Balade dans le massif du Pilat

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Balade dans le massif du Pilat
 N °44
GUIDOLINE
Janvier 2013
Balade dans
le massif du Pilat
Edito :
En cette fin d’année je viens, au nom de l’ensemble des membres du
Comité Directeur, vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d’année et vous
présenter tous nos vœux, pour vous, et tous ceux que vous aimez. Que 2013
réalise tous vos souhaits.
Gilbert Chevallier, Président du Codep 69
Toutes nos félicitations à Mémé Médaille d’Or de la FFCT Décernée à Aimé LARGERON Internet : http://www.codep69.com
Site
Mail :
[email protected]
Vélosophie :
« Voilà pourquoi j’ai voyagé à pied, par simple
amour du vent et de la terre. »
Henri Bosco AG Fédérale de Saint Malo :
Les 8 et 9 Décembre s’est tenu à St Malo l’Assemblée Générale de la FFCT.
Le 18 Janvier à Peaugres se déroulera celle de la ligue Rhône Alpes. Si je puis
me permettre un conseil, honorez de votre présence cette manifestation.
Vous aurez la perception de Cyclotin sur ces 2 évènements le mois prochain.
Toutefois sachez qu’à Saint Malo les deux présidents d’honneur du Codep 69
ont été effectivement à l’honneur :
Mémé en recevant des mains du Président de la FFCT la Médaille d’Or De la
FFCT. Il en fut bien ému.
Jean Jacques en étant brillamment élu au Comité fédéral.
Bravo à tous les deux.
Cyclotin
Ma traversée du Pilat
par Aimé LARGERON
Après avoir effectué les sentiers n°1 J.J. Rousseau en 2005, le n°2, celui du
« Forez-Velay-Vivarais » en 2006, je décidais de poursuivre la suite des
sentiers du Pilat qui en comporte 10, plus 30 boucles. Beau programme que
voilà !
C’est donc le 25 Juillet de cette année 2007 que j’entrepris le sentier n°3, le
sentier Laurent Audouard, la traversée d’ouest en Est du Massif du Pilat ; soit
« Le Chambon Feugerolles Ste Colombe », 104 km.
Et en réalité avec mes différentes erreurs de parcours, j’en accomplissais 120.
(Ce n’est pas pardonnable de ma part, je le reconnais.) Je prêterais davantage
attention à l’avenir au Topo-Guide.
Je partis donc ce 25 Juillet à 9h45 depuis le point de départ qui se situe vers le
cimetière du Chambon. Je rentre de suite dans le vif du sujet, et je grimpe en
direction se Saint Romain les Atheux par pâturages et forêt dans la senteur
fraîche et un peu brumeuse du matin. J’atteins St Romain à midi, et je m’égare
une première fois, je prends le sentier à contre sens, sans avoir vu le poteau
indicateur. Il faut dire que les sentiers sont très balisés, mais les balises ne
comportent pas toujours le numéro. Bien, j’effectue une boucle de 4 km pour
revenir à St Romain où là je découvre mon erreur. Le poteau existe bien mais il
est contre une haie touffue ; c’est pas grave ! Je reprends le bon circuit, traverse
une forêt de sapins majestueux et donc très ombragée et pourvue de nombreux
carrefours, et à un nouveau poteau, je repars dans la mauvaise direction.
Heureusement pour moi, je rencontre un couple qui me met sur la bonne voie,
décidément c’est pas mon jour. J’emprunte une descente, pour rejoindre le
barrage du Sapt. Barrage en construction, depuis l’an passé, mais qui est au
point mort. J’y suis passé l’an dernier, et j’ai constaté que le chantier n’avait pas
avancé ; après renseignement, il y aurait des problèmes.
Je traverse le barrage, et remonte la rivière, puis j’attaque une pente assez raide
mais bien ombragée qui me propulse sur un plateau en pâturage où je côtoie un
troupeau de vaches qui ruminent paisiblement.
Je traverse différents petits hameaux, plutôt déserts, comme la Trappe, les
Fournaches, la Cordelière. Je passe près de la maison de la Béate. Maison qui
abritait autrefois des semi-religieuses et semi-laïques, d’où les Benoites.
J’attaque ensuite le mont Chaussitre qui culmine à 1240 m. Je grimpe en pleine
chaleur ce mont dégarni, heureusement le versant descente était ombragé.
J’arrive au petit village de Prélager, il se fait tard, quelques fermes assez
importantes, mais rien pour faire étape.
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J’ai dû prolonger mon parcours de 2,5 km pour rejoindre l’auberge du Grand Bois, vers le col de la République, bien connu pour sa
traditionnelle grimpée Vélocio.
Après un très bon repas, presque gastronomique, je passai la nuit sereinement. Très bon accueil.
Le 2ème Jour. Je repars du Grand Bois pour rejoindre mon circuit en aval, au bout de 2 km, je ne trouve t’y pas le moyen de me
planter à nouveau ?
