L`évaluation et la prise en charge des commotions cérébrales liées

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L`évaluation et la prise en charge des commotions cérébrales liées
Document de principes
L’évaluation et la prise en charge
des commotions cérébrales liées au sport
Laura K Purcell; Société canadienne de pédiatrie
Comité d’une vie active saine et de la médecine sportive
Paediatr Child Health 2014;19(3):159-65
Affichage : le 3 mars 2014
Résumé
Les commotions cérébrales sont courantes chez les enfants
et les adolescents qui s’adonnent à des sports organisés et
à des activités récréatives. Tout enfant ou adolescent qui
est victime d’une commotion cérébrale doit être retiré du
jeu immédiatement et subir une évaluation médicale le
plus vite possible. Un repos cognitif et physique est
recommandé afin de favoriser la résolution des
symptômes. Le repos cognitif peut exiger une absence
temporaire de l’école ou un aménagement du travail en
classe ou des devoirs. Après la disparition totale de tous
les symptômes au repos et le retour à l’école à temps plein,
l’élève peut suivre un protocole d’effort graduel pour
retourner au jeu, sous supervision médicale. Quiconque
évolue dans le milieu du sport chez les enfants et les
adolescents doit connaître les signes et symptômes de
commotion cérébrale et s’assurer qu’un enfant ou un
adolescent chez qui on craint une commotion cérébrale
soit évalué convenablement et pris en charge par du
personnel compétent. Le présent document de principes
remplace celui qui a été publié par la Société canadienne
de pédiatrie en 2006 et révisé en 2012.
Mots-clés : Adolescents; Children; Concussion; Return
to learn; Return to play; Sport; Youth
Les commotions cérébrales liées au sport constituent un sujet
d’importance. Ce sont des blessures courantes dont sont
victimes les enfants et les adolescents qui s’adonnent à des
sports et des activités récréatives. Aux États-Unis, près de 175
000 enfants et adolescents sont traités chaque année à la salle
d’urgence (SU) en raison d’une blessure à la tête liée à un
sport.[1]
Une étude canadienne sur les blessures à la tête suscitant une
consultation à la SU, menée dans cinq SU d’Edmonton, en
Alberta, a révélé que 53,4 % des blessures à la tête dont sont
victimes les enfants de dix à 14 ans et 42,9 % de celles dont
sont victimes les adolescents de 15 à 19 ans sont liées à un
sport.[2] Les commotions cérébrales représentent de 9 % à 12
% des blessures liées au sport subies au secondaire.[3][4] Les
signes et symptômes de commotion cérébrale peuvent être
subtils, et les athlètes, les entraîneurs, les moniteurs, les
parents et même les professionnels de la santé peuvent
facilement les ignorer. Les athlètes blessés qui ne
reconnaissent pas leurs signes ou symptômes de commotion
cérébrale ou qui n’en tiennent pas compte peuvent ne pas les
déclarer ou ne pas demander d’avis médical.
Le premier document de principes de la Société canadienne
de pédiatrie (SCP) sur les commotions cérébrales liées au
sport chez les enfants a été publié en 2006 et révisé en 2012.[5]
[6]
La quatrième conférence internationale sur les
commotions cérébrales dans le sport s’est déroulée par la
suite, en 2012, et un document consensuel contenant une
mise à jour des recommandations sur la prise en charge des
commotions cérébrales a été publié l’année suivante.[7] Le
présent document de principes de la SCP reflète les
recommandations et mises à jour les plus récentes sur la prise
en charge des commotions cérébrales liées au sport, afin de
mieux aider les professionnels de la santé à soigner les enfants
et adolescents blessés de cinq à 18 ans. Il aborde la définition
de commotion cérébrale, son évaluation, y compris ses signes
et symptômes, sa prise en charge, incluant des lignes
directrices sur le retour à l’école et le retour au jeu, et sa
prévention. Les recommandations de la SCP contenues dans
le présent document sont seulement des lignes directrices,
fondées sur les données à jour et des avis d’experts. Les
connaissances sur les commotions cérébrales sont en
constante évolution, et les professionnels de la santé sont
COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE ET DE LA MÉDECINE SPORTIVE, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
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invités à adopter une attitude prudente dans les soins aux
enfants et aux adolescents qui en sont victimes.
