Bulletin fédéral Juillet 2010
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Bulletin fédéral Juillet 2010
N° 36 été 2010 Trimestriel Chasseur des Côtes d’Armor Bulletin d’information de la Fédération Départementale des Chasseurs des Côtes d’Armor faune sauvage le GIC du Sulon mise sur le faisan sécurité le centre de Botsay pédagogie les chasseurs à l’école FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE MODERNISER LA CHASSE MOBILISER LES CHASSEURS www.fdc22.fr BA1446-36 31/05/10 11:08 Page2 sommaire ÉDITORIAL N° 36 été 2010 Trimestriel Une gestion du petit gibier adaptée aux réalités locales 3 Agenda Validation du permis de chasser 4-5 Fédération Compte-rendu de l’assemblée générale Yvon Méhauté 6 Fédération Président de la Fédération Départementale des Chasseurs Honneurs aux chasseurs 7 Fédération Moderniser la chasse 8-9 Sécurité Le centre de tir de Botsay 10-11 GIC du Sulon Priorité au faisan naturel 12 Éducation Chasseurs et pédagogues 13 Réglementation Les règles de l’équarrissage 14-15 Avifaune Pourquoi baguer les canards ? Chasseurdes Côtes d’Armor www.fdc22.fr Bulletin de la Fédération des Chasseurs des Côtes d’Armor. Directeur de la publication: Yvon Méhauté. Photogravure: Nouvelle Norme Cesson-Sévigné (35.). Impression: imprimerie Lemaire, Merdrignac (22). Dépôt légal à parution. BP 214, 22192 Plérin Cedex. Tél. 0296747429 Fax 0296747419 Courriel: [email protected] 2 A ujourd’hui, pour développer le petit gibier, rien ne peut se faire sans que les chasseurs s’investissent sur le terrain. Une quinzaine de sociétés travaillent d’ores et déjà sur l’implantation du lapin de garenne après avoir mis en place des plans de gestion. C’est le cas sur l’Ile de Bréhat, Saint-Potan, Pordic, Tredrez, La Motte, La Poterie, Trégomar, Maël-Pestivien, Kerpert, Le Quillio, Plésidy, Pommeret, Saint-Glen et Tréduder. Je souhaite qu’il y en ait trois fois plus l’année prochaine. C’est pour atteindre cet objectif que nous avons organisé à Plérin le samedi 29 mai une réunion d’information avec le meilleur spécialiste du lapin en France. Stéphane Marchandeau, ingénieur à l’ONCFS, accompagné par Pascal Bihannic de la Fédération des chasseurs du Finistère. Il existe des réussites locales et les chasseurs doivent partager leurs expériences, tirer profit des bons résultats obtenus ailleurs pour développer leur gibier de prédilection et ainsi retrouver le plaisir de chasser sur leurs territoires. Si les chasseurs ne maîtrisent pas les maladies qui déciment depuis plusieurs décennies les populations de lapins de garenne, ils peuvent intervenir dans la gestion des prédateurs et l’aménagement des territoires. Ces deux mesures vont de pair avec une troisième action : la gestion des prélèvements. Ce n’est pas la voie de la facilité, d’autant qu’il est difficile de mesurer avec exactitude les taux de reproduction et de survie des populations lorsque celles-ci sont affectées par les épidémies de myxomatose et de VHD. Mais, comme nous l’a indiqué Stéphane Marchandeau, les chasseurs ont-ils un autre choix ? En cas de maladies sur un territoire, prélever un lapin en fin de saison revient à prélever un reproducteur ! Une fermeture précoce peut être une mesure salutaire sur certains territoires en cas de maladie. La gestion des prélèvements est une question difficile à laquelle chaque pays cynégétique va devoir réfléchir et répondre. Gérer la pénurie ou gérer l’abondance, ce n’est pas la même chose. Mais, maladie ou pas, la pierre angulaire du développement du lapin reste l’aménagement du territoire. Plus le milieu est favorable, plus la saison de reproduction sera longue, plus la population de lapins sera importante, plus les jeunes lapins s’immuniseront et plus les populations résisteront aux maladies. C’est un cercle vicieux. Outre le lapin, la Fédération veut aussi porter ses efforts sur le développement un autre petit gibier : le faisan. Les pays cynégétiques de Callac, Corlay, Dinan et Rostrenen ont ainsi souhaité s’investir sur cette espèce. Le GIC du Sulon est le premier GIC faisan du département. Il a été officialisé et validé par les chasseurs, les agriculteurs et les élus de Laniscat, Saint-Ygeaux et SainteTréphine. Après une campagne de régulation des prédateurs et un aménagement de leurs territoires, notamment l’implantation de cultures à gibier, les chasseurs du GIC du Sulon s’engagent pendant trois ans à ne pas tirer de faisans en vue de constituer une population chassable. Pour chasser durablement, il faut en effet gérer les espèces et les habitats. Que ce soit le lapin, le faisan, ou le grand gibier, le secret de la réussite tient aux efforts des uns et des autres pour mettre en place des plans de gestion adaptées aux réalités locales. agenda Validation du permis de chasser C ’est la cinquième année que les chasseurs des Côtes d’Armor utilisent le guichet unique pour la validation du permis de chasser. Cette année, les chasseurs ont reçu au cours de la première quinzaine de juin un bon de commande pour la validation du permis de chasser 2010-2011. Il vous suffit de remplir ce bon et de le retourner, accompagné Vêtements de son règlement, à l’aide de l’enveloppe jointe à affranchir ClubInterchasse à l’adresse suivante : Crédit Agricole des Côtes d’Armor, Régie Recette FDC22 22 098 Saint-Brieuc cedex 9. Le bon de commande est pré-imprimé. Chaque chasseur doit choisir la formule de permis qui lui convient, signer le bon et adresser le chèque ou le mandat cash à l’ordre de la Régie FDC22. Chaque demande individuelle de permis doit impérativement être assortie d’un chèque. Si plusieurs demandes de permis sont expédiées ensemble, il ne faut pas faire de chèque global mais adresser autant de chèques qu’il y a de demandes formulées. Le chèque doit obligatoirement être libellé à l’ordre de Régie FDC22. Attention aux chèques sans provision car ils généreraient automatiquement une interdiction bancaire. Le document de validation du permis sera retourné par courrier dans un délai de 30 jours maximum. Dès réception, muni de l’attestation d’assurance, du carnet bécasse (pour les bécassiers), et du volet annuel de