ƒlamboyant ƒleisher De la Salle Pleyel à l`Auditorium Saint

Transcription

ƒlamboyant ƒleisher De la Salle Pleyel à l`Auditorium Saint
Journal de l’Orchestre National d’Île de France
n°15
janvier-février 2007
4 THEMA
ƒlamboyant ƒleisher
8 ÉMOTIONS
De la Salle Pleyel
à l’Auditorium
Saint-Germain
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édito
Madame la candidate,
Monsieur le candidat
4 IMPRESSION
THEMA
ƒlamboyant ƒleisher
8 ÉMOTIONS
CHRONIQUE DE GOLLIWOGG
De la Salle Pleyel
à l’Auditorium
Saint-Germain
14 LE COIN DES MUSICIENS
Sweet Harmonie
18 LE COIN DES ENFANTS
JEUNE PUBLIC AGENDA
19 À PROPOS DE
AGENDA
20 NOS CHOUCHOUS
LES OFFRES
22 RUBRIK LUDIK
MOTS CROISÉS
Orchestre National d’Île de France
19, rue des Écoles - 94 140 Alfortville
tél. : 33 (0)1 41 79 03 40
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Directeur de la publication
Marc-Olivier Dupin
Rédactrice en chef
Emmanuelle Dupin-Lucchini
Conception graphique et maquette
Stéphanie Boulay
ISSN : 1638-976X
En couverture : L’orchestre en concert
à la Salle Pleyel 13 octobre 2006.
© Michel Chassat
à l’élection présidentielle,
Je vous adresse tous mes vœux pour la nouvelle année et en
particulier celui de vous entendre sur un sujet : la place de l’art
et de la culture dans notre société. Jusqu’à présent votre
silence est assourdissant. Pas un mot sur la musique ou sur
l’éducation artistique. Quelle est la place que doit occuper
l’éducation artistique dans la formation de l’enfant et de l’adolescent ? Est-elle un simple petit vernis ornemental, ou estelle centrale au développement de sa sensibilité et de son
intelligence ? Platon, lui, s’est clairement positionné sur le
sujet. Condorcet aussi. Ainsi que de nombreux responsables
politiques depuis que l’éducation s’est organisée en système,
à la Révolution.
Par avance, je vous remercie de prendre clairement position
sur le sujet et je vous souhaite, ainsi qu’à tous les amoureux
de musique, une belle année 2007.
Marc-Olivier Dupin, directeur général
4
IMPRESSION
THEMA
ƒlamboyant
ƒleisher
Entretien avec
Premiers pas à
l’instrument
Leon Fleisher qui entamera
en février avec l’orchestre
Comment avez-vous découvert
la musique ?
Mes premiers souvenirs remontent à ma
petite enfance. Mon frère aîné, qui a cinq
ans de plus que moi, prenait des cours
particuliers de piano. À l’époque, les professeurs venaient à la maison, comme les
docteurs… Ma famille racontait que j’assistais à ces séances, et qu’après sa
leçon, lorsque mon frère partait jouer dans
la cour, je me mettais au piano et refaisais
tout ce que le professeur avait dit de faire
à mon frère.
un marathon « Mozart »
de sept concerts avec,
comme partenaire,
la pianiste Katherine Jacobson,
avec laquelle il interprétera
le Concerto pour trois pianos n° 7
de Mozart.
Et le répertoire pour piano ?
Mes grandes rencontres avec le répertoire pour piano datent du moment où j’ai
commencé à travailler avec Artur Schnabel. C’était un professeur merveilleux. J’ai
énormément appris avec lui. J’étais très
impressionné par toutes les informations
qu’il pouvait donner sur une œuvre, par
la beauté de ce qu’il disait, par la passion
qui l’animait. Je sortais de ses cours groggy, comme en état d’ivresse.
Vous avez joué tout jeune
avec les plus grands orchestres,
racontez-nous vos débuts
en tant que soliste…
J’ai fait mon premier récital public à huit
ans, et j’ai eu la chance de rencontrer très
tôt des chefs d’orchestre qui ont joué un
rôle déterminant dans ma vie. À cette
époque, il y avait à San Francisco, où je
vivais, des chefs réputés tels que Pierre
Monteux (c’est d’ailleurs à lui que je dois
d’avoir rencontré Schnabel) et Alfred
Herz. Au sortir des grandes crises économiques qui ont secoué les États-Unis,
Roosevelt avait créé un dispositif d’aide
à l’emploi qui concernait tous les métiers,
dont ceux de la musique. C’est ainsi que
Alfred Herz fut amené à créer un deuxième orchestre à San Francisco, (le San
Francisco Symphony) qui s’engagea
dans une politique de diffusion de
concerts sur un large territoire, et qui pratiquait des prix de place très bas. J’ai fait
mes débuts de soliste avec cet orchestre,
principalement pour des concerts éducatifs, j’avais alors une dizaine d’années.
Quels furent pour vous les grands
chocs parmi les œuvres
entendues en concert ?
Deux œuvres d’orchestre m’ont particulièrement marqué. La première, j’avais
neuf ans : c’était la Première symphonie
de Sibelius, dirigée par une femme :
Lady Antonia Brico – ce qui était très rare
à l’époque –. La seconde œuvre, c’est
la Deuxième symphonie de Brahms
dirigée par Pierre Monteux. Tout simplement inoubliable.
zoom
Leon Fleisher
en quelques dates
•
1932 : commence le piano à
l’âge de quatre ans. Débuts
marqués par la présence de sa
mère qui ne lui laisse d’autre choix
que de devenir le meilleur pianiste
au monde (ou le président
des États-Unis ! ).
1944 : joue avec le New York
Philharmonic Orchestra,
à Carnegie Hall, sous la direction
de Pierre Monteux.
1958 : enregistrement
des concertos pour piano
de Beethoven et de Brahms
avec le Cleveland Orchestra
et George Szell.
1965 : cesse ses activités
de concertiste pour cause de
dystonie de la main droite.
Découvre le répertoire pour
la main gauche et s’y consacre
avec passion.
1967 : se met à la direction
d’orchestre et fonde le Theater
Chamber Players au Kennedy
Center de New York.
1973 : devient chef associé
du Baltimore Symphony.
2004 : est le premier à
interpréter, avec le Philharmonique
de Berlin et Simon Rattle,
le Concerto pour la main gauche
de Hindemith, récemment
découvert.
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© DR
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Leon Fleisher et Katherine Jacobson.
Leon Fleisher est l’un des musiciens
qui compte le plus pour moi.
Extraordinaire pianiste, chambriste
et pédagogue, il fait de son art quelque
chose qui semble tellement simple
et qui crée pour son auditeur ou son
spectateur un sentiment d’évidence
hors du commun.
Chez peu de musiciens on trouve
une telle continuité de l’intelligence à
la sensibilité. Il est, par ailleurs, l’un des
êtres les plus généreux qui soit de son
savoir. La qualité de son enseignement
en témoigne. Nous avons d’ailleurs
souvent le privilège d’accueillir ses
élèves à l’Orchestre National d’Île de
France : Nicolas Angelich,
Alon Goldstein ou Stephen Brotzman.
Il est de plus un merveilleux ami.
J’ai le sentiment de le connaître depuis
toujours et de le retrouver chaque fois,
comme si je l’avais vu la veille.
Je lui suis très reconnaissant de
partager des moments de musique
avec nous.
Marc-Olivier Dupin
Sa carrière de chef
Quand avez-vous commencé
votre carrière de chef ?
