3° festival la gacilly

Transcription

3° festival la gacilly
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 1
PHOTO
NATURE
& PAYSAGE
3° FESTIVAL
LA GACILLY
Christophe Courteau.©
ge
Cette troisième édition du Festival Photo Nature & Paysage de La Gacilly
poursuit son investigation d’une nature dans tous ses états.
Cette année, le thème est l’EAU.
10 expositions photographiques 100% en plein air.
LA GACILLY. DU 9 JUIN AU 30 SEPTEMBRE 2006.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 2
e
3
LE FESTIVAL PHOTO
DE LA GACILLY
« Nous lançons la 3 édition de notre Festival
Photo Nature et Paysage. Avec un concept
vraiment nouveau : la photo investit les rues,
les venelles, les places, les jardins de
La Gacilly. L’expo est en plein air,
permanente, pendant 4 mois.
è
Le plus grand Festival Photo en plein air
de France.
Le thème, c’est l’EAU dans tous ses états.
L’eau vive, source de renaissance, mais aussi
l’eau bafouée, meurtrie… L’eau, source de
vie et de relation intime avec les Hommes.
Nous avons souhaité, avec Lizzie Sadin,
Photo-Reporter engagée et Commissaire
du Festival, proposer un florilège d’expositions
traitant à la fois de sujets globaux et locaux.
Les plus grands photographes ont répondu
à l’appel.
Chaque professionnel a sa manière de vibrer,
de traduire, de vivre son lien avec cette
ressource essentielle : l’eau. Les résultats
sont passionnants : photos journalisme,
photographie documentaire, reportage
ethnologique..
Et comme le dit si bien Lizzie Sadin :
“Ces travaux portent en eux des notions
qui nous sont chères telles que l’engagement,
le respect et la protection de la nature et
des peuples, mais aussi la célébration de
la beauté, l’esthétisme, sans omettre le rêve
et la poésie”.
La Gacilly au cœur du Pays de Redon.
Pour ma part, en tant que Président et
originaire de La Gacilly, je souhaite mettre
l’accent sur le Pays de Redon pour que le
Festival soit aussi celui des gens d’ici.
Nous avons invité trois Photographes à nous
transmettre leurs impressions sur notre Région.
Vincent Munier, Photographe Naturaliste,
dévoile les trésors cachés du Pays de Redon,
à travers une faune sauvage, une flore
frémissante, et des jardins d’eaux secrets,
étonnants de poésie…
Guy Hersant présente une formidable
réflexion sur les Femmes et les Hommes
dont la vie est liée à l’eau. C’est un
kaléidoscope d’images, saisissantes de vérité
et d’émotions.
Quant à Philip Plisson, Photographe de la
Mer et des paysages marins, il nous livre
en exclusivité, pour la première fois, toute
une collection de clichés, qui retrace
les crues de Redon en 1999. Moments qui
resteront à jamais gravés dans les mémoires.
Le photographe Christophe Courteau*
est également à l’honneur cette année
en représentant l’affiche du festival. La photo
choisie du “Panneau au bord d’une piste
dans le Sahara” (Tunisie), nous montre une
autre réalité : la plupart des paysages qui
nous font tant rêver sont fragiles et sont
maintenant extrêmement menacés par les
activités humaines. *www.christophe-courteau.com
Les partenaires du Festival.
Je remercie nos partenaires publics :
la région Bretagne, l’Europe, les départements
du Morbihan et d’Ile et Vilaine, le GIP du
Pays de Redon, le Sivom du canton de
La Gacilly ainsi que la Municipalité de
La Gacilly, de nous avoir suivis et soutenus
dans cette aventure.
Merci également à nos partenaires privés
pour leur soutien technique et financier qui
permettra d’offrir au public des expositions
de grandes qualités.
Enfin merci aux Photographes pour leurs
travaux qui nous permettent de découvrir
l’eau dans tous ses états.
Faire de ce Festival et dans un village, le plus
grand Festival photo en plein air de France,
est certes un pari et une gageure mais, j’en
suis sûr, le public saura apprécier et en faire
un vrai succès populaire.”
Jacques Rocher
Président du Festival Photo
Nature & Paysage
14/03/06
17:15
Page 3
Christophe Courteau.©
Festival Photo 2006 .qxd
La Gacilly, pour que l’eau vive !
La photo investit les rues, les places,
les jardins, les quais, les façades…
“Comment concilier l’art et la vie ?”
demandait Tina Modotti. La Gacilly nous
propose sa réponse en se transformant,
pour ce troisième Festival Photo Nature
et Paysage ayant pour thème l’Eau,
en autant de parcours photographiques,
d’espaces de dialogues photographiques,
d’univers photographiques très personnels,
mais où les photos semblent néanmoins
se répondre d’un photographe à l’autre…
Le photojournalisme est à l’honneur.
Photographe moi-même, c’est tout
naturellement avec un regard de
photographe que j’ai pensé la programmation
de ce Festival Photo Nature et Paysage.
Le choix proposé résulte de plusieurs
rencontres photographiques, de coups
de cœur, avoués, assumés.
Le photojournalisme est à l’honneur mais
aussi une certaine idée de la photographie
documentaire, sociale, ethnologique ou
« carnet » au long cours… Ces travaux
portent en eux des notions qui nous sont
chères telles que l’engagement, le respect
et la protection de la nature et des peuples,
mais aussi la célébration de la beauté,
l’esthétisme, sans omettre le rêve
et la poésie…
Ces photos composent et racontent, en
associant peuples et espaces, autant de
tableaux et de récits, témoins de ce
monde dans lequel nous vivons. Chemin
faisant, d’étape en étape, de rencontre en
rencontre, se reconstitue pas à pas un
puzzle impressionniste autour de l’eau.
