La transaction annulée par la justice

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La transaction annulée par la justice
Concessionnaires automobiles : pas de prorogation de délai pour la création d'une activité industrielle
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N° 6428 Prix 10 DA France 1 C
Quotidien national d'information
Jeudi 14 juillet 2016
RACHAT D’EL KHABAR PAR REBRAB
La transaction annulée par la justice
Par
«Elle correspondait aux articles du
code de l’information.» L’article 25
du code de l’information de 2012
stipule qu’«une même personne
morale de droit algérien ne peut
posséder, contrôler ou diriger
qu’une seule publication périodique
d’information générale de même
périodicité éditée en Algérie».
L’avocat a ajouté que le jugement
d’aujourd’hui «signifie un retour à
la situation initiale au sein du
LA DEMANDE MONDIALE DEVRAIT CROÎTRE
DE 1,4 MILLION DE BARILS PAR JOUR CETTE ANNÉE
Sellal en visite de travail à Oum El Bouaghi
LE RÉÉQUILIBRAGE du
marché pétrolier est enclenché, mais
il ne se fera pas sans accrocs : même
si le monde devrait consommer plus
d’or noir que prévu en 2016, la persistance de stocks élevés pourrait
menacer la récente stabilité des prix,
a estimé hier l’Agence internatio-
„ Lamamra : «Relever
les défis de sécurité
et de développement
en Afrique» .........................p2
Reda Cadi
Photo : DR
Bahia Aliouche
nale de l’énergie. La demande mondiale d’or noir devrait croître de
1,4 million de barils par jour (mbj)
cette année pour atteindre 96,1 mbj,
soutenue notamment par une Europe
plus gourmande au second semestre,
a détaillé dans son rapport mensuel
sur le pétrole l’AIE, qui tablait
jusque-là sur une hausse de 1,3 mbj.
Suite en page 3
DIPLOMATIE
Par
LE PREMIER ministre,
Abdelmalek Sellal, se déplacera,
aujourd’hui, à Oum El Bouaghi pour
une visite de travail dans cette wilaya
de l’est du pays, a indiqué, hier, un
communiqué des services du Premier
ministère. M. Sellal, qui sera accompagné d’une délégation ministérielle,
procédera au cours de cette visite à
l’inauguration de plusieurs projets et
au lancement de différents chantiers à
caractère socio-économique dont l’important projet de transfert d’eau de Beni Haroun-Oum El Bouaghi-Batna et
le complexe cimentier de Sigus. Les services du premier ministère précisent que la sortie de M. Sellal s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre et
du suivi du programme du président de la République, Abdelaziz
Bouteflika. A ce titre, le Premier ministre aura à s’enquérir de l’état d’exécution du programme de développement de cette wilaya.
R. C.
Supplément Culture
Piratage : un fléau
désastreux dans
un secteur vital
Lire pp 11 à 13
Le collectif de défense d’El
Khabar ne s’est pas présenté à la
séance de l’annonce du jugement.
Les avocats du Groupe avaient
annoncé, le 22 juin dernier, leur
retrait collectif dans cette affaire
estimant qu’il était «vain de continuer à travailler sur cette affaire».
La plainte en référée, introduite
par le ministère de la Communication, à propos de la cession d’actifs
du groupe de presse SPA El Khabar
à Ness-prod, filiale du Groupe
Cevital, a soulevé une vive polémique médiatique. Elle constitue
une première dans l’histoire des
médias algériens, comme elle
constitue également la première
affaire de cession d’actifs d’un
groupe de presse au profit d’un
autre groupe. Le rachat d’une bonne
partie des parts du Groupe El
Khabar par Cevital, à travers sa
filiale Ness-Prod, allait offrir de fait
la majorité des actions du capital
Groupe à cette filiale. En vertu de
cette transaction d’un coût de 4 milliards de dinars, le Groupe Cevital
comptait acquérir plus de 80% des
actions du Groupe El Khabar, une
Spa incluant le journal éponyme, la
chaîne de télévision KBC, les imprimeries et une société de diffusion.
Pour expliciter la décision de la justice, les avocats du ministère de la
Communication animeront, aujourd’hui, une conférence de presse, à la
Maison de la presse Tahar-Djaout, à
Alger.
A. B.
ACTUALITÉ
EN COMPAGNIE D’UNE DÉLÉGATION MINISTÉRIELLE
L’AIE réaffirme le retour
du marché pétrolier à l’équilibre
Par
Groupe El Khabar avant la transaction de cession de ses actifs au
profit de Ness-prod», qui précisera
que l’appel qu’introduira la défense
d’El Khabar «n’annule pas l’exécution du jugement».
IMPÔTS
Photo : DR
LE RACHAT des parts du
Groupe média El Khabar (journal,
TV et imprimeries) par Ness-Prod,
une filiale du Groupe agroalimentaire Cevital, a été annulé, hier, par
le tribunal administratif de
Bir Mourad Rais (Alger). Par
ailleurs, en plus du paiement des
frais judiciaires par le Groupe
El Khabar, le verdict prévoit «le
retour à l’état initial de la propriété» avant la transaction pour
laquelle le ministère de la Communication avait introduit une action
en référé auprès de ce tribunal pour
se prononcer sur la conformité de
cette transaction. Suite à cette décision, la défense d’El Khabar, par la
voie de l’avocat Chaib Sadek, a
annoncé que le Groupe El Khabar
allait introduire un recours devant le
Conseil d’Etat dans un délai de
15 jours.
Ainsi, le tribunal a annoncé la
fin d’une action judiciaire en référé
qui aura durée plusieurs mois. «La
décision de justice annulant la transaction de cession d’actifs du
groupe El Khabar au profit de NessProd est légale et se base sur les
articles du code de l’information», a
indiqué, l’avocat du ministère de la
Communication, M e Benhadid
Brahim, à l’issue du jugement. Elle
(la décision) était «prévisible»,
affirme l’avocat, avant de préciser :
Photo : S. Zoheir
Adel Boucherguine
„ De nouvelles mesures
fiscales dans la loi
de Finances 2017 ...............p3
MONDE
„ Russie-OTAN :
retour au dialogue ?..........p17
2
L ’ É V É N E M E N T
Jeudi 14 juillet 2016
LAMAMRA À KIGALI POUR LA PRÉPARATION DU 27E SOMMET DES CHEFS D’ETAT
ET DE GOUVERNEMENT DE L’UA :
«Relever les défis de sécurité
et de développement en Afrique»
Par
Karima Mokrani
n perspective de la tenue du
27 e Sommet des chefs
d’Etat et de gouvernement
de l’Union africaine (UA) qui
aura lieu, les 17 et 18 juin prochain, sous le thème «Année africaine des droits de l’homme, avec
une attention particulière pour les
droits de la femme», le ministre
d’Etat, ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération
internationale, Ramtane
Lamamra, s’est déplacé mardi à
Kigali, la capitale rwandaise. En
sa qualité de représentant de
l’Algérie, il préside la réunion du
Comité ministériel du suivi de la
mise en œuvre de l’Agenda africain 2063 et participe aux travaux
de la 29 e session ordinaire du
Conseil exécutif de l’UA. Un
comité ministériel composé de
cinq Etats membres de l’UA, à
savoir l’Algérie, le Burkina Faso,
le Rwanda, le Cameroun et le
Tchad. Cette réunion du Rwanda
fait suite à celle de juin dernier à
Windhoek en Namibie qui s’est
penchée sur les moyens d’assurer
une meilleure prise en charge des
«programmes prioritaires de
l’UA».
Lors de cette rencontre de
Windhoek, le représentant de la
diplomatie algérienne, Ramtane
Lamamra, a indiqué que «ce
comité restreint est appelé à
arrêter les programmes exécutifs
pour la réalisation de cette vision
prospective et pour corriger les
démarches et les méthodes de travail adoptés dans les programmes
de développement gouvernementaux». Autre mission qui incombe
à ce comité restreint, «imprimer
une impulsion aux programmes
de développement en Afrique,
œuvrer à mettre un terme aux
conflits et crises et à préserver la
paix et la stabilité». Pour rappel,
le Comité ministériel du suivi de
la mise en œuvre de l’Agenda
africain 2063 a été créé en 2013
Photo : DR
E
par décision de la Conférence des
chefs d’Etat et de gouvernement
de l’UA pour «veiller à la mise en
œuvre des différentes décisions
des instances politiques de l’UA
en matière de promotion de la
paix, de la sécurité, du développement et de l’unité du continent,
conformément aux axes stratégiques identifiés par l’Agenda».
A Kigali, le ministre algérien a
souligné la nécessité, voire
«l’impératif pour l’Union africaine de s’engager résolument
dans une démarche de rationali-
sation de l’ensemble de ses activités pour pouvoir être au rendezvous des aspirations des peuples
africains et relever les défis de
sécurité et de développement en
Afrique». Lamamra soutient toutefois que «la mise en œuvre de
l’ambitieux Agenda 2063 de l’UA
est conditionné par des impératifs
fondamentaux et préalables liés
notamment à la prévisibilité et à
la pérennité du financement de
ses programmes phares, de respect des positions et décisions de
l’Union, de la coordination de
l’action des Etats membres aux
niveaux des différentes enceintes
internationales, d’identification
des axes prioritaires d’action et
d’optimisation des ressources de
l’Union». Pour précision,
l’Agenda 2063 est une sorte de
feuille de route de l’UA «pour les
50 années à venir en matière de
paix, de sécurité et de développement du continent». Dans l’exercice de sa mission, le comité
s’appuie sur l’assistance technique d’acteurs institutionnels
différents, régionaux et internatio-
Sellal s’entretient avec le Président sahraoui
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu, hier à la Résidence Djenane El Mithaq à Alger, le président de
la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali,
avec lequel il s’est entretenu, a indiqué un communiqué des services du Premier ministère. «Après avoir
transmis au président sahraoui les félicitations de son excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la
République, pour son élection à la tête de ce pays frère, le Premier ministre et son hôte ont procédé à une évaluation des relations historiques qui lient les deux pays», ajoute le communiqué. M. Sellal a réitéré «l’engagement de
l’Algérie pour le règlement de cette question conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies pour le
droit légitime à l’autodétermination du peuple sahraoui». «La rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des consultations
périodiques qui réunissent les responsables algériens et sahraouis, a par ailleurs permis aux deux parties d’aborder
l’ensemble des questions d’intérêt commun», ajoutent les services du Premier ministère. La rencontre s’est
déroulée en présence du vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, et du ministre des Affaires
maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
zzz AU FIL DES JOURS
Par
Hassan Gherab
COMME annoncé, le tribunal administratif
de Bir Mourad Raïs a rendu, hier, sa décision
sur la transaction de cession d’actifs du
Groupe média El Khabar au profit de NessProd, une filiale du Groupe industriel
Cevital. Et comme attendu, il a prononcé
son annulation et «le retour à l’état initial de
la propriété» avant la transaction. Le Groupe
El Khabar va introduire un recours devant le
Conseil d’Etat. Mais, au-delà de son aspect
juridique et l’issue finale qu’elle aura, cette
affaire ouvre une autre voie de lecture pour
les professionnels des médias et les patrons.
L’échec de la transaction devra servir de
leçon à toute la corporation. Il est normal
qu’un opérateur économique pense à élargir
son empire, dans le respect des lois et
règles. Il est tout aussi normal que des
actionnaires vendent leurs parts. Par contre,
naux, entre autres, la Banque africaine de développement (BAD).
Selon le document définissant les
missions inscrites dans cet
Agenda 2063, intitulé «L’avenir
que nous voulons», il est écrit que
«l’Afrique sera un continent souverain, indépendant, responsable
et autonome. Elle connaîtra un
regain de solidarité et de l’unité
de vues, qui ont sous-tendu la
lutte pour se libérer de l’esclavage, du colonialisme, de l’apartheid et de l’asservissement
économique». Aussi, l’Agenda
prévoit que d’ici 2020, «tous les
vestiges du colonialisme auront
disparu, tous les territoires africains sous occupation seront
entièrement libérés». Par ailleurs,
assistant aux travaux de la
29e session ordinaire du Conseil
exécutif de l’Union africaine
(UA), l’APS rapporte que les participants ont souligné l’importance de «renforcer les droits de
l’Homme, la démocratie et la
gouvernance inclusive en Afrique
pour prévenir les violences et
conflits qui rongent le continent».
La présidente de la Commission
de l’UA, Nkosazana Dlamini
Zuma, insiste: «Nous devons tous
honorer cet engagement afin de
faire taire les armes d’ici 2020
dans le cadre de l’Agenda africain 2063». De son côté, le secrétaire général adjoint de
l’organisation des Nations unies
et secrétaire exécutif de la commission économique pour
l’Afrique, Carlos Lopez, a évoqué
«la nécessité d’adopter une
approche bien réfléchie et justifiée pour l’Afrique sur la question
des migrations». A ce propos, le
représentant de l’organisation
onusienne, a appelé à «mettre tout
en œuvre pour surmonter les défis
permanents comme les flux illicites de capitaux, la corruption,
l’insuffisante valeur ajoutée ou
les progrès limités réalisés au
titre des Objectifs du millénaire
pour le développement (OMD)
selon l’évaluation finale». K. M.
La leçon El Khabar
il est inconcevable que la vente ce soit
imposée à une entreprise qui était florissante, que les patrons se soient retrouvés
dans l’obligation de vendre parce qu’ils n’ont
pas su gérer et ont ainsi mis leur source
d’enrichissement et, surtout, l’outil de travail de centaines de journalistes et autres
travailleurs en difficulté.
El Khabar est un grand journal. Mais sa grandeur est d’abord le fait de ceux qui le fabriquent, des journalistes, photographes,
responsables de la rédaction et techniciens
qui veillent à livrer une information de qualité à leurs lecteurs. Les patrons ont pour
charge de garantir les meilleures conditions
de travail à leurs employés et veiller à la
pérennité du journal, ce qu’ils ont fait, jusqu’au jour où leurs prétentions d’expansion,
d’enrichissement -qui sont tout à fait légitimes-, ont dépassé leurs capacités de financement. N’ayant élaboré aucune stratégie
de développement ni plan de management,
comme ça doit se faire dans toute entreprise
opérant une expansion, verticale ou horizontale, qui doit établir ses points forts à consolider et ses points faibles à renforcer, les
patrons ont recourus à la solution de facilité,
une OPV.
Mais leur démarche est stoppée net par la
justice. Que des politiciens en mal de médiatisation trainent l’affaire sur le terrain politique pour l’exploiter, que des polémistes
s’échinent à tirer un parallèle avec la non
conformité aux règles de l’urbanisme (il faut
creuser profond pour trouver du politique làdessous) du bâtiment devant abriter le siège
d’un autre journal, que les patrons manœuvrent pour politiser l’affaire, ne change rien
aux faits : la cession du Groupe El Khabar
est annulée, et les patrons doivent trouver
une autre solution pour pérenniser leur
entreprise et maintenir son produit au
niveau de qualité qu’il a toujours eu. C’est en
fait le défi de tous les patrons d’entreprise,
en général, et de presse, en particulier.
Aujourd’hui, le challenge qui se pose à cette
corporation est de retrouver le chemin
qu’elle a creusé durant les longues années
qui ont succédé à la naissance, aux forceps,
de la presse privée. Les journalistes, au plus
fort de la période de turbulences qu’a connu
le pays, étaient vus comme des héros combattant tous les extrémismes et toutes les
dérives. C’est en ces temps là que la presse
algérienne a gagné son titre de «Bastion de
la démocratie». Mais la sécurité revenue, ce
bastion s’effondrera comme un château de
cartes, quand d’outil de contre-pouvoir, la
presse se fera greffon du pouvoir et, monnayant services, s’en va à la quête d’avantages et gratifications. Désormais, la presse
ne tire plus sa force de son travail, mais de
ses alliances contre-nature, politiques et/ou
commerciales. La dérive est là, et tout le
monde la voit, sur le journal ou à l’écran.
