de Peter Handke - Prospero Miranda

Transcription

de Peter Handke - Prospero Miranda
Prospero Miranda
présente
Outrage
au
public
de Peter
Handke
Mise en scène
Agnès Braunschweig
Prospero Miranda
présente
Outrage au public
de Peter Handke
Traduction de Jean Sigrid
Distribution
Paolo Handel, Edith Manevy, Caroline Nolot, Aymeric Pol, Agnès Braunschweig
Mise en scène et scénographie
Agnès Braunschweig
Costumes, coiffures, maquillage
Frédéric Morel
Création lumières
Michel Mourtérot
Durée du spectacle
1h40
Production
Prospero Miranda
Prospero Miranda est soutenue
par le Conseil Général des Hauts de Seine et le Conseil Général de Seine Saint Denis.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Soyez les Bienvenus.
Venez, venez !
Ensemble,
nous allons faire sa Fête au Théâtre!
Nous allons rendre le Théâtre à celui sans qui il ne serait rien: le Public.
Les spectateurs seront les Rois ! Tout sera fait pour eux, rien que pour eux.
Pendant le spectacle, mais aussi avant, et même après ! Bien plus qu'une soirée
au théâtre… un moment de vie!
Nous allons vous bichonner, vous soigner aux petits oignons. Vous serez
l'objet de toutes les attentions, de tous les égards. On vous a préparé de jolies
surprises… un vestiaire-à-l'envers, des loges-délogées, une buvette-coquette,
des spectateurs-mystères…
Rien ne sera tout à fait comme d'habitude, et pourtant…
peut-être que, ce soir, on sera encore plus au théâtre que les autres soirs.
peut-être même que, ce soir, le Théâtre en personne se volera la vedette à luimême…!
Venez tenter l'aventure d'un théâtre démonté, décapé, désembouteillé,
dégoupillé, dézingué… Venez voir la pièce-scandale de Peter Handke (1966) :
pas d'intrigue, pas de personnages, une pièce de théâtre qui raconte ce qu’est une
pièce de théâtre. Du théâtre tout nu… Outrage au public, c'est surtout un
hommage au Public, un spectacle énergique, énergétique et joyeux, fait
entièrement et uniquement pour vous.
Outrage au public
de Peter Handke
La pièce
Outrage au public a été écrit en 1966 par Peter Handke et fit scandale : pas de
narration, pas de représentation, une pièce de théâtre qui raconte ce qu’est une
pièce de théâtre, pas de personnages, pas d’intrigues. Peter Handke met à nu la
cuisine du théâtre. « Ces planches ne sont pas un monde. Elles appartiennent au
monde. Ces planches sont là pour qu’on s’y tienne. Ce n’est pas un autre monde que le
vôtre ». La première "pièce parlée" de Peter Handke fit l’effet d’une bombe lors
de sa création à Francfort. Outrage au public ébranlait cette séparation entre la
scène et la salle qui fige chacun dans son rôle de spectateur ou d’acteur, les
regardants, les regardés. Pour détruire le théâtre ? Cette adresse directe des
acteurs aux spectateurs les invite dans l’ici et maintenant de la représentation à
tenter d’échapper aux conventions, mais à goûter à une liberté inédite et joyeuse.
Ensemble.
L’Arche est éditeur en France du texte représenté.
www.arche-editeur.com
Outrage au public
de Peter Handke
L’auteur
Romancier, auteur dramatique, scénariste, réalisateur,… Peter
Handke est né en 1942 à Griffen (Autriche), d’une mère d’origine
slovène et d’un père allemand. Il commence à écrire à l’âge de seize ans.
Après ses premiers succès littéraires et quatre années de droit, il
abandonne ses études en 1965, pour se consacrer entièrement à
l'écriture, après que l'éditeur Suhrkamp accepte son manuscrit,
Die Hornissen (Les frelons).
En 1966, à l'âge de 24 ans, il devient instantanément célèbre par le succès de sa pièce de
théâtre Outrage au public et par le scandale qu'il provoque en attaquant les principes
esthétiques du Groupe 47, un cercle d'écrivains et de critiques qui, jusque-là, dominait
incontestablement la littérature de langue allemande d'après-guerre.
Il multiplie les écrits, romans, pièces de théâtre, essais et obtient presque tous les grands prix
littéraires autrichiens et allemands. Il signe les scénarios de films pour le réalisateur Wim
Wenders, lequel adapte plusieurs des romans de Handke. Il a vécu à Salzbourg, à
Düsseldorf, à Berlin. En 1991, il s'installe à Chaville, près de Paris.