J’effectue un Aller et Retour en forêt pour rien ; ou plutôt si, après m’être prolongé de 3 km. Je m’en veux un peu, je rouspète,
heureusement je suis tout seul ! Tant pis pour moi.
Je traverse le village de Préaux, j’emprunte une piste forestière pour rejoindre la Route Nationale 82 appelée aussi la Route Bleue
que je traverse pour aller à Thélis la Combe. Jusqu’à Colombier, ce sera vallons, collines, prairies par une température estivale. Ma
2ème étape se termine à Colombier où, par chance un joli petit hôtel restaurant m’accueille. La maîtresse des lieux, très belle et très
sympa, son mari, un chef cuisinier réputé. J’ai apprécié le menu du soir. Il est bonne heure, aussi avant de passer à table, je fais le
tour du village, et passe à la stèle de Laurent Audouard. Il était l’enfant du pays, un fameux guérisseur du 19ème siècle de très grande
renommée. Des milliers de gens du Pilat venaient le consulter, et gratuitement.
Le 3ème Jour. Cette étape ne fût pas de tout repos, ce sera celle du plus fort dénivelé.
Parti du Colombier, je rejoins le Sauzet par Mizerieux, (pas dans l’Ain) puis Moulin Méa. Là, je traverse un petit ruisseau, où je
surprends l’habitant du coin en tenue d’Adam, prenant son bain. Je n’en fis pas cas, il enfila précipitamment son peignoir, et nous
engageons la conversation. Il devait me rejoindre à la chapelle de Saint Sabin, que j’atteins après une bonne heure, par une grimpée
assez sévère. Ce brave monsieur d’une quarantaine d’années me dit qu’il fait cette grimpée 3 fois par semaine, c’est son circuit
traditionnel. Arrivée à la chapelle de Saint Sabin, d’où l’on découvre un panorama merveilleux.
Je fais la rencontre d’un couple de jeunes mariés venus, avec toute leur suite, pour faire leurs photos de noce qui se déroulait le
lendemain, avec photographe à l’appui bien sur.
J’en profitais pour me faire photographier avec le marié, lequel se prêtait au jeu très sympathiquement.
Je continue mon périple par une descente, puis remonte au crêt de Peillante et longeant un court instant la ligne de crête, je passe au
col du Gratteau, puis le col de l’Oeillon, et aussi le crêt de l’Oeillon.
Je contourne le relais TDF, la Croix de l’Oeillon ainsi que la table d’orientation ; je dévale à travers le pierrier pour rejoindre la
Croix du Collet, encore par une ligne de crête passant par la chaux de l’Egallet, l’Hôtel brulé, La Croix Louis, la Chaux de Toureyre.
(Une chaux, c’est un plateau en patois). L’Hôtel brulé était l’hôtel du mont Pilat construit en 1896, il était prévu pour des cures
d’altitude, il fut détruit par un incendie en 1931.
J’arrive au Collet de Doizieux, où une petite halte est la bienvenue et je me tape 2 bons demis, ça fait du bien !
Après ça, je peux poursuivre vers la croix de Monthieux, toujours en ligne de crête. Je passe près de Grange Rouet, lieu où l’on vous
sert la traditionnelle soupe aux choux, délicieuse d’ailleurs. Encore un petit sommet à Franchir pour atteindre le château de Bélize,
un lieu-dit, et redescendre sur les Chirattes, puis Chuyer, terme de ma 3ème étape.
A Chuyer, je trouve un très bon restaurant, mais rien pour dormir. Finalement, tout en discutant avec le voisin du restaurateur, celui
ci m’indique une ferme où les propriétaires ont l’habitude d’héberger des gens de passage, des touristes comme moi. Après un bref
contact avec le patron, il me propose l’écurie à vaches en rigolant, puis il me fait visiter ma chambre ; (une grande salle de réception,
avec trois grands divans, j’avais le choix). Je passais donc une très agréable nuit et s’il vous plait ! Gracieusement. J’ai même eu
droit au matin, au petit déjeuner copieux offert par la patronne et je ne pus que m’acquitter d’un grand merci.
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« Mémé et le marié » à la Chapelle Saint Sabin Place des Terreaux Site Internet
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La 4ème et dernière étape. Semblables aux précédentes ; montées, descentes à volonté.
D’entrée de jeu, le col de Grenouze par la vieille chapelle, puis l’ascension du Mont Monnet, l’un des derniers contreforts du Pilat,
d’où l’on découvre un panorama sur la vallée du Rhône, les monts du Lyonnais, les Alpes, de toute beauté.
Du Mont Monnet, je rejoins le col de Chassenoud, puis les Haies, passant à quelques centaines de mètres de chez Eliane et Lucien
Bonnard (les cabri, cabrette et fromages de chêvre). Ca vous dit ?
Depuis les haies, où n’existe pas un bistro, je me contente de la fontaine du village, je poursuis mon calvaire par une succession de
ravins. Monter et descendre, je n’en finis pas, c’est très éprouvant.
