L`histoire de la navigation.... et des épaves
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L`histoire de la navigation.... et des épaves
Petit historique de la navigation, de la construction navale moderne et des épaves. Le passage de la « marine en bois » à la « marine en fer » est l’application à la construction navale des techniques issues de la « révolution industrielle ». Les technologies qui vont s’appliquer à la navigation sont : 1. L’évolution de la métallurgie et de la construction métallique 2. La mise au point de la machine à vapeur 3. L’invention de l’hélice - 1690 : Première machine à vapeur de Denis Papin. Il s’agit d’une ébauche qui devra être améliorée de nombreuses fois pour devenir réellement efficace. Protestant, il est expulsé de France suite à la révocation de l’édit de Nantes. Il se réfugie en Allemagne où il construit un bateau à vapeur et à roues à aubes (1707). Ce prototype sera détruit par les bateliers de l’Ebre. Il se réfugie en Angleterre où il meurt dans l’oubli et la misère. - 1774 : Les comtes d’Auxiron et de Follenay mettent à l’eau un bateau à vapeur sur la Seine près de Meudon. Il coulera avant d’avoir navigué. - 1778 : Jouffroy d’Abbans fait naviguer sur le Doubs un bateau équipé d’une machine à vapeur à simple effet actionnant des rames. Il semble que l’essai n’ait pas été très concluant. - 1782 : Améliorations de la machine à vapeur par Watt. Il met au point le condenseur ainsi que le système permettant d’envoyer la vapeur alternativement des deux cotés du piston. - 1783 : Un nouveau bateau de Jouffroy d’Abbans, le PYROSCAPHE d’une longueur de 46m, propulsé par des roues à aubes et une machine à vapeur navigue pendant 15 minutes sur la Saône à Lyon. Ce navire n’intéresse personne. Jouffroy d’Abbans émigrera au début de la révolution française. - 1787 : Aux Etats Unis, John Fitch expérimente avec succès son navire en présence de Washington et de Franklin. Il ne réussira pas à passer au stade de l’exploitation commerciale. - 1788/1789 : En Ecosse, des essais de navires à vapeur à roues à aubes sont menés par Miller, Taylor et Symington. Ils abandonneront, ne réussissant pas à mettre au point un système de transmission assez solide avec les matériaux de l’époque. - 1789 : Révolution Française. La marine royale est complètement désorganisée, en effet la plupart des officiers sont nobles et une grande partie a émigré. La France à d’autres soucis que de se préoccuper de navires à vapeur. D’autre part « La Révolution n’a pas besoin de savants ». - 1792 : John Fitch vient en France pour présenter son invention à la Convention. Sans succès. - 1799 : Coup d’état du 18 brumaire. Bonaparte prend le pouvoir. - Avant 1800, de nombreux inventeurs essaient toutes sortes de prototypes de bateaux à vapeur. - 1803 : l’Américain Fulton fait naviguer son navire à vapeur sur la Seine une vitesse d’environ 3 nœuds (5km/h). Il n’a pas plus de succès que ses prédécesseurs en France. En 1804, il se rend en Angleterre sans plus de réussite. - 1803 : Invention de l’hélice par Dalbery. Aucune utilisation de cette invention. En fait, les machines à vapeur de l’époque n’avaient pas une vitesse suffisante pour entraîner une hélice, et il n’était pas encore envisageable d’utiliser des engrenages de grand diamètre. Il fallait aussi réaliser un passage d’arbre à travers la coque qui soit étanche. A cette époque, les axes des roues à aubes, passant au-dessus de la ligne de flottaison, ne posaient pas ce problème. - 1806 : Fulton fait construire le CLERMONT, navire à vapeur de 100 tonneaux pour le transport de passagers sur la rivière Hudson entre New York et Albany. C’est le début d’un essor rapide de la navigation à vapeur sur les plans d’eau intérieurs des Etats Unis . - 1814 : Louis XVIII arrive au pouvoir. En Europe, le premier service régulier de bateau à vapeur voit le jour en Ecosse, entre Glasgow et Greenock sur la rivière Clyde. - 1815 : Retour de Napoléon de l’île d’Elbe pendant les « Cent Jours » qui se terminent à Waterloo. Retour de Louis XVIII. - 1816 : Jouffroy d’Abbans, de retour en France, fait naviguer sur la Seine pendant une heure trente un navire à vapeur destiné au transport de passagers : le CHARLES PHILIPPE. Il rencontre encore des problèmes de mise au point. Ni les militaires, ni les investisseurs privés ne sont intéressées. Cette expérience terminera de le ruiner. Il mourra en 1832. - 1816 : Première traversée de la Manche par un navire à vapeur ELISE Londres-Le Havre. Il remonte la Seine jusqu’à Par is. Puis il assurera un service régulier entre Rouen et Elbeuf. La liaison étant déficitaire, le