La Gacilly résonne alors au rythme de
l’actualité internationale comme autant
de reflets et de miroirs…aquatiques.
2006
L’EAU
Un regard engagé.
Des reportages qui parlent des peuples.
Certains photographes posent un regard
sur les événements dramatiques dans
la pure tradition de la photographie
engagée, d’autres choisissent des sujets
et un point de vue plus esthétique qui leur
sont intimement personnels. Leur point
commun : un regard engagé et une
démarche exigeante.
Au menu de ce festival, des reportages
qui parlent des peuples qui vivent avec
et en harmonie avec l’eau. On est dans
l’ethnologie, dans l’humain avec Gilles
Coulon qui nous transporte sur le fleuve
Niger au Mali auprès des gens du
« Delta » qui organisent leur vie au
rythme de ce fleuve tentaculaire et qui
rejoint en cela la proposition de Sophie
Zénon, de nous laisser prendre dans les
bras d’un fleuve mythique, l’Amour…
Parcours dans la plus pure veine du
photojournalisme, ces photos du collectif
Argos sur le réchauffement climatique
et les populations en sursis, nous alertent,
dénoncent, et donnent à réfléchir. Il y a
urgence ! Dégel des sols arctiques, avancée
du désert, montée du niveau des mers …
Des peuples sont déjà condamnés
à l’exode, ils nous donnent à voir les
images des premiers réfugiés climatiques.
Parcours avec Guillaume Rivière sur
les littoraux océanique et méditerranéen,
défigurés, pollués, sur-urbanisés. Il nous
renvoie à notre image de vacancier,
touriste, acteur malgré tout de cette
menace qui pèse sur nos rivages.
Travail dans la veine d’un Martin Parr tout
en humour et causticité.
Certains reportages se répondent, se font
écho tel le travail d’Olivier Cullmann
sur la marée noire en Bretagne suite
au naufrage du pétrolier géant Erika et
les photos tout en esthétisme et poésie
de fonds sous-marins de Jean-Marie
Huron, explorateur poétique et
scientifique comme il se définit lui-même,
comme pour nous donner un message
d’alerte… La plage est salie, souillée. Des
vagues de bénévoles viennent au secours
de la mer, à cela, Huron répond par des
ballets de poissons, d’étoiles de mer, de
bulles aquatiques et d’anémones
huppées… Bain de beauté comme arme
de dénonciation, comme arme de
dissuasion…
Ajouté à cela un accrochage sensible qui
éclaire les propos des auteurs, les photos
jaillissent des murs, des perspectives,
des venelles, se suspendent aux arbres
des jardins, suivent le cours de l’eau,
suivent le cours de la vie tout court…
Une invitation à la réflexion.
Eau enjeu écologique, eau plaisir, eau
imaginaire, eau source de vie et de
mythes, La Gacilly, véritable immersion
dans « l’or bleu » nous donne à voir alors
la diversité des regards que nous
proposent ces photographes. C’est un
bain aux facettes multiples que nous
offrent ces images pleines d’humanité.
Ce sont des images de notre temps,
témoins de l’actualité, fortes, belles mais
surtout « bonnes » en ce qu’elles nous
interrogent sur notre monde et invitent
à la réflexion ou à la méditation.
Lizzie Sadin
Commissaire Générale
du Festival Photo
Nature & Paysage
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 4
COLLECTIF ARGOS
A LA RENCONTRE
DES PREMIERS
RÉFUGIÉS
CLIMATIQUES
“Environ 150 millions de réfugiés du climat
pourraient être déplacés d’ici 2050”.
Président du GIEC, le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat,
Rajandra Pachauri en veut pour preuve
les multiples dérèglements que subit la
planète à cause du réchauffement climatique,
poussant des peuples entiers à s’exiler.
Après les réfugiés politiques, les réfugiés
économiques et les réfugiés écologiques,
surgissent les réfugiés climatiques.
Demain ce sont eux qui seront au cœur de
la problématique posée par le réchauffement
de la terre. Avec, en corollaire, la très délicate
question de leur statut.
Depuis deux ans, Argos mène un projet
international sur ce sujet en allant
à la rencontre de ces hommes et femmes
d’ores et déjà touchés par le réchauffement
climatique. En Alaska où se pose le problème
du dégel des sols arctiques, aux îles Tuvalu,
Maldives et Halligen pour illustrer la montée
du niveau des mers, au Tchad et en Chine
gagnés par la désertification, au Bangladesh
qui subit l’inondation des deltas, au Népal
victime de la fonte des glaciers ainsi qu’aux
États-Unis où se multiplient les cyclones. Soit,
au terme de ce périple : Neuf escales afin de
raconter l’Histoire des premiers réfugiés
climatiques. Neuf escales afin d’éveiller les
consciences sur la perte que représente pour
l’Humanité la disparition des cultures et des
spécificités ethniques des peuples déplacés
par le réchauffement climatique.
1)Alaska
Jimmy Nayopuk contemple l’océan
où, il y a peu, se dressait sa maison
aujourd’hui engloutie. Devant
la force croissante des tempêtes
qui grignotent toujours plus
le permafrost désormais dégelé,
les 600 Inupiaks de Shishmaref
seront contraints à l’exil d’ici 15 ans.
La menace d’une perte de leur
culture unique et d’un délitement
des liens sociaux largement
dépendants de leur économie
de subsistance pèse sur la
communauté.
2) Maldives
Pour faire face à la surpopulation,
de Malé, la capitale, les Maldives
ont construit l’île artificielle
d’Hulhumalé. Construite à deux
mètres au-dessus du niveau de
la mer (alors que l’altitude moyenne
des Maldives est de un mètre), elle
devrait résister plus longtemps à la
montée des eaux attendue au cours
du XXIè siècle. 2000 habitants
habitent déjà sur Hulhumalé.
