Trait d`union : Septembre - CSSS Lucille

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Trait d`union : Septembre - CSSS Lucille
BULLETIN D’INFORMATION POUR LE PERSONNEL DU CSSSLUCILLE-TEASDALE
VOL. 8 NO 3. SEPTEMBRE 2012
Le CSSS Lucille-Teasdale amorce sa planification
stratégique
En première étape, nous devions nous conformer
aux nouvelles dispositions de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux, en nous dotant
d’orientations stratégiques 2012-2013 avant le 31 mars
2012. Nous avons donc élaboré et présenté pour
adoption les orientations straté- giques suivantes
au conseil d’administration du 7 février 2012 :
Voici les priorités retenues :
La sécurité des usagers ;
Des services médicaux plus accessibles ;
L’amélioration ou le maintien de l’état de santé
des personnes en perte d’autonomie ;
Le rétablissement des personnes aux prises
avec un problème de santé mentale ;
Un soutien accru pour des clientèles particulièrement vulnérables ;
Des alternatives pour traverser des moments
importants de la vie ;
Des services intégrés et de qualité ;
Un personnel compétent, mobilisé et engagé ;
Le maintien de l’équilibre budgétaire;
Le respect des cibles de notre entente de gestion.
Ces orientations servent de base de discussion
pour la grande démarche de consultation que nous
comptons mener auprès de tous les acteurs du
territoire afin de bien connaître les besoins et les
avenues de développement à prioriser dans les
prochaines années.
QUE LA CONSULTATION COMMENCE !
Un comité dédié à la planification stratégique
Un comité a été mis sur pied pour planifier tout le
processus de consultation que nous entreprenons
à l’interne et à l’externe. Ce comité est formé de
Daniel Corbeil, directeur général, Monique Chicoyne,
directrice de la performance, de la qualité de
l’information, des pratiques cliniques et du projet
clinique, Serge Dulude, organisateur communautaire,
Lucy Royer, technicienne en administration et de
Marilyn Doucet, conseillère en communications. Ce
comité verra à ce que notre planification stratégique soit le résultat d’une démarche collective,
qui implique l’ensemble de notre personnel de
même que nos partenaires institutionnels et communautaires. Notre volonté est que la planification
stratégique 2012-2015 représente notre vision de
Après plus de cinq ans d’existence, nous abordons
le futur avec l’intention de faire de notre établissement un CSSS de 2e génération. Ainsi, nous entendons
poursuivre notre développement et proposer une
vision de la santé et des services sociaux basée sur
notre responsabilité populationnelle et non sur les
structures.
Une vingtaine de personnes ont répondu par écrit.
Un focus-group a été formé avec certaines d’entre
elles afin de mettre en priorité les valeurs qui
devraient guider nos pratiques. À la suite de cette
rencontre, sept valeurs ont été retenues et des
énoncés ont été rédigés d’après les commentaires
recueillis. Quelques semaines plus tard, ces valeurs
ont été soumises au conseil d’administration puis à
l’ensemble des cadres qui en ont bonifié les énoncés.
D’autre part, en avril dernier, une première présentation de la démarche de planification stratégique a
été faite au comité des usagers.
Par une correspondance personnalisée, à la fin du mois
d’août, nous avons consulté l’ensemble du personnel
au regard de ces valeurs. C’est une démarche importante pour toute l’organisation et une belle occasion
pour chacun de donner son opinion.
De mai 2012 à octobre 2012 : UNE PHASE INTENSIVE
DE CONSULTATION
Voici les principales étapes de la consultation :
En août : une première consultation sur les valeurs
auprès de tout le personnel, par courrier postal
De septembre à la fin octobre : Des consultations
sur chaque programme clinique sont organisées
avec notre personnel ainsi que nos partenaires
institutionnels et communautaires
À la fin octobre : une activité d’information auprès
du personnel est prévue
Nous visons l’adoption de notre document de
planification stratégique avant la visite d’agrément.
