Rapport intérimaire du Séminaire

Transcription

Rapport intérimaire du Séminaire
Sommaire
Pages
Introduction
1
Contexte
1
Objectif de ces journées
1
Participants
1
Déroulement
3
A. Séance plénière
3
B. Ateliers :
5
Table ronde N°1 : Connaissances autour des patrimoines des Comores
5
Table ronde N° 2 : UNESCO : dossier de candidature
7
Table ronde N° 3 : Métiers du patrimoine et coopération internationale
8
C. Restitution et clôture
10
Annexes
12
Introduction
Contexte
Ce séminaire s'inscrit dans la présentation d'une liste du patrimoine mondial
équilibrée, représentative et crédible. Il vise à encourager l'État Comorien à
mettre en œuvre la Convention du patrimoine mondial de 1972. Le Centre du
Patrimoine Mondial (WHC), avec l'appui du Fonds en Dépôt des Pays-Bas, afin
d'aider à l’inscription du Sultanat Historique des Comores sur la Liste du
Patrimoine Mondial, a mandaté Madame Fatima Boyer, Présidente du Collectif du
Patrimoine des Comores, pour l'organisation de deux journées d'information et
d'échange aux Comores. Elles se sont déroulées du 25 au 26 juin 2011 à l'hôtel Al
Amal à Mutsamudu, aux Comores en partenariat avec le gouvernement comorien
(CNDRS et Université des Comores) et les mairies (Domoni, Ikoni, Itsandra,
Moroni et Msamoudou).
Le thème choisi a été : « Patrimoine des Comores, levier de l'identité
nationale au service du développement de l'Archipel »
Objectif de ces journées
Cet atelier-séminaire joue un rôle inaugural et officiel pour le lancement du
dossier de demande de classement du Sultanat historique des Comores au
Patrimoine Mondial. Il a pour objectif de sensibiliser les politiques, les élus, les
techniciens, les journalistes et la population de l'Archipel sur le thème du
patrimoine bâti et urbain. Il vise également à initier l’échange des savoirs-faire.
Participants :
Cinquante quatre (54) personnes (voir liste ci-jointe), notamment :
•
Excellence, Monsieur Anissi Chamsidine, Gouverneur de l'Ile d'Anjouan ;
•
Excellence, Monsieur Mohamed Ismailia, Ministre de l'Éducation Nationale
et de la Culture de l'Union des Comores ;
•
Monsieur Faissoil Ben Halidi, Directeur de cabinet du Ministère de
l'Éducation Nationale et de la Culture de l'Union des Comores ;
•
Monsieur Said Ali Chahalane, Maire de Mutsamudu ;
•
Les maires d'autres localités de l'île d'Anjouan ;
•
les experts nationaux et les représentants des institutions
gouvernementales ;
•
le représentant de la CCIA de Mutsamudu ;
•
le représentant des CLACS ;
•
la représentante du SCAC de Mutsamudu ;
•
des chercheurs de Ngazidja, de Moheli et d'Anjouan ;
1
•
•
•
•
•
•
des étudiants de l'Université de Patsy ;
des représentants des associations et ONG ;
des représentants des populations locales et des commerçants ;
un représentant de l'Ambassade des Comores à Paris;
des membres de l'antenne du Collectif à Mutsamudu ;
des journalistes.
2
Déroulement :
Ces journées se sont déroulées en trois phases :
1. Séance plénière (25 juin matin)
2. Ateliers (25 juin après-midi)
3. Synthèse (26 juin matin)
A. Séance plénière
Mr Anissi Chamsidine, Gouverneur de l’ile Autonome d’Anjouan, a prononcé le mot
d’ouverture. Il a insisté sur le rôle de la sauvegarde du patrimoine comme levier
de l'identité nationale et du développement. Il s'est engagé à accompagner les
mesures nécessaires pour l'inscription des sites au patrimoine mondial de
l'UNESCO et leur mise en valeur. Il a plaidé pour la mise en place rapide des
outils pour la protection de tous les patrimoines. [Voir Annexe 2]
Mr Mohamed Ismailia, Ministre de l'Éducation Nationale et de la Culturel de
l'Union des Comores, a présenté la vision politique du Gouvernement de l'Union
et s'est engagé à soutenir le processus et à appuyer les recommandations des
conférenciers. Il a souligné le rôle important que doivent jouer l'UDC et le
CNDRS dans le processus d'inscription des sites du Sultanat Historique des
Comores au Patrimoine Mondial. [Voir Annexe 3]
Fatima Boyer, Présidente du Collectif du Patrimoine des Comores, est intervenue
afin d’exposer le rôle de l'association depuis sa mise en place en 2006. Elle a
insisté sur l'importance du partenariat privilégié qu'elle entretient avec
l'ENSAPL, représenté par Madame Suzane Hirschi, architecte, enseignante et
consultante de l’UNESCO.
Elle a également mis l'accent sur l'importance d’un appui du gouvernement auprès
de l'UNESCO pour le lancement du dossier d'inscription de nos sites au PM. Elle
a remercié le département Afrique de l'UNESCO et l'Ambassadeur des Pays Bas
auprès de l'UNESCO pour leur appui. [Voir Annexe 4]
Monsieur Toiwulou Mze Hamadi, enseignant chercheur, a présenté les grandes
lignes du thème « Label Patrimoine Mondial, procédures et enjeux du
classement à l'UNESCO ». Il a, par ailleurs insisté sur l'engagement du
Gouvernement et la nécessité d'une mise en place de comités de Gestion.
Le Dr Aboubacari Boina, au nom de l’UNESCO, a rendu hommage à Monsieur
Caabi El Yachrouti Mohamed pour ses missions menées auprès des différents
gouvernements. Il s'est adressé à madame Suzan Hirschi pour la remercier pour
son appui aux activités du Collectif et enfin à Fatima Boyer, Présidente du
Collectif, pour les efforts déployés afin de faire avancer le dossier des sites
3
du Sultanat Historique des Comores.
Il a mentionné la nécessité de créer une fondation managée par messieurs Caabi
El Yachrouti Mohamed et Damir Ben Ali qui viserait à récolter des fonds pour
développer la culture comorienne, contribuant ainsi au développement du pays.