H. G.
L ’ É V É N E M E N T
Jeudi 14 juillet 2016
3
LE TAUX DE RECOUVREMENT FISCAL EN ALGÉRIE NE DÉPASSE PAS LES 12 À 13% ANNUELLEMENT
De nouvelles mesures fiscales
dans la loi de Finances 2017
Par
Bahia Aliouche
our améliorer le recouvrement fiscal, qui reste
faible en dépit des dispositions prises ces dernières années,
de nouvelles dispositions seront
introduites au titre de la loi de
Finances 2017. C’est ce qu’a
annoncé mardi dernier le
ministre des Finances, Hadji
Baba Ammi, qui répondait aux
interventions des membres du
Conseil de la nation sur le projet
de loi portant règlement budgétaire de 2013. Ces nouvelles dispositions interviennent après les
facilités accordées par la loi de
Finances 2012 (article 51) et la
loi de Finances 2013 (article 18)
aux contribuables pour le paiement de leurs dettes fiscales en
contrepartie de l’effacement total
ou partiel des pénalités de
recouvrement.
Le ministre a souligné la
modernisation en cours de l’ensemble des structures du secteur
des Finances notamment l’administration des impôts, du budget
et de la comptabilité et celle du
domaine public en vue d’une
plus grande transparence dans la
gestion, une meilleure maîtrise
des recettes et dépenses et
l’amélioration du recouvrement
fiscal. Le taux de recouvrement
fiscal en Algérie ne dépasse pas
les 12 à 13% annuellement
Photo : DR
P
même si l’année 2015 a enregistré le montant le plus élevé
avec près de 3 050 milliards de
dinars, soit une hausse de 20%
par rapport à 2014, selon les
données de la Direction générale
des impôts (DGI). La faiblesse
du recouvrement fiscal a été le
point le plus saillant des
interventions des membres du
Conseil de la nation lors du
débat du projet de loi portant
règlement budgétaire de 2013.
Ils ont mis l’accent sur la
nécessité de réformer le système
fiscal afin d’améliorer les
revenus de l’Etat notamment en
la conjoncture économique
difficile que traverse l’Algérie.
Les membres du Conseil de la
nation ont en outre axé leurs
interventions sur la nécessité de
réduire l’exercice budgétaire
pour la loi portant règlement
budgétaire de n-3 à n-2 ou n-1 et
de soumettre ce texte avant
l’adoption de la loi de Finances
afin de pouvoir rattraper les
insuffisances. A ce propos, le
ministre a fait savoir que le
projet de loi portant règlement
budgétaire 2013 a été soumis en
même temps que projet de la loi
de Finances 2016 expliquant que
le retard enregistré était dû à une
mauvaise programmation au
niveau du Parlement. Il a affirmé
cependant que la réduction de la
durée de l’exercice entre la loi de
Finances et la loi portant règlement budgétaire de trois à deux
années ne pouvait se réaliser
avant la modernisation du
système informatique au
ministère des Finances. M. Baba
Ammi a ajouté que la loi portant
règlement budgétaire a été élaborée sur la base de l’actuel
système législatif, précisant que
«son contenu sera développé
dans le cadre des amendements
apportés au titre de l’avant
projet de loi organique portant
loi de Finances». Il a indiqué
que les chiffres comptables
apportés par la loi portant
règlement budgétaire n’ont pas
été contestés par la Cour des
comptes dont les observations
ont porté sur des carences
administratives.
B. A./APS
IMPORTATIONS DE PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Forte hausse de facture durant les 5 premiers mois de 2016
Pour
Ziad Abdelhadi
C’EST TOUJOURS la
même tendance à la hausse de la
facture d’importation des produits pharmaceutiques. En effet,
selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des
Douanes algériennes (Cnis), elle
a augmenté de 51% sur les 5 premiers mois de l’année courante
par rapport à la même période de
l’année 2015. Pour la précision
on lit, dans un communiqué du
Cnis rendu public hier, que la
valeur des importations de ces
produits s’est élevée à
947,52 millions de dollars (usd)
sur les 5 premiers mois de 2016,
contre 628,19 millions usd à la
même période de 2015, soit une
hausse de 50,83%. Quant aux
quantités importées, elles ont
grimpé de 27,73% en s’établissant à 12 168 tonnes (t) contre
9 526 t entre les deux périodes
de comparaison. Par catégorie de
produits, la facture des médicaments à usage humain s’est
chiffrée à près de 890 millions
usd contre 593,32 millions usd
(+50%), tandis que les quantités
sont passées à 10 866 t contre
8 601 t (+26,33%). Pour les
médicaments à usage vétérinaire,
leur importation a atteint
17,25 millions usd (378 t) contre
11,77 millions usd (340 t), soit
des hausses de 46,5% en valeur
et de 11,3% en volume. Pour les
importations des produits parapharmaceutiques, elles ont coûté
40,42 millions usd, avec un
volume d’importation de 923 t,
contre 23 millions usd, pour
585 t, soit une hausse de 75% en
valeur et de 57,77% en volume.
Il est utile de rappeler au passage
que dans le cadre de la rationalisation des importations des
médicaments un arrêté ministériel publié en décembre 2015
avait fixé la liste des produits
pharmaceutiques à usage humain
et des matériels médicaux
fabriqués en Algérie qui sont
interdits à l’importation. Il s’agit
de 357 médicaments composés
de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions
injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop.
S’ajoute également une liste de
onze matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi
interdits à l’importation, tels les
seringues, compresses et bandes
de gaze et le bicarbonate de
soude pour dialyse. Rappelons
également qu’en 2015 les
importations des produits
pharmaceutiques avaient atteint
1,96 milliard de dollars
(-22% par rapport à 2014) pour
un volume global de près de
27 000 tonnes (-15,32%). Enfin
il est utile de savoir que le
marché du médicament, selon les
chiffres du ministère de la santé,
compte 1 075 DCI (dénomination commune internationale de
médicament) enregistrée, dont
75% générique et 25% princeps.
Comme il faut retenir que, toujours sur la base des enregistrements, l’Algérie compte 36% de
médicaments fabriqués locale-
ment, 10 % conditionnés et que
54% de ses besoins sont
importés à l’état final. Le pays
compte aussi 132 unités en
activité dans la production
pharmaceutique tous segments
confondus, dont 75 sont versées
dans la production de médicaments. Rappelons enfin à propos
de l’investissement dans le secteur de la production pharmaceutique que 230 projets sont en
cours de réalisations, dont
169 concernent la production
exclusive de médicaments.
Z. A./APS
L’AIE réaffirme le retour du marché pétrolier à l’équilibre
Suite de la page 1
En 2017, la consommation est anticipée
en hausse de 1,3 mbj à 97,4 mbj, tirée essentiellement par les pays non membres de
l’Ocde (Organisation de coopération et de
développement économiques), en particulier
la Chine et l’Inde. Ce rapport souligne depuis
quelque temps maintenant, la grande tendance vers un retour du marché à l’équilibre.
«Les ajustements apportés à nos données ce
mois-ci suggèrent que peu de choses ont
changé : le marché connaît une transformation extraordinaire d’un surplus majeur au
premier trimestre 2016 à un quasi-équilibre
en deuxième trimestre», a expliqué l’agence
basée à Paris. Mais ce ne sera pas forcément
suffisant pour réduire les stocks pétroliers.
L’AIE a prévenu que leur persistance à des
niveaux élevés, en raison notamment d’un
affaiblissement de la demande pour les
produits raffinés, pourrait menacer la récente
stabilité des prix, qui évoluent depuis
quelques semaines entre 45 et 50 dollars le
baril après le plancher de 27,10 dollars
touché en janvier. «A moins que la demande
ne se révèle plus forte que nous ne l’anticipons actuellement, il y a un risque que les
stocks de produits continuent d’augmenter et
menacent toute la structure de prix», a-t-elle
souligné. La décision du Royaume-Uni de
quitter l’Union Européenne constitue un élément d’incertitude supplémentaire, même s’il
est prématuré d’évaluer son impact sur la
demande mondiale de pétrole, a-t-elle
indiqué.
Hier, l’Organisation de pays exportateurs
de pétrole (Opep) avait estimé que le rééquilibrage du marché se poursuivrait en 2017,
avec une demande mondiale qui continuera à
croître face à une production d’or noir toujours déclinante en dehors du cartel. De fait,
selon l’AIE, la production devrait y décliner
de 0,9 mbj à 56,5 mbj cette année,
notamment aux Etats-Unis, avant une timide
reprise de 0,2 mbj en 2017. Sur le seul mois
de juin, cette évolution a pesé sur l’offre
mondiale, qui a diminué de 750 000 barils
par jour par rapport à la même période en
2015, même si elle s’est inscrite en hausse de
600 000 barils par jour à 96 mbj par rapport
au mois de mai, affecté par de gigantesque
feux de forêts au Canada et des sabotages
d’installations pétrolières au Nigeria. La production de l’OPEP a, elle, atteint son plus
haut niveau en huit ans, à 33,21 mbj. La part
de marché des producteurs du Moyen-Orient
a même atteint 35% de la fourniture mondiale d’or noir, un sommet depuis la fin des
années 1970. Cela montre que les producteurs plus anciens demeureront essentiels
pour le marché, même en cas de reprise de la
production américaine de pétrole de schiste.
B. A./Agences
L ’ É V É N E M E N T
Jeudi 14 juillet 2016
APRÈS L’AFFICHAGE DES RÉSULTATS DU BACCALAURÉAT 2016
UN NOUVEAU DISPOSITIF
EST EN COURS D’ÉLABORATION
Meilleur pourcentage pour
le Bac mathématiques avec 63,84%
Assurance
automobile : vers
l’indemnisation
directe des assurés
Par
Par
Chahira Cheref
iminuer les jours des
examens, valoriser le
contrôle continu et
revoir certaines matières à
ajouter aux épreuves du baccalauréat sont parmi les dossiers à
étudier par le ministère et les
services concernés aujourd’hui
lors de la réunion organisée au
niveau du siège du ministère de
l’Enseignement supérieur pour
la réforme du Bac, selon l’inspecteur général du ministère de
l’Education nationale, Nedjadi
Msaguem.
Pour ce qui est du Bac pour
la session 2016, le même responsable a fait savoir qu’entre
536 302 candidats qui ont passé
cet examen, 297 014 ont réussi
à leur examen. «Le taux de
réussite des filles cette année est
de 66,31% par rapport à
68,32% l’an dernier. Pour les
garçons il est à 33,79% contre
32,87% l’an dernier», a-t-il
expliqué. Selon M. Msaguem,
237 candidats scolarisés ont eu
plus de18 (excellent). Concernant la fraude, il a souligné que
1 006 cas ont été enregistrés. Le
taux de réussite des candidats
dans les différentes filières est
de : 43,53% pour la filière
lettres et philo, 56,09% pour
celle des lettres et langues
étrangères, 46,12 % pour la
filière gestion et économie,
52,99% pour la série science
expérimentale et les mathélèmes
avec 63,84%. La meilleure
Fatiha Ouidir
Photo : S. Zoheir
D
moyenne obtenue cette année
est de 19,14 dans la filière des
mathélèmes.
S’agissant de la fuite des
sujets qui a eu lieu lors de la
première session, l’inspecteur a
indiqué que les enquêtes sont en
cours. Concernant le concours
de l’enseignement et au sujet
des recours, selon lui, il est
impossible de revoir les fiches
des examens.Répondant à une
question s’agissant de la perturbation du site de l’Office
national des examens et des
concours (Onec), M. Msaguem
a estimé que les mêmes personnes qui voulaient perturber
le Bac ont essayé de perturber le
site de l’Onec. «Il y a eu tentative de piratage du site, mais les
spécialistes ont pu régler le problème», a-t-il dit en ajoutant que
plus tard il y aura d’autres dispositions pour afficher les résultats. Lors de la conférence de
presse animée dans l’après-midi
d’hier au niveau du siège du
ministère de l’Education nationale, l’inspecteur général a
indiqué que les listes des
retenus et celles de ceux qui
sont en listes d’attentes seront
affiché aux directions de l’Education tout en rappelant que
43% des retenus sont des
contractuels. Il a fait savoir que
5 000 postes internes seront
créés à partir du 31 août prochain, 11 000 concernent les
corps communs dès le mois de
septembre et 45 000 enseignants
principaux internes à partir
22 août.
Il est à noter que le taux de
réussite au baccalauréat pour la
session 2016 est de 49,79%,
c’est ce qui a été annoncé par la
ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, sur les
ondes de la Radio Chaîne 3. Par
la même occasion, elle a précisé
que ce chiffre concerne les candidats scolarisés tout en soulignant que les taux de réussite
des candidats libres est de
33,7%.
C. C.
L’UNIVERSITÉ DE LA VILLE AURA DES DIFFICULTÉS POUR ACCUEILLIR AUTANT D’ÉTUDIANTS
65,23% de réussite au baccalauréat à Tizi Ouzou
De notre correspondant
à Tizi Ouzou
Malik Boumati
10 463 CANDIDATS sur les
16 215 inscrits ont réussi à
décrocher leur examen du baccalauréat dans la wilaya de Tizi
Ouzou. Si l’on compte les
175 candidates et candidats qui
se sont absentés les jours de
l’examen, ils sont 65,23% des
candidats qui ont eu le ticket de
passage vers la vie universitaire.
Selon un communiqué de la
direction de l’Education de la
wilaya de Tizi Ouzou, transmis
à la presse, huit candidats ont
réussi à avoir plus de 18/20 alors
que 167 ont eu entre 16 et
17,99/20 de moyenne. En outre,
c’est le lycée de Boudjima qui
est classé premier au niveau de
la wilaya avec 84,81% de réussite, suivi du lycée Amar-Toumi
de Tigzirt avec 82,32% et de l’établissement secondaire FethiSaïd de Draa Ben Khedda avec
81,29%.
Si officiellement, cela n’a pas
été dit, beaucoup de gens affirment sur les réseaux sociaux que
la wilaya de Tizi Ouzou a été
encore une fois classée première
au niveau national. Et pour la
5
septième fois consécutive. C’est
une source de fierté et de
réjouissance pour beaucoup
d’habitants de la région, mais
c’est aussi une source d’inquiétude pour d’autres. En effet, si
les responsables du secteur de
l’Education «libèrent» plus de
10 000 écoliers, ceux de l’université de Tizi Ouzou auront
toutes les difficultés du monde à
les accueillir. Particulièrement
en raison du retard accusé dans
la réalisation de certaines infrastructures pédagogiques et d’hébergement. L’on se rappelle que
le recteur de cette institution a
tiré la sonnette d’alarme sur le
danger qui pèse sur la rentrée
universitaire 2016-2017. C’était
à l’occasion d’une session de
l’Assemblée populaire de wilaya
lors de laquelle il a exhorté les
responsables de l’Etat de faire
pression sur les entreprises de
réalisation pour qu’elles accélèrent les travaux et qu’elles permettent leur réception avant
septembre.
M. B.
44,27% de bacheliers à Annaba
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
AVEC un taux de 44,27%
de réussite au baccalauréat,
Annaba n’arrive pas vraiment à
décoller malgré les efforts
déployés en cette année scolaire
2015-2016. Certes, la nomination d’un nouveau directeur à la
tête de la direction de l’éducation de la wilaya au cours de
l’année a quelque peu changé la
donne puisque le responsable
s’est donné pour objectif de
relever ce taux qui est à la traine
par rapport aux autres wilayas et
est au dessous de la moyenne
nationale, cela n’a pas suffi. Il
faut dire que certaines pratiques
bien établies ont la peau dure et
il faut du temps pour que cela
change, l’habitude étant une
seconde nature et il faudrait un
coup de pied dans la fourmilière
pour secouer le secteur et lui
imprimer une nouvelle dynamique. Une dynamique qui
avait donné lieu à une organisation nouvelle sur les plans de la
pédagogie et des contrôles à
laquelle ont adhéré inspecteurs
et enseignants pour assurer un
meilleur rendement. Le grand
test étant l’examen du baccalauréat qui de l’avis de certains
avait été réussi n’étaient ces
fuites qui avaient tout faussé
«Nous étions sûrs, nous a confié
un responsable au niveau de
l’Académie d’Annaba, d’améliorer de manière significative
les résultats du baccalauréat
n’étaient ces fuites, les candidats avaient selon les échos que
nous avions bien travaillé.
Refaire les mêmes épreuves
après avoir tout donné lors de
la première session était très
difficile car tous croyaient en
avoir fini. L’année prochaine
sera bien meilleure c’est sûr !»
Toujours est-il que la joie et
le bonheur ont caractérisé cette
journée du 12 juillet et qui s’est
prolongée jusqu’à une heure
avancée de la nuit où les
youyous ont fusé de toutes parts
avec en plus de la musique et ce
concert de klaxons de voitures
qui ont sillonné les rues de la
Coquette.