De décembre 2012 à mars 2013 : La diffusion de la
planification stratégique à l’ensemble de nos employés et aux partenaires.
L’usager toujours au centre de nos préoccupations!
Au cours des dernières années, le CSSS s’est
associé avec ses partenaires institutionnels et
communautaires afin d’offrir des services mieux
adaptés à sa clientèle. Fort de cette collaboration,
dans le cadre du présent exercice de planification
stratégique, nous comptons améliorer et consolider
la gamme de services, notamment pour augmenter
l’espérance de vie de notre population, diminuer le
décrochage scolaire et soutenir les personnes les
plus vulnérables.
Par cette planification stratégique, le CSSS veut aussi
être reconnu pour son excellence et, en vue d’assumer sa responsabilité populationnelle et d’offrir un
milieu de travail favorable à l’apprentissage de
même qu’à la créativité, il proposera des modèles
Le portrait de la population de notre territoire
Pour bien planifier et évaluer les besoins, il faut
connaître la population du territoire. Voici quelques
faits saillants qui présentent certaines particularités.
171 880 personnes au moment du recensement
2006 et une projection pour 2011 de 178 073
personnes1, la population du territoire représente
9,3 % de la population montréalaise
Moins d’enfants (de 1 an à 19 ans)
Plus de jeunes adultes
Plus de personnes de 50 à 60 ans et de femmes
de 75 ans et plus
18% de population immigrante
La plus forte croissance du nombre de naissances
sur notre territoire entre 2000 et 2009: 35,1 %
contre 14,6 % pour Montréal
22 % des mères ayant donné naissance ont une
scolarité de moins de 12 ans
Plus de décrochage chez les jeunes du secondaire
(33 % pour le CSSS contre 25 % pour Montréal)
33,2 % de la population du CSSS n’ont pas de
médecin de famille
Parmi la clientèle montréalaise du Centre DollardCormier (problèmes de jeu, d’alcool et dépendances) de toute la clientèle de Montréal, 17,5 %
vient du territoire du CSSS Lucille-Teasdale
19 % des usagers de services médicaux de 1ère
ligne ont des problèmes de santé mentale (moyenne
régionale étant de 16 %)
4 968 usagers de 65 ans et plus, dans le cadre
d’un soutien à long terme
14,1 % de la population adulte de moins de 65 ans
prestataires des programmes d’assistance sociale
(10,3 % pour Montréal)
44 % des enfants de moins de 6 ans, dans le
quartier Hochelaga-Maisonneuve, vivent dans des
ménages à faible revenu
23,8 % des personnes de 65 ans et plus vivant
dans Rosemont est sous le seuil de faible revenu
comparativement à 17 % à Montréal
L’espérance de vie sans incapacité n’atteint pas
60 ans chez les hommes et 65 ans chez les
femmes dans le secteur du CLSC de HochelagaMaisonneuve, un quartier ayant une forte proportion (plus de 35 %) de sa population vivant
sous le seuil de faible revenu (après impôt)
L’espérance de vie à la naissance inférieure à la
moyenne montréalaise dans notre CSSS, l’écart
dépassant six années pour le quartier de HochelagaMaisonneuve
Causes principales de décès : une ou des tumeurs,
maladies de l’appareil circulatoires, maladies de
l’appareil respiratoire, maladies endocriniennes,
nutritionnelles et métaboliques, maladies du
système nerveux et maladies du système digestif
Sommaire
1 LE CSSS LUCILLE-TEASDALE AMORCE
SA PLANIFICATION STRATÉGIQUE
2 PROJET PROXI-ITINÉRANCE :
UNE ÉQUIPE EN DÉVELOPPEMENT
2 LE CSSS LUCILLE-TEASDALE FAIT LA
PROMOTION DE SON OFFRE DE SERVICE
3 ENTREVUE AVEC LA PREMIÈRE INFIRMIÈRE
PRATICIENNE SPÉCIALISÉE (IPS) DU
CSSS LUCILLE-TEASDALE
3 UN PROJET DE RÉORGANISATION DU TRAVAIL
POUR L’UNITÉ SPÉCIFIQUE DE TYPE III
À ROUSSELOT
4 POUR UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
EXEMPT D’ABUS, DE VIOLENCE ET
DE HARCÈLEMENT
4 LA PRÉSENCE AU TRAVAIL : UNE
PRIORITÉ ORGANISATIONNELLE
1
Le CSSS est actuellement engagé dans une
planification stratégique pour les années
2012-2015. En effet, le conseil d’administration a mandaté le directeur général pour
mener cette démarche importante pour le
développement de notre CSSS.
