Docu-fiction radiophonique
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Docu-fiction radiophonique
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Il mélange le documentaire, qui utilise des données et des informations concrètes, et la fiction qui se base essentiellement sur l’imagination et l’invention. Il est utilisé lorsque les documentaires sont compliqués à mettre en œuvre : dans une prison, avec des patients dont la pathologie empêche le bon déroulement de l’enregistrement, etc. On peut distinguer deux types de docu-fiction : Le docu-fiction d’anticipation, où il s’agit de décrire une situation qui n’a pas encore eu lieu (les énergies qui seront utilisées dans 150 ans, les nouveaux moyens de déplacements, la colonisation spatiale, etc.), et le docu-fiction historique, où l’on fait revivre une période de l’histoire. Dans ce dernier type de docu-fiction, l’aspect documentaire est apporté par ce que l’on sait grâce à l’Histoire, et l’aspect fictionnel par le récit que l’on peut en faire (Aristote donnant cours à ses élèves, interview de Jules César sur ses campagnes en Gaulle, etc.). Nous avons choisi de faire un documentaire sur les troubles du sommeil. Nous allons apporter du contenu scientifique sur le cycle du sommeil, les troubles et les traitements existants. L’aspect fictionnel sera apporté par l’interview d’une personnalité publique (écrivaine) qui est atteinte d’un trouble grave du sommeil. Ce documentaire aura également un aspect dramatique, puisque le traitement miracle pris par l’écrivaine pour éradiquer sa maladie causera sa perte. La première séquence concernera l’interview de l’écrivaine pour la sortie de son roman et la révélation de ses troubles du sommeil. Dans la seconde séquence, qui sera sous la forme d’un flash spécial d’information, nous apprendrons le décès de l’écrivaine. Un scientifique (joué par l’un des étudiants) sera présent sur le plateau pour apporter du contenu scientifique relatif aux rythmes des ondes cérébrales à l’origine du décès de l’écrivaine. Ce dossier vise à présenter et à regrouper les différents éléments de travail nécessaires à la réalisation du docu-fiction. Dans un premier temps nous examinerons les informations scientifiques relatives au sommeil et à ses troubles. Nous décrirons ensuite les personnages pour finir sur une proposition de scénario et un conducteur. I) Contenu scientifique 1) Le sommeil Le cycle du sommeil se divise en plusieurs phases : la phase de veille relaxe, les stades de 1 à 4, et le sommeil paradoxal. Chaque phase est caractérisée par des ondes cérébrales mesurables par électroencéphalogramme. Dès qu’une personne ferme les yeux, les ondes alpha apparaissent. Ce sont des ondes régulières et lentes, avec une fréquence entre 8 et 12Hz. Tant qu’il y a des ondes alpha, la personne est éveillée. Le stade 1 est un état de transition entre la veille et le sommeil. Les ondes alpha disparaissent pour laisser la place à des ondes plus lentes (entre 4 et 8Hz), les ondes thêta. Le sommeil survient réellement avec le stade 2, le sommeil lent léger. Il comprend une majorité d’ondes thêta. D’autres ondes font également leur apparition. Ce sont les ondes delta, qui sont plus lentes encore que les ondes thêta (entre 0.5 et 4 Hz). Le stade 3 concerne le sommeil profond. Les ondes delta occupent de 20 à 50% du tracé de l’encéphalogramme. Le stade 4 se différencie du stade 3 par la proportion des ondes delta sur le tracé (> 50% du tracé pour le stade 4). Le sommeil paradoxal survient après 1h30 d’endormissement. Les ondes delta disparaissent au profit des ondes thêta. Les rêves sont les plus scénarisés et il y a une absence de tonus musculaire. En moyenne les personnes dorment 7h30 par tranche de 24h. Les petits dormeurs dorment entre 4h30 et 5h30, et les grands dormeurs entre 13h et 14h. Le cas le plus extrême connu de petits dormeurs est celui décrit par le docteur Ray Meddis en 1979, une dame qui ne pouvait dormir que 1h par nuit. Stade 1 Stade 2 Stade 3 Stade 4 Sommeil Paradoxal Type d’onde θ θ et δ ( δ < 20%) θ et δ (20%< δ < 50%) θ et δ ( δ > 50%) θ EOG (ElectroOculoGramme) Lents Absents Absents Absents Rapides EMG (ElectroMyoGramme) Marqué Faible Très faible Très faible Absent Fréquence cardiaque et respiratoire Proches de