Il a également rappelé que le bon équilibre et le développement d’un pays ne
résident pas exclusivement dans les infrastructures telles que les routes ou les
habitations, mais aussi dans la culture Il a plaidé pour la valorisation des
différents pôles d'activités culturelles du Patrimoine qui renforcent l'économie
et la vie sociale des comoriens.
Madame Suzan Hirschi a rendu compte de l'expérience de Stone Town à
Zanzibar, à partir des informations transmises par Monsieur Peter Barry.
Monsieur Mohamed Fateh a présenté les questions législatives et le statut
foncier des Comores et a souligné les faiblesses des textes régissant la
protection du patrimoine.
Les représentants des villes ont présenté les différentes expériences menées
dans des localités de l'archipel. Parmi ces derniers, Monsieur Badroudine Kassim
de Domoni a fait part des actions de signalétique et de sensibilisation menées
dans sa ville .
Après ces échanges, les participants ont poursuivi les discussions autour d'un
buffet et se sont inscrits aux différentes tables rondes.
4
B. Ateliers :
Table ronde N°1 : Connaissances autour des patrimoines des Comores
(Modérateur : madame Suzane Hirschi)
•
Conférence sur l'identité culturelle par monsieur Bourhane Abdérémane
Selon l'intervenant, le patrimoine comorien relève de la période Swahili
« archaïque » qui est le soubassement de l’identité culturelle des comoriens.
La civilisation comorienne est une civilisation extrêmement métissée notamment
dans sa langue : sémite par son côté arabe, bantou par son côté africain, indoeuropéen (sanscrit plus gréco-latin) par son côté perse, austronésien par son
côté malgache.
Au cours des siècles, elle s'est enrichie au contact des autres cultures et en
raison de sa spécificité, cette culture mérite largement d'être valorisée et
protégée.
Conférence sur le patrimoine immatériel par Monsieur Mohamed Said Ali.
L'intervenant a présenté la richesse et la variété de la culture à Domoni : Art
Bedja (période Dembeni), art Fani (période Fani). Il décrit le rayonnement et le
fast de ces périodes. Parmi ces richesses culturelles, il cite la médecine douce
c'est-à-dire l’aromathérapie qui a été amenée par le Fani Othman dit Kalichi
Tupu qui avait édifié à Domoni le palais en pierre vers 1274 après J.C. Cette ville
est restée jusqu'ici un foyer de la médecine douce. Selon lui, Domoni a su
protéger et conserver ce patrimoine immatériel mais il s'interroge sur la
pérennité de cet effort. En effet, certains monuments (anciens palais royaux)
sont complètement délabrés. La population ne croit plus aux promesses non
tenues, elle attend des actions.
•
•
Conférence sur le sultanat historique des Comores par Suzane Hirschi
Lorsque en 2007 - suite à la mission de l’ICOMOS (Michel Le Berre, juin 2005)
et au dossier réalisés par Pierre Blondin, architecte du Collectif du Patrimoine
des Comores (août 2005) - l'État constituait quatre Listes indicatives* des biens
comoriens susceptibles de prétendre un jour à leur inscription au Patrimoine
Mondial, il accomplissait le premier geste en vue de la reconnaissance et la
préservation du patrimoine national.
Les journées d’information et de présentation du processus de classement du
patrimoine historique des Comores qui nous réunissent aujourd’hui, sous l’égide
de l’UNESCO à Mutsamudu sont l’occasion de réexaminer l’une des quatre Listes
indicatives, portant sur «Sultanats historique des Comores». Cette Liste propose
pour un classement sériel cinq cités de l’Archipel : Moroni, Iconi et Itsandra,
situées à Ngazidja et Domoni et Mutsamudu à Anjouan.
5
En 2008, ces villes ont fait l’objet d’un inventaire détaillé conduit par le Collectif
du Patrimoine des Comores en partenariat avec l'École Nationale Supérieure
d’Architecture et de Paysage de Lille. Le recensement architectural et urbain a
permit d'identifier différentes catégories d'édifices et de composantes
urbaines caractéristiques des sultanats historiques. Il s'agit principalement :
- d'ouvrages militaires, citadelles et remparts;
- de palais des sultans (Ujumbé), ainsi que diverses villas princières;
- d'édifices religieux, mosquées, zaouyas et mausolées;
- d'espaces publics, (bangwés, et Pangahari).
L'inventaire détaillé de 32 éléments architecturaux et urbains remarquables,
constitue un apport supplémentaire de connaissance des sites et un support
graphique facilitant leurs analyses. Les objets ainsi identifiés sont ils
représentatifs des "Sultanats historiques des Comores" ?
L’enclenchement du processus d’inscription au Patrimoine Mondial nous invite
aujourd'hui à nous poser cette question et mesurer la pertinence de la Liste
défendue, à la lumière des critères d'éligibilité : exceptionnalité, universalité et
intégrité du bien.
Il n'est pas inutile non plus de rappeler à cette occasion, que le processus de
classement doit être accompagné par un intérêt accru quant à l'état du bien et
sa protection. Malheureusement nous venons de constater que certains édifices
de cette liste ont été démolis (palais Ali Said Zarki à Mutsamudu, Mosquée
Bwoina à Ikoni, boutres du port de Kalawéni), se sont partiellement effondrés
(Ujumbé de Mutsamudu, Dwhoira à Moroni), ou ont été défigurés par l'adjonction
de constructions neuves (bangwé Bomani à Itsandra).
Si la prochaine étape doit être l’obtention du prestigieux label UNESCO et la
reconnaissance mondiale de la valeur universelle de ce patrimoine, il faut dès à
présent agir en conséquence pour protéger les sites élus. D'innombrables fêtes
et événements véhiculent dans l’Archipel les valeurs ancestrales et les traditions
que chaque communauté villageoise ou urbaine sauvegarde et transmet
naturellement. Si ces traditions restent vivantes, c’est parce que la société y
puise toujours son sentiment d’identité et d’appartenance. Le patrimoine bâti,
legs des Sultans, fait partie intégrante de cette identité et doit retrouver sa
splendeur d'antan.