Les valeurs émergentes dans le CSSS
Lucille-Teasdale
La consultation s’est donc amorcée en mars 2012
par une démarche portant sur les valeurs que l’on
devrait retrouver dans notre planification stratégique. L’invitation faite aux employés a d’abord été
lancée dans le Blogue du directeur général sur le
site intranet, puis dans le Capsules. La question
était la suivante : Quelles sont les 5 valeurs que l'on
devrait retrouver dans la planification stratégique?
VOL. 8 NO 3, SEPTEMBRE 2012
Coordonnatrice
du Service des
communications
novateurs qui devront agir positivement sur les
problématiques identifiées comme prioritaires.
LE TRAIT D’UNION
PIERRETTE BOIVIN
l’avenir quant au devenir du CSSS Lucille-Teasdale
et nos ambitions à l’égard de notre population.
Projet PROXI-ITINÉRANCE :
Une équipe en développement
SYLVIE BOUTIN
chef d’administration
de programmes
Un financement a été octroyé au CSSS
Lucille-Teasdale pour la mise en place
d’une offre de service auprès des jeunes de
18 à 30 ans à risque de toxicomanie et
d’itinérance. Ce projet s’inscrit dans le
cadre du Programme fédéral de soutien au
financement du traitement de la toxicomanie en lien avec l’Agence de la santé et
des services sociaux.
La Direction des services de première ligne et de
santé publique souhaite ainsi bonifier un travail
déjà amorcé en développant une équipe dédiée
visant la prévention de conduites à risque dont
l’itinérance, la toxicomanie, les maladies transmises sexuellement et autres problématiques
associées.
LE TRAIT D’UNION
VOL. 8 NO 3, SEPTEMBRE 2012
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LE CONTEXTE
Avec une population forte de 171 880 personnes au
moment du recensement de 2006, le territoire du
CSSS Lucille-Teasdale se compose de différentes
réalités sociales. Le quartier HochelagaMaisonneuve se distingue notamment par une
population plus jeune. On y connait un taux de
décrochage scolaire important, une recrudescence
de la prostitution et de certaines maladies
transmises sexuellement. D’ailleurs, les usagers
de notre territoire constituent un groupe significatif
de la clientèle du Centre de réadaptation en
toxicomanie Dollard-Cormier, soit 17.5% de toute
la clientèle de Montréal. Nous observons égale ment
que la clientèle marginalisée adhère plus difficilement aux services offerts dans le cadre d’un établissement, d’où l’importance d’aller vers eux.
De gauche à droite : Sylvie Boutin, chef d’administration de programmes, Fanny Jetté, infirmière
clinicienne, Hugues Bergeron, programme prévention et dépendances, Rachel Létourneau, Lise Soulière,
conseillère en soins infirmiers, Guylaine Bélair, infirmière. Absente de la photo : Josée Lafrenière
organisatrice communautaire
L’OFFRE ET LA DEMANDE
Forts de ces constats et avec le financement reçu,
l’équipe se forme des professionnels suivants :
Guylaine Bélair, infirmière
Rachel Létourneau , travailleuse sociale
Hugues Bergeron, porteur du dossier Dépendance
Fanny Jetté, Hélène Montreuil , infirmières déjà
impliquées dans le dépistage ITSS et travail de
proximité
Josée Lafrenière, organisatrice communautaire
Le travail de cette équipe se veut en complémentarité avec les intervenants du milieu communautaire.
