Bài Ca Hội Ngộ Giữa bao thăm hỏi yêu thương Tìm lại

Transcription

Bài Ca Hội Ngộ Giữa bao thăm hỏi yêu thương Tìm lại
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Bài Ca Hội Ngộ
Giữa bao thăm hỏi yêu thương
Tìm lại vòng tay thương nhớ
Giữa muôn ánh đèn rực rỡ
Tìm lại ánh mắt tuổi thơ
Giữa bao âm nhạc quen thuộc
Tìm lại tiếng cười xưa cũ
Cùng nhau vượt dòng thời gian
Vòng tay ánh mắt tiếng cười
Một bước thiếu thời bên nhau
Ngàn dặm đường đời ghi nhớ
(Literary Walk- Central Park, NY)
Thân tặng các bạn Marie Curie Lớp 72
Elisabeth Diệu Oanh
Bài Ca Hội Ngộ
MC-JJR72
2
Revue MC-JJR promotion 1972
Réunion à Paris : 22, 23, 24 Mai 2009
Web site: www.pallium/mc72
Avec la participation de
Avec la participation de :
Ngoc Khanh
Ngoc Yến
Lệ Thu
Yvonne Larget
Đỗ Thúy Trà
Minh San
Ngọc Cẩn
Minh Nhứt
Đặng Vũ Chấn
Đinh Bình
Túy Nga
Vũ Quân
Diệu Oanh
Trần Nam Tiến
Nguyễn Xuân Dũng
Đỗ Trần Trọng
Đặng Ngân Hà
Hà Bạch Trúc
Đào Trọng Sơn
Nguyễn Thị Thu Thủy
Elizabeth Phương Mai
Cécile Lan Dung
Quy Lan
Kim Khánh
Tạ Thị Thu Hương
Đoàn Minh Đạo
Lương Thiện Thái
Hoàng Kim Khánh
Couverture
Dessin de Đoàn Minh Đạo
Rédaction:
Mise en page et arrangement des photos
Đặng Minh-Đức
MC-JJR72
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Préface
Les années passent, mais les Souvenirs restent...
Ceux qui étaient partis vers diverses contrées lointaines, avant 1975, et ceux qui avaient
frôlé la mort en quittant le pays en pleine guerre, et même bien après, ont partagé une même
époque d’adolescence du temps du lycée MC et JJR et aussi la douleur, la séparation,
l’éloignement d’un pays ravagé par une guerre futile.
Combien de rêves de jeunesse brisés, d’espoirs anéantis, d’amours inachevées ?
C’est un mélange de vécu, de complicité, d’authenticité qui nous lie à nos amis d’antan.
Comme disait l’écrivain Tahar Ben Jelloum « Le temps est le meilleur bâtisseur de l’amitié. Il
est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent et se croisent ».
Ainsi, malgré le temps et l’espace, des groupes d’amis se réunissent régulièrement, dans
différents endroits.
A l’occasion de la grande réunion des MC-JJR72 dans la capitale des lumières qu’est Paris,
nous avons l’idée d’éditer cette revue MC-JJR 72-09.
C’est avec beaucoup de joie que j’ai reçu les articles écrits par celles ou ceux qui ont
répondu à mon appel, pour épancher ici leur émoi, leur vécu.
Durant plus d’une année, j’ai travaillé avec beaucoup de plaisir, malgré le manque
d’expérience et de temps, en espérant vous apporter durant un court instant, par la lecture
de cette revue, un peu de douceur nostalgique, alors que la vie de chacun de nous est
souvent parsemée de hauts et de bas, de joies et de peines.
Enfin, comment ne pas ajouter à ces mots, une petite prière pour certains de nos amis dont
la vie a été arrachée précocement par le destin.
Đặng Minh Đức(TA1)
MC-JJR72
4
ĐMinh-Đaọ & NHuy Long
Rosalie Thu-Thủy
Minh-Nhứt
Gigi Ngọc Cẩn
NDHùng & TNam-Tiến
Vü Quân
Trịnh Văn Khải, Lê Như
Bảo, Minh-Đức, NNQ.
Minh-Đức
Đỗ Thúy Trà
Ngân Hà, Lai Công Sang,
Túy -Nga
MC-JJR72
Photos anciennes
5
LYCEE SI CHER A NOS COEURS
YEUX EMBUES NOUS NOUS REMEMORONS
CRIONS ENSEMBLE NOTRE JOIE
ETOURDIS PAR TANT DE REMINISCENCES
EVEIL SOUDAIN DE TOUS NOS SENS
MERVEILLEUSES RETROUVAILLES
ANNEE DE NOS 55 ANS
RESTONS TOUJOURS EN RELIANCE
INCOMPARABLE EST NOTRE ENTENTE
EXCEPTIONNELS SONT NOS ECHANGES
COMMENT POURRONS-NOUS T'OUBLIER ?
UNIQUE DANS NOS SOUVENIRS D'ADOLESCENCE
REINE DE NOS COEURS A TOUT JAMAIS
INTENSE EST NOTRE EMOTION
ENSEMBLE NOUS T'ACCLAMONS !
Túy Nga
Lycée et Souvenir
La reliance : action de créer ou recréer
des liens, établir ou rétablir une liaison
entre une personne et soit un système
dont elle fait partie, soit l’un de ses
sous-systèmes.
Đỗ Thuý Trà
MC-JJR72
Le souvenir écho charmant
Retrace les joies envolées
Et fait revivre en un instant
Les douces heures écoulées.
Sur le sable mouvant
Où s’efface la vie
Croît une fleur que mon coeur a choisi.
Rien ne peut la faner
Rien ne peut la flétrir
Cette fleur s’appelle SOUVENIR.
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Marie Curie et J.J. Rousseau
Marie Curie
1867-1934
Marie Curie était une chimiste d’origine polonaise qui travailla en
France.
Marie Curie et son mari Pierre formèrent une équipe scientifique
remarquable, et ils luttèrent pendant des années pour découvrir les
secrets de la radioactivité
Marie naquit sous le nom de Marya
Sklodowska, à Varsovie, en Pologne, qui
faisait alors partie de l‘empire Russe. En 1891,
Marie se rendit à la Sorbonne à Paris, pour
étudier la chimie, et vécut très pauvrement
dans le quartier des étudiants. En 1895, elle
épousa Pierre Curie, qui travaillait avec elle
dans le laboratoire de l‘université.
En 1897, Henri Becquerel, un de leurs
collègues,
découvrit
des
émissions
mystérieuses de rayons invisibles provenant de
l‘uranium. Marie Curie inventa la première
méthode pour les mesurer, et les appela
« radioactivité ». Pierre et elle se mirent en
quête d‘autres sources et parvinrent à la
conclusion que le pechblende, minerai dont est
issu l‘uranium, contient deux autres éléments
radioactifs : le polonium et le radium. Le
monde scientifique resta sceptique, et les Curie
luttèrent pendant quatre ans pour isoler
suffisamment de radium pur afin de démontrer
la validité de leur thèse. Leur équipement était
rudimentaire : leur laboratoire personnel se
résumait à un appentis au toit percé, et les
énormes quantités de minerai dont ils avaient
besoin engloutissaient leurs maigres revenus.
Finalement en 1902, ils disposaient de preuves
suffisantes pour convaincre le monde : une
MC-JJR72
substance bleu pâle due à la phosphorescence
de sa radioactivité.
Pierre avait refusé un poste de professeur à
Genève pour poursuivre ses recherches avec
Marie ; en 1904, il devint professeur à la
Sorbonne. En 1903, le couple Curie et
Becquerel reçurent le Prix Nobel de physique.
En avril 1906, Pierre fut renversé par une
voiture et mourut. Ce fut un choc terrible pour
Marie, mais elle persévéra dans son travail, et
eut l‘honneur d‘être la première femme à
enseigner à la Sorbonne, lorsqu‘elle obtint le
poste de son mari.
En 1911, Marie Curie reçut le Prix Nobel de
chimie pour sa découverte du radium et du
polonium, et fut ainsi la première personne à
recevoir deux de ces récompenses. Par la suite,
elle s‘attacha à développer les utilisations
médicales du radium dans le traitement du
cancer, aidée par sa fille Irène et, par le mari de
celle-ci, le brillant Frédéric Joliot. Ils formaient
une équipe de chercheurs comme Pierre et
Marie.
Consciente du danger de la radioactivité placée
en de mauvaises mains, Marie mit l‘accent sur
son côté pacifique et bénéfique. Elle publia
toujours sans hésiter ses résultats pour le bien
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de la science et n‘en tira aucun bénéfice
financier. Elle finit par payer le prix fort en
contrepartie de ses recherches et de son
engagement total dans la cause scientifique,
puisqu‘elle mourut en 1934 d‘une leucémie
due aux longues expositions aux radiations.
Marie et Pierre Curie, en 1906
Jean-Jacques
Rousseau
Ecrivain, philosophe et musicien genevois
d'expression française, Il fut l'un des plus
illustres philosophes du siècle des Lumières,
bien que son œuvre philosophique et son
tempérament l'opposèrent souvent aux
figures de proue et aux idéaux du moment.
(1712-1778
Citations de Jean-Jacques Rousseau :
"S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne
convient pas à des hommes."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Du contrat social - livre III / 1762)
"Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Du Contrat Social / 1762)
"Tout est bien sortant des mains de l'Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / L'Emile / 1762)
"Moins un culte est raisonnable, plus on cherche à l'établir par la force."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Correspondance)
"Se faire sa propre opinion, n'est déjà plus un comportement d'esclave."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778)
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Entre Túy Nga et Đoàn Minh Đạo.
Acrostiches
Ni proche, ni loin...
Ne vaut mieux t-il pas
le détachement ?
Ou plutôt
le non-attachement
à quoi que ce soit ?
Afin de mieux savourer
en chaque instant
le sublime
du moment
présent
Eternel présent
à qui sait le prendre !
DETACHEMENT te libère
Espace des dualités à s'éloigner
Traverse la porte invisible des préjugés
Accepte d'entrer dans le Non-Limité
Conditionnements anciens à supprimer
Horizons nouveaux vont défiler
Esprit créatif à développer
Mélange fécond d'inspiration
Essence divine transparaîtra
Nul ne pourra le contester
Tout sera alors concrétisé.
Túy Nga (TD1)
Plus proche
moins loin
il vaut mieux
l'attachement
parfois
que le détachement
complet de tout
pour jouir
ne fusse qu'un instant
l'illusion
momentané
du passé
l'interminable passé
à qui s'en souvient….
ATTACHEMENT t'entraine
Tu es dualité paix et bataille
Ta porte entr'ouverte est en chaîne
Amère limitation de tes entrailles
Cœur rompu dans les anciens préjudices
Horrible défiguration de ton mirage
Espérant délivrance de tes supplices
Meurtri dans tes féconds échouages
Enivré d'essence diabolique
Nulle part où tu vas, âme poétique
Trouveras tu vérité unique…
Đoàn Minh Đạo (TC1)
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Notre époque
1975 marquait la fin de 20 années de guerre entre le nord et le sud
du Viêt-Nam.
Les Etats-Unis et les alliés étaient entrés dans le conflit pour
manifester la volonté de lutter contre le communisme.
Nous sommes nés dès le début de cette guerre fratricide et notre
adolescence jusqu’au baccalauréat a été bercée d’une part par la
musique pop soul, des chansons inoubliables et des boums en fin de
semaine, d’autre part par les bruits des canons qui résonnaient au
loin, nous rappelant l’omniprésence de la guerre.
En Avril 75, tandis que l’étreinte ennemie se resserrait sur
SàiGon, la capitale du Sud Viêt-Nam, toute une flotte d’hélicoptères
américains allait procéder à l’évacuation des civils américains et
vietnamiens.
Aujourd’hui, nous nous réunissons de nouveau, je vous invite à
revoir ces images, pour nous remettre dans le contexte même si les
vieilles blessures s’ouvrent à nouveau et les passions, les émotions
reviennent en force.
Notre époque
-images d’archives concoctées par Minh-Duc, Ngân Hà, Yvonne Larget.
-arrangement des images par Minh-Duc.
-Bibliographie :
-Les Collections de l’histoire.
-Géo : spécial VN, hors collection.
-La guerre du VN, Douglas Welsh.
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SAIGON
LES BOUMS
LA GUERRE …
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MC-JJR72
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AVRIL 1975 : La fin de la guerre.
Le CH-53 Sea Stallion fut le plus gros hélicoptère utilisé lors de l’évacuation de 1975.
Les Américains qui ont déjà retiré leurs troupes du VN après la signature des accords de Paris en 1973,
évacuent en catastrophe leurs ressortissants de la capitale, et près de 160000 vietnamiens.
Le personnel américain et les civils vietnamiens sont évacués par hélicoptères du toit de l’ambassade des EtatsUnis à Saigon, en avril 1975.
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L’exode
La chute de Saigon continuait avec la tragédie des “Boat people” qui tentèrent de s’enfuir à bord de
bateaux de fortune, bravant la déshydratation, la famine et les attaques des pirates qui sévissaient
dans la Mer de Chine.
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On s’en va… et on revient…
On s’en va… et on revient…
Le comité d’organisation de la réunion MC72 à Paris:
De gauche à droite : Yvonne Larget, Gigi Cân, Thuy Trà, NgocKhanh, Minh Duc, Minh San, Josephine Yên, Lê Thu.
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Lettre ouverte aux professeurs
Que sont-ils devenus, celles
et
ceux
qui
furent
nos
compagnons de classe durant
toutes ces années de scolarité ?
Mais que sont-ils aussi devenus,
Mesdames
et
Messieurs
les
Professeurs qui nous avaient
accompagnés dans la voie de la
formation
vers
l’âge
adulte,
formation dans tous les domaines
pour faire de nous ce que nous
sommes maintenant ?
Vous qui nous avez enseigné les
sciences de la vie, les mystères de
la nature, formé à l’éducation
sociale et sentimentale…Quelle
joie de pouvoir montrer à celles et
ceux d’entre vous encore présents,
ce que nous sommes devenus, et
de voir la fierté que vous
ressentiriez de nous avoir menés à
bon port !
Mais n’oublions pas les autres qui
sont partis malheureusement plus
tôt, leur esprit reste toujours
parmi nous, et de là-haut, sans
doute ils nous regardent et nous
les saluons.
La jeunesse est ignorante de
l’avenir. Elle a parfois considéré
l’éducation
non
comme
une
nécessité mais plutôt comme une
obligation.
MC-JJR72
Đỗ Thúy Trà
La richesse que vous nous avez
apportée est immense, même si à
l’époque de notre immaturité
juvénile, une certaine rébellion se
manifestait à votre égard et votre
présence même n’était parfois pas
acceptée… La richesse n’est pas ce
que l’on possède, mais ce que l’on
donne. On peut donner de l’argent
aux pauvres, aux indigents, celle
que vous avez apportée est
considérable et bien au-dessus de
ce besoin matériel… Vous nous
avez donné le goût de la
connaissance, apaisé notre soif de
la culture. Grâce à vous, nous
sommes devenus des hommes et
des femmes qui ont pu acquérir
des connaissances, puis obtenir
un travail pour mener une vie
décente digne de ce nom.
Nous nous remémorons, dans le
livre présent, tous les souvenirs de
notre vie d’écolier et d’écolière,
mais sachez, chers Professeurs,
que
vous
tenez
une
place
essentielle dans ce long parcours.
Car il n’est pas êtres au monde,
avec nos parents aussi, qui soient
plus soucieux que vous, chers
Professeurs, de nous voir réussir
et devenir ce que nous sommes
maintenant,
c’est-à-dire
des
femmes et des hommes dans tout
le sens noble du terme.
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C’est une formidable aventure que
celle qui a vu tout au long de ces
années une petite fille devenir une
écolière, puis une adolescente
devenir une étudiante, et enfin
une adulte épanouie dans sa vie
de femme et de mère.
Ce long fil de la vie, nous le
tissons chacun dans notre coin,
mais chacun, j’en suis certaine,
restera toujours empreint de ce
‘sceau professoral’ indispensable
et inoubliable.
Si je puis me permettre une
prophétie : notre vie tant qu’elle
durera, n’aura pas fini d’entendre
parler de vous…
Merci, Mesdames et Messieurs,
les Professeurs.
Lettre aux copains
d’antan :
… Jamais plus, le temps perdu ne
nous fait face… ce temps qui
passe, jamais n’efface le souvenir
des beaux jours passés, tendre
jeunesse, Toi, qui nous laisse tant
de regrets.
Combien
d’années
se
sont
écoulées, combien d’eau a coulé
sous les ponts depuis que nous
avons quitté la vie scolaire, depuis
que nous sommes sortis de cette
partie de notre vie si fertile en
souvenirs…
MC-JJR72
Mais si le temps passe, le souvenir
reste toujours vivace, car il est le
témoin des moments qui vous
marquent éternellement.
Il m’arrive, comme vous tous, de
revenir sur mes pas et de repasser
devant le lycée Marie Curie qui
m’a vu grandir.
Si le modernisme a remplacé la
vétusté qui faisait le charme des
murs et des locaux d’alors, si le
neuf a pris le pas sur l’ancien, ils
n’effaceront jamais l’esprit qui
l’habitait.
Je revois ces longs couloirs que
j’arpentais en riant pour rejoindre
ma classe, le grand portail qui
s’ouvrait pour déverser ce flot
d’élèves hurlant le jour des
rentrées scolaires…
Ce « bain de jouvence » m’apporte,
sur le coup, de la tristesse en
repensant à une époque qui n’est
plus,
mais
je
ressens
parallèlement
un
immense
bonheur
en
évoquant
des
moments si agréables.
Nous avons vécu cette époque
dans un contexte politique et
social douloureux, plongés dans
des
guerres
interminables,
partagés entre nos cours et le
bruit des bombes… Notre jeunesse
a dû en souffrir même si
l’insouciance de notre âge refusait
de croire à un futur impossible ;
mais notre maturité juvénile, notre
joie de vivre, notre force de
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caractère nous ont permis de
passer à travers « l’enfer de la
guerre ».
Que la vie était belle et agréable
alors !!!
… Puis brutalement, la réalité
reprend le dessus, m’arrachant à
mes rêves et je suis à nouveau
dans mon monde d’adulte. Je
range soigneusement toute cette
« neige d’antan » dans le fond de
mon cœur.
La vie est un «long fleuve
tranquille» qui nous porte depuis
l’enfance jusqu’à maintenant. Ce
lit d’enfance qui nous a bercés et
dans lequel nous avons accumulé
tant
de
souvenirs
qui
ne
demandent qu’à ressurgir lorsque
l’occasion se présente. C’est le cas
aujourd’hui, à l’anniversaire de
notre promotion MC 72, nous qui
faisons partie d’un lycée bien
reconnu, ne serait-ce que parce
qu’il porte le nom de cette illustre
savante.
En vous retrouvant, mon émotion
est très forte et ma joie encore
plus grande de pouvoir partager
avec vous mes souvenirs.
Certains de nos camarades de
promotion et de nos amis ont
marqué
de
leur
empreinte
personnelle tout ce passé, et je les
remercie du fond du cœur de la
contribution
affective
et
enthousiaste qu’ils ont bien voulu
apporter à l’élaboration de cette
revue.
MC-JJR72
…« Le passé est ce qui meurt,
l’espoir est ce qui naît… »
Ce passé, notre passé ne reviendra
pas, mais ne mourra jamais car il
fait partie intégrante de nousmêmes et ce, pour l’éternité.
Cet espoir naissant, surtout au
terme de ces retrouvailles alors que
vous partirez chacun et chacune de
votre côté, je le formulerai en
pensant très fortement, mais cela se
fera, j’en suis sûre, à notre prochaine
rencontre où levant le voile du passé,
nous
revivrons
ensemble
avec
tendresse et émotion les souvenirs
d’antan.
ĐTTrà
18
NOS PROFS :
On se souvient …
Nos Profs : on se souvient…
Chère Madame LLENSE (prof de math),
Thầy Trước mến,
Ici Vũ Quân surnommé Quany. Je suis une
particule du quartier des paillotes de
l‘élément TC2 de la planète Marie Curie
1972. Vous étiez notre honorable
professeur de Sciences physiques.
Science abstraite, vous aviez rendu parfaite
Neutrons, photons, électrons nous
les aimions.
Molécules, particules nous en
faisions des bulles.
Sublimation, ionisation nous avions
solution.
Compton, Newton étaient nos
compagnons.
Aujourd‘hui debout à côté du PET, je me
rends compte que, grâce à vous, j‘ai pu
voir mon chemin. Gloire à vous Maître
Trước. Je ne vous oublierai jamais.
PS : PET : Positron Emission
Tomographie est une installation, la plus
élaborée pour le moment, pour la détection
des tumeurs cancérigènes.
MC-JJR72
Mathématiquement parlant, vous étiez à la
tangente de la bonne humeur et de la
gaieté, équidistante du sourire et de la
rigolade.
Vous portiez toujours des ensembles
dérivés de paraboles de tissus colorés à
motifs trigonométriques. Vous les aimiez
bien. Vous en aviez fait des séries en les
multipliant par facteur triple.
Des équations à exposants, aux suites non
logiques, en passant par des fonctions
quadratiques, vous arriviez toujours, en
simplifiant vos inconnues, à la
convergence du modèle.
Chère professeure, vous étiez avec nous
dans les photos de classe,
maintenant vous êtes dans nos cœurs.
Quany
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Monsieur l’ instituteur du cours de
Mr Brémaud, (prof de français):
Je me souviens vivement de vous,
Non parce que vous contribuiez à ma
formation littéraire,
Mais parce que vous méritiez le terme
« nham nhở » dont nous avons beaucoup
discuté dans le forum et que nous avons
essayé de traduire.
Des yeux qui riaient derrière des lunettes
épaisses,
Le sourire diabolique montrant de grandes
dents plaquées,
Des gestes théâtraux accompagnés de
postillons, qui, sans faute, atterrissaient sur
mon visage chaque jour.
Si jamais, j'avais l'autorité d'imposer la
langue
Pour moi « nham nhở » serait "Brémaud."
TNT
Mr Coumarassami, (prof d‘anglais):
Si j'avais été assez stupide pour parler
votre anglais, M. Xào Mi`,
Aujourd'hui, mes patients auraient tous
filé.
Assis à la première table, je n'ai point
demandé
Mais vous vous présentiez chaque jour,
Juste devant mon nez.
Je ne pouvais ni écouter ni me concentrer,
Regardant votre index grattant le «petit»
constamment.
Je mettais mon livre debout devant moi,
D'un regard froid, vous demandiez:
"Pourquoi dois-tu faire ça?"
"Euhh, euhh,...pour rien, M. Cu Ma Ra
Xao Mi.
(« Cua rang muoi‘ xào mi` » d‘après Ngân
Hà)
TNT
MC-JJR72
vietnamien de l’école primaire Colette :
Je ne me rappelle plus de votre nom, car
j‘étais haute comme trois pommes ; on m‘a
dit plus tard que votre nom était Bez,
monsieur Bez.
Je me rappelle de vos cheveux grisonnants,
et de votre allure impeccable dans votre
pantalon beige assorti à votre chemisette
beige à grandes poches.
Un jour je n‘appris pas ma récitation.
Au lieu de me gronder ou de me frapper
avec une règle en fer sur ma petite main de
fillette de sept ans, comme faisait souvent
une autre institutrice, vous étiez venu vers
moi, vous caressiez ma tête et d‘une voix
infiniment douce, vous disiez :
« Sao trò không học bài?»
Cela a suffi à ébranler ma conscience
d‘enfant.
Depuis, à chaque « crise de paresse » je
pense à vous qui m‘avez donné le courage
d‘étudier. Vous êtes pour moi un grand
homme.
MĐ
20
Old times, old friends
After I graduated from Marie Curie in 1972, I
went to the Dalat University to study
Accounting and Marketing.
Most of my friends went abroad for their
university education (US, Europe, Canada), a
few remain to study in Saigon.
.In April of 1975 the big event happened: the
communists took over the South and Vietnam
became communist.
Everybody‘s life was affected and changed. I
was at the end of my third university year in
Dalat, I came back to Saigon and continued my
studies under the new regime, but they were all
―brain wash‖.
During 1977-1979, a lot of people were trying
to leave VN, either by boat, or officially (for
the ―metistes‖), they were looking for a French
and English tutor to learn a foreign language,
and I fit right in.
I had a lot of students, they paid me very well,
I earned five or six times more than a regular
salaried employee.
I myself finally left VN in March of 1979, as a
boat person, in a motor fishing boat with 300
people.
The journey took about 5 days: we were
exhausted from the lack of water and food, but
freedom was our motivation and hope.
We even met the Thailand pirates twice who
robbed us completely, but we were blessed that
no woman was physically assaulted.
We landed in Malaysia, where the refugees
camp was packed of refugees, the Malaysian
authorities let us stay one night on the shore,
and the next morning we had to continue
MC-JJR72
Suzanne Minh Nhứt
sailing. We went for another 3 days, and we
finally landed on an empty island in Indonesia,
our boat brings the first one to get there.
With no water, no shelter and being a single
woman, I had to stick with a friend‘s family,
for my safety. The men went to get branches
and leaves in the woods to build cottages for
the families.
I lived in the refuges camp for 8 months, with
no electricity and no running water. We
washed our clothes and took baths in the
waterfalls.
I volunteered as a receptionist at the medical
center, helping the refuges.
While I did not get paid, the doctor gave me
cooking oil, meat/fish cans, rice, eggs.
I left the camp to go to Belgium in November
of 1979. I lived in Brussels until August 1980
when I went to California to get married, and I
have a daughter who‘s eighteen now.
