Paul Gauguin - Fondation Beyeler

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Paul Gauguin - Fondation Beyeler
Communiqué de presse
Paul Gauguin
8 février – 28 juin 2015
Avec Paul Gauguin (1848-1903), la Fondation Beyeler présente l’un des artistes les plus importants et
les plus fascinants de l’histoire de l’art. Offrant ainsi l’un des grands sommets culturels européens de
l’année 2015, l’exposition de la Fondation Beyeler rassemble une cinquantaine de chefs-d’œuvre de
Gauguin provenant de collections particulières et de musées de renommée internationale.
Il s’agit de l’exposition la plus remarquable consacrée aux chefs-d’œuvre de cet artiste français
exceptionnel et révolutionnaire à être montée en Suisse au cours des 60 dernières années. La dernière
grande rétrospective organisée dans les pays voisins remonte à dix ans déjà. Ayant exigé plus de six ans
de préparation, c’est le projet qui a exigé le plus d’investissement de toute l’histoire de la Fondation
Beyeler. Nous nous attendons donc à un chiffre de visiteurs record dans notre établissement.
Cette exposition montre aussi bien les autoportraits très divers de Gauguin que les tableaux visionnaires
et d’empreinte spirituelle datant de son séjour en Bretagne. Mais surtout elle accorde une place
prépondérante aux toiles connues dans le monde entier que Gauguin a réalisées à Tahiti. L’artiste y
célèbre son idéal d’un monde exotique intact liant nature et culture, mysticisme et érotisme, rêve et
réalité dans une parfaite harmonie. En complément à ces peintures, l’exposition présente également
une sélection de mystérieuses sculptures de Gauguin, qui font revivre l’art largement disparu des mers
du Sud.
Il n’existe de par le monde aucun musée d’art exclusivement consacré à l’œuvre de Gauguin. Aussi les
précieuses œuvres qui nous ont été prêtées proviennent-elles de treize pays : de Suisse, d’Allemagne,
de France, d’Espagne, de Belgique, de Grande-Bretagne, du Danemark, de Hongrie, de Norvège, de
Tchéquie, de Russie, des États-Unis et du Canada.
Elles appartiennent aux plus grandes collections mondiales d’œuvres de Gauguin, parmi lesquelles des
institutions aussi prestigieuses que Musée d’Orsay de Paris, l’Art Institute de Chicago, les Musées
Royaux des Beaux Arts de Belgique, à Bruxelles, la National Gallery of Scotland, à Edimbourg, le
Museum Folkwang d’Essen, la Gemäldegalerie Neuer Meister der Staatlichen Kunstsammlungen de
Dresde, le Wallraf-Richartz-Museum de Cologne ; la Tate de Londres, le Museo Thyssen-Bornemisza de
Madrid, le Museum of Modern Art de New York, la Galerie nationale de Prague et bien d’autres encore.
La Fondation Beyeler a notamment réussi à obtenir pour cette exposition un groupe d’œuvres de
Gauguin conservées dans les légendaires collections russes du musée de l’Ermitage de SaintPétersbourg et du musée Pouchkine de Moscou.
« Paul Gauguin est un personnage absolument fascinant, sur le plan artistique aussi bien qu'humain.
Nous sommes heureux d'avoir réussi à rassembler à Bâle des chefs-d'œuvre du monde entier. C'est un
événement sensationnel, même pour la Fondation Beyeler, connue dans le monde entier pour la
remarquable qualité de ses expositions » explique Sam Keller, le Directeur de la Fondation Beyeler.
Les créations uniques de Gauguin parlent de la quête d’un paradis terrestre perdu, elles évoquent la vie
mouvementée d’un artiste à cheval entre plusieurs cultures, définie par la passion et la soif d’aventure.
Aucun artiste à la recherche de soi et d’un art inédit ne s’est engagé sur des voies aussi aventureuses,
aucun ne s’est rendu dans des contrées aussi lointaines que Paul Gauguin. Après son enfance au
Pérou, une carrière dans la marine marchande qui l’a conduit à sillonner les mers, des expériences de
courtier en bourse puis une vie de bohème dans le Paris fin de siècle qui lui a permis d’être l’ami et le
mécène des impressionnistes, il a été membre de la communauté d’artistes de Pont-Aven et
compagnon de Van Gogh à Arles. Sa quête insatiable d’une île des Bienheureux, qu’il espérait trouver à
Tahiti puis en ermite sur les îles Marquises, a fait de lui le premier nomade moderne, le premier
marginal critique à l’égard de la civilisation occidentale. Gauguin a découvert une nouvelle forme de
sensualité, d’exotisme, d’authenticité et de liberté pour l’art moderne. Un grand nombre de ses plus
beaux chefs-d’œuvre en provenance du monde entier peuvent être admirés à Bâle.
