une brève histoire de la monnaie - Museum van de Nationale Bank

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une brève histoire de la monnaie - Museum van de Nationale Bank
Chapitre
2
15
Du bœuf à l’euro
Une brève histoire de la monnaie
Au temps des Romains, les poudres à lessiver n’avaient pas encore envahi le marché.
On se servait d’ammoniaque extraite d’urine fermentée pour redonner aux vêtements
l’éclat du neuf. Non, il ne s’agit pas ici d’un cours d’art ménager ou d’une introduction
aux techniques de blanchiment, mais il y a bien un lien avec l’argent. L’empereur
Vespasien (69-79), soucieux de s’assurer quelques rentrées supplémentaires, leva
un impôt sur les urinoirs. Lorsque son fils Titus lui en fit le grief, l’empereur lâcha
cet aphorisme resté célèbre : « pecunia non olet » (l’argent n’a pas d’odeur).
1. La monnaie primitive
La monnaie n’a pas toujours existé sous ses formes
occidentales actuelles : pièces, billets et, plus
récemment, monnaie électronique. Les Grecs et
les Romains de la Haute Antiquité, notamment,
réglaient leurs transactions en prenant le bœuf
comme unité de référence (pecus en latin signifie
troupeau, d’où le mot français « pécuniaire »).
D’autres peuples utilisaient le sel, des coquillages,
des perles et bien d’autres objets. Tout bien n’était
cependant pas utilisable en
toute circonstance. Bien que le
bœuf servît d’unité de compte
à l’époque d’Homère et que
le bétail fût fort apprécié dans
les cultures africaines, ce type
de moyen d’échange s’avérait
beaucoup moins indiqué pour les
commerçants voyageurs. Ce sont
Saliculture au Sahara, Amadror, Algérie méridionale.
eux, précisément, qui avaient besoin de moyens
d’échange partout acceptés, pas trop volumineux
et, surtout, non périssables. Le sel était très prisé.
Il n’y a pas que dans la Rome antique que les
soldats et les officiers étaient payés en sel ; un peu
partout dans le monde, il existe des preuves que
le sel était une marchandise appréciée, un facteur
de richesse, un étalon de valeur et un moyen de
paiement. Au XIVe siècle, Marco Polo mentionna
dans son récit de voyage en Chine que le sel était
pressé et estampillé de manière officielle, quarante
barres de sel valant une barre d’or. De nos jours,
le sel et le bétail ont disparu de la circulation
monétaire, mais ils ont laissé des traces dans notre
langage. Salaire et solde font référence au mot
sal (sel en latin), et le mot anglais fee (pourboire,
indemnité) a la même racine que le mot néerlandais
vee, qui signifie bétail.
PRÉHISTOIRE
PREMIÈRES CIVILISATIONS
...–4000
–2000
2.
1.
5.
1. Dents d’animaux.
2. Cauris ou monnaie-coquillage (jusqu’au XXe siècle).
3. Reçu mésopotamien sous la forme d’une tablette
d’argile (2057 av. J.-C.). Taille : 3,5 x 3,9 cm.
4.
3.
4. Paiement en or en Égypte ancienne.
5. Blé.
16
Il s’agit là de monnaies dites primitives, mais
cette expression ne vise pas uniquement les
instruments d’échange très anciens. La monnaie
primitive a en effet survécu jusqu’il y a peu dans
quelques régions du monde, par exemple sous
la forme de coquillages en Mélanésie, de fils
de cuivre dans le centre du continent africain,
ou encore de cigarettes en Europe occidentale
durant la Seconde Guerre mondiale.
Économistes et ethnologues ne sont pas toujours
d’accord sur l’évolution de la monnaie.
La plupart estiment toutefois qu’à l’échange pur
et simple de biens (troc) a succédé un échange
plus organisé fondé sur un objet précis servant de
mesure de valeur. Ce moyen de paiement variait de
communauté à communauté ; petit à petit,
il s’est divisé, a commencé à porter certaines
marques, certains repères d’authenticité, et
s’est rapproché ainsi de la monnaie que nous
connaissons. Le plus souvent, cet objet déterminé
était lié à une seule culture : tel était le cas de la
pierre d’aragonite de l’île de Yap (Micronésie, sudouest du Pacifique) et du mokko (gong de cuivre)
de l’île d’Alor (îles de la Sonde, à l’est de Bali).
Outre son rôle commercial, la monnaie primitive
revêtait généralement un caractère social ou
religieux qui, h
­ istoriquement, était souvent
prédominant. Même de nos jours, la monnaie n’est
pas uniquement un instrument économique : les
monnaies peuvent être des objets de collection,
et la carte de crédit, un signe de statut social.
Les monnaies primitives,
aussi variées que
nombreuses, peuvent
être regroupées en deux
grandes catégories :
B o nn e t d e c aur is .
