Bulletin fédéral Juillet 2010

Transcription

Bulletin fédéral Juillet 2010
N° 36 été 2010 Trimestriel
Chasseur
des
Côtes d’Armor
Bulletin d’information de la Fédération Départementale des Chasseurs des Côtes d’Armor
faune sauvage
le GIC du Sulon
mise sur le faisan
sécurité
le centre de
Botsay
pédagogie
les chasseurs
à l’école
FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE
MODERNISER LA CHASSE
MOBILISER LES CHASSEURS
www.fdc22.fr
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sommaire
ÉDITORIAL
N° 36 été 2010 Trimestriel
Une gestion
du petit gibier
adaptée aux
réalités locales
3 Agenda
Validation du permis de chasser
4-5 Fédération
Compte-rendu
de l’assemblée générale
Yvon Méhauté
6 Fédération
Président de la Fédération
Départementale des Chasseurs
Honneurs aux chasseurs
7 Fédération
Moderniser la chasse
8-9 Sécurité
Le centre de tir de Botsay
10-11 GIC du Sulon
Priorité au faisan naturel
12 Éducation
Chasseurs et pédagogues
13 Réglementation
Les règles de l’équarrissage
14-15 Avifaune
Pourquoi baguer les canards ?
Chasseurdes Côtes
d’Armor
www.fdc22.fr
Bulletin de la Fédération des Chasseurs
des Côtes d’Armor. Directeur de la
publication: Yvon Méhauté.
Photogravure: Nouvelle Norme
Cesson-Sévigné (35.). Impression:
imprimerie Lemaire, Merdrignac
(22). Dépôt légal à parution.
BP 214, 22192 Plérin Cedex.
Tél. 0296747429
Fax 0296747419
Courriel: [email protected]
2
A
ujourd’hui, pour développer le
petit gibier, rien ne peut se faire
sans que les chasseurs s’investissent sur le terrain. Une quinzaine de
sociétés travaillent d’ores et déjà sur
l’implantation du lapin de garenne
après avoir mis en place des plans de
gestion. C’est le cas sur l’Ile de Bréhat,
Saint-Potan, Pordic, Tredrez, La Motte,
La Poterie, Trégomar, Maël-Pestivien,
Kerpert, Le Quillio, Plésidy, Pommeret,
Saint-Glen et Tréduder. Je souhaite qu’il
y en ait trois fois plus l’année prochaine. C’est pour atteindre cet objectif que
nous avons organisé à Plérin le samedi
29 mai une réunion d’information avec
le meilleur spécialiste du lapin en
France. Stéphane Marchandeau, ingénieur à l’ONCFS, accompagné par
Pascal Bihannic de la Fédération des
chasseurs du Finistère. Il existe des réussites locales et les chasseurs doivent partager leurs expériences, tirer profit des
bons résultats obtenus ailleurs pour
développer leur gibier de prédilection et
ainsi retrouver le plaisir de chasser sur
leurs territoires.
Si les chasseurs ne maîtrisent pas les
maladies qui déciment depuis plusieurs
décennies les populations de lapins de
garenne, ils peuvent intervenir dans la
gestion des prédateurs et l’aménagement des territoires. Ces deux mesures
vont de pair avec une troisième action :
la gestion des prélèvements. Ce n’est pas
la voie de la facilité, d’autant qu’il est
difficile de mesurer avec exactitude les
taux de reproduction et de survie des
populations lorsque celles-ci sont affectées par les épidémies de myxomatose et
de VHD. Mais, comme nous l’a indiqué Stéphane Marchandeau, les chasseurs ont-ils un autre choix ?
En cas de maladies sur un territoire,
prélever un lapin en fin de saison
revient à prélever un reproducteur ! Une
fermeture précoce peut être une mesure
salutaire sur certains territoires en cas de
maladie. La gestion des prélèvements
est une question difficile à laquelle
chaque pays cynégétique va devoir
réfléchir et répondre. Gérer la pénurie
ou gérer l’abondance, ce n’est pas la
même chose.
Mais, maladie ou pas, la pierre angulaire du développement du lapin reste l’aménagement du territoire. Plus le
milieu est favorable, plus la saison de
reproduction sera longue, plus la population de lapins sera importante, plus
les jeunes lapins s’immuniseront et plus
les populations résisteront aux maladies. C’est un cercle vicieux.
Outre le lapin, la Fédération veut aussi
porter ses efforts sur le développement
un autre petit gibier : le faisan. Les pays
cynégétiques de Callac, Corlay, Dinan
et Rostrenen ont ainsi souhaité s’investir sur cette espèce. Le GIC du Sulon
est le premier GIC faisan du département. Il a été officialisé et validé par les
chasseurs, les agriculteurs et les élus de
Laniscat, Saint-Ygeaux et SainteTréphine.
Après une campagne de régulation des
prédateurs et un aménagement de leurs
territoires, notamment l’implantation
de cultures à gibier, les chasseurs du
GIC du Sulon s’engagent pendant trois
ans à ne pas tirer de faisans en vue de
constituer une population chassable.
Pour chasser durablement, il faut en
effet gérer les espèces et les habitats.
Que ce soit le lapin, le faisan, ou le
grand gibier, le secret de la réussite tient
aux efforts des uns et des autres pour
mettre en place des plans de gestion
adaptées aux réalités locales.
agenda
Validation du permis de chasser
C
’est la cinquième année que les chasseurs des Côtes
d’Armor utilisent le guichet unique pour la validation
du permis de chasser. Cette année, les chasseurs ont reçu au
cours de la première quinzaine de juin un bon de commande pour la validation du permis de chasser 2010-2011. Il
vous suffit de remplir ce bon et de le retourner, accompagné
Vêtements
de son règlement, à l’aide de l’enveloppe jointe à affranchir
ClubInterchasse
à l’adresse suivante : Crédit Agricole des Côtes d’Armor,
Régie Recette FDC22 22 098 Saint-Brieuc cedex 9.
Le bon de commande est pré-imprimé. Chaque chasseur
doit choisir la formule de permis qui lui convient, signer le
bon et adresser le chèque ou le mandat cash à l’ordre de la
Régie FDC22.