En 2025, ils seront 53000. En 2050,
le projet sera achevé et hébergera
150000 personnes.
Projet soutenu par l’ADEME, la Bourse 3P,
Picto et Géo
Créé en 2001, ce collectif rassemble dix
journalistes, rédacteurs comme photographes,
tous engagés dans une démarche documentaire
fondée sur la nécessité de témoigner
des mutations du monde. Qu’elles soient
d’ordre écologique ou social, discrètes ou
spectaculaires, néfastes ou porteuses d’espoir,
locales ou globales, l’homme est toujours
au cœur de leur travail.
Photographes : Eléonore Henry de Frahan,
Hélène David, Cédric Faimali, Laurent Weyl,
Guillaume Collanges, Jéromine Derigny
Rédacteurs : Aude Raux, Donatien Garnier,
Guy-Pierre Chomette
Membre d’honneur : Jacques Windenberger
3) Lac Tchad
Avec l’affaiblissement de la
mousson africaine, le lac Tchad a
déjà perdu, en trente ans, 90 % de
sa surface. Pour se rendre au
marché sur l’île de Blarigui il est
désormais inutile de payer le
piroguier, car la profondeur
maximum du lac dans sa grande
majorité se situe aux alentours de
40 cm, soit le genou. Dans
les nattes de jonc se trouvent les
maigres produits agricoles qu’elles
arrivent encore à produire.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 5
PHILIP
PLISSON
LES INONDATIONS
DU PAYS DE REDON
1999
Né le 17 janvier 1947, Philip a été élevé sur
les bords de la Loire entre Beauce et Sologne.
A l’âge de 4 ans, il découvre La Trinité sur Mer.
Son père, Paul Plisson, créée en 1957 le Cercle
de la Voile du Centre qu’il présidera pendant
30 ans. Philip apprendra donc très tôt à
naviguer.
C’est certainement la grand-mère paternelle
de Philip qui sert de déclencheur en lui offrant,
pour sa communion, son premier Ultra-fex.
Dès l’été 1956, à bord de sa plate,
dans la rivière de La Trinité, il réalise
ses premiers portraits de yachts.
Après deux ans dans la Royale autour
du monde, il rencontre en 1967 Marie-Brigitte.
Il intégrera l’entreprise familiale de sa future
épouse en mai 68… Après 5 ans d’une
expérience commerciale très enrichissante,
Philip se lance en 1974 avec tous les risques
dans l’aventure photographique. Il avait décidé
qu’il vivrait de la photo avant l’âge de 30 ans.
En quelques années l’activité se développe.
Les clients du nouveau photographe sont de
plus en plus nombreux. Parmi eux, la Fédération
Nationale du Bâtiment, la Ville d’Orléans,
l’Horticulture des Pays de Loire et surtout
les industriels de la région Centre.
Entre 1982 et 1990, Philip couvre la Course
au Large et la Coupe de l’America et réalise
des prises de vues publicitaires pour les grands
chantiers de l’industrie nautique.
Installé définitivement à La Trinité, le marinphotographe ouvre en 1988 sa première galerie
à l’emplacement de l’ancienne criée (11m2).
Aujourd’hui, le marin photographe est à la tête
des Editions Pêcheur d’Images, et entraîne
dans son sillage une trentaine de personnes
qui suivent la fabrication, l’édition et la
distribution de ses images, de celles de son fils
Guillaume et de celles d’une quinzaine d’amis
photographes.
Dans les derniers jours de 1999, dans la nuit
du samedi 25 au dimanche 26 décembre,
les Pays de Redon et de Ploërmel sont
particulièrement touchés par des inondations
et une très forte tempête, avec des rafales
de vent à 150 km/h. L’eau monte très vite.
Redon est de nouveau sous les eaux.
C’est là que La Vilaine est rejointe par l’Oust,
qui alimente le canal de Nantes à Brest.
En amont, l’Oust a de nombreux affluents :
l’Aff, l’Arz, la Claie… Les hameaux, villages
et quartiers qui longent ces cours d’eau
pâtissent immanquablement de la montée
des eaux. De Montertelot à Malestroit,
de Saint-Martin-sur-Oust à La Gacilly,
de Guipry à Redon…
A Redon, la Vilaine atteint 4,65 m ce mardi
28 décembre. Le fleuve était monté jusqu’à
4,51 m en 1988 et 5,35 m en 1995, année
des inondations record.
Comme en 1988 et en 1995, des parpaings
sont livrés par les différents services
municipaux aux riverains inondés. Ils servent
à surélever et sauver meubles et biens.
A Redon, 25 entreprises et 40 maisons sont
victimes de la crue, route de Vannes, dans le
quartier de la Marionnette et du quai DuguayTrouin… L’exaspération domine. Nombreux
sont ceux qui se demandent si des leçons ont
été retenues des crues précédentes.
Gwenaël Merret
Les Infos du Pays de Redon
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 6
GILLES
COULON
DELTA
Vivre et travailler dans le Delta intérieur
du fleuve Niger au Mali.
Entre Djenné, Mopti et Tombouctou.
Entre ces cités denses d’histoire s’étend
une vaste région d’eau habitée et exploitée
par l’homme: le Delta intérieur du fleuve Niger
au Mali. Tributaires des mouvements de l’eau
imposés par la crue annuelle, les gens du
Delta organisent leur vie au rythme d’un fleuve
tentaculaire. Chassé-croisé de pêcheurs,
d’éleveurs et de cultivateurs, l’activité humaine
y est tout à la fois limpide et complexe.