Les produits naturels,
comme le tabac chez les planteurs de Virginie
au XVIIIe siècle ou les dents d’animaux chez
les Mélanésiens, sans oublier les innombrables
coquillages trouvés sur place ou importés. Les
cypraea moneta et annulus,
Banquier africain comptant ses cauris, début XXe siècle.
mieux connus sous le nom de cauris, se sont
répandus à travers le monde entier. Les Chinois
réalisèrent très tôt les avantages qu’ils pouvaient
tirer de l’utilisation de ce coquillage provenant de
l’Océan Indien comme moyen de paiement.
Les commerçants arabes et les négociants coloniaux
en répandirent l’usage sur la côte orientale de
l’Afrique, tandis que les puissances colonisatrices
les introduisirent en masse le long de la côte
occidentale. Au XIXe siècle, il fit son apparition en
Océanie, ainsi qu’en Amérique centrale et du Nord.
... PREMIÈRES CIVILISATIONS
–1400
2.
1.
1.Peinture rupestre : le bœuf comme moyen de paiement
(IIe millénaire av. J.-C.).
2.Colliers en bronze (Bavière, II e millénaire av. J.-C.).
4.
3.
3. Barres de cuivre (Bavière, 1800 av. J.-C.).
4. Poids phéniciens (XVe-XIIe siècle av. J.-C.).
L. : 2,2 cm. Ø : 1,4 cm.
17
Un cachet inhabituel
À la suite d’un concert donné aux îles de la Société (Polynésie française, à proximité
de Tahiti) lors de sa tournée mondiale, la diva française Mademoiselle Zélie reçut un
Le cochon, signe de richesse
en Mélanésie.
cachet pour le moins inhabituel. Son contrat stipulait qu’elle toucherait un tiers de
la recette. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’en guise de paiement, on lui donna 3 cochons,
23 dindes, une quarantaine de poulets, 5.000 noix de coco et des kilos d’oranges, de citrons et
de bananes. Peu familiarisée avec les us et coutumes locaux, elle n’organisa pas de fête populaire
où chacun aurait pu profiter de cette fortune ; elle donna les fruits à ses cochons et à ses poules.
Les objets manufacturés constituent la seconde
catégorie. On y trouve les tissus de soie de Chine,
les nattes de raphia d’Afrique centrale, divers objets
métalliques sous leur forme usuelle, dégénérée ou
réduite (comme les rouelles et hachettes celtiques,
les anneaux d’or de l’Égypte pharaonique, les fils
de cuivre et les cloches de fer d’Afrique, ainsi que
des lingots d’or, d’argent ou de fer), ou encore les
perles de pierre, de verre ou de céramique. Comme
les cauris, celles-ci surent conquérir le monde.
Les marchands européens les exportèrent vers
tous les continents, et bien des communautés
autochtones leur a­ ttribuèrent des pouvoirs
magiques.
Il faut souligner le rôle capital que joua le métal
dans l’histoire de la monnaie ; ses qualités propres
– en particulier sa divisibilité et sa solidité – en
firent rapidement un moyen d’échange idéal
qui, à partir de formes primitives et parfois
changeantes, a évolué vers la monnaie actuelle.
Une monnaie bien encombrante !
La monnaie de pierre de l’île de Yap, en Micronésie, constitue sans nul doute l’une des formes
de paiement les plus étonnantes du monde. La diversité de ses dimensions est saisissante, allant
de quelques centimètres à des colosses de 4,10 m de diamètre pour un poids d’environ
15 tonnes. Pas vraiment de l’argent de poche ! Les pierres, rondes ou ovales, percées
en leur centre doivent leur valeur à la fois à la rareté de l’aragonite – absente de Yap,
on ne la trouve que sur l’île voisine de Palau –, et aux efforts et aux risques liés à son
extraction et à son transport par voie maritime. Les insulaires utilisaient initialement ces
pierres pour toutes sortes de paiements, mais leur format les rendait impropres à une
circulation intensive. Au cours du XXe siècle, les habitants élaborèrent un système où le
dollar américain servait aux règlements journaliers, tandis que l’aragonite était utilisée
pour payer les dommages et intérêts, ainsi que les achats de terrains et de maisons.
–800
5.
6.
5. Cash chinois.
6. Monnaie-couteau chinoise (VIII e siècle av. J.-C.- Ier siècle).
L. : 7 cm.
7.
7. Carte des moyens de paiement en Chine.
18
Du morceau de métal à la pièce de monnaie
Pour être pratique, la monnaie doit être au minimum transportable, divisible,
identifiable et durable. Rien d’étonnant dès lors à ce que le métal ait assumé
ce rôle dans la plupart des régions. Il se négocia sous la forme de gongs,
d’épées, de couteaux, de haches, de bêches, de billes, de bijoux, etc.
Une fois ces objets de troc acceptés par tous, leur valeur se standardisa plus
ou moins, et leur valeur d’usage put faire place à une valeur symbolique.
2. Les pièces de monnaie
C’est à peu près à l’époque où la Chine créa sa
monnaie que le phénomène apparut en Occident,
plus particulièrement en Lydie (ouest de l’Anatolie,
dans la Turquie actuelle), où le Pactole et l’Hermos
brassaient des sédiments précieux : un alliage
naturel d’or et d’argent nommé électrum.