We moved to Vancouver, Canada in 1994.
Suzanne Minh San has been my best friend
since elementary school. We used to walk to
school back and forth; she lived very close to
my house. Often after dinner, we took turn
walking to each other‘s house; we chatted and
laughed…So many fond memories!
During the three years of university in Dalat, I
saw Minh San only in summer, but we always
kept in touch.
While I left VN in 1979; she did not leave until
1982 and now lives in Marseille, France.
We got in touch in 2000, since then we phoned
or emailed each other regularly.
21
When I lived in California, I met Cécile Lan
Dung, and Irène Anh Dai, I attended their
weddings.
We all went through ups and downs, good and
bad, happy and sad times…but all challenges
in life have made us become who we are today.
Then I got in touch with Elizabeth Diệu Oanh,
Nguyễn Hồng Hà, Minh Đạo, Joel Tấn Hạnh,
and Huy Long.
Our children are the first generation not born in
VN; hopefully they will keep the Asian family
values, but embrace new but positive ideas and
ways of life.
In 2004, I attended the MC 72 gala in
California; I met so many old classmates after
over thirty years: Kathy Bảo Khanh, Natalie
Mỹ Châu, Irène Oanh, Agathe, Thanh
Trà/Thanh Hương, Bùi Mỹ Đức, Hiêp, Lương
Thiện Thái
Most recently I got in touch with Thúy Trà,
Minh Đức, and Alice Ngọc Khanh…
We emailed to each other often: I, Minh San,
Thúy Trà, Minh Đức, Ngọc Khanh, Nguyen T
Xuân, Minh Đạo, and Joel Tấn Hạnh We
confided to each others, we share jokes,
stories, poems, music, photos, drawings…
Thúy Trà and Minh Đạo write beautiful poems.
Joel Tấn Hạnh has artistic photographic skills.
Minh Đạo draws like a professional.
I am impressed by Minh Đức and Lương Thiện
Thái‘s impeccable and rich writing.
Phuong Mai is still beautiful as ever.
Cecile Lan Dung is still charming and cute.
Hiep and Agathe are still an ―amoureux‖
couple like in high school.
As teachers at MC, I still remember Mme
Bachet (Linda and Josianne were her favorites
since they were good in gymnastique), cô Lê
Hồng, cô Bich, cô Hồng Vân, Mr Amadieu, Mr
Rioux, Mr Auvity…
There are so many fond memories in the
classroom, in the courtyard…all unforgettable.
We all age for sure with time and experiences
of life, but in a graceful way.
MC-JJR72
May all of us stay healthy and have a peaceful
life.
Suzanne Minh Nhứt
(TA1)
22
Tendres souvenirs...
Tendres souvenirs
Qui, adulte, n'a éprouvé le désir de retrouver
ses amis de lycée, ceux-là, celles-là qui ont été
les compagnons de nos années scolaires...
Le hasard d'une rencontre nous met soudain
face à face avec elles et eux...
Que de joies, et que d'émotions à évoquer
ensemble le passé, à se remémorer ces
moments trop vite écoulés où nous avons usé
nos pantalons et nos jupettes sur ces bancs
rugueux du lycée !
Vous souvenez-vous, chères amies, de ces
rentrées scolaires de début d'année ? Course
effrénée pour retrouver nos camarades de
l'année précédente, bousculade pour être les
premières à entrer dans la nouvelle classe ; et
pourquoi cette précipitation ? Oh ! Pas du tout
par amour du travail... Insouciantes, nous
l'étions, ne comprenant pas alors l'intérêt du
travail et de cette assiduité qu'on nous
imposait alors ; et pourquoi, les premières ?
tout simplement pour choisir les meilleures
places, c'est-à-dire celles du fond de la salle où
à l'abri du regard des professeurs, nous étions
libres de faire les quatre cents coups.
Mais même à cet endroit reculé, je n'étais pas
assez maligne pour faire impunément des
bêtises et le professeur à l’œil perçant et à
l'ouïe fine ne m'ignorait pas.
Je me rappelle un jour, à la place de mes
livres, dans un coin de mon pupitre
s'amoncelait toutes sortes de nourriture. Alors
que je commençais la "dégustation", je vis le
regard du professeur de Mathématiques se
poser sur le mien et son doigt inquisiteur
m'ordonnant de venir au tableau ! Instant
d'angoisse et de panique, je sentais la terre se
dérober sous mes pieds ; je me dirigeais,
tremblante comme une feuille, vers ce tableau
MC-JJR72
que je ne voudrais jamais atteindre. Mes
amies semblaient, dans leur silence, prier pour
mon salut. Le professeur me posa une
question sur la leçon, que je ne connaissais
pas bien sûr ; la veille, je grappillais sur le
sommeil pour lire un roman d’amour à l’eau
de rose au lieu de réviser mes leçons, qui plus
est... Ma bouche, encore pleine de friandise
sucrée - du « ô-mai » - qui ne voulait pas
descendre dans mon estomac noué par la
peur, ne voulait émettre aucun son. Des rires
commençaient à fuser dans la classe, ce qui
augmentait mon désarroi. Dieu ou le destin
sembla ce jour être de mon côté, car je fus
sauvée par le son de cloche annonçant la
récréation ! J'en fus quitte pour une retenue et
des réprimandes le soir de mes parents.
… Et mes devoirs de classe que je ne pouvais
faire en totalité sans l'aide d'une tierce
personne.
Notre
classe
avait
cette
particularité "fort chanceuse" d'être longée
par un couloir avec des grandes fenêtres de
sorte que l'on pouvait presque être en contact
avec "toute personne" qui l'empruntait
pendant nos cours. Je profitai alors de cette
aubaine pour glisser, un jour, un devoir de
contrôle de Maths (Ah ! les Maths toujours les
Maths, ma bête noire) à un camarade de TC
qui me le rendit résolu quelques instants plus
tard à l'insu du professeur. Ma copine se
retrouva le jour du rendu des copies avec une
note mirobolante (18/20) et moi une moins
bonne (16/20) parce que, excitée, je n'étais
même pas "foutue" de recopier correctement,
sans oublier une ou deux questions, les feuilles
de notre sauveur !
… Et notre stratagème, à mon amie et moi,
pour quitter la classe en toute impunité :
l’excuse médicale. Le prétexte d’un mal de
tête ou d’estomac subit qui inquiétait le
professeur, soucieux de nous garder en bonne
santé, nous permettait d’obtenir le droit de
23
nous rendre immédiatement à l’infirmerie.
Nous en profitions pour faire un tour de l’école
et des autres classes saluant au passage
quelques copines et copains. Cette « intrusion
inopinée » provoquait le chahut de certains
copains, amplifiant notre joie quelque peu
espiègle. Prises de fou rire, mon amie et moi
regagnions notre classe, apparemment
guéries de nos maux, ce qui rassurait le
professeur qui ne s’était jamais aperçu de
cette duperie.
Vous souvenez-vous aussi de nos soirées du
samedi soir,
lors de ce qu’on appelle
communément « boum, surboum ou surprise
party ». C’était l’occasion de nous «défouler».
Nous nous lancions dans des danses effrénées,
entrecoupées de périodes de repos où affalées
à plusieurs dans des fauteuils trop grands pour
notre taille, nous échangions joies, peines et
confidences … Nous le faisions avec ardeur et
sans réserve, libérées de toute surveillance
professorale ou parentale, libérées de ce
« carcan » autoritaire imposé pendant toute
la semaine écoulée.
Voilà, pour remettre le temps à l’heure du
passé, pour remonter la mémoire et l’écume
des jours, j’ai jeté en vrac sur le papier ces
quelques souvenirs, et Dieu sait s’il y en a
encore bien d’autres des années passées,
synonymes d’une époque merveilleuse dont je
garde une profonde nostalgie. Celle-ci est
d’autant plus vivace qu’elle s’alimente, et vous
êtes sans doute dans le même cas, de la vision
de nos enfants qui vivent une vie scolaire
identique, cette vie qui continue, immuable,
quel que soient l’âge ou l’époque, éternelle, si
j’ose m’exprimer ainsi. Comme je souhaite que
soit éternelle l’amitié que je vous porte, mes
anciennes amies de classe et de promotion.
MC-JJR72
Au bon vieux temps du lycée MarieCurie,
Où nous étions ensemble, réunis,
Et où se révélaient des talents
inouïs...
La vie était tellement belle en ces
heures,
Nous avions eu tant d'années de
bonheur,
Qu'elles nous laissent aujourd'hui
une bien tendre nostalgie…
Laissez-nous ressusciter toutes ces
années dorées,
Laissez-nous évoquer tous ces liens
d'amitié,
Laissez-nous raconter tous nos petits
secrets,
Laissez-nous retracer
chemins détournés,
tous
nos
Et...
Laissez-nous, par l'esprit, honorer
Ce bon vieux temps passé au cœur
de ce cher lycée...
Đỗ Thuý Trà
24
Vieillir ensemble
Quelle importance le temps qui nous reste
Nous aurons la chance de vieillir ensemble
Au fond de tes yeux vivra ma tendresse
Au fond de ton cœur vivra ta jeunesse
Comme une prière du temps de l’enfance.
Les mots sur tes lèvres me donnent confiance
Je nous imagine ta main dans la mienne
Nos moindres sourires voudront dire : « je t’aime ».
Mais l’un de nous s’en ira le premier
Il fermera ses yeux à jamais
Dans un tout dernier sourire.
Et l’autre, en perdant la moitié de sa vie
Restera chaque jour dans la nuit,
TNT dans le camp des réfugiés PulongBidong(1980).
« Maison » fabriquée pour survivre.
Son cœur bien sûr battra, mais pour qui, mais
pourquoi ?
Ton pas résonne, la porte s’entrouvre
Mon cœur bat plus vite et je te retrouve,
Quand nos mains se tiennent, j’oublie tout le reste.
J’ai l’impression même que le temps s’arrête.
Mais l’un de nous s’en ira le premier
Il fermera ses yeux à jamais
Dans un tout dernier sourire.
Un jour, l’un de nous sera trop fatigué
S’en ira presque heureux, le premier,
Et l’autre sans tarder viendra le retrouver.
Je nous imagine ta main dans la mienne
Nos moindres sourires voudront dire : « je t’aime ».
Trần Nam Tiến (TD2)
d’après “le temps qui nous reste” (Pintucci-Di Barri-MassiniJourdan)
MC-JJR72
TNT(USA)
25
Je me présentais de nouveau au tableau et
Chronique
décrochais de nouveau un 18/20 ! «Papa» R., les
yeux rivés sur les chiffres qui s’étalaient
d’un âge de déraison
progressivement sur le tableau, n’avait même pas
daigné jeter un regard sur moi.
Chronique d’un }ge de déraison
Ngoc Khanh (TA2)
«Allez, une dernière élève avant de démarrer mon
17 ans! Age de raison, âge ingrat ou âge tendre?
Les trois probablement! Un tantinet mutin,
espiègle, chipie, déluré, oui, un mélange détonnant
d’un peu de tout!
Appréhension
d’abandonner
derrière
nous
l’adolescence, de devoir faire une croix sur ce
tournant paisible de notre vie, de sourire à un
avenir prometteur et formateur, ou plutôt… se
préparer minutieusement à affronter la vie qui se
complique… Oui, c’est l’âge de rêvasser, de
méditer, de s’interroger sur l’avenir, sur la vie,
sur l’amour…
insouciante et dorée, et voilà qu’un flot de
ressurgi
de
nulle
part,
envahit
doucement nos pensées, emprisonne notre esprit,
enveloppe
devant le tableau noir… et encore un 18/20 !
« Papa » R. n’y avait vu que du feu ! Pas une
seconde il ne s’était douté de la supercherie…
Depuis ce jour et ce, pendant toute l’année
scolaire, j’étais devenue la remplaçante de toute
la classe pour aller résoudre les exercices de
Maths au tableau. Tour à tour, j’endossais
l’identité de N.V.T., d’E.D.O., d’E.H.L.. Les 45
filles
notre
cœur
dans
ses
écumes
déferlantes, dans ses tentacules de velours…
nous entraînant dans le tourbillon des «heures
propices des plus beaux de nos jours» …
la
classe
n’avaient
qu’une
seule
cours
de
Maths
continuait
dans
une
atmosphère de désolation et de lassitude comme
d’habitude. Les soupirs commençaient à s’élever
de part et d’autre dans la salle de classe. Seules
S. et moi prêtions une oreille attentive aux
paroles du professeur. Un relent insolite envahit
subitement l’atmosphère, odeur de viande grillée
entremêlée d’odeur de sauce à la saumure… puis
le
cliquetis
de
baguettes
et
de
cuillères
s’entrechoquant s’éleva du fond de la classe.
Bannies à jamais des sections scientifiques,
exilées de la série C, S. H.V et moi atterrîmes en
1ère A au grand bonheur de nos
de
physionomie, la mienne !
Le
Un bref regard vers le passé, vers cette jeunesse
souvenirs,
cours, Mlle J.L.T.» et… devinez ! Encore moi
copines
littéraires.
Encore M-L. et L. qui faisaient leurs quatre cents
coups ! Fou de rage, «Papa» R. se rua vers les
rangées du fond pour tenter d’arracher le bol de
«bún bò xào» des mains de M-L. qui s’esquiva d’un
bond, puis se mit à courir autour de la classe afin
Lundi: cours de Maths avec «Papa» R., charmant
de lui échapper. Cependant toute peine méritant
professeur
aux
salaire, «Papa» R. parvint finalement à l’attraper,
lunettes incroyablement épaisses ! Début du
et lui arracha des mains le bol encore à moitié
cours... exercices d’entraînement : «Mlle A. N. K.
rempli qui fit un vol plané en tournoyant à travers
veuillez venir au tableau s’il vous plaît !»
la fenêtre avant d’atterrir dans la cour du lycée.
aux
tempes
grisonnantes,
Quelques minutes me suffisaient pour résoudre
l’exercice imposé et je regagnais ma place avec un
18/20.
«Mlle L.A.T., à votre tour!» L. se retournait vers
moi avec un clin d’œil : «Dis, tu ne veux pas y aller
à ma place ? Je n’y comprends rien de rien à ses
cours ! On verra bien…».
MC-JJR72
Les baguettes, puis la cuillère prirent le même
chemin en un temps trois mouvements. «Papa» R.
continuait de marmonner de colère, tandis que les
filles pouffaient de rire. Il reprit son cours
tranquillement, et aucune punition ne fut infligée.
Qu’il était «adorable», notre prof de Maths !
26
Mardi, le cours de Physique s’éternisait dans les
«Mesdemoiselles, vous avez reçu en prime de
bâillements et les complaintes aussi silencieuses
votre comportement inadmissible d’aujourd’hui,
que stoïques.
deux heures de colle et vous êtes priées de
A la fin du cours, Monsieur P., notre professeur
de Physique décréta :
- « Mesdemoiselles, vous aurez une interrogation
écrite la semaine prochaine ». Je me portai
comme déléguée de toute la classe pour lui
implorer une alternative :
-« Monsieur,
pourriez-vous
reporter
car nous aurons également interrogation écrite
d’histoire-géo déjà prévue pour mardi prochain».
Toute la classe s’était acquittée de bonne grâce
de cette punition, aucune plainte ni reproche ne
me furent adressés par mes copines, toutes
reconnaissantes de l’aide précieuse que je leur
Ces instants de notre vie de lycéenne, incroyables
et merveilleux, se sont à jamais ancrés dans
notre
mémoire,
et
nous
rappellent
délicieuse période de notre adolescence. Quelle
hippies, où certaines d’entre nous se rendaient en
- «Pas question, on la maintient à la date fixée».
Le mardi en question arriva. Nous avions décidé
d’un commun accord, de faire la grève de
l’interrogation de Monsieur P. (bien sûr, l’idée
venait de moi, la «meneuse» de la classe, comme
vous vous en êtes déjà doutés !). Les exercices de
Physique furent distribués. Lourd silence… Aucun
bruit ne s’éleva, on aurait entendu une mouche
minutes
s’étaient
écoulées.
cours, avec des bandanas enserrant leur crinière
de «fauve» indomptable, une petite jupe mini ou
une jupe maxi dont la rangée de boutons restait
déboutonnée jusqu’à mi-cuisse ! Il ne suffisait que
d’une petite étincelle pour raviver tous ces
souvenirs qui somnolaient en nous depuis si
longtemps, cette étincelle engendrée bien sûr par
la création de notre revue, notre nouveau-né que
nous dorlotons et que nous chérissons tous !
Toujours rien, aucune de nous n’avait son stylo à
la main, les feuilles restaient vierges, d’un blanc
immaculé. Monsieur P. commença à tourner comme
un lion en cage autour de la classe, ses
«masséters» montaient et redescendaient le long
de ses joues. Il se rapprocha de moi comme par
hasard : «Làm bài đi chứ !»
Et moi, d’un air ingénu: «Dạ thưa thầy em không
biết làm ạ »
Il se tourna alors vers ma voisine S et lui dit la
même chose, mais la même réponse lui fut donnée.
Les minutes passèrent dans une atmosphère
étouffante, avec Monsieur P. toujours en train de
tourner en rond dans la classe.
Plus que dix minutes avant la fin du cours,
soudain, il sortit de la classe en coup de vent et
revint un peu plus tard accompagné de… Mme la
Surveillante Générale ! :
MC-JJR72
cette
était belle cette époque des «seventies» et des
Monsieur P.:
Quinze
parents !»
avais prodiguée en cours de Maths…
l’interrogation écrite d’une semaine s’il vous plaît,
voler…
ramener la feuille de consigne signée par vos
N.K.
(Déc.07)
27
La chaîne de l’amitié. Quiz 1
L’espoir de se revoir est si alléchant !
Hasard ou Providence, nous te rendons
hommage
Quand, vers ces souvenirs ô combien
ensorcelants
Tu nous as guidés tels les trois rois mages.
Messages inattendus semés à tout vent
Fusionnent sur cet écran, sans l’ombre
d’un secret
LA CHAINE DE L’AMITIE
Pourrions-nous laisser le temps au temps
Pour que cette chaîne à l’infini se
perpétue
De maille en maille jusqu’au prochain
printemps
Et par miracle nous fasse tomber des
nues.
Quiz#1 :
Jeune fille à la mine rêveuse, un tantinet chipie
et délurée, meneuse de grève des « h » interro
« h » écrites (prononcez à la Rioux).
Actuellement, chanteuse à la voix suave et,
marchande de sable au bloc opératoire.
Answer: Alice Ngọc Khanh
Winners: Ngân Hà
Minh Nhứt
.
MC-JJR72
Emotion et rires, nous illuminent à chaque
instant
Bonheur et joie, tissent ainsi des liens
inespérés !
A.T.N.K
28
Quiz 2
Quiz#2 :
" C'était un garçon dans le vent, le"yéyé"
type de l'époque.
Avec la maturité de l'âge, il compose la
vie en poème ; il arrondit les angles et
architecture les traits et les courbes.
Il est mi-ange, mi-démon. "
Answer : Đoàn Minh Đạo
Winners : Nguyễn Bá Việt
Janine Xuân Hồng
In his frequent travels across
the country as well as the
world, Đạo 's presented with
numerous opportunites to use
his interest in photography
to capture special moments,
composing them in ways
similar to how he paints, with
a 'twisted' view of the world
somehow, in how both the
lighting condition and the
perspective lines are captured.
(From Artworks 4)
MC-JJR72
After graduation from college, Đạo
enrolled in night class at community
colleges to further his skill at life
drawings. (From Artworks 2)
29
Năm xưa, năm nay
Muà hè trong ký ức
Phượng vĩ dâng tay đón mùa hè
Sân trường nắng chĩu dưới cành me
Chúng mình ngơ ngẩn nhìn phương thẳm
Vịnh Gà
MC năm bảy mươi hai
Có đàn gà bé nhởn nhơ học đời
Xinh xinh làm dáng mái tơ
Hùng hùng dế gáy rộn trường trống vui
nhắc lòng se sắt trôi khúc ve !
Những giòng lưu bút chuyền tay nhau
bạn ơi thôi đến ngày chia xa
Lòng ai mà có héo có sầu
Đôi giòng lệ, tìm đâu những ngày?
Mình gặp nhau rồi lại chia tay
Bạn ơi, có ai mong mùa hè...
Dù cho tắt đi những tiếng ve
Buồn thấy cảnh bạn bè xa nhau.
TiTi cô nương
MC-JJR72
Thời gian thấm thoát nổi trôi
Bốn phương tám hướng gà bay lạc loài
Tóc xanh màu đã thay rồi
Gặp nhau tại mạng vui vui mừng mừng
Điện thư tán dóc tưng bừng
Tiếng Tây tiếng Mỹ lại chêm tiếng bồi
Đọc mail ôm bụng cười tươi
Bạn thân tình hữu mãi hoài không phai.
Bảo nhau hẹn gặp tháng Năm
Hai nghìn lẻ chín Paris hùa về
Sông Seine thơ mộng chờ trông
Mong ngày hội ngộ gà con giở trò
Chàng Ếch
30
Mối tình thơ ngây cuả tuôỉ học trò
Mối tình thơ ngây cuả tuôỉ học trò
Minh San
Trời vào thu thật lãng mạng và trữ tình ở
Paris.
Không hiểu sao, bầu trời Paris những
ngày vào thu thật giống Saigòn những
ngày vào cuối năm.
Ngọn gió se lạnh thổi vào mặt tôi, thật dễ
chịu. Ngọn gió lại đưa tôi về với những kỷ
niệm xưa. Hồn tôi lại lãng đãng trôi dạt về
quá khứ.
Lòng tôi nôn nao thấy các bạn bè đang có
ý tổ chức một cuộc gặp gỡ hội họp khóa
1972 trường Marie Curie tại Paris vào
khoảng giữa năm 2009.
Ôi ý kiến thật tuyệt vời, bao nhiêu xúc
động ập vào hồn tôi, khi tôi tuởng tuợng
cảnh hạnh ngộ với các bạn xưa.
Nghĩ về ngôi trường thân yêu thời niên
thiếu, cái dĩ vãng hồn nhiên của tuổi học
trò !!!
Nơi mà nẩy sinh những mối tình lãng
mạng của thời ấu thơ và không gì đẹp
bằng mối tình trong trắng dễ thương lúc
mới lớn…
Chúng ta không biết tại sao lại tự nhiên
nhung nhớ đến một hình bóng, tại sao lại
thẫn thờ đến nỗi mẹ gọi không thưa, bố
bảo không vâng, bạn gọi không màng.
Tôi mủm mỉm cười khi nghĩ đến Quỳnh
Anh. Chúng tôi một nhóm nghịch ngợm,
văn hay chữ dốt, nói tầm phào rất giỏi, liến
thoắng thì không ai bằng, nhưng trả bài thì
không thuộc.
Thêm vào đó trường Marie Curie sát nhập
với trường Jean-Jacques Rousseau, nên
trai gái lẫn lộn, thôi thì tha hồ trai gái liếc
dọc liếc ngang. Mang tiếng là dân chương
trình Pháp, ngổ ngáo, nhưng trai gái cũng
chỉ thầm yêu trộm nhớ, ngó trộm, yêu
thầm, vì thế mới có những mối tình tuỵêt
đẹp gọi là tình ấp úng, nỗi mộng mơ vu vơ
không bờ bến.
Tôi bắt đầu để ý thấy Quỳnh Anh bớt cuời
đuà, hỏi cô nàng thì cô nàng cứ thẩn thờ,
hồn phách để đâu đâu.Ban đầu tôi tưởng
MC-JJR72
nàng ta đau, vì không thấy nàng ta líu lo
nhiều nữa, xong tôi lại tưởng hay là trong
gia đình nàng có chuỵên lo âu.
Tôi nhận thức ra là cô nàng đang để ý
đến ai; một hôm hỏi Quỳnh Anh một đề taì
học vấn trên một quyển sách, nàng ta thay
vì ngó vào quyển sách lại đi ngó mông
lung ra sân trường. Nhìn theo ánh mắt cô
ả mớí hay là có một anh học trò nào đó
đang đứng phất phơ ngoaì sân.
Tôi hoỉ Quỳnh Anh : “Mi ngó ai đấy ?”
Quỳnh Anh giật bắn người chôí biến,
nhưng tôi biết cô ta đang thầm yêu trộm
nhớ một anh nào đó!
Thật buồn cười khi mà một người ngổ
ngáo như Quỳnh Anh, vô tư lự, nói đuà
huyên thuyên tự dưng trầm tư mặc tưởng.
Có những lúc tôi thấy Quỳnh Anh đi tìm
nơi vắng vẻ ngôì một mình, tay cầm quyển
sách như thể đang học ôn baì vở, nhưng
kỳ tình là muốn mượn một khung cảnh để
thả hồn vào coĩ mộng, ôn đi ôn laị hình
bóng cuả một ngươì dấu yêu.
Quỳnh Anh dạo ấy rất kín đáo, ít thố lộ
tâm sự, nên không ai biết được nàng ta
để ý đến ai. Chỉ thấy nụ cười cuả nàng
không tươi, khuôn mặt không rạng rỡ khi
đuà cợt vơí các bạn, ánh mắt lạc hồn.
Tôi lúc đó cũng trong tuôỉ mộng mơ như
các bạn, đầu óc cũng chả minh mẫn gì vì
hồn để đâu đâu, nhưng cũng tò mò muốn
biết mặt ngươì yêu lý tưởng cuả nhỏ bạn
mình. Ông mãnh nào lại có tài hớp hồn
Quỳnh Anh thế này đây, chết thật thôi !