Chaque demande individuelle de permis doit impérativement être assortie d’un chèque. Si plusieurs demandes de
permis sont expédiées ensemble, il ne faut pas faire de
chèque global mais adresser autant de chèques qu’il y a de
demandes formulées. Le chèque doit obligatoirement être
libellé à l’ordre de Régie FDC22. Attention aux chèques
sans provision car ils généreraient automatiquement une
interdiction bancaire. Le document de validation du permis
sera retourné par courrier dans un délai de 30 jours maximum. Dès réception, muni de l’attestation d’assurance, du
carnet bécasse (pour les bécassiers), et du volet annuel de
validation, le chasseur sera alors en règle. Cette opération est
réalisée grâce au partenariat mis en place depuis trois ans
avec le Crédit Agricole des Côtes d’Armor. Si un problème
se pose, que le bon de commande n’a pas été expédié à la
bonne adresse ou s’il a été égaré, une ligne téléphonique est
spécialement ouverte pour répondre aux questions des chasseurs : 02 96 01 30 50.
Ce service téléphonique pour la validation du permis de
chasser est ouvert : du lundi au vendredi de 9 heures à
12 heures et de 13 h 30 à 17 heures.
À partir du lundi 27 septembre 2010, la validation du permis de chasser se fera exclusivement au siège de la Fédération
des Chasseurs, La Prunelle, 22 192 Plérin cedex du lundi au
vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 heures. Au cours de l’été, le permis de chasser est retourné au
demandeur dans un délai de 30 jours.
Attention donc aux retardataires qui attendent le dernier
moment pour expédier leur commande.
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fédération
Assemblée générale : Fédération
Sur la tribune officielle pendant l’assemblée générale, de gauche à droite : Elyane Philippe, Evelyne de Celles, Jean Quéré,
Christian Schwartz, Yvon Méhauté, Paul Le Garzic, Monique le Clezio, Guillaume Rullin, Jean-Yves Corlouer,
MM. Guillou et Compain
L
a Fédération Départementale
des Chasseurs des Côtes
d’Armor a tenu son assemblée
générale le samedi 24 avril à
l’espace Brezillet de Saint-Brieuc
en présence de plus de cinq cents
délégués.
L’assemblée générale a approuvé
le bilan d’activités 2 009 présenté par le président Yvon
Méhauté. Le président a mis
l’accent sur l’importance de la
formation, avec cette saison le
chiffre record de 1 056 chasseurs
ayant parfait leurs connaissances
et leurs compétences dans divers
domaines (sécurité en battue,
nouvelles règles sanitaires de la
venaison, piégeage, chasse à
l’arc, etc.). Outre ces formations
organisées par la Fédération, le
président Yvon Méhauté a rappelé l’importance pour la chasse
de communiquer avec tous les
publics. Ainsi Guillaume Le
Provost, technicien en charge de
la pédagogie, a travaillé avec 15
écoles et pu sensibiliser près de
950 scolaires à l’environnement.
Par ailleurs, la Fédération a participé à plusieurs manifestations
départementales, la fête du CFA
à Pommerit-Jaudy, les Terralies à
Saint-Brieuc, la fête du Bois à
4
Plédéliac, Terre-Attitude et la
foire aux poulains à Kerrien. « Il
s’agit de faire en sorte que la chasse soit défendue et reconnue pour
ce qu’elle est réellement et de
réagir, par une stratégie de communication adaptée, aux attaques
nombreuses et parfois violentes, de
la part des anti-chasse, mais aussi
aux interrogations d’une grande
partie de la population de nonchasseurs souvent inondée d’informations fausses » a expliqué le
président Yvon Méhauté.
Concernant le gibier, la saison
2009-2010 présente un bilan
contrasté : décevant pour le lapin
et le lièvre, moyen pour le
pigeon et le gibier d’eau, excellent pour la bécasse et le grand
gibier cerf et chevreuil. Quant au
sanglier, on constate des disparités entre les pays avec un prélèvement de 790 animaux en
2008-2009 contre 898 en 20072008, mais 2009-2010 laisse
présager
une
baisse.
La
Fédération attend le retour définitif des bracelets sangliers à
rembourser pour indiquer les
chiffres de la saison 2009-2010
(1 857 bracelets pour 747 sangliers prélevés à ce jour) car de
trop nombreux chasseurs ont
omis d’adresser la carte T de
déclaration des prélèvements
sous 72 heures à la Fédération.
Le nombre des cartes T retournées à la Fédération (554) est
vraiment insuffisant pour pouvoir analyser et anticiper la campagne de prévention des dégâts !
Le président a donc rappelé à
l’ordre les délégués pour que les
chasseurs respectent les procédures.
D’autre part, la Fédération a mis
en place un protocole pour la
gestion du cerf avec la DDTM
(anciennement DDA), l’ONF,
l’ONCFS, le Conseil Général et
l’Association des chasseurs de
grand gibier. Il s’agit d’outils de
gestion (indice nocturne au
brame, mesure de longueur des
mâchoires, taux de fécondité des
femelles prélevées, etc.) mis en
place dans les dix unités de gestion des Côtes d’Armor qui permettra à la commission du plan
de chasse 2010 d’appuyer ses
motifs d’attribution ou de refus
d’attribution de plan de chasse.
Cette année a également vu la
création des comités de pilotage
(40 réunions organisées) et la
préparation des plans de gestion
par pays cynégétique. Les pre-
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fédération
on Départementale des Chasseurs
Élections : résultats
L’assemblée générale de la Fédération
départementale des chasseurs a renouvelé r
la moitié des postes d’administrateurs. Les
sept administrateurs sortants qui termineront leur mandat de 6 ans le 30 juin 2010
ont tous été réélus.
