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inracibles
#1
1
(Ci-dessous : Naomi Gunzig, 6C.)
Ta b l e d e s m at i è r e s
Intro
L i t t é r at u r e 2
3
V i e à l’ I N R A C I 4
50 nuances de Gray – Naomi Kabembayi
Poème – Thomas Piron
Rien à dire – Alession Butera
La vie à l’INRACI – Vanessa Menendez
5 choses à faire durant sa rhéto – Laura Gérard
Mon premier jour à l’INRACI – Elodie Castiau
Ma première journée à l’INRACI – Hiba Ben Zid
Les béquilles – Axelle Delsaux
L’informatique, un cliché ? – Luis De Jésus
Voyage de rhéto – Les 6A
Peur de la différence – Vanbeselaere Heline
L a v i e a p r è s l’ I N R A C I Un avant-goût de l’Islande – Mégane Decuyper
Les secondaires et après ? – Marine de Raeymaecker
Ces regards que je n’oublierai jamais – Duhayon Bérénice
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Sport 13
Musique
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Jeux Vidéo
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Mode 20
Le rugby : un sport violent ? – Antoine Peeters
Julien Lambotte - Crossfit on the road
Le fitness
Sport passion – Isaline Morcrette
James Vincent McMorrow – Shanna Van Nuffelen
Liste des 10 festivals à ne pas manquer en Belgique ! – Marie Bodelle
QotSA – Odile Vanhellemont
La réalisation musicale – Van Belleghem Jeremy
FAUVE – Dierickx Sarah
Les jeux vidéo : « C’était mieux avant » – Konen Glenn
La mode influence les jeunes – Colleen Platbrood
3
Intro
Pensé comme carrefour des multiples disciplines, le projet
des «Inracibles » tend à promouvoir la libre expression, l’art,
les technologies, l’actualité et la présentation de sujets chers
à l’étudiant intra ou extra-muros. Cette parution permettra
un échange entre professeurs et élèves, entre microcosme
scolaire et société, dépassant ainsi les barrières académiques.
Profitant de l’expérience de chacun, le cours de morale sera
le centre névralgique de la mise en forme de la publication et posera l’amorce d’un engagement et d’échanges. De
multiples passerelles entre les matières enseignées mais également entre les sections de l’établissement apporteront ici
une singularité et là une richesse de points de vue. La mise
en exergue de la photographie, à l’instar des projets technologiques impulsés par l’électro-mécanique et l’informatique
fera office de vitrine de l’école. Les Inracibles ne se rattache
pas à la volonté de l’un ou de l’autre mais promeut un projet
d’ensemble, un miroir de la vie à l’institut.
(Photo de couverture: Ludovic Stelmaszewski, 5D)
4
Ci-contre : Nicola Da Silva, 6D)
L i t t é r at u r e
50 nuances de Gray – Naomi Kabembayi
On a tous entendu parler de cette trilogie qui a beaucoup
fait parler d’elle. On parle bien évidemment du roman classé
dans la catégorie érotique.
Eh bien, il s’avère que j’ai envie de me prononcer sur cette
trilogie.
Bon, je vais être honnête, je suis en cours de lecture du
tome III. Le point que je trouve important dans la mise en
scène de cet ouvrage, c’est la réflexion. Le personnage principal raconte ce qu’elle vit mais nous laisse aussi savoir son
ressenti au vu des situations.
En s’aventurant dans ces livres, on se retourne le cerveau à
ne plus savoir où se situe la limite entre moralité et immoralité, entre ce qui est sain ou malsain et la limite entre ce qu’on
peut supporter ou pas. Mais surtout, il est question, pour qui
sait, de s’ouvrir, de découvrir une facette de sa personnalité.
Quand on découvre ces personnages, on ne peut pas ne pas
se mettre en situation. La situation initiale, qui semble totalement anodine et normale, se transforme au fur et à mesure.
Pour ma part, le bémol est que ce n’est pas un livre ouvert
à tous. C’est une femme qui l’écrit, voulant certainement choquer un minimum. Mais elle reste une femme. Elle écrit des
passages crus mais expose la femme (à travers le personnage principal) comme un être accessoirement pervers mais
éternellement gnangnan. Et surtout comme un être à qui on
peut fermer la bouche de la même façon qu’on donnerait une
sucette à une gamine en manque de sucre.
Parler d’un sujet « tabou » comme le sadomasochisme en y
associant une vierge prouve l’envie de choquer ou l’étendue
de la propre perversité de l’auteur.
Rien à dire – Alession Butera On me force à raconter des choses, sauf que je ne sais pas
trop quoi vous dire. Donc voilà, j’écris quelque chose, histoire
de montrer ma bonne volonté et de te distraire, toi, lecteur.
Franchement, que dire... Fait beau, hein ? Fin, quoi que, ça se
couvre un peu, là... M’ennuie un peu là, fin bon écrivons, histoire de passer le temps. Cela fait déjà dix ou quinze secondes
que je te distrais avec ce texte sans queue ni tête. Tu as déjà lu
tout ça et tu ne penses même pas à passer à l’article suivant ?
Intéressant... Tu n’as donc, toi aussi, rien d’autre à faire que
de rester là à me lire ? Tiens, j’ai presque fini mon quota de
lignes à écrire ! Je vais pouvoir te laisser tranquille, lecteur. Je
ne faisais que passer par là, bonne continuation à toi, l’ami.
Poème – Thomas Piron
La poésie, où qu’on aille, nous la lisons ou l’entendons.
Se trouvant dans la musique du présent et les livres du
passé, personne ne peut y échapper !
Ayant évolué de la feuille au micro, son utilité nous est
vitale !
Permettant de regrouper, de révolter et bien d’autres,
nous l’aimons pour sa capacité à nous transporter, nous faire
oublier.
Grâce à elle nous apercevons un monde de bonheur, paraissant nôtre, pouvant nous faire nager dans les nuages et voler
dans le bonheur !
Modifiant les règles de la vie, de l’écrit, son but est de choquer pour être gravée dans les esprits.
Transformant l’ambiance d’une scène banale en celle d’un
véritable carnaval, elle ajoute de l’énergie là où il n’y en a pas.
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V i e à l’ I N R A C I
La vie à l’INRACI – Vanessa Menendez
Tout d’abord, une nouvelle école tu choisiras
Et enthousiaste, tu seras.
Beaucoup de choses tu apprendras,
Et des photos tu réaliseras.
Peu de sommeil, tu auras
Et excédé, tu deviendras.
De mauvaise humeur tu te lèveras
Et en cours tu dormiras.
Les examens, tu passeras
Et pendant les vacances, tu étudieras.
La dernière année arrivera
Et soulagé tu te croiras
Mais plus stressé qu’autrefois
Des photos, tu en referas !
Et plus de sommeil tu n’auras.
Plus personne tu ne verras
Et seul à ton cours tu parleras.
Enfin les examens tu appréhenderas
Et l’INRACI, tu ne verras.
5 choses à faire durant sa rhéto – Laura Gérard
Pour bien terminer l’ultime année des secondaires, l’important est de se sentir bien pour réussir ses examens. Pour
cela, faites des activités de classe ou d’interclasses pour ne
pas couler !
1. Faire une liste des choses à réaliser durant l’année : des
sorties en extérieur des dîners de classe pour souder les
liens, des sorties hors école où vous vous réunissez pour une
chouette soirée.
2. Le voyage rhéto : ce pour quoi, la sixième est la meilleure
année. Créez des événements pour gagner de l’argent : vente
de bonbons, de collations, de café aux réunions…
3. Un bal rhéto : quoi de mieux pour le dernier au revoir à la
vie secondaire ! Bougez-vous, parlez-en et trouvez les autorisations pour créer la soirée du siècle, avec thème ou sans, ces
soirées apportent encore de beaux souvenirs.
4. Des cours de langues vivantes : pour bien finir vos études,
en étant le plus possible trilingue, trouvez des solutions plus
cool, demandez à vos profs de créer une correspondance avec
une école anglaise par exemple, et tout en rencontrant ces
gens, vous apprendrez mieux !
5. Les 100 jours : afin de laisser votre trace à l’école, organisez-vous un « 100 jours rhétos » digne de ce nom. Règle
numéro 1 : amusez-vous, ce sera la dernière fois avant un
mois d’examen ! Règle numéro 2 : trouvez de chouettes activités, créez des animations, des ventes (encore des sous, pour
un beau voyage !) et encore, faites danser les éducateurs, c’est
votre journée, tout est permis (…ou presque).
Mon premier jour à l’INRACI – Elodie Castiau
6
Avant d’arriver à l’INRACI, j’étais très nerveuse. Je ne savais
pas à quoi m’attendre et comment allaient réagir les gens.
Mais j’étais aussi très excitée à l’idée de faire de nouvelles
connaissances, d’avoir d’autres cours qui m’intéressent plus.
Déjà la fois où j’étais venue pour les portes ouvertes, j’ai
directement eu le coup de cœur pour cette école et rien qu’à
la vue de ce qu’ont fait les élèves, j’ai eu envie de faire pareil.
