Intro brouillon à JACK KEROUAC (1922

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Intro brouillon à JACK KEROUAC (1922
© Ludovic Kaspar 2006
Intro brouillon à JACK KEROUAC (1922-1959) ― #1
« Kérouac est un fou sans talent » BUK in Journal d’un vieux dégueulasse (de mémoire !!!)
En 1957 il publie un calibré pour faire émeute. On the road, dont le héros est Neal Cassady. Ca
déménage, ça route 66 et ses chemins de traverses, tout juste si on entend pas Cabrel au fond
du Canyon. On observe les héros de la Beat Generation déconner à plein tube, le froid
Burroughs murgé à l’héro décanille sa femme à l’arbalète : il s’est planté de zone de pomme.
Famille riche. Liberté etc. Lucien Car tue par coup de Cantat mais en self-defense. Français
pauvre, il prend une dégelée. Ginsberg se glorifie de Howl, Corso a la ferveur de Ferlinghetti,
tout ce beau monde se fréquente pour réussir. Celui qui en a le moins envie, celui qui en a le
moins besoin, et qui en aura le
plus, celui que le succès tuera
s’appelle Kerouac. Pratiquement
tous ses livres ont été écrits avant
la furie de 1957. Sans soutien
éditorial. Des milliers de pages
inscrites par nécessité. Dans des
piaules, chez sa mère. Écrire
toujours des manuscrits. Tous
refusés et bien sûr acceptés après
La route.
Un conseil : commencez par sur La
route pour faire doucement
connaissance sans en tirer de
conclusions hâtives et évitez à tout
prix Les clochards célestes, un livre
de commande amputé de la moitié
de son contenu, puis zen. Vous êtes
zen ?
Puis intéressez vous à la vie de
l’auteur avant de poursuivre. Lisez
L’ange déchu chez Mille et une
nuit, les deux tomes de
correspondances réunies par Ann
Charters chez Gallimard. Kerouac
il faudrait dix ans pour le
comprendre. Peut-être il faut avoir
15 ans du matin pour s’y piquer ?
Il écrivait comme il vivait et vivait
son écriture à en frôler la folie, par
une méditation contradictoire
entre catholicisme et boudhisme
qui l’a perdu elle aussi. Jack était
un gosse de génie qui mélangeait
vie et écriture. Sans le faire VRAIMENT exprès. Cela ne fit pas de la littérature. C’est vivant,
c’est croyable. Ces meilleurs livres démontrent combien nous allions être à l’Ouest de la plaque.
Nous y parvenons De manière simple, comme une tape amicale. Dans Satory à Paris il écrit
« qu’il écrit par amitié ». Il vous répondrait aussi en franco-canadien, qu’il n’y comprend rien et
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c’est vrai tellement cest faux. Le naïf, le gosse,cherchait du sens à ce qu’il advenait. En
enclenchant une 8ème vitesse imaginaire qui le rendait poète en prose et en recueil. Loin du
réalisme de Bukowski, de la loufoquerie d’un Brautigan. L’imagination de Jack tout en
longueurs et digressions vous embarque loin de ce monde collé à lui car elle prend source à
l’enfance et ne lâche pas le chemin jusqu’à l’homme ex. :
-
Maggie Cassidy
Docteur Sax
Hervé m’a demandé un article sur un auteur que j’apprécie – type beat generation – quand les
gens auront compris que Kerouac ne se voulait le représentant de personne alors peut-être
qu’on le prendra comme il est : un écrivain, rien qu’un écrivain. En ce moment je ne peux en
dire plus. C’était 1% de JK en impressionnisme.
Mes livres préférés :
-
Big sur
Le vagabond solitaire
Vanité de Duluoz
Tistessa
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Extrait
(Poème sans titre)
C’est ton ami, laisse le rêver
Ce n’est pas ton frère, pas ton père
Pas Saint-Michel : juste un type.
Il est marié, il travaille, va dehors encore
De l’autre côté du monde
Va pensant, dans la grande nuit européenne
Je vous explique cet homme à ma façon, pas la votre
Enfant, Chien, écoute, ― va trouver ton âme.
Va sentir le vent, va loin.
La vie est une pitié. Ferme le livre, va
N’écris plus sur le mur, sur la lune
Au chien dans l’océan au fond de neige
Va trouver Dieu dans le ciel, dans les nuages aussi
Quand cela s’arrêtera-t-il le grand tournis autour du crâne
Oh Neal, il y a des hommes, des choses à faire dehors
Grandes tombes d’Activité
Dans le désert africain du cœur
Les anges noirs, les femmes au lit
Avec leurs bras magnifiques ouverts à toi
Dans leur jeunesse, un peu de tendresse
Implorant dans le même linceul
Les grand nuages de continents nouveaux
Ô pieds fatigués sous des cieux si mystérieux
Ne va pas de l’autre côté pour rien.
1952
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EXTRAIT DU VAGABAOND SOLITAIRE –
MÔLES DE LA NUIT VAGABONDE
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