Mes débuts à la direction d’orchestre
datent des années 1967/1968, à
l’époque de mes problèmes de dystonie
de la main droite. Je ne pouvais plus jouer
avec mes deux mains et j’ai dû provisoirement cesser mes activités de concertiste. J’ai réalisé que ma vie était consacrée à la musique et que je devais trouver
d’autres moyens de la servir. La direction
en était un. L’occasion s’est présentée
avec un de mes étudiants en piano, également violoncelliste dans un orchestre
local, qui cherchait un chef qui puisse l’accompagner dans un concerto.
Programme
Wolfgang Amadeus Mozart
Symphonie n° 25 en sol mineur K 183
Rondo pour piano K 382 en ré majeur
Concerto pour deux pianos
en fa majeur K 242 (transcription
du Concerto pour trois pianos)
Symphonie n° 35 « Haffner »
en ré majeur K 385
Villeparisis (77)
dimanche 11 février 07 à 15 h 30
Salle Jacques Prévert
Place de Pietrasanta
Rés. : 01 64 67 59 60
Paris (75)
mardi 13 février 07 à 20 h
Salle Gaveau
45, rue La Boétie - 75008 Paris
Rés. : 01 43 68 76 00
Leon Fleisher en tournée avec l’orchestre
Sèvres (92)
mercredi 14 février 07 à 20 h 45
Espace Loisirs
47, Grande-Rue
Rés. : 01 45 34 47 84
Villejuif (94)
vendredi 9 février 07 à 20 h 30
Théâtre Romain Rolland
18, rue Eugène-Varlin
Rés. : 01 49 58 17 00
Vélizy-Villacoublay (78)
jeudi 15 février 07 à 21 h
L’Onde
8 bis, avenue Louis-Breguet
Rés. : 01 34 58 03 35
Fontainebleau (77)
samedi 10 février 07 à 20 h
Théâtre municipal
Rue de Richelieu
Rés. : 01 64 22 26 91
Villeneuve-Saint-Georges (94)
vendredi 16 février 07 à 21 h
Sud-Est Théâtre
21, avenue Carnot
Rés. : 01 43 89 21 18
Direction et piano Leon Fleisher
Piano Katherine Jacobson
Quel souvenir gardez-vous
de vos débuts en tant que chef ?
Je me souviens m’être énormément agité
en dirigeant les Métamorphoses de Hindemith. C’était drôle, j’étais dans l’exagération et l’excitation la plus totale… Diriger est une activité extrêmement
séduisante, vous savez, on surplombe
quatre-vingt personnes avec un bâton à
la main ! Quelles sont les autres activités
qui nous permettent d’être dans cette situation ? (rires). Plus tard, mon expérience de direction d’orchestre s’est d’ailleurs
beaucoup développée dans le domaine
de la musique contemporaine lorsque
nous avons créé avec un groupe d’amis
le Theater Chamber Players au Kennedy
Center de New York. Nous avons joué
énormément de musique contemporaine:
Berio, Boulez, de jeunes compositeurs
américains… J’ai largement contribué à
promouvoir le répertoire contemporain.
Par ailleurs, beaucoup de compositeurs m’ont dédié leurs pièces pour
IMPRESSION
THEMA
la main gauche. Je suis une sorte d’extension de Wittgenstein…
Continuez-vous à apprendre
de nouvelles œuvres ?
Oui, je viens de diriger le Divertimento de
Bartók et une symphonie de Boccherini
à Stuttgart.
Est-ce qu’interpréter et diriger
sont deux façons différentes
de faire de la musique ?
Non, il n’y a pas véritablement de frontière entre l’interprétation et la direction d’orchestre. Elles sont artificielles. Je n’ai aucun
talent de compositeur, ça laisse donc
place à différentes formes d’interprétation.
Un pédagogue passionné
L’enseignement occupe une part
importante de votre vie, quels
sont vos critères pour choisir de
faire travailler un étudiant ?
Rencontrer chez un musicien une
conscience exceptionnelle de son propre
Artur Schnabel (1882-1951)
Pianiste légendaire, immense pédagogue,
interprète d’exception et compositeur.
Schnabel ne va cesser d’approfondir tout
au long de sa vie l’étude de ses grands
maîtres : Schubert, Schumann, Mozart et
Beethoven en tête. Dans son
autobiographie, il fait un parallèle entre
l’interprète et un guide de montagne, le
but ultime étant d’amener l’auditeur au
sommet pour qu’il puisse admirer le
paysage. Issu de la lignée pianistique de
Beethoven, il est le premier à réaliser un
enregistrement des sonates pour piano,
une référence absolue encore aujourd’hui.
7
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L’important est de responsabiliser les musiciens,
de faire en sorte qu’ils s’écoutent et non pas de
les mettre en situation de suivre mécaniquement.
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jeu : la capacité de s’écouter. Mais, il est
très difficile de ne pas se tromper, car aujourd’hui il y a tant de pianistes qui ont
d’extraordinaires facilités sur l’instrument.
Je me trompe souvent… (rires).
Quel est le plus important, pour
vous, à transmettre à vos élèves ?
Être une source d’inspiration pour eux ;
mais au-delà leur enseigner comment apprendre, comment faire les bons choix
d’interprétation en se basant sur des éléments concrets et objectifs de la musique. C’est un peu comme connaître
l’anatomie. Ainsi ces fondamentaux peuvent se combiner avec la sensibilité. Souvent, au début du travail, on se laisse emporter par la sensibilité au détriment de
la facture de l’œuvre. Or, le travail doit permettre à l’élève de combiner les deux : le
savoir et la sensibilité. Il doit réussir à résoudre cette contradiction.
de chambre. Mais même lorsque je dirige
avec une baguette, je considère cela aujourd’hui comme de la musique de
chambre « élargie ». L’important est de responsabiliser les musiciens, de faire en sorte
qu’ils s’écoutent et non pas de les mettre
en situation de suivre mécaniquement.
Dans ce même programme,
vous jouez avec votre femme,
Katherine Jacobson, un des
concertos pour piano de Mozart.
Quelle impression ça fait de
jouer avec son épouse ?
Jouer à quatre mains avec ma femme
Kathy est une expérience formidable : « it
covers everything ! ». Les moments peuvent être d’extase ou de conflits. Kathy
dit que dans le jeu à quatre mains, l’utilisation de la pédale du piano peut devenir une cause de divorce !
Une tournée en Île-deFrance avec l’orchestre
Vous revenez à l’orchestre
avec un programme
entièrement consacré à Mozart,
quelles sont vos influences
pour jouer Mozart ?
Au mois de février, vous allez
donner avec l’orchestre, une
série de concerts avec certaines
œuvres que vous dirigez du piano.
Quelles sont les différences avec
la direction au pupitre ?
Schnabel, Schnabel, Schnabel… Sans
aucune hésitation. Il savait donner aux
lignes les plus simples une beauté, une
dignité et un sens de l’humour extraordinaires. Vous savez, il y a tant d’humour et
de joie chez Mozart. •
Diriger du piano? Pour moi, c’est à peine
de la direction. C’est plutôt de la musique
Emmanuelle Dupin-Lucchini
8
ÉMOTIONS
CHRONIQUE DE GOLLIWOGG
De la Salle Pleyel
à l’Auditorium Saint-Germain
Où Golliwogg se mêle d’acoustique, ce qui ne lui vaut
rien – où il évoque le grand concert « Danses symphoniques »,
donné par l’Orchestre National d’Île de France à la Salle Pleyel
le 13 octobre dernier, sous la direction de son chef principal
Yoel Levi – où il nous allèche avec sa Princesse Kofoni*,
donnée à l’Auditorium Saint-Germain, à Paris, le 24 octobre.
