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AMERICANO PROJECT
A R O A D M O V I E P L AY
un projet de Benoît Bradel
d’après L’invention de la Giraffe
écrit avec Yves Pagès
avec Benoît Bradel
musique et sons live
Thomas Fernier
à l’écran
Ese Brume, Patrick Condé, Elina Löwensohn,
Laurent Pichaud, David S. Ware…
lumières
Orazio Trotta
chargée de production
Morgann Cantin
une production zabraka
avec le soutien de L’Aire Libre, St-Jacques de la Lande
C R É AT I O N 2 0 0 8 / 2 0 0 9
les 7, 8 et 9 octobre à 21h, à L’Aire Libre, St-Jacques de la Lande,
Rennes Métropole
le 23 octobre à 20h30, au Centre Chorégraphique National
de Rillieux-la Pape / Espace Baudelaire, Grand Lyon
Contact : [email protected] / tél : 09 51 16 18 40 / 06 22 91 92 39 / www.zabraka.fr
Yannick Muller©
Americano est la rencontre d’un film et d’une pièce, du cinéma et du cirque,
d’une équipe de tournage et d’une troupe de comédiens, d’acteurs et d’acrobates. Les uns, personnages d’une image et d’une histoire en mouvement, et les
autres, voltigeurs et clowns soumis à loi de la gravitation universelle, s'acoquinent et s’interpellent, s’haranguent quelque fois, et amoncellent ainsi les ingrédients d’une réalité augmentée ne répondant plus aux lois d’aucuns genres.
Le théâtre, le cinéma, le cirque, le cabaret, tout est là, en devenir, qui peut
apparaître à l’occasion d’un geste, d’une parole, d’un costume. L’interprétation
solo creuse cette possibilité de l’accident au gré de laquelle peuvent s’inventer
des chorégraphies inédites. L’acteur, qui est aussi régisseur, projectionniste,
costumier, trapéziste, cow-boy, King-Kong, et bien d’autres, fabrique, en temps
Anne-James Chaton
réel, le film d’une pièce et le scénario d’un drame.
note d’intention
.
Ludovic Fouquet©
Ludovic Fouquet©
Après une villa médicis hors les murs à New York, un chantier à Temps d’Images à La Ferme du Buisson, 6 mois d’écriture à 2 mains, 7
semaines de tournage entre Cherbourg et New York, 3 mois de montage à six mains, 2 semaines de répétition, 1 version avec 3 acteurs
et 1 musicien, 3 représentations à la Maison de la culture de Bourges, 9 mois de pause, 1 mois de montage, 2 semaines de répétition, 1
version avec 1 actrice et 2 acteurs, 3 représentations à la Ferme du Buisson, 9 mois de pause, 2 semaines de réécriture, 3 semaines de
montage, 2 semaines de répétition, 1 version avec 1 actrice, 3 acteurs et 1 musicien, 13 représentations à Chaillot, 1 semaine et 2 dates
en duo à Marseille, 36 mois de réflexion, voici la nouvelle version baptisée : Americano, a road movie play, où le metteur en scène, le
réalisateur, l’acteur et le projectionniste sont 1 seule et même personne pour affronter le monstre, c’est-à-dire le film sur la scène ; pour
un duel en face à face. L’homme-orchestre, omniscient, apparaît, jongle, chante projette, bruite, se glisse, rentre et sort du film et de la
scène. Du hors champ au contre champ, avec la complicité d’un musicien et sonorisateur, le film et le spectacle se déroulent et se fabriquent en direct sous vos yeux. Une aventure de cinéma vivant… Benoît Bradel
movie-play
vidéogrammes Benoît Bradel ©
Il y a dans l’idée de départ du scénario l’envie de jouer avec cinq ou six personnages réduits à leur plus simple expression, stylisés
à partir de quelques caractéristiques paradoxales sinon burlesques. Ce sont des silhouettes animées par un mouvement de vie, une
sorte de fuite en avant, plutôt qu’animées par quelques pesanteurs psychologiques. Ils sont vraiment des bateleurs de cirques qu’on
aurait sortis de la piste en costumes pour les plonger, tels quels, dans le monde extérieur. D’où une impression de décalage drolatique ou onirique, qui flirte avec l’invraisemblance des situations tout en saisissant des lieux et des événements de façon quasi-documentaire.