Quand je suis arrivée, je ne savais pas du tout où aller. Je
regardais comment étaient les gens. Je voyais que chacun
avait un style différent. J’étais stressée à l’idée de demander à
quelqu’un par peur qu’il me dévisage. Mais j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée directement vers une fille
qui me semblait sympa. Elle m’a directement prise sous son
aile, si je peux dire ça comme ça. Par la suite, quand on a commencé à former les classes, j’ai encore eu peur de tomber sur
des personnes qui se connaissaient déjà et qui, forcément, ne
parleraient pas aux nouveaux. Et c’est ce qui est arrivé, grosse
panique, comment allais-je m’intégrer ? Quand nous sommes
tous montés dans notre classe, j’ai commencé à tous les dévisager un par un. Ils avaient l’air sympa. Il y a eu le moment où
le professeur faisait les présences, je m’attendais à ce qu’ils
rigolent de mon prénom qui est bizarre mais ils ne m’ont pas
regardée bizarrement. C’était sympa. Même si j’étais un peu
angoissée, j’essayais d’engager la conversation et, de fil en
aiguille, je me suis rapprochée de quelques personnes, alors
qu’au départ, je me disais que je n’allais pas m’entendre avec
eux. Pour moi, ils avaient l’air dans leur monde et personne
d’autre ne pouvait y entrer. Mais plus les jours passaient et
plus je m’intégrais bien. J’ai trouvé des personnes intéressantes et différentes de mes autres connaissances. C’est un
grand changement mais j’apprécie beaucoup, je me sens vraiment bien dans cette école et dans ma classe. J’ai trouvé des
personnes qui me ressemblaient. L’ambiance dans la classe
est parfois tendue mais c’est normal après tout, rien n’est
parfait.
Ma première journée à l’INRACI – Hiba Ben Zid
Ma première journée à l’INRACI était assez sympa. Au
début, j’étais un peu inquiète car les échos que j’avais eus sur
cette école étaient assez mauvais. On disait que l’INRACI est
une école de drogués, de gens bizarres et d’influences mauvaises. Mes parents étaient très sceptiques et inquiets que je
tourne mal. Mais je ne suis pas une personne influençable et
faible d’esprit.
Donc on est arrivé devant l’établissement, à attendre. Puis
les élèves de la section concernée se sont dirigés vers le réfectoire, j’ai juste suivi la foule. Nous étions donc confinés dans
le réfectoire assez petit. La directrice prit alors la parole pour
nous souhaiter la bienvenue, tour du sous-directeur après et
la présentation des différents professeurs.
Nos noms sont alors cités et vient la création des classes.
Nous suivons le professeur qui s’avère être notre titulaire
pour l’année. Nous nous installons et il commence par nous
expliquer le planning de l’année et nous communiquer l’horaire et l’ordre des cours. Nous recevons le journal de classe,
les autres élèves sont à leur aise et parlent avec ceux qu’ils
connaissent. Les nouveaux sont souvent silencieux.
Les béquilles – Axelle Delsaux
Une entorse, un pied cassé, une élongation…
Des petits tracas qui peuvent engendrer des contraintes
comme des béquilles.
L’inconvénient à l’INRACI, il n’y a pas d’ascenseur et deux
bâtiments distincts, sans compter beaucoup d’escaliers.
Avoir des béquilles à l’INRACI est une horrible expérience.
Après trois jours nous n’avons plus de bras et devons continuer de monter tous ces escaliers pour rejoindre les locaux
où les profs en pleine santé se trouvent. On arrive en retard
aux cours lorsqu’il faut remonter du réfectoire, passer du B13
au J14 ou encore du J13 au J30.
Ne parlons plus des escaliers mais de l’espace entre les
bancs. Même en s’asseyant sur les côtés des bancs, l’espace
est tellement réduit que s’installer se transforme en une
danse ridicule et sportive.
En dehors de cela, si on prend les transports en commun,
les trajets pour venir à l’école se transforment en parcours
du combattant. Peu de gens laissent leur place dans les trams
malgré que certaines personnes en aient vraiment besoin,
leur confort passant avant tout.
Mais imaginez tenir debout sur un pied dans un tram ou
un métro, surtout quand celui-ci décide de freiner brusquement…
Pour ceux qui prennent le train ou les trams du style 51, les
marches de ces transports sont une façon de faire la gym en
plein air (ou en pleine station).
En gros, avoir des béquilles à l’INRACI se résume à galérer
le temps du traitement. L’avantage c’est que l’on fait du sport
tous les jours et que le sport est bon pour la santé.
L’informatique, un cliché ? – Luis De Jésus
Au sein de l’INRACI, on retrouve toutes sortes de personnalités et quand on en apprend plus sur les élèves, on les
découvre et remarque qu’ils ne sont pas si différents de nous.
Ils ont tous des occupations en dehors des cours et certains
peuvent avoir les mêmes que vous.
On se lie à tous types de divertissements. Les miens sont
divers et variés ; à commencer par les jeux vidéo, qui prennent de plus en plus d’ampleur dans le monde. La plupart
du temps dénigré par les adultes, le fait est que ce divertissement évolue, personne n’est véritablement dans son coin,
maintenant tout le monde est connecté, vous pouvez jouer
avec votre cousin en Amérique comme avec un ami de votre
classe. Ce divertissement demande assez de ressources budgétaires, c’est devenu un gros facteur économique mondial,
alors qui sait ? Vous vous lancerez peut-être dans une activité
professionnelle au sein du divertissement vidéoludique si
vous en avez l’envie. Mais je ne m’arrête pas là, si vous croyez
qu’il n’y a que le cliché du geek à lunette. Je pratique plusieurs
types de sport, comme la musculation, le football et du VTT
avec des amis. Rien de tel pour dépenser votre énergie et en
même temps s’éclater entre copains.
Bref, je suis en section informatique, mais je ne me limite
pas à rester la tête dans les écrans, même si c’est un plaisir,
il doit être partagé entre amis comme le sport ; être à l’école,
c’est avant tout être dans une communauté.
Voyage rhétos 2014 à Vienne et Budapest – par
les yeux des élèves en électronique
Départ : Une fois dans le car nous avons pu profiter de
l’agréable accueil des chauffeurs et du trajet, somme toute
calme, ou chacun a pu profiter d’une petite sieste nécessaire
à la bonne forme pour notre arrivée à Vienne.
Jour 1 : arrivée à la Schwedenplatz, qui devint très vite
notre bárrio, tandis que certains prenaient possession des
transports en commun locaux, d’autres exploraient la ville
à la recherche de quoi se sustenter. Nous avons ensuite fait
connaissance avec notre sympathique guide, frau Andréa.
Elle nous fit visiter la cathédrale Saint-Étienne et nous profitâmes du beau temps et de l’architecture agréable grâce à la
visite de la ville. La soirée permit à certains d’eprouver leurs
talents sur le feutre du billard. La nuit, Jésus Poncho de Villa,
fit une performance picturale aux Gamba’...
Jour 2 : après avoir retrouvé notre guide, nous avons visité
le château de Schönbrunn sur les traces de l’impératrice
Sissi. Elle nous expliqua alors l’histoire de l’Empire AustroHongrois. L’après-midi de libre nous permit de flâner et de
constater que les Autrichiens cachent bien leurs habitations
derrière leurs monuments. La soirée, en groupe, nous permit
la découverte de l’Austr(al)ia, de ses charmes et de son Kicker. Nous fîmes ensuite la découverte de Vienne by night.
Jour 3 : départ vers Budapest à la recherche de Zoltan,
notre guide, le patron de Budapest. Nous avons découvert
la ville, typiquement hongroise, de Szentendre, carrefour de
différentes cultures et religions. Le tour de l’île Marguerite et
de la rive Pest de la ville, offrit la découverte d’une architecture impressionnante et abondante. La soirée fut parmi les
moments les plus mémorables.
Jour 4 : réveil en fanfare et tournée des hauts monuments
de la rive Buda avant une balade sur le beau Danube bleu
en bateau. Pendant que certains profitaient des Thermes de
Budapest et de ses bains chauds, d’autres partageaient le breuvage local avec leur corréligionnaires italiennes de l’hotel.
Retour : Après une semaine éprouvante, un retour, somme
toute, fort calme...
Peur de la différence - Vanbeselaere Heline
Nous évoluons dans un monde où la différence peut faire
peur, qu’elle soit mentale ou physique.
Je vais un peu vous raconter une partie de ma vie. Vers
l’âge de 8 ans je n’arrivais pas à lire, écrire et calculer comme
tous enfants normaux de cet âge, on a découvert que j’étais
dyslexique et dyscalculique. Les enfants de ma classe ne comprenaient pas pourquoi je n’étais pas au même stade qu’eux,
je vais vous avouer que moi non plus je ne comprenais pas.
