Assemblée générale 2014 au cabaret Pau Brasil
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Assemblée générale 2014 au cabaret Pau Brasil
Numéro 24 Juillet 2014 Portrait d’adhérents Portrait d’un partenaire page 14 page 15 Des artisans du Réseau Capeb Grand Paris à La Foire de Paris Point.P, l’allié performance énergétique Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment Assemblée générale 2014 au cabaret Pau Brasil page 4 Compte pénibilité : un premier pas pour sortir de cette galère « Choc » de simplification ? page 20 page 12 Grand Paris Editorial Madame, Monsieur, Cher(e) Collègue Depuis quelques années, l’actualité législative et règlementaire s’accélère en allers et retours qui la rendent très instable. Après le compte pénibilité dont la mise en place sera d’abord adoucie, puis retardée parce qu’impraticable (à lire p. 12), la loi Alur (Accès au logement et urbanisme rénové) sera détricotée pour faire de la construction une priorité (à lire p. 16), le détachement des travailleurs étrangers, après avoir été l’idéal européen, sera régulé avec l’adoption de la loi Savary (lire p.16) et les entreprises, qui viennent d’être écrasées de charges, verront leurs cotisations familiales allégées (lire p. 21). Et, par ailleurs, qu’en est-il du choc de simplification attendu, notamment pour relancer la construction ? Des idées se font jour : celles de la Capeb sur le sujet sont claires. Il est proposé au gouvernement de les faire siennes. Elles sont de bon sens et leur efficacité est garantie (lire p. 20). Dans cette période de difficultés, de lourdeurs et d’incompréhensions, l’Assemblée générale 2014 de la Capeb Grand Paris a suspendu le temps. Les entreprises adhérentes s’y sont retrouvées avec plaisir. Tout a été dit sur leur situation, sur les aides adaptées que leur apporte le syndicat, sur les moyens de surmonter la crise ensemble (lire p. 4). La soirée qui a suivi cette Assemblée a été particulièrement agréable. Elle restera dans les mémoires. Ensemble nous sommes bien et plus forts ! Bonne lecture. Antony Hadjipanayotou, Président Au sommaire… LA VIE DU SYNDICAT Assemblée générale 2014 au cabaret Pau Brasil ............ p.4 Compte pénibilité : un premier pas pour sortir de cette galère ............................................................... p.12 Marchés publics : la plateforme revendicative signée Capeb ................................................................. p.13 LES ACTUALITÉS ÉCONOMIQUES ET SOCIALES « Choc » de simplification ? ............................................ p.20 Allègements de charges ................................................. p.21 Zéro charge sociale sur le Smic ...................................... p.21 Les banques doivent « faire un effort » .......................... p.21 Promouvoir les achats publics socialement responsables .................................................................. p.21 M. Rebsamen accélère le Pacte de responsabilité ......... p.21 La nouvelle carte des régions ......................................... p.22 Diminution des dépenses de l’Etat ................................. p.22 Les chiffres ..................................................................... p.22 En bref… ........................................................................ p.22 PORTRAIT D’ADHÉRENTS Des artisans du Réseau Capeb Grand Paris à La Foire de Paris ......................................................... p.14 PORTRAIT D’UN PARTENAIRE Point.P, l’allié performance énergétique......................... p.15 LA PROFESSION Détachement des travailleurs : adoption de la loi Savary ................................................. p.16 La construction, « une priorité » ..................................... p.16 Relancer la demande de travaux .................................... p.16 L’Ademe met en place des plateformes de rénovation énergétique ................................................... p.16 Performance énergétique ............................................... p.16 Rencontre au ministère de l’Ecologie ............................. p.17 Plan de prévention des déchets ..................................... p.17 Europe : de vrais enjeux pour les artisans ...................... p.17 Amiante : campagne d’information ................................ p.18 Chute de hauteur : campagne d’information .................. p.18 Accord UPA / UNAPL : un géant est né .......................... p.18 Formation professionnelle : négociations ....................... p.18 Page 4 Assemblée générale 2014 LE BÂTIMENT PARISIEN - Juillet 2014 - Numéro 24 Grand Paris CAPEB Grand Paris - Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment - 28 bis, rue Sorbier - 75020 PARIS - Directeur de la publication : Anthony Hadjipanayotou Rédacteur en chef : Jean-Claude Chauvet - Journaliste : Gunnela Guerreiro-Afonso Conception, édition et publicité : Pygma Collection connect Économie - Tél. 02 32 96 31 31 - Fax. 02 32 96 31 30 - Dépôt Légal 3e trimestre 2014 - N° 75.24 3 La Vie du Syndicat Assemblée générale 2014 au cabaret Pau Brasil Cette année, l’Assemblée générale de la Capeb Grand Paris s’est tenue le 6 juin, au cabaret Pau Brasil. Après avoir remercié les adhérents d’être venus nombreux, le président Antony Hadjipanayotou leur a souhaité la bienvenue, puis déclaré l’AG ouverte. Trois partenaires accompagnaient la Capeb Grand Paris pendant cette journée : la Mutuelle nationale de retraite des artisans, Rockwool et le Crédit Mutuel-CIC. Chacun d’eux disposait d’un stand pour recevoir les entreprises adhérentes. Le Président, Antony Hadjipanayotou, déclare l’Assemblée générale 2014 ouverte. Le lieu choisi pour cet événement était remarquable à plusieurs titres : il accueille un cabaret de spectacle brésilien réputé, alliant modernité et tradition ; et la qualité de son bâti lui a permis d’avoir plusieurs vie (notamment d’abriter une piscine, à son début). Après la lecture des rapports de contrôle, celui du Commissariat aux comptes par Patrice Foucault, puis celui de la Commission des finances par Eric Browarski, les comptes 2013 ont été présentés à l’aide d’une projection de tableaux synthétiques par Annie Briscadieu, trésorière, et Robin Peltier, trésorier adjoint. Ceux-ci ont conclu que la structure des comptes avait peu varié entre 2012 et 2013 et que la continuation d’une gestion serrée devrait assurer, sur le moyen terme, le financement des services que la Capeb Grand Paris déploie au bénéfice de ses adhérents. Il leur a été donné quitus pour leur gestion, jusqu’au 31 décembre 2013. Puis les vice-présidents, Alain Labre, Jean-Claude Izard et Patricia François, ont lu le rapport d’activité, qui souligne le fort soutien apporté par la Capeb Grand Paris à ses entreprises adhérentes en 2013. ACTIVITÉ DES SERVICES Le rapport fait d’abord état de la mise en place du Réseau d’entreprises, commencée au second semestre 2012, qui a été poursuivie. Cette action est la plus imporPatrice Foucault, tante jamais engaCommissaire aux comptes, fait son gée par la Capeb rapport. Grand Paris. Elle bénéficie d’un financement public qui s’étend sur deux ans, d’août 2012 à juillet 2014. Il s’agit de mettre en place une procédure aidant les entreprises, qui s’y engagent, à accéder à des marchés auxquels elles n’ont pu accéder jusqu’ici. Elles sont notamment aidées à répondre à des marchés publics et des marchés privés d’impor- tance en se constituant, autant que nécessaire, en groupement momentané d’entreprises. Chaque entreprise est reçue en entretien particulier au cours duquel est effectué son audit flash, en vérifiant sa régularité au Eric Browarski lit le regard de ses obli- rapport de la Commission gations fiscales et des finances. sociales, en inventoriant ses compétences, ses moyens, ses atouts, ses voies d’amélioration et de développement, les objectifs fixés et les marchés visés. Cet entretien complet permet de connaître l’entreprise précisément et, d’ainsi, l’aider au plus près. A l’issue de l’entretien, chaque entreprise est dotée d’un coffre-fort électronique dans lequel seront conservés les documents à produire à chaque marché public ou privé. Elle est inscrite sur des sites de marchés et alertée pour les appels d’offre de la nature et de l’importance fixées. Chaque entreprise intégrant ce Réseau prend un certain nombre d’engagements de fiabilité à l’égard de la Capeb Grand Paris mais aussi, et surtout, à l’égard des autres entreprises du Réseau. S’ajoute à l’obligation de fiabilité, une règle de bonne conduite en matière de prix, de qualité de travaux et de délai. Notons que l’intégration au Réseau est gratuite et ouverte aux seules entreprises adhérentes. L’objectif est que ces entreprises apprennent à travailler ensemble : que chacune soit apporteuse d’affaires à réaliser avec d’autres et bénéficie ellemême d’affaires apportées par d’autres ; qu’elles cherchent l’appui de compétences d’autres membres ; qu’elles se regroupent naturellement pour répondre à des marchés publics et privés ; et que l’échange entre elles soit facile et productif. Il est également fait état de la participation du Service économique, en 2013, à deux Contrats d’études prospectives : celui du Bâtiment et celui des Emplois et compétences dans le Plan climat énergie en Ile-de-France et Grand Paris. Il importe, en effet, que soient déterminés les besoins en emploi et en compétences pour les chantiers du Grand Paris, à l’horizon des vingt ans à venir, afin de nous préparer à aider les entreprises artisanales à prendre leur place. 4 Le bâti existant devra être rénové dans les zones revitalisées. Ces travaux de rénovation vont intégrer des exigences nouvelles en matière d’économie d’énergie, donc impliquer des compétences et des qualifications adaptées. Il s’agit, pour la Capeb Grand Paris, de mettre en place dès à présent les outils dont les entreprises auront besoin. Le premier de ces outils est la mise en réseau des entreprises. Le second est la mise en place d’un Dispositif de formation-recrutement sécurisé, permettant aux entreprises artisanales du bâtiment de former de nouveaux salariés au métier et à la culture de chaque entreprise. Sont visés les jeunes et moins jeunes, qui choisissent de travailler dans une entreprise artisanale du bâtiment et adoptent le métier de l’entreprise qui les accueille. Il peut s’agir, notamment, de salariés en reconversion, du fait des difficultés du secteur dans lequel ils travaillaient ou dont le métier, qu’ils pratiquaient, disparaît. Il s’agit de les former, d’abord, aux particularités de nos petites entreprises Annie Briscadieu, Trésorière, lit le rapport de rénovation : safinancier. voir-être et intégration à une équipe. Il faut, enfin, qu’ils disposent des savoirs de base pour lire, calculer, comprendre des notices, lire des plans et des cartes, se situer dans l’espace, etc. C’est à tous ces savoirs que nous formons ces stagiaires pour qu’ils maîtrisent les spécificités de nos entreprises artisanales. Chaque stagiaire intègre, ensuite, une de nos entreprises dont il adopte le métier. Le chef d’entreprise va lui apprendre et le tester sur les premiers gestes techniques de son métier. Il va, aussi, évaluer l’aptitude du stagiaire à intégrer son entreprise. Si le stagiaire convient, l’entreprise peut directement l’embaucher ou pousser plus loin l’expérience et conserver le candidat, pendant encore environ un an, en contrat de professionnalisation. Il sera, alors, formé en alternance par l’entreprise et un organisme de formation technique. Après un premier groupe de test, en janvier 2014, la mise en place définitive du dispositif est fixée à septembre 2014. Le Service juridique a notamment aidé les entreprises en difficulté. Celles-ci étaient …/… connect-regiepub.fr La marque référence de l’édition publicitaire Agence Nord : Tél. 02 32 96 31 31 - Fax. 02 32 96 31 30 Agence Centre : Tél. 02 48 20 58 57 - Fax. 02 48 20 58 62 Dépôt légal 3ème trimestre 2014 - N° 75-24 Connect est une marque Pygma - pygma.fr La Vie du Syndicat nombreuses et dans des situations diverses : aide pour obtenir le paiement de clients mauvais payeurs ; aide à l’occasion de contrôles de l’Urssaf ou des Services fiscaux ; aide pour rédiger leurs devis, leurs réceptions de travaux ou leurs factures ; Robin Peltier, Trésorieraide pour mettre en adjoint, lit le rapport financier place un chômage partiel ou pour réaliser des licenciements économiques, voire cesser l’activité. Nous avons participé à des Commissions départementales des impôts pour y défendre des entreprises adhérentes. Nous sommes également intervenus auprès de grands donneurs d’ordre publics et privés. Outre la mise à jour mensuelle du Mémento social, plusieurs brochures ont été rédigées. Elles traitaient, notamment, des marchés publics, des taux de TVA, des crédits d’impôt ou des diverses aides aux économies d’énergie. Le service a participé, en 2013, à de nombreuses réunions d’information : « Mardi-contact », « Rencontre du jeudi » et, au Centre de formation d’apprentis de Rueil-Malmaison, de création d’entreprise pour les classes de BP. Le Service des qualifications a vu, en 2013, une extension de son activité aux Certificats d’économie d’énergie. Ce dispositif résulte de deux conventions : l’une signée avec GDF Suez, l’autre avec Total. Il suffit à l’entreprise de remplir une « Fiche d’intention de travaux », dite aussi de « Premier contact », à destination de GDF Suez ou Total. A réception de cette fiche, le partenaire établit « l’Attestation de fin de travaux » pour le chantier considéré, qu’il suffira de faire signer au client, avant de la retourner à la Capeb Grand