* : Écosystèmes Marins de l’Archipel des Comores (2007)
Écosystèmes terrestres et paysage culturel de l’Archipel des Comores (2007)
Sultanats Historiques des Comores (2007)
Paysage Culturel des Plantations à Parfums des Iles de la Lune (2007)
•
Conférence sur le parc marin de Moheli par Monsieur Hadad Salim Djabir
Ce parc marin, désormais protégé, a été victime du braconnage à l’encontre d’une
6
espèce rare : la tortue verte.
Cette volonté de préserver le patrimoine culturel et naturel de Mohéli a pour
conséquence de provoquer des conflits inter-villages. Selon lui, il est important
de comprendre que la mise en valeur de certaines régions, grâce à des fonds
spécifiques, entraine naturellement des divergences d’opinion entre les
différentes régions.
L'intervention de M Haddad Djabir a suscité la question suivante :
Comment réussir un projet de réhabilitation et une cogestion pour la
préservation et la sauvegarde du patrimoine naturel quand les populations ne
perçoivent pas leur importance?
Table ronde N° 2 : UNESCO : dossier de candidature
(Modérateur : Dr Abou Bacari Boina)
Intervenants :
• Cadre Institutionnel et acteurs du patrimoine par le Dr Abou Bacari Boina
• Gestion des sites et règlement provisoire par Anouar Jaffar Abasse
• État des connaissances, recollement d'archives et recensement des biens.
A l’ouverture de la séance, il a été rappelé les missions du CNDRS, notamment
celle relative à la tutelle de la protection du patrimoine national au moment de sa
création en 1979. Ensuite, ses missions ont concerné la création des Archives et
des musées nationaux. Tandis que la Direction de la Culture s’est illustrée
surtout dans l’organisation et la promotion des manifestations culturelles.
Pour accompagner la gestion du patrimoine, il est nécessaire de faire appel aux
spécialistes du domaine. Ces derniers, on les retrouve au sein du CNDRS et à
l’Université (parmi les enseignants-chercheurs).
Les participants de cette table ronde préconisent :
•
La création d’une direction du patrimoine culturel au sein du CNDRS ou à la
Direction de la Culture ;
•
La création, dans les meilleurs délais, de l’école du Patrimoine au sein de
l’Université des Comores comme au Bénin ou en Afrique du Sud ;
•
La mise en place d'un Comité de Gestion par sites (Iconi, Itsandra,
Mutsamudu, Moroni et Domoni) qui seront représentés au sein du Comité
National du Patrimoine ;
•
L'amendement de la loi 1994 car elle ne prend pas en compte l'appellation
« Sultanat Historique des Comores » ;
•
La constitution d' un règlement intérieur générique unique pour l'ensemble
des sites historiques inscrits sur la liste indicative ;
•
la mise en place des mesures provisoires de protection du patrimoine en
attendant la nouvelle loi ;
7
•
La nécessite de définir la valeur universelle exceptionnelle d’au moins l’un
des sites par voie de conséquence à l’ensemble des sites inscrits (système sériel
d’inscription) ;
•
Une intervention auprès du Ministère de l'Éducation pour la mise à
disposition d'enseignants chercheurs de l'Université et du CNDRS pour
accompagner le dossier d'inscription au Patrimoine Mondial ; ;
•
La mise en place d'une commission de juristes présidée par Mr Fateh
Mohamed pour l'élaboration des textes législatifs en matière d’inscription au
Patrimoine Mondial A cet effet, Mr Anouar mettrait à sa disposition tous les
documents permettant aux juristes de les traduire en termes normatifs.
•
L'examen de la problématique du cadastre et du droit de propriété.
S'assurer de la délimitation des zones protégées ;
•
La mise en place d'un cadre spécifique de sensibilisation de la population
locale sur l'intérêt de la sauvegarde.
Table ronde N° 3 : Métiers du patrimoine et coopération internationale
(Modérateur : Toiwulu Mze Hamadi).
L'importance du patrimoine et du tourisme pour le développement de la qualité
de la vie des populations est reconnue universellement. En même temps que l'on
affirme son identité, on génère des revenus. L’archipel des Comores, se situe
dans une "zone de biodiversité significative et de superposition des coutumes
africaines, arabo-musulmanes et européennes exceptionnelles". De ce fait, il
bénéficie d'un legs constitué de diversités culturelles qui renforcent l’unité
nationale. Nous disposons d'un nombre important de sites, monuments et objets
d’art sur lesquels peut s'appuyer un projet de développement du tourisme.
Cependant, ce patrimoine est fragile. Plusieurs sites et monuments historiques
sont menacés à cause d’un manque d’attention et de soutien. La soumission du
patrimoine aux exigences des actions de sauvegarde relève de notre
responsabilité.
Comment l'exigence de sauvegarde du patrimoine peut servir à la mise en place
d'une politique de conservation identitaire et de développement de l’éducation et
de l’économie? Quelles sont les actions à entreprendre pour faire du patrimoine
un métier au service de développement? Comment la formation et la recherche
peuvent induire des métiers pouvant servir à la sauvegarde du patrimoine des îles
des Comores? Autant des questions vont nourrir la réflexion de la table ronde.
Dont les préconisations sont :
•
Tourisme et artisanat : sensibiliser les acteurs et décideurs, ouvrir des
boutiques de souvenirs, organiser un sommet de l’artisanat.
•
Restauration du patrimoine bâti et revitalisation de l’espace public :
sensibilisation des communautés locales, formation des artisans et des
8
formateurs (historiens, géographe, architectes ), réalisation de chantiers écoles.
•
Recherche et formation : créer une école du patrimoine et des arts
comoriennes. Intégrer dans le programme des systèmes éducatifs le patrimoine
et le développement. Programmer des échanges de formations et de formateurs
à l’intérieur et extérieur du pays.
•
Patrimoine et animation culturelle : créer des maisons culturelles sous
forme de musées, organiser des festivals thématiques, organiser des circuits à
thèmes.