Noí thế chứ Quỳnh Anh che dấu tâm tư rất
khéo, phaỉ để ý ghê lắm mơí nhận thức
được sự giao động cuả tâm hồn nàng.
Trong nhóm chả ai biết gì ; dễ hiêủ vì cô
nào cũng chả có nôĩ niềm riêng tư, chúng
tôi cũng cùng tuôỉ cả mà !
Thế nhưng tôi lại khám phá được cái anh
chàng đã làm bạn mình say đắm.
Tên hắn là Thanh, anh chàng cao ráo, ăn
mặc rất hợp thơì trang, có một khuôn mặt
thật khả ái.
31
Nhóm bạn cuả hắn cũng có đến ba bốn
người cũng tụm năm túm ba ở sân
trường, nói cười và cũng ôm sách vở
trong tay, ra trò là chúng tớ đang bàn luận
mấy môn toán học thật là khó giải quyết
đấy ; hỡi các cô bé lớp bên cạnh ạ.
Cái con khỉ! Ở đó mà giải toán vơí lý, giải
nỗi lòng thì có !
Phải hiểu là chúng tôi sinh trưởng trong xã
hội Việt Nam rất khó khăn thời đó; tất cả
phần lớn đều thuộc gia đình giòng gioĩ.
Chúng tôi được dậy dỗ ở nhà theo thuyết
KhổngTử vơí những phép tắc thật nghiêm
minh, ở trường tuy ăn học theo tây
phương, tuy thích thơ Lamartine,
Baudelaire, nhưng bản tính vẫn không
thoát khoỉ sự kềm chế cuả giáo huấn gia
đình ; cho nên anh nào cũng chỉ thả lỏng
tấm lòng trong tư tưởng.
Cho nên Yêu mà không nhận, Yêu mà
không noí, Yêu mà vênh vênh váo váo,
Yêu mà khóc thầm!
Giới trẻ chúng tôi thời ấy ngoan lắm,
chúng tôi chỉ yêu nhau qua ắnh mắt nụ
cười.
Ngày nào được ngó nhau dù chỉ trong
khoảnh khoắc, đã là cả một niềm hạnh
phúc vô biên.
Ngày nào không thấy nhau là cả một ngày
khổ đau dằn vật, Quỳnh Anh để ý đến
Thanh, thích Thanh, yêu Thanh lặng lẽ âm
thầm.
Không biết Thanh có để ý đến Quỳnh Anh
không?
Sau này sau 35 năm gặp lại nhau ở hải
ngoaị, kể lại những truyện xưa, tôi mơí
biêt rõ môí tình của Quỳnh Anh dành cho
Thanh.
Đó là một môí tình thật trong trắng thơ
ngây, ấp ủ tận đáy lòng, cho đến giờ này
vẫn còn để lại sự nên thơ tuyệt diệu cuả
nó.
Quỳnh Anh yêu Thanh trong nỗi niềm
tuyệt vọng.
Yêu vơí một mặc cảm là ngươì ấy không
để ý đến mình.
Yêu mà sẽ không bao giờ thổ lộ.
Yêu mà biết là sẽ xa nhau vĩnh viễn.
Và rôì Quỳnh Anh rời quê hương thật
sớm, đem theo môí tình thơ ngây ấy trong
suốt quãng đường đời như một điệp khúc
MC-JJR72
buồn nhẹ nhàng, thoang thoảng trong tiềm
thức.
Mối tình đầu thật dễ thương cũng là mối
tình ấm áp nhẹ nhàng, dìu dắt người đi
trên con đường đời gập ghềnh buồn nhiều
hơn vui.
Cũng là mối tình có thể nói là vĩnh cưử, vì
nó chỉ đẹp và vương vấn trong lòng
những khi còn trưừ tượng.
Pham Minh San
Marseille, juillet/2008
32
Chiếc áo dài đầu tiên
Đặng Minh-Đức
Chiếc |o d{i đầu tiên
Daọ ấy, tôi vốn dân trường tây, nên chả
bao giờ mặc áo dài. Thời đó là thời minijupe hoặc maxi-jupe ; đôi khi chúng tôi
mặc quần tây ống loe, để dễ phóng xe
gắn máy, cho thoải mái.
Daọ ấy, tôi thuộc loại lười học, vì thích mơ
mộng vẩn vơ nhiều hơn ; thêm nữa, thấy
các anh chị đều học ban toán và đi đừơng
Y khoa, nên tôi vốn tính ngang bướng và
lè phè, nên chui vào ban Philo.
Nhưng sau khi đậu Bac Philo, Ba tôi hỏi :
“Con muốn học nghành gì ?“ tôi bèn trả lời
: "con muốn làm ký gỉa, phóng sự khắp
phương trời". Ba tôi bèn nổi sùng, vì ba tôi
lo lắng và giảng nghĩa rằng "nghề này
không phải nghề cho con gái" (thời ấy).
nhà thì đã thấy xe Honda của anh chàng
TN đậu chình ình trứơc cửa nhà ! Vào
trong nhà, thì thấy TN ngồi thù lù đợi sẵn
rồi. Tôi bực mình quá, vào trách mẹ tôi
rằng:
-Sao mẹ cho hắn vào làm gì, con đi học về
mệt đừ, hắn chờ đợi cái gì ?
Mẹ tôi vốn hay thương hại các anh trồng
cây si con gái mình, nên không nỡ đuổi đi.
Hôm ấy TN dặn dò tôi:
-MĐ, đừng mặc mini-jupe nhe, các ông
thầy già nghiêm khắc lắm đó !
Nghe ba nói bùi tai, với lại, ngày xưa con
gái không biết cãi cha mẹ, nên tôi cặm cụi
học thi tú tài Việt ban Vạn Vật.
Tôi đâm lo quá, vì vốn học trường tây từ
nhỏ, lại chuyên môn mặc mini-jupe, nên
bèn về nhà, năn nỉ bà chị, cho mượn chiếc
áo dài. Thế là cả buổi chiều hôm ấy, chị
tôi bắt tôi thử lên thử xuống vài chiếc áo
dài và dặn dò :
Ai dè đâu, tôi đậu ngay, và thế là từ đó,
tôi chăm chỉ, cặm cụi, học các chứng chỉ
dự bị, để thi tuyển vào Nha khoa.
-Mi mặc áo dài thì phải đi đứng nhẹ nhàng
cho tha thướt, chứ không phải cứ đi mạnh
bạo và ăn nói bô bô như đầm con !
Thi tuyển phần viết vào Nha khoa xong
xuôi, tôi tự hài lòng, nhưng còn phần vấn
đáp nữa.
Hai chị lớn của tôi học trường Trưng
Vương, còn cả lũ chị em sau thì học
trường tây.
Trong lớp có anh bạn, TN, ngừơi cao ráo,
đeo kính cận thị nặng, học thì rất giỏi,
nhưng lại rất si tình.
Mỗi lần hai chị tôi, rời nhà đi học,cặp
trồng sách trong tay, và mái tóc dài đen
láy ngang lưng, mảnh khảnh tha thứơt
trong chiếc áo dài trắng học trò, tôi cứ
ngẩn ngơ đứng trên balcon ngắm các chị.
Trông cứ như các cô nữ sinh vẽ trên tranh
lụa…
Nhiều hôm tan học, tôi cắm đầu đạp xe về
nhà ; trời Sàigòn nắng nhễ nhại, về đến
MC-JJR72
33
Rồi hôm thi vấn đáp, tôi tới trường Nha
Khoa, trong chiếc áo dài lụa xanh lá cây.
TN thấy tôi đi tới, thì mặt cứ nghệt ra ;
anh chàng này kỳ cục thật, ngừơi ta đang
khổ sở, vì trời nắng nhễ nhại, mà còn phải
đi đứng nhỏ nhẹ trong chiếc áo dài bó sát
này !
Lúc tới lựơt tôi bị gọi vào khảo vấn, thầy
khoa trửơng, phó khoa trửơng, và ông
thầy khác mà tôi đã quên tên đăm đăm
nhìn tôi đi từ cửa giảng đừơng đi xuống.
Tôi vì run sợ trong lòng nên chỉ lí nhí một
câu: "con xin kính chào các thầy ạ".
Bỗng ông phó khoa trửơng hỏi tôi: "tên chị
là Minh-Đức à? Tên MĐ là tên con trai
chứ! “Tôi bị động lòng vì hay thừơng bị
nhiều người trêu trọc điều đó ; tôi bèn
huyên thuyên trả lời :
-Dạ thưa thầy, cha mẹ con đặt tên con
như vậy, bởi vì Minh là sáng, Đức là bản
chất nhân hạnh, có nghĩa là cha mẹ con
mong muốn con có nhân nghĩa sáng ngời.
Tôi nhớ 3 ông thầy cứ trố mắt, và gật gù
có vẻ hài lòng lắm. Thế là cuộc thi vấn
đáp của tôi chỉ vỏn vẹn như vậy thôi. Tôi
ra về, lòng nhẹ nhõm, phơi phới.
Về gần tới nhà, ngước nhìn lên Balcon,
thấy mẹ tôi trông ngóng lo âu đợi chờ con
gái đi thi về. Thấy tôi cừơi toe toét từ xa,
mặt mẹ tôi cũng tươi tỉnh hẳn lên. Bây giờ
tới lựơt mình đã có con và đẵ từng lo âu
cho mỗi đứa con lúc đi thi, tôi càng thấy
thấm thía tình thương của cha mẹ.
Và thế là tôi đậu vào đại học Nha khoa
Sàigòn.
MĐ.
MC-JJR72
( Photo Trần Cao Lĩnh)
Chiều tan trường
Hàng me giăng hoa trắng
Gió nhẹ hôn
Tà áo quyện chân em.
(Thơ Tuý Bạch)
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Les origines légendaires du peuple Viêt
Les Origines légendaires du peuple Viêt :
“Con Rồng cháu Tiên”
Il y a des millénaires vivait au pays de Linh Nam, un chef de clan d’une force surhumaine nommé Loc Tuc qui prit le
titre de roi KinhDương. Doté d’un pouvoir magique, il pouvait aussi bien marcher sur l’eau que sur la terre ferme.
Un jour, au cours d’une promenade sur le lac de Dong Dinh, il rencontre Long Nu, fille du roi Long Vương. De leur
union naquit un fils qui reçut le nom de Sùng Lâm.
En grandissant, Sùng Lâm se révéla d’une force herculéenne, soulevant comme fétu de paille un bloc de pierre que
deux hommes ne parvenaient pas à enserrer de leurs bras.
Sùng Lâm, qui avait également hérité des dons surnaturels de son père, lui succéda à la tête du pays sous le nom de
Lac Long Quân (dragon, roi du pays des Lac)
Le Linh nam, à cette époque, ne connaissait encore ni l’ordre ni la paix. Le roi Lac Long résolut de parcourir son pays
du Sud au Nord.
Le renard à neuf queues
Au pied d’une montagne à l’ouest de la cité, dans une grotte obscure, se cachait un renard à neuf queues âgé de plus
de mille ans. Cet esprit maléfique empruntait souvent la forme humaine pour se mêler à la foule et enlever de jeunes
filles qu’il violait dans son repaire. Toutes les familles de la région qui s’étend de Long Bien au Mont Tân Viên
avaient, hélas, payé leur tribut à cet être ignoble. La population vivait dans une crainte permanente. Nombreux
étaient ceux, qui, abandonnant maisons, champs et jardins, étaient partis.
Une profonde pitié envahit le roi Lac Long qui décida de purger la région de ce monstre.
Seul, avec son épée, il se dirigea vers l’entrée de la grotte. Dès qu’il l’aperçut, l’ennemi s’élança. Usant de son
pouvoir magique, Lac Long appela à son aide vents, pluies, orages. Le combat dura trois jours et trois nuits.
Affaibli, le monstre chercha à fuir. Le roi le poursuivit et lui trancha la tête. Alors le monstre reprit sa forme initiale et
il ne resta plus au pied de Lac Long que le cadavre d’un renard à neuf queues. Entrant dans la grotte, le roi délivra les
prisonniers, puis demanda aux puissances aquatiques de détruire ce lieu de malédiction. Le fleuve s’y déversa en
chutes torrentielles, râtissant la montagne. Des tourbillons donnèrent naissance à un gouffre profond que les
contemporains appelèrent « mare du cadavre du Renard » et qu’on désigne actuellement du nom de Tây hồ (lac de
l’Ouest à Hà Nôi).
La population libérée, réintégra les maisons ; les champs furent de nouveau cultivés.
La paix régnant désormais sur la région, Lac Long reprit le chemin des collines et des forêts.
C’est ainsi qu’un jour, il parvint à Phong Châu.
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35
Le mauvais génie de la forêt
Dans la région s’élevait un vieil arbre appelé Chiên dan qui atteignait des milliers de truong. Mais son feuillage jadis
luxuriant s’était fané ; le vieil arbre s’était alors mué en un esprit malfaisant des bois ; les habitants l’appelaient
Arbre-démon. Il était d’une perversité et d’une ruse diabolique, prenant les formes les plus diverses, changeant sans
cesse de repaire pour mieux surprendre sa proie et la dévorer ; on entendait sans cesse dans la forêt des cris et des
plaintes déchirantes.
Lac Long, une fois de plus, partit en guerre contre le mal ; des jours et des nuits durant, il se faufila, cherchant
d’arbre en arbre la cachette du démon. Ce fut au prix d’énormes difficultés qu’il parvint à le découvrir.
Le combat dura cent jours et cent nuits, des milliers d’arbres furent déracinés, d’innombrables rochers s’effondrèrent,
des nuages de poussière obscurcirent ciel et terre sans que l’esprit maléfique s’avouât vaincu.
Un jour, Lac Long eut une idée de génie. Utilisant gongs, tam-tams et autres instruments de musique, il fit un tel
bruit que le démon, pris de peur, et s’enfuit vers le sud-ouest.
Le peuple, reconnaissant, bâtit à son bienfaiteur un château sur une haute montagne.
Mais Lac Long n’y résidait guère, passant une partie de sa vie dans le palais sous-marin de sa mère.
A cette époque, Dê Lai, un chef du Nord, envahit le Sud. Il était accompagné de sa fille préférée, Âu Cơ , d’une
singulière beauté.
Ebloui par la splendeur des sites, la riche variété de la faune et de la flore du Linh Nam, il se fit construire par ses
troupes une citadelle, dans le but de s’y installer.
Ne pouvant supporter les lourdes corvées imposées par l’envahisseur, les habitants se tournèrent vers le Sud pour
invoquer Lac Long.
Des cent oeufs aux dix –huit rois HUNG
En un clin d’œil, Lac Long fut là. Il écouta les doléances de ses sujets, puis soudain, mué en un jeune homme d’une
grande beauté, il se rendit à la citadelle de l’envahisseur.
Ce dernier n’était pas là ; à sa place, une jeune fille d’une extraordinaire beauté entourée de servantes et de soldats ;
c’était Âu Cơ. Subjuguée par la majesté et la distinction du jeune prince, elle le supplia de l’emmener ; et Lac Long la
conduisit à son château sur la montagne.
Dê Lai ne trouvant plus sa fille à son retour, la fit rechercher par de nombreux soldats. Mais, jour après jour, le
pouvoir de Lac Long faisait naître des milliers de bêtes sauvages qui barraient la route aux troupes ennemies et les
attaquaient. Pris de panique, les envahisseurs s’enfuirent et leur chef dut se replier au Nord.
Âu Cơ vivait avec Lac Long et accoucha plus tard d’une poche de cent oeufs qui au bout de sept jours donnèrent
chacun naissance à un garçon.
Des dizaines d’années durant, les époux vécurent dans la complète harmonie ; mais Lac Long avait toujours dans son
cœur la nostalgie du palais marin. Un jour, il fit ses adieux à sa femme et à ses enfants, et, se transformant en
dragon, il s’envola vers la mer. Âu Cơ et ses fils voulurent le suivre mais ne pouvant voler, ils reprirent tristement le
chemin de la montagne.
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Les jours passèrent pour eux, sans nouvelles et pleins de tristesse.
Bouleversée par le souvenir de celui qu‘elle aimait, Âu C ơ debout sur le plus haut sommet, le visage tourné vers le
Sud s’écria : « O Lac Long, pourquoi ne rentrez-vous pas au foyer ? ».
Et Lac Long aussitôt fut à ses côtés. Doucement, Âu Cơ lui fit des reproches :
-Je suis originaire des hautes montagnes et des grandes grottes ; à vivre avec vous dans un parfait bonheur
conjugal, j’ai mis au monde cent garçons. Et pourtant, cela ne vous a pas empêché de nous quitter, insensible à
la douleur de votre femme et de vos enfants.
Lac Long répondit:
-Je suis de la race des dragons, vous êtes de celle des immortelles. Nous ne pouvons vivre ensemble. Il faut nous
séparer, je vais partir avec cinquante de nos enfants pour les régions marines, vous, avec les cinquante autres ;
vous irez aux pays des monts et forêts. Nous nous partageons ce pays pour le gérer de notre mieux. Ceux des
hautes régions comme ceux des mers s’aideront mutuellement. Jamais nous ne nous perdrons de vue.
Et ils se séparèrent.
C’est ainsi que les cent garçons devinrent les ancêtres des Viêt. Seul l’aîné demeura dans le Phong Châu et fut
proclamé roi sous le nom de Hùng Vương ; il divisa le pays en quinze provinces, chacune étant le berceau de d’une
tribu ; dix-huit rois Hùng se succédèrent sur le trône.
L’histoire de Lac Long et Âu Cơ est à l’origine des croyances populaires qui font descendre les Việt de la race
des Dragons et des Tiên (Immortelles).
Cette légende mythique revêt un caractère nettement totémique. Un temple a été élevé à la mémoire des rois
Hùng dans l’ancienne province Phú Thọ, sur la rive gauche du Fleuve Rouge. Chaque année, au dixième jour du
troisième mois lunaire, appelé Jour des Ancêtres, on y célèbre une fête commémorative. Des dizaines de
milliers de pèlerins s’y rendent de tous les coins du pays.
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Légende de Son Tinh et Thuy Tinh
Le dix-huitième roi Hùng avait une fille du nom de Mỵ Nương. A dix-huit ans , la princesse était renommée pour sa
beauté et sa vertu, le roi voulut lui trouver un digne mari. Il fit ériger une tour à Hac Tri et envoya dans tout le pays
des hérauts pour annoncer son intention de choisir un gendre. Les candidats s’y rendirent nombreux, tous aussi
beaux, intelligents et talentueux les uns que les autres. Mais aucun d’eux ne plut aux beaux yeux de la princesse.
Le roi Hùng se montra impatient lorsque se présentèrent deux nouveaux prétendants : l’un au teint frais et de belle
allure, du nom de Sơn Tinh (génie de la montagne) et l’autre, au teint bleuâtre et d’apparence peu commune, du
nom de Thủy Tinh (génie des eaux).
Sur la haute tour, le roi et la princesse les observaient. Le premier, Thủy Tinh, fit montre de son talent. Il appela le
vent et la pluie. Aussitôt, le ciel s’obscurcit, les éclairs et la foudre ébranlèrent la terre, l’eau ruissela partout. Le
spectacle était effrayant.
Alors, Son Tinh leva son bâton magique. Le ciel redevint calme et pur, les plantes reverdirent.
Le roi Hùng demeura perplexe .Tous les deux s’étaient montrés dignes d’être son gendre. A qui donner la main? Rien
n’avait permis de les départager.
Le roi dit alors:
Les deux hommes se valent, mais la princesse ne saurait être partagée. Celui des deux qui demain m’offrira le
premier, cent pains de riz collant, deux cent banh’ chưng, des éléphants à neuf défenses, des coqs à neuf ergots et
des chevaux à neuf crinières aura la main de M ỵ Nương.
Le lendemain, Sơn Tinh, le génie de la montagne, arriva de très bonne heure avec les offrandes requises et emmena
la belle princesse dans son palais sur les hautes crêtes. Th ủy Tinh, le génie des eaux, se présenta plus tard , trop
tard !
Sa colère fut au comble lorsqu’il ne trouva plus My Nương. Il se mit à poursuivre son rival dans l’intention de ravir la
princesse. Il déchaîna de fortes pluies et de furieux vents qui firent trembler le ciel et la terre. Les eaux bouillonnèrent,
submergèrent les récoltes, emportèrent les maisons.
Sơn Tinh tint bon. Il déplaça les chaînes de montagnes pour endiguer les eaux. Les collines et les monts poussaient à
mesure que s’élevait le niveau d’eau. Le combat dura plusieurs mois. A la fin, se sentant impuissant, Th ủy Tinh dut
retirer ses forces.
Mais la rancune demeurait dans le cœur du vindicatif génie des eaux.
Et depuis, chaque année, aux sixième et septième mois lunaire, des typhons et crues périodiques déferlent sur le
pays. On dit que Thủy Tinh, le génie des eaux prend sa revanche.
Textes recueillis par MD dans « contes et légendes du VN » éd: thế giới.
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Le coin des poètes
Petit déjeuner au lit
Voilà déjà l’aurore
Mais ne pars pas, pas encore
Reste sur mon oreiller
J’ai envie de t’aimer
Fais-moi des câlins de croissants
Et des caresses de brioches
Je les adore croustillants
Tu les aimes encore chaudes
Fais-moi des câlins de confiture
Et des caresses de blinis
Je les adore avec les mûres
Tu les aimes à la folie
Fais-moi des câlins de chaussons
Et des caresses de bonbons piments
Je les adore avec passion
Tu les aimes éperdument
Et notre café
On le boira
Entre les draps au chocolat
De nos baisers.
Diệu Oanh
Le coin des poètes
Les mésanges du Midi
Il me donne des réponses
qui ressemblent à des questions
il me parle des colombes
qui traversent les mers
des mésanges qui s'envolent vers le Midi
des ponts que le coeur seul peut construire
de Bénarès et ses mille temples sur le Gange
de l'Amazone et ses forêts vierges
en Amérique du Sud
il change la couleur de l'encre
au bleu du passé
et de son écriture sage d'écolier
il rappelle tout un monde innocent
par la guerre déplacé
et de son écriture sage d'écolier
il rappelle les flamboyants frémissants
de nos jeunes années
rêves à peine formés
promesses à peine écloses
où sont-elles allées nos jeunes années
et si je suis les mésanges
les retrouverai-je
dans le Midi de son coeur.
Diệu Oanh
MC-JJR72
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Un soir d’hiver…
Et voilà que croyant n’empoigner que le néant,
Que de drôles sensations inexorablement me prennent
Me transportent dans un monde insoupçonné et bien vivant
Où comme dans un voyage en remontant le temps
Je croise des personnages d'antan.
Qui parlent si bien du bon vieux temps,
Mais aussi de ce qu'ils sont devenus entre-temps.
Des échanges, il y en a tout le temps et par tous les temps.
Ils s'expriment dans toutes les langues
De la prose aux poèmes, aux chansons d'un certain temps.
Et on y lit aussi la marque du temps.
Pourvu que cela dure tout le temps,
J'ai du mal à éteindre mon écran …
Đinh Bình (hiver08)
Souris à la vie
Rien n’est fini
C’est dans l’incertain
Que tu découvriras
Les richesses du chemin.
C’est dans un engagement détaché
Que tu auras la liberté
De choisir les diverses opportunités.
Chasse les vieux schémas du passé
Pour laisser venir à toi
La magie de la vie.
Tuy Nga
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Photo Trần Cao Lĩnh
La lecture
TCL
La leçon de couture
Enfants du VietNam
Enfants du VietNam
Inconnu
TCL
Photo MĐ
MC-JJR72
La pesée de bébé
La grand-mère et le petit- fils
Les petites filles de Sapa
MĐ
Les orphelins de Đà Lạt
41
Minh-Đức
En 1963, j‘avais 10 ans.
Mon intérêt pour la politique débuta à cet âge. Je ne
pense pas qu‘il pouvait en être autrement car, tous les
soirs, à table, on restait des heures à discuter, avec mes
parents, de questions concernant notre journée à l‘école
et à l‘université, ainsi que des événements politiques de
notre pays.
Je me souviens très bien de cette période de répression
antibouddhiste ordonnée par le président catholique Ngô
Đình-Diệm.
En effet nous habitions à deux pas du carrefour Phan
Đình-Phùng et Lê Văn Duyệt, là où le 11 Juin 1963
s‘immola le bonze Thích Quảng Đức pour protester
contre cette répression.
La « bonne » venait me chercher à l‘école et on rentrait à
pied tous les jours, en traversant ce carrefour. Ce jour-là,
je n‘avais rien remarqué car les policiers avaient vite
évacué la foule et nettoyé les lieux ; ainsi cela m‘avait
certainement évité de subir un traumatisme, vue la
violence des images que j‘ai pu voir bien longtemps
après sur le web.
Le carrefour PĐP-LVD était un « lieu charnière » de
notre enfance.
Il y avait le cinéma Nam-Quang. Avec mes frères et mes
sœurs, nous allions voir de temps en temps des films de
western avec John Wayne et surtout des films de guerre
comme « Le jour le plus long », et parfois, Hà, la fille de
notre « bonne », m‘emmenait, oui, moi toute seule, voir
des pièces de théâtre traditionnel vietnamien, «cải
lương » dont je raffolais car malgré mon côté jovial,
j‘avais un penchant pour le dramatique et, dans ces
pièces, le succès populaire se mesurait aux sanglots et
aux larmes des spectateurs, surtout des spectatrices. Et
moi, je tenais la main de Hà et on fondait en larmes
toutes les deux. Paradoxalement, en vieillissant, j‘ai une
sainte horreur d‘entendre du «cải lương », car je ne
supporte plus la voix geignarde de ces pièces de théâtre.
