La transaction annulée par la justice
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La transaction annulée par la justice
Concessionnaires automobiles : pas de prorogation de délai pour la création d'une activité industrielle Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6428 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Jeudi 14 juillet 2016 RACHAT D’EL KHABAR PAR REBRAB La transaction annulée par la justice Par «Elle correspondait aux articles du code de l’information.» L’article 25 du code de l’information de 2012 stipule qu’«une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie». L’avocat a ajouté que le jugement d’aujourd’hui «signifie un retour à la situation initiale au sein du LA DEMANDE MONDIALE DEVRAIT CROÎTRE DE 1,4 MILLION DE BARILS PAR JOUR CETTE ANNÉE Sellal en visite de travail à Oum El Bouaghi LE RÉÉQUILIBRAGE du marché pétrolier est enclenché, mais il ne se fera pas sans accrocs : même si le monde devrait consommer plus d’or noir que prévu en 2016, la persistance de stocks élevés pourrait menacer la récente stabilité des prix, a estimé hier l’Agence internatio- Lamamra : «Relever les défis de sécurité et de développement en Afrique» .........................p2 Reda Cadi Photo : DR Bahia Aliouche nale de l’énergie. La demande mondiale d’or noir devrait croître de 1,4 million de barils par jour (mbj) cette année pour atteindre 96,1 mbj, soutenue notamment par une Europe plus gourmande au second semestre, a détaillé dans son rapport mensuel sur le pétrole l’AIE, qui tablait jusque-là sur une hausse de 1,3 mbj. Suite en page 3 DIPLOMATIE Par LE PREMIER ministre, Abdelmalek Sellal, se déplacera, aujourd’hui, à Oum El Bouaghi pour une visite de travail dans cette wilaya de l’est du pays, a indiqué, hier, un communiqué des services du Premier ministère. M. Sellal, qui sera accompagné d’une délégation ministérielle, procédera au cours de cette visite à l’inauguration de plusieurs projets et au lancement de différents chantiers à caractère socio-économique dont l’important projet de transfert d’eau de Beni Haroun-Oum El Bouaghi-Batna et le complexe cimentier de Sigus. Les services du premier ministère précisent que la sortie de M. Sellal s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. A ce titre, le Premier ministre aura à s’enquérir de l’état d’exécution du programme de développement de cette wilaya. R. C. Supplément Culture Piratage : un fléau désastreux dans un secteur vital Lire pp 11 à 13 Le collectif de défense d’El Khabar ne s’est pas présenté à la séance de l’annonce du jugement. Les avocats du Groupe avaient annoncé, le 22 juin dernier, leur retrait collectif dans cette affaire estimant qu’il était «vain de continuer à travailler sur cette affaire». La plainte en référée, introduite par le ministère de la Communication, à propos de la cession d’actifs du groupe de presse SPA El Khabar à Ness-prod, filiale du Groupe Cevital, a soulevé une vive polémique médiatique. Elle constitue une première dans l’histoire des médias algériens, comme elle constitue également la première affaire de cession d’actifs d’un groupe de presse au profit d’un autre groupe. Le rachat d’une bonne partie des parts du Groupe El Khabar par Cevital, à travers sa filiale Ness-Prod, allait offrir de fait la majorité des actions du capital Groupe à cette filiale. En vertu de cette transaction d’un coût de 4 milliards de dinars, le Groupe Cevital comptait acquérir plus de 80% des actions du Groupe El Khabar, une Spa incluant le journal éponyme, la chaîne de télévision KBC, les imprimeries et une société de diffusion. Pour expliciter la décision de la justice, les avocats du ministère de la Communication animeront, aujourd’hui, une conférence de presse, à la Maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger. A. B. ACTUALITÉ EN COMPAGNIE D’UNE DÉLÉGATION MINISTÉRIELLE L’AIE réaffirme le retour du marché pétrolier à l’équilibre Par Groupe El Khabar avant la transaction de cession de ses actifs au profit de Ness-prod», qui précisera que l’appel qu’introduira la défense d’El Khabar «n’annule pas l’exécution du jugement». IMPÔTS Photo : DR LE RACHAT des parts du Groupe média El Khabar (journal, TV et imprimeries) par Ness-Prod, une filiale du Groupe agroalimentaire Cevital, a été annulé, hier, par le tribunal administratif de Bir Mourad Rais (Alger). Par ailleurs, en plus du paiement des frais judiciaires par le Groupe El Khabar, le verdict prévoit «le retour à l’état initial de la propriété» avant la transaction pour laquelle le ministère de la Communication avait introduit une action en référé auprès de ce tribunal pour se prononcer sur la conformité de cette transaction. Suite à cette décision, la défense d’El Khabar, par la voie de l’avocat Chaib Sadek, a annoncé que le Groupe El Khabar allait introduire un recours devant le Conseil d’Etat dans un délai de 15 jours. Ainsi, le tribunal a annoncé la fin d’une action judiciaire en référé qui aura durée plusieurs mois. «La décision de justice annulant la transaction de cession d’actifs du groupe El Khabar au profit de NessProd est légale et se base sur les articles du code de l’information», a indiqué, l’avocat du ministère de la Communication, M e Benhadid Brahim, à l’issue du jugement. Elle (la décision) était «prévisible», affirme l’avocat, avant de préciser : Photo : S. Zoheir Adel Boucherguine De nouvelles mesures fiscales dans la loi de Finances 2017 ...............p3 MONDE Russie-OTAN : retour au dialogue ?..........p17 2 L ’ É V É N E M E N T Jeudi 14 juillet 2016 LAMAMRA À KIGALI POUR LA PRÉPARATION DU 27E SOMMET DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE L’UA : «Relever les défis de sécurité et de développement en Afrique» Par Karima Mokrani n perspective de la tenue du 27 e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui aura lieu, les 17 et 18 juin prochain, sous le thème «Année africaine des droits de l’homme, avec une attention particulière pour les droits de la femme», le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s’est déplacé mardi à Kigali, la capitale rwandaise. En sa qualité de représentant de l’Algérie, il préside la réunion du Comité ministériel du suivi de la mise en œuvre de l’Agenda africain 2063 et participe aux travaux de la 29 e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA. Un comité ministériel composé de cinq Etats membres de l’UA, à savoir l’Algérie, le Burkina Faso, le Rwanda, le Cameroun et le Tchad. Cette réunion du Rwanda fait suite à celle de juin dernier à Windhoek en Namibie qui s’est penchée sur les moyens d’assurer une meilleure prise en charge des «programmes prioritaires de l’UA». Lors de cette rencontre de Windhoek, le représentant de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a indiqué que «ce comité restreint est appelé à arrêter les programmes exécutifs pour la réalisation de cette vision prospective et pour corriger les démarches et les méthodes de travail adoptés dans les programmes de développement gouvernementaux». Autre mission qui incombe à ce comité restreint, «imprimer une impulsion aux programmes de développement en Afrique, œuvrer à mettre un terme aux conflits et crises et à préserver la paix et la stabilité». Pour rappel, le Comité ministériel du suivi de la mise en œuvre de l’Agenda africain 2063 a été créé en 2013 Photo : DR E par décision de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA pour «veiller à la mise en œuvre des différentes décisions des instances politiques de l’UA en matière de promotion de la paix, de la sécurité, du développement et de l’unité du continent, conformément aux axes stratégiques identifiés par l’Agenda». A Kigali, le ministre algérien a souligné la nécessité, voire «l’impératif pour l’Union africaine de s’engager résolument dans une démarche de rationali- sation de l’ensemble de ses activités pour pouvoir être au rendezvous des aspirations des peuples africains et relever les défis de sécurité et de développement en Afrique». Lamamra soutient toutefois que «la mise en œuvre de l’ambitieux Agenda 2063 de l’UA est conditionné par des impératifs fondamentaux et préalables liés notamment à la prévisibilité et à la pérennité du financement de ses programmes phares, de respect des positions et décisions de l’Union, de la coordination de l’action des Etats membres aux niveaux des différentes enceintes internationales, d’identification des axes prioritaires d’action et d’optimisation des ressources de l’Union». Pour précision, l’Agenda 2063 est une sorte de feuille de route de l’UA «pour les 50 années à venir en matière de paix, de sécurité et de développement du continent». Dans l’exercice de sa mission, le comité s’appuie sur l’assistance technique d’acteurs institutionnels différents, régionaux et internatio- Sellal s’entretient avec le Président sahraoui Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu, hier à la Résidence Djenane El Mithaq à Alger, le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, avec lequel il s’est entretenu, a indiqué un communiqué des services du Premier ministère. «Après avoir transmis au président sahraoui les félicitations de son excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, pour son élection à la tête de ce pays frère, le Premier ministre et son hôte ont procédé à une évaluation des relations historiques qui lient les deux pays», ajoute le communiqué. M. Sellal a réitéré «l’engagement de l’Algérie pour le règlement de cette question conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies pour le droit légitime à l’autodétermination du peuple sahraoui». «La rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des consultations périodiques qui réunissent les responsables algériens et sahraouis, a par ailleurs permis aux deux parties d’aborder l’ensemble des questions d’intérêt commun», ajoutent les services du Premier ministère. La rencontre s’est déroulée en présence du vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, et du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. zzz AU FIL DES JOURS Par Hassan Gherab COMME annoncé, le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a rendu, hier, sa décision sur la transaction de cession d’actifs du Groupe média El Khabar au profit de NessProd, une filiale du Groupe industriel Cevital. Et comme attendu, il a prononcé son annulation et «le retour à l’état initial de la propriété» avant la transaction. Le Groupe El Khabar va introduire un recours devant le Conseil d’Etat. Mais, au-delà de son aspect juridique et l’issue finale qu’elle aura, cette affaire ouvre une autre voie de lecture pour les professionnels des médias et les patrons. L’échec de la transaction devra servir de leçon à toute la corporation. Il est normal qu’un opérateur économique pense à élargir son empire, dans le respect des lois et règles. Il est tout aussi normal que des actionnaires vendent leurs parts. Par contre, naux, entre autres, la Banque africaine de développement (BAD). Selon le document définissant les missions inscrites dans cet Agenda 2063, intitulé «L’avenir que nous voulons», il est écrit que «l’Afrique sera un continent souverain, indépendant, responsable et autonome. Elle connaîtra un regain de solidarité et de l’unité de vues, qui ont sous-tendu la lutte pour se libérer de l’esclavage, du colonialisme, de l’apartheid et de l’asservissement économique». Aussi, l’Agenda prévoit que d’ici 2020, «tous les vestiges du colonialisme auront disparu, tous les territoires africains sous occupation seront entièrement libérés». Par ailleurs, assistant aux travaux de la 29e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), l’APS rapporte que les participants ont souligné l’importance de «renforcer les droits de l’Homme, la démocratie et la gouvernance inclusive en Afrique pour prévenir les violences et conflits qui rongent le continent». La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma, insiste: «Nous devons tous honorer cet engagement afin de faire taire les armes d’ici 2020 dans le cadre de l’Agenda africain 2063». De son côté, le secrétaire général adjoint de l’organisation des Nations unies et secrétaire exécutif de la commission économique pour l’Afrique, Carlos Lopez, a évoqué «la nécessité d’adopter une approche bien réfléchie et justifiée pour l’Afrique sur la question des migrations». A ce propos, le représentant de l’organisation onusienne, a appelé à «mettre tout en œuvre pour surmonter les défis permanents comme les flux illicites de capitaux, la corruption, l’insuffisante valeur ajoutée ou les progrès limités réalisés au titre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) selon l’évaluation finale». K. M. La leçon El Khabar il est inconcevable que la vente ce soit imposée à une entreprise qui était florissante, que les patrons se soient retrouvés dans l’obligation de vendre parce qu’ils n’ont pas su gérer et ont ainsi mis leur source d’enrichissement et, surtout, l’outil de travail de centaines de journalistes et autres travailleurs en difficulté. El Khabar est un grand journal. Mais sa grandeur est d’abord le fait de ceux qui le fabriquent, des journalistes, photographes, responsables de la rédaction et techniciens qui veillent à livrer une information de qualité à leurs lecteurs. Les patrons ont pour charge de garantir les meilleures conditions de travail à leurs employés et veiller à la pérennité du journal, ce qu’ils ont fait, jusqu’au jour où leurs prétentions d’expansion, d’enrichissement -qui sont tout à fait légitimes-, ont dépassé leurs capacités de financement. N’ayant élaboré aucune stratégie de développement ni plan de management, comme ça doit se faire dans toute entreprise opérant une expansion, verticale ou horizontale, qui doit établir ses points forts à consolider et ses points faibles à renforcer, les patrons ont recourus à la solution de facilité, une OPV. Mais leur démarche est stoppée net par la justice. Que des politiciens en mal de médiatisation trainent l’affaire sur le terrain politique pour l’exploiter, que des polémistes s’échinent à tirer un parallèle avec la non conformité aux règles de l’urbanisme (il faut creuser profond pour trouver du politique làdessous) du bâtiment devant abriter le siège d’un autre journal, que les patrons manœuvrent pour politiser l’affaire, ne change rien aux faits : la cession du Groupe El Khabar est annulée, et les patrons doivent trouver une autre solution pour pérenniser leur entreprise et maintenir son produit au niveau de qualité qu’il a toujours eu. C’est en fait le défi de tous les patrons d’entreprise, en général, et de presse, en particulier. Aujourd’hui, le challenge qui se pose à cette corporation est de retrouver le chemin qu’elle a creusé durant les longues années qui ont succédé à la naissance, aux forceps, de la presse privée. Les journalistes, au plus fort de la période de turbulences qu’a connu le pays, étaient vus comme des héros combattant tous les extrémismes et toutes les dérives. C’est en ces temps là que la presse algérienne a gagné son titre de «Bastion de la démocratie». Mais la sécurité revenue, ce bastion s’effondrera comme un château de cartes, quand d’outil de contre-pouvoir, la presse se fera greffon du pouvoir et, monnayant services, s’en va à la quête d’avantages et gratifications. Désormais, la presse ne tire plus sa force de son travail, mais de ses alliances contre-nature, politiques et/ou commerciales. La dérive est là, et tout le monde la voit, sur le journal ou à l’écran. H. G. L ’ É V É N E M E N T Jeudi 14 juillet 2016 3 LE TAUX DE RECOUVREMENT FISCAL EN ALGÉRIE NE DÉPASSE PAS LES 12 À 13% ANNUELLEMENT De nouvelles mesures fiscales dans la loi de Finances 2017 Par Bahia Aliouche our améliorer le recouvrement fiscal, qui reste faible en dépit des dispositions prises ces dernières années, de nouvelles dispositions seront introduites au titre de la loi de Finances 2017. C’est ce qu’a annoncé mardi dernier le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, qui répondait aux interventions des membres du Conseil de la nation sur le projet de loi portant règlement budgétaire de 2013. Ces nouvelles dispositions interviennent après les facilités accordées par la loi de Finances 2012 (article 51) et la loi de Finances 2013 (article 18) aux contribuables pour le paiement de leurs dettes fiscales en contrepartie de l’effacement total ou partiel des pénalités de recouvrement. Le ministre a souligné la modernisation en cours de l’ensemble des structures du secteur des Finances notamment l’administration des impôts, du budget et de la comptabilité et celle du domaine public en vue d’une plus grande transparence dans la gestion, une meilleure maîtrise des recettes et dépenses et l’amélioration du recouvrement fiscal. Le taux de recouvrement fiscal en Algérie ne dépasse pas les 12 à 13% annuellement Photo : DR P même si l’année 2015 a enregistré le montant le plus élevé avec près de 3 050 milliards de dinars, soit une hausse de 20% par rapport à 2014, selon les données de la Direction générale des impôts (DGI). La faiblesse du recouvrement fiscal a été le point le plus saillant des interventions des membres du Conseil de la nation lors du débat du projet de loi portant règlement budgétaire de 2013. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de réformer le système fiscal afin d’améliorer les revenus de l’Etat notamment en la conjoncture économique difficile que traverse l’Algérie. Les membres du Conseil de la nation ont en outre axé leurs interventions sur la nécessité de réduire l’exercice budgétaire pour la loi portant règlement budgétaire de n-3 à n-2 ou n-1 et de soumettre ce texte avant l’adoption de la loi de Finances afin de pouvoir rattraper les insuffisances. A ce propos, le ministre a fait savoir que le projet de loi portant règlement budgétaire 2013 a été soumis en même temps que projet de la loi de Finances 2016 expliquant que le retard enregistré était dû à une mauvaise programmation au niveau du Parlement. Il a affirmé cependant que la réduction de la durée de l’exercice entre la loi de Finances et la loi portant règlement budgétaire de trois à deux années ne pouvait se réaliser avant la modernisation du système informatique au ministère des Finances. M. Baba Ammi a ajouté que la loi portant règlement budgétaire a été élaborée sur la base de l’actuel système législatif, précisant que «son contenu sera développé dans le cadre des amendements apportés au titre de l’avant projet de loi organique portant loi de Finances». Il a indiqué que les chiffres comptables apportés par la loi portant règlement budgétaire n’ont pas été contestés par la Cour des comptes dont les observations ont porté sur des carences administratives. B. A./APS IMPORTATIONS DE PRODUITS PHARMACEUTIQUES Forte hausse de facture durant les 5 premiers mois de 2016 Pour Ziad Abdelhadi C’EST TOUJOURS la même tendance à la hausse de la facture d’importation des produits pharmaceutiques. En effet, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes algériennes (Cnis), elle a augmenté de 51% sur les 5 premiers mois de l’année courante par rapport à la même période de l’année 2015. Pour la précision on lit, dans un communiqué du Cnis rendu public hier, que la valeur des importations de ces produits s’est élevée à 947,52 millions de dollars (usd) sur les 5 premiers mois de 2016, contre 628,19 millions usd à la même période de 2015, soit une hausse de 50,83%. Quant aux quantités importées, elles ont grimpé de 27,73% en s’établissant à 12 168 tonnes (t) contre 9 526 t entre les deux périodes de comparaison. Par catégorie de produits, la facture des médicaments à usage humain s’est chiffrée à près de 890 millions usd contre 593,32 millions usd (+50%), tandis que les quantités sont passées à 10 866 t contre 8 601 t (+26,33%). Pour les médicaments à usage vétérinaire, leur importation a atteint 17,25 millions usd (378 t) contre 11,77 millions usd (340 t), soit des hausses de 46,5% en valeur et de 11,3% en volume. Pour les importations des produits parapharmaceutiques, elles ont coûté 40,42 millions usd, avec un volume d’importation de 923 t, contre 23 millions usd, pour 585 t, soit une hausse de 75% en valeur et de 57,77% en volume. Il est utile de rappeler au passage que dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments un arrêté ministériel publié en décembre 2015 avait fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l’importation. Il s’agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. S’ajoute également une liste de onze matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l’importation, tels les seringues, compresses et bandes de gaze et le bicarbonate de soude pour dialyse. Rappelons également qu’en 2015 les importations des produits pharmaceutiques avaient atteint 1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global de près de 27 000 tonnes (-15,32%). Enfin il est utile de savoir que le marché du médicament, selon les chiffres du ministère de la santé, compte 1 075 DCI (dénomination commune internationale de médicament) enregistrée, dont 75% générique et 25% princeps. Comme il faut retenir que, toujours sur la base des enregistrements, l’Algérie compte 36% de médicaments fabriqués locale- ment, 10 % conditionnés et que 54% de ses besoins sont importés à l’état final. Le pays compte aussi 132 unités en activité dans la production pharmaceutique tous segments confondus, dont 75 sont versées dans la production de médicaments. Rappelons enfin à propos de l’investissement dans le secteur de la production pharmaceutique que 230 projets sont en cours de réalisations, dont 169 concernent la production exclusive de médicaments. Z. A./APS L’AIE réaffirme le retour du marché pétrolier à l’équilibre Suite de la page 1 En 2017, la consommation est anticipée en hausse de 1,3 mbj à 97,4 mbj, tirée essentiellement par les pays non membres de l’Ocde (Organisation de coopération et de développement économiques), en particulier la Chine et l’Inde. Ce rapport souligne depuis quelque temps maintenant, la grande tendance vers un retour du marché à l’équilibre. «Les ajustements apportés à nos données ce mois-ci suggèrent que peu de choses ont changé : le marché connaît une transformation extraordinaire d’un surplus majeur au premier trimestre 2016 à un quasi-équilibre en deuxième trimestre», a expliqué l’agence basée à Paris. Mais ce ne sera pas forcément suffisant pour réduire les stocks pétroliers. L’AIE a prévenu que leur persistance à des niveaux élevés, en raison notamment d’un affaiblissement de la demande pour les produits raffinés, pourrait menacer la récente stabilité des prix, qui évoluent depuis quelques semaines entre 45 et 50 dollars le baril après le plancher de 27,10 dollars touché en janvier. «A moins que la demande ne se révèle plus forte que nous ne l’anticipons actuellement, il y a un risque que les stocks de produits continuent d’augmenter et menacent toute la structure de prix», a-t-elle souligné. La décision du Royaume-Uni de quitter l’Union Européenne constitue un élément d’incertitude supplémentaire, même s’il est prématuré d’évaluer son impact sur la demande mondiale de pétrole, a-t-elle indiqué. Hier, l’Organisation de pays exportateurs de pétrole (Opep) avait estimé que le rééquilibrage du marché se poursuivrait en 2017, avec une demande mondiale qui continuera à croître face à une production d’or noir toujours déclinante en dehors du cartel. De fait, selon l’AIE, la production devrait y décliner de 0,9 mbj à 56,5 mbj cette année, notamment aux Etats-Unis, avant une timide reprise de 0,2 mbj en 2017. Sur le seul mois de juin, cette évolution a pesé sur l’offre mondiale, qui a diminué de 750 000 barils par jour par rapport à la même période en 2015, même si elle s’est inscrite en hausse de 600 000 barils par jour à 96 mbj par rapport au mois de mai, affecté par de gigantesque feux de forêts au Canada et des sabotages d’installations pétrolières au Nigeria. La production de l’OPEP a, elle, atteint son plus haut niveau en huit ans, à 33,21 mbj. La part de marché des producteurs du Moyen-Orient a même atteint 35% de la fourniture mondiale d’or noir, un sommet depuis la fin des années 1970. Cela montre que les producteurs plus anciens demeureront essentiels pour le marché, même en cas de reprise de la production américaine de pétrole de schiste. B. A./Agences L ’ É V É N E M E N T Jeudi 14 juillet 2016 APRÈS L’AFFICHAGE DES RÉSULTATS DU BACCALAURÉAT 2016 UN NOUVEAU DISPOSITIF EST EN COURS D’ÉLABORATION Meilleur pourcentage pour le Bac mathématiques avec 63,84% Assurance automobile : vers l’indemnisation directe des assurés Par Par Chahira Cheref iminuer les jours des examens, valoriser le contrôle continu et revoir certaines matières à ajouter aux épreuves du baccalauréat sont parmi les dossiers à étudier par le ministère et les services concernés aujourd’hui lors de la réunion organisée au niveau du siège du ministère de l’Enseignement supérieur pour la réforme du Bac, selon l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale, Nedjadi Msaguem. Pour ce qui est du Bac pour la session 2016, le même responsable a fait savoir qu’entre 536 302 candidats qui ont passé cet examen, 297 014 ont réussi à leur examen. «Le taux de réussite des filles cette année est de 66,31% par rapport à 68,32% l’an dernier. Pour les garçons il est à 33,79% contre 32,87% l’an dernier», a-t-il expliqué. Selon M. Msaguem, 237 candidats scolarisés ont eu plus de18 (excellent). Concernant la fraude, il a souligné que 1 006 cas ont été enregistrés. Le taux de réussite des candidats dans les différentes filières est de : 43,53% pour la filière lettres et philo, 56,09% pour celle des lettres et langues étrangères, 46,12 % pour la filière gestion et économie, 52,99% pour la série science expérimentale et les mathélèmes avec 63,84%. La meilleure Fatiha Ouidir Photo : S. Zoheir D moyenne obtenue cette année est de 19,14 dans la filière des mathélèmes. S’agissant de la fuite des sujets qui a eu lieu lors de la première session, l’inspecteur a indiqué que les enquêtes sont en cours. Concernant le concours de l’enseignement et au sujet des recours, selon lui, il est impossible de revoir les fiches des examens.Répondant à une question s’agissant de la perturbation du site de l’Office national des examens et des concours (Onec), M. Msaguem a estimé que les mêmes personnes qui voulaient perturber le Bac ont essayé de perturber le site de l’Onec. «Il y a eu tentative de piratage du site, mais les spécialistes ont pu régler le problème», a-t-il dit en ajoutant que plus tard il y aura d’autres dispositions pour afficher les résultats. Lors de la conférence de presse animée dans l’après-midi d’hier au niveau du siège du ministère de l’Education nationale, l’inspecteur général a indiqué que les listes des retenus et celles de ceux qui sont en listes d’attentes seront affiché aux directions de l’Education tout en rappelant que 43% des retenus sont des contractuels. Il a fait savoir que 5 000 postes internes seront créés à partir du 31 août prochain, 11 000 concernent les corps communs dès le mois de septembre et 45 000 enseignants principaux internes à partir 22 août. Il est à noter que le taux de réussite au baccalauréat pour la session 2016 est de 49,79%, c’est ce qui a été annoncé par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, sur les ondes de la Radio Chaîne 3. Par la même occasion, elle a précisé que ce chiffre concerne les candidats scolarisés tout en soulignant que les taux de réussite des candidats libres est de 33,7%. C. C. L’UNIVERSITÉ DE LA VILLE AURA DES DIFFICULTÉS POUR ACCUEILLIR AUTANT D’ÉTUDIANTS 65,23% de réussite au baccalauréat à Tizi Ouzou De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati 10 463 CANDIDATS sur les 16 215 inscrits ont réussi à décrocher leur examen du baccalauréat dans la wilaya de Tizi Ouzou. Si l’on compte les 175 candidates et candidats qui se sont absentés les jours de l’examen, ils sont 65,23% des candidats qui ont eu le ticket de passage vers la vie universitaire. Selon un communiqué de la direction de l’Education de la wilaya de Tizi Ouzou, transmis à la presse, huit candidats ont réussi à avoir plus de 18/20 alors que 167 ont eu entre 16 et 17,99/20 de moyenne. En outre, c’est le lycée de Boudjima qui est classé premier au niveau de la wilaya avec 84,81% de réussite, suivi du lycée Amar-Toumi de Tigzirt avec 82,32% et de l’établissement secondaire FethiSaïd de Draa Ben Khedda avec 81,29%. Si officiellement, cela n’a pas été dit, beaucoup de gens affirment sur les réseaux sociaux que la wilaya de Tizi Ouzou a été encore une fois classée première au niveau national. Et pour la 5 septième fois consécutive. C’est une source de fierté et de réjouissance pour beaucoup d’habitants de la région, mais c’est aussi une source d’inquiétude pour d’autres. En effet, si les responsables du secteur de l’Education «libèrent» plus de 10 000 écoliers, ceux de l’université de Tizi Ouzou auront toutes les difficultés du monde à les accueillir. Particulièrement en raison du retard accusé dans la réalisation de certaines infrastructures pédagogiques et d’hébergement. L’on se rappelle que le recteur de cette institution a tiré la sonnette d’alarme sur le danger qui pèse sur la rentrée universitaire 2016-2017. C’était à l’occasion d’une session de l’Assemblée populaire de wilaya lors de laquelle il a exhorté les responsables de l’Etat de faire pression sur les entreprises de réalisation pour qu’elles accélèrent les travaux et qu’elles permettent leur réception avant septembre. M. B. 44,27% de bacheliers à Annaba De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani AVEC un taux de 44,27% de réussite au baccalauréat, Annaba n’arrive pas vraiment à décoller malgré les efforts déployés en cette année scolaire 2015-2016. Certes, la nomination d’un nouveau directeur à la tête de la direction de l’éducation de la wilaya au cours de l’année a quelque peu changé la donne puisque le responsable s’est donné pour objectif de relever ce taux qui est à la traine par rapport aux autres wilayas et est au dessous de la moyenne nationale, cela n’a pas suffi. Il faut dire que certaines pratiques bien établies ont la peau dure et il faut du temps pour que cela change, l’habitude étant une seconde nature et il faudrait un coup de pied dans la fourmilière pour secouer le secteur et lui imprimer une nouvelle dynamique. Une dynamique qui avait donné lieu à une organisation nouvelle sur les plans de la pédagogie et des contrôles à laquelle ont adhéré inspecteurs et enseignants pour assurer un meilleur rendement. Le grand test étant l’examen du baccalauréat qui de l’avis de certains avait été réussi n’étaient ces fuites qui avaient tout faussé «Nous étions sûrs, nous a confié un responsable au niveau de l’Académie d’Annaba, d’améliorer de manière significative les résultats du baccalauréat n’étaient ces fuites, les candidats avaient selon les échos que nous avions bien travaillé. Refaire les mêmes épreuves après avoir tout donné lors de la première session était très difficile car tous croyaient en avoir fini. L’année prochaine sera bien meilleure c’est sûr !» Toujours est-il que la joie et le bonheur ont caractérisé cette journée du 12 juillet et qui s’est prolongée jusqu’à une heure avancée de la nuit où les youyous ont fusé de toutes parts avec en plus de la musique et ce concert de klaxons de voitures qui ont sillonné les rues de la Coquette. M. R. LE PRÉSIDENT de l’union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), Brahim Djamel Kessali, a indiqué qu’un nouveau dispositif est en cours d’élaboration par les compagnies d’assurances pour une prise en charge adéquate des assurés contre les sinistres matériels de véhicules, rapporte l’APS. M. Kessali dira que les assurés signeront en 2017 une convention appelée «Indemnisation directe des assurés» (IDA) qui devra permettre aux assurés contre les dommages et collision de véhicule d’être indemnisés systématiquement sans que leurs déclarations fassent l’objet de recours. Il s’agira pour les compagnies d’assurance d’indemniser directement leurs clients puis procéder à une télécompensation afin d’assainir entre elles les dossiers de remboursement. Pour faciliter la mise en œuvre, les assureurs vont, entre autres, simplifier le constat à l’amiable d’accident. Avec l’IDA, «il n’y aura plus de recours et le client sera remboursé au niveau de son agence d’assurance que ce soit pour la partie dommages ou pour la partie responsabilité civile», avance M. Kessali. Avec plus d’un million de déclarations de sinistres enregistrées chaque année sur fond d’un nombre important d’accidents de la route, les sociétés d’assurances se retrouvent submergées par les recours qui sont constamment stockés en attendant leur règlement. Mais grâce à la formule du «prix moyen» du marché adoptée par l’UAR, les assureurs vont pouvoir mettre fin à ce lourd passif des recours. Ce «prix moyen» d’indemnisation représente le rapport entre le montant global des indemnisations de l’assurance automobile d’une compagnie d’assurance et le nombre de ses dossiers d’indemnisation. En utilisant ce mode de calcul, les assureurs sont arrivés à définir un coût moyen du marché de l’ordre de 37 150 DA pour ce qui est de la référence d’assainissement des dossiers datant de 2010, et de près de 39 750 DA pour ceux de 2011, et ce, en se basant sur le calcul des règlements des recours des cinq dernières années de chaque dossier. Cela ne signifie pas que chaque assuré a droit exactement à ce montant, mais cette somme permettra aux assureurs d’échanger les montants globaux dus réciproquement en multipliant ce prix moyen par le nombre de dossiers stockés chez chacun d’entre eux. Il reviendra ensuite à chaque compagnie de rembourser ses clients en fonction de l’évaluation des dommages qui leur ont été causés par les accidents de la circulation. Il est à rappeler qu’une entité chargée de la lutte contre la fraude dans les assurances a été déjà créées. F. O. 6 I D É E S Jeudi 14 juillet 2016 ÉDITORIAL Baccalauréat : avec le temps Le colonialisme, une histoire d’os… Par «OUF» ONT DÛ SE DIRE, soulagés les parents de candidats au baccalauréat. Dans le déroulement d’un examen où paradoxalement tout semble indiquer que c’est la faute à personne que celui-ci s’est déroulé dans des conditions qui, pour le moins, marqueront d’une pierre noire l’histoire du secteur de l’éducation. D’aucuns, raccourci superbe, se sont autorisés à croire que le département de Nouria Benghabrit allait faire amende honorable et histoire de réparer les désagréments causés aux candidats de «distribuer» le titre à une majorité d’élèves quitte pour cela à insister sur l’idée d’un bon cru. Cela n’a pas été le cas puisque le taux de réussite (49,79%) a été plutôt inférieur à celui de l’année écoulée (51,36%), ce qui du coup permet de déduire une bonification qualitative de l’examen et ce faisant l’amorce désormais d’un meilleur niveau des candidats qui l’auront passé avec succès. Bien entendu, l’histoire retiendra que le Bac-2016 exhale une odeur de souffre dont les relents ne s’effaceront pas de sitôt et sans doute pour toujours pour les milliers de candidats restés en rade. Ce n’est pourtant pas la faute de Mme Benghabrit d’avoir été sans désemparer depuis sa désignation à la tête du secteur sur tous les fronts et de toutes les actions à même de créer les conditions et mettre en place des mesures incitatives de nature à redonner ses titres de noblesse à un diplôme depuis près de deux décennies continuellement dévalorisé et victime de l’incurie de responsables peu soucieux, voire inconscients de l’irrévérence faite à bien des générations de jeunes algériens. Selon ses prévisions, le secteur de l’Education eu égard à une exceptionnelle stabilité de l’activité scolaire, un programme achevé dans les temps obtenu grâce à l’adhésion des partenaires sociaux aux choix et objectifs décidés par la ministre, tablait sur un taux de réussite qui tournerait autour de 70%. Quoi qu’appartenant au domaine de la théorie ces prévisions ne peuvent que confirmer les manœuvres criminelles qui ont émaillé le déroulement de l’examen officiel programmé à la fin du mois de mai passé. Un important rendez-vous littéralement sabordé à la suite d’une fuite massive des énoncés et des corrections de certaines matières pour déboucher sur ce qui s’apparente au thriller avec l’identification et l’interpellation de plusieurs individus dont des cadres proches du ministère de l’Education impliqués dans un complot dont les tenants et aboutissants n’ont même pas besoin de faire l’objet d’investigation tant étaient grossières leurs intentions lesquelles visaient à la déstabilisation du pays via ce qui est l’une de ses forces vives : la jeunesse sinon une partie d’entre elle en situation de vulnérabilité et pour cause sa mobilisation autour d’un examen vital. En fait, même si cela ne peut être qu’une piète consolation, autant dire que ce qui s’est passé pourrait être validé comme un mal pour un bien...futur. Car incontestablement, les pouvoirs publics en général et le ministère de l’Education en particulier sont en strict devoir de tirer des enseignements des évènements malheureux qui ont émaillé le quotidien, et pour certains jusqu’à compromettre leur avenir, de milliers d’Algériens dont le seul tort est d’aspirer à étudier, réussir pour vivre dignement. A en croire, les engagements de la ministre cela ne saurait être autrement à partir de l’année prochaine et c’est tant mieux. A. L. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Photo : DR A. Lemili Par Brahim Senouci* n 1838, l’Emir Abdelkader, en guerre contre l’envahisseur français, ordonne aux Algériens de s’abstenir de consommer du sucre blanc. A cette époque, le colonisateur, tout à son obsession de construire les logements devant accueillir les futurs migrants et les routes permettant l’exploitation du pays, s’attaque aux cimetières, musulmans et juifs. Les sépultures sont profanées et les squelettes dispersés. Les nouveaux colons, à leur tour, élargissent leurs domaines au détriment des morts. La prolifération des ossements ainsi mis à jour pose problème… Le noir animal, ou charbon animal s’obtient en calcinant en vase clos les os provenant d’animaux. Parmi ses diverses utilisations, il sert à la filtration du sucre blanc. L’industrie sucrière est prospère en France, notamment à Marseille. Dans quel cerveau pervers est née l’idée voir dans les montagnes d’ossements humains dégagés par les pelleteuses coloniales un substitut commode aux restes animaux ? Très vite, les bateaux chargés de cette «marchandise» appareillent pour Marseille. Comme le note Olivier Lecour Grandmaison, «pour la première fois sans doute, dans l’histoire de l’Europe soumise aux transformations de la révolution industrielle, des restes humains furent employés dans l’élaboration de produits de consommation courante.» La France était devenue anthropophage, sort auquel ont échappé sans doute les musulmans d’Algérie grâce à l’injonction de l’Emir… En 1877 et 1878, une terrible sécheresse frappe la Nouvelle-Calédonie. Les colons blancs laissent divaguer leurs troupeaux qui provoquent des ravages sur les terres encore aux mains des Kanak. Face aux protestations de ceux-ci, les colons répondent en leur demandant d’ériger des clôtures. Le chef Ataï refuse en lançant sa célèbre phrase : «Le jour où mes taros, mes ignames iront manger votre bétail, je dresserai des clôtures autour de mes cultures.» Son sort est scellé. Avec son fils, son médecin et quatre de ses guerriers, il tombe dans un guet-apens. Sept têtes sont coupées, promenées sur des lances, avant d’atterrir dans les collections du Musée de l’Homme. Il faudra attendre l’année 2014 et l’obstination de l’écrivain Didier Daenninckx pour que les crânes d’Ataï et de son médecin réintègrent leur terre natale pour y être inhumés suivant la coutume… Il faut dire que le colonialisme excelle dans l’art d’utiliser une partie de ses sujets contre d’autres. Des déportés algériens, condamnés pour leur participation à la révolte des Mokrani de 1870 et des Communards sensibles aux fausses promesses d’élargissement, font la chasse aux kanaks… 1. Il y a d’abord cet argument scientifique : il faudrait que le Musée donne le détail des expériences menées sur les crânes en question, et celui des expériences à venir. Il faudrait qu’il dise dans quels laboratoires, sous l’égide de qui, avec quel financement ces expériences ont été menées et par qui, dans quelles conditions (au Musée même ou ailleurs ?), donner la liste des publications qui en ont découlé… 2. Dans quelles conditions ces crânes ont-ils atterri dans le Musée ? Ont-ils été achetés à des collectionneurs privés, par exemple ces médecins militaires qui s’en étaient fait une spécialité ? Ont-ils fait l’objet de donations ? Auquel cas le Musée s’est-il inquiété de la manière dont ils ont été acquis ? Ne s’est-il pas interrogé sur la légalité de l’obtention de ces crânes dont la E «disponibilité» a été possible «grâce» à des décapitations opérées par une armée d’occupation sur des résistants qui se battaient pour leur liberté ? Plus généralement, n’y a-t-il dans la charte du Musée aucune clause de moralité ? Les restes humains résultant de l’horrible massacre opéré par le général Herbillon, qui reconnait lui-même la réalité de celui-ci, peuvent-ils faire partie d’une collection et être décrétés inaliénables ? 