Ils se moquaient de moi parce que lors des dictées quand la
prof dictait le son « elle » je pensais que c’était la lettre « L »,
ils m’ont fait sentir que j’étais différente, que mentalement je
n’étais pas comme eux.
J’ai un bref souvenir de mon enfance, j’ai une sorte de
mémoire sélective je n’ai retenu que le négatif de cette époque
de ma vie, une souffrance est née et une différence s’est créée.
Après avoir découvert ma dyslexie on m’a inscrite dans une
école type huit, je m’y sentais à ma place. Les enfants étaient
comme moi, tous avaient un problème précis, je prenais
un car scolaire pour y aller, ce bus ne prenait pas que mon
école, il prenait des enfants d’une école du même type que
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la mienne et une autre de type deux. C’est là que j’ai découvert la vraie différence de ce qu’on appeler le «rejet » de la
société, les « handicapés » comme les gens disent, j’ai partagé
le bus scolaire avec eux pendant 4 ans, je ne les trouve pas
différents, je les trouve humains, ils ont peut-être un retard
mental ou bien physiquement ils ne sont pas comme nous
mais je les ai acceptés tels quels.
J’ai toujours trouvé que le mot « handicapé » était grossier,
c’est coller une étiquette à une personne qui ne le mérite pas
et qui n’a rien demandé à la vie.
J’ai rattrapé mon retard, je suis sortie de cette école « primaire » vers l’âge de 14 ans, je suis rentrée dans une école
secondaire normale, j’ai dû allé en section « différenciée »
parce qu’on a déduit de moi que j’étais incapable de faire le
CEB, en milieu d’année ma titulaire de classe m’a pris sur le
côté et m’a dit clairement : « Qu’est-ce que tu fous là ? », pour
elle j’étais capable de passer en général.
C’est dingue j’ai grandi dans un monde où quand on déduit
de toi que tu es nul, incapable et excusez-moi du terme mais
CON, ce que j’ai souvent entendu, tu te sens rejeté parce que
tu te dois d’être au même niveau que tout le monde mais
quand on dit de toi que tu es enfin capable tu ne sais pas quoi
dire.
Dans le monde où j’ai grandi j’ai souvent entendu le mot
handicapé, ça déstabilise, on ne sait plus quoi penser de soimême.
Venons à la peur de la différence, cette peur que les gens
ont quand ils voient quelqu’un de différent, le regard qui fuit
et la critique, je le remarque quand j’observe des personnes
qui regardent une personne qui est, par exemple, atteint de
trisomie 21, qui est obèse ou bien qui lui manque une jambe.
On le fait tous, on ne peut s’en empêcher, comment dire,
c’est dans nos gènes mais pourtant nous sommes tous
humains, la différence fait peur.
Durant cette scolarité et en regardant des reportages sur
les personnes qu’on qualifie de différentes mais qui sont très
intelligentes, j’ai remarqué qu’ elles sont capables de faire tellement de choses. Alors, pourquoi les renier ?
Par exemple un autiste, pourquoi dire qu’il ressemble à un
enfant ?
Pourquoi dire qu’il est attardé ?
Parce que son cerveau n’évolue pas en même temps que
le nôtre ?
J’ai une réponse bien claire, les personnes autistes apprennent beaucoup de choses de la vie, quand il rentre dans une
pièce il ne va pas regarder la pièce en une seule fois, non,
il observe chaque recoin de la pièce et va vous expliquer la
pièce d’une façon différente.
Le comportement des autistes peut faire peur à une personne, tout simplement parce qu’ils ne pensent pas comme
nous, ils peuvent penser à plusieurs choses à la fois, avoir des
crises d’angoisses, un autiste est une personne intelligente je
vous conseille le reportage « Le cerveau d’Hugo » vous allez
mieux comprendre vous allez les voir d’une façon différente
mais positive.
Grâce à ce reportage j’ai appris à reconnaître certains types
d’autistes, par exemple dans ma rue il y a cet homme toujours
sur son vélo, il ne regardera jamais droit dans les yeux, parce
qu’il t’observe, il parle tout seul parce qu’il se sent seul. Cela
peut paraitre triste comme ça mais certains sont heureux,
voyons le positif parce que eux aussi ont une vie sociale.
Tout simplement, les personnes dites « normales » sont
elles aussi différentes, à croire qu’on a créé une sorte discrimination envers les personnes qu’on dit « handicapées »
je vais me répéter mais à mes yeux ils sont humains, nous
sommes tous les mêmes.
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(Ci-dessus : Hiba Benzid, 5C.
Ci-contre : Nathan Hembeeck, 5C)
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(Ci-dessus : Sam Henry, 5D.
Ci-contre : Eva Puchalska, 5D.)
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(Ci-dessus : Abigaël Vermeulen, 5D.
Ci-contre : Gazon, Ponnet, Tber, Saydan, Sneyers, 6C.)
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La vie après
l’ I N R A C I
Un avant-goût de l’Islande – Mégane Decuyper
Il est des lieux qui font rêver les hommes depuis la nuit des
temps, des lieux où la nature est unique, des lieux empreints
d’histoire, de légendes et de mythes.
Allez hop, je vous emmène en Islande ! Lors d’un voyage en
Islande, vous apprendrez que la majorité des Islandais croit
aux elfes et aux fées. Mais au-delà d’une culture résolument
inédite, en Islande, vous serez époustouflé par les trésors
de la nature, sur cette terre à la limite du cercle polaire. En
Islande, vous admirerez des aurores boréales lors d’une
longue nuit d’hiver. Vous côtoierez la plus grande calotte glaciaire du monde. Vous vous baignerez dans l’incontournable
Blue Lagoon, une péninsule taillée à même un champ de lave,
dont les eaux chaudes sont curatives ! En Islande, c’est le
contact avec une faune extraordinaire qui vous émerveillera :
les baleines peuvent être aisément observées lors d’une sortie en mer. Du haut des falaises, ce sont des oiseaux uniques
que vous pourrez voir, tel le macareux et son joli bec coloré
en forme de triangle. Un voyage en Islande est idéal pour les
amoureux de la nature !
Pour ceux qui aiment la marche, le trek LandmannalaugarThorsmork est à ne pas manquer. C’est probablement le trek
le plus célèbre d’Islande, on l’appelle aussi « La route des
sources d’eau chaude ». Le trek, long de 55 km est également
un parcours de l’Ultramarathon annuel favori des Islandais
qui a généralement lieu en juillet. Habituellement, le trek s’effectue en quatre étapes de 12-15km chacune.
Ce n’est évidemment pas pour son climat que vous irez en
Islande, mais ne vous attendez pas pour autant à un froid
insoutenable : l’été offre des températures entre 10 et 20°C,
avec de la pluie, du vent et surtout des changements de temps
assez soudains.
L’hiver est assez froid avec des températures pouvant descendre la nuit jusqu’à -15°C.
Cette fraîcheur générale est largement compensée par des
phénomènes spectaculaires comme le soleil de minuit en été
(au mois de juin, le nord du pays ne connaît pas l’obscurité)
et les aurores boréales, à observer l’hiver dans le Grand Nord
par temps clair. La meilleure période pour visiter l’Islande
reste toutefois celle comprise entre juin et septembre.
L’été, la période des festivals bat son plein tandis que les
températures montent et que le nombre de touristes augmente. Pendant dix semaines de fin juin à fin août, les festivals
attirent artistes et musiciens venus de toute l’Islande. Au programme : expositions, concerts, pièces de théâtre, fêtes de
rues et défilés. Bref, il y en a pour tous les goûts !
Marine de Raeymaecker - Les secondaires et
après ?
16
Pour les élèves de rhéto, le choix de leur avenir est arrivé.
Que faire après ses secondaires ? Voyager ? Travailler ? Etudier ?
La plupart des jeunes vont continuer leurs études. Pour
ceux qui ne savent pas quoi faire, comment choisir leur
école ? D’abord il faut choisir des études que vous aimez,
par rapport à votre passion peut-être. Si vous ne savez pas
quoi faire ou où faire vos études, il existe plusieurs organisations, institutions qui peuvent vous aider. Par exemple le
salon du Siep, qui vous propose un large choix d’écoles et de
branches. Chaque stand est tenu par des étudiants, cela vous
permet de connaître leur opinion. Le Siep vous propose aussi
un test d’orientation pour ceux qui ne savent pas quoi faire,
à la suite de ce test des membres du PMS sont là pour vous
aider à choisir. Mais si vous n’avez pas su aller au salon du
Siep, sachez que le centre PMS de l’école est là aussi, il vous
propose aussi son test d’orientation.
Pour ceux qui ne veulent pas commencer leurs études tout
de suite, mais qui veulent voir du monde, il y a la solution
de prendre une année sabbatique où vous pourrez voyager
dans le monde entier avec ou sans organisation. Comme par
exemple WEB, ESL, etc... qui vous proposeront de faire du
volontariat, de prendre des cours de langue le matin et puis
de travailler l’après-midi. Cela vous permettra de connaître
une ou plusieurs langues étrangères, de peut-être vous donner des idées d’avenir, d’études.