Il y avait également l‘ambassade du Cambodge qui
jouxtait notre maison. Tous les soirs, sur le balcon
donnant sur l‘ambassade, mon père lisait le journal dans
son hamac, en nous faisant répéter à haute voix nos
MC-JJR72
récitations et nos leçons de choses ; en face, il y avait
Tommy, le petit garçon de l‘ambassadeur, qui s‘ennuyait
et qui nous regardait par la fenêtre de sa chambre. Un
jour, il nous lança une boule de papier dans laquelle il
avait gribouillé : « voulez-vous venir jouer avec moi ? ».
Ainsi, avec mes frères, on allait souvent à l‘ambassade
jouer avec Tommy, on courait dans les couloirs, on
croisait des hommes en cravate et on grimpait sur la
terrasse ; de là-haut, on admirait les toits de Sàigon et on
jouait à qui crachera le plus loin sur les toits. Parfois,
avec nos pistolets à eau, on tirait sur les hirondelles
perchées sur les fils électriques qui zigzaguaient audessus de la ville. On se prenait pour des Alliés et on
devait tirer sur ces pauvres oiseaux qu‘on prenait pour
des Viêt-Cộngs. Un jour, Tommy pleurait et il nous dit
qu‘il devait rentrer au Cambodge. Le nouvel
ambassadeur avait deux petites filles qui avaient l‘air très
heureuses et qui ne s‘ennuyaient jamais.
Le 22 Novembre 1963, l‘annonce de l‘assassinat du
président des Etats Unis, JFK, a été un cataclysme pour
beaucoup de Vietnamiens car, même à dix ans, j‘ai
compris que l‘opinion publique pensait que la CIA et
JFK avaient aidé au coup d‘état des militaires ayant
renversé le président Ngô Đình-Diệm et sa famille.
C‘était une année riche en événements politiques, et
c‘était peut-être pour moi, et bon nombre d‘autres
enfants, le début d‘une prise de conscience que notre
enfance évoluait dans un monde fragile, fait de haine et
de violence. Heureusement, nous habitions dans la
capitale, Sàigon, où nous avons été en quelque sorte
protégés de cette guerre jusqu‘en 1975.
De nos jours, les guerres continuent à faire des ravages
un peu partout dans le monde, et les enfants en sont les
premières victimes. La guerre détruit leurs foyers,
désintègrent leur communauté et mine leur confiance en
les adultes.
MĐ (Nov2008)
Quand j‘avais 10 ans
42
30 Avril 1975
28/04/1975, j'étais dans les tranchées à l’aéroport
Tân Sơn Nhứt de Saigon, avec mon père, ma
mère, ma grand-mère et mes 3 autres soeurs ; on
s'abritait contre les tirs de roquettes des Viêt Công; à
20h, quand ils ont cessé de tirer, les Américains nous
ont embarqués dans des Chinook (gros hélicoptère),
jusqu'à un porte-avion situé au large de Saigon. A
travers le hublot de l’hélicoptère, je regardais
s'éloigner de plus en plus, les rivages du Vietnam, et
c'est là que j'ai réalisé, qu’on était en train de quitter
notre patrie pour de vrai, et que nous allions laisser
une partie de la famille, loin derrière nous. Et là, je
commençais à pleurer de tout mon corps.
Le 30/04/75, sur le paquebot, avec notre petit
transistor, on apprit que le général Dương Văn Minh a
passé la main aux assaillants. Soudain, il y eut un
grand cri de détresse, suivi d’un long silence
entrecoupé de sanglots qui résonnaient dans la cale
du paquebot où s'entassaient les réfugiés. Presque
tout le monde avait un ou plusieurs êtres chers
coincés au Viet Nam. Le trajet en mer a duré 6 jours,
jusqu’à l'île de Guam, située dans le Pacifique;
Une semaine après, on s'envolait pour l'Amérique.
Mimi
Je suis parti en 72 mais je peux t'affirmer que j'étais
moi aussi à moitié mort après 75. Je n'ai plus rien de
mes années d’avant 75. J'essaie tant bien que mal de
vivre avec les souvenirs. C'est vrai que certains d'entre
vous ont connu, un peu, beaucoup, la barbarie.
Honneur à vous qui êtes partis de chez les barbares.
Je vous ai toujours admirés et maintenant je peux
clamer HAUT et FORT cette admiration.
Quany ultra nostalgique.
I left VN in 1972 (après le BAC) for the US to study
Mathematics with the intention to return and help build
the future of VN.
April 1975, I watched in horror on TV death and
destruction and the defeat of South VN.
I cried a million tears and died a thousand times.
Very much like Quany, my heart was broken and more
than half of me died on that fateful day of April 1975.
The wound inside me never healed.
Dũng xưa
Textes extraits des e-mails échangés dans le
forum mc72court, le 30/04/2008.
MC-JJR72
Bonjour à tous !
Au lendemain d'un jour douloureux en souvenirs,
je voudrais murmurer au creux de votre oreille, à
chacun de vous, ce que moi-même ai "entendu
chuchoter" ce matin, à mon réveil :
Va
au-delà de ton ego
à la rencontre
de ta propre divinité
pour entrer
dans l'intemporel
non-manifesté,
Cultive
les graines
de la divinité en toi
divinité qui cherche
à se matérialiser
dans son intégralité,
Sois
l'expression du miraculeux
où que tu vas
dans tout ce que tu fais,
Vis
à chaque instant
l'expression miraculeuse
de ton propre esprit
exalté !
Tini
Vos paroles décrivent bien mon état d'âme au
lendemain de ce jour. Elles me font penser à cette
chanson «Nửa hồn thương đau ».
Heureusement qu’il y a toujours demain, mes
amis. Bien à vous.
Yadida (1er Mai 2008 : fête du muguet en France)
43
Nuit blanche (Trần Nam Tiến)
Nuit blanche
Je passe la nuit blanche à emballer, ou plutôt à
distribuer mon modeste trésor à mes proches :
ma collection de magazines, que j’héritais d'un
ami, va à HKC ; celui-ci avait prêté la sienne à DKN
qui s'était évaporé ! Mes cahiers de classe vont au
prof d'ORL, la chaîne de bicyclette à une infirmière
de l'hôpital NVH, mes maquettes à mes frères, les
photos de mon premier amour au fourneau de la
cuisine (« Que Dieu ait ton âme, Christiane. ») Je
ne sais plus quoi penser. Ma mère s'assied près de
moi, les larmes aux yeux. Mon amante, ma future
femme, est partie à Hà Nôi pour rendre visite à
ses tantes qu'elle n'avait jamais vues. Je lui ai
envoyé un télégramme exprès, mais je n'ai aucune
nouvelle d'elle. Je mets tout l'argent que j'ai dans
une enveloppe, sur laquelle j'écris soigneusement
son nom. Je finis par fourrer quelques chemises et
pantalons dans un sac, et ferme les yeux.
"Va te coucher" murmure ma mère. Elle sait aussi
bien que moi, que je ne peux pas dormir. Les
idées sont pêle-mêle dans ma tête, je ne sais
même pas si j'ai pris une bonne décision. Tout est
arrivé si vite : la veille, je revenais de la faculté de
médecine, où j’étais allé pour retirer mon
diplôme. Sur le chemin du retour, par hasard, je
rencontrai le frère de mon ami NDV, qui à ce
moment-là, était en prison pour avoir essayé de
s'enfuir du pays. Il me fait signe de m'arrêter et il
me chuchote : « On va partir demain, veux-tu aller
avec nous? ». Je suis encore bouleversé par le fait
qu'on veut me forcer à aller à Cần Thơ, une ville
du delta du sud, loin de Saigon. Ou je dois me
présenter là-bas, ou je dois abandonner ma
carrière. « C'est combien? » je lui demande.
« Deux mille dollars, et on partira demain. » « Je
ne crois pas que je vais parvenir à trouver deux
mille dollars en un jour. Laisse-moi parler à mon
père, et je te dirai. » « Je serai à la maison, tu sais
où me trouver. » On se dit au revoir mais je suis
complètement engourdi. Je trébuche sur une
femme enceinte qui me donne un de ces regards
tout en m'appelant "quatre yeux." Je cours à
toute vitesse à la maison et rapporte l'événement
à mon père. Personne chez nous n'avait pu
MC-JJR72
s'échapper jusqu'à présent... Mon frère avait
essayé l'année dernière, mais il avait été dupé par
notre voisin et avait perdu tout l'argent. « On n'a
pas deux mille dollars à t'avancer » répond mon
père. Ce qui me tourmente à ce moment n'est pas
le fait de m’enfuir, mais plutôt celui de devoir aller
à Cần Thơ. « Tu n'as pas le choix » me dis-je.
« Viens avec moi », la voix de mon père me
ramène vers la réalité. Je monte derrière lui sur sa
motocyclette, et on parcourt la ville entière
pendant toute la journée, pour voir tous ceux
susceptibles de nous prêter de l'argent : ma tante,
ma belle-sœur, les amis de mes parents, ... et à la
fin de la journée, on n’a recueilli que mille huit
cents dollars. Il n’y a plus personne qui puisse
nous prêter de l'argent. Quand on rentre à la
maison, mon père apprend la mauvaise nouvelle à
ma mère. Elle fronce les sourcils, semble réfléchir
profondément, et tout d'un coup, « Eurêka, je vais
demander au voisin. » « Au voisin ? Es-tu folle ? Il
va faire un voyage clandestin et tu vas annoncer
ça au voisin? » « Les ancêtres disaient «bán họ
hàng xa, mua láng giềng gần », on va voir. »
Elle se hâte vers la porte et disparaît derrière la
verdure. Elle revient plus tard, avec un demisourire, l'air triomphant. Sans un mot, elle met
une boule de billets dans la main de mon père, et
se précipite vers la cuisine, cachant ses larmes. Je
prends mon sac, dis adieu à ma famille et me
tourne vers mon père qui compte m’emmener
chez un ami pour le rendez-vous. Sur le chemin, il
me parle mais « Ecris-nous. » est la seule chose
dont je me souviens. C'est la dernière fois que je
vois mon père, avant qu'il émigre au Canada en
1986.
Il est décédé en 2005, à l'âge de 95 ans.
Je viens de réaliser que j’ai passé une nuit
blanche…
TNT (Février 2008)
44
SỐ ĐỘC ĐẮC
Số độc đắc
Ngọc Khanh (TA2)
Tôi tốt nghiệp Đại Học sau bảy năm
mài đũng quần trong trường ĐHYK.
Đã hai năm thấm thoát trôi qua, kể từ
ngày Cha tôi đi học tập, chẳng ai biết tin
ông cụ ở đâu. Mẹ tôi cứ chiều chiều lại ra
cửa đứng ngóng, cặp mắt hướng nhìn về
cõi xa xăm, khắc khoải chờ đợi người
chồng thân yêu trở về, miệng thì thầm lời
khấn nguyện cầu xin cho Cha tôi đựợc
đoàn tụ cùng với gia đình, vợ con. Bà cụ
mắc bệnh tim từ mấy năm nay, nhưng vì
thuốc men thiếu thốn, lại thêm mối lo âu
cho chồng nên bệnh trở nặng. Cách đó sáu
tháng, mẹ tôi bỗng nhiên liệt nửa người,
lại thêm á khẩu do tai biến mạch máu não.
Cuộc sống của gia đình tôi vì vậy cơ cực
vô cùng.
Lương BS mới tốt nghiệp không đủ ăn
năm tô phở, làm sao tôi có thể giúp mẹ
cáng đáng những món tiền cần chi tiêu cho
bốn miệng ăn, mặc dù cố gắng dè xẻn từng
đồng? Từ hai năm nay, mẹ tôi đã bán dần
bán mòn mấy đôi xuyến, mấy chiếc kiềng
cất kín từ ngày lập gia đình để làm của hồi
môn cho con gái, hầu trang trải các chi phí
tối cần cho gia đình sống qua ngày.
Ý định rời bỏ quê hương đã lập loè
chớm nở trong thâm tâm từ hơn năm nay,
nhưng chẳng qua vì cơ hội thuận tiện chưa
đến, nên tôi chưa thể quyết định dứt khoát
sớm hơn được.
Mẹ chồng tôi đề nghị lo cho chúng tôi
mọi sự, nhưng làm sao tôi có thể nhẫn tâm
ra đi trong lúc mẹ chỉ mới bắt đầu đi đứng
bình thường trở lại và trong lúc Cha tôi vẫn
còn vắng nhà?
Chiều hôm đó vừa đi làm về, tôi đang
loay hoay trong bếp nấu cơm bỗng tiếng
chuông ngoài cửa reo lên. Tôi vội vã chạy
ra, vừa hé mở cánh cửa thì cặp mắt tôi trợn
tròn lên, đôi đũa đang cầm trên tay rơi
xuống đất từ lúc nào không hay.
MC-JJR72
« Trời ơi! Cha ! Mẹ ơi! Cha về rồi đây
này! »
Mẹ tôi tuy đi đứng còn chậm chạp khó
khăn cũng cố gắng lần ra đến cửa, hai cậu
em trai cũng chạy bổ ra. Cả nhà quấn quít
bên Cha, mắt rớm lệ.
Cha tôi đã về thật rồi sao? Tôi đang tỉnh
hay mê đây? Tôi tự nhéo vào cánh tay
mình, cảm giác đau nhói làm tôi sững sờ.
Đúng là tôi vẫn còn tỉnh táo và Cha tôi vẫn
còn đứng sừng sững trước mắt kia mà !
Ông cụ má hóp hẳn so với hai năm về
trước, mắt quầng thâm, da mặt xạm đen,
gầy trông thấy rõ. Nhưng may mắn thay
cụ vẫn còn giữ được tính mạng sau hai
năm học tập cải tạo cực nhọc vô vàn.
Nhờ ơn Trời Phật, gia đình tôi lại được
đoàn tụ như xưa, tuy vắng mặt hai người
chị lớn. Chị cả tôi đã lập gia đình và ra
riêng từ mấy năm nay, chị thứ nhì hiện
đang du học tại tiểu bang NM, sau khi
đươc một tổ chức học bổng Hoa Kỳ tài trợ.
Cha đã được thả về, nếu tôi có lên
đường vượt biển thì cũng không phải lo
lắng cho mẹ không ai chăm sóc.
Bố Mẹ chồng tôi bắt đầu đi tìm đường
giây để chúng tôi có thể ra khơi càng sớm,
càng tốt. Ông bà cụ chấp nhận bỏ ra ba
lượng vàng cho mỗi đứa con, trong số đó
có vợ chồng tôi và hai cô em chồng, H và
L.
Ngày ra đi đã được ấn định, chúng tôi sẽ
lên đường trong hai ngày nữa. Tôi gom
góp trong một cái bao vải nhỏ, một bộ
quần áo, một cái áo len, một bánh xà bông
thơm, một cây bàn chải và kem đánh răng,
một cuộn chỉ đen, cuộn chỉ « gia tài » của
tôi. Tôi đã tháo chỉ ra, cuốn hai tờ giấy
năm mươi đô-la quanh lõi chỉ, sau đó cuộn
sợi chỉ bên ngoài để biến nó thành một chỗ
dấu tiền kín đáo và chắc chắn.
Tôi cũng đã tháo viên kim cương trên
chiếc nhẫn của mẹ tặng làm của hồi môn,
dấu kín trong lỗ rốn, rồi lấy sáp dùng trong
các cuộc giải phẫu chỉnh trực đắp kín lên
trên.
Phút chia tay cùng cha mẹ và hai em
trước khi dấn thân vào chuyến đi thập tử
nhất sinh, mắt tôi nhòa lệ, níu chặt lấy tay
mọi người, bịn rịn không nỡ rời vì không
45
biết mình còn được diễm phúc gặp lại
những người thân trong cõi đời này nữa
hay chăng, hay là đành hẹn kiếp sau?
Đêm hôm đó chúng tôi ngủ tại nhà bố
mẹ chồng, đợi đến khuya thì sẽ lên đường.
Khoảng ba giờ sáng, có tiếng gõ nhẹ ngoài
cửa, chúng tôi lục đục ngồi dậy, mỗi người
vớ lấy bị quần áo của mình rồi lặng lẽ ra
khỏi nhà, leo lên hai chiếc xích lô đi theo
người dẫn đường. Đến một khu hẻo lánh
trong quận Tư, bên bờ sông Sài Gòn,
chúng tôi bước xuống nước, đạp lõm bõm
lên lớp xình hôi hám để leo lên môt chiếc
ghe chở hàng được mệnh danh là « Cá
nhỏ » .Ông chủ ghe ra lệnh chúng tôi phải
nằm sát xuống sàn, rồi lấy mấy tấm chiếu
rách nát trải lên người chúng tôi, sau đó đổ
củ sắn và khoai lang lên trên để che dấu
cho bên ngoài khỏi trông thấy. Ghe bắt đầu
nổ máy hướng về phía cửa Cần Giờ. Mỗi
khi chạy ngang dưới mấy nhịp cầu thì ai
nấy đều im thin thít, để tránh khỏi sự chú ý
của mấy ông Công An đứng gác ở trên.
Chạng vạng tối thì ghe ra đến cửa biển,
nhưng phải tấp vào mấy bụi lau sậy, ngồi
chờ đến nửa đêm mới được lái ra khơi để
đổ lên « Cá lớn », một chiếc ghe đánh cá
chỉ đo được vỏn vẹn 12 thước chiều dài và
2 thước rưỡi chiều ngang.
Chung quanh chúng tôi là 10 chiếc « Cá
nhỏ » khác cũng đang đợi để cho người
bên ghe họ nhập lên « Cá lớn ». Nhưng vì
đường giây tổ chức tham lam, đã nhận quá
nhiều khách so với khả năng chứa đựng
của ghe, nên người ta xô đẩy, la hét, chen
chúc nhau, dưới hầm tàu, trên boong tàu,
trên nóc tàu. Có người lại con đứng vắt vẻo
trên thành ghe, hai tay víu chặt vào mấy
tấm lan can gỗ bên sườn.
Ghe bắt đầu nổ máy và quay đầu chạy
ra khơi. Đi được ba mươi phút, bỗng trước
mắt chúng tôi lờ mờ hiện ra một cồn cát
nhỏ, ghe từ từ chậm lại rồi tắt hẳn máy.
Ông chủ ghe đứng lên hô hào đốc thúc mọi
người nhảy xuống bơi vào bờ, hắn nói ghe
chở nặng quá sẽ chìm nên hắn không chịu
đi tiếp. Hắn còn bắt mọi người vứt hết
hành trang xuống biển. Chưa kịp lấy lại
cuộn chỉ « gia tài », cái bao vải của tôi
cũng đã theo các ba-lô khác chìm sâu dưới
MC-JJR72
lòng biển. Chúng tôi kéo nhau lũ lượt nhảy
xuống nước và bắt đầu bơi dần vào chỗ
cạn. Bỗng tôi nghe tiếng T., chồng tôi gọi
với :
- « Không chừng chủ ghe gạt mình nhảy
xuống cho nhẹ rồi hắn sẽ cùng gia đình
tiếp tục đi đó, mình quay trở lại ngay đi!»
Vừa nói xong, thì tiếng máy ghe đã nổ
dòn, thế là anh em chúng tôi vội vã bơi
ngược trở về. T. và L, một cô em gái, đã
nhảy được trở lên, trong khi hai tay tôi còn
đang bám chặt lấy thành ghe. Tôi bặm môi
níu theo, cố gắng gượng lại sức nước đang
kéo ghì thân mình xuống lòng biển. Vài
phút sau, vì quá đuối sức, tôi đành buông
hai tay ra, nhắm mắt lại và chỉ trong
khoảnh khắc chập chờn trước mắt tôi là
viễn ảnh chua cay bị lọt trở lại trên cồn cát
nhỏ, rồi ngày hôm sau bị công an bắt vào
tù và đưa đi học tập cải tạo. Vạn vật bỗng
quay cuồng trước mắt tôi, rồi màn đêm phũ
phàng chụp xuống!
Khi choàng mở mắt ra, tôi bàng hoàng
thấy mình đang ngồi trên boong tàu. T. và
một thanh niên khác đã kéo được tôi lên
vừa đúng lúc tàu bắt đầu gia tăng tốc độ.
Sau khi kiểm điểm lại số người, T. bỗng
thất kinh la lên: «H. ơi, H. đâu rồi, có ai
thấy H. ở đâu không?» Cả ba anh em dáo
giác nhìn quanh tìm kiếm H., cô em gái,
nhưng không thấy tiếng trả lời mà cũng
chẳng thấy tăm hơi cô ấy đâu. Thôi chết
rồi, H. bị lọt ở lại cồn cát rồi ! Lạy Trời
Phật, xin Ngài phù hộ cho H. được bình an
thoát nạn vì cô ấy không biết bơi! L. khóc
nấc lên, T. thì bứt tóc ân hận tự trách mình
đã không lo coi chừng cô em gái trong lúc
hỗn loạn. Tôi chua sót tự trách mình, vì
mải cứu tôi mà chồng tôi không kịp cứu
chính em gái của chàng.
Hai ngày lặng lẽ trôi qua. Chúng tôi đã
nhập hải phận quốc tế, chung quanh các
tàu buôn nườm nượp qua lại như mắc cửi.
Ông chủ tàu liên tiếp bắn lên trời ba trái
hỏa châu, hy vọng sẽ đươc một chiếc tàu
nhân đạo cứu vớt đám người tị nạn chúng
tôi.
Bỗng một chiếc tàu buôn lớn từ từ tiến
lại gần, mọi người nín thở hồi hộp chờ đợi,
ánh mắt tràn đầy hy vọng. Nhưng kìa, hỡi
46
ôi ! Thay vì ngừng lại, chiếc tàu lẳng lặng
tiếp tục chạy thẳng, khuất dần về phía chân
trời, chỉ trong tích tắc đã biến dạng. Hy
vọng mỏng manh của chúng tôi trong
khoảng khắc đã tan theo mây khói.
Ông chủ ghe lại bắn thêm hai trái hỏa
châu khác, kèm theo những giây phút chờ
đợi lặng lẽ, lê thê, và những ánh mắt thất
vọng não nề. Các tàu buôn vẫn tiếp tục qua
lại, nhưng không một chiếc nào thèm đoái
hoài đến chúng tôi.
Mặt trời đã khuất bóng, mặt biển phẳng
lặng, chỉ còn nghe tiếng sóng vỗ lách bách
bên thành ghe. Mọi người uể oải nhìn
nhau, những tiếng thở dài não nuột thỉnh
thoảng vang lên. Vầng trăng tròn ngả bóng
trên mặt nước, ánh sáng long lanh trên
những ngọn sóng lăn tăn. Thêm ba ngày
nữa trôi qua, nước uống, thực phẩm đã cạn
sạch, ai ai cũng ngóng chờ được tàu của
HCR (Haut Commissariat des Réfugiés)
cứu vớt. Ghe đã hư máy từ hôm qua, trôi
lênh đênh về nơi vô định, chúng tôi chỉ cầu
mong sao cho thuận buồm xuôi gió để có
thể sớm cặp bến Mã Lai.
Lại thêm một đêm ngủ chập chờn, ánh
nắng ửng hồng khiến mọi người mở
choàng mắt dậy. Những tia nắng vàng lấp
lánh như hàng vạn hạt kim cương, thỉnh
thoảng vài con cá heo nhảy vọt lên khỏi
mặt nước rồi biến dần ra ngoài khơi. Trong
bầu không khí nặng nề, tiếng máy của một
chiếc ghe đánh cá bỗng từ xa vọng lại,
càng ngày càng rõ. Chúng tôi mừng rỡ, ai
ai cũng cất tiếng la ơi ới, vài cậu trai trẻ
phất khăn trắng lia lịa, hy vọng lần này sẽ
được cứu vớt. Quả nhiên chiếc ghe đánh cá
Thái Lan từ từ xuất hiện và tấp lại gần
chúng tôi. Một tên đánh cá trẻ tuổi ném
qua một sợi giây thừng, ra hiệu cho chúng
tôi cột vào đầu ghe, để họ có thể ghé sát
lại. Sau đó họ ra hiệu cho chúng tôi leo qua
tàu họ để được tiếp tế nước uống và cháo
trắng. Họ chỉ cho chúng tôi một thùng
tonneau gỗ đựng đá ướp cá đã chảy thành
nước, một em trai nhỏ vội vã leo tọt vào
thùng, múc từng lon nước phân phát cho
mọi người. Vừa nuốt khỏi cổ, ngụm nước
đầu tiên sao mà ngọt lịm như đường, tôi
nhắm mắt lại tưởng tượng mình đang ngồi
MC-JJR72
thưởng thức trái dừa lạnh tại Công trường
Duy Tân, sau những buổi học mệt mỏi.
Trong lon nước nổi lều bều mấy cái vẩy cá,
nhưng tôi chẳng thấy mùi vị tanh hôi, chỉ
thấy hương vị ngọt ngào từ từ chảy xuống
cổ họng. Mỗi người được phát cho một gáo
dừa cháo trắng và muối, nhưng tôi không
cảm thấy đói, chỉ húp vài ngụm rồi đưa
phần còn lại cho T.