Paris, accompagnée de la facture. Les opérateurs ont chacun mis en place leur plateforme de traitement avec numéro de téléphone unique, qui échange directement avec l’entreprise souhaitant connaître l’éligibilité d’un chantier ou l’avancement de son dossier. Alain Labre, Premier vice-président, lit le rapport d’activité. Par ailleurs, le Service des qualifications a délivré quelque 450 labels « Professionnel du gaz », nombre assez stable malgré la crise et la contraction du nombre d’installations, aux- quels se sont ajoutés les labels ayant trait aux énergies renouvelables : Qualisol, QualiPV, Qualibois et QualiPAC. Ce service aide aussi à la confection des dossiers Qualibat. Notons, à ce propos, que l’activité de ce service sera fortement affectée, à partir de 2014, par la mise en place des qualifications disposant du label Reconnu garant de l’environnement (RGE). Le Service formation a fortement augmenté son activité de conseil en 2013. Le nombre des formations aux économies d’énergie, FEEBat, devrait encore augmenter en 2014. En effet, le suivi des deux premiers modules de cette formation conditionne l’obtention d’une qualification RGE. Le bénéfice du suivi de cette formation est d’ailleurs conservé sans limite de temps, comme celui du questionnaire à choix multiple (QCM), qui peut être passé, à l’issue de ces deux modules, pour être éligible à la qualification Eco Artisan®. Quant à la formation Handibat®, le nombre de stagiaires a amorcé une augmentation sensible en 2013. En effet, la loi du 11 février 2005 oblige l’Etat, les collectivités territoriales et les organismes de protection sociale à mettre en œuvre des politiques Jean-Claude Izard, de prévention, de deuxième vice-président, lit le rapport d’activité. réduction et de compensation du handicap pour la meilleure autonomie possible. Des Agendas d’accessibilité programmée seront établis par nature d’ERP. Les formations Handibat®, qui après un module commun se spécialisent par type d’habitat, constitueront un important avantage comparatif pour les entreprises visant ce marché de l’accessibilité. Enfin, le succès de la formation à la Gestion des entreprises artisanales du bâtiment (GEAB) ne se dément pas. Deux groupes de stagiaires ont commencé leur formation en 2013. Le Service développement a été à la peine en 2013. Beaucoup d’entreprises adhérentes ont cessé leur activité pour des motifs divers : nombreux départs en retraite, résultant naturellement de la démographie des chefs d’entreprise, départs anticipés des carrières longues et des chefs d’entreprise qui escomptaient travailler plusieurs années encore et qui abandonnent du fait de la crise. Il y a aussi, en 2013, une augmentation des liquidations judiciaires. Dans une période si complexe, il n’est pas simple de convaincre des entreprises non-adhérentes, elles aussi en difficulté, d’adhérer à la Capeb Grand Paris. Pourtant, il est souvent possible de leur apporter une aide réelle, juridique, économique, fiscale, comptable ou les mettre en contact avec d’autres entreprises avec lesquelles elles pourraient travailler. Le Service dévelopPatricia François, pement s’est rendu, troisième vice-présidente, lit le rapport d’activité. en 2013, dans 51 Stages préalables à l’installation dispensés par les Chambres de métiers et de l’artisanat. Il a organisé 11 réunions mensuelles dans les locaux du syndicat à destination des créateurs, dites « Mardicontact », et six réunions dans les Maisons des entreprises et de l’emploi. En fin d’année 2013, le Service développement a présenté le dispositif RGE à l’occasion des stages FEEBat, dispensés dans des agences de Point.P (voir article p.15). Cette présentation se poursuivra en 2014. Le Service communication a notamment été en charge des deux manifestations d’artisans du bâtiment sur le pavé parisien, en janvier puis en septembre 2013. Bien que le nombre de participants n’ait pas été proportionnel au mécontentement et aux difficultés rencontrées par les artisans du bâtiment, l’organisation mise en place a été particulièrement lourde. Des communications, exprimant précisément nos revendications, ont été faites à plusieurs reprises dans les circulaires mensuelles, dans des envois de lettres, par fax, par e-mail, par sms et même, en partie, par appels téléphoniques. Toute cette communication a représenté un investissement en temps considérable, en lien avec le Conseil d’administration pour valider et programmer toutes les opérations. Le Service communication a organisé la participation d’adhérents au Salon de la copropriété et au salon Rénover. Il a fait la promotion de l’artisanat du bâtiment auprès des jeunes à l’occasion de forums de métiers et d’orientation dans une dizaine de collèges du Grand Paris, mais aussi au CNIT La Défense et au Centre d’information et de documentation pour la jeunesse (CIDJ), à Paris 15ème. Cette action de présentation et de promotion a aussi été faite dans les Centres de formation d’apprentis de Noisy-le-Grand, de Saint-Denis et de Rueil-Malmaison. Notons enfin, sans être exhaustif, l’Assemblée générale à Enghien-les-Bains ou la production mensuelle de notre Circulaire générale et la production semestrielle de la revue Le Bâtiment Parisien. En conclusion de l’activité des services …/… 6 connect-regiepub.fr La marque référence de l’édition publicitaire Numéro 19 Numéro 21 Portrait d’un adhérent Janvier 2012 Janvier 2013 La Cramif récompense les Ets Gérard Portrait d’un adhérent Numéro 20 Juillet 2012 Erik Gendre, spécialiste Viessmann hors normes page 17 Portrait d’un partenaire Portrait d’un adhérent Numéro 22 Juillet 2013 Orange stimule la mobilité en entreprise artisanale Numéro 23 Janvier 2014 page 18 Portrait d’un adhérent Portrait d’un partenaire page 14 page 15 La démarche écologique de GREEN ETANCHEITE Euro Gommage, l’hydro gommage versatile page 16 Portrait d’un adhérent Portrait d’un partenaire page 12 page 13 Grosos Constructions : entre tradition et modernité page 13 La MNRA : toujours plus proche de la Capeb et des artisans Portrait d’un partenaire L’isolant multi-compétences Rockwool page 17 Procuves pense à l’après-pétrole Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment Le Réseau d’entreprises Capeb : un pour tous et tous pour un ! page 4 Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment CAPEB Grand Paris Assemblée générale 2012 page 4 Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment Assemblée générale 2013 de la Capeb Grand Paris Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment La CAPEB sur tous les fronts page 4 page 4 CNAS : de nombreux dossiers sociaux interpellent les artisans L’Etat au chevet des petites entreprises Compétitivité - Quelle contrepartie à une TVA à 10 % pour le bâtiment ? page 20 page 16 page 6 magc75.indd Lauréats du concours « Un des meilleurs apprentis de France » page 18 1 Petites entreprises et Bâtiment : les promesses de François Hollande Salon Bâtiment : un changement historique page 14 page 19 12/01/12 magc75.indd 1 11:55 12/01/12 11:55 Réforme du régime de l’auto-entrepreneur : on se moque de nous ! Des collégiens de Châtillon sur le podium ! Grande manifestation nationale des artisans du bâtiment, Grand Paris le 13 septembre prochain. réservez tous cette date ! magc75DEF.indd page 20 1 09/01/13 magc75DEF.indd 1 interpellent les artisans dossiers sociaux CNAS : de nombreux 17:55 09/01/13 17:55 page 18 Grand Paris page 6 page 18 page 20 page 16 entreprises L’Etat au chevet des petites une TVA à 10 % pour le bâtiment ? P Compétitivité -G Quelle contrepartie à Grand Paris rand magc75Juillet.indd 1 aris 08/07/13 page 4 magc75Juillet.indd 1 de France » « Un des meilleurs apprentis Lauréats du concours 09:36 08/07/13 09:36 sur tous les fronts La CAPEB Grand Paris Grand Paris page 14 page 19 les promesses de François Hollande Petites entreprises et Bâtiment : un changement historique Salon Bâtiment : page 18 pour un ! page 4 un pour tous et tous Le Réseau d’entreprises Capeb : Auto-entrepreneurs : un débat en suspens page 16 Détachement des travailleurs : le plan de lutte du gouvernement suffira-t-il ? 1 15/01/14 magc75Jan2014.indd 1 page 16 un débat en suspens Auto-entrepreneurs : page 13 Numéro 19 La Cramif récompense les Ets Gérard Portrait d’un adhérent réservez tous cette date ! le 13 septembre prochain. 11:42 Grand Paris de la Capeb générale 2013 Assemblée Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment 15/01/14 11:42 Grand Paris page 4 Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment sur le podium ! Des collégiens de Châtillon page 4 Grand Paris magc75Jan2014.indd page 20 des artisans du bâtiment, Grande manifestation nationale page 4 page 4 Assemblée générale 2012 CAPEB Grand Paris Janvier 2012 on se moque de nous ! de l’auto-entrepreneur : Réforme du régime Artisanat du Bâtiment 1 Entreprise de France EN DANGER ère gouvernement suffira-t-il ? le plan de lutte du Détachement des travailleurs : Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment page 12 modernité entre tradition et Grosos Constructions : 1ère Entreprise de France EN DANGER Artisanat du Bâtiment Janvier 2013 Numéro 21 adhérent Portrait d’un page 13 des artisans proche de la Capeb et La MNRA : toujours plus partenaire Portrait d’un page 18 Viessmann hors normes Erik Gendre, spécialiste artisanale mobilité en entreprise Orange stimule la adhérent Portrait d’un partenaire Portrait d’un page 17 Juillet 2012 Numéro 20 page 17 gommage versatile Euro Gommage, l’hydro Rockwool multi-compétences L’isolant adhérent Portrait d’un partenaire Portrait d’un page 16 Juillet 2013 Numéro 22 Magazine de la CAPEB Grand Paris • Chambre Syndicale des Artisans et des Petites Entreprises du Bâtiment page 14 de GREEN ETANCHEITE La démarche écologique Janvier 2014 Numéro 23 adhérent Portrait d’un page 15 l’après-pétrole Procuves pense à partenaire Portrait d’un Réservez dès maintenant votre emplacement ! Contactez-nous au : 02 32 96 31 31 Connect est une marque Pygma - pygma.fr La Vie du Syndicat du syndicat, il est noté que celle-ci est contra-cyclique : elle augmente fortement, pour tous les services, lorsque la situation des entreprises se détériore. La période actuelle nous impose d’augmenter encore notre efficacité. ACTIVITÉ DES ÉLUS Une part importante de l’activité de notre syndicat est constituée par son Action extérieure. Outre les six réunions du Conseil d’administration, auxquelles se sont ajoutées six autres réunions du Bureau pour ceux qui en sont membres, les administrateurs de la Capeb Grand Paris ont assuré la plupart des représentations extérieures. Certaines l’ont été par des adhérents élus ou désignés. A l’intérieur du Réseau national Capeb, d’abord. A l’Assemblée générale confédérale, qui s’est tenue au CNIT La Défense, les 10 et 11 avril 2013, le Conseil d’administration de la Capeb Grand Paris a envoyé une délégation de 17 membres, pendant les deux jours. Deux interventions y ont été faites : l’une sur la Valorisation du Certificat d’identité professionnelle, permettant un accès facilité aux marchés publics ; l’autre sur l’Allotissement des marchés publics. Des administrateurs ont également participé aux Commissions nationales, où s’élabore la politique de l’ensemble du réseau. Il s’agit de la Commission des affaires générales et syndicales, de celle des affaires économiques et de celle des affaires sociales. Chacune s’est réunie deux ou trois jours dans l’année. Enfin, toujours au niveau national, trois Journées ont rassemblé les présidents de Section professionnelle et de Commission. Plusieurs administrateurs de la Capeb Grand Paris y étaient aussi présents, derrière les présidents de Section et de Commission. Une partie des administrateurs constitue notre délégation au Conseil d’administration de la Capeb Ile-de-France, qui se réunit six demi-journées par an. S’y ajoute un nombre égal de réunions pour ceux qui sont, de plus, membre du Bureau de cette structure. Plusieurs administrateurs sont membres du Conseil régional de l’Union professionnelle artisanale d’Ile-de-France (UPA-R), qui se réunit également six demi-journées par an. Certains participent, de plus, aux travaux de commissions régionales au titre de l’UPA-R, comme la Commission paritaire régionale interprofessionnelle de l’artisanat (CPRIA), plusieurs jours par an. Nos représentants participent au Congrès national de l’UPA. Nos administrateurs représentent également la Capeb Grand Paris dans de nombreux organismes de la profession. Ils sont sept à la Caisse Congés Intempéries BTP d’Ile-de-France. La Capeb Grand Paris est représentée au Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du bâtiment et des travaux publics d’Ile-de-France (3 CA-BTP), qui gère les Centres de formation d’apprentis de la branche. Elle prend une part active au fonctionnement de ce Comité. Sa voix et ses propositions sont entendues. Son point de vue est reconnu comme expert et fondé sur l’intérêt réel des entreprises artisanales. Elle devient un acteur incontournable de la gestion de l’apprentissage en Ile-deFrance. Enfin, outre son action institutionnelle, la Chambre syndicale participe activement aux Journées porte ouverte de chaque CFA et à tout autre événement ponctuel comme la remise des médailles du concours Un des Meilleurs apprentis de France ou des réunions d’information sur la création d’entreprise pour les jeunes en BP. Comme chaque année, elle a également participé à l’action de présentation des métiers du bâtiment par la Capeb Ile-de-France à plus de mille collégiens, à l’occasion des Journées du patrimoine, à Notre-Dame-des-Champs, les 21 et 22 novembre 2013. Parmi les