•
Montage de projets et partenariat
La sauvegarde du patrimoine ne se fera pas, bien sur, avec ses seules actions
citées. Il s’avère nécessaire d’engager des actions concrètes de sauvegarde au
niveau insulaire, national et international pour une sensibilisation de tous les
acteurs intervenant dans le champ du patrimoine.
9
C. Restitution et clôture
Comme prévu, la cérémonie de restitution s'est déroulée à la Citadelle, le
dimanche 26 juin 2011 .
Étaient présents non seulement l'ensemble des participants aux tables rondes
mais encore des représentants de la population de Mutsamudu.
En introduction, Madame Fatima Boyer, Présidente du Collectif du Patrimoine
des Comores a remercié le Gouvernement et l'UNESCO pour leurs soutien à la
réalisation de ces journées, les conférenciers pour la richesse de leurs
réflexions et aux organisateurs pour leurs contribution. Elle a ensuite insisté sur
l'importance de l'adhésion et du soutien du Gouvernement de l'Union des
Comores.
Madame Suzane Hirschi, en tant que modérateur, a rappelé les intitulés des
thématiques de tables rondes et a invité les modérateurs à présenter les
conclusions et recommandations des leurs travaux.
• Table ronde 1 : Bourhane Abdérémane
• Table ronde 2 : Dr Abou Bacari Boina
• Table ronde 3 : Mr Toiwulou Mzé Hamadi
Les rapporteurs ont unanimement reconnu que les patrimoines comoriens sont
menacés de disparition. Ils préconisent de :
1.
Mener une réflexion auprès des populations, des jeunes et de la diaspora
sur ce qu'est « le Sultanat Historique des Comores »
2.
Définir les valeurs véhiculées par cette appellation, en soulignant ses
forces et enjeux.
3.
Renforcer la sensibilisation de la population, des pouvoirs publics par
l'organisation, tous les six mois, de journées de réflexion pour faire naître un
intérêt commun pour la préservation, la sauvegarde des richesses patrimoniales.
4.
Faire connaître le Sultanat Historique des Comores par des actions de
sensibilisation au niveau régional et international.
5.
Redéfinir et renforcer les missions du CNDRS. Solliciter le Gouvernement
pour qu'il dote cette organisme de moyens financiers et de ressources humaines
suffisants pour assurer ses nouvelles missions.
6.
Créer une direction du patrimoine culturel au sein du CNDRS ou à la
Direction de la Culture.
Au nom de Monsieur Mohamed Ismailia, Ministre de l'Éducation Nationale et de
la Culturel de l'Union des Comores, le Dr Abou Bacari Boina, a remercié
10
les conférenciers pour la richesse de leurs travaux et les a assurés de son
soutien pour la mise en place des conclusions et recommandations.
Discours de clôture par le Vice Président Caabi El Yachrouti Mohamed,
Coordinateur de l'Antenne du Collectif à Mutsamudu.
Il a remercié le gouvernement de l'Union des Comores, l'UNESCO et le Fonds
Hollandais pour la réalisation de ces deux journées et l'ensemble des chercheurs
et universitaires et participants pour la richesse des débats. Il a également
exprimé sa gratitude aux sponsors dont l'Hôtel Al Amal, la Compagnie Comores
Aviation.
Il a également souligné l'importance et l'impact de ces échanges pour l'avenir de
notre patrimoine. [Voir Annexe 5]
Ces journées ont été clôturées par un spectacle de danses avec la troupe Ngomé
de l'Alliance Franco Comorienne suivies d'un buffet et de séances photos.
11
Annexes
12
Contenu des Annexes
An. 1 : Programme de la conférence
An. 2 :
Discours d'ouverture du Gouverneur de l'Ile Autonome d'Anjouan,
Monsieur Anissi Chamsidine
An. 3 :
Discours d'ouverture du Ministre de l'Éducation Nationale, de la
Recherche, des Arts et de la Culture, son Excellence Monsieur Ismaillia
Mohamed
An. 4 :
Discours d'ouverture de Mme Fatima BOYER, présidente du
Collectif du patrimoine des Comores
An. 5 :
Discours de clôture de Monsieur Caabi El Yachrouti, Coordinateur
de l'antenne du Collectif du Patrimoine des Comores.
An. 6 :
Liste des participants
An. 7 :
Reportage photos
An. 1 : Programme de la conférence
An. 2 : Discours d'ouverture du Gouverneur de l'Ile Autonome
d'Anjouan, Monsieur Anissi Chamsidine
Monsieur le Ministre de l'Éducation Nationale,
Messieurs les commissaires,
Mesdames, et messieurs les experts
Honorables représentants de l'UNESCO,
Distingués intervenants et experts
Mesdames, Messieurs,
Chers participants,
Je voudrais tout d'abord remercier les organisateurs de ces journées
d'information et d'échanges sur le patrimoine et l'invitation qui m'est faite à
m'exprimer devant cette auguste assemblée. Je suis également heureux de
souhaiter la bienvenue à l'assistance composée d'éminents spécialistes du
patrimoine historique venus des quatre iles des Comores, de France et de la
Tanzanie. Les réflexions revêtent une importance capitale pour le processus
d'inscription du patrimoine historique des Comores sur la liste du Patrimoine
Mondial de l'UNESCO.
Cette étape importante constitue un pas significatif dans le combat tenace et
enthousiaste que mène le Collectif du Patrimoine des Comores et à sa tête,
Madame Fatima Boyer née Sitti Chahalane, pour la préservation et la valorisation
du patrimoine historique des Comores.
Les débats thématiques de très haut niveau qui ponctueront vos travaux
permettront, sans nul doute, de dégager les meilleures arguments qui vont
soutenir notre dossier de candidature auprès de l'UNESCO.
Je remercie cette organisation pour l'intérêt qu'elle porte aux Comores et
j'exprime notre gratitude pour avoir déclenché ce processus en organisant ces
journées de réflexion grâce aux fonds des Pays-Bas à l'UNESCO.
Je voudrais leur dire combien est importante, pour nous, la protection du
patrimoine historique, culturel et naturel de notre pays car, c'est à nous qu'il
incombe, au premier chef, de protéger les sites du patrimoine.