augmentation de la pression intracrânienne, pour progresser
vers une hernie du tronc cérébral, un coma et la mort.[8][13]
Définition de commotion cérébrale
TABLEAU 1
Les caractéristiques d’une commotion cérébrale liée au jeu
Les commotions cérébrales sont des traumatismes crâniens
que le Concussion in Sport Group décrit comme « un
processus physiopathologique complexe touchant le cerveau,
induit par des forces biomécaniques » qui entraîne «
rapidement une brève altération de la fonction neurologique
qui se rétablit spontanément ».[7] Une commotion cérébrale
peut découler d’un impact direct à la tête, au visage ou au cou
ou d’un impact sur une autre partie du corps qui transmet
une force impulsive à la tête.[7] La perte de connaissance n’est
pas une caractéristique courante de la plupart des
commotions cérébrales. Les symptômes cliniques aigus de
commotion cérébrale représentent un traumatisme crânien
fonctionnel plutôt que structurel.[7]
L’évaluation d’une commotion cérébrale
Les signes et symptoms
Les athlètes peuvent présenter de nombreux signes et
symptômes après une commotion cérébrale (tableau 1). S’ils
en présentent un ou plusieurs, il faut soupçonner une
commotion cérébrale et amorcer une prise en charge
convenable.[5]-[7] Les signes et symptômes de commotion
cérébrale peuvent se manifester de quelques minutes à
plusieurs heures après la blessure, et parfois même plusieurs
jours plus tard. Chez les enfants plus jeunes, dont les
aptitudes de communication sont limitées, ils peuvent être
plus subtils et difficiles à évaluer.[8] Chez les adultes et les
adolescents plus âgés, les symptômes se résorbent
habituellement au bout de sept à dix jours.[9] Cependant, les
enfants plus jeunes peuvent se rétablir plus lentement et, chez
certains, les symptômes persistent pendant des semaines ou
même des mois.[8]-[11]
Une diminution de l’attention et de la concentration, un
ralentissement de la vitesse de traitement de l’information et
des troubles de mémoire et d’apprentissage font partie des
effets cognitifs de la commotion cérébrale,[9][10][12] lesquels
peuvent nuire à la capacité d’apprentissage et de participation
aux travaux scolaires de l’enfant ou de l’adolescent.
L’œdème cérébral diffus fatal, également appelé œdème
cérébral malin ou syndrome du second impact, est une rare
complication des blessures à la tête chez les enfants et les
adolescents.[13] On croit ce phénomène attribuable à une
perte de l’autorégulation du débit sanguin dans le cerveau,
qui entraîne une rapide congestion cérébrovasculaire et une
Symptômes et signes Changements de Atteinte cognitive
physiques
comportement
Troubles du
sommeil
Céphalées
Nausées et
vomissements
Étourdissements
Troubles visuels
Photophobie
Phonophobie
Perte de connaissance
Amnésie
Perte d’équilibre ou
mauvaise coordination
Diminution des
habiletés au jeu
Somnolence
Difficultés à
s’endormir
Sommeil plus
long qu’à
l’habitude
Sommeil moins
long qu’à
l’habitude
Irritabilité
Labilité
émotionnelle
Tristesse
Anxiété
Émotions
inadéquates
Ralentissement du
temps de réaction
Troubles de
concentration
Troubles de
mémoire
Confusion
Sentiment d’être
dans le brouillard
Sentiment d’être
étourdi
L’évaluation
Des protocoles détaillés d’évaluation et de traitement des
blessures aiguës à la tête sont publiés dans le document de
principes de la SCP qui peut être consulté à l’adresse http://
www.cps.ca/fr/documents/position/patient-age-pediatriquevictime-traumatisme-cranien-aigu. Tout athlète qui est victime
d’une blessure à la tête pendant une activité sportive ou
récréative devrait interrompre immédiatement l’activité et
être retiré du jeu ou de l’entraînement. S’il perd
connaissance, il faut craindre une lésion de la colonne
cervicale et prendre des précautions appropriées (collier et
planche, transfert à l’hôpital en ambulance), y compris
l’évaluation des voies aériennes, de la respiration et de la
circulation.[5]-[7][14][15]
Si l’athlète est conscient, un adulte responsable doit évaluer
ses signes et symptômes de commotion cérébrale et l’observer
de près pour déceler tout signe de détérioration.[5]-[7][14][15] Les
symptômes de commotion cérébrale peuvent se manifester ou
s’aggraver dans les heures ou les jours suivant un
traumatisme. Il faut alors procéder le plus rapidement
possible à l’évaluation médicale, y compris l’évaluation
neurologique et cognitive, pour confirmer le diagnostic.[5]-[7][14]
[15] Les antécédents détaillés doivent inclure les blessures
crâniennes et faciales antérieures (y compris les commotions
cérébrales diagnostiquées), les antécédents de céphalées ou de
migraines chez le patient et les membres de sa famille, les
problèmes de santé mentale, les troubles du sommeil et les
troubles d’apprentissage ou de déficit de l’attention avec
2 | L’ÉVALUATION ET LA PRISE EN CHARGE DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES LIÉES AU SPORT
hyperactivité. Les patients qui présentent ces facteurs se
rétabliront peut-être moins vite. Les joueurs ne devraient
jamais retourner au jeu avant que leurs symptômes se soient
résorbés et qu’ils aient obtenu une autorisation médicale.[5]-[8]
Les athlètes victimes d’une commotion cérébrale peuvent
souffrir de troubles d’attention, du temps de réaction et de
mémoire et ainsi accroître leur risque d’autre commotion ou
traumatisme.[9][10][12] Dans le doute, ils doivent rester sur le
banc.