Pour ceux pour qui les études ne sont pas faites, et qui
veulent directement se lancer dans la vie active, il faut tout
d’abord entamer des démarches administratives pour s’inscrire en tant que demandeur d’emploi au sein des organismes
compétents.
Ces regards que je n’oublierai jamais Duhayon Bérénice
On est lundi 29 juin 2013 et le grand départ est enfin arrivé
pour moi. C’est ce jour-là qu’une grande aventure commence
et que j’attends depuis 8 mois maintenant. Une aventure où
ma vision des choses et de la vie ne seront plus jamais comme
avant. Je m’envole pour le Sénégal avec DBA, qui est une ONG
grâce à qui j’ai vécu toute cette aventure incroyable.
C’est un nouveau continent et une nouvelle culture qui
s’offre à moi.
Chaque journée était différente. C’est une expérience pleine
de surprises
Durant ce séjour de 3 semaines, nous avons rencontré
nos correspondants et se fut un moment important de cette
aventure. J’ai beaucoup appris grâce à eux. Au départ, j’appréhendais ce moment mais mes craintes se sont vite envolées.
Toute cette aventure nous l’avons vécue avec eux. Nous
avons beaucoup échangé sur nos vies respectives et débattu
sur des sujets forts et cela a été intéressant de connaître leurs
points de vue sur certains sujets.
Nous avons pendant tout le voyage, un chantier principal
qui est le chantier reboisement que nous avons mené avec
l’aide des correspondants ce qui nous permettait en même
temps d’apprendre à mieux nous connaître.
Nous avons aussi eu le choix entre 3 chantiers différents.
Soit chantier primaire qui consiste à faire de l’animation
avec des enfants dans une école, soit chantier économique
où l ‘on peut partager le quotidien d’un travailleur sénégalais ( menuisier, cireur de chaussures...) et le chantier santé
où l’on a passé plusieurs journées dans un dispensaire. Pour
ma part, j’ai choisi ce dernier et je me suis rendu compte des
difficultés et du peu de matériels qu’ils ont à leur disposition.
Ce fut une expérience incroyable, que je ne n’oublierai
jamais. Chaque jour, j’y repense encore.
Le moment le plus dur de toute cette aventure a certainement été pour moi, le moment où l’on a dû dire au revoir
aux correspondants. J’ai appris à les connaître et nous avons
passé 2 semaines ensemble alors cela n’a pas du tout été
quelque chose de facile.
Avant de m’envoler pour le Sénégal je n’imaginais pas une
seconde pouvoir créer des liens aussi forts avec des gens
vivant à des kilomètres de moi.
C’est une expérience que je conseillerai à tous les jeunes de
mon âge car cela permet de revenir aux vraies valeurs de la
vie et de se rendre compte de toutes ces choses qui se passent
dans le monde et pour lesquelles on ne se sent pas forcément
concerné. Mais aussi d’en apprendre sur nous-mêmes et de
savoir jusqu’où on peut aller et de se dépasser soi-même.
Ce Do-It (comme on l’appelle) fait maintenant partie
intégrante de ma vie. Le retour en Belgique n’a pas été une
épreuve facile car beaucoup de choses se sont bousculées
dans ma tête à ce moment-là.
Mais je savais que tout ce que j’avais vécu serait et resterait
à jamais gravé dans ma mémoire.
Nous avons souvent des stéréotypes sur l’Afrique mais en
y allant nous pouvons la découvrir telle qu’elle est vraiment
c’est-à-dire une Afrique souriante et qui se bouge au quotidien.
Cette aventure inoubliable aura été riche en émotions, en
rencontres et en découvertes. Elle m’a permis d’avoir un
autre regard sur le monde et de me forger un plus grand
esprit critique. Cela m’a permis d’ouvrir les yeux par rapport
à plein de choses.
Cela permet de se prendre conscience de la différence qu’il
y a entre le nord et le sud, et de se rendre compte de la chance
que nous avons.
Le monde est à portée de notre main alors découvrons-le
Sport
!
Le rugby : un sport violent ? – Antoine Peeters
Le rugby est un sport de contact pratiqué en équipes de 15
ou 7 joueurs. Il peut être pratiqué autant par les hommes que
par les femmes. Ce sport devient de plus en plus populaire, on
en a la preuve même ici, dans l’école. Il y a deux ans, j’étais un
des seuls rugbymen de l’école et, cette année, nous sommes
plus de 10.
Le but est de déposer le ballon derrière la ligne adverse.
Pour empêcher un joueur de marquer, il n’y a qu’une seule
technique qui est le plaquage. Mais il y a plusieurs sortes de
plaquages.
En premier lieu, il y a le plaquage simple qui consiste à
ceinturer l’adversaire au niveau des jambes pour qu’il ne
sache plus avancer.
La deuxième possibilité est le plaquage positif, il est à peu
de choses près identique au simple sauf que l’adversaire est
décollé du sol avant de tomber.
Puis la manière qui est la plus violente, c’est la cathédrale.
Elle est interdite mais parfois encore pratiquée. On parle de
cathédrale quand la tête du joueur plaqué, en retombant, est
en dessous du niveau du bassin.
Il y a un dernier type de plaquage qui est beaucoup plus
dangereux, il est appelé cravate. C’est quand le plaqueur
attrape son adversaire au niveau du cou. Ce plaquage est
automatiquement sanctionné par l’arbitre.
Les deux phrases les plus connues par les rugbymen sont :
Le rugby est un sport de brutes pratiqué par des gentlemen.
Au rugby, un homme qui a le ballon est un homme mort.
Crossfit on the road – Julien Lambotte
Tu as envie de te dépasser physiquement ? Tu en as marre
des salles de sport où se côtoient gros bras et ego surdimensionné ? Tous tes muscles te démangent ? Tu en as marre du
sport en solo ? Le crossfit est fait pour toi !
Ce sport est complet et met en place un entrainement physique très large par des mouvements fonctionnels variés ; il
allie tant la force physique que l’endurance cardio-vaculaire
pour obtenir un sport des plus complets.
S’effectuant en groupe, chez nous, à Crossfit on the road,
nous organisons nos cours pour un nombre maximum de 12
personnes avec toujours la supervision d’un entraineur. Grâce
à ce dernier, vous êtes certain d’être poussé à votre limite en
sûreté et donc sans risque de blessures. Le cours s’organise
de la façon suivante : une session d’échauffement, l’apprentissage de mouvements complexes et une session d’exercices
intenses appelés «Workout of the day». Le «WOD» consiste
en une série d’exercices différents réalisés à une intensité
haute. Les WOD sont changés tous les jours en combinant
force, endurance, agilité et puissance. Dans notre salle, il n’y
a pas de miroir, ni d’ego mais une ambiance amicale, sportive
et plaisante.
Le fitness
N’ayant pratiqué aucun sport auparavant, j’ai décidé, il y a
de cela deux ans, de faire du fitness dans le but de prendre
soin de mon corps et je ne regrette pas du tout. J’y vais avec
des amis ou seul, je vais à la salle trois ou quatre fois par
semaine après les cours, parfois le week-end et pendant les
vacances. Je fais de la musculation pour prendre de la masse
et du cardio, pour éliminer la graisse et perdre du poids.
Cela m’a permis d’adopter une bonne hygiène de vie : j’ai
arrêté le tabac, je bois moins et j’ai adopté une alimentation
équilibrée.
Le fitness a ses bienfaits sur le corps mais aussi sur le moral.
En pratiquant du fitness, cela permet d’évacuer le stress car
ça permet de se défouler en un minimum de temps et d’évacuer la pression quotidienne. Cela permet aussi d’avoir
davantage confiance en soi, en constatant les résultats, cela
me donne envie de continuer et de ne pas abandonner. Cette
pratique apprend à rester concentré, la coordination des
différents membres du corps pendant un exercice n’est pas
possible sans une concentration maximale. Elle m’apprend
aussi à être patient, à prendre du temps, à ne pas être trop
pressé. Bien sûr, pour cela il faut être motivé. C’est pour cela
que j’ai toujours ma musique avec moi, que je coure ou que
je fasse de la musculation, celle-ci est un plus. L’exercice que
j’apprécie le plus est de courir sur tapis pendant une demiheure ou plus car à la fin je me sens apaisé, aussi car c’est bon
pour le cœur, ça le renforce. Je conseille à ceux qui ne le sont
pas encore de s’inscrire dans une salle de fitness.
17
Sport passion – Isaline Morcrette
18
La consigne principale était de choisir quelque chose
d’intéressant à présenter tout en nous représentant un maximum. Parler de quelque chose qui nous toucherait dans notre
quotidien et que l’on aime particulièrement, que ce soit de
près ou de loin.
Je dois avouer que j’y ai réfléchis pendant quelque temps,
par peur de mal choisir, de ne pas savoir quoi dire ou encore de
m’emmêler les pinceaux. Mais je dois avouer que mon choix
s’est très facilement tourné vers le sport. Une activité, ou je
dirais même, une passion qui me suit depuis la maternelle.