* La Princesse Kofoni livret d’Ivan Grinberg, musique de Marc-Olivier Dupin,
récitante Dominique Reymond, direction Christophe Mangou.
ÉMOTIONS
9
© Michel Chassat
CHRONIQUE DE GOLLIWOGG
Yoel Levi au pupitre durant les répétitions.
La Salle Pleyel
ans Qsar Ghilâne, poème symphonique inspiré d’un poème de Lorand
Gaspar, le compositeur Jean-Louis
Florentz, récemment disparu, repose aujourd’hui la question du poème symphonique, s’il est possible de faire équivaloir une composition musicale à un
morceau de la nature (une oasis, en l’occasion). Franz Liszt avait résolu la question pour les romantiques dans ses Préludes, et on se souvient que Mahler
prétendait avoir fait passer toute la nature qui l’entourait, lorsqu’il la composa,
dans sa Troisième symphonie. Ce en
quoi la musique rivalise avec le naturel,
ou avec le divin. Tel semble avoir été le
désir de Florentz.
D
Le Concerto n° 3 de Prokofiev, pour piano
et orchestre, m’enthousiasme depuis
longtemps. Mais peu importe, car le jeune
et fringant Alon Goldstein le fit entendre
avec une merveilleuse aisance, souriant
très souvent comme si c’était un jeu, donnant le sentiment que la vraie virtuosité
est ludique et non pas artificielle, et
qu’elle est une forme de la joie.
Les graves Danses symphoniques de
Rachmaninov, enfin, l’une de ses dernières œuvres, son testament dit-on, demandent une attention tout aussi grave ;
elles bifurquent constamment et ménagent des surprises, comme des points de
fuite au cœur de la danse même qui se-
raient autant d’allusions mystiques à
quelque ailleurs au-delà de la mort.
Ce concert eut lieu à la Salle Pleyel dont
vous savez que, rénovée, elle vient d’être
rendue à la musique. J’aurais pu entendre
ce qui suit à la sortie :
«
- Une dame plus toute jeune :
Ah ! chère amie, notre chère Pleyel
nous est enfin rendue.
- Son amie, plus jeune qu’elle : Oui.
Et comme c’est beau, comme
c’est propre, comme c’est blanc.
Et ces cossus tapis…
- Un vieux monsieur : Un ami musicien
m’a dit cependant que ce blanc
10
ÉMOTIONS
CHRONIQUE DE GOLLIWOGG
les gênait, lui et ses confrères.
Ils se sentent exposés, mis à nus.
- La dame plus toute jeune :
Il est vrai qu’ils ne peuvent plus se livrer
à leurs bavardages ! On les voit !
- Son amie, plus jeune qu’elle :
Mais enfin ma chère, on les a toujours
vus, à Pleyel, ils ne sont pas dans une
fosse d’orchestre !
- La dame plus toute jeune :
En tout cas, tout le monde dit que
l’acoustique est très réussie.
- Un ami grincheux : Mais vous,
votre impression ?
© Michel Chassat
- La dame plus toute jeune :
Durant l'entracte Salle Pleyel
Personnellement, bien que sourde,
j’ai tout entendu.
- L’ami grincheux : Cela dépend d’où
l’on est placé. Moi, j’ai trouvé le piano
un peu couvert.
- Le vieux monsieur : De toute façon,
il y a toujours ces nœuds et ces
ventres…
- La dame plus toute jeune : Quoi ?
Des nœuds et des ventres ?
Dans le public ? Cela gênerait le son ?
- Le vieux monsieur : Mais non, des
nœuds et des ventres acoustiques, et
du coup, cela éteint le son, ou l’amplifie.
- Un technicien indésirable : Ce qu’il
ne faut pas entendre ! Ce ne sont pas
les nœuds qui atténuent, ni les ventres
qui réverbèrent. Et de toute façon…
- La vieille dame : Il me semble
en tout cas que tout ce blanc doit plutôt
aider le son.
- Son amie : Ah ! c’est la couleur
qui modifie le son ?
- Une jeune fille : Moi, j’attendrai
de lire ce qu’en pense Golliwogg.
On va voir s’il a l’oreille !
- Le technicien : Alors là, vous rêvez !
Les critiques y vont à l’esbroufe !
© Michel Chassat
Répétition générale du concert de l'orchestre Salle Pleyel le 13 octobre 2006. Direction : Yoel Levi
Rien de plus subjectif que l’acoustique
pour eux. Ils n’ont d’acoustique
qu’un cornet dans l’oreille.
Je suis sûr qu’il n’a pas lu Helmholtz
- Golliwogg, qui passait : Je vous
trouve bien imprudent, cher Monsieur,
car je lis Helmholtz tous les jours, et
depuis fort longtemps, mais j’ai du mal
à appliquer ce qu’il écrit à votre “chère
Pleyel”.
- Le technicien : Eh bien ! c’est assez
simple. Il dit que “tout mouvement
de l’air qui correspond à une masse
composite de sons musicaux est,
conformément à la loi d’Ohm, propre
à être analysée en une somme de
vibrations pendulaires simples,
et qu’à chaque vibration singulière
simple correspond un son simple
sensible à l’oreille, et ayant une hauteur
déterminée par le temps périodique du
mouvement de l’air correspondant” 1.
- La dame plus toute jeune :
»
Ah ! je me disais bien, aussi…
1 Hermann von Helmholtz, l’un des plus
grands physiciens et physiologistes du
XXe siècle (Potsdam 1821, Charlottenburg
1894). Il découvrit le rôle des harmoniques
dans le timbre des sons. Ses travaux sur la vue
et sur l’ouïe le conduisirent à mesurer la vitesse
de l’influx nerveux (1850). La citation est
tirée de son traité Sur les sensations du son
comme base physiologique pour la théorie
de la musique, 1885, chapitre II.
12
ÉMOTIONS
CHRONIQUE DE GOLLIWOGG
Suite pour une Princesse muette
es contes viennent du fond des âges.
Personne n’écrit de conte, il se transmet oralement, puis un jour on l’écrit. Les
uns l’attribuent à un génie réputé populaire, anonyme même lorsqu’on lui prête
un nom, comme à Homère, les autres au
peuple supposé génial. Tradition persane, arabe, chinoise des contes à l’origine
des Mille et une nuits, que d’autres appellent les Nuits arabes. Puis viennent les
génies qui ont un nom: Perrault, les frères
Grimm, Ramuz. Ils recueillent les variantes
du conte et établissent la leur, sans y rien
mettre de leur cru, sauf leur compétence
philologique, comme les Grimm, ou leur
génie… de la langue, comme Perrault ou
Ramuz. Car l’Histoire du soldat qu’il rédige pour Stravinski, et dont le début « A marché, a beaucoup marché » est dans toutes
les mémoires, est tirée d’un conte russe.
Aussi est-il à marquer d’une pierre blanche,
le jour où un poète sait tirer de son propre
fonds un conte qui a l’air immémorial,
comme cette Princesse Kofoni composée par Ivan Grinberg, pour récitante, mise
en musique par Marc-Olivier Dupin, « voyage musical au cœur de l’orchestre ».
L
Bien entendu, ce qui ne vient pas du fond
des âges, c’est la référence pédagogique, bien qu’on n’aperçoive pas tout de
suite l’intention didactique dans le cas
Kofoni (oui, je voulais vous faire entendre
le jeu de mots, c’est fait) : elle a pour objectif de nommer au fur et à mesure les
instruments de l’orchestre au moment
même où on les entend. C’est d’ailleurs
la différence avec Pierre et le Loup, de
Prokofiev, dont le didactisme amusant
fait entendre séparément les sons des
instruments, auxquels s’identifient les ani-
maux du conte avant qu’ils n’entrent dans
l’ensemble du morceau. Ensuite, il faut
reconnaître les animaux dans les instruments, et on a parfois oublié leur timbre.