Un adulte responsable, idéalement un parent, doit surveiller
attentivement les signes de détérioration (p. ex., céphalée
importante, vomissements persistants, convulsions) de
l’athlète victime d’une commotion cérébrale, et ce, pendant
une période de 24 heures à 48 heures. Il est essentiel que
l’enfant ou l’adolescent victime d’une commotion cérébrale
dorme pour se rétablir. Par conséquent, il faut vérifier tout au
long de la nuit s’il va bien, mais éviter de le réveiller à moins
qu’on craigne que son état se détériore (p. ex., vomissements,
convulsions, troubles respiratoires). Tout signe de
détérioration devrait justifier une évaluation immédiate à la
SU.[5]-[7][15]
Il existe actuellement deux outils d’évaluation médicale des
commotions cérébrales chez les athlètes. L’outil d’évaluation
de la commotion dans le sport 3 (SCAT3) est recommandé
chez les enfants de 13 ans ou plus. Le SCAT3-enfant, destiné
aux enfants de cinq à 12 ans, contient un rapport des
symptômes observés par les parents et des tests cognitifs
mieux adaptés à l’âge.[7] Ces deux outils permettent une brève
évaluation neuropsychologique de l’attention, de la
concentration et de la mémoire par un professionnel de la
santé sur le terrain de jeu et en cabinet.[7] L’outil de dépistage
des commotions cérébrales est conçu pour être utilisé par des
non-professionnels.[7] Ces outils n’ont pas encore été validés.
Les examens
L’imagerie diagnostique
Les commotions cérébrales sont des blessures à la tête
fonctionnelles qui n’entraînent pas de changements
structuraux à la neuro-imagerie habituelle. La neuro-imagerie
structurelle
habituelle
(radiographie
crânienne,
tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique) n’est
pas recommandée, à moins d’une crainte de blessure
structurelle (déficit neurologique focalisé, convulsions, perte
de connaissance prolongée).[5]-[7][14][15]
Les techniques d’imagerie spécialisées, y compris la
tomographie d’émission monophotonique, la tomographie
par émission de positons et l’imagerie par résonance
magnétique fonctionnelle, peuvent révéler des anomalies
physiologiques et fonctionnelles après une commotion
cérébrale. Toutefois, elles sont en grande partie
expérimentales et ne sont donc pas offertes ou
recommandées systématiquement.[7]
Les tests neuropsychologiques
Les tests neuropsychologiques (TNP) peuvent être utiles pour
prendre en charge les commotions cérébrales et orienter les
décisions relatives au retour au jeu.[7][11][17] L’utilité de brefs
tests sur papier et de programmes informatiques est
démontrée auprès des populations d’athlètes.[7][11][17] Il peut
être utile de disposer des résultats de tests effectués avant le
traumatisme pour évaluer une commotion cérébrale, mais ce
n’est ni obligatoire ni pratique dans le groupe d’âge
pédiatrique, parce que ces tests et les ressources sont rares et
que les coûts sont élevés.[7][11][14][18] Les enfants et les
adolescents présentent un développement cognitif rapide,
une amélioration considérable de leur temps de réaction, de
leur mémoire à court terme et des nouveaux apprentissages,
particulièrement entre neuf et 15 ans.[19] Ces améliorations
du développement peuvent compliquer les évaluations après
les blessures en masquant les atteintes cognitives liées à la
commotion. Dans ces circonstances, il faudrait effectuer des
tests de comparaison jusqu’à tous les six mois.[19] C’est
pourquoi ils ne sont pas recommandés.[7][8] Lorsqu’on recourt
aux TNP pour le traitement des commotions cérébrales, il
faut les combiner à des évaluations cliniques répétées.[7]
Les athlètes qui ont subi de multiples commotions cérébrales
ou qui souffrent de symptômes prolongés après leur
commotion peuvent avoir besoin de TNP détaillés adaptés à
leur âge, effectués par un neuropsychologue spécialisé, afin de
dépister certains déficits cognitifs et peut-être contribuer à
préparer un plan pédagogique.[7][11][14]
La prise en charge
Il existe peu de recherches sur la prise en charge des
commotions cérébrales chez les patients d’âge pédiatrique.
