Les armes de Viella - Chambre d`hôtes Gers Gîte Site du Gîte du
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Avertissement au lecteur Ce travail est destiné avant tout aux personnes soucieuses de connaître l'histoire de leur village et qui veulent aussi savoir comment l'histoire de ce village s'articule avec l'histoire de la Gascogne et de la France . Quand j'ai commencé mes recherches , je me suis vite aperçu de la quantité de documents disponibles mais aussi de leur caractère disparate . Ainsi ce qu'on peut lire ici est davantage un travail de mise en forme et de classement qu'un véritable travail de recherche . Il est destiné en grande partie aux enfants de Viella qui en le lisant connaîtront l'histoire de leur village mais aussi l'histoire de la Gascogne et celle de la France . Peut-être que cette lecture intéressera aussi les adultes de Viella et d'ailleurs , curieux de savoir . Il faut penser au travail très important réalisé par l'abbé Saint-Bézard , curé de Viella jusqu'à la fin des années 1970 , qui a dépouillé beaucoup de documents aux archives départementales du Gers . On trouvera en annexe les micro-toponymes de Viella et une carte ( source : plan cadastral ) . Les noms de lieux-dits sont une mémoire extraordinaire , à portée de nous , pour peu qu'on dispose des clés qui permettent de les décrypter . Les parties entre guillemets sont des citations des textes d'archives . Les armes de Viella Il s'agit plutôt du blason de Louis de Labaig , Comte de Viella , figurant sur un sceau plaqué sur un dénombrement de Viella de 1728 . En voici la description héraldique telle qu'elle nous est donnée par Paul Raymond : Cartouche écartelé , 1 de Béarn , 2 au lion rampant ( de Gascogne ) , 3 d'azur à deux balances posées l'une sur l'autre ( haute et basse justice ) , 4 de gueule à la tour ouverte , crénelée , maçonnée , et sur le tout , un écusson en coeur à deux porcs passants , l'un sur l'autre ; timbré d'une couronne de marquis . 2 La Préhistoire Le site de Viella situé sur un plateau , à 237 m d'altitude a été peuplé à une époque très ancienne . Des silex taillés , datés de 25000 ans av. JC ( Cromagnon ) , ont été trouvés au quartier de l'Estrem Debat et à Bégour . Ces objets prouvent que l'endroit était habité , à l'époque moustérienne , notamment à Bégour , au Chrestias et sur les bords du Bergons . A cette époque le refroidissement du climat a décimé la population et les territoires entre Loire et Pyrénées ont une population peu importante . Nos ancêtres du Sud Les Ibères , ancêtres des Espagnols occupent les deux versants des Pyrénées . Les Ibères ont fondé Elimberris sur l'emplacement actuel d'Auch . Vers 600 av. J-C les Celtes envahissent les territoires du Sud de la Garonne . Une partie de la population s'enfuit de l'autre côté des Pyrénées , l'autre partie reste sur place , se mêlant aux envahisseurs , partageant les terres avec eux . La fusion des Celtes envahisseurs et des Ibères conquis se traduit par l'apparition d'un nouveau peuple : les Aquitains . La " Paix Romaine " A partir du 1er siècle av J.-C. , les Romains qui viennent de conquérir les territoires compris entre Nice et Toulouse commencent à soumettre le Sud de la Loire . Les Aquitains , voisins de la Province romaine dont Toulouse fait partie , refusent leur soumission . En 56 av. J.-C. , Crassus , envoyé par César vient attaquer les Sotiates ( région de Sos , Landes ) qui capitulent après une rude bataille et un siège sans pitié . Mais les autres peuples d'Aquitaine se soulèvent contre les Romains et choisissent d'anciens lieutenants de Sertorius qui avaient combattu en Espagne contre Pompée . Trois expéditions romaines ( 39-38 ; 29-28 ; et 25 av. J.-C. ) viennent à bout de la résistance des Aquitains . En 28 av. J.-C. , Auguste vient présider , à Narbonne , une assemblée générale des représentants des tribus gauloises et fixe , 2 3 en 27 av. J.-C. , les divisions territoriales des régions soumises . Les habitants de la rive gauche de la Garonne , divisés en neuf peuples , forment la Novempopulanie ( chef-lieu : Eauze ) . Très mécontents d'être réunis administrativement aux autres peuples du sud de la Loire , ils obtiennent d'Auguste le maintien d'une Province indépendante , du moins au point de vue financier , dont Lectoure est le chef-lieu . Au IV ème siècle , Le diocèse ( circonscription administrative de l'empire romain , créé par Dioclétien , qui regroupe plusieurs provinces , placées sous l'autorité d'un vicaire ) d'Aquitaine est créé . Aquitania , en latin : pays proche de la mer . Le diocèse d'Aquitaine comprend les provinces d'Aquitaine et de la Narbonnaise . Les Aquitains s'accommodent bien de la " Pax Romana " et connaissent la plus longue période de tranquillité de leur histoire ( de 56 av. J.-C. à 415 après J.-C. ) . Ils adoptent la civilisation et la langue romaine . L'effondrement de l'empire romain , les Wisigoths . Au début du V ème siècle , l'empire romain s'effondre . L'armée compte plus d'étrangers mercenaires que de romains des provinces . Les coups de boutoir des envahisseurs germains ( Alains , Vandales , Suèves , Goths , Burgondes et Francs ) précipitent le déclin . Les Wisigoths s'installent entre Bordeaux et Toulouse en tant qu'alliés de Rome . Ils choisissent Toulouse comme capitale et fondent le royaume Wisigoth d'Aquitaine . Les Wisigoths , de religion arienne ( hérésie chrétienne des premiers temps ) persécutent les chrétiens , et perdent le soutien de la hiérarchie religieuse . Les rois Wisigoths : Théodoric I Thorismund Théodoric II 418-451 451-453 453-466 Euric , né en 420 et mort en 486 arrive au pouvoir après avoir fait assassiner son père Théodoric II . Il étend la domination Wisigoth à la Provence et à l'Espagne . Alaric ( 484-507 ) , résidant à Aire sur Adour , rédige le " Bréviaire d'Alaric " qui sera la base du droit romain dans le sud de la France jusqu'à la Révolution de 1789 . Les Francs 3 4 Clovis , roi des Francs , Barbare converti au christianisme est vu , par les chefs religieux chrétiens du sud , comme un homme capable de les débarrasser des Wisigoths devenus trop encombrants . Les Wisigoths sont refoulés par les Francs et abandonnent Toulouse en 508 . Les Francs prennent le contrôle de l'Aquitaine . Le calcul des chefs religieux aquitains qui pensaient que Wisigoths et Francs se détruiraient mutuellement ne se vérifie pas . Les Francs se révèlent vite être des " libérateurs envahissants " . Les luttes intestines des héritiers mérovingiens entraînent une période de troubles . Les Aquitains tentent de profiter de la confusion pour recouvrer leur indépendance , sans grand succès . Ils se rapprochent alors des Vascons ( ou Gascons ) habitant au pied des Pyrénées qui envahissent la région comprise entre les montagnes et la Garonne qui sera désormais la Gascogne . Les Vascons sont rapidement intégrés par les Aquitains . En fait les deux peuples ont une même origine ibérique . L'alliance des Vascons et des Aquitains devient une menace sérieuse pour l'état Franc . Dagobert , roi des Francs , installe donc son frère , Caribert , sur le trône d'un nouveau royaume d'Aquitaine qui comprend le Toulousain , le Quercy , le Rouergue , l'Agenais , le Bordelais , la Saintonge , le Périgord et le Gévaudan . Mais Caribert trahit les espoirs de Dagobert et s'allie aux Vascons , en 631 , étendant ainsi son royaume à la Gascogne . Mais le nouveau royaume est supprimé par Dagobert à la mort de Caribert et transformé en simple duché confié à Félix ( 658 ) qui affermira , au fil des ans , l'autonomie de l'Aquitaine face au royaume des Francs . A la mort de Félix , Loup , un Gascon de la cour de Toulouse , prend le pouvoir et entre en guerre contre le roi des Francs . Loup , par cette initiative , devient , de fait , le premier Prince d'Aquitaine . Eudes ( 688-755 ) qui lui succède et dont l'origine nous est inconnue , étendra l'Etat Aquitain jusqu'à la Loire . Eudes mène des combats au nord , contre les Francs et au sud , contre les Arabes et les Berbères . En 718 , Eudes entre en lutte contre le Maire du Palais d'Austrasie , Charles " Martel " . Eudes , subissant des revers militaires est contraint de céder la Neustrie à l'Austrasie en échange de la reconnaissance de l'indépendance de l'Aquitaine . ( Neustrie : 4 5 Royaume de l'ouest ; Austrasie : Royaume de l'est . La Neustrie et l'Austrasie sont issues du partage du royaume de Caribert en 567 . ) Eudes , à la tête d'une puissante armée , défait les Musulmans qui avaient mis le siège devant Toulouse ( 9 juin 721 ) . C'est la première défaite des musulmans dans leur entreprise de conquête du continent . Eudes s'allie au Berbère Munuza , gouverneur révolté de Septimanie . Le gouverneur arabe d'Al Andalous ( nom arabe de l'Espagne conquise ) , Abd-er-Rhânan , lance une offensive pour punir le traître Munuza . Dans le même temps , il porte la guerre au-delà des Pyrénées