- Jean-Yves Le Gallais, pays n°2, 6 637
voix, réélu
- Sylvain Lemée : pays n° 4, 6 371 voix,
réélu
- Gilles Chauvel : pays n° 5, 6 566 voix,
réélu
- Mickaël Penault : pays n° 7, 6 356 voix,
réélu
- Jean-Luc Guégan : pays n° 11, 6 503
À l’issue de l’élection des administrateurs par l’assemblée générale, le conseil
voix, réélu
d’administration de la fédération a reconduit son bureau composé de Yvon
- Jean-Pierre Le Manac’h pays n° 12,
6 582 voix, réélu
Méhauté président, Michel Le Denmat et Gilles Michel vice-présidents, Elyane
- Eric de Saint-Pierre, représentant des Philippe secrétaire, Jean-Yves Corlouer trésorier, Christian Barbet secrétairechasses privées, 5 951 voix, réélu.
adjoint, Gilles Chauvel trésorier-adjoint.
miers plans de gestion pour ploitations et établir un suivi c’est toute la Fédération départel’espèce faisan ont ainsi été éla- d’espèces afin de promouvoir au mentale des Chasseurs que son
borés sur les pays n° 4, 7, 8 et 10 travers de données chiffrées les pra- président entend mobiliser pour
et pour l’espèce sanglier sur les tiques agricoles favorables au petit faire de la chasse costarmoricaine
pays n° 2, 3 et 4. Par ailleurs, gibier et à la biodiversité ». Élus, un modèle de développement
quinze contrats fédéraux lapins personnel fédéral, chasseurs, rural.
se poursuivent sur l’Île de
Bréhat, Saint-Potan, Pordic,
Tredrez, La Motte, La PoterieTrégomar,
Maël-Pestivien,
- 53 nouveaux gardes-chasses particuliers
Kerpert, Le Quillio, Plésidy, - 705 sociétés dont 481 ayant conclu
- 27 nouveaux agréments de chasse à l’arc
Pommeret, Saint Glen et un contrat de service fédéral
- 644 responsables de battue formés
Tréduder. Les sociétés de chasse - 12 593 chasseurs
aux règles de sécurité et d’organisation
sont vivement invitées à contacdes battues dans la forêt départementale
ter le service technique pour Permis de chasser
s’investir dans le développement - 154 candidats ont été reçus à l’examen d’Avaugour/Bois-Meur
- 950 scolaires formés à l’écologie par l’anidu lapin. L’enjeu est d’importan- du permis de chasser.
mateur fédéral
ce. « Nous savons très bien que Subventions 2009-2010
pour développer nos populations - aides aux structures adhérentes 4 005 €
de gibier, nous devons travailler en - gestion des territoires 3 180 €
Tarifs 2010-2011
partenariat avec les agriculteurs et - élevage 1 470 €
- Timbre fédéral 64 €
les collectivités locales, a expliqué - régulation des prédateurs 10 342 €
- Première validation du permis de chasser,
Yvon Méhauté. Pour ce faire, - opérations de repeuplement : 34745 €
timbre fédéral à demi-tarif
nous allons conventionner avec la - contrat fédéral lapin de garenne: 3098 €
- Adhésion territoire 64 €
chambre d’Agriculture un pro- - subventions exceptionnelles 17800 €
- Contrat de service 50 € (territoires de
gramme « agriculture et biodiver- Attributions 2009-2010
moins de 500 hectares) et 60 € (territoires
sité » afin de sensibiliser les chas- - 1481 bracelets lièvres (-21)
de plus de 500 hectares)
seurs, les agriculteurs et les autres - 380 bracelets de « cerf » (+80)
- Formation des candidats
usagers de la nature aux pratiques - 3397 bracelets « chevreuils » (+205)
au permis de chasser 50 €
agricoles permettant de développer - 747 sangliers prélevés.
- Bracelet chevreuil 35 €
la biodiversité. Un réseau de fer- Formation
- Bracelet cerf biche 168 €
mes de démonstration va donc être - 820 référents formés à l’examen
- Bouton sanglier 58 €
constitué dès cet été. Nous allons initial de la viande de gibier
diagnostiquer les conduites d’ex- - 50 nouveaux piégeurs agréés
Chiffres 2009-2010
5
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fédération
Promotion 2010 des médaillés
À
l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération, le président Yvon Méhauté a récompensé
des chasseurs méritants et des personnalités cynégétiques. Il a tout
d’abord mis à l’honneur trois femmes qui s’investissent pour le bon
fonctionnement des sociétés de
chasse : Mme Cadol de Languédias,
Mme Guégan de Callac et
Mme Menguy de Carnoët.
- Médailles de bronze :
Jean Thomas, 60 ans de permis de
chasser, membre de la société de chasse
de Saint-Connan depuis 1980.
Jacky Derrien, piégeur et déterreur à la
société de chasse de Saint-Connan.
Roger Le Guellec, 44 ans de permis de
chasser, Ploufragan.
Jean-Paul Droniou, membre du CNB
qui participe au baguage de bécasses et
à la lecture des ailes.
René Rouxel, président du syndicat des
propriétaires forestiers, membre du
CDCFS.
Eugène Botrel, 66 ans de permis,
membre du bureau de la société de
chasse de Maroué.
Jean Guilloux, membre du bureau de
la société de chasse de Saint-Gelven,
participe activement aux battues et
manifestations.
Gilbert Le Sabazec, président de la
société de chasse de Saint-Gelven.
Yves Savidan, secrétaire de la société de
chasse de Trémuson.
Trémeur Le Berre, secrétaire de l’association Armor Chasse à l’arc.
Thierry Prigent, trésorier de l’association Armor Chasse à l’arc.
Eugène Guillaume, 61 ans de permis,
membre du bureau de la société de
chasse de Plaintel.
Pierre Chandemerle, 59 ans de permis,
membre du bureau de la société de
chasse de Plaintel.
Roger Galardon, 57 ans de permis, piégeur et garde-particulier, membre du
bureau de la société de chasse de SaintGildas.
Félix Lefort, 62 ans de permis, président de la société de chasse de Plestan.
Fernand Renault, membre actif et
responsable de la volière de la société
de chasse de Quessoy.
6
Les médaillés de la promotion 2010 lors de l’assemblée générale
de la Fédération départementale des Chasseurs à Saint-Brieuc le 24 avril 2010
Alfred Rouvrais, membre du bureau de
l’association de Saint-Aubin à
Plédéliac.
Jean-Marie Dubois, doyen de l’association de Saint-Aubin à Plédéliac.
Marcel Ferron, 50 ans de permis, président de la société de chasse de Bobital.
Michel Renaux, garde particulier de la
société de chasse de Trelat.
Robert Cocheril, 47 ans de permis,
membre du bureau de la société de
chasse de Trelat.