3. L’argument des «descendants». Il faudrait retrouver, près de deux siècles plus tard les descendants de ces résistants et leur demander d’engager une procédure de restitution aux familles. Exigence morbide : Tous les habitants des Zaatcha ont été massacrés, femmes, vieillards, enfants. Tous ! Des descendants, dites-vous ? 4. L’article 16-1 dispose que chacun a droit au respect de son corps. Il décrète que le corps humain est inviolable. Il ajoute enfin que le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial. Alors, de quel droit décrète-t-on que cet article est inopérant pour les vestiges humains appartenant à des collections publiques, donc régis par le code du patrimoine ? Si cela est compréhensible en ce qui concerne la préhistoire ou l’Antiquité égyptienne, il est scandaleux que cet article ne s’applique pas à des vestiges humains récents, qui n’ont pas été découverts par hasard, mais qui résultent d’un meurtre de masse. Il y a en ce moment l’esquisse d’un débat de fond sur ce sujet. Divers articles ont paru sur le statut juridique des restes humains faisant partie des collections muséales. Deux attitudes antagoniques sont apparues, opposant les peuples désireux de restaurer leur mémoire en rapatriant les restes de leurs héros, ainsi que leurs objets mémoriels, et les gouvernements des anciennes métropoles, obsédés par la crainte de l’éparpillement de leurs collections. Si les restes anonymes ne posent pas problème et peuvent continuer de figurer dans les collections, il n’en est pas de même pour les restes prélevés sur des cadavres de résistants à la colonisation et qui ont fait l’objet de massacres. Les réticences des responsables de collections dans ce cas de figure sont très mail perçues par les peuples qui demandent la restitution des leurs. Nul doute que l’issue de ce débat sera lourde d’implications. La fin du primat symbolique des ex métropoles, primat qu’elles détiennent en raison de l’énorme capital symbolique qu’elles se sont constitué par un pillage méthodique de leurs anciennes colonies contribuera à apurer ces comptes d’un passé qui, sans ça, ne passe pas… Cette fin ne servira pas à oblitérer une histoire tragique, faite de dépossession, de massacres de masse, d’infériorisation systématique. Elle n’effacera pas les décennies, voire les siècles d’une vision essentialiste qui édulcorait la barbarie occidentale parce qu’elle s’exerçait sur des peuples jugés inférieurs. Un emprunt à un auteur que je cite rarement parce qu’il est loin de figurer parmi mes préférés : «Si, aujourd’hui, des Français apprennent sans révolte les méthodes que d’autres Français utilisent parfois envers des Algériens ou des Malgaches, c’est qu’ils vivent, de manière inconsciente, sur la certitude que nous sommes supérieurs en quelque manière à ces peuples et que le choix des moyens propres à illustrer cette supériorité importe peu.» (Albert Camus) B. S. * Ecrivain, maître de conférences et professeur de sciences physiques à l’Université de Cergy-Pontoise. R É G I O N S Jeudi 14 juillet 2016 DANS LE CADRE DU DÉSENCLAVEMENT Oran : 1,4 milliard de dinars pour la restauration de vielles bâtisses à Sidi El Houari Photo : SArchives Naâma : ouverture de 200 km de pistes agricoles et pastorales Q uelque 200 km de pistes d’accès agricoles et pastorales ont été réalisées à travers la wilaya de Naâma dans le cadre du désenclavement et ont ciblé une centaine d’exploitations agricoles se trouvant dans des zones reculées, a-t-on appris hier auprès de la direction des services agricoles (DSA). Ces pistes, réalisées de 2014 à ce jour, sont à même de faciliter les déplacements à travers les zones steppiques, à donner une impulsion à la dynamique économique de la région, à encourager l’investissement agricole et à faciliter l’écoulement de la production locale, notamment dans la partie sud de la wilaya à vocation agricole, a-t-on indiqué. D’autres opérations ont été concrétisées, sur la même période, afin d’améliorer les revenus des populations rurales et protéger les terres agricoles contre les inondations et crues d’oueds à travers la réalisation de 28 850 m3 de protection des exploitations agricoles contre les risques de crues et de désertification, a fait savoir le responsable de la DSA, Mohamed Yousfi. Outre les projets finalisés et réalisés dans le cadre du programme du Fonds national de développement et d’investissement agricole, la wilaya de Naâma s’apprête à réceptionner d’autres opérations en cours d’exécution, dont trois abattoirs communaux à Naâma, Mécheria et Ain-Sefra, une clinique vétérinaire dans la commune de AinBenkhelil, 200 km de réseau d’électrification rurale, en plus de l’assainissement du foncier agricole concernant une superficie de 2 000 hectares, a-t-il ajouté. La commune d’Asla, dont les agriculteurs ont souffert du phénomène de la sécheresse et d’un déficit en ressources d’irrigation, notamment dans les localités de Redjimet, Koudiet-Abdelhak, Belgherad et Hassi-Labiodh, a bénéficié, pour sa part, de projets de rénovation des canalisations d’irrigations (seguias), l’aménagement de 13 puits agricoles et la dotation d’équipements de pompage et d’irrigation pour 38 puits collectifs, selon la DSA. D’autres projets de soutien ont été lancés à travers la wilaya pour l’extension de l’activité avicole dans une trentaine d’exploitations agricoles, l’extension de la culture de la pomme de terre sur 50 hectares dans la localité de Belhendjir (Ain-Sefra) et la plantation de 90 hectares d’oliviers dans différentes zones de la wilaya, a-t-on signalé. APS AUCUNE MOTIVATION RELIGIEUSE OU SÉGRÉGATIONNISTE Tamanrasset : affrontements entre jeunes et Africains LES AFFRONTEMENTS ayant opposé récemment des jeunes de Tamanrasset à des migrants africains n’ont «aucune motivation religieuse, ni ségrégationniste», a affirmé hier le chef de sûreté de wilaya, Akacha Mekid. S’exprimant lors d’un point de presse de présentation du bilan des activités policières durant le mois de Ramadhan, le chef de sûreté de wilaya a indiqué que ces affrontements ont éclaté en réaction à des attitudes et comportements jugés par des jeunes dans certains quartiers de la ville comme étant provocateurs. Des dispositions ont été entreprises sur le terrain pour empêcher que ne se reproduisent ce genre de conflits au niveau des quartiers concernés, éviter tout contact entre leurs jeunes et les migrants africains, en plus de prendre en charge les besoins élémentaires de ces Africains en situation de séjour illégal sur le territoire national, et ce, dans un cadre humanitaire et sans distinction, jusqu’à ce qu’une solution définitive soit décidée par les pouvoirs publics sur leur présence sur le territoire de la wilaya de Tamanrasset, a-t-il expliqué. Concernant les activités de police durant le mois sacré de Ramadhan, il a été fait état de la mobilisation de 391 éléments, dotés de 32 véhicules, pour la protection des personnes et de leurs biens, la lutte contre les différentes formes de criminalité ainsi que la sécurisation des lieux publics à forte fréquentation (mosquées, lieux de prières, places publiques, espaces commerciaux, et lieux de détente et de loisirs). Soixante-dix affaires ont été traitées durant le Ramadhan par les services de police judiciaire, impliquant 43 individus, en plus de l’exécution de 69 décisions de justice, la saisie de drogues (330 gr) et la récupération de 4 100 litres de carburants destinés à la contrebande, selon le bilan d’activité de la sûreté de wilaya. Les services de police ont également procédé, en coordination avec ceux d’autres secteurs, à des sorties sur le terrain ayant donné lieu, avec ceux du commerce, au contrôle de 51 locaux commerciaux ayant permis de relever 26 infractions pour divers motifs. LE PROJET de réalisation de l’évitement de la commune de Sidi Aïssa (M’sila) actuellement en cours de réalisation sera mis en service avant la fin de l’année en cours, a-t-on appris hier auprès des services de la direction locale des travaux publics (DTP). Le projet lancé sur un tronçon de douze km a atteint 80% de taux d’avancement des travaux a précisé la même source soulignant que ce projet d’évitement permettra de désengorger le centre ville de Sidi Aïssa, où un trafic dense est enregistré quotidiennement. La DTP de la wilaya de M’sila a également souligné qu’il a été pris en compte, dans ce projet, l’extension urbaine de cette commune, afin d’éviter de faire de ce nouveau projet «un boulevard» de la ville. Six opérations de modernisation et d’entretien du réseau routier de la capitale du Hodna ont été exécutées ces deux dernières années, permettant de requalifier le réseau des routes nationales (RN) à travers de «vastes opérations» touchant les quatre coins de la wilaya, a-t-on encore noté. Dans les détails, la même source a indiqué qu’il a été procédé à l’entretien et à la modernisation de la route nationale (RN) n° 46 reliant Bousaâada à la limite administrative de la wilaya de Biskra, sur une distance de 57 km, ainsi qu’au lancement du projet d’évitement à l’Est de la ville de M’sila vers la wilaya de Bordj Bou Arreridj, actuellement en cours de réalisation et la modernisation de la RN n°8 entre Ain Lahdjel et Sidi Aïssa, sur 25 km. M’sila : réception avant la fin de l’année de l’évitement de la commune de Sidi Aïssa 7 Une enveloppe de 1,4 milliard de dinars a été allouée pour la restauration de veilles bâtisses et la réhabilitation de places dans le quartier historique de Sidi El Houari, a indiqué à l’APS le wali d’Oran, Abdelghani Zaalane. Le quartier de Sidi El Houari a été classé «secteur sauvegardé» en vertu d’un décret exécutif daté du 22 janvier 2015 portant création et délimitation du secteur sauvegardé de la «vieille ville» de Sidi El Houari, paru au Journal officiel le 8 février 2015. Cependant, peu de sites ont été restaurés dans ce vieux quartier témoin de plus de 10 siècles d’histoire de la ville d’Oran, a-t-on constaté. «Les autorités sont conscientes de l’importance de ce site et aussi de la sensibilité d’engager des travaux de restauration», a expliqué le wali, ajoutant que «la restauration nécessite d’importants moyens financiers et une fine expertise, ce qui demande du temps». Sur quelque 3 000 immeubles que compte ce vieux quartier, 250 ont été démolis à l’issue du relogement de leurs occupants, a-t-il indiqué. La décision de démolition n’a concerné que les immeubles menaçant ruine et qui consitituent un danger pour les vies humaines. «La décision de démolition a été prise en concertation avec des experts du ministère de la Culture», a-til souligné. Au sujet de craintes d’ériger des bâtisses ne respectant pas le caché architectural sur les terrains récupérés, M. Abdelghani Zaalane a rassuré «qu’une telle chose ne peut pas avoir lieu», ajoutant que les permis de construire sont délivrés suivant des conditions. «On ne risque pas de voir des immeubles modernes de 13 ou 14 étages à Sidi El Houari», a-t-il affirmé. Tizi Ouzou : trois morts et une dizaine de blessés dans trois accidents de la route Trois personnes ont trouvé la mort et une dizaine d’autres ont été blessées dans trois accidents de la route distincts survenus mardi à Tizi Ouzou, at-on appris hier auprès de la Porection civile. L’accident le plus mortel a eu lieu mardi après-midi à Draa Ben Kheda, sur la route menant vers Tirmitine, lorsqu’une collision entre une moto et un véhicule léger a occasionné le décés sur place des deux occupants de la moto, âgés respectivement de 21 et 32 ans, selon la même source. Deux autres personnes qui étaient à bord du véhicule léger ont été blessées et transferées au Centre hospitalo-universitaire Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou, a indiqué à l’APS le chargé de la communication à la Portection civile de Tizi Ouzou, le capitaine Bouchakour. Un deuxième accident similaire est survenu sur la RN 12, à proximité du campus universitaire de Oued Aïssi, lorsqu’une collision entre un véhicule léger et une moto a fait un mort, un quadragénaire conducteur de la moto. Un bléssé, occupant du véhcicule, a été transferé au CHU de Tizi Ouzou, a indiqué la même source. Enfin, six personnes ont été blessées lorsque le fourgon au bord duquel elles se trouvaient s’est renversé avant de faire une chute dans un ravin près de Bouzeguène, selon la même source qui signale que les blessés et deux personnes choquées par l’accident ont été évacués vers la structure sanitaire la plus proche. 8 Jeudi 14 juillet 2016 C O N J O N C T U R E MADRID ESPÈRE GLANER 6 MILLIARDS D’EUROS L’Espagne propose de relever l’impôt sur les sociétés pour éviter les sanctions européennes Par Romaric Godin adrid espère glaner 6 milliards d’euros et convaincre rapidement la Commission. L’effet de la menace de sanctions sur l’Espagne et le Portugal, confirmé ce mardi 12 juillet par l’Ecofin, la réunion des ministres des Finances des 28 pays de l’UE, ne s’est pas fait attendre. Dans l’après-midi, le gouvernement espagnol - qui est toujours un gouvernement en fonction, sans appui du Parlement - a annoncé qu’il augmentera l’impôt sur les sociétés espagnoles pour récupérer 6 milliards d’euros et tenter de revenir en 2017 dans les clous des 3% imposées par le traité de Maastricht. M 8,5 milliards d’euros espérés Selon le ministre des Finances du Royaume, Luis de Guindos, seules les plus grandes entreprises seront concernées, selon un système qui a déjà été appliqué en 2012 au plus fort de la crise espagnole. Le ministre calcule que l’Etat réalisera une économie de 1,5 milliard d’euros sur le service de la dette grâce à la baisse des taux et lèvera un milliard supplémentaire de la lutte contre la fraude fiscale. En tout, ces 8,5 milliards d’euros devraient permettre à Madrid de rentrer dans les clous et d’apaiser la colère de la Commission. Pour encore plus plaire à cette dernière, Luis de Guindos envisage, selon le quotidien El País, de clôturer dès juillet les comptes des ministères pour empêcher ces derniers d’engager d’ici à la fin de l’année des dépenses exceptionnelles. Normalement, cette clôture intervient en novembre. Convaincre la Commission Madrid cherche donc à amener la Commission à proposer une sanction nulle pour l’Espagne compte tenu de sa bonne volonté. Le gouvernement de Mariano Rajoy veut en finir rapidement avec ce risque de sanctions et Luis de Guindos estime que ce serait un «paradoxe de sanctionner le pays qui a fait le plus d’efforts et le plus de croissance». Mais il en est un autre que Luis de Guindos semble ne pas voir : proposer une ponction de 6 milliards d’euros sur l’économie espagnole pour éviter une sanction qui, au maximum, serait de 3 milliards d’euros si l’on prend en compte le gel de certains fonds européens... Blocage politique En attendant, cet épisode, s’il peut complaire à Bruxelles, ne va pas arranger la situation politique de Mariano Rajoy. Ce dernier a clairement gagné les élections du 26 juin dernier, mais ne dispose pas de la majorité nécessaire pour obtenir son élection par le Congrès des députés. Avec 137 députés sur 350, son parti, le Parti populaire (PP), ne dispose ni de la majorité absolue de 176 sièges, ni de la majorité relative nécessaire au second tour. Si, ce mardi 12 juillet, le parti libéral-centriste Ciudadanos (32 sièges) a refusé de participer au gouvernement, il a accepté de s’abstenir pour faciliter la nomination de Mariano Rajoy. Mais c’est encore insuffisant si tous les autres partis se coalisent contre le PP. La clé réside donc dans le comportement du parti socialiste, le Psoe, et de ses 85 députés. Sans leur abstention, Mariano Rajoy ne peut parvenir à son élection, même en cas d’abstention ou de soutien des nationalistes de droite canariens et basques. Qui pour appliquer les hausses d’impôts ? Le Psoe a d’ores et déjà rejeté tout soutien direct ou indirect à Mariano Rajoy. Nul doute qu’il hésitera encore davantage à le faire pour imposer de nouvelles hausses des taxes, même ciblées sur les grandes entreprises, qui pourraient affaiblir la croissance et conduire le gouvernement à prendre d’autres mesures sur les dépenses publiques pour éviter la colère bruxelloise. Pour le président du gouvernement, la situation est aussi très délicate, car il doit déjà abandonner ses promesses de baisses de taxes et d’impôts promis durant la campagne. Ceci devrait le faire hésiter à tenter une troisième élection consécutive en cas d’échec à construire une coalition. Une fois un candidat présenté au Congrès, les députés disposent de deux mois pour élire un nouveau président du gouvernement, faute de quoi le Parlement est à nouveau dissout. La fermeté bruxelloise complique donc singulièrement l’équation politique espagnole qui n’en avait guère besoin. teur important de construction d’un compromis. Mais Mário Centeno ne s’y trompe pas : la procédure lancée par Bruxelles est un défi politique pour le Portugal, aussi a-t-il clairement dénoncé une décision «politique». Et de dénoncer : «l’Europe ne peut pas prendre des décisions en oubliant les tensions immenses au sein de l’Europe auxquelles on doit apporter une réponse politique». Lisbonne semble donc sur une autre longueur d’onde que Madrid. Les deux pays disposent de dix jours pour proposer des mesures correctives. La Commission proposera des sanctions ou non d’ici une vingtaine de jours. R. G. In latribune.fr Publicité Pas de mesures prévues à Lisbonne Du côté du Portugal, le gouvernement socialiste entend ne prendre aucune mesure supplémentaire sur le budget 2016. Il avait déjà introduit en février, à la demande de Bruxelles, des mesures de baisses de dépenses et de nouvelles taxes. «Il n’y a rien que je puisse faire en 2016 pour changer l’exécution du budget de 2015», s’est défendu le ministre des Finances portugais Mário Centeno devant ses pairs européens, faisant allusion au fait que les sanctions portent sur l’exécution des budgets 2014 et 2015. «Il n’y a pas de plan B», a-t-il ajouté, tout en indiquant qu’il «travaillait» cependant à un budget 2017 qui permettrait de respecter les engagements déjà pris dans le programme de stabilité du pays. Décision «politique» Le gouvernement portugais va devoir négocier ferme pour obtenir l’accord de ses appuis de gauche radicale au parlement, le Bloc de Gauche, les Verts et le Parti communiste. Le Bloc de Gauche avait demandé un référendum sur le maintien dans la zone euro en cas de sanctions et il n’est pas sûr que les trois partis soient prêts à accepter des «efforts» supplémentaires. Le premier ministre Antonio Costa avait, cependant, en février, réussi à construire un accord avec ses appuis parlementaires à sa gauche, tout en arrachant le feu vert à Bruxelles. Le risque d’une dissolution par le président de la République conservateur pourrait cependant être un fac- La Tribune du 14/07/2016/ANEP n° ????? C O N J O N C T U R E Jeudi 14 juillet 2016 9 GRÂCE AU REBOND DES COURS DE PÉTROLE Wall Street enchaîne les records à la clôture L résorbent pas leurs déficits excessifs. De telles sanctions n’ont jamais été appliquées jusqu’à présent. La croissance du PIB irlandais révisée à 26,3% pour 2015 Photo : DR es indices Dow Jones et S&P-500 de la Bourse de New York ont inscrit de nouveaux records mardi tandis que le Nasdaq repassait en territoire positif pour 2016 grâce au rebond des cours du pétrole, à l’amélioration des perspectives économiques mondiales et aux espoirs d’une progression des bénéfices des entreprises. Le Dow Jones a gagné 120,74 points, soit 0,66%, à 18 347,67, son premier record de clôture depuis plus d’un an. Le Standard & Poor’s-500, plus large, a pris 14,98 points (+0,7%) à 2 152,14, inscrivant son deuxième record consécutif de clôture après avoir atteint en séance un nouveau plus haut historique à 2 155,40. Quant au Nasdaq Composite, il a progressé de 34,18 points (+0,69%) à 5 022,82 et affiche désormais un gain de 0,31% depuis le début de l’année. Les investisseurs semblent avoir été rassurés par plusieurs indicateurs économiques solides et par les derniers développements de la situation politique en GrandeBretagne et au Japon, qui réduisent les incertitudes globales. La baisse continue des rendements