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macaparana
galerie denise rené
Sans Titre, 2010
acier inox
Ø 40 x 5 cm
Les soleils couchants impressionnistes n’existaient pas avant que Monet ne les peigne.
Sans art, la vie n’aurait pas de sens. Abandonnée à ses
seules dynamiques, l’existence serait si ennuyeuse que
vivre semblerait être une sentence de mort. Grâce à l’art,
nous connaissons la joie. Tous les arts tendent à la
musique : ils vont vers elle comme s’ils recherchaient sa
perfection. Ils rêvent à la dissolution dans les rythmes
et les sons qui les captivent. La musique révèle un passé
qui nous est inconnu, mais qui est, peut-être, réel.
Néanmoins, peu sont les artistes qui cherchent à créer
de la musique à travers d’autres disciplines. Parmi ceuxlà, il y a le brésilien Macaparana.
Macaparana est né José de Souza Oliveira Filho dans
l’état de Pernambouco en 1952. Il commence très
jeune à dessiner : l’ennui d’une longue convalescence
lui permet de découvrir le plaisir d’inventer des mondes
avec un morceau de papier et une poignée de crayons
de couleur. Le petit José apprend à développer ses
compétences artistiques dans l’atelier de couture de
son père : fasciné par les craies de couleurs, les patrons, les mètres, les fils à coudre et les aiguilles, le garçon jouait avec les formes pures.
Son grand-père, l’autre artisan de la famille, fabriquait
des valises en carton, toujours produites de la même
façon dans le nord-est du Brésil. Ces deux écoles non
académiques inspirent au petit José l’engouement pour
le travail manuel et entraîne son regard à se focaliser sur
les petits détails. La sophistication de ses réalisations
2
ainsi que le formalisme exquis de cet artiste singulier
proviennent de son apprentissage familial. Macaparana
travaille par série. Chacune de ses séries commence par
une recherche du sensible plutôt que du rationnel. Bien
que le résultat final semble être réalisé dans un souci de
perfection intense, l’énergie à l’origine de ses travaux
délicats reste de l’ordre du sensible : Macaparana fait
de la poésie avec la lumière, l’affection et la gestuelle.
Il expérimente les possibilités infinies qu’offre le mélange
puissant de la géométrie et de la couleur. C’est la source
d’œuvres de musique froide. Chaque oeuvre est unique
et est en même temps la symétrie d’une autre. Dans
ses séries, en contemplant une oeuvre, nous avons le
sentiment que nous regardons une “ version en creux ”
d’une autre œuvre et qu’elles dialoguent et riment,
comme dans un poème secret.
Macaparana se jette dans l’inconnu : il travaille sans plan
défini, mais sa main trace avec intuition le contour de
l’aventure dans laquelle il va s’engager. Il dessine, il
coupe du carton, sonde les matériaux, joue avec les
couleurs. Et, ce faisant, il construit un univers qui
apporte un espoir de beauté dans le monde existant.
Patiemment, coupe après coupe, pli après pli, Macaparana
crée de la joie.
Dans les années 70, il s’installe à Sao Paulo. Tout en
commençant à explorer le monde de l’art, il change son
nom et adopte celui de son village natal : Macaparana.
Cette seconde naissance le guide vers ceux qui
deviendront ses deux grands maîtres et amis : Willys
de Castro et Hércules Barsotti.
Grâce à la fréquentation de ces deux visionnaires
du mouvement Néo-Concret, Macaparana abandonne
la figuration et commence à explorer le labyrinthe infini
de l’abstraction. Il fréquente assidûment Willys de
Castro, un des artistes d’Amérique Latine les plus
sophistiqués et intelligents du dernier demi-siècle,
jusqu’à sa disparition en 1988. Son amitié avec Barsotti
continue jusqu'à ce jour. […]
De Castro et Barsotti fonctionnent comme deux
éléments opposés et complémentaires qui convergent
comme le yin et le yang. Willys de Castro a contribué
au penchant apollonien - rationnel cérébral - du
monde nouveau que Macaparana a découvert à
l’âge de trente ans.
Barsotti a contribué au coté dionysiaque : sa géométrie
lyrique et passionnée a ébloui l’artiste dès le début.
Passion et rigueur, imagination et rationalité, le regard
de Willys de Castro et la vision d'Herculés Barsotti
se mêlent et sont potentialisés dans les œuvres de
Macaparana. Ce qui est le plus intéressant est que son
travail ne ressemble pas le moins du monde à celui
de ses deux maîtres. C’est une œuvre extrêmement
personnelle qui suggère, cependant, qu’une chose
indéfinissable de leur poétique mentale se manifeste
dans le rythme des lignes et des couleurs, des ombres
et des volumes sur les cartons et les panneaux de bois.
La musique que Macaparana compose est un modèle
de rythme en tension. Avec le bois, le papier, le carton
et le métal, il réalise des silences plein de joie qui
fonctionnent comme les intervalles entre les notes que
seul l’esprit entend. Ainsi, son rythme suscite en nous le
plaisir d’être spectateur. Avec une gamme de couleur
minimale - comme si la restriction était sa liberté - il
génère un univers dans lequel l’on peut jouir d’un flux
incessant de choses. La puissante rivière où Héraclès
découvrit le vertige des perpétuelles transformations
court à travers son monde.