Quant à la trame de l’histoire, elle part d’un ressort dramatique élémentaire : une catastrophe (la faillite d’un cirque) obligeant
ces improbables héros à tenter l’aventure ailleurs, dans un voyage initiatique qui les ramènera, non sans les avoir métamorphosés,
à leur point de départ. Mais c’est surtout, l’histoire d’un choc de cultures, de sensations, de langues, de paysages. Une conflagration
esthétique aussi, censée mettre en porte-à-faux des imageries cinématographiques différentes (film noir, comédie musicale, roadmovie, cinéma du réel…).
Ce parti pris tient moins à un souci parodique qu’à un désir de traiter la fiction en pointillé, en creux, par intermittence. Ainsi,
dramatiquement parlant, les scènes clés (d’actions ou de dialogues) sont-elles volontairement raréfiées, espacées, ou alternées avec
le temps du voyage, le presque rien de l’errance, le regard documentaire sur l’espace. Tous ces temps morts qui disparaissent habituellement d’une narration dite efficace. Il y aurait donc l’envie de flâner avec les personnages, de regarder dans l’entre-deux des scènes d’action, d’habiter autrement les lieux communs du cinéma.
Dès l’écriture du scénario, cette démarche s’est accompagnée d’une réflexion sur l’univers sonore de ce film. Nous avons d’emblée imaginé tout un apport de sons hors-champ (chansons, petites annonces, messages, flash-radio et plusieurs types de voix-off)
qui devrait parasiter, prendre à contre-pied, déborder ce qui se donne à voir sur l’écran. Et qui contribue à créer un système d’échos
et de résonances poétiques parallèle à l’intrigue du film. Yves Pagès
extraits
Cette nuit, j’ai rêvé que je n’étais plus Andy Warhol.
C’est bizarre de se retrouver ici, en Amérique, comme un étranger.
Tout me paraît familier, sinistre et beau, comme lorsqu’on s’éveille d’un rêve.
Je comprends ce que c’est de vivre entre deux mondes.
Quand j’essayais d’expliquer l’Amérique aux Français avant d’y être allée,
cette-fois-ci bien-sûr, je leur disais voyez-vous il n’y a pas de ciel là-bas
il y a seulement de l’air,
air, air, air.
and then of course there is the air. `
And that air is everywhere, everywhere in America, there is no sky, `
there is air and that makes gangsters, religion and wandering and architecture.
Et je disais voyez-vous regardez en-haut et vous voyez la corniche tout en haut
bien nette dans l’air, but now in the new skyscrapers, there is no corniche en haut
et c’est une bonne chose parce que pourquoi terminer quelque chose.
Enfin toujours est-il que c’était toujours comme ça que j’expliquais l’Amérique,
the lack of passion, qu’ils appellent maîtrise de soi and the gangsters,
et la sauvagerie et la gentillesse de tout le monde et personne qui pense.
Ludovic Fouquet©
Les gens disent toujours que Andy Warhol est un miroir.
Mais si un miroir se regarde dans un autre miroir qu’est-ce qu’il peut bien voir ?
Le néant en personne !
And everybody not thinking, because they had to keep moving et personne qui pense,
because they had to keep moving.
Everybody not thinking, because they had to drink and keep moving.
Ludovic Fouquet©
l’invention de la giraffe
Americano, a road movie play, est la version solo de
l’invention de la Giraffe, pièce de groupe créé en janvier 04.
Calendrier :
création maison de la culture de Bourges : janvier 04
Festival Temps d’images à La Ferme du Buisson : octobre 04
Théâtre National de Chaillot : juin 05
1ère version solo : Festival Les Informelles aux Bernardines à
Marseille :octobre05
Collaborations film :
Christophe Acker, Ariane Audouard, Renaud Chassaing,
Thibault Dufour, Annette Dutertre, Béatrice Joinet,
Thomas Longuet, Yannick Muller, Jacques-Olivier Monnerville,
Pierre Reis, Olivier Renouf, Fred Vannieuwenhuyse,
Béatrice Wick
Production film et spectacle, L’invention de la Giraffe :
coproduction zabraka, Maison de la Culture de Bourges / Centre de
Créations et de Productions, Centre des Arts du Cirque de BasseNormandie, Ferme du Buisson-Scène Nationale de Marne la Vallée,
Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape / Compagnie
Maguy Marin
co-réalisation Théâtre National de Chaillot
production déléguée lelabo / Françoise Lebeau assistée de Pierre
Reis
avec le soutien des Films Pelléas, de Montévidéo, de l’AFAA, de la
DRAC Basse-Normandie, de la Région Basse-Normandie, du Fond
Etant Donnés et de l’aide à la création de la DMDTS - Ministère de
la Culture.