M. R.
LE PRÉSIDENT de l’union
algérienne des sociétés d’assurance
et de réassurance (UAR), Brahim
Djamel Kessali, a indiqué qu’un
nouveau dispositif est en cours
d’élaboration par les compagnies
d’assurances pour une prise en
charge adéquate des assurés contre
les sinistres matériels de véhicules,
rapporte l’APS. M. Kessali dira
que les assurés signeront en 2017
une convention appelée «Indemnisation directe des assurés» (IDA)
qui devra permettre aux assurés
contre les dommages et collision
de véhicule d’être indemnisés
systématiquement sans que leurs
déclarations fassent l’objet de
recours. Il s’agira pour les compagnies d’assurance d’indemniser
directement leurs clients puis
procéder à une télécompensation
afin d’assainir entre elles les dossiers de remboursement. Pour faciliter la mise en œuvre, les
assureurs vont, entre autres, simplifier le constat à l’amiable d’accident. Avec l’IDA, «il n’y aura
plus de recours et le client sera
remboursé au niveau de son
agence d’assurance que ce soit
pour la partie dommages ou pour
la partie responsabilité civile»,
avance M. Kessali. Avec plus d’un
million de déclarations de sinistres
enregistrées chaque année sur fond
d’un nombre important d’accidents
de la route, les sociétés d’assurances se retrouvent submergées
par les recours qui sont constamment stockés en attendant leur
règlement. Mais grâce à la formule
du «prix moyen» du marché
adoptée par l’UAR, les assureurs
vont pouvoir mettre fin à ce lourd
passif des recours. Ce «prix
moyen» d’indemnisation représente le rapport entre le montant
global des indemnisations de l’assurance automobile d’une compagnie d’assurance et le nombre de
ses dossiers d’indemnisation. En
utilisant ce mode de calcul, les
assureurs sont arrivés à définir un
coût moyen du marché de l’ordre
de 37 150 DA pour ce qui est de la
référence d’assainissement des
dossiers datant de 2010, et de près
de 39 750 DA pour ceux de 2011,
et ce, en se basant sur le calcul des
règlements des recours des cinq
dernières années de chaque dossier. Cela ne signifie pas que
chaque assuré a droit exactement à
ce montant, mais cette somme permettra aux assureurs d’échanger
les montants globaux dus réciproquement en multipliant ce prix
moyen par le nombre de dossiers
stockés chez chacun d’entre eux. Il
reviendra ensuite à chaque compagnie de rembourser ses clients en
fonction de l’évaluation des dommages qui leur ont été causés par
les accidents de la circulation. Il
est à rappeler qu’une entité chargée
de la lutte contre la fraude dans les
assurances a été déjà créées.
F. O.
6
I D É E S
Jeudi 14 juillet 2016
ÉDITORIAL
Baccalauréat : avec le temps
Le colonialisme, une histoire d’os…
Par
«OUF» ONT DÛ SE DIRE, soulagés les parents de candidats au
baccalauréat. Dans le déroulement d’un examen où paradoxalement
tout semble indiquer que c’est la faute à personne que celui-ci s’est
déroulé dans des conditions qui, pour le moins, marqueront d’une
pierre noire l’histoire du secteur de l’éducation. D’aucuns, raccourci
superbe, se sont autorisés à croire que le département de Nouria
Benghabrit allait faire amende honorable et histoire de réparer les
désagréments causés aux candidats de «distribuer» le titre à une
majorité d’élèves quitte pour cela à insister sur l’idée d’un bon cru.
Cela n’a pas été le cas puisque le taux de réussite (49,79%) a été
plutôt inférieur à celui de l’année écoulée (51,36%), ce qui du coup
permet de déduire une bonification qualitative de l’examen et ce faisant l’amorce désormais d’un meilleur niveau des candidats qui l’auront passé avec succès. Bien entendu, l’histoire retiendra que le
Bac-2016 exhale une odeur de souffre dont les relents ne s’effaceront
pas de sitôt et sans doute pour toujours pour les milliers de candidats
restés en rade. Ce n’est pourtant pas la faute de Mme Benghabrit
d’avoir été sans désemparer depuis sa désignation à la tête du secteur
sur tous les fronts et de toutes les actions à même de créer les conditions et mettre en place des mesures incitatives de nature à redonner
ses titres de noblesse à un diplôme depuis près de deux décennies
continuellement dévalorisé et victime de l’incurie de responsables peu
soucieux, voire inconscients de l’irrévérence faite à bien des générations de jeunes algériens. Selon ses prévisions, le secteur de l’Education eu égard à une exceptionnelle stabilité de l’activité scolaire, un
programme achevé dans les temps obtenu grâce à l’adhésion des partenaires sociaux aux choix et objectifs décidés par la ministre, tablait
sur un taux de réussite qui tournerait autour de 70%. Quoi qu’appartenant au domaine de la théorie ces prévisions ne peuvent que
confirmer les manœuvres criminelles qui ont émaillé le déroulement
de l’examen officiel programmé à la fin du mois de mai passé. Un
important rendez-vous littéralement sabordé à la suite d’une fuite
massive des énoncés et des corrections de certaines matières pour
déboucher sur ce qui s’apparente au thriller avec l’identification et
l’interpellation de plusieurs individus dont des cadres proches du
ministère de l’Education impliqués dans un complot dont les tenants
et aboutissants n’ont même pas besoin de faire l’objet d’investigation
tant étaient grossières leurs intentions lesquelles visaient à la déstabilisation du pays via ce qui est l’une de ses forces vives : la jeunesse
sinon une partie d’entre elle en situation de vulnérabilité et pour
cause sa mobilisation autour d’un examen vital. En fait, même si cela
ne peut être qu’une piète consolation, autant dire que ce qui s’est
passé pourrait être validé comme un mal pour un bien...futur. Car
incontestablement, les pouvoirs publics en général et le ministère de
l’Education en particulier sont en strict devoir de tirer des enseignements des évènements malheureux qui ont émaillé le quotidien, et
pour certains jusqu’à compromettre leur avenir, de milliers
d’Algériens dont le seul tort est d’aspirer à étudier, réussir pour vivre
dignement. A en croire, les engagements de la ministre cela ne saurait être autrement à partir de l’année prochaine et c’est tant mieux.
A. L.
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réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Photo : DR
A. Lemili
Par
Brahim Senouci*
n 1838, l’Emir Abdelkader, en guerre contre
l’envahisseur français, ordonne aux Algériens
de s’abstenir de consommer du sucre blanc. A
cette époque, le colonisateur, tout à son obsession de
construire les logements devant accueillir les futurs
migrants et les routes permettant l’exploitation du
pays, s’attaque aux cimetières, musulmans et juifs. Les
sépultures sont profanées et les squelettes dispersés.
Les nouveaux colons, à leur tour, élargissent leurs
domaines au détriment des morts. La prolifération des
ossements ainsi mis à jour pose problème…
Le noir animal, ou charbon animal s’obtient en calcinant en vase clos les os provenant d’animaux. Parmi
ses diverses utilisations, il sert à la filtration du sucre
blanc. L’industrie sucrière est prospère en France,
notamment à Marseille. Dans quel cerveau pervers est
née l’idée voir dans les montagnes d’ossements
humains dégagés par les pelleteuses coloniales un substitut commode aux restes animaux ? Très vite, les
bateaux chargés de cette «marchandise» appareillent
pour Marseille. Comme le note Olivier Lecour
Grandmaison, «pour la première fois sans doute, dans
l’histoire de l’Europe soumise aux transformations de
la révolution industrielle, des restes humains furent
employés dans l’élaboration de produits de consommation courante.» La France était devenue anthropophage, sort auquel ont échappé sans doute les
musulmans d’Algérie grâce à l’injonction de l’Emir…
En 1877 et 1878, une terrible sécheresse frappe la
Nouvelle-Calédonie. Les colons blancs laissent divaguer leurs troupeaux qui provoquent des ravages sur
les terres encore aux mains des Kanak. Face aux protestations de ceux-ci, les colons répondent en leur
demandant d’ériger des clôtures. Le chef Ataï refuse
en lançant sa célèbre phrase : «Le jour où mes taros,
mes ignames iront manger votre bétail, je dresserai
des clôtures autour de mes cultures.» Son sort est
scellé. Avec son fils, son médecin et quatre de ses
guerriers, il tombe dans un guet-apens. Sept têtes sont
coupées, promenées sur des lances, avant d’atterrir
dans les collections du Musée de l’Homme. Il faudra
attendre l’année 2014 et l’obstination de l’écrivain
Didier Daenninckx pour que les crânes d’Ataï et de
son médecin réintègrent leur terre natale pour y être
inhumés suivant la coutume…
Il faut dire que le colonialisme excelle dans l’art
d’utiliser une partie de ses sujets contre d’autres. Des
déportés algériens, condamnés pour leur participation
à la révolte des Mokrani de 1870 et des Communards
sensibles aux fausses promesses d’élargissement, font
la chasse aux kanaks…
1. Il y a d’abord cet argument scientifique : il faudrait que le Musée donne le détail des expériences
menées sur les crânes en question, et celui des expériences à venir. Il faudrait qu’il dise dans quels laboratoires, sous l’égide de qui, avec quel financement ces
expériences ont été menées et par qui, dans quelles
conditions (au Musée même ou ailleurs ?), donner la
liste des publications qui en ont découlé…
2. Dans quelles conditions ces crânes ont-ils atterri
dans le Musée ? Ont-ils été achetés à des collectionneurs privés, par exemple ces médecins militaires qui
s’en étaient fait une spécialité ? Ont-ils fait l’objet de
donations ? Auquel cas le Musée s’est-il inquiété de la
manière dont ils ont été acquis ? Ne s’est-il pas interrogé sur la légalité de l’obtention de ces crânes dont la
E
«disponibilité» a été possible «grâce» à des décapitations opérées par une armée d’occupation sur des
résistants qui se battaient pour leur liberté ? Plus généralement, n’y a-t-il dans la charte du Musée aucune
clause de moralité ? Les restes humains résultant de
l’horrible massacre opéré par le général Herbillon, qui
reconnait lui-même la réalité de celui-ci, peuvent-ils
faire partie d’une collection et être décrétés inaliénables ?
3. L’argument des «descendants». Il faudrait
retrouver, près de deux siècles plus tard les descendants de ces résistants et leur demander d’engager une
procédure de restitution aux familles. Exigence morbide : Tous les habitants des Zaatcha ont été massacrés, femmes, vieillards, enfants. Tous ! Des
descendants, dites-vous ?
4. L’article 16-1 dispose que chacun a droit au respect de son corps. Il décrète que le corps humain est
inviolable. Il ajoute enfin que le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un
droit patrimonial.
Alors, de quel droit décrète-t-on que cet article est
inopérant pour les vestiges humains appartenant à des
collections publiques, donc régis par le code du patrimoine ? Si cela est compréhensible en ce qui concerne
la préhistoire ou l’Antiquité égyptienne, il est scandaleux que cet article ne s’applique pas à des vestiges
humains récents, qui n’ont pas été découverts par
hasard, mais qui résultent d’un meurtre de masse.
Il y a en ce moment l’esquisse d’un débat de fond
sur ce sujet. Divers articles ont paru sur le statut juridique des restes humains faisant partie des collections
muséales. Deux attitudes antagoniques sont apparues,
opposant les peuples désireux de restaurer leur
mémoire en rapatriant les restes de leurs héros, ainsi
que leurs objets mémoriels, et les gouvernements des
anciennes métropoles, obsédés par la crainte de l’éparpillement de leurs collections. Si les restes anonymes
ne posent pas problème et peuvent continuer de figurer
dans les collections, il n’en est pas de même pour les
restes prélevés sur des cadavres de résistants à la colonisation et qui ont fait l’objet de massacres. Les réticences des responsables de collections dans ce cas de
figure sont très mail perçues par les peuples qui
demandent la restitution des leurs.
Nul doute que l’issue de ce débat sera lourde d’implications. La fin du primat symbolique des ex métropoles, primat qu’elles détiennent en raison de l’énorme
capital symbolique qu’elles se sont constitué par un
pillage méthodique de leurs anciennes colonies contribuera à apurer ces comptes d’un passé qui, sans ça, ne
passe pas… Cette fin ne servira pas à oblitérer une histoire tragique, faite de dépossession, de massacres de
masse, d’infériorisation systématique. Elle n’effacera
pas les décennies, voire les siècles d’une vision essentialiste qui édulcorait la barbarie occidentale parce
qu’elle s’exerçait sur des peuples jugés inférieurs.
Un emprunt à un auteur que je cite rarement parce
qu’il est loin de figurer parmi mes préférés : «Si,
aujourd’hui, des Français apprennent sans révolte les
méthodes que d’autres Français utilisent parfois
envers des Algériens ou des Malgaches, c’est qu’ils
vivent, de manière inconsciente, sur la certitude que
nous sommes supérieurs en quelque manière à ces
peuples et que le choix des moyens propres à illustrer
cette supériorité importe peu.» (Albert Camus) B. S.
* Ecrivain, maître de conférences et professeur de
sciences physiques à l’Université de Cergy-Pontoise.
R É G I O N S
Jeudi 14 juillet 2016
DANS LE CADRE DU DÉSENCLAVEMENT
Oran : 1,4 milliard de dinars
pour la restauration de vielles
bâtisses à Sidi El Houari
Photo : SArchives
Naâma : ouverture de 200 km
de pistes agricoles et pastorales
Q
uelque 200 km de pistes
d’accès agricoles et pastorales ont été réalisées à
travers la wilaya de Naâma dans
le cadre du désenclavement et
ont ciblé une centaine d’exploitations agricoles se trouvant dans
des zones reculées, a-t-on appris
hier auprès de la direction des
services agricoles (DSA). Ces
pistes, réalisées de 2014 à ce
jour, sont à même de faciliter les
déplacements à travers les zones
steppiques, à donner une impulsion à la dynamique économique
de la région, à encourager
l’investissement agricole et à
faciliter l’écoulement de la
production locale, notamment
dans la partie sud de la wilaya à
vocation agricole, a-t-on indiqué.
D’autres opérations ont été
concrétisées, sur la même
période, afin d’améliorer les
revenus des populations rurales
et protéger les terres agricoles
contre les inondations et crues
d’oueds à travers la réalisation
de 28 850 m3 de protection des
exploitations agricoles contre les
risques de crues et de désertification, a fait savoir le responsable
de la DSA, Mohamed Yousfi.
Outre les projets finalisés et
réalisés dans le cadre du programme du Fonds national de
développement et d’investissement agricole, la wilaya de
Naâma s’apprête à réceptionner
d’autres opérations en cours
d’exécution, dont trois abattoirs
communaux à Naâma, Mécheria
et Ain-Sefra, une clinique vétérinaire dans la commune de AinBenkhelil, 200 km de réseau
d’électrification rurale, en plus
de l’assainissement du foncier
agricole concernant une superficie de 2 000 hectares, a-t-il
ajouté.
La commune d’Asla, dont les
agriculteurs ont souffert du
phénomène de la sécheresse et
d’un déficit en ressources
d’irrigation, notamment dans les
localités de Redjimet,
Koudiet-Abdelhak, Belgherad et
Hassi-Labiodh, a bénéficié, pour
sa part, de projets de rénovation
des canalisations d’irrigations
(seguias), l’aménagement de
13 puits agricoles et la dotation
d’équipements de pompage
et d’irrigation pour 38 puits
collectifs, selon la DSA.
D’autres projets de soutien ont
été lancés à travers la wilaya
pour l’extension de l’activité
avicole dans une trentaine d’exploitations agricoles, l’extension
de la culture de la pomme de
terre sur 50 hectares dans
la localité de Belhendjir
(Ain-Sefra) et la plantation de
90 hectares d’oliviers dans
différentes zones de la wilaya,
a-t-on signalé.
APS
AUCUNE MOTIVATION RELIGIEUSE OU SÉGRÉGATIONNISTE
Tamanrasset : affrontements entre
jeunes et Africains
LES AFFRONTEMENTS
ayant opposé récemment des
jeunes de Tamanrasset à des
migrants africains n’ont «aucune
motivation religieuse, ni
ségrégationniste», a affirmé hier
le chef de sûreté de wilaya,
Akacha Mekid.
S’exprimant lors d’un point
de presse de présentation du
bilan des activités policières
durant le mois de Ramadhan, le
chef de sûreté de wilaya a
indiqué que ces affrontements
ont éclaté en réaction à des
attitudes et comportements jugés
par des jeunes dans certains
quartiers de la ville comme étant
provocateurs.