Bozo, maîtres des eaux. Peuls, maîtres des
terres. Mais là où l’eau et la terre échangent
et s’interchangent au bon vouloir du temps,
le partage des hommes n’est pas si simple.
Ils ont en commun d’être du Delta, de vivre
du Delta, de grandir dans le Delta.
Guidés dans le choix des thèmes par les
acquis de la recherche scientifique, les auteurs
donnent avant tout la parole aux gens du Delta.
Scènes de vie, arrêts sur image, portraits,
réflexions, citations… Autant de pièces
qui s’enchaînent et s’entremêlent, formant au
bout du compte un tableau vivant et dynamique
du Delta. Delta eau, Delta ressource, Delta
homme. Milieu changeant par excellence.
Marie Laure de Noray.
Gilles Coulon est né à Nogent sur Marne en
1966. Il vit et travaille à Paris. Depuis 1996
Il est membre du collectif de photographes
« Tendance Floue ». Il répond régulièrement
à des commandes de la presse et d’institutions.
En 1997, il reçoit le premier prix du World Press
(catégorie « vie quotidienne ») pour son travail
sur les peuls transhumant entre le Mali et
la Mauritanie. En 1999, Avoir 20 ans à Bamako
paraît aux Éditions Alternative, après plusieurs
voyages dans la capitale malienne. En 2000,
il publie Delta aux Éditions Donniya, un regard
sur l’Afrique à travers des paysages et des scènes
de vie quotidienne autour du delta intérieur
du fleuve Niger. La même année, il répond à
une commande du Ministère de la Culture sur
la jeunesse en France, en réalisant Les samedis
soirs, travail exposé en 2001 au festival Visa
pour l’image de Perpignan, au Centre
photographique d’Ile-de-France de Pontaultcombault, et au festival de Ping Yao, en Chine.
Ses différents travaux en Afrique sont présentés
à la Maison Robert Doisneau de Gentilly,
au festival Terres d’images de Biarritz
et la galerie Chab de Bamako. En 2004 Nuit
Blanche est exposé à la Lagerfeld Gallery
à Paris puis à la galerie Acte 2 et à la Galerie
Émotion.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 7
SOPHIE
ZENON
SUITE
SIBERIENNE
Après avoir été libraire, documentaliste
à la télévision, iconographe en agence
de photographes, responsable éditoriale
dans l’édition, elle est aujourd’hui photographe
indépendante et vit à Paris. Elle mène
de front ses travaux personnels, la réalisation
de commandes pour la presse, les institutions
et les expositions (*).
Historienne de formation (maîtrise d’Histoire
contemporaine et DEA de Sciences des Religions),
elle s’intéresse plus particulièrement aux relations
de l’homme à l’espace, à la nature, au sacré.
Ses images sur la Mongolie, où elle se rend chaque
année depuis 1996, ont été primées par une
mention spéciale au Prix Kodak de la Critique
et ont été récompensées par le prix Chroniques
Nomades / AFAA / CR de Basse-Normandie.
Ce prix lui a permis de réaliser ses photographies
sur les peuples de pêcheurs du fleuve Amour
(Sibérie extrême-orientale) et notamment sur les
relations complexes que les hommes entretiennent
avec le fleuve. Son livre Mongolie, l’esprit du vent
(éditions Bleu de Chine, 2005) témoigne de
la légèreté, de la finesse et de la poésie de sa
pratique photographique où voyage et
déambulation sont intimement liés à la rencontre.
Sophie Zénon travaille actuellement sur le
Cambodge.
(*) Ses photographies sont régulièrement publiées
dans la presse nationale (Libération, Le Monde,
Le Monde2, Courrier International, Le Figaro
Magazine, Géo, La Vie, Grands Reportages,
Le Monde Diplomatique..), internationale et
exposées en France et à l’étranger (Rencontres
de Braga (Portugal), Maison de la Photographie
Lectoure, Musée des Beaux-Arts de Nancy,
Galeries Photos FNAC, Carré Amelot La Rochelle,
Centre Atlantique de la Photographie de Brest,
Festival Chroniques Nomades Honfleur..)
Après avoir longuement photographié la
Mongolie, son immensité, les rapports de ses
habitants avec la nature et le sacré, Sophie
Zénon a poursuivi sa « châsse à l’âme » :
entre Khabarovsk et Nikolaïevsk na Amure,
elle s’est laissé dériver au fil de l’Amour, le
fleuve nonchalant aux eaux boueuses qui
irrigue la Sibérie extrême-orientale. Large
parfois de trente kilomètres, il constitue un
monde aux rives incertaines comme des
rêves, où s’alignent les embauchages en mal
de partance, des villages de bois dressés
dans la boue, adossés à la Taïga. À l’impression
d’espace infini se mêle celle d’un temps
ralenti qui s’écoule au rythme du fleuve sous
une lumière toujours diffuse et dont on ne sait
si elle émane du ciel ou de l’eau. Parce qu’ils
dépendent de sa bienveillance, les hommes
ont noué avec lui des relations affectives
complexes et quelques chamans, des femmes
âgées, interrogent encore les esprits de l’eau
trop souvent irrités par la pollution industrielle
que leur infligent en amont des usines russes ou
chinoises. Le fleuve est axe de vie et de pensée,
comme le suggèrent les panoramiques autour
desquels Sophie Zénon organise les images
de la vie souvent en diptyques ou en
triptyques. Elle nous livre ici une méditation
au fil de l’eau et des rencontres. Ses notes
de voyage, comme autant de petites touches,
composent le portrait d’un peuple et de son
univers à travers ses relations avec le fleuve.
À mes amis Youri, Kolia, pêcheurs nanaï et oultche,
à Iekaterina, Olga, chamanes oultches.