organismes professionnels où siègent nos administrateurs, citons encore l’OPPBTP, PROBTP, l’APST, l’APAS, Qualibat, Constructys et Qualigaz, dont nous assumons la présidence. Nos administrateurs sont aussi présents dans un grand nombre de Conseils d’administration et de Commissions d’organismes publics, où ils assurent des représentations souvent lourdes. Parmi ces organismes, citons les Chambres de métiers et de l’artisanat, où ils ont été élus avec d’autres adhérents du syndicat. Remarquons, à ce propos, que notre administrateur Daniel Goupillat est président de la Chambre de métiers et de l’artisanat des Hauts-de-Seine. Nous pouvons encore citer la représentation d’administrateurs au Conseil d’administration de Pôle emploi, des Caisses primaires d’assurance maladie, des Caisses d’allocations familiales et de diverses caisses régionales de Sécurité sociale, dont l’Urssaf et la Cramif. Certains sont administrateurs de RSI, où ils ont été élus avec d’autres adhérents du syndicat. Certains sont aussi Conseillers Prud’ Hommes ou membres du Tribunal des affaires de sécurité sociale. La Capeb Grand Paris assure enfin une intense action extérieure de représentation et de lobbying pour défendre au jour le jour, autant que possible, l’intérêt de l’artisanat du bâtiment et de ses adhérents. Il est relevé, en conclusion de ce rapport d’activité, que la Capeb Grand Paris est sur tous les fronts. La volonté de son Conseil d’administration ne faiblit pas. Tous les moyens du syndicat, toutes ses compétences sont mis au service de ses entreprises adhérentes et de la défense du secteur. L’effort ne peut faiblir dans la période actuelle : les défis individuels et collectifs sont d’une exceptionnelle importance. Ils doivent être relevés avec détermination pour retrouver le chemin du développement des entreprises artisanales du bâtiment. RAPPORT DES PRÉSIDENTS DE SECTION ET COMMISSION la clientèle. Le travail d’élaboration et de communication, effectué conjointement par la Section professionnelle, le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), l’Association française de normalisation (AFNOR Certification) et la Fédération nationale des négociants en appareils sanitaires (FNAS) contribue aussi à cette qualité. En traitant des certifications, du marquage et autres garanties, il guide les artisans dans leur choix des matériels et matériaux vers les produits NF, ce dont les assurances tiennent compte. M. Attali mentionne les visites et formations chez Gébérit, à Rungis, chez COMAP, à Orléans, et chez Frisquet, à Meaux. Celles-ci ont aussi eu pour vertu de maintenir les liens unissant en réseau la profession. Il cite, également, la participation de la Section au salon Rénover. Il conclut, enfin, sur la transition énergétique en rappelant que le label Eco Artisan® est devenu une qualification Reconnue Grenelle de l’environnement (RGE). En disposer, c’est faire reconnaître ses compétences et sa volonté d’être un acteur Section couverture-plomberiechauffage Daniel Attali, président de la Section, évoque d’abord l’utilisation accrue des énergies renouvelables et la recherche de toujours plus d’économies d’énergie. Celles-ci obligent les installateurs à s’inscrire dans une démarche nouvelle pour saisir les opportunités dont le marché regorge. Il encourage ses collègues à se rapprocher du service formation pour Daniel Attali, Président de la Commission couverture-ploms’inscrire aux stages adaptés et berie-chauffage, lit son rapport. pris en charge qu’il propose. Il insiste ensuite sur la qualité zéro défaut que les artisans peuvent atteindre grâce, notamment, à la formation. Seul ce niveau de qualité leur permettra de peser face aux pouvoirs publics, mais aussi de s’imposer à 8 RAPPORT DES PRÉSIDENTS DE SECTION ET COMMISSION M. Bartuccio insiste, lui aussi, sur la nécessité de se former pour acquérir ces connaissances, d’autant plus qu’en raison d’une baisse d’activité, certains chefs d’entreprises ont du temps disponible, qui pourrait être utilement consacré à la formation. Il conclut que combattre la concurrence déloyale des entreprises étrangères à bas coût passe notamment par le suivi de formations et l’obtention de qualifications. de premier plan de cette transition. C’est aussi faire en sorte que les pouvoirs publics actent la détermination légitime des artisans à relever le défi que l’environnement leur lance. Section équipement électrique et électrodomotique Après avoir attiré l’attention des participants sur les difficultés économiques rencontrées par les entreprises au cours de ces deux dernières années, José Carlos Dias, président de la Section, promeut la formation. En effet, par la formation, l’artisan se démarquera de la concurrence, José Carlos Dias, Président de la notamment par la formation Section équipement électrique et FEEBat, nécessaire à l’obtention électrodomotique, lit son rapport. de la mention RGE, indispensable pour répondre à certains marchés. Des formations plus techniques, pour la domotique par exemple, sont proposées par Promotelec. Il insiste sur les travaux d’économie d’énergie permettant l’obtention d’aide financière de l’Etat au client et cite Thermor, qui suit cet axe. M. Dias évoque l’Assemblée générale confédérale 2014, qui s’est tenue à la Rochelle et à laquelle il a participé. Cette AG a permis d’évaluer l’importance des nouvelles réglementations et mis en parallèle la grande difficulté des entreprises à les mettre en œuvre. En tant que président de la Section, M. Dias espère pouvoir mettre en place des ateliers d’échange avec ses confrères électriciens dans l’objectif de déterminer les besoins de la profession et faire évoluer leur métier. Commission interdépartementale des femmes d’artisan Après avoir invité les membres de la Commission à la rejoindre en tribune, Céline Savy inventorie les actions 2013 de la Commission qu’elle préside. Elle mentionne, notamment, une action nouvelle en direction des apprentis. En effet, la CIFA a organisé des réunions d’information dans les CFA pour informer Entourée de ses membres, Céline les apprentis en BP, mais aussi Savy, présidente de la Commission interdépartementale des en CAP connexe, sur la création femmes d’artisan, lit son rapport. d’entreprise, le rôle et les services de la Capeb Grand Paris. Les jeunes rencontrés se sont révélés motivés. La CIFA a pleinement conscience du rôle essentiel de la transmission des savoirs auprès des jeunes. Elle intervient régulièrement auprès de ce public d’apprentis, comme lors des journées portes ouvertes dans les CFA (Noisy-le-Grand, Saint-Denis, Rueil-Malmaison). Mme Savy fait un point sur le séminaire 2013 « Armada de Rouen, découverte de la côte d’Opale », organisé du 14 au 16 juin. Elle poursuit par une information sur le prochain séminaire, qui se tiendra à Provins, ville médiévale, les 12, 13 et 14 septembre 2014. Toutes ces informations seront disponibles dans la circulaire mensuelle de la Capeb Grand Paris. La CIFA est à l’origine d’un événement annuel très attendu : l’Arbre de Noël. Le 7 décembre 2013, le 23ème Arbre de Noël était organisé au cirque Diana Moreno. Mme Savy remercie les partenaires qui les ont aidées à réaliser cet événement. Mme Savy rappelle les deux manifestations qui ont été organisées : celle du 18 janvier 2013 et celle du 13 septembre 2013. Elle encourage les artisans à répondre plus nombreux aux sollicitations du syndicat et à se mobiliser massivement. Il faut, en effet, montrer sa détermination pour contrecarrer les mesures, aujourd’hui nombreuses, qui vont à l’encontre de l’intérêt de l’artisanat du bâtiment. Section maçonnerie carrelage Téodoro Bartuccio, président de la Section, commence son rapport en rappelant l’importance de participer à l’Assemblée générale de la Capeb Grand Paris. Il insiste, plus particulièrement, sur l’information véhiculée par la circulaire mensuelle dans laquelle il a pu mettre en avant les DTU et leur utilisation. Les DTU sont des outils indispensables pour les professionnels et constituent un Teodoro Bartuccio, Président de appui technique pour la maîtrise la Section maçonnerie-carrelage, du métier. Ils sont consultables lit son rapport. sur le site du CSTB, sur celui de l’AFNOR et gratuitement auprès de la Capeb Grand Paris. Il précise, de plus, que la Capeb Grand Paris peut répondre aux questions de toute sorte. La parution des Cahiers de prescriptions techniques, document de référence des savoirs à posséder, a été signalée par cette même circulaire mensuelle. En tant que président de Section, LE RAPPORT MORAL Le rapport moral est lu, successivement, par Céline Savy, secrétaire, et Thierry GessetParment, secrétaire adjoint. Céline Savy, Secrétaire, lit le rapport moral. Ce dernier mentionne une nouvelle contraction du marché de la rénovation, dans la région, Elle interpelle les femmes de l’artisanat qui devront, pour respecter l’obligation de parité lors des diverses élections professionnelles à venir, être davantage présentes sur les listes. Cette parité devra être mise en œuvre dès les prochaines élections aux Chambres de métiers et de l’artisanat en 2015. en 2013. Cette baisse n’a été que partiellement compensée par la légère progression des travaux de rénovation énergétique. Les entreprises continuent à souffrir de la crise : les carnets de commande sont peu remplis ; le retour des devis signés est très irrégulier ; les prix sont tirés vers le bas ; la concurrence des entreprises étrangères à bas coût est féroce ; de nouvelles charges s’abattent sur les entreprises ; la réglementation continue de s’alourdir et la trésorerie reste très tendue. Les entreprises sont devenues moins profitables. Il faut consacrer plus de temps à la recherche de travaux, à la commercialisation. Il faut trop souvent accepter des marchés d’un intérêt limité. 9 Pourtant, l’année 2013 aura été une année de lutte : les artisans sont descendus dans la rue le 18 janvier et le 13 septembre, puis, ils se sont joints à leurs collègues de l’Union professionnelle artisanale (UPA), pour pétitionner sous le nom des « Sacrifiés », à partir d’octobre. Le 18 janvier 2013, 500 artisans de la Capeb Grand Paris manifestaient devant l’Assemblée nationale, rejoints par des collègues de la Grande Couronne, pour faire savoir leur opposition au passage du taux intermédiaire de TVA de 7 % à 10 %, à la concurrence déloyale des entreprises étrangères et du travail au noir, et aux mesures alourdissant les charges des entreprises. Cette manifestation a été une La Vie du Syndicat semi-réussite. Elle a toutefois permis à la Capeb d’avoir de nombreux entretiens avec divers ministères et d’ainsi obtenir un premier paquet de dispositions. Le 21 mars 2013, le Président de la République présentait un Plan d’invesThierry Gesset-Parment, tissement pour secrétaire adjoint, lit le rapport moral. le logement, qui constituait un début de réponse à nos demandes : optimisation de l’Eco-prêt et du Crédit d’impôt développement durable, redimensionnement des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), report de l’Eco-conditionnalité, prolongation du financement des formations aux économies d’énergie FEEBat, guichet unique d’information et de conseil pour accompagner les ménages précaires isolés dans leurs travaux et, enfin, autoliquidation de la TVA à compter du 1er janvier 2014. Mais il restait encore beaucoup à faire. En effet, seul le logement social bénéficiait du taux réduit de TVA, en neuf et en rénovation. Toute la rénovation des logements du secteur privé restait affectée du taux intermédiaire. Malgré une pression de plusieurs mois sur les pouvoirs publics, rien ne laissait penser qu’ils puissent changer leur point de vue et rectifier leur politique. Un deuxième appel à la mobilisation a donc été lancé. Il a débouché sur une nouvelle manifestation, le 13 septembre 2013. Les artisans ont alors défilé de la Place de la République jusqu’au Parvis de l’Hôtel de Ville, puis ils ont repris leurs véhicules pour se rendre en cortège jusqu’à la Préfecture de région, où ils ont été rejoints par leurs collèges de la Grande Couronne, également venus avec leurs véhicules. La Capeb Grand Paris a été reçue à la Mairie de Paris et à la Préfecture de région. La Confédération a été reçue le jour même, à dix sept heures, par le Premier ministre. Cette manifestation nationale avait réuni 20 000 artisans sur l’ensemble du territoire, c’est-à-dire deux fois plus qu’en janvier. Surpris par l’importance de cette nouvelle mobilisation, le gouvernement a concédé plusieurs rencontres jusqu’à l’annonce, le 20 septembre, par le Président de la République, de l’application du taux réduit de TVA aux travaux d’économie d’énergie, à compter du 1er janvier 2014. Qu’aurait-il été obtenu si tous les artisans avaient été conscients de l’enjeu que constituait la manifestation du 13 septembre dernier ? Car c’est le sort du secteur qui s’est joué, pour partie, en quelques heures. Plus nombreux, le gain aurait été meilleur… En novembre 2013, la Capeb a encore pu faire modifier le projet de loi de finances 2014, afin qu’il intègre les travaux induits par une rénovation énergétique dans le champ du taux réduit de TVA, obtenir qu’une période transitoire soit instaurée pour le passage du taux de TVA intermédiaire de 7 % à 10 %, que les « Bouquets de travaux » effectués sur deux ans bénéficient du Crédit d’impôt développement durable (contre un an jusqu’alors) et qu’en matière de détachement en France de travailleurs étrangers, les entreprises y ayant recours fournissent une liste de documents et que le maître d’ouvrage soit solidairement responsable de cette sous-traitance lorsqu’elle