Le sevrage tabagique

Transcription

Le sevrage tabagique
 Le sevrage tabagique M’arrêter, j’y pense, mais il me faudra de l’aide ! Vous songez à arrêter de fumer, et nous vous en félicitons car c’est une première étape importante que vous avez sûrement mis du temps à franchir ! Mais, vous hésitez encore. Sachez qu’à chaque bouffée, vous consolidez votre dépendance. Pour augmenter votre motivation à arrêter de fumer, voici quelques informations. Les méfaits du tabac Le tabac agit sur de nombreuses parties de notre corps et pas seulement nos poumons. ‐ La peau : Le teint est plus terne et la peau a moins d’éclat. Le vieillissement de la peau est accéléré de 10 à 20 ans par rapport à l’âge réel. ‐ Les cheveux : la fumée de tabac n’est pas neutre pour les cheveux. Ils sont plus ternes et plus gras. Le cuir chevelu étant irrité il est souvent le siège de démangeaisons. ‐ La bouche et les dents : La fumée de tabac modifie la salive. Ce changement favorise l’apparition de caries et altère l’émail des dents. Des taches brunes peuvent témoigner des effets visibles du tabac sur les dents. ‐ Le nez et la gorge : Le tabagisme provoque une diminution de l’odorat, et participe à l’irritation de la gorge. Il augmente également la survenue de cancers de toute la sphère ORL ‐ Les yeux : Les yeux sont exposés directement aux composés toxiques de la fumée, que l’on soit fumeur ou non. Parmi la population de fumeurs il y a une plus grande proportion d’affections ophtalmologiques (cataracte et autres troubles mettant en jeu la vision). ‐ Les poumons : Outre le risque accru de cancer des poumons, la fonction respiratoire est altérée. Cela se caractérise par des essoufflements, une toux. ‐ Les vaisseaux sanguins : Le tabac abîme les vaisseaux et ceci a un effet sur la qualité de la circulation sanguine et peuvent provoquer des maladies cardio‐vasculaires. Quelles sont les maladies liées au tabac ? De nombreuses maladies sont liées au tabac. Il peut en être la cause directe, comme pour le cancer des poumons ou peut aussi augmenter le risque de développer une maladie comme les maladies cardio‐vasculaires. ‐ Les cancers Les cancers sont les principales maladies liées au tabac. En cause, les goudrons. Il y a plus de 4 000 produits chimiques dans la fumée de cigarette dont beaucoup sont connus comme responsables de développement de cancer. Les risques associés à l'utilisation des substituts nicotiniques pour arrêter de fumer sont bien inférieurs aux risques de continuer à fumer. www.pharmacie‐mozart.fr Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent. Mais d’autres types de cancers sont associés au tabagisme comme le cancer du larynx, du pharynx, de la bouche, du rein, de l’œsophage ou encore de la vessie, du col de l’utérus et du pancréas. Fumer augmente nettement le risque de cancer. Il est, par exemple, multiplié par 15 pour le poumon, par 10 pour le pharynx et le larynx ou encore par 2 pour le pancréas. Le tabac est responsable de 85% des cancers du poumon et de près de 30% de l’ensemble des cancers. ‐ Risques respiratoires A cause des produits irritants qu’elle contient, la fumée de cigarette diminue la capacité respiratoire avec un degré qui dépend de la consommation cumulée de tabac. Chez certains fumeurs, la cigarette peut provoquer une insuffisance respiratoire chronique et même si elle n’est pas la cause directe de l’asthme, elle augmente son intensité, sa durée ainsi que le rapprochement des crises. ‐ Risques cardio‐vasculaires Parmi les constituants de la fumée de cigarette, le monoxyde de carbone est le principal responsable de la survenue de maladies cardiovasculaires. Le tabagisme est un des principaux facteurs de risque d’infarctus du myocarde. Chez les fumeurs, le risque d’accident vasculaire cérébral est 2 fois plus élevé. Les anévrismes sont plus fréquents et l’hypertension est aggravée chez les fumeurs. ‐ Troubles sexuels Le tabac peut aussi provoquer des troubles de l’érection alors que la libido peut rester normale. 