validation, le chasseur sera alors en règle. Cette opération est réalisée grâce au partenariat mis en place depuis trois ans avec le Crédit Agricole des Côtes d’Armor. Si un problème se pose, que le bon de commande n’a pas été expédié à la bonne adresse ou s’il a été égaré, une ligne téléphonique est spécialement ouverte pour répondre aux questions des chasseurs : 02 96 01 30 50. Ce service téléphonique pour la validation du permis de chasser est ouvert : du lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures. À partir du lundi 27 septembre 2010, la validation du permis de chasser se fera exclusivement au siège de la Fédération des Chasseurs, La Prunelle, 22 192 Plérin cedex du lundi au vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 heures. Au cours de l’été, le permis de chasser est retourné au demandeur dans un délai de 30 jours. Attention donc aux retardataires qui attendent le dernier moment pour expédier leur commande. BA1446-36 31/05/10 11:10 Page4 fédération Assemblée générale : Fédération Sur la tribune officielle pendant l’assemblée générale, de gauche à droite : Elyane Philippe, Evelyne de Celles, Jean Quéré, Christian Schwartz, Yvon Méhauté, Paul Le Garzic, Monique le Clezio, Guillaume Rullin, Jean-Yves Corlouer, MM. Guillou et Compain L a Fédération Départementale des Chasseurs des Côtes d’Armor a tenu son assemblée générale le samedi 24 avril à l’espace Brezillet de Saint-Brieuc en présence de plus de cinq cents délégués. L’assemblée générale a approuvé le bilan d’activités 2 009 présenté par le président Yvon Méhauté. Le président a mis l’accent sur l’importance de la formation, avec cette saison le chiffre record de 1 056 chasseurs ayant parfait leurs connaissances et leurs compétences dans divers domaines (sécurité en battue, nouvelles règles sanitaires de la venaison, piégeage, chasse à l’arc, etc.). Outre ces formations organisées par la Fédération, le président Yvon Méhauté a rappelé l’importance pour la chasse de communiquer avec tous les publics. Ainsi Guillaume Le Provost, technicien en charge de la pédagogie, a travaillé avec 15 écoles et pu sensibiliser près de 950 scolaires à l’environnement. Par ailleurs, la Fédération a participé à plusieurs manifestations départementales, la fête du CFA à Pommerit-Jaudy, les Terralies à Saint-Brieuc, la fête du Bois à 4 Plédéliac, Terre-Attitude et la foire aux poulains à Kerrien. « Il s’agit de faire en sorte que la chasse soit défendue et reconnue pour ce qu’elle est réellement et de réagir, par une stratégie de communication adaptée, aux attaques nombreuses et parfois violentes, de la part des anti-chasse, mais aussi aux interrogations d’une grande partie de la population de nonchasseurs souvent inondée d’informations fausses » a expliqué le président Yvon Méhauté. Concernant le gibier, la saison 2009-2010 présente un bilan contrasté : décevant pour le lapin et le lièvre, moyen pour le pigeon et le gibier d’eau, excellent pour la bécasse et le grand gibier cerf et chevreuil. Quant au sanglier, on constate des disparités entre les pays avec un prélèvement de 790 animaux en 2008-2009 contre 898 en 20072008, mais 2009-2010 laisse présager une baisse. La Fédération attend le retour définitif des bracelets sangliers à rembourser pour indiquer les chiffres de la saison 2009-2010 (1 857 bracelets pour 747 sangliers prélevés à ce jour) car de trop nombreux chasseurs ont omis d’adresser la carte T de déclaration des prélèvements sous 72 heures à la Fédération. Le nombre des cartes T retournées à la Fédération (554) est vraiment insuffisant pour pouvoir analyser et anticiper la campagne de prévention des dégâts ! Le président a donc rappelé à l’ordre les délégués pour que les chasseurs respectent les procédures. D’autre part, la Fédération a mis en place un protocole pour la gestion du cerf avec la DDTM (anciennement DDA), l’ONF, l’ONCFS, le Conseil Général et l’Association des chasseurs de grand gibier. Il s’agit d’outils de gestion (indice nocturne au brame, mesure de longueur des mâchoires, taux de fécondité des femelles prélevées, etc.) mis en place dans les dix unités de gestion des Côtes d’Armor qui permettra à la commission du plan de chasse 2010 d’appuyer ses motifs d’attribution ou de refus d’attribution de plan de chasse. Cette année a également vu la création des comités de pilotage (40 réunions organisées) et la préparation des plans de gestion par pays cynégétique. Les pre- BA1446-36 31/05/10 12:08 Page5 fédération on Départementale des Chasseurs Élections : résultats L’assemblée générale de la Fédération départementale des chasseurs a renouvelé r la moitié des postes d’administrateurs. Les sept administrateurs sortants qui termineront leur mandat de 6 ans le 30 juin 2010 ont tous été réélus. - Jean-Yves Le Gallais, pays n°2, 6 637 voix, réélu - Sylvain Lemée : pays n° 4, 6 371 voix, réélu - Gilles Chauvel : pays n° 5, 6 566 voix, réélu - Mickaël Penault : pays n° 7, 6 356 voix, réélu - Jean-Luc Guégan : pays n° 11, 6 503 À l’issue de l’élection des administrateurs par l’assemblée générale, le conseil voix, réélu d’administration de la fédération a reconduit son bureau composé de Yvon - Jean-Pierre Le Manac’h pays n° 12, 6 582 voix, réélu Méhauté président, Michel Le Denmat et Gilles Michel vice-présidents, Elyane - Eric de Saint-Pierre, représentant des Philippe secrétaire, Jean-Yves Corlouer trésorier, Christian Barbet secrétairechasses privées, 5 951 voix, réélu. adjoint, Gilles Chauvel trésorier-adjoint. miers plans de gestion pour ploitations et établir un suivi c’est toute la Fédération départel’espèce faisan ont ainsi été éla- d’espèces afin de promouvoir au mentale des Chasseurs que son borés sur les pays n° 4, 7, 8 et 10 travers de données chiffrées les pra- président entend mobiliser pour et pour l’espèce sanglier sur les tiques agricoles favorables au petit faire de la chasse costarmoricaine pays n° 2, 3 et 4. Par ailleurs, gibier et à la biodiversité ». Élus, un modèle de développement quinze contrats fédéraux lapins personnel fédéral, chasseurs, rural. se poursuivent sur l’Île de Bréhat, Saint-Potan, Pordic, Tredrez, La