Entre 650 et 600 av. J.-C., on y produisit des
morceaux de métal poinçonnés, des statères,
que l’on utilisa comme moyens de paiement.
Cet estampillage garantissait un certain poids
et, partant, une certaine valeur intrinsèque.
Bimétallisme
C.
).
La présence de deux métaux précieux et de petites quantités de métal
vil comme le plomb dans les premières pièces lydiennes en électrum
ne facilitait pas la détermination de leur valeur, surtout en raison de la
variation du rapport entre l’or et l’argent, de l’ordre de 40 à 60 %.
On tenta de séparer les métaux ; les premières pièces d’or et d’argent
firent leur apparition sous le règne de Crésus, dernier roi de Lydie
..J
av
1/ 2
(environ 560-547 av. J.-C.). Le rapport entre les deux métaux fut fixé
47
5
s t at
60
ère (C
résus, Lydie, 5
sur la base du lien symbolique existant à l’époque entre ceux-ci, d’une part,
et le soleil et la lune, d’autre part. Le calcul astrologique du cycle céleste fit en sorte
que, pendant des siècles, ce rapport demeura stable dans une proportion de 1:13,3.
ANTIQUITÉ (VIIe siècle av. J.-C.  Ve siècle)
–600
–500
–400
–300
2.
6.
4.
1-1’.
1-1’. Arbre monétaire et cash chinois
(VIIe siècle av. J.-C.- XXe siècle).
Taille : 61 x 9 cm. Ø : 2,6 cm.
3.
2. 1/2 statère, Lydie (560-547 av. J.-C.).
L. : 2,05 cm.
3. Statère ou tortue d’Egine
(475 av. J.-C.). Ø : 2 cm.
5.
4. Tétradrachme ou chouette athénienne
(Ve -IVe siècle av. J.-C.). Ø : 2,5 cm.
5. Statère à l’effigie d’Apollon
(359-336 av. J.-C.). Ø : 1,7 cm.
7.
6. Tétradrachme à l’effigie d’Hercule
(336-323 av. J.-C.). Ø : 2,6 cm.
7. As, Rome (IIIe siècle av. J.-C.).
Ø : 6 cm.
19
La chouette athénienne
u
Cho
et t
ep
ré s
en
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su
rl
La pièce grecque la plus internationale fut certainement la chouette athénienne, comme on
appelle communément cette monnaie d’argent frappée à partir du Ve siècle av. J.-C. Alors que les
émissions de monnaie de la majorité des villes grecques étaient limitées à une
ou deux dénominations, la série des pièces athéniennes comprenait
quinze, voire plus tard seize valeurs différentes. La plus grosse
pièce était celle de 10 drachmes, le décadrachme ; la plus petite,
l’hémitétartémorion, valait 1/8e d’obole ; une drachme se
divisait en six oboles. Le décadrachme pesait environ
43 g et l’hémitétartémorion 0,14 g en moyenne pour un
diamètre avoisinant les 5 mm. Toutes ces pièces portaient
la chouette sur le revers, tandis que, dans la plupart des
cas, l’avers représentait la déesse Athéna. L’ensemble
témoigne du degré élevé de pénétration de l’économie
monétaire dans la vie des Athéniens. La gamme des monnaies
était utilisable non seulement pour les grandes transactions
té
t ra
dr
internationales, mais aussi pour les petits achats quotidiens.
ac
e
hm
ea
thé
ni en
.
L’usage de la monnaie se répandit largement en
Perse, dont la darique d’or (du roi perse Darius)
se hissa au rang de monnaie internationale.
Tétradrachm
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l’e
f fi
gi
Dans le monde grec, au
VIe et au Ve siècle av. J.-C.,
1.400 cités-États et 500 chefs
d’État battaient monnaie,
mais c’étaient les chouettes
athéniennes en argent
d’
(tétradrachmes) qui dominaient le
Al
C.
ex
J.an
d re
av.
le Gra 297-281
marché monétaire.
nd
Alexandre le Grand uniformisa la
circulation avec le statère d’or aux traits de Pallas
Athéna et le tétradrachme figurant Héraclès.
e
–200
Sous ses successeurs apparut la monnaie à
portrait : les dieux et déesses classiques furent
bientôt accompagnés du portrait idéalisé
d’Alexandre. Aux alentours de 305 av. J.-C.,
le souverain égyptien Ptolémée Ier Soter mit en
circulation une série de pièces à son effigie.
À Rome, Jules César fut le premier à apparaître de
son vivant sur une pièce de monnaie.
Au IIIe siècle av. J.-C., les Romains utilisèrent comme
moyen de paiement de lourdes plaques
(aes signatum) et des monnaies (aes grave) de
bronze – la plus haute valeur était le decussis ou
10 as, la plus petite la demi-once ou 1/24e d’as – et
commencèrent à émettre des pièces d’argent.