En dépit de la grande diversité de ses oeuvres, toutes
ont quelque chose en commun : l’image “ finale ” n’est
jamais achevée. Même si ses oeuvres semblent a priori
terminées, elles sont en fait toujours en cours, comme
si elles refusaient d’être enfermées dans l’ultime densité
de la matière. Macaparana crée un mouvement immobile.
Ses œuvres bougent dans une agitation tranquille.
Conduites par une vibration conceptuelle silencieuse. C’est
le regard du spectateur qui finalement leur donne un sens.
Comme le soleil, toujours présent mais qui renaît
chaque matin, les oeuvres de Macaparana sont une
musique joyeuse qui fait danser le monde, en résonnant
chaque heure avec une nouvelle mélodie.
Daniel Molina
3
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
66,5 x 50 cm
4
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
49 x 67,5 cm
5
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
66 x 50 cm
6
Composition libre, 2011
acrilique et pigments sur carte
Ø 37 cm
7
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
97 x 67 cm
8
Sans Titre, 2009
technique mixte sur papier
25 x 23,5 cm
9
Sans Titre, 2008
technique mixte sur papier
71 x 101 cm
10
Sans Titre, 2008
technique mixte sur papier
71 x 101 cm
11
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
61,5 x 50 cm
12
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
49 x 66,5 cm
13
Sans Titre, 2010
technique mixte sur papier
51 x 36 cm
14
Sans Titre, 2010
technique mixte sur papier
51 x 36 cm
15
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
49,5 x 61,5 cm
16
Composition libre, 2010
technique mixte sur toile
30 x 30 cm
17
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
50 x 66,5 cm
18
Sans Titre, 2011
technique mixte sur carton
66,5 x 95 cm
19
Sans Titre, 2010
acier inox peint
Ø 52,5 x 4 cm
Ø 54 x 4 cm
20
biographie
1952
Il naît à Macaparana (Jose Oliveira Filho).
À la fin des années 70, il adopte
le nom de son village natal.
1969
Il commence à travailler et passe de plus
en plus de temps à Recife, où il rencontre
les artistes locaux et commence à intégrer
plusieurs expositions de groupe.
1971
Première exposition à Recife
(à la Galerie Empetur).
1972
Il est invité à faire sa première exposition
individuelle à Rio de Janeiro, où il habite
jusqu’en 1973.
1973
il s'installe à Sao paulo où il vit et travaille
aujourd'hui.
21
expositions individuelles
1970
1972
1974
1975
1979
1980
1983
1985
1986
Galerie de Empetur, Recife, PE
Galerie Velha Mansao, Rio de Janeiro, RJ
Galerie Recife, Recife, PE
Galerie Portal, Sao Paulo, SP
Centro Campestre do Sesc, Sao Paulo, SP
MASP (Musée d’art de Sao Paulo), Sao
Paulo, SP
Galerie Seta, Sao Paulo, SP
Galerie Bonino, Rio de Janeiro, RJ
Mônica Filgueiras de Almeida Galeria, Sao
Paulo, SP
Musée d’art brésilien – FAAP Sao Paulo, SP
Galerie Bonino, Rio de janeiro, RJ
Mônica Filgueiras de Almeida Galeria, Sao
Paulo, SP
1987
1988
1989
1991
1994
2000
2004
2007
2009
2010
Galerie Bonino, Rio de janeiro, RJ
Sesc Pompéia, Sao Paulo, SP
Mônica Filgueiras de Almeida Galeria, Sao
Paulo, SP
Sala Mira Schendel, Sao Paulo, SP
MASP, Sao Paulo, SP
Pinacothèque de l’état de Sao Paulo, Sao
Paulo, SP
Dan Galerie, Sao Paulo, SP
Culture et peinture, Dan Galerie,
Sao Paulo, SP
Dessins et objets, Galerie Arte em Dobro,
Rio de Janeiro, RJ
Dan Galerie, Sao Paulo
Galerie Cayon, Madrid
Dan Galerie, Sao Paulo, SP
Jorge Mara La Ruche, Buenos Aires
expositions collectives
1971
1973
22
IXème Pré-Biennale de Sao Paulo, Recife, PE
Artistes de Pernambouco, Hôtel Gloria, Rio
de Janeiro, RJ
William et Fils, Londres, Grande Bretagne
Galerie Alliance Française, Rio de Janeiro, RJ
Art du Centre Campestre, Sesc, Sao Paulo, SP
Galerie Empetur, Recife, PE
Galerie Nono Andar, Rio de Janeiro, RJ
Galerie Soarte, Rio de Janeiro, RJ
Galerie Groupe b, Rio de Janeiro, RJ
Galerie No Sobrado, Sao Paulo, SP
Portal Gallery, Londres, Grande Bretagne