Une étude récente auprès d’athlètes de niveau universitaire
ou du secondaire a révélé que le repos cognitif et physique,
immédiatement après la blessure et plus tard pendant la
récupération, réduisait les symptômes et améliorait les
résultats des TNP informatisés.[20] D’après un consensus, le
repos physique et cognitif constitue le principal aspect de la
prise en charge des commotions cérébrales.[5]-[7] Après une
commotion cérébrale, le patient doit éviter de participer à des
activités sportives, à ses cours d’éducation physique, à des
activités physiques ou récréatives, telles que le vélo, ou même
de se chamailler avec ses amis ou ses frères et sœurs. Le repos
cognitif consiste à limiter les activités qui entraînent une
fatigue mentale, y compris la lecture, le textage, l’écoute de la
télévision, le travail à l’ordinateur, les jeux électroniques («
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temps d’écran ») et la fréquentation de l’école.[5]-[8][11][15][21]
À;;;;; mesure que les symptômes s’améliorent, les élèves
peuvent accroître graduellement leurs tâches cognitives et
leurs activités sociales, y compris la fréquentation de l’école,
pourvu que les symptômes ne s’aggravent pas.[7][12][21]
TABLEAU 2
Protocole graduel de retour à l’apprentissage
Étape
Tâche
Repos cognitif
Réduire et limiter les tâches cognitives et le temps d’écran à la maison. Pas d’école.
Accroissement des tâches À;;;;; mesure que les symptômes se résorbent, accroître lentement les tâches cognitives à la maison, par périodes de 15 minutes à 20
cognitives
minutes.
Fréquentation de l’école
selon un horaire modifié
Tandis que les symptômes continuent de se résorber, recommencer à fréquenter l’école. Commencer par des demi-journées ou seulement
certains cours (éviter l’éducation physique, la musique, la mécanique). Limiter les devoirs à des blocs de 15 minutes à 20 minutes.
Accroissement de la
fréquentation de l’école
Accroître graduellement la fréquentation de l’école à des journées complètes, compte tenu de la résorption des symptômes. Des
aménagements particuliers pourront s’imposer pour éviter l’exacerbation des symptômes (tableau 3). L’élève ne devrait pas passer plus
d’un examen par jour, et devrait le faire dans un endroit calme, sans limite de temps et avec des pauses fréquentes.
Protocole de retour au jeu Lorsque ses symptômes ont disparu et qu’il fréquente l’école à temps plein sans aménagement particulier, l’élève peut amorcer un retour
au jeu graduel (tableau 4).
*Si les symptômes s’aggravent à l’une ou l’autre des étapes, réduire l’activité jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Données tirées des références [14][15] et [22]-[24]
TABLEAU 3
Aménagements scolaires à l’intention des élèves victimes d’une commotion cérébrale
Symptôme après une
commotion
Effet de la fréquentation de l’école
Aménagement
Céphalée
Troubles de concentration
Pauses fréquentes, endroit calme, hydratation
Fatigue
Diminution de l’attention, de la concentration Pauses fréquentes, journées plus courtes, certains cours seulement
Photophobie et
phonophobie
Aggravation des symptômes (céphalées)
Anxiété
Diminution de l’attention, de la concentration, Paroles rassurantes et soutien des enseignants au sujet des aménagements, charge de
épuisement pour éviter de prendre du retard travail allégée
Port de lunettes de soleil, de bouchons d’oreille ou d’un casque d’écoute, éloignement des
lieux bruyants (cafétérias, assemblées, activités sportives, cours de musique), limite des
travaux à l’ordinateur
Troubles de concentration Concentration limitée sur les travaux scolaires Devoirs plus courts, charge de travail allégée, pauses fréquentes, lecture de l’information à
voix haute par quelqu’un d’autre, plus de temps pour effectuer les travaux et les examens,
endroit calme pour effectuer les travaux
Troubles de mémoire
Difficulté à se rappeler de nouveaux
Directives écrites, moins d’information à apprendre, répétition
renseignements ou des directives, à accéder
à des connaissances acquises
Données tirées des références [14][15] et [21]-[24]
La médication
Les médicaments pour traiter les commotions cérébrales
4 | L’ÉVALUATION ET LA PRISE EN CHARGE DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES LIÉES AU SPORT
n’ont pas fait l’objet d’études chez les athlètes d’âge
pédiatrique. L’acétaminophène ou l’ibuprofène peut réduire
la gravité et la durée des symptômes après la commotion,
notamment les céphalées, mais aucune donnée probante
n’appuie cette affirmation. Les anti-inflammatoires non
stéroïdiens ne sont pas recommandés après un traumatisme
crânien, en raison du risque théorique d’hémorragie. Dans
certains cas, des agents pharmacologiques sont utilisés pour
traiter certains symptômes prolongés, tels les céphalées, les
troubles du sommeil, la dépression ou l’anxiété.[7][15] Lors de
leur retour au jeu, les athlètes ne devraient pas prendre de
médicaments qui risquent de masquer leurs signes ou
symptômes de commotion cérébrale.[7][15]
l’athlète doit s’absenter de l’école pendant une longue
période (plus de quelques semaines) à cause de symptômes
persistants, il faudra peut-être l’orienter vers un expert
spécialisé dans les commotions cérébrales et vers un
neuropsychologue.
