The Battle of Fish Creek

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The Battle of Fish Creek
La bataille de Fish Creek (le 23 avril 1885)
La bataille de Fish Creek a été la première rencontre du général
Middleton avec les Métis.
Le 23 avril 1885, il déplaça ses forces
nouvellement divisées de Clarke’s Crossing, qui se trouvait seulement à
quelques jours de marche de Batoche. Cette nuit-là, les éclaireurs de Gabriel
Dumont lui dirent que les troupes canadiennes campaient à la ferme des
McIntosh, qui se trouvait à dix kilomètres environ au sud de Fish Creek.
Après avoir entendu ça, Dumont envoya des messagers à Pitikwahanapiwiyin
(Poundmaker) et Mistahimaskwa (Big Bear) pour demander de l’assistance
militaire. Les deux chefs repoussèrent l’avance de Dumont parce qu’ils
croyaient que c’était dans le meilleur intérêt des Cris de rester neutres.
Pour contrer l’avancée des troupes canadiennes, Dumont proposa
d’abord une attaque de nuit pendant laquelle les sentinelles de Middleton
seraient poignardées en silence et un feu de prairie serait allumé.
Puis
Dumont suggéra que deux cents cavaliers métis envahissent le camp pour
attaquer les soldats canadiens inexpérimentés.
Toutefois, les éclaireurs de
Dumont virent les hommes du major Boulton donner à manger à leurs
chevaux.
Pensant que les éclaireurs étaient en patrouille, Dumont annula
l’attaque.
Les Métis décidèrent alors d’embusquer les forces de Middleton
durant la journée à la Coulée des Tourond, un ravin qui faisait méandre de
la ferme des Tourond vers la rivière Saskatchewan Sud et descendait vers
l’endroit où le ruisseau Fish se jetait dans la rivière.
C’était l’endroit idéal
pour une embuscade parce que les tireurs de précision pouvaient se placer
dans le lit du ruisseau et sur ses flancs. Les Métis pouvaient aussi contrôler
la route jusqu’au ravin.
Ils étaient aussi bien camouflés: les bois épais à
l’entrée du pont empêchaient les soldats de voir les Métis.
Tard dans la soirée du 23 avril, Louis Riel et Gabriel Dumont partirent
pour Fish Creek. Édouard Dumont, le frère de Gabriel, resta garder Batoche.
Tard ce soir-là, Noël Champagne et Moïse Carrière avertirent Riel et Dumont
que la Police à cheval du Nord-Ouest était sur le point d’attaquer Batoche par
surprise par la route de Qu’Appelle. En entendant ce renseignement, Louis
Riel décida de partir pour Batoche avec cinquante hommes pour prêter
renfort.
La force métisse qui restait à Fish Creek allait être moins d’un
cinquième de la taille de l’armée canadienne.
Le 24 avril, Gabriel Dumont partit à cheval vers le sud avec ses
hommes à quatre heures du matin. Il leur ordonna de ne pas prendre la
route qui traversait la Coulée des Tourond. Puis il emprunta le cheval rapide
d’Ignace Poitras et, avec Napoléon Nault, il galopa pour reconnaître le camp
de Middleton (pour obtenir des renseignements de combat). À sept heures
du matin, Gilbert Bréland les avertit que huit cents soldats avançaient.
Dumont plaça alors cent trente hommes dans un creux sur la rive gauche du
ruisseau Fish, cacha les chevaux dans les bois et puis alla avec vingt
hommes plus loin sur le chemin du ruisseau. Il ordonna à ses hommes de ne
pas attaquer jusqu’à ce que toutes les troupes de Middleton soient dans la
coulée; puis ils tireraient sur les soldats comme sur des bisons.
À Fish Creek, les Métis avaient de nombreux tireurs de précision
comme Philippe Gariépy, James Short et Gilbert Bréland, mais ils avaient
aussi de nombreux jeunes inexpérimentés.