Je me souviens qu’à cette époque mon rêve était d’un jour
rejoindre un cirque prestigieux et de virevolter tout comme
ces femmes qui se déplaçaient avec grâce et souplesse. J’étais
littéralement fascinée par leur beauté, et moi aussi je voulais
faire de ma passion mon métier. J’ai donc exercé du sport
depuis mon plus jeune âge. Je suis passée par 8 ans de gymnastique artistique, LA révélation de ma vie, 3 ans de danse
et quelques années d’athlétisme avec mon ancienne école qui
donnait une énorme importance à la diversité des sports. Et
je ne les remercierai jamais assez pour cette addiction qu’ils
m’ont transmise, car c’est grâce à eux que j’ai pu vivre et surtout me découvrir des passions.
Je garde d’énormes souvenirs de toutes ces années qui
m’ont permis de me défouler, me sentir bien, d’échapper à
la réalité, de rencontrer des personnes tout simplement
extraordinaires, avec qui j’ai encore de très bons contacts
aujourd’hui et surtout, de me surpasser encore et toujours.
Encore aujourd’hui, mon quotidien rime avec activité physique mais les seules choses qui ont changé sont que tout
d’abord je n’exerce plus en club. La gestion de mon temps ne
me le permet pas toujours et je trouve que ça me rajoute un
objectif en plus car bien sûr je pourrais arrêter quand je le
veux étant donné que je le fais de mon plein gré. Et le deuxième changement, et non des moindres, est que je ne fais
plus du tout les mêmes sports que j’avais l’habitude de faire.
Je me suis mise au fitness depuis environs 2 ans et depuis
quelques mois je m’intéresse à la course à pied.
Le fait de commencer le fitness est venu tout naturellement,
et je pense que l’élément déclencheur de mon commencement a été le fait que l’on peut en pratiquer tout simplement
chez soi. Il suffit d’une bonne paire de chaussures, d’un peu
de place tout de même, et d’un tapis. Ça a été une excellente
découverte, une activité très facile à réaliser étant donné qu’il
ne faut pas nécessairement bouger de chez soi pour faire du
sport, ce qui peut paraître fou pour certains.
J’ai toujours aimé ça, mais j’avais un jour envie de faire
autre chose, d’encore plus me dépasser et de me lancer un
défi. Celui de commencer à courir. Car entre nous, je n’ai
jamais vraiment aimé ça. Pour moi, ça n’a jamais été quelque
chose d’amusant ou de divertissant. Je pense que c’est surtout le fait qu’il n’y avait « que ça à faire « qui me repoussait
toujours quand j’allais courir. Mais quoi de mieux pour se
surpasser que de faire quelque chose que l’on n’a jamais vraiment apprécié ?
Bien que je sois encore débutante car oui, ça m’arrive
encore d’être essoufflée en courant derrière mon bus, j’ai
tout de suite adopté cette activité tout simplement car je m’y
suis intéressée. J’ai pris la peine d’en découvrir les bienfaits,
de tester par moi-même, de pousser mes limites encore plus
loin et j’ai d’ailleurs encore du chemin à parcourir (et ce, dans
les deux sens du terme). Et je pense que c’est ça qui me fait
aimer ce sport, que l’on exerce au quotidien en plus de ça. On
découvre la course sous une autre facette ; on y apprend certaines démarches, les choses à faire et à ne pas faire, pleins de
petites astuces très utiles, à gérer son corps, à apprivoiser la
douleur, à gérer son souffle... On prend une maîtrise totale de
son corps car on y décide ses limites et ses changements. On
apprend à aimer autrement, car bien sûr le sport aide moralement. On apprécie plus, on aime plus, on positive plus et on
croit en soi encore plus. Et en bonus, on est satisfait de soi, et
de ce fait, on apprend à s’aimer. Et surtout on prend la merveilleuse habitude de se muscler le cœur.
(Ci-dessus : Karolina Okrasa, 5C.)
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Musique
James Vincent McMorrow - Shanna Van Nuffelen
James Vincent McMorrow est un auteur-compositeur-interprète irlandais né à Dublin, il a sorti deux albums, le premier
en 2010 nommé «Early in the morning» et le deuxième, plus
récent : «Post tropical». Ce dernier contient bien des surprises. Il dévoile de nouvelles sonorités et textures. James
était d’ailleurs chez nous, le 19 février passé, lors d’un petit
concert au Botanique. Son dernier album était très attendu,
après trois ans d’absence. Il nous a encore surpris en prenant des risques, mais heureusement, toujours positivement.
Sa voix reste toujours aussi superbe et unique. Visiblement
McMorrow aime se mettre en danger, en ajoutant même une
influence R&B, notamment sur le titre «All points», tout en
gardant son univers folk dans lequel on le connaît bien. Il
fait preuve d’un équilibre parfait entre toutes les chansons.
James ne nous déçoit pas et on espère que cela continuera.
Liste des 10 festivals à ne pas manquer en
Belgique ! - Marie Bodelle
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On le sait, la Belgique regorge de festivals à tel point que ça
en est devenu une de nos nombreuses marques de fabrique
à l’étranger. L’an passé nous avons dépassé les 500 festivals
pour 2012. Ainsi chaque été, notre plat pays se transforme
en une vaste plaine où poussent toutes sortes de festivals.
Comment s’y retrouver parmi tant de choix ? Et à quel budget
s’estiment ces longs week-end ? Cet article vous présente les
10 festivals INCONTOURNABLES de Belgique…
1) A Bruxelles, la saison des festivals commence fort avec
plus de deux semaines de concerts et des dizaines d’artistes à l’affiche. Les nuits du Botanique prennent le Cirque
Royal, l’Orangerie, la Rotonde et les chapiteaux du Bota en
otage. Cette année, au programme c’est Fauve, la Smala et
bien d’autres qui vont enflammer ces salles. Les tickets par
concert coutent en moyenne entre 17 et 30 euros maximum…
Plus d’informations : http://www.botanique.be/fr/project/les-nuits-fr/2014
2) Après c’est au tour de Couleur Café de faire son entrée
dans la valse de concerts. Au fil des années ce petit festival
s’est imposé comme LE festival bruxellois à ne surtout pas
rater. Le site de Tour & Taxi devient un lieu dédié à la musique
du monde entier. Place au hiphop, à la dubstep, au ska, au
rap, à la soul, au reggae et à bien d’autres styles. Vous ne
pouvez que trouver votre bonheur à ce festival. Ce festival se
déroulera cette année du 27 au 29 juin avec en tête d’affiche
Youssoupha et Suarez.
Plus d’informations : http://2014.couleurcafe.be/fr/couleur_cafe/home-270.html?setlang=fr
3) Rock Werchter. Faut-il encore le présenter ? C’est l’un
des plus vieux festivals belges, sa première édition était en
1975 mais c’est aussi l’un des plus grands. A peu près tous les
grands artistes de ces trois dernières décennies ont foulé le
pied de la plaine de Werchter. A l’heure actuelle il est considéré comme une des références festivalières en Europe. Cette
année ne fait pas exception puisque le festival accueillera
entre autre Rudimmental, Foals, Artic Monkeys, Stromae,
Major Lazer, Franz Ferdinand ou encore Passenger.
Plus d’informations : http://www.rockwerchter.be/fr/
line-up
4) Coté francophone, les Francofolies de Spa accueillent
en juillet et durant quatre jours les artistes francophones les
plus en vue. Ambiance « village », familiale et sympathique,
surtout sous le soleil. A noter que les enfants trouvent aussi
de quoi se mettre sous l’oreille avec une programmation spéciale pour les plus jeunes… Cette année, que du bon : Girls in
Hawaii ;) , BB Brunes, Patrick Bruel… De quoi faire plaisir aux
petits comme aux grands.
Plus
d’informations :
http://www.francofolies.be/
affiche2014/
5) La Flandre n’est pas mal non plus coté festivals puisque
fin août, le Pukkelpop est devenu un incontournable pour les
accros de musique pop-rock. Selon des sondages ce serait le
festival préféré des Belges, c’est aussi le deuxième plus grand
festival de Belgique en termes de spectateurs (DEVANT
Tomorowland et derrière Rock Werchter) Le Pukkel jouit de
8 scènes sur lesquelles on pourra apprécier divers artistes
pas encore connus puisque le début de la line up ne sort que
début mai…
Plus d’informations : http://www.pukkelpop.be/en/homepage/
6) Le festival de Dour plus connu sous le nom de « Douréééééééééé » figure aussi parmi les immanquables. Quatre
jours de musique dans une ambiance de dingue !!! C’est
d’ailleurs le festival le mieux réputé de Belgique pour son
ambiance mortelle. Dour c’est l’amour. Mais Dour c’est aussi
de la bonne musique repartie sur plus de 8 grandes scènes.
Parmi les têtes d’affiche de cette année : Baueer, Boys Noize,
Chet Faker, Paul Kalkbrenner , Mount Kimbie , Phoenix et
bien plus encore. Effectivement de quoi mettre une ambiance
de FOU !