Concrètement, il s’agit d’aller vers les personnes en
situation ou à risque d’itinérance avec pour objectifs
de :
Favoriser l’accès aux soins et services aux jeunes
de 18-30 ans
Améliorer la continuité des services par une
meilleure concertation des partenaires et coordination des actions.
Le CSSS Lucille-Teasdale fait la
promotion de son offre de service
L’HÔPITAL MAISONNEUVE-ROSEMONT
INVITE LE CSSS!
SALON DES RESSOURCES EN SANTÉ
MENTALE
Dans le cadre de la semaine des soins infirmiers
de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, qui a eu lieu
du 7 au 11 mai 2012, le CSSS a été invité à
participer à la « journée kiosque ». Des intervenantes du CSSS ont donc profité de cette journée
pour faire la promotion des services offerts en
CLSC auprès du personnel de l’hôpital et pour
créer des liens avec notre hôpital de première
instance.
La 5e édition du Salon des ressources en santé
mentale a eu lieu les 24 et 25 avril derniers et pour
l’occasion, le CSSS tenait un kiosque qui présentait
les services offerts en santé mentale. Intervenants
et usagers étaient donc invités à venir s’informer
et à partager de l’information dans le but de
poursuivre les efforts de partenariat.
Plusieurs intervenants du CSSS étaient sur place
pour présenter les services, dont Louise Benoît,
Charlotte Biltz, Francine Boyer, Marie-Ève Leroux
(sur la photo), Julie Néron, Guilaine Roberge,
Diane Sanésac, Émilie Varin et Louise Vincent.
Offrir de l’information en matière de santé et de
services sociaux aux jeunes de la rue et aux
personnes qui interviennent auprès d’eux.
Offrir des consultations professionnelles, des
interventions de suivi et de référence auprès de
ces mêmes personnes.
Nous avons donc réuni différents partenaires
concernés par le projet, identifié les besoins,
attentes et recommandations des organismes.
Nous avons également formé un comité aviseur
composé de représentants du CSSS LucilleTeasdale et du milieu communautaire afin de bien
assurer le déroulement du projet. Nous souhaitons
couvrir le territoire de Lucille-Teasdale mais
réalistement, dans un premier temps nos efforts
seront concentrés dans le quartier HochelagaMaisonneuve.
C’est avec plaisir que nous vous entretiendrons
davantage sur les avancées de cette équipe. Pour
plus d’échange n’hésitez pas à interpeller les membres de cette nouvelle équipe et la soussignée.
Des mots qui
font du bien
Message reçu via le site web récemment qui souligne la satisfaction
de la clientèle.
Suite au départ à la retraite de mon
médecin je me suis sentie démunie et
à la recherche d'un remplacement.
Grâce à Mme Gisèle Bourdon du
CSSS Lucille-Teasdale, qui a pris ma
demande en main, moins de 6 mois
plus tard j'ai un rendez-vous avec un
nouveau généraliste à une Clinique
tout près de chez moi.
Merci à vous Madame et à toute
l'équipe qui se dévoue dans l'ombre,
votre travail mérite vraiment d'être
souligné.
(De gauche à droite) : Fanny Jetté, infirmière
clinicienne, Pierrette Raymond, infirmière conseil
en pratiques cliniques préventives et Minerva
Gutierrez, organisatrice communautaire.
Micheline P.
Entrevue avec la première infirmière praticienne
spécialisée (IPS) du CSSS Lucille-Teasdale
Marilyn : Quel est votre lieu de travail et de quelle
direction relevez-vous ?
Rosie : Je travaille principalement à la Clinique
Angus, situé près du CLSC de Rosemont et je fais
partie de la Direction des soins infirmiers, des
risques et de la qualité du CSSS.
Marilyn : Quel est votre rôle et vos principales
fonctions au CSSS Lucille-Teasdale ?