Le théâtre de Handke refuse l'héritage du spectacle traditionnel et du théâtre mimétique.
« Jamais, je n'aurais pensé que j'écrirai des pièces de théâtre. Le théâtre tel qu'il existait était pour
moi un reliquat d'un temps passé. Même Beckett et Brecht n'avaient rien à voir avec moi ».
Il accorde une importance essentielle à la langue : « On méconnaît en effet que la littérature est
faite avec la langue, et non avec les objets décrits par la langue ». La parole doit rendre visible ce
qui était perdu, faire « revenir » ce qui était oublié, enfoui sous le quotidien. L’œuvre de
Handke renouvelle le genre théâtral, marquée, entre autres, par un goût de la simplicité et
de la dérision.
Outrage au public
de Peter Handke
Note d’intention
Le Public. D’abord. Le découvrir, tapi dans l’ombre.
Retourner la manche de la veste, pour voir dedans, comment c’est-y cousu, le Théâtre,
tricoté avec le Public ?
Décortiquer pour chercher le vrai. Aller jusqu’à l’arrête, toucher l’os du théâtre. Sa structure.
Sans chair et sans sang. Tout nu c’est pas assez. Enlever velours rouges et glands dorés. L’est
beau pareil ! L’est encore plus beau, le théâtre ! Toi et moi. Tout nus.
Chercher le début, le non, le rien, pour trouver la vraie vérité vraie de la chose. C’est quoi le
!"#$%&', le "theatron" ? C'est-y pas le public avant même d'être la scène?
Après le grec, le latin… Tentons la tabula rasa du théâtre… mais ça résiste. Cogito ergo sum.
Dico ergo sum. Ludo ergo sum. Je joue donc je suis.
Chercher un moment de partage direct avec le public. La rencontre impossible. Derrière
l’acteur et le public, chercher l’homme. L’échange.
Outrage-Hommage. Sans dommage, finalement. Douceur, tendresse et attention, noyé
dans l’outrance de l'expression. Outrage ? en tout cas adresse et hommage et reconnaissance
du public. Comme dit le Lorca de la Zapatera Prodigiosa: « Respetable público… (Pausa.)
No ; respetable público, no ; público solamente. »
L’esprit du spectacle : insolence, liberté, humour. Jeu, jeu, jeu. Sans jamais (ou pas souvent)
se prendre au sérieux. A tout moment, s’amuser de se renversement des rôles, dans la
tradition du monde à l’envers.
L’idée. Un spectacle de pure liberté. De théâtre au plus près du rien et du tout. De l’extrême
théâtre, Pur Cacao, du théâtre tellement théâtre, qu’il n’en est pas ou qu’il en est trop. En
équilibre au bord du gouffre. Cherchant à passer au travers du miroir, ou du quatrième mur.
S’essayant à tuer le théâtre, et n’y parvenant pas. Le théâtre résiste ! Ça brûle de partout ! Et
quand on croit avoir éteint un foyer d’un côté, ça repart de l’autre. Le feu n’est jamais éteint.
Un spectacle comme une devinette : le comble du théâtre, c’est quoi ?
On veillera à donner au spectacle, une atmosphère ludique et jubilatoire. Il s’agira d’être
dans l’expérience, une expérience vivante et joyeuse — l’avant et l’après spectacle seront
contaminés et le spectateur sera accueilli et véritablement le "bienvenu" — pour (re)trouver
un théâtre frais, vigoureux, redonner le pouvoir à des spectateurs voués au silence et à
l'obscurité, confinés dans des réactions normées, calibrées. Donner à voir, à entendre et à
sentir, un théâtre partagé, vécu, vivace et vivant.
Agnès Braunschweig
Outrage au public
de Peter Handke
Inspirations
Je peux prendre n'importe quel espace vide et l'appeler une scène. Quelqu'un traverse
cet espace vide pendant que quelqu'un d'autre l'observe, et c'est suffisant pour que l'acte
théâtral soit amorcé.
Peter BROOK, L’espace vide, Ecrits sur le théâtre, 1977.
Il est […] un art, un art, l’unique et pur
qu’énoncer signifie produire : il hurle ses
démonstrations par la pratique. L’instant
qu’en éclatera le miracle, ajouter que cela fut
cela et pas autre chose, même l’infirmera :
tant il n’admet de lumineuse existence sinon
d’exister.
