SOG 1 - OCT 2013 - ZONE 3 Télécharger: Format pdf
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CONCOURS EXTERNE SUR ÉPREUVES D'ADMISSION AU CORPS DES SOUS-OFFICIERS DE GENDARMERIE ÉPREUVE DE COMPOSITION (Durée : 03 heures – coefficient : 5 – note éliminatoire < 6/20) Extrait de l'arrêté du 27 avril 2011 Annexe I – I – 1.1. Cette épreuve consiste en la rédaction d'un devoir de connaissances générales avec l'aide d'une documentation jointe. Cette épreuve «mixte», entre la composition classique et la note de synthèse, a pour objectif d'évaluer les qualités rédactionnelles des candidats. Il est notamment attendu qu'ils aient une bonne culture générale, qu'ils sachent exploiter une documentation pour en retirer les idées les plus importantes et qu'ils présentent de bonnes aptitudes à exposer leur point de vue grâce à une argumentation pertinente. Le devoir devra être soigneusement organisé (introduction-parties-conclusion) et une attention particulière sera portée à la maîtrise de la langue française. Pensez-vous que l'internet en général et les réseaux sociaux en particulier présentent des risques pour l'individu ? Pièce n° 1 : «Les réseaux sociaux, un vrai danger pour les plus jeunes». Pièce n° 2 : «Réseaux sociaux : quels risques pour les internautes ?». Pièce n° 1 Les réseaux sociaux, un vrai danger pour les plus jeunes Extrait du site 20 minutes.fr, publié le 5 juillet 2011, écrit par Delphine Bancaud INTERNET - Une étude révèle les dangers de Facebook pour les 8-17 ans... Des espaces de convivialité qui ne sont pourtant pas sans danger. Une étude parue lundi et réalisée pour l'Union nationale des associations familiales (Unaf), la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et l'association Action innocence, pointe les risques des réseaux sociaux pour les ados. Selon celle-ci, 48% des 8-17 ans indiquent avoir un compte sur Facebook. Problème : alors que le célèbre réseau est en principe interdit aux moins de 13 ans, 18% d'entre eux s'y connectent, dont 9% avec l'accord de leurs parents. Une statistique préoccupante pour Isabelle Falque, viceprésidente de la Cnil «car cette tranche d'âge est candide et donc plus exposée». Le manque de vigilance souligné Autre sujet de préoccupation : les comportements addictifs des jeunes à l'égard de Facebook. Car 59% d'entre eux déclarent s'y connecter tous les jours et seulement 23% des parents limitent leur durée de connexion. Difficile aussi pour les adolescents de ne pas trop exposer leur vie privée sur les réseaux. Nombre d'entre eux n'hésitent pas à dévoiler des photos d'eux (88%) sur leur profil, leur adresse mail (68%), s'ils sont célibataires ou non (58%), leur adresse postale (27%). Une impudeur d'autant plus préjudiciable qu'un ado compte en moyenne 210 amis sur Facebook et que 31% des sondés avouent avoir accepté dans leurs contacts des personnes qu'ils n'avaient jamais rencontrées. Et plus leur réseau est étendu, plus les risques d'incivilité sont importants. Du coup, 25% des jeunes utilisateurs de Facebook avouent avoir été victimes d'insultes et de rumeurs. Autre dérive constatée : plus d'un tiers des jeunes ont déjà été choqués par des propos, des photos et des vidéos publiés sur le réseau. «D'où l'importance pour les parents de ne pas attendre ce genre de mésaventure pour s'intéresser aux usages de leurs enfants, car seulement la moitié d'entre eux les surveillent», souligne Elisabeth Sahel, présidente d'Action innocence. Pièce n° 2 Réseaux sociaux : quels risques pour les internautes ? Lepoint.fr - Publié le 29/08/2008 à 07:37 Facebook, Myspace, et bientôt Townsquare, les sites de socialisation attirent de plus en plus de membres, toutes tranches d'âge et toutes nationalités confondues. Néanmoins, les internautes n'ont pas toujours conscience des risques encourus en éparpillant des informations personnelles sur ces sites. Lepoint.fr a interrogé Olivier Proust, avocat au barreau de Paris. Lepoint.fr : En quoi les sites dits "de socialisation" portent-ils atteinte à la vie privée des internautes ? Olivier Proust : Tout d'abord, en invitant les internautes à créer un espace personnel sur lequel ils peuvent diffuser leurs nom, prénom, adresse, photo, etc. Souvent, les internautes n'ont pas conscience qu'il s'agit d'informations très personnelles (photos de famille, contacts personnels ou professionnels, etc.) voire sensibles (opinions politiques ou religieuses, préférences sexuelles, etc.). Toutes ces informations constituent des données à caractère personnel qui font partie de la sphère privée de chaque individu et qui sont à ce titre protégées juridiquement. En les dévoilant sur les sites de socialisation, les internautes diminuent leur protection au titre