navire est revendu aux Anglais. - 1817 : Deux accidents ont lieu sur des navires à vapeur : incendie sur le REGENT ; explosion de la chaudière sur le TELEGRAPH. - 1818 : Première traversée maritime régulière du navire à vapeur ROB ROY entre Greenock et Belfast. - 1819 : Première traversée de l’Atlantique d’Amérique en Angleterre par le trois -mâts mixte à vapeur SAVANNAH. Invention du premier scaphandre à casque par l’Allemand Augustus Siebe. - 1820 : L’artillerie remplace les boulets de canon par des obus. - 1822 : Premier bateau en fer AARON MANBY longueur 36m construit en Angleterre pour naviguer sur la Seine, il était propulsé par une machine à vapeur et des roues à aubes. - 1824 : Mort de Louis XVIII arrivée au pouvoir de Charles X. - 1825 : L’ENDAVOUR assure la traversée de Falmouth (Angleterre -sud) à Calcutta alternativement à la voile et la vapeur. C’est suite à ce voyage que l’amirauté britannique mettra en plac e des dépôts de charbon dans les ports stratégiques. - 1825 : La chaudière à tubes de fumée est inventée par Marc Seguin : le foyer est intérieur à la chaudière et est prolongé par un faisceau de tubes de fumée, ce qui donne une grande surface de chauffe pour un faible encombrement. C’est ce type de chaudière qui équipera la quasi -totalité des navires à vapeur jusque dans les années 1950. Il y aura évidemment des améliorations. La plus importante sera l’augmentation de la pression de vapeur qui permettra d’u tiliser des machines à vapeur plus performantes. - La première locomotive à vapeur est construite en Angleterre par Stephenson. - Invention de l’ancre à jas articulé. - 1828 : La France dispose de 71 vapeurs. La Grande Bretagne en a plus de 300. - 1829 : Insurrection des « Trois Glorieuses ». Louis-Philippe prend le pouvoir. La corvette SPHINX est lancée à Rochefort. C’est elle qui remorquera le chaland transportant l’obélisque de Louxor à Paris. Elle était équipée d’un moteur à deux cylindres à simple expansio n avec balanciers latéraux. Elle consommait 24 tonnes de charbon par jour, soit 6kg/cheval/heure. En 1875 les consommations sont tombées à 1kg/CV/h. En 1890, elles seront de 0,5kg/CV/h. - 1830 : Apparition des premiers bateaux-poste transportant des passagers sur la liaison France-Corse. Ce sont des coques en bois propulsées par des roues à aubes. Les premiers navires à vapeur avaient de gros inconvénients par rapport aux voiliers • Ils étaient très gourmands en charbon. Ils devaient à chaque escale disposer d’un dépôt de charbon. • Les roues à aubes ne fonctionnaient pas très bien dans une mer formée • Des variations de tirant d’eau importantes dues au chargement étaient peu compatibles avec les roues à aubes • La machine et la soute à charbon occupaient une place considérable. Ils représentaient aussi un poids très important. Pour toutes ces raisons, la propulsion à vapeur était réservée à des navires particuliers : paquebots ; navires de guerre ; remorqueurs portuaires ; coches d’eau sur les rivières européennes et les fameux vapeurs du Mississipi. Il n’était pas question de cargos à vapeur avant les années 1840. D’autre part des navires mixtes avec un gréement de voilier et une machine à vapeur auxiliaire, permettaient de continuer de faire route lorsque le vent était trop faible et de respecter une durée fixe de traversée. C’était surtout important pour les paquebots transportant du courrier et des passagers. A cette date, la marine de guerre française ne dispose que de sept navires à vapeur. En 1860, elle en aura une centaine. En plus des inconvénients précédemment cités, les roues à aubes avaient deux handicaps supplémentaires pour les militaires. • Le système de propulsion était très vulnérable, ce qui n’était plus le cas, plus tard, pour l’hélice, qui était totalement sous l’eau • Les roues à aubes prenaient beaucoup de place sur les flancs des navires, ce qui limitait le nombre de canons ! - 1832 : Ré-invention de l’hélice par le Français Sauvage qui dépose un brevet. Son hélice est en fait une spire complète. Elle est améliorée par les Anglais qui mettent au point l’hélice à pales, très proche de nos hélices contemporaines. Ce n’est qu’en 1842 que le brevet fut repris par le constructeur Augustin Normand sous la forme de l’hélice à pales. - 1835 : Invention du code Morse par Samuel Morse. - La France dispose de 82 vapeurs. La Grande Bretagne en a plus de 500. - 1838 : Première traversée régulière de l’Atlantique par un navire à vapeur le GREAT WESTERN. En 1840, il mettait 16 jours pour traverser, c’est à dire la mo itié du temps des meilleurs voiliers. Première traversée de l’Atlantique