Stéphane MALLARME
"Crayonné au théâtre",
in Divagations, 1897.
Gallimard, La Pléiade, p. 295.
photo de répétition
La scène est le foyer évident des plaisirs pris en
commun, aussi et tout bien réfléchi, la majestueuse
ouverture sur le mystère dont on est au monde pour
envisager la grandeur, cela même que le citoyen, qui
en aura idée, fonde le droit de réclamer à un État
comme compensation de l’amoindrissement social.
Stéphane MALLARME, "Crayonné au théâtre", in
Divagations, 1897, Gallimard, La
Pléiade, p.314.
photo de répétition
Lechy Elbernon —
Il y a la scène et la salle. Tout étant clos, les gens viennent là le soir, et
ils sont assis par rangées les uns derrière les autres, regardant.
Marthe —
Quoi ? Qu'est-ce qu'ils regardent, puisque tout est fermé ?
— Ils regardent le rideau de la scène,
Et ce qu'il y a derrière quand il est levé.
Et il arrive quelque chose sur la scène comme si c'était vrai.
Lechy Elbernon
Marthe —
dort.
Mais puisque ce n'est pas vrai ! C'est comme les rêves que l'on fait quand on
Lechy Elbernon
— C'est ainsi qu'ils viennent au théâtre la nuit.
Thomas Pollock Nageoire —
cela me fait ?
Elle a raison. Et quand ce serait vrai encore, qu'est-ce que
— Je les regarde, et la salle n'est rien que de la chair vivante et habillée.
Et ils garnissent les murs comme des mouches, jusqu'au plafond.
Et je vois des centaines de visages blancs.
L'homme s'ennuie, et l'ignorance lui est attachée depuis sa naissance.
Et ne sachant de rien comment cela commence ou finit, c'est pour cela qu'il va au théâtre.
Et il se regarde lui-même, les mains posées sur les genoux.
Et il pleure et il rit, et il n'a point envie de s'en aller.
Et je les regarde aussi, et je sais qu'il y a là le caissier qui sait que demain
On vérifiera ses livres, et la mère adultère dont l'enfant vient de tomber malade,
Et celui qui vient de voler pour la première fois, et celui qui n'a rien fait de tout le jour.
Et ils regardent et écoutent comme s'ils dormaient.
Lechy Elbernon
— L'œil est fait pour voir et l'oreille
pour entendre la vérité.
Marthe
— Qu’est-ce que la vérité ? Est-ce qu’elle n’a pas dix-sept enveloppes
comme les oignons ?
Qui voit les choses comme elles sont ?
L’œil certes voit, l’oreille entend.
Mais l’esprit tout seul connaît.
Et c’est pourquoi l’homme veut voir des yeux et connaître des oreilles
Ce qu’il porte dans son esprit, — l’en ayant fait sortir.
Et c’est ainsi que je me montre sur la scène.
Lechy Elbernon
Marthe —
Est-ce que vous n’êtes point honteuse ?
— Je n’ai point honte ! mais je me montre, et je suis toute à tous.
Ils m’écoutent et ils pensent ce que je dis ; ils me regardent et j’entre dans leur âme comme
dans une maison vide.
C’est moi qui joue les femmes :
La jeune fille et l’épouse vertueuse qui a une veine bleue sur la tempe, et la courtisane
trompée.
Et quand je crie, j’entends toute la salle gémir.
Lechy Elbernon
Marthe —
Comme ses yeux brillent !
Paul CLAUDEL, L'Échange, 1ère version, 1894.
!
!
!
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!
!
!
!
la compagnie
!
Prospero Miranda
! !
!
Etat d’esprit et Spectacles!
Prospero Miranda est une compagnie née dans le giron de la Troupe du Théâtre des Loges. Elle profite pour
répéter et pour jouer de son lieu (un joli théâtre à Pantin), de ses vingt années d’expérience, de ses conseils
et de son précieux soutien, artistique et matériel.
Prospero Miranda se place délibérément dans un esprit de Troupe, sous la protection des divinités du
Théâtre, et croit dans le travail, l’artisanat et l’exigence. Elle veut faire beaucoup avec peu, et privilégie une
économie dans les moyens, comptant sur l’Acteur pour faire le Théâtre. Elle cherche à fabriquer des
spectacles mobiles, qui aillent chercher les hommes — les petits et les grands —là où ils sont, dans la
tradition de Thespis et de Molière. Elle aime à jouer à l’air libre, sous les étoiles ou le soleil, au cœur du
monde, mais aussi dans l’intimité amoureuse des théâtres, ou encore dans le bain vivifiant des écoles et
autres lycées.