Rosie : Mon rôle dans le CSSS se divise en deux
volets, clinique et éducatif. Au niveau clinique, mon
rôle est de dispenser des soins médicaux avec la
collaboration des médecins partenaires du CSSS et
cela constitue environ 70% de mon travail. Je fais
donc de la prise en charge d’usagers, des suivis,
des examens annuels et du sans rendez-vous à la
Clinique Angus.
L’autre 30% est réservé à l’aspect formation et
éducation auprès du personnel, tout dépendant
des projets. Par contre, pour le moment, je suis
principalement affectée au volet clinique. Des
projets de formation sont prévus à l’automne.
Marilyn : Auprès de quelle clientèle intervenez-vous
principalement?
Rosie : Lorsque je fais du sans rendez-vous, c’est
de la clientèle 0-100 ans, il n’y a pas de restrictions.
Marilyn : Comment voyez-vous votre poste
dans 5 ans?
Rosie : Dans 5 ans, je souhaite que la fonction
d’IPS soit plus connue au sein de la population, car
présentement il faut expliquer à tous les usagers
notre rôle. De plus, j’espère aussi qu’il y aura des
études qui démontreront la valeur ajoutée des IPS
dans le réseau de la santé, notamment au niveau
de l’accessibilité et de la qualité des soins.
Finalement, dans 5 ans, je sais que je serai forte
d’une plus grande expérience dans mon poste et
que je serai plus à l’aise dans mes fonctions, donc
ce sera encore plus intéressant.
70 % de mon travail est de
dispenser des soins médicaux
3
À l’été 2010, le ministre de la santé et des
services sociaux, Yves Bolduc, a annoncé la
création de 500 postes d’infirmières praticiennes spécialisées en soins de première
ligne (IPS-SPL) dans le but d’améliorer
l’accessibilité des soins et services de santé
au Québec. Depuis décembre 2011, madame
Rosie Mickaelle-Ange Jean Michel est la
première infirmière praticienne spécialisée
(IPS) sur le territoire du CSSS LucilleTeasdale. Je l’ai rencontré pour en savoir
plus sur son rôle au sein de l’organisation.
Marilyn : Qu’est-ce que qui vous distingue d’une
infirmière clinicienne?
Rosie : Il y a deux principales différences entre le
rôle d’une infirmière praticienne spécialisée (IPS) et
celui d’une infirmière clinicienne. Premièrement, au
niveau académique, l’IPS détient une formation de
2e cycle, soit une maîtrise, d’une durée de trois ans
comprenant une année de spécialisation et six mois
de stage tandis que l’infirmière clinicienne est
bachelière en soins infirmiers. La deuxième
différence se situe au niveau clinique. La pratique
de l’infirmière clinicienne est régie par des
ordonnances collectives et elle doit s’y référer en
tout temps. Du côté de l’IPS, il y a un cadre de
pratique à respecter, mais nous avons plus
d’autonomie et notre démarche est axée sur la
recherche de diagnostic plutôt que sur celui de
symptômes. Lorsque j’ai des questions sur un cas
complexe, mon milieu de travail me permet de
demander l’avis à un médecin et ainsi favoriser les
échanges pour mieux intervenir.
VOL. 8 NO 3, SEPTEMBRE 2012
Agente d’information
Marilyn : Est-ce que vous avez beaucoup de
questions de la part de la clientèle lorsqu’elle se
présente à votre bureau?
Rosie : Oui, parfois les gens sont surpris et il me
demande pourquoi je n’ai pas fait mon cours en
médecine… je leur explique la nature de mon
travail et ils comprennent bien mon rôle.
Habituellement, à la fin de la séance, ils me disent
qu’ils sont « agréablement surpris ».
Marilyn : Vous travaillez donc principalement avec
des médecins ?
Rosie : Oui, je travaille beaucoup avec les médecins
de la clinique. Lorsqu’il y a des cas complexes, ils
sont disponibles pour venir me donner leur avis et
nous pouvons échanger sur le meilleur soin à
donner à la personne. Je travaille également en
collaboration avec les infirmières de la clinique.