Paul Fraboulet, 65 ans de permis, piégeur et membre du bureau de la société de chasse de Plouguenast.
Robert Jambin, ancien vice-président
et président de la société de chasse de
La Motte.
Jean Audrain, ancien président et viceprésident de la société de chasse de La
Motte.
Eugène Robin, doyen de la société de
chasse de La Motte.
Pierre-Marie Le
Flem, 53 ans de
permis, piégeur,
responsable de la
pose des clôtures
à la société de
chasse
La
Trégorroise.
Pierre Binet, 52
ans de permis,
président de la
société de chasse
de Saint-Potan,
administrateur
des chasses communales, représentant des pié-
geurs au comité de pilotage n° 3.
Robert Jagueux : 35 ans de permis,
secrétaire-adjoint de la société de chasse de Saint-Potan.
- Médailles d’argent :
Françoise Rigaux : présidente de la
société de chasse de Mur-de-Bretagne.
Albert Velly : 58 ans de permis, membre du bureau de la société de chasse de
Mellionnec.
Emile Le Gloan : membre du bureau
de la société de chasse de Callac.
Yves Rouzaut : président de la société
de chasse de Trégastel.
- Médaille de vermeil :
Yvon Gourvil : secrétaire de la société
de chasse de Quemperven, ancien
administrateur et secrétaire fédéral, cofondateur de la section départementale
du CNB.
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fédération
Moderniser la chasse costarmoricaine
Monique le Clezio, Ronan Kerdraon, Christian Schwartz, Paul Le Garzic
L
ors de l’assemblée générale de la Fédération, plusieurs personnalités cynégétiques ont pris la parole. Voici quelques extraits
de ces interventions :
M.Ronan Kerdraon, sénateur-maire de Plérin : « Je suis venu saluer
l’une des associations les plus dynamiques du département et souligner
le caractère pilote de la Fédération. L’image donnée de la chasse à travers ses manifestations et ses actions est positive, moderne, dynamique.
Dans le cadre de mon action parlementaire, je serai à votre disposition pour relayer vos problématiques. Je souhaite travailler dans un
esprit de partenariat avec la Fédération départementale des chasseurs
des Côtes d’Armor ».
Monique Le Clezio, vice-présidente du Conseil Général : « Il est
important de faire connaître ses actions et ses activités surtout lorsque
celles-ci s’exercent au profit de la biodiversité. Je salue donc le travail
accompli par la Fédération en ce domaine en particulier, mais aussi
en faveur de la formation des chasseurs. En investissant sur la formation, la Fédération départementale des chasseurs permet à ses adhérents d’exercer leur loisir dans de bonnes conditions. En mettant en
place des plans de gestion, vous pérennisez aussi les espèces. En maintenant les équilibres sur les territoires, vous vous inscrivez dans une
logique de développement durable. En vous engageant dans un partenariat avec les agriculteurs, avec les propriétaires forestiers, avec les
collectivités locales, vous montrez votre volonté de dialogue et d’action
dans des règles collectives. Cela va dans le sens de la politique du
Conseil Général qui favorise la cohabitation des différents usages dans
les espaces départementaux ».
M.Christian Schwartz, directeur départemental des territoires et
de la mer : « Le schéma départemental de gestion cynégétique est un
outil indispensable pour contribuer au développement durable, et en
particulier en faveur de la petite biodiversité. Au delà de son concept,
la biodiversité est portée par les hommes. Sans une dimension humaine, la biodiversité est vide de sens. Je me félicite aussi du plan sanglier
au niveau national bien que, dans le département, il n’y a pas de
point noir. Concernant le schéma départemental de gestion cynégétique, c’est à vous chasseurs de définir vos priorités et de faire valider
vos propositions par le conseil départemental de la faune sauvage. »
Jean Quéré, délégué de la Chambre d’Agriculture : « La chambre
d’agriculture a le souci d’entretenir de bonnes relations avec la fédération départementale des chasseurs. Concernant les baux et locations
des terres agricoles aux chasseurs, il faut que les sociétés de chasse
soient en règle et il faut que les agriculteurs baillent leurs terres aux
chasseurs. Il ne serait pas normal d’interdire la chasse sur ses terres et
de déposer ensuite des dossiers pour percevoir des indemnités concernant des dégâts de gibier. Nous souhaitons également renforcer notre
collaboration grâce à la plateforme biodiversité qui sera mise en place
à Saint-Nicolas-du-Pelem dans le courant de l’année ».
Paul Le Garzic, président d’honneur de la Fédération départementale : « Amis chasseurs, voilà plus d’un demi-siècle que j’assiste
aux assemblées générales des chasseurs, exactement 55 ans. Aussi vaisje en profiter pour remercier une personne dévouée à la chasse. Yvon
Méhauté, notre président, récompense les chasseurs les plus méritants.
C’est bien, très bien. Mais lui, malgré son dévouement à la cause de
la chasse, il reste sur la touche. C’est pourquoi, aujourd’hui, je vais
lui remettre l’insigne du chasseur de France, c’est une ouverture pour
la suite. Je le scrute depuis dix ans, sans l’influencer, mais cependant
avec quelques réflexions qui, à mon humble avis, doivent servir la
chasse. Yvon Méhauté sait maintenir la chasse vivante par des piqûres de rappel. Je l’en félicite ».
7
sécurité
Centre de Botsay : ouverture cet été
L
es travaux du centre de tir de
Botsay à Glomel devraient être
achevés au début de l’été. C’est en effet
l’objectif qui a été fixé par la
Fédération départementale des chasseurs afin que ce nouveau complexe
dédié à la formation et à la sécurité soit
opérationnel cet automne. Le chantier
débuté cet hiver est particulièrement
imposant car il s’agit de complèter les
actuelles installations du centre départemental du permis de chasser avec
trois pas de tir de 25 m, 50 m et
100 m. La conception des installations
a été confiée à l’architecte LouisFrançois Jehannin avec deux référents
mandatés par la Fédération : Jacky
Connan, administrateur fédéral, et
Jacky Pallu, représentant l’association
départementale des chasseurs de grand
gibier. Bien avant l’ouverture de ce
chantier, la Fédération avait mandaté
ces personnes qualifiées pour une étude
préalable. C’est ainsi qu’une visite du
centre de tir d’Yvetot (Seine-Maritime)
a permis de valider une configuration
optimisant toutes les conditions d’utilisation du site pour faire prévaloir une
sécurité maximale.