–100
0
100
9.
11.
8.
10.
8.Didrachme romaine frappée de la louve
(269-266 av. J.-C.). Ø : 2 cm.
9.Anneau celtique ou monnaie-roue (I er siècle av. J.-C.). Ø : 4,4 cm.
12.
10.Denier à l’effigie de Jules César (60-44 av. J.-C.).
Ø : 1,8 cm.
11. Statère nervien (58-57 av. J.-C.). Ø : 1,6 cm.
12. Sesterce à l’effigie de Néron (66). Ø : 3,6 cm.
20
Du bronze au cuivre, à l’argent et à l’or en poids et mesures
D e ni e r
ig
ef f
à l’
ie
Les Romains basèrent leur système monétaire sur les monnaies qui circulaient
dans les colonies grecques du sud de l’Italie et de la Sicile.
Ils en reprirent jusqu’à la dénomination : leurs premières monnaies d’argent
étaient des didrachmes d’environ 7,5 g. Ce n’est qu’en 211 av. J.-C.
qu’ils optèrent pour le denier (4,5 g) portant une Roma casquée sur l’avers
et les Dioscures sur le revers. Cette pièce devint l’unité de référence de leur
de
propre
système monétaire. Ce denier eut un succès considérable car il
Ju
les
Cés
ar, 4 4 av. J.- C.
constitua la monnaie romaine par excellence pendant plus
de 450 ans. Les monnaies romaines furent généralement
d’un titre élevé en métal précieux, du moins les pièces en or, pour
lesquelles il atteignait 95 % ou plus, même au IIIe siècle, en pleine
décadence. Sous la République, cette teneur élevée fut aussi d’usage
pour les pièces d’argent. Mais elle se dégrada lentement sous l’Empire,
pour revenir à son niveau le plus bas vers 270, avec un antoninien
e
2
va
« d’argent » qui ne contenait plus que 2 % de métal précieux.
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19
A nto n i n
ien
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À la même époque, les tribus
belges frappèrent des statères
d’or d’après les modèles grecs.
Après la guerre des Gaules,
elles ne monnayèrent plus qu’en
argent et en bronze. Les pièces
romaines pénétrèrent dans nos
régions sous la forme, entre
autres, du denier d’argent,
Durant le Haut Moyen Âge, on payait
du sesterce de bronze et de
souvent avec des produits agricoles.
l’aureus et du solidus d’or.
À partir du règne de Néron (54-68), on assista
à une série de dévaluations successives. Les
empereurs changèrent à plusieurs reprises le titre
du denier, et le cuivre finit par entrer pour moitié
a r g e n t , Ca r a c a l l a
(
dans la composition de l’alliage. La dépréciation
de la monnaie s’accentua rapidement à partir
du règne de Septime Sévère (193-211), pour
atteindre son maximum vers 270.
En 395, afin de résister à la pression des Barbares,
l’Empire romain fut divisé en deux, l’Empire
d’Orient et l’Empire d’Occident. Moins d’un
siècle plus tard, en 476, l’Empire d’Occident
disparut et fut remplacé par des royaumes aux
frontières mouvantes. En Gaule mérovingienne,
le commerce tint de moins en moins de place
dans une économie fondée presque exclusivement
sur l’agriculture. La disparition progressive
du numéraire ramena l’usage du paiement
en nature (en grains, en chevaux, etc.).
17
).
ai b
r en
MOYEN ÂGE (VIe  XVe siècle)
200
300
500
600
3.
1.
2.
1. Collier de perles (jusqu’au XXe siècle).
L. : 77 cm.
2. Solidus de Licinius I er (307-323).
Ø : 2,1 cm.
4.
3. Triens mérovingien (VI e-VIIe siècle). Ø : 1,2 cm.
4. L a perception de la dîme (VIII e siècle).
Le papier-monnaie chinois ou la monnaie volante
La petite histoire qui suit est révélatrice
de l’intérêt que Marco Polo porta à la
monnaie que le chef mongol Kublaï Khan
(1214-1294) avait mise en circulation.
t de
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u
0
1.
0
0
« C’est dans la ville de Khanbalik que le grand
Khan possède sa Monnaie, dont on pourrait
presque affirmer qu’elle maîtrise l’art de
l’alchimie. En effet, on y fabrique du papiermonnaie à partir de l’aubier du mûrier,
l’arbre dont les feuilles nourrissent le ver
à soie. L’aubier, entre l’écorce et le cœur,
est extrait, broyé puis mélangé à de la
colle et comprimé en feuilles semblables
à des feuilles de papier de coton, mais
complètement noires. La méthode
d’émission est très formelle, comme s’il
s’agissait d’or ou d’argent pur. Sur chaque
coupon destiné à devenir un billet, des
fonctionnaires spécialement désignés
inscrivent leur nom et apposent leur cachet.