et ravage la Gascogne . Eauze est pillée et le siège métropolitain est transféré à Auch . Abd-erRhanân , dans sa chevauchée dévastatrice , détruit la ville de Bordeaux . Eudes se décide à appeler à la rescousse son rival Charles " Martel " et réussit , avec son aide à vaincre les musulmans à Poitiers ( 732 ) . C'est Eudes , en cette circonstance et contrairement à ce que nous a appris l'histoire officielle , qui mena , avec les Aquitains , l'offensive décisive . Eudes meurt en 735 . Hunald , son fils est contraint de reprendre la lutte contre les Francs qui veulent annexer l'Aquitaine . Les Francs considèrent alors l'Aquitaine comme un simple duché vassal . Hunald déclenche , en 741 , une offensive qui détruit Chartres mais il est obligé , en 745 , de se soumettre à Pépin le Bref et abdique en faveur de son fils Waïfre pour sauvegarder l'indépendance de l'Aquitaine . Pépin le Bref organise entre 760 et 768 , sept campagnes militaires qui ravagent l'Aquitaine pour la soumettre . L'armée Franque s'empare par surprise de Toulouse . Waïfre est assassiné par des traîtres au service des Francs , le 2 juin 768 . Charlemagne continue la lutte contre le successeur de Waïfre , Hunald II , dernier représentant de cette famille royale d'Aquitaine . Les gascons détruisent l'arrière-garde de l'armée impériale lors de son retour d'Espagne , au col de Roncevaux . Charlemagne , faute de pouvoir réduire l'Aquitaine , reconstitue le royaume en faveur de son fils Louis 1er dit le Débonnaire , né à Chasseneuil ( Lot et Garonnne ) , en 778 . En fait , c'est Guilhem , Comte de Toulouse , Duc d'Aquitaine , nommé par Charlemagne qui gouverne le royaume . 5 6 Louis le Débonnaire devient empereur à la mort de son père , en 814 . Le roi aquitain devient alors roi des Francs et laisse l'Aquitaine à son second fils , Pépin 1er ( 815-839 ) . Pépin agit en souverain indépendant face aux Francs , les Aquitains le considèrent comme un des leurs : il remplace la dynastie nationale d'Eudes . Pépin II , fils de Pépin 1er accède à la royauté malgré l'opposition de l'empereur Louis qui destinait l'Aquitaine à son fils Charles . La lutte entre Pépin II et son oncle Charles dit " le Chauve " est farouche . Pépin II meurt après 864 . Charles , fils de Charles le Chauve lui succède mais sans véritable autorité . La noblesse comtale , profitant de la faiblesse de l'autorité royale , détient le pouvoir réél et se livre à d'incessantes luttes intestines . Louis le Bègue succède à Charles et réunit son royaume à celui des Francs mais cette union est toute formelle . Son fils Carloman est roi d'Aquitaine en 880 , roi des Francs en 882 . L'Aquitaine et le royaume des Francs sont réunis . Cette réunion absolument fictive ne servit qu'à consommer l'indépendance des ducs de Gascogne , d'abord simples préfets des ducs ou des rois d'Aquitaine . Dès avant le départ de Louis le Bègue , Sanche-Mitarra Ier , élu par le peuple en 872 , fondait la maison des ducs héréditaires de Gascogne . Il eut pour successeurs : Sanche-Mitarra II ; Garcie-Sanche , dit le Courbé ; Sanche-Garcie ; Sanche-Sanchez ; Guillaume-Sanche , le vainqueur des Normands et le fondateur de Saint-Sever en 980 ; Bernard-Guillaume (984-1010) ; SancheGuillaumme II (1010-1032) et Bérenger (1032-1036) , mort sans enfant . Le Royaume de Sanche le Grand Vers l'an 1000 , le roi de Pampelune , Sanche le Grand , tente de constituer un état qui enjamberait les Pyrénées et qui irait de l'Ebre à la Garonne . Il est soutenu par le Duc de Gascogne avec qui il est parent et qui se place sous sa protection . Mais la mort de ce duc , Sanche-Guillaume fait capoter le projet de royaume de Grande Vasconie . Un Castéra , à Viella , au Xème siècle . Au Xème siècle , après les invasions normandes , les habitants se réfugiaient dans des endroits faciles à défendre . Un Castéra existait à Viella , près du lieu-dit Solférino . On peut y voir encore la motte bien visible , sans doute élevée avec les déblais des fossés . 6 7 L'héritier de Bérenger , Eudes , comte de Poitiers , étant mort lui-même en 1040 , Bernard II , comte d'Armagnac , s'empara du duché , mais dut le restituer en 1070 à son suzerain immédiat , le comte Guillaume IV de Poitiers , duc d'Aquitaine , dont l'arrière petite fille , Eléonore , dite de Guienne , porta l'Aquitaine presque entière d'abord à Louis VII par un premier marige , en 1137 , puis par un second mariage , en 1152 , à Henri Plantagenet , comte d'Anjou . Henri , par son avènement au trône d'Angleterre , en 1155 , fit de l'Aquitaine un fief anglais qui le resta jusqu'à la fin de la guerre de Cent ans , sauf toutefois quelques fiefs importants de la Gascogne qui rejoignirent les rois de France ; ces fiefs se trouvaient presque tous situés sur le territoire actuel du Gers . Sous la protection des ducs de Gascogne et des ducs d'Aquitaine s'étaient formées des seigneuries puissantes dont la plus ancienne , le Fezensac , apparaît dès 920 . Garcie-Sanche en fit alors un comté héréditaire , mais il en sépara , en 937, le comté d'Astarac, et un peu plus tard l'Armagnac , dont les possesseurs portant également le titre de comte , sont restés dans l'histoire les plus célèbres des souverains féodaux qui ont dominé la Gascogne centrale . Le premier fut Bernard le Louche , qui prit possession vers 960 . L'Astarac à son tour fut démembré , vers 1020 , pour former le Pardiac . Le Fezensaguet se sépara de l'Armagnac , vers 1163 . A ces cinq fiefs il faut ajouter le petit comté de Gaure , au sud de Lectoure , la vicomté de Lomagne et le duché d'Albret , qui arrivait jusqu'à la mer et dont dépendait le Condomois ou pays de Condom . Tous ces pays n'avaient pas , à l'origine de véritables capitales : les seigneurs établissaient leur résidence habituelle et leur personnel administratif peu nombreux sur les collines les plus escarpées , dans leurs châteaux les mieux fortifiés . C'est ainsi que les comtes de Pardiac , même après le treizième siècle , continuèrent d'habiter leur forteresse de Monlezun , près de Marciac . Aignan paraît avoir été le château primitif des comtes d'Armagnac . Mais dès le quatorzième siècle , les capitales des autres pays étaient officiellement : Vic-Fezensac pour le Fezensac , Auch pour l'Armagnac , Mirande pour l'Astarac , Mauvezin pour le Fezensaguet , Fleurance pour le pays de Gaure , Lectoure pour la Lomagne . Auch n'était guère qu'un chef-lieu honorifique , car elle appartenait à ses archevêques . Lombez fut toujours une possession des puissants comtes du Comminges . L'unité politique et administrative se réalisa en 7 8 très grande partie , pour les pays du Gers , au profit de la maison d'Armagnac . Celle-ci , par ses alliances et ses conquêtes réunit tous les autres fiefs , l'Astarac et le pays de Gaure exceptés . Le Fezensac lui revint en 1140 , la Lomagne en 1325 , le Pardiac en 1402 , le Fezensaguet en l403 . Ces deux derniers comtés furent violemment annexés par le terrible Bernard VII , dont les sanglants exploits ne se limitèrent pas à la Gascogne : il devint à Paris , par suite du mariage de sa fille avec le prince Charles d'Orléans (ce prince méditait la vengeance de son père Louis , assassiné par le duc de Bourgogne Jean Sans-Peur) , le chef de la faction des Armagnacs , dont la lutte avec le parti des Bourguignons ensanglanta , de 1416 à 1418 , la capitale et tous ses environs , et contribua à amener , en 1420 , le traité de Troyes , qui unissait la couronne de France et celle d'Angleterre sur la tête d'un prince anglais . Quelques services réels et de sombres intrigues valurent à Bernard VII en 1415 l'épée de connétable . Les moines furent , au moyen âge , de grands défricheurs . Les monastères étaient nombreux en l'Armagnac . Ceux de Saint-Orens d'Auch , de Pessan , de Sère , de Faget et de Saint-Mont , fondé au septième siècle , de Lombez , fondé en 793 , de Simorre , de Saint-Justin , de Pardiac et de Saramon , fondés au neuvième siècle , de Condom , dont l'origine remonte à l'an 900 environ , appartenaient à l'ordre bénédictin , de même que plusieurs autres moins importants . Un couvent fut aussi , au dixième siècle , le noyau du renouveau de la ville d'Eauze . Les maisons de Planselve , de Bouillas , de Flaran , de Tasque et de Berdoues suivaient l'institut essentiellement agricole de Cîteaux ; elles aussi , mais assez longtemps après leur fondation vers le milieu du douzième siècle et avec d'autres circonstances , contribuèrent à la création de nouvelles villes . En dehors des anciennes capitales des cités romaines , le territoire du Gers actuel possédait , en effet , peu de villes au dixième siècle . A l'imitation des monastères bénédictins , des abbayes , des évêques et même des seigneurs laïques s'occupèrent d'en construire . Lombez , Condom , Eauze et Simorre se formèrent peu à peu à l'ombre des tours de leurs monastères . Saint Austinde , archevêque d' Auch fonda Nogaro