Ăn uống xong, chúng tôi hồi hộp chờ
đợi họ báo tin sẽ nhận kéo ghe chúng tôi
vào bờ, niềm hy vọng long lanh trên khoé
mắt. Tiếng la hét hô hào chợt vang lên, rồi
năm tên đánh cá trên ghe hùng hổ rút dao
găm, mã tấu ra hăm dọa mọi người, bắt
chúng tôi lột vòng vàng, giây chuyền và
nhẫn đưa hết cho bọn chúng, rồi còn lục lọi
tìm kiếm đô la và vàng. Trên tay tôi chỉ
đeo vỏn vẹn có một chiếc nhẫn cưới nặng
một chỉ vàng, tôi lặng lẽ tháo nó ra và len
lén dấu vội vào miệng một con cá mở rộng
đang nằm sát cạnh chỗ tôi ngồi, tự nhủ
thầm sẽ lấy lại trước khi rời khỏi ghe Thái
Lan. Cậu em họ vội vã đút tọt chỉ vàng vào
miệng và nuốt chửng vào bụng, hy vọng
ngày hôm sau sẽ lấy lại được dễ dàng. Sau
khi đã lột hết nữ trang, bọn Thái Lan đuổi
chúng tôi trở về ghe. Tôi vừa định thò tay
ra lấy lại chiếc nhẫn thì một tên đánh cá
đứng cạnh đó kéo mạnh tôi dậy và xô tôi
về phía thành tàu. Tôi hớt hoảng nhảy vọt
qua ghe mình, không kịp rút chỉ vàng ra
khỏi miệng cá. Tuy trong bụng tiếc hùi hụi,
nhưng tôi cũng đành bó tay chịu trận mà
thôi!
Ngày qua ngày, chúng tôi lần lượt bị
sáu chiếc tàu đánh cá Thái Lan khác cướp
sạch, mỗi người chỉ còn vỏn vẹn một bộ
47
quần áo trên người. Bọn chúng không
những lấy cả máy tàu mà còn chặt luôn cả
cánh buồm vì chẳng còn gì để cướp nữa
hết!
Năm em nhỏ trên tàu đã bỏ mạng vì đói
khát và cảm nắng, chúng tôi phải quăng
xác xuống biển trong tiếng gào khóc thê
thảm của mấy bà mẹ.
Mười một ngày đã qua, ghe chúng tôi
trôi dạt về đâu, chẳng ai biết. Bỗng đâu
một chiếc tàu đánh cá Thái Lan (chiếc thứ
bảy) lại tiến gần đến, và chỉ trong khoảnh
khắc, đã lù lù cặp sát ghe chúng tôi. Hai
tên thanh niên Thái nhảy vọt qua nhanh
nhẹn cột ghe chúng tôi vào cạnh tàu của
họ. Vài tên khác đem dầu nóng, nước đá,
lương thực sang phân phát cho mọi người,
tỏ vẻ rất nhân đạo, tử tế. Màn đêm từ từ
buông xuống...
Cả ghe đang ngủ gục, tôi bỗng choàng
dậy vì nghe tiếng kêu gào của một cô gái.
Vừa mở mắt ra tôi thấy loáng thoáng bóng
mấy tên thanh niên Thái Lan đang lùng lõi
trên ghe chúng tôi, kéo về tàu chúng năm
cô gái. Có lẽ những cô này đi vượt biên
một mình nên chẳng thấy được anh thanh
niên nào can thiệp.
Sáng sớm hôm sau, trong số năm cô đã
bị chúng hãm hiếp, chúng thả ba chị em về,
cô nhỏ nhất chỉ mới chớm mười ba. Sau đó
chúng bỏ đi, bắt theo hai cô gái còn lại. T.
đang dáo dác tìm kiếm cô em gái thì L. đã
từ dưới hầm ghe bước lên. L. kể lại suốt
đêm qua, cô phải ngâm mình xuống nước
trong hầm, núp sau một chiếc băng gỗ, và
đã may mắn được ba anh thanh niên ngồi
lên trên che dấu nên cô ta đã thoát nạn.
Hôm nay là ngày thứ mười ba, nước
biển vẫn từ từ tràn vào ghe, ngập gần phân
nửa, nhưng chẳng ai còn sức để tát nữa.
Mọi người uể oải, lờ đờ nhìn nhau chờ đợi
tử thần. Anh em chúng tôi vớ được một bi
đông nước rỗng, xúm nhau mỗi người viết
vài câu từ giã gia đình, nhét vào thùng và
thả xuống biển. Chúng tôi hy vọng sẽ có
người vớt được và thông báo cho gia đình
biết chúng tôi đã bỏ mạng ngoài khơi.
Bốn giờ chiều, mặt trời bắt đầu xế bóng,
nước biển càng lúc càng ngập lên cao, có
lẽ chỉ trong vòng một tiếng đồng hồ nữa thì
MC-JJR72
ghe chúng tôi sẽ bị đắm. Bỗng một anh
thanh niên cất tiếng la mừng rỡ :
- « Bà con ơi, có tàu buôn đằng xa đang
tiến lại gần kìa. Ai có khăn trắng thì phất
lên cao đi, may ra họ thấy được mình thì
thật may lắm đó!»
Quả nhiên chiếc tàu buôn xuất hiện
trước mắt chúng tôi, càng lúc càng gần. Họ
đánh một vòng quanh ghe, rồi tiến sát lại
chúng tôi hơn nữa. Trên tàu ngọn cờ Pháp
phất phới, mọi người rú lên vui mừng khi
thấy một anh thủy thủ vứt chiếc thang giây
xuống rồi nhanh nhẹn leo xuống. Mắt tôi
lúc đó bỗng hoa lên, tôi có cảm tưởng
mình đang bị hút vào một vực thẳm tối
đen, rồi tôi bất tỉnh.
Khi hồi tỉnh lại, tôi thấy mình đang nằm
trên một chiếc giường nệm, T. và L. đang
đứng cạnh và đắp khăn lạnh lên trán tôi.
Tôi đang ở thiên đàng? Hay tôi đang mơ
đây? Đến lúc nghe tiếng nói T. và L. vang
lên, tôi mới định thần biết mình đang ở cõi
thật chứ không phải cõi mơ ! Trời ơi,
chúng tôi đã trúng số độc đắc rồi! Trời
Phật đã an bài cho chúng tôi được sống sót,
sau gần hai tuần lễ hãi hùng lênh đênh trên
biển cả ! Và tôi cũng đã may mắn giữ lại
được viên kim cương kỷ niệm của mẹ.
Sau bốn mươi lăm ngày định cư trong
trại Leam Sing tại Thái lan, hội « Secours
catholique » đã bảo lãnh chúng tôi sang
Pháp.
Ngày tôi đặt chân lên đất Pháp, ngày tôi
hít thở được bầu không khí tự do, đó chính
là ngày tôi được tái sinh vì ngày ấy cũng là
ngày sinh nhật của tôi !
N.K. (Déc08)
48
Việt Kiều
Việt Kiều
Overseas Vietnamese refers to Vietnamese people living outside Vietnam in a diaspora.
The term is often used towards members of the Vietnamese diaspora who return to Vietnam
for visits or business. The term has been in use long prior to 1975. Of the about 3 million
overseas Vietnamese, about 300,000 left before 1975 (mainly to neighboring countries and
France). The term "Việt Kiều" is most often used in Vietnam and is less often used by the
overseas Vietnamese themselves as a term of self-identification. Instead, they use Người Việt
Hải Ngoại (Overseas Vietnamese) or occasionally Người Việt Tự Do (Free Vietnamese) to
refer to themselves.
Overseas Vietnamese:
Vietnamese worldwide
Total population
Overseas Vietnamese can be generally
divided into four distinct categories that
rarely interact with each other. The first
category consists of people who have been
living in territories outside of Vietnam
prior to 1975; they usually reside in
neighboring countries, such as Cambodia,
Laos, and China. These people are not
usually considered "Việt Kiều" by people
residing in Vietnam. During French
colonialism, some also migrated to France
and some French-speaking areas, such as
Québec. The second category, consisting
of the vast majority of overseas
Vietnamese, is those who escaped Vietnam
after 1975 as refugees and their
descendants. They usually reside in
industrialized countries in North America,
Western Europe, and Australia. The third
category consists of Vietnamese working
and studying in the Soviet bloc who opted
to stay there after the Soviet collapse. This
group is found mainly in Central and
Eastern Europe. The last category consists
of recent economic migrants who work in
regional Asian countries such as Taiwan
and Japan. They also include women who
married men from Taiwan and South
Korea through marriage agencies. These
brides usually follow their husbands to live
in those countries.
MC-JJR72
3,000,000 (estimates)
Regions with significant populations
United States
Cambodia
France
Australia
Canada
Taiwan
Russia
Germany
United Kingdom
China
Norway
Czech Republic
Japan
Sweden
Poland
Mexico
South Korea
1,599,394
600,000
250,000
159,848
151,410
(2006)
(2006)
(2001)
120,000–200,000
up to 150,000
83,526
70,000
20,000
18,333
13,598
26,018
11,771
10,000
10,000
8,725
(2004)
(2001)
(2006)
[13]
(2004)
(2003)
[16]
(2001) [17]
Denmark
8,575
(2002) [18]
Switzerland
Belgium
New Zealand
Ukraine
Hungary
8,173
(2000) [19]
7,151
3,945
3,274
1,020
(2001) [20]
(2001)
(2001)
(2001)
49
Vietnamese American
They make up about half of all overseas
Vietnamese (Việt Kiều) and are the fourthlargest Asian American group.
The history of Vietnamese Americans is a
fairly recent one. Prior to 1975, most
Vietnamese residing in the United States
were wives and children of American
servicemen in Vietnam or academia, and
their number was insignificant. According
to the U.S. Immigration and Naturalization
services, only 650 Vietnamese arrived
from 1950 to 1974. The Fall of Saigon on
April 30, 1975—which ended the Vietnam
War—prompted the first large-scale wave
of immigration from Vietnam. Many
people who had close ties with the
Americans or with the then Republic of
Vietnam government feared promised
communist reprisals. So, 125,000 of them
left Vietnam during the spring of 1975.
This group was generally highly-skilled
and educated. They were airlifted by the
U.S government to bases in the Philippines
and Guam, and were subsequently
transferred to various refugee centers in the
United States.
South Vietnamese refugees initially faced
resentment by Americans following the
turmoil and upheaval of the Vietnam War.
A poll taken in 1975 showed only 36
percent of Americans were in favor of
Vietnamese immigration. President Gerald
Ford and other officials strongly supported
Vietnamese immigration to the U.S. and
passed the Indochina Migration and
Refugee Act in 1975, which allowed
Vietnamese refugees to enter the United
States under a special status. In order to
prevent the refugees from forming ethnic
enclaves and to minimize their impact on
local communities, they were scattered all
over the country. Within a few years,
however, many resettled in California and
Texas.
The year 1978 began a second wave of
Vietnamese refugees that lasted until the
mid-1980s. As South Vietnamese people—
especially former military officers and
government employees—were sent to
Communist "reeducation camps," about
two million people fled Vietnam in small,
unsafe, and crowded boats. These "boat
people" were generally lower on the
socioeconomic ladder than the people in
the first wave. Vietnamese escaping by
boat usually ended up in asylum camps in
Thailand, Malaysia, Singapore, Indonesia,
Hong Kong, or the Philippines—where
they might be allowed to enter countries
that agreed to accept them.
Congress passed the Refugee Act of 1980,
reducing restrictions on entry, while the
Vietnamese government established the
Orderly Departure Program (ODP) under
the United Nations High Commissioner for
Refugees in response to world outcry—
allowing people to leave Vietnam legally
for family reunions and for humanitarian
reasons. Additional American laws were
passed allowing children of American
servicemen and former political prisoners
and their families to enter the United
States. Another peak of Vietnamese
immigrant to the US was in 1992, when
many individuals in Vietnam's reeducation
camps were released or sponsored by their
families to come to the United States.
Between 1981 and 2000, the United States
accepted 531,310 Vietnamese political
refugees and asylees.
South Vietnamese refugees on US carrier
MC-JJR72
50
The number of ethnic Vietnamese living in
France is estimated to be around 250,000
as of 2006.
The French-Vietnamese have been in the
country since the early 1900s due to the
colonization of Vietnam by France, but
they only started to become visible after
the massive influx of refugees after the end
of the Vietnam War in 1975. Unlike their
counterparts in North America or
Australia, the French Vietnamese have not
formed distinct Vietnamese enclaves
within the major cities of France (although
many Vietnamese-run shops can be found
in the Chinatown neighborhood of Paris)
and the degree of assimilation is relatively
higher than in the United States, Canada or
Australia due to better cultural, historical
and linguistic knowledge of the host
country.
The community is still strongly attached to
its homeland while being well-integrated in
the French society. As the first generation
of French-Vietnamese refugees continues
to hold on to traditional values, the second
generation of French-born Vietnamese
strongly identifies with the French culture
rather than the Vietnamese one and most of
them are unable to speak and/or understand
the Vietnamese language. The level of
integration of immigrants and their place in
French society have become prominent
issues in France in the past decade, but the
majority of the French people views the
Vietnamese community in a much better
light than other immigrant groups, partially
because of their relatively high degree of
integration within the French society and
their economic as well as academic
success. Most of the French Vietnamese
live in Paris and its surrounding areas but a
sizeable number also reside in the major
urban centers in the south-east of the
country, primarily Marseille and Lyon.
(Wikipedia)
MC-JJR72
Young Viêt Kiêu (second generation) visit their
homeland.
51
Tết tha hương
Tết tha hương
Lương Thiện Thái (TC1)
Thèm đi chơi phố ngắm hàng hoa
Giữa đám nữ sinh áo lụa là
Có cô em gái cười ríu rít
Làm anh ngơ ngẩn đến thật thà
Thèm nghe pháo nổ phút Giao Thừa
Thèm mùi nhang toả nức hương xưa
Thèm câu đối đỏ treo ngày Tết
Thèm xin xâm giữa tiếng chuông chùa
Mấy chục năm làm kẻ tha phương
Những mong tìm lại chút dư hương
Lạ thay thừa thãi mà vẫn thiếu
Vẫn thèm không khí Tết quê hương
LTT(Xuân2009)
Thèm chút mưa xuân tưới lên cành
Lộc non trổ quả, bánh chưng xanh
Mai vàng, đào thắm hồng má phấn
Thèm xác pháo tươi ngập thị thành
Thèm dưa hấu đỏ trái to tròn
Thèm hàng bánh mứt, kẹo thơm ngon
Khô nai, khô cá thiều, giò chả
Thèm nghe trả giá nhộn Sài Gòn
Thèm đi chúc Tết viếng người thân
Bao lì xì đỏ trẻ quây quần
Thèm chơi Tam Cúc, thèm cờ bạc
Thử vận đầu năm phúc hay bần
MC-JJR72
52
Et maintenant
ET MAINTENANT
Texte original écrit par Pierre Delanoë en 1961,
Chanté par Gilbert Bécaud.
Parodié par Lệ Thu (TA2) pour célébrer nos retrouvailles.
Et maintenant, que notre rêve,
D’être réunis, s’est réalisé,
Ensemble ce soir, pour nous éclater
Maintenant, levons tous nos verres
A notre santé, à notre long’ vie
De cette soirée, oublions soucis
Notre cœur qui bat, pour tout, pour nous
Qui bat très fort, très fort
Et maintenant, faisons la fête
Alors trinquons à notr’amitié
A cet instant, faut pas s’en faire
Levons nos verres, à notre santé
Tous les trente ans, c’est pas souvent
Une occasion, de se retrouver
Que de rires et pas de pleurs
Et passer du bon temps
Nous nous dirons à la prochaine fois
Nous vous dirons good bye...
MC-JJR72
53
.
Quiz#3:
Quiz 3 et Quiz 4
Elle avait les grands yeux de Cléopâtre,
bordés de longs cils noirs.
Elle est au four et au moulin à l’université, à
ses heures de labeur,
et actrice de cinéma, faisant la doublure de
Monica Belluci, dans sa robe rouge, à ses
heures de loisir.
Answer : Elizabeth Phương Mai
Winner : Đoàn Minh Đạo
Diệu Oanh
Quiz#4 :
"Il a toujours gardé ses grands yeux ouverts à
tout ce qui se passe dans ce monde.
Les molécules, électrons, ionisation, entre
autres, n’ont aucun secret pour lui; Très
observateur, il a l'art de raconter les choses
les plus simples avec une verve intarissable
Answer : Vũ Quân
Winner : Cécile Lan Dung.
Trần Nam Tiến.
MC-JJR72
54
La basse-cour MC72
Ce qui est extraordinaire dans notre BC
(basse-cour) c’est que nous sommes
temporellement et spatialement partout.
Đoàn minh Đạo, ta création a un caractère
unique, et très envié. A tout moment, il y a
quelqu’un à la BC. Au moment où Yadida ma
sœur (qui est dans le Connecticut) va dormir,
je me réveille (moi qui suis en Belgique) et je
savoure tous ses récits écrits pendant que je
suis dans les bras de Morphée. Puis, à mon
tour de lui répondre, quand le marchand de
sable passe la voir. Quand j’arrive au bureau,
je passe un coup de fil au shériff, qui est en
Californie. Celui-ci s’apprête à rejoindre son
épouse et Morphée. Ainsi va la BC ; il y aura
toujours quelqu’un qui y veille à n’importe
quelle heure du globe.
La BC est partout géographiquement parlant.
Elle est en Belgique, donc, dans un petit village
de la campagne wallonne, du nom anglosaxon de BURY, un bled paumé où Wuany
tond sa pelouse et qui vous recevra lors votre
passage à notre réunion en Mai 2009.
Elle se trouve à Nancy, capitale de la Lorraine,
traversée par la Moselle où Mimi, rédactrice
en chef de cette revue et danseuse de salsa,
entre autres, y roule des kilomètres et des
kilomètres en rollers.
La BC s’implante aussi à Stuttgart, chez Sony
et sa Sơn nữ qui nous prépareront la douceur
locale : choucroute arrosée de vin blanc et
servie avec pieds de cochon, digestion
garantie après 2 jours.
La BC scintillera de tous ses éclats chez les
nombreux membres qui habitent Paris,
merveilleuse ville-lumière. Je ne citerai que
Saint-Prix, chez Alice aux pays des merveilles,
en passant par Bondoufle, chez Jojo qui nous
invitera à un parcours de golf, pour aller
MC-JJR72
ensuite chez Lệ Thu (notre copine et non la
chanteuse !!), qui nous préparera toutes
sortes de « chè », puis chez la charmante Gigi
qui nous préparera sa délicieuse salade
laotienne, puis chez la belle Yvonne qui nous
parlera 7ème art, et on terminera chez Titi, qui
connait le Tout-Paris.
La BC pourrait être aussi dans le Gard, pays du
Midi de la France, chez Pax qui nous invitera
au concert de grillons le soir.
Un peu plus au Sud, nous sommes chez notre
petite Mimine ou Minh 2 à Marseille, premier
port de la Méditerranée. Spécialité locale : la
bouillabaisse qui ne rivalise pas avec le « canh
chua » de notre copine.
Je rends hommage aux dames précitées car
elles forment, à une exception près, le CO
Paris 2009 qui œuvre très dur pour pouvoir
nous réunir au printemps 2009.
La BC peut s’étendre jusqu’aux rives du
Pacifique, chez Minh 1 à Vancouver, avec son
micro-climat et ses superbes couleurs de
l’automne.
Ainsi, notre BC est partout dans le temps et
dans l’espace.
*****
Yadida : Diệu Oanh
Jojo: Ngọc Yến
Sheriff: Nam Tiến
Titi: Thúy Trà
Mimi: Minh Đức
Pax : Đinh Bình
Sony: Trọng Sơn
Mimine: Minh San
Alice: Ngọc Khanh
Minh1: Minh Nhứt
Wuany ou Quany ou Vü Quân, membre
intemporel et universel de la BC.
mc72 [email protected]
55
Tête-à-tête sur le forum, un soir d’hiver
Tête-à-tête sur le forum, un soir d’hiver
Tu es un trésor, Quany, mon frère bien-aimé ! Merci d'avoir pris le temps de
poster sur le forum toutes ces belles chansons pour nous ! Oui, j'aime bien
Pagny et j'ai toujours dans ma collection ces disques que tu nous as envoyés, à
Juliette Dang et moi.
Et fidèle aux souvenirs de notre jeunesse, tu as voulu que l'on commence avec
le thème de Roméo et Juliette, car c'était l'ouverture de l'émission de Mỹ Linh à
la radio militaire, chaque... jeudi après-midi, si je m’en souviens bien.
Pour vous tous, nos amis, vous souvenez-vous de la mélodieuse voix de Mỹ
Linh qui annonçait "chương trình nhạc ngoại quốc đài phát thanh quân đội "
avec ce bel accent sucré de HàNội ? Ça venait toujours à 13:30 heures, l'heure
de la sieste, mais mes frères et soeurs et moi-même, on oubliait la sieste pour
se coller à la radio pour cette émission car.....Ssssshhhhhhh ! les Ames Câlines,
un groupe de Marie Curiennes, allaient présenter leur choix des variétés
françaises, anglaises et américaines, à travers la voix de Mỹ Linh. L'une d'elles
écrivait toujours des intros en vietnamien, très "ướt át", très "lãng mạn", que Mỹ
Linh lisait de sa voix langoureuse avant chaque chanson.
Pour chaque jeudi à la radio, ces petites demoiselles farfouillaient dans toute
leur collection des 45 et 33 tours et dans toutes celles de leurs amis avant de se
mettre à écrire ces paroles à faire pleurer un clown. Puis, elles jetaient le tout
dans le panier de leur Honda et Yamaha pour se ruer au poste de la radio
militaire, palpitantes et fières de leur tâche. Ce groupe, c’étaient Cecile Lan
Dung (TB), Marguerite Thanh Dung (TG), chị Henriette Tường Vi (TA promotion
70), Francoise Diệu Chi (TA promotion 74) et moi, Elisabeth Diệu Oanh (TA).
Eh oui ! Si vous étiez tordus de rire après ces mélis-mélos dramatiques débités
par Mỹ Linh, ou si vous vous étiez laissés envahir par le sommeil en écoutant
ces litanies monotones, les coupables, c'étaient nous ! Mais hélas, c'est ce qui
arrive quand on a affaire à cinq demoiselles bourrées d’hormones brûlantes qui
cherchent à évacuer le trop-plein de leurs émotions, révélées ou cachées.
Voilà, délicatement réveillé par les chansons choisies par Quany, un tendre
moment de notre jeunesse à l’ombre des «flamboyants» en fleurs, à partager
avec vous tous !
Elisabeth Diệu Oanh
MC-JJR72
56
LES HAI-KU DE LA BASSE–COUR.
Les Hai-Ku de la basse-cour
Hai-Ku : terme créé par Shiki Masaoka (1867-1902), une forme poétique très codifiée d’origine
japonaise, { forte composante symbolique. Il s’agit d’un poème extrêmement bref, visant { dire
l’évanescence des choses.
Le Hai-Ku comporte traditionnellement 17 mores écrits sur une seule colonne sous la forme d’un
tercet de 5, 7 et 5 pieds.
Quand on compose un Hai-Ku en français, on remplace les mores par des syllabes : 5, 7, 5 sur
respectivement 3 lignes.
Style : Le Hai-Ku est une sorte d’instantané, il n’exclut pas l’humour, les figures de style. Le HaiKu ne doit pas décrire, mais évoquer.
Règles du Kigo : Le Hai-ku doit comporter un Kigo (un mot concernant l’une des 4 saisons).
Transgression : Les règles étant faites pour être transgressées, on peut faire des Haikus sans
Kigo. Mais l’ensemble doit dégager ce que certains appellent « l’esprit Hai-Ku ». Il procède du
vécu, du ressenti, de choses impalpables.
Les Hai-Kus avec une syllabe en moins sont parfois tolérés.
-----------------------------------------------------------------------------Voici de fameux Hai-Kus de nos chers amis mc72, des poètes en herbe, échangés dans la basse-cour
(forum [email protected]), lors des veillées tardives de l’hiver 2008.
Ce fut Tuy-Nga, notre artiste de renommée internationale qui nous a initiés au Hai-Ku, lors de son
départ en Californie, en Mars 08.
Premier jours de Mars
Neige éphémère
Envolée vers d’autres cieux
Trempée de froid jusqu’aux os
Joie remplit mon cœur. TN.
Je rêve de Cali. MD.
Santa Barbara
En Californie
Douce bise caressant ma peau
Bon séjour chez les yankees
Oh, vie, quel délice ! TNT.
L’homme à poil en rut. Dr X.
Warm my bones, O night
Merci la Basse-Cour
Hot goddess to haunt my dream
Quelle émotion et quelle joie
What is wet, dream? bones? DD.
Pour nous retrouver. MN.
MC-JJR72
57
Hai-Ku avec Kigo :
Voici le printemps
Hiver qui perdure
Voici le temps de l’amour
Froid envahit mon corps
Voici les beaux jours.
Epargne mon cœur.
L’été va venir
Cerisiers en fleurs
Embellir la nature
Amitié venant de loin
D’un soleil radieux.
Voici le printemps.
L’automne est là
Sur le sable chaud
Aux couleurs chatoyantes
Sea, sexe and sun en été
De l’été indien.
Envie de partir.
Blanc manteau d’hiver
Champignons tout ronds
Épargne-nous de ton froid
Forêts aux mille couleurs
Tes gelées nous tuent. NK.
Voilà l’automne. MD.
Hai-Ku sans Kigo :
Pourquoi Sarkozy ?
Déesse de polyandrie
Je rêve de Bruni. DrX.
Et Halle Berry ?
Sensuelle mais enceinte
Rêve détruit, fini. TNT.
Bruni ou Berry
Elles sont femmes des autres
Faut les oublier. TN.
Bruni ou Berry ?
Oublier ? Mieux être fou !
Ou fou de folie ! DD.