J'espère que la réflexion globale qui se dégagera au cours de ces deux journées,
renforcera notre engagement sans faille dans la formulation des orientations
sérieuses, crédibles, qui aideront à atteindre notre objectif visant à défendre le
caractère universel du patrimoine né du Sultanat des Comores.
La qualité des porteurs de projets qui s'exprimeront ce jour, en particulier sur
le thème du patrimoine et du développement, démontrera, de manière éloquente,
une prise de conscience de l'urgente nécessité de mieux protéger notre
patrimoine historique pour en assurer sa pérennité et sa valorisation.
Je suis convaincu que vos débats et vos conclusions seront d'une grande
richesse. Vous pouvez être assuré de l'intérêt que j'y porte. Ces travaux
attesteront d'un nouveau pas en avant dans la préservation de notre riche
patrimoine historique et contribueront à son inscription au Patrimoine Mondial.
Sachez que je serai toujours aux côtés du Collectif du patrimoine des Comores
et des autorités compétentes pour apporter ma modeste contribution au suivi
des travaux de ces journées.
Je déclare ouvert les journées d'échange et d'information sur le Patrimoine
Historique des Comores.
Je vous remercie de votre aimable attention.
An. 3 : Discours d'ouverture du Ministre de l'Éducation
Nationale, de la Recherche, des Arts et de la Culture, son
Excellence Monsieur Ismaillia Mohamed
Monsieur le Gouverneur de l’ile autonome
Messieurs les commissaires,
Mesdames, et messieurs les experts
Chers participants,
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
AssalamAlaikoum
Permettez-moi, au nom du Président de l’Union des Comores, son Excellence le Dr
Ikililou Dhoinine, et à mon nom personnel de vous exprimer la joie et le bonheur
d’être à l’hôtel al Amal en cette journée, ô combien significative pour le peuple
comorien, à l’occasion du lancement du processus d’inscription des sites
historiques des Comores sur la liste du Patrimoine mondial : «un levier de
l’identité nationale au service du développement de l’archipel »
Je saisis également cette opportunité pour livrer une message aux comoriens et
particulièrement aux chercheurs pour insuffler une nouvelle dynamique en les
encourageant dans leurs travaux de recherches en dépit des difficultés de
toutes sortes auxquelles ils sont confrontés.
Les autorités comoriennes redoublent d'effort afin qu’ils puissent bénéficier
d’une meilleure visibilité, localement et à l’étranger, en imaginant de nouvelles
possibilités d’existence, en valorisant les sites et en sensibilisant la population
sur l’importance de ces derniers. Les pistes de réflexion possible pour l’autorité
de tutelle consistent à accompagner et faciliter le travail des chercheurs afin
qu'ils s'intéressent à promouvoir notre identité culturelle. Elles visent
également à leur ouvrir une ou des portes vers l’extérieur en inscrivant nos sites
sur la liste du patrimoine mondial.
Cette conférence inaugurale de lancement du processus d' inscription de nos
sites au Patrimoine Mondial de l'UNESCO est l'aboutissement du travail que
mène, depuis 2004, le Collectif du patrimoine avec l’aide de nos partenaires.
L'objectif commun étant de promouvoir nos valeurs, nos richesses et notre
identité culturelle.
Cette conférence vient à point nommé car elle va pouvoir sensibiliser la
population comorienne, les autorités ainsi que nos partenaires quant à
l’importance que nous accordons à ces sites. La dynamique engagée par les
nouvelles autorités du pays pour relancer l’économie rime bien avec l’idée de la
revalorisation de la culture et du patrimoine.
Depuis 2007, l'État comorien a introduit, auprès de l'UNESCO, une liste
indicative de nos sites sous l'intitulé « Sultanat Historique des Comores ».
Permettez moi de saluer au passage nos partenaires de la section Afrique de
l'UNESCO pour son accompagnement et sa politique d'initiation qui permet
aujourd'hui le lancement effectif de ce projet qui est porteur de développement
économique et social mais surtout un levier de l'identité nationale..
Permettez moi également de remercier le fonds des Pays-Bas pour avoir bien
voulu accorder à notre gouvernement une assistance financière pour la prise en
charge des missions et l'organisation de ces deux journées de réflexion.
Dans ce contexte, mon Ministère
se propose de revoir la politique nationale du patrimoine et de l’adapter aux
nouvelles exigences de l’heure.
souscrit et loue le travail du Collectif du patrimoine qui a aboutit au lancement
de la procédure d'inscription
propose d'initier des actions concrètes par rapport aux interrogations actuelles
des principaux chercheurs et d'encourager de nouvelles formes de coopération
culturelle régionale et internationale.
Nous comptons mettre sur pieds des actions qui ne demanderont pas beaucoup
de moyens et pour lesquelles nous espérons relancer l'intérêt pour notre culture
et, nous l'espérons, éveiller chez les jeunes leur curiosité.
Nous voulons accompagner les efforts des militants du patrimoine, soutenir leur
travail et ouvrir à de nouvelles perspectives qui, probablement, vont aider à faire
parler des Comores autrement.
Nous pensons que les chercheurs sont les premiers ambassadeurs d’un pays qui a
besoin,avant tout, de se faire entendre sur les scènes du monde. Un texte de
poète, une œuvre de plasticien, une pièce de théâtre, un patrimoine culturel,
peuvent parfois interpeller plus de monde que tout ce que le législateur ou
l’homme d'État peut chercher à représenter ou à incarner.
Voilà pourquoi nous estimons qu’il faut un ministère de la culture et des arts qui
entendent les interrogations des artistes et qui les soutiennent réellement dans
leur désir d’incarner ce monde oublié.
C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouvert les travaux de la conférence
sur le lancement du processus d’inscription des sites historiques des Comores sur
la liste du Patrimoine mondial : «un levier de l’identité nationale au service du
développement de l’archipel ».