obligataires, dont une part croissante sont désormais négatifs, incite également à se tourner vers les actions. Les déclarations, ce mardi, du président de la Réserve fédérale de St. Louis, James Bullard, confirmant son opinion en faveur d’une seule hausse de taux à l’horizon de la prévision a également été bien accueillie à Wall Street. «Il n’y a pas, à ce stade, de bonne alternative aux marchés actions américains du point de vue du rendement et c’est ce qui soutient la tendance aujourd’hui», a commenté Bill Northey, responsable de la stratégie d’investissement de la division private client Group d’U.S. Bank. «Mais on a besoin que les résultats s’améliorent pour accompagner le mouvement.» Les profits des sociétés pourraient renouer avec la hausse Si les profits des entreprises du S&P-500 sont attendus en baisse de 5% pour le deuxième trimestre, une évolution comparable à celle des trois premiers mois de l’année, les analystes tablent sur un retour à la croissance des bénéfices au deuxième semestre, selon les données Thomson Reuters. Illustrant l’optimisme ambiant, le spécialiste de l’aluminium Alcoa a gagné 5,42% après l’annonce lundi soir d’une baisse moins marquée qu’attendu de son bénéfice trimestriel. Parmi les dix grands indices sectoriels S&P, celui de l’énergie a profité à plein de la forte hausse des cours du pétrole et terminé sur une progression de 2,25%, tandis que celui des matériaux de base s’adjugeait 1,85%. Les financières ont pris 1,23% et les technologiques 0,96%. A l’opposé, les compartiments défensifs, comme les services aux collectivités et les télécommunications ont abandonné respectivement 1,37% et 0,33%. Parmi les hausses marquantes du jour, United Continental a gagné 8,84% après avoir annoncé que son chiffre d’affaires unitaire par passager trimestriel baisserait moins que prévu initialement. Amazon a inscrit un plus haut historique à 757,34 dollars avant de s’orienter à la baisse, pour finir en repli de 0,74%, à 748,21 dollars. Le fabricant de disques durs Seagate a bondi de 21,83% après avoir fait état d’estimations de résultats supérieurs aux attentes des analystes. (Caroline Valetkevitch, avec Yashaswini Swamynathan à Bangalore; Marc Angrand pour le service français)Les ministres des Finances de l’Union européenne a approuvé mardi l’ouverture d’une procédure de sanctions pour déficits excessifs contre l’Espagne et le Portugal. Les pays de l’UE valident la procédure contre Madrid et Lisbonne Cette décision attendue de la part du Conseil européen va permettre à la Commission européenne de proposer d’éventuelles amendes dans un délai de 20 jours. Les deux pays pourraient aussi être privés de l’accès aux fonds européens. L’exécutif européen a reproché jeudi dernier à l’Espagne et au Portugal d’avoir affiché en 2014 et 2015 des déficits publics supérieurs à la limite autorisée de 3% de leur produit intérieur brut (PIB) et de ne pas les avoir réduits au rythme convenu. Les règles européennes prévoient des amendes pouvant atteindre 0,2% du PIB pour les pays de la zone euro qui ne DUBLIN (Reuters) - L’économie irlandaise a enregistré en 2015 une croissance de 26,3%, et non de 7,8% comme initialement estimé, du fait d’une révision en forte hausse des actifs financiers intégrés dans les comptes publics, a annoncé mardi l’Office central de la statistique (CSO). La révision s’explique principalement par la hausse du nombre d’avions importés pour le compte de sociétés de leasing basées en Irlande et par la reclassification de bilans entiers d’entreprises dans le cas de fusions qui ont entraîné un transfert de domiciliation dans le pays, a expliqué le CSO. Dans ces fusions dites d’«inversion fiscale», les entreprises se font domicilier en Irlande pour bénéficier des taux d’imposition avantageux du pays tout en maintenant généralement leurs opérations et leur direction dans leur juridiction d’origine. «Dans ce cas on inclut dans notre position de capital ou dans nos investissements internationaux le bilan entier de la société qui se relocalise en Irlande», a déclaré Michael Connolly, statisticien au CSO. «La révision très spectaculaire a accru la capacité de production de l’économie et impacte aussi la comptabilisation des exportations et des importations (...). En revanche, l’incidence sur l’emploi est limitée.» APS LES THÈMES ESSENTIELS DU DERNIER SOMMET DU G7 AU JAPON Lutte antiterroriste, économie mondiale, énergie et climat LA LUTTE antiterroriste, l’économie mondiale, les changements climatiques et l’énergie ont été les principaux thèmes abordés lors du dernier Sommet du G7 tenu au Japon et autour desquels les dirigeants du groupe se sont mis d’accord pour renforcer leur coopération, indique une lettre de l’ambassadeur du Japon à Alger, Masaya Fujiwara. «Ces points sont importants pour la région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord notamment l’Algérie, car correspondent à l’actualité du moment», a indiqué l’ambassadeur japonais dans sa lettre dans laquelle il a apporté quelques réflexions sur le résultat du Sommet du G7. Dans le domaine politique, les questions liées au terrorisme, à l’extrémisme violent, et à la crise des réfugiés ont été abordés. De ce fait, le plan d’action du G7 portant sur «la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et sur lequel l’Algérie, travaille activement» a été adopté, a noté M. Fujiwara. Concernant la crise des réfugiés, le Japon a annoncé une aide financière de l’ordre de 6 milliards de dollars pour la région du Moyen-Orient en 2016 et 2018, y compris la formation de 20 000 personnes afin de contrer l’expansion de l’extrémisme violent et de construire une société stable et tolérante» dans cette région, a-t-il ajouté. La contribution japonaise comprend une aide humanitaire et un soutien pour le retour et la réintégration des réfugiés et des déplacés internes, pour booster le développement économique et social des pays voisins qui accueillent les réfugiés, a-t-il précisé. Le diplomate a relevé, pour ce qui est de l’économie mondiale, que les pays du G7 se sont entendus pour «renforcer les mesures politiques dans un esprit de coopération», en mobilisant trois mesures ayant attrait à la politique monétaire, budgétaire et structurelle afin de renforcer la demande mondiale et d’attaquer les contraintes d’approvisionnement. La stabilité et la prospérité de l’Asie avaient également fait l’objet de discussions. Les dirigeants du G7 ont confirmé leur intention de coopérer étroitement pour trouver une solution globale à différentes questions «liées notamment à la Corée du Nord, aux armes nucléaires et missiles». Concernant la sécurité maritime, l’importance des revendications fondées sur le droit international, la non-utilisation de la force ou de la contrainte, et les règlements des conflits de manière pacifique notamment aux moyens de procédures judiciaires, y compris l’arbitrage et la médiation, a été réaffirmée. Pour ce qui est des changements climatiques et de l’énergie, les dirigeants du G7 ont confirmé leur détermination à mobiliser tous les efforts pour «une entrée en vigueur rapide de l’Accord de Paris et son application effective». L’ambassadeur japonais a en outre évoqué, la visite du président américain, Barack Obama à Hiroshima. Cette visite, la première d’un Président américain en exercice, qui constitue, un évènement historique «en termes de commémoration des victimes de la guerre, et contribue à donner de l’élan à la communauté internationale pour atteindre l’objectif d’un monde sans armes nucléaires». Dans cette lancée, le Japon «continuera à se mobiliser pour aboutir à la construction d’un monde sans armes nucléaires», et «souhaite coopérer avec les autres pays du monde, dont l’Algérie», a assuré l’ambassadeur japonais dans sa lettre. Le Sommet du G7 s’est tenu à Ise-Shima, au Japon, les 26 et 27 mai dernier. Créé en 1975, le G7 réunit une fois par an les leaders des sept pays les plus industrialisés, dont la France, le Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, l’Italie et le Canada afin d’aborder l’économie mondiale et les questions politiques. Dans le passé, six Sommets se sont tenus au Japon. APS Croissance US : l’impact du Brexit «négligeable» selon le FMI LE VOTE britannique pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est certes porteur d’incertitude et de risques accrus pour l’économie américaine, mais il semble pour l’instant avoir un impact relativement «négligeable» sur la croissance aux Etats-Unis, a déclaré mardi le Fonds monétaire international (FMI). Dans sa revue annuelle de la première économie mondiale, l’organisation internationale constate que le résultat du référendum du 23 juin a provoqué une hausse du dollar moins marquée que certains ne le craignaient, de l’ordre de 1% en données nomi- nales, et que les marchés actions ont regagné une partie des pertes subies juste après le vote. Parallèlement, le repli sur les actifs jugés les plus sûrs s’est traduit par une baisse des rendements des obligations d’Etat américaines et donc par un recul marqué des taux des crédits immobiliers et des prêts aux entreprises. «L’effet net sur la croissance est assez négligeable», a conclu Nigel Chalk, chef de mission du FMI pour les Etats-Unis, lors d’une téléconférence avec des journalistes. Le FMI a donc maintenu les prévisions de croissance pour les Etats-Unis - à 2,2% pour 2016 et 2,5% pour 2017 - publiées à la veille du référendum. Si la volatilité des marchés financiers et l’appréciation du dollar constituent des risques à la baisse pour l’expansion de l’économie américaine, le FMI estime que l’évolution des cours du pétrole représente un facteur potentiellement positif. Il juge toutefois que l’éventualité d’une croissance potentielle inférieure aux estimations antérieures représente un risque à la baisse «plus complexe et plus conséquent», avec la possibilité que la croissance des années à venir soit inférieure à 2%. «Si cela se vérifiait, cela signifierait que l’économie américaine pourrait bientôt se heurter à des contraintes de capacités qui freineraient sa croissance et généreraient des tensions inflationnistes internes avec des répercussions défavorables», dit le rapport du FMI. Le conseil d’administration de l’organisation appelle entre autres Washington à augmenter les dépenses fédérales consacrées aux infrastructures et à conclure un accord sur une réforme de l’immigration fondée sur les qualifications des travailleurs. Reuters 10 F O C U S Jeudi 14 juillet 2016 ZONE EURO Un Eurogroupe impassible Par Romaric Godin Eurogroupe affirme haut et fort sa volonté de maintenir le statu quo dans la zone euro après le vote britannique sur la sortie de l’Union européenne le 23 juin dernier. A l’issue de la réunion des ministres des Finances des 19 pays de l’Union économique et monétaire, le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem a été on ne peut plus clair. Le Brexit et ses conséquences «ne changent pas notre engagement à poursuivre le travail pour une politique budgétaire saine et favorable à la croissance (sound growth-friendly fiscal policy), les réformes structurelles et la remise en ordre du secteur bancaire. Fondamentalement, notre agenda et notre engagement sur cet agenda est inchangé», a déclaré le ministre néerlandais des Finances. L’ Tout est dans cette déclaration. La seule réponse au Brexit et à la montée du mécontentement vis-à-vis de l’UE ailleurs sera d’approfondir et de poursuivre la politique de la zone euro mise en œuvre depuis 2010 : la réduction des déficits et les réformes structurelles. Et pour ajouter les actes aux paroles, l’Eurogroupe a validé la conclusion de la Commission européenne sur le «manque de mesures efficaces» prises par le Portugal et l’Espagne pour rétablir l’équilibre budgétaire. Une démarche qui a été confirmée par le sommet Ecofin qui regroupe les ministres des Finances des 28 Etats membres, et ouvre la voie au pire à des sanctions, au mieux à de nouvelles mesures d’austérité budgétaire. Pas de réforme de la zone euro Cette politique est très clairement inspirée par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, qui avait rejeté toute volonté d’introduire davantage de solidarité et de souplesse dans la gestion de la zone euro, comme l’avaient proposé les ministres allemand et français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier dans une proposition qui a été rapidement écartée. Le «respect des règles» est la seule boussole de l’Eurogroupe, désormais rejoint sur ce plan par la Commission européenne qui, il est vrai, est sous une pression particulière depuis que Berlin a clairement mis en cause Jean-Claude Juncker, son président. Tout est donc fait à Bruxelles désormais pour prouver à Berlin que la Commission est un outil utile au «respect des règles». Dans sa contre-proposition de réforme de la zone euro, Wolfgang Schäuble avait proposé de remplacer la Commission par une «instance indépendante» sur le respect des traités. L’obsession de la règle Tout a donc été remis en place après la secousse du Brexit. L’austérité budgétaire reste la seule politique économique dont est capable la zone euro au moment où de nouvelles turbulences apparaissent sur les marchés et dans l’économie et où la BCE est plus isolée que jamais pour faire face à ces vents contraires. On est loin de la réflexion japonaise actuelle où le gouvernement de Shinzo Abe est sur le point de concevoir un vrai plan de relance pour prendre le relais d’une politique monétaire qui a montré ses limites. Rien de cela en zone euro où le salut ne viendra que par le «respect des règles», la consolidation budgétaire et les «réformes». L’Eurogroupe confirme qu’il est le gardien de l’orientation ordolibérale de la zone euro, Photo : DR Frapper l’Espagne et le Portugal puisque précisément ce courant de pensée s’appuie sur une vision juridique de l’économie où le marché libre est encadrée par des règles (d’où le terme «ordo», qui signifie la règle en latin). Le rôle de la puissance publique est alors uniquement de faire respecter ces règles. C’est cette philosophie qui inspire Wolfgang Schäuble et l’Eurogroupe. Aveuglement sur l’Italie Cette position a également permis d’écarter toute avancée sur le dossier italien. Là encore, la seule position est celle du respect des règles. Jeroen Dijsselbloem ne voit aucune «crise grave» sur le secteur bancaire italien et Wolfgang Schäuble veut attendre le résultat des tests de résistance (stress tests) de cet automne avant de «spéculer». Dans tous les cas, Jeroen Dijsselbloem entend ne pas sortir des «règles» de la résolution des crises bancaires qui comprend la contribution des créanciers, actionnaires et déposants, avant toute aide publique. L’aveuglement de l’Eurogroupe est total. Les banques italiennes ont abandonné un tiers de leur valeur depuis le vote du 23 juin. La recapitalisation du secteur devient donc impossible par le marché. Or, elle est nécessaire, compte tenu du montant de 360 milliards d’euros de créances douteuses stockées dans leurs bilans dont 40 milliards au minimum seraient perdues. Sans action rapide, ce montant de créances douteuses irrécupérables risquent de s’alourdir, notamment parce que l’économie italienne reste confrontée à une faible croissance. Le FMI vient, du reste, de réviser à la baisse à «juste en dessous de 1%» la croissance 2016 contre 1,1% prévu. En 2017, la croissance sera du même ordre. Dans ce cadre, la récupération des créances, déjà structurellement difficiles en Italie, risque de devenir très délicate. Le temps joue donc contre les banques italiennes et l’Eurogroupe fait pourtant mine de disposer de temps. Quant à l’attente des «stress tests», ce n’est qu’une mesure dilatoire. Ces exercices n’ont jamais permis de réellement mesurer l’Etat des banques européennes. La situation des banques italiennes est connue et devrait faire l’objet d’une action prompte pour contenir la crise. L’impossible bail-out Seulement, l’Eurogroupe sait parfaitement qu’une telle action ne passerait que par un renflouement public des banques italiennes. L’Italie se caractérise en effet par une forte détention par les particuliers de la dette bancaire : 33% de la dette prioritaire «senior» et 50% de la dette subordonnée des banques sont détenues par les ménages. En cas de respect des règles européennes, la saignée pour les ménages italiens sera redoutable et l’impact sur la croissance très sensible. Rome ne saurait tolérer l’application des règles de résolution de l’union bancaire. D’autant qu’en octobre, Le président du conseil italien Matteo Renzi doit faire face à un référendum sur les réformes constitutionnelles où il joue son poste. L’Eurogroupe tente donc de gagner du temps et de reporter à après le référendum l’action sur les banques italiennes afin de pouvoir appliquer les règles. C’est un jeu dangereux qui risque de coûter cher à l’Italie et à l’Europe. Car si Matteo Renzi perd le référendum, l’Eurogroupe devra gérer une crise politique avec une crise bancaire aggravée. L’hôte du Palais Chigi le sait et c’est pourquoi il tente de convaincre ses partenaires de le laisser recapitaliser partiellement ses banques pour sauvegarder les économies de ses concitoyens. Pour l’instant, il se voit opposer un refus et un «rappel aux règles». La décision de l’Eurogroupe de ce 11 janvier est donc de mauvais augure. La volonté de résistance affichée notamment par les Français et les Grecs sur la question des déficits portugais et espagnol semblent ne pas avoir pesé lourd. La victoire du Brexit au Royaume-Uni n’aura pas pesé davantage. L’Eurogroupe, intraitable, entend mener sa politique économique, fondée sur les règles existantes et leur respect. Fût-ce au prix d’un déni complet de réalité. R. G. In latribune.fr Publicité SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 P13 Encouragés par une consommation débridée Certains contrefacteurs sont connus et il suffit de les arrêter Les flibustiers du CD toujours sur la scène La lutte contre le piratage est difficile, mais pas impossible PIRATAGE DES ŒUVRES CULTURELLES ET INTELLECTUELLES L’Onda, l’Arav, la police et la gendarmerie qui mènent directement le combat de sauvegarde de notre culture sont à saluer et méritent l’aide et le soutien d’autres partenaires institutionnels et associatifs. «Les gestionnaires du domaine de la culture, les hommes politiques et le monde associatif ne se sont pas suffisamment signalés par leur implication dans une entreprise qui relève pourtant de la sauvegarde de notre culture dans toutes ses variantes», estime un confrère qui plaide pour la mobilisation de tous, afin de sauvegarder la culture algérienne et les intérêts (moraux et matériels) de ceux qui la font. Il s’agit, évidemment, d’un devoir de la toute première importance pour nos artistes et pour le pays, tout entier Photo : DR Un fléau désastreux dans un secteur vital Par Kamel Amghar e piratage des œuvres culturelles a pris des dimensions catastrophiques partout à travers le monde. Dans les pays industrialisés comme dans ceux d i t s é m e rg e n t s o u d a n s l e L Tiers-monde, les artistes, les producteurs et les promoteurs crient à l’arnaque. Tout le monde se sert à sa guise sur Internet. Le téléchargement illicite de productions artistiques a atteint un seuil dramatique, causant des dégâts en milliards à l’industrie du film, de la musique et des jeux vidéo, notamment. Dans un pays comme la France, réputé ferme dans sa lutte contre ce fléau, 450 000 films y sont téléchargés illégalement chaque jour, soit environ 14 millions de films par mois, selon les chiffres d’un célèbre cabinet d’avocats spécialisés. Suite en page 12 ARRET SUR IMAGE Pour les crânes de nos martyrs l’Etat algérien doit agir ! Pa r Noureddine Khelassi D’ABORD les faits. Il y a eu initialement, en 2011, une pétition lancée par le chercheur Ali Farid Belkadi qui avait découvert que le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris détenait indûment les crânes prestigieux de figures nationales de la lutte anticoloniale. L’historien et anthropologue algérien avait interpellé les autorités algériennes en lançant notamment une pétition demandant la restitution par la France de ces restes mortuaires symboliques. Cette pétition, n’eut malheureusement pas de lendemains heureux, les pouvoirs publics algériens y opposant un silence incompréhensible. Cinq ans plus tard, Brahim Senouci, professeur de physique à l’université de Cergy-Pontoise et chroniqueur de notre journal, lance à son tour une nouvelle pétition, mais cette fois-ci à l’adresse du