Fastrac - Matériel Agricole
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Fastrac - Matériel Agricole
Techno Les trains roulants porteurs de performance Remorques autochargeuses Le volume à fond ISSN 1267-7000 5,50 EUROS ÉQUIPEMENT ENTREPRISE JCB Fastrac NUMÉRO SPÉCIAL N° 142 - JUIN 2009 8250 La grande vitesse continue HS EQUIP- Couverture.indd 1 06/05/09 12:22 Entrepreneurs... Récolte des fourrages VIVEZ TOUS LES JOURS LA DIFFÉRENCE KUHN Entretien des paysages Broyages de résidus Diminution des coûts, amélioration de la compétitivité, respect des bonnes pratiques agricoles, service de proximité, recherche d’une meilleure qualité de vie... pour faire face aux nouveaux enjeux de l’agriculture du 3ème millénaire, KUHN avec son réseau s’engage à vos côtés, à faire chaque jour la différence, avec une gamme complète de produits et de services parfaitement adaptés aux ETA. Labour RÉDUCTION DES COÛTS Travail du sol combiné BONNES PRATIQUES CONFORT - QUALITÉ DE VIE SÉRÉNITÉ - SERVICES PROXIMITÉ - CONSEILS Semis simplifié ou direct NOUVEAU Extension de garantie à 3 ans* * Modalités d'attribution à découvrir auprès du réseau de Partenaires Agréés KUHN 8AKUHN005_ETA_233x300EXE.indd 1 www.kuhn.fr 20/10/08 11:22:41 JCB Fastrac 8250 La grande vitesse continue ....................... p. 4 Innovations Remorques ensileuses autochargeuses Le volume à fond...................................... p. 13 Essais récolte New Holland CR 9080 Innovation Silence, ça tourne .................................. p. 20 John Deere S560i Une axiale à la sauce européenne ........... p. 24 Dossier Les grands moyens du durable p. 31 ÉDITORIAL Essai tracteur Performances durables Pour cette quatrième édition du numéro spécial de Matériel Agricole Équipement Entreprise, nous sommes repartis à la rencontre d’utilisateurs de machines agricoles puissantes et performantes. Parmi ceux-ci, nous nous sommes tout particulièrement intéressés à des projets liés à la valorisation énergétique de la biomasse. L’un de nos interlocuteurs veut produire des plaquettes, l’autre récolter du miscanthus, le troisième générer du biogaz… Toutes ces nouvelles formes d’énergies alternatives s’inscrivent parmi les bonnes réponses aux défis de la limitation des émissions des gaz à effets de serre. Mais les initiatives de ces exploitants et entrepreneurs agricoles ne se construisent ni dans de grands discours, ni dans des théories idéales. Ils veillent juste à se procurer des outils efficaces capables de concrétiser leurs idées. Preuve que les préoccupations environnementales passent aussi par les plus modernes des techniques. Bernard Serpantié Alexandre Fichaux (Pas-de-Calais) Ch’ti broyeur ........................................... p. 32 Antoine Henry et Pierre-Yves Robidou (Calvados) « 70 m3 de miscanthus à chaque voyage » ..... p. 36 Alain Bon (Ardennes) Le miscanthus en balles ........................... p. 39 Gaec des Plots (Nièvre) La fenaison en taille XXL .......................... p. 40 Technologie Trains roulants Porteurs de performance ....................... Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Edito-Sommaire.indd 3 p. 42 ÉQUIPEMENT ENTREPRISE Matériel Agricole est une revue éditée par CIP, 8 rue Jules-César - 75012 Paris - www.comcip.com Principaux associés : D. BailIy, G. de Lagarde, Y. Mangart, L. Seconda Commission paritaire : 0911 T 88530 Dépôt légal : 2e trimestre 2009 Directeur de publication : Guy de LAGARDE ABONNEMENTS : Tél. : 01 40 92 70 56 - Fax. : 01 40 92 70 59 RÉDACTION : Tél. : 01 53 33 82 33 - Fax : 01 53 33 82 21 Directeur délégué : Luc SECONDA Rédacteur en chef : Bernard SERPANTIÉ ([email protected]), Rédacteurs : David LAISNEY, Aurélien GROULT, Matthieu SCHUBNEL, Olivier ROUQUETTE Secrétaires de rédaction : Jean-Baptiste CAPELLE, Audrey ZELLER Création graphique : Éric TOUTOUS PUBLICITÉ : Tél. : 01 53 33 82 30 - Fax : 01 53 33 82 21 Christophe LECACHÉ ([email protected]) ADMINISTRATION : Tél. : 01 53 33 82 20 - Fax : 01 53 33 82 21 Patricia LAVOIE FABRICATION : Dominique THÉNON IMPRESSION : BLG TOUL ZI de la Croix-de-Metz, 54200 TOUL Tél. : 03 83 65 20 50 Ce numéro spécial Matériel Agricole Équipement Entreprise ne comporte pas de cahier Matériel Agricole Services 3 06/05/09 12:29 NOUVEAUTÉS essai Retrouvez sur les sites internet www.lateleagricole.net www.materiel-agricole.info JCB Fastrac 8250 Le film des outils utilisés lors de nos prochains essais de tracteurs, en ligne le 7 mai 2009 L’essai du JCB Fastrac 8250, en ligne le 12 juin 2009 La grande vitesse continue Le Fastrac est un tracteur conçu pour la réalisation de travaux rapides, dans les champs comme sur la route. Le moteur Cummins, la transmission Agco, la suspension intégrale, le freinage à disques avec ABS sont autant d’atouts pour ce tracteur qui se veut différent, mais qui ressemble de plus en plus à un tracteur standard. Texte et photos : Luc Seconda FICHE TECHNIQUE MOTEUR : Cummins QSC CM 850 – 8,268 litres de cylindrée PUISSANCE PRISE DE FORCE maximale mesurée : 160,8 ch (191,7 kW) TRANSMISSION : Variation continue à deux gammes CIRCUIT HYDRAULIQUE : load sensing 148 l/min POIDS CONTRÔLÉ : 10,78 tonnes sans masse d’alourdissement 4 MAT142- Innovations Fastrac.indd 4 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 06/05/09 08:37 Un gros moteur Le 8250 Fastrac de JCB accueille sous son capot un moteur Cummins QSC de 8,3 litres de cylindrée. Ce bloc, conforme aux normes d’émissions en vigueur (Stage IIIa), dispose d’une injection électronique à rampe commune, de quatre soupapes par cylindre, d’un turbo et d’un intercooler air/air. Les éléments de refroidissement sont regroupés à l’avant avec, juste devant le radiateur moteur, le refroidisseur d‘huile de transmission et l’intercooler. Puis, le refroidisseur de carburant précède le condenseur de climatisation. L’admission d’air pour le moteur passe par un préfiltre cyclonique qui élimine les plus grosses particules de poussière avant l’entrée dans le filtre à air. L’avis des essayeurs : 3/4 Les éléments de refroidissement prennent place les uns derrière les autres, à l’avant du moteur. La gestion électronique du moteur permet d’établir des liens avec d’autres organes du tracteur comme la transmission. Elle effectue également un suivi très précis du fonctionnement avec une surveillance permanente. Les plus Les moins Le choix du moteur (marque et taille) conforte l’image du produit. Le système de prénettoyage de l’air d’admission protège le moteur. La capacité du réservoir de 600 litres. Une transmission à plusieurs modes Issue du groupe Agco, la transmission choisie par JCB est à variation continue de la vitesse. Elle permet de se déplacer entre 0 et 43 km/h sans interruption de la transmission (65 km/h dans les pays où la législation le permet). C’est à l’aide d’un même levier que le conducteur choisit son sens d’avancement ainsi que l’allure à laquelle il veut rouler. À partir d’un écran tactile, le chauffeur peut sélectionner quatre modes principaux de commande de la transmission : Drive, Manuel, Powershift ou Flexi. Dans le premier mode, il fait varier la vitesse à l’aide de la pédale d’accélérateur alors que dans le second mode, il modifie sa vitesse d’avancement en poussant ou en tirant le levier. Le mode Powershift permet à un conducteur de retrouver un schéma classique de conduite en donnant au levier des impulsions sur la droite pour monter des tranches de vitesse ou sur la L’espace entre les éléments de refroidissement n’est pas très important pour le nettoyage. Le capot moteur est imposant et ne permet pas de voir les bras de relevage. L’accès aux différents filtres n’est pas facile. L’avis des essayeurs : 3/4 Ici, dans le mode Powershift (PS), la plage en marche avant en gamme lente (L) est divisée en 15 étapes. Le conducteur effectue les changements en basculant le levier de droite à gauche. gauche pour les descendre. Enfin, le quatrième mode Flexi permet, après avoir paramétré le régime moteur (par exemple celui correspondant au régime de la prise de force) et la vitesse Les plus Les moins Des modes et des options pour de multiples applications. La programmation sur l’écran tactile est assez accessible. Il existe un bouton pour tirer le tracteur sans que le mouvement passe par la transmission. La transmission offre beaucoup de possibilités, au point que le conducteur peut parfois s’y perdre. Un seul bouton commandant le pont avant et le blocage de différentiel. Quatre modes principaux de conduite sont offerts pour la transmission V-Tronic, avec trois options supplémentaires pour affiner les choix. On retrouve en bas de l’écran tactile, les modes D (Drive), M (Manuel) et PS (Powershift). Et au-dessus sur la droite, les trois options Eco, Power et Régime. maximale, de moduler l’avancement sur toute la course de la pédale, entre zéro et l’allure maximale programmée. Dans ces quatre modes principaux, le conducteur peut choisir trois options : Eco, Puissance et Régime moteur. Dans la première, le régime du moteur reste autour de 1 600 tr/min mais peut monter à 2 000 tr/min, dans la seconde, il reste entre 1 800 et 2 000 tr/min et dans la troisième, le régime du moteur (bas et haut) est programmé par le conducteur. La gamme Fastrac 2155 2170 3200 3230 7170 7200 7230 7270 Puissance au régime nominal (ch) 160 170 193 220 173 193 220 260 260 P-Tronic P-Tronic P-Tronic P-Tronic V-Tronic 9,1 9,10 9,10 9,10 10 Transmission Poids (tonnes) Selectronic Selectronic Selectronic Selectronic 6 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Innovations Fastrac.indd 5 6 8 8 8250 5 05/05/09 17:39 JCB Fastrac 8250 Un châssis à suspension intégrale L’avis des essayeurs : 3/4 L’introduction d’une monte différente de pneumatiques entre l’avant et l’arrière rompt avec la tradition Fastrac. à la sortie de la transmission, le mouvement est transmis aux roues du tracteur qui, selon le choix du client, sont en 38 pouces à l’avant (540/65R38) comme à l’arrière (710/70R38) ou encore en 34 pouces à l’avant (540/65R34) et en 38 pouces à l’arrière (650/65R38). Le Fastrac est pourvu d’une suspension intégrale. à l’avant, le système se compose d’amortisseurs et de ressorts hélicoïdaux. à l‘arrière, la suspension hydropneumatique tient compte de la charge et corrige l’assiette du tracteur. Par exemple, quand on charge l’arrière du tracteur, le châssis commence par descendre puis, automatiquement le dispositif envoie de l’huile dans les vérins de la suspension arrière pour Le nouveau Fastrac conserve les systèmes de suspension de la marque : ressorts et amortisseurs à l’avant et suspension hydropneumatique à l’arrière avec correction d’assiette. À double étrier, les freins à disque sont refroidis naturellement. Ils sont accessibles pour les interventions. Une cabine large et claire Il faut grimper les quatre marches de l’échelle pour atteindre la cabine du Fastrac, qui propose un espace intérieur large. De la largeur du tracteur, la cabine accueille facilement deux personnes. Elle est prévue pour que le conducteur se sente à l’aise pendant de longues journées de travail. Il peut facilement y déposer ses affaires (glacière, documents, mallettes, outils) et bénéficie d’une surface vitrée importante. à quatre montants, cette cabine ne dispose que d’une porte (à gauche) accessible après avoir grimpé les quatre marches d’une échelle pratiquement verticale. En face de son siège, le conducteur trouve les 6 MAT142- Innovations Fastrac.indd 6 résister à la charge mais aussi pour corriger l’assiette de l’appareil. Les quatre roues du Fastrac reçoivent des freins externes à disque à double étrier. Comme sur les voitures, un dispositif dirige l’essentiel de la puissance de freinage vers les roues avant. Les Fastrac sont également pourvus d’un système de freinage avec antiblocage des roues (ABS). Ils possèdent même une prise ABS 12 V pour la remorque. Les plus Suspension intégrale pour le confort du conducteur et la protection des outils. Freinage à disques sur les quatre roues avec système d’antiblocage des roues. Correction d’assiette automatique. Les moins Pas de blocage possible de la suspension. Délais de correction d’assiette avec changement de comportement du tracteur. La grande efficacité du freinage peut surprendre. L’avis des essayeurs : 3/4 informations principales sur l’écran du tableau de bord et, sur la droite, les différents leviers et boutons de commande. Un écran tactile lui permet de naviguer facilement dans les différents programmes proposés. Les fonctions choisies apparaissent autour de la silhouette du tracteur de façon à renseigner le conducteur. Grâce à cet écran, il peut aussi attribuer les fonctions qu’il souhaite aux boutons situés sur le levier de transmission. à droite du conducteur, la console regroupe les différentes commandes relatives à la prise de force, à la traction, à l’éclairage, aux rétroviseurs… Cette cabine reposant sur un châssis à suspension intégrale ne dispose pas de système propre de suspension. Les plus La cabine est spacieuse. Le paramétrage des boutons du levier apparaît judicieux. Réglage électrique des rétroviseurs. Réfrigérateur avec condenseur spécifique (option). Les moins À droite, le panneau de commandes regroupe les principales fonctions de prise de force, d’éclairage, de traction. Le montant avant droit de la cabine cache le rétroviseur extérieur droit. La visibilité vers les points d’attelage est mauvaise. Il manque, en cabine, des indications sur les différentes fonctions. Absence de porte droite. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 05/05/09 17:40 Hydraulique et attelage L’avis des essayeurs : 2,5/4 Un circuit indépendant alimente les distributeurs hydrauliques. La capacité annoncée du relevage avant est de 3,5 tonnes. Le Fastrac 8250 de notre essai possède un circuit hydraulique load sensing alimenté par une pompe à débit variable de 210 l/min avec un débit de 130 l/min au distributeur. Il propose aussi quatre distributeurs à réglage de débit et de temporisation, ainsi qu’une prise Power Beyond pour alimenter des machines équipées de leur propre bloc de distributeurs. Sans titre-5 1 MAT142- Innovations Fastrac.indd 7 Le Fastrac utilise un circuit indépendant, séparé de la transmission, pour l’alimentation des distributeurs de façon à éviter les problèmes éventuels liés à des mélanges d’huile. Le relevage arrière, affichant une capacité de 10 tonnes, utilise le système Bosch de détection de charge. Il intègre les réglages habituels de butée haute, de profondeur et de vitesse. à l’avant, la capacité du relevage atteint 3,5 tonnes. En ce qui concerne la prise de force, le Fastrac dispose de deux régimes : 540 et 1 000 tr/min ou 540 éco et 1 000 tr/min. Les commandes de réglage des relevages sont accessibles sous le couvercle de l’accoudoir. Les plus Le circuit indépendant pour les distributeurs limite les problèmes de contamination d’huile. Les moins Les boutons extérieurs de commandes du relevage sont situés assez haut. 5/05/08 11:49:33 07/05/09 12:04 JCB Fastrac 8250 Les mesures effectuées ➜ SA PUISSANCE, SON COUPLE, SA CONSOMMATION Au banc d’essais de la Chambre d’agri- Commentaires culture de Poitou-Charentes, le JCB Comparativement aux courbes de référence 8250 a développé à la prise de force du JCB 8250, le modèle de l’essai développe sa une puissance maximale de 260,8 ch puissance maximale au régime prise de force (191,7 kW) au régime de 951 tr/min de 951 tr/min, alors qu’il devrait l’atteindre au (1 931 tr/min équivalent moteur). à ce régime normalisé de 1 000 tr/min. Cet écart régime de puissance maxi, le couple peut être préjudiciable quand le tracteur est est de 94,9 daN.m, la consommation utilisé à la prise de force, car il perd un peu de spécifique de 264 g/kWh et la consom- puissance à ce régime (-6 %), de couple (-13 %) mation horaire de 60 litres. et consomme un peu plus. Le couple maximal (106,6 daN.m) est La puissance maximale atteinte par le tracteur atteint au régime prise de force de de l’essai (260,8 ch) est proche de celle du 749 tr/min (1 520 tr/min équivalent tracteur de référence (262 ch). Le JCB 8250 moteur). En ce point, la puissance du développe à la prise de force une puissance tracteur est de 230,6 ch (16,5 kW) supérieure à 230 ch sur une plage de régime et sa consommation spécifique de comprise entre 1 520 et 2 134 tr/min. Sur le 270 g/kW.h. La réserve de couple du plan économique et lorsque le travail le permet, tracteur est de 12,33 % à la puissance il est préférable d’utiliser le tracteur en dessous maximale et de 56,76 % au régime de du régime moteur de 1 800 tr/min, pour une économie horaire de l’ordre de 4 à 5 litres. coupure. ➜ SES DÉBITS HYDRAULIQUES à partir d’un distributeur arrière, le débit hydraulique a été contrôlé au régime maximal du moteur. Pression hydraulique (bars) Débit arrière (l/min) 200 180 170 0 0 120 130 130 En standard, le constructeur propose un circuit hydraulique d’un débit maximal de 148 l/min (132 l/min au régime