Yannick Muller©
Libération, 22 juin 2005
“L’invention de la Giraffe ” poétique et malicieux.
Qu’est-ce qui se trame dans L’invention de la Giraffe de Benoît Bradel,
spectacle joyeusement indiscipliné de Benoît Bradel dans la droite ligne de
son Cage Circus ?…Un jeu de combinaisons aléatoires qui dans un allerretour troublant de la scène à l’écran, en passant par les textes poétiques
d’Yves Pagès, interroge notre rapport au spectaculaire, donc à New York.
Tout est question de formes, tout est question d’échelle.
Il y a quelque chose d’enfantin dans ces débordements plein de malice au
sens où les poèmes de Gertrude Stein offrent parfois ll’évidente simplicité
d’enfantines ritournelles(…) Maïa Bouteillet
parcours
Benoît Bradel est acteur, metteur en scène et vidéaste.
Adolescent, c’est comme acteur qu’il fait son entrée dans le monde du spectacle au Théâtre du Campagnol.
A partir de 1988, il réalise ses premiers films courts et en 1994, il signe sa première mise en scène et fonde la compagnie Zabraka.
Il crée des spectacles hybrides autour de l’univers de Gertrude Stein, Robert Walser puis de John Cage et Marcel Duchamp pour Nom
d’un chien, Blanche Neige et Cage Circus. Il invite ensuite Yves Pagès et Anne-James Chaton à travailler à l’écriture de spectacles autour
de la ville et du voyage. Sont ainsi créés L’invention de la Giraffe et Napoli Express, où le cinéma, le texte, le son et le mouvement sont
constitutifs d’une identité scénique transversale.
Depuis 1995, il a collaboré comme vidéaste avec plusieurs metteurs en scène et chorégraphes sur une quinzaine de spectacles, notamment avec Jean-François Peyret avec lequel il réalise neuf créations entre 1995 et 2002.
Par ailleurs, depuis 2004, il dirige des workshops dans des écoles d’Arts, à l’Université et au sein de grandes écoles.
Spectacles
. In a Garden et Nom d’un chien d’après Gertrude Stein, 1994 créé au Théâtre National de l’Odéon dans le cadre de Théâtre Feuilleton,
puis joué à La Fonderie, au Théâtre de la Bastille, au TNB, au Théâtre Garonne et au Festival d’Alès.
. In a Cabaret pour le Cabaret 2 des Lucioles - TGP Saint-Denis et TNB, 1997.
. Blanche Neige Septet Cruel d’après Robert Walser créé au Théâtre Garonne en 1997, puis joué à La Fonderie, au Théâtre de la Cité
Internationale, à L’Aire Libre et aux Bernardines.
. Cage Circus, Inventorio d’après John Cage créé à l’Aire Libre dans le cadre du Festival Mettre en scène 99 du TNB puis joué au
Théâtre de la Cité Internationale. En 2000 aux Bernardines, au Théâtre Garonne et au Théâtre Athénor en 2001.
. L’Invention de la Giraffe, un spectacle et un film écrits avec Yves Pagès, créés à la Maison de la Culture de Bourges en 2004, puis
joué au Festival Temps d’Images à la Ferme du Buisson et au Théâtre National de Chaillot en juin 2005.
. Solo Giraffe aux Bernardines dans le cadre des Informelles en octobre 2005.
. Napoli Express, écrit avec Anne-James Chaton, joué au CCN de Montpellier, aux Bernardines et Montevidéo à Marseille,
à la Ménagerie de Verre à Paris et à l’Aire Libre, 06/07.