Lorsque ce travail est fait selon les règles,
le chef nommé par le Khan imprègne son
sceau de colorant et appose sa marque
vermillon en haut de la feuille. C’est alors
que le billet devient authentique. »
Bille
21
ca
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,C
h in
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d
y na
s tie
M in g
, X IVe-X V IIe siècle.
Qu’est-il inscrit sur ce billet ?
L’émetteur : la dynastie Ming (XIVe-XVIIe siècle)
et son fondateur, Hung Wu.
La valeur : 1 kwan ou 1.000 cash, en
caractères et en 10 petits empilements de
monnaies.
L’année d’émission
Une clause spécifique : le billet est valable
dans tout l’Empire et la contrefaçon est
interdite (le contrefacteur est puni de mort
et son dénonciateur reçoit tous ses biens).
800
1200
7
5.
5.Denier carolingien (840-877).
Ø : 2,1 cm.
6.Brique de thé, Chine et Tibet (IXe-XXe siècle).
Taille : 22 x 17 cm.
6.
8.
7. Denier de la ville de Bruxelles (XIIIe siècle). Ø : 1,2 cm.
8.Papier-monnaie ou billet chinois (XIVe-XVIIe siècle).
Taille : 34 x 22,2 cm.
22
De l’époque franque, seules des
pièces d’or, essentiellement des
trientes ou tiers de sou (solidi)
frappés par des fonctionnaires
de la Monnaie, peuvent être
attribuées avec certitude à nos
régions. Mais il circula aussi
des monnaies de bronze et
d’argent. Ce furent celles‑ci,
Pièces de monnaie frappées
les deniers, qui formèrent
au marteau, XV siècle.
la base du système monétaire carolingien et
composèrent la circulation monétaire pendant
cinq siècles. Du XIe au XIVe siècle, des seigneurs
féodaux, des villes et des monnayeurs locaux
frappèrent à leur tour quantité de ces monnaies.
période mérovingienne, reprit sous le règne de
Louis de Nevers (ou de Crécy) (1322-1346), avec
des imitations du florin florentin et de monnaies
françaises : l’écu et l’agnel. Son fils, Louis de Male,
introduisit encore le mouton, le franc, le lion
heaumé et le vieil heaume pour former un des
plus beaux ensembles de monnaies médiévales.
e
Outre les rois, des abbés et des évêques battaient
monnaie en vertu des droits régaliens (royaux) qui
leur avaient été concédés et qui englobaient aussi
le tonlieu et le droit de péage. Pour le maintien de
l’ordre sur les marchés, ils avaient donc le droit de
se rémunérer eux-mêmes en levant un péage.
Pour permettre aux commerçants de payer
les taxes exigées et faciliter les transactions,
ils frappaient les monnaies nécessaires,
ce dont ils tiraient aussi bénéfice.
Le commerce en plein essor et l’urbanisation
entraînèrent dès le XIIe siècle un besoin énorme en
liquidités. C’est pour y pourvoir
qu’apparurent au XIIIe et au
XIVe siècle des monnaies à
caractère international comme
le gros tournois et l’esterlin
anglais, outre des créations
originales, tel le gros de
Flandre. La frappe de pièces
Paiement des impôts annuels
d’or, interrompue après la
ou tributs, XII siècle.
« Les percepteurs d’impôts », d’après Marinus van Reymerswaele, fin XVIe siècle.
e
1400
1500
2.
4.
1.
1. Florin hennuyer (1337-1345).
Ø : 2,2 cm.
2. Gros de Flandre (1305-1322).
Ø : 2,6 cm.
3.
3. Franc cavalier (1419-1467).
Ø : 2,8 cm.
4. La monnaie unique bourguignonne
ou vierlander (1419-1467). Ø : 2,9 cm.
6.
5.
5. Tajadera (Amérique latine).
6. F lorin lourd à l’effigie de Charles Quint
(1506-1555). Ø : 3,6 cm.
23
Étymologies
1. Thaler ou daldre : de Joachimsthaler,
monnaie frappée dans la région de
Sankt Joachimsthal (Bohème,
République tchèque) ; thaler et
dollar ont la même origine.
2. Franc : de Francorum Rex (roi des Francs),
un titre qui apparaît comme légende sur
cette pièce. Pourrait aussi faire référence à
la remise en liberté du roi de France
Jean II le Bon, retenu en otage par les
Anglais au cours de la guerre de
Cent Ans. Cette monnaie fut mise
en circulation pour l’occasion.
Franc signifiait alors libre.
1.
2.
3.
3. Florin : de l’italien fiore (fleur) ;
l’emblème de la ville de Florence,
où cette monnaie fut frappée la
première fois, est une fleur de lys.
4. Gulden : monnaie d’or (l’or se dit gold en
anglais, goud en néerlandais).
Plus tard, on mit aussi en circulation
des « guldens » d’argent (par exemple
des « guldens » ou florins d’or et
d’argent à l’effigie de Charles Quint).
4.
5.
5. Mouton : cette monnaie était à l’effigie du
Christ représenté par l’agneau de Dieu.
6.
6. Écu : abréviation d’« écusson », soit les
armoiries qu’arborait cette pièce.