Marilyn : Est-ce que vous pouvez prescrire des
médicaments ?
Rosie : Oui, pour beaucoup de médicaments c’est
possible. Je peux également faire des renouvellements ou prescrire une radiographie, si cela
s’avère nécessaire.
Marilyn : Merci d’avoir pris quelques minutes
pour répondre à mes questions.
Un projet de réorganisation du travail pour l’unité
spécifique de type III à Rousselot
CLAIRE GIRARD
Conseillère en
milieu de vie
En 2008, l’unité spécifique de type III a vu le jour au
Centre d’hébergement Rousselot. Quatorze (14)
résidents aux diagnostics multiples, soient : la
maladie mentale, la déficience intellectuelle, la
démence, les traumatismes cérébraux crâniens, la
toxicomanie ou autres dépendances
y sont accueillis.
À l’origine, l’unité spécifique de type III avait pour
objectif de favoriser la réadaptation et l’intégration
sociale de ces personnes présentant des comportements violents et imprévisibles. Ce programme
unique au Québec a obligé les membres de l’équipe à
innover et à développer une expertise auprès de
cette clientèle. Cette équipe est composée de psycho
éducatrice, éducateurs, infirmières, infirmières
auxiliaires, préposés aux bénéficiaires, ergothérapeute, travailleur sociale, thérapeute en réadaptation sans parler de l’équipe médicale. Quatre ans
plus tard, les intervenants ont voulu faire le point et
réfléchir ensemble sur la mission, la vision et les
valeurs de l’unité spécifique III.
Depuis avril 2012, un comité de travail, regroupant
des gestionnaires, intervenants et partenaires syndicaux a donc été mis sur pied afin de questionner des
modalités d’intervention par un exercice d’optimisation
des ressources, entre autres en révisant le plan
d’effectifs, les responsabilités de chacun et les
différents outils de travail et de communication.
À ce jour, ces rencontres suscitent de grandes
réflexions et dès l’automne en lien avec les objectifs
de la réorganisation du travail, des changements
seront intégrés afin d’offrir à ces résidents un
milieu de vie de qualité et soucieux de leur problématique de santé.
LE TRAIT D’UNION
MARILYN DOUCET
Toutefois, lorsque je fais de la prise en charge de la
clientèle, les personnes proviennent uniquement du
Guichet d’accès pour la clientèle orpheline (GACO)
du CSSS, donc j’interviens principalement auprès de
la clientèle adulte au prise ou non avec des
maladies chroniques.
Pour un environnement de travail exempt d’abus,
de violence et de harcèlement
DANIÈLE BOURQUE
Directrice des
ressources humaines
En 2009, le Conseil d’administration a adopté la
politique Pour un environnement sans abus, violence et
harcèlement visant à promouvoir un milieu de vie et de
travail sain et sécuritaire. Il y est précisé l’engagement
formel de la Direction de l’établissement à faire preuve
de tolérance zéro face à toute forme d’abus,
d’intimidation, de violence physique, psychologique,
verbale, de harcèlement, de menace ou autres
comportements importuns.
C’est donc dans cette perspective que nous devons
promouvoir collectivement et individuellement au sein
de notre établissement et dans les services où nous
travaillons, une culture de la non-violence articulée
autour de la prévention, de la sécurité et de l’intervention précoce et ce, dès les premières manifestations
de ces comportements dont certaines peuvent être, par
Afin de se donner une compréhension commune de la
manifestation et la prévention de la violence et du
harcèlement en milieu de travail, rappelons que des
ateliers de trois heures ont été dispensés dans
l’ensemble des installations de notre établissement.
D’autres sessions seront offertes à l’automne pour le
personnel n’ayant pu y participer ou nouvellement
embauché. Mentionnons que chaque plainte formelle
que nous avons reçue a été traitée selon les
mécanismes prévus pour le traitement d’une situation
de violence ou de harcèlement. Depuis 2009, 17 plaintes
ont été déposées, dont : 3 ont fait l’objet d’une enquête
par le Comité d’aide, de traitements des plaintes et de
prévention de la violence et du harcèlement, 12 se sont
résolues par le processus de résolution coopérative et 2
plaintes ont fait l’objet d’un désistement.