Dans une cour princière, il y a le roi, la
reine, un chancelier tyrannique, « qui fait
tout pour que le Roi et la Reine puissent
régner paisiblement », la Princesse
Kofoni, et deux ânesses, Élise et Liza, qui
logent au-dessous de la salle de l’orchestre, qui se jalousent farouchement
au point de se coller l’une à l’autre afin
que nul ne puisse en favoriser une en la
montant toute seule. Le drame est que la
Princesse a jeté à sa naissance un tel cri
que le Chancelier tyrannique lui a crié
« Silence ! », et que, depuis lors, elle est
muette. Et le Prince charmant ? Non. Pas
de Prince charmant, mais un musicien, le
joueur de tuba Wuturi « qui aime la Princesse et veut devenir roi. » Le conte racontera comment, se penchant à sa fenêtre, la Princesse tombe dans le tuba et
disparaît dans ses circonvolutions, comment le Chancelier se précipite, chevauchant les deux ânesses à la fois jusqu’aux
confins du Royaume, dont les frontières
sont poreuses (ici dites : « peureuses » !),
à la différence des nôtres qui sont si bien
fixées que nul ne peut plus y entrer et que
bientôt personne n’osera plus en sortir ;
mais le Chancelier ne trouve pas la Princesse qui, par une opération de topologie magique, après avoir été supposée
le plus loin possible du cœur du Royaume, se retrouve au cœur de l’orchestre ;
habitant, hantant chacun des instruments,
elle se révèle l’âme de l’orchestre en chantant à elle seule par la voix de tous les instruments et recouvre, ou plutôt découvre,
sa voix multiple et un rire éclatant.
Ce récit est raconté par une récitante
dans un style qui, au travers des références savantes aux instruments, garde
donc le charme et la simplicité des grands
contes d’autrefois, ce qui est la chose la
plus difficile du monde, car on peut composer des sonnets savants et des vers
ésotériques mais on ne trouva pas forcément ce qu’il convient de dire entre « Il
était une fois » et « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » !
Si la suite orchestrale est composée de
pastiches époustouflants (non des citations, encore qu’il y en ait quelques-unes
de très reconnaissables tirées de Berlioz,
Wagner, Prokofiev, etc.) mais des morceaux comme la fugue, la habanera, la
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Le drame est que la Princesse a jeté à sa naissance
un tel cri que le Chancelier tyrannique lui a crié
« Silence ! », et que, depuis lors, elle est muette.
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valse, le nocturne, etc. plus vrais que vrais,
un peu comme Proust s’amusa à imiter
dans ses Pastiches plus vrais que vrais
les styles de Saint-Simon, de Balzac, des
Goncourt et de Renan. Et même si vous
ne saviez pas de qui provenait l’imitation,
leur style brillant suffisait à vous
convaincre qu’il y avait, sous toutes ces
jolies pages de Dupin, allusion sous
roche. En outre, l’orchestre se prêtait
aussi à l’imitation directe, non d’autres
compositeurs, mais du hi han des
ânesses, de leurs coups de sabot, et des
hululements nocturnes, en bref, s’ingéniait à rappeler à ces instruments sophistiqués et mondains de quel bois, de
quel crin, de quel cuivre, de quelles peaux
et de quels boyaux ils sont faits. Toute la
recherche contemporaine, d’ailleurs, est
allée dans le sens de leur faire avouer « de
quel bois ils se chauffent » !
J’en viens à la récitante, car elle a le rôle
principal dans l’ensemble. C’est son récit
qui organise tout le déroulement de l’orchestre, comme s’il en ressentait aussitôt les effets et s’efforçait de les rendre
par ses moyens propres. Mais elle avait
en outre la tâche d’imiter le cri natal de la
Princesse, les braiments des ânesses et
leurs débordements, les voix des personnages, les chants des oiseaux et de
la nature. Comme elle le faisait avec un
talent sans égal, j’ai demandé à l’excellente Dominique Reymond comment elle
suivait si bien la musique. Comme elle
prétend y être profane, elle avait truffé sa
partition de dessins, de schémas, de graphismes bizarres lui indiquant à quels moments tel cri, tel hi han, tel rugissement,
tel gazouillis. Et je reste très admiratif
qu’elle ait su, avec un sens aussi précis
du rythme, effectuer si bien ce que d’excellents comédiens n’arrivent pas toujours à faire, car la diction libre et la mesure comptée ne font pas forcément bon
ménage, et le théâtre a ses lois que la musique ne connaît pas.
Les enfants, la partie la plus importante
de la salle, étaient attentifs et ravis et non
pas excités, agités, comme dans ces jeux
indigents où on veut absolument qu’ils
montrent qu’ils s’amusent. J’ai déjà eu
l’occasion de citer un beau texte de Hegel
où il explique que les enfants n’aiment
pas du tout ce qu’on fabrique de puéril à
leur usage.
La Princesse Kofoni est donc ludique,
c’est un conte, et c’est un jeu. Est-il besoin de remonter à La Flûte enchantée
pour savoir que rien n’est plus sérieux que
le jeu ? •
Golliwogg
14
LE COIN DES MUSICIENS
INTERVIEW
Sweet Harmonie
Entretien avec
La venue à la musique
et le choix de l’instrument
Yohan Chetail,
Pierre Greffin,
Comment avez-vous commencé à
faire de la musique et qu’est-ce
qui a motivé le choix de la
trompette ?
Patrick Lagorce
Pierre Greffin : Je suis issu d’une famil-
les quatre trompettistes
le de musiciens : mon père, avec qui j’ai
travaillé mon instrument, était trompette
solo à l’Opéra de Paris. J’étais donc un
peu prédestiné à devenir musicien ! La
première fois que j’ai joué devant quelqu’un d’autre, c’est lorsque je me suis
présenté au conservatoire de Paris !
Yohan Chetail : Mes parents nous ont
inscrits, mon frère et moi, à l’école de musique. J’ai commencé directement par la
trompette, sans doute influencé par mon
grand-père qui était trompettiste dans
une harmonie.
Patrick Lagorce : Comme Pierre, je suis
issu d’une famille de musiciens. Mon père
était à l’Orchestre de Paris. Faire de la
musique, dans ma famille, était donc très
naturel. J’ai débuté par le piano, – c’est
une excellente base pour tous les musiciens – et n’ai commencé la trompette
qu’à douze ans, sans doute, pour faire
comme mon père.
Nadine Schneider : Lorsque j’étais
enfant, tous les dimanches, nous allions
en famille écouter les fanfares de village.
On m’a raconté qu’avant même de savoir
et Nadine Schneider,
de l'Orchestre
Nationale
d'Île de France.
parler, je montrais déjà la trompette
du doigt. J’ai eu immédiatement le coup
de cœur pour cet instrument ! J’ai commencé à huit ans.
De la trompette…
À quel âge peut-on commencer
la trompette ?
P. G. : Tout dépend en fait de l’avancement de la dentition car il faut avoir ses
dents définitives. En général, ce n’est pas
avant sept, huit ans.
Techniquement, la nécessité
du souffle et d’une capacité
thoracique suffisante pour
pouvoir débuter cet instrument,
c’est une idée reçue ?