entièrement à la vapeur, sans l’aide des voiles par le SIRIUS. - 1842 : Première grande catastrophe ferroviaire sur la ligne Paris-Versailles. Un déraillement suivi d’un incendie (les wagons sont en bois), provoque la mort de 150 personnes dont l’explorateur Dumont d’Urville! - 1843 : Lancement du GREAT BRITAIN long de 100m. Premier grand navire en fer. Propulsion par hélice ; Vitesse 12 nœuds. - 1848 : Insurrection (La révolution de 1848), naissance de la II ème République. - De nombreuses configurations ont été essayées pour dans les débuts des machines à vapeur, on peut citer : la machine à balancier supérieur, la machine à balanciers latéraux, la machine à cylindres oscillants… - 1850 : Machine à pilon à simple expansion La vapeur permet aussi de faire fonctionner des treuils à vapeur en remplacement des treuils à bras. Les navires seront équipés de petites chaudières auxiliaires qui évitent de consommer beaucoup de charbon dans les chaudières principales pour faire fonctionner des équipements comme les treuils. La vapeur va aussi faire fonctionner des générateurs de courant électrique, ce qui permettra un éclairage plus sûr et plus confortable que les lampes à pétrole utilisées au préalable. Lancement du premier navire français à hélice le NAPOLEON. C’est aussi le dernier à posséder une voilure complète. - 1851 : Coup d’état de Louis -Napoléon Bonaparte qui deviendra Napoléon III (aussi appelé Napoléon le petit). - Création de la « Compagnie des Messageries Nationale » qui deviendra la « Compagnie des Messageries Maritimes ». - 1854/1856 : Guerre de Crimée. Première utilisation de navires à vapeur dans le conflit opposant les flottes française et anglaise, pour une fois alliées, à la flotte russe. Utilisation des premières mines déclenchées à distance par les Russes. Les Français utilisent pour la première fois des batteries flottantes protégées par des plaques de fer, précurseurs des futurs cuirassés. - 1855 : Création de la « Compagnie Générale Maritime » qui deviendra en 1861 la « Compagnie Générale Transatlantique ». Invention du convertisseur Bessemer en Allemagne. Cette évolution de la métallurgie élabore de meilleurs aciers qui vont permettre à la construction navale d’évoluer. L’acier é tant plus résistant que le fer, il va à longueur égale, alléger les coques d’environ 1/3 de leur poids. Il va aussi permettre la construction de chaudières résistant à une pression de vapeur plus forte. Les aciers sont fabriqués dans les aciéries. Le développement du chemin de fer à cette époque a été une évolution décisive qui a permis le transport des tôles jusqu’aux chantiers navals. - 1858 : Lancement en Grande Bretagne du GREAT EASTERN ; coque en fer d’une longueur de 211m. Il était équipé à la fois de deux roues à aubes et d’une énorme hélice de 7m de diamètre. - 1859 : Premier navire de guerre cuirassé : la frégate la GLOIRE. Longueur 78m. C’est un trois -mâts en bois. Il est protégé par une cuirasse en fer de 12 cm d’épaisseur. On était parti d’un navir e à 90 canons dont on avait supprimé 30 canons pour compenser le poids du blindage. La COURONNE, frégate similaire construite en 1861 sera totalement en fer. - 1859 : Forage du premier puits de pétrole aux Etats Unis. Cette découverte n’aura pas de répercus sion immédiate au niveau de la motorisation des navires. Les vapeurs auront encore de beaux jours devant eux. On verra toutefois apparaître, au début du XX ème siècle, des vapeurs dont le combustible sera le pétrole au lieu du charbon. Cela n’a pas d’influ ence directe sur les machines. Par contre, de nombreuses tâches pénibles sont supprimées. Chargement et manutention du charbon, chargement des foyers à la pelle à main, concassage à la masse, etc. … - 1860 : Machine à double expansion dite « Compound » La première a été installée sur le CARNATIC. Ce navire a coulé en Mer Rouge. Son épave fait partie des plongées des « Croisières Nord ». Le principe consiste à utiliser de la vapeur à plus forte pression que sur une machine à simple expansion. Après avoir entraîné un premier piston, la vapeur partiellement détendue est injectée dans un deuxième cylindre pour récupérer de l’énergie. Ce système permet une économie de charbon d’environ 30%. Par conséquent, cela permet d’embarquer moins de charbon (donc plus de fre t), soit d’augmenter le rayon d’action des navires. - 1861/1865 : Guerre de Sécession aux Etats Unis. C’est la première « guerre moderne ». Il y aura 600.000 morts ! Utilisation de mines flottantes avec mise à feu autonome. Utilisation par les sudistes de frégates à hélice comme l’ALABAMA. Ce navire est coulé près de