TEMPS MODERNES (XVIe  XVIIIe siècle)
1600
10.
8.
7.
7. Fèves de cacao utilisées comme moyen
de paiement au Mexique (XVI e siècle).
8.1/2 écu liégeois (1557).
Ø : 3,4 cm.
9.
9. Double souverain (1620).
Ø : 3,8 cm.
10. Double ducat liégeois (1694).
Ø : 2,4 cm.
24
même occasion le système décimal. Le franc se
maintint, avec une brève interruption sous le
régime hollandais, jusqu’à l’arrivée de l’euro,
sous une forme scripturale dès 1999 et en
monnaie sonnante et trébuchante en 2002.
En 1832, après maintes discussions, la Belgique
choisit le franc comme unité monétaire ; parmi
les possibilités avancées, se trouvaient le florin,
la livre et même le pentagramme. En
1861, la Belgique fut l’un des
premiers pays à monnayer le
nickel. En 1901, elle innova
en Europe avec ses pièces
trouées. Pour tenter d’enrayer
une inflation galopante, une
deuxième unité monétaire
fut créée en 1926, le belga,
d’une valeur de 5 francs. Sa
durée de vie fut courte et il disparut
définitivement en 1946. Enfin, 2001 fut
l’année de la dernière frappe de francs belges :
une pièce de 500 francs commémorant la
présidence belge de l’Union européenne.
Pièces frappées mécaniquement au moyen d’un balancier à partir du XVII e siècle.
Les ducs de Bourgogne posèrent un jalon
important vers l’unification monétaire. En 1434,
Philippe le Bon émit dans quatre États des
monnaies de mêmes type, poids et titre,
parmi lesquelles le gros vierlander et le cavalier
d’or. Mais pour les distinguer, ces pièces
portaient des symboles provinciaux. Charles Quint
et son fils Philippe II inaugurèrent l’ère de la
numismatique moderne, caractérisée par de
lourdes pièces d’argent, tels le florin carolus et
le daldre, frappées dans de l’argent originaire
du Nouveau Monde. Ces pièces portaient
l’effigie réaliste de leur émetteur, dans l’esprit
de la Renaissance. La technique de fabrication
évolua aussi progressivement. Dès le XVIIe siècle,
le balancier remplaça le marteau séculaire et
l’impératrice Marie-Thérèse centralisa à Bruxelles
la frappe pour tous les Pays-Bas autrichiens.
En 1790, les États-Belgiques-Unis émirent des
monnaies à l’emblème du « Lion Belgique »,
mais l’appellation de franc ne fit sa réapparition
que sous le régime français, qui instaura par la
ÉPOQUE CONTEMPORAINE (1800  1945)
1700
1800
4.
1.
1.
3.
5.
1.Premier billet européen émis par la Banque de Stockholm (1661).
Taille : 15,5 x 19,9 cm.
2. Plåtmynt en cuivre (XVII e siècle).
Taille : 8 x 9 cm.
6.
6.
2.
3. Barre de sel utilisée en Éthiopie (XVIIIe siècle).
Taille : 4,5 x 25,5 cm.
4.Double liard à l’effigie de Marie-Thérèse (1780).
Ø : 2,8 cm.
5.Lion des États-Belgiques-Unis (1790).
Ø : 4,1 cm.
6.Assignat (1793).
Taille : 8,3 x 8,4 cm.
25
Papier inflammable
Aussi longtemps que les circonstances
ne poussèrent pas à accélérer
l’introduction d’une monnaie reposant
exclusivement sur la confiance, on
resta attaché à la monnaie métallique,
ayant une valeur intrinsèque.
Au milieu du XVIIe  siècle, la Suède
Plåtmynt suédoise en cuivre.
se trouva dans une impasse monétaire :
le papier-monnaie était la seule issue
possible. Conformément à la loi de Gresham − la mauvaise monnaie chasse la bonne −,
la monnaie d’argent avait disparu de la circulation et celle de cuivre, d’un poids trop élevé
(certaines plåtmynt frisaient les 20 kg), ne circulait pas suffisamment.
Billet émis p
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Sto
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sB
an
co
.
En 1656, Johan Palmstruch obtint du roi le privilège exclusif
de fonder à Stockholm une banque privée qui, outre
les opérations de dépôt, d’endossement et de change,
aurait également le droit d’octroyer des crédits. Mais
les certificats de dépôt de la Stockholms Banco étaient
peu utilisés comme moyens de paiement, car Palmstruch
avait oublié un détail important : les certificats étant
porteurs d’intérêts, il fallait calculer et payer ceux-ci à
chaque transaction. Cinq ans plus tard, en 1661, à la suite
d’une sérieuse pénurie de plåtmynt, le banquier privé obtint
un droit d’émission exclusif de billets de banque non porteurs
d’intérêts, appelés kreditivsedlar. Ces billets, libellés en chiffres
ronds, étaient convertibles en cuivre et émis sans dépôt de métal de valeur
équivalente. Ils servaient à financer des emprunts ; c’est ainsi qu’ils trouvèrent leur place dans la
circulation quotidienne. Le billet de banque était né. Cependant, la valeur des billets dépendait
de la confiance dont jouissait la banque ; hélas, un vent de panique se leva en 1663, si bien que,
l’année suivante, la Stockholms Banco dut mettre fin à ses activités.
