Les psychotropes

LES PSYCHOTROPES
Fiches synthétiques, réalisées par
Ana PEREIRA, infirmière à
l'Unité d'Evaluation et de Recherche en Thérapeutique Médicamenteuse
(UERTM)
relecture par Claudine BASSET, pharmacienne au
CH Saint-Jean de Dieu (69)
Parues dans la revue «Soins Psychiatrie» entre mai 2002 et juin 2003
FICHE INFORMATION DU PATIENT n° 1/7
Les psychotropes
1/7 Généralités
Les usagers sont en attente d’informations claires et précises sur les traitements psychotropes. Il est souvent difficile pour le
personnel soignant de trouver les mots justes pour rendre ces informations accessibles à la personne soignée et à ses
proches. Nous vous proposons, à partir de ce numéro, une série de fiches techniques utilisables auprès de vos patients,
conçues sous forme de guide. La première concerne les informations générales à connaître sur les traitements psychotropes.
Peut-on prendre un psychotrope sans danger ?
■ Les médicaments sont dits
psychotropes s’ils sont actifs
sur le psychisme. Ils ne gênent
en rien les psychothérapies ; ils
peuvent même les faciliter en
améliorant le confort quotidien.
Comme tout médicament, un
psychotrope est un produit
chimique actif qui peut avoir
des effets indésirables :
Si l’on ne respecte pas la dose
prescrite (posologie) ;
Si l’on prend en même temps
d’autres médicaments (interactions) ;
si l’on consomme certains
produits (boissons alcoolisées
par exemple) ;
si l’on souffre de certaines
maladies (insuffisance hépa-
tique ou rénale grave).
Il est indispensable que vous
informiez le médecin de tous les
médicaments que vous prenez
ou allez prendre pendant le
traitement psychotrope.
LES
PSYCHOTROPES
1/ Généralités
2/ antidépresseurs
3/ anxiolytiques
4/ hypnotiques
5/ neuroleptiques
6/ thymorégulateurs
7/ antiépileptiques
Quelles sont les contre-indications ?
■ Beaucoup de médicaments
psychotropes sont contre-indiqués en cas de grossesse,
c’est-à-dire qu’ils ne peuvent
être utilisés. Si vous êtes
enceinte ou si vous souhaitez le
devenir, ou si vous allaitez, il
est indispensable d’en informer
le médecin, car il s’agit d’une
donnée très importante dans la
décision thérapeutique.
■ La consommation de tabac,
de café et de thé est possible,
mais en quantité modérée. En
revanche, la consommation
d’alcool n’est autorisée qu’en
quantité très réduite et peut
même être formellement
interdite.
■ Dans tous les cas, il faut
respecter :
la posologie prescrite ;
la régularité du traitement (ne
jamais sauter la prise) ;
la durée du traitement.
Il ne faut jamais associer
d’autres médicaments, même
très courants, même s’ils ne
sont pas pris par voie orale (par
la bouche) : collyre, gouttes ou
pulvérisations nasales, injections …, sans prendre un avis
médical. N’oubliez pas de
signaler le traitement psychotrope à tout médecin que vous
consultez par ailleurs, et à votre
dentiste.
PRECAUTION
sanguins et du taux d’enzymes
hépatiques que certains psychotropes provoquent chez
certains malades. Ces effets
sont toutefois très rares. Des
examens de contrôle simples, à
partir d’une prise de sang, permettent de repérer ces modifications. Il peut être alors
nécessaire de réduire ou même
d’arrêter le traitement.
ARRET DU TRAITEMENT
Pour vous prémunir contre la
survenue d’une allergie,
signaler à votre médecin des
accidents allergiques.
Fiche synthétisée par Ana
Pereira, infirmière, Unité
d’évaluation et de recherche en thérapeutique médicamenteuse (UERTM), relecture par Claudine Basset
, pharmacienne, CH SaintJean de Dieu, Lyon (69)
■
L’attention et la vigilance
(capacité à rester
concentré) peuvent être
altérées par les
médicaments
psychotropes. Si vous
devez conduire ou utiliser
des machines, il faut
impérativement en parler
à votre médecin.