Elle met l’Homme au cœur de son travail. Le Théâtre étant le foyer où le comédien se cherche, l’humain se
regarde, l’auteur se construit, la société des hommes se raconte et se comprend. Ici et maintenant. Prospero
Miranda fabrique des spectacles pour le public, en tentant de travailler avec honnêteté et ardeur. Elle tente
de faire du beau et du vrai. Avec amour.
Prospero Miranda est née en 2009, avec le spectacle Miche et Drate, paroles blanches de Gérald
Chevrolet, spectacle tout public à partir de 5 ans, qui a reçu un accueil enthousiaste, et s’est
d’ailleurs vu sélectionné par les Ligues de l’Enseignement d’Ile de France pour les « Spectacles
à Savourer » de la saison 2010-2011, 2011-2012 et 2012-2013. Ce spectacle a été également
choisi par le Théâtre Douze, théâtre de la Mairie de Paris, géré par la Ligue de
l’Enseignement, pour la programmation de sa saison jeune public 2010-2011. Il continue à
être joué, à Paris et en province.
Une version de ce spectacle pour les plus petits, (3-6 ans) avec deux hautboïstes sur scène a été
a créée au Théâtre 71 (Malakoff) en mai 2012.
Dans un tout autre registre, le deuxième spectacle de la Compagnie est Je reviens de la vérité.
Ecrite par cette importante figure de la Résistance que fut Charlotte Delbo dans une langue
sobre et belle, cette pièce dit la vie des femmes dans le camp de concentration d’Auschwitz, la
tragédie des douleurs et les miracles de la solidarité. Aujourd’hui, la figure de Charlotte Delbo
(1913-1985), l’assistante de Jouvet, la résistante, la femme de lettres, sort de l’ombre. La
Compagnie Prospero Miranda a fait le choix de la sobriété et du dénuement dans une mise en
scène qui veut faire entendre la parole de l’auteur, pour raconter l’Histoire par le Théâtre, à
travers un témoignage dénué de haine et nourri d’espoir. Le spectacle repéré par Geneviève
Dichamp, déléguée générale des Molières, et programmé au Théâtre Alexandre Dumas (St
Germain en Laye), est en cours d’exploitation à Paris, en région et à l'international sur les
saisons 2012/2013 et 2013/2014.
La Compagnie est soutenue par le Conseil Général des Hauts de Seine et par le Conseil Général de Seine Saint
Denis. Elle est en résidence de création au Conservatoire de Malakoff, en convention avec l'Agglomération Sud de
Seine, pour son prochain spectacle jeune public: Blanches de Fabrice Melquiot.
Outrage au public
de Peter Handke
Extraits du texte
Vous êtes les bienvenus.
Cette pièce est un prologue.
Vous n'entendrez rien ce soir que vous n'ayez déjà entendu.
Vous ne verrez rien que vous n'ayez déjà vu.
Mais vous ne verrez pas ce qu'on vous a toujours montré sur une scène.
Vous n'entendrez pas ce que vous êtes habitués à entendre.
Ce qu'on vous a montré jusqu'à présent au théâtre, vous allez l'entendre.
Vous allez entendre ce qu'on ne vous a jamais montré jusqu'à présent.
Ce qu'on va vous montrer n'est pas un spectacle.
Vous risquez fort de rester sur votre faim.
Ce que vous allez voir n'est pas une pièce.
Ce soir on ne joue pas.
On va vous montrer un spectacle où il n'y a rien à voir.
Vous vous attendiez à quelque chose.
Vous vous attendiez peut-être à quelque chose d'autre.
Vous vous attendiez sûrement à une belle histoire.
Vous ne vous attendiez quand même pas à une histoire !
Vous vous attendiez à une certaine ambiance.
Vous vous attendiez à découvrir un antre monde.
En tout cas, vous vous attendiez à quelque chose.
Qui sait ? vous vous êtes peut-être attendus à ceci.
Mais même en ce cas, vous vous attendiez à autre chose.