Cherbourg suite à un combat naval contre des Nordistes dans la Manche. (profondeur de l’épave environ 60m dans le Raz Blanchard) On y essaiera pour la première fois de couler un navire avec un sous-marin ! - 1865 : En France : Premiers chalutiers à vapeur à Arcachon. Premiers cargos en fer pour transporter le minerai de fer d‘Algérie à Marseille. - 1868 : Invention de la torpille par Whitehead, un anglais qui travaillait pour la marine autrichienne. Initialement, les torpilles étaient mues par un moteur à air comprimé et atteignaient une vitesse de 10km/h. Après de nombreuses améliorations, la torpille devait devenir l’arme principale des sous -marins. - 1869 : Ouverture du canal de Suez Il a offert un raccourci formidable pour les voyages vers l'Extrême Orient, il suffit de consulter un planisphère pour en voir l'importance. La marine de commerce mondiale était en grande partie britannique. On peut noter que ce canal, compte tenu de l’ampleur des te rrassements à réaliser, n’a pu se faire que parce que l’on avait inventé les excavatrices à chaînes à godets entraînées par des machines à vapeur. Les premières études dataient de la campagne d’Egypte de Bonaparte en 1798. Mais le calcul de nivellement, réalisé par l’ingénieur Le Père qui accompagnait l’armée, était erroné, il concluait que le niveau de la Mer Rouge était 10m plus haut que le niveau de la Méditerranée. Ceci avait stoppé tout projet de canal. L’acte de concession a été signé entre Ferdinand de Lesseps et Mohammed Saïd en 1854. Les travaux débutèrent en 1862. Le canal fut inauguré le 17 novembre 1869. - 1870 : Invasion de la France par les Prussiens. Défaite de Sedan. Napoléon III est prisonnier. L’insurrection de « La commune de Paris » est réprimée dans le sang. 25.000 morts ! Présidence de la république par Thiers puis par Mac-Mahon. - 1880 : Machines à triple expansion. C’est un système fiable et économique qui a été très largement utilisé. On augmente encore la pression et on ajoute un troisième cylindre. Il perdurera bien après l’invention du moteur Diesel, et même après la deuxième guerre mondiale. C’est l’aboutissement de la technique de la machine à vapeur. Ce type de machine a équipé toutes sortes de navires jusque dans les années 1950. Il existera des machines à quadruple expansion, mais elles ne parviendront pas à s’imposer. - 1884 : Turbine Parsons. Elles ont été assez peu utilisées dans les années qui ont suivi leur invention. Elles avaient le gros inconvénient de tourner beaucoup plus vite que la vitesse acceptable par les hélices. Elles devaient donc être accouplées à un système démultiplicateur de vitesse. C’est dans les années 1900, qu’elles ont été largement employées sur les grands paquebots et sur des navires militaires cuirassés. Les turbines à vapeur sont encore utilisées de nos jours sur les navires à propulsion nucléaire ! Construction du viaduc de Garabit par Gustave Eiffel. 1886 : Premières ancres à bascule Elles ont largement facilité les manœuvres de mouillage. L’ancre à bascule se met à l’eau uniquement en débloquant la chaîne. Elle est stockée dans l’écubier où elle trouve sa place automatiquement par la tension de la chaîne. Les ancres à jas utilisées précédemment nécessitaient des bossoirs ou grues de capon pour la mise à l’eau des ancres. dessin Encyclopédie Larousse - 1887 : Construction de la tour Eiffel qui était à l’époque l’édifice le plus haut du monde. C’est un très bel exemple de construction rivetée, comme les ponts du métro aérien et évidemment les coques de navires. - 1892 : Scandale financier suite à la faillite de la Compagnie du Canal de Panama. Cette même année débute l’Emprunt Russe. Enfin un placement stable garanti par l’état (jusqu’en 1917 !) Dès 1828 le gouvernement de Colombie avait signé avec une société franco-colombienne la concession pour la construction d’un canal. Les travaux ont débuté en1881. La société fit faillite en 1889. Une autre compagnie fut créée. Elle fut rachetée en 1903 par les Etats Unis. Suite à des manifestations populaires, l’armée américaine occupa la zone du canal. En 1904, l’état de Panama signe avec les Etats Unis une concession à perpétuité pour une bande de territoire de chaque coté du canal. En 1906 Le projet est revu, la traversée ne se fera pas à niveau, mais avec des écluses. Le canal sera terminé en 1914. - 1893 : Conception du moteur Diesel. par Rudolf Diesel, ingénieur allemand, qui le réalisera en 1897. Ce moteur sera développé et perfectionné pendant la première guerre mondiale pour les sous-marins. - 1899 Première liaison TSF par Ducretet sur 4 km entre la tour Eiffel et le