81% des cas d’impuissance surviennent chez les fumeurs. ‐ Troubles de la fécondité Les femmes fumeuses mettent en moyenne deux fois plus de temps avant d’avoir un enfant que les femmes non fumeuses. En ce qui concerne les hommes, le tabagisme agit sur la qualité du sperme en diminuant le nombre et la mobilité des spermatozoïdes. On devient dépendant malgré soi Si au début, fumer est d’abord un comportement social et culturel, le mécanisme de la dépendance se met en place petit à petit. Il existe 2 types de dépendances liées au tabac, qui interviennent progressivement dans le temps : la dépendance comportementale et la dépendance physique. ‐ La dépendance comportementale Certains lieux, certaines circonstances donnent envie de fumer. On allume sa cigarette par automatisme et non par besoin. Boire un café, prendre un verre, travailler sur son ordinateur sont autant d’activités enregistrées par le cerveau comme liées à la cigarette. Mais la cigarette est aussi un moyen de se faire plaisir, de gérer plus facilement son stress, de se concentrer. Le fumeur mesure l’existence de ces automatismes lorsqu’il arrête de fumer car, en début de sevrage, l’envie de fumer revient automatiquement dans les circonstances qui l’amenaient à prendre une cigarette. www.pharmacie‐mozart.fr ‐ La dépendance physique La dépendance physique correspond au besoin physiologique de maintenir dans la circulation cérébrale le seuil de nicotine auquel le fumeur s’est habitué. Elle apparaît plus ou moins rapidement mais ne se produit pas chez tous les fumeurs. Cette dépendance est due à la nicotine présente dans le tabac, qui arrive au cerveau en 7 à 10 secondes en procurant une sensation agréable. Cette sensation de manque se traduit par une irritabilité, une nervosité, des accès de colère ou encore un manque de concentration. En règle générale, plus on allume sa cigarette tôt dans la journée, plus on fume, plus on est dépendant. Les rechutes au cours des traitements de sevrage sont essentiellement liées au manque de nicotine. La prise régulière de nicotine, sous forme de gommes, de patchs, de Microtabs, ou d’inhaleur permet un sevrage progressif de la nicotine et réduit les effets du manque chez les fumeurs, sans pour autant entretenir la dépendance. Le plus important : les bénéfices à vivre sans fumer Pour mettre toutes les chances de votre côté dans votre démarche d’arrêt, il est important de renforcer votre motivation. Connaître les bienfaits de l’arrêt vous permettra d’aller au devant des difficultés que vous pourriez rencontrer. L’arrêt du tabac procure en effet un nombre très important de bénéfices, qu’ils soient physiques, moraux ou même financiers. ‐ les bénéfices généraux En arrêtant de fumer, vous diminuez immédiatement et de façon importante les risques pour votre santé. Quelle que soit la quantité de tabac consommée et aussi longtemps qu’on ait fumé, il n’est jamais trop tard pour arrêter. Le sevrage tabagique favorise une vie plus saine avec, en particulier, une alimentation plus équilibrée ou encore une activité physique plus élevée. Vous pourrez profiter d’un logement où les odeurs de tabac froid ont disparu et où vitres et peintures ne jauniront plus sous l’effet de la fumée de cigarette. Votre entourage direct peut aussi bénéficier de l’arrêt et partager avec vous votre nouvelle liberté, votre nouveau potentiel et votre disponibilité pour certaines activités. Vous pourrez par exemple à nouveau faire du sport avec vos enfants ou vos amis… Enfin, l’arrêt du tabac permet de faire des économies substantielles, même en comptant les frais liés au sevrage qui n’ont de plus, par définition, qu’une durée limitée dans le temps. Pour quelques mois de traitement, un ancien fumeur économise en moyenne 1800 € chaque année. www.pharmacie‐mozart.fr ‐ Les bénéfices physiques de l’arrêt La récupération du