Ainsi s’est exprimé Guy Morin, le président du gouvernement du canton de Bâle-Ville : « Paul Gauguin
est un des très très grands artistes ! La prochaine présentation de ses chefs-d'œuvre légendaires à la
Fondation Beyeler constitue un événement marquant pour la population de Bâle et de toute la région.
Une exposition de cette importance et de cette qualité exceptionnelles témoigne également de
l'excellente réputation de Bâle, ville artistique. Sa renommée de pôle magnétique de l'art est soutenue
depuis longtemps par la passion et l'enthousiasme de ses citoyens et citoyennes. Le remarquable
programme d'expositions de la Fondation Beyeler contribue depuis de longues années à maintenir cette
tradition à un niveau international. Je me réjouis tout particulièrement de pouvoir admirer de près les
merveilleuses toiles que Paul Gauguin a réalisées en Bretagne et à Tahiti et je suis convaincu que cette
expérience artistique restera pour beaucoup un événement inoubliable. »
Aussi Daniel Egloff, directeur de Basel Tourismus déclare : « Nous sommes très heureux du grand
moment artistique qu'offre la Fondation Beyeler à travers cette exposition ; en effet, ce genre de
manifestations, très attractives pour le public, soutient la réputation de Bâle comme capitale culturelle
de la Suisse. Et nous sommes convaincus que cette exposition attirera de nombreux touristes. »
Un élargissement des services de médiation couronnera le caractère exceptionnel de cet événement :
pour la première fois, une salle multimédia de médiation sera ouverte dans le cadre de cette exposition
autour des thèmes de la biographie de l’artiste et de son œuvre. La salle multimédia a été réalisée par
compte de et en coopération avec la Fondation Beyeler par iart. En plus du catalogue scientifique, une
deuxième publication d’accompagnement sera proposée à un vaste public.
Pour pouvoir accueillir le grand nombre de visiteurs attendu, la Fondation Beyeler optimisera ses
services. Une Boutique Gauguin aménagée pour l’occasion offrira de nombreux articles nouveaux et
intéressants rattachés à la vie et à l’œuvre de l’artiste.
Cette exposition a pu être réalisée grâce à l’exceptionnel soutien de :
Hansjörg Wyss, Wyss Foundation
Beyeler-Stiftung
Walter Haefner Stiftung
L. + Th. La Roche Stiftung, Novartis, Stavros Niarchos Foundation, Dr. Christoph M. und Sibylla M.
Müller
Images de presse : sont disponibles sous http://pressimages.fondationbeyeler.ch
Informations complémentaires:
Elena DelCarlo, M.A.
Head of PR / Media Relations
Tél. + 41 (0)61 645 97 21, [email protected], www.fondationbeyeler.ch
Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler : tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
Communiqué de presse
Paul Gauguin
8 février – 28 juin 2015
« Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l’influence de la civilisation. Je ne veux faire que de l’art
simple ; pour cela j’ai besoin de me retremper dans la nature vierge, de ne voir que des sauvages, de vivre leur vie,
sans autre préoccupation que de rendre, comme le ferait un enfant, les conceptions de mon cerveau avec l’aide
seulement des moyens d’art primitifs, les seuls bons, les seuls vrais. »
Paul Gauguin en conversation avec Jules Huret, 1891
Paul Gauguin (né en 1848 à Paris ; mort en 1903 à Atuona sur l’île d’Hiva Oa, Polynésie française), le
peintre d’un monde exotique et radieux, doit sa place dans l’histoire de l’art à ses représentations
somptueusement colorées des îles des mers du Sud. Ses œuvres novatrices comptent parmi les icônes
de l’art moderne. Par leurs couleurs « pures » et éclatantes et par leurs formes planes, elles ont
révolutionné l’art et joué un rôle déterminant pour les artistes modernes de la génération suivante.
Avant Gauguin, aucun artiste ne s’était consacré à une quête aussi acharnée du bonheur et de la
liberté, tant dans sa vie que dans son art. C’est également une des raisons de son immense popularité,
demeurée intacte jusqu’à ce jour.