Motte, La PoterieTrégomar, Maël-Pestivien, - 53 nouveaux gardes-chasses particuliers Kerpert, Le Quillio, Plésidy, - 705 sociétés dont 481 ayant conclu - 27 nouveaux agréments de chasse à l’arc Pommeret, Saint Glen et un contrat de service fédéral - 644 responsables de battue formés Tréduder. Les sociétés de chasse - 12 593 chasseurs aux règles de sécurité et d’organisation sont vivement invitées à contacdes battues dans la forêt départementale ter le service technique pour Permis de chasser s’investir dans le développement - 154 candidats ont été reçus à l’examen d’Avaugour/Bois-Meur - 950 scolaires formés à l’écologie par l’anidu lapin. L’enjeu est d’importan- du permis de chasser. mateur fédéral ce. « Nous savons très bien que Subventions 2009-2010 pour développer nos populations - aides aux structures adhérentes 4 005 € de gibier, nous devons travailler en - gestion des territoires 3 180 € Tarifs 2010-2011 partenariat avec les agriculteurs et - élevage 1 470 € - Timbre fédéral 64 € les collectivités locales, a expliqué - régulation des prédateurs 10 342 € - Première validation du permis de chasser, Yvon Méhauté. Pour ce faire, - opérations de repeuplement : 34745 € timbre fédéral à demi-tarif nous allons conventionner avec la - contrat fédéral lapin de garenne: 3098 € - Adhésion territoire 64 € chambre d’Agriculture un pro- - subventions exceptionnelles 17800 € - Contrat de service 50 € (territoires de gramme « agriculture et biodiver- Attributions 2009-2010 moins de 500 hectares) et 60 € (territoires sité » afin de sensibiliser les chas- - 1481 bracelets lièvres (-21) de plus de 500 hectares) seurs, les agriculteurs et les autres - 380 bracelets de « cerf » (+80) - Formation des candidats usagers de la nature aux pratiques - 3397 bracelets « chevreuils » (+205) au permis de chasser 50 € agricoles permettant de développer - 747 sangliers prélevés. - Bracelet chevreuil 35 € la biodiversité. Un réseau de fer- Formation - Bracelet cerf biche 168 € mes de démonstration va donc être - 820 référents formés à l’examen - Bouton sanglier 58 € constitué dès cet été. Nous allons initial de la viande de gibier diagnostiquer les conduites d’ex- - 50 nouveaux piégeurs agréés Chiffres 2009-2010 5 BA1446-36 31/05/10 11:27 Page6 fédération Promotion 2010 des médaillés À l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération, le président Yvon Méhauté a récompensé des chasseurs méritants et des personnalités cynégétiques. Il a tout d’abord mis à l’honneur trois femmes qui s’investissent pour le bon fonctionnement des sociétés de chasse : Mme Cadol de Languédias, Mme Guégan de Callac et Mme Menguy de Carnoët. - Médailles de bronze : Jean Thomas, 60 ans de permis de chasser, membre de la société de chasse de Saint-Connan depuis 1980. Jacky Derrien, piégeur et déterreur à la société de chasse de Saint-Connan. Roger Le Guellec, 44 ans de permis de chasser, Ploufragan. Jean-Paul Droniou, membre du CNB qui participe au baguage de bécasses et à la lecture des ailes. René Rouxel, président du syndicat des propriétaires forestiers, membre du CDCFS. Eugène Botrel, 66 ans de permis, membre du bureau de la société de chasse de Maroué. Jean Guilloux, membre du bureau de la société de chasse de Saint-Gelven, participe activement aux battues et manifestations. Gilbert Le Sabazec, président de la société de chasse de Saint-Gelven. Yves Savidan, secrétaire de la société de chasse de Trémuson. Trémeur Le Berre, secrétaire de l’association Armor Chasse à l’arc. Thierry Prigent, trésorier de l’association Armor Chasse à l’arc. Eugène Guillaume, 61 ans de permis, membre du bureau de la société de chasse de Plaintel. Pierre Chandemerle, 59 ans de permis, membre du bureau de la société de chasse de Plaintel. Roger Galardon, 57 ans de permis, piégeur et garde-particulier, membre du bureau de la société de chasse de SaintGildas. Félix Lefort, 62 ans de permis, président de la société de chasse de Plestan. Fernand Renault, membre actif et responsable de la volière de la société de chasse de Quessoy. 6 Les médaillés de la promotion 2010 lors de l’assemblée générale de la Fédération départementale des Chasseurs à Saint-Brieuc le 24 avril 2010 Alfred Rouvrais, membre du bureau de l’association de Saint-Aubin à Plédéliac. Jean-Marie Dubois, doyen de l’association de Saint-Aubin à Plédéliac. Marcel Ferron, 50 ans de permis, président de la société de chasse de Bobital. Michel Renaux, garde particulier de la société de chasse de Trelat. Robert Cocheril, 47 ans de permis, membre du bureau de la société de chasse de Trelat. Paul Fraboulet, 65 ans de permis, piégeur et membre du bureau de la société de chasse de Plouguenast. Robert Jambin, ancien vice-président et président de la société de chasse de La Motte. Jean Audrain, ancien président et viceprésident de la société de chasse de La Motte. Eugène Robin, doyen de la société de chasse de La Motte. Pierre-Marie Le Flem, 53 ans de permis, piégeur, responsable de la pose des clôtures à la société de chasse La Trégorroise. Pierre Binet, 52 ans de permis, président de la société de chasse de Saint-Potan, administrateur des chasses communales, représentant des pié- geurs au comité de pilotage n° 3. Robert Jagueux : 35 ans de permis, secrétaire-adjoint de la société de chasse de Saint-Potan. - Médailles d’argent : Françoise Rigaux : présidente de la société de chasse de Mur-de-Bretagne. Albert Velly : 58 ans de permis, membre du bureau de la société de chasse de Mellionnec. Emile Le Gloan : membre du bureau de la société de chasse de Callac. Yves Rouzaut : président de la société de chasse de Trégastel. - Médaille de vermeil : Yvon Gourvil : secrétaire de la société de chasse de Quemperven, ancien administrateur et secrétaire fédéral, cofondateur de la section départementale du CNB. BA1446-36 31/05/10 12:08 Page7 fédération Moderniser la chasse costarmoricaine Monique le Clezio, Ronan Kerdraon, Christian Schwartz, Paul Le Garzic L ors de l’assemblée générale de la Fédération, plusieurs personnalités cynégétiques ont pris la parole. Voici quelques extraits de ces interventions : M.Ronan