Précisions :
Dans un souci de donner un nouveau souffle au secteur culturel, le Ministère de
l'Éducation Nationale, de la Recherche, des Arts et de la Culture projette de
présenter à l’Assemblée de l’Union des Comores deux projets de lois relatifs à la
ratification de
la convention sur la protection et la promotion de la diversité des
expressions culturelles
la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel matériel et
immatériel
Pour accompagner cette démarche il faut sensibiliser la communauté aux
objectifs et aux enjeux des deux conventions et mener une réflexion sur la
valorisation de la culture
Je vous remercie
An. 4 : Discours d'ouverture de Mme Fatima BOYER, Présidente
du Collectif du Patrimoine des Comores
Introduction :
Excellence, Monsieur Anissi Chamsidine, Gouverneur de l'Ile d'Anjouan
Monsieur le Ministre de l'Éducation Nationale,
Messieurs les commissaires,
Mesdames, et messieurs les experts
Honorables représentants de l'UNESCO,
Distingués intervenants et experts
Mesdames, Messieurs,
Chers participants,
Permettez moi, en préalable de rappeler quelles sont les quatre étapes de la
procédure de classement :
1ere : Établissement d'une liste indicative (Février 2007)
2eme : Requête du gouvernement comorien
3eme : Expertise par l'UNESCO
4eme :Validation par un comité d'experts.
Nous sommes actuellement entre la phase 1 et la phase 2. C'est dire à quel point
il nous reste du chemin à parcourir!
Pourtant, malgré ce résultat modeste relativement au but recherché, nous avons
l'impression d'avoir beaucoup travaillé.
Voici donc, les différentes phases de notre action, au cours des cinq dernières
années.
Bilan de nos actions:
La Création du Collectif
Le Collectif du Patrimoine des Comores a été créé officiellement le 16 juin 2006
au siège de l'UNESCO à Paris.
En créant cette association, nous avions 4 objectifs :
1. Classement des sites au Patrimoine mondial de l'UNESCO
2. Faire du patrimoine un vecteur de développement
3. Initier des actions de sensibilisation
4. Développer des programmes de restauration et réhabilitation
5. Mettre en place des partenariats.
A la même période, grâce à Monsieur Pierre Blondin, notre architecte conseil ,
nous avons établi un partenariat fructueux avec l'ENSAPL qui depuis cette date
est notre compagnon de route dont l'appui éfficace ne nous a jamais fait défaut.
Nous avons également développé d'autres partenariats aux Comores et dans le
monde qui ont également joué un rôle indispensable dans nos actions.
Il s'agit, aux Comores, de :
La Présidence, le Gouvernement, les mairies de Moroni, Iconi,Mutsamudu et
Domoni, l'Ambassade des Comores à Paris, l'Ambassade des Comores auprès de
l'Union Européenne, l'Ambassade des Comores à New York, L'Ambassade de
France et le SCAC de Moroni et Msamudu, l'Université des Comores, le CNDRS,
JCI/OLM Moroni et Mutsamudu et de nombreuses associations locales.
Et en dehors des Comores, de :
La Word Monument Fund et l'Ambassade des Etats Unis et son fonds AFCP, le
Ministère de la Culture de France, l'AIMF, Patrimoine Sans Frontières, AIMF,
Fondation du Patrimoine de France, WUSURI , WEMA, les Éditions Larousse .
Et bien entendu l'UNESCO, ses services du siège à Paris dont le Département
Afrique, le Fonds Hollandais ainsi que la délégation de l'UNESCO à Dar es
Salaam et son antenne à Moroni.
Cette liste est nécessairement incomplète, je devrais également citer nos amis
de la France et d'ailleurs , les amis de ses amis qui nous ont généreusement
offert à l'occasion des contributions ou des prestations.
Nos principales actions
Pour ne pas alourdir notre propos, dans l'exposé qui suit, nous nous bornerons
aux points suivants :
Classement des sites au Patrimoine mondial de l'UNESCO
Mise en place des programmes de restauration et réhabilitation de monuments.
En février 2007, l'Union des Comores transmet à l'UNESCO la liste indicative
des sites des Comores à protéger.
Le Collectif se mobilise pour la diffusion de cette liste auprès de ses membres
et la publie sur son site
Dans la foulée, nous organisons, en 2007, une mission d'identification à Ngazidja
et à Nzouani.
Ses objectifs étaient d'identifier le patrimoine bâti et urbain sur les cinq sites
répertoriés sur la liste indicative de l'UNESCO et à préparer la mission des
étudiants de l'ENSAPL de 2008.
Cette dernière mission à regroupé une douzaine de personnes (étudiants,
accompagnateurs et experts). Son programme consistait à réaliser des relevés
architecturaux, de réaliser des opération de formation sur site et de tenir des
conférences de sensibilisation au patrimoine bâti en milieu scolaire et
d'organiser un concours de dessin et textes dans des établissements scolaires
des Comores.
En 2009, suite à l'effondrement partiel de l'Ujumbé, Monsieur Pierre Blondin
est venu réaliser un état des lieux sur ce site et sur trois autres e sites en péril
inscrits sur la liste indicative : le palais du Dhoihira à Moroni , la citadelle de
Mutsamudu et la citadelle d’Itsandra.
Ses conclusion étaient très alarmantes.
En 2009, l'Ujumbé a bénéficié du l'inscription sur la liste des monuments en
péril de la World Monument Funds, Fondation américaine qui se consacre à la
sauvegarde des monuments historiques et des sites partout dans le monde.
Cette inscription nous a permis, non seulement une meilleure visibilité
internationale mais encore d'accéder au financements des États Unis (Fonds des
ambassadeurs). Cette opération est en cours.
Depuis cette date, et donc pas loin de deux ans, les missions d'expert se sont
succédés pour la réalisation de la sauvegarde de ce monument emblématiques de
notre histoire.
Les difficultés techniques ne manquent pas mais nous avons bon espoir d'aboutir,
avant la prochaine saison des pluis à un démarrage éffectif des travaux de
sauvetage de l'Ujumbé.
Parallèlement, grâce au concours des financements de l'Ambassade de France à
Moroni et aux contributions de son Excellence Monsieur Ahmed Abdallah Sambi,
des associations de la Diaspora mais aussi à la mobilisation conjointe des
associations locales et de la Mairie de Msamoudou, la citadelle a pu retrouver une
vocation non pas miltaire mais festive et touristique. Tout récemment, nous
venons d'inaugurer son renouveau.