Gauguin a déjà 35 ans quand il décide de renoncer à son existence de courtier en bourse et en
assurances pour se consacrer entièrement à la peinture. Le bourgeois se transforme alors en bohème.
Au cours de la petite vingtaine d’années qui suit, il produit une œuvre d’une richesse et d’une diversité
extrêmes, où peintures et sculptures côtoient dessins, gravures et écrits.
À travers des chefs-d’œuvre uniques provenant des plus grands musées et des plus remarquables
collections particulières du monde, l’exposition de la Fondation Beyeler se concentre sur la période de
maturité de Gauguin, celle où l’artiste a trouvé son style personnel. Après les œuvres novatrices
réalisées en Bretagne, le parcours se poursuit par les célèbres tableaux qu’il peint en Polynésie –
d’abord à Tahiti, puis dans l’archipel des Marquises. Ce sont ces œuvres qui font découvrir, mieux que
toutes autres, les innovations formelles et la diversité de contenu du langage pictural expressif de
Gauguin. Si la peinture unique de Gauguin occupe le centre de cette exposition, sa sculpture inspirée
de la culture maohie se voit également accorder une place importante, un certain nombre d’œuvres clés
engageant ainsi un dialogue avec ses célèbres toiles. Sur le plan du contenu, l’accent est porté sur le
traitement novateur de la figure et du paysage, lesquels entretiennent une interaction harmonieuse
dans l’univers pictural de Gauguin.
Dégoûté par les milieux artistiques parisiens, Gauguin décide d’explorer la Bretagne, plus proche de la
nature, espérant y trouvant de nouvelles impulsions artistiques. Lors de son deuxième séjour dans le
village breton de Pont-Aven, au début de 1888, il met au point son style personnel, dénommé
« synthétisme ». Il y utilise des couleurs pures et lumineuses qui entretiennent de puissants contrastes,
et juxtapose des formes clairement délimitées, accentuant la planéité du tableau. À la différence des
impressionnistes, Gauguin ne cherche plus à reproduire la surface perceptible de la réalité : il se met
en quête d’une vérité plus profonde, au-delà du visible. Un groupe d’artistes, connu sous le nom
d’« École de Pont-Aven », se rassemble alors autour de lui. En Bretagne, Gauguin peint des paysages
idylliques et des scènes de la vie rurale, des représentations sacrées véritablement novatrices et des
autoportraits complexes, qui révèlent l’artiste sous diverses facettes.
Toujours en quête d’authenticité et bien décidé à poursuivre sa démarche artistique, Gauguin décide
d’émigrer à Tahiti en 1891. Il croit trouver sur cette île du Pacifique un paradis tropical intact, où il
pourra se développer librement en tant qu’artiste. Mais il constate rapidement que la réalité tahitienne
est loin de correspondre à ses images idéalisées ; en effet, la colonisation et la christianisation ont déjà
largement détruit le « paradis » qu’il espérait trouver. Gauguin cherche à compenser cette déception à
travers son art, dans lequel il célèbre la beauté exotique rêvée des paysages polynésiens et de leur
population indigène dans des toiles aux couleurs somptueuses et dans des sculptures remarquablement
expressives, s’inspirant également des mythes et du langage iconographique des peuples océaniens.
Des raisons financières et des problèmes de santé obligent Gauguin à quitter Tahiti en 1893 pour
regagner la France. Cependant, le public parisien ne lui accordant pas le succès espéré, il décide de
regagner Tahiti dans le courant de l’été 1895. Il y réalise de nouvelles œuvres marquantes dans
lesquelles il célèbre son image idéale d’un monde intact et en même temps mystérieux, accédant ainsi
à une perfection suprême. Accablé par les difficultés de l’existence et par son état de santé délabré, et
désespéré par la mort prématurée de sa fille Aline, Gauguin fait une tentative de suicide dont les
conséquences le feront longtemps souffrir. Pendant ce temps, le monde artistique commence enfin à
prêter attention à son œuvre, ce qui lui permet de conclure en 1900 avec le galeriste parisien Ambroise
Vollard un contrat lui assurant un certain revenu.