Des dispositions ont été
entreprises sur le terrain pour
empêcher que ne se reproduisent
ce genre de conflits au niveau
des quartiers concernés, éviter
tout contact entre leurs jeunes et
les migrants africains, en plus de
prendre en charge les besoins
élémentaires de ces Africains en
situation de séjour illégal sur le
territoire national, et ce, dans un
cadre humanitaire et sans
distinction, jusqu’à ce qu’une
solution définitive soit décidée
par les pouvoirs publics sur leur
présence sur le territoire de la
wilaya de Tamanrasset, a-t-il
expliqué.
Concernant les activités de
police durant le mois sacré de
Ramadhan, il a été fait état de la
mobilisation de 391 éléments,
dotés de 32 véhicules, pour la
protection des personnes et de
leurs biens, la lutte contre les
différentes formes de criminalité
ainsi que la sécurisation des
lieux publics à forte fréquentation (mosquées, lieux de prières,
places publiques, espaces commerciaux, et lieux de détente et
de loisirs).
Soixante-dix affaires ont été
traitées durant le Ramadhan par
les services de police judiciaire,
impliquant 43 individus, en plus
de l’exécution de 69 décisions de
justice, la saisie de drogues
(330 gr) et la récupération de
4 100 litres de carburants destinés à la contrebande, selon le
bilan d’activité de la sûreté de
wilaya. Les services de police
ont également procédé, en coordination avec ceux d’autres secteurs, à des sorties sur le terrain
ayant donné lieu, avec ceux du
commerce, au contrôle de 51
locaux commerciaux ayant
permis de relever 26 infractions
pour divers motifs.
LE PROJET de réalisation
de l’évitement de la commune de
Sidi Aïssa (M’sila) actuellement
en cours de réalisation sera mis
en service avant la fin de l’année
en cours, a-t-on appris hier
auprès des services de la direction locale des travaux publics
(DTP). Le projet lancé sur un
tronçon de douze km a atteint
80% de taux d’avancement des
travaux a précisé la même source
soulignant que ce projet d’évitement permettra de désengorger
le centre ville de Sidi Aïssa, où
un trafic dense est enregistré
quotidiennement. La DTP
de la wilaya de M’sila a également souligné qu’il a été pris en
compte, dans ce projet,
l’extension urbaine de cette
commune, afin d’éviter de faire
de ce nouveau projet «un
boulevard» de la ville.
Six opérations de modernisation et d’entretien du réseau routier de la capitale du Hodna ont
été exécutées ces deux dernières
années, permettant de requalifier
le réseau des routes nationales
(RN) à travers de «vastes opérations» touchant les quatre coins
de la wilaya, a-t-on encore noté.
Dans les détails, la même source
a indiqué qu’il a été procédé à
l’entretien et à la modernisation
de la route nationale (RN) n° 46
reliant Bousaâada à la limite
administrative de la wilaya de
Biskra, sur une distance de
57 km, ainsi qu’au lancement du
projet d’évitement à l’Est de la
ville de M’sila vers la wilaya de
Bordj Bou Arreridj, actuellement
en cours de réalisation et la
modernisation de la RN n°8
entre Ain Lahdjel et Sidi Aïssa,
sur 25 km.
M’sila : réception avant la fin de l’année
de l’évitement de la commune de Sidi Aïssa
7
Une enveloppe de 1,4 milliard de
dinars a été allouée pour la restauration de veilles bâtisses et la réhabilitation de places dans le quartier
historique de Sidi El Houari, a indiqué
à l’APS le wali d’Oran, Abdelghani
Zaalane. Le quartier de Sidi El Houari
a été classé «secteur sauvegardé» en
vertu d’un décret exécutif daté du
22 janvier 2015 portant création et
délimitation du secteur sauvegardé de
la «vieille ville» de Sidi El Houari, paru
au Journal officiel le 8 février 2015.
Cependant, peu de sites ont été restaurés dans ce vieux quartier témoin
de plus de 10 siècles d’histoire de la
ville d’Oran, a-t-on constaté. «Les
autorités sont conscientes de l’importance de ce site et aussi de la sensibilité
d’engager des travaux de restauration»,
a expliqué le wali, ajoutant que «la restauration nécessite d’importants
moyens financiers et une fine expertise,
ce qui demande du temps». Sur
quelque 3 000 immeubles que
compte ce vieux quartier, 250 ont été
démolis à l’issue du relogement de
leurs occupants, a-t-il indiqué. La
décision de démolition n’a concerné
que les immeubles menaçant ruine et
qui consitituent un danger pour les
vies humaines. «La décision de démolition a été prise en concertation avec des
experts du ministère de la Culture», a-til souligné. Au sujet de craintes d’ériger des bâtisses ne respectant pas le
caché architectural sur les terrains
récupérés, M. Abdelghani Zaalane a
rassuré «qu’une telle chose ne peut pas
avoir lieu», ajoutant que les permis de
construire sont délivrés suivant des
conditions. «On ne risque pas de voir
des immeubles modernes de 13 ou 14
étages à Sidi El Houari», a-t-il affirmé.
Tizi Ouzou : trois morts
et une dizaine de blessés
dans trois accidents de la
route
Trois personnes ont trouvé la mort et
une dizaine d’autres ont été blessées
dans trois accidents de la route distincts survenus mardi à Tizi Ouzou, at-on appris hier auprès de la
Porection civile. L’accident le plus
mortel a eu lieu mardi après-midi à
Draa Ben Kheda, sur la route menant
vers Tirmitine, lorsqu’une collision
entre une moto et un véhicule léger a
occasionné le décés sur place des
deux occupants de la moto, âgés respectivement de 21 et 32 ans, selon la
même source. Deux autres personnes
qui étaient à bord du véhicule léger
ont été blessées et transferées au
Centre hospitalo-universitaire
Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou, a
indiqué à l’APS le chargé de la communication à la Portection civile de
Tizi Ouzou, le capitaine Bouchakour.
Un deuxième accident similaire est
survenu sur la RN 12, à proximité du
campus universitaire de Oued Aïssi,
lorsqu’une collision entre un véhicule
léger et une moto a fait un mort, un
quadragénaire conducteur de la moto.
Un bléssé, occupant du véhcicule, a
été transferé au CHU de Tizi Ouzou,
a indiqué la même source. Enfin, six
personnes ont été blessées lorsque le
fourgon au bord duquel elles se trouvaient s’est renversé avant de faire
une chute dans un ravin près de
Bouzeguène, selon la même source
qui signale que les blessés et deux
personnes choquées par l’accident
ont été évacués vers la structure sanitaire la plus proche.
8
Jeudi 14 juillet 2016
C O N J O N C T U R E
MADRID ESPÈRE GLANER 6 MILLIARDS D’EUROS
L’Espagne propose de relever l’impôt sur les sociétés
pour éviter les sanctions européennes
Par
Romaric Godin
adrid espère glaner 6 milliards
d’euros et convaincre rapidement la
Commission. L’effet de la menace
de sanctions sur l’Espagne et le Portugal,
confirmé ce mardi 12 juillet par l’Ecofin, la
réunion des ministres des Finances des
28 pays de l’UE, ne s’est pas fait attendre.
Dans l’après-midi, le gouvernement espagnol - qui est toujours un gouvernement en
fonction, sans appui du Parlement - a
annoncé qu’il augmentera l’impôt sur les
sociétés espagnoles pour récupérer 6 milliards d’euros et tenter de revenir en 2017
dans les clous des 3% imposées par le traité
de Maastricht.
M
8,5 milliards d’euros espérés
Selon le ministre des Finances du
Royaume, Luis de Guindos, seules les plus
grandes entreprises seront concernées, selon
un système qui a déjà été appliqué en 2012
au plus fort de la crise espagnole. Le
ministre calcule que l’Etat réalisera une économie de 1,5 milliard d’euros sur le service
de la dette grâce à la baisse des taux et lèvera
un milliard supplémentaire de la lutte contre
la fraude fiscale.
En tout, ces 8,5 milliards d’euros
devraient permettre à Madrid de rentrer dans
les clous et d’apaiser la colère de la Commission. Pour encore plus plaire à cette dernière, Luis de Guindos envisage, selon le
quotidien El País, de clôturer dès juillet les
comptes des ministères pour empêcher ces
derniers d’engager d’ici à la fin de l’année
des dépenses exceptionnelles. Normalement,
cette clôture intervient en novembre.
Convaincre la Commission
Madrid cherche donc à amener la Commission à proposer une sanction nulle pour
l’Espagne compte tenu de sa bonne volonté.
Le gouvernement de Mariano Rajoy veut en
finir rapidement avec ce risque de sanctions
et Luis de Guindos estime que ce serait un
«paradoxe de sanctionner le pays qui a fait
le plus d’efforts et le plus de croissance».
Mais il en est un autre que Luis de Guindos
semble ne pas voir : proposer une ponction
de 6 milliards d’euros sur l’économie espagnole pour éviter une sanction qui, au
maximum, serait de 3 milliards d’euros si
l’on prend en compte le gel de certains fonds
européens...
Blocage politique
En attendant, cet épisode, s’il peut complaire à Bruxelles, ne va pas arranger la
situation politique de Mariano Rajoy. Ce
dernier a clairement gagné les élections
du 26 juin dernier, mais ne dispose pas de
la majorité nécessaire pour obtenir son élection par le Congrès des députés. Avec
137 députés sur 350, son parti, le Parti populaire (PP), ne dispose ni de la majorité
absolue de 176 sièges, ni de la majorité relative nécessaire au second tour. Si, ce mardi
12 juillet, le parti libéral-centriste Ciudadanos (32 sièges) a refusé de participer au
gouvernement, il a accepté de s’abstenir pour
faciliter la nomination de Mariano Rajoy.
Mais c’est encore insuffisant si tous les
autres partis se coalisent contre le PP. La clé
réside donc dans le comportement du parti
socialiste, le Psoe, et de ses 85 députés. Sans
leur abstention, Mariano Rajoy ne peut parvenir à son élection, même en cas d’abstention ou de soutien des nationalistes de droite
canariens et basques.
Qui pour appliquer
les hausses d’impôts ?
Le Psoe a d’ores et déjà rejeté tout soutien direct ou indirect à Mariano Rajoy. Nul
doute qu’il hésitera encore davantage à le
faire pour imposer de nouvelles hausses des
taxes, même ciblées sur les grandes entreprises, qui pourraient affaiblir la croissance
et conduire le gouvernement à prendre
d’autres mesures sur les dépenses publiques
pour éviter la colère bruxelloise. Pour le président du gouvernement, la situation est aussi
très délicate, car il doit déjà abandonner ses
promesses de baisses de taxes et d’impôts
promis durant la campagne.
Ceci devrait le faire hésiter à tenter une
troisième élection consécutive en cas d’échec à construire une coalition. Une fois un
candidat présenté au Congrès, les députés
disposent de deux mois pour élire un nouveau président du gouvernement, faute de
quoi le Parlement est à nouveau dissout. La
fermeté bruxelloise complique donc singulièrement l’équation politique espagnole qui
n’en avait guère besoin.
teur important de construction d’un compromis. Mais Mário Centeno ne s’y trompe
pas : la procédure lancée par Bruxelles est un
défi politique pour le Portugal, aussi a-t-il
clairement dénoncé une décision «politique».
Et de dénoncer : «l’Europe ne peut pas
prendre des décisions en oubliant les tensions immenses au sein de l’Europe
auxquelles on doit apporter une réponse
politique». Lisbonne semble donc sur une
autre longueur d’onde que Madrid. Les deux
pays disposent de dix jours pour proposer
des mesures correctives. La Commission
proposera des sanctions ou non d’ici une
vingtaine de jours.
R. G.
In latribune.fr
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Pas de mesures prévues
à Lisbonne
Du côté du Portugal, le gouvernement
socialiste entend ne prendre aucune mesure
supplémentaire sur le budget 2016. Il avait
déjà introduit en février, à la demande de
Bruxelles, des mesures de baisses de
dépenses et de nouvelles taxes. «Il n’y a rien
que je puisse faire en 2016 pour changer
l’exécution du budget de 2015», s’est
défendu le ministre des Finances portugais
Mário Centeno devant ses pairs européens,
faisant allusion au fait que les sanctions portent sur l’exécution des budgets 2014 et
2015. «Il n’y a pas de plan B», a-t-il ajouté,
tout en indiquant qu’il «travaillait» cependant à un budget 2017 qui permettrait de respecter les engagements déjà pris dans le
programme de stabilité du pays.
Décision «politique»
Le gouvernement portugais va devoir
négocier ferme pour obtenir l’accord de ses
appuis de gauche radicale au parlement, le
Bloc de Gauche, les Verts et le Parti
communiste. Le Bloc de Gauche avait
demandé un référendum sur le maintien dans
la zone euro en cas de sanctions et il n’est
pas sûr que les trois partis soient
prêts à accepter des «efforts» supplémentaires. Le premier ministre Antonio Costa
avait, cependant, en février, réussi à
construire un accord avec ses appuis parlementaires à sa gauche, tout en arrachant le
feu vert à Bruxelles. Le risque d’une dissolution par le président de la République
conservateur pourrait cependant être un fac-
La Tribune du 14/07/2016/ANEP n° ?????
C O N J O N C T U R E
Jeudi 14 juillet 2016
9
GRÂCE AU REBOND DES COURS DE PÉTROLE
Wall Street enchaîne les records à la clôture
L
résorbent pas leurs déficits
excessifs. De telles sanctions n’ont
jamais été appliquées jusqu’à
présent.
La croissance du PIB
irlandais révisée
à 26,3% pour 2015
Photo : DR
es indices Dow Jones et
S&P-500 de la Bourse de
New York ont inscrit de
nouveaux records mardi tandis que
le Nasdaq repassait en territoire
positif pour 2016 grâce au rebond
des cours du pétrole, à l’amélioration des perspectives économiques
mondiales et aux espoirs d’une
progression des bénéfices des
entreprises.
Le Dow Jones a gagné
120,74 points, soit 0,66%, à
18 347,67, son premier record de
clôture depuis plus d’un an. Le
Standard & Poor’s-500, plus large,
a pris 14,98 points (+0,7%) à
2 152,14, inscrivant son deuxième
record consécutif de clôture après
avoir atteint en séance un nouveau
plus haut historique à 2 155,40.
Quant au Nasdaq Composite, il
a progressé de 34,18 points
(+0,69%) à 5 022,82 et affiche
désormais un gain de 0,31% depuis
le début de l’année.
Les investisseurs semblent
avoir été rassurés par plusieurs
indicateurs économiques solides et
par les derniers développements de
la situation politique en GrandeBretagne et au Japon, qui réduisent
les incertitudes globales.
La baisse continue des rendements obligataires, dont une part
croissante sont désormais négatifs,
incite également à se tourner vers
les actions.
Les déclarations, ce mardi, du
président de la Réserve fédérale de
St. Louis, James Bullard, confirmant son opinion en faveur d’une
seule hausse de taux à l’horizon de
la prévision a également été bien
accueillie à Wall Street.
«Il n’y a pas, à ce stade, de
bonne alternative aux marchés
actions américains du point de vue
du rendement et c’est ce qui
soutient la tendance aujourd’hui»,
a commenté Bill Northey,
responsable de la stratégie
d’investissement de la division
private client Group d’U.S. Bank.
«Mais on a besoin que les résultats
s’améliorent pour accompagner le
mouvement.»
Les profits des sociétés
pourraient renouer
avec la hausse
Si les profits des entreprises du
S&P-500 sont attendus en baisse
de 5% pour le deuxième trimestre,
une évolution comparable à celle
des trois premiers mois de l’année,
les analystes tablent sur un retour à
la croissance des bénéfices au
deuxième semestre, selon les
données Thomson Reuters.
Illustrant l’optimisme ambiant,
le spécialiste de l’aluminium Alcoa
a gagné 5,42% après l’annonce
lundi soir d’une baisse moins marquée qu’attendu de son bénéfice
trimestriel.
Parmi les dix grands indices
sectoriels S&P, celui de l’énergie a
profité à plein de la forte hausse
des cours du pétrole et terminé sur
une progression de 2,25%, tandis
que celui des matériaux de base
s’adjugeait 1,85%. Les financières
ont pris 1,23% et les technologiques 0,96%.
A l’opposé, les compartiments
défensifs, comme les services aux
collectivités et les télécommunications ont abandonné respectivement 1,37% et 0,33%.