Kerdraon, sénateur-maire de Plérin : « Je suis venu saluer l’une des associations les plus dynamiques du département et souligner le caractère pilote de la Fédération. L’image donnée de la chasse à travers ses manifestations et ses actions est positive, moderne, dynamique. Dans le cadre de mon action parlementaire, je serai à votre disposition pour relayer vos problématiques. Je souhaite travailler dans un esprit de partenariat avec la Fédération départementale des chasseurs des Côtes d’Armor ». Monique Le Clezio, vice-présidente du Conseil Général : « Il est important de faire connaître ses actions et ses activités surtout lorsque celles-ci s’exercent au profit de la biodiversité. Je salue donc le travail accompli par la Fédération en ce domaine en particulier, mais aussi en faveur de la formation des chasseurs. En investissant sur la formation, la Fédération départementale des chasseurs permet à ses adhérents d’exercer leur loisir dans de bonnes conditions. En mettant en place des plans de gestion, vous pérennisez aussi les espèces. En maintenant les équilibres sur les territoires, vous vous inscrivez dans une logique de développement durable. En vous engageant dans un partenariat avec les agriculteurs, avec les propriétaires forestiers, avec les collectivités locales, vous montrez votre volonté de dialogue et d’action dans des règles collectives. Cela va dans le sens de la politique du Conseil Général qui favorise la cohabitation des différents usages dans les espaces départementaux ». M.Christian Schwartz, directeur départemental des territoires et de la mer : « Le schéma départemental de gestion cynégétique est un outil indispensable pour contribuer au développement durable, et en particulier en faveur de la petite biodiversité. Au delà de son concept, la biodiversité est portée par les hommes. Sans une dimension humaine, la biodiversité est vide de sens. Je me félicite aussi du plan sanglier au niveau national bien que, dans le département, il n’y a pas de point noir. Concernant le schéma départemental de gestion cynégétique, c’est à vous chasseurs de définir vos priorités et de faire valider vos propositions par le conseil départemental de la faune sauvage. » Jean Quéré, délégué de la Chambre d’Agriculture : « La chambre d’agriculture a le souci d’entretenir de bonnes relations avec la fédération départementale des chasseurs. Concernant les baux et locations des terres agricoles aux chasseurs, il faut que les sociétés de chasse soient en règle et il faut que les agriculteurs baillent leurs terres aux chasseurs. Il ne serait pas normal d’interdire la chasse sur ses terres et de déposer ensuite des dossiers pour percevoir des indemnités concernant des dégâts de gibier. Nous souhaitons également renforcer notre collaboration grâce à la plateforme biodiversité qui sera mise en place à Saint-Nicolas-du-Pelem dans le courant de l’année ». Paul Le Garzic, président d’honneur de la Fédération départementale : « Amis chasseurs, voilà plus d’un demi-siècle que j’assiste aux assemblées générales des chasseurs, exactement 55 ans. Aussi vaisje en profiter pour remercier une personne dévouée à la chasse. Yvon Méhauté, notre président, récompense les chasseurs les plus méritants. C’est bien, très bien. Mais lui, malgré son dévouement à la cause de la chasse, il reste sur la touche. C’est pourquoi, aujourd’hui, je vais lui remettre l’insigne du chasseur de France, c’est une ouverture pour la suite. Je le scrute depuis dix ans, sans l’influencer, mais cependant avec quelques réflexions qui, à mon humble avis, doivent servir la chasse. Yvon Méhauté sait maintenir la chasse vivante par des piqûres de rappel. Je l’en félicite ». 7 sécurité Centre de Botsay : ouverture cet été L es travaux du centre de tir de Botsay à Glomel devraient être achevés au début de l’été. C’est en effet l’objectif qui a été fixé par la Fédération départementale des chasseurs afin que ce nouveau complexe dédié à la formation et à la sécurité soit opérationnel cet automne. Le chantier débuté cet hiver est particulièrement imposant car il s’agit de complèter les actuelles installations du centre départemental du permis de chasser avec trois pas de tir de 25 m, 50 m et 100 m. La conception des installations a été confiée à l’architecte LouisFrançois Jehannin avec deux référents mandatés par la Fédération : Jacky Connan, administrateur fédéral, et Jacky Pallu, représentant l’association départementale des chasseurs de grand gibier. Bien avant l’ouverture de ce chantier, la Fédération avait mandaté ces personnes qualifiées pour une étude préalable. C’est ainsi qu’une visite du centre de tir d’Yvetot (Seine-Maritime) a permis de valider une configuration optimisant toutes les conditions d’utilisation du site pour faire prévaloir une sécurité maximale. Le premier pas de tir de 100 m servira aux chasseurs pour le réglage des carabines et des armes lisses sur cible fixe. Il sera doté d’un tunnel d’insonorisation. Le second pas de tir est un sanglier courant pour effectuer des tirs de sélection avec deux options : - cibles mouvantes à 25 m - cible fixe à 50 m. Un système de vidéo permettra de visualiser les impacts sur des écrans de contrôle installés dans les pas de tir, afin d’éviter tout déplacement des tireurs et des formateurs dans l’enceinte. Cyril Guyomard, technicien fédéral déjà en charge de la formation du permis de chasser à Botsay, assurera la gestion et l’accueil sur le site. Le centre de Botsay illustre la volonté de la fédération d’offrir aux chasseurs costarmoricains le nec plus ultra en matière de formation et sécurité. Il est ainsi envisagé que les chasseurs inscrits pour la formation à la sécurité en battue dans les massifs d’Avaugour-Bois-Meur Fête de la chasse Dimanche 11 juillet 2010 LE PERTRE (35) PÉAGE A 81 PARIS VITRÉ N157 RENNES E LA GRAVELL LE PERTRE LAVAL ● Démonstration de chiens d’arrêt ● Présentation d’équipages ● Tir à l’arc ● Drag et curée ● Nombreux exposants… Pour tous renseignements : M. LEMARIÉ - 06 12 88 51 34 mayenne Prix : 6€ Gratuit -14 ans MORVAN FOUILLET Imprimeurs - 35500 Vitré ● Rassemblement régional