Gauguin se sent de moins en moins à l’aise à Tahiti : il trouve l’île trop européenne et la vie y est
devenue trop chère. Il recherche également de nouvelles impressions artistiques. Il se rend alors en
1901 sur l’île d’Hiva Oa dans l’archipel des Marquises, à 1500 kilomètres de Tahiti, et qui passe pour
plus sauvage encore. Malgré sa santé délabrée, sa profonde désillusion et des déconvenues de toutes
sortes, il réalise encore au cours de ce deuxième séjour dans le Pacifique des œuvres qui célèbrent la
richesse culturelle et la beauté naturelle de la Polynésie dans une perfection suprême allant jusqu’à la
transfiguration. Aux Marquises, comme il l’avait déjà fait à Tahiti, Gauguin prend également fait et
cause pour la population indigène, ce qui lui vaut des démêlés avec l’administration coloniale, qui
aboutissent à sa condamnation à une amende et à une peine de prison. Avant que ce jugement ait pu
être appliqué, Paul Gauguin meurt, le 8 mai 1903, à 54 ans, malade, solitaire et démuni sur l’île
d’Hiva Oa, où sa tombe se trouve encore aujourd’hui.
Associant sérénité rayonnante et sombre mélancolie, les tableaux de Paul Gauguin sont tout à la fois
séduisants et énigmatiques. Ils nous livrent un récit fascinant de l’aspiration à un paradis terrestre
perdu, d’une vie d’artiste tragique, mouvementée, toujours en voyage entre les cultures, déterminée par
la joie et le désespoir, la passion et l’esprit d’aventure. Tiraillé entre une utopie rêvée et la dure réalité,
Gauguin était sans doute condamné à l’échec, mais son refus de tout compromis et la singularité
absolue de son œuvre ont fait de lui un mythe intemporel.
Cette exposition a pu être réalisée grâce à l’exceptionnel soutien de :
Hansjörg Wyss, Wyss Foundation
Beyeler-Stiftung
Walter Haefner Stiftung
L. + Th. La Roche Stiftung, Novartis, Stavros Niarchos Foundation, Dr. Christoph M. und Sibylla M.
Müller
Images de presse : sont disponibles sous http://pressimages.fondationbeyeler.ch
Informations complémentaires:
Elena DelCarlo, M.A.
Head of PR / Media Relations
Tél. + 41 (0)61 645 97 21, [email protected], www.fondationbeyeler.ch
Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler : tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
Paul
Gauguin
01 Paul Gauguin
Contes Barbares, 1902
Huile sur toile, 131,5 x 90,5 cm
Museum Folkwang, Essen
Photo : © Museum Folkwang, Essen
8 février – 28 juin 2015
02 Paul Gauguin
D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous?, 1897/98
Huile sur toile, 139,1 x 374,6 cm
Museum of Fine Arts, Boston, Tompkins Collection, Arthur Gordon Tompkins Fund
Photo : © 2015 Museum of Fine Arts, Boston
03 Paul Gauguin
La Vision du sermon, 1888
Huile sur toile, 72,2 x 91 cm
Scottish National Gallery, Édimbourg
06 Paul Gauguin
Arearea, 1892
Joyeusetés (I)
Huile sur toile, 75 x 94 cm
Musée d’Orsay, Paris, legs de Monsieur et Madame Lung, 1961
Photo : © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
04 Paul Gauguin
Autoportrait à la palette, vers 1893/94
Huile sur toile, 92 x 73 cm
Collection particulière
07 Paul Gauguin
Femme à l’éventail, 1888
Huile sur toile, 91,9 x 72,9 cm
Museum Folkwang, Essen
Photo : © Museum Folkwang, Essen
05 Paul Gauguin
Aha oe feii?, 1892
Eh quoi! tu es jalouse?
Huile sur toile, 66 x 89 cm
Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Photo : © Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
08 Paul Gauguin
Parau api, 1892
Quelles nouvelles?
Huile sur toile, 67 x 91 cm
Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Galerie Neue Meister, Dresde
Photo : Jürgen Karpinski
Images de presse http://pressimages.fondationbeyeler.ch
Les documents iconographiques ne doivent être utilisés qu’à des fins de publication dans le cadre d’un compte-rendu de presse. La reproduction
n’est autorisée qu’en rapport avec l’exposition en cours et pendant sa durée exclusivement. Toute autre utilisation – sous forme analogique ou
numérique – nécessite l’autorisation des ayants-droit. Les utilisations purement privées sont exclues de ces dispositions. Nous vous prions de reprendre
les légendes et les mentions de copyright qui les accompagnent. Merci de nous faire parvenir un exemplaire justificatif.