de la vie privée, qui devient en quelque sort "publique". Ils peuvent en revanche agir contre le site si celui-ci fait une utilisation non autorisée de leurs données. Au Canada, un groupe d'avocats et d'étudiants en droit, le Canadian Internet Policy and Public Internet Clinic (CIPPIC), a déposé plainte contre Facebook auprès du Commissaire à la protection de la vie privée. Selon lui, Facebook violerait 22 dispositions de la loi canadienne de protection des données personnelles (PIPEDA Act), notamment en raison de la communication des données personnelles à des professionnels du marketing sans le consentement des utilisateurs. L.P : La diffusion de données personnelles sur les sites de socialisation accroît-elle les risques de spam ? O.P : L'un des principaux risques engendrés par la diffusion de données personnelles sur les sites de socialisation est que les internautes deviennent plus facilement la cible des entreprises de marketing et des publicitaires. En effet, les professionnels de marketing peuvent recueillir auprès de ces sites de précieuses informations sur les habitudes de vie, les goûts ou les préférences de millions d'internautes et ainsi mieux cibler leurs opérations de marketing en fonction du profil des internautes. Dans son rapport d'activité 2008, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) met en garde les internautes : "L'internaute rend sa vie privée visible par chacun sur la toile et permet aux sites de se constituer de formidables mines d'informations susceptibles ainsi de multiples exploitations commerciales." En novembre 2007, Facebook avait d'ailleurs annoncé l'ouverture aux annonceurs de l'ensemble des profils de ses membres. "La cybercriminalité existe partout sur Internet" L.P : Des mesures ont-elles été prises pour mieux protéger les données personnelles des internautes ? O.P : En France, la Cnil a entamé un dialogue avec les principaux acteurs concernés afin de trouver des solutions permettant de mieux protéger les données personnelles des internautes. La Cnil s'intéresse particulièrement aux questions d'information des utilisateurs, de durée de conservation des données collectées et de mise en oeuvre effective des droits d'accès et de rectification des données. Au niveau européen, le groupe de l'article 29 (organe regroupant les autorités de protection des données personnelles des 27 pays membres de l'UE) examine de près l'exploitation des données à caractère personnel sur Internet. Après un premier avis rendu le 4 avril 2008 sur la protection des données personnelles applicable aux moteurs de recherche, le groupe 29 planche sur un nouvel avis relatif aux sites de socialisation, lequel devrait voir le jour à l'automne prochain. L.P : Les réseaux sociaux sont-ils un vecteur de cybercriminalité ? O.P : La cybercriminalité existe partout sur Internet. Néanmoins, les sites de socialisation semblent propices à certains types de cybercrime, comme l'usurpation d'identité. Il est en effet très facile de créer une fausse identité à partir d'un nom, d'un e-mail et d'une photo. Rien ne prouve que la personne qui se cache derrière cette identité virtuelle est bien celle qu'elle prétend être. En 2006, une femme a ainsi été condamnée à plus de 10.000 euros pour avoir usurpé l'identité de sa collègue de bureau sur le site de rencontre Meetic. Le problème de l'usurpation d'identité représente un danger en particulier pour les enfants qui s'initient de plus en plus tôt aux pratiques du chat, aux forums, et aux blogs, mais n'ont pas forcément le recul nécessaire ou la maturité leur permettant de déceler certains dangers. Ainsi, aux États-Unis, une mère de famille qui s'était fait passer pour un jeune garçon de 16 ans a été inculpée après le suicide d'une adolescente avec laquelle elle dialoguait sur Myspace. L.P : Hormis les risques provenant du site lui-même, quels autres dangers guettent l'internaute ? O.P : Les nombreuses applications offertes sur les sites de socialisation permettent aux internautes de diffuser, d'échanger ou de copier toutes sortes de contenus multimédias (musique, films, textes, etc.), ce qui peut constituer un acte de contrefaçon lorsque les oeuvres sont protégées par le droit d'auteur. Un autre exemple est la diffusion de photos sur son profil. Les internautes ignorent souvent que la simple diffusion de l'image d'un ami sans son consentement peut porter atteinte à l'image de cette personne. Dans ce contexte, l'utilisation des sites de socialisation doit s'entourer de précautions, afin de se prémunir soit contre des atteintes portées à sa vie privée et à son intimité, soit contre des agissements illicites qui peuvent engager la responsabilité civile ou pénale de leurs auteurs.