l’éveil Ralenties Ralenties stables et Ralenties stables et Augmentées 2) L’insomnie Selon les études les troubles du sommeil touchent de 10% à 50% de la population. Ils sont plus fréquents (1,3 fois) chez la femme que chez l’homme. Ils sont plus fréquents (1.3 fois) chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Les facteurs de vulnérabilité peuvent être liés à des facteurs démographiques (âge, sexe), biologiques (hyper-activation physiologique, facteurs hormonaux, réactivité au stress), psychologiques (tempéraments anxieux, styles de personnalité), antécédents personnels (familiaux, sociaux, professionnels. Il s’agit d’une plainte subjective. Le sommeil est perçu comme étant difficile à obtenir, difficile à maintenir ou non récupérateur. Selon l’International Classification of Sleep Disorders (ICSD) il y a insomnie s’il y a difficulté d’endormissement/de maintien du sommeil/ de récupération, plus de 3 nuits par semaine. Si les plaintes d’insomnies ne dépassent pas un mois on parle d’insomnie transitoire. Dans le cas contraire on parle d’insomnie chronique. a) L’insomnie primaire Les insomnies dites primaires sont des insomnies qui ne surviennent pas dans le contexte d’une autre pathologie médicale, psychiatrique ou d’abus de substances (dans ce cas on parle d’insomnies secondaires). Insomnie psychophysiologique Ce type d’insomnie représente 15% des consultations pour des troubles du sommeil. Cette insomnie est visible sur le tracé du sommeil (encéphalogramme). Il y a une tension corporelle et un conditionnement négatif au lit. Mauvaise perception du sommeil Elle concerne la plupart des consultations. Il s’agit d’une plainte subjective au premier plan, avec un tracé des cycles du sommeil normal. b) L’insomnie secondaire Les causes psychiatriques 35 à 47% des insomnies sont dues à des causes psychiatriques. 50 à 80% des patients psychiatriques font de l’insomnie. Les causes médicales Les insomnies secondaires peuvent être des répercussions des symptômes de maladies : douleur, dyspnée (difficulté respiratoire), nocturie (besoin de se lever la nuit pour aller aux toilettes)… Il peut s’agir de troubles de l’humeur, comme une anxiété induite par la maladie. Les autres causes médicales peuvent être dues à des traitements médicamenteux, chirurgicaux, des pathologies cardiovasculaires, pulmonaires, gastro-intestinales, articulaire, la fibromyalgie, ou les pathologies neurologiques (épilepsie, pathologie neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer…). Les causes médicamenteuses L’insomnie secondaire peut être causée par des médicaments utilisés à dose thérapeutique. Les troubles du rythme circadien On appelle rythme circadien (de circa – environ et dies - un jour) un rythme biologique ayant une durée d’une journée. Cette horloge biologique peut être déréglée par des événements comme le jet-lag (décalage horaire dû à un voyage en avion), le travail posté ou le retard de phase et entrainer des insomnies. Les facteurs psychosociaux et environnementaux Une mauvaise hygiène du sommeil, le stress (naissance d’un enfant, retraite, changement d’activité professionnelle, deuil, déménagement, entretien d’embauche, etc.), le bruit, la chaleur sont autant de facteurs qui peuvent entraîner une insomnie. Le plus souvent cette insomnie sera transitoire, mais elle risque d’évoluer vers une insomnie chronique. c) Conséquences de l’insomnie Les conséquences peuvent être diverses : Fatigue et somnolence diurne, diminution des performances au travail, troubles de la mémoire et la concentration. L’insomnie peut entraîner des accidents et de l’absentéisme chez les travailleurs et un échec scolaire (21% des préadolescents contre 11% chez les bons dormeurs). Les répercussions peuvent également être médicales : augmentations de risques cardiovasculaires, respiratoires, gastro-intestinaux, rénaux, immunitaire. d) Prise en charge thérapeutique Pour les insomnies primaires et secondaires le traitement peut être de nature médicamenteuse (traitement chimiothérapique). Les benzodiazépines sont les médicaments les plus utilisés. L’efficacité est démontrée et rapide, mais il y a des effets secondaires, et un risque de tolérance qui oblige à une augmentation des doses. D’autres traitements comme le Zolpidem ou le Zopiclone peuvent être utilisés. Ils présentent moins d’effets secondaires que les benzodiazépines. Les thérapies cognitives et comportementales peuvent également être prescrites pour le traitement de l’insomnie primaire. 