FONDATION BEYELER
Paul
Gauguin
09 Paul Gauguin
Rupe Rupe, 1899
La Cueillette des fruits
Huile sur toile, 128 x 190 cm
Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
Photo : © Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou
12 Paul Gauguin
Matamua, 1892
Autrefois
Huile sur toile, 91 x 69 cm
Carmen Thyssen-Bornemisza Collection, en dépôt au Museo
Thyssen-Bornemisza, Madrid
Photo : © Colección Carmen Thyssen-Bornemisza,
Museo Thyssen-Bornemisza
15 Paul Gauguin
Cavaliers sur la plage (II), 1902
Huile sur toile, 73,8 x 92,4 cm
Collection particulière
8 février – 28 juin 2015
10 Paul Gauguin
Oviri, 1894
Sauvage
Grès partiellement émaillé,
75 x 19 x 27 cm
Musée d’Orsay, Paris
Photo : © Musée d’Orsay, Paris,
Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
13 Paul Gauguin
Vahine no te tiare, 1891
La Femme à la fleur
Huile sur toile, 70,5 x 46,5 cm
Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague
Photo : Ole Haupt
16 Paul Gauguin
Pot en forme de tête, Autoportrait, 1889
Grès, H. 19,5 cm
Designmuseum Danmark, Copenhague
Photo : Pernille Klemp
11 Paul Gauguin
Thérèse, 1902
Cylindre en bois de miro (Thespesia populnea),
H. 66 cm
Lefevre Fine Art, Londres
14 Paul Gauguin
Nafea faaipoipo, 1892
Quand te maries-tu?
Huile sur toile, 105 x 77,5 cm
Collection Rudolf Staechelin
Photo : Kunstmuseum Basel, Martin P. Bühler
17 Paul Gauguin, 1981
Photo : akg-images
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FONDATION BEYELER
Paul Gauguin – Biographie
1848
Naissance d’Eugène Henri Paul Gauguin le 7 juin à Paris. Son père, Clovis, est un journaliste
républicain, sa mère, Aline Marie, est la fille du peintre André François Chazal et de Flora Tristan,
femme de lettres socialiste aux racines péruviennes. Paul a une sœur, Marie.
1849
L’arrivée au pouvoir de Louis Napoléon incite la famille Gauguin à quitter la France et à émigrer au
Pérou. Clovis Gauguin, cardiaque, meurt pendant la traversée.
1849–1854
Aline et ses deux enfants sont recueillis par un grand-oncle fortuné à Lima. Suite à l’éclat de la guerre
civile au Pérou, la famille regagne la France où elle est hébergée par un oncle à Orléans.
1856–1864
Sa mère devant gagner sa vie, Paul fréquente un internat. En 1861, Aline déménage à Paris où elle
travaille comme couturière. Gauguin la suit en 1862, mais retourne au lycée d’Orléans pour sa dernière
année de scolarité, en 1864.
1865–1867
Gauguin s’engage comme novice dans la marine marchande et entreprend en 1866 un voyage d’un an
autour du monde comme lieutenant en second. C’est pendant ce voyage qu’il apprend la mort de sa
mère.
1868–1870
Entre comme matelot dans la marine de guerre où il fait son service militaire et voyage jusqu’au cercle
polaire.
1871–1872
Déçu, Gauguin met fin à sa carrière de marin et trouve un poste à la banque Bertin de Paris, où il fait
carrière comme conseiller financier tout en spéculant en Bourse avec succès. Il commence à peindre et
à dessiner pendant son temps libre.
Gauguin découvre la peinture impressionniste et fréquente l’Académie Colarossi, un atelier libre.
1873
Il épouse la Danoise Mette-Sophie Gad, qui travaillait jusqu’alors comme gouvernante à Paris.
1874
Naissance d’Émile, l’aîné de leurs cinq enfants. Il sera suivi d’Aline (*1877), Clovis (*1879), JeanRené (*1881) et Pola (*1883). Gauguin fait la connaissance de Camille Pissarro.
1876–1879
Gauguin est admis au Salon d’Automne où il expose une toile. Il loue un atelier à Montparnasse.
Création de ses premières sculptures.
1879
Gauguin est invité par Degas et Pissaro à participer à la quatrième exposition des Impressionnistes. Il
continue à spéculer en Bourse avec succès et investit ses gains dans des œuvres de Pissarro, Manet,
Cézanne, Renoir et Monet, entre autres.
1880–1882
Gauguin, qui travaille désormais dans un cabinet d’assurances, participe à d’autres expositions
impressionnistes. Il passe ses vacances d’été à peindre avec Pissarro à Pontoise, où il fait également la
connaissance de Cézanne. Premiers achats de la Galerie Durand-Ruel.
