Que les Grecs aillent se faire voir - Collège Sainte

Que les Grecs aillent se faire voir ! Collège Sainte‐Véronique ‐ Lentini Hugo, Machiels Yves, Meessen Julien et Moulet Olivier – 5D 1
Que les Grecs aillent se faire voir ! Si ce titre est un tantinet polémique, il n’en est pas moins efficace, car il permet une mise en abîme des stéréotypes grecs et une remotivation de ceux‐ci par l’exhibition, l’exposition de l’héritage réel de ce peuple innovateur, fier et fondateur. Il est d’ailleurs amusant de constater que le mot stéréotype s’accomode parfaitement à notre thématique de par son étymologie. Mais rentrons dans le vif du sujet… Avant de débuter notre argumentaire, il est de bon ton d’identifier les stéréotypes à combattre : les grecs sont paresseux. Il sont homosexuels. Le peuple grec est totalement orienté vers son passé antique. La génération politique actuelle est corrompue politiquement et fait preuve d’une rare insolence… Non, les Grecs ne sont pas paresseux. En effet, on dit que leur productivité au travail laisse à désirer et que les Allemands travaillent plus. Mais, en moyenne, un Grec travaille 42,5 heures par semaine alors que les Allemands ne travaillent que 35,5 heures par semaine. De plus les données de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) montrent qu’en 2008, les Grecs ont travaillé en moyenne 2120 heures par an, soit 690 heures de plus que les Allemands, 467 heures de plus que les Britanniques et 365 heures de plus que la moyenne européenne. Seuls les Coréens travaillent plus longtemps que les Grecs. Contrairement à ce que l’on dit, leur productivité est très bonne, supérieure à celle de l’Allemagne. On dit souvent que dans le Nord, il y a les bosseurs et dans le sud, il y a les siesteurs. Ce cliché est sans doute fondé sur la mentalité, le mode de vie à la Méditerranéenne, le climat, l’atmosphère chaleureuse… Mais nous pouvons combattre ce préjugé maladroit par sa seule constatation généralisante. Le Grec est un bosseur, même si certains, comme partout ailleurs, profitent fatalement d’un système de sécurité sociale démocratique. Non, les Grecs ne sont pas tous homosexuels. Cette croyance populaire provient certainement d’habitus de la Grèce Antique. En effet, la pédérastie était dans les moeurs éducatifs d’un jeune homme en relation avec un homme mur, étant son “tuteur”. Ce tuteur l’accompagnant jusqu’au passage à l’âge adulte, impliquant l’introduction à la vie sexuelle. Il serait impensable de nos jours d’observer une telle relation éducative. Le bon sens nous permet celà dit de relativiser une fois encore ce cliché. Non, les Grecs ne vivent pas dans des ruines. Malgré leur riche passé, ils ne s’y sont pas enfermés. Bien sûr, il s’agit là d’un bagage culturel énorme, le “berceau de la civilisation”… Mais ils ne faut pas oublier la Grèce contemporaine. Ils ont notamment accueilli les Jeux Olympiques de 2004, aménageant de nouvelles infrastructures, bien moins insalubres que les vieux stades antiques. Ils sont donc bien capables d’imaginer un avenir commun et pertinent. Non, les Grecs ne sont pas tous des politiques véreux. Même si la politique actuelle en Grèce est gangrénée par la corruption et le clientèlisme, même si cette politique est à la base des difficultés économiques actuelles du pays et par conséquence de l’Europe, il s’agit plus de la dérive et de la mauvaise gestion d’une génération entière de politiciens 2
âpres aux gains, qu’une habitude qui serait bien grecque d’organiser le gouvernement de cette manière depuis des siècles. La Grèce a fait naître la démocratie, modus vivendi qui prédomine dans la monde entier à l’heure actuelle et qui va sans doute connaitre une rennaissance une fois cette crise passée. Les grecs sont­ils insolents ? Oui, c’est peut‐être ce qui reste aux pauvres d’aujourd’hui… mais la fierté grecque réssuscitera le pays, ce n’est pas la première fois que les Grecs plient les genoux et qu’ils se redressent. Située à un endroit géo‐stratégique favorable, de tous temps la Grèce a subi les troubles des prétentions de puissants voisins, romains, carthaginois, italiens, turcs, sans perdre toutefois de sa superbe. Malgré ces quelques