Après cet exposé des principales bataille que nous avons mené et poursuivons, il
m'appartient d évoquer les perspectives de notre combat pur la sauvegarde de
notre patrimoine .
Perspectives :
D'abord, en ce qui concerne le classement.
Il appartient au gouvernement comorien de franchir l'étape comprise entre la
liste indicative et la requête.
Si, cette phase requiet un travail technique (évaluations, mesures, catalogues,
etc.), sa dimension est avant tout politique. Il vous appartient, au cours de ce
colloque, d'en définir ses contours, ses conditions et les moyens à mobiliser. Il
ne faut pas se cacher que c'est un travail difficile qui requiet de la
détermination et une force de conviction pour bousculer de trop nombreuses
pesanteurs.
Quant aux travaux, ce que nous avons réalisé à Mutsamudu,nous pouvons le faire
dans tous les autres sites des Comores. Pour cela, il faut que les associations
locales se mobilisent comme cela a été le cas pour la réhabilitation de la citadelle
de Msamoudou ;
Car, faut-il le rappeler, ce que nous faisons et ce que nous feront, ce n'est pas
pour tel ou tel site, telle ou telle ville mais pour l'ensemble de l'archipel car aux
yeux de l'UNESCO et de nos visiteurs, il s'agit d'une civilisation dont l'impact
concerne également l'est africain.
Ces choses là sont bien connues de nos honorables participants à qui je cède la
parole en souhaitant pleine réussite à leurs travaux.
Je ne voudrais pas terminer sans adresser à mes amis du Collectif du patrimoine
mes plus vifs remerciements pour tous leur appui et leur travail. Ces
remerciements s'adressent tout particulièrement à Monsieur Caabi, le
coordonnateur et l'ensemble de l'antenne et à Madame Suzane Hirschi qui
représente toute l'équipe française.
Je vous remercie pour votre attention.
An. 5 : Discours de clôture de Monsieur Caabi El Yachrouti,
Coordinateur de l'antenne du Collectif du Patrimoine des
Comores.
Monsieur Son Excellence Mohamed Ismaelia, Ministre de l'Éducation Nationale
Mesdames et messieurs les participants
Distingués invités
Mesdames messieurs
Pendant deux jours, experts, spécialistes des questions de patrimoine, juristes,
enseignants et chercheurs se sont penchés sur le thème suivant : « Patrimoine
des Comores, levier de l'identité nationale au service du développement de
l'Archipel ».
Cette profonde réflexion rentre dans le cadre du lancement du processus
d'inscription des sites historiques des Comores sur la Liste du patrimoine
mondial. C'est d'ailleurs pourquoi il s'agit d'un évènement majeur dans l'histoire
de notre pays. En effet, les mots richesse et préservation du patrimoine des
Comores ont été sur les lèvres de la plupart des intervenants.
Les brillantes présentations suivies de débats sur le patrimoine immatériel, le
patrimoine culturel des sultanats historiques et l'identité nationale demeurent
un plaidoyer pour la valeur universelle exceptionnelle de ces patrimoines.
Ce n'est pas à vous que je dirai que ces deux jours de dur labeur ont constitué
une expérience enrichissante pour nous tous. C'est avec une grande satisfaction
que nous avons évoqué l'exemple de Stone Town de Zanzibar, Patrimoine mondial
de l'humanité qui présente les similitudes avec l'architecture de notre pays.
D'ailleurs, plusieurs grands théologiens de notre pays ont fait leurs premiers pas
dans l'ile de Zanzibar.
Un grand merci à tous les porteurs du projet d'inscription : au premier rang son
excellence Le Ministre de l'Éducation Nationale, Monsieur Mohamed Ismaelia,
mais aussi d'éminents panelistes qui nous ont apporté un meilleur éclairage sur
les réalités du dossier de candidature, la problématique du foncier aux Comores
et les différentes facettes du patrimoine comorien.
Satisfait des rencontres, nous exprimons notre gratitude à tous ceux qui ont
travaillé sans repos pour les préparatifs de ces journées et l'organisation de la
conférence. Je citerais madame Suzanne Hirschi de l'Ecole Supérieure
d'Architecture et de Paysage de Lille, l'infatigable présidente du Collectif du
patrimoine des Comores madame Fatima Boyer, le Docteur Abou Bacar Boina,
point focal de l'UNESCO aux Comores et le directeur régional du CNDRS
d'Anjouan, Monsieur Bourhane Abderemane et tous les membres du Collectif du
Patrimoine des Comores.
Je m'en voudrais de ne pas rendre un hommage mérité et sincère à notre
organisation internationale, l'UNESCO, qui ne cesse de remporter des nombreux
succès dans les missions de valorisation du savoir, de la culture et de la
préservation du patrimoine mondial au service de la paix.
C'est grâce au fond des Pays-Bas auprès de l'UNESCO qu'il a été possible
d'organiser ces journées à Anjouan.
Je remercie monsieur le Gouverneur de l'ile autonome d'Anjouan, Son Excellence
Anissi Chamsidine, qui nous a fait l'honneur de prononcer le mot d'ouverture de
notre conférence ainsi que l'ancien gouverneur, Monsieur Moussa Toiybou qui
nous a honoré de sa présence, sans oublier Son Excellence Monsieur Mohamed
Ismaelia qui nous a assuré de l'engagement de l'État dans ce dossier.
Mes remerciements s'adressent aussi à mesdames et messieurs les intervenants
pour la qualité de leurs exposés et aux participants qui ont pris une part active
aux débats.
Un grand merci à l'Hôtel Al Amal qui a accueilli notre conférence, offrant toutes
les facilitées et un cadre enchanteur.
Nous sommes tous convaincus qu'à l'issue de ce travail passionnant, marquant
l'aboutissement de tant d'efforts, notre organisation, l'UNESCO, sera en
mesure d'apprécier la valeur culturelle, sociale et historique du patrimoine des
sultanats des Comores.