nominal). En option, le Fastrac 8250 peut aussi bénéficier d’un circuit hydraulique débitant 210 l/min. ➜ SON POIDS Le Fastrac 8250 pesant près de 11 tonnes est un tracteur équilibré entre l’avant et l’arrière. Poids total sans masse % poids sur l’avant % poids sur l’arrière 8 MAT142- Innovations Fastrac.indd 8 10,78 tonnes 51 % 49 % ➜ SON NIVEAU SONORE Pendant le passage au banc de puissance, le niveau de bruit a été mesuré dans la cabine du JCB 8250, toutes portes et fenêtres fermées, climatisation et ventilation éteintes. Les valeurs indiquées à différents régimes du tracteur en charge intègrent le bruit extérieur du banc d’essais qui est d’environ 100 d(B)A. Régime moteur (tr/min) 1 319 1 423 1 520 1 622 1 728 1 827 1 931 2 032 2 134 2 233 2 332 2 377 Niveau sonore dB(A) 72,8 75,3 75,8 76,1 73,6 74,8 77,8 80,4 82,7 79,8 77,8 76,2 La constatation à l’intérieur de la cabine du JCB 8250 est que le niveau sonore est assez variable (de 72 à 82 dB(A)) sur la plage d’utilisation courante du tracteur, entre 1 300 et 2 100 tr/min. Au régime de 2 000 tr/min, sans banc d’essai et tracteur à l’arrêt, le bruit mesuré en cabine n’est que de 70,3 dB(A). PUISSANCE kW 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 600 650 701 749 799 851 900 951 1001 1051 1074 1100 1122 1149 1171 tr/min (prise de force) COUPLE daN.m 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 600 650 701 749 799 851 900 951 1001 1051 1074 1100 1122 1149 1171 tr/min (prise de force) CONSOMMATION HORAIRE l/h 400 60 320 48 240 36 160 24 80 12 0 0 600 650 701 749 799 851 900 951 1001 1051 1074 1100 1122 1149 1171 tr/min (prise de force) CONSOMMATION SPÉCIFIQUE g/kWh ➜ SON ENCOMBREMENT Le JCB 8250 est un tracteur assez imposant. Il développe 260 ch et sa cabine large renforce sa carrure. Rayon de giration Nombre de tours de volant de butée à butée Longueur totale Largeur Hauteur Empattement Voie avant Voie arrière Distance pneu arrière/rotule arrière Monte de pneu avant Monte de pneu arrière Garde au sol - crochet arrière Garde au sol - avant 7,67 m 4,25 tours 5,80 m 2,56 m 3,34 m 3,12 m 2,01 m 1,84 m 26 cm 540/65 R38 710/70 R38 46 cm 55 cm Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 05/05/09 17:41 10/03/09 17:28 Page 1 © Photo P. TOURENNE - RCS Béthune B SIRET 361 200 389 00019 AP 233x300 Nouveau Doté de la technologie unique Dual Angle (double angle), le PERFORMER offre une meilleure capacité de traction, +10% d’avancement*, et limite le tassement du sol en sortie de barrette. Idéalement conçu pour la polyculture élevage, il assure un rendement optimal pour des applications multiples. Pour les travaux de ferme, le Performer s’avère très résistant à l’arrachement et à l’usure même en conditions difficiles. En transport, sa conduite est souple, confortable, et d’une précision indéniable. Dernier né de chez Firestone, le Performer concentre le meilleur de la technologie pour vous garantir des bénéfices concrets, pour une utilisation durable. * par rapport à l’ancien dessin de barrette, en série 85. www.agripoint.fr * Ensemble * JCB Fastrac 8250 Au travail, il est possible de changer le paramétrage de la transmission selon la difficulté du terrain. Ainsi, dans les veines difficiles, le conducteur passe à l’option Puissance pour revenir ensuite à l’option Eco. Le Fastrac devient un tracteur des champs Les performances du Fastrac pour les opérations de transport sont généralement connues et appréciées. Au champ, les références sont moins nombreuses. En avril, nous avons pu confirmer les capacités du Fastrac 8250 sur route avec une benne Gourdon de 28,7 tonnes, mais également au champ, avec une charrue Kuhn-Huard portée de 7 corps et un outil de reprise du sol Lemken en 5 m. Sur la route comme au champ, les essayeurs ont été agréablement surpris. L a réputation que détient le Fastrac comme tracteur de route n’est plus à prouver. Toutefois les deux jeunes essayeurs du 8250, Ludovic Genest et Anthony Lancereau, ont encore quelques remarques à formuler sur le produit. La première, pratiquement commune à l’ensemble des tracteurs du marché, c’est l’attelage. « On ne voit rien, commente Anthony avant de préciser, juste un peu le bout des bras de relevage, c’est tout ! » Pour atteler une remorque, voire d’autres matériels, il faut donc être deux. La distance entre le siège du conducteur et l’arrière du Fastrac accentue encore le manque de visibilité sur l’attelage. Certes, avec un peu d’habitude, un conducteur seul devrait finir par accrocher une remorque. 10 MAT142- Innovations Fastrac.indd 10 Toutefois, quand il faut remonter trois fois dans la cabine pour manœuvrer, l’opérateur mesure son effort. Les quatre marches de l’échelle sont à la verticale et le plancher de la cabine est, quand même, à 1,65 m du sol ! Outre ce problème de visibilité, le Fastrac 8250 est parfaitement équipé pour l’attelage de la remorque : prises de freinage (hydraulique et pneumatique), prise électrique, raccords hydrauliques (porte de la benne et blocage de l’essieu suiveur), embout de prise de force. Il faut juste allonger un peu la ficelle de commande de descente de la benne pour atteindre le poste de conduite ! Ludovic Genest prend le volant le premier pour accomplir le parcours avec la remorque chargée. Le convoi totalise 39,5 tonnes. Le conducteur prend place en cabine, règle son siège et les rétroviseurs. « À commande électrique, ils sont faciles à ajuster, mais la visibilité de celui de droite est masquée par le montant de la cabine. Dommage ! » Dès les premiers kilomètres, le verdict tombe : « Il est vraiment très confortable ». Ludovic a choisi le mode Drive pour la transmission, c’est-à-dire qu’il agit sur la pédale d’accélérateur pour aller plus ou moins vite. Au premier stop, le test de freinage est révélateur : le passager manque de peu de s’écraser le nez sur le pare-brise. On comprend alors toute l’utilité de la ceinture de sécurité sur ce deuxième siège qui, bien que confortable, ne dispose malheureusement pas de suspension. Confortable et puissant Cette cabine n’a rien à voir avec celles des autres tracteurs du marché. Elle est large, un peu comme celle des camions. « Spacieuse ! », conclut Ludovic à l’issue du trajet sur le chemin. Le retour sur la chaussée met cependant en exergue le manque de braquage de l’engin. Une petite marche arrière s’avère même nécessaire pour effectuer le virage et reprendre la route. Nous sommes alors au bas d’une côte d’un kilomètre de longueur que le Fastrac avale avec aisance sans jamais descendre en dessous de 1 800 tr/min. Il atteint le sommet en 1 minute et 17 secondes et termine sa montée à 18 km/h. « On sent qu’il y a des chevaux sous le capot », commente le conducteur. Un peu plus loin sur le parcours, une autre montée confirme les performances du Fastrac 8250. Après un départ arrêté, le tracteur atteint rapidement l’allure de 16 km/h et ne descend jamais en dessous. Pour effectuer ce trajet de 15,8 km, le Fastrac 8250, conduit par Ludovic, a consommé 14,85 litres de gasoil. C’est maintenant au tour d’Anthony Lancereau de prendre le volant pour réaliser la même boucle. Il utilise la transmission en mode manuel. Sur le thème du confort et outre un problème de climatisation, le conducteur apprécie l’espace en cabine. « Ça danse un peu », précise-t-il. Comme son collègue, il se fait piéger par le manque de braquage du tracteur et doit lui aussi manœuvrer pour reprendre la route à la sortie du chemin. La conception du Fastrac apporte une certaine sécurité sur la route grâce aux quatre roues (presque) égales et Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 06/05/09 08:41 Les essayeurs Anthony Lancereau (à gauche) et Ludovic Genest. Les deux conducteurs ont pu vérifier sur le terrain que le Fastrac 8250 est aussi un tracteur des champs qui laboure et travaille le sol. ne distingue pas les bras de relevage avant, cachés par un capot moteur bien large. Un peu mieux équilibré, le Fastrac peut commencer le labour. Ludovic conserve le mode Drive de conduite à la pédale. Il avance entre 7 et 9 km/h avec un taux de patinage de 14 %. Quelques veines de terre difficile montrent que la réserve du moteur n’est pas superflue. Nous sommes dans des conditions de labour favorables, en terres limoneuses rouges appelées terres de bornais, sur un sol relativement plat et ressuyé. Dans cette montée de 1 km, le 8250 ne descend pas en dessous de 1 800 tr/min et termine l’ascension à 18 km/h. freinées. « Le moteur répond bien, note Anthony avant de préciser, on est vite à la vitesse souhaitée. » Pour ce second parcours, la consommation du Fastrac s’élève à 15,38 litres, soit sensiblement la même que lors du parcours précédent. Grâce à son moteur, sa transmission, son freinage, sa suspension… ce tracteur pourrait tracter une remorque plus conséquente. Il faudrait cependant passer en trois essieux, mais tous les itinéraires n’acceptent pas de telles remorques ! Changer de mode selon les conditions L’essai au champ commence par le labour avec la charrue portée KuhnHuard sept corps. La première question : « Le Fastrac va-t-il parvenir à la lever ? » Ce serait quand même dommage pour un tracteur de 260 ch ! Le chauffeur rencontre le même problème de manque de visibilité sur l’attelage, et son collègue trouve que les commandes extérieures du relevage sont placées un peu trop en hauteur sur l’aile du tracteur. Par ailleurs, la gestion des priorités entre ces commandes, extérieures et intérieures, apparaît un peu floue. Après le raccordement des flexibles, le relevage du Fastrac démontre sa capacité à soulever cette charrue Varimaster de 7 corps. Toutefois, et comme le nez du tracteur se soulève trop, il est impossible, sans masse avant, d’effectuer le retournement de la charrue. L’ajout d’un lest frontal résout rapidement le problème, mais l’attelage de ce bloc montre combien il est difficile à effectuer sans rien voir depuis la cabine. En effet, de son poste de conduite, le conducteur Le parcours de l’essai Distance parcourue : 15,8 km Départ arrêté (153 m) Maison (173 m) Entrée chemin (140 m) La ferme (175 m) Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Innovations Fastrac.indd 11 La correction d’assiette Des essais sont réalisés en mode Flexi, avec un paramétrage du régime et de la vitesse maximale d’avancement (8 km/h). L’option Eco place automatiquement le régime moteur autour de 1 600 tr/min, pratiquement au régime du couple maxi (> 100daN.m). L’objectif est de réduire la consommation, mais dans les veines difficiles, l’allure du Fastrac tombe à 4 km/h. Avec l’option Puissance, le régime est maintenu autour de 1 900 tr/min, là où le moteur donne sa puissance maximale, ce qui permet de mieux passer ces veines de sol difficiles. Pour Ludovic, l’option Eco est la plus agréable, celle où le tracteur régule le mieux. Quant à Anthony, il trouve de son côté que le Fastrac régule trop au travail, quelle que soit l’option choisie. Intersection (175 m) 0,5 km 3,6 km La charrue laboure en 19 pouces et se pilote très facilement. En cabine, les commandes principales ont été programmées sur le levier de transmission. Pour chaque utilisation, il est ainsi possible d’affecter aux boutons du levier les commandes des fonctions les plus fréquentes. La charrue dételée, le Fastrac se positionne devant le Karat de Lemken. Cet outil de 5 m de largeur se compose de trois rangées de dents, suivies de disques et de rouleaux. Il sert aussi bien en reprise de labour que sur un sol non travaillé. En fonction de ces deux utilisations, de la profondeur de travail et de la vitesse souhaitées, la demande en puissance varie fortement. À tour de rôle, Ludovic et Anthony ont l’occasion de tester le Fastrac dans ces différentes conditions. Le travail avec l’outil traîné met en évidence le fonctionnement de la suspension du Fastrac. Quand le conducteur baisse l’outil, la suspension arrière s’écrase, puis progressivement, le système de correction d’assiette agit pour remettre le châssis à niveau, générant un report de charge sur l’avant du tracteur. Avec ses 260 ch, le Fastrac 8250 est bien présent devant cet outil de travail du sol. Les deux essayeurs confirment la bonne combinaison entre le moteur de 8,3 litres et la transmission à variation continue. À leurs yeux, le Fastrac n’est plus seulement un tracteur routier ! 3,2 km Sortie chemin (130 m) 1 km Intersection (175 m) Sommet de la montée (175 m) La ferme (175 m) 0,4 km 2,7 km 0,8 km 3,6 km 11 06/05/09 08:55 DÉBROUSSAILLEURS FORESTIERS Robustes et performants Andaineurs et Ramasseuse de pierres BP n°2 47390 Layrac-France - Tél. : 05.53.87.00.02/courriel : [email protected] Kirpy_MAT129.indd 1 26140 Andancette Tél. : 04.75.03.12.43 www.kirpy.com BROYEURS DE PIERRES 6/05/08 14:34:17 VOTRE SPECIALISTE DES BROYEURS. 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Après enquête auprès des responsables commerciaux des principales marques présentes sur le marché, tous s’entendent sur un Le volume à fond Leurs grandes capacités de chargement ont, ces dernières années, ouvert de nouvelles applications aux remorques autochargeuses. Elles ont quitté les zones de montagne et la récolte de foin en vrac pour se placer, désormais, en véritables concurrentes des ensileuses automotrices. chiffre de 130 à 150 machines par an. Les remorques autochargeuses répondent à deux types de besoins : ceux des éleveurs désireux de sécher du foin en grange et recherchant des matériels dans des volumes allant de 28 à 35 m3 et ceux des entrepreneurs ou des Cuma proposant des Volume de chargement DIN (m3) Krone R54 GL, 5XL et ZX Poids total en charge* (kg) Diamètre du rotor (mm) Largeur du rotor (mm) Nombre de couteaux Écartement entre couteaux (mm) Largeur de travail du pick-up (m) R54 GL 29 5 XL 36 13 500 ou 15 500 20 000, 22 000 ou 23 000 880 1 470 35 40 1,8 880 1 630 39 40 1,9 prestations d’ensilage d’herbe. Ces dernières se développent surtout dans le Grand Ouest, Vendée, Bretagne ou Normandie, en alternative aux ZX 350 33 21 000 ou 23 000 880 1 840 46 37 2,1 ZX 400 38 ZX 450 43 ZX 550 53 23 000 23 000 ou 30 000 30 000 880 1 840 46 37 2,1 880 1 840 46 37 2,1 880 1 840 46 37 2,1 * En fonction du modèle d’essieu Pour répondre aux besoins des entrepreneurs, Krone propose trois gabarits de remorques autochargeuses : la R54 GL de 54 m3, la XL de 58 m3 ou encore la série ZX dans des volumes allant de 33 à 53 m3. Toutes ces machines sont équipées d’un rotor de coupe de grand diamètre (880 mm). Chacun des couteaux est protégé par une sécurité individuelle par ressort lui permettant de s’effacer individuellement en cas de passage d’un corps étranger. Le pick-up Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Innovations Autochargeuses.indd 13 Easy Flow est identique à ceux équipant les presses du constructeur. Il se caractérise par son système d’effacement des dents dépourvu de came. La gamme ZX est tout spécialement conçue pour travailler comme des autochargeuses-hacheuses pour la récolte de l’herbe, mais aussi comme remorque de transport d’appoint pour des chantiers d’ensilage classique au maïs ou à l’herbe. Pour faciliter leur remplissage par la goulotte d’une ensileuse, la partie supérieure de ces remorques est libérée de tous les obstacles tels que tubes ou câbles de serrage. Un volet avant, capable de pivoter à 90°, permet un chargement frontal. Ces machines se commandent soit par un boîtier analogique classique, soit par un terminal Isobus. 