3) Utilisation de la pathologie dans le docu-fiction Nous développerons l’insomnie et ses effets dans la première séquence, du point de vue de l’écrivaine, qui est atteinte de cette maladie. Nous développerons le cycle du sommeil et des ondes cérébrales dans la seconde partie, dans la bouche du scientifique intervenant dans le flash spécial sur le décès de l’écrivaine. II) Les personnages 1) L’écrivaine - Amélia Hadler 1m70, brune, la quarantaine, style vestimentaire classique. C’est une insomniaque chronique qui profite de ces moments où elle ne peut pas dormir pour écrire des thrillers à succès. Malheureusement cette situation la fatigue terriblement et elle ne veut plus mettre sa santé en danger. Elle a entendu parler d’une pilule miracle qui lui permettrait de dormir à nouveau normalement, mais ça veut dire ne plus écrire de romans car elle écrivait uniquement dans ces moments là. Avant d’être insomniaque, elle exerçait un travail de bureau. Cette insomnie a commencé par une insomnie transitoire (<1mois) à cause d’une trop grande anxiété au travail, et elle s’est aggravée pour devenir chronique (>1mois). Elle a peur des dommages collatéraux si elle prend cette pilule (reprendre un travail de bureau moins stimulant que le travail d’écriture, ne plus être la même personne, replonger dans l’anonymat, etc.) mais est-ce le prix à payer pour être en meilleure santé ? 2) La journaliste - Garance Marchand 1m75, blonde, élancée, femme moderne 35/40 ans. C’est une journaliste plutôt généraliste. Elle est spécialisée dans les interviews de personnalités culturelles, que ce soit des romanciers, des réalisateurs, des musiciens ou des artistes. Elle a de l’expérience, elle est sûre d’elle. Elle s’est battue à l’école de journalisme pour en arriver où elle en est aujourd’hui. Elle cherche dans ses interviews à rendre plus humain et plus accessibles ces personnalités. Elle s’attache à rester, dans son discours, à distance de la personne qu’elle interviewe. Elle ne s’implique pas outre mesure. Elle tente de se mettre à la place de son public et de savoir ce qu’il poserait lui-même comme question. Quand elle arrive pour interviewer Amélia Hadler elle est plutôt confiante, c’est pour elle une interview comme une autre. Elle ne se doute pas des révélations qu’Amélia va lui faire sur sa maladie. Au fur et à mesure de l’interview elle s’implique et compatit de façon personnelle vis-à-vis de l’écrivaine. Quand elle présente le décès d’Amélia au flash spécial on sent qu’elle est vraiment peinée. 3) Le scientifique invité du flash spécial – Fabien Sanabria 1m85, brun, scientifique décalé mais néanmoins spécialisé dans son domaine : les pathologies liées au sommeil. Le décès d’Amélia Hadler est survenu de façon brutale. Fabien Sanabria est appelé en sa qualité d’expert pour exposer les raisons ayant entrainé la mort de l’écrivaine. Il décrit donc les cycles du sommeil et le fait que le traitement pris par l’écrivaine a complètement déréglé son cycle biologique et causé une embolie cérébrale. Il explique les choses simplement, il est bon vivant. Il ne semble pas particulièrement affecté par la disparition de l’écrivaine, au contraire de la journaliste, de toute façon il n’a pas le temps de lire des romans. S’il intervient dans le flash spécial c’est pour répondre aux questions scientifiques. Il aurait agit de la même manière si c’était une personne lambda qui était morte de la même manière. III) Scénario du docu-fiction Séquence 1 – Flash spécial d’information Garance Marchand : Madame, Monsieur, merci de nous rejoindre pour ce flash spécial d’information. Amélia Hadler, écrivaine devenue célèbre grâce à son roman «Le comptoir des meurtriers » est décédée ce matin. Toute la communauté littéraire est en émoi. C’est une disparition qui fera date dans l’histoire de la littérature. Nous vous proposons de réécouter sa dernière interview, donnée à l’occasion de la sortie de son ultime roman « Le cimetière des lilas » Séquence 1 – Interview d’Amélia Hadler, écrivaine, par Garance Marchand, journaliste, pour la sortie