Vous êtes assis en rangs d'oignons. Vous êtes un modèle du genre. Vous êtes placés dans un
certain ordre. Vous regardez dans une certaine direction. Assis à distance égale l'un de
l'autre. Vous êtes un auditoire. Vous formez une parfaite unité. Vous êtes un auditoire assis
dans un théâtre. Vous pensez librement. Vous avez chacun vos pensées. Vous nous voyez et
vous nous entendez parler. Vos souffles se confondent. Vos souffles se mêlent aux nôtres
pendant que nous parlons. Vous et nous, formons peu à peu une même chose.
L’Arche est éditeur du texte représenté. www.arche-editeur.com
Outrage au public
de Peter Handke
L'équipe artistique
Agnès Braunschweig
Metteur en Scène et Comédienne
Formée aux ‘Enfants de la Balle’ (Jean Leclerc) et à l’Atelier théâtral Jean-Paul
Denizon, elle étudie également à travers des stages avec Tapa Sudana (arts martiaux,
théâtre balinais), Christophe Patty (masque neutre, commedia), Pascale Oyer
(Grotowski), Hélène Ferrand (respiration), Thierry Salvetti (théâtre épique, masque).
Elle a également une formation supérieure en Littérature et en Ethnologie de
l’Occident. Elle a travaillé à la Radio Suisse Romande pour laquelle elle écrit, interprète
et réalise plus de 200 courts-métrages sonores satiriques. Au théâtre, elle joue
Marivaux, Cocteau, Courteline. Au sein de la Troupe du Théâtre des Loges, elle joue
Garcia Lorca (Yerma, La Savetière Prodigieuse), Molière (Le Malade Imaginaire, Les Fourberies de Scapin, Le
Misanthrope), ainsi que Racine et Feydeau. Elle incarne entre autres les rôles d’Andromaque et de
Célimène. Sous la direction de Nicolas Luquin, elle joue Juliette dans Roméo et Juliette de Shakespeare.
Elle met en scène Miche et Drate de Gérald Chevrolet, qui est sélectionné par la Ligue de l’Enseignement
pour ses « Spectacles à Savourer ». Elle met en scène Je reviens de la vérité de Charlotte Delbo, une pièce
racontant la tragédie des douleurs et les miracles de la solidarité dans le camp d’Auschwitz. Depuis 2002,
elle enseigne l‘Art Dramatique au Conservatoire Intercommunal de Malakoff (Hauts-de-Seine). En temps
qu’auteur, en collaboration avec le peintre et graveur Renaud Allirand, elle a participé à plusieurs livres
d’artistes. Elle fonde la Compagnie Prospero Miranda en 2009.
Paolo Handel
Comédien
Paolo Handel est formé au Cours Florent par Melissa Broutin, Xavier Florent et Benoît Guibert. Il
enchaîne les rôles au théâtre en interprétant le Gitan, dans Femme à facette, de et
mis en scène par Anne-Hèlène Guttière Requenne, Oreste dans La petite Electre de
Edward Bond, mis en scène par Nina Negri, B dans Fragment de théâtre 2 de
Beckett, mis en scène par Vincent Patouillet, Louka dans l’ours de Tchekhov, mis
en scène par Chazli Kaïk, mis en scène par Pierre-Etienne Royer, Khirine, Nikita
et Tolkatchev dans Le Jubilé, Le Chant du cygne et Le Tragédien malgré lui de
Tchekhov mis en scène par Vincent Patouillet, Lanoix de Veau dans Chat en poche
de Feydeau, mis en scène par Pauline Delamare. Autodidacte de vocation, il a écrit
quatre pièces de théâtre, toutes jouées, et se découvre ainsi une complémentarité
dans la pratique de son métier de comédien. Il met en scène une de ses créations
Histoire sans histoire, ainsi que George Dandin de Molière. Il joue très régulièrement et on le retrouve au
générique de plus de vingt courts-métrages. Il s’investit aussi dans la photo pour son plaisir ainsi que dans la
musique (trompette, guitare, batterie). En 2010, il crée sa compagnie Cube blanc à travers laquelle il s’offre
une indépendance artistique et la possibilité de collaborer avec d’autres compagnies, d’autres créateurs.