Quelles sont les effets indésirables ?
■ Les effets indésirables, plus
ou moins gênants, sont en
rapport avec la dose et la
sensibilité individuelle de
chaque patient. Ils sont
généralement
modérés
et
transitoires. Ils s’atténuent et
disparaissent au bout de
quelques jours.
■ Il est cependant important
d’en faire part à votre médecin
pour permettre les ajustements
et les modifications du traitement, éventuellement nécessaires.
■ Si vous présentez des
troubles de la vison, informezen sans délai votre médecin.
■ Certains effets peuvent se
manifester après plusieurs
semaines ou plusieurs mois. Il
s’agit notamment d’une baisse
du nombre des globules blancs
N’arrêtez pas le
traitement, même
partiellement, sans avis
médical, même si vous
vous sentez bien, seul le
médecin étant compétent
en la matière.
L’arrêt du traitement
doit être progressif
selon les conseils du
médecin.
Les accidents allergiques ?
■ Il existe de très rares cas
d’allergie exceptionnels et imprévisibles se produisent au
tout début du traitement.
■ Consultez en urgence un
médecin en cas :
d’apparition d’une éruption
rouge ;
de démangeaisons ;
d’une impression de malaise
général.
SOINS PSYCHIATRIE n° 220 mai 2002
FICHE INFORMATION DU PATIENT n° 2/7
Les psychotropes
2/7 Les antidépresseurs
Les usagers sont en attente d’informations claires et précises sur les traitements psychotropes. Il est souvent difficile pour le
personnel soignant de trouver les mots justes pour rendre ces informations accessibles à la personne soignée et à ses proches. Une
série de fiches techniques vous est proposée. Elles sont utilisables auprès de vos patients et sont conçues sous forme de guide.
Pourquoi vous a-t-on prescrit un antidépresseur ?
■ Les médicaments antidépresseurs sont l’un des
éléments
importants
du
traitement de la dépression ;
à dose suffisante pendant 6 à
24 mois ce traitement apporte
70 % de bon résultats.
■ Certains antidépresseurs peuvent faciliter le sommeil et
réduire l’anxiété. Il s’agit d’un
effet secondaire.
Pour autant ce ne sont ni des
tranquillisants ni des somnifères (hypnotiques).
Peut-on prendre un antidépresseur sans danger ?
LES
PSYCHOTROPES
Il
existe
quelques
précautions strictes d’emploi
dans les cas suivants :
insuffisance hépatique,
■
1/ Généralités
2/ Antidépresseurs
3/ Anxiolytiques
4/ Hypnotiques
5/ Neuroleptiques
6/ Thymorégulateurs
7/ Antiépileptiques
insuffisance rénale grave,
glaucome ou adénome de la
prostate.
Comment prendre un antidépresseur ?
■ Un délai d’action d’une
quinzaine de jours est
nécessaire
pour
que
l’antidépresseur qui vous a été
prescrit commence à agir. Il
n’y a donc pas lieu de
s’inquiéter d’une apparente
absence d’effet avant ce délai.
■
Les
antidépresseurs
agissent par accumulation . Il
est donc indispensable de
prendre le traitement sans
sauter de prise, même si vous
vous sentez bien ce jour-là.
Quels sont les effets indésirables ?
■ Ils sont très variés, par
exemple :
céphalées (maux de tête) ;
troubles digestifs (nausées,
diarrhée ou constipation) ;
sécheresse de la bouche ;
troubles de
l’accommodation visuelle
(vision floue) ;
somnolences dans la
journée ou, au contraire,
difficultés à s’endormir le
soir ;
énervement
anxiété
■ La persistance d’une sécheresse de la bouche,
SOINS PSYCHIATRIE n° 221
juillet 2002
liée à certains antidépresseurs,
peut entraîner des dégâts
dentaires. Il est important de
signaler cette persistance à
votre médecin, de maintenir
une hygiène rigoureuse et de
consulter
votre
dentiste
régulièrement.
