La sociologie politique

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La sociologie politique
La science politique.
La science politique est centrée autour de quelques notions essentielles:
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le pouvoir: La capacité d'une personne A à faire faire à un individu B quelque
chose qu'il n'aurait pas fait sans l'intervention de A. Le pouvoir est donc une
relation sociale, cela signifie que seul sur une ile déserte où l'on fait ce que l'on
veut nous n'avons aucun pouvoir. Il né au sein d’une relation sociale
asymétrique.
la démocratie: Système politique basé sur l'égalité des droits, la garantie des
libertés publiques et le règne du droit. Elle peut être représentative,
participative ou directe.
la citoyenneté: Ensemble des pratiques sociales et des normes juridiques qui
fondent le statut de citoyen (elle est attachée à la nationalité).
Le citoyen est celui qui détient une partie de la souveraineté politique.
l'État: Entreprise politique qui détient le monopole de la violence légitime sur
une population au sein d'un territoire.
différencier le politique du politique:
Le politique : Tout phénomène qui cherche à influencer les orientations
des politiques et décisions étatiques.
La politique : Compétition pour prendre le pouvoir.
Une fois les notions essentielles vues, nous pouvons définir ce qu'est la sociologie politique:
c'est l'étude des relations de pouvoir et des phénomènes politiques.
La sociologie politique étudie donc les relations de pouvoir (entre groupes sociaux, entre
partis politiques, entre syndicats et État, entre Etats.....) mais aussi la façon dont est
organisé ce pouvoir (structure des partis politiques, organisation du pouvoir au sein de
l'État, formes politiques de l'État....).
Du coup pour vous donner une idée des objets d'études de la science politique, nous pouvons
en citer les principaux:
la participation politique:
1. qui vote pour qui
Quelques modèles d’explication du vote :
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l’abstention est-il un désintérêt pour le politique ?
L’abstention est le fait de ne pas voter alors même que nous sommes inscrits sur les listes électorales.
Son taux varie en fonction du type d’élection (elle est plus faible aux présidentielles et aux
communales, son taux étant plus élevé lors des élections européennes).
Elle peut être systématique (toutefois ce type d’abstention est marginal), ou occasionnelle, en fait,
c’est le comportement de vote régulier qui a diminué non seulement en France mais aussi en Europe.
Plusieurs explications à l’abstention, dont celle de la déficience en
compétences sociales pour voter
2. les mobilisations
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pourquoi se mobilise-t-on ?
Une question centrale en sociologie politique. Plusieurs pistes de réponses : se mobiliser n’est
pas rationnel, on pourrait bénéficier des avantages de la mobilisation (ex grève) sans en
supporter le coût (ex : perte de salaire), mais si on suit ce raisonnement, plus personne ne se
mobilise, alors comment expliquer les mobilisations collectives : plusieurs pistes de
réflexions : elles sont facteur d’intégration sociale, participer peut engendrer une certaine
reconnaissance sociale, plus le groupe est soudé plus la mobilisation est importante,
frustration relative trop importante.
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Comment et dans quels buts nous mobilisons-nous ?
La mobilisation collectives nécessite un certain nombre de ressources, mais peut aussi prendre
plusieurs formes. Ainsi on peut noter l’évolution des mobilisations collectives, depuis la fin
19ème où ce sont surtout des mouvements ouvriers violents, à nos jours où le conflit est
institutionnalisé (donc plus pacifique), médiatisé (à travers des syndicats, associations mais
aussi médias d’information) et porte des revendications autres que celles du monde du travail.
Les formes ont également changé, de la grève traditionnelle avec occupation d’usine, on passe
à des sit-in, s’enchainer aux arbres ou même à des canulars Les yes men.
les relations entre médias et politiques
Partir d’un constat, hommes et femmes politiques gravitent dans les mêmes sphères que les
hommes et femmes médiatiques. Ils sortent souvent des mêmes écoles, voire sont maris et
femmes. Or, les médias constituent le « cinquième pouvoir » en démocratie, c'est-à-dire un
contre pouvoir à même de démasquer et dénoncer les abus des dirigeants, qui de leur côté,
doivent pouvoir garantir une totale indépendance et liberté de ton à la presse. Quels peuvent
être les impacts de cette connivence sur chacun de ces mondes ?
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la mise sur agenda : les médias en parlant d’un événement, le constitue en tant que
problème public, il se place dés lors dans l’agenda politique, la question de la
temporalité est ici très importante, les médias et le monde politique n’agissant pas
sur le même temps. (ex : le problème de la récidive)
Les affinités entre le monde des médias et le monde politique ( la carte PPA) la
question ici est de s’interroger sur la liberté de ton d’un média quand celui est
dirigé par un proche du pouvoir (par exemple le parrain des enfants du président de
la république)
Les médias ont-ils une influence sur l’opinion politique des individus. Les
enquêtes nous montrent que lorsqu’un individu a des convictions politiques, les
médias n’ont que peu d’impacts sur celles-ci.
L’influence des médias sur les résultats d’un conflit social.
L’importance d’internet, comme nouveau médias permettant une citoyenneté
directe et continue.
l'organisation du pouvoir politique au sein de l'État
1. les systèmes politiques
Il existe plusieurs formes de systèmes politiques, nous allons ici en présenter deux, à savoir le
totalitarisme et la démocratie. Attention le système politique est à ne pas confondre avec le
régime politique qui peut être une république, une monarchie constitutionnelle, une monarchie
absolue ou un régime militaire.