AFACCC ● Messe de St Hubert ● Cochon à la broche ● 3 000 chiens ● Championnat de bretagne de trompe ● Spectacle équestre BA1446-36 31/05/10 11:46 Page9 sécurité Cyril Guyomard sur le chantier du site de Botsay viennent préalablement à Botsay pour suivre une formation. « Il est important de comprendre comment fonctionne une arme pour savoir s’en servir sans risquer un accident, explique Cyril Guyomard. Trop souvent, des personnes vont à la chasse avec des armes dont elles ne maîtrisent pas le fonctionnement. La portée d’un fusil chargé à balle est de 1,5 km et celle d’une carabine est de 5 km. Cela n’a plus rien à voir avec les 350 m de portée d’une cartouche ». À terme, il serait souhaitable que tout chasseur détenteur de droit de chasse et organisateur de battue intègre dans son cursus une formation à Botsay. L’accroissement du grand gibier dans le département induit en effet de nouvelles pratiques cynégétiques, et il impor- te aujourd’hui aux chasseurs costarmoricains de s’adapter en perfectionnant leurs connaissances. Quelles balles sont adaptées à quelles armes ? Pour répondre à une telle question et avant de partir à la chasse, il convient d’essayer son arme dans des conditions optimales. Consciente des enjeux de sécurité liés à la chasse du grand gibier, la Fédération a associé à sa démarche l’association départementale des chasseurs de grand gibier. De même, les armuriers costarmoricains ont tous été contactés. Plusieurs d’entre eux ont ainsi accepté d’utiliser le futur centre de Botsay pour le réglage des armes de leurs clients. D’autre part, les chasseurs individuels seront aussi les bienvenus sur le site. Enfin, la Fédération française de BallTrap s’est également déclarée très intéressée par ces installations. « Le centre de formation de Botsay est un dossier d’envergure qui voit le jour, a déclaré Yvon Méhauté à l’assemblée générale de la Fédération. Il restera encore à mettre en chantier l’école de la chasse et de la nature qui sera un élément moteur dans notre politique d’ouverture au milieu scolaire ». En s’élargissant à de nouveaux publics, le centre de formation au permis de chasser de Botsay est appelé à devenir un lieu incontournable pour les chasseurs des Côtes d’Armor et de Bretagne, ainsi que pour tous les défenseurs de l’environnement. ARMURERIES DOUILLET-DREUMONT Samedi 4 et dimanche 5 septembre 2010 grand déstockage annuel au centre de tir de Bretagne en Pluméliau ● Offres spéciales sur un grand choix d'armes neuves et d'occasions ● Mise en conformité et essai gratuit des armes sur parcours de chasse ert sanglier courant pour les armes achetées dans nos magasins nte Point de ve Unifrance ces référen + de 4 500 demande r catalogue su Aimpoint 9000 Promo 519 ● Présence de nombreux fournisseurs animations et essais des armes sur les stands de tir de 25 à 200 m, concours compact sporting et sanglier courant... 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Trois communes, cinq sociétés de chasse, 4 954 hectares, 75 chasseurs et bientôt 1 200 faisans lâchés dans la nature… Lâchés non pour être tirés dans la journée ou croqués par les renards dans la semaine mais pour être chassés dans… trois ans. 2 ans + 3 ans = 5 ans. C’est le laps de temps que les chasseurs du GIC du Sulon se sont donnés pour réussir leur pari, l’implantation d’une colonie de faisans sauvages dans le Centre Bretagne. Les chasseurs de Laniscat, SaintYgeaux et Sainte-Tréphine croient dans leur projet depuis qu’ils ont fait le déplacement en Eure-et-Loir en avril 2008. Là-bas la densité de faisans naturels est parfois impressionnante, de l’ordre de 15 à 30 coqs chanteurs aux 100 hectares. Si les Beaucerons ont réussi à implanter le faisan dans la plaine et le bocage du Perche, pourquoi les Bretons ne réussiraient-ils pas chez eux ? Mickaël Penault, administrateur de la Fédération, et David Rolland, technicien de la Fédération, ont trouvé du répondant localement. En juillet 2008, la société intercommunale de Laniscat-Saint-Ygeaux, la société communale de Sainte-Tréphine et Mikaël Penault (administrateur du pays de Corlay n° 7), Georges Le Moign (Laniscat), Nicolas Delacotte (Laniscat), Henri Mouflin (Sainte-Tréphine), Lionel Menguy (Sainte-Tréphine) et David Rolland (technicien FDC), absent sur la photo Yann Menguy président de la société de Laniscat-Saint-Ygeaux et Daniel Ollivier président de la société de Sainte-Tréphine la chasse privée de M. Le Moign nagement et gestion des espaces ont ainsi décidé de conjuguer leurs naturels, lâchers de faisans issus moyens. Selon Henri Mouflin, qui d’une souche sauvage, comptages… préside le GIC du Sulon, le projet Telles sont les grandes étapes du fédère l’ensemble des chasseurs du projet. secteur et a même suscité l’intérêt « Pour s’investir, la Fédération soudes non-chasseurs. Ainsi Joël haite qu’il existe une réelle volonté Chevalier, le maire de la Laniscat, a- locale et collective, que le projet ne t-il proposé que les délaissés com- soit pas porté par une ou deux personmunaux soient plantés en cultures nes mais, par l’ensemble des chaspour la faune sauvage ! Ailleurs, des seurs », souligne David Rolland. particuliers ont suggéré la pose sur Preuve en a été donnée par la mobileurs propriétés d’agrainoirs qu’ils lisation des chasseurs dans la régulas’engagent à approvisionner. Deux tion des prédateurs et des nuisibles. associations de Laniscat (les anciens Depuis deux ans, les battues, les tirs d’AFN et le club du 3e âge) ont fait d’été, les campagnes de piégeage et don de leur sub- de déterrage portent leurs fruits. vention commu- Entre août 2008 et juin 2009, 93 Chasse-Pêche-Coutellerie nale annuelle au renards ont été prélevés, chiffre GIC… Le faisan auquel il faut ajouter 200 corneilles est ainsi plébiscité noires et 150 pies bavardes. Effets par la population, induits par ce travail collectif, les mais cela ne suffit comptages nocturnes réalisés sur les — Fusils et carabines de chasse. pas à la réussite du trois communes ont révélé une projet. Il convient nette augmentation des lièvres dans — Armes de tir et de loisir : Toutes catégories. aussi que les chas- le