Le 13 novembre 2005, une usine pétrochimique située à
Jilin, en Chine, explose, déversant dans la rivière
Songhua (Sungari), un affluent du fleuve Amour, une
nappe de benzène. Le 23 décembre, la nappe atteint la
capitale régionale russe Khabarosvk, une des villes les
plus peuplées de l’Extrême-Orient russe (600 000
habitants). Pour tous les peuples autochtones du fleuve
Amour, c’est un désastre à l’échelle nationale. La nappe
analysée révèle non seulement des traces de benzène,
mais également de nitrobenzène, de chlorobenzène, de
xylène, de chloroforme et de chlorophénol et de divers
pesticides. Hautement cancérigènes, ces divers produits
peuvent être la cause de cécité, de migraines, de
malformations, de problèmes du foie, du système
nerveux, de circulation sanguine. Ce n’est qu’à l’arrivée
de la nappe à Khabarovsk que les autorités fédérales ont
réagi. Les poissons de l’Amour sont interdits pour un an à
la vente et la distribution d’eau en bouteille a commencé.
Les autorités russes ont depuis longtemps négligé les
problèmes de pollution du fleuve et sont incapables d’en
évaluer, ni le degré de toxicité, ni les conséquences.
La restauration de l’écosystème du bassin du fleuve
Amour prendra des années.
L’Amour meurt à petit feu et les Nanaïs et les Oultches
avec lui.
Jean-Christian Fleury.© Chroniques Nomades
Sophie Zénon, 12 février 2006.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 8
JEAN-MARIE
HURON
0
-
m
Depuis plus de dix ans Jean Marie Huron explore
les sensations provoquées par sa confrontation
aux éléments, terre, eau, pierre, végétation, ombres
de nuits et lumières, nature encore humide, roches
polies et matières décomposées. Le travail
présenté dans ce recueil est une nouvelle aventure,
l’objet d’une nouvelle expérience. Jean Marie a
découvert l’univers irréaliste sous-marin. Un monde
étrange ou le photographe recueille aussi l’effet du
silence, l’effet du glissement comme celui des
résistances. Images sous-marines, images prises
dans l’eau, sous l’eau, au fond de l’eau, là où les
courants se conjuguent ou s’affrontent ou s’attirent
puis s’éloignent. Là où les êtres vivant prennent des
proportions gigantesques et où les plantes
surgissent comme autant de présences subtiles et
inattendues.
Le noir et blanc éloigne encore ces images
d’une représentation tangible.
Ce monde a sa propre vie et Jean marie Huron
retient sa respiration, guette et cadre dans un esprit
engourdi par la fascination. Pas de bouteille
d’oxygène, le photographe cherche à être au
plus près de cette nature, à se confronter à ses
plus excessives réactions, et il s’adapte.
Les tableaux se succèdent comme autant de visions
nouvelles, mais chacun d’entre eux se compose,
se constitue, s’assemble pour être unique ; très loin
de l’image animalière ou végétale, loin d’une
représentation bleue nuit des mers lointaines et
limpides. Il se place dans les méandres de l’eau
et sur le passage des poissons et les étendues
de plantes capricieuses. Cet univers se parcoure
souffle retenu, en apnée, sans bruit et sans odeur,
juste un peu de sel et de froid pour réveiller le
corps, et l’obligation de ne pas se perdre et
retrouver, à temps, la surface. La photographie
comme expérience et comme objet d’exploration,
avec la naissance du monde comme objet de
préoccupation.
Serge Challon
Directeur de l’agence Editing
Jean-Marie Huron est né en 1964, il vit à Marseille.
Membre de l’agence Editing depuis 1991,
il collabore régulièrement avec la presse
française et internationale, les entreprises
et mène de nombreux projets institutionnels.
Depuis 1995, il réalise un travail personnel en
6X6 noir et blanc composé de plusieurs volets
nommé « Histoires Naturelles ».
« Eléments » en est le premier chapitre de cette
aventure photographique, suivi de « -0m », une
exploration des fonds marins en apnée, de la
Méditerranée à la mer d’Iroise.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 9
OLIVIER
CULMANN
MARÉE
NOIRE
Né à Paris en 1970. Photographe depuis 1992.
Membre du collectif de photographes Tendance
Floue. Travaille pour la presse (Géo, L’Express,
Le Point, Libération…).
Livres : Les mondes de l’école, réalisé en
collaboration avec le photographe Mat Jacob
et paru en 2001 aux éditions Marval. Une vie
de poulet, paru en 2001 aux éditions Filigranes.
Intouchables, paru en 2004 aux éditions
Atlantica.
Prix et bourses obtenus : Prix Fujifilm Euro
Press Photo, 2004. Prix Scam Roger Pic, 2003.
Prix Monographies Filigranes, 2000. World
Press Masterclass, 1998. Villa Médicis Hors Les
Murs, 1997. Bourse Déclic de la Fondation de
France, 1996. Prix Reporter au Japon, 1996.
Expositions : Autour, New York 2001-2002,
La Scam, Paris, 2004. Atlantiques, Festival
International de la photo de Mer, Vannes,
France, 2003. Intouchables, Festival Terre
d’Images, Biarritz, France, 2001. Marée noire,
Centre Atlantique de la Photographie, Brest,
France, 2000. Les mondes de l’école (en
collaboration avec Mat Jacob) : Centro de la
Imagen, Mexico, Mexique, juin 2006. Fototeca
Nueva Leon, Monterrey, Mexique, mars 2006.
Institut français de Marrakech, Maroc, 2004.
Centre André Malraux, Sarajevo, Bosnie
Herzégovine, 2001. Festival Chroniques
Nomades, Honfleur, France, 2000. Centre
Culturel Français de Bamako, Mali, 1999.