1850
9.
8.
7.
7. 5 francs, la première pièce belge (1832).
Ø : 3,7 cm.
8.1.000 francs, billet émis par la Banque nationale (1851).
Taille : 11,2 x 17,5 cm.
9. 50 francs, le premier billet belge bilingue (1887). Taille : 9,5 x 16 cm.
26
3. Le papier-monnaie
À partir de 1668, la Rikets Ständers Bank,
aujourd’hui Banque de Suède, créa des « billets
de transfert » qu’il fallait d’abord faire enregistrer
à son nom avant de pouvoir négocier.
Les ancêtres du billet de banque, les certificats ou
récépissés de dépôt, remontent à une époque bien
antérieure au Moyen Âge. Ces certificats étaient
délivrés à des particuliers ou à des commerçants
en contrepartie des métaux ou objets de valeur
qu’ils remettaient au dépositaire. Ils constituaient
une reconnaissance de dette de l’orfèvre ou de la
banque pour des dépôts effectués par des clients.
Ces engagements à payer, de plus en plus souvent
à vue et pratiquement au porteur, étaient issus
d’un simple échange de récépissés contre espèces
et non d’opérations de crédit ; ils ne provoquaient
donc pas d’augmentation de la circulation.
En 1694, la naissance de la Banque d’Angleterre
apporta un début d’uniformisation dans un système
de circulation composé de billets de banque et de
billets d’orfèvres.
Une tentative similaire pour revitaliser l’économie
au moyen de papier-monnaie eut lieu en France
au début du siècle suivant. L’économiste écossais
John Law y obtint du régent, le duc d’Orléans,
l’autorisation de créer une banque (Banque
Générale, 1716) et d’émettre des billets, couverts
non pas par des dépôts de métal, mais garantis
par des terres. Malgré les hautes protections
dont elle jouissait, l’expérience fut un échec et la
confiance du public envers cette nouvelle forme
de monnaie en fut sérieusement affectée.
En dehors de l’Europe, on sait qu’il exista des
certificats de dépôt en numéraire en Chine dès le
VIIe siècle. En Europe, on connaît ceux de la Casa di
San Giorgio à Gênes (1408), du Banco del Rialto à
Venise (1564) et de l’Amsterdamsche Bank (1609).
Le billet de banque proprement dit apparut au
cours du XVIIe siècle et se répandit au siècle suivant
pour ne prendre son essor qu’à partir du XIXe siècle.
Il s’agit dans un premier temps d’émissions de
banques privées puis de banques centrales.
En 1661, la banque privée Stockholms Banco émit,
pour la première fois en Europe, des « billets au
porteur » qui n’étaient plus entièrement couverts
par un dépôt de métal.
La Banque de France fut instituée en 1800 ; dans
les décennies ultérieures, son modèle fut suivi par
plusieurs autres banques centrales.
En Belgique, la Banque d’Ostende et de Bruxelles
émit des billets dès la fin de la période autrichienne,
mais ceux-ci perdirent rapidement la confiance
du public. Peu après, les assignats introduits
par les Français entraînèrent le public dans une
désastreuse aventure. Née en 1822, la Société
générale de Belgique (dite plus tard Société
générale) mit à son tour des billets en circulation
1900
3.
1.
1.Le plus volumineux moyen de paiement du monde
sur l’île de Yap. Ø : jusqu’à 4 m.
2.Mokko d’Indonésie. Taille : 59 x 36 cm.
4.
2.
3.Pièce trouée de 10 centimes, roi Léopold II (1902).
Ø : 2,2 cm.
4.50 francs-10 belgas (1927). Taille : 8,7 x 14,4 cm.
27
En 1914, l’occupant allemand
retira à la Banque nationale
son privilège d’émission et créa
le Département d’émission
de la Société générale, qui
émit une série de billets.
Pendant la Seconde Guerre
mondiale, la circulation
tripla, ce qui provoqua à
la libération une opération
Mercator illustrait le billet de
1.000 francs (1962-1984).
d’assainissement (opération
Gutt) comportant entre autres le retrait et le
remplacement des billets en circulation.
Un aperçu des activités dans l’Imprimerie de la Banque nationale en 1927.
pour favoriser l’industrie nationale. Peu après
l’indépendance, en 1837, ces derniers furent
libellés en franc. D’autres banques obtinrent
également le droit d’émission, en particulier
la Banque de Belgique, la Banque Liégeoise et
Caisse d’Épargnes et la Banque de Flandre.
Dès 1946, la Banque nationale mit en
circulation la série Dynastie, puis, à partir de
1950, la série Centenaire. La dernière série
de billets en franc belge fut consacrée à des
artistes ayant marqué l’art du XXe siècle.