secteur, l’indice kilométrique d’a— Paint-ball, Air Soft. seurs relèvent les bondance passant de 1,3 à 2 ! manches de « Dorénavant à Laniscat-Saint— Occasions en magasin. concert et qu’ils Ygeaux, après la fermeture du petit — Bagagerie, vêtements, etc associent les agri- gibier, le renard est chassé au moins culteurs à leur un jour et demi par semaine », confie d é m a r c h e . Thierry Delacotte. À Sainte17, rue Carnot (quartier Gare) 22 100 DINAN Régulation des Tréphine, les chasseurs sont moins Tél. 02 96 39 20 37 prédateurs, amé- nombreux mais la battue est de AZALOT 10 BA1446-36 31/05/10 11:48 Page11 petit gibier Une souche sauvage de faisans mise chaque quinzaine et la société compte désormais deux piégeurs actifs. « Il ne faut pas relâcher nos efforts, déclare Lionel Menguy de Sainte-Tréphine, car le vide appelle le plein ». Parallèlement, un recensement des parcelles susceptibles d’être ensemencées en jachères faunistiques a été entrepris… Au printemps 2010, une vingtaine de parcelles totalisant 4,5 hectares ont ainsi été semées. Une deuxième série de parcelles devrait complèter ce premier aménagement au cours de l’automne. Guy Pavec, un agriculteur nonchasseur coopté dans le bureau du GIC ainsi que Bernard Quéré, chasseur à Saint-Ygeaux et administrateur du GIC, ne sont pas étrangers à l’adhésion de leurs collègues, lesquels avaient été préalablement informés lors d’une réunion publique tenue en novembre 2009 à Saint-Ygeaux. « Il était impensable d’imposer notre projet aux agriculteurs, déclare Mikaël Penault. Il fallait leur adhésion ainsi que celle des propriétaires terriens ». L’inquiétude des agriculteurs vis-à-vis d’un risque sanitaire potentiel inhérent au lâcher des faisans a alors été levée. Les représentants fédéraux ont alors rassuré les éleveurs avicoles quant au risque quasi inexistant d’une contamination d’un élevage par des faisans. Néanmoins, le GIC s’est engagé à divulguer le certificat d’élevage d’origine et à faire analyser par le laboratoire vétérinaire départemental les faisans qui seraient retrouvés morts dans le secteur. Pour accompagner les aménagements faunistiques, 15 % des terres ont été placées en réserve et 200 agrainoirs vont être dispersés dans la campagne. Cette préparation du terrain s’avérait indispensable avant de lâcher les faisans au milieu de l’été. Il ne s’agit pas non plus de n’importe quels faisans ! À titre exceptionnel, ceux-ci sont pour un tiers issus d’une souche sauvage produite par le conservatoire des souches de l’ONCFS à Saint-Benoit et élevés par un éleveur conventionné, et les deux tiers proviennent de l’élevage conventionné par l’Office National des forêts de Rambouillet. De nombreuses expériences ont montré que l’origine des oiseaux ainsi que les conditions d’élevage déterminent considérablement le taux de survie des faisans implantés. Un second lâcher sera effectué en 2 011 et un troisième lâcher en 2 012. Bien entendu, il n’est pas question de chasser le faisan pendant ces trois années expérimentales. Les chasseurs locaux auront toutefois de quoi s’occuper puisqu’ils devront surveiller leur population émergente en organisant différents comptages afin de déterminer le taux de survie et la dispersion des oiseaux : comptage des coqs perchés en hiver, comptage des coqs chanteurs au printemps, échantillonnage des compagnies (nombre de jeunes poules). Pour ce faire, les 75 chasseurs du GIC ne seront pas de trop et il sera fait appel aux bonnes volontés supplémentaires. D’ores et déjà, plusieurs particuliers et agriculteurs se sont déjà portés volontaires, de même que des chasseurs riverains. Ces derniers sont en effet concernés par l’expérimentation du GIC du Sulon, car le faisan commun sera fermé dès septembre par arrêté préfectoral dans les trois communes pilotes mais aussi dans les communes limitrophes de Gouarec, Plouguernével, Plounevez-Quintin, Plussulien, Saint-Gelven, SaintNicolas-du-Pélem et Canihuel. « Les chasseurs du département seront très attentifs à nos résultats, déclare Mikaël Penault. Nous n’avons pas droit à l’erreur, c’est la raison pour laquelle nous mettons toutes les chances de notre côté ». Cette expérience pilote mobilise les chasseurs locaux et suscite l’intérêt des sociétés de chasse voisines. L’enjeu est en effet de taille… En Eure-et-Loir, ce sont 32 GIC faisans qui font aujourd’hui le bonheur des chasseurs. Par ailleurs, l’initiative des chasseurs a obtenu le soutien des communes locales, de la communauté de communes du Kreiz-Breiz, du syndicat mixte de Kerné Huel, du Sage Blavet et de la Chambre d’Agriculture. Avec le GIC du Sulon, la chasse n’est plus un simple loisir mais devient un vrai enjeu environnemental et sociétal. Jachères faunistiques 4,5 hectares ont été semés sur les trois communes de Laniscat, Saint-Ygeaux et SainteTréphine. Il s’agit de parcelles disséminées sur l’ensemble du territoire mises à la disposition du GIC par des agriculteurs, des particuliers et la commune de Laniscat. Pour respecter les dispositions de la PAC, les agriculteurs ont opté pour un gel volontaire de ces parcelles, gel qui autorise l’implantation d’un couvert faunistique. La Fédération départementale des Chasseurs fournit les semences et une subvention de 50 euros/hectare pour compenser le surcoût d’entretien. La société de chasse abonde en contribuant également à hauteur de 50 euros/hectare. Le principal mélange utilisé est composé de sarrasin, avoine et choux. La durée du couvert est estimée à deux ans. Renseignements : Fédération des Chasseurs, BP 214, 22 192 Plérin cedex, Tél. 02 96 74 74 29. 