de son nouveau roman. Garance Marchand : Bonjour Mme Hadler, merci de nous accorder un peu de temps pour nous parler de votre nouveau livre “Le cimetière des lilas”. Tout d’abord pouvez-vous nous dire comment cette idée est venue ? Amélia Hadler : C’était une nuit comme les autres, il devait être 3h30 du matin, je venais de finir de regarder un documentaire sur la culture industrielle des fleurs. Vous savez il y a un gros business derrière ce type d’industrie, pour que l’on ait des fleurs toute l’année. Je me suis demandé ce qui arriverait si on retrouvait un cadavre au milieu d’un champ de lilas blanc et voilà, “Le cimetière des lilas” avait commencé. G.M. : 3h30 du matin ? Mais vous ne dormez jamais ? A.H. : Vous savez je suis insomniaque chronique, cela me laisse du temps pour énormément de choses. Je vis presque une double vie. Il m’arrive de rester 3 jours sans dormir une heure ! Dans ces moments là j’ai vraiment l’air d’un zombie. En général, je dors 4h dans une journée, mais jamais en continu. C’est assez contraignant. Le plus dur à vivre c’est la nuit car le commun des mortels dort et tout est fermé ou fonctionne au ralenti. Il m’est arrivé d’écrire dans un bar jusqu’au milieu de la nuit et de devoir rentrer à pied chez moi car les transports en commun ne fonctionnaient plus, y compris les taxis ! Maintenant au moins je m’organise ! G.M. : Est-ce que vous vous êtes inspirée de votre expérience personnelle pour forger le tueur de votre roman ? A.H. : Un peu j’avoue, même si mon tueur a des cycles biologiques mieux réglés que les miens. Une nuit normale est constituée de plusieurs cycles, entre 4 et 5. Mon tueur, contrairement à moi, est un micro-dormeur. Il s’endort à des heures régulières comme n’importe qui, mais au lieu d’avoir plusieurs cycles dans une nuit pour récupérer, il n’a besoin que d’un cycle. Il utilise son temps libre pour échafauder des plans de meurtres parfaits, alors que moi j’écris des livres ! G.M. : Vous avez annoncé que ce roman serait probablement le dernier de votre carrière. On a du mal à y croire, avec le succès que vous avez eu ! Tout le monde a au moins lu un de vos livres ! A.H. : Vous savez être insomniaque c’est fatiguant et ça a des effets sur la santé non négligeable : augmentation des risques d’accidents, dépression, anxiété, ou encore risque de développer des maladies cardiovasculaires, respiratoire et j’en passe. Aujourd’hui pour traiter les insomnies on prescrit des benzodiazépines. C’est efficace, rapide, mais comme tout médicament il y a des effets secondaires, et un risque d’accoutumance (et donc on a besoin d’augmenter les doses). Je refuse de prendre ce traitement, j’ai peur de devenir accro, comme droguée. G.M. : Vous n’avez pas essayé ce traitement malgré tout ? Les effets secondaires ne sont pas systématiques chez tous les patients, vous pouvez y échapper. A.H. : Vous savez une nouvelle méthode va faire son entrée sur le marché pharmaceutique. Il ne s’agit pas d’un somnifère mais d’un traitement à court terme qui permet de rééquilibrer les cycles du sommeil et d’éradiquer les troubles (narcolepsie, cataplexie, somnambulisme, insomnie, etc…). Ça me paraît être une solution plus naturelle et durable que les benzodiazépines. J’hésite aussi à prendre ce traitement car être écrivain me donne un but supplémentaire dans la vie. J’ai peur de perdre une partie de moi-même si j’arrête. Et il faudrait que je reprenne un travail de bureau. C’est moins glamour que l’écriture de romans. G.M. : C’est le dilemme d’une vie presque : Soit vous prenez cette pilule, vous pouvez dormir et être une personne normale, soit vous ne la prenez pas, vous continuez à écrire mais vous mettez votre santé en danger. A.H. : C’est exactement ça. Je vais prendre un peu de temps pour y réfléchir, mais je ne pense pas pouvoir continuer comme ça indéfiniment. G.M. : Oui je comprends, votre santé est essentielle. En tout cas nous allons beaucoup regretter votre style d’écriture et vos personnages hauts en couleurs si vous vous arrêtez. Merci beaucoup de nous avoir accordé un peu de votre temps. Séquence 2 – Flash spécial d’information, Amélia Hadler est décédée. Garance Marchand : Ainsi, Amélia Hadler, nous avait confié que ses problèmes de santé étaient à l’origine de sa créativité