P. G.: C’est une idée reçue, effectivement.
C’est plutôt une question de gestion de
la respiration et de la colonne d’air.
Contrairement aux cuivres graves (le tuba
par exemple), les trompettistes utilisent
en fait un débit d’air moins important.
Quelles sont les caractéristiques
de la trompette au regard des
autres membres de la famille des
cuivres ?
N. S. : La trompette a une tessiture aigue,
on lui attribue donc plus facilement la ligne
mélodique (à l’image des violons pour les
© Michel Chassat
Le pupitre de trompettes. De gauche à droite : Yohan Chetail, Nadine Schneider, Pierre Greffin et Patrick Lagorce.
cordes) que des parties d’accompagnement. C’est finalement très rare que ce
pupitre joue la rythmique, plutôt donnée
par les trombones et les basses.
C’est un instrument qui apporte une dynamique à l’ensemble en raison de sa facilité à aller dans les aigus et de son intensité sonore.
Est-ce un instrument qui a
beaucoup évolué ?
Y. C. : À l’origine, la trompette naturelle
était destinée à accompagner les célébrations militaires et civiles. Elle était aussi
fréquemment utilisée en musique sacrée,
dans les cantates de Bach, par exemple.
Mais le tuyau sonore simple d’origine ne
pouvait émettre que les harmoniques du
son fondamental.
C’est l’invention des pistons (1813-1814)
accroissant la longueur du tube, qui a
augmenté considérablement les possibilités techniques et mélodiques de l’instrument. Cette invention a permis de
produire de nouveaux sons, ce qui a
donné, à la trompette, une toute nouvelle palette sonore.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les grands intervalles
ne sont pas faciles à
réaliser et à enchaîner
et nécessitent un travail
sur la souplesse :
c’est un instrument
qui demande une énergie
intense. On ne peut pas
jouer pendant des heures
sans fatiguer…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
l’orchestre symphonique à la fin du
XIXe siècle dans des œuvres comme le Te
Deum de Bruckner ou les symphonies de
Mahler ou encore la fanfare des douze trompettes dans la marche de Tannhäuser.
De quand date la trompette
moderne ?
P. G. : La trompette en ut, telle qu’on la
joue, date du XXe siècle.
Les difficultés de
l’instrument
Quelles sont les difficultés
de la trompette ?
P. G. : C’est une question d’endurance et
N. S. : Le répertoire s’est considérable-
ment ouvert avec la création contemporaine et les compositeurs se sont intéressés de plus près à cet instrument.
Et son utilisation dans
l’orchestre symphonique ?
On a commencé à utiliser la trompette dans
de résistance physique ; plus particulièrement des muscles de l’embouchure,
car l’appui sur l’embouchure augmente
avec la tessiture. Les grands intervalles
ne sont pas faciles à réaliser et à enchaîner et nécessitent un travail sur la souplesse : c’est un instrument qui demande une énergie intense. On ne peut pas
jouer pendant des heures sans fatiguer…
16
LE COIN DES MUSICIENS
INTERVIEW
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
C’est une spécificité de
notre instrument de n’être
jamais sûr à 100 % de
ce qui va sortir !
notre vie à essayer de réduire la marge
d’erreur.
Y. C. : C’est une spécificité de notre instrument de n’être jamais sûr à 100 % de
ce qui va sortir !
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le répertoire
Qu’est-ce que vous aimez jouer
dans le répertoire
symphonique ?
On peut dire que c’est lié
aux cuivres en général ?
N. S.: Plus particulièrement à la trompette
car plus l’embouchure est petite, plus la
résistance est importante ; ce qui est
moins le cas des autres cuivres, excepté
le cor.
P. L.: Plus on monte dans l’aigu, plus c’est
physique: vous n’entendrez pas les trompettes continuer à s’exercer entre deux
répétitions !
P. G. : Certains compositeurs ont respecté cette contrainte. C’est frappant
dans les symphonies de Chostakovitch,
qui comprennent des passages très intenses à la trompette suivis de grands
moments de repos.
P. G. : Outre le côté physique de l’instrument, il y a aussi le fait que nous sommes
très exposés.
Par rapport aux autres pupitres ?
P. L. : Oui, en raison de la tessiture et de
l’intensité du son.
Du fait de jouer la ligne mélodique, le pupitre est alors plus à découvert et donc
exposé à la moindre fausse note, au
moindre écart ; contrairement aux instruments plus graves.
P. G. : On a toujours ça à l’intérieur de
nous au moment où l’on joue… On passe
P. G. : Il y a très peu de compositeurs que
je n’aime pas. Avec le temps, j’aime
de plus en plus le répertoire romantique
et post-romantique (Bruckner, Mahler),
même des œuvres dans lesquelles il y a
peu de parties de trompette, finalement.
Beaucoup de trompettistes s’ennuient à
partir du moment où ils ont peu à jouer
dans une œuvre. Ce n’est pas mon cas.
Et vous, Nadine ?
N. S. : J’adore les grandes œuvres romantiques – les symphonies de Mahler,
Bruckner – justement parce que j’ai choisi de faire de la trompette professionnellement, à partir du jour, où j’ai entendu la
cinquième de Mahler. Par la suite, j’ai commencé à apprécier beaucoup Strauss.
C’est un petit aparté, mais je trouve que
l’orchestre symphonique est ce qu’il y a
de plus élaboré, de plus complet, lorsqu’on est musicien. J’aime le fait d’être
entourée de tous les instruments, de faire
de la musique ensemble…
Y. C. : Ce que j’aime jouer et écouter aussi
d’ailleurs, c’est la musique française, qui
n’est malheureusement plus beaucoup
jouée en France aujourd’hui (beaucoup
d’œuvres sont laissées de côté). J’affectionne également l’école viennoise :
Beethoven, Brahms, jusqu’à Strauss,
zoom
Quelques
grands trompettistes
Maurice André, Thierry Caens,
David Guerrier.
Une des premières œuvres
connues dans laquelle une
trompette (basse) semble exigée :
celle du rouennais Pierre Fontaine
(env. 1380-1447).
Quelques
standards du répertoire
Concertos pour trompette de
Haydn, Tomasi, Delerue, Jolivet…
Aïda de Verdi, Petrouchka de
Stravinski.
Les trompettes
les plus célèbres
les fameuses trompettes droites
dans Aïda de Verdi (1871).
Sur la trompette il a été dit
« Le timbre de la trompette est
noble et éclatant ; il convient aux
idées guerrières, aux cris de fureur
et de vengeance comme aux
chants de triomphe. Il se prête à
l’expression de tous les
sentiments énergiques, fiers et
grandioses, à la plupart des
accents tragiques. Il peut même
figurer dans un morceau joyeux,
pourvu que la joie y prenne un
caractère d’emportement ou de
grandeur pompeuse. »
Hector Berlioz, De
l’instrumentation. Le Castor Astral
LE COIN DES MUSICIENS
INTERVIEW
17
Mahler, Bruckner et Schoenberg, Berg.
Le lyrique, aussi, est absolument fabuleux : Wagner, Verdi, Puccini.
Et vous, Patrick ?
P. L. : J’aime Debussy, Brahms, c’est vraiment une question de goût, d’esthétique,
en fait.
Le jazz
Jouez-vous du jazz ?
Le chef d’orchestre
Quelles sont, à votre avis,
les qualités que doit avoir
un chef d’orchestre ?
P. L. : Des qualités humaines avant tout.
Je pense que le métier de chef d’orchestre ne s’apprend pas. C’est avant
tout une question de charisme.