MC-JJR72
58
Les couleurs de l’amour
Il y aurait du jaune
Jaune comme le soleil qui pointe à l'aube d'un nouveau jour
Et qui lentement monte au zénith pour réchauffer notre amour.
Jaune comme les blés mûrs en plein été, moissonnés
Pour façonner du bon pain pour nos cœurs affamés.
Il y aurait du bleu
Bleu comme la mer et le ciel qui se fondent à l'horizon
Pour ne faire plus qu'un dans un moment de passion.
Bleu comme mes yeux qui cherchent ton regard dans le lointain
Pour qu'un sourire se dessine sur mon visage mutin.
Il y aurait du rouge
Rouge comme le feu qui ravage tout sur son passage
Magnifique comme le ciel par une nuit d’orage.
Le coup de foudre frappe n'importe qui, n'importe quand
Et nous emporte dans des instants d'égarement.
Il y aurait du vert,
Vert comme un tapis de jeu de hasard,
Pour gagner ou tout perdre sur un coup de dés, un soir.
Tourne, tourne la roulette de la vie,
Mène-nous vers celui que notre cœur a choisi.
Mais
L'amour n'a pas de couleur finalement.
Impalpable, intouchable, est ce beau sentiment.
Il se nourrit de rêves et d'espoir à l'infini,
L'espoir de voir un arc-en-ciel dans le ciel gris.
Đỗ Thúy Trà
L’amour n’est pas seulement un sentiment
Il est aussi un art.
Honoré de Balzac
MC-JJR72
59
Premier Amour
Du temps de nos vingt ans
Etudiants dans l’insouciance
Derrière la salle des macchabées
Nos baisers langoureux, et nous, enlacés.
Nos blouses blanches qui se frottent
Ton nom brodé en rouge, sur la poche
Le mien en broderie mauve.
Médecine et dentaire sous le même toit
Et moi, je n’aime que Toi.
Les derniers jours d’Avril, cette année là,
Des milliers de gens, éparpillés, par ci par là,
Toi aussi, tu t’envoles vers là-bas.
Le grand amphi soudain, se vide,
Sans toi, je deviens livide.
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».
Trente années après, le temps passe,
On se retrouve après comme par miracle.
Il pleut sur Washington Metropolitan area,
Il pleut aussi dans tes yeux d’amande.
Cœur ou raison ?
Comment savoir ce qui est bon ?
Le bon Dieu qui fait couler nos larmes,
Redonne aussi nos espoirs,
Mais reprend aussitôt après.
Paraît que le destin nous joue des tours
Joie ou peine, chacune son tour.
Mais, même si la guerre nous sépare
Même si la vie nous égare
Moi, je sais que c’est Toi
Mon premier amour…pour toujours.
Mimi (mars08)
MC-JJR72
60
Nàng thơ của anh
Nàng Thơ Của Anh
(Thơ Tình Cho Vợ)
Nào phải người xưa, nào phải mơ,
Ðâu cần trăng hận khóc đêm mờ,
Ðâu cần tình vỡ tràn trên giấy,
Yêu em trọn vẹn vẫn thành thơ.
Chẳng phải tình duyên trong chiêm bao,
Không hề thề hẹn với trăng sao,
Không hề ước vọng môi trinh nữ,
Mà vẫn tình như tự kiếp nào.
Yêu em chỉ tại một giòng thơ [1],
Gởi anh khắc khoải thật không ngờ,
Quê người nhắn nhủ anh nhung nhớ,
Bạn học năm xưa vẫn đợi chờ.
Giòng thơ gợi nhớ bao dĩ vãng,
Trường xưa, bạn cũ vẫn cưu mang,
Bạn ơi, ký ức nào nguôi được,
Nghề cũ [2], mộng xưa vẫn để tang.
Thơ đến, thơ đi, tình nhớ nhung,
Thố lộ tâm tư, yêu lạ lùng.
Anh viết quá nhiều, em cũng sợ,
Mơ nhiều nào biết đến cát hung.
Cát hung biết được sẽ về đâu ?
Nhưng ta tình ý hợp tâm đầu,
Em ơi nào phải cầu điệp mộng [3],
Mới biết yêu em, hết biết sầu.
Em đến với anh như bình minh,
Bóng tối cô đơn hết đọa hình,
Sầu đau, mất mát dù không dứt,
Nhưng đã yêu em, chọn thái bình.
Anh thấy yêu em đẹp hơn mơ,
Em đến cho anh thoả mong chờ,
Ðây là tình tự tràn trên giấy,
Yêu em trọn vẹn viết thành thơ.
Đỗ Trần Trọng
[1]
[2]
[3]
Em viết vỏn vẹn “Un petit bonjour de Paris”
Y-khoa
Mơ bướm như Trang Chu
MC-JJR72
61
Tháng ba về quê nhà
Tháng ba về quê nhà
Tháng ba về quê nhà,
Hànội, ngày trở về,
Những ngày hội Bách Khoa,
Trải qua nhiều thế hệ,
Bình Qưới, bóng chiều tà...
Thăng Long thành vẫn thế...
Mình thả bộ đường xa,
Yên Phụ dọc bờ đê,
Thăm Nhà thờ Đức Bà,
Long Biên dừng chân ghé...
Lễ dâng chùa Bửu Đà,
Chùa Hương, bên rừng tre,
Những công viên ngập hoa,
Tấp nập từng đoàn ghe,
Những đường dài bóng lá,
Hưng Yên... đượm tình quê,
Bao ngày vui trôi qua,
Phủ Lý, xin vào lễ,
Bao kỷ niệm ngọc ngà,,
Đôi bóng chung lối về,
Ghi dấu tình đôi ta...
Tay trong tay hẹn thề,
Tương lai cùng chia xẻ,
NhaTrang, lần ghé chơi,
Cho đến ngày bóng xế...
Xin ghi lại mấy lời,
Sóng biển muôn trùng khơi,
Tháng ba lên xứ anh đào,
Cát trắng như gọi mời...
Mimosa như mở lối vào thiên thai...
Đốc Lết, nắng vàng rơi,
Ngàn hoa nụ đẫm sương mai,
Đảo Khỉ, ... dừng chân tới,
Thông xanh nghiêng ngả, chỉ hai chúng mình...
Dấu yêu một góc trời,
Đàlạt thông, Đàlạt hoa,
NhaTrang... kỷ niệm ơi!
Sương mờ, phố núi chan hòa dấu yêu...
Mars 08 - TTH
MC-JJR72
62
La science des
communications
La science des communications
1) Toi et Moi :
Dans les années 70, nous ne connaissions pas
grand‘chose de la science des communications.
Néanmoins, chacun de nous la pratiquait tous
les jours, au sein de notre lycée. Faire
connaissance avec une nouvelle copine dans la
cour de récré en était un exemple typique.
Comment dois-je l‘appeler et aussi comment
vais-je me présenter à elle ? A vrai dire ce qui
semblait simple devenait vite un casse-tête
vietnamien. Voici quelques appellations
possibles entre autres :
1) Par prénom (si connu): trop familière
donc refus probable (réponse possible de
la copine : « on se connaît ?»).
Quand ça passait, dans l‘émotion,
attention à l‘erreur du prénom.
2) Cô&Tôi: trop distante : Tôi était très
égocentrique et commencer à appeler sa
copine par Cô me semblait mal débuter.
3) Bồ&Tui : plus gentille
mais Bồ
pourrait causer problème car familier et
Tui faisait trop rustre.
4) Em&Anh :
trop
mùi,
réservée
strictement aux gens déjà engagés :
fiancés ou mariés. C‘était peut-être ce
que je cherchais mais je n‘y étais pas
encore.
5) Chị&Tôi :
trop
polie,
complexe
d‘infériorité, manque d‘intimité.
6) Em&Tôi : trop polie, complexe de
supériorité, manque de charme.
7) Nàng&Chàng : trop « cải lương » en
plus il fallait que je sache chantonner les
6 « câu vọng cổ » qui suivaient.
MC-JJR72
8) Mày&Tao : très familière, suppose un
lien très poussé, convient pour des
copains et copines de longue durée.
Toutes ces appellations seraient donc
inutilisables dans ma situation.
Or la langue française a dans son énorme
vocabulaire deux magnifiques mots : Toi&Moi
Toi&Moi c‘était simple, moderne, bien élevé,
raffiné, facile à retenir.
Moi&Toi c‘était plaisant, chantant, doux,
romantique, accrocheur.
A l‘écriture, Toi&Moi c‘est court, facile,
convient pour les Haiku et autres poèmes.
Addendum : la langue vietnamienne permet
l‘emploi en fin de nom par ‗ơi‘ et ‗à‘, surtout
employé par les « Bắc kỳ ». Cette terminaison
adoucissait les choses. Exemple : Yadida ơi,
Alice à.
Avec Toi&Moi ça deviendrait Toi ơi, Moi à.
C‘était à oublier de suite car l‘effet de tendresse
allait tourner en dérision (jamais de Maggi dans
un « phở », même s‘il n‘y avait plus de « nước
mắm », n‘est-ce-pas ?).
En conclusion, l‘emploi de Toi&Moi était
conseillé pour toute situation. Je m‘en étais
toujours servi et grâce à ces deux mots
magiques, je m‘en suis toujours bien sorti avec
les copines. A travers les années, Moi&Toi est
toujours d‘actualité et n‘a jamais été autant
employé. Je me permets de vous conseiller
vivement le Toi&Moi.
Gens de MC72 « ơi », vous serez toujours mes
«TOI» et si vous voulez, je serai toujours votre
«MOI».
Vu Quân (TC2).
63
2) L’amour et la
déclaration :
C'est l'histoire d'un gars qui rencontre une copine
dans la cours de récré du lycée. Après moult
péripéties, il se retrouve dans l'antichambre de
l'Amour. Se retrouver là devant cette chambre
appelée Amour est déjà un exploit pour notre gars.
Le problème c'est qu'il faut encore savoir pousser la
porte et y entrer. Vous allez dire que tout est fait,
c’est dans la poche. Eh non, si géographiquement
c'est à côté, amoureusement parlant, il faut encore
travailler et travailler dur. Nombre de gars croyant
que c'est réussi et qui ouvrent la porte sans tact, se
sont retrouvés éjectés et bannis pour toujours. Vous
allez dire que je suis rabat-joie. Oui, je le suis pour
une simple raison, c'est qu'il ne faut jamais se
précipiter en Amour. Et c'est pour ça que vous
devriez encore me lire pendant quelque temps !!! .*
Imagine * L'Amour est un vaste royaume où entrer
est une chose, pouvoir bien se comporter pour ne
pas être banni en est une autre. Avec nos qualités,
nous sommes appréciés par la copine mais pas
encore ou jamais, « aimés ». Cette différence est
capitale, nombre de « thất tình » l'ont payée par
ignorance. Cette mauvaise appréciation de la
situation peut nous être fatale. Classique intro, corps
et conclusion, les pseudo poètes choisiront un
poème recopié de Lagarde&Michard et appris par
coeur, les vrais poètes composeront pour l'occasion
un poème để đời , les fans de John Lennon liront les
paroles de * Oh My Love *, les scientifiques mettront
en équation «Love=Toi+Moi» (version soft) et «Love=
Toi/Moi» (version plus osée), les botanistes
accompagneront l'écrit d'une fleur séchée, les «tếu»
attacheront le billet avec un sachet de «sí muội».
Pour ma part, j'essaie de toujours bien faire cette
distinction. Une copine, une Muse, une Confidente,
un Amour, tout est différent. La dénomination
commune de ces situations est l'intérêt et le
dévouement. L'intérêt car on est attiré fortement par
ces personnes. Le dévouement car étant du type
fidèle, quand je suis attiré par quelqu’un, je lui
consacre corps et âme. La copine est agréable à
côtoyer, on peut la fréquenter longtemps. La Muse
est en plus de la copine, un excitant spirituel. On a le
«Hứng», l'envie, l'énergie car elle vous inspire. On
peut réussir avec elle, là où on échoue tout seul. La
Confidente est la copine avec qui on peut tout dire,
MC-JJR72
tout raconter. C'est la personne de confiance, avec
qui on est en harmonie totale et à qui on a ouvert tout
grand son jardin secret. Par exemple, c'est la
personne qui vérifiera l'état de l'élastique quand je
veux sauter dans le vide en quête de sensations
fortes. On peut espérer avoir quelques copines, une
Muse et une Confidente. L'Amour est tout différent.
C'est plus rose, plus romantique mais aussi
beaucoup plus fragile. Il y aura des choses qu’on
raconte à sa Confidente et non à son Amour.
Certaines douceurs peuvent être discutées avec les
copines et non avec son Amour. Une certaine
complicité n’existera qu’avec soi et sa Muse. Des
fois, le hasard de la vie fait que son Amour est sa
copine, sa Muse, et sa Confidente. Il s'agit alors du
TOUT GRAND AMOUR. C'est très rare mais ça
existe. Je me limite ici à L'Amour tout simple.
Déclarer son Amour, est un acte important, capital
pour marquer cette différence. Avant tout, il faut
préparer le terrain. Mettre tous les avantages de son
côté me semble prudent. J'aimais bien cette petite
cour traversée par le couloir donnant vers l'entrée Lê
Quí Đôn. C'était un endroit où il y avait moins de
monde, parfait pour ce genre de rencontres. Il
suffisait de se donner rendez-vous, ce qui n'était pas
du tout facile. Dans le pire des cas, ça se passait
dans la grande cour, au milieu de toute la
communauté. La copine va-t-elle être seule ou
accompagnée ? Pourvu qu'elle soit seule mais il y a
une chance sur deux qu’elle soit accompagnée par
au moins une copine. Ce qui ne va pas faciliter les
choses. Ce coming out revêt une multitude d'habits.
Une de nos caractéristiques est mise à rude épreuve
dans cette opération : la timidité fait qu'on hésite,
qu'on a peur, qu'on se renferme. Cela entraîne un
trac terrible. C'est comme à l'entrée d'un examen oral
où on a l'impression de ne plus se souvenir de rien,
c'est comme le comédien avant de rentrer en scène,
qui a oublié toutes les répliques. Un timide amoureux
est compliqué car il devra vaincre sa timidité pour
64
déclarer sa flamme, flamme qui accentue son
problème. C'est bien, c'est mignon d’avoir un peu de
timidité. Dans mon Phở, je mettrai en plus une larme
de timidité (je rappelle qu'il y a déjà un zeste de
« nham nhở » et une pincée de « vô duyên ». Une
des manières pour les timides est le coming out
visuel. Pas une parole, rien que les yeux dans les
yeux, *Theses eyes*. Beauté farouche, quand je te
vois, j'en louche. Attention quand même au mode de
fonctionnement du « đá lông nheo ». Si le code n'est
pas bien compris, tout est possible. Si on confond feu
rouge avec feu vert, c'est l'accident relationnel et
« thất tình » garanti. C'est pour ça que je suis pour
le vrai coming out. J'aime bien le direct. Cette
opération dépendra de la sensibilité et du style de
chacun d'entre nous. Il faut d'abord se décider sur la
forme : oral ou écrit. Si c'est oral c'est version courte,
moyenne ou longue durée, en français, anglais,
vietnamien, chinois. La déclaration sera écrite puis
lue à haute voix, ou murmurée tout doucement (au
risque de devoir recommencer si la copine est dure
d'oreille !!!!), ou chantonnée (pour les adeptes du cải
lương). L'opération doit se faire les yeux dans les
yeux (contact direct), les yeux détournés (contact
indirect) ou les yeux clignotants (contact code). Le
choix écrit convient bien aux personnes réservées et
aux bégayeurs. Quoi et comment écrire ? Il y a des
littéraires, adeptes de la dissertation à outrance et de
la technique du Toi et Moi. Je ne vous dévoilerai pas
exactement la mienne, sinon que c'est une synthèse
des ingrédients de mon Phở : nham nhở, vô duyên,
et timidité avec un brin de romantisme, le tout enrobé
de sincérité. Tout ça pour dire qu'on aime sa copine
et qu'on voudrait découvrir l'Amour avec elle. Dans
beaucoup de cas, il y aura peu de réaction, peut-être
quelques réponses du genre «Toi này nham nhở »
ou « Toi này vô duyên » (plutôt une appréciation
sympathique) ou « je ne vous connais pas »
(froideur) ou encore « Est ce qu'on a élevé les
cochons ensemble ? (agressivité) ».
Remarquez que si l'écrit a été accepté c'est bon
signe, quoiqu’il puisse aller directement à la poubelle.
De toutes façons, la copine qu'on désirait ne peut
être que quelqu'un de bien, de fin, de tempéré, donc
il n'y aura jamais de violence dans sa réaction.
L'entretien se termine donc très rapidement. Tout est
dit, rien n'est décidé. Il faut patienter et attendre la
délibération. C'est une période désagréable,
angoissante, qui peut, suivant l'examinatrice, et peutêtre ses copines, durer des heures ou des jours. En
MC-JJR72
temps normal, passés les 5 jours d'école, c'est fini.
Recalé, non reconnu, non aimé, il faut aller rejoindre
la longue cohorte des « thất tình» et quitter le
royaume Amour. Le solitaire est malheureux, abattu,
*Alone again, naturally*, des fois soulagé, rarement
fier, le macho se dit « une de perdue, dix de
retrouvées » (bonne chance), le blasé se voit
condamné à vie chez les célibataires (pauvre de
lui !). On rit jaune, on est amer, on s'en veut, on se
flagelle, on s'insulte, on ricane. Quelques uns
philosophent : «c'est la vie » (évidemment !!!), les
superstitieux vont prier (Inch'Allah), les gourmands
vont noyer leur tristesse avec un «xâm bảo lượng»
de chez Di` Năm (bon appétit !).*Relections of my
life*, j'ai fait partie de ces gens-là, j'ai galéré, mais à
aucun moment je n'ai perdu espoir et le Duyên. Le
Coeur a ses raisons que la Raison ne connait pas. Il
faut persévérer. Je me console toujours en
pardonnant à la copine. Peut-être que ci, peut-être
que ça. Ca me redonne confiance et je recommence.
Ami(e)s, je vous souhaite de toujours pouvoir aimer.
En tous cas, vive l'Amour !
Quany, l’amoureux indéboulonnable.
* Imagine*:J.Lennon
*Theses eyes*: The Guess Who
*Oh, my Love*:J.Lennon
*Alone again, naturally*: Gilber O’Sullivan
*Relections of my life*: The Marmalades
65
A story of my love
A story of my love…
Hoàng Kim Khánh (TD1)
My name is Kim Khánh Hoàng aka La Voix d’Or/ Golden
Bell/Niki. I would like to dedicate this page to my husband,
Khoa Phạm, who, like many of my friends, was a student
at the "Lycée Jean-Jacques Rousseau".
We knew each other since high school, but started dating
only in Medical School, with him always one year ahead of
me. He was one of the tallest and strongest built students
in school then. Years later he told me that the first thing he
noticed about me is that I have the most beautiful pair of
legs.
Being very knowledgeable in Vietnamese and Chinese
literature, he often regaled me with many interesting. In
1976, while still in school, we got married.
However, time was difficult in the years following the fall of
Saigon. Food, jobs, and liberty were scarce. We started
working upon graduation, but everybody had to work for
the government, as private practice was forbidden. My
husband specialized in Ophthalmology, and frequently
performed eye surgery on patients with cataract and
glaucoma..
In 1990, after a 10 year-long wait for a visa, with
sponsorship from my sister in Houston, we were at last
allowed to leave Vietnam for the USA, had to start all over
again. I took a job as a medical technician, while Khoa
prepared himself for the recertification exams. I was not
surprised but proud that he passed each of the 3 part exams on the first attempt, and then started residency
training, this time in Family Practice.
He eventually joined the Faculty staff of The University of
Texas Medical Branch at Galveston as an Assistant
Professor and later Baylor College of Medicine in Houston
where he now is an Associate Professor.
He is dedicated to patient care/teaching and twice
received the "Award for best Family Physician teacher of
the Year".
He has several hobbies: taking photographs, growing
plants/flowers (he does have a green thumb). Last year,
we had a good crop of Thanh Long, aka Dragon fruit.
MC-JJR72
He likes to read Chinese Kung-Fu novels, translated into
“truyện chưởng”. He also likes to work with hands, and
is quite handy to fix lots of things. He has a passion for
computers in general, and has put together several
computers from parts. His newest hobby is to download
Vietnamese music which he enjoys a lot. He can cook
some regular dishes, and his specialty is salads. He also
likes to learn foreign languages. He taught himself some
German and some Cantonese while speaking Spanish
fluently.
Khoa is the only son of his family, with three sisters. He is
very appreciative of the fact that I gave him two sons.
Kevin, our elder, is a lawyer, and our baby, Ryan, a third
year medical student.
We always wish to have a daughter, so we are looking
forwards to having some grand-daughters as our son
Ryan will get married August 15th 2009.
Looking back, we have been together for 33 years, and
have been through a lot of hard time caused by the
political and economical upheavals in Vietnam.
Now our situation is more stable, we are still deeply in love
with each other, and count on spending the rest of our
lives together.
66
Les échoppes de Dì Năm
Xí muội, cóc, xoài et chùm ruột ngâm
cam thảo. Tu sais, cette concoction jaune
claire où flottaient ces fruits délicieux
dans les bocaux de Dì Năm. On pouvait à
peine attendre la fin des classes pour
aller la voir ! Et comme nous étions
heureux les jours où les classes
finissaient à 11 h au lieu de midi ! Vu que
mon père ne passait nous prendre que
vers midi, alors «tha hô`mà ăn quà !!».
Pour moi, c'était toujours le bò bía et le
cóc au cam thảo. Le bò bía, c’était le
“snack to go des tropiques”, ces petits
rouleaux délicieux dont la seule pensée
me faisait venir l’eau à la bouche. Après
les rouleaux, venaient les fruits marinés
(tiens, ça rime avec péché) qu’on
savourait toujours avec du sel pimenté,
qui n’en devenait que plus délicieux une
fois rougi par la pulpe broyée du piment.
Et il faut être adolescent pour pouvoir
vraiment apprécier ce goût croquant du
cóc qui était à la fois aigre, sucré, salé et
pimenté ! Et quand ta langue et tes
lèvres auraient commencé à te brûler et
que les larmes te seraient venues aux
yeux, ce serait là que tu atteindrais ton
septième ciel avec un petit verre de chè
đậu đỏ bánh lọt, cette merveilleuse soupe
glacée et sucrée, aux haricots rouges et
lait de coco ! J’aimais aussi le chè xâm xa
bánh lọt et chè hổ tai, deux bonnes
soupes rafraîchissantes faites avec des
algues marines. Mais surtout, n’oublions
pas le nuớc đá nhận, un pain de glace au
sirop de grenadine relevé au jus du chanh
muối, le citron salé, pour ce goût
merveilleux du sucré-salé ! Et là, c’était le
paradis des paradis sous les tropiques !
Paradis multiplié au centuple, lorsque
plus tard, au comble de notre bonheur, Dì
MC-JJR72
Năm décida de monter une deuxième
échoppe sur la rue Lê Qúi Đôn, pas trop
loin de la première, sur la rue Ngô Thời
Nhiệm, ses filles ayant grandi et pouvant
lui prêter main forte.
Vois-tu, c'est ce que j'avais voulu
retrouver quand j’étais retournée à
Saigon, Dì Năm et ses échoppes. Que ne
donnerais-je pour la revoir et la remercier
pour ces bonnes gâteries qu'elle nous
avait préparées ! Elle était là présente
pour nous, matin et soir, contre vents et
marées, tout au long de notre vie
d’écoliers car, te souviens-tu, la saison
des pluies venait toujours avec la rentrée
des classes. Je me rappelle encore ces
après-midis diluviens où l’on s’abritait,
mes amies et moi, serrées sous le toit de
toile de son échoppe. Et les soirs où,
sortant de la salle des Travaux Pratiques,
de la deuxième cour, au premier étage,
quand la nuit tombait déjà, je la voyais
toujours là, avec sa lampe à pétrole se
balançant au-dessus de son échoppe. Le
reflet de sa lampe sur l’asphalte mouillée,
l’odeur de la pluie sur mon imper, les au
revoir que l’on s’échangeait en se quittant
sont les empreintes de notre jeunesse, à
tout jamais marquées dans ma mémoire !
Et maintenant, je voudrais bien revenir
un peu sur xóm nhà gạch et xóm nhà lá,
si tu veux bien. Je suis xóm nhà lá,
Quany, parce que je n'aimais pas étudier,
surtout certaines matières. J'étais nulle
en Physique et Chimie et presque nulle en
Math. Le fait que je n'aimais pas mes
professeurs dans ces matières ne
contribuait pas à améliorer mon sort non
plus ! Et au lieu d'étudier ou prendre des
cours particuliers, comme le faisaient les
67
autres, je continuais à lire et gribouiller,
écrire mes poèmes et tenir mon journal.
J'écrivais même de petites histoires juste
pour moi-même, et je dessinais les
personnages de mes histoires aux
crayons de couleur, ces beaux crayons
qui venaient d'Allemagne et qui sentaient
si bons !
Je fréquentais toutes les librairies et
bibliothèques en ville, même la petite
bibli du Cercle et la bibli américaine sur la
rue Lê Qúi Đôn. C'était là que j'avais lu
The Three Faces of Eve, Wuthering
Heights, Lady Chatterley's Lover et un tas
d'autres romans anglais pour la première
fois. J'y allais voir tous les films
américains pendant que mes amies
étudiaient. Et je savais toujours que je
pouvais compter sur mes notes de
Français, d'Histoire et d'Anglais pour
relever ma moyenne en fin d'année ! Car,
bien sûr, il y avait toujours ces carnets de
notes mensuels et trimestriels qu'on
devait rapporter à la maison pour les
faire signer à nos parents, tu te souviens
? J'ai toujours conservé un de ces carnets
de notes ! Quand mes sœurs quittèrent le
pays, elles ont eu le bon goût de
l'apporter avec elles comme souvenir de
nos jours de lycéennes.