Le premier pas de tir de 100 m servira
aux chasseurs pour le réglage des carabines et des armes lisses sur cible fixe. Il
sera doté d’un tunnel d’insonorisation.
Le second pas de tir est un sanglier
courant pour effectuer des tirs de sélection avec deux options :
- cibles mouvantes à 25 m
- cible fixe à 50 m.
Un système de vidéo permettra de
visualiser les impacts sur des écrans de
contrôle installés dans les pas de tir,
afin d’éviter tout déplacement des
tireurs et des formateurs dans l’enceinte. Cyril Guyomard, technicien fédéral
déjà en charge de la formation du permis de chasser à Botsay, assurera la gestion et l’accueil sur le site. Le centre de
Botsay illustre la volonté de la fédération d’offrir aux chasseurs costarmoricains le nec plus ultra en matière de
formation et sécurité. Il est ainsi envisagé que les chasseurs inscrits pour la
formation à la sécurité en battue dans
les massifs d’Avaugour-Bois-Meur
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sécurité
Cyril Guyomard sur le chantier du site de Botsay
viennent préalablement à Botsay pour
suivre une formation. « Il est important
de comprendre comment fonctionne une
arme pour savoir s’en servir sans risquer
un accident, explique Cyril Guyomard.
Trop souvent, des personnes vont à la
chasse avec des armes dont elles ne maîtrisent pas le fonctionnement. La portée
d’un fusil chargé à balle est de 1,5 km et
celle d’une carabine est de 5 km. Cela n’a
plus rien à voir avec les 350 m de portée
d’une cartouche ».
À terme, il serait souhaitable que tout
chasseur détenteur de droit de chasse et
organisateur de battue intègre dans son
cursus une formation à Botsay.
L’accroissement du grand gibier dans le
département induit en effet de nouvelles pratiques cynégétiques, et il impor-
te aujourd’hui aux chasseurs costarmoricains de s’adapter en perfectionnant
leurs connaissances.
Quelles balles sont adaptées à quelles
armes ? Pour répondre à une telle question et avant de partir à la chasse, il
convient d’essayer son arme dans des
conditions optimales.
Consciente des enjeux de sécurité liés à
la chasse du grand gibier, la Fédération
a associé à sa démarche l’association
départementale des chasseurs de grand
gibier. De même, les armuriers costarmoricains ont tous été contactés.
Plusieurs d’entre eux ont ainsi accepté
d’utiliser le futur centre de Botsay pour
le réglage des armes de leurs clients.
D’autre part, les chasseurs individuels
seront aussi les bienvenus sur le site.
Enfin, la Fédération française de BallTrap s’est également déclarée très intéressée par ces installations.
« Le centre de formation de Botsay est un
dossier d’envergure qui voit le jour, a
déclaré Yvon Méhauté à l’assemblée
générale de la Fédération. Il restera
encore à mettre en chantier l’école de la
chasse et de la nature qui sera un élément
moteur dans notre politique d’ouverture
au milieu scolaire ».
En s’élargissant à de nouveaux publics,
le centre de formation au permis de
chasser de Botsay est appelé à devenir
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petit gibier
GIC du Sulon: du faisan au naturel
D
epuis deux ans, les chasseurs de
Laniscat, Saint-Ygeaux et
Sainte-Tréphine ont multiplié les
rencontres pour aboutir à la création du GIC du Sulon : le premier
GIC faisan des Côtes d’Armor.
Trois communes, cinq sociétés de
chasse, 4 954 hectares, 75 chasseurs
et bientôt 1 200 faisans lâchés dans
la nature… Lâchés non pour être
tirés dans la journée ou croqués par
les renards dans la semaine mais
pour être chassés dans… trois ans. 2
ans + 3 ans = 5 ans. C’est le laps de
temps que les chasseurs du GIC du
Sulon se sont donnés pour réussir
leur pari, l’implantation d’une colonie de faisans sauvages dans le
Centre Bretagne.
Les chasseurs de Laniscat, SaintYgeaux et Sainte-Tréphine croient
dans leur projet depuis qu’ils ont
fait le déplacement en Eure-et-Loir
en avril 2008. Là-bas la densité de
faisans naturels est parfois impressionnante, de l’ordre de 15 à 30
coqs chanteurs aux 100 hectares. Si
les Beaucerons ont réussi à implanter le faisan dans la plaine et le
bocage du Perche, pourquoi les
Bretons ne réussiraient-ils pas chez
eux ? Mickaël Penault, administrateur de la Fédération, et David
Rolland,
technicien
de
la
Fédération, ont trouvé du répondant localement. En juillet 2008, la
société
intercommunale
de
Laniscat-Saint-Ygeaux, la société
communale de Sainte-Tréphine et
Mikaël Penault (administrateur du pays de Corlay n° 7), Georges Le Moign
(Laniscat), Nicolas Delacotte (Laniscat), Henri Mouflin (Sainte-Tréphine),
Lionel Menguy (Sainte-Tréphine) et David Rolland (technicien FDC), absent
sur la photo Yann Menguy président de la société de Laniscat-Saint-Ygeaux et
Daniel Ollivier président de la société de Sainte-Tréphine
la chasse privée de M. Le Moign nagement et gestion des espaces
ont ainsi décidé de conjuguer leurs naturels, lâchers de faisans issus
moyens. Selon Henri Mouflin, qui d’une souche sauvage, comptages…
préside le GIC du Sulon, le projet Telles sont les grandes étapes du
fédère l’ensemble des chasseurs du projet.
secteur et a même suscité l’intérêt « Pour s’investir, la Fédération soudes non-chasseurs. Ainsi Joël haite qu’il existe une réelle volonté
Chevalier, le maire de la Laniscat, a- locale et collective, que le projet ne
t-il proposé que les délaissés com- soit pas porté par une ou deux personmunaux soient plantés en cultures nes mais, par l’ensemble des chaspour la faune sauvage ! Ailleurs, des seurs », souligne David Rolland.