président François Hollande. Le but étant d’assurer à ces glorieux martyrs de dignes sépultures et contribuer par la même occasion au travail de mémoire nécessaire. Et là, fort heureusement, succès immédiat et large : plus de 28 000 signatures à ce jour, un appel solennel d’universitaires, historiens, chercheurs et autres personnalités culturelles publié dans le journal Le Monde, sans oublier de larges échos dans la presse française et algérienne. Dotée ainsi d’un solide IBM, c’est-à-dire d’un Indice de bruit médiatique élevé, cette seconde pétition fera réagir le ministre algérien des Moudjahidine qui annonce que le gouvernement allait se pencher sur la question. Mais, depuis, silence radio ! Et l’on constate alors que les autorités algériennes n’ont finalement rien examiné du tout et rien entrepris à ce jour pour obtenir le rapatriement des illustres crânes en question. Nos dirigeants politiques, présidence de la République en tête auraient d’autant plus le devoir d’agir efficacement que la législation, la jurisprudence et l’état d’esprit des responsables de la muséologie française ne sont finalement guère favorables. Et on peut en juger à travers la réponse adressée à ce sujet à notre confrère Brahim Senouci par le professeur Michel Guiraud, directeur des Collections CP 43 du Muséum national d’Histoire naturelle. Avec les accents outrecuidants du paternalisme et de la suffisance, ce bureaucrate lui oppose des éléments de jurisprudence et de procédure, mais surtout une conception néocoloniale qui ne dit en rien son nom ! Le tout, formant une «doctrine», tenez-vous bien ! Et la «doctrine», c’est-à-dire les principes de base et l’idéologie que s’est donnée le Muséum est que toute restitution de restes humains à valeur historique doit être fondée sur le lien familial. Comprendre donc, la demande doit émaner de descendants et être relayée éventuellement par une association dûment mandatée et, au final, par l’Etat algérien. A ce niveau, le cynisme est à son comble car comment peut-on formuler une telle exigence sachant que des familles et des tribus entières ont été massacrées durant la colonisation, rompant ainsi toute continuité généalogique ! Exigence morbide, comme le souligne notre chroniqueur : Tous les habitants des Zaatcha ont été massacrés, femmes, vieillards, enfants. Tous ! Pis encore, ce réfrigérateur muséologique qu’est M. Michel Guiraud considère que les «restes anonymes relèvent de l’étude scientifique» ! Dans leur démarche énergique et méthodique, les autorités algériennes ne doivent surtout pas perdre de vue que le Muséum n’est pas «propriétaire» des crânes de nos martyrs, mais simplement affectataire. Avec cette nuance de taille que les restes humains conservés sont, en vertu du droit français, des éléments de collection publique «inaliénables». De même, nos responsables doivent être conscients du fait que la procédure de déclassification est complexe et a peu de chance d’aboutir. Sauf à être traitée directement par l’Etat français qui, dans le cadre d’un geste purement politique, pourrait autoriser la restitution à l’Algérie, à l’instar de ce qui s’est fait avec les restes de Saartjie Bartman, la vénus Hottentote, ou encore les têtes Maories. Ils doivent également se demander dans quelles conditions ces crânes ont atterri dans le Musée ? Et comme se le demandait Brahim Senouci lui-même, poser la question de savoir s’ils ont été achetés à des collectionneurs privés, par exemple, à des médecins militaires qui s’en étaient fait une spécialité scabreuse en Algérie coloniale ? Question à l’envi et à l’avenant : Ont-ils fait l’objet de donations ? Auquel cas le Musée s’est-il interrogé sur la légalité de l’obtention de ces crânes dont la «disponibilité» a été possible du fait des décapitations opérées par l’armée coloniale ? Les restes humains résultant de l’horrible massacre opéré par le général Herbillon, qui a reconnu lui-même sa réalité, peuvent-ils faire partie d’une collection et être décrétés inaliénables ? La présidence de la République et le gouvernement algériens doivent faire valoir le droit au respect du corps humain et rappeler qu’il est inviolable. Que ce corps, avec tous éléments, ne peut faire l’objet d’un droit patrimonial. Et dire à bon entendeur de quel droit décrète-t-on que ce principe universel est inopérant pour les vestiges humains historiques affectés arbitrairement à des collections publiques, donc régis par le Code du patrimoine français et décrétés ainsi comme étant inaliénables ? Si cela serait compréhensible s’agissant de la préhistoire ou de l’Antiquité égyptienne, il est inadmissible et révoltant que ce principe de l’inviolabilité du corps humain ne s’applique pas à des vestiges humains récents. Des restes qui n’ont pas été découverts par hasard, mais qui résultent d’un meurtre de masse comme celui des Zaatchas ! N. K. DOSSIER DOSSIER ENCOURAGÉS PAR UNE CONSOMMATION DÉBRIDÉE La lutte contre le piratage est difficile, mais pas impossible L e piratage et la contrefaçon se sont tellement développés qu’ils ont envahi tous les domaines, cela va des articles de sport à la pièce détachée automobile en passant par les médicaments, les cosmétiques, les parfums, les films, la musique, les chaînes de télévisions cryptées. Le phénomène n’en est plus un et est devenu tellement banal qu’il est assimilé par tous ou presque comme étant quelque chose de normal. Or, cette pratique est un vol, c’est une appropriation illégale d’un produit pour lequel des recherches, des travaux, des efforts des dépenses d’énergie et d’argent ont été consentis pendant plusieurs mois, voire des années, avant d’arriver à un résultat probant. Chez nous, le piratage fait fureur et cela continue malgré la lutte engagée aussi bien par les autorités pour mettre fin à ces piratages en confisquant ces articles pour les détruire. La pratique est tellement ancrée dans la société que les commerçants vous proposent deux produits distincts, celui dit original au prix fort et celui contrefait à un prix alléchant, et ce, le plus normalement du monde, sachant que rien ni personne ne s’opposerait à cela. Pour les œuvres artistiques, c’est l’overdose, vous pouvez avoir n’importe quel CD, le tube de l’été, le dernier succès de tel ou tel artiste pour la modique somme de 100 DA et si vous prenez plus on vous fait un rabais. L’essentiel pour le commerçant est de vendre ces CD gravés car quelque soit le prix il est gagnant dans la mesure où il ne fait que graver le CD sans aucun effort. Une pratique illégale qui a fait la fortune de certains sans effort alors que les artistes, ceux qui ont travaillé, qui se sont tués à la tâche pour présenter un produit qui plaît au public ne touchent rien et ne gagnent même pas de quoi survivre. L’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (Onda) qui lutte contre ce phénomène, intervient à chaque fois pour confisquer ces supports et les détruire par milliers, voir millions. Mais il n’arrive pas à endiguer le raz-de-marée qui submerge tout le marché. Car, en dehors des stands montés dans les marchés hebdomadaires et les rues commerçantes transformées en marché, la vente des supports piratés se fait également dans des commerces établis, et on vous présente ces CD à des prix défiant toute concurrence. Comme si cela ne suffisait pas, le marché du CD a envahi la rue et les trottoirs avec des étals où l’on expose la marchandise qu’un public intéressé achète sans trop se poser de questions, l’essentiel est qu’il puisse profiter de ces œuvres musicales sans trop dépenser. L’office, à lui seul, ne peut de ce fait venir à bout de ces détournements si le public n’adhère pas pleinement à cette opération qui protège les droits des artistes. «Ce n’est pas à moi de m’inquiéter de cette pratique, moi j’achète et je ne cherche pas à comprendre, il y a des gens qui sont payés pour réprimer ces piratages, ils n’ont qu’ à faire leur travail comme dans les autres pays où les droits intellectuels sont respectés car les services de contrôle sont sur le qui-vive et ont l’œil sur tout», nous a déclaré un jeune à qui nous avons exposé le problème du piratage. Un autre nous dira que même si lui n’en achète pas cela ne Par D Photo : S. Zoheir Par change rien. «Si moi, je n’achète pas, il y en a des milliers d’autres qui le feront c’est comme une goutte d’eau dans un océan et donc il faudrait que tous boycottent ces CD gravés, et je ne pense pas qu’ils le feront.» Cette mentalité est très répandue et on n’arrivera pas à la changer facilement car tout le monde profite de la situation, sans se soucier du devenir de l’artiste qui a produit l’œuvre. L’impact sur la création, sur la culture, sur le développement de celle-ci est très négatif car la propriété intellectuelle étant détournée au profit de parasites, l’artiste se sent lésé et victime d’un vol qu’il ne peut pas empêcher. Il voit le fruit de son travail profiter à d’autres sans qu’il puisse changer quelque chose. Il s’en détournera sûrement ou ira vivre sous des cieux plus cléments où cette propriété est respectée et valorisée. C’est le cas de beaucoup de nos artistes qui se sont expatriés volontairement pour produire de nouvelles œuvres et faire la fortune de maisons de disques étrangers et d’imprésarios qui profitent de leur condition d’étrangers. M. R. Un fléau désastreux dans un secteur vital 2 millions de supports piratés, recueillis dans tout le pays. Agissant en étroite collaboration avec des brigades spécialisées de la police et de la Gendarmerie nationale, l’Onda a confisqué, durant les quatre années précédentes, plus de quatre millions de disques dupliqués, soit une moyenne d’un million par an. Ses coups de filets réguliers contre les ateliers clandestins de cette gigantesque contrefaçon et leurs relais commerciaux contribuent, un tant soit peu, à freiner relativement l’ampleur du désastre. Des centaines d’artistes algériens, notamment des chanteurs et des musiciens, se plaignent constamment de la diffusion illi- Photo : DR Suite de la page 11 Sur les cinq dernières années, ce phénomène ravageur appelé «petit piratage de masse», œuvres de petites filières frauduleuses, a absorbé 50% du marché français du disque, en volume et en valeur. Un véritable hold-up ! En Algérie, la lutte s’intensifie contre de puissants réseaux de pirates qui produisent VCD, MP3, DVD et DVX à une échelle industrielle pour les proposer aux vendeurs à la sauvette et même à certains magasins. Au mois de mai dernier, l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (Onda) a procédé publiquement à la destruction de 13 CERTAINS CONTREFACTEURS SONT CONNUS ET IL SUFFIT DE LES ARRÊTER Les flibustiers du CD toujours sur la scène Mohamed Rahmani Jeudi 14 juillet 2016 cite de leurs produits et du manque à gagner financier que cela engendre. «À les entendre parler de leur abattement et de leur désespoir face à une terrible entreprise de bradage de leur propriété intellectuelle, on est fondé à s’alarmer devant le sort peu enviable auquel sont réduits les produits culturels dans notre pays, déjà malmenés auparavant par un manque d’égards de la part des pouvoirs publics à leur endroit et par la fluette place qu’ils tiennent aujourd’hui dans la société», souligne un confrère. L’Onda s’offusque également de l’attitude de certaines chaînes de télévision privées qui diffusent illégalement des œuvres artistiques locales et étrangères. Les télés concernées ont été sommées de se conformer à la législation protégeant les droits d’auteurs, faute de quoi elles s’exposeraient à des poursuites judiciaires qui leur seraient certainement préjudiciables. «Ces chaînes exploitent des œuvres de l’esprit en totale violation de la loi algérienne. Elles diffusent des films et des clips de musique, et tout ça, nécessite une autorisation!», accuse le directeur de l’Onda, Samy Bencheikh El-Hocine qui menace de saisir dorénavant la justice. La mise en place récente de l’Autorité de régulation du secteur audiovisuel (Arav) sera d’un appui certain à sa démarche. L’Onda, l’Arav, la police et la gendarmerie qui mènent directement ce combat de suavegarde de notre culture sont à saluer et méritent l’aide et le soutien d’autres partenaires institutionnels et associatifs. «Les gestionnaires du domaine de la culture, les hommes politiques et le monde associatif ne se sont pas suffisamment signalés par leur implication dans une entreprise qui relève pourtant de la sauvegarde de notre culture dans toutes ses variantes», estime notre confrère qui plaide pour la mobilisation de tous, afin de sauvegarder la culture algérienne et les intérêts (moraux et matériels) de ceux qui la font. Il s’agit, évidemment, d’un devoir de toute première importance pour nos artistes et pour le pays, tout entier. K. A. Malik Boumati eux millions de supports audio et vidéo ont été détruits le mois dernier par l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) dans une action symbolique montrant sa détermination à mener une guerre sans merci contre le piratage des œuvres artistiques. Mais cette expérience menée à plusieurs reprises n’a pas réussi à éradiquer, ni même à réduire le phénomène du piratage des œuvres artistiques et intellectuelles. Les responsables de l’Onda le savent. Les pouvoirs publics, notamment les services de sécurité le savent aussi. Ils sont surtout tous conscients que la lutte contre le piratage de la propriété intellectuelle doit être menée sur plusieurs fronts et qu’il est temps de mettre fin au laxisme et à cette indulgence qui encourage la récidive. A ce titre, l’Etat doit faire appliquer la loi dans toute sa rigueur contre les contrefacteurs, y compris certains éditeurs qui s’adonnent à ces pratiques malsaines. Il doit mettre fin aux interventions en faveur d’un cousin, d’un ami ou d’une connaissance pour bénéficier de l’indulgence des autorités ou même de la justice. La loi rien que la loi. Les autorités doivent aussi et surtout cesser de cacher le soleil avec un tamis et aller vers les auteurs principaux du piratage, en l’occurrence un certain nombre d’éditeurs, et les inviter à cesser leurs activités illégales sous peine de sanctions exemplaires et irréversibles. Mais à partir de là, l’Etat n’aura plus le droit de reculer. Les sanctions doivent être sévères et encore plus sévères contre les récidivistes. Il est vrai que cette indulgence est compréhensible dans certains cas. L’activité de l’édition est loin d’être bien organisée et certaines circonstances défavorables ont Photo : DR Jeudi 14 juillet 2016 pouvoirs publics sont appelés à agir dans le sens d’une organisation sérieuse du marché pour qu’aucun éditeur sérieux ne se sente obligé d’activer dans l’informel. Cette organisation permettra l’application stricte et totale de la réglementation contre les contrefacteurs qui n’auront de ce fait aucun prétexte pour justifier leurs actes illégaux. L’action doit être menée dans les plus brefs délais. Il s’agit de ne plus perdre de temps. De ne plus trouver de prétextes pour retarder l’échéance. Certains contrefacteurs sont connus et il suffit d’aller les cueillir, conduit certains éditeurs à travailler dans l’illégal, pour sauver leur activité. Mais cette compréhension et cette indulgence ne doivent pas durer éternellement. Tout le monde (Etat, services de sécurité, éditeurs…) doit savoir que cette pratique fait mal. Fait très mal. Aux artistes, mais pas seulement. Et tout le monde doit comprendre une bonne fois pour toute qu’elle doit cesser. Parce que le piratage à grande échelle comme c’est le cas en Algérie doit être perçu comme une honte pour les pouvoirs publics, mais aussi pour l’Algérie et son image. De ce fait, les particulièrement ceux qui privilégient l’informel par cupidité. Ensuite, il faudra trouver le meilleur moyen et la meilleure stratégie pour gagner l’autre bataille afin de gagner la guerre contre le piratage. Arriver à convaincre les Algériens de ne plus acheter les produits culturels et artistiques contrefaits. C’est la bataille la plus dure à mener dans la mesure où il n’est jamais facile de convaincre des gens d’acheter des produits à 200 dinars alors qu’ils peuvent se les offrir à 100 dinars. C’est dur, mais ce n’est pas impossible. M. B. MALGRÉ LES EFFORTS DÉPLOYÉS PAR LES AUTORITÉS Le piratage d’œuvres artistiques persiste Par Nasser Hannachi LE SLOGAN «Dites non au piratage» lancé par l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (Onda) semble loin d’anéantir le phénomène en Algérie tant les atteintes persistent avec des ramifications. Les deux millions de supports contrefaits détruits il y a quelques mois ne sont qu’une portion de la partie immergée de l’iceberg seulement. Les artistes sont toujours lésés par la duplication illégale de leur création. «L’Etat voudrait certes en finir avec la piraterie. La récente opération de destruction de milliers de supports numériques confirme cette volonté. Mais l’action de lutte devra être perpétuelle et impliquer tout le monde. Les mesures doivent être Photo : S. Zoheir 12 consolidées par une initiative commune (responsables, artistes et mouvement associatif)», estiment des acteurs qui renvoient la balle aux personnes soucieuses de la préservation et du respect des heures de labeur d’autrui. «Les citoyens cinéphiles, mélomanes ou autres doivent concourir à cette action de sensibilisation qui freine cette pratique honteuse», s’indignent-ils. En effet, trottoirs et commerces sont toujours garnis d’œuvres piratées proposées à des prix dérisoires au grand dam des artistes et créateurs. Vidéo ou compact disc sont cédés à moitié prix à la faveur du téléchargement via la toile. Un manque à gagner énorme pour les auteurs. Si les mesures et le règlement sont nettement clarifiés dans la nomenclature de l’Onda, et saluées par quelques organisations mondiales versées dans le domaine de la sensibilisation et la lutte contre le piratage, il reste à maintenir des opérations sur le terrain pour dissuader les fraudeurs à étaler cette «marchandise» qu’ils bradent. Cela passera par des contrôles permanents. Point de distinction entre usage privé ou public des divers supports. Chaque œuvre proposée doit requérir son origine et avoir sa traçabilité validée par l’Onda. Dans le cas contraire, la loi sévira. On demeure un peu loin de cette option dès lors que chaque jour des milliers d’articles hétéroclites sont exposés sous les yeux de tous les services compétents qui font parfois l’impasse sous prétexte que ce sont des supports contenant des musiques ou films étrangers, ce qui ne lèse pas les artistes algériens et marché artistique national. Or, le piratage est un acte qui ne connaît pas de frontières, la lutte contre cette pratique doit donc adopter la même stratégie, d’où d’ailleurs les accords de collaboration signés entre différentes institutions de protection des droits des artistes. Le phénomène s’est propagé et a gangréné les chaînes de télévision privées qui accaparent et diffusent des courts métrages et des musiques sans passer par l’Onda dont le directeur, Samy Bencheikh El-Hocine, a d’ailleurs régit sommant ces chaînes non respectueuses des droits d’auteurs à se plier à la loi sous peine de poursuites judiciaires. L’action peut se concrétiser par l’interdiction à ces chaînes d’exercer sur le sol algérien même si leur émission se fait à partir d’un pays étranger (droit étranger). En dépit des menaces brandies par le responsable, la diffusion illégale d’œuvres artistiques par les chaînes en question continue. Parallèlement, l’informel bat son plein dans les échoppes, les étals, les cybercafés,…. L’Office est appelé à consolider sa présence sur le terrain comme il a intérêt à défendre sans relâche les œuvres nationales émises depuis l’étranger. In fine, l’Onda devra compter sur tous les services compétents pour, si ce n’est éradiquer, brider au moins ce fléau. N .H. 14 Jeudi 14 juillet 2016 C U L T U R E COUP D’ENVOI DE LA 38E ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE TIMGAD Une soirée 100% algérienne consolidant le succès de la manifestation Les artistes internationaux sont programmés à partir de la 2e soirée avec en ouverture la chanteuse tunisienne Amina Fakhet. Il y a également la star libanaise Najwa Karam, le chanteur syrien Wafik Habib et l’Irakien Khadem Essaher Par Sihem Bounabi e coup d’envoi de la 38 e édition du Festival international de Timgad a été donné hier, à Batna, avec une belle prestation de la troupe rahaba de N’gaous, en présence du ministre de la Culture et d’un public nombreux. Lors de son allocution d’ouverture, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a