Parmi les hausses marquantes
du jour, United Continental a
gagné 8,84% après avoir annoncé
que son chiffre d’affaires unitaire
par passager trimestriel baisserait
moins que prévu initialement.
Amazon a inscrit un plus haut
historique à 757,34 dollars avant
de s’orienter à la baisse, pour finir
en repli de 0,74%, à 748,21 dollars.
Le fabricant de disques durs
Seagate a bondi de 21,83% après
avoir fait état d’estimations de
résultats supérieurs aux attentes des
analystes.
(Caroline Valetkevitch, avec
Yashaswini Swamynathan à
Bangalore; Marc Angrand pour le
service français)Les ministres des
Finances de l’Union européenne a
approuvé mardi l’ouverture d’une
procédure de sanctions pour déficits excessifs contre l’Espagne et le
Portugal.
Les pays de l’UE
valident la procédure
contre Madrid et Lisbonne
Cette décision attendue de la
part du Conseil européen va
permettre à la Commission
européenne de proposer d’éventuelles amendes dans un délai de
20 jours. Les deux pays pourraient
aussi être privés de l’accès aux
fonds européens.
L’exécutif européen a reproché
jeudi dernier à l’Espagne et au
Portugal d’avoir affiché en 2014 et
2015 des déficits publics
supérieurs à la limite autorisée de
3% de leur produit intérieur brut
(PIB) et de ne pas les avoir réduits
au rythme convenu.
Les règles européennes
prévoient des amendes pouvant
atteindre 0,2% du PIB pour les
pays de la zone euro qui ne
DUBLIN (Reuters) - L’économie irlandaise a enregistré en
2015 une croissance de 26,3%, et
non de 7,8% comme initialement
estimé, du fait d’une révision en
forte hausse des actifs financiers
intégrés dans les comptes publics,
a annoncé mardi l’Office central de
la statistique (CSO).
La révision s’explique principalement par la hausse du nombre
d’avions importés pour le compte
de sociétés de leasing basées en
Irlande et par la reclassification de
bilans entiers d’entreprises dans le
cas de fusions qui ont entraîné un
transfert de domiciliation dans le
pays, a expliqué le CSO.
Dans ces fusions dites d’«inversion fiscale», les entreprises se font
domicilier en Irlande pour
bénéficier des taux d’imposition
avantageux du pays tout en maintenant généralement leurs opérations
et leur direction dans leur
juridiction d’origine.
«Dans ce cas on inclut dans
notre position de capital ou dans
nos investissements internationaux
le bilan entier de la société qui se
relocalise en Irlande», a déclaré
Michael Connolly, statisticien au
CSO.
«La révision très spectaculaire
a accru la capacité de production
de l’économie et impacte aussi la
comptabilisation des exportations
et des importations (...). En
revanche, l’incidence sur l’emploi
est limitée.»
APS
LES THÈMES ESSENTIELS DU DERNIER SOMMET DU G7 AU JAPON
Lutte antiterroriste, économie mondiale, énergie et climat
LA LUTTE antiterroriste,
l’économie mondiale, les changements climatiques et l’énergie ont
été les principaux thèmes abordés
lors du dernier Sommet du G7 tenu
au Japon et autour desquels les
dirigeants du groupe se sont mis
d’accord pour renforcer leur
coopération, indique une lettre de
l’ambassadeur du Japon à Alger,
Masaya Fujiwara.
«Ces points sont importants
pour la région du Moyen-Orient et
l’Afrique du Nord notamment
l’Algérie, car correspondent à
l’actualité du moment», a indiqué
l’ambassadeur japonais dans sa
lettre dans laquelle il a apporté
quelques réflexions sur le résultat
du Sommet du G7.
Dans le domaine politique, les
questions liées au terrorisme, à
l’extrémisme violent, et à la crise
des réfugiés ont été abordés. De ce
fait, le plan d’action du G7 portant
sur «la lutte contre le terrorisme et
l’extrémisme violent et sur lequel
l’Algérie, travaille activement» a
été adopté, a noté M. Fujiwara.
Concernant la crise des
réfugiés, le Japon a annoncé une
aide financière de l’ordre de
6 milliards de dollars pour la
région du Moyen-Orient en 2016 et
2018, y compris la formation de
20 000 personnes afin de contrer
l’expansion de l’extrémisme
violent et de construire une société
stable et tolérante» dans cette
région, a-t-il ajouté. La contribution japonaise comprend une aide
humanitaire et un soutien pour le
retour et la réintégration des
réfugiés et des déplacés internes,
pour booster le développement
économique et social des pays
voisins qui accueillent les réfugiés,
a-t-il précisé.
Le diplomate a relevé, pour ce
qui est de l’économie mondiale,
que les pays du G7 se sont
entendus pour «renforcer les
mesures politiques dans un esprit
de coopération», en mobilisant
trois mesures ayant attrait à la
politique monétaire, budgétaire et
structurelle afin de renforcer la
demande mondiale et d’attaquer les
contraintes d’approvisionnement.
La stabilité et la prospérité de
l’Asie avaient également fait
l’objet de discussions. Les dirigeants du G7 ont confirmé leur
intention de coopérer étroitement
pour trouver une solution globale à
différentes questions «liées notamment à la Corée du Nord, aux
armes nucléaires et missiles».
Concernant la sécurité maritime,
l’importance des revendications
fondées sur le droit international, la
non-utilisation de la force ou de la
contrainte, et les règlements des
conflits de manière pacifique
notamment aux moyens de
procédures judiciaires, y compris
l’arbitrage et la médiation, a été
réaffirmée. Pour ce qui est des
changements climatiques et de
l’énergie, les dirigeants du G7 ont
confirmé leur détermination à
mobiliser tous les efforts pour «une
entrée en vigueur rapide de
l’Accord de Paris et son application effective». L’ambassadeur
japonais a en outre évoqué, la
visite du président américain,
Barack Obama à Hiroshima. Cette
visite, la première d’un Président
américain en exercice, qui
constitue, un évènement historique
«en termes de commémoration des
victimes de la guerre, et contribue
à donner de l’élan à la communauté internationale pour atteindre
l’objectif d’un monde sans armes
nucléaires». Dans cette lancée, le
Japon «continuera à se mobiliser
pour aboutir à la construction d’un
monde sans armes nucléaires», et
«souhaite coopérer avec les autres
pays du monde, dont l’Algérie», a
assuré l’ambassadeur japonais dans
sa lettre. Le Sommet du G7 s’est
tenu à Ise-Shima, au Japon, les 26
et 27 mai dernier. Créé en 1975, le
G7 réunit une fois par an les
leaders des sept pays les plus
industrialisés, dont la France, le
Etats-Unis, le Royaume-Uni,
l’Allemagne, le Japon, l’Italie et le
Canada afin d’aborder l’économie
mondiale et les questions politiques. Dans le passé, six Sommets
se sont tenus au Japon.
APS
Croissance US : l’impact du Brexit «négligeable» selon le FMI
LE VOTE britannique pour la
sortie du Royaume-Uni de l’Union
européenne est certes porteur
d’incertitude et de risques accrus
pour l’économie américaine, mais
il semble pour l’instant avoir un
impact relativement «négligeable»
sur la croissance aux Etats-Unis, a
déclaré mardi le Fonds monétaire
international (FMI). Dans sa revue
annuelle de la première économie
mondiale, l’organisation internationale constate que le résultat du
référendum du 23 juin a provoqué
une hausse du dollar moins marquée que certains ne le craignaient,
de l’ordre de 1% en données nomi-
nales, et que les marchés actions
ont regagné une partie des pertes
subies juste après le vote. Parallèlement, le repli sur les actifs jugés
les plus sûrs s’est traduit par une
baisse des rendements des
obligations d’Etat américaines et
donc par un recul marqué des taux
des crédits immobiliers et des prêts
aux entreprises.
«L’effet net sur la croissance
est assez négligeable», a conclu
Nigel Chalk, chef de mission du
FMI pour les Etats-Unis, lors
d’une téléconférence avec des
journalistes. Le FMI a donc maintenu les prévisions de croissance
pour les Etats-Unis - à 2,2% pour
2016 et 2,5% pour 2017 - publiées
à la veille du référendum. Si la
volatilité des marchés financiers et
l’appréciation du dollar constituent
des risques à la baisse pour l’expansion de l’économie américaine,
le FMI estime que l’évolution des
cours du pétrole représente un facteur potentiellement positif.
Il juge toutefois que l’éventualité d’une croissance potentielle
inférieure aux estimations antérieures représente un risque à la
baisse «plus complexe et plus
conséquent», avec la possibilité
que la croissance des années à
venir soit inférieure à 2%. «Si cela
se vérifiait, cela signifierait que
l’économie américaine pourrait
bientôt se heurter à des contraintes
de capacités qui freineraient sa
croissance et généreraient des
tensions inflationnistes internes
avec des répercussions défavorables», dit le rapport du FMI.
Le conseil d’administration de
l’organisation appelle entre autres
Washington à augmenter les
dépenses fédérales consacrées aux
infrastructures et à conclure un
accord sur une réforme de l’immigration fondée sur les qualifications des travailleurs.
Reuters
10
F O C U S
Jeudi 14 juillet 2016
ZONE EURO
Un Eurogroupe impassible
Par
Romaric Godin
Eurogroupe affirme haut et fort
sa volonté de maintenir le statu
quo dans la zone euro après le
vote britannique sur la sortie de l’Union
européenne le 23 juin dernier. A l’issue de
la réunion des ministres des Finances des
19 pays de l’Union économique et monétaire, le président de l’Eurogroupe, Jeroen
Dijsselbloem a été on ne peut plus clair.
Le Brexit et ses conséquences «ne changent pas notre engagement à poursuivre
le travail pour une politique budgétaire
saine et favorable à la croissance (sound
growth-friendly fiscal policy), les
réformes structurelles et la remise en
ordre du secteur bancaire. Fondamentalement, notre agenda et notre engagement
sur cet agenda est inchangé», a déclaré le
ministre néerlandais des Finances.
L’
Tout est dans cette déclaration. La
seule réponse au Brexit et à la montée du
mécontentement vis-à-vis de l’UE ailleurs
sera d’approfondir et de poursuivre la
politique de la zone euro mise en œuvre
depuis 2010 : la réduction des déficits et
les réformes structurelles. Et pour ajouter
les actes aux paroles, l’Eurogroupe a
validé la conclusion de la Commission
européenne sur le «manque de mesures
efficaces» prises par le Portugal et
l’Espagne pour rétablir l’équilibre budgétaire. Une démarche qui a été confirmée
par le sommet Ecofin qui regroupe les
ministres des Finances des 28 Etats
membres, et ouvre la voie au pire à des
sanctions, au mieux à de nouvelles
mesures d’austérité budgétaire.
Pas de réforme de la zone euro
Cette politique est très clairement inspirée par Wolfgang Schäuble, le ministre
allemand des Finances, qui avait rejeté
toute volonté d’introduire davantage de
solidarité et de souplesse dans la gestion
de la zone euro, comme l’avaient
proposé les ministres allemand et français
des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault
et Frank-Walter Steinmeier dans une proposition qui a été rapidement écartée. Le
«respect des règles» est la seule boussole
de l’Eurogroupe, désormais rejoint sur ce
plan par la Commission européenne qui, il
est vrai, est sous une pression particulière
depuis que Berlin a clairement mis en
cause Jean-Claude Juncker, son président.
Tout est donc fait à Bruxelles désormais
pour prouver à Berlin que la Commission
est un outil utile au «respect des règles».
Dans sa contre-proposition de réforme de
la zone euro, Wolfgang Schäuble avait
proposé de remplacer la Commission par
une «instance indépendante» sur le respect des traités.
L’obsession de la règle
Tout a donc été remis en place après la
secousse du Brexit. L’austérité budgétaire
reste la seule politique économique dont
est capable la zone euro au moment où de
nouvelles turbulences apparaissent sur les
marchés et dans l’économie et où la BCE
est plus isolée que jamais pour faire face à
ces vents contraires. On est loin de la
réflexion japonaise actuelle où le gouvernement de Shinzo Abe est sur le point de
concevoir un vrai plan de relance pour
prendre le relais d’une politique monétaire
qui a montré ses limites. Rien de cela en
zone euro où le salut ne viendra que par le
«respect des règles», la consolidation
budgétaire et les «réformes». L’Eurogroupe confirme qu’il est le gardien de
l’orientation ordolibérale de la zone euro,
Photo : DR
Frapper l’Espagne
et le Portugal
puisque précisément ce courant de pensée
s’appuie sur une vision juridique de
l’économie où le marché libre est encadrée par des règles (d’où le terme «ordo»,
qui signifie la règle en latin). Le rôle de la
puissance publique est alors uniquement
de faire respecter ces règles. C’est cette
philosophie qui inspire Wolfgang
Schäuble et l’Eurogroupe.
Aveuglement sur l’Italie
Cette position a également permis d’écarter toute avancée sur le dossier italien.
Là encore, la seule position est celle du
respect des règles. Jeroen Dijsselbloem ne
voit aucune «crise grave» sur le secteur
bancaire italien et Wolfgang Schäuble
veut attendre le résultat des tests de résistance (stress tests) de cet automne avant
de «spéculer». Dans tous les cas, Jeroen
Dijsselbloem entend ne pas sortir des
«règles» de la résolution des crises bancaires qui comprend la contribution des
créanciers, actionnaires et déposants,
avant toute aide publique.
L’aveuglement de l’Eurogroupe est
total. Les banques italiennes ont abandonné un tiers de leur valeur depuis le
vote du 23 juin. La recapitalisation du
secteur devient donc impossible par le
marché. Or, elle est nécessaire, compte
tenu du montant de 360 milliards d’euros
de créances douteuses stockées dans leurs
bilans dont 40 milliards au minimum
seraient perdues.
Sans action rapide, ce montant de
créances douteuses irrécupérables risquent
de s’alourdir, notamment parce que l’économie italienne reste confrontée à une
faible croissance. Le FMI vient, du reste,
de réviser à la baisse à «juste en dessous
de 1%» la croissance 2016 contre 1,1%
prévu. En 2017, la croissance sera du
même ordre.
Dans ce cadre, la récupération des
créances, déjà structurellement difficiles
en Italie, risque de devenir très délicate.
Le temps joue donc contre les banques
italiennes et l’Eurogroupe fait pourtant
mine de disposer de temps. Quant à l’attente des «stress tests», ce n’est qu’une
mesure dilatoire. Ces exercices n’ont
jamais permis de réellement mesurer
l’Etat des banques européennes. La situation des banques italiennes est connue et
devrait faire l’objet d’une action prompte
pour contenir la crise.
L’impossible bail-out
Seulement, l’Eurogroupe sait parfaitement qu’une telle action ne passerait que
par un renflouement public des banques
italiennes. L’Italie se caractérise en effet
par une forte détention par les particuliers
de la dette bancaire : 33% de la dette
prioritaire «senior» et 50% de la dette
subordonnée des banques sont détenues
par les ménages. En cas de respect des
règles européennes, la saignée pour les
ménages italiens sera redoutable et l’impact sur la croissance très sensible. Rome
ne saurait tolérer l’application des règles
de résolution de l’union bancaire. D’autant qu’en octobre, Le président du
conseil italien Matteo Renzi doit faire
face à un référendum sur les réformes
constitutionnelles où il joue son poste.
L’Eurogroupe tente donc de gagner du
temps et de reporter à après le référendum
l’action sur les banques italiennes afin de
pouvoir appliquer les règles. C’est un jeu
dangereux qui risque de coûter cher à
l’Italie et à l’Europe.
Car si Matteo Renzi perd le référendum, l’Eurogroupe devra gérer une
crise politique avec une crise bancaire
aggravée. L’hôte du Palais Chigi le sait et
c’est pourquoi il tente de convaincre ses
partenaires de le laisser recapitaliser partiellement ses banques pour sauvegarder
les économies de ses concitoyens. Pour
l’instant, il se voit opposer un refus et un
«rappel aux règles». La décision de
l’Eurogroupe de ce 11 janvier est donc de
mauvais augure. La volonté de résistance
affichée notamment par les Français et les
Grecs sur la question des déficits portugais et espagnol semblent ne pas avoir
pesé lourd. La victoire du Brexit au
Royaume-Uni n’aura pas pesé davantage.