Panthéon à Paris. Cette invention deviendra indispensable pour assurer la sécurité de la navigation elle permettra de lancer des SOS lorsque des navires seront en détresse. Les années 1900 à 1910 ont vu le déclin des navires à voile. Durant cette décennie, le tonnage transporté par les voiliers a diminué de moitié. Pendant ce temps, le tonnage total transporté par mer n’a cessé de croître. Le coup de grâce aux grands voiliers a été donné par la Première guerre mondiale. Après 1920 on peut dire que la marine de commerce à la voile a quasiment disparu. Le Ruban Bleu Il s’agit du trophée décerné au paquebot transatlantique le plus rapide entre la Grande Bretagne (Phare de Bishop Rock aux Iles Scilly) et les Etats Unis (Phare d’Ambrose). 1890 MAJESTIC, Cie White Star (GB) à une vitesse de 20 noeuds ; 1893 CAMPANIA, Cie Cunard (GB) ; 1897 KAISER WILHELM DER GROSSE, (D); 1906 PROVENCE Cie Générale Transatlantique (F) ; 1909 MAURETANIA Cie Cunard (GB). Le TITANIC voulait remporter le Ruban Bleu lors de son voyage inaugural, on connaît la suite de l’histoire. 1935 NORMANDIE puis QUEEN MARY Le dernier sera UNITED STATES en 1957 à une vitesse de 34 noeuds. - 1912 : Naufrage du TITANIC. Ce naufrage a profondément marqué les esprits. Nous ne vous en raconterons pas l’histoire que tout le monde connaît. Mais voici quelques informations techniques concernant ce navire. Longueur 264m. 2435 passagers. Vitesse 23 nœuds. C’est le deuxième paquebot d’une série de trois OLYMPIC, TITANIC, et BRITANIC (qui devait à l’origine s’appeler GIGANTIC). Trois millions de rivets étaient nécessaires pour une coque de cette taille. Les tôles étaient percées. Il fallait ensuite des équipes de quatre personnes pour poser les rivets. Une équipe pouvait poser environ deux cents rivets par jour. Le navire comportait 29 chaudières. Il était propulsé par trois hélices. Les deux hélices latérales étaient entraînées chacune par deux machines à triple expansion. L’hélice centrale était entraînée par une turbine. Cette machine ne pouvait pas faire de marche arrière, notamment pour arrêter le navire en cas d’urgence…. Le BRITANIC n’a pas eu un destin beaucoup plus heureux. Transformé en navire hôpital, il a été coulé en Grèce. Heureusement, il naviguait à ce moment sans passagers, et le naufrage a été beaucoup moins meurtrier que celui du TITANIC. - 1914 : Ouverture du canal de Panama. En raison de la guerre, il ne sera inauguré qu’en 1920. Première guerre mondiale Pendant la Première guerre mondiale la flotte de commerce a été décimée par les sous-marins allemands. Au cours de la guerre, les Alliés ont organisé des convois protégés par des navires de guerre. Tous les navires devaient naviguer à la même vitesse, ce qui était impossible pour les voiliers. Ces convois fonctionnaient bien, sauf de nuit, par temps de brume et par gros temps. Heureusement, dans ces conditions, les vapeurs étaient moins facilement repérables par les sous-marins. LUSITANIA En 1915, ce paquebot de la compagnie anglaise Cunard a été torpillé par un sous-marin allemand au large de l’Irlande. Le naufrage fit 1.200 victimes dont environ 100 américains. Ce drame a été une des causes d’entrée en guerre des U.S.A. Le paquebot aurait transporté des armes et des munitions destinées à l’armée anglaise. Jusqu’en 1917, les sous -marins allemands menaçaient les cargos pour laisser le temps aux équipages d’évacuer leur navire qu’ils coulaient ensuite soit en y déposant des explosifs, soit au canon, soit par torpillage. Après cette date, l’état -major a jugé cette méthode trop lente et a ordonné que les cargos soient torpillés sans sommation. Cette nouvelle escalade de la guerre sous-marine, ajoutée au torpillage du LUSITANIA a déclenché l’entrée en guerre des Etats Unis. - mai 1916 : La bataille du Jütland : Il s’agit à l’époque de la plus importante bataille navale à l’époque des grands cuirassés. Elle a opposé les flottes anglaise et allemande. Malgré de lourdes pertes de part et d’autre, elle n’a pas constitué une étape décisive du conflit. Duite à cette bataille, les amiraux des deux camps redoutent un anéantissement total de leurs forces engagées. Ils changeront de stratégie. Il n’y aura pas d’autre affrontement de ce type lors de la Première Guerre Mondiale. Scapa Flow. En 1919, après la capitulation allemande, dans l’attente de la signature du traité de Versailles qui devait fixer les conditions de la fin de la guerre, la flotte allemande est consignée à Scapa Flow. Cette zone abritée entre l’Ecosse et les îles Orcade s, a toujours servi de mouillage à la Royal Navy. L’Etat Major allemand, pensant que les