Plus d’informations : http://www.dourfestival.be/fr/
lineup/
7) Tomorowland, récemment lauréat du titre de meilleur
festival au monde, c’est devenu en moins de 5 ans la vitrine
des festivals belges à l’étranger. Véritable phénomène, les éditions 2012 et 2013 auront été soldout en quelques minutes
à peine. En 2012, les organisateurs avaient mis la barre très
haut en termes de décoration, on a hâte de découvrir ce que
nous réserve cette nouvelle édition.
Plus d’informations : Ah bah ca sert à rien, y’a déjà plus de
tickets…………
8) Les Ardentes persiste. Ce jeune festival est aujourd’hui
un évènement central de l’été. On y va pour la musique évidemment mais aussi pour les petites échoppes exotiques et
l’atmosphère très « campagne ». Niveau prix des places, c’est
plus qu’abordable. Franchement un très chouette festival
pour découvrir de nouvelles têtes.
Plus d’informations : http://www.lesardentes.be/2014/fr
9) Esperanzah! est un festival de World Music qui propose depuis 2002 une programmation variée faite d’artistes
connus et moins connus. Esperanzah! trouve sa singularité
dans la philosophie qu’il souhaite transmettre : tolérance,
respect, égalité et découverte. Il se déroule à l’abbaye de
Floreffe. Deux scènes sont déployées pour accueillir plus de
20 groupes. La scène «côté jardin» programme des artistes
d’origines diverses fidèles à leurs racines ou proposant des
projets musicaux qui allient des instruments, des rythmes et
des mélodies de différentes traditions. La scène «côté cour»,
plus urbaine, propose davantage le mélange de genres entre
rythmes traditionnels et musiques plus actuelles.
Plus d’informations : http://www.esperanzah.be/
10) I Love Techno, parfois appelé ILT, est un festival de
musique électronique créé en 1995 .Il a lieu tous les ans en
novembre à la Flanders Expo de Gand, en Belgique. Le festival est connu pour avoir accueilli de nombreux DJs reconnus
internationalement tels que Richie Hawtin, Justice, The Prodigy, ou Daft Punk. Une nuit, mais une nuit de folie pour 4
gigantesques salles de « boum boum »
Plus d’informations : http://www.ilovetechno.be/
Voilà, c’était ma liste des festivals qu’à mon sens il ne faut
absolument pas rater. Alors oui c’est un certain budget mais
quand on n’a pas la chance de partir à l’autre bout de la terre
pour ses vacances, je trouve que les festivals sont un bon
moyen de se divertir et de mettre de l’action !
QotSA - Odile Vanhellemont
« Ça vient du désert. Ce qu’est exactement ce « ça » est
encore sujet à débat. Les Queens of the Stone Age sont-ils
un groupe ? Un concept ? Le sous-produit toxique d’autres
groupes ? Ou une société secrète ? Quelle que soit l’étrange et
terrible mutation qui s’est abattue sur une Californie irradiée
en friche en 1996, c’est sans aucun doute toujours là. Ça vit.
Ça respire. Ça ne peut pas être arrêté » - Anthony Bourdain
Ambitieux mélange de sons, QotSA s’impose comme LE
groupe de Stoner Rock par excellence. Des rythmes hypnotiques et lancinants, une basse très présente, des guitares qui
se déchaînent. On peut constater qu’à travers le temps, leur
musique a évolué au fil des musiciens qui s’enchaînent. Seul
Josh Homme fait de la résistance et est présent sur les cinq
albums du groupe.
Un son plutôt lourd, et à la fois assez doux, et une créativité
sans bornes. Le disque « Queens of the Stone Age », sorti en
1998, rencontre le succès en Angleterre et est certifié disque
d’argent. Leur deuxième album, sorti deux ans plus tard, «
Rated R » présente des accents de Black Sabbath. Comme
pour le second opus, le troisième « Songs for the Deaf » fut
conçu en partenariat avec des artistes connus comme Dave
Grohl (Foo Fighters, Nirvana), Jeordie White (Marilyn Manson) ou encore Alain Johannes (collaboration avec Artic
Monkeys, ou Them Crooked Vultures).
Nous nous retrouvons en 2005 avec le quatrième album
« Lullabies to Paralyze », très sombre et frais, qu’Homme
considère cependant comme le plus mauvais. Leur avantdernier petit, « Era vulgaris », connaît une vague de rétro, et
une pointe de blues. La critique se montre néanmoins un peu
réticente, accusant un creux d’originalité, et le manque du jeu
de l’un des ex-bassistes, viré du groupe.
Finalement, courant 2013, le dernier opus à leur actif, « Like
Clockwork » sort. Une musique qui se fait brisée, trance, un
renouveau général qui fait apparaître des accents de musique
robotique, et bluesy à la fois. Une musique recherchée qui se
fait plus dark, lente et lancinante.
Moins hardcore que ses prédécesseurs, « Like Clockwork
» pourrait déstabiliser le noyau dur des fans, mais présente
une nouvelle phase de ce groupe déjà mythique. Il parle de
solitude, de perte et de dépression, mais aussi de rédemption.
Plus qu’un album, c’est un véritable récit qui s’offre à nous.
Le fait de frôler la mort de si près a changé profondément
le leader Josh Homme, le métamorphosant et finalement le
mettant à nu dans ses chansons.
Plus touchants que durs, les récents évènements le mettent
à fleur de peau, au plus grand plaisir des oreilles, puis que le
chanteur n’en revient que meilleur et plus passionné. Entre
deux explosions musicales, on retrouve le brasier rock’n’roll
des précédents albums, qui se retrouve parfois réduit à néant,
les ballades mélancoliques et désespérées prenant alors la
relève. Un énorme patchwork qui offre un énorme panel de
possibilités pour le groupe.
Un son qui a des tripes, et pas peur de les montrer, à vif et
écorchées, et un groupe qui n’est pas près de s’essouffler.
La réalisation musicale - Van Belleghem Jeremy
Vous écoutez certainement de la musique au long de votre
journée, mais vous êtes-vous déjà demandé comment cette
fameuse musique arrive au format où nous la côtoyons ?
Il y a plusieurs étapes avant d’arriver à cette musique.
Premièrement il y a la composition, mais ensuite vient une
partie bien plus technique au sens propre, l’enregistrement.
S’ensuivra l’étape du mastering et enfin la sortie en mp3/cd.
Dans cet article je vais m’attarder sur l’enregistrement, la
composition étant un art que je maîtrise peu, et le mastering
me paraît peu intéressant à aborder sans la notion d’enregistrement. Je vais aborder la suite en partant du principe que
vous voulez commencer à enregistrer votre propre musique,
ce qui permettra à ceux désirant le faire d’avoir une sorte de
guide et aux autres d’avoir une vision globale de ce qu’est un
enregistrement.
Avant toute chose, il faut bien évidemment posséder un
matériel plus ou moins conséquent en fonction de l’instrument enregistré. Par exemple, là où une batterie demandera
plusieurs micros, une guitare pourra aller directement se
brancher dans la carte d’acquisition sonore. Toute cette partie dite hardware (de l’anglais : matériel, dans le sens physique
(contraire de software signifiant logiciel)) va influer sur le
rendu final de votre prise, les micros ayant tous un son qui leur
est propre, il en va de même pour tous les autres appareils.
Une autre chose importante, le logiciel. Il existe énormément de logiciels adéquats à l’enregistrement et au mixage
des différentes pistes audio nécessaires à la musique. Il y en
a des gratuits, tels Audacity, Reaper, Ardour, Fruity Loops ou
encore Garage Band sur Mac OS. Ces différents logiciels ont
tous leurs avantages et inconvénients, le tout est de trouver un logiciel qui vous convient. Personnellement j’utilise
Cubase 5 et je m’essaye à Pro Tools (Cubase étant plus axé
pour les musiciens et Pro Tools pour les studios).
Maintenant que ces questions sont réglées, nous pouvons
passer à l’enregistrement en lui-même. Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-contre, un certain nombre
de pistes sont déjà enregistrées. Ce sont celles de la batterie. Mais pourquoi la batterie d’abord ? Pour la simple raison
qu’elle permet d’avoir une base rythmique avant d’enregistrer d’autres pistes. Mais attention la batterie doit être
parfaitement sur le temps d’où l’importance du calage. Le
calage c’est le fait de replacer sur le temps une piste ou des
morceaux de piste, afin qu’elle soit totalement juste au niveau
du rythme. En ce qui me concerne, je préfère entendre la
batterie pendant que j’enregistre une guitare au lieu d’avoir
uniquement le métronome.
Une fois les batteries enregistrées, je passe le plus souvent
21
à la basse. Elle va aller renforcer la rythmique (la basse étant
utilisée le plus souvent pour le rythme et un renfort de grave,
la guitare et le chant faisant la mélodie (attention comme dit
précédemment, ce n’est pas toujours le cas)).