et son prieuré en 1060 . Ce fut surtout au treizième siècle et dans la première moitié du siècle suivant que la construction de nouvelles villes devint dans tout le Midi de la 8 9 France le but d'un mouvement activé par les aspirations des peuples et par la volonté des possesseurs territoriaux ( Seigneurs et Abbés ) . Un besoin immense de liberté s'était fait sentir dans le Nord dès le onzième siècle ; il se manifesta un peu plus tard au sud de la Loire . Le Moyen-âge Une Epoque d'urbanisation Viella se construisit au haut Moyen-Age dans le vallon de Bégourd , au sud-est de l'agglomération actuelle , autour d'une maison des templiers . Le plus ancien document concernant Viella est conservé aux archives du petit séminaire , à Auch : c'est le testament de Sancius de Viella établi en 1165 . Le 30 juin 1295 , Viella et son clocher furent donnés au comte de Foix par Philippe le Bel en récompense des services rendus par le comte de Foix au siège de Saint-Sever (Landes) . Cette ville , prise par les Anglais , en 1295 , fut bientôt reconquise par les Français , après un siège mémorable de trois mois . Viella relevait alors de la Vicomté de Corneillan . En 1319 , Arnaud et Maurens de Viella rendirent hommage au Comte d'Armagnac ; le premier , pour Laguian ; le second , pour Mauriet et Camicas , dont ils étaient seigneurs . En 1352 , Pierre de Viella servait sous Thibaud de Barbasan , capitaine de Condom et de Montréal . En 1367 , les Seigneurs de Viella , vassaux des vicomtes de Corneillan , furent placés sous la suzeraineté directe des Comtes d'Armagnac . Le roi de France , comme comte d'Armagnac , possédait encore ces droits avant 1789 . Raymond de Viella est l'un des témoins (21 sept. 1418) du serment de foi et hommage des habitants de Lectoure au comte d'Armagnac . Les Bastides Pour mieux associer les libertés municipales avec les facilités du commerce et de l'industrie , et un peu aussi dans un but fiscal , on traça au cordeau , sur des terrains vagues ou sur des emplacements de petits villages , des rues régulières se croisant à angles droits , laissant sur un point central un espace rectangulaire destiné à porter quatre préaux couvert et un hôtel de ville . Les nouvelles villes 9 10 tracées , on appelait les populations d'alentour , leur promettant émancipation de tout servage et facilité de s'administrer elles-mêmes moyennant un impôt modéré . Ces libertés furent généralement respectées par les possesseurs territoriaux et exercées sans troubles . Ainsi naquirent : Aurimont , Avensac , Barcelonne ( vers 1300 ) , Bassoues , qui resta une possession des archevêques d'Auch , Beaucaire , Beaumarchés (1301) , fondation des moines de Bouillas , Bretagne , Cologne (1286) , fondée en paréage (c'est-à-dire avec le partage des revenus) par Odon de Terride et le roi Philippe le Bel , Fleurance (1280) , Gimont , qui lors de sa construction par un abbé de Planselve , en 1322 , prit pour quelques temps le nom de Franqueville . Il y eut aussi Lannepax ( vers 1300 ) , Marciac (1298 ) , Marguestau , Masseube , Meilhan , Miélan , Miradoux , Mirande fondée par les abbés de Berdoues en 1287 , Montguilhem , Montréal du Gers (1255) bâtie par Gérard V comte d'Armagnac , Pavie (1281) , Plaisance (vers 1330 ) , Seissan (1340) , Solomiac ( 1332 ) qui doit son existence à un abbé de Gimont , Tudelle , Valence , fille de l'abbaye de Flaran , Villecomtal , Villefranche (1293) . Ces villes ou bastides , au moins celles qui réunirent assez d'habitants jouirent réellement des privilèges municipaux et commerciaux les plus étendus; plusieurs prirent même le titre de républiques . Elles étaient gouvernées par des consuls renouvelés tous les ans , au nombre de six , puis de quatre , assistés par deux conseils . Les seigneurs y entretenaient un lieutenant chargé de rendre la justice , et un collecteur d'impôts chargé de recevoir les contributions mais ces officiers n'intervenaient jamais dans l'administration intérieure de la commune . Les villes anciennes , à l''imitation des bastides , reçurent des chartes très libérales et virent s'accroître le nombre de leurs habitants . Lombez et Condom virent , au commencement du quatorzième siècle (1317 ) , leurs monastères érigés en évêchés , Mirande fut appelée au même honneur ; mais les oppositions de l'archevêque d'Auch parurent si justes que le pape retira sa bulle . Eauze ne recouvra pas son antique siège métropolitain . Lectoure demeura évêché . Il y eut donc quatre diocèses jusqu'à la Révolution sur le territoire actuel du département du Gers . Chaque évêque possédait la souveraineté temporelle de sa capitale à l'exception des évêques de Lectoure , qui la partageront avec les Comtes d'Armagnac lorsque ceux-ci hériteront de la Lomagne . 10 11 Les derniers comtes d'Armagnac surent apprécier la magnifique position de Lectoure , sur un promontoire facile à fortifier et en firent dès 1325 leur principale résidence , leur capital et leur grande place de guerre . Louis XI en affirmant le pouvoir royal devait en faire le tombeau de leur puissance . La chute des Comtes d'Armagnac fut précédée de plusieurs défaites . Jean Ier porta ses visées ambitieuses sur le comté de Béarn , qu'il voulut disputer à Gaston Phoebus , comte de Foix , légitime héritier de ce vaste domaine . Vaincu par son rival à la bataille de Launac (Haute-Garonne) , en 1362 , il fut fait prisonnier et contraint de signer une paix humiliante . On signale à Viella , au XIVème siècle , la présence de sorcières avec la tenue de sabbats , en particulier au lieu-dit Saint-Pot . En 1432 , Catherine de Viella , Dame de Gerderest , épouse Bernard de Béarn , fils bâtard de Jean Ier , comte de Foix . Leur fils , Jean de Béarn époux de Marguerite de Gramont fut Sénéchal de Béarn . Sa baronnie ( Gerderest , Monassut et Audiracq ) était une des cinq principales du Béarn . En 1488 , Jean de Béarn fut décapité pour avoir conspiré contre la reine Catherine de Navarre . Les seigneurs de Viella demandent une place à la " Cour Majour " du Béarn mais leur demande est rejetée , le 3 juillet 1443 , à Orthez . Les années 1442 et 1443 connaissent des hivers très rigoureux qui entraînent disette et épidémie de peste . En 1438 , Odet , bâtard de Viella est capitaine d'une compagnie de routiers , basée à Cintegabelle (Haute-Garonne) , vivant de pillages aux alentours . La compagnie quitta la ville moyennant une rançon de 2000 écus d'or . Bernard VII , devenu connétable de France , chef des Armagnacs , fut massacré à Paris chez un maçon qui , lui ayant offert un refuge , le trahit ensuite (1418) . Jean IV , félon envers Charles VII , osa lui disputer le Comminges , légué (1443) au roi de France . Le dauphin Louis vint l'assiéger dans l'lsleJourdain , le prit et le tint deux ans en captivité . Son fils , Jean V voulant épouser sa soeur Isabelle poignarda son aumonier qui refusait de bénir le mariage et obtint par corruption une bulle falsifiée qui l'autorisait . Il fut accusé de trahir au profit de l'Angleterre les intérêts de la France et s'allia aux grands barons révoltés contre Louis XI . Le roi envoya sur Lectoure une première armée qui prit la ville par famine , après huit mois de siège . Le comte s'échappa , et une trahison lui 11 12 rendit même sa capitale . Aussitôt s'avança une seconde armée , que commandait le cardinal Jouflroy , évêque d'Albi . Après trois mois de siège , une nouvelle trahison ouvrit aux troupes royales les portes de la ville , qui fut saccagée . Le comte fut massacré aux côtés de sa femme légitime , Jeanne de Foix (1473) . Le comté , réuni à la couronne en 1481 , fut rendu par Charles VII au frère puîné de Jean V , Charles Ier , qui mourut sans enfants en 1497 . Le duc d'Alençon et sa femme Marguerite de Valois portèrent ce fief dans la maison de Béarn . L'annexion officielle et définitive n'eut lieu qu'à l'avènement d'Henri IV . L'Astarac conserva , jusqu'à la Révolution , ses Seigneurs particuliers mais il fut , lui aussi , dès le quinzième siècle , administrativement réuni aux autres provinces françaises . La Renaissance - Les Guerres de Religion Les guerres de religion furent désastreuses pour le Gers . comme pour tout le sud de la France . Le pays fut tour à tour parcouru par Montgommery , chef des calvinistes, qui pillaient les villes et détruisaient les églises , et par le royaliste Montluc , enfant de l'Armagnac , qui vengeait par le meurtre les ravages qu'avaient commis les protestants . En 1557 , Catherine de Saleche était " Seigneuresse " , ou " Dame Châtelaine " de Viella . En 1572 , Jean de Viella figurait , comme archer , au rôle de la compagnie de Fabien de Montluc . Le supplice de Montgommery à Paris , le 26 juin 1574 , la mort de Montluc à son château d'Estillac , en agenais en 1577 et surtout l'avènement d'Henri IV en 1589 , ramenèrent la paix dans la région . Plusieurs villes comme Montréal du Gers , ne se relevèrent jamais