Juste une précision sur le totalitarisme, il recouvre les caractéristiques suivantes : une
idéologie officielle, un parti unique de masse, un contrôle policier basé sur la terreur,
monopole des moyens de communication de masse, contrôle centralisé de l’économie.
Si l’on voulait résumer en une phrase simple et donc réductrice, on pourrait dire que la
démocratie c’est le règne du droit alors que le totalitarisme est le règne de l’arbitraire.
2. La production des règles sociales
Ici la question est savoir comment sont produites les règles sociales et juridiques. Sont-ce les normes
sociales qui influencent les normes juridiques (ex : évolution du droit des femmes) ou inversement
(ex : abolition de la peine de mort, interdiction de la fessée), ou des groupes sociaux ou des individus
qui ont le pouvoir d’influer sur les règles en place (lobby, entrepreneurs moraux).
3. les institutions publiques
La science politique, vise également à analyser et évaluer les institutions et les politiques publiques,
ainsi elle s’intéresse par exemple au fonctionnement des bureaux délivrant les titres de séjour, ou
encore à d’où viennent les gouvernants (milieu social, école, relations….) Elle évalue également les
politiques publiques, comme par exemple les effets de la démocratisation scolaire.
Dans ce domaine on s’intéresse aussi, et de plus en plus au processus historique de construction de ces
institutions, par exemple on regarde le processus historique qui mène à la construction de l’Etat
français.
On s’interroge enfin sur le fonctionnement même de ces institutions, à savoir un
fonctionnement bureaucratique. Dés lors on essaye de voir comment les individus, acteurs de
ces institutions, s’approprient et contournent les règles afin d’assurer son fonctionnement.
4. La compétition politique.
L’analyse de la compétition politique, revient à analyser les différents partis politiques en
place, les moyens dont ils disposent et qu’ils mettent en œuvre pour arriver à conquérir le
pouvoir, tels que les stratégies de communication, leurs fondamentaux idéologiques, la façon
de construire un programme politique….
l'acceptation de l'ordre politique.
Il s’agit de se demander pourquoi les individus au sein d’un Etat acceptent sa domination.
1. La légitimité du pouvoir en place.
L’acceptation de l’ordre politique en place dépend de la légitimité qu’il a auprès de ses
concitoyens. La légitimité étant la qualité de ce qui est reconnu et accepté par les membres
d’une société, en l’occurrence le pouvoir. Cette légitimité peut se baser sur trois types de
domination, c'est-à-dire qu’on distingue trois raisons d’accepter et de reconnaître la
domination.
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La légitimité traditionnelle : le pouvoir en place est accepté parce qu’il a toujours
été en place, c’est notamment le cas au sein des sociétés traditionnelles, le chef
étant le plus âgé du clan par exemple. Donc le chef ne peut pas remettre en cause
la tradition puisque son pouvoir émane d’elle
La légitimité charismatique : elle repose sur la croyance dans le caractère
exceptionnel du chef, on lui confère des attributs hors du commun (ex : les rois de
France, désignés par Dieu). Cette légitimité est la plus fragile car dés lors qu’elle
perd son caractère extraordinaire le pouvoir n’est plus reconnu comme légitime.
La légitimité légale-rationnelle, n’obéit pas à la personne mais à la règle. On
reconnaît les compétences et le droit. Ici les dominés participent à la construction
de la domination en choisissant leurs dirigeants (à travers le vote).
Ainsi, la légitimité d’un type de pouvoir politique repose toujours sur ces trois modes de légitimité,
mais l’un domine les deux autres.
Afin de permettre au pouvoir de perdurer dans le temps, sa légitimité doit être reconnue par chacun, on
peut se demander comment se transmet aux jeunes générations cette acceptation de la domination (en
dehors de l’existence d’une jeunesse hitlérienne). Elle se transmet grâce au processus de socialisation.
2. La socialisation politique.
La socialisation est un processus d’intériorisation et d’appropriation des valeurs et normes
sociales en vigueur. Elle s’opère sur tout individu, son contenu et sa mise en œuvre dépend de
la culture de celui-ci. Durant ce processus de socialisation, nous apprenons des valeurs
comme la politesse, mais aussi à respecter l’ordre établi, et par voie de conséquence le
système politique en place et les normes juridiques qu’il édicte.
Tout aussi important, c’est lors de ce processus que se forgent nos opinions politiques (même
si celles-ci ne sont pas définies une fois pour toute). En effet, la première instance de
socialisation est la famille, celle-ci nous transmet tout un système de valeurs et de croyances
qui vont établir la toile de fond de nos opinions politiques. Evidement elles peuvent évoluer,
notamment à travers les interactions avec d’autres instances de socialisation comme les pairs,
les médias, l’école ou encore le monde de travail.
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Etude des relations internationales.
L’enjeu est d’identifier les grandes tendances (économiques, institutionnelles, politiques…) du
système international. Un exemple serait les analyses des phénomènes de régionalisation au niveau
mondial (UE, ALENA , MERCOSUR…) ou le fonctionnement des institutions internationales comme
le FMI, la Banque Mondiale….
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La théorie politique.
Cf cours de Monsieur Goy

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