particuliers ont suggéré la pose sur Preuve en a été donnée par la mobileurs propriétés d’agrainoirs qu’ils lisation des chasseurs dans la régulas’engagent à approvisionner. Deux tion des prédateurs et des nuisibles.
associations de Laniscat (les anciens Depuis deux ans, les battues, les tirs
d’AFN et le club du 3e âge) ont fait d’été, les campagnes de piégeage et
don de leur sub- de déterrage portent leurs fruits.
vention commu- Entre août 2008 et juin 2009, 93
Chasse-Pêche-Coutellerie nale annuelle au renards ont été prélevés, chiffre
GIC… Le faisan auquel il faut ajouter 200 corneilles
est ainsi plébiscité noires et 150 pies bavardes. Effets
par la population, induits par ce travail collectif, les
mais cela ne suffit comptages nocturnes réalisés sur les
— Fusils et carabines de chasse.
pas à la réussite du trois communes ont révélé une
projet. Il convient nette augmentation des lièvres dans
— Armes de tir et de loisir : Toutes catégories.
aussi que les chas- le secteur, l’indice kilométrique d’a— Paint-ball, Air Soft.
seurs relèvent les bondance passant de 1,3 à 2 !
manches
de « Dorénavant à Laniscat-Saint— Occasions en magasin.
concert
et
qu’ils
Ygeaux, après la fermeture du petit
— Bagagerie, vêtements, etc
associent les agri- gibier, le renard est chassé au moins
culteurs à leur un jour et demi par semaine », confie
d é m a r c h e . Thierry Delacotte. À Sainte17, rue Carnot (quartier Gare) 22 100 DINAN
Régulation des Tréphine, les chasseurs sont moins
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prédateurs, amé- nombreux mais la battue est de
AZALOT
10
BA1446-36 31/05/10 11:48 Page11
petit gibier
Une souche sauvage de faisans
mise chaque quinzaine et la société
compte désormais deux piégeurs
actifs. « Il ne faut pas relâcher nos
efforts, déclare Lionel Menguy de
Sainte-Tréphine, car le vide appelle
le plein ».
Parallèlement, un recensement des
parcelles susceptibles d’être ensemencées en jachères faunistiques a
été entrepris… Au printemps 2010,
une vingtaine de parcelles totalisant
4,5 hectares ont ainsi été semées.
Une deuxième série de parcelles
devrait complèter ce premier aménagement au cours de l’automne.
Guy Pavec, un agriculteur nonchasseur coopté dans le bureau du
GIC ainsi que Bernard Quéré, chasseur à Saint-Ygeaux et administrateur du GIC, ne sont pas étrangers
à l’adhésion de leurs collègues, lesquels avaient été préalablement
informés lors d’une réunion
publique tenue en novembre 2009
à Saint-Ygeaux. « Il était impensable
d’imposer notre projet aux agriculteurs, déclare Mikaël Penault. Il fallait leur adhésion ainsi que celle des
propriétaires terriens ». L’inquiétude
des agriculteurs vis-à-vis d’un risque
sanitaire potentiel inhérent au
lâcher des faisans a alors été levée.
Les représentants fédéraux ont alors
rassuré les éleveurs avicoles quant
au risque quasi inexistant d’une
contamination d’un élevage par des
faisans. Néanmoins, le GIC s’est
engagé à divulguer le certificat d’élevage d’origine et à faire analyser
par le laboratoire vétérinaire départemental les faisans qui seraient
retrouvés morts dans le secteur.
Pour accompagner les aménagements faunistiques, 15 % des terres
ont été placées en réserve et 200
agrainoirs vont être dispersés dans
la campagne.
Cette préparation du terrain s’avérait indispensable avant de lâcher
les faisans au milieu de l’été. Il ne
s’agit pas non plus de n’importe
quels faisans ! À titre exceptionnel,
ceux-ci sont pour un tiers issus
d’une souche sauvage produite par
le conservatoire des souches de
l’ONCFS à Saint-Benoit et élevés
par un éleveur conventionné, et les
deux tiers proviennent de l’élevage
conventionné par l’Office National
des forêts de Rambouillet. De nombreuses expériences ont montré que
l’origine des oiseaux ainsi que les
conditions d’élevage déterminent
considérablement le taux de survie
des faisans implantés. Un second
lâcher sera effectué en 2 011 et un
troisième lâcher en 2 012. Bien
entendu, il n’est pas question de
chasser le faisan pendant ces trois
années expérimentales. Les chasseurs locaux auront toutefois de
quoi s’occuper puisqu’ils devront
surveiller leur population émergente en organisant différents comptages afin de déterminer le taux de
survie et la dispersion des oiseaux :
comptage des coqs perchés en hiver,
comptage des coqs chanteurs au
printemps, échantillonnage des
compagnies (nombre de jeunes
poules). Pour ce faire, les 75 chasseurs du GIC ne seront pas de trop
et il sera fait appel aux bonnes
volontés supplémentaires. D’ores et
déjà, plusieurs particuliers et agriculteurs se sont déjà portés volontaires, de même que des chasseurs
riverains. Ces derniers sont en effet
concernés par l’expérimentation du
GIC du Sulon, car le faisan commun sera fermé dès septembre par
arrêté préfectoral dans les trois communes pilotes mais aussi dans les
communes limitrophes de Gouarec,
Plouguernével, Plounevez-Quintin,
Plussulien, Saint-Gelven, SaintNicolas-du-Pélem et Canihuel.
« Les chasseurs du département seront
très attentifs à nos résultats, déclare
Mikaël Penault. Nous n’avons pas
droit à l’erreur, c’est la raison pour
laquelle nous mettons toutes les chances de notre côté ». Cette expérience
pilote mobilise les chasseurs locaux
et suscite l’intérêt des sociétés de
chasse voisines. L’enjeu est en effet
de taille…
En Eure-et-Loir, ce sont 32 GIC
faisans qui font aujourd’hui le bonheur des chasseurs. Par ailleurs, l’initiative des chasseurs a obtenu le
soutien des communes locales, de la
communauté de communes du
Kreiz-Breiz, du syndicat mixte de
Kerné Huel, du Sage Blavet et de la
Chambre d’Agriculture. Avec le
GIC du Sulon, la chasse n’est plus
un simple loisir mais devient un
vrai enjeu environnemental et
sociétal.