complètement de leurs ruines . Henri IV rattache définitivement le Gascogne et l'Armagnac à la couronne de France en 1607 . La Gascogne était restée indépendante pendant 1000 ans . On lit , dans un ordre du 29 mai 1610 , de M. de Caumont , marquis et plus tard duc de la Force , commandant en Béarn et Armagnac que " les jurats et habitants de Castelnau-Rivière-Basse ne se sentant pas assez forts pour garder 12 13 leur château , au moment de l'assassinat d'Henri IV , avaient prié le Seigneur de Viella d'envoyer à leur secours quelques-uns de ses amis , et qu'il avait été répondu à leurs désirs ; que le dit gouverneur approuvait ce que le Seigneur de Viella avait fait pour le service de Sa Majesté , et mandait à ceux de Castelnau de bien et fidèlement garder la place jusqu'à nouvel ordre " . Bernard de Podenas était alors capitaine de Castelnau . Une fille des seigneurs de Viella épousa , à la fin du XVIème siècle , le seigneur de Falesche , devenu , par son mariage , seigneur de Viella et vassal , par conséquent , du roi de Navarre , attaché à sa maison , ainsi qu'on le voit dans la première lettre de Henri IV (tome l , page 1) et dans la note qui l'accompagne . Ce Falesche , seigneur de Viella était frère d'un autre Falesche , seigneur de Saint-Germain , dont le fils s'est fait connaître dans les guerres de religion sous le nom de capitaine Falaschou , et le petit-fils , sergent-major au régiment de Tonneins , fut tué au siège de La Mothe , le 30 mai 1634 . ( Mémoires de la Force , 3, 84 ) . Le seigneur de Viella , grand homme de guerre toute sa vie , eut une fille , Catherine , mariée à Jacques de Béarn . Jacques de Béarn devint ainsi SeigneurBaron de Viella . Il est ( 12 décembre1611 )1'un des témoins du testament d'Ogier de Sarriac , seigneur de Navarron ( l'un des 45 , et parmi eux l'un des assassins des Guise ) . Jacques de Béarn faisait profession de la R. P. R. ( sigle désignant la Religion Prétendument Réformé , utilisé par les catholiques pour désigner la Réforme ) comme son beau-père et sa femme . Il mourut en 1638 . Le curé de Viella refusa de l'enterrer dans l'église , au tombeau des seigneurs , et le fit inhumer hors du lieu saint . Mais plusieurs gentilshommes amis de la famille , vinrent en force , démolirent une partie de la muraille de l'église et ensevelirent le corps dans l'église en avertissant le curé qu'ils lui couperaient les oreilles s'il se permettait d'exhumer une seconde fois ce cadavre . Une ordonnance de l'archevêque d'Auch demande de faire déterrer le corps , mais le curé n'ose point , il faut un arrêt du parlement de Toulouse (novembre 1638) pour mettre fin au scandale . L'Ancien régime Du mariage de Jacques de Béarn avec Catherine de Falesche , naquit Antoine de Béarn , baron de Doumy et de Viella , marié le 24 février 1625 à Marie de Laur . Ils vendent la baronnie de Doumy à l'évêque de Lescar et laissent une fille , Catherine , qui porte la seigneurie de Viella à son mari Jacob de 13 14 Labay , fils de Jean . Labay est un fief situé en Béarn , mais à peu de distance de Viella . La population du vallon de Bégourd fut plusieurs fois éprouvée par la peste et s'installa sur le plateau au XVIIème siècle , à l'emplacement du village actuel . En 1755 , le Sieur de Labay , marquis de Viella , achète une lande dite de Piquemilh et y construit un moulin à vent . A cette époque déjà , la principale ressource de Viella est le vin . Il n'y a pas d'industrie et les habitants font des voyages en charrettes vers Mont de Marsan et Saint-Sever pour y porter leur vin qui est acheminé ensuite vers la mer puis vers le nord de la France et vers l'Angleterre . Il y 193 feux , deux foires dans l'année et un marché tous les quinze jours . Les viellanais participent aussi au mouvement d'émigration vers l'Amérique pour tenter de faire fortune . Ainsi deux habitants de Viella sont morts aux Antilles : Jean Magné , le 8 avril 1770 et Jean-Baptiste Cauzette , le 7 janvier 1787 . L'église émigra sur le plateau . les habitants de Bégourd s'y opposèrent tant qu'ils purent , par la force et devant les tribunaux . Ils furent déboutés et l'église actuelle fut bâtie vers 1750 sur un terrain cédé par le marquis de Viella . Des statues en bois qui provenaient de l'église de Bégourd auraient été brûlées à la Révolution . La seule chose ancienne de l'église est le maître autel . Il fut offert à Viella , en 1770 par Monseigneur de Noé , évêque de Lescar puis de Troyes . Il était le frère de Charlotte de Noé , épouse du marquis de Viella qui mourut en 1795 . Charlotte mourut en 1802 . Sa tombe se trouve à quelques centimètres sous terre , non loin du monument aux morts . Un cadavre dans une fossé en 1765 Le 8 août 1765 , Pierre Iginiac , procureur du Comté de Viella déclare à Jean-Baptiste Bacarère et à son greffier qu'on a trouvé un cadavre dans un fossé , au quartier de Lasserre . Bacarère et son greffier , accompagnés de Lucien Baqué , chirurgien à Viella se rendent sur place . Le chirurgien procède à l'autopsie et note : " que c'est le cadavre d'une femme et que , après l'avoir soigneusement examiné , il n'a trouvé ni contusion ni blessure qui indiquât qu'elle fut morte de mort violente et qu'il paraît , par l'eau 14 15 qu'elle a avalé , qu'elle s'est noyée " . Le chirurgien se fait payer 3 livres pour ce travail . La Révolution Un recensement de 1790 indique 1950 habitants . Il y a eu plusieurs églises sur le territoire de Viella : une du côté de Projan , une au quartier Lasserre où les moines de Saint-Mont percevaient la dîme et assuraient le service . Maumusson et Laguian ( alors indépendantes ) furent desservies par le clergé de Viella : un curé et deux vicaires . Deux prêtres de Viella refusèrent , en 1793 , d'accepter la constitution civile du clergé . Arrêtés à Aydie , ils furent guillotinés . La famille seigneuriale de Viella ( baron , comte , marquis ) de Labay habitaient non loin du bourg , sur la route de Maumusson , un château dont il reste le rez de chaussée et un étage . Par leurs fiefs d'Aubous et Aydie , ils étaient membres des états de Béarn . La Gascogne fut réunie au gouvernement militaire de la Guienne , mais elle forma , dès 1716 , une généralité ou intendance civile , avec Auch pour capitale ; cette généralité fut divisée en cinq élections ou divisions fiscales : Armagnac , Astarac , Lomagne , Comminges (dans 1a Haute-Garonne) et Rivière-Verdun (dans le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne) . L'intendant d'Etigny gouverna la généralité de 1751 à 1767 . Le marquis de Viella était au moment de la Révolution seigneur des terres de Viella , Cannet et Laguian , en Armagnac , Daubons ( actuellement Aubous ) et Lherm , en Béarn . En 1763 , il fit reconstruire le château d'après les plans d'un officier d'état-major , son ami . D'une habitation sans doute assez modeste , comme l'étaient la plupart des maisons seigneuriales de notre pays , il a fait un beau château " à la mode de France " . Après l'émigration du marquis de Viella la demeure fut vendue comme bien national . " Le 30 brumaire , an quatrième de la république française une et indivisible , est décédé , à une heure après minuit , à l'âge d'environ quatre vingts ans , Joachim labay , époux de Thérèse-Charlotte Noé " . 15 16 " Le 29 ème jour du mois de ventôse , an IX de la république française une et indivisible , acte de décés de Thérèse-Charlotte Noé , veuve de Joachim Labay , décédé le 28 ventôse mois courant , âgée de quatre vingts ans , née à l'Isle de Noé , département du Gers , demeurant dans son château de Viella . " A peine revenu d'émigration , le Marquis de Viella racheta le château par acte du 9 floréal an XI . Il y demeura rarement , après lui ses frères n'y venaient que de temps à autre . Thérèse-Louise-Charlotte-Monique d'Aure , appelée Mlle de Montastruc , entièrement dépouillée de ses biens par la Révolution avait trouvé asile chez le marquis de Viella , son oncle , et ensuite chez sa jeune cousine , 1a marquise de la Baume . Elle mourut au mois de novembre 1867 , et bientôt après M. le Marquis et Mme la Marquise de la Baume vendirent la terre et le château de Viella à M. Gustave Lacave La Plagne . La Révolution effaça toutes les limites de fiefs et de provinces et créa le département du Gers , en 1790 et supprima aussitôt après les évêchés de Condom , de Lectoure et de Lombez . Le département était un peu plus étendu vers le nord-est , car le Tarn-etGaronne n'existait pas encore . Lorsque ce dernier fut ajouté en 1808 , on prit au Gers quelques communes de la Lomagne et du pays de Rivière-Verdun . Le 2 février 1790 , la municipalité de Viella se réunit . Les consuls ont appris que l'Assemblée Nationale a décidé de diviser la France en départements et ils souhaitent être rattachés à Tarbes : " Il est de l'intérêt de Viella d'être réunie au département de la ville de Tarbes , étant donné la proximité de cette ville , la commodité des routes et des liaisons de commerce et autres qui subsistent entre Viella et cette ville " . Des lettres sont envoyées aux villes de Tarbes et de Castelnau . Mais les consuls sont prudents et précisent qu'ils ne paieront pas pour les dettes , charges et hypothèques qui sont à la charge des états de Bigorre . Viella demandera plus tard d'être rattachée aux Landes . En tout cas , les viellanais ne veulent pas dépendre de Riscle et demandent leur rattachement au canton d'Aire sur Adour . Il est même question de faire de Viella un canton . Le 8 février , les consuls prêtent serment : Ils jurent " de maintenir de tout leur pouvoir la constitution du royaume , d'être fidèles à la nation , à la loi et au roi et de bien remplir les fonctions de leur charge " . 