navires seraient partagés entre les pays vainqueurs, a donné l’ordre de sabordage. Ainsi, ont été coulés en quelques heures : 5 cuirassés, 9 croiseurs, 46 torpilleurs et 10 autres navires. Certains navires ont pu être renfloués, d’autres ont été ferraillés. Il reste plusieurs épaves accessibles au plongeurs : des croiseurs BRUMMER (l=138m), BREMSE, CÖLN (l=153m), DRESDEN ; des cuirassés KROHPRINZ WILHEM (l=173m), KOENIG, MARKGRAF, KARLSRUHE, les tourelles du BAYERN et divers autres navires On trouve aussi à Scapa Flow des block-ships (anciens navires coulés pour servir de brise-lames) et l’épave du ROYAL OAK torpillé en 1939 (environ 800 morts) par un sous-marin allemand qui avait réussi à rentrer dans le mouillage. Mais c’est une autre histoire. - 1935 Le NORMANDIE : La France avait réussi à rattraper son retard sur l’Angleterre en construisant un paquebot remarquable : Le NORMANDIE. Il était propulsé par 4 turbines entraînant 4 alternateurs. La puissance totale était de 160.000cv. Le courant était ensuite utilisé dams 4 moteurs électriques accouplés aux 4 hélices. Cette solution technique très coûteuse n’a pratiquement plus été utilisée par la suite. Avec l’arrivée du conflit mondial, il a été transformé en transport de troupes. Il a été détruit par un incendie dans le port de New York en 1942. - 1935 Mise au point par un norvégien du sonar à ultra-sons pour la pêche à la morue. Deuxième guerre mondiale Dunkerque Suite à l’avancée très rapide des troupes allemandes vers la mer du Nord, de nombreuses troupes anglaises et française se sont retrouvées piégées sur le littoral à Dunkerque. L’amirauté britannique a réquisitionné tous les navires en état y compris les navires de pêche. Elle a réussi à évacuer environ 340.000 hommes entre le 29 mai et le 3 juin 1940. Les attaques allemandes aériennes et maritimes ont provoqué perte de nombreux navires et par conséquent de nombreuses vies humaines. Le BISMARCK Cuirassé allemand de 250m de long lancé en 1939. Il a coulé le HMS HOOD le 23 mai 1941. Vu sa puissance de feu, jamais atteinte sur un navire de guerre, et le danger qu'il représentait pour la flotte britannique, Churchill a décidé qu'il fallait le couler à tout prix;lia envoyé une flotte à sa poursuite. Une torpille larguée par un avion a endommagé un des gouvernails et une hélice, le rendant ingouvernable. Il a été pilonné par cinq navires britanniques, jusqu'à ce qu'il coule le 27 mai par 4800m de fond dans l'Atlant ique Nord. Il a été exploré par les mini-sous-marins russes MIR. Le TIPITZ Sister-ship du BISMARCK. Il est basé au nord de la Norvège pour intercepter les convois de navires marchands ravitaillant la Grande Bretagne. Vu la menace qu’il représente, les Ang lais décident de le détruire. Une expédition est organisée, en 1943, avec des sous-marins de poche alors qu’il est au mouillage dans un fjord. Les torpilles ne réussissent pas à le couler, mais provoquent de graves dégâts. Seule la cale sèche de Saint Nazaire peut recevoir ce navire de 250m de long, or elle a été attaquée par la RAF et n’est plus opérationnelle. Il faut six mois pour faire des réparations provisoires. A peine les réparations terminées, la RAF bombarde le navire à deux reprises. La proue est détruite. Vu l’importance des dégâts, les Allemands décident de l’échouer pour le transformer en batterie côtière. Ils n’en ont pas le temps et un nouveau bombardement en 1944 l’envoie par le fond. Toulon En septembre 1942, la flotte française se saborde dans le port de Toulon pour ne pas tomber aux mains des allemands. Mers El-kébir La France est coupée en deux. Au nord, la zone occupée par l’armée allemande, au sud la zone libre. Les cuirassés français sont réfugiés en Algérie à Mers El-kébir. Les Anglais sont persuadés que ces navires seront livrés à l’Allemagne par le gouvernement de Vichy. Churchill décide qu’il faut les détruire. Trois seront coulés : 1500 morts ! Pearl-Harbor Cette base américaine située dans l’archipel de Hawaï a été attaquée par surprise sans déclaration de guerre en décembre 1941. La majorité de l’aviation américaine a été détruite au sol. Les USA ont perdu 4 cuirassés, 3 croiseurs et 3 destroyers, de nombreux navires ont été gravement endommagés. Il y a eu plus de 2.000 américains tués. Les Japonais ont perdu moins de 100 hommes, 29 avions et 5 sous-marins de poche. Cette défaite des américains a provoqué leur entrée en guerre. La guerre sous-marine. Pour obtenir le blocus de l’Europe, L’Allemagne décide de mener une guerre sou s-marine à outrance. Les sousmarins attaquent à plusieurs les convois qui sont protégés par des navires