Le retour à l’école
Les élèves peuvent éprouver de la difficulté à se soumettre au
repos cognitif. La participation à des tâches cognitives qui
exacerbent les symptômes, qu’on appelle « épuisement
cognitif », peut retarder la guérison.[22] Les élèves devront
peut-être s’absenter brièvement de l’école en attendant que
leurs symptômes s’atténuent, puis reprendre graduellement
leurs cours (p. ex., des demi-journées ou seulement certains
cours) jusqu’à ce qu’ils puissent y assister à temps plein sans
exacerber leurs symptômes (tableau 2).[14][15][22]-[24] Les élèves
n’ont pas besoin de ne plus présenter de symptômes pour
retourner à l’école. Cependant, il faudra peut-être aménager
ou modifier leur horaire pour qu’ils reprennent l’école sans
exacerber leurs symptômes.[14][15][22]-[24] Au tableau 3 sont
proposés quelques exemples d’aménagements scolaires. La
reprise complète des cours doit précéder le retour au sport. Si
[21][25]
Le retour au jeu
Il peut être difficile et controversé de prendre les décisions
relatives au retour au jeu (RaJ) après une commotion
cérébrale. Il n’existe pas d’études prospectives à double insu
sur les lignes directrices relatives au RaJ chez les jeunes
athlètes qui en sont victimes.[25] Cependant, selon l’avis
d’experts, chez les athlètes d’âge pédiatrique, ces décisions
devraient être modérées, prudentes et adaptées à chacun.[5]-[7]
Un athlète victime d’une commotion cérébrale ne devrait pas
reprendre le jeu avant la disparition de ses signes et
symptômes et l’obtention d’une autorisation médicale.[5]-[8][15]
[21][25] Le RaJ ne devrait pas se produire le même jour que la
commotion.[5]-[8][15][21][25] Lorsque l’athlète ne présente plus de
symptômes depuis plusieurs jours (jusqu’à sept à dix jours), il
peut se soumettre à un protocole d’effort graduel sous
supervision médicale (tableau 4).[5]-[8][15][21][25] Chaque étape de
ce protocole doit durer au moins 24 heures, et le passage à
l’étape suivante ne doit être autorisé que si l’athlète continue
de ne pas présenter de symptômes. Autrement, il doit se
reposer jusqu’à leur disparition (au moins 24 heures à 48
heures) avant d’essayer de nouveau, à partir de la dernière
étape à laquelle il était asymptomatique.
COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE ET DE LA MÉDECINE SPORTIVE, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
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TABLEAU 4 Protocole gradué de retour au jeu pour les athlètes victimes d’une commotion cérébrale
Étape de réadaptation
Exercice fonctionnel à chaque étape de réadaptation
Objectif de chaque étape
1. Aucune activité*
Repos cognitif et physique lié aux symptômes, jusqu’à la disparition des symptômes
Rétablissement
2. Exercice aérobique léger Marche, nage ou vélo stationnaire
Pas d’entraînement en résistance
Accroissement de la fréquence
cardiaque
3. Exercice propre au sport Exercices de patinage au hockey, de course au soccer. Activités sans impact
Ajout de mouvements
4. Exercices
d’entraînement
sans contact
Progression vers des entraînements plus complexes (p. ex., exercices de passes au
football ou au hockey).