N. S. : Le respect vis-à-vis des musiciens
est primordial pour moi. Nous sommes là
pour faire de la musique ensemble, c’est
une forme d’échange ; le respect mutuel
s’impose.
Y. C.: Pour moi, c’est avant tout quelqu’un
qui arrive à obtenir une discipline dans
l’orchestre. Peu de chefs parviennent à
© Michel Chassat
P. L.: C’est un autre métier. J’adore le jazz,
mais je suis bien incapable d’en jouer.
C’est une question de formation musicale. La mienne est classique. Le jazz, je
l’ai donc découvert par moi-même.
P. G. : Dans notre instrument, à part
quelques exceptions : il faut vraiment se
spécialiser. Le jazz, c’est un autre matériel, une autre manière de jouer. Il y a très
peu de trompettistes qui sont capables
d’être performants dans les deux registres.
imposer le respect sans être désagréables… Un bon chef est quelqu’un
qui va chercher le musicien avec le sourire ou avec le regard l’air de dire : « maintenant c’est à toi de jouer ».
Et pour vous Pierre ?
P. G. : J’ai souvent vu des musiciens qui
appréciaient avant tout une gestique claire, précise : ce n’est pas tellement ce qui
m’intéresse. Pour moi, un vrai chef, c’est
d’abord une grande personnalité, quel-
qu’un capable de réunir une centaine de
musiciens et qui parvient à les faire jouer
ensemble. Je pense que les musiciens,
en général, attendent trop d’un chef sur
le plan technique et ne sont pas suffisamment capables d’adhérer à la
conception artistique d’une œuvre. On
manque parfois un peu d’humilité sur ce
plan-là : nous sommes musiciens d’orchestre, l’interprétation, c’est le rôle du
chef d’orchestre; on se doit d’y adhérer. •
Emmanuelle Dupin-Luchinni
18
LE COIN DES ENFANTS
JEUNE PUBLIC
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Janvier-février-mars 2007
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L’Oiseau de feu
Mozart
À la découverte
des ballets russes
À travers l’écoute de l’œuvre
L’Oiseau de feu de Stravinski,
le public s’initie à l’univers des
ballets russes. L’occasion de
découvrir un genre à la
synthèse des arts et des
chorégraphies innovantes et
provocantes.
À la découverte du Concert
rondo de Mozart
Aulnay-sous-Bois (93)
samedi 20 janvier à 16 h
Espace Jacques Prévert
134, avenue Anatole-France
93600 Aulnay-sous-Bois
Public : tout public
Intervenante : Camille Vier,
médiatrice
Sara Mangano et Pierre-Yves
Massip, danseurs
Noisy-le-Grand (93)
samedi 27 janvier à 10 h
Le piano était non seulement le
confident de Mozart, mais il était
là pour mettre en musique des
dialogues imaginaires qu’il tenait
avec des êtres chers.
Ces séances porteront plus
particulièrement sur la
présentation du Concert rondo
pour piano en ré majeur de
Mozart tout en évoquant plus
largement un des compositeurs
les plus marquants de l’histoire de
la musique.
Fontainebleau (77)
lundi 5 février à 11 h 30
et 13 h 15
En partenariat avec le théâtre
de Fontainebleau
Rue de Richelieu
77300 Fontainebleau
École les Richardets,
classe de CM2
Public : lycée,
classes de 1re et terminale
samedi 27 janvier à 14 h
En partenariat avec l’Espace
Michel Simon
36, avenue de la République
93160 Noisy-le-Grand
Paris (75)
mardi 13 février à 16 h
En partenariat avec les chèques
cultures
Salle Gaveau
45, rue de la Boétie - 75008 Paris
Rés. : 01 41 79 02 49
ou 01 41 79 03 43
Public : conservatoire de
musique et de danse,
classes de formation musical
niveau fin d’études
Intervenante : Camille Vier,
médiatrice
Meaux (77)
lundi 29 janv. à 9 h 45
En partenariat avec le théâtre
Luxembourg
Public : collège Louis Braille
Intervenante : Camille Vier,
médiatrice
Sara Mangano et Pierre-Yves
Massip, danseurs
Public : classes de lycées
Intervenante : Marianne Vourch,
médiatrice
Violons Geneviève Mélet
et Virginie Dupont
Alto David Vainsot
Violoncelle nd
Piano nd
À la découverte de Mozart
Un parcours musical autour du
répertoire de Mozart et plus
particulièrement des œuvres du
programme dévoile les richesses
de cette musique.
Villeparisis (77)
jeudi 1er février à 19 h
Salle Jacques Prévert
Place de Pietrasanta
77270 Villeparisis
Public : tout public
Intervenante :
Blandine Berthelot, médiatrice
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Robert le Cochon
Spectacle musical
C’est l’histoire d’un cochon,
Robert, qui ne vit que la nuit.
Un jour, il s’échappe de la cour de
la ferme avec Nouille la Grenouille
pour rejoindre Mercibocou le
Loup qui est en train de construire
sa fusée. Cette nuit-là, la fusée
doit les emporter dans le grand
ciel étoilé ! Mercibocou aime les
fusées, il en est à son centtreizième essai, et ce sera le bon.
Il aime aussi Robert le Cochon,
mais il ne peut s’empêcher de
vouloir le manger. Quand il lui
arrache le jambon d’un grand
coup de gueule, Robert s’énerve
et frappe pour que Mercibocou
recrache le morceau. Pendant ce
temps, Nouille la Grenouille rêve
du grand amour... La nuit sera
longue et périlleuse pour Robert
le Cochon.
Direction Jean Deroyer
Récitant Grégory Gadebois
Soprano Donatienne
Michel-Dansac
Baryton Marc Mauillon
Livret Ivan Grinberg
Musique Marc-Olivier Dupin
Longjumeau (91)
mardi 13 février 14 h et 15 h 15
Théâtre
20, avenue du Général-de-Gaulle
91160 Longjumeau
Séances scolaires pour les
écoles primaires
L’orchestre à la fac
Sensibiliser les enseignants de
demain à la musique
symphonique.
Les étudiants et stagiaires de
l’IUFM nous intéressent à double
titre : en tant que futurs
« passeurs » en situation de
développer le goût et la sensibilité
artistique des enfants, mais aussi
en tant que jeunes adultes
susceptibles de mieux apprécier
les joies du concert symphonique
et donc de devenir des
spectateurs fidèles.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Musique de chambre
György Ligeti
Six bagatelles pour quintette
à vent
Bonneuil-sur-Marne (94)
jeudi 8 mars
IUFM du Val-de-Marne
Rue Jean Macé
94861 Bonneuil-sur-Marne
Concert réservé aux étudiants
de l’IUFM
Intervenante : Camille Vier,
médiatrice
Flûte nd
Hautbois Marianne Legendre
Clarinette Jean-Claude Falietti
Basson nd
Cor Annouck Eudeline
À PROPOS DE…
i
AGENDA
19
Vous avez la possibilité de réserver
vos billets de concerts à Paris,
en ligne, de façon sécurisée,
sur le site www.orchestre-ile.com
pour les places en plein tarif.