Films, sons, installations
Créations image et son pour les spectacles de Jean-François Peyret : de 1995 à 2002: Le cri de (la) méduse, Traité des Passions 1, 2 et
3, Un Faust, Turing Machine, Théâtre public/Projection privée, Histoire naturelle de l’esprit et La Génisse et le Pythagoricien.
Créations images :
54 x 13 de Jacques Bonnaffé 2000, Les chasses du comte Zaroff de Mathieu Bauer / Sentimental Bourreau 2001,
Masculin, pluriel de Christian Bourigault 2002,
Drames brefs (1) d’Etienne Pommeret 2003, et Body time de Tomeo Verges 2006.
Films courts :
A juggling day, 1988. Zelda, 1989. Les premiers pas, 35mm,1991, Do{i}ng, 98.…
Jeu de l’Esprit, installation vidéo pour l’exposition La Beauté Avignon 2000.
En 2001, lauréat de la Villa Médicis Hors-les-murs à New-York
collaborations
Yves Pagès est né à Paris en 1963. Tout en pratiquant diverses activités précaires, il achève sa thèse de doctorat en lettres modernes
sur l’œuvre de Louis-Ferdinand Céline en 1991. Il occupe ensuite un poste de chargé de cours (écriture de scénario) à l’Université de
Paris 8. Il écrit la même année un premier roman La police des sentiments aux éditions Denoël. Parallèlement, il collabore avec la compagnie Valsez-Cassis et François Wastiaux en tant que dramaturge, comédien d’occasion et animateur d’ateliers. Ils réalisent Les carabiniers très librement inspiré de Les carabiniers de Jean-Luc Godard (Prix du Jury et Prix du Public au Festival Turbulences, Strasbourg
1991). Puis il écrit Les Gauchers (éditions Julliard, 1993, roman) adapté pour la scène, au festival Théâtre en mai, Dijon 1993 et au
Théâtre de la Cité Internationale, Paris.
Il publie ensuite deux autres romans : Plutôt que rien aux éditions Julliard et Prière d’exhumer aux éditions Verticales en 1997.
Il obtient la Villa Médicis où il co-écrit avec César Vayssié le scénario de Elvis de Médicis, moyen métrage réalisé par César Vayssié en
1998, puis, Les Parapazzi, édité aux Solitaires Intempestifs, qui sera créé au Festival d’Avignon 98 (in) et repris au T.G.P. de SaintDenis.
A son retour d’Italie, il rejoint les éditions Verticales commé éditeur et auteur : Petites natures mortes au travail, récits, (Verticales, 2000,
”points Seuil” 2001,Folio 2007), Le Théoriste, roman, Prix Wepler 2001 (Verticales, 2001, ”points Seuil” 2003), Portraits crachés, récits,
(collection “minimales”, Verticales, mars 2003).
Son dernier texte théâtral, Labo Lubbe, Vies et mort de l’incendiaire du Reichstag, a été mis en scène par François Wastiaux (création
au Théâtre des 13 vents, Montpellier, octobre 2004; Théâtre de la Cité Internationale, Paris, novembre - décembre 2005).
Son dernier roman, Le soi-disant est sorti en librairie en janvier 2008.
Thomas Fernier est musicien, improvisateur et bricoleur de sons autodidacte. Il collabore avec les labels de musique Magnetic
Recordings (Rennes) et Partycul System (Reims) : publications d’oeuvres diverses sous les pseudonymes Guinea Pig, Optophone ou
chevo légé. En 2001, il obtient une résidence avec un collectif d’improvisation pendant un an à Mains d’oeuvres à Saint-Ouen.
Plusieurs concerts (Jardin Moderne, Voûtes, Nouveau Casino, Instants Chavirés, Confort Moderne…)
Collaborations pour le théâtre et la danse avec les metteurs en scène Benoît Bradel pour Blanche-Neige, septet cruel, Cage circus,
L’invention de la giraffe, Napoli Express, et Jean-François Peyret Un Faust, histoire naturelle, Turing-machine, Histoire naturelle de l’esprit, suite et fin et avec le chorégraphe Toméo Vergès pour R.O.T.S., Body Time et Idiotas.
Albums : ouvertur a pâque (Magnetic Recordings), bientôt votre mariage (Partycul System), butin / poilu (autoproduction), music / no
music, projet autoproduit en collaboration avec T.V.La.S.Un.Or.