1883
Gauguin renonce à son activité de courtier en assurances pour se consacrer intégralement à la peinture.
La situation financière de sa famille se dégrade. C’est le début de la déchéance sociale.
1884
Gauguin s’installe avec sa famille à Rouen, où la vie est moins chère. Il espère pouvoir mieux vendre
ses tableaux, mais c’est un échec. Mette insiste alors pour que toute la famille rejoigne ses parents à
Copenhague. Gauguin y travaille sans succès comme représentant de commerce d’une entreprise de
toile.
1885
Première exposition à Copenhague, fermée au bout de quelques jours. Gauguin se brouille avec ses
beaux-parents et regagne Paris avec le petit Clovis. Il vivent dans des conditions misérables.
1886
Aspirant à un retour aux sources, Gauguin part en Bretagne, où il vit et travaille dans la colonie
d’artistes de Pont-Aven. Ses premières céramiques voient le jour. À la mi-octobre, il rentre à Paris où il
fait la connaissance de Vincent Van Gogh. Il commence à envisager un voyage sous les Tropiques.
1887
Mette ramène son fils Clovis à Copenhague. En avril, Gauguin embarque avec son ami le peintre
Charles Laval pour Panama et la Martinique, où il réalise un certain nombre de toiles et de dessins. Il
regagne Paris en novembre.
1888
Gauguin réside essentiellement à Pont-Aven et travaille avec d’autres peintres qui l’admirent et
reconnaissent en lui un maître. Il se détache de l’impressionnisme et élabore un nouveau style pictural
qualifié de « synthétisme », qui lui inspire ses premiers chefs-d’œuvre caractéristiques. À l’automne, il
rejoint Van Gogh à Arles, pour travailler avec lui. À la suite d’une querelle tragique, Gauguin regagne
Paris dès le mois de décembre.
1889
En février, Gauguin repart pour la Bretagne, séjournant à Pont Aven et au Pouldu. Il réalise ses
premières gravures. En mai, il expose au Café des Arts de Paris pendant l’Exposition universelle.
1890
Gauguin prépare la vente aux enchères de ses tableaux pour financer son émigration.
1891
Le produit de la vente de ses tableaux à l’Hôtel Drouot lui permet de partir pour le Pacifique. En mars,
il se rend à Copenhague pour dire au revoir à sa famille. Après une fête d’adieux dans le cercle de ses
amis peintres, Gauguin quitte Paris à la fin mars. En avril, il embarque à Marseille pour Tahiti où il
arrive en juin. Il y vit modestement dans le village de Mataiea avec la jeune Polynésienne Teha’amana.
Si Gauguin ne trouve pas à Tahiti le « paradis » dont il rêvait, il y réalise un grand nombre de ses
peintures et de ses sculptures majeures.
1892
Au printemps, victime d’une crise cardiaque, Gauguin est hospitalisé. Il envoie plusieurs tableaux à des
expositions en Europe, mais sa situation financière s’aggrave.
1893
Entièrement démuni, Gauguin obtient du gouvernement un rapatriement sans frais. Il arrive à Marseille
en août. Un petit héritage lui permet de louer un appartement à Paris. D’autres grandes œuvres voient
le jour pendant cette escale en France, des gravures sur bois venant alors s’ajouter à ses peintures et à
ses sculptures. Son exposition à la Galerie d’Henri Durand-Ruel est un échec. Gauguin commence à
travailler avec Charles Morice à la préparation de l’impression de son récit autobiographique Noa Noa,
publié en 1897 dans La Revue blanche.
1894
Gauguin séjourne essentiellement en Bretagne. Au cours d’une bagarre, il se fracture la cheville et doit
passer deux mois à l’hôpital. De retour à Paris, il constate que sa maîtresse Annah, une danseuse
javanaise, a disparu après avoir pillé son appartement, à l’exception de ses tableaux.
1895
La deuxième vente aux enchères de ses œuvres a lieu à l’Hôtel Drouot. C’est un fiasco. Déçu, Gauguin
embarque en juillet à Marseille pour son second voyage en Polynésie. Il arrive à Tahiti en septembre et
s’installe sur la côte ouest. Gauguin y réalise une nouvelle série de chefs-d’œuvre.
1896
Gauguin vit avec la jeune Pauʼura. Il doit retourner à l’hôpital en été, atteint sans doute de syphilis.