est illégale. La troisième action nationale de revendication, la pétition « Les Sacrifiés » mise en place par l’UPA pour la défense et la sauvegarde des entreprises de proximité (à laquelle la Capeb a participé) a recueilli 925 000 signatures d’entreprises du bâtiment, de l’alimentation de détail et des services. Le succès de cette pétition a permis d’obtenir une baisse de 60 % de la cotisation d’allocations familiales des travailleurs indépendants au 1er janvier 2015 et une baisse d’un tiers de cette cotisation versée par les entreprises pour leurs salariés au 1er janvier 2016. L’UPA a, de plus, inspiré le Pacte de responsabilité au Président de la République. Malgré ces diverses avancées, toutes nos revendications ne sont pas aujourd’hui satisfaites, même si la réduction de la TVA sur les travaux de rénovation énergétique constitue un signe important. Nous devons encore obtenir l’application du taux de TVA à 5,5 % à tous les travaux de rénovation sans restriction, le contrôle et la sanction des entreprises « low cost », le retrait de l’activité bâtiment de l’auto-entreprenariat, la facilité d’accès aux marchés publics, la régulation des relations avec les donneurs d’ordre et les fournisseurs, le financement de la trésorerie et que les particuliers règlent l’entreprise ayant effectué les travaux, dans un délai limité. Quant à la transition énergétique : permettra-t-elle la sortie de crise du bâtiment ? Sûrement, mais il faudra encore attendre. Le « fort changement de rythme », pourtant exigé dans les lettres de cadrages reçues par les ministères concernés dès le début 2013, attend encore les dispositifs de forte incitation, notamment fiscale, alors qu’il est communément admis qu’1 e d’argent public mis dans la rénovation du bâtiment produit 1,40 e de recettes fiscales et sociales. Ceci est incompréhensible. En amont des élections municipales, la Capeb Grand Paris a adressé, aux têtes de liste des grands partis de chaque commune, un livre blanc des actions que les maires peuvent mettre en œuvre pour soutenir efficacement l’artisanat du bâtiment. Au cœur de ces propositions : faciliter le déplacement des artisans et la gestion des déchets de chantier, garantir les conditions d’une saine concurrence pour les marchés publics et valoriser auprès des habitants les entreprises engagées dans la formation, 10 l’éco-rénovation et l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Les responsables locaux ont, en effet, une vraie possibilité de stimuler l’économie locale en rénovant leur ville et la qualité de son foncier. Pour sensibiliser les candidats à ces enjeux, il leur a été proposé des solutions concrètes pour développer le tissu économique local et l’environnement de leurs administrés. Les élus locaux doivent favoriser l’accès aux chantiers en ville en établissant des plans de circulation et en proposant des cartes spéciales prévoyant le stationnement gratuit des véhicules utilitaires. Ils doivent aider au maintien de l’équilibre économique, déjà précaire pour beaucoup d’entreprises, en n’augmentant pas brutalement la taxation des entreprises, notamment la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) et la taxe locale sur les publicités extérieures. Les municipalités doivent s’assurer de la mise en place d’un réseau de solutions adapté avec un maillage régulier d’unités de traitement et soutenir les initiatives des artisans et de leurs partenaires pour récupérer les déchets. Les marchés publics sont aussi un enjeu important dans lequel les élus municipaux ont un rôle décisif à jouer. Il leur faut recourir régulièrement à l’allotissement, pour permettre aux artisans de répondre aux marchés correspondant à leur corps de métier, écarter les offres anormalement basses et, enfin, retenir l’offre économiquement la plus avantageuse comme critère de choix prépondérant. Les élus municipaux doivent, aussi, favoriser le développement des petites entreprises du bâtiment par l’implantation de zones artisanales. Ils doivent, enfin, favoriser l’information de leurs concitoyens, en s’impliquant dans la mise en place de points d’information sur la rénovation énergétique (aides disponibles et professionnels qualifiés, notamment les Eco Artisans®) et améliorer le maintien à domicile des personnes âgées et à mobilité réduite en favorisant les travaux d’aménagement et en valorisant les titulaires de la marque Handibat®. Le rapport moral fait ensuite état de la mise en place de nouvelles mesures. Véritable bombe à retardement pour les entreprises, un compte pénibilité individualisé a été créé lors de la dernière loi sur les retraites. Le patronat a récemment fait front uni contre ce compte, alors que la Capeb s’y était déclarée opposée dès octobre 2013. En effet, la loi prévoit que les salariés exposés à un ou plusieurs facteurs de risque cumuleront des points sur un compte personnel, sur la base d’un barème, en fonction des temps précis d’exposition relevés en continu par l’entreprise. Les entreprises paieraient une cotisation minimale forfaitaire de 0,2 % de la rémunération de l’ensemble de leurs salariés ainsi qu’une sur-cotisation pour les personnels exposés à plusieurs facteurs de risque. Le taux de cette sur-cotisation serait compris entre 0,6 % et 1,6 % des rémunérations. Le gouvernement lâche aujourd’hui du lest en repoussant la mise en application de cette mesure et en acceptant une discussion sur les modalités, ainsi qu’une montée en charge progressive de la cotisation. Une proposition de loi vise à renforcer le pouvoir des inspecteurs du travail. Elle prévoit d’acter le principe de l’indépendance des inspecteurs leur conférant toute liberté pour organiser et conduire les contrôles et décider des suites à leur donner. La proposition de loi élargit leur champ de compétences à toutes les activités exposant à l’amiante, ainsi qu’à l’utilisation d’équipements de travail dangereux et aux risques électriques. Elle renforce le dispositif existant d’arrêt temporaire de chantier, permettant d’y recourir même si la valeur limite d’exposition n’est pas dépassée ! Elle permet aux inspecteurs de demander aux chefs d’entreprise de faire procéder à l’analyse des sources émettant des substances dangereuses et d’avoir accès à tous les documents nécessaires au contrôle et non plus seulement aux documents rendus obligatoires par le Code du travail. Elle accroît l’amende prévue en cas de non-respect des mises en demeure de la Dirrecte (3 750 e au lieu de 1 500 e ) et ouvre la possibilité à l’administration d’infliger elle-même des amendes aux entreprises, jusqu’à 10 000 e par salarié, pour les contrevenantes aux décisions d’arrêt temporaire de travaux. La Capeb demande que soit supprimée la possibilité, pour la Dirrecte, de fixer le montant de l’amende infligée à une entreprise en tenant compte du comportement de l’auteur du manquement, ainsi que de ses ressources et de ses charges. Elle demande, aussi, que soit supprimée la possibilité, pour les agents de contrôle, de se faire communiquer tous les documents nécessaires à leur mission et d’en obtenir une copie au-delà de la liste existante dans le Code du travail. Enfin, le rapport moral évoque le souhait formulé par la Capeb Grand Paris que la récente réforme de l’apprentissage contribue à améliorer la qualité des formations et à renforcer les liens entre les CFA et les entreprises. Elle s’inquiète de la baisse des effectifs qui est, bien évidemment, liée à la crise économique mais aussi aux contraintes administratives croissantes liées à l’embauche et au travail des apprentis, surtout lorsqu’ils sont mineurs. Elle demande que Conseil régional prenne le relai en termes d’aides financières pour soutenir la qualité de l’implication des artisans dans la formation des jeunes et garantir leur mobilisation en faveur de l’apprentissage. La Capeb Grand Paris est très attentive au fonctionnement des Centres de formation d’apprentis du bâtiment d’Ile-de-France, particulièrement ceux de Saint-Denis, Noisy-le-Grand et Rueil-Malmaison. Il est rappelé que le maintien de cette voie de formation, qui est celle de la conservation et de la transmission des savoirs, repose sur les entreprises artisanales. Les CFA du bâtiment se sont donné les moyens de l’excellence : ils ont investi pour disposer de l’équipement le plus moderne et le plus complet ; ils ont renouvelé leur public, aujourd’hui constitué de jeunes motivés et de meilleur niveau. Les artisans sont invités à revenir à leur habitude ancienne de former des apprentis. Il y va du développement global du secteur, mais aussi de celui de chaque entreprise, qui verra, de plus, sa transmission facilitée. Le rapport moral conclut en évoquant le projet de loi Artisanat, Commerce et TPE, qui fusionne les statuts d’entreprise individuelle et oblige les auto-entrepreneurs à mentionner sur leurs devis et factures leur assurance professionnelle, et la proposition de loi visant à lutter contre les fraudes et les abus constatés lors des détachements de travailleurs et de la concurrence déloyale, créant une obligation de vigilance et de solidarité financière du cocontractant et met en place une déclaration préalable des travailleurs détachés auprès de l’inspection du travail, ainsi qu’une « liste noire » des entreprises condamnées. Modification des statuts L’Assemblée générale a procédé à une modification des statuts en acceptant les deux propositions qui lui étaient soumises par le Conseil d’administration. Elle a d’abord décidé qu’un administrateur ne peut assurer plus de trois mandats complets, consécutifs ou non, de présidence du Conseil d’administration. Six candidats sont élus au Conseil d’administration. Elle a ensuite procédé changement de dénomination de la Commission des femmes d’artisan, qui devient la « Commission des femmes de l’artisanat » et peut désormais comprendre des femmes ayant une action dirigeante au sein d’entreprises adhérentes. Savy, sa présidente sortante. Cinq administrateurs sortants ont été reconduits : Annie Briscadieu, Claudine Piolet, Rachid Bouchama, Alain Meinster et Jean Pélissé. Ils sont rejoints par Primo Ingignoli. Les récipiendaires du GEAB. La Commission des finances a été renouvelée et ses membres élus pour un mandat d’un an : Natacha Zouari et Hichem Jebnoun, sortants, ont été reconduits. Ils sont rejoints par Eric Browarski. Distinctions Diplôme GEAB Comme chaque année, le président, Antony Hadjipanayotou, a remis la certification professionnelle de Gestionnaire de l’entreprise artisanale du bâtiment (dite GEAB) aux nouveaux récipiendaires. Il a souligné la motivation dont ceux-ci ont fait preuve, pour suivre une formation de deux ans, et leur très grand mérite d’avoir satisfait à l’exigeant contrôle des connaissances, étendu à de nombreuses matières. Ont été distingués : Geoffrey Arnout, Lora Biolcheva, Youcef Djayet, Béatrice Faraldo Munoz, Arnaud Godebert, Vincent Goeneutte Lefevre, Alice Omar, Anita Ravello, Marlène Richomme, Florence Ridard, Nathalie Szmikowski et Katarzyna Wronski. Label Handibat® Le président a ensuite remis le label Handibat® aux nouveaux récipiendaires. Il a souligné la garantie de savoir-faire que représente ce label, ainsi que l’engagement de qualité de service qu’il implique. Ces labellisés pensent à l’accessibilité, quel que soit le chantier. Ils aménagent la continuité de la chaîne de déplacement. Ont été distingués : Veysel Acar, Janine Adam, Bruno Baquet, Ali Bouhadi, Olivier Dias, Christophe Foudraz, Christophe Hadjimladis Evangelos, Thierry Marchand, Katia Nadaud, Du- Elections Les élections auxquelles il a d’abord été procédé étaient pour des mandats de trois ans. La Section couverture-plomberie-chauffage a reconduit Daniel Attali, son président sortant. La Commission interdépartementale des femmes de l’artisanat, selon sa nouvelle appellation, a reconduit Céline 11 Les récipiendaires du label Handibat®. La Vie du Syndicat disposent des labels Eco Artisan® et Handibat® : Lina Scotti, Eric Browarski et Olivier Nadaud-Moreau ; • puis, un chef d’entreprise, qui dispose de la certification GEAB et de la qualification Eco Artisan® : Jean-Pierre Pacilly ; • et, enfin, Antony et Marine Hadjipanayotou, qui disposent, ensemble, de la certification GEAB, de la qualification Eco Artisan® et du label Handibat®. Lina Scotti et Eric Browarski possèdent les labels Eco Artisan® et Handibat®. san Nikodinoski, Agostinho Pereira, Claudine Piolet, Olivier Santoro, Lina Scotti et Robert Takac. Combinaisons de dispositifs-phares Le président Antony Hadjipanayotou a ensuite distingué, par la remise d’une médaille, quelques entreprises qui combinent au moins deux des trois dispositifsphares de qualification de la Capeb Grand Paris : GEAB, Eco Artisan® et Handibat®. Ces entreprises sont pionnières et devraient être suivies par beaucoup d’autres. Les Hadjipanayotou juniors possèdent chacun la L’heure est certification GEAB et, en effet aux ensemble, les labels Handibat® qualifications : et Eco Artisan®. les pouvoirs publics y poussent. Ces trois qualifications, qui constituent des apports réels de connaissances, sont à portée de toutes les entreprises. Ont été distingués : • D’abord, trois chefs d’entreprise, qui Présentation « Qualifications RGE : conditions d’obtention et aides publiques pour les particuliers » Jean-Pierre Pacilly possède la certification GEAB et le label Eco Artisan®. Après une courte pause, Claude Cutajar, secrétaire général-adjoint, a présenté le thème qui a conclu l’Assemblée générale. Il a d’abord fait un panorama des qualifications RGE, distinguant les spécificités de chacune d’elles et détaillant les conditions de leur