11 BA1446-36 31/05/10 11:49 Page12 éducation Chasseurs et pédagogues L e 4 mars 2010, le Ministre de l’Éducation Nationale, Luc Chatel, a signé la première « convention de partenariat pour l’éducation au développement durable » avec la Fédération Nationale des Chasseurs et la Fédération Nationale de la Pêche en France. Cette convention a été cosignée dans la foulée par le Ministre d’État chargé de l’Ecologie, du Développement Durable et de la Mer, Jean-Louis Borloo. Ainsi, le travail accompli par une les enfants de Saint-Connan en visite à Glomel cinquantaine de Fédérations départementales des chasseurs et autant ments scolaires au même titre que la C’est aussi dans ce sens que la sociéde fédérations de pêcheurs est-il LPO. té intercommunale de chasse de La Fédération des chasseurs des Saint-Connan, Kerpert et SaintCôtes d’Armor a montré la voie en Gilles-Pligeaux a organisé au cours qualifiant un technicien, Guillaume de l’année trois animations destiLe Provost, pour l’animation en nées aux enfants de l’école primaire milieu scolaire. Lors de l’assemblée publique. Une visite organisée à la générale départementale, Fédération à Plérin a permis aux Mme Evelyne de Cellès, journaliste enfants de découvrir les espèces et au Courrier Indépendant, était les habitats de la faune sauvage, puis d’ailleurs intervenue pour souligner c’est sur les bords de l’étang de la qualité des animations pédago- Saint-Connan que Guillaume Le giques proposées par la Fédération. Provost est intervenu avec l’aide de « Lorsque l’an dernier, a-t-elle décla- Jacky Derrien, garde-pêche, pour ré, le président avait expliqué, lors de partir sur les traces d’animaux et Evelyne de Celles l’assemblée générale, l’urgence qu’il y observer les oiseaux de l’étang. avait à faire évoluer les esprits et les Enfin, les enfants sous l’égide de officiellement reconnu au niveau mentalités à l’égard de la chasse et des leurs professeurs et encadrés par des national. Cette convention renforce chasseurs, et les moyens qu’il proposait chasseurs bénévoles ont visité les le partenariat qui existe de longue pour le faire, à savoir une pédagogie landes de Lan Bern et le marais de date au niveau local entre les éta- par l’information et la communica- Magoar à Glomel le 21 mai dernier. blissements scolaires et les tion, j’avais trouvé cette idée perti- « Il est nécessaire que les chasseurs s’inFédérations départementales des nente et applicable en Centre- vestissent et communiquent leur chasseurs et pêcheurs, pour propo- Bretagne. J’ai contacté le technicien savoir sur la nature aux jeunes généser des actions pédagogiques de Guillaume Le Provost pour qu’il rations », estime Michel Sérandour, découverte de la nature, de sensibi- intervienne au collège Louis-Guilloux le président de la société de chasse lisation à la biodiversité et d’initia- de Plémet. Lors de ses interventions de Saint-Connan. C’est aussi l’avis tion au développement durable. au collège, il a développé un program- du président de la communauté de S’inscrivant dans le cadre de l’année me pédagogique basé sur la défense de communes du Kreiz-Breiz, Jeande la biodiversité, cet accord est la nature et la protection tout en évo- Yves Philippe qui se félicite de l’acaussi le prolongement des conclu- quant de façon subtile la chasse et la tion « positive » de la Fédération des sions du Grenelle « Éducation au vénerie. Il a ainsi implanté une jachè- chasseurs dans la défense de la biodéveloppement durable ». Il prévoit re fleurie dans l’enceinte du collège diversité. « Outre la qualité environla création d’un observatoire pour avec des filles et des garçons qui ont nementale du site qui a pu être préassurer le suivi des actions et la mise participé activement à cette opéra- servée grâce à l’action des chasseurs en place d’un comité scientifique tion. Une convention a pu être par le biais de l’AMV et de la chargé de veiller à la qualité tant concrétisée avec l’Éducation Fondation nationale pour la protecpédagogique que scientifique des Nationale et pourrait servir d’expéri- tion des habitats de la faune sauvage, conventions départementales et mentation pour développer une autre la Fédération est porteuse d’un projet régionales. Chasseurs et pêcheurs initiative avec le Ministère de la jeu- qui va donner un nouvel élan à cet ont droit de cité dans les établisse- nesse et des sports ». espace remarquable et à tout le pays ». 12 réglementation Enlèvement des animaux morts D epuis le 18 juillet 2009, la collecte et le traitement des cadavres d’animaux ont subi des modifications tant sur le plan de l’organisation que du financement par les utilisateurs des services de l’équarrissage. Certains services sont à la charge des particuliers d’autres sont à la charge de l’État Service de ramassage et traitement des cadavres à la charge de l’État 1. Ce service public d’équarrissage concerne tous les animaux concerne tous les animaux retrouvés morts sur la voie publique sans propriétaire identifié ou identifiable : animaux sauvages, chats, chiens et les animaux tués lors d’opérations de battue ou de piégeage (renards, ragondins, etc.). Ce service est facturé à l’État Service de ramassage et de traitement des cadavres à la charge des détenteurs 2. Tous les animaux d’élevage : les éleveurs doivent, soit avoir un contrat d’enlèvement avec une société d’équarrissage sous forme de convention individuelle, soit être membre d’un organisme pour la collecte et le traitement des cadavres quel que soit leur poids. 3. Tous les animaux des particuliers et les animaux de compagnie des éleveurs. Le propriétaire peut contacter l’organisme SIFDDA qui se déplacera pour collecter le cadavre de 10 h à 12 h du lundi au vendredi. Centre de Plouvara Tél. 02 96 73 97 59, centre de SaintGermain-sur-Illle (est du département) Tél. 02 99 55 60 60, centre de Guer (sud-est du département) Tél. 02 97 22 00 01. Ce service donne lieu à un règlement remis par le propriétaire à l’enlèvement. Renseignements : GDS 22 (groupement de défense sanitaire des Côtes d’Armor), Felix Mahé. 13 rue du Sabot 22440 Ploufragan. Tél. : 02 96 01 37 00 courriel [email protected] BA1446-36 31/05/10 11:49 Page14 avifaune Baguer les canards: pourquoi faire ? L ’étude des oiseaux passe souvent par la capture et le baguage individuel des animaux. Chaque individu reçoit alors une bague en métal portant un code unique (une combinaison de lettres et de chiffres), qui permettra ensuite de le reconnaître s’il est rattrapé vivant, trouvé mort ou tué à la chasse. La bague indique également le pays dans lequel elle a été posée. En France, les opérations de baguage sont coordonnées par