Voilà, déjà deux instruments enregistrés. Maintenant passons à la guitare. Il y a plusieurs moyens de l’enregistrer, soit
au micro devant l’ampli, soit en branchant la guitare dans
une DI ou dans la carte son. Si vous avez un bon micro et un
bon ampli, je vous conseille de l’enregistrer au micro, ce qui
permettra d’avoir un rendu plus naturel. Sinon utilisez des
amplis virtuels il en existe beaucoup et certains sont très
impressionnants. Une petite astuce qui vous permettra de
donner plus de vie aux guitares est de les doubler, c’est-à-dire
de faire deux prises différentes et d’en placer une à gauche et
une à droite. De nouveau cela demande une bonne maîtrise
de l’instrument afin que les 2 pistes soit cohérentes rythmiquement et mélodiquement (quitte à elles aussi les caler).
Et vient enfin la dernière étape, le chant. De nouveau il
existe plusieurs types de micros et énormément de modèles
différents. Si vous désirez en acheter un, préférez plutôt l’avis
d’un professionnel que les avis sur internet, ils ont tendance
à être faits par des personnes sans aucune connaissance
et racontant nombre d’inepties. Le son est un milieu où la
qualité est chère mais il y a toujours moyen de trouver du
matériel adapté à son budget (je vous conseille d’ailleurs
l’article de Frank Guillois sur le choix des microphones, disponible ici http://lessondiers.knarfworld.net/ ).
Préférez un micro statique à large membrane (ce genre de
micro permet d’avoir une prise assez sensible, même trop
sensible que pour être utilisé sur scène où l’on préférera un
micro dynamique (permettant d’encaisser de gros niveaux
mais avec une sensibilité plus faible)) et utilisez un filtre antipop, qui permettra de réduire les effets indésirables causés
par les plosives (les «b», «p»...) et protègera le micro des projections de salive.
Pour enregistrer la voix, il faut un silence complet afin de
ne pas brouiller la prise. La seule chose que l’on doit entendre
est le chanteur. Bien sûr il y aura toujours des bruits parasites mais autant essayer d’en avoir le moins possible. Je vous
conseille d’ajouter une réverbération sur la prise de la voix
afin de la rendre plus agréable à l’écoute.
Après tout cela il faudra faire le mix, compresser certaines
pistes, appliquer des égaliseurs et tout un tas d’autres choses
en fonction du résultat voulu. Pour référencer toutes les possibilités de réglages, il faudrait une encyclopédie en plusieurs
volumes, mais je vous conseille d’essayer divers effets, outils,
et de choisir en fonction de ce que vous préférez. Car n’oubliez pas, c’est en expérimentant que vous progresserez.
22
Jeux Vidéo
Les jeux vidéo : « C’était mieux avant » - Konen
Glenn
Le débat de la difficulté des jeux vidéo rétro et d’aujourd’hui
est fréquemment mis sur la table. En conclusion, les puristes
diront souvent ceci : « C’était mieux avant ! ». En réalité, tous
deux présentent de bons et mauvais côtés mais ne sont pas
comparables !
En soi les jeux vidéo d’aujourd’hui ne sont pas plus mauvais, ils sont différents, ils ont évolué. Communément, dans
un jeu vidéo, nous le critiquons en bien ou en mal par :
-sa jouabilité, c’est-à-dire la manière de jouer à ce jeu ;
-sa durée de vie, le temps moyen que l’on met à terminer
le jeu ;
-sa difficulté, qui participe à la durée de vie. Plus un jeu est
difficile, plus nous mettrons du temps à le finir ;
-le graphisme et la bande son sont mis entre parenthèse
pour l’instant.
Ce sont ces critères qu’on utilise pour évaluer la qualité de
n’importe quel jeu, de même qu’un jeu retro et d’aujourd’hui.
Comme dit précédemment, ils ne sont pas comparables
puisqu’il ne s’agit là qu’une question d’évolution ou d’avancée technologique.
En effet, la jouabilité des jeux d’époque est beaucoup plus
restreinte en grande partie à cause du nombre de touches
disponibles de la manette ainsi des capacités limitées technologiquement.
Pour ce qui est de la difficulté, eh bien certes les jeux d’aujourd’hui sont plus simples car les développeurs de jeux
vidéo visent un plus grand public, pour raison économique
ou autre (nonobstant que ceux des jeux rétro augmentaient
la difficulté pour perdurer le jeu). Ce qui évidemment nous
renvoie à la question de la durée de vie plus courte, elle est
tout simplement liée à cette difficulté. Cependant certains
développeurs de jeux vidéo se lancent le défi de développer
des jeux vidéo ayant une difficulté accrue pour les joueurs
qui aiment les défis. Un jeu tape à l’œil pour sa difficulté et sa
frustration, « Dark Soul ».
Revenons à la bande son et aux graphismes laissés entre
parenthèses plus haut :
La question de la bande son est simple et complexe à la fois,
elle est simple car on ne peut pas comparer une musique en
16 bits telles que celles de « La légende de Zelda », « Mario »,
« Pokemon »,… à des musiques d’aujourd’hui qui sont orchestrées et reproduites quasi parfaitement dans le jeu. Mais elle
est complexe, dans le sens où certaines musiques de jeux
rétro aussi basses en qualité sonore qu’elles sont magnifiques
et que nous les comparons encore à d’autres jeux actuels.
Quant aux graphismes, ce n’est qu’une question de goût
de chacun, certains sont sensibles et en font leur critère
principal, d’autres font quelques remarques et certains ne
regardent pas du tout ce critère.
Bref, la remarque « C’était mieux avant ! » ne veut rien dire.
C’est une grande question de point de vue. Certains puristes
préfèreront les jeux rétros alors que d’autres aimeront mieux
ceux d’aujourd’hui ou bien les joueurs qui préfèreront jouer
aux deux sans les comparer.
Mode
La mode influence les jeunes
Le vêtement, moyen pour l’adolescent
de s’affirmer - Colleen Platbrood
Le vêtement est une seconde peau, il permet de nous
renvoyer l’image de l’autre car il en dit long sur celui qui le
porte. Tout le monde tient compte plus ou moins consciemment de la façon d’être habillé de l’autre car la première
impression que l’on a de quelqu’un est visuelle.
A l’adolescence, où le jeune est en pleine recherche de son
identité, le vêtement lui permet de s’affirmer. A un âge où le
corps se transforme, il l’aide à s’approprier et à maîtriser ce
qui lui échappe.
Ainsi, une adolescente qui a du mal à accepter sa féminité parce qu’elle en a peur a tendance à cacher son corps
en revêtant de gros pull. Au contraire, celle qui en est fière
mettra ses formes en valeurs en mettant des t-shirts près
du corps.
Car le vêtement est d’abord un marqueur sexuel. On
constate d’ailleurs que dès la naissance, le vestiaire de
l’enfant est anticipé puisque son sexe détermine la couleur
de ce qu’il porte : bleu pour un garçon, rose pour une fille.
Plus tard, le vêtement va jouer un certain rôle de séduction.
Les jeunes, qui sont en fabrication de cette séduction, vont
l’utiliser comme moyen d’attirer le regard de l’autre, de lui
plaire, voire d’être aimé. La mode permet donc à l’adolescent de tester sa capacité à plaire à l’autre sexe.
Mais c’est aussi un marqueur social. Auparavant, il existait un code vestimentaire pour chaque groupe social.
Aujourd’hui, ce code agit comme une barrière de protection
entre le jeune et les autres, le laissant choisir l’image qu’il
veut se donner auprès de son entourage. Porter des marques
permet d’être « dans le coup », de se faire une place parmi
ses pairs et donc de se sentir bien dans sa peau. C’est un
moyen de se valoriser, de se tenir autrement, d’être plus sûr
de soi. C’est par sa façon de s’habiller que l’on montre sa
personnalité, son mode de vie, ses goûts et les personnes à
qui l’on s’identifie. De cette manière, on s’intègre à certains
groupes sociaux qui partagent les mêmes valeurs. C’est
donc une clef des relations sociales.
En d’autres termes, le vêtement peut être qualifié de
« consommation ostentatoire ». En effet, il permet de se
comparer aux autres, de leur montrer une image positive
de soi, et de leur prouver qu’on a les moyens de se payer
des vêtements tendances et des marques. En fait, porter des
marques est une manière d’attester que sa famille dispose
de ressources économiques suffisantes.
Dans les quartiers défavorisés, les marques jouent un rôle
très important car, les jeunes, confrontés à des incertitudes
sociales, économiques et identitaires, achètent de la marque
pour sa fonction d’identification, et de différenciation. Cela
explique pourquoi ce sont les marques sportives qui y sont
prisées : elles affichent une identité positive valorisée par
des figures héroïques qui sont des symboles de la réussite
(champions, médailles olympiques…). Elles proclament
aussi un luxe apparent (en sponsorisant des sports bourgeois comme Lacoste pour le Golf).