Edith Manevy
Comédienne
Formée au jeu à la Comédie de Saint Etienne et au Conservatoire du 6ème
arrondissement, elle joue dans Les Troyennes de Michel Vinaver au Théâtre de la
Cité sous la direction d’Eveline Hertel, Une Heure avant la mort de mon frère de
Daniel Keene mis en scène par R. Marty. En 2005 elle intègre la troupe du Théâtre
des Loges, elle y joue Le Misanthrope de Molière et Tailleur pour dames de Feydeau
sous la direction de Michel Mourtérot. Avec la compagnie Alyopa elle joue Sana
prince du désert et Cash Misère. En 2008, elle entre dans la compagnie du Théâtre en
l’Air où elle joue Flamenca Lorca sous la direction de C. Demonchy et D. Augereau
(textes de Lorca, danse flamenco) et Santé, spectacle autour de la santé des
adolescents. Au sein de cette compagnie, elle est également intervenante théâtre
auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes.
Caroline Nolot
Comédienne
Elle a suivi les cours de François Bourcier au Studio Théâtre de Charenton puis de
Christian Croset au Cours Florent. Elle intègre la Compagnie “Act’en scène” avec
laquelle elle joue un spectacle autour des textes de Bernard Dimey mis en scène par
Gérard Linsolas. Elle sera ensuite l’Éliante du Misanthrope de Molière mis en scène
par Bruno Bernardin. Après une formation universitaire en droit, et tout en menant
une carrière de comédienne à la télévision, au cinéma et en publicité, elle continue
sur la voie théâtrale avec plusieurs rôles dans des pièces de théâtre contemporain :
En attendant Godot de Beckett, John and Mary de Pascal Rambert et Sanza na Moyi
d’Anaïs Simon (spectacle jeune public). En 2008, au sein de la Compagnie « Le
spleen en cavale », elle assiste Hugo Rabussier dans sa mise en scène de Toska, pièce adaptée de l’œuvre
d’Alexandre Aguéev Roman avec cocaïne. En 2009, avec la Compagnie Lumière, elle sera Julia dans
Fernando Krapp m’a écrit cette lettre de Tankred Dorst mis en scène par Anjeza Mara-Murati. En 2011, elle
incarne Germaine dans Les affaires sont les affaires d’Octave Mirbeau mis en scène par Rui Ferreira.
Aymeric Pol
Comédien
Comédien au Théâtre des Loges durant trois ans, il joue dans La Savetière
prodigieuse de Garcia-Lorca, Andromaque de Racine et Les Fourberies de Scapin
de Molière, sous la direction de Michel Mourtérot. Il se forme parallèlement
aux cours Florent (Xavier Florent et Laurent Montel) où il est nominé au prix
Olga Horstig. En quête de rencontres et de pratiques artistiques variées, il
travaille par la suite avec plusieurs compagnies en France et à l’étranger. Les
metteurs en scène Philippe Adrien et Jean Yves Lazennec le poussent à
développer sa propre identité artistique en allant se confronter à des auteurs
contemporains tels que Henry Bauchau et Martin Crimp. En résidence à Lyon
avec la Compagnie Michel Béatrix, Aymeric Pol joue Jacques Hury dans
L’Annonce faite à Marie de Claudel, Dom Juan dans Dom Juan de Molière, et
Claire dans Les Bonnes de Jean Genet. En 2009, il fonde alors la Compagnie
Buena Serra qui co-produit avec la Cie du Poisson-Lune On ne sait pas, une
adaptation théâtrale de L’Enfant Bleu de Henry Bauchau. Aymeric y interprète
Orion un jeune psychotique. Ce spectacle, après un succès à Avignon en 2010, est toujours en tournée. En
2012 il met en scène et joue dans la pièce pour adolescents La Constellation du Chien de Pascal Chevarie
(création mondiale). Il intervient régulièrement en milieu scolaire, en animant des stages, ou par le biais de
spectacles (Le Buveur de Livres -Barroco Théâtre), de lectures (Institut Français de Oujda au Maroc).
Outrage au public
de Peter Handke
Création
Théâtre des Loges
49 rue des Sept Arpents 93500 Pantin
du 4 au 27 janvier 2013
vendredi et samedi à 20h30, dimanche à 16h30
Programmation du spectacle
sur Paris et en région
sur les saisons 2013-2014 et 2014-2015
Contacts
Prospero Miranda
1 passage Richard
92240 Malakoff
tél : 09 52 71 21 05
06 52 33 86 83
fax : 09 57 71 21 05
e-mail : [email protected]
prospero.miranda.free.fr
Prospero Miranda association loi 1901
Siret : 518 973 466 00015 — Licence 2 – 1033261