obtention. Il a relevé, à ce propos, quelques idées fausses, qui alourdissent à tort la vision que certaines entreprises peuvent avoir de ces qualifications. En effet, la difficulté réside moins dans les conditions d’obtention de ces qualifications, que dans la prise de décision de s’y engager. Claude Cutajar invite les entreprises à s’engager sans crainte dans la démarche de qualification : la Capeb Grand Paris est à leur disposition pour leur faire acquérir la qualification RGE qui leur conviendra, au moment qu’elles choisiront. Après s’être félicité du nombre important d’adhérents présents et les avoir remerciés de leur attention, le président Antony Hadjipanayotou, a déclaré l’Assemblée générale 2013 fermée. La soirée s’est poursuivie par un repas et une revue aux couleurs du Brésil. Une exceptionnelle revue de danse brésilienne précédée d’un repas traditionnel et convivial. Compte pénibilité : un premier pas pour sortir de cette galère En votant la mise en place d’un compte pénibilité individualisé lors de la dernière loi sur les retraites, les parlementaires ont créé une véritable bombe à retardement pour les entreprises. Le patronat fait front uni contre ce compte. Le gouvernement lâche du lest. D’où vient cette idée de compte pénibilité ? C’est la loi du 20 janvier 2014, réformant les régimes de retraite, qui a créé ce compte personnel de prévention de la pénibilité et qui a décidé sa mise en œuvre dès le 1er janvier 2015. Cette loi a concrétisé l’accord signé précédemment par les partenaires sociaux. Rappelons que ce dispositif résulte de l’exigence d’un syndicat de salariés. Ce dernier a conditionné sa signature de l’accord national interprofessionnel sur les retraites à la création de ce compte. Bref, le gouvernement avait alors cédé à un « chantage » de cette organisation. Résultat, des milliers d’entreprises se trouvent aujourd’hui avec une épée de Damoclès au-dessus d’elles. Ce que prévoit la loi La loi prévoit que les salariés exposés à un ou plusieurs facteurs de risque pourront cumuler des points sur un compte personnel sur la base d’un barème. Ces points seront doublés pour les salariés, dès 52 ans. Ces points acquis pourront être utilisés par les salariés pour suivre des formations destinées à se réorienter vers un travail moins pénible, ou bien pour bénéficier d’un 12 passage à temps partiel ou encore pour racheter des trimestres de retraite et cesser plus tôt leur activité. Vingt pour cent des salariés du privé sont concernés par le compte pénibilité. Ce dispositif, tel que prévu par la loi, coûterait extrêmement cher aux entreprises. Cellesci devraient payer une cotisation minimale forfaitaire de 0,2 % de la rémunération de l’ensemble de leurs salariés ainsi qu’une surcotisation pour les personnels exposés à plusieurs facteurs de risque. La surcotisation est calculée sur la base de la masse salariale correspondante et du temps d’exposition. Le taux de cette coti- sation supplémentaire devait être compris entre 0,6 % et 1,6 % des rémunérations. Des redressements pourront être opérés sur une période de trois ans. Les facteurs de risque pris en compte : Les manutentions manuelles de charges, les postures pénibles définies comme positions forcées des articulations, les vibrations mécaniques, les agents chimiques dangereux, y compris les poussières et les fumées, les activités exercées en milieu hyperbare, les températures extrêmes, le bruit, le travail de nuit, le travail en équipes successives alternantes, le travail répétitif caractérisé par la répétition d’un même geste, à une cadence contrainte, imposée ou non par le déplacement automatique d’une pièce ou par la rémunération à la pièce avec un temps de cycle défini. Dès le départ, la Capeb s’oppose La Capeb a été bien seule quand, au moment du débat parlementaire sur la loi « retraite », elle a alerté les parlementaires sur les aberrations de ce compte et leur a proposé des amendements pour en demander la suppression. Dès le mois d’octobre 2013, elle a multiplié ses interventions auprès des députés qu’elle a ensuite réitérées auprès des sénateurs. La Capeb s’est employée à expliquer au gouvernement et aux parlementaires que les artisans du bâtiment ne sont pas opposés à la prévention et à la sécurité (ils font déjà d’immenses efforts dans ce domaine et s’acquittent d’ailleurs d’une cotisation annuelle à l’OPPBTP), mais que ce compte, tel qu’envisagé, n’était pas gérable par les entreprises tant au plan administratif que financier. Fin novembre 2013, toutes les organisations patronales, réunies au sein du Clide (UPA, Medef, CGPME, FNSEA et UNAPL) et unanimes sur les conséquences désastreuses de ce compte pour les entreprises, ont signé une lettre commune au Premier ministre pour lui présenter tous les arguments plaidant en faveur d’une remise en cause de ce projet. Ce front uni n’a pas permis de revenir en arrière : la loi votée reste applicable. Mais il a fait prendre conscience au gouvernement des difficultés importantes que ce compte génèrerait. C’est ainsi que, dès la mi-décembre 2013, Michel Sapin et Marisol Touraine (alors ministre du Travail et ministre de la Santé) ont confié à Michel de Virville, Conseiller Maître à la Cour des Comptes, « une mission de facilitation et de concertation permanente sur la mise en œuvre opérationnelle de ce compte ». Ils ont désigné Thomas Audige Directeur du projet « Mise en place du compte personnel de prévention de la pénibilité ». On savait bien que cette mission ne remettrait pas en cause l’existence de ce compte, car cela supposerait une révision de la loi : hypothèse hors de portée de M. de Virville. Pour autant, nous sommes intervenus auprès du Conseiller pour lui démontrer combien ce compte est aberrant, compliqué et dangereux pour les entreprises. Le 15 mai dernier, la Capeb était encore devant M. de Virville pour lui expliquer, à nouveau, les nombreux inconvénients – le mot est faible – de ce dispositif. Marchés publics : la plateforme revendicative signée Capeb Les artisans du bâtiment réalisent 30 % des marchés publics et pourtant leur accès à ces marchés est toujours difficile et incertain. La Capeb propose des solutions aux problèmes le plus souvent rencontrés par les entreprises. Des difficultés récurrentes L’accès des artisans du bâtiment aux marchés publics n’est pas un problème nouveau. Cette question fait régulièrement l’objet d’un point au sein d’une résolution économique votée en Assemblée générale confédérale. En 2012, le sujet a même donné lieu à une résolution dédiée. Un travail approfondi a été fait sur ces difficultés. Plusieurs textes ont été publiés, les pratiques ont évoluées, mais les problèmes perdurent. Sur la base d’un recensement des textes et des pratiques concernant l’accès des artisans du bâtiment aux marchés publics, un projet de plateforme revendicative pour les marchés publics a été élaboré. Les propositions de la plateforme Par ordre de priorité, la Capeb préconise, tout d’abord, d’améliorer la qualité de l’achat public pour une bonne utilisation des deniers publics, mais aussi pour respecter les budgets affectés aux travaux et donc assurer une saine concurrence entre les entreprises. La Capeb considère que l’offre la plus avantageuse économiquement doit être systématiquement recherchée, quel que soit le type de procédure, avec le recours à des matériaux de qualité et performants pour un achat public durable et responsable, et un nombre limité de rangs de sous-traitants. Les offres anormalement basses devraient être systématiquement détectées et rejetées, en particulier pour éviter les offres prédatrices des entreprises low-cost, qui nuisent à la saine concurrence et conduisent souvent à des révisions budgétaires importantes en cours de chantier. Elle considère, en second lieu, que l’égalité d’accès à la commande publique et l’ouverture de ces marchés à la concurrence, passent par l’allotissement. Ce principe doit être intégré dans l’ordonnance relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées, non soumises au code des marchés publics. Si la taille des entreprises est un prétexte pour confier ces marchés à des établissements plus importants, la Capeb encourage les Groupements momentanés d’entreprises (GME) et la co-traitance pour conserver un accès direct des TPE du bâtiment aux marchés publics. Les formalités liées aux candidatures mériteraient d’être simplifiées, sans toutefois déréglementer les procédures. A cet égard, la Capeb juge nécessaire d’abaisser le coût de soumission aux marchés publics pour l’entreprise. Elle préconise la mise en place d’un coffre-fort électronique, où l’entreprise pourrait déposer, une fois dans l’année, l’ensemble des éléments nécessaires à sa candidature. Le pouvoir adjudicateur pourrait ensuite les consulter. Assurément, cette façon de procéder ferait gagner du temps aux entreprises mais également aux acheteurs publics. Devant cette nécessité évidente, la Capeb Grand Paris a déjà mis en place, elle-même, un coffre-fort électronique. La Capeb préconise, par ailleurs, de développer le recours aux circuits courts en faveur de l’environnement et également 13 de permettre aux entreprises artisanales de valoriser leurs actions d’insertion en cours pour satisfaire aux clauses sociales. Il s’agit, notamment, de reconnaître le contrat d’apprentissage à ce titre. Les MAPA (Marchés à procédures adaptées) nécessitent également des aménagements. Au titre de la transparence des procédures, la Capeb juge nécessaire de mieux encadrer la passation de ces marchés et de préciser leur régime juridique. Elle déplore notamment que certains pouvoirs adjudicateurs estiment que le recours à ces MAPA les exonère de respecter le code des marchés publics. Elle juge utile de modifier ce code afin que tout candidat évincé d’un marché, y compris en MAPA, soit informé du rejet de sa candidature et soit destinataire du compte-rendu de la commission d’attribution du marché. La Capeb plaide également pour le respect des délais de paiement, plafonnés à 30 jours, et pour la lutte contre les délais cachés. Elle constate que les intérêts moratoires ne sont pas systématiquement versés en cas de retard de paiement, pas plus que l’indemnité forfaitaire, et ce, malgré les dispositions législatives prises. Elle invite les pouvoirs publics à faire connaître aux collectivités les règles relatives au mandatement d’office afin qu’elles soient effectivement mises en œuvre. Enfin, au titre de l’égalité de traitement entre les entreprises, la Capeb suggère que soit créé un formulaire type de mémoire technique. Portrait d’adhérents Des artisans du Réseau Capeb Grand Paris à La Foire de Paris Du 30 avril au 11 mai derniers, la Foire de Paris 2014 s’est tenue à la Porte de Versailles. Elle célébrait ses 110 ans. Durant l’événement, les artisans du Réseau d’entreprises Capeb Grand Paris ont accueilli plusieurs centaines de visiteurs pour les conseiller sur leurs projets de rénovation ou de construction. Le bilan s’avère extrêmement positif, avec une augmentation de 60 % des demandes de travaux par rapport à l’année dernière. En moyenne, quatre artisans étaient présents sur le stand, chaque jour, pour recevoir les visiteurs. La Capeb Grand Paris a participé, pour la troisième fois cette année, à cette grande rencontre sur le pôle Experts & Coaching Habitat de la Foire de Paris. Le syndicat, représenté par Claude Cutajar, Cécilia Elespp, Sébastien Sordes et Laura Lelay, a fait appel à 25 membres de son Réseau d’entreprises pour répondre aux nombreuses demandes des visiteurs, qui envisagent de réaliser des travaux de rénovation ou de construction. En effet, les entreprises du Réseau Capeb Grand Paris ont conseillé plus de 200 visiteurs sur leur projet mais aussi sur le choix de l’artisan, engagé dans une démarche qualité. Ces entretiens particuliers / professionnels ont engendré plus de 140 demandes de travaux agrandissement, rénovation intérieure complète, transformation, isolation thermique et acoustique, étanchéité, couverture, etc.). Un nombre de dossiers en augmentation de 60 % par rapport à 2013 ! Prise de rendez-vous en ligne Les particuliers avaient la possibilité de prendre rendez-vous en ligne, directement à partir du site Internet de la Foire de Paris. Au total, le service économique de la Capeb Grand Paris a recensé 94 rendezvous pris en ligne, parmi lesquels 43 ont effectivement été reçus, engendrant la rédaction d’autant de fiches de suivi. Les métiers les plus sollicités ont été l’isolation avec 25 % des demandes (isolation intérieure et extérieure ; isolation des murs, du sol et du plafond), la plomberie / chauf- Alain Fricou, Eco Artisan® et membre du Réseau d’entreprises Capeb Grand Paris conseille un visiteur dans le choix de matériaux d’isolation et d’étanchéité à partir d’une maquette. Celle-ci a été spécialement créée pour le salon par John Mossot de GREEN ETANCHEITE, membre, lui aussi, du Réseau d’entreprises. fage avec 18 % (beaucoup de demandes d’études comparatives), et la maçonnerie / gros œuvre avec 19 % (nombreuses extensions, surélévations et agrandissements). Le département le plus représenté a été celui des Hauts-de-Seine avec 19 % des rendez-vous, suivi de ceux de Paris et du Val-de-Marne (13 % chacun). Les départements de l’Essonne et des Yvelines regrou- paient chacun 11 % des rendez-vous. La Capeb Grand Paris a également renseigné tous les visiteurs de province et tous les Parisiens ayant une résidence secondaire hors d’Ile-de-France. Le syndicat a ainsi distribué quelque 80 annuaires des Capeb départementales pour les demandes jugées trop éloignées par les entreprises présentes. Des