petit persée et la téléméduse

13ème édition
«Même pas peur»
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sommaire
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I - Petit Persée et la Téléméduse
Présentation du spectacle
Distribution
II - Pistes de préparation à la séance
Les enfants, la télé et le théâtre
Travail autour du mythe de Persée
La représentation du monstre
du texte à la scène : une mise en scène
très contemporaine
III - Documents et idées d’ateliers
Les monstres dans la mythologie
La représentation de Persée dans l’art
Photos du spectacle
IV - Infos pratiques
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petit persée et la téléméduse
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Un conte parlé, dansé, jonglé, avec ombres et marionnettes, et dont l’ogre est une
télé.
Dans le mythe grec, Persée, conseillé par quelques dieux et nymphes, trancha la tête de la
gorgone Méduse qui avait le pouvoir de changer en pierre quiconque la regardait en face.
Parce qu’il affectionne particulièrement cette légende, un jeune garçon est surnommé Petit
Persée par sa mère.
La télévision s’installe un jour dans le salon de la famille de Petit Persée. La joie de tous est
grande mais de courte durée : pendant que Petit Persée enfile la panoplie de héros grec
que lui a apporté le Père Noël, son père, sa mère, sa soeur, son chat, sont tour à tour
transformés en statues de pierre.
N’écoutant que son courage, et un peu aidé des bonnes fées, conteuses et danseuses, qui
nous rapportent cette histoire, Petit Persée traverse l’écran. Il veut découvrir qui, dans cette
télé, a pétrifié sa famille...
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distribut
Création Collectif 12
comédienne et conteuse Mbembo
danseuse Aurélie Berland
danseur et jongleur Jonathan Foussadier
Durée
45min
Dès
7 ans
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Petit Persée et la Téléméduse est un projet qui repose sur au moins trois désirs parallèles :
• Le désir de s’adresser sans complaisance ni facilité aux enfants, en choisissant
de travailler à partir de cet objet aux qualités ambiguës de leur quotidien : la télévision.
L’envie, encore, de parier que le détour par le théâtre est le bon chemin pour faire
naître un regard critique sur le monde en général et sur cet objet qui prétend
aujourd’hui le résumer : la télévision.
• Le désir de proposer à des enfants un spectacle utilisant les ressources des
métiers de la scène, qui leur permettent de découvrir le plaisir d’être spectateur de
théâtre à travers une histoire, des personnages, une forme narrative, une esthétique
à la fois accessibles à leur imaginaire et sans concession artistique.
• Le désir d’un groupe d’artistes du Collectif 12 de mener une recherche scénique
autour des langages spécifiques du spectacle jeune public dans une création
collective, en s’appuyant sur les différentes expériences menées par chacun avec les
enfants (ateliers, stages, créations).
Dans la vie d’un enfant d’aujourd’hui, la télévision est objet usuel et grand pourvoyeur
de distraction et d’imaginaire. Pourtant, on sait que la télévision n’est pas un objet neutre,
qu’elle peut aussi faire des dégâts dans les consciences et les intelligences en construction des
enfants (et des adultes), et menacer peut-être l’économie psychique individuelle et collective
de nos sociétés (les travaux récents de Bernard Stiegler notamment pointent ces dangers).
Petit Persée et la Téléméduse s’inspire du mythe qui hante nos inconscients collectifs,
des contes qui toujours symbolisent les dangers du monde, et utilise les archaïques
ressorts du théâtre pour amener des enfants à s’émouvoir réellement en regardant
un poste de télévision.
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e roi d’Argos Acrisios est averti par un oracle qu’un jour son petit-fils le tuerait. Il enferme
alors sa fille dans une pièce souterraine en bronze se disant « Danaé est bouclée, elle est
enfermée là-dedans, pas de petit-fils. »
Mais Zeus tombe amoureux de Danaé, s’introduit dans la prison de bronze sous la forme
d’une pluie d’or et s’unit avec elle. Et voilà que de ces épousailles entre le grand dieu et la
jeune fille humaine, naît un petit garçon, Persée.
Costaud, il braille de toute la force de ses poumons dans le fond du souterrain. De sorte
qu’un beau jour Acrisios entend ses cris. Il ne peut pas tuer sa fille, il ne peut pas égorger
son petit-fils, il les enferme donc dans un coffre et les confie aux flots de la mer.
Comme un vaisseau, la caisse navigue et arrive sur les bords de Sériphos. Tous deux sont
recueillis par un pêcheur, de lignée royale, le frère du roi de Sériphos, qui s’appelle Dictys et
qui élève Persée comme son fils.