13 07/05/09 09:14 Autochargeuses chantiers classiques avec ensileuses dans des capacités de chargement de 30 à 50 m3, soit jusqu’à 100 m3 de fourrage compressé. Les utilisateurs achètent entre 40 et 50 des plus grosses autochargeuses ensileuses par an. Ces machines dimensionnées pour un programme de 150 ha par an, là où les ensileuses modernes ont de l’appétit pour 500 ha, représentent une alternative économique intéressante et parfois complémentaire pour absorber des variations moyennes d’un programme de travail. « Lorsqu’un entrepreneur voit sa surface d’ensilage diminuer, il préfère investir dans une remorque ensileuse que dans une automotrice », indique Strautmann Giga Vitesse Petit à petit, les constructeurs de remorques autochargeuses proposent des systèmes de commande à la norme Isobus. Julian Paladini de Krone. Anthony Darmet, responsable commercial chez Pöttinger constate des motivations parfois différentes selon le profil de l’entrepreneur. « Pour certains, la machine peut compléter une flotte importante d’automotrices. Ils y trouvent un moyen de proposer des chantiers rendu silo avec une maind’œuvre limitée. D’autres voient leurs prestations d’ensilage d’herbe Giga Vitesse III Vitesse III plus Vitesse IV Vitesse IV plus Volume de chargement DIN (m3) Poids à vide (kg) Poids total en charge (kg) Diamètre du rotor (mm) Largeur du rotor (m) Nombre de couteaux Écartement entre couteaux (mm) Largeur de travail du pick-up (m) 40 8 500 18 000 880 1,68 41 39 1,9 38 8 850 20 000 880 1,63 45 35 1,9 44 8 950 18 000 880 1,68 41 39 1,9 42 9 300 20 000 880 1,63 45 35 1,9 Les dents hacheuses de Strautmann sont réversibles. Avec ses gammes Super Vitesse et Giga Vitesse, Strautmann propose des machines performantes. Si les premières, avec des capacités de 25 à 32 m3, sont plus particulièrement dédiées à des utilisations individuelles, les secondes de 35 à 42 m3 s’adressent davantage aux entrepreneurs. Ces machines bien dimensionnées sont équipées, dans une version de base, d’un rotor ameneur à huit rangées de dents placées en spirale et entraînant le fourrage sur 41 couteaux et, dans leur finition Plus, d’un dispositif de hachage à 45 couteaux. Dans les deux cas, le rotor est entraîné par un boîtier à bain d’huile pourvu d’un arbre de sortie de 110 mm de diamètre. Les couteaux adoptent une originale forme à double tranchant permettant de doubler leur durée Claas Quantum Le constructeur allemand Claas propose à sa clientèle française d’entrepreneurs, la gamme Quantum d’autochargeuses de 37 et 40 m3 dans une version P, c’est-à-dire dépourvue de rouleaux de démêlage. Ces machines sont alimentées par des rotors de 860 mm de diamètre portant 9 rangées de dents doubles disposées en hélices. François-Régis Mathieu, le chef produit de Claas, explique que ce grand diamètre présente l’avantage de pouvoir faire tourner le rotor moins vite à débit de chantier identique et donc de limiter son absorption de puissance. Pour en faciliter la maintenance, les 14 MAT142- Innovations Autochargeuses.indd 14 d’utilisation. Leur sécurité a été conçue pour se déclencher avec la même efficacité lorsqu’un corps étranger rentre en contact avec la base ou le sommet du couteau. Le pick-up est pourvu d’un rouleau tasseur d’andain et est entraîné par un boîtier renvoi d’angle. Pour moins marquer le sol, la version Plus troque son essieu à monte de 700/40-22,5 contre un essieu suiveur monté en généreux 800/45-26,5. Depuis le tracteur, ces machines se commandent soit par un boîtier analogique, soit par un terminal compatible Isobus. Les machines Strautmann sont importées en France par le distributeur EMA de Roland Clément. Quantum Volume de chargement DIN (m3) Poids à vide (kg) Poids total en charge (kg) Diamètre du rotor (mm) Largeur du rotor (m) Nombre de couteaux Écartement entre couteaux (mm) Largeur de travail du pick-up (m) 5700 P 37 7 070 16 000 860 1,586 33 45 1,8 5800 P 37 8 030 20 000 860 1,586 40 38 2 6800 P 40 82 70 20 000 860 1,586 40 38 2 dents ne sont pas soudées au rotor mais juste enfoncées séparément. Au niveau du pick-up, deux rouleaux tasseurs rappuient le fourrage et le répartissent avant sa montée dans le rotor. En cas de bourrage, le chauffeur a accès à une commande permettant d’ouvrir de 8 cm le canal de chargement grâce à deux vérins hydrauliques. Pour faciliter les opérations de démontage des couteaux, le constructeur a adapté un système facilité par un poussoir expulsant toute la rangée de couteaux. De sa cabine, le chauffeur peut commander la remorque soit grâce à une console analogique à boutons-poussoirs, soit grâce à un terminal compatible Isobus. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 07/05/09 09:15 Pour augmenter la durée d’utilisation des remorques autochargeuses sur l’année, certains constructeurs en conçoivent des versions mixtes utilisables dans les chantiers d’ensilage de maïs. peu exigeantes en entretien. Une fois mises en route, elles réalisent toute leur campagne sans nécessiter de soin particulier. Après le dernier chantier, un bon nettoyage et le graissage des chaînes sont de rigueur pour éviter la corrosion des jus d’ensilage. Un rotor robuste La conception de la caisse et du châssis de ces machines a de l’importance pour en optimiser la robustesse et la charge utile, mais c’est avant tout, la qualité du rotor qui différencie deux modèles. Cet organe doit, en effet, assurer la double fonction de hachage du fourrage et de chargement de la benne. Son gabarit en diamètre et en largeur, la robustesse de ses dents et le dimensionnement de son boîtier doivent être suffisants pour valoriser toute la puissance du tracteur. Les constructeurs soignent donc la disposition, la métallurgie et la forme des dents pour limiter les risques de bourrage et la demande en énergie du rotor. Sa géométrie et celle de son gavage par le pick-up doivent garantir une bonne répartition sur sa largeur et, pour assurer une largeur de hachage la plus régulière possible, éviter le passage des brins en long. La forme des couteaux doit assurer un hachage précis sans absorber trop de puissance. La finesse est liée à l’écartement entre chaque couteau. Pour conserver à leurs machines toute leur Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Innovations Autochargeuses.indd 15 ide, p a r s i m e s A sclé ! u m e g a r r e t en Enterrage CULTIDISC : puissant, simple et polyvalent > Monodisques crénelés, « grand diamètre » agressifs dans les pailles « 80 kg » > « 80 kg » de pression : pour tout semer jusqu’aux plus grosses graines, sans ralentir > Réglage sous parallélogramme pour la précision d’enterrage > Roues de réappui escamotables en sol gras. www.sulky-burel.com Max / 09 prendre le pas sur celles de maïs et préfèrent alors investir sur une remorque plutôt que sur une ensileuse. » Les autochargeuses trouvent également des avantages en matière de coûts et de débits de chantier par rapport à l’enrubannage. Certains avancent aussi des arguments nutritionnels pour défendre ces machines. En offrant aux vaches une meilleure qualité de rumination, les brins coupés plus long permettraient de réduire les dépenses en concentrés. Les débits de chantiers des remorques autochargeuses ne peuvent, bien sûr, pas rivaliser avec ceux des automotrices. Mais ils offrent l’immense avantage de mobiliser des moyens et un personnel raisonnables à une période où les travaux s’enchaînent. Ces remorques se révèlent relativement faciles à conduire et à la portée d’un chauffeur novice. Pour une plus grande facilité de mise en œuvre, leurs boîtiers de commandes analogiques tendent à se faire remplacer par des terminaux informatiques à la norme Isobus. Dans les deux cas, le chauffeur trouve un interrupteur associé à chacune des fonctions de la machine, mais les systèmes Isobus permettent également de les commander depuis le moniteur informatique installé à bord des tracteurs les plus récents. Dans leur utilisation quotidienne, les autochargeuses sont robustes et 15 07/05/09 12:07 Autochargeuses Outre-Rhin, les remorques autochargeuses montent sur les tas d’ensilage et épandent le fourrage au moyen de démêleurs. efficacité, les entrepreneurs veillent à affûter régulièrement leurs couteaux. Cette opération, qui n’a malheureusement pas encore atteint le même degré d’automatisation qu’à bord des ensileuses automotrices, nécessite de démonter chacun des couteaux. Sans les systèmes de démontage facilité que proposent certains constructeurs, l’opération peut se révéler vite laborieuse lorsque du fourrage sec bloque le hachoir dans sa fente. Comme le rappelle François-Régis Mathieu, chef produit autochargeuses chez Claas : « Lorsque le sol est sableux et que le fourrage s’avère agressif, l’opération doit parfois être répétée tous les jours ». Volume DIN ou compressé ? Pour optimiser le chargement, les remorques sont le plus souvent équipées d’un dispositif automatique gérant À la différence des presses, les pick-up des remorques autochargeuses doivent présenter un grand débattement par rapport à la machine. Ils suivent le terrain grâce à leurs roues de jauge et doivent se montrer indépendants des mouvements de tangage de la caisse. le déplacement de la matière vers l’arrière en commandant l’avancement du fond mouvant. Concrètement, à sa sortie du rotor, le fourrage monte à la verticale. Lorsque sa masse atteint un capteur à palette placé au sommet de la remorque, les chaînes à barrettes se mettent en route et offrent de l’espace pour poursuivre le chargement. En faisant varier plus ou moins la temporisation du déclenchement du fond mouvant, il est possible d’assurer un effet de tassement plus ou moins important et, donc, de plus ou moins remplir la remorque. Certains chauffeurs particulièrement habiles arrivent même à se passer de cet automatisme et optimisent le remplissage en commandant eux-mêmes Bergmann Shuttle le fond mouvant. Cette capacité de tassement du chargement, qui peut s’avérer inégale d’une machine à une autre, est un critère important car il conditionne la charge utile du Le plancher en bois pourrait sembler archaïque. En fait, il s’agit d’un matériau économique et résistant particulièrement bien au jus d’ensilage. Shuttle Volume de chargement DIN (m3) Poids à vide (kg) Poids total en charge (kg) Diamètre du rotor (mm) Largeur du rotor (m) Nombre de couteaux Écartement entre couteaux (mm) Largeur de travail du pick-up (m) * avec montes de 22,5” Avec leur pick-up de 2,20 m et leur rotor de 1,95 m de large, les remorques Shuttle de Bergmann offrent des organes de ramassage et de hachage parmi les mieux dimensionnés de leur catégorie. Hermann Hubau, le représentant 16 MAT142- Innovations Autochargeuses.indd 16 matériel et donc son débit de chantier. Mais, cet indicateur trouve aussi rapidement sa limite car les remorques ensileuses ne sont pas conçues pour presser. Vouloir trop optimiser le chargement risque de faire refluer la matière au niveau du rotor et donc d’occasionner des bourrages ou des écoulements de jus d’ensilage. Dans leurs documentations commerciales, les constructeurs indiquent en général deux valeurs de volume de chargement. La première exprimée, selon la norme DIN 11741, est la seule fiable, comparable et à prendre en compte. Il s’agit du simple calcul du volume issu du produit des longueur, hauteur et largeur comme enseigné à l’école primaire. La seconde valeur, le volume 700 S 35* ou 33** 9 820 820 K 40* ou 38** 9 140 860 S 42 10 820 900 K 44 10 470 22 000 ou 23 000 22 000 ou 23 000 23 000 23 000 800 1,95 53 34 2,2 800 1,95 53 34 2,2 800 1,95 53 34 2,2 800 1,95 53 34 2,2 ** avec montes 26,5” de Bergmann en France et en Belgique, explique que la section de 120 mm de l’arbre d’entraînement du rotor autorise une mise en œuvre par des tracteurs dont la puissance pourrait atteindre les 400 ch. Pour ces machines qui sont fréquemment utilisées pour le transport d’ensilage de maïs, le constructeur a prévu une trappe frontale permettant un chargement par l’avant. Les deux plus gros modèles sont proposés en série avec essieux à suspension hydraulique. Pour l’instant, ces machines ne sont disponibles qu’avec boîtier de commande analogique, mais un système Isobus serait en préparation. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 07/05/09 09:17 compressé, donne une idée de ce que la machine va effectivement charger. Mais, cette valeur fournie sous la responsabilité des constructeurs ne mérite pas une grande considération. Eux-mêmes la mettent d’autant moins en avant qu’ils sont, en général, incapables d’expliquer comment et selon quel protocole ils la déterminent. Le volume compressé s’avère en effet extrêmement dépendant de la nature du fourrage. En France, l’ensilage est déchargé au tas en mettant en route le fond mouvant puis réparti et tassé par les engins de manutention. Mais les autochargeuses peuvent également être équipées pour leur permettre de travailler selon les habitudes des pays germaniques. Là-bas, les tas d’ensilages sont souvent confectionnés avec la remorque passant au-dessus du tas et répartissant régulièrement le fourrage. La qualité gastronomique de nos fromages et la crainte de contamination des ensilages par des germes butyriques devraient continuer à proscrire cette pratique dans notre pays. Vicon Rotex 552 Deutz-Fahr Rotomaster 5520 Il se plie à ! s e c n e g i x e vos Encore plus de débit de chantier > Vitesse élevée et stabilité à 15 km/h > Autonomie géante : jusqu’à 3 200 litres > Monodoseur 100% SULKY apte aux forts dosages/hectare Le rotor est pourvu de 34 dents disposées en V. Avec ses Vicon Rotex 552 et ses Deutz-Fahr Rotomaster 5520, le groupe Kverneland peut être considéré comme un nouveau venu sur le marché de la remorque ensileuse de grande capacité. Pourtant, ces machines jumelles fabriquées en Allemagne sont héritières de toute l’histoire industrielle du constructeur Fahr. Leur volume de 35 m3 les place en entrée de gamme de ce segment de marché. Ces machines bien équipées sont proposées avec suspension sur le timon et boîtier de contrôle à la norme Isobus. Le fourrage est haché grâce à un robuste rotor à 34 dents disposées en V. Il emmène le fourrage sur 33 couteaux en étant entraîné par un boîtier mécanique. Pour simplifier sa maintenance en cas de rencontre avec un corps étranger, le rotor est entièrement démontable. Il est construit par un empilement de sections rondes boulonnées avec les segments dentés. Les deux tapis à barrettes du fond mouvant sont entraînés par un unique moteur hydraulique placé en position centrale. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Innovations Autochargeuses.indd 17 > Super-accessibilité au monodoseur par repliage « portefeuille » > Sécurité sur route, trémie pleine, grâce à l’essieu de transport des modèles 4 et 6 mètres www.sulky-burel.com Max / 09 Vicon Rotex 552 et Deutz-Fahr Rotomaster 5520 Volume de chargement DIN (m3) 35 Poids à vide (kg) 7 800 Poids total en charge (kg) 20 000 Diamètre du rotor (mm) 800 Largeur du rotor (m) 1,5 Nombre de couteaux 35 Écartement entre couteaux (mm) 33 Largeur de travail du pick-up (m) 1,55 17 07/05/09 12:08 Autochargeuses JF-Stoll ES ES 4200 ProTec Volume de chargement DIN (m3) Poids à vide (kg) Poids total en charge (kg) Diamètre du rotor (mm) Largeur du rotor (m) Nombre de couteaux Finesse de hachage (mm) Largeur de travail du pick-up (m) Les matériels de la gamme ES de JF-Stoll ont la particularité de combiner une ensileuse tractée à une remorque fourragère à fond mouvant. Le premier avantage de cette conception est la finesse de hachage du rotor à 32 lames. Réglée par la vitesse de rotation des rouleaux ameneurs, elle peut descendre jusqu’à 16 mm, ce qui correspond à une longueur pratique annoncée par le constructeur de 25 mm de longueur de brin. Mais elle peut aussi être ajustée sur des valeurs supérieures allant jusqu’à 32 mm. Le second avantage est de permettre de charger la matière dans une autre remorque. Le système de hachage adopte une architecture comparable à celle des ensileuses à Pöttinger Jumbo L’Autrichien Pöttinger est certainement le constructeur offrant la plus large gamme de remorques fourragères. Il en propose dans des volumes allant de 17 à 40 m3 et pour tous les types d’utilisateurs. Ses gammes de remorques ensileuses démarrent avec les Faro 3500 et 4000 de 22 et 25 m3, se poursuit avec les Europrofi de 25 à 31 m3 et culmine avec les Jumbo Profiline ou Combiline de 33 à 51 m3. Ces deux dernières gammes sont plus particulièrement conçues pour des utilisations intensives en entreprise, et les Profiline ont été dessinées pour leur permettre de passer facilement d’une utilisation classique d’autochargeuse à du transport d’ensilage. Leurs caisses sont dépourvues d’arceau et de cordelette. Elles comportent un volet escamotable pour autoriser Pour faciliter l’entretien, le bloc support le chargement frontal. L’ensemble de couteaux se déplie complètement. des machines Jumbo adopte une même conception de pick-up et de rotor hacheur. Celui-ci est pourvu d’un système de lamelles de débourrage permettant de nettoyer les couteaux durant les phases de transport. Pour en faciliter le démontage, ils sont disposés sur un support Easy Move capable de pivoter latéralement. L’entraînement du rotor par boîtier à bain d’huile est dimensionné pour accepter de fortes puissances. Le déclenchement de la protection de l’arbre d’entraînement est taré à une valeur particulièrement haute de 2 100 Nm. Des lamelles de jonction placées entre le pick-up et le canal de montée permettent d’évacuer des corps étrangers du fourrage. Les Jumbo Profiline remorques Jumbo sont disponibles Volume de chargement DIN (m3) avec différents types d’essieux, parmi Poids à vide (kg) lesquels des tridems, mais aussi un Poids total en charge* (kg) original essieu à 8 roues placées sur Diamètre du rotor (mm) toute la largeur de la machine. Toutes Largeur du rotor (m) les autochargeuses de Pöttinger sont Nombre de couteaux désormais pourvues d’un système Écartement entre couteaux (mm) de contrôle Isobus commandé soit Largeur de travail du pick-up (m) depuis un boîtier dédié, soit depuis un terminal compatible. *selon type d’essieux 18 MAT142- Innovations Autochargeuses.indd 18 42 9 300 24 300 480 0,9 32 16 à 32 1,8 coupe fine. Quatre cylindres d’alimentation amènent l’herbe vers un rotor de 900 mm de largeur et portant 32 couteaux. Son sens de rotation, inverse de celui des ensileuses classiques, lui permet d’assurer l’éjection du fourrage. Un détecteur de métal est disponible