Possibilité de commencer progressivement les entraînements en résistance
Exercice, coordination et charge cognitive
5. Entraînement plein
contact
Après l’autorisation médicale, participation aux entraînements normaux
Rétablissement de la confiance et
évaluation des compétences
fonctionnelles par les entraîneurs
6. Retour au jeu
Jeu normal
* Les enfants et les adolescents devraient demeurer à cette étape tant que leurs symptômes ne sont pas résorbés depuis plusieurs jours (idéalement de sept à dix
jours). Données tirées de la référence [7]
Les facteurs modificateurs dans la prise en charge des
commotions cérébrales
Certains facteurs peuvent favoriser la prolongation ou la
persistance des symptômes et exiger une prise en charge
spécialisée des commotions cérébrales qui dépassent les
simples conseils sur le RaJ.[7][26] Ces facteurs « modificateurs »
incluent un âge plus jeune, des antécédents de multiples
commotions et de comorbidités, comme un trouble
d’apprentissage ou un trouble de déficit de l’attention avec
hyperactivité. Dans un tel contexte, il faudra peut-être
procéder à des examens comme des TNP officiels et une
neuro-imagerie et prescrire des médicaments particuliers. Les
athlètes victimes d’une commotion cérébrale qui présentent
des facteurs modificateurs pourraient avoir besoin d’être pris
en charge par une équipe multidisciplinaire, y compris des
médecins possédant des compétences particulières dans ce
domaine.[7][26}
L’athlète ayant des antécédents de multiples commotions
cérébrales représente un domaine controversé de la prise en
charge. Selon les données probantes, le risque de blessures à
la tête est plus élevé après une commotion cérébrale, et les
lésions causées par de telles commotions peuvent
s’accumuler.[27] L’athlète doit envisager d’abandonner son
sport ou de passer à une position moins dangereuse pour
réduire son risque de blessures récurrentes à la tête lorsque la
commotion cérébrale :
• se produit après un impact moins important;
• entraîne des symptômes plus graves;
• est plus risquée en raison de son style de jeu, de sa
position ou de son sport;
• s’ajoute à un trouble d’apprentissage ou à des symptômes
cognitifs persistants.[14][25]
Les symptômes persistants ou prolongés
Même si la plupart des patients se remettent d’une
commotion cérébrale en l’espace de quelques semaines,
certains éprouvent des symptômes qui persistent pendant des
semaines ou même des mois. Dans ce groupe, des examens, y
compris la neuro-imagerie et les TNP officiels, peuvent être
indiqués.[28] Par ailleurs, des traitements plus ciblés, en plus
du repos cognitif et physique, pourraient s’imposer pour
contribuer à la résolution des symptômes. Les symptômes
6 | L’ÉVALUATION ET LA PRISE EN CHARGE DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES LIÉES AU SPORT
sont souvent non spécifiques et peuvent s’associer à d’autres
étiologies que la commotion cérébrale. C’est pourquoi il est
important d’écarter les autres diagnostics possibles.[28] Les
patients qui présentent des symptômes prolongés doivent être
pris en charge par une équipe multidisciplinaire d’experts
dans le domaine des commotions cérébrales.[7]
Même s’il existe peu de données probantes dans le groupe
d’âge pédiatrique, certains symptômes spécifiques peuvent
répondre à des traitements ciblés (tableau 5).[28]-[31] Une
réadaptation active à un degré inférieur au niveau seuil (sous
le seuil d’exacerbation des symptômes) permet d’atténuer les
symptômes des patients d’âge pédiatrique qui en souffrent
pendant plus d’un mois.[28][32] Les symptômes persistants qui
nuisent à l’apprentissage et à la fréquentation de l’école
peuvent exiger de longues absences de l’école ou des
modifications soutenues au programme scolaire.[24] Des lignes
directrices propres au groupe d’âge pédiatrique s’imposent
pour traiter les symptômes persistants.
TABLEAU 5
Traitements ciblés en cas de symptômes persistants après une commotion
cérébrale
Céphalées
persistantes
Modifications au mode de vie (bonne hydratation, sommeil
suffisant, exercice régulier)
Évitement de la surutilisation d’acétaminophène ou
d’ibuprofène
Médicaments prophylactiques (p. ex., contre la migraine)
Orientation en neurologie
Douleurs cervicales Physiothérapie
Troubles de
Réadaptation vestibulaire
l’équilibre
et étourdissements
Troubles du
sommeil
Renforcement de l’hygiène du sommeil
Médication (p. ex., mélatonine)
Dépression et
anxiété
Orientation vers un professionnel de la santé mentale;
mesures pour éviter l’isolement ou le retrait social
Médication
Données tirées des références [28]-[31]
La prévention
L’équipement protecteur, y compris le casque et le protecteur
buccal, ne prévient pas les commotions cérébrales.[33] Il est
toutefois démontré que, dans certains sports, le port d’un
casque certifié (voir Ressources supplémentaires) protège
l’athlète contre d’autres blessures à la tête, comme les
fractures du crâne.[34]-[36] Les athlètes qui participent à un
sport de contact ou à une activité qui comporte un risque de
blessures à la tête, y compris le vélo, la planche à roulettes, le
patin à roues alignées, le ski alpin, la planche à neige et
l’équitation, devraient porter un casque approuvé.[5]-[7][37]
L’équipement devrait être bien ajusté, porté correctement et
bien entretenu.[37] Il faudrait remplacer rapidement
l’équipement endommagé, de même que l’équipement trop
usagé, conformément aux directives du fabricant.