Ce système d’émetteurs multiples disparut
avec la fondation de la Banque nationale, en
1850. Celle-ci obtint un privilège d’émission
exclusif, régulièrement renouvelé. Ses billets
allaient remplacer petit à petit ceux des
autres banques émettrices, représentant
bientôt 46 millions de francs.
Au 1er janvier 2002, douze imprimeries réparties
sur l’ensemble de la zone euro – à l’exception
du Luxembourg – avaient imprimé 15 milliards
de coupures en euro, dont 6,6 milliards avaient
été mis en circulation le 1er janvier 2002.
Projet d’un billet de 1.000 francs-200 belgas non réalisé, (1934-1946).
Contrôle d’une feuille de billets de 50 euros, 2004.
TEMPS PRÉSENTS (1945  ...)
1950
5.
6.
5. 1 franc, roi Albert I er (1922). Ø : 2,3 cm.
6. 10.000 francs-2.000 belgas (1929).
Taille : 13,5 x 22,3 cm.
8.
7.
7. 10 centimes en zinc, roi Léopold III (1942). Ø : 2,2 cm.
8. 500 francs, type Centenaire, renvoyant au passé colonial
de la Belgique (1955). Taille : 8 x 16 cm.
28
Le premier approvisionnement terminé en 2002,
la BCE a attribué une ou plusieurs coupures à
chaque imprimerie. Depuis 2002, celle de la
Banque nationale imprime le billet de 50 euros.
Chaque année, la BCE détermine les coupures et
les quantités demandées à chaque imprimerie.
La production annuelle doit être suffisante
pour répondre à l’accroissement prévu de
l’encours des billets en circulation et remplacer
les billets devenus impropres à la circulation,
mais également pour faire face à une hausse
soudaine et inattendue de la demande de billets.
Les imprimeries de l’Eurosystème préparent
actuellement une deuxième série de billets en euro.
4. Monnaies scripturale et électronique
Les différentes formes de monnaie ont évolué au
fil du temps en fonction du développement de
l’économie et des avancées technologiques. L’essor
des technologies de l’information entraîne une
informatisation croissante des paiements.
Aujourd’hui, différentes formes dématérialisées
de monnaie coexistent, dont la monnaie dite
scripturale. Celle-ci permet de transférer des
montants d’un compte bancaire vers un autre par
un simple jeu d’écritures qui consiste à créditer
un compte par le débit d’un autre compte.
Ces paiements peuvent se faire à partir d’un bulletin
de virement mais aussi de manière électronique,
au moyen d’une carte de débit, d’une carte de
crédit ou par Internet. La part de la monnaie
scripturale dans la quantité totale de monnaie
en circulation progresse de manière constante.
Dans le cas de la monnaie électronique, le
montant est retiré d’un compte et stocké sur
un support électronique. Cette monnaie repose
sur le principe du prépaiement : un montant
est transféré par le client de son compte
vers sa carte électronique, montant qui sera
utilisé au fur et à mesure des paiements.
Cela fait bien longtemps que le téléphone portable
a dépassé son rôle de simple téléphone pour
devenir également un moyen de paiement… En
outre, le Wi-Fi et l’Internet sont indubitablement
appelés à élargir encore les champs du possible.
1.
1. Cartes bancaires (la première carte de crédit internationale
fut créée par le Diners Club en 1950).
1975
2.
2. Bulletin de virement en franc belge
(seconde moitié du XXe siècle).
3. Chèques
(seconde moitié du XXe siècle).
3.
29
Pour en savoir plus
• E. Buyst, M. Danneel, I. Maes, W. Pluym, La Banque nationale de Belgique, du franc belge
à l’euro. Un siècle et demi d’histoire, Racine, Bruxelles, 2005
• M. Danneel, Y. Randaxhe, B. te Boekhorst, Adieu franc, la Belgique et sa monnaie,
une belle histoire, Bruxelles, 2001
• B. Lietaer, The future of money. Creating new wealth, work and a wiser world, Londres,
2001
• OKV, Le Musée de la Banque nationale de Belgique, Bruxelles, 2000
• N. Ferguson, L’irrésistible ascension de l’argent. De Babylone à Wall Street, Londres, 2009
• Internet : w ww.ecb.int/stats/euro/production/html/index.en.html
www.ecb.int/stats/euro/circulation/html/index.en.html
www.atosworldline.be/index/fr_FR/5107966/5109273/faits-et-chiffres-.htm
2000...
7.
6.
4.
4. 100 francs, type Ensor (1995).
Taille : 13,9 x 7,6 cm.
5.
5. 5 francs, roi Baudouin (1986).
Ø : 2,4 cm.
6. 50 francs, roi Albert II (1994).
Ø : 2,2 cm.
8.
7. 2 euros, enlèvement d’Europe par Zeus (Grèce, 2002).
Ø : 2,6 cm.
8. 200 euros (2002). Taille : 8,2 x 16 cm.