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janvier-février-mars 2007
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Sublime Russie
Igor Stravinski
Scherzo à la russe
Serge Prokofiev
Concerto pour violon et orchestre
n° 2 en sol mineur op. 63
Igor Stravinski
L’Oiseau de feu, ballet intégral
Direction Yoel Levi
Violon Akiko Suwanaï
Paris (75)
vendredi 26 janvier à 20 h
Salle Pleyel
Rés. : 01 43 68 76 00
www.orchestre-ile.com
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L’Oiseau de feu
Igor Stravinski
Coulommiers (77)
samedi 3 février à 20 h 30
La Sucrerie
Rés. : 01 64 03 88 09
Maisons-Alfort (94)
dimanche 4 février à 16 h
Théâtre Claude Debussy
Rés. : 01 41 79 17 20
François Devienne
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Quatuor n° 1 en do majeur op. 73
Mozart
Basson Frédéric Bouteille
Violon Marie Clouet
Alto Benachir Boukhatem
Violoncelle Céline Mondésir
Wolfgang
Amadeus Mozart
Serge Prokofiev
Adagio pour cor anglais
L’Oiseau de feu, ballet intégral
Cor anglais Hélène Gueuret
Violon Isabelle Durin
Alto Benachir Boukhatem
Violoncelle Céline Mondésir
Direction Yoel Levi
Violon Akiko Suwanaï
David Uber
Noisy-le-Grand (93)
dimanche 28 janvier à 17 h
Espace Michel Simon
Rés. : 01 49 31 02 02
Trombone Sylvain Delvaux
Tuba André Gilbert
Sartrouville (78)
mardi 30 janvier à 21 h
Théâtre de Sartrouville
Rés. : 01 30 86 77 77
Aulnay-sous-Bois (93)
jeudi 1er fevrier à 21 h
Espace Jacques-Prévert
Rés. : 01 48 66 49 90
Meaux (77)
vendredi 2 février à 21 h
Théâtre Luxembourg
Rés. : 01 64 36 40 00/10
Alto Benachir Boukhatem
Violoncelle Céline Mondésir
Musique de chambre
avec les musiciens de l’orchestre
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Clé de fa
Wolfgang
Amadeus Mozart
Igor Stravinski
Duo des lunettes
Paris (75)
lundi 29 janvier à 19 h 30
Auditorium SaintGermain/Maison des
pratiques artistiques
amateurs
Rés. : 01 43 68 76 00
www.orchestre-ile.com
Scherzo à la russe
Concerto pour violon et orchestre
n° 2 en sol mineur op. 63
Ludwig van Beethoven
Doubles portraits
Bernard Salles
Carmen Fantaisie
Contrebasses Robert Pelatan,
Pierre Maindive,
Jean-Philippe Vo Dinh,
Philippe Bonnefond,
Pierre Herbaux
Domenico Torta
Recalling Rossini
Contrebasses Robert Pelatan,
Pierre Maindive,
Jean-Philippe Vo Dinh,
Philippe Bonnefond,
Pierre Herbaux
Symphonie n° 25 en sol
mineur K 183
Rondo pour piano K 382
en ré majeur
Concerto pour deux pianos
en fa majeur K242 (transcription
du Concerto pour trois pianos)
Symphonie n° 35 « Haffner »
en ré majeur K 385
Direction et piano Leon Fleisher
Piano Katherine Jacobson
Villejuif (94)
vendredi 9 février à 20 h 30
Théâtre Romain Rolland
Rés. : 01 49 58 17 00
Fontainebleau (77)
samedi 10 février à 20 h
Théâtre municipal
Rés. : 01 64 22 26 91
Villeparisis (77)
dimanche 11 février à 15 h 30
Salle Jacques Prévert
Rés. : 01 64 67 59 60
Paris (75)
mardi 13 février à 20 h
Salle Gaveau
Rés. : 01 43 68 76 00
www.orchestre-ile.com
Sèvres (92)
mercredi 14 février à 20 h 45
Sèvres Espace Loisirs
(dans le cadre des concerts
de Marivel)
Rés. : 01 45 34 47 84
Vélizy-Villacoublay (78)
jeudi 15 février à 21 h
L’Onde
Rés. : 01 34 58 03 35
Villeneuve-Saint
-Georges (94)
vendredi 16 février à 21 h
Sud-Est Théâtre
Rés. : 01 43 89 21 18
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Robert le Cochon
Ivan Grinberg
Marc-Olivier Dupin
Robert le Cochon
Direction Jean Deroyer
Livret Ivan Grinberg
Musique Marc-Olivier Dupin
Récitant Grégory Gadebois
Soprano Donatienne
Michel-Dansac
Baryton Marc Mauillon
Longjumeau (91)
mardi 13 février
Séances scolaires
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Brad Mehldau et
l’Orchestre National
d’Île de France
Dans la série « Fêtes de la pleine
lune » du Théâtre du Châtelet
Brad Mehldau
Création pour piano et orchestre
symphonique
Paris (75)
samedi 3 mars à 21 h
Théâtre du Châtelet
Rés. : 01 40 28 28 40
20
NOS CHOUCHOUS
LES OFFRES
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
AVANTAGES IRCAM
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La Poursuite III :
BARTÓK, LIGETI, CHIN
Lundi 12 février, 20h30
Poursuite lumineuse au théâtre,
poursuite de la tradition
instrumentale enrichie par
l’électronique, poursuite de la
pensée musicale à travers les
époques…
Dans ce dernier rendez-vous du
cycle musical de l’Ircam, La
Poursuite, au Théâtre des
Bouffes du Nord, le fil
conducteur entre les
compositeurs programmés,
Bartók, Ligeti, Chin, est l’héritage
capté par l’héritier.
Unsuk Chin saisit chez Ligeti, son
professeur, l’artisanat supérieur
et la manipulation des illusions
sonores à partir des
caractéristiques mêmes de
l’instrument. En l’occurrence
pour sa création, il s’agit d’un
violon réinventé par le biais de
l’électronique. À l’instar de Béla
Bartók, György Ligeti crée un
folklore imaginaire : la « danse
lente » Hora lunga ouvrant sa
sonate rappelle le Melodia de la
sonate pour violon de Béla
Bartók. Enfin, Anne Teresa De
Keersmaker choisit l’ultime
sonate de Bartók pour sa
chorégraphie Rosa pour deux
danseurs.
Unsuk Chin
Nouvelle œuvre pour violon et
électronique [CRÉATION
MONDIALE]
Béla Bartók
Sonate pour violon (I et II) (24’)
György Ligeti
Sonate pour alto (18’)
Béla Bartók
Sonate pour violon (III et IV)
Avec film de Peter Greenaway
sur une chorégraphie, Rosa,
d’Anne Teresa De Keersmaker
© Olivier Panier des Touches
Coréalisation IRCAM-Centre
Pompidou, Instant pluriel
Chambre anéchoïque de l’Ircam.
Offre réservée aux abonnés
de l’Orchestre National d’Ile
de France
Une place achetée
= une place offerte
Soit deux places pour
14 € (plein tarif)
ou 10 € (tarif réduit).
Pour bénéficier de cette offre
contacter la billetterie de l’Ircam :
01 44 78 12 40 entre 14 h et 18 h
ou présenter votre carte
d’abonné, le soir du concert
Les institutions
culturelles
partenaires
de l’orchestre
Fondation Cartier
pour l’art contemporain
Tél. : 01 42 18 56 50
www.fondation.cartier.fr
Comédie-Française
www.comedie-francaise.fr
Théâtre national
de la Colline
Tél. : 01 44 62 52 52
www.colline.fr
Odéon Théâtre
de l’Europe
Tél. : 01 44 85 40 40
www.theatre-odeon.fr
Institut du monde arabe
Tél. : 01 40 51 38 38
www.imarabe.org
Centre national
de la danse
Tél. : 01 41 83 27 27
www.cnd.fr
MC93 Bobigny
Tél. : 01 41 60 72 72
www.mc93.com
La Cinémathèque
française
Tél. : 01 71 19 33 33
www.cinematheque.fr
Rens. : 01 44 78 48 16
www.ircam.fr
Théâtre des Bouffes du Nord
37 bis, bd de la Chapelle 75010 Paris
M° La Chapelle
Abonnez-vous !