en option. La goulotte s’oriente sur 210°. Le rotor rapide des autochargeuses JF Stoll tourne dans le sens inverse de celui des ensileuses automotrices. Jumbo Combiline Volume de chargement DIN (m3) Poids à vide (kg) 6000 L 33,8 - 6600 L 37,3 9 260 7200 L 40,8 9 490 Poids total en charge (kg) 21 000 23 000 23 000 ou 30 000* 800 1,63 45 34 2 800 1,63 45 34 2 800 1,63 45 34 2 Diamètre du rotor (mm) Largeur du rotor (m) Nombre de couteaux Écartement entre couteaux (mm) Largeur de travail du pick-up (m) *essieu tridem 6000 L 6600 L 35 39 7 190 7 900 20 000 ou 23 000* 800 800 1,63 1,63 45 45 34 34 1,9 1,9 7200 L 8000 L 10000 L 42,5 46,5 50 ou 51,5 8 110 8 320 10 985 20 000, 23 000 ou 30 000* 800 800 800 1,63 1,63 1,63 45 45 45 34 34 34 1,9 1,9 1,9 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 07/05/09 09:17 LEADER EUROPEEN DE REMORQUES POLYBENNE La semi-remorque la plus polyvalente que vous puissiez acquérir! BIGAB 15–19 BIGAB 20–24 BIGAB 22–27 BIGAB 17–20 Usine: E-mail: [email protected] www.forsmw.com Agent/Importateur - France: NEW SOLAGRI 129 RD 349 62990 BEAURAINVILLE TEL: (+33)0321061715 FAX: (+33)0321814225 E-mail: [email protected] Nous nous réservons le droit de changer les prix et de faire des modifications sans avertissements préalables. Important : les photos utilisées dans cette publicité peuvent présenter des remorques sur mesure ou avec des spécificités liées à certains pays et de fabrication non standard. Pub Pronto 6 AS 212 x 136 5/05/09 11:41 Page 1 + Vite Semis sur labour, préparation, direct, de 10 à 20 km/h. + Simple Aucun graisseur sur les disques. + Sûr Le meilleur placement de graines à vitesse élevée. Pronto 6 AS Le semoir multi-talent, spécial ETA, avec trois outils possible : rampe de semis céréales TurboDisc, rampe de semis monograine Maïstro et StripTill Focus. Trémie de grande capacité pour la semence et/ou l’engrais. Ferme de la Lucine – 52120 Chateauvillain Tél. : 03 25 02 79 80 - www.horsch.com 19_MAT142.indd 1 HORSCH L’agriculture par passion 7/05/09 11:41:09 NOUVEAUTÉS Innovations New Holland CR 9080 Elevation Silence, ça tourne ! New Holland a greffé un système de battage à double rotor axial sur un châssis de moissonneuse-batteuse à six secoueurs. De cette association est née la CR 9080, désormais baptisée Elevation. Dans une cabine spacieuse et silencieuse, Matériel Agricole a pu prendre en main le mastodonte, le temps d’un essai de récolte du maïs. L a CR 9080 de New Holland, avec ses deux cylindres positionnés dans le sens de la longueur, rentre dans la catégorie des moissonneusesbatteuses axiales. Fabriquée dans l’usine de Zedelgem en Belgique, elle est l’unique représentante européenne dans cette catégorie de machines. Pour se différencier des modèles outre-Atlantique, elle fait appel à une technologie à deux rotors. Cette configuration optimise la largeur du caisson, de 1,58 m, équivalent à celui d’une machine conventionnelle à six secoueurs. Ainsi, le constructeur annonce une surface de battage et de séparation élevée : 3,06 m². Pour prendre en main l’engin, nous nous sommes rendus, le 17 décembre 2008, sur une parcelle de maïs de l’entreprise de travaux agricoles De Nadaï à Puymiclan (Lot-et-Garonne). Dès l’entrée en cabine, l’accès large et la surface au sol importante procurent une bonne impression d’espace. La CR sait recevoir, avec sa colonne de direction réglable, son siège pneumatique, ses nombreux espaces de rangement et son réfrigérateur optionnel. Commandes à portée de main L’importante surface vitrée et la position avancée du siège conducteur offrent une bonne visibilité sur la tête de récolte, notamment vers ses extrémités. Ainsi, une barre de coupe de plus de 10 m devrait rester aisément sous contrôle. À la mise en marche des organes de battage, l’ordinateur de bord IntelliView II affiche l’écran de travail n° 1. Depuis ce moniteur, grâce au système ACS (Automatic Crop Settings signifiant « réglage automatique par culture »), les organes de la machine s’ajustent automatiquement en sélectionnant la récolte du maïs. Simple de fonctionnement, ce dispositif permet, dans une même culture, de passer d’un réglage préprogrammé à un autre d’un simple clic. Dès les premiers épis de maïs battus, la CR fait une nouvelle fois preuve du confort de sa cabine. L’espace autour du conducteur et l’insonorisation sont des modèles du genre. Malgré les épis qui tapent dans le convoyeur et à l’entrée des rotors, le niveau sonore reste faible. Les différents éléments de commande sont regroupés sur l’accoudoir réglable en hauteur, à l’instar du levier multifonction, du tableau de bord et de Sur un châssis de machine à six secoueurs, New Holland monte deux rotors axiaux de 56 cm. Ainsi, la surface de battage et de séparation s’avère optimisée. Double rotor pour optimiser la surface de battage et de séparation En divisant le flux en deux parties, le système de battage de la CR 9080, baptisé Twin Rotor, traite la récolte via deux cylindres longitudinaux. Il maximise ainsi la surface totale de battage et de séparation pour atteindre 3,06 m². Divisé en quatre sections, chaque rotor mesure 2,64 m de long. La partie alimentation prend en charge la récolte dès la sortie du convoyeur. De forme conique, cette section reçoit des hélices assurant la mise en rotation du produit. À partir de la deuxième phase et jusqu’à l’éjection de la récolte, le diamètre du rotor reste identique. La partie battage, composée de neuf battes, représente 30 % de la longueur totale du cylindre. La troisième section constitue la partie séparation. Elle se caractérise par 18 barrettes montées en spirale. La dernière phase correspond à celle 20 MAT142- Innovations MB NH.indd 20 Les rotors de la CR sont munis de 4 sections. Sous la partie déchargement, le contre-rotor laisse la place à un tambour transversal d’éjection. de déchargement des résidus. New Holland monte des pales sur le tambour et ôte le contre-rotor. Depuis la cabine, l’opérateur règle le régime des deux cylindres et l’écartement proportionnel des contre-rotors. Sous la partie déchargement des cylindres, le constructeur ajoute un tambour transversal d’éjection. Muni d’une corbeille, il extrait la récolte par l’intermédiaire de quatre ailettes. Pour transporter les résidus jusqu’à l’arrière de la machine, la CR dispose d’un tapis roulant. La paille se trouve ainsi acheminée jusqu’au broyeur. Muni de quatre ou six rangées de couteaux, celui-ci adopte de série un réglage électrique des déflecteurs. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 05/05/09 17:14 Fiche technique de la CR9080 Elevation l’ordinateur de bord. Les interrupteurs de réglage des principaux organes de battage sont d’une bonne ergonomie et tombent sous la main. À regret, les indications du tableau de bord de cette machine belge sont en anglais. Les termes sont susceptibles de porter à confusion, notamment lors des réglages des grilles. Pour le reste, tout se gère depuis le moniteur de bord IntelliView II. Son écran couleur aide au repérage des différentes informations. L’ordinateur offre de nombreuses possibilités d’affichage, d’enregistrement et de transfert de données. En revanche, il faut aimer pianoter pour accéder à une information non sélectionnée sur l’écran de travail, au risque de La CR9080 Elevation : des céréales au maïs 6, 8, 10 ou 12 rangs 7,32 m ou 9,15 m Rotor : - diamètre - longueur - régime Double - 559 mm - 2 638 mm - 340 à 680 tr/min ou 690 à 1 370 tr/min Surface totale de battage et de séparation 3,06 m² Largeur du caisson Surface de nettoyage 1,58 m 6,5 m² Moteur Cylindrée Puissance nominale Puissance maximale Iveco Cursor 13 de 6 cylindres 12,9 l 490 ch ECE R120 530 ch ECE R120 Capacité du réservoir à carburant 1 000 l Trémie Débit de vidange 10 500 l 110 l/s Pneumatiques : - avant - arrière 710/75R34 460/70R32 Largeur hors tout 3,50 m Poids (sans barre de coupe et sans broyeur) 15 730 kg De larges panneaux latéraux et des passerelles favorisent l’accès pour intervenir sur les organes de la moissonneusebatteuse. Convertir la CR9080 Elevation en maïs consiste dans un premier temps à placer l’arbre inférieur du convoyeur en position haute. Il faut ensuite changer les éléments du kit maïs : contre-rotors de la partie battage et deux premières sections de la phase séparation. Pour cela, l’opérateur doit accéder aux rotors de chaque côté de la machine. Sur la section séparation, les barrettes du rotor doivent être remplacées par des plots à doigts. Le régime du rotor passe en vitesse lente en manipulant un levier de commande qui propose deux vitesses. En sortie de rotor, au niveau du tambour de déchargement, la corbeille reçoit des plaques de fermeture. Par un changement de poulie, le régime du broyeur passe de 3 500 tr/min à 1 200 tr/min. Les contre-couteaux sont escamotés par le biais d’un levier. Les grilles spécifiques, de prénettoyage et supérieure, remplacent les modèles pour petites graines. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Innovations MB NH.indd 21 Cueilleurs à maïs Barre de coupe 21 05/05/09 17:15 New Holland CR 9080 Elevation Typique des moissonneuses-batteuses axiales, la longue vis de vidange dépasse à l’arrière et s’avère exposée aux chocs lors des manœuvres. Les éparpilleurs de menues-pailles, entraînés hydrauliquement, s’escamotent pour libérer l’accès aux grilles. Le convoyeur est muni de trois chaînes avec barrettes alternées. Il dispose de série du système de détection acoustique des pierres, baptisé ASP (Automatic Stone Protection signifiant « protection automatique contre les pierres »). Aussitôt le corps étranger détecté, l’électronique débraye la barre de coupe et ouvre une trappe sous le convoyeur pour l’éjecter. En maïs, ce système est désactivé car les chocs des épis créent une résonance comparable à une pierre. De la CR 9080 à la CR 9080 Elevation Depuis la campagne 2008, la CR 9080 arbore la dénomination Elevation. À cette occasion, son moteur passe à 13 litres de cylindrée et gagne 75 ch de puissance maximale pour atteindre 530 ch. Le régime maximal des rotors encaisse 100 tr/min. Elle adopte également le caisson de nettoyage OptiClean de série. Cet élément se démarque du précédent par le mouvement opposé de la table de préparation par rapport à la grille de prénettoyage. La surface totale des grilles augmente pour atteindre 6,5 m². L’entraînement du ventilateur devient également hydraulique. Autre particularité des modèles Elevation, le système IntelliCruise figure parmi les équipements optionnels. Ce mécanisme régule la vitesse d’avancement de la moissonneuse-batteuse en fonction de la charge mesurée sur la transmission de la barre de coupe. Il prend également en compte les données des capteurs de pertes et de retour d’ôtons. 22 MAT142- Innovations MB NH.indd 22 Baptisé OptiClean, le caisson de nettoyage est de type double chute sur les versions Elevation. Il se caractérise par un mouvement opposé entre la table de préparation et les grilles supérieures, engendrant un meilleur équilibre du caisson. L’ouverture des grilles s’opère électriquement depuis la cabine. Sur ce modèle, les ôtons sont pris en charge par deux batteurs spécifiques. Pour les pentes jusqu’à 17 %, New Holland propose aussi un système autonivellant. faire des erreurs de manipulation. Les informations abondent et sont parfois redondantes. La prise en main de l’IntelliView II demande donc un certain temps d’adaptation. Pour preuve, New Holland livre deux manuels d’utilisation, l’un pour la machine, l’autre pour l’ordinateur de bord. Lors des manœuvres, la CR se révèle maniable et souple à conduire, malgré son gabarit, de la largeur d’une six secoueurs. Elle possède notamment deux rétroviseurs doubles assurant une bonne visibilité vers l’arrière. Dans ce maïs à 80 q/ha, la CR 9080, équipée d’un cueilleur de huit rangs, évoluait à 7 km/h, tout en récoltant un grain propre et non cassé. Facile d’entretien Pour vidanger la trémie, la longue goulotte, bien visible depuis la cabine, débite 110 l/s. Une minute et demie suffit pour vider une trémie pleine. Le dépassement de la vis, position repliée, exige d’être particulièrement vigilant sur la route ou aux abords des bâtiments. La transmission hydrostatique est couplée à une boîte de vitesses à quatre rapports. Leur sélection s’opère facilement depuis Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 05/05/09 17:17 Toutes les commandes à portée de main Le levier multifonction offre la particularité d’intégrer les commandes de l’inverseur de barre de coupe. Ainsi, en cas de bourrage, l’opérateur garde la main sur son levier et sur le contrôle de l’équipement de récolte. Les interrupteurs de réglage des principaux organes de battage sont d’une bonne ergonomie. En revanche, les indications en anglais portent à confusion pour le réglage des grilles. Non seulement spacieuse et bien insonorisée, la cabine de la CR dispose aussi d’un équipement complet. La climatisation régulée, le siège pneumatique, les doubles rétroviseurs à réglage électrique et la colonne de direction, ajustable en trois points, sont montés de série. Depuis le levier multifonction intégré à l’accoudoir du siège conducteur, l’opérateur accède aux réglages de la hauteur et du pivotement latéral de la barre de coupe. Il ajuste également la hauteur et l’avancement des rabatteurs. Un bouton permet l’arrêt d’urgence des organes de coupe. Depuis ce levier, le conducteur gère aussi l’inversion du sens de rotation de l’équipement de récolte. Il commande le déplacement et l’embrayage de la vis de vidange. Le tableau de bord se contente des commandes de réglage des organes de la moissonneuse-batteuse. Le reste se contrôle depuis l’ordinateur de bord. À portée de main, l’opérateur dispose en effet des interrupteurs pour ajuster le régime du batteur et du ventilateur, et l’ouverture du contre-batteur, des grilles supérieures et inférieures. Il trouve aussi le sélecteur des quatre rapports de la boîte de vitesses dont le passage est assisté électriquement. Près du levier multifonction, le conducteur actionne les embrayages de barre de coupe et de battage. Il règle le régime moteur et active le mécanisme de suivi automatique de la coupe au sol, baptisé Autofloat. Enfin, l’opérateur accède à des touches de raccourci et à un sélecteur contrôlant à distance l’ordinateur de bord IntelliView II. l’accoudoir via une commande électrique. Pour assurer l’entretien, de larges panneaux rendent accessibles les différents organes de la CR 9080. Les élévateurs et batteurs à ôtons ou certains entraînements peuvent gêner les interventions. Mais le graissage journalier se révèle facile et rapide. Pour accéder au moteur, l’échelle arrière mériterait un garde-corps. La large plate-forme et l’espace autour du moteur libèrent de la place pour Sans aucun doute l’un des gros points forts de la CR, sa cabine se révèle spacieuse et silencieuse. Sur la CR 9090 Elevation, l’orL’IntelliView II dispose de dinateur de bord IntelliView huit menus pour configurer est de troisième génération. l’écran, calibrer les compteurs, Il dispose d’un écran tactile. diagnostiquer une panne, En attendant ce modèle d’orafficher ou enregistrer des dinateur, la CR9080 Elevation données de machine. se contente de la version IntelliView II dotée d’un écran couleur mais non tactile. Cette console, positionnée à l’extrémité de l’accoudoir, constitue l’interface indispensable à la conduite de la moissonneuse-batteuse. Son écran affiche en permanence la vitesse d’avancement, le L’écran de travail n° 1 rapport de boîte de vitesses s’affiche par défaut lors du engagé, le niveau de carbudémarrage de la machine. rant, la température moteur Il visualise les réglages et les icônes associées à la des principaux organes de mise en œuvre des automabattage et trois diagrammes tismes de barre de coupe à barres pour le contrôle des et des organes de battage. pertes et des retours d’ôtons. Une autre partie de l’écran se révèle entièrement paramétrable. Au démarrage de la machine, l’ordinateur affiche l’écran de travail n° 1. Le format de cet écran et les paramètres affichés sont interchangeables à souhait. Il indique notamment les quantités de pertes aux grilles et aux rotors et le niveau de retour d’ôtons. À l’image de cet écran, l’opérateur dispose de cinq autres vues affichant des paramètres à sélectionner parmi plus de 50 données. Par ailleurs, l’ordinateur propose huit menus pour configurer l’écran, calibrer les compteurs, diagnostiquer une panne, afficher et enregistrer des informations sur la machine, une culture, une parcelle ou encore un agriculteur. Une sortie USB permet le transfert de ces données sur un ordinateur. L’IntelliView II dispose notamment du système ACS permettant le réglage automatique des organes de la machine en fonction de la culture. Deux séries de données s’enregistrent par récolte, ainsi qu’une troisième, pour modifier rapidement les réglages, lors du demi-tour dans une parcelle en pente par exemple. changer les filtres ou contrôler les niveaux de lubrifiants. Pour nettoyer les radiateurs, le tamis rotatif pivote vers l’extérieur mais l’accès s’avère étroit et sans protection. La trémie, d’une capacité de 10 500 litres, dispose de capots à ouverture électrique. L’opérateur modifie le débit de vidange en ajustant mécaniquement les tôles des deux vis de fond. Le maximum de 110 l/s correspond à un temps d’une minute trente pour vider toute la trémie. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Innovations MB NH.indd 23 L’IntelliView II : l’interface intelligente 23 05/05/09 17:18 NOUVEAUTÉS essai John Deere S560i Une axiale à la sauce européenne S ous les apparences européennes que lui donnent sa cabine, sa barre de coupe ou son châssis, se cachent des origines américaines. Fabriquée à Harvester Works, dans l’Illinois, à quelques pas de l’usine d’Axial-Flow, la S560i de John Deere se positionne dans la catégorie des axiales à simple rotor, faisant du maïs sa culture de prédilection. Avec sa vis de vidange qui dépasse et son châssis compact, elle est tout de suite reconnaissable. Pas de doute, nous allons bien prendre place à bord d’une axiale. Peu longue, la « petite » moissonneuse-batteuse de John Deere présente aussi un caisson étroit. Si le modèle supérieur S690i dispose d’organes larges comme ceux d’une cinq secoueurs, le gabarit de la S560i, avec 1,14 m de largeur de grille, est tout juste supérieur à celui d’une moissonneuse-batteuse conventionnelle à 4 secoueurs. La série S, succédant 24 MAT142- Innovations MB.indd 24 à la STS, se démarque des autres machines axiales par une conception originale de son simple rotor. Maniabilité et polyvalence D’une part, le rotor est alimenté par un tambour, d’autre part, il n’est pas centré dans son cylindre. Malgré ses origines outre-atlantique, John Deere l’a assaisonné à la sauce européenne. La cabine, le châssis intégral, le caisson de nettoyage et les élévateurs font en effet partie des organes issus des séries W, T et C conçues en Allemagne. Le 18 décembre, nous nous sommes rendus sur la parcelle de l’ETA Toulouse, à Labastide-Cezeracq (Pyrénées-Atlantiques), pour Avec la S560i, John Deere propose une axiale maniable dont la maîtrise s’acquiert aisément. Pour tester cette moissonneuse-batteuse, Matériel Agricole s’est rendu sur un chantier de récolte du maïs, son terrain de jeu favori. prendre en main la S560i. Hormis l’accès en cabine rendu difficile par le siège passager, la position de conduite est facile à trouver et les commandes tombent bien sous la main. Seul le levier de vitesses éloigné distille une certaine confusion dans le changement des rapports. Dès les premiers tours de volant, la machine démontre sa maniabilité. Son gabarit réduit et sa bonne visibilité vers l’arrière donnent confiance. Les manœuvres en bout de champ se font sans difficulté. Ajouté à son faible poids, le châssis compact de la S560i en fait une moissonneusebatteuse maniable et passe-partout. Avant de faucher les premiers pieds La S560i bénéficie d’un châssis compact avec un faible empattement favorisant sa maniabilité. Pour couronner l’ensemble, elle se révèle accueillante et facile à prendre en main. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 05/05/09 11:12 Le convoyeur reçoit trois chaînes d’alimentation munies de barrettes alternées. Sa longueur dégage une bonne visibilité sur la tête de récolte. Son plastron pivote de 4° dans les dévers. Il est commandé automatiquement via les palpeurs du cueilleur ou manuellement depuis le levier multifonction en cabine. Il se règle en inclinaison mécaniquement à hauteur de 9°. En entrée de caisson de nettoyage, John Deere reste fidèle à une table de récupération dotée de trois vis à augets. Le caisson, baptisé DynaFlo II, est de type double chute. Les grains tombent sur une grille de prénettoyage non réglable sur ce modèle. Puis ils chutent sur les grilles supérieures et inférieures réglables électriquement depuis la cabine. Pour vidanger dans les plus hautes des remorques à ridelles, la goulotte manque de hauteur. Le broyeur traite les résidus mais éparpille également les menues-pailles. Pour conserver la paille en andain ou accéder aux grilles, un vérin escamote le broyeur en position haute. Les menuespailles ne peuvent alors plus être éparpillées. 0.257 BB FR_212x136 06-08-2007 11:36 Pagina 1 F E TRAXION... POUR ÉVITER LE DÉRAPAGE DE VOS COÛTS DE CARBURANT Les pneus Traxion de Vredestein sont réputés pour leurs performances et leur durée de vie exceptionnelles. Le faible taux de patinage protège la structure du sol tout en optimisant vos rendements par hectare. En outre, la transmission efficace de la puissance du moteur en pouvoir de traction génère d’appréciables économies de carburant. Traxion: l’efficacité à toute épreuve. www.vredestein.fr - [email protected] MAT142- Innovations MB.indd 25 07/05/09 14:06 John Deere S560i Convertir la S560i en maïs Pour l’entretien ou pour changer le contre-rotor, l’accès est facilité par une passerelle et de larges panneaux. Le premier élément à modifier pour passer la S560i de céréales à maïs consiste à rehausser l’arbre inférieur de convoyeur. Un levier, positionné sur le flanc droit du convoyeur, facilite cette manœuvre. Ensuite, il faut régler le régime du tambour d’alimentation. Il passe de 1 000 (céréales) à 500 tr/min (maïs ou tournesol). Sur cet organe, John Deere propose un kit pour le maïs humide, doté de barrettes spécifiques. Au niveau de l’entraînement du rotor, un levier actionne une boîte de vitesses à deux rapports. La vitesse rapide est réservée aux céréales à paille, pour un régime compris entre 380 et 1 300 tr/min. Pour le maïs, la plage de régime lent est requise : 230 à 550 tr/min. Dans le kit maïs, John Deere livre un contre-rotor spécifique. Il se remplace en accédant par le côté du rotor. Au niveau du broyeur, le régime passe en vitesse lente (changement de poulies) et les contre-couteaux sont escamotés (levier). Enfin, la grille supérieure doit être remplacée par celle à maïs, comprise dans le kit. de maïs, nous sélectionnons la culture depuis le moniteur positionné en bout d’accoudoir. À partir de données d’usine ou paramétrables, la vitesse du rotor, l’écartement de contre-rotor, le régime du ventilateur et l’ouverture des grilles supérieures et inférieures s’ajustent automatiquement. Pour modifier ces valeurs, l’accoudoir propose des interrupteurs de réglage des principaux organes de battage. Seule la grille de prénettoyage, réalisant selon John Deere 30 % de la séparation entre le grain et la paille, n’est pas réglable. Sur les moissonneuses-batteuses européennes, cette grille se règle manuellement depuis l’arrière de la machine. Dans le maïs, la S560i apporte la preuve de sa facilité de prise en main. Le levier multifonction regroupe les commandes les plus sollicitées, telles celles de l’équipement de récolte ou de la vis de vidange. Les automatismes de suivi de la plateforme de coupe au sol sont faciles et rapides à mettre en œuvre. Du maïs propre et non cassé Les paramètres de fonctionnement de la machine sont répartis en permanence sur plusieurs afficheurs pour rendre plus intuitive son utilisation. L’un d’entre eux regroupe les régimes des principaux organes, l’autre le contrôle des performances et le troisième les automatismes de barre La trémie, dont les capots s’ouvrent électriquement, dispose d’une capacité de 9 000 litres. Son débit de vidange, de 77 l/sec, se règle mécaniquement en déplaçant les tôles des deux vis de fond de trémie. 26 MAT142- Innovations MB.indd 26 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 04/05/09 18:40 Un rotor excentré et conique Ombre au tableau, la S560i n’accède pas à un système de correction du dévers. En effet, le dispositif de mise à niveau de la moissonneusebatteuse Hillmaster n’est pas disponible sur cette machine. de coupe. Le convoyeur long et les montants de cabine étroits dégagent une bonne visibilité sur le cueilleur. Un regard dans la trémie nous rend compte de la qualité du grain, ce dont témoigne l’entrepreneur. Malgré une grille de prénettoyage non réglable et un caisson étroit, il confirme que la S560i récolte, en maïs, un grain propre et non cassé. Trémie pleine, la maniabilité de la machine nous fait approcher de la remorque sans difficulté. Néanmoins, la faible hauteur de la goulotte, position dépliée, Chez John Deere, la série S correspond aux moissonneuses-batteuses à système de battage de type axial à simple rotor. Pour l’alimenter, un tambour baptisé Fast et positionné dès la sortie du convoyeur, prend en charge la récolte, la divise et entame sa rotation. Le constructeur explique que ce dispositif limite la demande de puissance en conditions humides. Dès l’entrée de ce tambour, d’éventuels corps étrangers tombent dans une trappe à pierres accessible depuis le côté droit de la machine. Le rotor est configuré en trois phases : alimentation, battage et séparation. La première partie est munie de trois hélices créant trois flux de récolte. Dans la seconde partie, 15 plots battent la récolte. Enfin, la section séparation dispose de doigts à l’image de ceux des deux rotors de la série C. Cette partie compte 4 rangées de 6 doigts. Ces trois phases se différencient également par des diamètres de rotor et de cage différents. Autre particularité, ce rotor n’est pas centré dans son cylindre pour engendrer un phénomène de pression/décompression de la récolte. Il en résulte, selon le constructeur, une meilleure séparation entre le grain et la paille. Au niveau des réglages, l’opérateur ajuste en cabine le régime du rotor via un variateur hydraulique. Pour les graines fragiles ou le maïs par exemple, l’entraînement de ce 0 Chez John Deere, un tambour d’alimentation accélère le flux de récolte avant son entrée dans le rotor. batteur axial dispose d’une boîte de vitesses à deux rapports dont le changement est manuel. L’écartement électrique du contre-batteur est proportionnel entre les trois sections de cage. En sortie de rotor, un tambour à cinq rangées de pâles, doté d’une corbeille, assure le déchargement de la récolte. Les résidus de paille passent ensuite dans le broyeur. La S560i dispose d’un nouveau modèle, baptisé Hautes Performances, plus efficace et moins gourmand en carburant. Doté de quatre rangées de huit couteaux, il éparpille également les menues-pailles. En position escamotée pour conserver la paille, il n’assure plus cette fonction. Les menues-pailles tombent alors sous l’andain. SUR TOUTES LES MINI-PELLES, LES T2250 E T L E S C H A R G E U S E S C O M PA C T E S B O B C AT Pendant 0is 5 o m % * Toujours viser la perfection et l’atteindre… En 50 ans de leadership, Bobcat s’est imposé comme la référence du compact pour répondre à tous les besoins. Chargeuse, mini-pelle ou téléscopique, les machines Bobcat vous apportent des solutions innovantes, dans toutes les situations, pour des résultats toujours parfaits. w w w.bobcat.eu *Offre valable sur l’ensemble des mini-pelles, des chargeuses compactes sur chenilles et sur pneus et sur le télescopique T2250 Bobcat, pour toute commande passée entre le 20 avril et le 30 juin 2009, sous réserve d’acceptation du financement par l’organisme financier. 1er loyer de 10% du montant du financement suivi de 49 loyers mensuels, payables terme à échoir. Option d’achat en fin de contrat de 1% du montant financé. Hors frais de dossier. Offre limitée à la France métropolitaine, dans la limite des stocks disponibles. Contactez votre concessionnaire le plus proche pour obtenir plus de renseignements. MAT142- Innovations MB.indd 27 07/05/09 12:12 John Deere S560i Fiche technique de la S560i Le constructeur monte un moteur John Deere PowerTech+ 6 cylindres de 9 litres développant 348 ch ISO. Doté d’une rampe commune et d’une régulation électronique de l’injection, il répond à la norme antipollution Stage-IIIa. peut rendre périlleuse la vidange de trémie dans les remorques à ridelles. Repliée, elle dépasse à l’arrière et s’avère exposée aux chocs. Équipée d’un capteur de rendement et d’humidité, la S560i, attelée à un cueilleur de 8 rangs, évolue à 7 km/h dans ce maïs dont le rendement moyen calculé par la console Greenstar atteint 90 q/ha. Elle réalise un travail satisfaisant, tant au niveau des pertes, que de la qualité du grain. Son rapport débit/poids supérieur à une moissonneuse-batteuse à secoueurs la rend plus polyvalente pour les récoltes d’automne. Sur la route, son faible empattement facilite une nouvelle fois les manœuvres. La S560i dispose d’une transmission hydrostatique couplée à une boîte de vitesses à trois rapports. Troisième vitesse engagée, à 25 km/h, le régime moteur est automatiquement limité à 1 650 tr/min pour diminuer la consommation de carburant. Sur le plan de l’entretien journalier, de larges capots latéraux dégagent un bon accès sur les organes. Des plans de graissage avec intervalles de maintenance, disposés de chaque côté de la machine, guident l’opérateur pour accéder aux graisseurs. À l’arrière, l’échelle de montée au moteur nécessiterait un garde-corps. Une large plate-forme moteur facilite l’accès au filtre moteur et aux différents niveaux de liquides. Pour aider au nettoyage des radiateurs, le tamis rotatif pivote vers l’extérieur. Aurélien Groult Cueilleurs à maïs : 4, 6 ou 8 rangs Barre de coupe : 5,80 m, 6,20 m et 6,70 m Tambour d’alimentation : - diamètre : 420 mm - régime : 500 ou 1 000 tr/min Rotor : - diamètre : 420 mm / 600 mm / 678 mm - longueur : 3 164 mm - régime : 230 à 550 tr/min ou 380 à 1 300 tr/min Largeur du caisson : 1,14 m Surface des grilles : 3,6 m² Surface de nettoyage : 5 m² Moteur : John Deere PowerTech Plus 6 cylindres - cylindrée : 9 l - puissance : 322 ch ECE R24 348 ch ISO - puissance additionnelle lors de la vidange : 34 ch - Réservoir à carburant : 750 l - Trémie : 9 000 l Débit de vidange : 77 l/s Pneumatiques avant : 800/65R32 ; arrière : 540/65 R30 Des commandes intuitives Le levier multifonction, le tableau de bord et le terminal CommandCenter sont intégrés à l’accoudoir du siège conducteur. Ces commandes sont accessibles et ergonomiques. En cabine, le conducteur bénéficie de série de la climatisation à régulation automatique, des rétroviseurs à réglage électrique, d’un siège pneumatique et d’une colonne de direction réglable en deux positions. Intégré à l’accoudoir du siège, le levier multifonction programme jusqu’à trois hauteurs de barre de coupe. Un appui long sur l’un des boutons mémorise la hauteur de la plateforme. Un clic court positionne automatiquement la barre de coupe à la valeur enregistrée. L’opérateur accède aussi aux commandes de relevage (deux vitesses) et de pivotement de la barre de coupe. Il ajuste la hauteur et l’avancement des rabatteurs. Depuis ce levier, il contrôle le déplacement de la vis de vidange (par temporisation ou manuel) et active le déchargement. Enfin, l’opérateur dispose ici d’un bouton d’arrêt d’urgence du convoyeur. Sur l’accoudoir, le conducteur commande les embrayages de barre de coupe (et inverseur) et des éléments de battage. Il règle les principaux organes de la machine : vitesse du rotor, écartement du contrerotor, ouverture des grilles supérieures et inférieures, régime des vents et position des déflecteurs électriques de broyeur. Il règle le régime des rabatteurs et le ratio de proportionnalité de ceux-ci par rapport à l’avancement de la machine. Il sélectionne aussi trois régimes moteur. ption) réalise hie des celle. 28 MAT142- Innovations MB.indd 28 QUATRE MONITEURS COMPOSENT L’ORDINATEUR DE BORD DE LA S560i. SAUF LE MONITEUR COMMANDCENTER, TOUS INTÈGRENT LE MONTANT DROIT DE LA CABINE. Largeur hors tout : 3,80 m Poids (sans barre de coupe) : 12 450 kg 1.- COMMANDCENTER. Récemment disponible sur les moissonneuses-batteuses John Deere en remplacement du moniteur ACA, le CommandCenter intègre l’extrémité de l’accoudoir. Il ajuste automatiquement les réglages des organes de battage en fonction de la culture sélectionnée 1 grâce à des valeurs préprogrammées ou mémorisables. Il affiche et enregistre les données des capteurs d’humidité et de rendement. Il mémorise également la surface, le rendement et la consommation en carburant par parcelle et par culture. 2.- HEADERTRAK. Intégré au montant de la cabine, le moniteur HeaderTrack affiche, via un diagramme à barres, un index de la hauteur de coupe. Il active et visualise la pression au sol et le degré de pivotement du plastron de convoyeur. L’opérateur contrôle, depuis ce moniteur, l’activation de la mémorisation de la hauteur de coupe et de la position des rabatteurs. Il active aussi le régime proportionnel à l’avancement des rabatteurs. 2 3 3.- VISIONTRAK. Contrôleur de performances, ce moniteur affiche, via quatre diagrammes à barres, le niveau des pertes aux grilles, au rotor ainsi que la moyenne des deux organes. Le quatrième index rend compte de la quantité de produit passant dans le circuit de retour d’ôtons. 