stéréotypes, dont on a pu apprécier le caractère tout relatif, la Grèce arbore moultes richesses. En voici cinq qui nous parraissent importantes à mentionner, classées par ordre d’importance croissante : la cuisine, le théâtre, les jeux olympiques, la philosophie et la démocratie. La cuisine grecque fait partie de la grande famille culinaire qui s'étend du sud de l'Italie à la Méditerranée orientale. Elle possède une grande variété de plats locaux tels que la moussaka, le stifado ou la spanakopita. Nul besoin d’identifier plus avant les qualités qui animent les cuistots grecs qui se sont aussi exportés dans nos contrées plus proches… La cuisine reste avant‐tout traditionaliste et possède une valeur intrinsèque de par son histoire et son importance nationale. Le théàtre, pour sa part, trouve son origine en Grèce. Comédies et tragédies cultes ont traversés les âges jusqu’à nos jours, témoignant de leurs richesse et importance. De grands auteurs, tels qu’Aristophane, Euripide ou Homère ont, de leurs écrits, inspirés bon nombre de pièces et de codes théâtraux modernes ou contemporains. Définissant par delà la forme, un fond centré tant sur la littérature que sur le mode de vie en général. Les Jeux olympiques sont originaires de Grèce et centrés à l’époque autour d'épreuves telles que la boxe, la lutte, la course de chars, le saut en longueur, le lancer du javelot et le lancer du disque. Plus proche de nous, les premiers Jeux olympiques modernes eurent lieu à Athènes en 1896. En les accueillant de nouveau en 2004, Athènes devint alors la quatrième ville après Paris, Londres et Los Angeles à organiser deux fois les Jeux olympiques d'été. L’athlétisme pour les Grecs est un mode de vie, un concept d’éducation strict et sain. Même l’étymologie, le mot athlétisme venant de “athlos” ‐ le dépassement de soi, un combat ‐ raccroche le concept à une histoire grecque attestant une nouvelle fois de l’esprit de performance qui animait et anime toujours la population locale. La Grèce laisse aussi en héritage une philosophie qui est l’empreinte des enseignements actuels. Ceux‐ci étant basés sur les modes d’apprentissages des penseurs antiques. Ces même penseurs antiques grecs qui ont inspiré les plus grands. Ce mode de pensée a remis en question l’existence même de l’humain, de sa création, de la vie, se substituant presque aux réponses apportées généralement par les religions mondiales. C’est une ouverture sur la vie… Et pour finir, il est important de souligner le rôle créatif de la Grèce antique dans un mode de gouvernance politique international, privilégiant la participation citoyenne 3
dans les décisions de la Cité. La démocratie est une solution qui parait souple, simple, universelle… Elle doit logiquement permettre le développement personnel des uns et des autres, dans un système de répartition des charges et des gains, en privilégiant la raison et le dialogue à la force et la brutalité. Les Grecs ont défini ceci il y a de cela 2500 ans. Une véritable gageure, qu’il nous faut respecter. Arrivés au terme de notre réflexion, nous sommes convaincus d’une chose. Les stéréotypes affectés aux Grecs sont relatifs, voire non fondés, en tout cas inutiles. D’autant plus que la Grèce nous a laissé un héritage qui à l’heure actuelle encore définit le modèle de vie de base, le dénominateur commun qui préside aux destinées européennes… Un proverbe grec antique affirme : “La roue qui tourne ne rouille pas.” Peut‐être que la population dans la rue à l’heure qui l’est, est en train de remodeler sa démocratie… Juste retour des choses… Les Grecs sont en train d’écrire la démocratie 2.0 ! 4
Sources 
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Recherche google « les grecs sont … » http://kafenio.over‐blog.com/article‐catalogue‐des‐stereotypypes‐1‐ces‐faineants‐
de‐grecs‐49577249.html http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20080825082955AAWufVk Cours de latin Pages wikipédia : Théàtre, Philosophie, Démographie de la Grèce, Economie de la Grèce. http://kafenio.over‐blog.com/article‐catalogue‐des‐stereotypypes‐1‐ces‐faineants‐
de‐grecs‐49577249.html http://www.la‐grece.fr/ Le Courrier International 5