Devenu adulte, il se voit confier par Polydectès, le roi de l’île, la mission de tuer la Gorgone
Méduse, dont la chevelure est faite de serpents et dont le regard pétrifie ceux qu’il atteint.
Vainqueur grâce aux armes magiques remises par Hermès et Athéna, Persée passe sur le
chemin du retour par l’Éthiopie où il rencontre la princesse Andromède, qui doit être livrée à
un monstre marin.
Persée la délivre grâce à son épée magique et l’épouse. De retour à Sériphos, il se venge de
Polydectès, qui a tenté de violer sa mère Danaé. Il rejoint ensuite sa patrie, Argos, qu’Acrisios
a fuie par peur de l’oracle pour se réfugier à Larissa. Or, le roi de cette cité organise des jeux
funéraires auxquels Persée prend part. En lançant le disque, il tue accidentellement Acrisios,
qui assiste aux épreuves comme spectateur. C’est donc maintenant Persée qui devient le roi
d’Argos.
OBJECTIFS
- Définir ce qu’est un héros dans l’antiquité et quelles sont ses caractéristiques.
- Connaître un héros grec, Persée.
- Extraire des informations d’un texte.
- Découvrir un mythe fondateur.
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« Les Gorgones sont trois sœurs, ce sont des êtres monstrueux, ce sont des monstres. Ce
qui veut dire qu’elles cumulent dans leur nature des traits dont l’horreur vient de ce qu’ils ne
sont pas compatibles les uns avec les autres. Les Gorgones sont des femmes, mais elles
ont en même temps de la barbe masculine. Elles sont des êtres humains, mais elles ont des
dents de sanglier qui leur sortent de la bouche. Elles sont soi-disant des humaines, mais deux
sont immortelles et une seule est mortelle, de sorte qu’on peut tuer Méduse mais pas les
autres. »
Jean-Pierre Vernant
à partir de cette courte définition de Jean-Pierre Vernant (historien, spécialiste de la Grèce
Antique), rechercher avec les élèves ce qu’est un monstre dans l’antiquité, quelles en
sont ses caractéristiques et pourquoi la compagnie a choisi de représenter le monstre
au XXIème siècle par une télévision.
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Petit Persée et la Téléméduse est une réutilisation contemporaine du mythe de Persée.
Le spectacle utilise des moyens des arts de la scène, conte, théâtre, danse, jonglage, ombres,
pour mettre en scène une situation, la télé pétrifiant les parents, rappelant la légende de
Méduse.
La narration de la pièce ne reprend pas strictement le mythe, mais en reprend des
éléments pour inventer un conte d’aujourd’hui.
Il paraît alors intéressant d’aborder avec les élèves la dimension allégorique ou
métaphorique du mythe, et plus généralement la façon dont les histoires qu’on se raconte
ou qu’on nous raconte oriente notre compréhension des événements et influe sur notre
comportement.
Après avoir analysé les variations entre le mythe original, la façon dont il est raconté dans le
spectacle et la réutilisation par Petit Persée dans sa situation propre, on peut s’intéresser
aux moyens utilisés par la mise en scène pour évoquer l’histoire, les événements, les
sentiments des personnages, et l’effet attendu et/ou produit sur le spectateur.
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documents et idées d’ateliers
Ces propositions ne sont que des pistes qui peuvent être modifiées selon les niveaux et les
objectifs recherchés : de très nombreux autres types d’approches peuvent naturellement
être imaginés et mis en oeuvre.
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monstre
En listant les différents monstres mythologiques avec les élèves, imaginez un jeux de
concordance avec un objet, un événement, une situation du monde contemporain, de le
même façon que dans le spectacle la Gorgone Méduse est la télé d’aujourd’hui :
CAMPE
Campé était la gardienne qui surveillait dans le Tartare, les Cyclopes et les Hécatonchires
sur l’ordre de Cronos. Elle avait des serpents venimeux en guise de cheveux, le corps était
couvert d’écailles et un scorpion était enroulé autour de ses épaules. Zeus la tua pour libérer
ses prisonniers qui allaient l’aider pour conquérir son trône.
CERBèRE
Chien à plusieurs têtes qui gardait l’entrée des enfers qui fut enchaîné par Héraclès.
CHIMèRE
Monstre mi-chèvre mi-lion terminé par une queue de serpent, fille de Typhon et d’Echidna.
Chimère crachait de flammes que Bellérophon utilisa pour la tuer en jetant un bloc de plomb
dans sa gueule. Le souffle ardent de Chimère fit fondre le plomb qui lui brûla les entrailles.