souffle est l’un des bienfaits les plus rapides et les plus spectaculaires. L’essoufflement à l’effort diminue progressivement. Le teint s’éclaircit, devient moins terne et la peau, retrouve son éclat. Les rides sont moins marquées. La voix devient plus claire. Les cheveux sont plus brillants. La mauvaise haleine disparaît et les dents sont plus blanches. L’odorat et le goût sont progressivement retrouvés. Les bénéfices physiques de l’arrêt s’inscrivent dans le temps après votre dernière cigarette En 20 minutes : La pression sanguine et le rythme cardiaque redeviennent normaux. En 8 heures : La quantité de monoxyde de carbone (gaz toxique de la fumée de cigarette) dans le sang diminue de moitié. La quantité d’oxygène dans le sang redevient normale. En 24 heures : Le corps ne contient plus de nicotine. Le risque d’infarctus du myocarde diminue déjà et les poumons commencent à éliminer les résidus de fumée. En 48 heures : Le goût et l’odorat s’améliorent. En 72 heures : Respirer devient plus facile, on se sent plus énergique. En 2 semaines à 3 mois : La toux et la fatigue diminuent. On récupère de plus en plus de souffle et la marche devient de plus en plus facile. En 1 à 9 mois : Les cils bronchiques repoussent et accentuent la reprise du souffle. En 1 an : Le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié. Le risque d’accident cérébro‐
vasculaire rejoint celui d’un non‐fumeur. En 5 ans : Le risque de cancer du poumon diminue quasiment de moitié. En 10 à 15 ans : L’espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé. Les difficultés liées à l’arrêt de la cigarette L’arrêt brutal ou la diminution importante des apports de nicotine chez un fumeur en état de dépendance physique sont responsables du syndrome de sevrage, ou syndrome de manque. Les difficultés liées à l’arrêt ont une durée limitée dans le temps et sont peu de choses au regard de l’espérance de vie gagnée, de la qualité de vie et des bénéfices retrouvés. www.pharmacie‐mozart.fr Les troubles rencontrés sont essentiellement liés au manque de nicotine et peuvent être considérablement atténués par un traitement de substituts nicotiniques. Après arrêt brutal ou réduction importante du nombre de cigarettes, les signes suivants peuvent survenir : ‐ Irritabilité, frustration, colère (variable) : sont toujours associés au besoin de fumer. Ces troubles traduisent l’impatience du corps à ne plus recevoir de nicotine. Sachez que ce comportement est normal et que cela prouve que vous êtes en train de retrouver votre liberté. ‐ Augmentation de l’appétit (quelques semaines) : L’appétit revient souvent en force d’autant que le fumeur en cours de sevrage retrouve plus d’odorat et de goût. En effet, la nicotine possède un effet coupe‐faim. Son absence ouvre à nouveau l’appétit. ‐ Poids (variable) : Un fumeur a un « sous‐poids », c’est‐à‐dire un poids inférieur à celui qu’il aurait s’il ne fumait pas, avec les mêmes habitudes alimentaires, car la nicotine agit en augmentant la perte de calories. Il n’y a donc pas de prise de poids au sens strict mais bien un retour au poids normal. Il est conseillé d’éviter le grignotage, de rééquilibrer son alimentation et de se détourner des sucreries car les fumeurs en cours de sevrage découvrent aussi parfois une attirance particulière pour le sucré qu’ils n’avaient pas forcément avant. Si besoin, n’hésitez pas à consulter un diététicien qui fournira des conseils adaptés à chaque situation. ‐ Insomnie (variable) : Les perturbations du sommeil sont très variables d’une personne à l’autre. Ce sont des troubles généralement transitoires qui se manifestent surtout par des difficultés d’endormissement ou, plus rarement, par des réveils nocturnes. Au fur et à mesure, la tension va redescendre et vous retrouverez un sommeil normal. D’autres manifestations peuvent apparaître, telles que : Difficultés de concentration, humeur triste, constipation. Ces manifestations