Galerie de l’Entretemps, Le Bon Marché, Paris,
France, 1996.
Collectives : Est-ce ainsi que les hommes
vivent ?, grilles du Sénat, Paris, 2005. Galerie
Red Brick House, Londres, Royaume Uni, 1999.
Centre National de la Photographie, Rotterdam,
Pays Bas, 1998. Musée de la Marine, Paris,
2001.
Tendance Floue : Nationale Zéro, Rencontres
Internationales de la Photographie, Arles, puis
Centre des Arts de Enghien-les-Bains, 2004.
Nous n’irons plus aux paradis, Galerie de
L’Agora, Evry, France, 2003. Nous traversons
la violence du monde, Galerie Courtieux,
Suresnes, France, 1997. A vous mes nouvelles,
Galerie Chab, Bamako, Mali, 2002.
Préoccupations, L’Imagerie, Lannion, France, 1999.
Un été intime, Galerie du Web Bar, Paris,
France, 1998.
Film : Coréalisateur avec Pascal Dupont du
documentaire Une histoire nécessaire (Capa,
Ina, France 3), 2001.
Le naufrage de l’Erika a été un symbole,
une fois de plus, de l’arrogance de l’économie
toute-puissante vis-à-vis de notre planète et
de ses habitants. Qu’une compagnie aussi
riche que TOTAL utilise des bateaux
quasiment en ruine pour transporter son
pétrole est une véritable indécence. Pourquoi
aucune loi n’existe pour empêcher de telles
pratiques ? Pourquoi aucun gouvernement
n’agit en ce sens ? Pourquoi est-ce à des
bénévoleset des victimes de cette pollution
de nettoyer les côtes ? Sans pouvoir apporter
de réponse à ces questions, je suis parti, en
compagnie de Gilles Coulon et Patrick
Tourneboeuf, deux autres photographes de
Tendance Floue, pour porter un regard sur les
conséquences de ce naufrage sur le littoral.
Quand j’étais enfant, j’imaginais un An 2000
immaculé et très futuriste avec des gens vêtus
de combinaisons lunaires, comme dans
les séries télévisées de science-fiction.
En ce mois de janvier 2000, je me retrouve
face à des gens effectivement habillés
de combinaisons blanches, mais en train
de gratter de la merde sur des cailloux…
Pascal Alquier.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 10
GUILLAUME
RIVIÈRE
MAGIC
WORLD
Défigurée par la promotion immobilière et la
demande sans cesse croissante d’espaces
dévolus au tourisme de masse, la côte
méditerranéenne n’en finit pas de perdre
la face. Et pourtant, le chaland se bouscule,
bouchonne, suffoque, s’entasse invariablement
chaque été pour atteindre un Eldorado qui a
perdu bien de son éclat au fil du temps.
Les pourvoyeurs de vacances clés en mains
pullulent, le baigneur ne rechigne plus à l’idée
d’un plongeon en eaux industrieuses…
Une seule loi ici : celle du profit maximum.
Le travail de Guillaume Rivière repose
sur une réflexion autour de la “loi littoral”
de 1986 relative à l’aménagement,
la protection et la mise en valeur du littoral.
Pascal Alquier.
Né en 1976. Photographe indépendant, basé
à Toulouse. Membre (co-fondateur)du collectif
Odessa. Travaille essentiellement pour la presse :
Milan Presse, Grands Reportages, Le Monde,
Le Monde II, Terre de Vins, Urbanisme, VSD,
L’Express, Libération, Air France Magazine…
Poursuit également des travaux personnels,
dont certains ont suscité des commandes
sous forme d’expositions :
-Palimpseste- Galerie Photosensible (Toulouse 2000) ; -Déambulations-, Mois de L’Image
(Commande de la Ville de Castres - 2002) ;
-Menace sur la Méditerranée-, Festival L’œil
en Seyne (Seyne sur mer - 2004) ; -Eoliennes-,
Commande du festival L’œil en Seyne
(Seyne sur mer - 2005).
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 11
DÉLÉGATION DE
PHOTOGRAPHES
AMATEURS ITALIENS
Sur l’invitation du Club Photo de la Gacilly
et de Images Sans Frontière (ISF),
une délégation de quatre photographes
amateurs italiens expose à l’Office du Tourisme.
Walter GABERTHUEL, photos de paysages.
Giulio VEGGI, photos de cultures du riz en Italie.
Virgilio BARDOSSI, photos de Venise sous les eaux.
Davide LOMAGNO, photos de poissons dans
leur biotope.
Walter Gaberthüel, EFIAP - PPSA
Walter Gaberthüel est né en 1948 en Suisse.
En 1980 il fait ses débuts avec des photos
sportives créées, selon les critiques, avec une
plasticité innovante et une certaine quiétude.
L’Italie, depuis 1990 sa deuxième patrie, lui offre
un univers naturel à métamorphoser dans des
visions irréelles et lyriques.
En 2000, il gagne pour l’Italie la Coupe du monde
des photos noir et blanc.
Beaucoup de ses travaux, principalement des
paysages et des événements sportifs, ont été
publiés en Suisse, en Allemagne et en Italie.
Il a ainsi réalisé un réel succès qui lui a permis de
publier son premier livre de photos en noir et blanc
sous le titre “Vues et Visions” avec des textes de
Timur Lenk en italien, anglais et allemand.
Giulio Veggi, AISF – EFIAP - MFIAP
Giulio Veggi est né à Vercelli.
Il apprend la photographie en 1971 et commence
à travailler professionnellement en 1976.
En 1985, Il produit le livre “Cortina”.
En 1988, un livre sur Florence et en 1989, le livre
“Jument Italia”.
En 1990, il est l’auteur d’un livre intitulé “Villes
D’Italie” ainsi que d’autres sur Berlin et Sydney.