Les athlètes, les entraîneurs, les moniteurs et les parents
doivent être conscients que le port du casque ne prévient pas
toutes les commotions cérébrales. Les athlètes qui le croient
peuvent adopter un style de jeu plus agressif (compensation
du risque) et accroître leur risque de blessures.[5]-[7][38] L’esprit
sportif, le respect des règles du jeu et les pratiques loyales sont
tous des attitudes qui contribuent à réduire le risque de
blessures à la tête.
Les entraîneurs et les moniteurs ont un rôle important à
jouer pour réduire l’incidence de commotions cérébrales. Ils
doivent s’assurer que les joueurs apprennent et utilisent les
bonnes techniques, y compris la mise en échec au hockey, le
tacle au football et le jeu de tête au soccer. Ils doivent
également favoriser une atmosphère de respect, de pratiques
loyales et d’esprit sportif entre leurs athlètes.
Le respect des règles du jeu et les modifications aux règles
contribuent également à réduire le risque et l’incidence de
commotions cérébrales.[7][38] Au football, l’interdiction
d’utiliser le casque comme arme ou pour porter
intentionnellement un coup a réduit le nombre de blessures à
la tête et au cou.[38] La SCP appuie les efforts de Hockey
Canada afin que l’interdiction des échauffourées, qui
s’applique aux ligues de hockey mineur (joueurs de huit à 15
ans), s’étende également aux joueurs des ligues de hockey
junior (16 à 21 ans), que les sanctions pour les coups à la tête
et les mises en échec par derrière s’appliquent à tous les
niveaux et que les mises en échec soient interdites chez les
plus jeunes, car ces initiatives pourraient contribuer à réduire
les risques de commotion cérébrale.[7][39] Pour en savoir plus
sur les commotions cérébrales et les mises en échec, il suffit
de consulter le document de principes de la SCP à l’adresse
www.cps.ca/fr/documents/position/echec-chez-les-jeuneshockeyeurs. Le fait de décourager la participation à des sports
qui favorisent les blessures intentionnelles à la tête, tels que la
boxe, peut également réduire l’incidence de commotions
cérébrales chez les jeunes athlètes (voir le document de
principes de la SCP à l’adresse www.cps.ca/fr/documents/
position/boxe).
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7
• Les décisions de retour au jeu des athlètes d’âge
pédiatrique devraient être modérées, prudentes et
personnalisées.
L’éducation relative aux commotions
cérébrales
Il est essentiel d’informer toutes les personnes qui participent
à des activités sportives destinées aux enfants et aux
adolescents des conséquences des commotions cérébrales. Les
athlètes, les entraîneurs, les moniteurs, les parents, les
officiels, les enseignants et les dispensateurs de soins doivent
être en mesure de reconnaître les signes et symptômes de
commotion cérébrale et savoir comment les prendre en
charge correctement.[5]-[7] Pour en savoir plus sur les
commotions cérébrales et leur prise en charge, consultez la
rubrique Ressources supplémentaires.
• Les athlètes victimes d’une commotion cérébrale qui
présentent des facteurs modificateurs ou des symptômes
prolongés pourraient avoir besoin d’être pris en charge
par une équipe multidisciplinaire, y compris des médecins
possédant des compétences spécialisées en commotions
cérébrales.
Il est très important de prévenir les commotions cérébrales.
La SCP recommande le respect des politiques et précautions
suivantes :
Recommandations
• Il faudrait porter des casques approuvés dans tous les
sports de contact et toutes les activités sportives qui
comportent un risque de blessure à la tête (c’est-à-dire le
vélo, la planche à roulettes, le patin à roues alignées, le
ski, la planche à neige, l’équitation). L’équipement
protecteur devrait être bien ajusté et bien entretenu et
être remplacé conformément aux directives du fabricant.
La SCP fait les recommandations suivantes au sujet de
l’évaluation et de la prise en charge des commotions
cérébrales liées au sport chez les enfants et les adolescents :
• Un athlète victime d’une blessure à la tête pendant une
activité sportive devrait être retiré du jeu immédiatement
et ne devrait pas être autorisé à y retourner le jour même.
Il devrait être surveillé de près pour déceler tout signe de
détérioration et ne devrait pas être laissé seul.
• Il faudrait enseigner aux athlètes les habiletés et
techniques convenables, de même que les principes de
l’esprit sportif pour contribuer à réduire les blessures.
• Un athlète victime d’une blessure à la tête devrait subir
une évaluation médicale le plus tôt possible.
• Les organisations sportives et leurs officiels devraient
adopter des modifications aux règles du sport, qui
réduisent le risque et l’incidence de commotions
cérébrales, et devraient également en assurer la mise en
vigueur.