16 17 En mars 1790 , les habitants de Viella sont réunis pour choisir trois délégués qui devront rédiger le cahier de doléances et le porter ensuite à Lectoure , chef-lieu de la sénéchaussée pour contribuer à la rédaction d'un cahier de doléances pour l'Armagnac qui sera préesenté à l'assemblée des Etats Généraux . Le premier consul , Raymond Dartigue , invite les viellanais à exprimer leurs doléances et à nommer trois délégués : Bernard Dupin , bourgeois ; Paul DubosMiettes , négociant et Jean Dutour dit Berthoumieu , " travaillant son bien " . La réunion du 8 novembre fut agitée et renvoyée au 26 . Le 20 juin , Pandelé , meunier au moulin de l'Arcis est emprisonné 24 heures pour avoir vendu le grain au-dessus du prix . Il s'engage à rembourser et à ne plus recommencer . Il y eut à Viella , dès 1796 , un mouvement contre-révolutionnaire . Une troupe conduite par un prêtre et par le fils de M. de Labaume rejoignit même d'autres insurgés à Aignan et Margoët . Le 14 août 1791 , le conseil municipal se réunit pour examiner le cas du cordonnier Lamothe qui a été arrêté et à qui on reproche d'avoir amené , en cachette , à l'auberge un voyageur nommé Lajarrige . Le lendemain , de bonne heure , Lamothe aurait accompagné Lajarrige jusqu'au Saget et , sous la menace d'un couteau , l'aurait délesté de sa bourse . Non content de ce premier vol , Lamothe aurait suivi sa victime jusqu'au milieu de la côte de Saint-Lanne et lui aurait encore volé trois gros Louis , un petit Louis de 24 livres , du galon d'or et des bijoux . Lamothe , bien sûr nie tout en bloc mais Lajarrige demande que son agresseur soit déféré au tribunal de Plaisance et il se porte partie civile . La municipalité de Viella fait droit à sa demande et la Garde Nationale conduit le cordonnier à la prison de Plaisance . Le 2 septembre , le forgeron Lebrère comparait devant le conseil , accusé d'être un faux-monnayeur : il aurait fabriqué de la fausse monnaie ou blanchi des pièces d'une ou deux livres pour en faire des pièces de douze et vingt-quatre sols . Le conseil décide de le faire écrouer à la prison de Plaisance . Le 14 septembre , à 7 heures du matin , le conseil est réuni pour examiner l'application des lois de Salut Public : enrôlement des volontaires , contrôle des armes et des munitions , surveillance des suspects . Le Maire avait convoqué les membres à 6 heures mais la plupart ne sont pas présentés : manque d'enthousiasme révolutionnaire ou empêchement , le lecteur se fera une idée . Le Maire demande qu'il soit dressé acte de leur absence et que le département soit informé . Les officiers municipaux recenseront les armes et munitions , les chariots , les chevaux . Les armes non déclarées seront confisquées et une permanence sera ouverte pour recevoir les dons destinés aux soldats . 17 18 Le 21 , le conseil , toujours aussi clairsemé examine la situation créée par l'abbé Daudoux , curé de la paroisse qui a refusé le serment et qui doit quitter le village . La municipalité prend en charge l'état civil qui était tenu jusqu'alors par l'église . Le 23 , le conseil considère la demande faite par l'abbé Lannelongue ( de St Pot ) et l'abbé Cazeneuve (vicaire de Viella desservant aussi Maumusson ) , qui ont refusé le serment et qui veulent obtenir un passeport pour gagner l'Espagne . Ces deux prêtres seront arrêtés et guillotinés à Pau en 1793 . Le 23 octobre , des sanctions sont demandées au district de Nogaro contre les membres du conseil trop souvent absents aux réunions , notamment celles au cours desquelles on examine les questions fiscales ( impôts fonciers ) . Il s'agit de Doussau et Dupin , officiers municipaux et des notables Dutour , Sarran et Dartigues . Lafeuillade , capitaine de la garde est chargé d'aller porter à Nogaro le recensement des citoyens au commissaire du département . Lafeuillade devra veiller à l'enrôlement des volontaires qui ne se bousculent pas . Une réunion de toute la garde nationale est décidée afin de trouver des volontaires mais une pluie diluvienne empêche le rassemblement . Un registre d'inscription est ouvert et les conseillers s'engagent à " parler surtout à la jeunesse pour réveiller zèle et patriotisme . Pour célébrer la victoire des armées françaises à Valmy , une grande fête est organisée avec feu sur la place et repas public . Le trésorier de la commune règlera les frais . Le 19 novembre , Laurent Dabadie propose , au nom de Monsieur de Viella de vendre à la commune un lopin de terre sis entre la basse-cour et le jardin du presbytère afin que la croix dressée là soit sur un terrain communal . Le 28 janvier 1792 , Pascau se déclare Maire alors qu'il n'était jusque là que simple conseiller . L'élection officielle se déroule le 6 février . Le 21 février , à la Mairie , devant le Maire Pascau et les officiers municipaux Lasserre et Cairefour , Le procureur Dupouts signale une plainte pour vol de poules dans le bourg . Le cordonnier Daubons est accusé , on pense même qu'il s'apprête à manger les poules chez lui . Le procureur et un conseilller se rendent sur place pour vérifier et trouvent Daubons et les deux fils de Jérôme , cordonnier à Lescar , occupés à faire rôtir deux poules . Il reconnaît les avoir volées . Lafeuillade et deux gardes conduisent les trois hommes devant le tribunal et les enferment en prison . Le lendemain , Bernarde Darmagnac , Jean Roudès et Anne Laburthe portent plainte contre les voleurs . Heureusement , un accord et trouvé et après avoir payé chaque poule quinze sols , les voleurs sont relâchés . 18 19 Le 25 février , le cahier donne la composition du conseil : Pascau : Maire ; Larroque , Lasserre , Pichet : officiers municipaux ; Cairefour , Brumont , Dutouya , Lannnelongue , Mounic , Dumec , Nibelon : notables ; Dupouts : Procureur . Le secrétaire de Mairie est le Régent ( instituteur ) Pédebuc . Certains élus ne participent pas aux travaux de l'assemblée : les officiers municipaux Dupin et Mountouréu et les notables Hemnote , Bertoumieu , Lugran et Berdillou . On leur inflige un blâme tandis que les notables Lafeuillade et Dartigues , absents aussi , sont excusés . Le 2 décembre , on renouvelle la municipalité . Dupin mène une liste d'opposition et le scrutin est troublé par des bagarres entre les deux listes . Le résultat est confus et Viella se retrouve pour quelques jours avec deux conseils . Le 7 , le conseil légitime interdit tout attroupement et toute assemblée illégitime . Le 25 , 26 et 27 décembre , les biens du Marquis de Viella sont vendus aux enchères . Le 21 avril 1793 , Le conseil est réuni pour répondre à l'appel de la Convention à la mobilisation générale .Les chefs de la Garde Nationale sont convoqués . Il faut trouver immédiatement 60 hommes pour défendre Oloron ( 64 ). La Garde Nationale traque les réfractaires . Le 24 juin , le conseil se compose de : Lafeuillade : Maire ; Dartigues , Jeandestou , Dartigues Herragut , Dufoert , Daubons , Ingignac : Officiers Municipaux ; Dupouts : Procureur . Les Notables sont : Dabadie Annerot , Dutour Menjou , Maigné Gendron , Brumont , Dubos Miette , Saint-Luc , Dufourc , Haget . Ce même jour , le conseil constate que certains citoyens ont fait des déclarations de récoltes frauduleuses afin d'échapper aux réquisitions . Des perquisitions sont décidées afin de contraindre les récalcitrants . Le 12 juillet 1790 , un décret établit la Constitution Civile du clergé : l'Eglise , en France , devait être soumise à l'Etat (et plus à Rome ) et les prêtres et les évêques seraient élus au suffrage universel . Beaucoup de prêtres refusèrent de prêter serment à cette Constitution . Certains fuirent à l'étranger , d'autres vécurent dans la clandestinité , comme les abbés Cazeneuve et Daudoux , Vicaires de Viella . Au mois de septembre 1793 , Le Procureur de Nogaro ordonne à son collègue de Plaisance d'effectuer des perquisitions dans la région de Viella car "il y a longtemps qu'une Municipalité qui est sur les limites de nos départements respectifs est infestée d'un nombre considérable de prêtres réfractaires ... cette Municipalité est celle de Viella " . 