L’Eurogroupe, intraitable, entend mener
sa politique économique, fondée sur les
règles existantes et leur respect. Fût-ce au
prix d’un déni complet de réalité. R. G.
In latribune.fr
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SUPPLÉMENT
HEBDOMADAIRE
P12
P13
Encouragés par une
consommation débridée
Certains contrefacteurs sont
connus et il suffit de les arrêter
Les flibustiers du CD
toujours sur la scène
La lutte contre
le piratage est difficile,
mais pas impossible
PIRATAGE DES ŒUVRES CULTURELLES ET INTELLECTUELLES
L’Onda, l’Arav, la police et la gendarmerie
qui mènent directement le combat
de sauvegarde de notre culture sont
à saluer et méritent l’aide et le soutien
d’autres partenaires institutionnels
et associatifs. «Les gestionnaires
du domaine de la culture, les hommes
politiques et le monde associatif ne se sont
pas suffisamment signalés par leur
implication dans une entreprise qui relève
pourtant de la sauvegarde de notre culture
dans toutes ses variantes», estime un
confrère qui plaide pour la mobilisation
de tous, afin de sauvegarder la culture
algérienne et les intérêts (moraux et
matériels) de ceux qui la font. Il s’agit,
évidemment, d’un devoir de la toute
première importance pour nos artistes et
pour le pays, tout entier
Photo : DR
Un fléau désastreux dans un secteur vital
Par
Kamel Amghar
e piratage des œuvres
culturelles a pris
des dimensions
catastrophiques partout à
travers le monde. Dans les pays
industrialisés comme dans ceux
d i t s é m e rg e n t s o u d a n s l e
L
Tiers-monde, les artistes, les
producteurs et les promoteurs
crient à l’arnaque. Tout le
monde se sert à sa guise sur
Internet. Le téléchargement
illicite de productions
artistiques a atteint un seuil
dramatique, causant des dégâts
en milliards à l’industrie du
film, de la musique et des jeux
vidéo, notamment. Dans un
pays comme la France, réputé
ferme dans sa lutte contre ce
fléau, 450 000 films y sont
téléchargés illégalement chaque
jour, soit environ 14 millions de
films par mois, selon les
chiffres d’un célèbre cabinet
d’avocats spécialisés.
Suite en page 12
ARRET SUR IMAGE
Pour les crânes de nos martyrs l’Etat algérien doit agir !
Pa r
Noureddine Khelassi
D’ABORD les faits. Il y a eu initialement, en 2011, une pétition lancée
par le chercheur Ali Farid Belkadi qui avait découvert que le Muséum
national d’Histoire naturelle de Paris détenait indûment les crânes
prestigieux de figures nationales de la lutte anticoloniale. L’historien
et anthropologue algérien avait interpellé les autorités algériennes en
lançant notamment une pétition demandant la restitution par la
France de ces restes mortuaires symboliques. Cette pétition, n’eut
malheureusement pas de lendemains heureux, les pouvoirs publics
algériens y opposant un silence incompréhensible. Cinq ans plus tard,
Brahim Senouci, professeur de physique à l’université de
Cergy-Pontoise et chroniqueur de notre journal, lance à son tour une
nouvelle pétition, mais cette fois-ci à l’adresse du président François
Hollande. Le but étant d’assurer à ces glorieux martyrs de dignes
sépultures et contribuer par la même occasion au travail de mémoire
nécessaire. Et là, fort heureusement, succès immédiat et large : plus
de 28 000 signatures à ce jour, un appel solennel d’universitaires,
historiens, chercheurs et autres personnalités culturelles publié dans
le journal Le Monde, sans oublier de larges échos dans la presse
française et algérienne. Dotée ainsi d’un solide IBM, c’est-à-dire d’un
Indice de bruit médiatique élevé, cette seconde pétition fera réagir le
ministre algérien des Moudjahidine qui annonce que le gouvernement
allait se pencher sur la question. Mais, depuis, silence radio ! Et l’on
constate alors que les autorités algériennes n’ont finalement rien
examiné du tout et rien entrepris à ce jour pour obtenir le
rapatriement des illustres crânes en question. Nos dirigeants
politiques, présidence de la République en tête auraient d’autant plus
le devoir d’agir efficacement que la législation, la jurisprudence et
l’état d’esprit des responsables de la muséologie française ne sont
finalement guère favorables. Et on peut en juger à travers la réponse
adressée à ce sujet à notre confrère Brahim Senouci par le professeur
Michel Guiraud, directeur des Collections CP 43 du Muséum national
d’Histoire naturelle. Avec les accents outrecuidants du paternalisme
et de la suffisance, ce bureaucrate lui oppose des éléments de
jurisprudence et de procédure, mais surtout une conception
néocoloniale qui ne dit en rien son nom ! Le tout, formant une
«doctrine», tenez-vous bien ! Et la «doctrine», c’est-à-dire les
principes de base et l’idéologie que s’est donnée le Muséum est que
toute restitution de restes humains à valeur historique doit être
fondée sur le lien familial. Comprendre donc, la demande doit émaner
de descendants et être relayée éventuellement par une association
dûment mandatée et, au final, par l’Etat algérien. A ce niveau, le
cynisme est à son comble car comment peut-on formuler une
telle exigence sachant que des familles et des tribus entières ont été
massacrées durant la colonisation, rompant ainsi toute continuité
généalogique ! Exigence morbide, comme le souligne notre
chroniqueur : Tous les habitants des Zaatcha ont été massacrés,
femmes, vieillards, enfants. Tous ! Pis encore, ce réfrigérateur
muséologique qu’est M. Michel Guiraud considère que les «restes
anonymes relèvent de l’étude scientifique» ! Dans leur démarche
énergique et méthodique, les autorités algériennes ne doivent surtout
pas perdre de vue que le Muséum n’est pas «propriétaire» des crânes
de nos martyrs, mais simplement affectataire. Avec cette nuance de
taille que les restes humains conservés sont, en vertu du droit
français, des éléments de collection publique «inaliénables». De même,
nos responsables doivent être conscients du fait que la procédure de
déclassification est complexe et a peu de chance d’aboutir. Sauf à être
traitée directement par l’Etat français qui, dans le cadre d’un geste
purement politique, pourrait autoriser la restitution à l’Algérie, à
l’instar de ce qui s’est fait avec les restes de Saartjie Bartman, la
vénus Hottentote, ou encore les têtes Maories. Ils doivent également
se demander dans quelles conditions ces crânes ont atterri dans le
Musée ? Et comme se le demandait Brahim Senouci lui-même, poser
la question de savoir s’ils ont été achetés à des collectionneurs privés,
par exemple, à des médecins militaires qui s’en étaient fait une
spécialité scabreuse en Algérie coloniale ? Question à l’envi et à
l’avenant : Ont-ils fait l’objet de donations ? Auquel cas le Musée
s’est-il interrogé sur la légalité de l’obtention de ces crânes dont la
«disponibilité» a été possible du fait des décapitations opérées par
l’armée coloniale ? Les restes humains résultant de l’horrible
massacre opéré par le général Herbillon, qui a reconnu lui-même sa
réalité, peuvent-ils faire partie d’une collection et être décrétés
inaliénables ? La présidence de la République et le gouvernement
algériens doivent faire valoir le droit au respect du corps humain et
rappeler qu’il est inviolable. Que ce corps, avec tous éléments, ne
peut faire l’objet d’un droit patrimonial. Et dire à bon entendeur de
quel droit décrète-t-on que ce principe universel est inopérant
pour les vestiges humains historiques affectés arbitrairement à des
collections publiques, donc régis par le Code du patrimoine français et
décrétés ainsi comme étant inaliénables ? Si cela serait
compréhensible s’agissant de la préhistoire ou de l’Antiquité
égyptienne, il est inadmissible et révoltant que ce principe de
l’inviolabilité du corps humain ne s’applique pas à des vestiges
humains récents. Des restes qui n’ont pas été découverts par hasard,
mais qui résultent d’un meurtre de masse comme celui
des Zaatchas !
N. K.
DOSSIER
DOSSIER
ENCOURAGÉS PAR UNE CONSOMMATION
DÉBRIDÉE
La lutte contre le piratage est difficile,
mais pas impossible
L
e piratage et la contrefaçon se sont
tellement développés qu’ils ont
envahi tous les domaines, cela va des
articles de sport à la pièce détachée
automobile en passant par les médicaments,
les cosmétiques, les parfums, les films, la
musique, les chaînes de télévisions cryptées.
Le phénomène n’en est plus un et est
devenu tellement banal qu’il est assimilé par
tous ou presque comme étant quelque chose
de normal. Or, cette pratique est un vol,
c’est une appropriation illégale d’un produit
pour lequel des recherches, des travaux, des
efforts des dépenses d’énergie et d’argent
ont été consentis pendant plusieurs mois,
voire des années, avant d’arriver à un
résultat probant. Chez nous, le piratage fait
fureur et cela continue malgré la lutte
engagée aussi bien par les autorités pour
mettre fin à ces piratages en confisquant ces
articles pour les détruire. La pratique est
tellement ancrée dans la société que les
commerçants vous proposent deux produits
distincts, celui dit original au prix fort et
celui contrefait à un prix alléchant, et ce, le
plus normalement du monde, sachant que
rien ni personne ne s’opposerait à cela.
Pour les œuvres artistiques, c’est
l’overdose, vous pouvez avoir n’importe
quel CD, le tube de l’été, le dernier succès
de tel ou tel artiste pour la modique somme
de 100 DA et si vous prenez plus on vous
fait un rabais. L’essentiel pour le commerçant est de vendre ces CD gravés car
quelque soit le prix il est gagnant dans la
mesure où il ne fait que graver le CD sans
aucun effort. Une pratique illégale qui a fait
la fortune de certains sans effort alors que
les artistes, ceux qui ont travaillé, qui se
sont tués à la tâche pour présenter un
produit qui plaît au public ne touchent rien
et ne gagnent même pas de quoi survivre.
L’Office national des droits d’auteurs et
droits voisins (Onda) qui lutte contre ce
phénomène, intervient à chaque fois pour
confisquer ces supports et les détruire par
milliers, voir millions. Mais il n’arrive pas à
endiguer le raz-de-marée qui submerge tout
le marché. Car, en dehors des stands montés
dans les marchés hebdomadaires et les rues
commerçantes transformées en marché, la
vente des supports piratés se fait également
dans des commerces établis, et on vous
présente ces CD à des prix défiant toute
concurrence. Comme si cela ne suffisait pas,
le marché du CD a envahi la rue et les
trottoirs avec des étals où l’on expose la
marchandise qu’un public intéressé achète
sans trop se poser de questions, l’essentiel
est qu’il puisse profiter de ces œuvres
musicales sans trop dépenser.
L’office, à lui seul, ne peut de ce fait
venir à bout de ces détournements si le
public n’adhère pas pleinement à cette
opération qui protège les droits des artistes.
«Ce n’est pas à moi de m’inquiéter de cette
pratique, moi j’achète et je ne cherche pas à
comprendre, il y a des gens qui sont payés
pour réprimer ces piratages, ils n’ont qu’ à
faire leur travail comme dans les autres
pays où les droits intellectuels sont respectés car les services de contrôle sont sur
le qui-vive et ont l’œil sur tout», nous a
déclaré un jeune à qui nous avons exposé le
problème du piratage. Un autre nous dira
que même si lui n’en achète pas cela ne
Par
D
Photo : S. Zoheir
Par
change rien. «Si moi, je n’achète pas, il y en
a des milliers d’autres qui le feront c’est
comme une goutte d’eau dans un océan et
donc il faudrait que tous boycottent ces CD
gravés, et je ne pense pas qu’ils le feront.»
Cette mentalité est très répandue et on
n’arrivera pas à la changer facilement car
tout le monde profite de la situation, sans se
soucier du devenir de l’artiste qui a produit
l’œuvre. L’impact sur la création, sur la
culture, sur le développement de celle-ci est
très négatif car la propriété intellectuelle
étant détournée au profit de parasites,
l’artiste se sent lésé et victime d’un vol qu’il
ne peut pas empêcher. Il voit le fruit de son
travail profiter à d’autres sans qu’il puisse
changer quelque chose. Il s’en détournera
sûrement ou ira vivre sous des cieux plus
cléments où cette propriété est respectée et
valorisée. C’est le cas de beaucoup de nos
artistes qui se sont expatriés volontairement
pour produire de nouvelles œuvres et faire
la fortune de maisons de disques étrangers
et d’imprésarios qui profitent de leur
condition d’étrangers.
M. R.
Un fléau désastreux dans un secteur vital
2 millions de supports piratés, recueillis dans tout le pays.
Agissant en étroite collaboration avec des brigades
spécialisées de la police et de la Gendarmerie nationale,
l’Onda a confisqué, durant les quatre années précédentes,
plus de quatre millions de disques dupliqués, soit une
moyenne d’un million par an. Ses coups de filets réguliers
contre les ateliers clandestins de cette gigantesque contrefaçon et leurs relais commerciaux contribuent, un tant soit
peu, à freiner relativement l’ampleur du désastre. Des
centaines d’artistes algériens, notamment des chanteurs et
des musiciens, se plaignent constamment de la diffusion illi-
Photo : DR
Suite de la page 11
Sur les cinq dernières années, ce phénomène ravageur
appelé «petit piratage de masse», œuvres de petites filières
frauduleuses, a absorbé 50% du marché français du disque,
en volume et en valeur. Un véritable hold-up !
En Algérie, la lutte s’intensifie contre de puissants
réseaux de pirates qui produisent VCD, MP3, DVD et DVX
à une échelle industrielle pour les proposer aux vendeurs à
la sauvette et même à certains magasins. Au mois de mai
dernier, l’Office national des droits d’auteurs et des droits
voisins (Onda) a procédé publiquement à la destruction de
13
CERTAINS CONTREFACTEURS SONT CONNUS ET IL SUFFIT DE LES ARRÊTER
Les flibustiers du CD
toujours sur la scène
Mohamed Rahmani
Jeudi 14 juillet 2016
cite de leurs produits et du manque à gagner financier que
cela engendre. «À les entendre parler de leur abattement et
de leur désespoir face à une terrible entreprise de bradage
de leur propriété intellectuelle, on est fondé à s’alarmer
devant le sort peu enviable auquel sont réduits les produits
culturels dans notre pays, déjà malmenés auparavant par
un manque d’égards de la part des pouvoirs publics à leur
endroit et par la fluette place qu’ils tiennent aujourd’hui
dans la société», souligne un confrère.
L’Onda s’offusque également de l’attitude de certaines
chaînes de télévision privées qui diffusent illégalement des
œuvres artistiques locales et étrangères. Les télés
concernées ont été sommées de se conformer à la législation
protégeant les droits d’auteurs, faute de quoi elles
s’exposeraient à des poursuites judiciaires qui leur seraient
certainement préjudiciables. «Ces chaînes exploitent des
œuvres de l’esprit en totale violation de la loi algérienne.
Elles diffusent des films et des clips de musique, et tout ça,
nécessite une autorisation!», accuse le directeur de l’Onda,
Samy Bencheikh El-Hocine qui menace de saisir dorénavant
la justice. La mise en place récente de l’Autorité de
régulation du secteur audiovisuel (Arav) sera d’un appui
certain à sa démarche. L’Onda, l’Arav, la police et la
gendarmerie qui mènent directement ce combat de
suavegarde de notre culture sont à saluer et méritent l’aide
et le soutien d’autres partenaires institutionnels et
associatifs. «Les gestionnaires du domaine de la culture, les
hommes politiques et le monde associatif ne se sont pas
suffisamment signalés par leur implication dans une
entreprise qui relève pourtant de la sauvegarde de notre
culture dans toutes ses variantes», estime notre confrère qui
plaide pour la mobilisation de tous, afin de sauvegarder la
culture algérienne et les intérêts (moraux et matériels) de
ceux qui la font. Il s’agit, évidemment, d’un devoir de toute
première importance pour nos artistes et pour le pays,
tout entier.
K. A.
Malik Boumati
eux millions de supports audio et
vidéo ont été détruits le mois dernier
par l’Office national des droits
d’auteur et droits voisins (Onda) dans une
action symbolique montrant sa détermination à mener une guerre sans merci contre le
piratage des œuvres artistiques. Mais cette
expérience menée à plusieurs reprises n’a
pas réussi à éradiquer, ni même à réduire le
phénomène du piratage des œuvres
artistiques et intellectuelles. Les responsables de l’Onda le savent. Les pouvoirs
publics, notamment les services de sécurité
le savent aussi. Ils sont surtout tous
conscients que la lutte contre le piratage de
la propriété intellectuelle doit être menée sur
plusieurs fronts et qu’il est temps de mettre
fin au laxisme et à cette indulgence qui
encourage la récidive.