ECHIDNA
Femme et serpent à la fois
HARPIES
êtres monstrueux à corps d’oiseau et à tête de femmes qui étaient responsables des
enlèvements.
HYDRE DE LERNE
Elle avait un corps de chien, huit ou neuf têtes de serpents, dont l’une était immortelle, mais,
selon certains, elle avait cinquante, ou cent, voire dix mille têtes. Mais tout le monde est
d’accord pour dire que le poison qu’elle fabriquait était si fort que son haleine seule ou l’odeur
laissée après son passage suffisait à faire mourir. Mais Héraclès arriva à la tuer dans le
second de ses célèbres Travaux.
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documents et idées d’ateliers
MINOTAURE
Le Minotaure qui s’appelait Astérios était un monstre au corps
d’homme et à tête de taureau que Pasiphaé avait engendré du
taureau blanc.
En représailles de la mort d’Androgée, Minos exigeait que les
Athéniens envoient sept jeunes gens et sept jeunes filles tous
les neuf ans -exactement à la fin de chaque Grande Année- en
Crète, où le Minotaure les attendait dans le Labyrinthe pour les
dévorer. Aidé par Ariane, Thésée le tua.
MéDUSE
Une des trois Gorgones, la seule qui fut mortelle et que Persée
tua.
EMPOUSES ou EMPUSES
Elles faisaient partie du cortège d’Hécate. C’était des spectres qui pouvaient prendre
différentes formes et avaient des pieds de bronze. Elles se transformaient en belles jeunes
filles qui séduisaient les voyageurs pour sucer leur sang et dévorer leur chair.
STRYGES
Ce sont des démons femelles ailées, aux serres acérées.
La stryge (du grec «strigx» qui signifie oiseau de nuit) fait référence à un oiseau de nuit
associé aux cimetières et à son cri perçant. Selon Pline, elles empoisonnaient les enfants
avec leur lait.
Pétrone la montre dérobant les cadavres des jeunes hommes et les remplaçant par des
mannequins de paille.
SPHINX ou PHIX ou SPHINGE
Monstre de la région de Thèbes, envoyé par Héra, qui questionnait les voyageurs avant de
les dévorer.
PYTHON
Dragon qui hantait la région de Delphes et qui fut tué par Apollon.
DELPHYNE
Dragon mi-femme mi-serpent chargé par Typhon de veiller
sur les tendons de Zeus et qu’Hermès et Pan réussirent à
tromper.
SANGLIER DE CALYDON
Sanglier monstrueux envoyé par Athéna qui ravagea la
contrée de Calydon. Il fut tué lors d’une battue gigantesque
par Méléagre.
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Objet d’innombrables représentations, la scène de la délivrance d’Andromède par
Persée a continué d’inspirer de nombreux artistes. En peinture on citera notamment
Andromède sauvée par Persée œuvre de Piero DI COSIMO (1515), ainsi qu’une toile de
Véronèse, Persée délivrant Andromède, titre repris par Puget pour l’œuvre, datant de 1684
qui est actuellement conservée au musé du Louvre. Le thème a notamment été illustré en
1727 par Charles-Antoine Coypel auteur d’une œuvre qui figure également au Louvre.
Persée délivrant Andromède,
1727 Charles-Antoine Coypel
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Persée délivrant Andromède,
Di Lorenzo
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Président : Xavier ROY
Directeur : Eudes LABRUSSE
Codirecteur : Jérôme IMARD
Administration : Anne SOUTY
Relations publiques et développement culturel : Ludovic TOURDOT
Secrétariat : Laëtitia DI FIORE
Chargé de production festival : Cyril FASQUEL / Christiane DROUET
Coordination et communication : Christelle BARBERA
Direction technique : Nicolas PRIGENT
Et le personnel intermittent qui constitue l’équipe technique du festival
Du côté de la Nacelle:
Administration : Delphine AVRILLON
Billetterie / Exposition : Christelle CHAMPAGNE
Communication et relations publiques : Laure RICOUARD
Affichage et intendance : Agostinho CARNEIRO
Graphisme : Atelier Graphique AGAME
Ainsi que les adhérents de l’association et les
nombreux bénévoles qui participent à la vie du festival….
Composition du dossier d’accompagnement :Ludovic Tourdot
Source : dossier pédagogique du Collectif 12 / Wikipédia
Les Francos
Pavillon des festivals - 28 rue de Lorraine - 78200 Mantes-la-Jolie
Téléphone : 01 30 33 13 11 / 01 30 33 02 26
www.les-francos.org
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