Je passe même près d’un camp de naturistes, mais personne à l’horizon.
J’arrive enfin sur Saint Romain en Gal par une grande descente toute ravinée, puis je vais longer le Rhône sur 2 km pour le but
final : la Tour des Valois à Sainte Colombe. Ouf ! Je respire, mais les Ripatons ! Je ne vous dis pas.
Je garde le souvenir d’une randonnée très enrichissante malgré les péripéties que j’aurais du éviter.
« Mémé » Largeron
Le Pilat : Histoire succincte et quelques curiosités
On a trouvé assez peu de choses datant de la préhistoire : A Saint Genest Malifaux a été découvert des silex et des poteries montrant
une présence humaine sur ce site.
A l’époque celtique deux peuples se partageaient le Pilat : les Ségusiaves (je vous ai déjà parlé d’eux dans le n° 32 de Guidoline de
Novembre 2012 sur le Beaujolais,) et les Allobroges. Il nous ont laissé le nom de Pilat qui signifie, en celte, montagne large (pi :
montagne et lat : large) et de nombreux lieux de culte dont il reste essentiellement des amas de pierres plus ou moins ordonnés :
•
l’enceinte sacrée de Saint sabin
•
Une enceinte de 200 mètres au Pic des Trois Dents
•
les vestiges de construction circulaire de Pierres sèches à Château Bélize.
•
L’Autel de la Roche entre Roisey et La Garde.
•
Le menhir renommé du Flat à coté du Colombier.
Toutefois il faut noter que l’origine du nom Pilat n’est pas certaine, une autre hypothèse proposée est que le mot Pilat pourrait être
d’origine latine (« mons Pileatus ») plus ou moins basée sur une « légende » ( ?) qui situerait dans la région la fin de vie et la mort
de Ponce Pilate.
À l'époque romaine, les eaux du Gier servaient à alimenter Lyon grâce à l’aqueduc du Gier. Les eaux étaient captées au-dessus de
Saint Chamond, puis acheminées à l'aide de tunnels (des vestiges existent encore à Chagnon, à Saint-Martin-la-Plaine) ou à l'aide de
viaducs (celui de Chaponost est connu de tous). À ce moment là, le Pilat servait de frontière entre deux provinces (Gaule
narbonnaise et Gaule lyonnaise). Les vestiges de nombreuses « voies romaines » existent en assez grand nombre, (Pélussin, Saint
Régis du Coin…).
l’époque Gallo Romaine a aussi laissé de très nombreux vestiges d’habitat, les plus connus à Saint Romain en Gal qui était un
quartier de Vienne situé sur la rive droite du Rhône. Les vestiges des thermes publics, ainsi que de riches maisons (sans doute de
commerçants) des entrepôts et des ateliers d’artisans témoignent encore aujourd’hui du développement de la ville au 1er siècle après
Jésus Christ.
Au moyen âge, le Pilat est un espace peu peuplé et sur ce territoire des moines vont construire des établissements monastiques tels
que le prieuré de Saint Sauveur en Rue et la Chartreuse de Saint Croix en Jarez.
Vers 1600, on voit apparaître les premiers ateliers de moulinage de la soie, notamment à Pélussin ou un atelier est implanté dans
l’enceinte du Château de Virieu.
Le territoire restera un peu isolé en l’absence de voies de communication importantes (aux exceptions notables des vallées du
Rhône et du Gier) jusqu’au milieu du 19ème siècle qui verra le construction de routes structurantes, comme la grande route de poste
entre Paris et Marseille.
Avec la révolution Industrielle, d’assez nombreuses usines textiles et métallurgiques s’implantent vers les nombreux cours d’eau qui
fourniront la force motrice. L’exploitation forestière est également fortement stimulée par le besoin très important en bois pour les
mines de charbon.
Cathédrale Saint Jean •
Quelques curiosités :
Pierre des Trois évêques :
Située sur la commune de Saint Régis du Coin, cette pierre semble toujours avoir été utilisée comme limite entre plusieurs
territoires. Elle marquait à l'époque gallo-romaine la frontière entre trois grandes provinces : Gaule narbonnaise et Gaule lyonnaise
et Gaule Aquitaine. Sous Charlemagne, elle servait de frontière entre l'Aquitaine, la Provence et la Bourgogne, elle a ainsi servi de
démarcation lors du partage de l’empire en 843. Au Moyen Âge, elle délimitait les archidiocèses de Lyon, Vienne et du Puy. C'est
vraisemblablement de cette particularité que vient son nom, les évêques pouvaient ainsi se rassembler sur cette pierre sans quitter
leur évêché. Il est cependant peu probable que de telles réunions aient eu lieu.
Pierre Saint-Martin :
Située à proximité du Mont Chaussitre cette vaste pierre est entourée d'une légende. Saint Martin en se déplaçant aurait laissé sa
trace ici. Depuis, selon une croyance locale, cette pierre aurait la faculté d'aider les jeunes enfants à marcher.
Cyclotin
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