Quelques Dakotas se battaient
aussi avec les Métis. Les éclaireurs métis anglais de Middleton lui dirent que
les Métis étaient bien armés avec des armes à répétition, mais beaucoup
avaient seulement des fusils de chasse ou des mousquets.
Les Métis
n’avaient que trois ou quatre Winchester.
Le matin du 24 avril 1885, les positions des Métis furent découvertes
quand les éclaireurs métis anglais de Middleton virent des traces sur le
sentier, laissées par un jeune Métis qui avait désobéi à l’ordre de Gabriel
Dumont de ne pas aller sur la route. Le major Boulton envoya des éclaireurs
explorer le ravin.
L’un d’eux passa à cheval près de Gabriel Dumont.
Dumont se releva et courut après lui.
Quelqu’un tira sur l’éclaireur tandis
que les hommes de Dumont criaient que les Métis venaient de rencontrer la
garde avancée de quarante hommes de Middleton.
Dumont tira alors sur
l’éclaireur et sauta dans la coulée pour rejoindre ses hommes.
La bataille commença à neuf heures du matin. Quelques hommes de
Gabriel Dumont s’enfuirent. Toutefois, Dumont décida de montrer l’exemple
en tirant sur toutes les cibles qui se présentaient.
Quand les soldats
commencèrent à tirer directement sur lui, il retourna au galop avec Napoléon
Nault vers une position plus élevée du ravin où le reste des forces métisses
se trouvaient.
À ce moment-là, Dumont arrêta quinze de ses hommes qui
voulaient déserter.
Cependant, il ne restait que quarante-sept des cent
trente hommes qu’il avait au départ. Il avait aussi quinze cavaliers, ce qui
veut dire qu’il lui restait environ soixante hommes pour combattre quatre
cents soldats.
Dumont, qui souffrait encore de sa blessure de Duck Lake,
inspira le reste des Métis à continuer de se battre.
Les Métis empêchèrent l’armée canadienne d’avancer pendant toute la
journée. Alors que la bataille faisait rage, les Métis chantaient les chansons
de Pierre Falcon pour se donner du courage. Quand il ne leur resta que sept
chargeurs de balles, Dumont mit le feu à l’herbe de la prairie, envoyant
d’épais nuages de fumée en direction des troupes de Middleton.
Quand le
vent tourna, il retourna vers ses quinze cavaliers après avoir essayé de
ramener le reste de sa force principale dans les trous de tirailleurs.
Il
retourna pour découvrir que les Dakotas avaient arrêter de se battre.
À ce moment-là, il ne restait que sept hommes avec Gabriel Dumont,
mais les renforts arrivèrent. Édouard Dumont, Yellow Mud Blanket, Ambroise
Champagne et quatre-vingts cavaliers prêtèrent main forte à la position
assiégée des Métis.
Marguerite Caron, la femme et la mère de certains des
participants, avait forcé Louis Riel à envoyer les renforts. Édouard Dumont
mena une cavalerie qui força les Canadiens à reculer. Le général Middleton
décida alors de battre en retraite, ce qui assurait que la bataille se
terminerait sans vainqueur.
Du côté canadien, dix hommes avaient été tués et quarante-cinq
blessés, tandis que les Métis avaient perdu quatre hommes, dont un qui était
le neveu de Gabriel Dumont, Pierre Parenteau.
blessés, dont un mortellement.
chevaux
dans
la
bataille.
Les
Trois Métis avaient été
Ils avaient aussi perdu cinquante-cinq
Métis
prirent
trente-deux
carabines
canadiennes et, aux premières lueurs du jour, ils retournèrent à Batoche à
cheval pour se préparer pour une autre bataille.
Référence:
Hildebrandt, Walter. The Battle of Batoche: British Small Warfare and the
Entrenched Métis. Ottawa: Division des parcs et des lieux historiques
nationaux, Environnement Canada, Parcs Canada, 1985.

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