Fiche synthétisée par Ana
Pereira, infirmière, Unité
d’évaluation et de recherche en thérapeutique médicamenteuse (UERTM), relecture par Claudine Basset
, pharmacienne, CH SaintJean de Dieu, Lyon (69)
FICHE INFORMATION DU PATIENT n° 3/7
Les psychotropes
3/7 Les anxiolytiques
Les usagers sont en attente d’informations claires et précises sur les traitements psychotropes. Il est souvent difficile pour le
personnel soignant de trouver les mots justes pour rendre ces informations accessibles à la personne soignée et à ses proches. Une
série de fiches techniques vous est proposée . Elles sont utilisables auprès de vos patients et sont conçues sous forme de guide.
Pourquoi vous a-t-on prescrit un anxiolytique ?
■ L’anxiolytique est un médicament conseillé dans le traitement de l’anxiété lorsqu’elle
s’accompagne
d’un
retentissement physique ou
psychologique
gênant,
pouvant se prolonger
pendant plusieurs semaines.
Il peut être prescrit dans le
cas d’autres troubles sur
lesquels il est également actif.
■ Les médicaments « anxiolytiques », appelés également
« tranquillisants », ne sont pas
des antidépresseurs.
Ce ne sont pas non plus des
somnifères
(hypnotiques),
même s’ils peuvent faciliter le
sommeil.
LES
PSYCHOTROPES
1/ Généralités
2/ Antidépresseurs
3/ Anxiolytiques
4/ Hypnotiques
5/ Neuroleptiques
6/ Thymorégulateurs
7/ Antiépileptiques
Comment prendre un anxiolytique ?
Lors d’un traitement par
anxiolytique, il faut respecter :
■
■
la posologie prescrite
la régularité des prises,
■
■
la répartition des prises
la durée du traitement.
Quelles sont les effets indésirables ?
Céphalées (maux de tête),
nausées, sécheresse de bouche,
somnolence dans la journée,
simple énervement ou excitation, impression d’ivresse, sensation de faiblesse musculaire.
■
■ Certains de ces médicaments
peuvent entraîner une dépendance physique et psychique
qui rend difficile de s’en passer.
Il y a donc lieu de respecter la
posologie et la durée du
traitement prescrites par le
médecin et de ne pas reprendre
le traitement sans avis médical.
sédatives, myorelaxantes et
anticonvulsivantes.
■ Elle peut exceptionnellement,
comme l’alcool, chez les personnes sensibles, provoquer un
état « second » pendant lequel le
patient effectue des actions risquées ou dangereuses. Toutefois, il est, actuellement, impossible d’en évaluer la fréquence
et les causes précises.
Les benzodiazépines ?
■ Cette famille de
médicaments, commercialisée
depuis de nombreuses années,
est prescrite pour ses
propriétés anxiolytiques,
Les effets secondaires des benzodiazépines?
■
■
Une hypotonie musculaire
Le syndrome d’apnée du
sommeil
Des troubles respiratoires.
Des difficultés de mémoire,
portant sur des choses immédiates ou récentes.
SOINS PSYCHIATRIE N° 222
septembre / octobre 2002
■
■
Une dépendance physique
dans certains cas.
Ces effets impliquent des
restrictions d’emploi strictes.
■
Fiche synthétisée par Ana
Pereira, infirmière, Unité
d’évaluation et de recherche
en
thérapeutique
médicamenteuse (UERTM), relecture par Claudine Basset,
pharmacienne, CH SaintJean de Dieu, Lyon (69)
FICHE INFORMATION DU PATIENT n° 4/7
Les psychotropes
4/7 Les hypnotiques
Les usagers sont en attente d’informations claires et précises sur les traitements psychotropes. Il est souvent difficile pour le
personnel soignant de trouver les mots justes pour rendre ces informations accessibles à la personne soignée et à ses proches.
Pour ce faire, une série de fiches techniques vous est proposée.