littéraire, mais qu’il était dangereux pour elle de continuer plus avant. Selon les premières constatations médico-légales, il semblerait que le traitement expérimental qu’elle prenait soit à l’origine de son décès. Nous recevons le professeur Fabien Sanabria, expert des pathologies liées au sommeil. Bonjour professeur Sanabria. Fabien Sanabria : Bonjour Garance. Comme vous l’avez dit, Amélia Hadler souffrait d’insomnies à un stade très avancé. Il ne s’agissait pas de la petite insomnie que nous connaissons tous, où il nous faut 5 heures pour nous endormir. Nous arrivons au bout du compte à dormir et avoir un sommeil réparateur. Amélia Hadler avait des difficultés d’endormissement tous les jours, et elle n’avait pas ou peu de sommeil réparateur. Je me rappelle du jour où je l’ai rencontrée pour la première fois, elle n’avait pas dormi depuis 6 jours. Pas même une heure. Elle était à bout de forces. G.M. : Vous la suiviez en tant que patiente ? F.S. : Non, c’est une de mes collègues qui l’a suivait. En tant que praticien, jamais je ne l’aurais incité à prendre ce traitement expérimental. G.M. : Parlons justement de ce traitement. En quoi consistait-il exactement ? F.S. : Comme vous le savez peut-être, les cycles de sommeil sont divisés en différentes phases. La phase la plus connue est celle du sommeil paradoxal. C’est la phase où l’on élabore les rêves. Chaque phase est caractérisée par un type d’onde cérébrale. Au fur et à mesure que l’on s’endort les ondes cérébrales sont de plus en plus lentes, elles passent de 12Hz à 0.5Hz environ. Un cycle de 1h30 est composé de 5 phases. Amélia Hadler avait des nuits discontinues, et ses cycles de sommeil ne passaient pas par toutes les phases. Ses ondes cérébrales ne suivaient pas le schéma habituel. Sur le papier, le traitement devait rééquilibrer la balance, rétablir les cycles de façon normale. Ce traitement n’était pas encore sur le marché, il était encore en phase d’essai. G.M. : Comment pensez-vous qu’elle y ait eu accès, s’il n’était pas encore sur le marché ? F.S. : Je pense qu’une personne dans sa position pouvait arriver à beaucoup de choses. Quand on désespère de trouver une solution, on devient prêt à tout. Et les laboratoires étaient sûrement intéressés d’avoir une telle personnalité dans leur groupe test. Vous imaginez les campagnes publicitaires : « C’est grâce à nous qu’Amélia Hadler peut encore écrire des romans ». Pour eux c’était le succès assuré. Malheureusement, avec ce qui vient de se passer, je ne suis pas sûr que le succès soit au rendez-vous. G.M. : Avez-vous des informations précises sur la cause du décès ? F.S. : Très peu. Pour l’instant c’est le genre d’information que l’on ne veut pas divulguer. Il semblerait qu’au lieu de régler les cycles, le traitement les ai encore plus déréglés qu’ils ne l’étaient déjà, les ondes cérébrales se mélangeaient les unes les autres, quelle que soit la phase du cycle de sommeil. Amélia Hadler a été admise aux urgences en début de soirée, peu de temps après son admission elle a été prise de convulsions et elle serait finalement décédée d’une embolie cérébrale. Je pense que nous aurons des informations plus précises soit par le porte-parole de l’hôpital, soit par l’attaché de presse de Mme Hadler. G.M. : Merci beaucoup pour ces informations professeur Sanabria. Nous vous remercions chers auditeurs d’être restés avec nous pour ce flash d’information. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer dès que nous en saurons plus sur les circonstances de cette tragique disparition. Restez à l’écoute. IV) Conducteur du docu-fiction Chronomètre Durée 0’00’’ 0’15’’ 0’15’’ 5’00 5’15’’ 0’15’’ 5’30’’ 5’35’’ 5’40’’ 0’05’’ 0’05’’ 4’00 Action Ambiance Salle de dédicace dans une librairie, Eléments d’ambiance au premier bruits de pages, signature sur les plan pages, personnes discutant en attendant de dédicacer leurs livres. Bruits de pages, discussions de Séquence 1 personnes, etc. au second plan Eléments d’ambiance au premier plan et fondu pour passer à la seconde séquence Silence Jingle du flash d’information Séquence 2 Pas de musique ou une musique en 9’40 0’10’’ arrière plan très neutre. Bruits de feuilles que l’on tourne quand la journaliste change de question. Jingle du flash d’information en fondu