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AVANTAGES Institut du monde arabe
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Chants et danses
des deux rives :
Flamenco
et danse orientale
avec l’Ensemble
Suspiro del Moro
Pour recevoir L’Île joyeuse
gratuitement,
retournez-nous ce coupon
affranchi ou téléphonez
au 01 43 68 76 00,
ou par courriel :
[email protected]
Le spectacle de l’ensemble
Suspiro del Moro (le soupir du
Maure) se construit comme
un dialogue entre les deux rives.
Pièces du répertoire flamenco
© DR
Vendredi 9 et samedi
10 février 2007,
20 h 30 à l’auditorium
profond et léger (jondo y chico),
de l’arabo-andalou maghrébin
(al-âla), du maghrébin populaire
EN 2006, ÉVADEZ-VOUS,
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modifiés à tout moment. Conditions d’utilisation définies dans les Conditions Générales d’Abonnement UGC ILLIMITÉ.
(chaâbi et aïta) de l’oriental
(baladi et quoudoud) et
du mauresque se croisent et
inventent un territoire uni par
la danse, la musique et le chant.
Oud et guitare, rbâb et violon
trouvent une descendance
commune. Chant flamenco et
chant arabo-andalou se donnent
la réplique pendant que
les zapateados (roulements et
percussions rythmiques
des pieds chaussés de talons
cloutés) de Laura Clemente et
les arabesques de la danseuse
marocaine Rajae Dhourhi
accordent leur souffle et leur
rythme. Le spectacle, décliné en
plusieurs tableaux, illustre tour à
tour la joie, la gravité, la solitude,
la sensualité… pour le plus grand
plaisir de nos sens.
Tarif préférentiel pour
les abonnés de l’Orchestre
National d’Île de France
Bénéficiez de 20 % de réduction
Ex : 20 € au lieu de 25 €
en 1ère catégorie
Réservations au 01 40 51 38 45
Institut du monde arabe
1, rue Fossés-St-Bernard
75005 Paris
Nom et prénom
N° et rue
Code postal et ville
Téléphone journée
Courriel
Bulletin d’abonnement »15
22
RUBRIK LUDIK
MOTS CROISÉS
Horizontal
1. Compositeur au programme de l’orchestre fin janvier 2007. 2. Prénom attaché à la direction
de l’orchestre. Nom attaché à ce prénom. 3. Portici a la sienne. Fin de messe. 4. En tête du prélude. Langue. En tête de la sarabande. 5. Lettres de Haendel. Le plancher du bœuf. 6. La plus
remarquable a un chef. Ville italienne avec des pins mais sans tête. 7. Créée. Père du phonographe. 8. Un par face de 33 tours. 9. Gardé au silence. En queue de la fanfare. 10. Orchestre
anglais désordonné. Elles tombent en autumn.
Vertical
I. Elles sont au répertoire des orchestres.
II. Balade pour orchestre. III. Chante tel un
cervidé. Petit duo. IV. A la part belle, dans Harold. V. Pour nommer des œuvres. VI. Dans
le nom de notre orchestre. Roi chez Stravinski.
VII. Créé. Note. Le troisième homme.
VIII. Prénom d’un grand pianiste russe.
IX. Il faut être sacrément bricoleur pour acheter un clavecin dans cet état. Grand accompagnateur de chanteurs. X. On peut les offrir
au son du concert de nouvel an.
Hélène Jarry
I
G
N
A
Z
P
L
E
Y
N
O
U
V
E
A
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Solution du n° 14
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Organigramme
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Chef principal
Yoel Levi
Premiers violons
supersolistes
Ann-Estelle Médouze
…
Violons solos
Stefan Rodescu
Bernard Le Monnier
Chefs d’attaque
des seconds violons
Jean-Michel Jalinière
Flore Nicquevert
Maryse Thiery
Yoko Lévy-Kobayashi
Virginie Dupont
Grzegorz Szydlo
Brigitte Richard
Marie-Claude Cachot
Marie-France Flamant
Léon Kuzka
Sylviane Touratier
Marie-Anne Le Bars
Marie-Laure Rodescu
Delphine Douillet
Julie Oddou
Isabelle Durin
Geneviève Melet
Brigitte Richard
Anne-Marie Gamard
Jean-François Marcel
Jérôme Arger-Lefèvre
Bernadette Jarry-Guillamot
Pierre-Emmanuel Sombret
Marie Clouet
Justine Zieziulewicz
Mathieu Lecce
…
Tom Gélineaud
Florian Godard
Flûtes
Hélène Giraud
Jean-Michel Varache
Pierre Blazy
Nathalie Rozat
Laurent Madeuf
Matthieu Dubray
Sylvain Delvaux
Hautbois
Contretuba / tuba-basse
Piccolo
Jean-Michel Penot
Jean-Philippe Thiébaut
Hélène Gueuret
Cor anglais
Marianne Legendre
Altos
Clarinettes
Muriel Jollis-Dimitriu
Renaud Stahl
Sonia Badets
Inès Karsenty
François Riou
Anne-Marie Arduini
Frédéric Gondot
Catherine Méron
Jean-Michel Vernier
David Vainsot
Benachir Boukhatem
…
Jean-Claude Falietti
Myriam Carrier
Contrebasses
Robert Pelatan
Didier Goury
Pierre Maindive
Jean-Philippe Vo Dinh
Philippe Bonnefond
Pierre Herbaux
André Gilbert
Timbales
Jacques Deshaulle
Percussions
Gérard Deléger
Pascal Chapelon
Didier Keck
Chargée de communication
Anne-Laure Henry-Tonnerre
Chargées des éditions
et de l’audiovisuel
Emmanuelle Lucchini
Mélanie Chardayre
Chargée des relations
avec les publics et la presse
Margarida Batista
Harpe
Assistante de communication
et des relations avec les
publics
Florence Dumont
Consuelo Senis
Petite clarinette
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Président
…
Guy Dumélie
Chargées des actions
éducatives et culturelles
Bassons
Directeur général
Henri Lescourret
Frédéric Bouteille
Gwendal Villeloup
Marc-Olivier Dupin
Clarinette basse
Alexandre Ringeval
Julie David
Violaine de Souqual
Comptables
Roland David
Annie Péan
Patrice Frantz
Administrateur
Bibliothécaire
Catherine Delcroix
David Stieltjes
…
Tristan Aragau
Benoît de Barsony
Jean-Pierre Saint-Dizier
Annouck Eudeline
Assistante de direction
Annie Lanuza
Régisseurs du personnel
artistique
Assistante artistique
Bernard Chapelle
Stéphane Darmon
Trompettes
Chargée de diffusion
Yohan Chetail
Nadine Schneider
Pierre Greffin
Patrick Lagorce
Fabienne Voisin
François Vega
Administrateur de production
Régisseur technique
Catherine Vauchelles
Didier Theeten
Trombones
Assistant de production
Chargée du service intérieur
Patrick Hanss
Alexis Labat
Marie-Béatrice Bertrand
Violoncelles
Frédéric Dupuis
Anne-Marie Rochard
Jean-Marie Gabard
Bertrand Braillard
Béatrice Chirinian
Jean-Michel Chrétien
Bernard Vandenbroucque
Céline Mondésir
Camilo Peralta
…
© Michel Chassat
Violons
Directeur délégué
Contrebasson
Cyril Exposito
Cors
Anne-Marie Clech
Régisseur général