Je ne sais pas par quelle magie j'ai
toujours été parmi les dix premiers de la
classe, d'où ma soi-disant apparence de
fille de xóm nhà gạch. J'ai passé mes
épreuves de français en fin de Première
sans problème et en Terminale, mon père
a décidé, que je le veuille ou non, de me
faire suivre des cours particuliers en
Philo. Alors, je me suis retrouvée avec
toutes les xóm nhà gạch chez Madame
Triệu sur la rue Công Lý ! Elle nous
accueillait avec l’un des plus rayonnants
sourires sur Terre et elle avait toujours
pour nous l'une des plus belles histoires
de sa vie d'étudiante à la Sorbonne. Ce
qui rendait beaucoup plus attirante la
MC-JJR72
tâche d'apprendre à composer des
dissertations de philo en trois parties !
Elle nous avait si bien encadrées que
nous avions toutes passé notre Bac avec
mention !!! Voilà, Quany, quelques
anecdotes de nos jours de lycéens pour
toi et les amis.
Elisabeth Diệu Oanh (TA2)
68
Chiếc nón
Bạn thủy chung
Bên rặng tre
Của những người lao động
Gái quê dùng nón quạt
Che nắng hè
Trên đường đê
Chống đỡ trời mưa giông
Phe phẩy ngồi nghỉ chân.
Cô nữ sinh
Phận lưu vong
Che thân khi e thẹn
Lang thang vùng đất lạ
Đựng mận me
Nhìn nón lá
Khi hái trộm vườn cây
Ta thấy dáng Việt Nam.
( Thơ Túy Bạch)
MC-JJR72
69
Quiz#5:
Il était le frère adoptif caché des
Jackson Five.
Inspiré par tout ce que pouvaient lui
apporter les délices autant que les
supplices d'un fruit très prisé du VN, il
compose des poèmes d'amour sans
espoir à ses heures perdues.
Actuellement, il est professeur à
l'université.
Quiz 5
Answer : Nguyễn Xuân Dũng
Winner : Túy Nga
Giã từ yêu dấu
Cố nhân lạ mặt
Hãy trả tôi về nơi quá khứ
Cho tôi tìm lại dáng ngày xưa
Nũng nịu chan hòa đôi má trắng
Yêu em là cả một bài thơ
Thấm bao nhiêu dấu lệ hoen mờ.
Tỏ bao tình lặng câm than thở
Trộm nhớ đêm hoài...ôi chơ vơ!
Nguyễn Xuân Dũng
Chợt đến mùa đông
Mơn man nhẹ vuốt tóc mây làn
Đắm đuối hồn ru đôi mắt bích
Em nhớ chăng chiều thu nào nhạt nắng
Đê mê mấp máy nụ hôn say…
Lá bên đường vàng úa đợi mùa đông.
Lỡ thả tình ngây nơi không tưởng
Em không đến trời giăng mây mầu tím
Bơ vơ dằn vặt với mong manh
Thu qua rồi, anh lạc lõng mênh mông.
Tê tái lần đi theo nhạt lãng
Cố nhân lạ mặt ngỡ quen rồi…
1975 White Summer ("Hạ Trắng")
Nguyễn Xuân Dũng
MC-JJR72
Nguyễn Xuân Dũng
70
L’amitié
L'AMITIE
chantée par FRANCOISE HARDY
Texte de Jean Max Rivière, musique de Gérard Bourgeois(1965)
D
Bm
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
G
Em
Avec soleil et pluie comme simples bagages
F#
Bm
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
E
A
La plus belle saison des quatre de la terre
D
Bm
Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
G
Em
Et la fidélité des oiseaux de passage
F#
Bm
Dans leur cœur est gravée une infinie tendresse
E
A
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
D G
A
D
D
Alors ils viennent se chauffer, chez moi
G
A
D
Et toi, aussi, tu viendras
D
Bm
Tu pourras repartir au fin fond des nuages
G
Em
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
F#
Bm
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
E
A
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse
D
Bm
Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
G
Em
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
F#
Bm
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
E
A
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
D G
A
D
D
Alors, peut-être, je viendrai, chez toi
G
A
D
Chauffer mon cœur à ton bois
D: xx0232
G: 320033
A: x02220
Bm: x24432
MC-JJR72
Em
F#
E
D
: 022000
:244322
:022100
G A D
71
Phu xich lô
Une photo du cycle Danois et une autre
d’un superbe cyclo et de sa cliente,
plusieurs mails sur le même sujet échangés
dans notre forum, m’ont ramené dans une
autre vie où j'étais Phu xich lô dap.
Mes anciens maîtres avaient commencé par
le 'pousse-pousse' terme pas juste, car ils
tiraient leur clientes (le terme Tire-Tire me
semblait plus approprié, mais ça rappelait
trop le va-et-vient, donc abandonné). Petit
à petit la mutation s'est faite et le 'PoussePousse ou Tire-Tire' devint 'cyclo pousse'
ou 'xich lô đạp' en vietnamien dans le texte
(pour différencier de l'horrible 'xich lô máy'
pétaradante, bruyante et polluante). J'ai
déjà expliqué la différence technique entre
le cycle Danois et mon cyclo. Je l'aime mon
cyclo, c'est mon outil de travail, mon outil
de passion aussi.
Etant romantique de nature, j'essaie
toujours, quand c'est possible, de mêler
travail et sentiment. Pédaler un cyclo est un
travail pénible, mais pédaler et draguer en
même temps les clientes, c'est un périlleux
labeur dont seul est capable un vrai Phu.
Je me gare toujours dans la rue Lê Quý
Đôn, à midi et en fin d’après-midi, à la
sortie du lycée. La destinée veut que
certains jours j'ai la cliente que j'aime ou
des clientes qui me sont sympathiques. Des
fois je refuse la place aux autres, car je la
leur réserve. Ce n'est pas que je sois raciste
mais je refuse de prendre Mme Bachez ou
Mr Vatin, pour cause de surcharge.
Certains jours je n'ai personne et le cœur en
larmes, je repars vers d'autres clientes, Phu
de tristesse. J'essaie de parler avec les
clientes sympathiques, qui veulent bien me
répondre. Je les considère un peu comme
mes copines et des fois je suis Phu de
certaines. On ne mélange pas 'du chuôi et
du soài', mais attention, le Phu ne fait pas
le moine. Ainsi, vous pourriez aussi tomber
sur mon ami et collègue Nam Tiến.
MC-JJR72
Si, dans une autre vie, nous avions des
«patientèles»
différentes,
lui
des
dépressives et moi des cancéreuses,
maintenant nous partageons la même
clientèle, lui s’attribuant l'autre rue
stratégique qu'est la rue Ngô Thời Nhiệm.
Nous pouvons tenir conversation avec nos
clientes sans problème, «Toi có khỏe không
? Exercice math có khó quá không ? Để
Phu làm cho nhe. Nóng quá hả ? Để Phu đi
mua đá nhận bên Dì Năm cho. Buồn hả, đi
coi Love Story với Phu không ?». Moi, Phu
de Toi. Nam Tiến jouant le Cù Lần et moi le
Nham Nhở.
Yadida est une fille sympathique, des fois
laissant sa Yamaha pour faire un tour avec
moi, le temps de papoter un peu, discuter
des Phu et des autres. Alice marche
toujours pour rentrer chez elle ; elle ne veut
pas de mon cyclo, donc je suis obligé de
pédaler derrière pour faire un bout de
chemin avec, Phu chiu kho'. Martine veut
bien se séparer de sa copine Lucette pour
rentrer avec moi, de temps à autre, et
surtout, veut pédaler à ma place. J'étais Phu
de joie, mais à cette époque, ça ne se faisait
pas n'est-ce-pas ? Le Phu devait être à sa
place, perché en haut de sa selle et sa
cliente à l'aise dans la nacelle, à l'abri du
soleil torride ou de la pluie humide. Tiens,
72
voilà ma princesse, « cao ốm và đen,», oui,
élancée et mince comme une gazelle,
bronzée à faire pâlir Jennifer Lopez. Très
difficile de l’avoir car elle est toujours avec
sa copine sur la Honda, Phu de désespoir.
Et pourtant le Phu que j’étais réservait
toujours des petites gâteries aux clientes,
un peu de « ô mai » , de xíu muội, cóc, xoài,
đá nhận ou « xâm bảo lượng » pour mes
copines bien-aimées.
servir des membres supérieurs. C'est vrai
que Phu ou non, nous avons des organes
intéressants, hauts et bas. Des fois, avec des
clientes exigeantes, nous tirions à deux.
Avec d'autres plus classiques, je pédalais et
Tiến tirait.
Des fois nous faisions la course pour nous
défouler, avec à la clé un bol de Phở ou Mì
hủ tiếu. Nous sommes des lao động, c.à.d.
que nous mangions dehors, par terre, dans
la position ‘ngồi xổm' caractéristique de
notre souplesse et virilité, et dont les Viêt
Kiêu ne sont plus capables ! C'est vrai que
Nam Tiến mettait toujours un glaçon dans
son potage chaud.
Ayant mangé, nous nous endormions à
l’ombre des platanes, dans notre nacelle, en
rêvant aux belles copines que nous aurions
à pédaler ou à tirer, un jour peut-être.
Mes chers amis, voici la morale de l'histoire
: méfiez-vous du Phu qui dort, car un Phu
peut en cacher un autre. N'est pas Phu qui
veut, et surtout n’est-on pas un peu Phu
Phu ?
Mes amis, soyez Phu de bonheur.
Entre Nam Tiến et moi c'était de la
camaraderie confraternelle. Aussi Phu que
moi, il pédalait bien mais tirait aussi
efficacement. Il m'apprenait à bien me
MC-JJR72
Quany, tout PHU.
73
Les pousse-pousse
Đồ Sơn (Nord VN) : porteuses de voyageurs.
Le pousse-pousse serait né au Japon, dans les premières années après le début de l‘ère Meiji en 1868.
Les premiers pousse-pousse firent leur apparition pour la première fois à Hanoi en 1883 grâce à la décision du
Résident Bonnal de faire venir quelques exemplaires du Japon.
Saigon ne découvrit le pousse-pousse qu‘une quinzaine d‘années plus tard. Le seul moyen de transport connu de
cette ville était la voiture à cheval que les français désignaient sous le nom de Malabar ou boîte d‘allumettes .
(Pham Trong Lê: Http: //hinhxua.free.fr)
MC-JJR72
74
Nos poèmes d’amour
Nos poèmes
d’amour
Lời nói đầu ngập ngừng e thẹn
Bồi hồi trao nhau lời hò hẹn
Anh dìu em vào cõi mộng mơ
Mình yêu nhau hồn mình nên thơ.
Minh Đức
Je me souviens encore de ce visage
Qui m’est apparu comme un mirage
Ce jour où le soleil brille un peu plus
Car c’est le moment où je l’ai aperçue…
Minh Đạo
Resplendissante dans sa crinière moirée
Etincelantes, ces prunelles couleurs jais,
Ravissant, ce sourire plein de malice
Soulignant ces lèvres charnues, quel délice !
Ngọc Khanh
Comment décrire cet instant précis
Où l’on ne sait par quelle alchimie
On découvre comme une évidence
Dans un regard, une attitude
Comme une part de soi sublimée.
Đinh Bình
Instant magique mais passager
D’un long voyage cosmique
Dans le grand firmament
Où nous nous sommes croisés
Inscrit à tout jamais
Comme une nouvelle parenthèse
Dans notre éternité…
Túy Nga
J’aime te retrouver toute haletante
Essoufflée et le corps tremblant
N’habillée de rien sauf de ton charme
Et mes émois se tiennent en alarme !
Minh Đạo
La première fois, on se demande
D’où vient cette sensation vibrante
Nos bouches qui se cherchent
Nos corps brûlants qui s’aimantent…
Minh Đức
Son doux parfum qui m’accapare
Chaleur ardente, tout se prépare
Bouillir comme la lave dormante
Qui va jaillir, fumante !...
Vũ Quân
MC-JJR72
Nụ hôn đầu anh xin tặng em nhé
Em về rồi sao bỗng nhớ mông lung
Tình đưa lối, tim anh đã chạnh lòng
Mong em mãi, mong nụ hôn ngày ấy.
Minh Đạo
Nàng đẹp như trong mơ
Tình nàng nhẹ như tơ
Nhớ nàng tôi ngẩn ngơ
Đặt bút vài giòng thơ.
Đào Trọng Sơn
Em đến thật nhẹ nhàng
Ngồi nép bên vai Anh
Anh thấy lòng rộn ràng
Buồng tim đập thật nhanh
Hồn Anh chợt chấp cánh
Anh quên cả lời ca
Anh lạc nhịp ghi ta
Anh ấm chiều thu lạnh
Môi anh ghé hàng mi
Môi anh vờn sóng mũi
Môi anh tìm hương vị
Tình nồng trên bờ môi
Và đôi ta trao nhau
Đam mê nụ hôn đầu
Từng kềm ghì bấy lâu
Chiều tháng Mười qua mau.
Đặng Vũ Chấn
75
Nếu biết rằng
Nếu biết rằng…
Original version
Nếu biết rằng em đã có chồng
Trời ơi! Người ấy có buồn không?
Có còn nghĩ tới loài hoa vỡ,
Tựa trái tim phai tựa máu hồng
(Thơ TTKH)
Modified versions
.
Nếu biết rằng em đã có chồng
Anh vẫn nhớ những đường nét cong
Mỗi một khi anh ghì em chặt
Tay mơn trớn hai đôi ngực phồng...
Nếu biết rằng em đã có chồng
Anh mường tượng đêm tối phòng trong
Thân em mát đôi gò ngực trắng
Chốn thiên thai ngự giữa hai mông...
Nếu biết rằng em đã có chồng
Anh tự hoỉ chồng em biết không
Là trinh trắng em không còn nữa
Khỏi thất vọng trong đêm động phòng...
Minh Đạo
Nếu biết rằng em chả chịu chồng
Anh về đợi tối thế là xong
Đêm khuya gõ cửa em mò tới
Ấy chết, chúng ta lại động phòng.
Nếu biết rằng em đã có chồng
Cố quên cho khỏi nhớ khỏi mong
Ngày tháng qua rượu chè be bét
Năm thê bẩy thiếp cho đời hồng.
Nếu biết rằng em đi lấy chồng
Tội tình gì mà khóc mà than
Đi phiêu du mây trời lồng lộng
Ta dại gì làm chim trong lồng?
Minh Đức
Nếu biết rằng em đã lấy chồng
Ta mong chàng này cũng ga-lăng
Làm cho trái tim em phập phồng
Chiều chuộng em, cho em tình nồng.
Vũ Quân
Nếu biết rằng em đã theo chồng,
Anh chỉ muốn chết quách cho xong
Nhớ đêm nao động phòng hoa chúc
Ôi làn da mịn,mối tình nồng!
Nếu biết rằng em chẳng ưa chồng
Anh nhớ lại những đường nét cong
Đã làm anh thao thức dạo ấy
Mong sao nối lại mối tơ hồng.
Ngọc Khanh
Nếu biết rằng o đã lấy chồng,
Chừ ta hải hết gái Kim Long
Nếu biết rằng em đã lấy chồng
Anh về nhập bọn thế là xong.
BC* chả thiếu gì kiều nữ
Xinh đẹp đa tài, bao đoá hồng!
Người mô kênh kiệu chi lạ rứa?
Chứ răng lòng ni vẫn đèo bồng.
Quznh Lan
Ngân Hà
*BC : basse-cour des mc72
MC-JJR72
76
Sự xung đột giữa
hai thế hệ
Đặng Vũ Chấn (TC1)
Sự xung đột giữa hai thế hệ
Người ta thường nói đến khoảng cách
giữa các thế hệ (generation gap), nhất là
trong các xã hội tây phương. Thế hệ trẻ
thường luôn đi tìm những cái mới, cấp
tiến trong khi đó thế hệ phụ huynh
thường giữ thái độ bảo thủ. Tại các xã hội
tự do thời bình ổn định, khoảng cách thế
hệ là chuyện đương nhiên, được chấp
nhận một cách bình thường. Những mâu
thuẫn cọ xát ít khi trầm trọng, thường chỉ
giới hạn trong phạm vi gia đình. Thế hệ
phụ huynh bảo thủ nói chung giữ vai trò
duy trì kỷ cương giềng mối truyền thống
gia đình xã hội, kềm bớt mọi quá đà của
giới trẻ, trong khi thế hệ trẻ đi tìm những
đột phá mới lạ. Tương quan giữa các thế
hệ khi bổ túc nhau như ở trên giúp cho
văn hóa của một dân tộc tiến hóa một
cách sinh động và tự điều chỉnh trong ổn
định. Đôi khi, tại các xã hội có vấn đề,
khoảng cách giữa các thế hệ trở thành
mâu thuẫn trên bình diện lớn, đưa đến cả
một phong trào cách mạng văn hóa, chính
trị xã hội. V.d. như phong trào phản chiến
Hippies thập niên 60,70, các cuộc cách
mạng xuống đường của sinh viên Pháp
năm 68, sinh viên Đại Hàn, Thái Lan
phản đối trật tự đương quyền cũ của
những năm 70,80, Cách Mạng Văn Hóa
Vệ Binh Đỏ (do Mao chỉ đạo) để củng cố
trật tự đương quyền mới v.v....
Bài này xin được giới hạn trong phạm vi
những xung đột giữa hai thế hệ trẻ già
trong cộng đồng người Việt Tỵ Nạn tại
Hoa Kỳ là nơi mà người viết tương đối có
cơ hội trực tiếp tìm hiểu quan sát trong
sinh hoạt cộng đồng cũng như khi hành
nghề chuyên môn. Người viết sẽ không
đề cập đến những trường hợp tương quan
hài hòa bổ túc giữa hai thế hệ, tất nhiên
MC-JJR72
cũng khá phổ biến trong những gia đình
êm ấm thành công.
Khoảng cách giữa thế hệ trong cộng đồng
Việt tỵ nạn không chỉ là khoảng cách
giữa trẻ già như trong cộng đồng bản xứ
mà còn thêm khoảng cách giữa hai nền
văn hóa Việt Mỹ khác nhau. Sự xung đột
giữa hai thế hệ nhiều hay ít do đó cũng
còn tùy thuộc vào mức độ hội nhập vào
xã hội bản xứ nhanh hay chậm, dễ dàng
hay không của mỗi thế hệ.
Thế hệ thứ nhất, đại đa số là người tỵ
nạn, mang nhiều hành trang của quá khứ
nên hội nhập vào xã hội mới, nền văn hóa
mới khó hơn giới trẻ. Tỵ nạn là sự ra đi
bất đắc dĩ, phải bỏ hết những cái đã có và
đã mất để ra đi làm lại cuộc sống từ đầu.
Tâm trạng chủ yếu là niềm đau vì mất
mát. Khi tới xã hội mới, sau giai đoạn ban
đầu có phần ngợp choáng thích thú với
cái mới lạ, thế hệ đầu tiên này thường
luyến tiếc nhớ nhung quá khứ, và qua
lăng kính tiếc thương đó dễ thấy mọi điều
của quá khứ là hay đẹp trong khi lại nhìn
ra rất nhiều điều bất toàn nơi xã hội mới
để chê bai. Thường khoảng thời gian mà
sự luyến tiếc quá khứ lên cao điểm là lúc
chưa có gì nơi xã hội mới, hay là tuy hội
nhập được phần nào nhưng vẫn chưa, hay
không đạt bằng được địa vị cũ của mình
khi trước. Tiếc thương càng nhiều càng
77
muốn níu kéo tìm lại quá khứ đã mất mát,
càng bảo thủ muốn duy trì những nền nếp
trật tự cũ từ quê nhà. Cụ thể như quan hê
trên dưới, gia trưởng, kính già khinh trẻ
của văn hóa Nho Việt : trẻ cãi già là trẻ
hư bất kính, con cái phải hiếu đễ, mang
ơn sinh thành nuôi dưỡng của cha mẹ, trẻ
dù lớn thế nào đi nữa vẫn là những đứa
con bé bỏng ngu dại kinh nghiệm đời
không thể nào từng trải bằng bậc phụ
huynh. Nhất là khi mà phụ huynh lại đã
trải qua những kinh nghiệm đau thương
thất bại, tù đày, của thế hệ đã bị Cộng Sản
lừa, đồng minh phản bội, mất hết cả niềm
tin vào chính mình và vào người. Nên
càng không tin đám trẻ có thể khôn ngoan
hơn mình để mà không bị lừa, nếu mình
không dạy dỗ chỉ bảo cho chúng. Và chỉ
bảo dạy dỗ theo lối giáo dục Việt Nam là:
các em/con phải làm như thế này thế này,
không được lànhư thế kia thế nọ, và mắng
rủa khi trẻ không làm những gì mình nghĩ
là đúng. Niềm đau mất mát càng xót xa
khi mà ở nhiều người lớn, vai trò trong
gia đình bị chuyển ngược từ vị trí gia
trưởng quyền uy, đầy khả năng, làm cột
trụ gia đình nay thành người phế thải lệ
thuộc vào con cái vì không biết tiếng Anh
(giống như câm điếc), bịnh không lái
được xe (như người cụt chân) sau những
năm tháng bị đầy đọa kiệt lực trong tù
CS. Sự chuyển nghịch vai trò này đột
ngột, không giống sự chuyển hóa từ tốn
tiệm tiến bình thường nơi những người
già về hưu sau khi công thành danh toại
con cái thành đạt, nên dễ tạo nên những
mặc cảm tiêu cực, càng làm người ta
muốn rút về với quá khứ và trở nên siêu
nhạy cảm bi quan cay đắng nóng nẩy giận
hờn, khó chấp nhận sự thay đổi hơn.
Thế hệ thứ hai và sau đó, không mang
tâm trạng xót xa mất mát của phụ huynh
mà là tâm trạng được hưởng và hướng tới
tương lai. Văn hoá xã hội xứ Hoa Kỳ dân
chủ dạy người ta ý thức và hành xử quyền
của cá nhân thay vì cho đó là những đặc
MC-JJR72
ân được ban phát phải xin cho. Nên thậm
chí có những người trẻ Việt Nam quan
niệm việc hiếu đễ với cha mẹ không phải
là một bổn phận đền đáp mà chỉ là sự
biểu lộ của tình thương hai chiều qua lại
bình đẳng. ―Tôi không có chọn để sinh ra
trên đời này ( I don‘t choose to be born),
bố mẹ tôi hoặc lỡ phút ham vui hoặc có
kế hoạch để cho tôi ra đời, thì ông bả phải
có trách nhiệm yêu thương tôi, chăm lo
dạy dỗ tôi cho đàng hoàng. Phải làm tròn
trách nhiệm đó thì ông bả mới có quyền
đòi hỏi tôi yêu thương kính trọng.‖
Những lời đại ý trên không phải ít khi
được nghe, nhất là khi có xung đột giữa
cha mẹ con cái trong gia đình. Đó cũng là
do ảnh hưởng của một xu hướng ―đổ thừa
trách nhiệm tại cha mẹ‖ (blame- theparents mentality) khá phổ biến trong
thập niên 80,90 nơi những thành phần bất
đắc chí đi tìm tâm lý trị liệu tại Hoa Kỳ.
Thế hệ 1 rưỡi, nhỏ ở Việt Nam lớn lên tại
Hoa Kỳ, và thế hệ thứ hai, sinh trưởng tại
Mỹ là những thế hệ cũng chịu nhiều áp
xuất dằn co của xung đột văn hóa Mỹ
Việt. Ví dụ nhìn thẳng vào mắt người lớn
khi nói chuyện, theo lối Mỹ thì bị xem vô
lễ theo lối Việt. Bày tỏ những luận cứ bất
đồng của mình , tranh luận thẳng thắn ,
không chấp nhận sự áp đặt tư duy của
người lớn, theo lối Mỹ, thì bị xem là hỗn
xược cãi lại bậc trên, theo lối Việt. Muốn
bung ra ngoài tự lập sống riêng tư theo lối
Mỹ thì bị cho là không có tình cảm trách
nhiệm với gia đình (có vài trường hợp
ngược lại muốn nán ở lại trong nhà thì bố
mẹ theo lối Mỹ lại muốn tống ra khỏi nhà
sớm). Trước những mâu thuẫn như vài
điều kể trên, người trẻ thường có những
phản ứng khác nhau: Hoặc nổi loạn, công
khai thách đố, phủ nhận mọi giá trị văn
hóa Việt, hành xử như Mỹ 100%, (bị gọi
là dân bananas, vỏ chuối da vàng nhưng
tâm hồn, ruột thì thành da trắng), hoặc
cưỡng lại hội nhập, nhất quyết làm con
ngoan bảo vệ giá trị cũ chiều lòng cha mẹ
78
(thường bị gọi là dân FOB, Fresh Off the
Boat, dân mới đến từ tầu biển), hoặc
ngoài miệng thì nói theo thế hệ trước cho
người lớn vui lòng nhưng sau đó vẫn làm
theo ý mình, hoặc tránh xa luôn thế hệ
già, kệ mấy ổng loanh quanh lẩm cẩm với
nhau ngoài rìa (irrelevance), mình lo hội
nhập kết hợp tinh hoa Mỹ Việt theo tốc
độ và cách riêng của tụi mình.