En 1991, il se consacre à deux livres sur Prague
et Barcelone aux Edizioni Blanc Etoile.
Il est désigné photographe officiel de la Fédération
italienne de Patinage à roulettes à Vercelli ainsi
qu’au Championnat Mondial de Novara.
En 1996, il est membre de l’Equipe italienne qui
a remporté la Coupe du Monde FIAP.
Virgilio Bardossi, EFIAP - MFIAP
Né à Fiesole (Florence) en 1945.
Il est photographe depuis 31 ans.
Son sujet préféré est le reportage et le contact
qu’il peut avoir avec les personnes
photographiées. Il aime aussi le sport, le paysage
et le portrait.
Il développe le noir et blanc lui-même et cela lui
donne de grandes émotions ; il ne peut pas
l’imaginer développé par quelqu’un d’autre.
Ses photos ont été exposées dans le monde entier.
Il a reçu des prix et acceptations dans des
concours internationaux et en Italie, il est 3è
national en nombre d’acceptations.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 12
VINCENT
MUNIER
Isabelle, Sylvain et moi-même avons grandi
dans les Vosges où je suis né en 1976, avec
immersion immédiate dans le monde de la
nature : balades en montagne, descentes
de rivières en canoë, observation de la faune,
etc. A 12 ans, je réalise ma première photo
animalière, un chevreuil. Le déclic. Depuis
ce jour, je consacre l’essentiel de mon temps
à la photo, dans l’environnement naturel, dans
le respect de la quiétude de la vie sauvage que
m’a inculqué mon père.
Ouvrier horticole à 20 ans pour financer l’achat
de mon premier téléobjectif, puis reporterphotographe à L’Est Républicain (un quotidien
régional est une bonne école pour apprendre
à travailler vite), j’ai enfin décidé, depuis janvier
2002, de me consacrer exclusivement à la vie
sauvage en tant que photographe animalier
professionnel.
“Nos racines sont au fond des bois, parmi
les mousses, autour des sources. “Emile Gallé.
Rendons à César… Je dois énormément à mon
père, Michel Munier, et à la confiance qu’il a su
me témoigner. Très tôt, il me prêta son vieux
téléobjectif (400mm Novoflex et Olympus OM2n)
et m’autorisa à partir seul à la découverte
de la forêt et de ses habitants.
J’ai également été influencé par le Japonais
Michio Hoshino et le Finlandais Hannu Hautala,
en particulier. A mes yeux, ils saisissent l’essence
de la beauté de la vie sauvage. L’authenticité de
leurs clichés révèle un long et éprouvant
travail sur le terrain, dans des conditions
souvent difficiles. Beaucoup de leurs images
(l’ambiance et l’atmosphère qui s’en dégagent),
m’ont fait vibrer. D’autres m’ont accompagné
durant ma jeunesse. Parmi eux : Jean-Louis
Klein (photographies des Vosges, entres autres)
et Eric Dragesco (photographies de la faune des
Alpes). Sans oublier Robert Hainard, un artiste
suisse dont les textes et les dessins m’ont
également guidés. “Lutter pour la nature, c’est
éviter la condamnation de l’homme”, a-t-il écrit
en libre penseur. Je partage cette conception à
priori évidente et pourtant loin de s’être
imposée. Notre société, en effet, reste focalisée
sur quelques inquiétudes économiques et
sociales. A quel prix ? Celui de la disparition de
nombreuses espèces animales et végétales
causée par la destruction de leur espace vital.
Je crois encore au pouvoir des images pour
révéler la beauté de la nature, pour participer à
une prise de conscience des dangers qui la
menacent.
Vincent Munier.
GUY
HERSANT
Né en 1949 en Loire-Atlantique, Guy Hersant
apprend la photographie en apprentissage
et travaille comme assistant pour plusieurs
photographes avant d’ouvrir son propre studio,
à Lorient, en 1975. Il y exerce la photographie
de portrait et de reportage pendant quinze ans.
Cofondateur du collectif de photographes bretons
« Sellit » en 1979, il crée en 1982 et dirige
jusqu’en 1989 les Rencontres de la photographie
en Bretagne, puis la galerie Le Lieu, à Lorient.
Guy Hersant s’installe à Paris en 1990 et réalise
notamment des commandes de photographie
d’architecture.
Parallèlement à l’activité de son studio
en Bretagne et à des travaux personnels,
Guy Hersant s’intéresse à l’Afrique,
où il a séjourné pour la première fois en 1971,
travaillant pendant six mois comme assistant
dans un studio photo à Bamako, au Mali.
Il poursuivra ses voyages dans l’Ouest africain
et réalisant des séries photographiques dans
les vallées du fleuve Niger. Il co-anime
la biennale photographique de Bamako de 1994
à 2001, effectue des recherches sur la
photographie de studio et les photographes
ambulants en Afrique, contribuant à faire
connaître l’œuvre de certains d’entre eux.
En 1995, Guy Hersant photographie en Forêt
de Crécy (Somme), des promeneurs et piqueniqueurs, cette série amorce l’esprit des
portraits de groupe qu’il réalisera à Kano
(Nigeria) en 2000 puis en France, notamment
à Amiens, au Touquet et à Mulhouse,
dans le cadre de résidences artistiques.
Ces photographies de portraits de groupe
confirment la vision à la fois documentaire
et humaine qui traverse l’ensemble de son
travail. C’est cette série que Guy Hersant
prolonge dans le Pays de Redon, sur le thème
de l’eau, pour la troisième édition du Festival
Photo Nature et Paysage de La Gacilly.