1897
Mort de la fille de Gauguin, Aline, ce qui entraîne sa rupture définitive avec sa femme Mette. Après de
nouvelles alertes cardiaques, l’état de santé de Gauguin s’aggrave. Il tente de se suicider à l’arsenic et
est hospitalisé. Il ne se remet que lentement des conséquences de cet empoisonnement.
1898
Pour gagner de l’argent, il prend un poste de dessinateur au service du cadastre de Papeete.
1899
Pau’ura met au monde leur fils commun, Émile. Gauguin fonde un mensuel satirique, Le Sourire, et
écrit pour un journal, défendant les intérêts des Maoris, ce qui lui vaut d’être rejeté par l’administration
coloniale et par l’Église.
1900
Un contrat avec le marchand d’art parisien Ambroise Vollard permet à Gauguin de vivre de son art pour
la première fois.
1901
En quête d’une nouvelle source d’inspiration et d’une vie meilleure, Gauguin s’installe en septembre
sur l’île d’Hiva Oa, dans les Marquises, à 1500 km à l’est de Tahiti où il réalisera ses dernières œuvres
majeures. Il s’y construit une cabane, la « Maison du jouir », et s’établit avec une autre jeune femme.
Suivent de nouveaux conflits avec l’administration coloniale. Il peint rarement et s’enfonce de plus en
plus dans l’alcool.
1902
En raison de sa mauvaise santé, Gauguin envisage de déménager en Espagne.
1903
En mars, Gauguin est condamné à une amende et à une peine de prison pour injures au gouvernement.
Le 8 mai, avant même le début de sa peine, il meurt, seul, dans sa cabane d’Atuona. Il est enterré le
lendemain au cimetière catholique d’Hiva Oa.
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Informations complémentaires:
Elena DelCarlo, M.A.
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Citations de Paul Gauguin
« […] du reste l’artiste doit être libre ou il n’est pas artiste. »
« La nature a des infinis mystérieux, une puissance d’imagination. »
« La peinture est le plus beau de tous les arts; en lui se résument toutes les sensations. »
« J’aime la Bretagne, j’y trouve le sauvage, le primitif. »
« J'irai m'enfuir dans les bois sur une île de l'Océanie, vivre là d'extase, de calme et d'art. »
« Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l'influence de la civilisation. »
« Au silence des belles nuits tropicales, écouter la douce musique murmurante des mouvements de
mon cœur. »
« Adieu, terre hospitalière, terre délicieuse, patrie de liberté et de beauté ! »
« Du reste, dans mon isolement ici on a de quoi se retremper. Ici la poésie se dégage toute seule. »
« La peinture est comme l’homme, mortel mais vivant toujours en lutte avec la matière. »
Paul Gauguin – Manifestations organisées à l’occasion de l’exposition
8 février – 28 juin 2015
Lecture des textes de Gauguin
Des acteurs internationaux liront des textes de l’artiste Paul Gauguin. Plus de détails en ligne sous :
www.fondationbeyeler.ch
Keanu Reeves lit des extraits de Noa Noa de Gauguin
Dimanche 8 février 2015, 15h00
L’acteur de réputation internationale Keanu Reeves, né d’un père polynésien mais élevé en Amérique,
lit des extraits de l’ouvrage de Gauguin.
Tarif : CHF 50.- / ART CLUB, FREUNDE CHF 40.- L’entrée du musée est comprise dans le prix.
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Conférence de Philippe Dagen : « Paul Gauguin, la résurrection du primitif ? »
Mercredi 11 mars 2015, 18h30
Après 1900, désireux de renouveler fondamentalement l’art, de nombreux représentants de différents
courant d’avant-garde ont fait des emprunts aux peuples alors dits primitifs d’Afrique ou d’Océanie. Ils
ont ainsi suivi l’exemple de Paul Gauguin, que sa quête d’authenticité avait poussé à aller s’installer en
Polynésie. Dans cette conférence, le célèbre historien de l’art, Philippe Dagen, écrivain et critique d’art
au quotidien français Le Monde, se penche sur la question du « primitif » chez Gauguin.
Cette conférence donnée en français est organisée en collaboration avec l’Alliance Française de Bâle et
la Société d‘Études Françaises de Bâle. La présence à cette manifestation est comprise dans le prix
d’entrée du musée.