• L’imagerie diagnostique n’est pas recommandée
systématiquement, à moins qu’on craigne une blessure
structurelle.
• Un athlète victime d’une commotion cérébrale devrait se
soumettre à un repos physique et cognitif jusqu’à la
disparition de tous ses symptômes.
• Quiconque œuvre dans le milieu du sport chez les enfants
et les adolescents, y compris les athlètes, les parents, les
entraîneurs ou les moniteurs, les enseignants et les
officiels, devrait être informé des signes et symptômes de
commotion cérébrale liée au sport. Les facultés de
médecine et les cursus de résidence en pédiatrie devraient
prévoir une formation sur les commotions cérébrales.
• Une absence temporaire de l’école, suivie d’un retour
progressif, peut s’imposer après une commotion
cérébrale. Il peut également être nécessaire de prévoir des
aménagements scolaires jusqu’à la disparition des
symptômes.
• Toutes les provinces et tous les territoires devraient
adopter des lois exigeant que les associations sportives
régionales et les conseils ou commissions scolaires se
dotent d’une politique écrite sur le dépistage et la prise en
charge des commotions cérébrales.
• Le retour à l’école doit précéder le retour au jeu.
• Il faut attendre que l’athlète ne présente plus de
symptômes depuis sept à dix jours et ait repris toutes ses
activités scolaires avant d’entreprendre un protocole
supervisé et graduel de retour au jeu.
Les médecins devraient défendre les intérêts de leurs patients
par les mesures suivantes :
• Décourager la participation à des sports qui comportent
des coups intentionnels à la tête, tels que la boxe.
8 | L’ÉVALUATION ET LA PRISE EN CHARGE DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES LIÉES AU SPORT
• Enseigner aux entraîneurs et aux moniteurs, aux parents,
aux athlètes, au personnel des écoles et aux décideurs du
milieu sportif les signes et symptômes de commotion
cérébrale et la nécessité d’une évaluation médicale et
d’une autorisation médicale avant qu’un athlète blessé
puisse retourner au jeu.
• Appuyer le mandat d’enseigner à tous les entraîneurs et
les moniteurs des organisations sportives les risques de
commotion cérébrale, leur dépistage et leur prise en
charge.
• Soutenir l’élaboration de politiques sur les commotions
cérébrales dans les écoles et les organisations sportives.
• Appuyer l’adoption de lois qui rendent le port du casque
certifié obligatoire dans le cadre des sports et des activités
qui s’associent à un risque important de blessure à la tête.
• Inciter fortement les chercheurs et les fabricants à mettre
au point et à améliorer l’équipement protecteur.
Ressources supplémentaires
Les sites Web suivants présentent de l’information sur la prise
en charge des commotions cérébrales chez les athlètes :
• Parachute :
www.parachutecanada.org/sujets-blessures/
theme/C151
• Centers for Disease Control and Prevention (États-Unis,
en anglais) : http://www.cdc.gov/headsup/youthsports/
index.html,
http://www.cdc.gov/concussion/sports/
index.html
• Outil d’évaluation de la commotion dans le sport 3
(SCAT3, en anglais) : http://links.lww.com/JSM/A30
• SCAT3-enfant (en anglais) : http://links.lww.com/JSM/
A31
• Outil de dépistage des commotions (en anglais) : http://
links.lww.com/JSM/A32
• Site
Web
du
gouvernement
de
l’Ontario :
www.health.gov.on.ca/fr/public/programs/concussions/
default.aspx
• McMaster Children’s Hospital (en anglais) : http://
www.canchild.ca/en/ourresearch/
mild_traumatic_brain_injury_concussion_education.asp
Remerciements
Le comité des soins de courte durée, le comité de la santé de
l’adolescent, le comité de la pédiatrie communautaire et le
comité de prévention des blessures de la Société canadienne
de pédiatrie, de même qu’un représentant de la Canadian
Concussion Collaborative, ont révisé le présent document de
principes.
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traumatic brain injuries related to sports and recreation
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COMITÉ D’UNE VIE ACTIVE SAINE ET DE LA
MÉDECINE SPORTIVE DE LA SCP
Membres : Catherine Birken MD; Tracey L Bridger MD
(présidente); Mark E Feldman MD (représentant du conseil);
Kristin M Houghton MD; Michelle Jackman MD; John F
Philpott MD
Représentant
Laura K Purcell MD, section de la médecine du sport et de
l’exercice en pédiatrie de la SCP
Aut
princi pale : Laura K Purcell MD
Aussi disponible à www.cps.ca/fr
© Société canadienne de pédiatrie 2016
La Société canadienne de pédiatrie autorise l’impression d’exemplaires uniques de ce document à partir
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Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne
constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des
variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler
pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.

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