déclaré que «la longévité du Festival international de Timgad reflète le succès de cet événement», rapporte l’APS. Le ministre a précisé à cet effet que la scène du site archéologique de Thamugadi a vu défiler des grands artistes algériens et des vedettes arabes et étrangères et le festival a perpétué l’acte culturel. Rappelant que la Constitution a consacré la culture comme un droit pour tous les citoyens, le ministre de la Culture a appelé les investisseurs et opérateurs publics et privés à appuyer les festivals internationaux organisés à travers le pays. La première soirée de cette 38e édition du Festival international de Timgad, entièrement animée par de grands noms de la scène algérienne, s’est poursuivie avec Hamid Yelbeche, kader Japoni, l’artiste Taoues et cheb Khalas. Dans une conférence de presse tenue avant l’ouverture de cette nouvelle édition, le ministre de la Culture a indiqué que 77 festivals ont été retenus à travers le pays après une réorgani- Photo :DR L sation des festivals, affirmant que la liste maintenue sera également révisée. Il a, dans ce sens, ajouté que l’objectif est de proposer des manifestations culturelles de qualité, véritable vitrine de la culture algérienne, soulignant qu’une première évaluation a conduit à reconsidérer certains festivals comme des manifestations culturelles locales. M. Mihoubi a également souligné que son département a œuvré à maintenir les festivals internationaux, soutenant que ceux-ci véhiculent la culture algérienne dans toute sa diversité. Il a également rappelé le volet coopération avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat s’agissant de la promotion de la culture algérienne et la destination Algérie. Le ministre a également mis en exergue l’importance d’appuyer l’acte culturel par la participation à son financement à travers l’investissement dans le domaine de la culture. Il a souligné que «la culture demeure le produit des sociétés et non pas du ministère ou de l’administration». Il est à noter que cette 38e édition, se déroule du 12 au 19 juillet prochain, au nouveau théâtre de Timgad à Batna, avec la participation des plus grandes stars de la chanson mondiale, arabe et algérienne. L’édition de cette année se distingue pas plusieurs nouveautés tant dans le programme que dans l’organisation. Ainsi, le public fidélisé au fil des années et de plus en plus exigeant, crée une véritable interactivité notamment à travers les réseaux sociaux, a été au cœur de la programmation de cette années pour le choix des artistes. C’est dans l’esprit de répondre aux attentes d’un large public que le commissaire de la manifestation a œuvrer pour que les artistes étrangers et les tête d’affiches qui seront présents sur la scène de Timgad soient également programmés, pour la première fois au théâtre de verdure d’Oran, au Zenith de Constantine et, comme il est de coutume, au Casif de Sidi Fredj . Pour la première fois également à l’affiche un spectacle chinois inédit et de haute qualité est programmé pour la soirée du 16 juillet, et le fils de Bob Marley, le jamaïcain Julian Marley, lors de la soirée du 17 prochain. Au programmes du festival, des artistes algériens Ouled El Hadja Mghnia, Karim El Gang Blacko & H magnum, Blacko & H magnum, Nasredine Hora, Nouria, Saber Houari, Chaba Djamila, Djazouli, Cheb Zinou, Yahia El Khenchli, Maalem Medjber, Hasna Becharia, Souad Asla, Kamel Guelmi, Salim Chaoui, Med Alia, Massi et la Troupe Bouzaher. Les artistes internationaux sont programmés à partir de la 2e soirée avec la chanteuse tunisienne Amina Fakhet. Il y a également la star libanaise Najwa Karam, à l’affiche le 15 juillet, le chanteur syrien Wafik Habib le 19 juillet prochain et l’Irakien Khadem Essaher. S. B./APS RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE POUR LA PROMOTION D’UN SAVOIR-FAIRE ANCESTRAL Par Rédaction Culturelle LA 7E ÉDITION du Festival local de la poterie de Mâatkas, à 25 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, sera organisée du 25 au 29 juillet courant. Organisée sous le patronage du ministre de la Culture et sous l’égide du wali, elle sera abritée, à l’instar de la précédente, par le collège Ounar-Mohamed de Mâatkas, jugé suffisamment spacieux pour accueillir le marché de la poterie et les activés prévues dans le cadre de cette manifestation, ont précisé les organisateurs à l’APS. Des artisans-potiers de cette localité, une région connue pour sa poterie traditionnelle et exclusivement féminine, prendront part à cet événement. Il est également attendu la présence de potiers d’autres communes de Tizi Ouzou ainsi que de plusieurs wilayas pratiquant ce métier ancestral. S’agissant du programme, il est évidemment prévu une exposition-vente de poteries et d’autres objets d’artisanat traditionnel, activité principale du festival. Il y aura également des conférences-débats sur le thème de la poterie et de l’artisanat en général, des ateliers de fabrication de poteries pour enfants et une animation culturelle. En effet, au delà du simple aspect artisanal, le savoir- faire ancestral de la poterie dans cette région véhicule toute une symbolique culturelle et identitaire. Tant au niveau des motifs de décorations sur lesquels se penchent plusieurs chercheurs universitaires, que dans les différents rites et coutumes, notamment concernant les chants qui accompagnent souvent ce métier et qui reflète le vécu, les préoccupations et les espoirs de toute une société depuis des lustres. Après 11 éditions de la fête de la poterie de Mâatkas, cette manifestation a été érigée en 2010 en festival local de la poterie. Au fil des différentes éditions cette manifestations qui draine des milliers de visiteurs/acheteurs, s’est imposée comme un rendez-vous incontournable pour les potiers afin d’écouler leur produit. Amar Mesbah, un des organisateurs à souligner que «même si les subventions allouées à ce festival ont été revues très sensiblement à la baisse pour cette année, austérité oblige, le Commissariat chargé d’organiser cette manifestation est d’ores et déjà à l’œuvre afin d’être au rendezvous le 25 juillet prochain». Il a ainsi affirmé que les moyens logistiques nécessaires pour la réussite de ce rendez-vous ont été mobilisés et le programme de cette nouvelle édition est en cours d’élaboration et sera peaufiné lors d’une rencontre entre le Commissariat du festival et les autorités locales, partie prenante de cette manifestation. R. C. Photo : DR 7e Festival de la poterie de Mâatkas 15 S O C I É T É Jeudi 14 juillet 2016 BLIDA Places publiques et jets d’eau «relookés» grâce à des bienfaiteurs L’idée d’implication des industriels et hommes d’affaires de la wilaya dans la promotion de leurs cités a fait tâche d’huile en se transformant, en un temps record, en véritable challenge pour ces investisseurs dont chacun a endossé un maillot de concurrent en redoublant d’efforts pour la réalisation de la meilleure place ou du plus beau jardin public. Cette rivalité s’est avérée bénéfique pour la ville de Blida, dont les places publiques se sont parées, en un temps record, des plus belles fleurs aux parterres gazonnés, avec au centre de beaux jets d’eau entourés d’arbres, et éclairés, de nuit, par des lanternes aux couleurs chatoyantes, faisant la joie des visiteurs de ces sites, qui ont en fait leur lieux de prédilection, après des années d’abandon Par d’autres industriels locaux. Toutes ces actions sont placées sous le signe de l’action caritative, selon leurs promoteurs. Algérie presse service es places publiques, jets d’eau et autres jardins de la ville de Blida ont retrouvé leur éclat d’antan en cette saison estivale, grâce à des actions de réhabilitation initiées à leur profit par des bienfaiteurs. Aussi, est-il aisé de constater aujourd’hui le nouveau visage avenant de la ville, dont les hommes d’affaires et les industriels semblent rivaliser d’efforts en vue de la réalisation (sur leurs fonds propres) des plus belles œuvres susceptibles de faire l’unanimité en termes d’esthétique et de confort. Selon l’attaché au cabinet du wali, Mohamed Mesahel, c’est le wali Abdelkader Bouazghi qui est à l’origine de l’initiative, en ayant suggéré aux hommes d’affaires et aux industriels de la wilaya de marquer leur contribution dans le développement local par la réalisation ou l’aménagement d’une place publique. «L’idée fut très bien accueillie par ces derniers, qui ont vite fait de la concrétiser sur le terrain», a assuré M. Mesahel, estimant que les efforts de l’Etat doivent être soutenus par les citoyens, la société civile et les hommes d’affaires, en vue de consacrer le développement dans les communes, d’ou l’appel lancé aux investisseurs, a-t-il ajouté, en vue de s’impliquer dans cette dynamique. En écho à cet appel, de nombreux hommes d’affaires ont lancé, sur leurs L Photo : DR Objectif commun : restituer le nom de la ville des roses fonds propres et sans aucune aide de l’Etat, des projets de réhabilitation ou d’aménagement de places et jardins publics, dont une majorité a été inaugurée, durant le mois sacré du Ramadhan. Le même responsable a signalé le recensement, actuellement, d’une vingtaine d’offres pour la prise en charge de projets similaires, dont une dizaine réceptionnés, soulignant la recommandation du wali à l’attention des investisseurs pour ne pas jeter leur dévolu sur le seul chef lieu de wilaya, mais de faire profiter aussi les autres communes de cette initiative. Photo : DR Une idée qui a fait des émules L’idée d’implication des industriels et hommes d’affaires de la wilaya dans la promotion de leurs cités a fait tâche d’huile en se transformant, en un temps record, en véritable challenge pour ces investisseurs dont chacun a endossé un maillot de concurrent en redoublant d’efforts pour la réalisation de la meilleure place ou du plus beau jardin public. Cette rivalité s’est avérée bénéfique pour la ville de Blida, dont les places publiques se sont parées, en un temps record, des plus belles fleurs aux parterres gazonnés, avec au centre de beaux jets d’eau entourés d’arbres, et éclairés, de nuit, par des lanternes aux couleurs chatoyantes, faisant la joie des visiteurs de ces sites, qui ont en fait leur lieux de prédilection, après des années d’abandon. La place des chouhada, dans la commune de Mouzaïa, figure parmi ces joyaux architecturaux inaugurés durant le mois sacré de Ramadhan. Sa réalisation a été financée par le Groupe Sim, qui en a fait un véritable régal pour les yeux de ses visiteurs, qui y trouvent également détente et repos. Le palmier trônant au milieu de la place a été entourée de belles clôtures rehaussées par une stèle toute en marbre portant les noms des 340 chouhada de la région, en plus d’un beau jet d’eau. Le même groupe industriel a aussi pris en charge la réalisation de 20 toilettes publiques réparties à travers de nombreuses communes et gérées par des jeunes relevant de catégories aux besoins spécifiques. Un autre entrepreneur de la wilaya, Aïd Mohamed, a financé la réalisation d’un jardin sublime à la cité Ben Boulaïd, au moment où d’autres jardins et places publics, parallèlement à des écrans géants faisant défiler les températures du jour et différentes manifestations publiques, à Ouled Aïch, Blida et Beni Mered, ont été financés par Pour le P-dg du Groupe Sim, Abdelkader Tayeb Ezzraimi, cette idée du wali de Blida vise, en premier lieu, à restituer à la ville le nom de «Blida Ourida» (la ville des roses). L’homme d’affaires a également fait part à l’APS de son projet de réalisation, dans cette même optique, d’un grand jardin d’enfants à l’entrée de la ville, ainsi que d’un restaurant, une aire de jeu et des espaces verts tout au long de l’Oued Sidi Lekbir, et des environs de la cité Deriouche. Il a, dans ce sens, lancé un appel à tous les investisseurs de la wilaya en vue de s’impliquer dans cette démarche, voire même la généraliser à l’ensemble des wilayas du pays, afin que «tous participent dans l’édification de l’Algérie». Pour sa part, le président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi), également directeur des laboratoires Venus, Moula Kamel, a souligné l’impératif du «suivi et de l’entretien de ces réalisations, en sensibilisant les citoyens sur la préservation de leur environnement et, en parallèle, instaurer des mesures dissuasives à l’encontre de tous ceux qui le dégradent (environnement)». M. Moula, qui a déjà financé une place publique réalisée à l’entrée principale du chef-lieu de la wilaya de Blida, a signalé la réception, à ce jour, par le Ceimi, de propositions pour la réalisation de 11 opérations du genre dont quatre ont déjà été inaugurées, au moment où le même Club a pris, auparavant, part à d’autres opérations d’embellissement de la ville, de boisement et de nettoyage de cimetières. «Les industriels de Blida sont dotés d’un esprit de solidarité exceptionnel, qui avait juste besoin d’un encadrement, ici reflété par l’idée du wali, qui nous a tous réuni autour du même objectif», a assuré M. Moula. APS 16 M O N D E Jeudi 14 juillet 2016 REJETANT LA DÉCISION DÉFAVORABLE DE LA HAYE Pékin met en garde contre le risque de «conflit» en mer de Chine La pression monte sur Pékin du côté des puissances occidentales. «Les eaux de mer de Chine méridionale sont sur le point de devenir bien plus turbulentes», a commenté Ian Storey, spécialiste de la sécurité régionale basé à Singapour Par Agence France presse ékin a mis en garde, hier, contre les risques de conflit en mer de Chine méridionale et menacé d’y créer une zone de défense aérienne, en pourfendant un jugement international qui considère sans fondement ses revendications sur cette région stratégique. La décision rendue mardi dernier par la Cour d’arbitrage permanente (CPA) de la Haye est accablante pour Pékin. Elle fournit des munitions diplomatiques considérables aux Philippines, à l’origine de la procédure d’arbitrage, mais aussi à d’autres voisins qui s’opposent de longue date aux prétentions territoriales chinoises. La Chine a réagi avec fureur, réaffirmant ses droits historiques sur la région et lançant des menaces à peine voilées notamment contre Washington. «Ne faites pas de la mer de Chine méridionale le berceau de la guerre», a lancé le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Liu Zhenmin, qualifiant la sentence d’arbitrage de «papier bon à jeter». La Chine veut faire de la région «un océan, d’amitié et de coopération», mais elle a le «droit» d’y instaurer une «zone d’identification de la défense aérienne» (Adiz), a-t-il dit. Que Pékin mette en place cette zone, qui verrait les avions civils contraints de s’identifier auprès de contrôleurs militaires, «dépend du niveau de menace que nous subissons». La Chine avait proclamé Photo : DR P une Adiz en 2013 sur une grande partie de la mer de Chine orientale, entre la Corée du Sud et Taïwan, suscitant l’ire de la communauté internationale. Aux Etats-Unis, l’ambassadeur de Chine, Ciu Tiankai, n’y a pas été par quatre chemins pour prédire les conséquences du jugement. «Cela va certainement intensifier les conflits et même la confrontation». La Chine argue qu’elle est la première à avoir découvert, donné un nom et exploité la mer de Chine méridionale. Elle revendique la quasi totalité de cette mer, soit 2,6 millions de kilomètres carrés sur un total de plus de trois millions-, et se fonde pour cela sur une délimitation en «neuf poin- tillés» apparue sur des cartes chinoises des années 1940. Ses prétentions sont contradictoires avec celles de Taïwan, du Vietnam, des Philippines, de Malaisie et Brunei. L’ancien gouvernement philippin de Benigno Aquino avait saisi la CPA en 2013, un an après que la Chine eut pris le contrôle de Scarborough, récif poissonneux situé dans la zone économique exclusive des Philippines (ZEE), à 650 km du territoire chinois le plus proche, l’île de Hainan. Ces dernières années, la Chine a construit des îles artificielles géantes capables d’abriter des infrastructures militaires et des pistes d’atterrissage sur les Spratley, l’un des principaux archi- pels.Si la CPA a estimé que la Chine ne pouvait revendiquer des droits historiques sur cette mer, elle a aussi déclaré illégale la création d’îles artificielles, de même que le fait d’empêcher les Philippins de pêcher sur Scarborough. Loin de toute manifestation de joie intempestive, le gouvernement du nouveau président philippin Rodrigo Duterte s’est borné à «saluer» le jugement, appelant à la retenue. M. Duterte a maintes fois répété qu’il voulait améliorer les relations bilatérales. Il cherche à obtenir des investissements chinois pour des grands projets d’infrastructures. La semaine dernière, le chef de la diplomatie philippine Perfecto Yasay avait dit à l’AFP que Manille se servirait de la sentence comme base pour des pourparlers directs avec Pékin, dans le but de parvenir à un code de bonne conduite maritime. Mais la pression monte sur Pékin du côté des puissances occidentales, au nom du droit à la liberté de navigation dans cette zone qui représente plus de 4 500 milliards d’euros annuels de fret. Washington a souligné que la Chine, en tant que signataire de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (Cnudm), se devait d’accepter une décision «définitive et contraignante légalement pour la Chine comme pour les Philippines». Les parties doivent «s’abstenir de toute déclaration ou action provocatrice». Pour Canberra, Pékin joue sa réputation alors qu’elle «cherche à jouer le rôle de leader mondial et régional et a besoin de relations amicales avec ses voisins». Les tensions militaires montent déjà d’un cran. La Chine a lancé des exercices navals dans le nord de la région tandis que le commandement américain dans le Pacifique a annoncé le déploiement d’un porte-avions pour renforcer la «sécurité». Taïwan, autre perdant puisque ses revendications sont très similaires à celles de Pékin, a envoyé un bâtiment de guerre pour «protéger» ses «droits». «Les eaux de mer de Chine méridionale sont sur le point de devenir bien plus turbulentes», a commenté Ian Storey, spécialiste de la sécurité régionale basé à Singapour. AFP MINÉ PAR LA PROCHAINE INTRONISATION DE DONALD TRUMP Le parti républicain en ordre dispersé Par Ivan Couronne de l’AFP DE NOMBREUX républicains estiment improbable que Donald Trump batte la démocrate Hillary Clinton à la présidentielle de novembre, et cherchent désormais à sauver les meubles : garder la majorité au Congrès, et préparer l’élection de 2020. Le parti républicain réunit sa convention nationale d’investiture la semaine prochaine à Cleveland (Ohio, nord) pour introniser le milliardaire comme porte-flambeau. Mais au lieu du grand raout mettant le parti en ordre de marche pour l’échéance quadriennale, le rassemblement devrait prendre les allures d’un cache-misère. Bien sûr, les responsables républicains ont tout intérêt à minimiser les dissensions et à projeter l’image d’un mouvement uni. Il est même possible que Donald Trump produise un spectacle réussi. Mais le nombre exceptionnel d’absents (aucun Bush, ni Mitt Romney ni John McCain ni même le gouverneur de l’Ohio John Kasich) sera parlant. «C’est sans précédent dans l’histoire récente des conventions», dit Robert Boatright, professeur de sciences politiques à l’Université Clark dans le Massachusetts. Donald Trump n’a pas encore annoncé le programme de sa convention : qui parlera aux heures de grande écoute, et pour dire quoi. Ce sera une occasion unique de donner une nouvelle impulsion à sa candidature. Hélas pour les républicains, le milliardaire populiste a maintes fois promis ces derniers mois de «présidentialiser» son comportement, pour replonger illico dans ses diatribes incendiaires et vulgaires. «Donald Trump doit profiter de la convention pour donner une raison aux élus et responsables républicains de lui accorder une nouvelle chance», estime M. Boatright. Toutefois, le scénario le plus probable pour ce politologue est que les ténors du parti fassent fi du candidat présidentiel et concentrent leurs efforts sur les sièges de sénateurs pouvant encore être sauvés, ainsi que sur les élections de 2018 (législatives) et celles de 2020 (présidentielle et législatives). L’élection de 2016 était pourtant censée être imperdable pour les républicains. Ils ont récupéré la Chambre des représen- tants en 2010 et le Sénat en 2014. Après deux mandats de Barack Obama, le mouvement naturel vers l’alternance aurait dû leur profiter, a fortiori face à une candidate aussi impopulaire qu’Hillary Clinton, pourchassée par l’affaire de sa messagerie privée. L’avènement surprise de Donald Trump, porté par un discours anti-système, protectionniste et xénophobe, a privé le parti de l’aggiornamento que ses dirigeants convoitaient afin de tendre la main aux minorités et aux jeunes. Conséquence : la guerre civile qui ronge la droite américaine depuis l’émergence des ultra-conservateurs du Tea Party en 2010 n’a pas trouvé de résolution dans ce cycle électoral. «C’est un cycle gâché», dit John Hudak, expert de l’Institution Brookings à Washington. «La domination de Trump n’a pas permis d’avancer dans le débat sur l’avenir du parti républicain». Si Donald Trump perdait la présidentielle, quelle aile du parti en profiterait ? A 46 ans, Paul Ryan, le président de la Chambre et homme fort du Congrès, serait bien positionné pour ramasser les miettes. Il est respecté par les idéologues conservateurs et perçu par l’establishment comme un communicant efficace pour la marque républicaine. Et s’il soutient Donald Trump, il a pris soin de garder ses distances avec lui. Mais les tenants de l’intransigeance ultra-conservatrice comme le sénateur texan Ted Cruz, finaliste des primaires, seraient indéniablement revigorés. Comme après la défaite de 2012, Ted Cruz pourrait dire aux électeurs de droite que la Maison-Blanche leur a encore échappée car le candidat investi n’était pas un vrai conservateur. Le sénateur de 45 ans a d’ailleurs annoncé, dès sa défaite des primaires, en mai dernier, qu’il serait candidat à un nouveau mandat parlementaire en 2018. Un autre ex-rival, le sénateur hispanique de Floride Marco Rubio, 45 ans, est revenu en juin sur sa décision de se retirer du Sénat à la fin de l’année, annonçant sa candidature à un second mandat. Tous ces ex-jeunes loups ont déjà les yeux fixés sur la prochaine séquence. «2020 sera un autre cycle très difficile pour le parti», conclut John Hudak. «Cela pourrait encore prendre beaucoup de temps avant que les républicains choisissent enfin un cap». AFP L’EI revendique un attentat ayant fait sept morts à Baghdad AU MOINS 7 personnes ont été tuées et 11 autres blessées, hier, dans le quartier Rachidia situé au nord de Baghdad lorsqu’un kamikaze a fait exploser une voiture piégée près d’un point de contrôle, ont indiqué des sources sécuritaires et hospitalières citées par Reuters. L’attentat, revendiqué par l’organisation terroriste Etat islamique, est le deuxième à toucher ce quartier en l’espace de deux jours. Celui de mardi dernier a fait neuf morts. La capitale irakienne est en état d’alerte avancé depuis l’attentat qui a fait au moins 292 morts le 3 juillet dernier dans le quartier de Karrada, au cœur de la ville. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier en Irak depuis le renversement de Saddam Hussein par les troupes anglo-américaines en 2003. 17 M O N D E Jeudi 14 juillet 2016 ROMPU DEPUIS L’ÉCLATEMENT DE LA CRISE UKRAINIENNE Russie-OTAN : retour au dialogue ? Lors de leur sommet le week-end dernier à Varsovie, les dirigeants de l’Otan sont restés sur une posture hostile face à la Russie. Donner le feu vert au déploiement de quatre bataillons multinationaux dans les trois pays baltes et en Pologne à partir de 2017 frise la provocation pour Moscou. Le déploiement de ces bataillons près de la frontière russe est loin d’être du goût de Moscou. Le président Vladimir Poutine, qui avait accusé fin juin l’Otan de vouloir entraîner son pays dans une course aux armements frénétique et de rompre l’équilibre militaire en vigueur en Europe depuis la chute de l’Urss, confirme ses appréhensions Par la Rédaction internationale Otan et la Russie vont renouer leur dialogue diplomatique pour la première fois depuis le sommet de Varsovie où l’organisation atlantiste a décidé de déployer jusqu’à 4 000 soldats à l’Est. Les ambassadeurs des 28 pays de l’Alliance de l’Atlantique nord et leur homologue russe Alexandre Grouchko se retrouvent au siège de l’Otan à Bruxelles pour une réunion du Conseil l’Otan-Russie, une instance de dialogue plongée dans un profond sommeil depuis l’éclatement de la crise ukrainienne en juin 2014. «Les Alliés et la Russie discuteront de trois sujets : la crise en Ukraine, la transparence militaire et la situation sécuritaire en Afghanistan», a affirmé une porte-parole de l’Otan. Lors de leur sommet le week-end dernier à Varsovie, les dirigeants de l’Otan sont restés sur une posture hostile face à la Russie. Donner le feu vert au déploiement de quatre bataillons multinationaux dans les trois pays baltes et en Pologne à partir de 2017 frise la provocation. Ces bataillons devraient compter Photo : DR L’ entre 600 et 1 000 hommes chacun. Leur déploiement près de la frontière russe n’est pas du goût de Moscou. Le président Vladimir Poutine, qui avait accusé fin juin l’Otan de vouloir entraîner son pays dans une course aux armements frénétique et de rompre l’équilibre militaire en vigueur en Europe depuis la chute de l’Urss, confirme ses appréhensions. Au printemps 2014, l’Otan a suspendu toute coopération pratique avec Moscou à cause de la question ukrai- nienne. Cette crise a poussé l’Otan vers un face à face périlleux avec la Russie qui défend ses intérêts stratégiques. La tension aura été sans précédent depuis la fin de la Guerre froide. L’organisation atlantiste a également envoyé des avions de chasse supplémentaires dans les pays baltes. De quoi faire monter la tension à son paroxysme. Parallèlement, les incidents militaires se sont multipliés et les autorités militaires russes et alliées n’ont eu aucun échange direct depuis mai 2014. En novembre 2015, l’armée turque, membre de l’Otan, avait abattu un avion russe sur les frontières avec la Syrie, ouvrant une grave crise diplomatique entre Ankara et Moscou, aujourd’hui en voie d’apaisement. Et en avril, des appareils russes avaient survolé un navire de l’armée américaine en mer Baltique afin de passer les messages qui s’imposent. Un Conseil Otan-Russie s’était à nouveau réuni fin avril dans l’objectif de trouver des terrains d’entente et de faire baisser les tensions. Mais, à l’issue de cette première rencontre en plus de 20 mois, chacun partie avait campé sur ses positions sur le conflit ukrainien. Si le responsable de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait alors salué des «discussions franches», il avait reconnu que l’exercice ne réglait pas les «désaccords profonds» entre l’Otan et Moscou. R. I. APRÈS PLUSIEURS JOURS DE VIOLENCE L’heure est aux comptes au Soudan du Sud forte implication des forces onusiennes. «Si une troisième partie, la Minuss, pouvait créer une zone tampon, alors peutêtre que le cessez-le-feu pourrait durer», a estimé James Gatdek Dak le porte-parole du Spla/IO (Slpa/In Opposition), groupe fidèle au vice-président Riek Machar. Le bilan du nombre de morts reste encore inconnu. Selon des sources locales près de 300 personnes ont été tuées. Mais ce chiffre devrait probablement évoluer puisqu’il ne concerne que la seule journée de vendredi. Les forces loyalistes et les exrebelles qui s’affrontaient jusque là semblent rentrés dans les casernes, et les magasins rouvrent peu à peu dans certains quartiers de la ville. Mardi matin, les gens sont sortis pour se ravitailler, beaucoup étant restés enfermés pendant plusieurs jours. Les vols ont par ailleurs repris à l’aéroport de Juba, mais seulement pour l’évacuation d’équipes d’ONG et de ressortissants étrangers. Les Indiens, les Japonais et les Ougandais ont ainsi indiqué qu’ils évacuaient tout leurs ressortissants du pays. Les vols commerciaux devraient reprendre incessement. Ce cessez-le-feu est respecté depuis lundi, mais une question reste sur toutes les lèvres : est-ce que le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar sont vraiment aux commandes de leurs troupes et vont-ils pouvoir contrôler les éléments les plus radicaux ? Dans la ville, en marge de ces violences, des pillages ont été signalés lundi soir et pendant la nuit, principalement par des militaires. La situation reste donc encore tendue à Juba, chacun attend de voir le déroulement des prochains jours. Des répercussions sont aussi à craindre ailleurs dans le pays. La commission de l’Union africaine de suivi et d’évaluation de l’accord de paix sur le Soudan du Sud a pour sa part appelé les deux parties à un retour immédiat à l’accord de paix signé en août 2015. Mais comme un signe de la précarité du cessez-le-feu, même l’équipe de cette commission devrait quitter Juba. R. I. Photo : DR AU SOUDAN DU SUD, le calme est revenu après quatre jours de violents combats dans la capitale Juba. Lundi soir, un cessez-le-feu a été signé par le président Salva Kiir et Riek Machar, alors que Ban Ki-moon a appelé le Conseil de sécurité à renforcer militairement sa mission au Soudan du Sud et à décréter un embargo sur les armes. L’heure est aux comptes au Soudan du Sud, et ils semblent lourd. Après le cessez-le-feu signé par les deux parties, l’ONU a annoncé que 36 000 personnes à Juba ont dû fuir de chez eux à cause des combats. L’Igad, l’Autorité intergouvernementale pour le développement, plaide pour l’ouverture de corridors humanitaires. Et pour cause, les barrages routiers ont empêché la libre circulation des forces onusiennes et des ONG, peste un diplomate de l’organisation qui regroupe huit pays d’Afrique de l’Est. La Minuss, la mission de l’ONU pour le Soudan du Sud, est pointée du doigt de toute part pour son inaction ce weekend. Ban Ki-moon a appelé à en renforcer les effectifs, alors que dans le camp de Riek Machar, on réclame une plus 18 S P O R T S Jeudi 14 juillet 2016 LUTTE/CHAMPIONNATS D’AFRIQUE (CADETS/JUNIORS) : CA BORDJ BOU ARRÉRIDJ Reprise des entraînements vendredi FALA : «Objectif, décrocher le maximum de médailles» Le rendez-vous d’Alger devrait regrouper plus de 180 athlètes (garçons et filles) représentant l’Egypte, Maroc, Tunisie, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Tchad, Kenya, Maurice et Burundi. «L’objectif assigné aux sélections nationales des cadets et juniors sera de faire bonne figure et représenter dignement les couleurs nationales lors de cette manifestation continentale et essayer de décrocher le maximum de médailles devant de redoutables adversaires Égyptiens et Sud-africains.», selon les responsables de la FALA Par Algérie presse service a Fédération algérienne des luttes associées (FALA) a révélé que l’objectif assigné aux sélections nationales des cadets et juniors (garçons et filles) est de décrocher le maximum de médailles lors des championnats d’Afrique de Lutte, prévus du 15 au 17 juillet à la salle omnisports Tahar-Belakhdar de Chéraga (Alger). Lors de cette compétition organisée dans les trois styles (gréco-romaine, libre et féminine), dix pays dont l’Algérie devraient prendre part à ces joutes africaines. L’Algérie sera représentée par 55 athlètes (24 cadets, 12 cadettes et 19 juniors dont six filles). Le rendez-vous d’Alger devrait regrouper plus de 180 athlètes (garçons et filles) représentant l’Egypte, Maroc, Tunisie, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Tchad, Kenya, Maurice et Burundi. «L’objectif assigné aux sélections nationales des cadets et juniors sera de faire bonne figure et représenter dignement les couleurs nationales lors de cette manifestation continentale et essayer de décrocher le maximum de médailles devant de redoutables adversaires égyptiens et sud-africains.», selon les responsables de la FALA. «Au delà des résultats techniques que nous voulons réaliser, notre objectif principal est Photo : DR L la reconstruction des équipes nationales tout en travaillant pour les rendre complètes et compétitives en vue des prochains championnats du monde», a-t-on ajouté. Les lutteurs de la sélection algérienne des cadets préparent les championnats du monde, prévus du 13 au 18 septembre à Tbilissi en Géorgie. Les juniors devront prendre part aux Championnats du monde à Macon en France (30 août/4 septembre). La compétition réservée aux athlètes cadets est prévue à partir de vendredi 15 juillet et elle sera consacrée aux éliminatoires de la lutte gréco-romaine et féminine, les combats de repêchage ainsi que les finales. La journée de samedi sera programmée pour les éliminatoires des cadets, les combats de repêchage ainsi que les finales réservées à la lutte libre. La troisième et dernière journée est consacrée aux juniors dans les trois styles de compétition (lutte féminine, grécoromaine et libre). Lors de la précédente édition des championnats d’Afrique, organisée à Alexandrie en Egypte, les sélections algériennes de lutte avaient décroché 12 médailles (3 or, 6 argent et 3 bronze) chez les cadets et quatre médailles (1 or, 1 argent et 2 bronze) chez les juniors. En lutte féminine, la sélection algérienne cadette avait remporté deux médailles grâce à Doudou Ibtissem (40 kg) qui s’était parée d’or, alors que Khellal Lyna (54 kg) s’était contentée de la médaille d’argent. Chez les juniors, trois médailles ont été remportées par les lutteuses algériennes Salaouendji Hanane (48 kg/or), Yahiaoui Chaima Kheira (51 kg/or) et Boukrif Houria (69 kg/argent). APS LIGUE INTER-RÉGION DE FOOTBALL Les clubs n’ayant pas épongé leurs dettes ne seront pas admis dans les prochaines compétitions LES CLUBS sociétaires de la Ligue inter-régions de football qui «ne se sont pas acquittés de leurs droits d’engagement antérieurs ainsi que des importantes amendes avant le 15 août, ne seront pas admis dans les prochaines compétitions», a annoncé hier la Fédération algérienne de football (FAF), au lendemain de la réunion de son bureau exécutif à Alger. «Les clubs de la division inter-régions qui ne se sont pas acquittés de leurs arriérés, des droits d’engagement antérieurs et des importantes amendes avant le 15 août, ne seront pas admis dans les prochaines compétitions», écrit la FAF sur son site officiel. La réunion du bureau exécutif de la FAF a été «élargie aux présidents des différentes Ligues régionales», a-t-on encore précisé de même source. La Lirf avait annoncé dernièrement avoir fixé «au plus tard» au 15 août prochain la date limite de paiement par les clubs concernés des amendes et droits d’engagement dus au titre de la saison 2015-2016 et des exercices précédents. Au total, 78 clubs des différentes Ligues régionales de football sont concernés par cette mesure, selon la Lirf. Le président sortant de la Ligue inter-régions de football, Mohamed Hadj Boukaroum, avait écopé d’une interdiction de toute activité dans les instances footballistiques en raison de cette affaire, rappelle-t-on. La décision est liée à l’endettement cumulé au sein de la Lirf relatif aux droits d’engagement et amendes non encore payés par les clubs. «L’ex-président de la Ligue inter-régions est suspendu pour non-respect des statuts et règlements. Il a permis cet endettement et porté un préjudice certain à la Ligue sur le plan financier, administratif et sportif», expliquait le bureau fédéral de la FAF en juin dernier. LA REPRISE des entraînements de l’équipe du CA Bordj Bou Arréridj (Ligue 2 de football Mobilis) est prévue demain, a-t-on appris hier de la direction du club. Toutes les conditions ont été réunies pour réussir une bonne préparation pour la saison prochaine avec un premier stage de 15 jours programmé à Bordj Bou Arreridj suivi d’un autre similaire en Tunisie sous la coupe de l’entraineur Aziz Abbes a indiqué à l’APS Djamel Messoudene le président de la société sportive par actions (SSPA) du club. Concernant l’entraineur le même interlocuteur a révélé que le choix s’est porté sur Aziz Abbes, un enfant du club qui connaît très bien l’environnement de ce club en plus de sa détermination - selon lui - à relever le «défi» avec comme «objectif l’accession à la fin de la saison». L’ensemble de l’effectif, anciens et nouveaux, sera réuni demain avec comme programme des séances bi-quotidiennes entre le stade du 20 août et la forêt Boumerged, avec l’éventualité de jouer deux rencontres amicales à la fin du stage face à des équipes de la région à l’instar du NRB Achir et l’Union de Bordj Bou Arreridj a précisé la même source. Le même interlocuteur a également indiqué que «toutes les entraves concernant l’interdiction de recruter ont été levées» après l’accord conclu avec les anciens joueurs «créanciers» ce qui a permis au club de se renforcer durant ce mercato estival avec huit joueurs en attendant de boucler l’effectif avec un gardien et un défenseur chevronné. Pourtant, le nom du CABBA figure toujours dans la liste des clubs interdits de recrutement publiée hier par la Fédération algérienne de football (FAF). A ce titre, huit joueurs ont été recrutés mais ne sont toujours pas qualifiés à l’image d’Ibrahim ben Achour de l’USM Harrach, Ahmed Djilali (IR Hadjout), Doaudi El Eumi (JSB Tebessa), Lotfi Dahamri (JSS Saoura), Nabil Yalaoui (MC Oran), Mohamed Benzekri (JSM Bejaia), Youcef Zakaria du RC Relizane et Tarek Zeghidi du MC Eulma. Sur un autre registre, le président du club a révélé qu’il va céder son poste au membre du conseil d’administration Hocine Messadi le 3 août prochain après approbation du conseil d’administration du club. Ligue 2/Affaire CRBAF : pas de publication du calendrier avant le verdict du TAS LA LIGUE de football professionnel (LFP) attendra le verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) au sujet du recours du CRB Ain Fakroun, rétrogradé en Division amateur, avant la publication du calendrier du championnat de Ligue 2, indique mercredi la Fédéra- tion algérienne de football. Le CRBAF a été inculpé dans l’affaire du match face à l’AS Khroub (défaite à domicile 0-1) déroulé en mai dernier dans le cadre de la 30 e et dernière journée du championnat de Ligue 2. La commission de discipline de la LFP, qui a ouvert une enquête sur cette rencontre, a jugé qu’il y avait eu arrangement du résultat de la partie ayant permis aux visiteurs d’éviter la relégation. Par ailleurs, le calendrier du championnat de Ligue 1, lui, sera publié aujourd’hui, précise la même source. 