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Soirées de chansons de Jacques Brel
Paul Gauguin et le chanteur Jacques Brel ont été fascinés par l’île d’Hiva Oa dans les Marquises, où ils
sont tous deux enterrés, à quelques mètres l’un de l’autre. Ce point commun a donné à la Fondation
Beyeler l’idée de consacrer deux soirées de chansons à Jacques Brel :
Marc Almond chante Jacques Brel
Jeudi 12 mars 2015, 19h00
L’auteur-compositeur-interprète britannique Marc Almond a été une grande vedette des années 1980
avec son group Soft Cell et a vendu plus de 30 millions d’albums dans le monde entier. Avec les
musiciens Neal Whitmore et Martin Watkins, il convie les visiteurs de la Fondation Beyeler à un voyage
musical dans le temps.
Tarif : CHF 85.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 70.- L’entrée du musée est comprise dans le prix.
Dominique Horwitz chante Jacques Brel
Mercredi 15 avril, 19h30
La voix de l’acteur et chanteur Dominique Horwitz entraîne les spectateurs dans l’univers de Jacques
Brel.
Tarif : CHF 65.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 40.- L’entrée du musée est comprise dans le prix.
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Journée Familles «Paul Gauguin»
Dimanche 10 mai 2015, 10h00–18h00
Visites guidées de l’exposition « Paul Gauguin » pour enfants, jeunes, adultes et familles en
différentes langues. Un jeu dans le musée et différents ateliers invitent le public à des expériences.
Prix : gratuit pour les enfants et pour les jeunes de moins de 25 ans ; adultes : prix d’entrée habituel
du musée.
Médiation artistique
Visites guidées publiques et manifestations
Programme quotidien sur www.fondationbeyeler.ch/informationen/agenda
Visites guidées pour groupes
Information et réservation : Tél. +41 (0)61 645 97 20, [email protected]
Offres pour scolaires
Information et réservation sur www.fondationbeyeler.ch/Ausstellungen/Kunstvermittlung/Schulen
Billetterie en ligne pour les entrées et les manifestations sur www.fondationbeyeler.ch
Ou prévente directement à la caisse du musée
Informations pratiques
Heures d’ouverture :
Tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
Prix d’entrée de l’exposition :
Adultes CHF 28.Groupes de 20 personnes et plus (avec réservation) et IV avec pièce justificative CHF 23.Étudiants de moins de 30 ans CHF 12.Passe famille (2 adultes avec au moins 1 enfant de moins de 19 ans) CHF 56.Jeunes de 11 à 19 ans CHF 6.Enfants de moins de 10 ans, membres de l’Art Club entrée libre
Informations complémentaires:
Elena DelCarlo, M.A.
Head of PR / Media Relations
Tél. + 41 (0)61 645 97 21, [email protected], www.fondationbeyeler.ch
Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler : tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
PAUL GAUGUIN
Ed. Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Raphaël Bouvier, Martin Schwander, texts by Raphaël Bouvier,
Isabelle Cahn, Lukas Gloor, Gloria Groom, Sam
Keller, Martin Schwander, Alastair Wright, graphic
design by Hans Werner Holzwarth
English
230 pp., ca. 145 ills.,
28 x 31.6 cm, clothbound
€ 68.00, $95.00, £55.00
978-3-7757-3959-7
| Unprecedented and groundbreaking—the
influential art of Paul Gauguin
A great many willful painters can be assigned to
Post-Impressionism who forged their own artistic
paths. Paul Gauguin (1848–1903), like Vincent van
Gogh, is a particularly uncompromising exponent
of this current. His quest for an independent artistic stance and an authentic lifestyle took the
former stockbroker from Paris to Brittany before
deciding to travel to Polynesia. Simplified forms,
expressive colors, and marked twodimensionality characterize his seminal paintings, which are currently among the most coveted in the world. The representative publication
traces Gauguin’s artistic development based on
great masterpieces from the areas of painting
and sculpture—from the multifaceted selfportraits and sacred paintings from Gauguin’s
period in Brittany, and the idyllic, wistful paintings and archaic, mystical sculptures from Tahiti,
to the late works from his last station on the
Marquesas Islands. The volume examines Gauguin’s multilayered body of work as well as his
influence on modern and contemporary artists.
Ausstellung/Exhibition: Fondation Beyeler,
Riehen/Basel: 8.2.–28.6.2015
Sales: Evelin Georgi
[email protected]
Press D, A, CH: Meike Gatermann
[email protected]
International Press: Caroline Schilling
[email protected]
More information at www.hatjecantz.com
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