Mais qu’en est-il de ce processus de traitements des
plaintes?
L’employé qui croit être victime d’une situation de
violence, de harcèlement doit en aviser sans délai la
personne à qui l’acte est reproché et lui demander de
cesser ses agissements indésirables. S’il lui est
impossible de faire cette première étape, l’employé doit
informer son supérieur immédiat de la situation, qui
verra s’il est possible de solutionner le tout en mode de
résolution coopérative du conflit.
Dans l’éventualité où ces étapes n’ont pas permis de
résoudre la situation, ou en tout temps si la situation
persiste, l’employé peut déposer une plainte formelle qui
est transmise, sous pli confidentiel au secrétariat de la
Directrice des ressources humaines. Une fois la plainte
accueillie, celle-ci fera l’objet d’une enquête par trois
membres du Comité d’aide, de traitements des plaintes
et de prévention de la violence et du harcèlement et
d’une consultante reconnue pour son expertise en la
matière. Le comité permanent est constitué d’un
représentant des trois accréditations syndicales, soit :
messieurs Jean-François Lahaise (AIM-FIQ), Michel
Lefebvre (CSN-FSSS), Benoit Legault (SCFP-FTQ),
d’une représentante du personnel d’encadrement soit
madame Claire Lavallée chef d’unité et de madame
Diane Lamonde, chef de service et représentante de la
Direction des ressources humaines. Les résultats
d’enquête du comité ainsi que ses recommandations
sont transmis à la Directrice des ressources humaines.
Il peut s’agir, entre autres, de mesures pour protéger le
plaignant ou de tout correctif à mettre en place pour
prévenir qu’une telle situation se répète selon la gravité
des actes posés.
À chacune des étapes, le soutien est offert aux
personnes visées et nous sommes à finaliser un cadre
de référence afin de mieux soutenir et accompagner les
personnes impliquées et l’équipe de travail, lors du
retour au travail.
En ce qui concerne les situations d’abus ou de violence
envers la clientèle, celles-ci doivent être dénoncées
sans délais au supérieur immédiat et les plaintes
provenant de la clientèle sont traitées selon le
Règlement sur la procédure d’examen des plaintes des
usagers et sont référées à la commissaire aux plaintes
et à la qualité des services.
En conclusion , il est important d’insister que pour
maintenir un environnement exempt d’abus, de violence
et un milieu de travail sain, dynamique et respectueux
de chacun et de chacune, nous devons nous y investir
en cultivant le respect et la civilité au quotidien. C’est en
acceptant de partager cette responsabilité que nous
maintiendrons un tel milieu de travail.
La présence au travail : une priorité organisationnelle
LE TRAIT D’UNION
VOL. 8 NO 3, SEPTEMBRE 2012
4
Nous sommes toutes et tous sensibilisés au fait que la
violence en milieu de travail peut blesser et générer des
répercussions importantes sur la santé des individus, la
motivation au travail, l’estime de soi, sur le taux
d’absentéisme et sur la rétention de la main d’œuvre.
Cela a par conséquent un impact sur la qualité des
soins et services auprès de la clientèle. Rappelons
également que l’une des normes d’Agrément Canada
vise que les établissements instaurent et maintiennent
un milieu de travail sain et sécuritaire en faisant la
promotion de la qualité de vie au travail.
ailleurs, difficiles à déceler…Nous sommes donc toutes
et tous interpelés et mis à contribution que ce soit les
gestionnaires, les salariés, les collègues et les
représentants syndicaux pour assurer la dignité et le
respect des personnes avec qui nous travaillons au
quotidien.