1977
MASP (Musée d’art de Sao Paulo), Sao Paulo, SP
1984
XXIème Biennale Ibéro-américaine
1985
Salao Brasileiro de Arte, fondation Mokiti
Okada, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Tokyo
Artistes brésiliens, collection du MASP, Sao
Paulo, SP
1986
1987
1988
1991
1992
1994
Biennale de la sculpture dans le métro, IVème
Salao Paulista de Arte contemporanea, Sao
Paulo, SP
Les chemins des arts brésiliens, MASP, Sao
Paulo, SP
Artistes de Sao Paulo au Brésil, Musée d’art
du Brésil, Brésil, DF
MAC 25 Années, Musée d’art contemporain
USP, Sao Paulo, SP
XXIème biennale internationnale de Sao Paulo,
Sao Paulo, SP
Art contemporain brésilien, MASP, Sao Paulo, SP
Art brésilien années 70-80, MAC, Musée d’art
contemporain USP, Sao Paulo, SP
Œuvres récentes, Pinacothèque de l’état de
Sao Paulo, Sao Paulo, SP
L’art contemporain dans les collections des
années 80-90, MASP, Sao Paulo, SP
1995
Les concrets dans les collections du MAC
(Musée d’art contemporain USP), Sao Paulo, SP
1996
Tendances constructivistes dans les
collections du MAC, Sao Paulo, SP
1997
Dimensions de l’art contemporain, MAC, Sao
Paulo, SP
Collection permanente, Pinacothèque de l’état
de Sao Paulo, Sao Paulo, SP
Art brésilien contemporain, Fondation des arts
Kingman, Quito, Equateur
Art brésilien contemporain, Espace Simon
Patino, la Paz, Bolivie
Les contemporains à la Pinacothèque de
l’état de Sao Paulo, Sao Paulo, SP
1998
L’exposition virtuelle, Paineis electronicos,
Eletromidia, Sao Paulo, SP
1998
Années 80 à 90, MAC, Sao Paulo, SP
1999
Identité et mondialisation, artistes du Mercosud, Bibliothèque nationale, Santiago, Chili
2000
Œuvres récentes, Pinacothèque de l’état de
Sao Paulo, Sao Paulo, SP
Œuvres récentes, MAM (Musée d’art
moderne de Sao Paulo), Sao Paulo, SP
2001
Sculpteurs au Parquet da Luz, Pinacothèque
de l’état de Sao Paulo, Sao Paulo, SP
2002
Art brésilien des années 60 à 90, MASP, Sao
Paulo, SP
2003
Le Brésil des années 20 à 90 – MAC, Sao
Paulo, SP
Artistes brésiliens, Espace Virgilio, Sao Paulo, SP
2004
Brésilien, brésiliens, musée Afrobrésil, Sao
Paulo, SP
Collection du MAC, Sao Paulo
Quelques aspects de l’abstraction, MASP,
Sao Paulo, SP
2005
ARCO International Art Fair, Madrid
Anthologie de la collection MAM, Sao Paulo, SP
L’art dans la ville, musée Oscar Niemeyer,
Curitiba, PR
Metropolis, Institut Tomie Ohtake, Sao paulo, SP
2006
2007
2008
2009
2010
2011
ARCO, Dan Galerie, Madrid
Contrastes, collection du MASP, Sao Paulo, SP
Le goût d’un collectionneur, collection de
la fondation Nemirovsky, Estaçao,
Pinacothèque, Sao Paulo, SP
ARCO, Dan Galerie, Madrid
ARCO, Dan Galerie, Madrid
ARCO, Dan Galerie, Madrid
PINTA, Dan Galerie, New York
ARTEBA, Galerie Jorge Mara La Ruche,
Buenos Aires
Matière grise, Galerie Cayon, Madrid
Dessins et sculptures, Galerie A34 Barcelone
ARTEBA, Galerie Jorge Mara La Ruche,
Buenos Aires
ARCO, Dan Galerie, Galerie Cayon,
Galerie Jorge Mara La Ruche, Madrid
ARTEBO, Galerie Cayon Bogota
Foire de Bâle, Galerie Denise René, Paris
FIAC, Galerie Denise René, Paris
ARCO, Dan Galerie, Galerie Cayon, Galerie
Jorge Mara La Ruche, Madrid
ARTEBA, Dan Galerie, Buenos Aires
SPARTE, Dan Galerie, Sao Paulo
Foire de Bâle, Galerie Denise René, Paris
PINTA, Galerie Cayon, Londres
Collage, Galerie Jorge Mara La Ruche,
Buenos Aires
23
Couverture :
Sans Titre, 2010
acier inox
Ø 40 x 5 cm
Crédits photographiques : © Sergio Guerini - Maycon Lima (portrait de Macaparana)
Droits réservés : © galerie denise rené - 2011 - Imprimerie SIFF 18
macaparana
rive gauche
galerie denise rené
octobre-novembre 2011
rive gauche
196 bd saint-germain paris 7
tél. 01 42 22 77 57
[email protected]
du mardi au samedi
de 10 à 13 h et de 14 à 19 h
espace marais
22 rue charlot paris 3
tél. 01 48 87 73 94
www.deniserene.com
du mardi au samedi
de 14 à 19 h

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