Cette culture sportive est survalorisée parmi ces adolescents exclus de nombreuses institutions culturelles, de l’école
ou de centres socioculturels, car elle leur permet de recourir
à une sorte de « bluff social ». En montrant ses capacités à
se procurer des tenues sportives de marques jugées prestigieuses, on cherche à faire bonne figure, à donner une image
positive de soi mais aussi de son quartier, de sa famille et de
ses origines.
Toutefois, ce processus ne se limite pas aux jeunes issus de
l’immigration ou en situations défavorisées. Les enfants de
catégories moyennes ou supérieures sont aussi fréquemment
influencés par les identités très marquées des minorités. Ils
cherchent des repères dans des figures héroïques et dans
la consommation d’objets à forte identité. Le plus souvent,
il s’agit de se démarquer d’une culture adulte plus établie,
jugée trop bourgeoise. Car, le vêtement est aussi lié, pour
l’adolescent, à la volonté de déplaire à ses parents. Etant
en pleine phase de recherche de son identité, il va tout faire
pour se démarquer d’eux, s’opposer et s’en séparer psychologiquement. Et plus les parents prennent en compte ce désir
de différenciation, plus le jeune va loin dans sa recherche de
l’idéal et dans son désir de provocation. En fait, si l’adulte
adopte des tenues typiquement adolescentes , parce qu’il a
peur de vieillir et que cette peur le pousse à s’habiller comme
un jeune, l’adolescent va être embarrassé et ira plus loin
encore dans son esprit de contestation en arborant des looks
extrêmes comme le piercing, les tenues très sexy, les pantalons extra larges… En fait, c’est une sorte de mise à l’épreuve
de l’adulte qui permet à l’adolescent de voir jusqu’où il peut
aller.
Ainsi, c’est en faisant attention à la façon dont il s’habille,
en portant les mêmes marques que ses amis, que ceux qui
l’entourent, tout en se différenciant de ses parents que l’adolescent peut s’affirmer par le biais des vêtements.
FAUVE - Dierickx Sarah-
Groupe français, originaire de Paris, ils empruntent leur
nom de groupe au très célèbre film ‘Les nuits fauves’, film qui
met en scène un jeune garçon bisexuel, atteint par le sida.
Pourquoi ce titre? L’auteur l’explique de cette façon: « Il suggère l’opposition entre l’obscur, les ombres de la mort et la
lumière solaire, éclatante... C’est aussi une référence au fauvisme en peinture, dont on retrouve dans le film les couleurs
primaires vives. ».
Si j’ai choisi de parler de ce groupe c’est parce qu’il s’est mis
en route en 2010 déjà, inconnu, sans doute pas assez médiatisé, je suis tombé un jour sur un de leurs clips, et j’ai tout
de suite accroché. Le titre était ‘kané’. Ce qui m’a plu? Sans
doute le début, les toutes premières secondes. Une musique
lointaine, au reflet musulman, une voix profonde, qui s’enlace
à une certaine suffocation, qui nous incite à écouter «Tu peux
changer si tu le désires, t’ouvrir aux autres, te mettre à nu,
lâche prise, laisse tomber tes illusions».
A présent plus de deux millions de visionnages, il y 6 mois
de ça, la moitié. Ils grimpent, grimpent, tracent leur route
telle qu’ils l’ont toujours souhaitée. Ils sont motivés par « un
besoin commun et urgent de vider le trop-plein avec le moins
de contraintes possibles ». Emotions, ressentis, colère, haine,
rage, envie, tabou, amour, rêve, passion, voyage, exotisme, ils
nous disent tout. Ils mettent les maux de cette génération qui,
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à leurs yeux semble incomprise, trop banale, mise sur le côté.
Révolution des idées fixes, manifestation du cœur, ils ne
pèsent jamais l’ampleur de leur poésie. C’est comme un
ravage, une vague que tu te prends en pleine tête, un coup
de vent venant de face qui t’empêche de respirer, ils m’ont
apporté la joie, la paix, la simplicité. Ils ont imprégné ma
mémoire, vu la perfection de leurs paroles exactes, mais pas
seulement. Ils sont aussi visuels, leurs clips sont dingues, ils
sont recherchés, travaillés, il n’y aucune faute. Leurs rythmes
sont saccadés, enjoués, ils me restent en tête toute la journée.
C’est comme un air dont on se souvient en étant jeune, quand
on l’écoute on se sent bien, on se sent à sa place, on a envie de
danser, on voit apparaître le soleil en pleine nuit.
Ils remettent en cause notre position face à la société. Ils
nous mettent devant le fait accompli. «Qu’est-ce qu’il faut que
je fasse, pour que tu te sortes les doigts du cul ? Pour que
t’enlèves cette merde que t’as dans les yeux? T’as tout! T’as
toutes les cartes en main, t’as tout, t’es beaucoup trop beau
enfoiré! Tu m’brûles! Tu m’brûles trop! Avec tous les autres
aussi, qui m’brûlent beaucoup trop fort! Moi, ça m’fout les
cicatrices. J’suis là. J’suis prêt à tout. J’suis prêt à aller en enfer,
j’te porte sur mon dos! J’me prends des beignes, regarde, j’me
prends des beignes! Et toi t’es assis, tu plantes ton derche, tu
refuses de sortir de ta cellule. Mais tu vois pas qu’y besoin de
toi? Tu vois pas qu’si tu fais rien, tu sers à rien? Ça va continuer combien de temps comme ça? Tu vas rester à côté des
rails? Comme une vache qui r’garde le train? Jusqu’à ce que
t’en puisses plus, Ou qu’on t’mette dans une boîte en bois? Ah
et arrête de sourire! Ton sourire qui pue l’échec! Allez, remballe-moi ton sourire papa. Tu suintes la fatigue mais d’un
autre coté t’as raison! C’est tellement plus facile de sourire,
plutôt que d’être heureux!»
Ils rentrent parfaitement dans les détails. Peur de la
dépression, des réflexions, des pensées tordues, des envies
malsaines. Mais amoureux, se cherchant, décrivant avec
douceur ce qu’ils ont aimé, vécu. Des métaphores, des justifications d’actes, la nature humaine à bout de doigts. Aucune
réaction. On écoute pieds joints, les bras le long du corps, on
comprend. On s’imagine. On se laisse aller.
Ma chanson préférée s’intitule ‘infirmière’.
La mélodie me fait perdre la raison.
«Sur la musique, on va on vient, on s’éloigne, et on revient.
Puis tu t’élances et je te tiens. Je te retiens du bout des doigts,
pour te ramener contre moi. Sur la musique, on va on vient,
corps contre corps, main dans la main. Plus rien n’existe, plus
rien de rien. Quand je te tiens du bout des doigts, pour te
ramener contre moi.»
«J’ai besoin de toi comme d’une cigarette ou d’un verre à
chaque fois que je dois
sortir dans la foule. Je me dis que ça peut pas être comme
ça, qu’il doit y avoir autre chose.
Jusqu’ici j’ai pas trouvé des tas de raisons d’exister. Et j’ai
besoin de croire en quelque chose de profond, de solide. J’ai
besoin d’être porté par un espoir. Je voudrais faire l’effort permanent et sublime, je voudrais être à tes côtés, simplement,
pour que la vie ne puisse jamais nous mettre à genoux.»
Leur symbole est en accord avec le message qu’ils essayent
de faire passer. Ils sont ‘différents’. C’est ce qu’ils ont essayé
de mettre en avant dans leur chanson ‘de ceux’.
«Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens
enragés, des teigneux, des acharnés.
Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables
de tout encaisser.
Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans
l’obscurité, pour reprendre la main, jouer selon leurs propres
règles et forcer le destin.
Nous sommes de ceux qui en ont assez de leur propre férocité, des requins-tigres en bout de course, des voyous qui
demandent pardon, des apprentis repentis.
Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur
part d’ombre, et faire taire leurs sales travers.
Nous sommes de ceux qui cherchent à rejoindre les rangs
des lions, des maquisards, des résistants, des sentiments.
Nous sommes de ceux qui roulent pour eux et pour leur
périmètre.
Nous sommes de ceux qui pissent encore dans la douche
mais qui espèrent réussir un jour à pisser droit. «
Ecouter de la musique le matin n’a jamais été aussi délicieux.
Ils offrent pleinement un espoir, et ils le font avec grâce.
Ils s’identifient à nous, ils sont comme nous, pensent comme
nous, transmettent tout ça sur papier pour finir par le crier
ouvertement. La liberté d’expression aujourd’hui nous offre
de beaux cadeaux. Faites-en bon usage. C’est meilleur que
n’importe quel traitement.
(Ci-dessus : Marie Bodelle, 6C.)
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(Ci-dessus : Julien Lambotte, 5C.
Ci-contre : photo de groupe, 5E.)
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(Ci-contre : Naomi Gunzig, 5D.
Ci-dessus : Quentin Ginoux, 6C.)
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(Ci-dessus : Diana Nicolau, 6D.
Ci-contre : Ambre Christou, 6D.)
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(Ci-dessus : Maïté Ponnet, 5E.)