Lors de cette rencontre, nous avons mis l’accent sur les
cibles à atteindre en présentant les statistiques sur les
types de blessures et les types de lésions professionnelles. Nous avons insisté sur les saines habitudes à
adopter ainsi que sur l’importance de la présence de
personnel régulier connaissant les résidents et leurs
particularités. Nous avons fait l’équation que, s’il y avait
moins de main-d’œuvre indépendante (MOI), l’impact
serait directement proportionnel à la satisfaction des
résidents et des familles.
L’équipe de gestionnaires sensibilise les équipes de
travail en collaboration avec le service de présence au
travail, santé et sécurité du travail et le service de
remplacement sur la prévention de l’absentéisme.
Nous aimerions partager avec vous une activité qui s’est
avérée fort intéressante : il s’agit de notre rencontre
concernant la PRÉSENCE AU TRAVAIL s’adressant à
l’ensemble du personnel du Centre d’hébergement
Jeanne-Le Ber. En effet, l’équipe de gestionnaires
trouvait important de diffuser le plan d’action en lien avec
la PRÉSENCE AU TRAVAIL 2011-2013. Les 3 et 4 avril
derniers, nous avons rencontré l’ensemble du personnel
de jour, de soir et de nuit. Pour l’occasion, nous avons
présenté la priorité organisationnelle du CSSS LucilleTeasdale, à savoir de diminuer les événements accidentels ainsi que de réduire le ratio des heures indemnisées
en assurance-salaire. Nous avons mis en lumière les
moyens que nous nous sommes donnés pour y arriver.
Nous avons, au cours de la dernière année, amélioré
notre milieu de travail par l’achat d’équipements tels que
l’installation de rails dans la chambre de tous les
résidents, l’installation de 150 moteurs, l’acquisition de
pèse-personne relié au levier dans les salles de bain et de
broyeurs à médicaments. De plus, l’équipe de formateurs
et d’agents de suivi PDSB a entrepris des tournées sous
forme de capsules sur chacune des unités.
La Direction s’est engagée à maintenir les acquis et à
prévoir des formations continues nécessaires aux équipes
pour maintenir à jour leurs compétences et ainsi prévenir
certains événements accidentels.
Des kiosques ont aussi été présentés afin de faire
connaitre les ressources et les services qui travaillent à
BULLETIN D’INFORMATION POUR LE PERSONNEL
DU CSSSLUCILLE-TEASDALE
VOL. 8 NO 3. SEPTEMBRE 2012
COMITÉ DE RÉDACTION :
Rédactrice en chef : Pierrette Boivin
Membres : Louise Blais, Marilyn Doucet,
Claire Girard et Suzanne Jalbert.
Réviseure : Nathalie Paquette
Réalisation graphique :
Tabasko Design + Impression
Prochaine parution : Décembre 2012
développer des moyens de maintenir un milieu sécuritaire pour tous. Ces kiosques étaient ceux du comité
paritaire de santé et de sécurité du travail (CPSST), du
programme d’aide aux employés (PAE), du programme
de déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB) et
du Comité pour promouvoir un environnement sans
abus, sans violence et sans harcèlement.
La base de nos actions a pour thème : « Votre santé et
votre sécurité nous tiennent à cœur ».
Cette première activité de ce genre a suscité de nombreux commentaires positifs de la part du personnel.
Ces réactions nous confirment l’intérêt et l’importance
du sujet. Nous serons donc au rendez-vous l’an
prochain. D’ici là, on continue notre travail d’équipe.
Les membres du Comité pour la présence au travail qui
ont été les présentateurs de l’activité sont les suivants :
Marie-Magdalina Fleurelien, chef des unités 8 et 10
Michel Poirier, coordonnateur des activités de nuit
Guylaine Simard, directrice des services à la clientèle
Le Trait d’union est le journal du CSSS Lucille-Teasdale. Les personnes qui
désirent faire paraître des articles doivent soumettre leur texte au comité de
rédaction. Pour ce faire, les articles doivent avoir un maximum d’environ 500
mots et être acheminés à l’adresse [email protected].
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