19 20 Plusieurs tentatives ont été faites jusque là mais sans succès . On décide d'employer les grands moyens . Deux troupes , l'une venant de Pau , l'autre d'Auch convergent sur Viella : en tout 150 hommes à pied et 25 gendarmes . A Aydie , le groupe de Pau arrête l'abbé Cazeneuve chez la Baronne de Capdeville , fille des Marquis de Viella . Cazeneuve tente de fuir en sautant par une fenêtre mais reçoit trois coups de fusil et un coup de baïonnette . On le conduit à l'intérieur du château pour le soigner puis il est emmené . La troupe visite ensuite les communes voisines ( Saint-Mont , Tarsac , Cannet , Saint-Germé , Saint Lanne ... ) . Vers 15 heures , le Commissaire des Basses-Pyrénées se retire . Le Commissaire d'Auch et sa troupe opèrent d'autres perquisitions . Avant de partir , le Commissaire d'Auch fait un discours à la population de Viella rassemblée pour la circonstance . Il veut convaincre les viellanais que les prêtres réfractaires sont leurs pires ennemis . Pour raffermir le civisme de la population et pour surveiller les suspects , une société des Montagnards est créée . La Baronne de Capdeville est arrêtée et conduite à Pau . Jugée quelques jours plus tard , elle est condamnée à 10 ans de réclusion . Elle est d'abord conduite sur la place publique de Pau et attachée à un poteau sur un échafaud pendant six heures portant un écriteau précisant son nom et les motifs de son arrestation . Elle sera libérée un an plus tard et se réfugiera auprès de ses parents , au château de Viella où elle meurt en 1809 . Les deux prêtres , Pierre Daudoux ( 50 ans ) et Joseph Cazeneuve ( 26 ans ) seront guillotinés sans jugement le 14 septembre 1793 . En 1793 , la Convention Nationale établit le calendrier républicain . L'année commence à l'équinoxe d'automne ( 22 septembre ) et compte douze mois de 30 jours plus cinq jours supplémentaires réservés aux fêtes patriotiques . Les douze mois de l'année se nomment : automne : vendémiaire , brumaire , frimaire ; hiver : nivôse , pluviôse , ventôse ; printemps : germinal , floréal , prairial ; été : messidor , thermidor , fructidor . Le mois et divisé en 3 décades de 10 jours : primidi , duodi , tridi , quartidi , quintidi , sextidi , septidi , octidi , nonidi , décadi . Le calendrier républicain fut utilisé pendant treize ans et officiellement remplacé par le calendrier grégorien le 1er janvier 1806 . 1793 est l'an 1 de la République . Le 22 fructidor de l'an VIII ( 10 septembre 1800 ) " le citoyen PierreBernard Latapie , ministre du culte catholique " se présente avec l'autorisation préfectorale pour exercer à Viella . Depuis 1792 en effet , Viella était sans prêtre 20 21 et sans école . Le Maire fait remettre à l'abbé Latapie les clés de l'église et tous les objets du culte . Le 28 brumaire , an 9 ( 20 novembre 1801 ) , une commission municipale se réunit pour examiner la question scolaire et décide l'embauche de 2 instituteurs publics : un qui exercera à la maison commune , l'autre provisoirement au château , dans une grange . Un de ces instituteurs s'appelle Cazenave . Le 5 germinal , an XI (27 avril 1803 ) le conseil de Viella est dissout par le préfet , sur plainte du sous-préfet " pour grande insouciance pour remplir leur fonction " . XIX ème Siècle En 1826 , Viella a trois maîtres d'école , choisis par la municipalité sur présentation d'un dossier de capacité . Pierre Larré , né a Lucgarrier (près de Soumoulou) le 26 mai 1800 est diplômé par l'Académie de Cahors de l'Université Royale de France , son brevet de capacité a été délivré à Pau , il prend en charge l'école de Viella , le 9 janvier 1829 . Il sera aidé , à partir du 21 septembre 1830 par Jean Forestier , né à Mazerolles (64) le 8 octobre 1802 . Il y a aussi une viellanaise : Mlle Jeanne Cazenabe née à Viella le 31 mars 1802 , elle a obtenu le brevet de capacité du 2ème degré le 12 juillet 1829 , elle est nommée institutrice primaire . En 1839 , l'Abbé Cadroy remplit un questionnaire sur l'état des églises du secteur . Il se plaint de l'état de l'église , de la difficulté de faire payer le casuel ( sommes payées pour les mariages et les sépultures ) . Il demande des travaux à l'escalier de la chaire et à la toiture . L'école dirigée par un maître et deux maîtresses très zélés comprend " 60 garçons et autant de filles " . Les garçons et les filles sont séparés , en classe et en récréation . Le 8 novembre 1840 , après la démission de l'instituteur Sénac , le Conseil Municipal étudie le dossier de Baron , de Lescar et sollicite du Comité Supérieur de Mirande l'autorisation de l'embaucher . Le 16 novembre , le notaire Duffour 21 22 informe le conseil que le Comte de Viella veut participer à la construction de la halle à hauteur de 300 f . Le 28 novembre 1841 , le conseil est réuni à la demande du sous-préfet pour établir le règlement de l'octroi . La taxe portera sur tous les objets sans exception . Il y aura au bourg un bureau de l'octroi ouvert tous les jours " du lever au coucher du soleil " . Tout objet " importé " devra y être déclaré sous peine de confiscation . Les préposés à l'octroi sont autorisés à porter une arme , ils peuvent faire appel à la force armée . Le conseil approuve et le dossier est transmis au sous-préfet puis au gouvernement . Le 10 août 1841 , les plans de la halle sont faits . Le 28 septembre , le conseil fixe la participation des parents à la scolarité de leurs enfants : 0,75 F pour ceux qui n'apprennent que la lecture , 1 F pour la lecture et l'écriture et 1,25 F pour la lecture , l'écriture et le calcul . Le conseil prend en charge les enfants nécessiteux . En 1842 , le traitement des deux instituteurs est de 470 F. En 1848 Louis Philippe est renversé et la République est proclamée . Pour les élections à l'Assemblée Constituante , les viellanais durent aller voter à Barcelonne , à pied , en cortège , " par des chemins affreux et sous la pluie " . L'année suivante , les élections législatives sont préparées dans la fièvre . Le corps électoral se partage en deux groupes : les Blancs et les Rouges . Les Rouges ( les Républicains ) ont leur quartier général dans deux cafés de Viella : chez Darmagnac et chez Dauga . On va alors élire le Président de la République . Il y a trois candidats : Le Prince Louis-Napoléon , le Général Cavaignac et Ledru-Rollin . Les viellanais ont obtenu l'ouverture d'un bureau de vote et s'expriment sur place . Verlus , Projan et Aurensan votent à Viella . LouisNapoléon obtient 523 voix , Cavaignac 104 et Ledru-Rollin ,15 ; pas de bulletin nul . En 1851 , Louis-Napoléon dissout l'Assemblée . Lors du coup d'Etat du 2 décembre qui prépare l'avénement du second empire , les populations des campagnes se soulevèrent , mais la garnison d'Auch défendit la ville , et les insurgés rentrèrent dans leurs foyers . Au plébiscite du 20 décembre , les viellanais se prononcent : Inscrits : 574 ; votants 395 . Le forgeron Vital Dabadie et quelques autres essaient de soulever la population et de s'emparer des fusils de la Garde Nationale déposés à la Mairie . Le Maire , Léon Ricau les en empêche . 22 23 Le 18 février 1852 , les cafés Dauga et Darmagnac sont fermés . Dabadie et Hourcade sont arrêtés , jugés à Mirande , ils sont condamnés à partir pour l'Algérie comme colons . A la fin de l'année 1853 , Hourcade et Dabadie sont autorisés à rentrer à Viella . Les 21 et 22 novembre 1853 , Viella se prononce pour l'empire : Inscrits : 574 ; votants : 481 ; oui : 478 ; non 2 . L'Eglise de Viella construite vers 1780 fut restaurée et agrandie , en 1828 et 1830 , par les soins de M . l'abbé Cadroy avec l'aide financière de M. le Comte de Viella , de sa famille et de M. et Mme Dupin . L'abbé Cadroy dota encore la paroisse d'un presbytère . Le clocher fut exhaussé en 1857 pour la somme de 4180 F . Le château des anciens seigneurs est alors habité par Mlle de Montestruc , de la famille de Viella et parente de M. de Noé , descendant des barons de ce nom . L'héritage des comtes de Viella est passé à une fille unique , mariée à M. le comte de La Beaume . Le clocher a été inauguré le 15 mai 1889 par Monseigneur Cloyat , archevêque d'Auch . Les images du chemin de croix sont peintes sur toile et furent offertes en 1867 par Napoléon III , à la demande de M. Lacave Laplagne , sénateur du Gers , alors propriétaire du château . Jusqu'en 1860 , le cimetière occupe l'emplacement de ce qui est devenu , en 1889 , les allées Saint-Pierre . En 1853 , on commença à enterrer les morts au cimetière actuel qui fut officiellement inauguré et béni le 1er novembre 1860 . Le XX ème Siècle . La Première Guerre Mondiale Un Viellanais a été , bien malgré lui , le héros d'un des multiples drames qui se sont joués pendant la première guerre mondiale . Son nom a été associé à celui d'un grand écrivain , Alain Fournier ( auteur du Grand Meaulne ) disparu avec lui lors des premiers combat de la Grande Guerre . Il s'agit de Jean Edouard Nabonne , né le 8 novembre 