Jachères faunistiques
4,5 hectares ont été semés sur les trois communes de Laniscat, Saint-Ygeaux et SainteTréphine. Il s’agit de parcelles disséminées sur l’ensemble du territoire mises à la disposition
du GIC par des agriculteurs, des particuliers et la commune de Laniscat. Pour respecter
les dispositions de la PAC, les agriculteurs ont opté pour un gel volontaire de ces parcelles,
gel qui autorise l’implantation d’un couvert faunistique. La Fédération départementale
des Chasseurs fournit les semences et une subvention de 50 euros/hectare pour compenser
le surcoût d’entretien. La société de chasse abonde en contribuant également à hauteur de
50 euros/hectare. Le principal mélange utilisé est composé de sarrasin, avoine et choux. La
durée du couvert est estimée à deux ans.
Renseignements :
Fédération des Chasseurs, BP 214, 22 192 Plérin cedex, Tél. 02 96 74 74 29.
11
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éducation
Chasseurs et pédagogues
L
e 4 mars 2010, le Ministre de
l’Éducation Nationale, Luc
Chatel, a signé la première
« convention de partenariat pour
l’éducation au développement
durable » avec la Fédération
Nationale des Chasseurs et la
Fédération Nationale de la Pêche en
France. Cette convention a été cosignée dans la foulée par le Ministre
d’État chargé de l’Ecologie, du
Développement Durable et de la
Mer, Jean-Louis Borloo.
Ainsi, le travail accompli par une
les enfants de Saint-Connan en visite à Glomel
cinquantaine de Fédérations départementales des chasseurs et autant ments scolaires au même titre que la C’est aussi dans ce sens que la sociéde fédérations de pêcheurs est-il LPO.
té intercommunale de chasse de
La Fédération des chasseurs des Saint-Connan, Kerpert et SaintCôtes d’Armor a montré la voie en Gilles-Pligeaux a organisé au cours
qualifiant un technicien, Guillaume de l’année trois animations destiLe Provost, pour l’animation en nées aux enfants de l’école primaire
milieu scolaire. Lors de l’assemblée publique. Une visite organisée à la
générale
départementale, Fédération à Plérin a permis aux
Mme Evelyne de Cellès, journaliste enfants de découvrir les espèces et
au Courrier Indépendant, était les habitats de la faune sauvage, puis
d’ailleurs intervenue pour souligner c’est sur les bords de l’étang de
la qualité des animations pédago- Saint-Connan que Guillaume Le
giques proposées par la Fédération. Provost est intervenu avec l’aide de
« Lorsque l’an dernier, a-t-elle décla- Jacky Derrien, garde-pêche, pour
ré, le président avait expliqué, lors de partir sur les traces d’animaux et
Evelyne de Celles
l’assemblée générale, l’urgence qu’il y observer les oiseaux de l’étang.
avait à faire évoluer les esprits et les Enfin, les enfants sous l’égide de
officiellement reconnu au niveau mentalités à l’égard de la chasse et des leurs professeurs et encadrés par des
national. Cette convention renforce chasseurs, et les moyens qu’il proposait chasseurs bénévoles ont visité les
le partenariat qui existe de longue pour le faire, à savoir une pédagogie landes de Lan Bern et le marais de
date au niveau local entre les éta- par l’information et la communica- Magoar à Glomel le 21 mai dernier.
blissements scolaires et les tion, j’avais trouvé cette idée perti- « Il est nécessaire que les chasseurs s’inFédérations départementales des nente et applicable en Centre- vestissent et communiquent leur
chasseurs et pêcheurs, pour propo- Bretagne. J’ai contacté le technicien savoir sur la nature aux jeunes généser des actions pédagogiques de Guillaume Le Provost pour qu’il rations », estime Michel Sérandour,
découverte de la nature, de sensibi- intervienne au collège Louis-Guilloux le président de la société de chasse
lisation à la biodiversité et d’initia- de Plémet. Lors de ses interventions de Saint-Connan. C’est aussi l’avis
tion au développement durable.
au collège, il a développé un program- du président de la communauté de
S’inscrivant dans le cadre de l’année me pédagogique basé sur la défense de communes du Kreiz-Breiz, Jeande la biodiversité, cet accord est la nature et la protection tout en évo- Yves Philippe qui se félicite de l’acaussi le prolongement des conclu- quant de façon subtile la chasse et la tion « positive » de la Fédération des
sions du Grenelle « Éducation au vénerie. Il a ainsi implanté une jachè- chasseurs dans la défense de la biodéveloppement durable ». Il prévoit re fleurie dans l’enceinte du collège diversité. « Outre la qualité environla création d’un observatoire pour avec des filles et des garçons qui ont nementale du site qui a pu être préassurer le suivi des actions et la mise participé activement à cette opéra- servée grâce à l’action des chasseurs
en place d’un comité scientifique tion. Une convention a pu être par le biais de l’AMV et de la
chargé de veiller à la qualité tant concrétisée
avec
l’Éducation Fondation nationale pour la protecpédagogique que scientifique des Nationale et pourrait servir d’expéri- tion des habitats de la faune sauvage,
conventions départementales et mentation pour développer une autre la Fédération est porteuse d’un projet
régionales. Chasseurs et pêcheurs initiative avec le Ministère de la jeu- qui va donner un nouvel élan à cet
ont droit de cité dans les établisse- nesse et des sports ».
espace remarquable et à tout le pays ».
12
réglementation
Enlèvement des animaux morts
D
epuis le 18 juillet 2009, la collecte et le traitement des cadavres d’animaux ont subi des modifications tant sur le plan de l’organisation que du financement par les
utilisateurs des services de l’équarrissage. Certains services sont à la
charge des particuliers d’autres sont
à la charge de l’État
Service de ramassage et traitement des cadavres à la charge de
l’État
1. Ce service public d’équarrissage
concerne tous les animaux concerne
tous les animaux retrouvés morts
sur la voie publique sans propriétaire identifié ou identifiable : animaux sauvages, chats, chiens et les
animaux tués lors d’opérations de
battue ou de piégeage (renards,
ragondins, etc.). Ce service est facturé à l’État
Service de ramassage et de traitement des cadavres à la charge des
détenteurs
2. Tous les animaux d’élevage : les
éleveurs doivent, soit avoir un
contrat d’enlèvement avec une
société d’équarrissage sous forme de
convention individuelle, soit être
membre d’un organisme pour la
collecte et le traitement des cadavres
quel que soit leur poids.