Je ne doute pas que les autorités comoriennes, la notabilité, les mouvements
associatifs et l'ensemble de la population vont tous se mobiliser pour la
préservation de notre patrimoine qu'il soit matériel ou immatériel. Tous, nous
devons prendre conscience des menaces qui pèsent sur lui et agir en
conséquence.
Le Collectif du patrimoine des Comores s'engage à assurer le meilleur suivi des
travaux de cette conférence et a accorder une large publicité aux résultats de
ses conclusions. Dors et déjà, nous invitons nos autorités à redéfinir les missions
et à renforcer les moyens du CNDRS, y compris ceux des antennes régionales,
pour qu'il assure au mieux son rôle d'autorité scientifique et de veille du
patrimoine.
Que tous ceux qui œuvrent sans relâche pour l'aboutissement du processus
d'inscription des sites historiques des Comores sur la liste du patrimoine mondial
trouvent dès maintenant l'expression de notre sincère gratitude.
Pour clore mon propos, je voudrais remercier chaleureusement l'ensemble des
participants à ces journées pour l'intensité du travail remarquable accompli et
pour les suggestions qu'ils ont bien voulu formuler pour assurer au processus
d'inscription son aboutissement rapide.
Je suis convaincu que cette conférence constitue une étape essentielle dans le
combat que nous menons tous pour la sauvegarde de notre patrimoine et la
reconnaissance de ses spécificités qui répondront aux critères d’acceptation sur
la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Je vous remercie de votre aimable attention.
An. 6 : Liste des participants
Monsieur Mohamed ISMAILA, Ministre de l'Education Nationale
Monsieur Faisoil Abdou, Direecteur de Cabinet du Ministre de l'Educaion
Nationale
Dr. Abou Bacari Boina: Focal Contact UNESCO
Mr. Anouar Jaffar Abasse: Enseignant chercheur
Monsieur Azali Said, responsable associatif de la ville d'Itsandra et
representant de l'antenne du CPC d'Itsandra
Monsieur Djamaly Mohamed, Enseignant et représentant de l'antenne du CPC
d'Ikoni
Monsieur Toiwilou Mzé, Enseignant Chercheur
Monsieur Lidrassa Hassani, Président de la JCI, OLM de Moron
Mr Haddad Salim Djabir: Historien et Directeur Antenne du CNDRS à Fomboni *
Mme Asmaïda Ali Abdou, Etudiant, CNDRS Antenne de Fomboni
Excellence, Monsieur Anissi Chamsidine, Gouverneur
Monsieur Moussa Toybou, Ex Gouverneur de l'ILe d'Anjouan
Monsieur Abdoul El Anziz Said Attoumani, Protocole Gouverneur
Monsieur Imrane Miftahou Ahmed Production,
Monsieur Said Ali Mohamed, Maire de Mutsamudu
Monsieur Mohamed Soilih , Commissaire à l'Education et à la Culture
Monsieur Abdou Charif, Maire de Domoni
Monsieur Nassurdine Abdou, Maire de Bandrani
Monsieur Toihirdine Allaoui, Represenatnt de la Mairie de Gnoumakele
Mr Badroudine Kassim , Responsable Office du Tourisme, Anjouan*
Monsieur Youssouf Dainane, Directeur ONG MAECHA
Monsieur Mohamed Said Ali, Ex -Direecteur de la Culture
Monsieur Bourhane Abdérémane, Directeur Régional, CNDRS
Monsieur Abdouroihmane Abdillahi, Agent de liaison Mairie de Msamoudou
Madame Nouzouha Sillahi, Membre du Collectif
Madame Marie Yasmine Alfeine , Présidente Comité Mecque de Mutsamudu
Monsieur Bourhane Philippe, Gérant Restaurant « la Paillote » de Mutsamudu
Madame Fatima Boyer, Présidente Collectif du Patrimoine des Comores
Monsieur Caabi Elyachrouty Mohamed, Coordinateur Antenne du CPC Mutsamudu
Mademoiselle Aurelie DAMOUR, SCAC Mutsamudu
Monsieur Farid Rachadi, Trésorier Antenne CPC Mutsamudu
Madalme Siti Echat Assadi, Présidente Association Femmes Entrepreneurs,
Mutsamudu
Monsieur Mohamed Abdou Nassim, Responsable des CLACS Mutsamudu
Madame Bent Ahmed Maenfou, Association Mawatwaniya, Ouani
Monsieur Said Ousseine, Directeur de l' ENTP
Monsieur Abdoulhaffar Maenfou, Kassim
Melle Houmadi Nadia
Mr Makany Soifaoui Sdaid Hamidi
Mr Ibrahim Said Halidi, Antenne PCD
Madame Bourhane Abdérémane, Technicienne de Labo
Monsieur Fateh Mohamed, Président Cour d'Appel Mutsamudu
Monsieur Makinoudine Zoubert, Representant, Ambassade des Comores à Paris
Monsieur Mohamed Salim, Buisnessman
Madame Fatima Mohamed, Professeur de Collège
Monsieur Ahmed Ali, Transit-Douanes
Monsieur Mohamed Elhad Mohamed, CCIA Mutsamudu
Madame Nailati Said Allaoui, EPPAM Mutsamudu
Madame Saanda Mahafidhou, EPPAM
Melle Faouza Dahalani, EPPAM
Melle Anichat Daroueche, EPPAM
Monsieur Abdouroihmane Mahmoud, Enseigannt UDC Patsy
Monsieur Donat Mandiagou, Enseignant Chercheur, UDC Patsy
Monsieur Hachim Mohamed, Enseignant Chercheur, UDC Patsy
Melle Thara Binti Abdullaniu, Etudiant Hôtelerie-Tourisme
Melle Soiounati Ahmadi, Etudiant Hôtelerie-Tourisme
Melle Assiati Bacar, Etudiant Hôtelerie-Tourisme
Monsieur Omar Abdou, Etudiant Hôtelerie-Tourisme
Monsieur Ben Dhoihir, journaliste Alballad
Monsieur le Représentant de l'ORTC
An. 7 : Reportage photos
Discours d'ouverture par le Ministre de l'Éducation
Participants à la Conférence
Séance de travail de la table ronde N° 3
Séance de clôture à la citadelle