1882 , de Pierre Paul Nabonne , Propriétaire et de Anna Montardon , ménagère , domiciliés à Viella , lieu-dit Peyroutat , quartier de Lalarriou . ( Déclaration de naissance reçue par Victor Alem , Maire , en présence de Jean-Louis Pécoste , Instituteur et de Michel Laporte , forgeron . ) 23 24 Jean Nabonne ( classe 1902 ) de taille moyenne ( 1,68 m. ) a fait son service militaire au 88ème Régiment d'Infanterie , stationné à Mirande en 1904 1906 , comme soldat musicien à compter du 16 avril 1905 . Dégagé de ses obligations militaires , il est devenu viticulteur à Viella . Mobilisé à la déclaration de guerre à la 23 ème compagnie du 288ème Régiment d'Infanterie ( jumeau de réserve du 88ème RI ) , Jean Nabonne est porté disparu le 22 septembre 1914 , à Vaux Saint Rémy , à la Calonne , près du bois des Chevaliers , dans la Meuse , il a 32 ans . Depuis lors , il faisait partie avec ses compagnons des 100 000 soldats français portés disparus depuis la fin de la guerre . Plusieurs versions des faits ont circulées . L'une prétendait que le détachement français avait attaqué une ambulance allemande . Les français , faits prisonnniers , ayant été fusillés en représailles . La découverte des dépouilles des soldats français , par des archéologues , en novembre 1991 , a permis de rétablir en même temps la vérité historique et l'honneur des soldats français . En effet , d'après les analyses faites , il apparaît que Jean Nabonne , Alain Fournier , les officiers et soldats du détachement sont morts en combattant , les armes à la main . Ces analyses montrent aussi que certains soldats grièvement blessés ont été achevés par les allemands . Tous les corps avaient été inhumés sommairement , tête-bêche dans une fosse commune , préfigurant ainsi l'horreur d'une guerre qu'on pensait rapidement victorieuse et qui allait durer cinq longues années et faire plusieurs millions de victimes dans les deux camps . Jean Nabonne , Alain Fournier et leurs compagnons ont été réinhumés en 1991 , au cimetierre militaire de Vaux Saint-Rémy dans lequel ils voisinent avec une section entière d'un bataillon de tirailleurs Sénégalais , morts eux-aussi pour la France . La Deuxième Guerre Mondiale Viella a connu un épisode dramatique de son histoire au moment de la Libération , lors de la seconde guerre mondial , le 26 juillet 1944 . Après le débarquement allié en Normandie , les groupes de résistants qui avaient attendu ce moment depuis de longues années passèrent à l'action et harcelèrent les troupes allemandes . Après le combat de Portet , (3 juillet 1944) un groupe de maquisards se replie sur Viella et Labarthète . Le chef de ce groupe , le commandant Carnot ( de Milheret ) s'installe au Guit , quelques hommes occupent la maison Cadroy et la plus grosse partie campe dans une vieille maison de Labarthète . Le 26 juillet , de très bonne heure , les allemands encerclent 24 25 Viella . Il sont très nombreux ( 1800) , puissamment armée , munis d'artillerie légère et cernent le Guit où se tient le Q.G du maquis . Les allemands sont présents partout dans le village . Ils incendient les maisons tenues par le maquis , un maquisard est abattu sur la route de Saint-Mont . Allavena et son chauffeur sont arrêtés sur la route de Riscle , Serrano est abattu . Les allemands ont arrrêté des hommes et des jeunes gens ( Dabadie , Lasserre , Bona , les 2 frères Laborde ) . Au Guit , Le lieutenant Durrieux est tué dans le chai . Vareni , qui venait en liaison depuis Labarthète est aussi abattu . Les allemands menacent de faire brûler la maison . Deux hommes sont emmenés : un simple soldat et le commandant Dangoumeau qui remplaçait Carnot , parti la veille . Tous les prisonniers sont amenés au village et alignés le long du mur de l'église où une voisine leur porte de l'eau .Un premier interrogatoire a lieu au couvent , M. Bona est relâché . Il reste 13 prisonniers qui sont conduits , se tenant par la main jusque dans le parc de la Maison Maur . Il est un peu plus de 10 heures . Un des prisonnniers hurle de douleur , les poignets enflés et violets d'être serrés par les liens . Vers 14 heures , ils sont amenés dans une grange , à gauche du parc , un soldat allemand leur donne à boire . Ils sont ensuite , à tour de rôle photographiés , interrogés et jugès par le conseil de guerre présidé par un colonel allemand . En fin d'après-midi , les frères Laborde , M. Wintrebert et trois autres prisonniers dont le commandant Dangoumeau sont libérés . Les allemands s'apercevront heureusement trop tard de leur méprise en ce qui concerne le commandant Dangoumeau . Il restait 7 hommes aux mains des allemands . Le conseil de guerre allemands les a condamnés à mort . Deux camions les emmènent sur la route de Labarthète . L'exécution commença vers 19 heures . Les condamnés furent fusillés l'un après l'autre , d'une rafale dans le ventre . Le supplice dura près d'une demi-heure . Le 27 juillet , les allemands quittent Viella vers Aubous et Madiran . Le soir , les corps des suppliciés sont amenés à la Mairie . Le 28 juillet , on procède à l'inhumation . Une souscription a permis d'élever le monument actuel qui a été inauguré le 26 juillet 1946 , en présence du sous-préfet et d'une foule de 2000 personnes , la chorale paroissiale chanta le chant des partisans , l'hymne aux morts de Victor Hugo et la Marseillaise . 25 26 Les descendants de Jacob de Labay et de Catherine de Béarn-Viella : Louis de Labay , en faveur duquel la terre de Viella fut érigée en comté par lettres du mois de mars 1725 . Sa soeur Victoire épousa , le 29 avril 1702 , Jacob de Puch de Montbreton , lieutenant-colonel au Royal-Allemand . Son frère Henri , dit le Chevalier de Viella , lieutenant du roi de la ville de Condé , Chevalier de Saint-Louis , mourut à Viella , 30 mai 1760 . Louis épousa Marie de Hiton . Il mourut en 1758 , sa femme , le 7 mars 1765 . Il était dans la destinée des curés de Viella d'éprouver des contrariétés au sujet des inhumations des seigneurs de leur paroisse , car voici ce qu'on lit sur les registres de l'Eglise : " Le 24 octobre 1758 est décédé messire Louis de Labay , seigneur comte de Viella , âgé de 84 ans environ , et a été enseveli le 21 dans le sanctuaire 26 27 de l'église paroissiale dudit lieu , ses héritiers l'ayant éxigé contre l'usage toujours observé dans la paroisse . " Il eut un fils unique : Jacob Joachim , comte de Viella , marié le 9 janvier 1744 à Thérèse-Charlotte de Noé , dont il eut dix enfants : * Louis-Pierre-Charles , né le 20 novembre 1744 , marié en 1784 , 3 février , à Claudine Desbretz , mineure , veuve , avec un enfant de Pierre Nicolas de Dellay de Blancmesnil , fille de Claude , receveur général de la généralité de Poitiers , dont il n'eut point de postérité . En 1789 , Louis-Pierre-Charles de Labay , dénommé marquis de Viella , était mestre de camp du régiment des grenadiers de Lyonnais ; il fut convoqué à l'assemblée des gentilshommes de la vicomté de Paris extra muros . Il émigra et mourut à Paris après 1825 . * Elisabeth Henrie , née le 23 juin 1747 , épousa , le 19 juin 1763 , Louis , baron de Capdeville , seigneur d'Aydie , gouverneur du château de Pau . M. de la Grèze , dans son livre sur le Château de Pau , nous fait connaître les malheurs et l'esprit de Madame de Capdeville . C'est chez elle que l'abbé Daudoux , vicaire de Viella , fut arrêté pour être conduit à l'échafaud ; ( Revue de Gascogne, t. II, p. 200 ) . * Gabrielle-Marie , née le 20 juin 1754 , mariée à Jean-Pierre-FrançoisGabriel-Antoine-Louis d'Aure , baron de Montastruc ; de cette union naquit Thérèse-Louise-Charlotte-Monique , le 4 mai 1786 . * Louis-Charles , né le 22 mars 1762 , appelé le vicomte de Viella , chargé d'affaires de France à Constantinople . * Louis-Henri , dit le chevalier de Viella , né le 7 mars 1764 Contre-amiral . Les autres enfants sont morts jeunes ou célibataires et sans déscendance . Louis-Henri , marquis de Viella , contre-amiral est mort en 1840 . Il avait , avec l'aide de son frère Louis-Charles , marin comme lui , à la bataille de la Dominique , sauvé la vie de M. de Champagny , devenu plus tard ministre de Napoléon et duc de Cadore . Louis-Henri de Viella épousa , le 4 avril 1826 , Barbe Pauline de Chastenet de Puységur , et il n'en eut qu'une fille Marie-Marguerite-Joséphine , née à Paris 27 28 le 19 mars 1827 , mariée le 27 mai 1845 à Charles-Alexandre-Séraphin-Victor , marquis de la Baume-Pluvinel , habitant à Paris au château de Marcoussis (Seineet-Oise) . Toponymie de Viella Chaque toponyme est suivi du thème , de l'origine , de la signification et de l'orthographe restituée . Hypocoristique : terme de linguistique , se dit d'un mot qui exprime une intention affectueuse . Hagiotoponyme : nom de lieu faisant référence à la vie et au culte des saints . A MAR Faune Gascon : marro Le bélier 28 29 AURENSAN Nom de personne Latin : Aurentius Personne originaire de ce village (65 et 32) A BACARISSE Bois, forêt, culture. Gascon : vacarissa En Gascon, le parc pour les bovins ou une personne originaire de ce village BARADET Habitations, bâtiments Gascon : varat En Gascon, petit fossé Varadèth LA BARRADE Autre Gascon : barrèra : barrière Une petite barrière ou un champ clôturé BARREROT Autre Gascon : barrèra : barrière Une petite barrière ou un champ clôturé BARRON Habitations, bâtiments Gascon : barron En Gascon, les briques à faire les cheminées BEGUE Métier Gascon : veguèr Viguier, fonctionnaire comtal Veguèr BERDUC Surnoms, sobriquets Germanique : Berd Dérivé du nom propre Berd BERDUQUET Surnoms, sobriquets Germanique : Berd Dérivé du nom propre Berd. Diminutif Berduquet BERNET Végétation, arbres, Gascon : vernèr : aulne En Gascon, le petit aulne BERTHOUMIEU Nom de personne Latin : Bartholomeus En Gascon, Barthélémy BIDAOU Nom de personne Gascon : Vidau Dérivé du nom propre Vidau : Vital, nom du Moyen-Age Vidau Vernet Bertomieu BRUNET 29 30 Surnoms, sobriquets Gascon : Brun Hypocoristique de Brun : prénom du Moyen-Age donné à cause de la couleur de la peau BURE Métier Gascon : burre En Gascon, le beurre CABANA Habitations, bâtiments Bas-Latin : capanna Cabanes parfois à l'écart du village pour accueillir les lépreux ... Las Cabanas CANDELE Métier Gascon : candela En Gascon, le fabricant de bougies CAOUET Surnoms, sobriquets Gascon : cauvet Petit chauve CAPOT Surnoms, sobriquets Gascon : capa Surnom donné à cause de la cape. peut-être aussi cagot ? Capòt CASSOU Végétation, arbres Gaulois : cassanos : chêne En Gascon, le chêne CASTERE Châteaux Latin : castrum CHARLET Surnoms, sobriquets Français : Charles Hypocoristique de Charles COBINOT Surnoms, sobriquets Gascon : cauvet Petit chauve COULET Surnoms, sobriquets Gascon : colèth En Gascon, le goulot d'une bouteille. Peut-être un ivrogne ? Colèth COULOUMAT D'EN HAUT Faune Gascon : colom pigeon,Pigeonnier ou endroit avec un Candelèr Cauvet Casso Ancien oppidum romain ou motte féodale supportant un château Castera Charlèth Cauvinòt 30 31 pigeonnier Colomat deu Haut COULOUME Habitations, bâtiments Gascon : colom : pigeon En Gascon, le colombier, le pigeonnier Colomèr COURREGES Bois, forêt, culture. Gascon : corrèja En Gascon, la courroie mais surtout un champ allongé Corrèjas COUSTET Relief Gascon : còsta En Gascon, la petite côte Costet COUSTILLOT Relief Gascon : còsta En Gascon, la petite côte Costilhòt CRABE Métier Gascon : craba : chèvre En Gascon, le chevrier Crabèr DAUGUETTE Nature du sol Gascon : auga En Gascon, maison située à côté d'un terrain marécageux Dauguetas DELA LARIOU Eau Gascon : delà et arriu En Gascon, au delà du ruisseau Delà l'arriu FONTANE Métier Latin : fontem En Occitan, le fontainier ou le sourcier Fontanièr GENDRON Surnoms, sobriquets Gascon : gendre En Gascon, le petit gendre Gendron GLAOUDY Nom de personne Gascon : Glaudi En Gascon, Claude Glaudi GUILAMADE Surnoms, sobriquets Gascon : Guilhèm et amada En Gascon, Guillaume aimé Guilhamada 31 32 GUIT Métier Gascon : guit En Gascon, le canard Guit HAGET Végétation, arbres, Gascon : hai En Gascon, endroit planté de hêtres HERRAGUT Surnoms, sobriquets Gascon : Hèr et agut En Gascon, littéralement, fer aiguisé. Surnom d'un forgeron ? Hèr agut HUEOU Métier Gascon : ueu En Gascon, l'oeuf JOUANDESTOU Surnoms, sobriquets Gascon : Joan et estor En Gascon , Jean dont la maison est dans un tournant Joan Destor LABARERE Autre Gascon : barrèra : barrière LALANNE Relief Gascon : lana En Gascon, la lande LAOUGUE Nature du sol Gascon : auga En Gascon, maison située à côté d'un terrain marécageux L'augue LAOULIERAT Faune Gascon : aulha En Gascon, grand troupeau de brebis L'Aulherat LARRIOUAOU Eau Gascon : arriu En Gascon, le ruisseau avec un augmentatif L'Arriau LATAPIE Habitations, bâtiments Gascon : tapia En Gascon, le pisé, le torchis La Tapia LISOU Surnoms, sobriquets Gascon : Loïs Hypocoristique de Lisa Lison LOUISOT Surnoms, sobriquets Gascon : Lisa Hypocoristique de Loïs Loisòt Haget Ueu Une barrière ou un champ clôturé La Barrèra La Lana 32 33 LOUSTAOU Habitations, bâtiments Gascon : ostau En Gascon, la maison L'Ostau LUGRAN Bois, forêt, culture. Latin : lucus LUROU Surnoms, sobriquets Littéralement : la fôret grande Luc gran Gascon : lurrat En Gascon, rusé, fin Lurron MAILLUQUET Surnoms, sobriquets Gascon : malhèth En Gascon, le petit maillet : outil ou surnom signifiant : déhanché ? Malhuquet MARIOTTE Surnoms, sobriquets Gascon : Maria Hypocoristique de Maria Mariòta Hypocoristique de Thomas Masson Matalassaire MASSON Surnoms, sobriquets MATALASSAYRE Métier Gascon : matalàs En Gascon, le matelassier MAUREOU Surnoms, sobriquets Gascon : maure Arabe ou personne de teint foncé. MEC Surnoms, sobriquets Gascon : mec En Gascon, le bègue MENJOU Surnoms, sobriquets Gascon : Domenge Hypocoristique de Dominique Menjon MENUTE Surnoms, sobriquets Gascon : menut En Gascon, menue MESPLAT Végétation, arbres, plantes. Gascon : mesplèr En Gascon, endroit planté de néfliers Mesplat Maurèu Mec Menuta 33 34 MIETTES Bois, forêt, culture. Latin : mica Petite parcelle de terre Miètas LA MOTTE Châteaux Gascon : mòta Ancien oppidum romain ou motte féodale supportant un château La Mòta MOULIE Métier Gascon : mòla En Gascon, le meunier Molièr MOUNAS Surnoms, sobriquets Gascon : ramon Hypocoristique de Ramon MOUREOU Surnoms, sobriquets Gascon : maure Arabe ou personne de teint foncé. NIVELLON Surnoms, sobriquets Gascon : nivèu PAILLON Surnoms, sobriquets Gascon : Palhòu ou Grand-père ou paille palhon Palhòu PAILLOU Surnoms, sobriquets Gascon : Palhòu ou Grand-père ou paille PANDELE Métier Gascon : pandelèr En Gascon, garde-commissaire préposé aux chasses aux filets Pandelèr PECALEBES Faune Gascon : lèbe En Gascon, endroit où l'on trouve des lièvres Pècalèbes LA PÉRIGNE Surnoms, sobriquets Gascon : Pèir Hypocoristique féminin de Pèir La Perinha PEYRE Nature du sol Gascon : pèira : pierre En Gascon, le pierrier Peirèr Monàs Morèu Surnom donné par rapport au "niveau" ? Nivèlon palhon Palhòu PEYROUTAT 34 35 Nature du sol Gascon : pèira : pierre Endroit pierreux Peirotet PISSOU Eau Gascon : pisha En Gascon, petite cascade, petit ruisseau Pisson POUY Relief Gascon : poi En Gascon, un puy, un sommet, une hauteur Poi RABELAT Bois, forêt, culture. Gascon : arraba En Gascon, endroit où poussent les raves Rabelat RAMONON Surnoms, sobriquets Gascon : Ramon Hypocoristique de Ramon RAMOUN Nom de personne Gascon : Ramon En Gascon, Raymond Ramon REAU Surnoms, sobriquets Gascon : reiau En Gascon, royal REGENT Métier Gascon : regent En Gascon, instituteur Regent AU REY Surnoms, sobriquets Gascon : rei En Gascon, le roi RIBERE Eau Gascon : ribèra : rive En Gascon, rive, terre au bord de l'eau Ribèra RIGAUD Nom de personne Germanique : rïc et Nom de baptême germanique signifiant puissant/gouverner waldan Rigaud SAINT BENAZIT Religion Gascon : Benedit Hagiotoponyme : Saint Benoît Ramonon Reiau Au Rei 35 36 Sent Benesit SAINT POT Religion Hagiotoponyme : Pot Aphérèse de Phillipot Sent Pòt SANSOT Surnoms, sobriquets Latin : Sanctius Hypocoristique de Sans, nom de baptême fréquent au Moyen-age Sansòt SEIGNER Surnoms, sobriquets Gascon : senhèr En Gascon, le seigneur Senhèr SIOUAT Bois, forêt, culture. Gascon : civasa En Gascon, champ semé d'avoine SOULABERE Relief Gascon :solan et bèra En Gascon, le bel endroit exposé au soleil Solabère TAUZIN Végétation, arbres, plantes. Pré-roman : taukino Endroit planté de tauzins, chênes blancs Tauzin TICHENE Métier Gascon : tishanèr Le tisserand Tishanèr TISNE Métier Gascon : tishanèr Le tisserand Tishanèr TOUHINO Surnoms, sobriquets Gascon : Antoèna Hypocoristique de Antoèna TOULON Surnoms, sobriquets Gascon : Arnaut Hypocoristique d'Arnaut Tolon TOURNAYRE Métier Français : tourneur Gallicisme de tourneur Tornaire Civat Toina VERDIE 36 37 Bois, forêt, culture. Gascon : verdurèr En Gascon, le verger Verdièr Bibliographie Titres Auteurs Visage de Gascogne et de Béarn Editions Horizons de France Histoire du Gers Adolphe Joanne 1880 Hachette Histoire de Béarn Collectif Per Noste C. Desplat P. Tucoo-Chala SNERD Atlas Historique Principauté de Béarn Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons M. Grosclaude Radio Pais Toponymie gasconne B. et J-J. Fénié Sud-Ouest Vocabulaire Gascon-Français G. Roques Lacour Les Cagots J-E. Cabarouy J et D 37 38 Histoire des Aquitains A. Lebègue Sud-Ouest L'énigme des cagots G. Loubès Sud-Ouest Les Bastides d'Aquitaine J. Dubourg Sud-Ouest Villages Gersois Tomes 1 et 2 B. Cursente et G. Loubès Chambre d'Agriculture du Gers Les Bastides d'Armagnac Société Académique d'Architecture Diagram Le Roi Henri IV H. Tierchant P. Amblevert Sud-Ouest Les chroniques du bulletin paroissial Abbé Saint-Bézard Manuel de Géographie Historique F-J. Bourdeau 1861 Revue de Gascogne Revue de la Société Archéologique du Gers Almanach Administratif du département du Gers 38