4.- INFOTRAK. La console InfoTrak indique, via un triple affichage digital dont deux sont modifiables, les principales fonctions de la moissonneuse-batteuse. Par exemple, l’opérateur trouve ici les réglages des organes de battage, le régime moteur, la vitesse d’avancement, le compteur d´heures ou les intervalles d´entretien. 4 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 04/05/09 18:41 mon-8823.indd 1 29_MAT142.indd 1 18/12/06 7:16:42 7/05/09 11:46:01 ilité Fiab n vatio Inno nce orma f r e P RELEVAGES Relevages avant, prises de force avant, automatismes de contrôle (DynaContour®) Pour toutes marques de tracteurs L’expert de la liaison tracteur-outils PRISES DE FORCE CONTRÔLES Une gamme d’outils avant / arrière (ameublisseurs FLEXIPASS & UNIPASS®, lames bull) AMEUBLISSEURS AV ET AR FLEXIMASS® la solution pour lester facilement LAMES BULLDOZER Pôle d’Activité - 02190 GUIGNICOURT / Tél : 03 23 79 85 85 / [email protected] / www.laforge.fr HB s.a.r.l. - 32, avenue du Général de Gaulle - 77130 MONTEREAU FAULT YONNE Tél. : 01.64.70.51.41 - Fax : 01.64.70.51.42 - E-mail : [email protected] - www.h-b.fr 30_MAT142.indd 1 7/05/09 11:51:22 Dossier Un dossier de la rédaction Les grands moyens du durable Lorsque les entreprises agricoles investissent dans le durable, elles ne font pas dans la demi-mesure. Dans sa définition originelle, le développement économique durable doit répondre aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Cette idée est tellement bonne que, ces derniers temps, elle a parfois eu tendance à être dévoyée par ce que les organisations de consommateurs qualifient de « green washing », en référence à ces lessives censées laver plus vert. Le moindre sac en toile de jute suffit alors à emballer des argumentaires marketing faciles. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Intro Dossier.indd 31 La plus élémentaire plaquette en papier recyclée habille des slogans politiques approximatifs. Dans les prestations du machinisme agricole, cette triche sur le durable n’est pas de mise. L’exploitation de nouvelles sources d’énergie issues de la biomasse implique d’emblée de mobiliser des moyens mécaniques efficaces et d’inventer une logistique adaptée. Le développement de techniques forestières respectueuses du milieu nécessite d’inventer de nouveaux équipements. Les entreprises que nous avons rencontrées dans ce dossier ne tiennent aucun discours. Elles sont juste impliquées dans le progrès. 31 04/05/09 16:08 Dossier Alexandre Fichaux Bayenghem-les-Seninghem (Pas-de-Calais) Ch’ti broyeur Se lancer dans une activité de bois-énergie est une sacrée aventure. Il faut d’abord investir près de 200 000 euros dans le matériel, trouver une clientèle et, enfin, parcourir des chantiers clairsemés pour assouvir l’appétit du monstre. Alexandre Fichaux a trouvé dans le broyage une activité complétant bien ses travaux d’élagage et d’entretien. A lexandre Fichaux a spécialisé son entreprise de travaux forestiers dans les chantiers d’élagage et de débroussaillage. Il aligne un parc de matériels plutôt imposant : un lamier d’élagage à scies circulaires monté sur un bras de 10,50 m, un broyeur forestier Ahwi FM700 attelé sur un tracteur Fendt à poste inversé et blindage forestier, des débroussailleuses SMA à bras de 6 et 7,50 m. « L’ensemble représente un investissement lourd. Mais, cela finit toujours par payer. J’apprécie de m’équiper de matériels dont les autres entrepreneurs ne disposent pas. Cela me permet de les aider sur des chantiers ou de répondre à des demandes spécifiques. » Alexandre Fichaux intervient auprès d’une large clientèle d’agriculteurs et de collectivités. Comme le département du Pas-de-Calais n’est pas spécialement riche en zones boisées, l’entrepreneur est le plus souvent amené à se déplacer loin de sa base de Bayenghemles-Seninghem pour répondre aux demandes. Il couvre tout le quart nord-est de la France, c’est-à-dire un rayon de plus de 350 km. Comme tout au long de l’année d’énormes quantités de bois passent au travers des machines de l’entreprise, c’est tout naturellement qu’Alexandre Fichaux a réfléchi à se placer sur Les plaquettes de bois trouvent un débouché dans les chaufferies mais aussi comme paillage en espaces verts. 32 MAT142- Dossier Fichaux.indd 32 le métier du bois pour l’énergie. « La demande se développe et nous disposons d’une matière première, jusqu’à présent jetée ou brûlée sur les chantiers. Sur le secteur, plusieurs projets de chaufferies au bois démarrent. La laiterie de Saint-Polsur-Ternoise, par exemple, pourrait consommer 40 000 tonnes par an. » Dans ses activités traditionnelles, l’entreprise tourne correctement. Elle occupe trois chauffeurs à temps plein ainsi qu’une comptable. Alexandre Fichaux est plutôt fier de son équipe. Les salariés savent et ont envie de travailler. Ils sont capables de mener des chantiers difficiles en toute autonomie. Chacun est responsable de son tracteur et d’un matériel. « Ainsi, ils en sont fiers et l’entretiennent bien. En outre, les clients retrouvent toujours le même chauffeur. » Une entreprise à part Mais en se lançant dans une toute nouvelle activité, l’entrepreneur ne voulait pas risquer de mettre à mal l’équilibre de son entreprise. « Exploiter un broyeur est un métier radicalement différent de celui des prestations d’entretien. Il s’agit d’une activité de production et de commercialisation. Avant de se lancer, il faut donc mûrement réfléchir et sécuriser la démarche. » Alexandre Fichaux a donc préféré créer une nouvelle entreprise baptisée Énergie Bois et étaler l’investissement en commandant d’abord le broyeur, puis six mois après, le tracteur : un Fendt 936 de 360 ch. « L’ensemble représente un investissement de 200 000 euros », précise-t-il. Le broyeur choisi, un Noremat Valormax 56-100, fait partie des matériels les plus productifs du moment. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 04/05/09 16:12 Le broyeur accepte les grumes allant jusqu’à 60 cm de diamètre. Une logistique à soigner La grande difficulté dans le démarrage d’une activité de bois-énergie est la création d’une clientèle. Comme le produit final est d’une faible densité, à peine 300 kg pour un mètre cube, les coûts de transport ont vite fait de renchérir la matière première. Pour assurer la meilleure rentabilité, l’idéal est de travailler le plus localement possible et de trouver des clients situés à proximité des chantiers. Mais le métier est tellement nouveau que les chaufferies acceptant des plaquettes sont encore rares. Dans sa phase actuelle de démarrage, Alexandre Fichaux est obligé d’accepter des chantiers éloignés de sa base et il doit jongler avec les transporteurs routiers pour évacuer la matière sans interrompre ses chantiers. Pour les transports à longue distance, il apprécie de « Pour l’instant, les constructeurs proposant des broyeurs dans cette classe de puissance ne sont pas nombreux : à peine trois ou quatre. L’outil est construit par le constructeur autrichien Jenz et commercialisé en France par Noremat. Ainsi, nous profitons de l’efficace service Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Dossier Fichaux.indd 33 travailler avec des semi-remorques à fond mouvant. Ces nouveaux modèles conçus pour transporter des ordures, du compost ou des matériaux encombrants en vrac, sont encore rares. Mais en comparaison avec des bennes basculantes, un système de déchargement par mouvements alternatifs des lamelles de leur plancher leur permet d’optimiser le volume utile. Vingt-cinq tonnes de plaquettes occupent alors un volume de près de 90 m3. Mais l’organisation des chantiers avec des transporteurs s’avère parfois incertaine. Aussi, Alexandre Fichaux estime que pour les livraisons locales, il gagnerait à être indépendant et à travailler avec des véhicules agricoles. Il est en train d’étudier différentes possibilités de remorques monocoques ou à fond poussant. après-vente de ce constructeur. Il suit bien ses clients et est capable de les dépanner un peu partout en France. » L’entretien du broyeur est facilité car il comporte de nombreuses pièces issues des fabrications Claas. La goulotte, la poulie ou la courroie d’entraînement sont les mêmes que celles équipant les ensileuses Jaguar. Alexandre Fichaux a préféré investir dans une version montée sur une remorque routière et animée par la prise de force d’un tracteur plutôt que dans son équivalent à moteur thermique Mercedes Benz de 280 ch porté sur le châssis d’un camion. « Ainsi, la machine est plus légère est plus facile à emmener sur des terrains meubles. Comme sa largeur est inférieure à 2,85 m, elle est assez facile à déplacer sur route et ne nécessite pas d’organiser de convoi exceptionnel. » Les chantiers de broyage se déroulent aussi bien dans des zones de travaux forestiers que routiers. Le terrain étant rarement porteur, l’entrepreneur a préféré remplacer la monte routière d’origine par des pneumatiques agraires radiaux 33 04/05/09 16:13 Dossier semi-basse pression Trelleborg. « Ils permettent de passer partout et offrent plus de stabilité au travail. » Ils sont particulièrement appréciables lorsque la grue forestière de 9 m, qui alimente la machine et est portée sur le châssis du broyeur, a tendance à le faire danser et à l’enfoncer. « Avec des pneus routiers, il suffit de travailler une demi-heure pour ne plus pouvoir repartir », constate-t-il. Jusqu’à 150 m3/heure En attendant la livraison de son futur Fendt 936 de 360 ch, l’entrepreneur a La machine et sa grue se conduisent depuis le poste inversé du tracteur. attelé son broyeur à un Fendt 924 de 240 ch. Selon les chantiers, les performances peuvent être très variables. « Nous parvenons à produire jusqu’à 100 m3/h de plaquettes en peuplier et jusqu’à 70 m3/h en bois durs. Avec le Fendt 936, nous devrions atteindre des volumes de 150 m3/h en peuplier et de 120 m3/h en bois durs. » La grue place les grumes ou les branchages sur le tapis d’approvisionnement du broyeur qui les amène à la perpendiculaire du rotor de 820 mm. L’entrepreneur parvient à faire passer des grumes de 6 mètres de longueur. Les bois sont broyés grâce à l’action des couteaux du rotor et des contre-couteaux. Lorsque les couteaux sont trop usés, ils sont changés. L’opération dure près de 45 minutes. Leur durée de vie peut atteindre une semaine avec des bois propres mais peut aussi chuter à une journée lorsque ceux-ci ont pris la terre. Le fonctionnement de la machine et ses réglages sont gérés depuis un terminal informatique. 280 m3/heure Noremat, le distributeur des broyeurs Valormax, annonce pour ses matériels un débit maximum production de plaquettes de 280 m3/heure. Le modèle 56-100, retenu par Alexandre Fichaux, peut délivrer jusqu’à 150 m3/h. Cet engin de 9,8 tonnes, capable d’absorber des puissances allant jusqu’à 320 ch, est pourvu d’un rotor de 820 mm de diamètre et de 1,8 tonne, portant 10 ou 20 couteaux. Par l’ouverture de 990 mm de large et 650 mm de haut, il dévore des troncs allant jusqu’à 45 cm de diamètre en bois dur et 56 cm en bois tendre. La grue est commandée depuis la cabine à poste inversée du tracteur. Selon les besoins de la clientèle, la machine peut produire différentes calibrations de plaquettes. « Les particuliers veulent surtout du 30 mm x 30 mm. Les chauffagistes préfèrent du 60 x 60, voire du 80 x 80. Mais nous préférons nous limiter au 60 x 60 car les calibres supérieurs esquintent la machine. » Pour ces deux populations, l’important est de produire des plaquettes dépourvues de queue de déchiquetage. Les performances du broyeur sont d’autant mieux valorisées que le chantier est bien préparé. « Les plaquettes sont mieux calibrées avec des troncs longs et lorsque la machine est régulièrement approvisionnée. En revanche, lorsque nous broyons des résidus d’ébranchage dans les taillis, le résultat est moins régulier car les branches passent dans tous les sens. » Une fois broyées, les plaquettes transitent par l’éjecteur à palettes puis sont crachées par la goulotte orientable, soit sur un tas, soit dans une remorque. La bonne logistique est une condition essentielle à la bonne réussite du chantier. « Lorsque le chantier est bien préparé, il est possible de broyer jusqu’à 500 m3 en une journée. L’idéal est de travailler sans avoir à bouger la machine. » Bernard Serpantié Pour assurer la stabilité de la machine sur terrain meuble, Alexandre Fichaux a préféré l’équiper de pneumatiques agraires. 34 MAT142- Dossier Fichaux.indd 34 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 04/05/09 16:14 MOISSONNEZ KN[CFWRNCKUKTi RECOLTER LAVERDA Série LCS PARTAGEONS NOS PASSIONS PRODUCTIVITÉ - COMPÉTITIVITÉ - FIABILITÉ Système automatique d’ajustement transversal GSAX. Système PFR de série, flux continu du produit, rendement constant. Système MCS plus, haute précision de séparation de la paille. Haute performance. APE STRATEGIE - 03 26 59 97 97 - 2901-09-08 - MA Consommation réduite. stes ! Rampes de 6 jusqu'à 14 m ou doubles plateaux pour granulés, vracs humides ou organiques secs Trémies monocoque de 5400 à 19 000 litres de capacité Sécurité : homologation transport routier, trémie pleine www.sulky-burel.com Version “Levelling System”, système exclusif de mise à niveau automatique de la machine (plus de 20 % transversale et 8 % longitudinale). Option four : gestion indépendante de la mise à niveau. DPA - 08 u Précis et rob Agilité et manœuvrabilité surprenantes. 7PGXCNGWTUTGªNGVGTTCKP Laverda en France - tél. : 03 25 56 79 90 - [email protected] Laverda S.p.A. - 36042 Breganze (VI) Italia - Via F. Laverda, 15/17 - fax : +39 (0) 445 87 33 55 www.laverdaworld.com 35_MAT142.indd 1 7/05/09 11:56:39 Dossier Antoine Henry et Pierre-Yves Robidou Cussy (Calvados) Antoine Henry et Pierre-Yves Robidou, associés de l’EARL Apy dans le Calvados, n’en sont pas à leur premier essai de récolte de miscanthus. Après trois campagnes, ils ont fait le choix d’une remorque Lair de grande capacité pour transporter cette plante énergétique. « 70 m3 de miscanthus à chaque voyage » A vec 130 à 140 kg/m3 de masse volumique, les tiges broyées de miscanthus figurent parmi les produits cultivés les plus légers. Pour Antoine Henry et son beaufrère Pierre-Yves Robidou, installés à Cussy dans le Calvados, récolter et conditionner cette plante pérenne reste un véritable casse-tête. Sur leur exploitation de 180 ha, ils en ont démarré la production il y a trois ans sur une parcelle de 9 ha. « Depuis l’implantation du miscanthus, nous testons différentes méthodes de ramassage. Pour la première campagne de récolte, correspondant à la deuxième année de culture, nous avons fauché puis pressé les tiges avec un big baler. Le résultat n’était pas satisfaisant. D’une part, le pick-up de la presse, en ramassant les épis et les feuilles, génère des déchets supplémentaires, d’autre part, nous avons dû broyer ultérieurement les tiges pour améliorer leur pouvoir absorbant et garantir leur valorisation en litière », explique Antoine Henry. Les deux associés de l’EARL Selon Antoine Henry, le prix de la remorque Lair à fond mouvant s’avère identique à celui d’un modèle de même charge utile équipé d’accessoires comparables et d’un châssis double pour le bennage. Apy ont alors utilisé une ensileuse permettant de couper et de briser les tiges en une seule opération. Restait la difficulté du transport de la récolte que les exploitants ont résolu avec le constructeur de remorques normand Lair. Ils ont en effet pu acquérir une benne de grand volume fabriquée spécialement pour cette utilisation. Ce mastodonte de trois essieux affiche des mensurations impressionnantes : 14,42 m de longueur totale, 4,60 m de hauteur hors tout, 70 m3 de volume Pour charger le miscanthus, deux rangées de ridelles, de 75 cm chacune, portent la hauteur totale de la remorque à 4,60 m. 36 MAT142- Dossier P.36-38.indd 36 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 04/05/09 18:12 AUGMENTEZ VOS RENDEMENTS M A NIP UL E Z 4 B A L L ES RECTANGULAIRES SIMULTANÉMENT Ici en configuration céréales, la caisse, de 1,30 m de hauteur et 10,50 m de longueur, charge jusqu’à 24 tonnes de blé. Son PTAC reste limité à 32 tonnes. ® V6000 La monte de pneumatiques, de 600/55R26,5, élargit la remorque à 2,80 m hors tout (2,55 m de caisse). de chargement et 32 tonnes de PTAC. Ces cotes lui permettent de recevoir de 9,5 à 10 tonnes de miscanthus, représentant, pour cette récolte de mars 2009, l’équivalent d’un hectare de culture. Le premier et le dernier essieu de l’engin adoptent une direction forcée. Deux vérins, montés sur la flèche d’attelage assurent la commande des essieux directeurs. Ainsi, malgré la longueur totale de la remorque, les pneumatiques de la benne suivent presque ceux du tracteur. « Même si ce système s’avère confortable pour la conduite de la remorque, il demande une certaine habitude au niveau de la trajectoire du tracteur car le porte-à-faux arrière, de près de 4,90 m, peut s’avérer gênant lors des manœuvres, commente