A ce titre, l’Etat doit faire appliquer la loi
dans toute sa rigueur contre les contrefacteurs, y compris certains éditeurs qui
s’adonnent à ces pratiques malsaines. Il doit
mettre fin aux interventions en faveur d’un
cousin, d’un ami ou d’une connaissance
pour bénéficier de l’indulgence des autorités
ou même de la justice. La loi rien que la loi.
Les autorités doivent aussi et surtout cesser
de cacher le soleil avec un tamis et aller vers
les auteurs principaux du piratage, en
l’occurrence un certain nombre d’éditeurs,
et les inviter à cesser leurs activités illégales
sous peine de sanctions exemplaires et
irréversibles. Mais à partir de là, l’Etat
n’aura plus le droit de reculer. Les sanctions
doivent être sévères et encore plus sévères
contre les récidivistes.
Il est vrai que cette indulgence est
compréhensible dans certains cas. L’activité
de l’édition est loin d’être bien organisée et
certaines circonstances défavorables ont
Photo : DR
Jeudi 14 juillet 2016
pouvoirs publics sont appelés à agir dans le
sens d’une organisation sérieuse du marché
pour qu’aucun éditeur sérieux ne se sente
obligé d’activer dans l’informel.
Cette organisation permettra l’application
stricte et totale de la réglementation contre
les contrefacteurs qui n’auront de ce fait
aucun prétexte pour justifier leurs actes illégaux. L’action doit être menée dans les plus
brefs délais. Il s’agit de ne plus perdre de
temps. De ne plus trouver de prétextes pour
retarder l’échéance. Certains contrefacteurs
sont connus et il suffit d’aller les cueillir,
conduit certains éditeurs à travailler dans
l’illégal, pour sauver leur activité. Mais cette
compréhension et cette indulgence ne doivent pas durer éternellement. Tout le monde
(Etat, services de sécurité, éditeurs…) doit
savoir que cette pratique fait mal. Fait très
mal. Aux artistes, mais pas seulement. Et
tout le monde doit comprendre une bonne
fois pour toute qu’elle doit cesser. Parce que
le piratage à grande échelle comme c’est le
cas en Algérie doit être perçu comme une
honte pour les pouvoirs publics, mais aussi
pour l’Algérie et son image. De ce fait, les
particulièrement ceux qui privilégient
l’informel par cupidité. Ensuite, il faudra
trouver le meilleur moyen et la meilleure
stratégie pour gagner l’autre bataille afin de
gagner la guerre contre le piratage. Arriver à
convaincre les Algériens de ne plus acheter
les produits culturels et artistiques
contrefaits. C’est la bataille la plus dure à
mener dans la mesure où il n’est jamais
facile de convaincre des gens d’acheter des
produits à 200 dinars alors qu’ils peuvent se
les offrir à 100 dinars. C’est dur, mais ce
n’est pas impossible.
M. B.
MALGRÉ LES EFFORTS DÉPLOYÉS PAR LES AUTORITÉS
Le piratage d’œuvres artistiques persiste
Par
Nasser Hannachi
LE SLOGAN «Dites non au piratage»
lancé par l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (Onda) semble loin
d’anéantir le phénomène en Algérie tant les
atteintes persistent avec des ramifications.
Les deux millions de supports contrefaits
détruits il y a quelques mois ne sont qu’une
portion de la partie immergée de l’iceberg
seulement. Les artistes sont toujours lésés
par la duplication illégale de leur création.
«L’Etat voudrait certes en finir avec la
piraterie. La récente opération de destruction de milliers de supports numériques
confirme cette volonté. Mais l’action de
lutte devra être perpétuelle et impliquer tout
le monde. Les mesures doivent être
Photo : S. Zoheir
12
consolidées par une initiative commune
(responsables, artistes et mouvement
associatif)», estiment des acteurs qui
renvoient la balle aux personnes soucieuses
de la préservation et du respect des heures
de labeur d’autrui. «Les citoyens cinéphiles,
mélomanes ou autres doivent concourir à
cette action de sensibilisation qui freine
cette pratique honteuse», s’indignent-ils.
En effet, trottoirs et commerces sont
toujours garnis d’œuvres piratées proposées
à des prix dérisoires au grand dam des
artistes et créateurs. Vidéo ou compact disc
sont cédés à moitié prix à la faveur du
téléchargement via la toile. Un manque à
gagner énorme pour les auteurs. Si les
mesures et le règlement sont nettement
clarifiés dans la nomenclature de l’Onda, et
saluées par quelques organisations
mondiales versées dans le domaine de la
sensibilisation et la lutte contre le piratage, il
reste à maintenir des opérations sur le
terrain pour dissuader les fraudeurs à étaler
cette «marchandise» qu’ils bradent. Cela
passera par des contrôles permanents. Point
de distinction entre usage privé ou public
des divers supports. Chaque œuvre proposée
doit requérir son origine et avoir sa traçabilité validée par l’Onda. Dans le cas
contraire, la loi sévira.
On demeure un peu loin de cette option
dès lors que chaque jour des milliers
d’articles hétéroclites sont exposés sous les
yeux de tous les services compétents qui
font parfois l’impasse sous prétexte que ce
sont des supports contenant des musiques ou
films étrangers, ce qui ne lèse pas les artistes
algériens et marché artistique national. Or,
le piratage est un acte qui ne connaît pas de
frontières, la lutte contre cette pratique doit
donc adopter la même stratégie, d’où
d’ailleurs les accords de collaboration signés
entre différentes institutions de protection
des droits des artistes.
Le phénomène s’est propagé et a
gangréné les chaînes de télévision privées
qui accaparent et diffusent des courts
métrages et des musiques sans passer par
l’Onda dont le directeur, Samy Bencheikh
El-Hocine, a d’ailleurs régit sommant ces
chaînes non respectueuses des droits
d’auteurs à se plier à la loi sous peine de
poursuites judiciaires. L’action peut se
concrétiser par l’interdiction à ces chaînes
d’exercer sur le sol algérien même si leur
émission se fait à partir d’un pays étranger
(droit étranger). En dépit des menaces brandies par le responsable, la diffusion illégale
d’œuvres artistiques par les chaînes en question continue. Parallèlement, l’informel bat
son plein dans les échoppes, les étals, les
cybercafés,…. L’Office est appelé à consolider sa présence sur le terrain comme il a
intérêt à défendre sans relâche les œuvres
nationales émises depuis l’étranger. In fine,
l’Onda devra compter sur tous les services
compétents pour, si ce n’est éradiquer,
brider au moins ce fléau.
N .H.
14
Jeudi 14 juillet 2016
C U L T U R E
COUP D’ENVOI DE LA 38E ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE TIMGAD
Une soirée 100% algérienne consolidant
le succès de la manifestation
Les artistes internationaux sont programmés à partir de la 2e soirée avec en ouverture la chanteuse
tunisienne Amina Fakhet. Il y a également la star libanaise Najwa Karam, le chanteur syrien Wafik Habib
et l’Irakien Khadem Essaher
Par
Sihem Bounabi
e coup d’envoi de la
38 e édition du Festival
international de Timgad a
été donné hier, à Batna, avec une
belle prestation de la troupe
rahaba de N’gaous, en présence
du ministre de la Culture et d’un
public nombreux. Lors de son
allocution d’ouverture, le
ministre de la Culture Azzedine
Mihoubi a déclaré que «la longévité du Festival international de
Timgad reflète le succès de cet
événement», rapporte l’APS. Le
ministre a précisé à cet effet que
la scène du site archéologique de
Thamugadi a vu défiler des
grands artistes algériens et des
vedettes arabes et étrangères et le
festival a perpétué l’acte culturel.
Rappelant que la Constitution a
consacré la culture comme un
droit pour tous les citoyens, le
ministre de la Culture a appelé
les investisseurs et opérateurs
publics et privés à appuyer les
festivals internationaux organisés à travers le pays.
La première soirée de cette
38e édition du Festival international de Timgad, entièrement
animée par de grands noms de la
scène algérienne, s’est poursuivie avec Hamid Yelbeche,
kader Japoni, l’artiste Taoues et
cheb Khalas.
Dans une conférence de
presse tenue avant l’ouverture de
cette nouvelle édition, le ministre
de la Culture a indiqué que
77 festivals ont été retenus à travers le pays après une réorgani-
Photo :DR
L
sation des festivals, affirmant
que la liste maintenue sera également révisée. Il a, dans ce sens,
ajouté que l’objectif est de proposer des manifestations culturelles de qualité, véritable vitrine
de la culture algérienne, soulignant qu’une première évaluation a conduit à reconsidérer
certains festivals comme des
manifestations culturelles
locales. M. Mihoubi a également
souligné que son département a
œuvré à maintenir les festivals
internationaux, soutenant que
ceux-ci véhiculent la culture
algérienne dans toute sa diversité. Il a également rappelé le
volet coopération avec le
ministère du Tourisme et de
l’Artisanat s’agissant de la promotion de la culture algérienne
et la destination Algérie. Le
ministre a également mis en
exergue l’importance d’appuyer
l’acte culturel par la participation
à son financement à travers l’investissement dans le domaine de
la culture. Il a souligné que «la
culture demeure le produit des
sociétés et non pas du ministère
ou de l’administration».
Il est à noter que cette 38e édition, se déroule du 12 au
19 juillet prochain, au nouveau
théâtre de Timgad à Batna, avec
la participation des plus grandes
stars de la chanson mondiale,
arabe et algérienne. L’édition de
cette année se distingue pas plusieurs nouveautés tant dans le
programme que dans l’organisation. Ainsi, le public fidélisé au
fil des années et de plus en plus
exigeant, crée une véritable
interactivité notamment à travers
les réseaux sociaux, a été au
cœur de la programmation de
cette années pour le choix des
artistes. C’est dans l’esprit de
répondre aux attentes d’un large
public que le commissaire de la
manifestation a œuvrer pour que
les artistes étrangers et les tête
d’affiches qui seront présents sur
la scène de Timgad soient également programmés, pour la première fois au théâtre de verdure
d’Oran, au Zenith de Constantine
et, comme il est de coutume, au
Casif de Sidi Fredj . Pour la première fois également à l’affiche
un spectacle chinois inédit et de
haute qualité est programmé
pour la soirée du 16 juillet, et le
fils de Bob Marley, le jamaïcain
Julian Marley, lors de la soirée
du 17 prochain.
Au programmes du festival,
des artistes algériens Ouled
El Hadja Mghnia, Karim El
Gang Blacko & H magnum,
Blacko & H magnum, Nasredine
Hora, Nouria, Saber Houari,
Chaba Djamila, Djazouli, Cheb
Zinou, Yahia El Khenchli,
Maalem Medjber, Hasna
Becharia, Souad Asla, Kamel
Guelmi, Salim Chaoui, Med
Alia, Massi et la Troupe Bouzaher.
Les artistes internationaux
sont programmés à partir de la
2e soirée avec la chanteuse tunisienne Amina Fakhet. Il y a également la star libanaise Najwa
Karam, à l’affiche le 15 juillet, le
chanteur syrien Wafik Habib le
19 juillet prochain et l’Irakien
Khadem Essaher.
S. B./APS
RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE POUR LA PROMOTION D’UN SAVOIR-FAIRE ANCESTRAL
Par
Rédaction Culturelle
LA 7E ÉDITION du Festival
local de la poterie de Mâatkas, à
25 km au sud-ouest de Tizi
Ouzou, sera organisée du 25 au
29 juillet courant. Organisée
sous le patronage du ministre de
la Culture et sous l’égide du
wali, elle sera abritée, à l’instar
de la précédente, par le collège
Ounar-Mohamed de Mâatkas,
jugé suffisamment spacieux pour
accueillir le marché de la poterie
et les activés prévues dans le
cadre de cette manifestation, ont
précisé les organisateurs à
l’APS.
Des artisans-potiers de cette
localité, une région connue pour
sa poterie traditionnelle et exclusivement féminine, prendront
part à cet événement. Il est également attendu la présence de
potiers d’autres communes de
Tizi Ouzou ainsi que de plusieurs wilayas pratiquant ce
métier ancestral.
S’agissant du programme, il
est évidemment prévu une exposition-vente de poteries et
d’autres objets d’artisanat traditionnel, activité principale du
festival. Il y aura également des
conférences-débats sur le thème
de la poterie et de l’artisanat en
général, des ateliers de fabrication de poteries pour enfants et
une animation culturelle. En
effet, au delà du simple aspect
artisanal, le savoir- faire ancestral de la poterie dans cette
région véhicule toute une symbolique culturelle et identitaire.
Tant au niveau des motifs de
décorations sur lesquels se penchent plusieurs chercheurs
universitaires, que dans les différents rites et coutumes, notamment concernant les chants qui
accompagnent souvent ce métier
et qui reflète le vécu, les préoccupations et les espoirs de toute
une société depuis des lustres.
Après 11 éditions de la fête
de la poterie de Mâatkas, cette
manifestation a été érigée en
2010 en festival local de la
poterie. Au fil des différentes
éditions cette manifestations
qui draine des milliers de visiteurs/acheteurs, s’est imposée
comme un rendez-vous incontournable pour les potiers afin
d’écouler leur produit. Amar
Mesbah, un des organisateurs à
souligner que «même si les subventions allouées à ce festival
ont été revues très sensiblement
à la baisse pour cette année,
austérité oblige, le Commissariat
chargé d’organiser cette manifestation est d’ores et déjà à
l’œuvre afin d’être au rendezvous le 25 juillet prochain». Il a
ainsi affirmé que les moyens
logistiques nécessaires pour la
réussite de ce rendez-vous ont
été mobilisés et le programme de
cette nouvelle édition est en
cours d’élaboration et sera peaufiné lors d’une rencontre entre le
Commissariat du festival et les
autorités locales, partie prenante
de cette manifestation.
R. C.
Photo : DR
7e Festival de la poterie de Mâatkas
15
S O C I É T É
Jeudi 14 juillet 2016
BLIDA
Places publiques et jets d’eau «relookés»
grâce à des bienfaiteurs
L’idée d’implication des industriels et hommes d’affaires de la wilaya dans la promotion de leurs cités a
fait tâche d’huile en se transformant, en un temps record, en véritable challenge pour ces investisseurs
dont chacun a endossé un maillot de concurrent en redoublant d’efforts pour la réalisation de la meilleure
place ou du plus beau jardin public. Cette rivalité s’est avérée bénéfique pour la ville de Blida, dont les
places publiques se sont parées, en un temps record, des plus belles fleurs aux parterres gazonnés, avec au
centre de beaux jets d’eau entourés d’arbres, et éclairés, de nuit, par des lanternes aux couleurs
chatoyantes, faisant la joie des visiteurs de ces sites, qui ont en fait leur lieux de prédilection, après des
années d’abandon
Par
d’autres industriels locaux.
Toutes ces actions sont
placées sous le signe de
l’action caritative, selon leurs
promoteurs.
Algérie presse service
es places publiques, jets
d’eau et autres jardins de
la ville de Blida ont
retrouvé leur éclat d’antan en
cette saison estivale, grâce à des
actions de réhabilitation initiées
à leur profit par des bienfaiteurs.
Aussi, est-il aisé de constater
aujourd’hui le nouveau visage
avenant de la ville, dont les
hommes d’affaires et les
industriels semblent rivaliser
d’efforts en vue de la réalisation
(sur leurs fonds propres) des
plus belles œuvres susceptibles
de faire l’unanimité en termes
d’esthétique et de confort.
Selon l’attaché au cabinet du
wali, Mohamed Mesahel, c’est le
wali Abdelkader Bouazghi qui
est à l’origine de l’initiative, en
ayant suggéré aux hommes
d’affaires et aux industriels de la
wilaya de marquer leur contribution dans le développement
local par la réalisation ou
l’aménagement d’une place
publique.