Depuis 1979, Guy Hersant a notamment exposé
à la BPI du Centre Pompidou, au Musée des
Arts décoratifs de Nantes, à la B.N.F., au Musée
Arthur Rimbaud, au théâtre La Passerelle à Gap,
au Musée du Touquet, à La Filature à Mulhouse.
Des portraits d’agriculteurs de Loire-Atlantique
sont présentés – jusqu’en octobre 2006 –
à la Galerie Renaissance du Château de
Châteaubriant.
Guy Hersant a publié plusieurs ouvrages aux
éditions Filigranes : L’Africaine (poèmes de
Christian Jacob) ; Champs (préface de Bernard
Noël) ; Harar (texte de Bernard Noël). En 2005
ont paru Please do not move et Tout le monde.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 13
PAYS DE
REDON
EMBARQUEMENT
IMMÉDIAT !
DE L’EAU
ET DES
HOMMES
Maure-deBretagne
La Gacilly
DE L’EAU
ET DES
PAYSAGES
Pipriac
Grand-Fougeray
Allaire
Dans le pays de Redon, carrefour des
voies fluviales de l’Ouest, l’eau est
Redon
omniprésente. Sauvages ou domptées,
musardant au milieu des marais ou
creusant la roche pour retrouver la mer,
aucune de ces rivières ne se ressemblent.
A chacune ses escales, culturelles ou natures. De sites naturels
d’exception en petits ports de plaisance, de cités de caractère en
château ou chapelles, elles vous content les grandes heures de
la batellerie, les pêches miraculeuses, l’histoire des gens du
pays, celle d’une nature que l’homme tenta d’apprivoiser.
Vincent Munier et Guy Hersant se sont laissés porter par
le courant. Ils nous entraînent à la découverte de paysages aux
charmes contrastés et à la rencontre de femmes et d’hommes
dont le métier et les passions se conjuguent avec l’eau.
Embarquement Immédiat est une commande spéciale
du 3è Festival Photo Nature et Paysage de La Gacilly
INFO : www.tourisme-pays-redon.com
www.festivalphoto-lagacilly.com
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 14
MERCI
A NOS PARTENAIRES
PARTENAIRES PUBLICS
Conseil Régional de Bretagne, Communauté
Européenne, Conseil Général du Morbihan,
Conseil Général d’Ille et Vilaine,
Mairie de La Gacilly, Sivom de La Gacilly.
Projet cofinancé par la Communauté
Européenne dans le cadre du programme
Leader + du Pays de Redon et Vilaine.
PARTENAIRES PRIVÉS
Yves Rocher, Société Générale, Canon,
Stanhome France.
PARTENAIRES TECHNIQUES
Imprimerie Gueutier, Publipeint, Publidécor,
Rennes Color, Océ, Ouest Audiovisuel,
Petit Bateau, Club Photo de La Gacilly.
Club Photo
de La Gacilly
PARTENAIRES MÉDIAS
Ouest-France Dimanche, les Infos du Pays de
Redon, French News, France Bleu Armorique.
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
L’Association Festival Photo
Nature & Paysage remercie :
Les Photographes
- Le Collectif Argos,
- Philip Plisson,
- Gilles Coulon,
- Sophie Zénon,
- Jean-Marie Huron,
- Olivier Culmann,
- Guillaume Rivière,
- Guy Hersant,
- Vincent Munier
- la délégation de photographes
amateurs Italiens.
Les Agences
- Tendance floue
- Editing
Les Collectifs
- Le Collectif Argos
- Le Collectif Odessa
Les Institutionnels
- Christophe Bidaud,
directeur GIP Pays de Redon
et Vilaine. Redon, France.
- Mélanie Demoulin,
Chargée de mission patrimoine.
Animation Leader + GIP
Pays de Redon et Vilaine.
Redon, France.
Au Pays de Redon
- les écoles du Pays de Redon
- les habitants du Pays de Redon
A La Gacilly
- la Mairie
- l’Office de tourisme
- le Club Photo
- le SIVOM de La Gacilly
- l’Association des commerçants
- l’Association des Artisans
- le comité des fêtes
- le réseau associatif
Et enfin tous les anonymes
qui ont soutenu ce projet.
Page 15
Festival Photo 2006 .qxd
14/03/06
17:15
Page 16
LE PLUS GRAND
FESTIVAL PHOTO
EN PLEIN AIR
DE FRANCE
-
10 EXPOSITIONS
PLUS DE 700 M2 D’EXPOSITIONS
GRATUIT
4 MOIS D’EXPOSITIONS
Le 3è Festival Photo Nature & Paysage
a lieu à La Gacilly, dans le Morbihan,
du 9 juin au 30 septembre 2006.
BREST
ST-BRIEUC
DEPUIS RENNES
Rejoindre la D177, direction Aéroport/
St-jacques de la Lande. Puis, suivre
la direction de Redon. Emprunter ensuite
la sortie Pipriac. Traverser Pipriac et rejoindre
la D777, direction La Gacilly.
ST-MALO
RENNES
LAVAL
QUIMPER
LA GACILLY
VANNES
REDON
NANTES
Festival Photo Nature & Paysage.
Mairie de la Gacilly 56200 La Gacilly
Tél. 02 99 08 68 00. Fax 02 99 08 28 93
www.festivalphoto-lagacilly.com
LE MANS
DEPUIS NANTES
Rejoindre la N165, direction Vannes.
Emprunter la sortie Pontchâteau. Puis,
suivre la direction Redon sur la D773.
Traverser Redon. Continuer sur la
D873/D777, direction La Gacilly.
DEPUIS VANNES
Rejoindre la N166, direction Ploermel.
Emprunter la sortie Malestroit et continuer
sur la D10. Traverser Malestroit et continuer
sur la D776/D8, direction La Gacilly.
P
N
&