LE SECHAGE DES MAINS INF_SCIENT_FICHE _FSS _ 20

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LE SECHAGE DES MAINS INF_SCIENT_FICHE _FSS _ 20
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LE SECHAGE DES MAINS
FICHE SURVEILLANCE DE SANTE
Sommaire :
1.
Introduction
2.
L’essuie-mains en papier, à usage unique
3.
La serviette en textile
4.
L’essuie-mains en textile déroulable
5.
Les sèche-mains électriques
1. INTRODUCTION
Le lavage des mains est considéré comme la pierre angulaire des mesures préventives face à la transmission de certaines maladies
infectieuses. Régulièrement, des campagnes d’hygiène rappellent les consignes concernant cette pratique qui revêt une
importance particulière dans le secteur des soins de santé ainsi que dans les tâches impliquant des contacts avec des denrées
alimentaires.
L’efficacité du lavage n’est cependant optimale que si l’opération est assortie d’un séchage correct de la peau.
En effet, si le lavage au savon liquide permet de se débarrasser d’une partie importante des germes présents sur la peau, le
séchage des mains joue également un rôle important, avec deux effets : éliminer l’humidité de la peau bien entendu, mais
également contribuer à l’élimination d’une partie des micro-organismes résiduels par l’effet mécanique du frottement.
Il est donc impératif d’utiliser un moyen de séchage suffisamment efficace pour atteindre ces objectifs mais qui ne soit pas luimême source de contamination.
Les moyens de séchage les plus fréquemment rencontrés sont :




l’essuie-mains en papier, à usage unique ;
la serviette en textile ;
l’essuie-mains en textile de location, déroulable ;
les sèche-mains électriques.
Comparons l’efficacité de ces diverses méthodes, évaluée par des études microbiologiques.
2. L’ESSUIE-MAINS EN PAPIER, A USAGE UNIQUE
Le recours à la serviette en papier à usage unique, fournie en distributeur, garantit un matériau très faiblement contaminé d’une
part et assurant une action mécanique permettant l’élimination d’une grande partie des germes résiduels d’autre part.
Un petit écolage s’impose cependant, afin d’utiliser le papier d’une manière à la fois efficace et parcimonieuse.
Dans certains secteurs d’activité (soins de santé, industrie alimentaire, Horeca…), les exigences en matière d’hygiène peuvent être
plus importantes ; le lavage des mains suivi d’un essuyage par papier jetable n’acquiert dès lors toute son efficacité que s’il est
assorti d’autres mesures visant à éviter la contamination après lavage (utilisation d’une serviette en papier pour fermer le robinet
ou robinet à commande au genou, poubelle à commande au pied etc.)
3. LA SERVIETTE EN TEXTILE
L’essuyage au moyen de la serviette en textile constitue le plus mauvais moyen de séchage si la pièce de tissu n’est pas remplacée
après chaque utilisateur.
En effet, les germes encore présents après lavage se déposent sur le textile qui s’enrichit ainsi lors de chaque utilisation jusqu’à
devenir un véritable réservoir microbien assurant la contamination des utilisateurs successifs.
4. L’ESSUIE-MAINS EN TEXTILE DEROULABLE
L’essuie-mains en textile déroulable garantit une élimination mécanique satisfaisante, avec un matériel théoriquement très peu
contaminant. Cependant, l’accès à la zone de tissu propre lors du déroulage implique souvent de toucher une partie de tissu déjà
utilisée et donc souillée, augmentant dès lors en pratique le risque de recontamination des mains.
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Ils comprennent deux types de matériel :

Les sèche-mains à air chaud
Les mains sont placées au-dessous ou au-dessus de la bouche de pulsion de l’appareil.
Le flux d’air émis pour le séchage disperse une partie des germes présents sur les mains dans l’environnement immédiat de
l’appareil. Réutilisant ainsi cet air ambiant contaminé, le sèche-mains projette sur les mains des utilisateurs des micro-organismes
et impuretés en suspension dans l’air du local. En outre, l’appareil se charge en germes, constituant ainsi progressivement un
véritable réservoir microbiologique.
Ce type de sèche-mains électrique s’avère donc plus contaminant qu’auxiliaire d’une décontamination !

Les sèche-mains à air propulsé, non chauffé
Ils sont pour la plupart muni d’une chambre de séchage dans laquelle les mains sont introduites.
Ce matériel s’avère beaucoup plus efficace que le précédent sur le plan du séchage.
De plus, l’air entrant dans l’appareil devant traverser un filtre bactériologique, l’air sortant de la bouche de pulsion pour balayer les
mains est donc exempt de germes.
On constate cependant expérimentalement une contamination des mains des utilisateurs et même de l’air s’échappant de
l’appareil, quoique nettement moins importante qu’avec le sèche-mains à air chaud. En effet, des germes arrachés à la peau
s’accumulent dans la chambre de séchage et sont ensuite remis en circulation, contaminant les mains et même l’environnement
jusqu’à deux mètres de distance de l’appareil.
En conclusion, certains moyens de séchage sont déconseillés, comme les serviettes en textile et les sèche-mains à air chaud.
Il n’existe cependant pas de système de séchage idéal, adapté à tous les types d’entreprise. Dans certains secteurs, comme en
milieu de soins ou dans les locaux où sont manipulées des denrées alimentaires non emballées, les prescriptions sont très strictes.
Le séchage par serviette à usage unique est le seul moyen retenu par le Conseil Supérieur d’Hygiène ainsi que par l’Agence
Fédérale pour la Sécurité Alimentaire. En ce qui concerne d’autres activités, le choix entre distributeur de papier, dérouleur textile
ou sèche-mains à air pulsé doit être guidé par les conditions d’utilisation des dispositifs de séchage (fréquence d’utilisation entre
autres), ainsi que par l’analyse des risques et les objectifs en matière d’hygiène que s’est fixé l’entreprise. D’autres facteurs vont
également devoir être pris en compte comme le coût d’achat mais aussi de maintenance, le coût écologique (consommation
d’énergie, production de déchets), etc.
On ajoutera qu’en cas d’utilisation de serviettes à usage unique, il est recommandé d’utiliser une poubelle sans couvercle,
l’expérience montrant que l’ouverture par pédale commandant le couvercle n’est pas toujours utilisée, avec risque de
recontamination des mains, et que ce type de matériel se détériore facilement.
Dr Jean-Louis GIOT,
Conseiller en prévention – Médecin du travail
Cellule scientifique
Commission scientifique
28 novembre 2012
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5. LES SECHE-MAINS ELECTRIQUES