conseils experts et gratuits Depuis de nombreuses années, la Foire de Paris offre à ses visiteurs la possibilité de bénéficier de nombreux conseils utiles, concrets et gratuits délivrés par des professionnels, sur les problématiques du quotidien. Les visiteurs sont toujours très nombreux à profiter de leurs conseils personnalisés pour optimiser leurs projets. Sur le pôle Experts & Coaching Habitat, aux côtés de la Capeb Grand Paris, les visiteurs ont également sollicité les conseils experts de l’Ordre des architectes d’Ile-de-France, de MH Déco et de la Chambre professionnelle de la médiation et de la négociation. Certains jours, tels les 1er et 8 mai, la fréquentation du stand était telle que tous les particuliers n’ont pu être reçus par les artisans du Réseau Capeb. La Foire de Paris, en bref… Depuis 110 ans *, la Foire de Paris présente les nouveautés, produits et services, permettant aux particuliers d’améliorer leur quotidien. C’est l’événement de référence pour embellir sa maison (construction, rénovation, ameublement, cheminée, cuisine et salle de bains), mais aussi pour découvrir les métiers d’art et les cultures du monde, pour se plonger dans l’univers du bien-être, de la mode et des accessoires, celui des loisirs et de la vie pratique, et enfin, ceux du vin et de la gastronomie. La Foire de Paris confirme sa place de marque et d’événement commercial et festif, unique en Europe avec 3 500 exposants et marques présentes, plus de 50 pays représentés et près de 600 000 visiteurs sur 12 jours. * La première Foire de Paris se tient en mars 1904. Le Parc des expo, Porte de Versailles, a été fondé en 1923 spécialement pour la Foire de Paris, qui se tenait jusque-là au Champs de Mars. 14 Portrait d’un partenaire Point.P, l’allié performance énergétique Partenaire de la Capeb Grand Paris, Point.P *, leader des négoces en matériaux de construction, met l’accent sur la formation de ses entreprises clientes aux économies d’énergie afin qu’elles puissent obtenir la qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Outre les formations FEEBat organisées au sein de ses locaux, Point.P a mis en place des comptoirs efficacité énergétique en agence pour aider les professionnels du bâtiment à bien se positionner sur le marché concurrentiel de la performance énergétique. aussi d’estimer le montant des aides et de crédits d’impôt dont peut bénéficier le particulier. Cette simulation fait, alors, l’objet d’un rapport écrit gratuit, remis à l’artisan. Cela pourra lui servir d’argumentaire technique et commercial auprès de son client final. L’agence Point.P de Livry-Gargan. Depuis quelques années, le marché de la rénovation énergétique fleurit. Pour les professionnels du bâtiment, il s’agit de ne pas manquer le coche. L’Etat a annoncé la mise en place, au 1er septembre, du principe d’éco-conditionnalité pour les travaux de performance énergétique dans le bâtiment. Ces travaux devront désormais être réalisés par les entreprises titulaires d’une qualification RGE. L’enjeu est de taille car, sans ce laissez-passer, les entreprises ne pourront pas faire bénéficier leurs clients des aides et subventions de l’Etat (Eco-PTZ d’abord, puis Crédit d’impôt développement durable, à compter du 1er janvier 2015), ou des collectivités territoriales. Une structure de soutien L’année dernière, Point.P a donc décidé de monter une structure de soutien en matière d’efficacité énergétique afin d’aider les professionnels à développer leur activité, en les dotant de solutions techniques et commerciales. « Depuis novembre 2013, nous avons ouvert 13 comptoirs efficacité énergétique en Ile-de-France, et nous prévoyons l’inauguration de quatre autres d’ici novembre prochain, avance Thierry Segura, Directeur marketing Point.P IdF. Désormais, toute nouvelle agence Point.P en Ile-deFrance sera automatiquement équipée d’un comptoir efficacité énergétique. » Chaque comptoir dispose d’experts formés, de documents d’information et de simulateurs spécifiques. Ces derniers permettent notamment d’estimer l’efficacité énergétique d’un nouveau bâtiment ou d’une rénovation, en y intégrant divers paramètres (nombre de fenêtres, d’étages, épaisseur d’isolant, orientation du bâtiment, etc.), de proposer des pistes d’amélioration, mais Des formations FEEBat Depuis environ un an, Point.P organise des formations FEEBat, modules 1 et 2 (chacun de deux jours) **. La Capeb Grand Paris est conviée à chaque session afin de présenter aux participants la qualification Eco Artisan® (créée par la Capeb et gérée par Qualibat). « Fin avril, 700 entreprises d’Ile-de-France avaient déjà participé à nos formations, motive M. Segura. Notre objectif est de former 1 300 entreprises, sur notre secteur, d’ici la fin de l’année. Au plan national, nous avons déjà formé pas moins de 5 000 professionnels ! Point.P assure une grande partie des formations FEEBat en France. » « Ces formations marchent fort et nous en sommes très satisfaits. Mais, il y a quelques mois, nous avons constaté que les professionnels formés ne passaient pas forcément à l’étape suivante, à savoir l’obtention d’une qualification RGE auprès d’un organisme de qualification (Qualibat, Qualit’ENR ou Qualifelec). Depuis le mois de mars, avec le soutien d’un prestataire externe, nous proposons donc à nos stagiaires de les aider à monter leur dossier de demande de qualification RGE. » en IdF, y compris Paris intra muros) et à la présence active, sur le terrain, de ses 70 commerciaux. Ou bien par l’intermédiaire de son site Internet www.pointp.fr, qui permet à l’artisan de consulter les stocks de son agence et de passer commande à toute heure. Le réseau physique continue de s’étendre : une nouvelle agence a ouvert ses portes, fin 2013, dans le 15ème arrondissement parisien, et au moins deux autres seront inaugurées en 2015. La proximité de Point.P se manifeste également par le conseil rapproché de ses experts. Certaines agences sont spécialisées dans un ou plusieurs domaines spécifiques (efficacité énergétique, plâtrerie et isolation, couverture, décoration, menuiserie, ITE ou maison à ossature bois) et proposent un stock important de produits dédiés ainsi que des salles expo déco. Enfin, son service livraison dispose de plus de 100 camions, qui sillonnent l’Ile-de-France. Un autre atout de Point.P le distingue particulièrement : son équipe intégrée de ‘crédit managers’ lui permet de bien connaître ses clients et leur métier, et ainsi leur proposer des solutions face aux éventuelles difficultés financières qu’ils traversent. « Nos intérêts convergent. Si les professionnels du bâtiment souffrent, le niveau de notre activité en pâtit. C’est pourquoi nous nous sommes dotés de structures adéquates pour anticiper leurs difficultés et leur proposer des solutions sur-mesure », conclut Thierry Segura. * Point.P est filiale du Groupe Saint-Gobain Distribution. ** Module 1 : identifier les éléments-clés d’une offre globale d’amélioration énergétique des bâtiments. Module 2 : maîtriser les logiciels pour mettre en œuvre une offre globale d’amélioration des bâtiments résidentiels. Certaines agences Point.P sont spécialisées dans un ou plusieurs domaines spécifiques. Point.P, négoce de proximité Point.P n’est jamais très éloigné des professionnels. Que ce soit physiquement, grâce au maillage serré de ses agences (75 15 Point.P Région Ile-de-France Web : www.pointp.fr La profession Détachement des travailleurs : adoption de la loi Savary La proposition de loi dite « Savary » (sur le détachement des travailleurs et le dumping social qu’il occasionne) a été adoptée. La Commission mixte paritaire a largement validé les votes précédents de l’Assemblée et du Sénat. La Capeb se félicite de ce texte, qui devrait permettre d’accentuer les contrôles et de limiter les capacités d’agir des entreprises indélicates dans ce domaine. Nous sommes particulièrement satisfaits de l’adoption de notre proposition d’amendement, prévoyant que toutes les entreprises pénalisées pour fraude figurent sur la fameuse « liste noire », quel que soit le montant de leur amende. La Capeb a été la seule à batailler sur ce point. Ses efforts sont ainsi récompensés ! La construction, « une priorité » Interpelée le 4 juin dernier lors de questions au gouvernement sur la construction de logements neufs, particulièrement faible au regard des objectifs affichés, Sylvia Pinel, ministre du Logement, a répondu que la relance de la construction était une priorité, tout comme la rénovation des logements. L’essentiel étant de permettre aux Français de se loger. Elle est revenue sur les 50 mesures de simplification, qui seront mises en œuvre très rapidement afin de lever les blocages liés aux normes et aux procédures de construction. « L’objectif est de simplifier, de raccourcir les délais et d’accélérer tout en maintenant un haut niveau de qualité de construction », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : « Nous devons également maintenir et soutenir les chantiers de rénovation énergétique des logements, laquelle a un effet positif sur les économies réalisées par les ménages et permet d’assurer aux artisans du bâtiment des chantiers et des carnets de commande dans un avenir proche ». Nous n’aurions pas mieux dit ! Relancer la demande de travaux Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Egalité des territoires, mise sur la rénovation énergétique pour relancer la demande de travaux. Elle compte, en particulier, poursuivre les travaux engagés par Cécile Duflot, qui l’a précédée à ce ministère, sur la simplification des normes et des procédures de construction. La ministre a annoncé que les premières modifications réglementaires interviendront dès l’été 2014 : décrets et arrêtés seront aussitôt applicables. Elle a fait part de son souhait de relancer les réflexions sur l’obligation de travaux dans certains cas, comme l’isolation d’une toiture au moment de sa réfection. L’Ademe met en place des plateformes de rénovation énergétique Dans le cadre du Plan de rénovation énergétique de l’habitat, des plateformes de rénovation énergétique de l’habitat privé sont en projet. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) est chargée de mettre en place ces plateformes avec les Conseils régionaux et l’association des acteurs publics, qui se sont engagés dans ce Plan avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Elle vise une centaine de plateformes d’ici 2015. Pour ce faire, des Appels à manifestations d’intérêt régionaux (AMI) sont lancés. L’objectif est de susciter et de soutenir des démarches d’accompagnement complet des particuliers, de mobilisation des professionnels et d’engagement des financiers pour favoriser la réalisation de travaux. Les plateformes issues de ces AMI complèteront ou intègreront les missions assurées par les Points rénovation info service (PRIS) du Réseau rénovation info service. L’objectif, à terme, étant qu’elles les intègrent. La Capeb est favorable à leur mise en place, dès lors que ces plateformes ne jouent aucun rôle dans la préconisation des travaux et le choix des entreprises. Performance énergétique Jean-Yves Le Déaut (député PS de Meurthe-et-Moselle) et Marcel Deneux (sénateur MoDem de la Somme), tous deux vice-présidents de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, ont été missionnés pour mener une étude sur les freins réglementaires à l’innovation en matière d’économies d’énergie dans le bâtiment. Dans ce cadre, ils ont organisé une audition publique sur la mesure de la performance énergétique des bâtiments. Il s’agissait de regarder, avec les acteurs concernés, comment il serait possible de mesurer les performances réelles d’un bâtiment et non 16 pas seulement les performances conventionnelles, comme c’est le cas aujourd’hui. Rencontre au ministère de l’Ecologie Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et du Développement durable, a reçu, le 16 juin dernier, les représentants de la filière bâtiment. Mme Royal souhaitait leur présenter les mesures qu’elle avait annoncées en Conseil des ministres, la semaine précédente. Rien de très nouveau, si ce n’est un pas vers l’obligation de rénovation énergétique à l’occasion de certains gros travaux, la confirmation que les aides fiscales seront réservées aux artisans labellisés RGE et enfin, un nouvel encouragement fiscal et financier à la réalisation de travaux. Plan de prévention des déchets La directive cadre européenne sur les déchets impose à tous les Etats membres de mettre en place un plan de prévention des déchets. Le BTP étant le plus gros producteur de déchets en tonnage (260 millions de tonnes en 2010), il fait évidemment l’objet d’une série de dispositions spécifiques. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) prépare ainsi une opération de sensibilisation des maîtres d’ouvrages, dès l’an prochain. moyens d’encourager la réutilisation des déchets de chantier en levant les freins juridiques et techniques qui s’y opposent aujourd’hui. Le gouvernement souhaite, de son côté, que les entreprises s’engagent sur la base d’une charte. Par ailleurs, il travaille aux Il se pourrait, enfin, que soit élargie l’obligation faite aux maîtres d’ouvrages de réaliser un diagnostic sur la gestion des déchets issus des opérations de démolition d’une certaine dimension (à ce jour, cette obligation concerne les surfaces hors d’œuvre brutes supérieures à 1 000 m²). L’Ademe est chargée de dresser un bilan de cette obligation avant que son élargissement ne soit envisagé. A suivre, donc. Europe : de vrais enjeux pour les artisans L’Europe suscite parfois des désillusions mais, malgré ses défauts, demeure porteuse d’espoir : elle s’affirme comme une opportunité. Des désillusions… Le baromètre des TPE, réalisé par l’IFOP pour le compte de Fiducial, observe que les artisans et les TPE considèrent de plus en plus l’Europe comme une contrainte, déplorent que l’euro soit trop fort parce qu’il gêne les exportations de la France, et surtout ne supportent plus l’inflation de normes produites par l’Union européenne, bien souvent inadaptées aux petites entreprises. Ce sentiment globalement négatif s’inscrit toutefois dans le pessimisme ambiant généré par la crise, qui touche durement les TPE. Dans le BTP, c’est tout particulièrement la concurrence déloyale des travailleurs détachés qui exacerbe les professionnels. Le problème est, assurément, un vrai poison pour nos entreprises et il est vrai qu’il résulte très directement de la Directive « Bolkenstein ». L’Europe commence à en prendre conscience et a notamment décidé de corriger le tir en révisant la directive de 1996 pour renforcer les contrôles et les sanctions. Il s’agit d’un premier pas encourageant, qui doit être poursuivi. … Mais aussi des espoirs Si le fonctionnement de l’Europe reste à améliorer encore, des progrès ont été faits ces dernières années, notamment concernant le Parlement européen. L’Institution est devenue majeure comme en atteste la présence accrue des lobbies en tout genre. L’influence de la France au sein de l’Europe n’est pas si limitée que l’on pourrait croire. Certains élus, souvent peu connus sur la scène politique française, s’investissent considérablement dans l’aboutissement des dossiers et dans certaines fonctions majeures comme les présidences et vice-présidences des commissions parlementaires ou comme coordinateur d’un parti politique européen. Ce dernier poste s’avère essentiel puisqu’il décide, notamment, des auteurs de rapport. Au cours de la mandature qui s’est achevée, la France a occupé 11 % des postes à responsabilité, ce qui est loin d’être négligeable. Et puis l’Europe, c’est aussi une source importante de moyens. Les fonds européens représenteront 25,8 milliards d’euros pour la période 2014 / 2020, auxquels s’ajouteront deux milliards d’euros pour l’innovation et la recherche et développement, 4,4 milliards d’euros pour les PME, deux milliards d’euros pour la transition énergétique et 980 millions d’euros pour les technologies de l’information. De quoi réviser les jugements excessivement négatifs sur l’Europe. Et une nécessité : rester mobilisés ! Si l’Europe prend conscience de la nécessité de nuancer ses textes et de les adapter, c’est aussi parce que des lobbies font pression. Nous en faisons en partie, soit directement, soit, le plus souvent, au travers de notre association européenne EBC (European Builders Confederation). Grâce à cette action permanente auprès des services de la Commission et auprès des parlementaires européens, nous parvenons, peu à peu, à faire évoluer les choses. A cet égard, le meilleur exemple est celui du Small Business Act, qui reste un acte fort dans la construction européenne en faveur des petites entreprises. Ce principe, difficilement acquis, doit être préservé et appliqué. Pour l’heure, il est souvent mis en avant dans les discours mais trop peu mis en œuvre et le « test PME », qui devrait mesurer l’impact de toute nouvelle mesure sur les petites entreprises, avant application, n’a pas encore été expérimenté. Il faut aboutir à cette mise en œuvre effective. Si nous ne l’exigeons pas, personne ne le fera à notre place. C’est aussi pour cette raison qu’EBC se bat pour obtenir un statut de partenaire social européen à part entière car cette reconnaissance est déterminante pour faire entendre la voix des entreprises artisanales du bâtiment au niveau européen. Il ne fait aucun doute que si le cas des petites entreprises était envisagé avant que les mesures ne soient votées, nous n’aurions pas à dénoncer une réglementation irréaliste et inapplicable dans l’artisanat. C’est, hélas trop souvent, le cas des règles imposées en matière de santé et de sécurité au travail (les poussières de bois en étant un triste exemple). Les petites entreprises restent très largement empêchées d’accéder à la …/… 17 La profession …/… normalisation européenne pour des raisons linguistiques, techniques et financières. Pourtant, il est indispensable qu’elles y soient défendues. On rappellera à cet égard que la Capeb siège dans la nouvelle association SBS (Small Business Standards), qui s’est substituée à Normapme et dont l’objet est précisément de représenter les intérêts des artisans et des petites entreprises auprès des rédacteurs et décideurs de nouvelles normes. Les intérêts des petites entreprises ont également besoin d’être défendus sur bien d’autres sujets, à commencer par le problème des travailleurs détachés mais aussi la gestion des déchets de chantier. L’Europe est aussi une opportunité. En matière de développement durable, par exemple, c’est la directive Efficacité énergétique qui impose à chaque Etat membre d’établir un plan d’action pour réduire ses consommations énergétiques de 20 %, d’ici 2020. Comment pourrait-elle le faire sans s’appuyer sur des professionnels compétents ? La Capeb a fait une série de propositions concrètes pour favoriser la réalisation de cet objectif et qui devraient, si elles étaient retenues, contribuer à relancer l’activité des petites entreprises du bâtiment. Amiante : campagne d’information La campagne d’information « Pas formé, pas toucher » se poursuit. Rappelons que cette campagne est destinée à encourager les professionnels à se former au risque amiante avant toute intervention. Les données chiffrées témoignent d’un bon début de mobilisation. En effet, en 2013, le nombre de travailleurs ayant suivi une formation contre les risques liés à l’amiante a bondi de plus de 40 % par rapport à l’année 2012. Les risques de rencontrer de l’amiante sur un chantier sont grands puisque l’amiante a été autorisée dans la construction jusqu’en 1997. Ce matériau est présent dans près de la moitié des ouvrages existants. Les artisans du bâtiment, qui travaillent beaucoup en réhabilitation et en rénovation, sont donc susceptibles de rencontrer très fréquemment ce matériau. Ils doivent s’y préparer ainsi que leurs salariés, pour prévenir les risques qui y sont associés, se former et apprendre à bien gérer cette problématique sur les chantiers. Un site dédié a été ouvert pour apporter des réponses précises aux questions que peuvent se poser les professionnels. Nous vous invitons à le consulter : www.amiantereponsedexpert.fr Chute de hauteur : campagne d’information Les chutes de hauteur représentent l’une des premières causes d’accidents du travail dans le BTP. Une grande campagne de sensibilisation des chefs d’entreprise et des maîtres d’ouvrage a été lancée, le 26 mai 2014, pour tenter de réduire ces accidents. Cette campagne d’information est orchestrée par la Direction générale du travail, l’INRS, la Caisse nationale d’assurance maladie, le Régime social des indépendants (RSI), la Mutualité sociale agricole (MSA), la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales et l’Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP). « Travaux en hauteur, pas droit à l’erreur » entend encourager les professionnels de la branche à anticiper l’organisation de leurs chantiers, à choisir les équipements adaptés, à informer leurs salariés, et à les former si nécessaire. Cette campagne s’adresse aussi aux maîtres d’ouvrages et les incite à intégrer la prévention dans leurs cahiers des charges, à choisir leurs prestataires en tenant compte des aspects sécurité et à veiller au respect de la prévention des risques sur leurs chantiers. De gros moyens sont mis en œuvre pour cette campagne avec, notamment, un courrier du ministre du Travail à 54 000 entreprises considérées comme les plus vulnérables, un dépliant, une affiche, des stickers et des clips vidéo. Accord UPA / UNAPL : un géant est né Les entreprises représentées par l’Union professionnelle artisanale (UPA) et l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) ont beaucoup de points communs et partagent souvent les mêmes préoccupations. C’est pourquoi l’UPA et l’UNAPL ont tenu une conférence de presse, le 10 juin dernier, pour annoncer le renforcement de leur collaboration. Ce protocole d’accord vise à renforcer le dialogue entre l’UPA et l’UNAPL, pour tenter de construire des positions communes sur les principaux sujets de préoccupation des entreprises. Ces positions sont d’ores et déjà communes sur le Pacte de responsabilité et la nécessité de baisser le coût du travail, sur l’inapplicabilité du compte pénibilité, sur l’absurdité du durcissement de la loi concernant le temps partiel, ainsi que sur la nécessité d’assouplir les modalités de mise en accessibilité des petits Etablissements recevant du public (ERP). Au terme de ce protocole d’accord, une commission permanente entre les deux organisations est constituée pour, notamment, engager systématiquement une concertation lors de la négociation d’accords nationaux interprofessionnels. A elles deux, l’UPA et l’UNAPL représentent 60 % des entreprises françaises, six millions d’actifs et quatre millions de salariés. Formation professionnelle : négociations La loi du 5 mars dernier sur la formation professionnelle impose aux branches de négocier pour revoir leurs dispositifs de formation et leur financement. Après une série d’échanges informels, les partenaires sociaux du BTP ont commencé à travailler sur un début de projet d’accord cadre. Le sujet est vaste et nécessitera encore de nombreuses réunions. 18 Les actualités économiques et sociales « Choc » de simplification ? Un Conseil de la simplification travaille, depuis janvier 2014, et pour trois ans, en vue de simplifier la vie des entreprises : belle ambition et vaste programme, mais aussi grand espoir pour les entreprises si ces mesures sont effectivement appliquées très vite. Conscients que les entreprises et les Français croulent sous le poids des réglementations, tous les gouvernements successifs se sont intéressés à ce problème, ces dernières années. Sans trop d’évolutions… D’autant que, simplifiant un peu d’un côté, ils ont souvent ajouté de nouvelles complications d’un autre côté, dans des proportions plus importantes, comme l’illustre le compte pénibilité aujourd’hui ! La balance continue de se déséquilibrer. Proposez vos idées de simplification sur le site www.faire-simple.gouv.fr Un premier train de mesures a été annoncé, en mars 2014, par Thierry Mandon et Guillaume Poitrinal, co-présidents du Conseil de la simplification. Cette annonce a été décevante car faite sans concertation, concernant des mesures qui ne sont pas nouvelles. Ces dernières sont effectivement déjà envisagées, notamment par les groupes de travail auxquels la Capeb a participé (les groupes du chantier « Objectifs 500 000 », en particulier). Décevantes, enfin, parce que certaines mesures, parfaitement intéressantes, restent hypothétiques et, en tout cas, annoncées sur un moyen ou long terme, comme c’est le cas pour le bulletin de paie à six lignes… Mais restons positifs. Les objectifs affichés sont de sécuriser la vie des entreprises par un environnement plus lisible et prévisible, de simplifier très concrètement leur vie et de faciliter les embauches et la formation. Simplifier les relations entre les entreprises et l’administration Au titre du premier objectif, le Conseil de la simplification préconise de compenser le coût de toute nouvelle mesure par la réduction d’un autre coût au moins équivalent. Bravo ! Mais comment ? Bravo aussi à la centralisation de l’ensemble des normes d’application obligatoire et des circulaires ministérielles sur le site Légifrance, les rendant accessibles gratuitement et facilement par les entreprises. Voilà une mesure simple et efficace. Au plan fiscal, le Conseil invite à développer les rescrits de l’administration (réponse officielle sur un cas particulier opposable juridiquement), à respecter le principe de non rétroactivité des dispositions affectant l’imposition des revenus des entreprises, et à publier les instructions fiscales à date fixe pour faciliter l’information et la veille fiscale des entreprises. Tout ceci relève du bon sens et il est temps de le mettre en œuvre. L’idée de désigner des facilitateurs de projets localement nous paraît également positive puisque ces derniers pourraient aider les entreprises dans leurs démarches administratives nécessaires à l’aboutissement de leurs projets. La réduction des délais de réponse des commissions administratives locales irait aussi dans le bon sens. Faciliter la création d’entreprise Les mesures proposées pour simplifier la vie des entreprises, au moment de leur création, laissent plus dubitatif. La première d’entre elles n’a rien de nouveau puisqu’il s’agit de réduire le nombre de statuts pour les entreprises individuelles, mesure déjà préconisée par la mission Grandguillaume et déjà en cours puisque les travaux de ce chantier essentiellement juridique ont d’ores et déjà commencé. Annoncer que le nombre de statuts sera réduit dès 2015 paraît néanmoins quelque peu illusoire. Le Conseil suggère aussi d’alléger les autorisations préalables à la création d’entreprise, visant notamment les exigences de qualification pour certaines activités. Une mesure certainement louable mais qui doit toutefois inspirer une grande vigilance pour éviter une amplification du phénomène de l’autoentreprenariat dans le bâtiment. En revanche, permettre à un créateur d’entreprise de déposer ses statuts en un seul exemplaire auprès d’un seul