3. Tous les animaux des particuliers
et les animaux de compagnie des
éleveurs. Le propriétaire peut
contacter l’organisme SIFDDA qui
se déplacera pour collecter le cadavre de 10 h à 12 h du lundi au vendredi. Centre de Plouvara Tél.
02 96 73 97 59, centre de SaintGermain-sur-Illle (est du département) Tél. 02 99 55 60 60, centre de
Guer (sud-est du département) Tél.
02 97 22 00 01. Ce service donne
lieu à un règlement remis par le
propriétaire à l’enlèvement.
Renseignements : GDS 22 (groupement de défense sanitaire des Côtes
d’Armor), Felix Mahé. 13 rue du
Sabot 22440 Ploufragan. Tél. :
02 96 01 37 00
courriel [email protected]
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avifaune
Baguer les canards: pourquoi faire ?
L
’étude des oiseaux passe souvent par la capture et le
baguage individuel des animaux. Chaque individu
reçoit alors une bague en métal portant un code
unique (une combinaison de lettres et de chiffres), qui
permettra ensuite de le reconnaître s’il est rattrapé
vivant, trouvé mort ou tué à la chasse. La bague
indique également le pays dans lequel elle a été posée.
En France, les opérations de baguage sont coordonnées
par le Centre de Recherche sur la Biologie des
Populations d’Oiseaux du Muséum National
d’Histoire Naturelle. Toutes les bagues posées en
France portent ainsi, outre le code individuel, la mention « OIS. MUSEUM PARIS ». Seules les personnes
ayant passé un examen officiel et porteuses d’un permis de baguage ont le droit de capturer les oiseaux
vivants à cette fin.
Chacun peut par contre, s’il trouve une bague, participer aux programmes de recherche en renvoyant celle-ci
soit au Muséum (CRBPO, 55 Rue Buffon, 75005
Paris), soit en passant par sa Fédération départementale ou l’ANCGE dans le cas des chasseurs, soit en informant le bagueur lorsqu’il est connu. Les informateurs
reçoivent en retour l’historique de l’individu, expliquant où et quand il a été bagué, s’il a été rattrapé
ailleurs, etc.
En plus des bagues métalliques, des marques sont parfois utilisées afin de faciliter la collecte d’informations.
Il est en effet plus facile de lire à distance le code d’un
collier ou d’une marque nasale que de rattraper l’oiseau
pour examiner sa bague métallique. Les observateurs
peuvent renvoyer les observations d’oiseaux munis
d’une marque nasale ou autre suivant les mêmes voies
que les bagues métalliques.
L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
a graduellement mis en place deux programmes de
baguage des canards en France, l’un pour les canards de
surface (en particulier la Sarcelle d’hiver) et l’autre
pour les canards plongeurs (en particulier les Fuligules
milouin et morillon). Des sites de baguage sont maintenant répartis sur l’ensemble du territoire, en particu-
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14
lier dans les grandes zones d’hivernage mais aussi dans
certaines zones de reproduction pour les plongeurs. Le
baguage sur ces sites est réalisé par des agents de
l’ONCFS, mais aussi par des techniciens de
Fédérations départementales des Chasseurs, des agents
d’autres Associations de chasse et de Protection de la
Nature, de collectivités territoriales, etc.
L’ensemble des espèces de canards capturées est bagué.
En plus de la bague, les sarcelles d’hiver, les canards
plongeurs et parfois les canards colverts sont aussi
équipés de marques nasales colorées. Ces dernières
portent également un code individuel, comprenant
une lettre sur le front puis deux autres sur les côtés (on
lira ainsi « B2A » si l’oiseau porte un « B » sur le front
et « 2A » de chaque côté du bec, la lecture se faisant de
gauche à droite comme pour un texte normal).
Pourqui un tel marquage ?
Ces programmes de recherche et de suivi ont été mis
en place afin de mieux comprendre le fonctionnement
des populations de ces oiseaux. En particulier, il existe
souvent un écart important entre les tableaux de chasse et les effectifs recensés à l’échelle nationale (le nombre prélevé étant par exemple plus de trois fois l’effectif compté pour la sarcelle d’hiver lors de la dernière
enquête publiée). Une partie de cette différence pourrait potentiellement être due à des erreurs de comptage
ou d’estimation des prélèvements, mais ces erreurs ne
peuvent expliquer un tel écart. Une autre hypothèse
forte est qu’il existe un flux d’oiseaux, avec l’arrivée
graduelle de migrateurs pendant presque tout l’hiver
remplaçant graduellement les oiseaux prélevés à la
chasse. Les bagues et les marques nasales permettent de
calculer les taux de survie des oiseaux, mais aussi de
mieux comprendre leurs déplacements, de mesurer
leur fidélité à certains sites, d’estimer leur succès de
reproduction, etc.
Ce type de programmes de recherche repose en très
grande partie sur les informations que les chasseurs
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avifaune
veulent bien transmettre aux chercheurs de l’ONCFS.
Toutes les personnes renvoyant une bague d’oiseau
repris à la chasse ou une observation d’oiseau marqué
reçoivent en retour, en général en quelques jours et
dans un délai maximum d’un mois, l’historique de l’oiseau en question indiquant son lieu et sa date de
baguage, les observations ou contrôles éventuels, etc.
Toutes les données sont intéressantes : même si un
chasseur a récupéré des bagues pour lesquelles la date
ou le lieu de baguage sont incertains, il peut les
envoyer. De même, même les données très anciennes
sont utiles et peuvent être renvoyées. Enfin, l’ONCFS
peut dans la plupart des cas renseigner le chasseur qui
a récupéré des bagues ou des marques étrangères : d’autres pays d’Europe utilisent en effet des marques nasales pour les canards de surface et canards plongeurs.
Des renseignements concernant les travaux sur les sarcelles d’hiver sont accessibles à www.oncfs.gouv.fr
rubrique « le point sur la faune ».
Pour toute information
Canards de surface :
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