Để xóa ngăn cách, giảm thiểu những
mâu thuẫn giữa các thế hệ, cần sự thông
cảm lẫn nhau giữa các thế hệ này. Thông
cảm là hiểu rõ và biết tự đặt mình vào vị
trí, tâm trạng và cảm nghĩ của thế hệ khác
mình. Khả năng thông cảm nhau cao, khi
người ta biết mở rộng tâm và trí mình để
đón nhận sự khác biệt thay vì đả phá lên
án, coi sự thay đổi như là tất yếu trong
cuộc sống thay vì là mối đe dọa, như thế
giúp ta tỉnh táo khách quan hơn để lọc lựa
chấp nhận những thay đổi, khác biệt. Khả
năng thông cảm cũng cao khi người ta
biết truyền đạt, trong tinh thần chia xẻ
trao đổi với nhau, tâm tư quan điểm của
mình. Trên phương diện truyền đạt chia
xẻ này, thế hệ người lớn có vai trò quan
trọng quyết định hơn vì là thế hệ dẫn dắt,
ảnh hưởng lên thái độ và hành xử của lớp
kế thừa. Thế hệ trẻ thường phục và noi
theo gương những bậc phụ huynh thành
công, luôn thể hiện và truyền đạt những
tính tích cực, lạc quan và phấn đấu cao.
Người trẻ cũng thích tìm đến để học hỏi
lắng nghe người lớn chia xẻ những kinh
nghiệm đau thương thất bại của mình.
Nhưng người trẻ (và người ta nói chung)
rất ngán ngẩm phải giao tiếp với lớp đàn
anh nếu thấy lớp này luôn mang thái độ
tiêu cực cay đắng đầy mặc cảm, chê bai
lên án người khác, thường hay kể lể
những công sức mình đã bỏ ra cốt để lớp
trẻ mang mặc cảm tội lỗi thiếu nợ đàn anh
(put a guilt trip). Sự tri ân sẽ mất đi ý
nghĩa và giá trị tự nguyện của nó khi
người ta cảm thấy cứ bị nhắc nhở bắt
buộc phải tri ân. Và những lời lên lớp
MC-JJR72
giới trẻ từ thế hệ thứ nhất tỵ nạn, phải làm
thế này thế nọ mới đúng, nếu không thì bị
lên án chửi mắng đễ làm giới trẻ phản
ứng ngược, với suy nghĩ: ―Họ là những
người đã thất bại phải bỏ nước ra đi, lấy
tư thế gì để bắt mình phải theo lối mòn,
suy nghĩ của họ.‖
Thế hệ trẻ được giáo dục tại Hoa Kỳ,
thích được cung cấp những dữ kiện khách
quan có thể tìm tòi kiểm chứng được để
từ đó tự mình có những suy nghĩ kết luận
độc lập. Và khi thấy lớp đàn anh tạo điều
kiện cho mình có những suy nghĩ độc lập,
không bị áp xuất của phê phán tiêu cực,
và cảm thấy được thế hệ trên tôn trọng và
tin tưởng vào khả năng phán đoán của
mình, người trẻ dễ bình tĩnh mở rộng tâm
trí để lắng nghe người lớn từ đó dễ hiểu
rõ và thông cảm hơn tâm trạng và suy tư
của thế hệ đàn anh; và sẽ có thái độ kính
trọng lớp đàn anh hơn. Từ đó có vòng
luẩn quẩn tích cực: thái độ tương kính tôn
trọng nhau giữa hai thế hệ giúp giảm bớt
mặc cảm bị coi thường, giảm thiểu những
phản ứng nhạy cảm quá đáng với nhau,
giúp gia tăng sự truyền đạt thông cảm
nhau từ đó thêm tôn trọng và tin tưởng
vào nhau hơn. Những hiện tượng tích cực
trên được thấy nhiều trong những gia
đình, cộng đồng, đoàn thể tổ chức có
tương quan hài hòa trong sinh hoạt giữa
các thế hệ khác nhau.
Đặng Vũ Chấn
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Wandering thoughts
(Pensées vagabondes)
Đoàn Minh Đạo
Wandering thoughts
Sitting here at home on a beautiful sunny
California Saturday afternoon, musing on
the time that has gone by, my heart
swimming upstream to memories of old
days at MC, I retrace the arc my life has
taken, lost in nostalgia.
Those days are so far away. Many pages
have been turned, yet they seem like
yesterday. I can almost taste them. Can
one believe it’s been 38 years? The day I
left Saigon for the long trip to Liege,
Belgium, “l’}me en peine”, is still vivid in
my mind. I left so much of what I loved
behind : my girlfriend, my friends, my
family, the streets of Saigon, the smell of
food in the streets, the shady trees, the
bright sun, the oppressive heat of noon
that assails your senses and lulls you to
slumber.
Perhaps more than anything, there was
the spirit of Saigon of a time when we
were 15, 16, that I can only describe as
“notre jeunesse”, that imbued our lives.
The slow pace, the slow walk, the lazy
sunshine. On clear nights, the moon shone
brighter than usual, accompanied by a
blinking star nearby. Upon such simple
images, feelings of love grew, like a cancer
that took over my heart. I knew any
fighting would be futile. So I surrendered.
Those were emotions that remained
imprinted in my heart.
How many memories have I wrapped up
and buried in a corner of my soul!!! Left
behind also was my innocence, a certain
“je ne sais quoi” that was so completely
carefree. Yet all the while the war raged on
around us. Every night we went to sleep
with the sound of machine guns and
bombers’ engines rumbling from the
MC-JJR72
airport, of helicopters in formation flying
very low overhead, of the fear of knocks on
the door from armed soldiers wanting to
check our house. The first night on foreign
land was so eerily quiet, it felt abnormal.
In those burning fields, friendship and love
grew like weeds. Perhaps it was our only
escape, our way of dealing with “our”
growing pains, “our” rebellion against
society, against “their” war, “their” “oldway of thinking”… For what else did we
have but a sympathetic ear and comforting
shoulders to soothe our fragile soul ?
Everything was bigger than life, our
unrequited love, the girl or boy with whom
we danced last night, the voice over the
phone. The pains felt real, we failed to
realize we had decades of life to live.
The now. That was all we knew, for
tomorrow we could lose it all.
We have now stepped over the half mark
of our lives. Have we gone full circle? Seize
the moment, we told ourselves. Thus the
Basse-Cour was born, bringing us together
again into that full circle. Our hair is
thinner, grayer, our waistline a bit thicker,
our shoulders a tad more stooped. But our
thirst for life seems to have remained
unquenchable. Give me one more dance,
give me one more hand to hold, give me
one more kiss, let my heart skip a beat,
give me that look that says, if only… ?
Bring out the child. Set him free. Behind
the grown-up bent by responsibilities, the
job and family obligations, schedules and
deadlines, the child is still there, smiling to
the dancing flowers in the sunshine,
reliving the tastes of memorable Saigon
and Marie Curie on the tip of his tongue…
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Cho tôi xin những buổi chiều vàng
Thuở ngây thơ lòng nhiều chứa chan
Những yêu dấu ngập bên đường cũ
Con đường mà ta đã lang thang
Em là ai chưa đến đã về
Mà ta đã ngậm ngùi tái tê
Thuở ngây thơ ngỡ yêu là thế
Chợt bừng dậy tỉnh mộng đê mê
Còn nhớ chăng dấu vết tình đầu
Trăng đã phai nắng nhạt từ lâu
Chỉ còn đây dư âm hình bóng
Kỷ niệm nào vun đáy vực sâu
Ru cho tôi một giấc chiêm bao
Để tôi nhớ người em thuở nào
Ta là ai nào em có nhớ
Trăng mờ rồi nắng nhạt làm sao
Tôi chỉ xin chút ánh đầu non
Soi từng bước trên lối sỏi mòn
Kiếm hương xưa những ngày nào đó
Những nụ hôn đậm nồng môi son
Rồi hôm nay quá nửa cuộc đời
Ngoảnh mặt nhìn một quãng chơi vơi
Với tay luồng âm hương quá khứ
Một vùng trời ẩn hiện ngoài khơi...
Đạo
MC-JJR72
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Remise de prix à l’équipe de badminton du lycée Marie Curie
Nos années lycée
Fête du Têt au lycée.
MC-JJR72
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Souriez, vous êtes filmés !
Souriez, vous êtes filmés !
Sony : apres minuit on s'en était allé, elle me disait de rentrer dans sa chambre
Titi : Juste ... une soirée pour s'abandonner
Kifi : C’était charmant de les regarder de la fenêtre de ma cuisine
Vu Bo: I think that's it's more ubiquitous than I know, i'm not surprised....
Chenois: ah oui, moi aussi, c'est pourquoi elles peuvent toujours être au-dessus de moi à leur gré
La Souris: whatever … to keep your romance department going strong
Wuany : mais je n'arrive qu'à 2 fois par jour
Grenouille : 2 fois par jour, c'est formidable!
Belle de Golden Gate: lam 2 lan 1 ngay hoi nao ? perhaps 20 years ago ma con brag toi ngay hom
nay …
Thai : le souvenir d’un temps lointain...
TIC : le volcan pourrait érupter n’importe quand
Kiki : c’étaient des moments heureux
Wuany : Sony, my sunny friend, ...jusqu'à maintenant rate toujours sa cible.
Sony : il ne faut pas juger sur le moment, mais c'est la duration qui compte.
Wuany : Pax, il a sa bouteille d'un côté et son pistolet de l'autre, pas très efficace.
Pax : Ce n'est pas très fair play
Wuany : et moi, je tire Angela sur le pousse-pousse, ...je pousse Angela sur le tire-tire
Chi 5Hai Lua : notre 6 Quân "xô-xích-le" est "a-lô-láp" adorable.
Angela: thanks for the offer :o) have you noticed Phu & Khach au repos
Syti : il est préférable d'enlever le plastique... c’est plus agréable.
Mimi : c'était juste pour t'embêter!
Wuany : Pour ma part je n'y vois aucun inconvenient, tout au contraire.
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Pax : C'est quand le relâchement ou la déshinibition est effective que l'on se dévoile, je dirais ..
Wuany : Notre sheriff... Il peut tirer à répétition ou coup par coup.
Nihi : C’était vraiment une réussite
TIC : alea jacta est
Miminne : vous êtes tellement rapide
Kiki : je suis encore au pays des Vikings...alors abstenons-nous de le faire.
B.A. : oui, mais ce ne sera pas demain
Titi : juste une nuit pour s'enflammer...
Niki : nous avions eu du bon temps ensemble
Juliette : Nous étions très intimes
Mimi : ça fait moins triste aussi.
Yadi : on va manger alors !
Grenouille : Que manges-tu? Tu veux du faux Ech ou du faux mang?
Pax : les deux et plus
Chenois: puisque tu manges du riz blanc, si tu tires tous les jours au hasard, tu ne tireras pas des blank,
non?
Tini : j'ai attrappé la fausse maladie du vrai faux...Je vais vous laisser pour sombrer dans une fausse
inconscience pour de vrai...
Mes chers coqs et poules, pour immortaliser tous ces moments précieux que l’on a partagés, j’ai recueilli
pour vous, pendant mon dernier voyage intergalactique, quelques bribes de conversation envolées dans
l’espace. Bien que ces paroles ne soient pas nécessairement dans l’ordre présenté ci-dessus, ce sont
toutefois les vrais mots utilisés. Vous comprenez, bien-sûr, que c’est un peu difficile pour moi de garder
l’ordre chronologique alors que mon vaisseau spatial vole un peu erratiquement ces jours-ci, changeant
de sens sans aucune raison. Mon frère, trop occupé avec son vrai faux pousse-pousse, ne peut pas
encore s’occuper du vaisseau. Mais je sais que vous n’aurez aucun mal à comprendre. C’est ça, la
marque de notre groupe MC72 : on se comprend toujours.
Yadi
MC-JJR72
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Lá thư gởi bạn
Nếu bạn hỏi tôi ngày 30/4/75 đã để lại
trong tôi ấn tượng nào mạnh nhất, thì tôi sẽ
trả lời: Ngày đó đã cướp đi của tôi cuộc
sống êm đềm và những người bạn thân
thiết.
Trước ngày mất nước, cuộc sống của tôi
thật phẳng lặng bình yên. Tôi sống trong
tình thương yêu của gia đình và hồn nhiên
vô tư cắp sách đến trường, ngày ngày vui
đùa cùng các bạn. Tôi có rất nhiều bạn.
Nếu bạn hỏi tôi yêu thích người bạn nào
nhất thì tôi sẽ không tài nào trả lời được, vì
lẽ người bạn nào tôi cũng thương mến như
nhau. Bạn tôi, một khi đã thật sự gọi là
bạn, ai cũng có một chỗ đứng đặc biệt
trong trái tim tôi.
Phần lớn bạn tôi đều là bạn học từ thời
Marie Curie.
Kim Khánh là nhỏ ―bạn già‖ nhất vì hai
đứa chung lớp từ tiểu học đến hết trung
học. Hiền như cục bột, không thích chơi
chỉ thích học, cô nàng là tấm gương ―học‖
của tôi. Suốt 7 năm MC, tôi chơi nhiều hơn
học nhưng mỗi năm vẫn lên lớp đều đều và
kỳ thi nào cũng đậu. Đó là nhờ mỗi khi sắp
đến kỳ thi, tôi đeo theo cô nàng mà học.
Nàng học xong một lần, tôi chưa bắt đầu.
Nàng ôn lại lần thứ hai, hoảng quá tôi bắt
đầu học. Nàng ôn đến lần thứ ba thì tôi
thoải mái rồi vì đã học xong lần thứ nhất,
vừa kịp thời chuẩn bị đi thi. Nhờ cô nàng
hỏi han nhắc nhở mà tôi học hành ―chắc ăn
như bắp‖ vậy.
Minh Đức là nhỏ bạn tôi không học bài
chung nhưng lại hay đi chơi chung. Hai
đứa hay có những bốc đồng giống nhau và
MC-JJR72
cùng thích ăn quà vặt như nhau. Có bao
nhiêu tiền cũng ăn quà hết. Hôm nào có
nhiều tiền thì vô tiệm sang trọng, thí dụ
bánh tầm bì Sing Sing hay bánh bèo Thanh
Vị. Hôm nào gần sạch túi thì cũng ráng
chung tiền nhau để đi ăn xáo măng ở chợ
Vườn Chuối. Thường thì cuối tháng hai
đứa đều sang trọng, vì cả hai đều có tiền
lương ―kèm trẻ tư gia‖. Có lần lãnh lương
xong, nàng chạy ngay tới nhà tôi khoe
―Chỗ này trả lương khá nhưng lại không
bỏ vô phong bì, thật là bất lịch sự‖. Rồi hai
đứa kéo nhau đi ăn và cười đùa hinh hích
như hai đứa trẻ.
Ánh Tuyết là con nhà quan nên ai cũng
nghĩ kiêu căng. Sự thực thì cô nàng hiền
lành và đoan trang, nghiêm nghị đó thôi.
Thấy tôi hay cúp cua, có lần nàng viết cho
tôi: ―Ráng đi học đều, đừng cúp cua bỏ ta
một mình‖. Không hiểu tại sao từ đó tôi
không cúp cua nữa. Với cô nàng này, tôi
cùng học, cùng chơi và cùng làm việc từ
thiện, một việc làm mới lạ đối với tôi. Cuối
tuần tôi theo cô nàng đi thăm các cô nhi
viện, chăm sóc các trẻ em mồ côi hay tàn
tật. Người bạn này đã khai mở tâm từ thiện
của tôi từ đấy.
Đó chỉ là một vài người bạn ―tiêu biểu‖
của tôi. Tôi còn nhiều người bạn khác nữa.
Tuy mỗi người một chân dung, một bản
tính khác nhau nhưng ở cùng lứa tuổi đôi
mươi lúc đó, bạn và tôi đều là những tâm
hồn trong sáng, vị tha và lý tưởng.
Nếu bạn hỏi tại sao tôi nhiều bạn bè vậy,
thì thật sự tôi cũng không biết phải trả lời
như thế nào.
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L'amitié c'est quoi ?
Tu ne sais pas comment, tu ne sais pas
pourquoi
Ça fonctionne tout seul et sans mode
d'emploi
L'amitié c'est la joie de se dire à demain
C'est toi, c'est lui, c'est moi
Quand ensemble on est bien !
(Patrick Goavec)
và đãi tôi món đó trong bữa ăn tái ngộ đầu
tiên, khiến tôi xúc động nghẹn ngào. Xuân
Hồng vẫn hồn nhiên, trung hậu như ngày
nào làm tôi rạt rào thương mến. Kim Hồng
tuy lúc đó sức khỏe kém nhưng cũng đưa
đón và lo lắng cho tôi thật tận tình. Rồi các
bạn Phương Mai, Kim Dung, Giáng
Hương, Vân Khanh và Thu Hương nhiệt
tình hưởng ứng potluck chào đón tôi tại
nhà của Kim Oanh.
Nhưng rồi thảm họa 30/4 xẩy ra, cướp đi
của bạn và tôi cuộc sống an lành và đẩy
chúng ta đi tản mác khắp bốn phương trời.
Bạn và tôi, dù ở một nơi nào cũ hay mới,
cũng không còn nguyên vẹn như xưa.
Gần đây nhất tôi gặp lại bạn ở Nam Cali:
Phương Hậu, Hoàng Thơ, Lan Dung, Minh
Hằng và đặc biệt Juliette con người đầy
nhiệt tâm với bằng hữu mà càng hiểu tôi
càng thấy quý mến. Nhớ lại năm trước tôi
bịnh không qua Paris họp bạn được,
Juliette đã vượt hơn năm trăm cây số từ
Paris đến Amsterdam để thăm tôi dù chỉ
vài giờ ngắn ngủi rồi phải quay quả trở về.
Bạn ơi, tôi những tưởng không bao giờ ta
có ngày gặp lại nhau. Biết bao nhiêu năm
tôi ao ước được một lần gặp lại bạn, để ta
cùng nhau ôn lại những kỷ niệm đẹp của
tuổi học trò, để tôi biết bạn nay ở nơi đâu,
có còn như xưa ? Biết bao nhiêu năm tôi ao
ước …
Rồi cũng bất ngờ như khi mất bạn, tôi tìm
được bạn qua một sự tình cờ.
Tất cả bắt đầu vào một bữa tiệc ở
Bruxelles khi tôi tình cờ được xếp ngồi bên
cạnh một anh chàng cùng promo MC72.
Anh chàng Nghiêm Xuân Miện này là bạn
của Đặng Vũ Chấn, em của Minh Đức. Vì
thế một hôm, tôi mừng chảy nước mắt khi
nghe giọng nói của Minh Đức bên kia điện
thoại. Đêm trước ngày gặp lại Minh Đức
sau gần 20 năm xa cách, tôi trằn trọc suốt
đêm không ngủ. Lần đầu gặp lại nhau, hai
đứa như vừa chia tay hôm qua, lại rủ nhau
dạo phố và ăn quà vặt như ngày nào.
Sau đó cũng bằng một sự tình cờ, tội lạc
vào trang web MC72, bỏ vào đó một lời
nhắn tin. Và như thế cuối cùng tôi tìm
được bạn.
Những mảnh đời trôi giạt một hôm gặp lại
nhau ở Bắc Cali. Gần 30 năm trôi qua mà
Ánh Tuyết vẫn còn nhớ tôi thích ăn bò bía
MC-JJR72
Bạn và tôi mỗi người một mảnh đời, vui có
buồn có, nguyên vẹn hay tan vỡ, thành
công hay thất bại, dù ở nơi nào trên trái
đất, chúng ta đều cùng chung một mẫu số :
một thời Marie Curie và một tình bạn hồn
nhiên trong sáng tuyệt vời.
Bạn có còn nhớ câu chuyện Hoàng tử
Bé/Le Petit Prince của Antoine de Saint
Exupéry mà ngày xưa mình đã đọc?
Còn nhớ đóa hoa hồng của Hoàng tử Bé?
Đóa hoa hoàng tử đã bỏ công lao chăm
sóc, nên khi hoa nở thì trân quý như báu
vật của riêng mình, mai sau dù xa cách
cũng không bao giờ quên.
… (Elle) est unique au monde. …. ma rose
à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle
vous ressemble. Mais à elle seule elle est
plus importante que vous toutes, puisque
c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est
elle que j’ai mise sous globe. Puisque c’est
elle que j’ai abritée par le paravent.
Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles
(sauf les deux ou trois pour les papillons).
Puisque c’est elle que j’ai écoutée se
86
plaindre, ou se vanter, ou même
quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose.
Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe
qu’à un exemplaire dans les millions et les
millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit
heureux quand il les regarde. Il se dit :
"Ma fleur est là quelque part…”
Và bạn còn nhớ con chồn khôn ngoan xin
làm thân với Hoàng tử Bé ?
Mais si tu m’apprivoises, ma vie sera
comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit
de pas qui sera différent de tous les autres.
Les autres pas me font rentrer sous terre.
Le tien m’appelera hors du terrier, comme
une musique.
On ne connaît que les choses que l’on
apprivoise, dit le renard. Les hommes
n’ont plus le temps de rien connaître. Ils
achètent des choses toutes faites chez les
marchands. Mais comme il n’existe point
de marchands d’amis, les hommes n’ont
plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoisemoi !
Vậy bạn ơi, ta hãy nâng niu kỷ niệm tuổi
học trò của chúng ta như những đóa hoa
làm đẹp cuộc sống. Hãy trân trọng tình bạn
trong sáng của chúng ta. Hãy giữ mối dây
liên lạc mong manh này, để lâu lâu ta lại
gặp nhau, kể nhau nghe những chuyện
ngày xưa thân ái hay chia xẻ với nhau
những vui buồn trong cuộc sống hiện tại.
Bạn ơi, nếu bạn cũng yêu Hoàng tử Bé như
tôi thì bạn sẽ hiểu vì sao bầu trời đêm sẽ vì
bạn mà lung linh muôn ngàn tinh tú và rộn
rã tiếng cười.
Quand tu regarderas le ciel, la nuit,
puisque j’habiterai dans l’une d’elles,
puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce
sera pour toi comme si riaient toutes les
étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent
rire !
Tặng MC72 ngày họp mặt 23/5/2009
Jacqueline Hà Bạch Trúc, TA1
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En guise d’adieu par Elisabeth Diệu Oanh
... A name on the list, a face in the crowd, a place in the sun... these things we search through life. I hope you
found them, or at least one of them, during this unforgettable week-end in Paris, even if it was but for a moment...
And now that you are returning to all the corners of the world where home is, may the words from this Irish poem
accompany your steps and your thoughts:
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Ngân Hà et Trọng
Bạch-Trúc et Chương
Chấn et Dung
Thu Thủy et Michael
Minh-Đức et Quyến
May the road rise up to meet you,
May the wind be ever at your back
May the sun shine warm upon your face
And the rain fall softly on your fields
And until we meet again, May God hold
you in the hollow of his hand
MC-JJR72
Ngọc Khanh et Tuấn
Phương-Mai et Tuấn
Gigi Cẩn et Bounnhang
Đoàn Minh Đạo et Ngọc
Thu-Hương et Alain
Diệu-Oanh et Lậps
SOMMAIRE
Bài Ca Hội Ngộ............................................... 1
Việt Kiều....................................................... 48
Avec la participation de .................................. 2
Tết tha hương ................................................ 51
Préface ................. Erreur ! Signet non défini.
Et maintenant ................................................ 52
Photos anciennes ............................................. 4
Quiz 3 et Quiz 4 ............................................ 53
Lycée et Souvenir ........................................... 5
La basse-cour MC72 ..................................... 54
Marie Curie et J.J. Rousseau ........................... 6
Tête-à-tête sur le forum, un soir d‘hiver ....... 55
Acrostiches...................................................... 8
Les Hai-Ku de la basse-cour ......................... 56
Notre époque ................................................... 9
Les couleurs de l‘amour ................................ 58
On s‘en va… et on revient… ........................ 14
Premier Amour ............................................. 59
Lettre ouverte aux professeurs ...................... 15
Nàng thơ của anh .......................................... 60
Nos Profs : on se souvient… ......................... 18
Tháng ba về quê nhà ..................................... 61
Old times, old friends.................................... 20
La science des communications .................... 62
Tendres souvenirs ......................................... 22
A story of my love ........................................ 65
Vieillir ensemble ........................................... 24
Les échoppes de Dì Năm .............................. 66
Chronique d‘un âge de déraison ................... 25
Chiếc nón ...................................................... 68
La chaîne de l‘amitié. Quiz 1 ........................ 27
Quiz 5............................................................ 69
Quiz 2 ............................................................ 28
L‘amitié......................................................... 70
Năm xưa, năm nay ........................................ 29
Phu xich lô .................................................... 71
Mối tình thơ ngây cuả tuôỉ học trò ................ 30
Les pousse-pousse ........................................ 73
Chiếc áo dài đầu tiên ..................................... 32
Nos poèmes d‘amour .................................... 74
Les origines légendaires du peuple Viêt ....... 34
Nếu biết rằng................................................. 75
Le coin des poètes ......................................... 38
Sự xung đột giữa hai thế hệ .......................... 76
Enfants du VietNam...................................... 40
Wandering thoughts ...................................... 79
Quand j‘avais 10 ans ..................................... 41
Nos années lycée........................................... 81
30 Avril 1975 ................................................ 42
Souriez, vous êtes filmés ! ............................ 82
Nuit blanche .................................................. 43
Lá thư gởi bạn ............................................... 84
Số độc đắc ..................................................... 44
En guise d‘adieu par Elisabeth Diệu Oanh ... 88
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