Elles sont utilisables auprès de vos patients et sont conçues sous forme de guide.
Pourquoi vous a-t-on prescrit un hypnotique?
■ L’hypnotique est un médicament
conseillé dans le
traitement des troubles du
sommeil.
Il est destiné à permettre de
dormir pour améliorer le
confort quotidien.
■
■ Les médicaments
hypnotiques, ou somnifères, ne
sont pas des tranquillisants.
LES
PSYCHOTROPES
Comment prendre un hypnotique ?
Lors d’un traitement par
hypnotique, il faut respecter :
La posologie prescrite ;
La durée du traitement qui,
en principe, ne doit pas
dépasser deux à quatre
semaines.
■
Il ne faut jamais prendre
un médicament hypnotique
en
dehors
des
heures
normales de sommeil, par
exemple dans la journée.
■
Cela a pour résultat de désorganiser gravement le sommeil
et d’aggraver les troubles.
1/ Généralités
2/ antidépresseurs
3/ Anxiolytiques
4/ Hypnotiques
5/ Neuroleptiques
6/ Thymorégulateurs
7/ Antiépileptiques
Quels sont les effets indésirables ?
■ Les effets indésirables possibles lors d’un traitement par
hypnotiques sont :
somnambulisme,
réveil difficile le matin,
sensation d’ivresse,
maux de tête (céphalées),
trous de mémoire
■ Les traitements prolongés
peuvent
induire
une
dépendance physique et
psychique
qui
justifie
l’évaluation régulière de la
prescription.
Arrêt du traitement?
■ Dans tous les cas, il convient
de ne pas poursuivre l’usage
d’un hypnotique au-delà de la
durée prescrite par votre
médecin.
SOINS PSYCHIATRIE n° 223
novembre / décembre 2002
Fiche synthétisée par Ana
Pereira, infirmière, Unité
d’évaluation et de recherche en thérapeutique médicamenteuse (UERTM), relecture par Claudine
Basset, pharmacienne, CH
Saint-Jean de Dieu, Lyon
(69)
FICHE INFORMATION DU PATIENT n° 5/7
Les psychotropes
5/7 Les neuroleptiques
■ Les usagers sont en attente d’informations claires et précises sur les traitements psychotropes. ■ Il est souvent difficile pour le
personnel soignant de trouver les mots justes pour rendre ces informations accessibles à la personne soignée et à ses proches. ■
Une série de fiches techniques vous est proposée. ■ Elles sont utilisables auprès de vos patients et sont conçues sous forme de
guide.
POURQUOI VOUS A-T-ON PRESCRIT UN NEUROLEPTIQUE ?
■ Les médicaments neuroleptiques sont l’un des éléments
importants du traitement des
psychoses, qui s’accompagnent
d’un retentissement psychologique et physique handicapant,
pouvant se prolonger pendant
plusieurs années.
Certains neuroleptiques
peuvent faciliter le sommeil
ou réduire l’anxiété. Il s’agit
d’un effet secondaire. Pour
autant, ce ne sont ni des
tranquillisants
ni
des
somnifères(hypnotiques).
■
Ils peuvent être prescrits dans
d’autres troubles sur lesquels
ils sont également actifs.
■ On appelle certains neuroleptiques des «neuroleptiques atypiques» ou antipsychotiques.
L’appellation ne change en rien à
leur nature
■
LES PSYCHOTROPES
1/ Généralités
2/ Antidépresseurs
3/ Anxiolytiques
4/ Hypnotiques
5/ Neuroleptiques
6/ Thymorégulateurs
7/ Antiépileptique
QUELS SONT LES EFFETS
INDESIRABLES
?
janvier / février 2003
Troubles des mouvements
et des gestes (raideur des mouvements, tremblements, mouvements involontaires, mouvements incoordonnés).
■ Céphalées : (maux de tête)
■ Troubles digestifs
■ Accélération cardiaque
(tachycardie).
■ Sécheresse de la bouche.
■ Sueurs
■Troubles de
l’accommodation visuelle
(vision floue)
■ Somnolence dans la journée.