organisme, notamment de manière dématérialisée, est à l’évidence un gain de temps et une vraie facilitation pour les créateurs. Supprimer les obligations inutiles Revenir sur certaines obligations qui s’avèrent inutiles nous paraît aussi relever du bon sens. C’est le cas pour le nombre minimum d’actionnaires d’une SA non cotée, qui avait été fixé à sept, sans que rien ne le justifie… C’est le cas également pour la déclaration des congés d’été à la Préfecture pour les boulangeries ! C’est le cas encore pour l’obligation de convoquer une AG par lettre recommandée dans une SARL. Dans ce registre, il est aussi question de simplifier le transfert du siège d’une SARL dans un même département ou dans un département limitrophe. Même chose au plan fiscal. Certaines obligations déclaratives peuvent laisser place à un principe de confiance a priori (déclaration d’honoraires, relevés de frais généraux) et d’autres peuvent être supprimées, comme le double archivage des comptes ou la déclaration de la cotisation sur la valeur ajoutée pour les entreprises mono-site. 20 En matière de marchés publics, Thierry Mandon et Guillaume Poitrinal reprennent l’expérimentation en cours dans le cadre du programme « Dites-le nous une fois », auquel la Capeb collabore. Il permet de simplifier considérablement l’aspect administratif du dépôt d’une candidature dans un marché public puisque l’entreprise n’a plus à fournir que son numéro SIRET et une attestation sur l’honneur en même temps que son offre technique et commerciale. Le processus engagé vise à faire en sorte que les administrations échangent les données entre elles et évitent de les demander chacune leur tour aux entreprises. Ces travaux sont actuellement menés par le Secrétariat général à la modernisation de l’action publique (rattaché à Matignon) et seront désormais coordonnés par le Conseil de la simplification. Lever les freins réglementaires à la construction Les deux co-présidents reprennent également plusieurs propositions de simplifications, qui ont été faites dans le cadre des groupes de travail du chantier « Objectifs 500 000 ». Il s’agit d’encadrer et de diminuer les délais d’instruction des autorisations d’urbanisme et des permis de construire, de revoir certaines obligations réglementaires parasismiques ou certaines exigences de la norme obligatoire sur les installations électriques pour les bâtiments neufs, d’alléger celles concernant les ascenseurs existants, de réviser la réglementation en matière de sécurité incendie, d’adapter les seuils de la RT2012 pour les petites extensions et, enfin, de faciliter les projets de logement en zone urbaine. Tout ceci est très intéressant. Reste à savoir ce qui sera effectivement simplifié, quand et comment ? Favoriser la formation et les embauches La complexité administrative augmente le coût du travail et tend, par conséquent, à freiner les embauches. Cette réalité est surtout présente lors d’un premier recrutement. Devenir employeur est compliqué. Changer de seuil d’effectif l’est aussi. La complexité de la fiche de paie est un autre frein à l’embauche. Thierry Mandon et Guillaume Poitrinal veulent ouvrir ce chantier titanesque, qui suppose de revoir entièrement l’architecture des prélèvements sociaux. La fiche de paie à cinq ou six lignes n’est pas pour demain… Mais peut-être l’est-elle pour après-demain, qui sait ? Enfin, deux dernières mesures nous paraissent très utiles : en finir avec les multiples définitions du mot « jour » en droit social pour n’en retenir qu’une seule et unique, et intégrer dans les formations initiales les habilitations nécessaires à l’exécution des tâches les plus courantes dans les entreprises. Un travail sur le long terme Au final, on le voit bien, le travail est immense. Globalement, et pour le moment en tout cas, il s’agit davantage d’un petit nettoyage de règles obsolètes, inutiles ou peu efficaces. Parler d’un « choc de simplification » nous paraît donc excessif. Mais si le Conseil chargé de la question formule 50 propositions tous les six mois pendant trois ans, le paysage administratif et réglementaire des entreprises devrait alors s’éclaircir. Restera bien sûr à vérifier que ces mesures seront toutes effectivement prises. C’est la raison pour laquelle la Capeb, au travers de l’UPA, a souhaité être associée aux groupes de travail d’experts mis en place sous le pilotage de ce Conseil de la simplification. Pour l’heure, les mesures annoncées ne sont pas issues de ces groupes puisqu’il n’y a pas eu de réunion… La concertation que le gouvernement se plait à valoriser n’est donc pas tout à fait opérationnelle. La Capeb doit prochainement rencontrer Thierry Mandon pour lui présenter ses propositions de simplifications. Elle ne manquera pas de lui rappeler la nécessité de faire valider ses idées de simplification par les représentants des entreprises pour vérifier qu’elles ne vont pas engendrer d’autres complications ! Allègements de charges Les allègements de charges promis par le gouvernement au patronat sont intégrés dans le projet de loi rectificatif de financement de la Sécurité sociale. Sont concernés : le dispositif « zéro charges » pour les salaires jusqu’à 1,6 Smic, la baisse de la Contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) pour un milliard d’euros, ainsi que la baisse d’un milliard d’euros des cotisations familles pour les travailleurs indépendants dont les revenus sont inférieurs à trois Smic. Mais toutes ces dispositions ne sont prises que pour 2015. Le texte procèdera, aussi, à des gels de prestations. Zéro charge sociale sur le Smic Promis par le gouvernement, l’allègement des cotisations sociales patronales sur les bas salaires consistera à appliquer zéro charge au niveau du Smic pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Le but est de supprimer les effets de seuil et d’éviter que les entreprises de plus de 20 salariés hésitent à recruter. Les banques doivent « faire un effort » L’an dernier, 14 % des entreprises ont changé de banquier. Une entreprise sur dix a claqué la porte suite à un refus d’octroi de crédit. Une sur quatre a changé de banque pour des questions tarifaires et une sur trois, simplement parce qu’elle voulait réduire le nombre de banques avec lesquelles elle travaille. Les entreprises sont néanmoins de plus en plus multi-bancarisées, notamment pour éviter de dépendre d’un seul établissement. Les banques cherchent des moyens de résister à la concurrence mais, toujours en quête de dossiers suffisamment solvables, persistent à privilégier la taille des entreprises et celles qui sont en bonne santé, ce que nous n’avons de cesse de déplorer. Conscient de cette difficulté, le ministre de l’Economie a demandé aux banques de faire un effort… Promouvoir les achats publics socialement responsables Dans le cadre de l’examen du projet de loi sur l’Economie Sociale et Solidaire, les députés ont adopté un schéma de promotion des achats publics socialement responsables. A partir d’un certain seuil de marché (qui sera défini par décret), les pouvoirs adjudicateurs devront déterminer leurs objectifs concernant l’intégration sociale et professionnelle des travailleurs handicapés ou défavorisés. Dans ce schéma, ils devront préciser les modalités de mise en œuvre et de suivi des objectifs fixés. Au plan régional, le représentant de l’Etat signera une convention avec le ou les organismes œuvrant en faveur de l’accès à l’emploi des personnes exclues du marché du travail, dans le but de favoriser l’intégration de clauses sociales dans les marchés publics. M. Rebsamen accélère le Pacte de responsabilité Le nouveau ministre du Travail, François Rebsamen, veut accélérer les négociations de branche concernant le Pacte de responsabilité. Il a précisé que ces négociations devront porter notamment sur l’emploi des jeunes et celui des seniors en lien avec les contrats de génération, ainsi que l’alternance et la formation. M. Rebsamen a réaffirmé cette volonté devant les partenaires sociaux et les Préfets. Le ministre s’est fait très pressant vis-à-vis des branches, leur rappelant que leur négociation devait aboutir avant fin décembre et soulignant qu’elles avaient là l’occasion de prouver leur utilité… Rappelons simplement que la loi du 5 mars 2014 ouvre la voie à un grand ménage parmi les 700 branches, parmi lesquelles beaucoup sont inactives ou faiblement actives. M. Rebsamen a, par ailleurs, invité les acteurs territoriaux de l’Etat à mieux accompagner les petites entreprises dans 21 leurs recrutements et dans l’information et la mise en œuvre des contrats de génération. Il les a aussi invités à favoriser l’alternance dans le cadre du plan tripartite (Etat, partenaires sociaux, régions) « 100 000 formations prioritaires pour l’emploi ». Les actualités économiques et sociales La nouvelle carte des régions Le Président de la République a dévoilé la nouvelle carte des régions, qu’il compte mettre en œuvre très rapidement. De 22, le nombre de régions passerait ainsi à 14. Seules sept régions actuelles ne changeraient pas de périmètre. Aucune ne sera démantelée, les regroupements ayant été privilégiés. Les Conseils généraux devraient disparaître d’ici 2020, ce qui suppose une révision constitutionnelle. En attendant, les élections régionales (prévues en mars 2015) seront reportées, peut-être même à l’automne 2016. Diminution des dépenses de l’Etat Les ministres ont reçu leurs lettres de cadrage : diminution des dépenses de fonctionnement de 15 % d’ici 2017, baisse des subventions (- 2 % par an) accordées aux opérateurs de l’Etat comme l’Ademe et les Chambres de commerce, stabilité des effectifs comme des niches fiscales et annulation de 1,6 milliard d’euros de crédits. Les chiffres 2,5 milliards d’euros 130ème rang mondial En annonçant, lors de la réforme des retraites l’an dernier, la création des comptes pénibilité dans les entreprises, le gouvernement avait estimé le coût pour les entreprises à un milliard d’euros, en 2020, et à 2,5 milliards d’euros à l’horizon 2030 ! L’inflation normative de ces dernières décennies a porté la France au 130ème rang mondial sur 144 répertoriés pour ce comparatif… 95 millions + 70 % C’est le nombre de factures de marchés publics qui devraient être dématérialisées d’ici 2020. C’est la progression, en un an, du nombre de départs anticipés à la retraite. 16 670 C’est le nombre de conjoints collaborateurs inscrits au régime artisanal du RSI. En bref… • • • • • • • • • • • • La croissance a été nulle au 1er trimestre, la consommation des ménages a chuté (- 0,5 %) comme l’investissement des entreprises (- 0,5 %). Les prévisions de croissance du gouvernement sont de plus en plus contestées. Faible croissance en vue pour 2014. Les mises en chantier de logements neufs continuent de baisser. Le nombre des défaillances d’entreprise atteint un niveau record sur les 12 derniers mois (64 127 entreprises). La Banque de France rappelle aux PME qu’elles peuvent échapper à la baisse de leur note en s’adressant directement à elle. Les ménages paieront dix milliards d’euros d’impôts supplémentaires, cette année. 3,7 millions de foyers modestes paieront moins d’impôt. Le Premier ministre précise les modalités de baisse d’impôts pour les ménages modestes (1,1 Smic maxi). 460 niches fiscales représentent un manque à gagner de 70,2 milliards d’euros pour l’Etat. Les exonérations de taxe d’habitation devraient être prolongées d’un an. Le patronat rappelle le gouvernement à ses engagements en matière de fiscalité des entreprises. • • • • • • • • • • • • La ponction annuelle de l’Etat sur le 1 % logement pourrait être maintenue à 1,2 milliards d’euros jusqu’en 2016. Les travaux du comité sur la fiscalité écologique sont encore reportés. La loi Alur handicape la construction de logements. A compter de la rentrée 2015, les stages supérieurs à deux mois devront être rémunérés à hauteur de 523 e / mois, contre 436 e actuellement. Le Président de la République lance la réforme territoriale. Celle-ci devrait permettre, selon lui, une économie de 12 milliards à 25 milliards d’euros mais se heurte à de fortes résistances. Le taux de chômage se stabilise à 9,7 %, au 1er trimestre. Les perspectives d’emplois restent moroses. La France a recommencé à détruire des emplois au 1er trimestre. Nouvelle hausse du chômage en avril. L’Unedic prévoit 300 000 chômeurs de plus sur les deux prochaines années. Les nouvelles règles de l’assurance chômage entrent en vigueur le 1er juillet. 70 millions d’euros sont débloqués en 2014, pour financer 45 000 emplois d’avenir supplémentaires. Le bâtiment traîne les pieds pour ouvrir la négociation sur les contreparties du 22 • • • • • • • • • • • • Pacte de responsabilité tant que le problème du compte pénibilité n’est pas résolu. Les accords d’entreprise « Baisse des salaires pour maintien dans l’emploi » ne fonctionnent pas. Le gouvernement envisage de suspendre les seuils sociaux pour alléger les charges des entreprises. Selon l’Insee, le coût du travail aurait baissé de 0,5 %, au 1er trimestre. La surtaxation des CDD courts n’a pas modifié les comportements. Le patronat durcit le ton sur la baisse des charges annoncée mais toujours attendue. Malgré le chômage, les salaires ont progressé de 2,1 % en un an. Les redressements pour travail au noir atteignent un niveau record. Cinq ans après sa création, constat d’échec du RSA. La réforme de la dépendance pourrait être à nouveau reportée. Désormais, tous les trimestres de congé maternité sont pris en compte pour les retraites. La nouvelle convention Unedic fait polémique. L’orientation scolaire demeure influencée par l’origine sociale des élèves.