le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux du Muséum National d’Histoire Naturelle. Toutes les bagues posées en France portent ainsi, outre le code individuel, la mention « OIS. MUSEUM PARIS ». Seules les personnes ayant passé un examen officiel et porteuses d’un permis de baguage ont le droit de capturer les oiseaux vivants à cette fin. Chacun peut par contre, s’il trouve une bague, participer aux programmes de recherche en renvoyant celle-ci soit au Muséum (CRBPO, 55 Rue Buffon, 75005 Paris), soit en passant par sa Fédération départementale ou l’ANCGE dans le cas des chasseurs, soit en informant le bagueur lorsqu’il est connu. Les informateurs reçoivent en retour l’historique de l’individu, expliquant où et quand il a été bagué, s’il a été rattrapé ailleurs, etc. En plus des bagues métalliques, des marques sont parfois utilisées afin de faciliter la collecte d’informations. Il est en effet plus facile de lire à distance le code d’un collier ou d’une marque nasale que de rattraper l’oiseau pour examiner sa bague métallique. Les observateurs peuvent renvoyer les observations d’oiseaux munis d’une marque nasale ou autre suivant les mêmes voies que les bagues métalliques. L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a graduellement mis en place deux programmes de baguage des canards en France, l’un pour les canards de surface (en particulier la Sarcelle d’hiver) et l’autre pour les canards plongeurs (en particulier les Fuligules milouin et morillon). Des sites de baguage sont maintenant répartis sur l’ensemble du territoire, en particu- DOG EXPRESS Vos croquettes livrées à domicile sur simple appel téléphonique 25% de protéines 16 € les 20 kg par 10 sacs 28% de protéines 20 € les 20 kg par 10 sacs Autres produits disponibles Nicolas HEDREUX Montorin 22940 PLAINTEL Tél. 02 96 32 59 33 ou 06 76 13 37 71 14 lier dans les grandes zones d’hivernage mais aussi dans certaines zones de reproduction pour les plongeurs. Le baguage sur ces sites est réalisé par des agents de l’ONCFS, mais aussi par des techniciens de Fédérations départementales des Chasseurs, des agents d’autres Associations de chasse et de Protection de la Nature, de collectivités territoriales, etc. L’ensemble des espèces de canards capturées est bagué. En plus de la bague, les sarcelles d’hiver, les canards plongeurs et parfois les canards colverts sont aussi équipés de marques nasales colorées. Ces dernières portent également un code individuel, comprenant une lettre sur le front puis deux autres sur les côtés (on lira ainsi « B2A » si l’oiseau porte un « B » sur le front et « 2A » de chaque côté du bec, la lecture se faisant de gauche à droite comme pour un texte normal). Pourqui un tel marquage ? Ces programmes de recherche et de suivi ont été mis en place afin de mieux comprendre le fonctionnement des populations de ces oiseaux. En particulier, il existe souvent un écart important entre les tableaux de chasse et les effectifs recensés à l’échelle nationale (le nombre prélevé étant par exemple plus de trois fois l’effectif compté pour la sarcelle d’hiver lors de la dernière enquête publiée). Une partie de cette différence pourrait potentiellement être due à des erreurs de comptage ou d’estimation des prélèvements, mais ces erreurs ne peuvent expliquer un tel écart. Une autre hypothèse forte est qu’il existe un flux d’oiseaux, avec l’arrivée graduelle de migrateurs pendant presque tout l’hiver remplaçant graduellement les oiseaux prélevés à la chasse. Les bagues et les marques nasales permettent de calculer les taux de survie des oiseaux, mais aussi de mieux comprendre leurs déplacements, de mesurer leur fidélité à certains sites, d’estimer leur succès de reproduction, etc. Ce type de programmes de recherche repose en très grande partie sur les informations que les chasseurs BA1446-36 31/05/10 12:08 Page15 avifaune veulent bien transmettre aux chercheurs de l’ONCFS. Toutes les personnes renvoyant une bague d’oiseau repris à la chasse ou une observation d’oiseau marqué reçoivent en retour, en général en quelques jours et dans un délai maximum d’un mois, l’historique de l’oiseau en question indiquant son lieu et sa date de baguage, les observations ou contrôles éventuels, etc. Toutes les données sont intéressantes : même si un chasseur a récupéré des bagues pour lesquelles la date ou le lieu de baguage sont incertains, il peut les envoyer. De même, même les données très anciennes sont utiles et peuvent être renvoyées. Enfin, l’ONCFS peut dans la plupart des cas renseigner le chasseur qui a récupéré des bagues ou des marques étrangères : d’autres pays d’Europe utilisent en effet des marques nasales pour les canards de surface et canards plongeurs. Des renseignements concernant les travaux sur les sarcelles d’hiver sont accessibles à www.oncfs.gouv.fr rubrique « le point sur la faune ». Pour toute information Canards de surface : Matthieu Guillemain ONCFS, CNERA AM, Le Sambuc, 13200 Arles. Tel. 04 90 97 27 87 / 06 27 32 71 88 [email protected] Canards plongeurs : Alain Caizergues ONCFS, CNERA AM, 39 Boulevard Einstein, CS 42355, 44323 Nantes Cedex 3. Tel : 02 51 25 03 93 / 06 16 17 76 28 [email protected] ARMURERIE BONNAMY à SAINT BRIEUC 9 rue CHARBONNERIE Tél. 02 96 33 40 75 bas de la rue Principale (près des parkings de la Poste, Saint-Benoit et des Promenades) Même boutique, nouveau look… avec toujours le même savoir faire HENRI et RENÉ seront heureux de vous accueillir pour : -vous conseiller - vous équiper - mettre vos armes à vos mesures sans supplément de prix (conformateur laser — point lumineux) - vous assurer de leur garantie et de leur service après-vente neuf- occasion — reprises Facilités de paiement Nous sommes armuriers UNIFRANCE Nous tenons à votre disposition notre catalogue… plus de 5 000 articles référencés avec tarif Un large choix d’armes de chasse, de tir, de loisir, alarme et défense, mais aussi les munitions, l’optique, les accessoires et les équipements, l’habillement et la coutellerie… Ainsi qu’un important rayon de paint-ball et soft air (matériel et accessoires). 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