■ Photosensibilisation
■ Un autre effet possible est
représenté par l’augmentation
de
volume
des
seins
(gynécomastie), parfois d’un
seul, chez la femme mais
aussi chez l’homme. Elle peut
s’accompagner d’un écoulement analogue à du lait
(galactorhée). Cet effet très
gênant n’a pas de gravité. Il
peut toutefois nécessiter le
remplacement du médicament
par un autre.
■
La persistance d’une
sécheresse de la bouche, liée à
certains neuroleptiques, peut
entraîner
des
dégâts
dentaires.
■
SOINS PSYCHIATRIE n° 224
Il est important de signaler
cette persistance à votre
médecin, de maintenir
une hygiène dentaire rigoureuse et de consulter votre
dentiste régulièrement.
■ La survenue d’une fièvre
doit
vous
conduire
à
consulter votre médecin pour
éliminer un syndrome malin
(réaction corporelle qui conduit
à l’arrêt du traitement).
ARRET DU TRAITEMENT
Le traitement des psychoses est
généralement très long, même
après la disparition des
symptômes. L’interruption du
traitement amène souvent une
rechute. N’arrêtez pas le traitement, même partiellement
sans avis médical.
Fiche synthétisée par Ana
Pereira, infirmière, Unité
d’évaluation et de recherche
en
thérapeutique
médicamenteuse (UERTM), relecture par Claudine Basset,
pharmacienne, CH SaintJean de Dieu, Lyon (69)
CAS PARTICULIER DE LA CLOZAPINE (LEPONEX)
■ Ce médicament est efficace dans le traitement de certaines psychoses.
■ Peut-on prendre de la clozapine sans danger ? Certains effets négatifs de la clozapine sur l’état
sanguin nécessitent une surveillance particulière.
■ Comment prendre de la clozapine ? Il faut respecter :
La posologie prescrite,
La régularité et la répartition des prises
La durée du traitement ainsi que les examens sanguins
■ Quels sont les effets indésirables ?
Augmentation de la sécrétion de la salive (hypersialorrhée).
Somnolence
Elle peut réduire de façon importante le nombre des globules blancs dans le sang. Ce risque
nécessite une surveillance (numération formule sanguine) chaque semaine pendant 18 semaines et
ensuite chaque mois pendant toute la durée du traitement. En fonction du nombre de globules blancs, le
traitement pourra être arrêté ou la surveillance augmentée.
■ Clozapine et alcool. L’absorption d’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.
De plus, la prise d’alcool, de même que la consommation de drogue, y compris le haschich,
réactive les troubles (augmentation soit des troubles soit des effets secondaires)
■ Arrêt du traitement. Il ne faut ni réduite ni arrêter le traitement sans l’avis de votre médecin
L’arrêt du traitement ou sa suspension peut s’accompagner d’une aggravation ou d’une réapparition des
symptômes (angoisse, délire, hallucinations). La reprise du traitement nécessite de reprendre le protocole
de prescription et de surveillance du début.
FICHE INFORMATION DU PATIENT n° 6/7
Les psychotropes
6/7 Les thymorégulateurs
■ Les usagers sont en attente d’informations claires et précises sur les traitements psychotropes. ■ Il est souvent difficile pour le
personnel soignant de trouver les mots justes pour rendre ces informations accessibles à la personne soignée et à ses proches.
■ Une série de fiches techniques vous est proposée. ■ Elles sont utilisables auprès de vos patients et sont conçues sous forme de
guide.
POURQUOI VOUS A-T-ON
PRESCRIT UN
THYMOREGULATEUR
?
Les médicaments de cette
catégorie, appelés aussi
normothymiques ou
orthothymiques, sont des
stabilisateurs de l’humeur.
L’humeur peut se définir
comme l’état moral de fond.
■
Ces médicaments sont utiles
dans le traitement des
dépressions. Ils sont également
conseillés dans le traitement
de
l’agressivité
et
de
l’impulsivité
ou
seuls
adjuvants dans le traitement
des psychoses. Certains de ces
médicaments sont également
utilisés dans une maladie tout à
fait
différente
comme
l’épilepsie.