sont temporaires et disparaîtront au bout de quelques semaines d’arrêt. Si elles persistent, vous pouvez vous faire aider en consultant votre médecin ou un tabacologue. Encore une fois, ces manifestations ont peu d’importance comparées à tous les bénéfices de l’arrêt du tabac. Analysez‐vous ! Essayez de comprendre pourquoi vous fumez, faites la liste de ce que la cigarette vous apporte en positif et en négatif, et n’oubliez pas que les difficultés liées à l’arrêt de la cigarette ne durent pas, alors que les avantages durent toute la vie. www.pharmacie‐mozart.fr Faites‐vous aider ! N’hésitez pas à nous demander d’évaluer votre dépendance par une série de questions qui nous permettront de vous fournir les conseils et les produits les plus adaptés à votre situation. Les substituts nicotiniques : un allié incontournable lorsqu’on est dépendant Les substituts nicotiniques jouent sur le principal facteur de dépendance à la cigarette : la nicotine. Celle‐ci n’est pas dangereuse, mais inhalée avec la fumée elle arrive en quelques secondes au cerveau sous forme de « shoots », ce qui procure une sensation de plaisir et créé la dépendance. Quand vous arrêtez de fumer, votre cerveau va alors réclamer sa dose de nicotine, ce qui occasionne de nombreuses situations d’inconfort. Diffusée par les substituts nicotiniques, cette même nicotine va pénétrer dans votre corps par une autre voie. Elle arrive lentement et en douceur au cerveau sans passer par vos poumons. Votre cerveau reçoit sa « dose » ce qui vous soulage de la sensation de manque, mais sans « shoot ». Votre cerveau va ainsi se désaccoutumer progressivement de la cigarette. Pour être efficace et éviter le syndrome de manque, la quantité de nicotine apportée par les substituts nicotiniques doit être suffisante. Le traitement va compenser vos besoins habituels en nicotine et vous permettre de réussir votre combat face à la cigarette. C’est pourquoi il est indispensable de vous faire épauler pour le choix du produit et du dosage du substitut nicotinique. Demandez conseil à votre médecin traitant, à un tabacologue ou adressez vous dans votre pharmacie, nous sommes là pour vous aider. Tous les substituts nicotiniques sont en vente libre en pharmacie. Il n’y a aucune contre‐indication à leur utilisation, sauf pour les non‐fumeurs bien sûr, ou en cas d’hypersensibilité à l’un des constituants. Une forme adaptée à chaque fumeur Ils sont disponibles en plusieurs dosages et plusieurs formes afin de s’adapter à chaque dépendance et chaque mode de vie. Vous les trouverez sous forme de : 3)
4)
5)
6)
7)
patchs à libération sur 16h ou 24h selon les marques gommes à mâcher, différents goûts existent pastilles à sucer, comme pour les gommes, différents arômes existent d’inhaleurs où l’on a les avantages d’un substitut mais en conservant le geste du fumeur de microtabs, petites pastilles à laisser fondre sous la langue Il arrive fréquemment qu’un patient se voit proposer un patch pour la substitution « de fond » avec en plus des gommes ou des pastilles à sucer pour contrer les éventuelles envies qui pourraient se manifester dans la journée. Alors n’attendez plus, lancez‐vous et renseignez‐vous ! Nous sommes là pour vous écouter ! www.pharmacie‐mozart.fr Ceux‐ci vous paraissent chers ? Comparez‐les au prix que vous coûte votre consommation de cigarettes par jour ! En moyenne, on peut arrêter de fumer pour moins de 2€ par jour ! Tout d’abord, vous ne les utiliserez que pendant une période donnée contrairement à la cigarette, une fois le sevrage terminé, l’arrêt du tabac ne vous coutera plus rien ! Ils sont désormais remboursés de manière forfaitaire à hauteur de 50€ par an pour la sécurité sociale sous réserve d’avoir une ordonnance où ils seront prescrits seuls. Bon nombre de mutuelles proposent désormais un forfait annuel pour le sevrage tabagique de leurs adhérents, alors renseignez‐vous ! www.pharmacie‐mozart.fr