l’agriculteur. Avec les vérins montés sur la flèche d’attelage, la direction des deux essieux reste constamment activée. Nous ne sommes pas contraints de bloquer les essieux en marche arrière ou sur la route comme pour un modèle suiveur. » Une remorque homologuée à 40 km/h Avec un caisson de 10,50 m de long, un système dépourvu de bennage à la vidange s’impose pour des raisons de sécurité. Le constructeur a donc monté un fond mouvant à l’image des convoyeurs d’épandeurs à fumier. Commandé depuis le tracteur, comme la porte arrière hydraulique, le tapis est entraîné par deux Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 Manutention de 3 balles rondes ou 4 balles rectangulaires sur automoteur e abilité exemplair isée pour une st on hr nc sy e nc Pi ants aux doigts flott e et sûr grâce cil fa t en m ge Déga faîtage Stockage sous www.m-x.eu 37 MAT142- Dossier P.36-38.indd 37 07/05/09 12:14 EXE-PRESSE_2009-110x300_Materiel_agricole.indd 1 27/04/09 14:54:29 Dossier moteurs hydrauliques dont le débit est réglable. Ainsi équipée, la remorque remplie se décharge en une minute trente environ. « Elle a été livrée en mars 2009, quelques jours avant la récolte du miscanthus. Nous avions aussi besoin d’une benne pour les céréales, le fumier et le maïs ensilé. Dès son achat, nous projetions de faire du transport en prestation de service. Nous envisageons notamment le transport de compost ou de bois déchiquetés pour les chaufferies industrielles interdisant le bennage, déclare Antoine Henry. En 2008, lors de l’acquisition du tracteur John Un vérin, monté sur la flèche d’attelage, reporte jusqu’à 1,5 tonne de charge sur le tracteur pour améliorer sa traction. Il est commandé par un distributeur et s’active via un interrupteur en cabine. En cabine, un potentiomètre fait varier le débit de vidange via les deux moteurs hydrauliques d’entraînement du tapis. Deere 7430 de 165 ch, nous l’avons commandé avec un circuit à air pour permettre le freinage pneumatique de la remorque. » Cet accessoire Le miscanthus pour le bien-être des animaux Pour implanter le miscanthus, également appelé « herbe à éléphant », les associés ont fait appel à la société Bical France. Cette entreprise fournit les rhizomes, sème et assure le suivi de la culture. L’ensemble de la prestation coûte entre 3 000 et 3 500 €/ha. Cette espèce pérenne est plantée pour environ quinze ans. Seul un désherbage chimique a été réalisé la première année avant de broyer la culture qui ne nécessite par ailleurs ni protection phytosanitaire, ni engrais. Elle perd ses feuilles en hiver, engendrant un matelas de résidus qui stoppe les adventices. Les exploitants ont fait le choix d’implanter cette culture sur une parcelle à potentiel élevé pour garantir une marge brute importante. Avec le développement des rhizomes se stabilisant la troisième année, à la prochaine campagne, le miscanthus devrait ainsi dégager un rendement supérieur à ceux fréquemment rencontrés, compris entre 15 et 20 t/ha. Après la récolte, les tiges sont stockées en vrac dans un hangar. Malgré sa capacité à générer peu de poussière en comparaison à la paille de blé, les agriculteurs ont investi dans une chaîne de dépoussiérage et de conditionnement. L’équipement nettoie la récolte à hauteur de 15 à 20 % de son poids total. Il confectionne aussi des balles carrées de format 40 x 40 x 80 cm soit 25 kg de miscanthus. Les agriculteurs conditionnent ensuite un colis concourt notamment à l’homologation de celle-ci pour circuler à 40 km/h sur la route. En termes d’équipements, l’engin dispose d’un système de report de charge. Ce mécanisme se compose d’un vérin monté entre la flèche d’attelage et le support de troisième point du tracteur. Par ce biais, environ 1,5 tonne se reporte sur le tracteur pour améliorer son adhérence lors de l’ensilage du maïs par exemple. A.G. Acquise d’occasion, la chaîne de dépoussiérage et de conditionnement des balles de miscanthus traite 400 tonnes de récolte par an. Pour rentabiliser les investissements, les associés achètent en effet du miscanthus à des agriculteurs voisins. filmé contenant 15 balles. Cette opération permet de vendre le produit à 260 €/t, transport compris. Même si cette plante énergétique possède un fort pouvoir calorifique, sa valorisation en tant que combustible est menacée par le faible prix du bois. Elle est principalement vendue en tant que litière pour les volailles, les bovins, les chevaux et les animaux d’un zoo. Les éleveurs apprécient notamment son pouvoir absorbant élevé, trois fois supérieur à son poids. Le miscanthus est également acheté par des paysagistes. Il rentre non seulement dans la fabrication du terreau, mais est aussi sans graine et sans couleur, et ne s’envole pas. Cette plante intègre l’alimentation des vaches laitières de l’exploitation, à raison de 600 g/jour/vache, en remplacement de la paille. Elle contraint les animaux à ruminer davantage et améliore ainsi la digestion du maïs. Le miscanthus est planté en interrangs de 1 m à raison de 20 000 pieds/ha environ. Il atteint son potentiel de rendement optimum dès la deuxième récolte, après trois ans de culture. 38 MAT142- Dossier P.36-38.indd 38 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 04/05/09 18:12 Alain Bon Euilly-et-Lombut (Ardennes) « Le miscanthus en balles » Sur les 500 tonnes de miscanthus récoltées cette année, seules dix balles ont connu des défauts de nouage. Selon Alain Bon, trois ficelles suffisent pour assurer le maintien des balles. Grâce à l’Entonn’up, la presse à balles carrées confectionne des balles en continu sous la goulotte de l’ensileuse. Inventé à l’origine pour conditionner des menuespailles par l’entrepreneur de travaux agricoles Alain Bon, l’Entonn’up, fabriqué par le constructeur Atelier 3T, trouve une nouvelle application. L’engin confectionne en effet des balles carrées pour optimiser le transport et le stockage du miscanthus. A lain Bon, entrepreneur de travaux agricoles à Euilly-et-Lombut (Ardennes), découvre une nouvelle fonction de son Entonn’up adapté sur une presse à haute densité. Cet engin, conçu à l’origine pour travailler à poste fixe en confectionnant des balles de menues-pailles, se révèle également capable de suivre une ensileuse. Dans une configuration d’attelage combiné avec une presse, la récolte, hachée par le rotor, est projetée dans l’Entonn’up puis pressée en continu. Il intéresse ainsi les producteurs de miscanthus confrontés à des contraintes de transport et de stockage. Cette plante présente en effet une masse volumique faible, d’environ 130 kg/m3. Hachée par l’ensileuse puis pressée, elle atteint alors 230 à 240 kg/m3. « L’Entonn’up minimise le coût de transport, diminue les pertes de récolte liées au stockage en vrac dans la parcelle et facilite la manutention », précise l’entrepreneur. Le châssis de l’engin se positionne à la place du pick-up de la presse à balles carrées. La récolte descend par gravité dans une trémie en forme d’entonnoir. Dans le fond, elle est prise en charge par deux vis sans fin de différentes longueurs assurant l’alimentation des deux côtés de la chambre de précompression. Entraînées par un moteur hydraulique, ces vis s’escamotent et s’inversent en cas de bourrage. Sur les derniers modèles d’Entonn’up, dans le prolongement de la vis courte, au centre de la presse, des spires étoilées répartissent la récolte sur toute la largeur de l’ameneur. « Une alimentation régulière et une chambre de précompression bien chargée garantissent une Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Dossier P.39.indd 39 Index de serrage réglé à 80 %, la presse confectionne des balles de miscanthus de 80 cm x 90 cm de section, 2 m de longueur et de 350 kg environ. bonne tenue de la balle », souligne Alain Bon. Une autre solution pour assurer un bon maintien des balles est de laisser une longueur suffisante aux brins. Le rotor hacheur de l’en- sileuse fonctionne avec seulement deux couteaux. Les morceaux ainsi formés, de 5 à 8 cm de long, restent bien valorisés en tant que combustible ou litière. Dans le choix de l’organe de coupe, l’utilisateur conseille un bec à grandes toupies favorisant l’alimentation. Autre adaptation possible sur l’ensileuse, un déflecteur en bout de goulotte permet de limiter la poussière de miscanthus. Son abondance s’avère néfaste au refroidissement des moteurs et au système de nouage de la presse. Seule ombre au tableau, le débit de chantier, de 1,5 ha/h, reste limité par les capacités de l’Entonn’up et la disponibilité hydraulique du tracteur. Selon l’inventeur, le nouveau système d’alimentation à spires étoilées doit permettre d’améliorer les performances de l’engin. Le constructeur Atelier 3T, basé à Aizenay, en Vendée, assure l’industrialisation et la commercialisation de la machine. Cet engin, vendu sous la marque Agrisphère aux environs de 15 000 €, devrait trouver sa rentabilité, pour la culture du miscanthus, par une réduction des coûts de transport et des pertes lors du stockage et de la manutention en vrac. A.G. Sur la route, l’entonnoir se referme pour limiter la largeur hors tout, même si elle dépasse 2,55 m. Un système de repliage, en cours de développement par ses concepteurs, permettra d’intégrer le gabarit routier. 39 06/05/09 09:02 Dossier Gaec des Plots Devay (Nièvre) Les quatre associés du Gaec des Plots, Philippe et Frédéric Maillault, Michel et David Laborde, utilisent du matériel de fenaison de grande largeur afin de dégager du temps pour d’autres activités telles que la construction de bâtiments. La fenaison en taille XXL Pour récolter leurs 100 hectares d’ensilage d’herbe et leurs 350 hectares de foin, les associés du Gaec des Plots misent sur le débit de chantier. En utilisant des machines de très grande largeur, ils se dégagent du temps pour d’autres activités et pour conduire de nouveaux projets. D ès l’entrée dans la cour du Gaec des Plots, les imposantes machines donnent l’impression d’arriver chez un entrepreneur de travaux agricoles. Le parc de matériels de fenaison se compose en effet d’une faucheuse de 9 m, d’un andaineur de 15 m, d’une faneuse de 17 m et d’une presse à haute densité. La structure établie à Devay (Nièvre) s’articule essentiellement autour de l’exploitation de polycultureélevage de 650 ha de SAU. Pour nourrir les 350 vaches allaitantes, les Ratissant sur 15 m de large, l’andaineur occupe un tracteur de 135 ch pour un débit de chantier de 10 ha/h. 40 MAT142- Dossier P40-41.indd 40 140 taurillons et les 80 génisses, les agriculteurs récoltent chaque année 100 ha d’ensilage d’herbe et 350 ha de foin, dont 100 ha en deuxième coupe. 25 ha fanés par heure « Avec notre parc de matériels de fenaison, nous avons atteint notre objectif de récolter le plus rapidement possible », souligne Frédéric Maillault, associé en Gaec avec son frère Philippe, leur oncle Michel Laborde et leur cousin David Laborde. Attelé au New Holland 8670 de 170 ch, le groupe de fauche Kuhn de 9 m de large abat 10 ha/h. « L’équipement actuel constitué de trois barres de L’andaineur GA 15021 se compose de quatre rotors entraînés hydrauliquement. coupe portées a remplacé la combinaison de 6 m de large formée par une conditionneuse portée frontale et une traînée arrière. » L’agriculteur se montre particulièrement critique envers les systèmes de conditionnement. Il les accuse d’être gourmands en fioul et de ne guère diminuer le temps de séchage. Pour ce constat, il s’appuie sur l’appétit d’oiseau dont fait preuve sa combinaison de 9 m avec une consommation mesurée à 2,5 l/ha. Comme le pressage est réalisé en balles carrées de 120 x 130 cm, le foin doit être parfaitement sec. Les agriculteurs fanent alors au minimum deux à trois fois, en réalisant le premier passage le lendemain de la fauche. L’utilisation d’une machine de grande largeur se révèle alors quasi incontournable. Le fanage s’avère rapide, car le matériel Kuhn GF 17002 de 17 m de large attelé au Fendt Vario 815 de 150 ch évolue à 18 km/h et travaille de 20 à 25 ha/h. « Nous avons retenu cette faneuse pour sa conception robuste et la présence d’un véritable chariot de transport. La précédente machine de 10,50 m de large se montrait trop fragile pour nos utilisations intensives », Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 04/05/09 17:40 Un gros projet de méthanisation Outre leurs matériels de fenaison de grande largeur, les membres du Gaec des Plots disposent également de quatre tracteurs, de trois chariots télescopiques, d’une ensileuse FX 375, d’une moissonneuse-batteuse TX 68+ et même de deux pelleteuses. Tous ces engins travaillent exclusivement sur l’exploitation. Les quatre associés sont en effet plus que des agriculteurs. Ce sont des bâtisseurs expérimentés, comme le prouve leur dernier ouvrage : une stabulation de 4 000 m2 pour loger les taurillons. « Nous avons réalisé l’ensemble du bâtiment, y compris la charpente en bois et la couverture. Pour précise Frédéric Maillault. Mais c’est l’andaineur Kuhn GA 15021, d’une largeur de travail de 15 m, qui est sans aucun doute l’engin le plus impressionnant du parc de fenaison. 66 000 € pour l’andaineur Avec ses quatre rotors animés par des moteurs hydrauliques, le mastodonte tracté par le New Holland M135 de 135 ch ratisse en moyenne 10 ha/h, déplacements compris. « Avec ce matériel, le débit de chantier a doublé Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 MAT142- Dossier P40-41.indd 41 Avec le groupe de fauche de 9 m de large animé par un tracteur de 170 ch, le débit de chantier atteint 10 ha/h. cette construction, les pelleteuses de 5 et 24 tonnes de capacité de charge et le chariot télescopique de 12 m de portée se sont révélés très utiles », remarquent les exploitants. Ces engins ne devraient par ailleurs pas chômer dans les prochains mois avec l’élaboration d’une importante installation de méthanisation d’une capacité de production électrique de 370 kWh. Ce projet d’un investissement de 2,7 M€ sera en majeure partie construit par les agriculteurs. Il prévoit la récupération de la chaleur produite pour chauffer le poulailler de l’exploitation et les maisons des associés. en comparaison avec notre précédent andaineur de 7 m de large. » En revanche, le montant de l’investissement est plus que proportionnel. Le tarif de la gigantesque araignée atteint en effet 66 000 €. « Nous étions assez réticents à l’achat de cet andaineur. Mais en réalité, le prix justifie la robustesse. L’envergure n’est pas handicapante, la mise en œuvre est rapide et la maniabilité surprenante. D’ailleurs, l’engin confectionnant un seul andain central se débrouille aussi bien dans nos parcelles de 3 ha que dans la plus grande de 90 ha. Sa largeur de travail réglable de 9 à 15 m facilite le contournement des obstacles, confie l’agriculteur. La qualité du ramassage dans les angles des champs est comparable à celle d’un petit andaineur. » L’adoption d’un tel appareil a cependant contraint les associés à mettre au point un rouleau à l’avant du tracteur tirant la presse à haute densité. Les andains mesurant jusqu’à 1,50 m de haut doivent en effet être aplatis à l’aide d’un cylindre de 700 mm de diamètre accroché sur le relevage avant. D.L. Le fanage à 18 km/h en 17 m de large procure un débit de chantier de 20 à 25 ha/h. 41 04/05/09 17:42 REMORQUES Technologie Porteurs de performance Les trains roulants L’époque où des remorques fabriquées au fond d’un hangar de ferme et montées sur des essieux de récupération circulaient encore est bien révolue. Les véhicules agricoles embarquent aujourd’hui des essieux, des suspensions et des circuits de freinage de haute technicité. L a conception des corps d’essieux est faussement simple. Un intense travail de recherche et de développement est en effet nécessaire pour leur permettre d’encaisser les énormes contraintes en compression ou en arrachement qu’ils subissent. L’âme de l’essieu est constituée d’une barre pleine de section carrée, en acier demi-dur ou d’un corps d’essieu Essieu suiveur à commande forcée. creux, qui peut être carré ou tubulaire. Ces « carrés » existent en différentes dimensions, en fonction de la charge à supporter et du porte-à-faux. Ceux de 35 mm pourront supporter jusqu’à 1 000 kg, alors qu’il faudra atteindre les 120 à 150 mm pour des charges maximales de 13 tonnes à l’essieu. Les deux extrémités de la barre sont usinées pour former les fusées. Les moyeux viendront tourner autour des fusées par l’intermédiaire de deux roulements à rouleaux coniques montés en X, dimensionnés pour supporter de fortes charges à faible vitesse. En effet, ils doivent être capables d’encaisser bien plus que la seule charge à l’essieu. Sur un nid-de-poule et à vitesse normale, la surcharge encaissée par l’essieu peut aller jusqu’à quatre fois la charge nominale. Les essieux sont dimensionnés de manière à ce qu’ils égalent, avec une monte de pneumatique, la largeur maximale hors tout autorisée. La largeur de la voie fait également l’objet d’une attention particulière. L’idéal étant de positionner le milieu Capables de transporter de lourdes charges à des vitesses allant jusqu’à 40 km/h, les remorques reposent désormais sur des trains roulants de plus en plus techniques. 