militaires. Les convois se composent d’environ 40 cargos protégés par une quinzaine de navires de guerre comprenant parfois un porte -avions. L’Allemagn e obtient une bonne réussite jusqu’en 1943. A partir de cette période, les alliés ont mis au point une nouvelle technique de détection sous-marine l’ « Asdic », ainsi qu’une technique de détection de surface le radar. Ils ont aussi décrypté les codes de transmissions allemands « Enigma ». Le rapport de force s’inverse et le nombre de sous-marins coulés augmente considérablement. Les pertes deviennent tellement importantes, que la compétence des équipages n’est plus assurée, à un moment où les Alliés reprennent la maîtrise des mers. L’Allemagne aura construit 863 sous -marins pendant cette guerre. 630 auront coulé. Sur environ 40.000 sousmariniers, 29.000 auront péri ! A la fin de la guerre, l’armée allemande a appliqué le plan « Regenbogen » (Arc-en-ciel) qui consistait à saborder toute la flotte de sous-marins. Plus de 200 U-boot se sont donc sabordés le 5 mai 1945 dans divers ports allemands. Quelques rescapés finiront leur carrière dans les marines alliées dans les années 1950. Par exemple le U123 sera découvert en cale sèche à Lorient, il sera remis en état par les Français et naviguera sous le nom de « Blaison ». Année 1940 1941 1942 1943 1944 1945 U-boot opérationnels au 1er janv 54 94 259 413 447 ? Nombre de navires Nombre de U-boot Alliés coulés (1an) détruits ou perdus (1an) 492 26 ? ? 1094 88 451 245 131 264 ? 127 en 3 mois Cadence de lancement des U-boot 10/mois 15/mois 20/mois ? 37 en janvier 1945 Construction des Liberty Ship Ils constituaient, de 1941 à 1945, la réponse de l’eff ort de guerre américain à la guerre sous-marine. Leur objectif principal était de ravitailler l’Angleterre en matières premières et en matériel militaire, notamment pour préparer le Débarquement de Normandie. Les Américains ont inventé le navire « jetable ». Il devait avoir les qualités suivantes : vite construit, pas cher et facile à faire fonctionner. Ils en ont construit environ 2700 ! C’est la grande évolution vers la construction navale contemporaine. Mise au point de procédés industriels de soudure ; Construction en série ; Préfabrication de grands éléments. Nombre d’entre eux ont été victimes de la guerre sous-marine. Malgré la rusticité et la rapidité de construction, ils ont rendu service de nombreuses années. Les survivants ont été intégrés dans les flottes marchandes des Alliés. Ils ont ensuite été revendus pour naviguer sous pavillon de complaisance jusque dans les années 1970. Un d’entre eux a été restauré par une fondation et est en état de naviguer aux USA. Il s’agit du JEREMIAH O’BRIEN. Cons truit en 1943 il a navigué dans les Océans Atlantique, Pacifique et Indien avant de participer au Débarquement de Normandie. Rénové par une fondation américaine, il a traversé l’atlantique en 1994 pour participer aux commémorations du 50 ème anniversaire du jour J. Il mesure 134m de long, 17m de large et est propulsé par une machine à vapeur à triple expansion à la vitesse de 10,5 noeuds. Le Débarquement de Normandie, nom de code « Overlord » Le 6 juin 1944 a eu lieu la plus importante opération maritime de l’histoire. L’histoire du « jour le plus long » est bien connue, et elle a fait l’objet de nombreux films. Par contre on parle peu de la logistique. Pour pouvoir débarquer en France, il avait fallu au préalable acheminer depuis les Etats Unis tout le matériel militaire. D’où la nécessité des Liberty Ships et de la lutte contre les sous -marins. Il a aussi été nécessaire de construire, à Arromanches, un port en eau profonde permettant après le Débarquement de décharger tous les navires ravitaillant le corps expéditionnaire. Ce port a été réalisé à partir de caissons en béton fabriqués en Angleterre, remorqués à travers la Manche et échoués pour former les quais. De vieux navires ont été coulés autour pour servir de brise-lames. Les grands ports français avaient été tellement fortifiés par les Allemands qu’il n’était pas envisageable de les prendre d’assaut suffisamment rapidement pour assurer l’approvisionnement de l’armée en munitions, vivres, essence, etc.… Le RADAR Les scientifiques de plusieurs pays travaillaient depuis les années 1930 sur les applications des ondes radio pour la détection d’avions ou de navires. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale c’est l’Angleterre qui a pris une avance décisive. Elle avait installé des antennes permettant de détecter les attaques aériennes et de faire décoller ses escadrilles de chasse. De nombreux progrès ont aussi permis à l’aviation de détecter les sous -marins en surface. Les systèmes de radionavigation. Depuis l’invention de la radio (TSF), les navigateurs pou vaient déterminer la direction d’où provenait les ondes en faisant tourner une antenne directionnelle. Il s’agit de la radiogoniométrie qui était encore largement utilisée avant la mise en service du système GPS. Les alliés ont mis au point le système CONSOL et le système DECCA. Le premier avait l’avantage de pouvoir être utilisé avec un simple récepteur radio, même sur de petits bateaux de plaisance, mais n’était pas très précis. Le second, plus précis, mais nécessitant du matériel plus onéreux a surtout été utilisé par les pêcheurs. Ils ont été opérationnels jusque dans les années 1980. Ces systèmes utilisaient des émetteurs radio à terre et calculaient la position du navire à partir de la différence de temps de trajet des ondes reçues. - 1955 : Propulsion par réacteur nucléaire du sous-marin américain NAUTILUS. Autonomie 100.000 miles ! - 1960 : début de l’utilisation des containers standardisés aux Etats Unis. Où l’on reparle du canal de Suez……. - 1956 : Nasser nationalise le canal de Suez. Fermeture du canal. - 1967 : « Guerre des Six Jours » Deuxième fermeture du canal. - Construction de supertankers de 300.000t puis de 500.000t passant par le Cap de Bonne Espérance - 1973 : « Guerre du Kippour ». Le brut augmente de 100%. Embargo des pays soutenant Israël. - 1979 : Second choc pétrolier. Le brut augmente (encore) de 100% en un an. Entre 1973 et 1980 le prix du pétrole est multiplié par 10 !Les pays industrialisés réduisent leur consommation et font la « Chasse au Gaspi ». La flotte pétrolière qui était en pleine croissance se retrouve en surcapacité. De nombreux supertankers sont désarmés ou mis à la ferraille. Cette crise, conjuguée avec l’arrivée sur le marché des chantiers navals des pays à bas coût de main d’œuvre, provoque la fermeture des chantiers nava ls français (Dunkerque, La Ciotat, La Seyne, Nantes, Le Havre). Il ne reste plus en France que Saint Nazaire qui soit maintenant en mesure de construire des grands navires. Les systèmes de navigation par satellites Les premiers ont été utilisés par l’armé e américaine en 1964. Le GPS, maintenant accessible à tous, est disponible depuis les années 1980. Les marées noires et la pollution Avec l’augmentation de la capacité des tankers, leurs naufrages sont devenus de réelles catastrophes écologiques. On peut citer TORREY CANYON en Cornouaille anglaise en 1967 AMOCO CADIZ à Porsal en Finistère Nord 1978 ; 230.000t de pétrole répandues sur 200km de cote. EXON VALDEZ en Alaska en 1989 ERIKA au large de la Bretagne Sud PRESTIGE et de nombreux autres navires aux quatre coins du monde Auxquels il faudrait ajouter quelques naufrages peu médiatisés car il n’y a eu que peu de pollution visible immédiatement : TANIO ; BOEHLEN ; IEVOLI SUN(produits chimiques) Il ne faudrait pas oublier • Les accidents de plates formes de forage comme Ekofisk en 1977 en Mer du Nord (30.000t de pétrole) ou Ixtoc dans le Golfe du Mexique en 1979(3580.000t de pétrole) • Les dégazages sauvages beaucoup diffus mais qui représentent au total de très grosses quantités qui pourraient à long terme être plus néfastes à l’environnement que les marrées noires proprement dites. • Les déversements de pétrole lors de la première guerre du golfe en 1991 • Dans un autre domaine, il y a aussi quelques sous-marins nucléaires qui rouillent tranquillement (pour l’inst ant) au fond des océans ! Les principaux trafics commerciaux. Charbon produit par l’Angleterre et principalement le Pays de Galles Minerai de fer produit par l’Espagne. Il est indispensable à l’Angleterre pour la révolution industrielle, car elle n’a pr esque pas de mines de fer. Nickel produit par la Nouvelle Calédonie Nitrate produit par le Chili. Il était déjà transporté par des grands voiliers au départ de Valparaiso. La ruée vers l’or (1848 en Californie ; 1860 en Colombie Britannique) provoque un trafic de la cote Est des USA vers la cote Ouest. En effet le chemin de fer ne traverse pas encore le pays les guerres indiennes ne sont pas terminées. Le passage du Cap Horn est obligatoire car le canal de Panama ne sera ouvert officiellement qu’en 1920. Les grands paquebots du début du siècle sont surtout connus pour avoir transporté toutes les célébrités de l’époque, évidemment en première classe. Mais, une part importante de leurs recettes provenait du transport en troisième classe des immigrants vers les Etats Unis. Les pays riches (Grande Bretagne, France…) avaient des liaisons maritimes régulières avec leurs colonies.