■
PEUT ON PRENDRE UN
THYMOREGULATEUR SANS
DANGER ?
■ L’insuffisance hépatique ou
rénale grave ou l’insuffisance
thyroïdienne nécessitent des
précautions strictes d’emploi.
SOINS PSYCHIATRIE n° 225
COMMENT PRENDRE UN
THYMOREGULATEUR?
■ Il faut respecter :
La posologie
La régularité
et
la
répartition des prises
La durée du traitement.
Il est indispensable de
suivre les prescriptions des
examens de contrôle (dosage
sanguin du médicament,
dosages hormonaux, enzymes
hépatiques, numération
sanguine).
■
QUELS SONT LES EFFETS
INDESIRABLES?
Somnolence dans la journée
ou, au contraire difficulté à
s’endormir le soir.
■
■
Enervement
■
Anxiété
mars / avril 2003
■ Certains effets peuvent se
manifester après plusieurs
semaines ou plusieurs mois.
Pour
la
carbamazépine
(Tégrétol et autres), il s’agit,
notamment, d’une baisse du
nombre des globules blancs
sanguins et du taux d’enzymes
hépatiques qu’elle provoque
chez quelques malades.
■ Des examens de contrôle
simples, à partir d’une prise de
sang, permettent de repérer ces
modifications. Il peut être alors
nécessaire de réduire ou même
d’arrêter le traitement. Ces
effets sanguins et hépatiques
sont très rares en réalité.
■ Le lithium (Théralithe,
Neurolithium) peut provoquer
une sensation intense et
permanente de soif et des
tremblements qui peuvent
nécessiter la réduction de la
posologie ou le remplacement
du lithium par un autre
médicament.
Il peut également réduire le
fonctionnement de la glande
thyroïde ou augmenter celui
des glandes parathyroïdes.
Des examens de contrôle simples, à partir d’une prise de
sang, permettent de repérer ces
modifications. Il peut être alors
nécessaire de réduire ou même
d’arrêter le traitement et,
parfois d’ajouter une thérapeutique hormonale.
LES
PSYCHOTROPES
1/ Généralités
2/ Antidépresseurs
3/ Anxiolytiques
4/ Hypnotiques
5/ Neuroleptiques
6/ Thymorégulateurs
7/ Antiépileptiques
Fiche synthétisée par Ana
Pereira, infirmière, Unité
d’évaluation et de recherche
en
thérapeutique
médicamenteuse (UERTM), relecture par Claudine Basset,
pharmacienne, CH SaintJean de Dieu, Lyon (69)
FICHE INFORMATION DU PATIENT n° 7/7
Les psychotropes
7/7 Les antiépileptiques
Les usagers sont en attente d’informations claires et précises sur les traitements psychotropes. Il est souvent difficile pour le
personnel soignant de trouver les mots justes pour rendre ces informations accessibles à la personne soignée et à ses proches.
Pour ce faire, une série de fiches techniques vous est proposée. Elles sont utilisables auprès de vos patients et sont conçues sous
forme de guide.
POURQUOI VOUS A-T-ON
SOINS PSYCHIATRIE n° 226
PRESCRIT UN
ANTIEPILEPTIQUE
DOIT-ON FAIRE UNE
mai / juin 2003
SURVEILLANCE
PARTICULIERE?
UN TRAITEMENT
?
Un antiépileptique est un
médicament destiné à traiter
l’épilepsie qui se manifeste par
des crises dues à une
excitabilité anormale de certaines zones du cerveau
■
Ce médicament présente
l’avantage de supprimer les
crises et les malaises qui vous
gênent
dans
votre
vie
quotidienne. Il pourra faciliter
votre sommeil mais ce n’est
pas un « somnifère » (un
hypnotique).
■
Une visite régulière chez
votre
médecin
est
indispensable.
■
■
Le
traitement
est
habituellement continu sur plusieurs années.