19 S P O R T S Jeudi 14 juillet 2016 JEUX OLYMPIQUES ET RÈGLEMENTS DE LA FIFA Ligues 1 et 2 Mobilis : six clubs toujours interdits de recrutement Gourcuff peut refuser de libérer Ramy Bensebaïni Six des quatorze clubs qui étaient interdits de recrutement, font toujours l’objet de cette mesure et ont jusqu’au 20 juillet 2016 pour régler leurs contentieux avec leurs joueurs conformément aux décisions de la Chambre de résolutions des litiges (CRL), a indiqué hier la Fédération algérienne de football (FAF) sur son site Internet officiel. Le cas échéant, ils demeureront interdits de recrutement et subiront les sanctions de la commission de discipline prévues par les règlements «et qui peuvent aller à la défalcation de points» pour la prochaine saison, prévient la même source, à l’issue de la réunion du bureau fédéral tenue la veille à Alger. Les clubs concernés sont : le MC Oran, le RC Relizane et l’USM El Harrach en Ligue 1 Mobilis et le RC Arbaâ, l’USM Blida et le CA Bordj Bou Arréridj en L2 Mobilis, a révélé la FAF. La Fifa a indiqué qu’il n’y avait «aucune obligation pour les clubs professionnels de libérer leurs joueurs pour les Jeux olympiques de Rio 2016», car «la compétition ne fait pas partie du calendrier international des matchs» Par A. Lemili eut-on faire croire que Christian Gourcuff a la rancune tenace contre les instances sportives nationales à telle enseigne qu’il refuse de libérer Ramy Bensebaïni pour les prochains Jeux de Rio ? A la lecture de certains titres des médias autant dire que c’est le choix tendancieux retenu dans l’intention involontaire ou à dessin de diaboliser l’ancien coach des Verts sinon pour achalander le lectorat, mais quoi qu’il en soit le procédé n’est en aucun cas empreint de vérité. En effet, Christian Gourcuff a autant de raison de préserver les intérêts du club qui l’emploie que le coach de la sélection olympique algérienne de vouloir disposer du joueur évoqué quelques jours avant le lancement des JO. Quoiqu’il en soit, l’une et l’autre partie ne peuvent être départagées que par les dispositions réglementaires de la Fédération internationale de football laquelle, est-il besoin de le rappeler, a fait le choix en d’autres circonstances de sanctionner les clubs qui refusaient de libérer un ou des joueurs sollicités par leur pays pour revêtir les couleurs nationales lors d’un match officiel et parfois, autant que le permet le calendrier du club employeur concerné, lors d’un match amical. Or, en ce qui concerne les Jeux olympiques et plus Photo : DR V particulièrement ceux qui commenceront le 5 août prochain au Brésil, la Fifa, via son comité exécutif, a tranché lors d’une réunion qui s’est tenue les 24 et 25 septembre en précisant qu’il n’y avait «aucune obligation pour les clubs professionnels de libérer leurs joueurs pour les Jeux olympiques de Rio 2016». Clair et net donc. La raison ? Elle est donnée par la même instance «La compétition ne fait pas partie du calendrier international des matchs» et même si l’institution dirigée par Gianni Infantino saupoudre la non-obligation faite aux clubs de libérer un joueur en appelant à «...la compréhension afin de permettre aux joueurs de vivre l’expérience olympique» il n’en demeure pas moins que la seule appréciation reste donc au choix du club employeur. Mieux encore, aucun pays ne pourrait aller à l’encontre d’une telle mesure et encore moins donc de recourir à un quelconque arbitrage sachant que des cas de figure du genre ont été connus lors des JO de Pékin durant lesquels le TAS, étudiant les requêtes de trois pays, a jugé que «...l’obligation aux clubs employeurs n’avait pas lieu d’être» même si pour les Jeux de Londres, une exception a été faite au profit des joueurs de moins de 23 ans appelés en sélection nationale. Et c’était cette fois-ci également sur une obligation faite par le comité exécutif de la Fifa. Pour le cas de Ramy Bensebaïni, n’importe qui serait tenté de dire «Circulez y a rien à voir» et la balle reste dans le camp du club rennais, des démarches que continueraient à faire les responsables de la Fédération algérienne de football et pourquoi pas de l’entregent de personnes politiques influentes de part et d’autre au nom des relations très particulières algéro-françaises. Néanmoins, cela est plus qu’improbable compte tenu des possibilités de substitution dont dispose le sélectionneur national algérien pour le cas isolé de Ramy Bensebaïni. En conclusion, il n’y a pas lieu de créer un contentieux là où il n’existe pas et encore moins de jeter de l’huile sur le feu rien que pour le plaisir ou par ignorance. A. L. IL TIENDRA CE JEUDI SA PREMIÈRE CONFÉRENCE DE PRESSE Le nouvel entraîneur Rajevac débarque à Alger Par Abdallah Kaddour LE NOUVEL entraîneur de la sélection algérienne, le Serbe Milovan Rajevac, est arrivé à Alger dans la nuit de mardi pour prendre ses fonctions à la tête de la barre technique des Verts, a appris l’APS auprès de la Fédération algérienne de football (FAF). Le technicien tiendra jeudi (11h) sa première conférence de presse au Centre de presse du complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Une conférence où il évoquera certainement ses objectifs à la tête des Verts, ses ambitions ainsi que sa philosophie de jeu. Entre-temps, Rajevac a prévu de visiter le Centre technique de Sidi Moussa (Alger), lieu de regroupement habituel de l’équipe nationale. Il devrait également assister à la rencontre amicale que livrera la sélection olympique contre son homologue irakienne, mercredi (20h45) au stade MustaphaTchaker de Blida, dans le cadre des préparatifs des deux équipes pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en août prochain. Rajevac a succédé le 26 juin dernier au Français Christian Gourcuff, dont le contrat a été résilié à sa demande, début avril. Le technicien serbe de 62 ans a pour mission de qualifier les Verts à la prochaine Coupe du monde de 2018 en Russie et atteindre au moins les demifinales de la Coupe d’Afrique (CAN) de 2017 au Gabon, selon les objectifs fixés par la FAF. Rajevac, inactif depuis 2011, avait notamment dirigé la sélection ghanéenne avec laquelle il a perdu la finale de la Coupe d’Afrique de 2010 en Angola et atteint les quarts de finale de la Coupe du monde de la même année en Afrique du Sud. Rajevac devient ainsi le deuxième technicien de l’ex-Yougoslavie à diriger l’équipe nationale après Zdravko Rajkov, d’abord en duo avec Mahieddine Khalef (1979-1980) avant de faire cavalier seul entre septembre 1980 et mai 1981. L’Algérie, déjà qualifiée à la CAN-2017, terminera les éliminatoires de cette épreuve en septembre en accueillant le Lesoto, alors qu’elle entamera début octobre les qualifications de la Coupe du monde avec un match à domicile face au Cameroun. Le Nigeria et la Zambie sont les deux autres adversaires des Verts dans le groupe A. K. FAF - Ligue 1 et 2 : seule la JS Saoura est en situation régulière vis-à-vis de la CNAS LE BUREAU exécutif de la Fédération algérienne de football (FAF) réuni mardi, a révélé que seule la JS Saoura, parmi les 32 formations des deux Ligues professionnelles, est à jour de ses cotisations auprès de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). Ce constat a été fait lors d’une réunion ayant regroupé dernièrement la Ligue de football professionnel (LFP) et les responsables de la Cnas en présence d’un représentant des clubs afin de régler le contentieux des clubs qui ne déclarent pas leurs joueurs et techniciens, précise un communiqué de la FAF sur son site Internet officiel. Selon l’exposé du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, devant le bureau fédéral, «il y a trois catégories de clubs : ceux qui ne déclarent pas leurs joueurs et techniciens, ceux qui les déclarent, mais qui ne payent pas les cotisations, ceux qui les déclarent et qui ont commencé à payer les cotisations», ajoute le communiqué. Face à cette situation, et dans le but de régler rapidement ce vieux contentieux, il a été décidé «de payer (par la FAF et la LFP, ndlr) les cotisations des clubs de l’année 2016 (de janvier à juillet) et de leur retenir les montants des droits dus», a informé la FAF, prévenant qu’à partir «du mois d’août, tous les clubs seront dans l’obligation de déclarer leurs joueurs et techniciens et de payer régulièrement leurs cotisations, sous peine de sanctions allant jusqu’à la défalcation de points». Concernant les arriérés antérieurs (avant l’année 2016), la FAF et la LFP procéderont de la même manière pour leur règlement, a encore assuré la même source, précisant au passage que les montants dus à la Cnas et payés seront retenus sur les revenus des clubs. Éliminatoires CAN-2017/U17 (Algérie) : deux matchs amicaux face à la Tunisie au menu La sélection algérienne des moins de 17 ans (U17) affrontera à deux reprises la Tunisie, les 26 et 29 juillet, à Tunis dans le cadre de ses préparatifs pour la double confrontation contre le Gabon comptant pour le deuxième tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017) de la catégorie. Les protégés de l’entraîneur national, Saber Bensmain, donneront la réplique aux Tunisiens en marge de leur stage à Tunis qui débutera le 24 juillet, a indiqué la Fédération algérienne de football (FAF), hier sur son site Internet officiel. La sélection nationale s’est qualifiée au deuxième tour face à la Libye (défaite 3-2 à l’aller et victoire 2-1 au retour). Les deux matchs ont eu lieu en juin dernier au stade Omar-Hamadi à Alger. Les jeunots des Verts accueilleront le Gabon (exempt du premier tour) lors du match aller au stade Omar-Hamadi le 5, 6 ou 7 août prochain, tandis que la manche retour aura lieu à Libreville le 19, 20 ou 21 du même mois. Football : le lancement des Académies de la FAF reporté à avril 2017 Le lancement des Académies de la Fédération algérienne de football (FAF) a été différé à avril 2017 au lieu du début de la nouvelle saison 20162017, comme prévu initialement, a indiqué hier la FAF sur son site Internet officiel. L’ajournement de cette opération est dicté par «des retards dans le lancement des travaux d’infrastructure», explique la même source, estimant que cela «permettra aux techniciens de la direction technique nationale (DTN) de réaliser une large prospection afin de composer le premier noyau de la future sélection des U17 et de la future sélection des U20». Une première expérience dans ce sens a été faite par la DTN lorsque l’Algérie préparait l’organisation de la CAN-2009 des U17. sélection nationale qui a atteint la finale de ce tournoi avant de la perdre face à la Gambie, était justement composée de joueurs issus dans leur majorité de l’Académie de la FAF. www.latribunedz.com SELON LE DIRECTEUR DE L’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER Jeudi 14 juillet 2016 MÉTÉO 169 plans d’occupation des sols dégagés pour définir l’usage des terrains dans la capitale Centre Max. 28° ensoleillé Min 21° Ouest Max. 31° ensoleillé Min 18° Est Max. 30° ensoleillé Min 15 Sud Max. 44° ensoleillé Min 31° Par Abdallah Kaddour ent soixante neuf plans d’occupation des sols (POS) déterminant les règles d’utilisation et les servitudes des différents terrains des communes d’Alger vont être dégagés», a indiqué, hier, le directeur de l’urbanisme de la wilaya d’Alger, Mohamed Yazid Gaouaoui. Le responsable a fait savoir que ces plans seront dégagés dès la promulgation du décret exécutif du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme d’Alger (Pdau). «Opérationnel jusqu’à 2035 et dégageant 82 projets structurants ainsi que 169 POS, le Pdau, malgré son approbation, est en attente de son décret exécutif pour pouvoir dégager ses POS qui déterminent l’usage de chaque terrain de la wilaya d’Alger.» «Le Pdau détermine les zones où on peut construire, où on ne peut pas construire, où on peut construire sous condition» a-t-il expliqué. Il dira aussi que «169 POS couvrant la totalité de la wilaya, dont 80% sont des POS restructurant, rénovant et de régénération urbaine, vont permettre la mise en valeur du tissu existant et le dégagement du foncier pour le résidentiel, le tertiaire et les projets d’investissements, tel que les POS de la façade maritime qui comprend le triangle d’Hussein-Dey». M. Gaouaoui a assuré que ce nouveau Pdau «ouvre les portes aux opportunités d’investissements économiques par des partenariats public-privé ainsi que la création de richesse et d’emplois», et qu’«il permet aussi un usage du sol dans le cadre économique avoisinant les 584 hectares et un usage du sol dans le domaine touristique de 295 hectares». Il a ajouté dans le même cadre que «le reste de la superficie de la wilaya d’Alger sera répartie entre l’usage spécial pour les projets d’envergure et de protection de la nature ainsi que l’usage vert de loisir», relevant que «les terres agricoles ont été identifiées et totalisent «C Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fedjr...........03.53 Echourouk ...05.29 Maghreb ....20.11 Icha ............21.48 Photo : S. Zoheir Oran : secousse tellurique d’une magnitude de 3,6 degrés à Aïn Turk 27 008,23 hectares». Le Pdau «comprend 82 projets structurants fonctionnant comme un levier du développement harmonieux et durable duterritoire, stimulant un processus effectif de régénération des centres urbains», a indiqué le responsable. Parmi ces projets figurent «la protection de la zone humide de Réghaïa, l’aménagement du parc de Baïnem,l’aménagement des berges d’El Harrach et la création de la ville de Sidi Abdellah», a-t-il dit ajoutant que «les terrasses du port, le grand aquarium d’Alger, la réhabilitation du centre historique et de la Casbah, la création de nouveaux pôles d’habitat intégrés, des écoles professionnelles, des piscines, figurent aussi parmi ces projets urbains». M. Gaouaoui a, par ailleurs, relevé que ce Pdau a permis la réalisation de plusieurs opérations telles «les opérations d’embellissement et de rénovation d’Oued El-Harrach et la promenade des Sablettes, ainsi que l’aménagement paysager des axes routiers emblématiques et aussi le relogement des habitants des bidonvilles et l’éradication des habitations précaires». «Le Pdau doit offrir un déplacement aisé pour les habitants et un transport efficace à Alger, visé l’aménagement d’une grande ville polycentrique qui cherche à désengorger l’hypercentralité en la répartissant vers de nouvelles centralités bien réparties et organisées à proximité des nœuds de son système de transport principal», relève M. Gaouaoui. Ce Pdau comporte 27 projets structurants concernant l’habitat, la cohésion sociale et territoriale. Il comprend notamment le réseau routier fondamental appelé macro-maillage, le programme de réhabilitation du centre d’Alger et les différents pôles d’habitat intégrés, explique le responsable. Les grandes étapes d’exécution du Pdau, qui s’étale jusqu’à l’horizon 2035, sont définies comme suit : La première étape qui a débuté en 2007 et s’étalera jusqu’à 2020 concerne l’embellissement de la capitale (plan stratégique du développement et d’embellissement de la wilaya d’Alger). Entre 2020 et 2025 seront accomplis l’aménagement de la baie et les nouvelles polarités ou centralités urbaines. Entre 2025 et 2030 l’accent sera mis sur la requalification de la périphérie, c’est à dire la réalisation de la cohérence et l’équilibre urbain entre les 57 communes de la wilaya d’Alger. Enfin entre 2030 et 2035 sera accomplie la consolidation de tout le territoire, c’est à dire l’achèvement du grand projet et la consolidation urbaine. A. K./APS CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILES Pas de prorogation de délai pour la création d’une activité industrielle LE MINISTRE de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a indiqué, hier, que le délai arrêté à début 2017 et accordé aux concessionnaires automobiles pour créer une activité industrielle ne sera pas prorogé. «La loi de Finances 2014 fait obligation aux concessionnaires automobiles de créer une activité industrielle et leur a accordé un délai de trois années à cette fin, le délai ne sera pas prolongé», a affirmé le ministre. «Je ne peux pas enfreindre la loi», a insisté le ministre qui s’exprimait en marge de la présentation de la loi relative à l’investissement au Conseil de la nation, pour signifier que les délais ne seront pas prorogés. L’article 52 Dohr...........12.54 Assar ..........16.45 de la loi de Finances 2014 prévoit que «les concessionnaires automobiles sont tenus dans un délai maximum de trois ans, à compter de la date de publication de cette dernière, d’installer une activité industrielle et/ou semi-industrielle ou toute autre activité ayant un lien avec le secteur automobile». Les concessionnaires qui n’auront pas réalisé l’investissement imposé dans les délais impartis se verront retirer leur agrément. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait, lors de sa dernière visite à Tiaret, rappelé aux concessionnaires nationaux et étrangers activant en Algérie la nécessité de se plier à cette disposition de la loi de Finances. Le ministre de l’Industrie a adressé, le 29 juin dernier, une note aux concessionnaires automobiles pour leur rappeler l’obligation de se plier aux dispositions de l’article 52 de la loi de Finances 2014 avant l’expiration du délai de trois années. A une autre question sur le financement du projet d’extension de la cimenterie de Aïn Kebira relevant du Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica) suite à la mévente de ses actions dans la Bourse d’Alger, M. Bouchouareb qui a rejeté le terme échec désignant le peu d’engouement pour les actions de l’usine s’est contenté de répondre que le Groupe investira dans ce projet. APS Une secousse tellurique d’une magnitude de 3,6 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier à 11 h 33 (heure locale) à Aïn Turk, dans la wilaya d’Oran, indique le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de la secousse a été localisé à 9 km au Nord-ouest de Aïn Turk (en mer), précise la même source. Une bombe de confection artisanale détruite à Tizi Ouzou Une bombe de confection artisanale a été détruite mardi à Tizi Ouzou par les forces de l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué hier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l’ANP a détruit, le 12 juillet 2016, une bombe de confection artisanale à Tizi Ouzou (1re Région militaire)», note le MDN. Par ailleurs, dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, des éléments des Gardes-côtes «ont saisi, à Aïn Témouchent (2e Région militaire), 63 kilogrammes de kif traité, tandis qu’à Tlemcen (2e RM), 2 700 litres de carburant et deux véhicules ont été saisis par des éléments des Gardesfrontières». A Biskra (4e RM), un détachement de l’ANP «a arrêté un contrebandier et saisi 32 quintaux de tabac». D’un autre côté, des éléments des Gardes-côtes «ont déjoué, à Oran, trois tentatives d’émigration clandestine de 60 individus à bord de trois embarcations pneumatiques», ajoute la même source. Lancement d’une ligne maritime de voyageurs Alger - Cherchell Une ligne de transport maritime de voyageurs Alger - Cherchell en passant par Tipasa sera ouverte dès demain, a indiqué hier l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv) dans un communiqué. Concernant les horaires de cette nouvelle navette maritime, le départ d’Alger est à 8h30 et à 14h15, tandis que le retour de Cherchell est à 11h30 et à 17h30. Quant aux tarifs, le voyage Alger - Cherchell coûte 800 DA, celui d’Alger - Tipasa est à 500 DA, alors que Tipasa - Cherchell coûte 300 DA. Pour rappel, une liaison maritime de voyageurs entre Alger et Jijel via Azzeffoun et Bejaïa a été inaugurée samedi dernier. Tipasa : 3 morts et 3 blessés dans un accident de la route Trois personnes, dont un nourrisson, ont trouvé la mort et 3 autres ont été blessées dans un accident de la route survenu hier après-midi sur la route nationale n°67 au niveau de Maqtaa Kheira, dans la wilaya de Tipasa, a-t-on appris auprès de la Protection civile de la wilaya. Le sinistre s’est produit à 13h 25 mn au lieu Hai Souidani Boudjemaa, sur la route nationale n°67, suite une collision entre deux véhicules, dont un utilitaire, a indiqué la même source. Les corps des victimes, dont un nourrisson de vingt jours à peine, ont été évacués à la morgue de l’hôpital de Koléa. Tiaret : trois enfants d’une même famille périssent noyés dans une retenue collinaire Trois enfants issus d’une même famille sont morts noyés, mardi soir dans une retenue collinaire à «Gouir» dans la commune de Frenda (Tiaret), a-t-on appris hier auprès des services de la Protection civile de la wilaya. Il s’agit de deux frères âgés de 12 et 15 ans et leur neveu (10 ans) disparus mardi. Les services de la Gendarmerie nationale alertés avaient déclenché des recherches pour découvrir les corps des victimes à l’intérieur de la retenue, qui ont été repêchés par des plongeurs de la Protection civile rendus sur place, a-t-on ajouté. Les corps des enfants sans vie ont été acheminés vers la morgue de l’hopital «Ibn Sina» de Frenda. Pour rappel, les agents de l’unité de la Protection civile de Frenda ont repêché, il y a une semaine, les corps de deux victimes à Takhmert (un enfant et son oncle) noyés dans un bassin d’irrigation agricole. Mostaganem : noyade de deux fillettes dans un bassin d’eau à Ouled Boughalem Deux fillettes âgées de 12 ans ont péri noyées, mardi soir dans un bassin d’eau profond destiné à l’irrigation dans la commune d’Ouled Boughalem (90 km à l’est de la ville de Mostaganem), a-t-on appris mercredi de source hospitalière. La première fillette a chuté dans le bassin situé au douar «Ouled Haddou». La deuxième qui voulait l’aider est tombée à son tour et toutes les deux ont péri, selon la même source se référant à un membre de la famille des deux victimes dont les corps ont été transférés à l’établissement hospitalier de Achaacha. Ce cas de noyade est le premier du genre cette saison au niveau des plans d’eau de la wilaya de Mostaganem, a-t-on déploré. Infrastructures sportives : instruction d’Ould Ali pour assurer l’ouverture des piscines durant les vacances Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a instruit hier les directeurs de wilaya de son secteur à l’effet d’assurer l’ouverture des infrastructures sportives et de jeunesse, notamment les piscines durant les vacances d’été. «Suite aux constats établis par les services centraux au sujet de la fermeture inacceptable au cours de l’été de certaines infrastructures de jeunesse et sportives, le ministre a rappelé dans une instruction l’obligation d’adapter les horaires d’ouverture de l’ensemble des infrastructures aux horaires d’été», a indiqué un communiqué du ministère (MJS). Le ministre a également instruit à l’effet «d’assurer l’ouverture permanente des piscines en cette période estivale», dans le soucis «d’offrir aux jeunes des activités de loisir, de détente et de sport de qualité». M. Ould Ali a, dans ce contexte, rappelé l’«impérieuse nécessité» de «contribuer à la prise en charge du temps libre des jeunes conformément aux directives du Premier ministre».