Christophe Tollemer

Transcription

Christophe Tollemer
DÉCO
PROVENCE - CÔTE D’AZUR
Le décorateur varois aime les
challenges, comme se plonger
dans l’univers d’une famille et
créer une maison qui lui
ressemble ou repenser Les
Airelles, l’hôtel mythique de
Courchevel.
Par Alexie Valois
Christophe Tollemer
L’étoffe d’un designer gourmand
6 - Samedi 12 décembre 2008 - Madame Figaro
Provence Côte d’Azur
« Un chantier, c’est un lever de rideau à chaque fois. »
avoue l’artiste. Pour le très branché show-room Valente
Design (Cogolin), il a créé un espace anthracite où les luminaires de jardin sont mis en scène au milieu d’arbres
et de galets. Au Cap Bénat, l’agence termine une villa
aux grandes perspectives traversées de lumière. À SainteMaxime, le décorateur rééquilibre les
volumes d’une bastide familiale qu’il
connaît bien. Christophe Tollemer savoure les relations humaines qu’il tisse
avec ses clients. Prochains levers de
rideaux à Philadelphie, au Canada, à
Paris et Courchevel. ■
www.u-a-r-tollemer.com
www.airelles.fr
www.valentedesign.com
Chambre aux Airelles de Courchevel
STUDIO BERGOEND - GILLES TRILLARD - ERICKLARRIEU
E
n ce printemps 2009, Christophe Tollemer et son
équipe de l’agence Un autre regard s’installent
dans une villa de Cavalaire avec jardin et palmiers.
« Un cadre de travail qui permet de garder les
pieds sur terre », précise cet épicurien. Que l’on ne
s’y trompe pas, l’homme est passionné par son travail artistique. Il sait puiser dans ses racines une énergie et une
imagination débordantes, fondées sur les valeurs « Aimer,
donner et respecter » que sa mère lui a transmises.
Enfant, on lui disait : « Tu n’arriveras à rien en dessinant. »
Cet ancien ébéniste d’art, décorateur autodidacte, a créé
sa propre agence en région Paca il y a neuf ans. En tandem
avec son associé Franck Selzner, il mène des chantiers de
villas privées, des restaurants (celui de Jean Georges à
New York, celui de Mathias Dandine à l’hôtel Les Roches),
et des hôtels (Les Muscadins à Mougins, Le Cavendish à
Cannes). Sa générosité créative, qu’il appelle volontiers
« folie », séduit.
À Courchevel, pour authentifier « encore
plus » Les Airelles, Christophe Tollemer
se fond avec gourmandise dans l’univers
italo-autrichien du XIXe siècle, déniche
chez des antiquaires des gravures, des
carnets de détails. Circulation, mobilier,
fresques, tentures… il chamboule tout,
sans jamais s’éloigner de l’intemporalité et de la chaleur des maisons « sentant bon le bois ciré ». Dans cet hôtel
d’exception grandiose, où les habitués
séjournent en famille, il invente même
un royaume pour les enfants.

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