QUELS RESULTATS PEUT-ON
ATTENDRE DE CE
TRAITEMENT ?
■ Un antiépileptique a pour
but de supprimer les crises et
les
malaises
que
vous
présentez.
■ Par contre, il n’a pas
d’action sur la maladie ellemême et, pour cette raison, il
doit être pris en respectant bien
la prescription qui vous a été
faite.
Le traitement en lui-même
n’a pas d’influence particulière.
C’est la maladie épileptique
qui va conduire à observer
certaines règles.
■ Le sport est tout à fait
possible, notamment les sports
collectifs. Il faut toutefois
éviter les sports comme la
plongée
sous-marine,
l’alpinisme et les sports
aériens.
■ La conduite automobile est
possible
sous
certaines
conditions.
■ Les jeux vidéo, la télévision
et
l’utilisation
d’un
ordinateur sont possibles ou
non, en fonction du type
d’épilepsie que vous présentez.
■
Il est nécessaire de
maintenir une durée de
sommeil suffisante
■ La consommation de tabac,
de café et de thé est possible,
mais en quantité modérée.
■
Par
contre,
la
consommation d’alcool n’est
autorisée qu’en quantité très
réduite.
Elle
peut
être
formellement contre-indiquée
si votre facilité à faire des
crises est élevée (sauf épileptogène bas)
■
■ Des contrôles sanguins du
taux de médicaments sont
nécessaires en début de
traitement et régulièrement par
la
suite
pour
certains
antiépileptiques.
QUELS SONT LES EFFETS
INDESIRABLES?
Somnolence dans la journée
ou, au contraire difficulté à
s’endormir le soir.
■ Enervement
■ Anxiété
■ Certains effets peuvent se
manifester après plusieurs
semaines ou plusieurs années.
Il s’agit, notamment, d’une
baisse du nombre de globules
blancs sanguins et du taux
d’enzymes hépatiques que
certains antiépileptiques provoquent chez quelques malades.
Des examens de contrôle
simples, à partir d’une prise
de sang, permettent de
repérer ces modifications. Il
peut être nécessaire de réduire
ou
même
d’arrêter
le
traitement. Ces effets sanguins
et hépatiques sont très rares en
réalité.
■
COMMENT PRENDRE UN
ANTIEPILEPTIQUE ?
ANTIEPILEPTIQUE A-T-IL UNE
INFLUENCE SUR VOTRE VIE
QUOTIDIENNE
LES
PSYCHOTROPES
1/ Généralités
2/ Antidépresseurs
3/ Anxiolytiques
4/ Hypnotiques
5/ Neuroleptiques
6/ Thymorégulateurs
7/ Antiépileptiques
Fiche synthétisée par
Ana Pereira, infirmière,Unité
d’évaluation et de recherche
en thérapeutique médicamenteuse (UERTM), relecture par Claudine Basset ,
pharmacienne, CH SaintJean de Dieu, Lyon (69)
NOMS DES SPECIALITES PHARMACEUTIQUES
Anxiolytiques Antidépresseurs Neuroleptiques Hypnotiques Thymorégulateurs Antiépileptiques
Atarax
Equanil
Lexomil
Lysanxia
Rivotril
Séresta
Témesta
Tranxène
Urbanyl
Valium
Victan
Xanax
Anafranil
Déroxat
Effexor
Floxyfral
Laroxyl
Norset
Prozac
Séropram
Stablon
Tofranil
Vivalan
Zoloft
Clopixol
Dipiperon
Dogmatil
Droleptan
Haldol
Largactil
Léponex
Loxapac
Melleril
Modécate
Moditen
Neuleptil
Nozinan
Piportil
Risperdal
Solian
Tercian
Tiapridal
Havlane
Imovan
Mépronizine
Mogadon
Noctamide
Noctran
Nopron
Rohipnol
Stilnox
Théralène
Dépakine
Dépamide
Lithium
Tégrétol
Théralithe
Alepsal
Dépakine
Dihydan
Gardénal
Neurontin
Tégrétol