42 MAT142- Techno (2).indd 42 Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 05/05/09 17:28 Une tonne à lisier dotée de deux essieux directeurs sur le tridem. Un essieu suiveur avec sa barre d’accouplement et les vérins de blocage. PER_5410 04-16-2003 14:06 voie de l’essieu est donc étroite. Le fait de changer la forme de la jante et la largeur des pneumatiques n’est tiques, d’efforts sur les roulements ou même de déformation du voile de la jante, une solution consiste à équiper la remorque d’un ou de deux essieux articulés, suiveurs ou forcés, à l’avant ou à l’arrière du tandem ou du tridem. L’essieu suiveur est composé d’un corps fixe solidaire de la suspension et de deux fusées oscillant autour d’un axe de pivot. La plage d’oscillation est généralement de ± 15° de part et d’autre de l’axe. Les deux roues pas sans risque sur la résistance mécanique de l’essieu. Une autre contrainte à prendre en compte dans le dessin des essieux est celle due au ripage, qui inflige une grande force horizontale d’arrachement. Ce genre d’efforts se rencontre particulièrement sur les remorques à double ou triple essieux rigides et se matérialise par les traces de gommes que les roues laissent sur le bitume lors de la manœuvre. Pour limiter ces inconvénients d’usure des pneuma- Page 1 Votre épandeur porté peut en cacher un autre... ✍ Je souhaite plus d’informations sur ❏Sherpa ❏Jumbo ❏Transbordeur Nom Prénom Adresse ...monté sur le il peut gagner jusqu’à 9000 litres d’autonomie. C.P. ❏ Agriculteur pub matagri_eta_juin09.indd 1 MAT142- Techno (2).indd 43 Nb ha Pour faire la navette entre la batteuse et la benne en bout de champ. ✄ LE VÉRISCOPE Sherpa Le Sherpa accueille tous types d’épandeurs, pulvérisateurs... Ville Tél. ...monté sur le il devient traîné et soulage votre tracteur. GCI de la roue à égale distance des deux roulements du pivot. Plus la monte de pneumatiques est large, plus la Source : Colaert Sur cette remorque équipée de deux essieux directeurs forcés tridem, la commande est assurée par des vérins accouplés au tracteur. 1. Chapeau 2. Moyeu 3. Tambour 4. Came de frein 5. Segment de frein 6. Levier de frein 7. Corps d’essieu 8. Fusée 9. Écrou de moyeu 10. Roulements à rouleaux coniques Source : JR Source : JR PRINCIPALES PIÈCES COMPOSANT UN ESSIEU ❏ ETA ❏ Cuma ❏ Etudiant 51400 Dampierre-au-Temple Tél. 03 26 66 31 20 Fax 03 26 66 33 34 www.perrein.fr INNOVATIONS & SOLUTIONS 04/05/2009 13:31:18 07/05/09 12:18 Les trains roulants Un suiveur intelligent Source : ADR Cet essieu boggie est équipé d’une suspension à lames paraboliques. Dans une monte en tandem, les deux essieux sont indépendants. sont reliées par une barre. Pour les transports sur route à vitesse élevée, l’ensemble peut être complété de deux amortisseurs limitant les mouvements parasites des roues. L’autre solution consiste à commander mécaniquement le braquage des roues. Ce type d’essieu est dirigé par le tracteur via un circuit hydraulique, mettant en œuvre un vérin « directeur ». Ce vérin est ancré au timon à l’aide d’une rotule. Le système est Si un essieu suiveur se comporte bien en marche avant au champ, il doit cependant être bloqué sur route afin de garantir la stabilité du véhicule remorqué. Il doit également être verrouillé lors des manœuvres de recul, car les roues s’orientent en sens inverse de la trajectoire. Afin de simplifier l’utilisation de ce type de train roulant, le constructeur d’essieux Colaert propose un modèle suiveur intelligent, fonctionnant aussi bien en marche avant qu’en marche arrière. Avec ce montage dit « autodirecteur », le carré de l’essieu suiveur coulisse dans un fourreau solidaire de la suspension, donc du châssis. Le braquage des roues est réalisé par l’intermédiaire de barres d’accouplement avant et arrière bloquées en alternance. En marche avant, dans un virage, la rotation du châssis, prenant appui sur le premier essieu fixe, déplace latéralement le fourreau. La barre d’accouplement avant, rendue solidaire équilibré grâce à des vérins compensés exerçant une force identique dans les deux sens d’actionnement. L’installation ne nécessite pas de branchement hydraulique sur le tracteur. Un système directionnel forcé apparaît comme la solution la plus du fourreau par les vérins avant sous pression, se déplace et oriente les roues. En marche arrière, les vérins arrière sont à leur tour mis en pression et ceux de l’avant libres. La barre d’accouplement arrière se trouve alors solidaire du fourreau. Ces commandes restent manuelles, mais peuvent être automatisées. Par exemple, il existe des systèmes de gestion électronique de l’essieu suiveur. À partir d’une information prise par un capteur optique sur une roue, le dispositif actionne automatiquement le blocage des barres d’accouplement avant, arrière ou les deux. Le capteur détecte le sens de rotation des roues, mais également la vitesse d’avancement et permet ainsi de bloquer l’essieu suiveur dès que la vitesse dépasse 15 km/h. sécurisante et la plus maniable, il reste opérationnel en marche arrière. D’un à quatre essieux Les remorques, selon leur utilisation et leur charge, peuvent recevoir d’un à quatre essieux. Le cas le plus fré- Quatre roues indépendantes sur la Roll Fast Le constructeur Rolland a développé la suspension hydraulique Roll Fast à quatre roues indépendantes en montage actif ou passif selon la demande du client. Avec cette solution, chaque roue est montée sur un demi-balancier suspendu par un vérin hydraulique relié à un accumulateur oléopneumatique communément appelé boule d’azote. Afin de prévenir le tangage, lorsqu’une charge se déplace sur un côté, en virage par exemple, le véhicule remorqué vire à plat grâce à une correction d’assiette s’effectuant en diagonale. Pour cela, une connexion a lieu entre les circuits hydrauliques gauche et droit. En variante Roll Fast passive, le circuit hydraulique est fermé. Le réglage de la suspension est optimisé pour un débattement maximal en pleine charge. La configuration Roll Fast active se distingue par sa liaison 44 MAT142- Techno (2).indd 44 hydraulique avec le tracteur. Avec ce montage, l’opérateur règle au départ une certaine hauteur de travail avec un débattement possible de +/- 100 ou 150 mm. Une fois la hauteur définie, quel que soit le poids dans la benne ou dans l’épandeur, la correction d’assiette s’effectue en instantané, grâce à l’alimentation hydraulique en continu depuis le circuit load sensing. Cette version active est particulièrement intéressante sur un épandeur, qui conserve toujours une hauteur de travail constante. Cette suspension se révèle compatible avec un essieu releveur. quent est le montage d’un boggie. Il se compose de deux essieux, reliés par des lames ou de simples balanciers. Il est fixé au châssis par un point central. Cette conception permet de compenser les irrégularités du terrain. Les essieux peuvent être positionnés soit sous les ressorts, soit sur le dessus. Cette dernière solution permet d’obtenir une ligne de traction poussant l’essieu avant par-dessus l’obstacle et réduisant ainsi la force de traction. C’est le concept Roll-Over mis en avant par Joskin. Ce système est conseillé en cas d’utilisation intensive sur terrain accidenté. Un tandem se compose de deux essieux souvent positionnés au milieu des ressorts, ces derniers étant reliés au châssis par des mains de ressorts. Là aussi, l’essieu peut être placé sur le dessus ou en dessous des ressorts. L’équipement peut être complété par des bielles ou par des barres de raccordement. Ces dernières absorbent tous les efforts de traction, les ressorts ne jouant plus que leur rôle de suspension. On les appelle tandem simplifié dans le premier cas et tandem à bielles pour le second. Si le nombre d’essieux passe à trois, on est face à un tridem, s’il est réduit à un, certains constructeurs parlent de demi-tandem. Certaines tonnes à quatre essieux sont montées sur un quadridem. Des suspensions à la pointe Entre l’essieu et le châssis vient se positionner la suspension. L’architecture de cette partie n’a cessé d’évoluer durant ces dernières années. La plus courante reste la suspension mécanique à ressorts multilames ou à lames paraboliques. Ce dernier type, constitué de lames d’épaisseur décroissante, autorise une capacité de charge élevée avec une bonne souplesse d’amortissement. Une autre technologie fait appel à l’hydraulique sous la forme de vérins amortisseurs. Plus élaborée, la suspension oléopneumatique, inspirée de celle de la Citroën DS, associe un gaz assurant la suspension et l’hydraulique déterminant l’assiette réglable de la Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 06/05/09 11:23 Circuit pneumatique de freinage pour un tridem Source : Rolland Freinage pneumatique : comment ça marche ? Avec la commande pneumatique, une pression d’air actionne les leviers de frein des tambours. Raccordé au circuit pneumatique du tracteur, l’équipement de la remorque se compose de deux circuits, un d’alimentation par le flexible rouge et l’autre de commande par le flexible jaune. Le premier alimente, en permanence, en air sous pression, le ou les réservoirs d’air ainsi que les valves relais. Le second module la pression de l’air admis dans les vases actionnant les leviers de frein. La pression dans le flexible jaune dépend de l’intensité du freinage du tracteur. Cet air traverse le correcteur de freinage, une valve reliée au châssis et prenant en compte la déflexion de la suspension. Quand la remorque est en pleine 1. Valve relais d’urgence 2. Correcteur de freinage en fonction de la charge 3. Valve relais 4. Valve de défreinage charge, toute la pression traverse la valve. À 6. Réservoirs d’air 7. Flexibles 8. Tête d’accouplement pour la commande 9. Tête d’accouplement pour l’alimentation vide ou en charge partielle, la pression de sortie 11. Vases 12. Filtre de conduite 13. Purges des réservoirs 14. Prise de pression. sera plus faible que celle disponible à l’entrée. Le freinage sera moins important, évitant ainsi le blocage des roues. Dans le cas d’une suspension pneumatique, c’est la reste celle de la commande. La valve relais d’urgence a également pour pression de l’air présente dans les coussins qui informe le correcteur de fonction de piloter le freinage de la remorque en cas de rupture d’attelage. l’état de charge de la remorque. En sortie de correcteur, l’air est dirigé vers Si le flexible rouge est arraché ou débranché, elle commande immédiatela valve relais d’urgence. Celle-ci commande l’ouverture des valves relais. ment les freins en utilisant la pression d’air contenue dans les réservoirs. Alimentées en permanence par les réservoirs, elles réduisent les temps de Une valve de défreinage permet d’annuler l’application des freins pour, par exemple, manœuvrer la remorque sans avoir à brancher les flexibles d’air. réponse en remplissant rapidement les vases. Mais, la pression délivrée CHALLENGER TERRA-GATOR L’équation de l’efficacité POINTVIRGULE - 03 44 23 48 48 PRODUCTIVITÉ - PRÉCISION - RESPECT DU SOL SERIOUS MACHINERY Contacts ap terragator 233x145indd 1 MAT142Techno (2).indd 45 Zone Nord [email protected] - 03 44 13 45 06 Zone Est [email protected] - 06 85 23 78 85 Zone Ouest [email protected] - 06 85 23 78 84 Cat®, Caterpillar® et Challenger® sont des marques déposées de Caterpillar Inc., utilisées sous licence par AGCO. 29/04/09 16:49:44 07/05/09 12:19 remorque. En agissant seulement sur le volume du liquide, elle permet de doser la charge sur chaque essieu, avec un effet autonivelant, sans modifier les caractéristiques élastiques de la suspension. Sur coussins d’air Peu courants sur les remorques agricoles, les coussins pneumatiques sont un autre type de suspension. Très répandus dans le monde des poids lourds, ils sont apparus pour la première fois en 1965 sur le mythique Berliet Stradair, un camion révolutionnaire pour l’époque. Plus tard, ils ont permis aux TGV de transporter leurs passagers à 300 km/h sans les secouer comme des pruniers. En termes de fabrication, la suspension Source : JR Les trains roulants Dans une suspension pneumatique, des coussins remplis d’air remplacent les ressorts traditionnels. Les suspensions hydrauliques ou pneumatiques peuvent être montées sur des essieux rigides mais également sur des roues indépendantes. Cette conception de boggie à suspension à lames paraboliques assure une bonne souplesse d’amortissement. Plus complexes et plus onéreux, les systèmes de suspension hydraulique assurent une protection plus efficace du matériel à des vitesses élevées. pneumatique est très simple dans la mesure où les ressorts traditionnels sont remplacés par des ressorts à air. Contrôlée par une installation pneumatique, elle permet de modifier l’assiette et de conserver une hauteur constante du châssis indépendamment de la charge. Elle compense les réactions au freinage en modifiant automatiquement la rigidité des suspensions en fonction des sollicitations et stabilise le véhicule dans les virages en modifiant automatiquement la pression dans les coussins en fonction des réactions de la route. Olivier Rouquette Freins forcément à tambours Le freinage des essieux est réalisé par des freins à tambour. Comparés aux freins à disque, ils ont l’avantage de travailler dans un environnement mieux protégé des salissures extérieures. Les mâchoires de freins sont appliquées contre le tambour par une came en S commandée par un levier. : JR Dans certains cas, notamment rc e S ou avec les remorques à freinage à inertie de petit tonnage, les cames et leviers de frein sont remplacés par des leviers d’expansion. Le diamètre du tambour, la qualité des garnitures, le profil de la came, la longueur du levier et l’effort sur ce dernier sont calculés pour obtenir une force de freinage adaptée à l’usage. Il est donc interdit de modifier la Source BPW Sur l’essieu, le vase pneumatique actionne le levier de commande du frein. 46 MAT142- Techno (2).indd 46 position du vérin sur le levier. Les garnitures s’usant, il est nécessaire de régler leur jeu lorsque le piston du vérin atteint les deux tiers de sa course maximale. Certains équipements reçoivent des leviers de frein à rattrapage automatique de l’usure des garnitures. Le frein de stationnement est généralement un frein à main à cliquet agissant directement sur les leviers de tambour. Le même équipement sert de frein de secours en cas de rupture d’attelage. Différents modes de pilotage agissent sur la commande du frein de service. Le plus simple reste l’attelage à inertie. La course de compression du dispositif d’attelage et le seuil de réponse peuvent être réglés par des amortisseurs. Un levier de renvoi agit mécaniquement sur les leviers de frein par l’intermédiaire de simples câbles ou de câbles à billes plus sophistiqués. Dès que l’on souhaite disposer d’un frein de service modulable, l’hydraulique entre en scène. La liaison entre le tracteur et la remorque est assurée par une conduite flexible et un raccord rapide normalisé dont la partie mâle est positionnée côté tracteur. Actionné depuis le Source : JR Les remorques font exclusivement appel à des tambours pour le freinage en raison de leur fiabilité en conditions difficiles. Cette commande de frein mixte, hydraulique et pneumatique permet d’atteler la remorque à un tracteur dépourvu de circuit de freinage pneumatique. poste de conduite, le circuit hydraulique vient commander des vérins dont les tiges actionnent les leviers de frein. Apparu dernièrement dans le milieu agricole, le freinage à commande pneumatique équipe les véhicules homologués pour circuler à 40 km/h sur route. Plus complexe que les autres systèmes, il se rapproche fortement des installations que l’on rencontre sur les remorques routières. Certains constructeurs proposent des commandes de frein mixtes : hydrauliques et pneumatiques. Cette solution permet d’atteler des remorques aux tracteurs qui ne sont pas dotés d’un circuit pneumatique mais dans ce cas, la vitesse de circulation sur route se trouve limitée à 25 km/h, indépendamment du système de commande actif. Matériel Agricole - N° 142 - Juin 2009 05/05/09 17:29 212x136-FR generic.qxd:- 7/05/09 10:48 Page 1 1 300 EXPOSANTS 110 000 VISITEURS DU 15 AU 18 SEPTEMBRE LE SALON INTERNATIONAL DE L’ÉLEVAGE Parc-Expo de RENNES Tél. : 02 23 48 28 80 Fax : 02 23 48 28 81 [email protected] www.space.fr BACS CARBOX DE PROTECTION DE COFFRE Ourlets soudés 7 cm sur quatre côtés • Œillet 17 mm tous les 50 cm • Sandow 8 mm sur quatre côtés • Tissus polyester enduit 630 g/m2 Réalisées sur mesure par nos soins Minimum de commande 20 m2 • Livraison : deux semaines à commande Indiquez vos dimensions hors tout : Longueur : ........... X largeur ................ 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