«L’idée fut très bien
accueillie par ces derniers, qui
ont vite fait de la concrétiser sur
le terrain», a assuré M. Mesahel,
estimant que les efforts de l’Etat
doivent être soutenus par les
citoyens, la société civile et les
hommes d’affaires, en vue de
consacrer le développement dans
les communes, d’ou l’appel
lancé aux investisseurs, a-t-il
ajouté, en vue de s’impliquer
dans cette dynamique. En écho à
cet appel, de nombreux hommes
d’affaires ont lancé, sur leurs
L
Photo : DR
Objectif commun :
restituer le nom
de la ville des roses
fonds propres et sans aucune
aide de l’Etat, des projets de
réhabilitation ou d’aménagement
de places et jardins publics, dont
une majorité a été inaugurée,
durant le mois sacré du
Ramadhan. Le même responsable a signalé le recensement,
actuellement, d’une vingtaine
d’offres pour la prise en charge
de projets similaires, dont une
dizaine réceptionnés, soulignant
la recommandation du wali à
l’attention des investisseurs pour
ne pas jeter leur dévolu sur le
seul chef lieu de wilaya, mais de
faire profiter aussi les autres
communes de cette initiative.
Photo : DR
Une idée qui a fait
des émules
L’idée d’implication des
industriels et hommes d’affaires
de la wilaya dans la promotion
de leurs cités a fait tâche d’huile
en se transformant, en un temps
record, en véritable challenge
pour ces investisseurs dont
chacun a endossé un maillot de
concurrent en redoublant
d’efforts pour la réalisation de la
meilleure place ou du plus beau
jardin public.
Cette rivalité s’est avérée
bénéfique pour la ville de Blida,
dont les places publiques se sont
parées, en un temps record, des
plus belles fleurs aux parterres
gazonnés, avec au centre de
beaux jets d’eau entourés
d’arbres, et éclairés, de nuit, par
des lanternes aux couleurs
chatoyantes, faisant la joie des
visiteurs de ces sites, qui ont en
fait leur lieux de prédilection,
après des années d’abandon.
La place des chouhada, dans la
commune de Mouzaïa, figure
parmi ces joyaux architecturaux
inaugurés durant le mois sacré de
Ramadhan. Sa réalisation a été
financée par le Groupe Sim, qui
en a fait un véritable régal pour
les yeux de ses visiteurs, qui y
trouvent également détente et
repos.
Le palmier trônant au milieu
de la place a été entourée de
belles clôtures rehaussées par
une stèle toute en marbre portant
les noms des 340 chouhada de la
région, en plus d’un beau jet
d’eau.
Le même groupe industriel a
aussi pris en charge la réalisation
de 20 toilettes publiques
réparties à travers de nombreuses
communes et gérées par des
jeunes relevant de catégories aux
besoins spécifiques.
Un autre entrepreneur de la
wilaya, Aïd Mohamed, a financé
la réalisation d’un jardin sublime
à la cité Ben Boulaïd, au moment
où d’autres jardins et places
publics, parallèlement à des
écrans géants faisant défiler
les températures du jour et
différentes manifestations
publiques, à Ouled Aïch, Blida et
Beni Mered, ont été financés par
Pour le P-dg du Groupe Sim,
Abdelkader Tayeb Ezzraimi,
cette idée du wali de Blida vise,
en premier lieu, à restituer à la
ville le nom de «Blida Ourida»
(la ville des roses).
L’homme d’affaires a
également fait part à l’APS de
son projet de réalisation, dans
cette même optique, d’un grand
jardin d’enfants à l’entrée de la
ville, ainsi que d’un restaurant,
une aire de jeu et des espaces
verts tout au long de l’Oued Sidi
Lekbir, et des environs de la cité
Deriouche.
Il a, dans ce sens, lancé un
appel à tous les investisseurs de
la wilaya en vue de s’impliquer
dans cette démarche,
voire même la généraliser à
l’ensemble des wilayas du pays,
afin que «tous participent dans
l’édification de l’Algérie».
Pour sa part, le président
du Club des entrepreneurs et
industriels de la Mitidja (Ceimi),
également directeur des
laboratoires Venus, Moula
Kamel, a souligné l’impératif du
«suivi et de l’entretien de ces
réalisations, en sensibilisant les
citoyens sur la préservation de
leur environnement et, en
parallèle, instaurer des mesures
dissuasives à l’encontre de
tous ceux qui le dégradent
(environnement)».
M. Moula, qui a déjà financé
une place publique réalisée à
l’entrée principale du chef-lieu
de la wilaya de Blida, a signalé
la réception, à ce jour, par le
Ceimi, de propositions pour la
réalisation de 11 opérations du
genre dont quatre ont déjà été
inaugurées, au moment où le
même Club a pris, auparavant,
part à d’autres opérations
d’embellissement de la ville, de
boisement et de nettoyage de
cimetières.
«Les industriels de Blida sont
dotés d’un esprit de solidarité
exceptionnel, qui avait juste
besoin d’un encadrement, ici
reflété par l’idée du wali, qui
nous a tous réuni autour
du même objectif», a assuré
M. Moula.
APS
16
M O N D E
Jeudi 14 juillet 2016
REJETANT LA DÉCISION DÉFAVORABLE DE LA HAYE
Pékin met en garde contre le risque
de «conflit» en mer de Chine
La pression monte sur Pékin du côté des puissances occidentales. «Les eaux de mer de Chine méridionale
sont sur le point de devenir bien plus turbulentes», a commenté Ian Storey, spécialiste de la sécurité
régionale basé à Singapour
Par
Agence France presse
ékin a mis en garde, hier,
contre les risques de conflit
en mer de Chine méridionale
et menacé d’y créer une zone de
défense aérienne, en pourfendant
un jugement international qui
considère sans fondement ses
revendications sur cette région
stratégique. La décision rendue
mardi dernier par la Cour
d’arbitrage permanente (CPA) de
la Haye est accablante pour Pékin.
Elle fournit des munitions
diplomatiques considérables aux
Philippines, à l’origine de la procédure d’arbitrage, mais aussi à
d’autres voisins qui s’opposent de
longue date aux prétentions
territoriales chinoises.
La Chine a réagi avec fureur,
réaffirmant ses droits historiques
sur la région et lançant des
menaces à peine voilées notamment contre Washington. «Ne
faites pas de la mer de Chine
méridionale le berceau de la
guerre», a lancé le vice-ministre
chinois des Affaires étrangères Liu
Zhenmin, qualifiant la sentence
d’arbitrage de «papier bon à
jeter». La Chine veut faire de la
région «un océan, d’amitié et de
coopération», mais elle a le
«droit» d’y instaurer une «zone
d’identification de la défense
aérienne» (Adiz), a-t-il dit. Que
Pékin mette en place cette zone,
qui verrait les avions civils
contraints de s’identifier auprès de
contrôleurs militaires, «dépend du
niveau de menace que nous subissons». La Chine avait proclamé
Photo : DR
P
une Adiz en 2013 sur une grande
partie de la mer de Chine orientale,
entre la Corée du Sud et Taïwan,
suscitant l’ire de la communauté
internationale.
Aux Etats-Unis, l’ambassadeur
de Chine, Ciu Tiankai, n’y a pas
été par quatre chemins pour prédire
les conséquences du jugement.
«Cela va certainement intensifier
les conflits et même la confrontation». La Chine argue qu’elle est la
première à avoir découvert, donné
un nom et exploité la mer de Chine
méridionale. Elle revendique la
quasi totalité de cette mer, soit
2,6 millions de kilomètres carrés sur un total de plus de trois
millions-, et se fonde pour cela sur
une délimitation en «neuf poin-
tillés» apparue sur des cartes
chinoises des années 1940. Ses
prétentions sont contradictoires
avec celles de Taïwan, du Vietnam,
des Philippines, de Malaisie et
Brunei. L’ancien gouvernement
philippin de Benigno Aquino avait
saisi la CPA en 2013, un an après
que la Chine eut pris le contrôle de
Scarborough, récif poissonneux
situé dans la zone économique
exclusive des Philippines (ZEE), à
650 km du territoire chinois le plus
proche, l’île de Hainan.
Ces dernières années, la Chine
a construit des îles artificielles
géantes capables d’abriter des
infrastructures militaires et des
pistes d’atterrissage sur les
Spratley, l’un des principaux archi-
pels.Si la CPA a estimé que la
Chine ne pouvait revendiquer des
droits historiques sur cette mer,
elle a aussi déclaré illégale la
création d’îles artificielles, de
même que le fait d’empêcher les
Philippins de pêcher sur
Scarborough.
Loin de toute manifestation de
joie intempestive, le gouvernement
du nouveau président philippin
Rodrigo Duterte s’est borné à
«saluer» le jugement, appelant à la
retenue. M. Duterte a maintes fois
répété qu’il voulait améliorer les
relations bilatérales. Il cherche à
obtenir des investissements chinois
pour des grands projets
d’infrastructures. La semaine
dernière, le chef de la diplomatie
philippine Perfecto Yasay avait dit
à l’AFP que Manille se servirait de
la sentence comme base pour des
pourparlers directs avec Pékin,
dans le but de parvenir à un code
de bonne conduite maritime.
Mais la pression monte sur
Pékin du côté des puissances
occidentales, au nom du droit à la
liberté de navigation dans cette
zone qui représente plus de
4 500 milliards d’euros annuels
de fret. Washington a souligné que
la Chine, en tant que signataire de
la Convention des Nations unies
sur le droit de la mer (Cnudm), se
devait d’accepter une décision
«définitive et contraignante légalement pour la Chine comme pour
les Philippines». Les parties
doivent «s’abstenir de toute déclaration ou action provocatrice».
Pour Canberra, Pékin joue sa réputation alors qu’elle «cherche à
jouer le rôle de leader mondial et
régional et a besoin de relations
amicales avec ses voisins».
Les tensions militaires montent
déjà d’un cran. La Chine a lancé
des exercices navals dans le nord
de la région tandis que le commandement américain dans le Pacifique
a annoncé le déploiement d’un
porte-avions pour renforcer la
«sécurité». Taïwan, autre perdant
puisque ses revendications sont
très similaires à celles de Pékin, a
envoyé un bâtiment de guerre pour
«protéger» ses «droits».
«Les eaux de mer de Chine
méridionale sont sur le point de
devenir bien plus turbulentes», a
commenté Ian Storey, spécialiste
de la sécurité régionale basé à
Singapour.
AFP
MINÉ PAR LA PROCHAINE INTRONISATION DE DONALD TRUMP
Le parti républicain en ordre dispersé
Par
Ivan Couronne de l’AFP
DE NOMBREUX républicains
estiment improbable que Donald
Trump batte la démocrate Hillary
Clinton à la présidentielle de
novembre, et cherchent désormais
à sauver les meubles : garder la
majorité au Congrès, et préparer
l’élection de 2020. Le parti
républicain réunit sa convention
nationale d’investiture la semaine
prochaine à Cleveland (Ohio, nord)
pour introniser le milliardaire
comme porte-flambeau. Mais au
lieu du grand raout mettant le parti
en ordre de marche pour
l’échéance quadriennale, le
rassemblement devrait prendre les
allures d’un cache-misère.
Bien sûr, les responsables
républicains ont tout intérêt à
minimiser les dissensions et à
projeter l’image d’un mouvement
uni. Il est même possible que
Donald Trump produise un
spectacle réussi. Mais le nombre
exceptionnel d’absents (aucun
Bush, ni Mitt Romney ni John
McCain ni même le gouverneur de
l’Ohio John Kasich) sera parlant.
«C’est sans précédent dans
l’histoire récente des conventions»,
dit Robert Boatright, professeur de
sciences politiques à l’Université
Clark dans le Massachusetts.
Donald Trump n’a pas encore
annoncé le programme de sa
convention : qui parlera aux heures
de grande écoute, et pour dire quoi.
Ce sera une occasion unique de
donner une nouvelle impulsion à sa
candidature. Hélas pour les
républicains, le milliardaire populiste a maintes fois promis ces
derniers mois de «présidentialiser»
son comportement, pour replonger
illico dans ses diatribes incendiaires et vulgaires. «Donald
Trump doit profiter de la convention pour donner une raison aux
élus et responsables républicains
de lui accorder une nouvelle
chance», estime M. Boatright.
Toutefois, le scénario le plus
probable pour ce politologue est
que les ténors du parti fassent fi du
candidat présidentiel et concentrent
leurs efforts sur les sièges de
sénateurs pouvant encore être
sauvés, ainsi que sur les élections
de 2018 (législatives) et celles de
2020 (présidentielle et législatives). L’élection de 2016 était
pourtant censée être imperdable
pour les républicains. Ils ont
récupéré la Chambre des représen-
tants en 2010 et le Sénat en 2014.
Après deux mandats de Barack
Obama, le mouvement naturel vers
l’alternance aurait dû leur profiter,
a fortiori face à une candidate aussi
impopulaire qu’Hillary Clinton,
pourchassée par l’affaire de sa
messagerie privée.
L’avènement surprise de
Donald Trump, porté par un discours anti-système, protectionniste
et xénophobe, a privé le parti de
l’aggiornamento que ses dirigeants
convoitaient afin de tendre la main
aux minorités et aux jeunes.
Conséquence : la guerre civile qui
ronge la droite américaine depuis
l’émergence des ultra-conservateurs du Tea Party en 2010 n’a pas
trouvé de résolution dans ce cycle
électoral. «C’est un cycle gâché»,
dit John Hudak, expert de l’Institution Brookings à Washington. «La
domination de Trump n’a pas
permis d’avancer dans le débat sur
l’avenir du parti républicain».
Si Donald Trump perdait la
présidentielle, quelle aile du parti
en profiterait ?
A 46 ans, Paul Ryan, le
président de la Chambre et homme
fort du Congrès, serait bien positionné pour ramasser les miettes. Il
est respecté par les idéologues
conservateurs et perçu par l’establishment comme un communicant
efficace pour la marque républicaine. Et s’il soutient Donald
Trump, il a pris soin de garder ses
distances avec lui.
Mais les tenants de l’intransigeance ultra-conservatrice comme
le sénateur texan Ted Cruz,
finaliste des primaires, seraient
indéniablement revigorés. Comme
après la défaite de 2012, Ted Cruz
pourrait dire aux électeurs de droite
que la Maison-Blanche leur a
encore échappée car le candidat
investi n’était pas un vrai conservateur. Le sénateur de 45 ans a
d’ailleurs annoncé, dès sa défaite
des primaires, en mai dernier, qu’il
serait candidat à un nouveau
mandat parlementaire en 2018. Un
autre ex-rival, le sénateur hispanique de Floride Marco Rubio, 45
ans, est revenu en juin sur sa
décision de se retirer du Sénat à la
fin de l’année, annonçant sa candidature à un second mandat.
Tous ces ex-jeunes loups ont
déjà les yeux fixés sur la prochaine
séquence. «2020 sera un autre
cycle très difficile pour le parti»,
conclut John Hudak. «Cela pourrait encore prendre beaucoup de
temps avant que les républicains
choisissent enfin un cap».
AFP
L’EI revendique un attentat ayant fait sept morts à Baghdad
AU MOINS 7 personnes ont
été tuées et 11 autres blessées, hier,
dans le quartier Rachidia situé au
nord de Baghdad lorsqu’un
kamikaze a fait exploser une
voiture piégée près d’un point de
contrôle, ont indiqué des sources
sécuritaires et hospitalières citées
par Reuters. L’attentat, revendiqué
par l’organisation terroriste Etat
islamique, est le deuxième à
toucher ce quartier en l’espace de
deux jours. Celui de mardi dernier
a fait neuf morts.
La capitale irakienne est en état
d’alerte avancé depuis l’attentat
qui a fait au moins 292 morts le
3 juillet dernier dans le quartier
de Karrada, au cœur de la ville.
Il s’agit de l’attentat le plus
meurtrier en Irak depuis le
renversement de Saddam Hussein
par les troupes anglo-américaines
en 2003.
17
M O N D E
Jeudi 14 juillet 2016
ROMPU DEPUIS L’ÉCLATEMENT DE LA CRISE UKRAINIENNE
Russie-OTAN : retour au dialogue ?
Lors de leur sommet le week-end dernier à Varsovie, les dirigeants de l’Otan sont restés sur une posture hostile face à la Russie.
Donner le feu vert au déploiement de quatre bataillons multinationaux dans les trois pays baltes et en Pologne à partir de 2017
frise la provocation pour Moscou. Le déploiement de ces bataillons près de la frontière russe est loin d’être du goût de Moscou.
Le président Vladimir Poutine, qui avait accusé fin juin l’Otan de vouloir entraîner son pays dans une course aux armements
frénétique et de rompre l’équilibre militaire en vigueur en Europe depuis la chute de l’Urss, confirme ses appréhensions
Par
la Rédaction internationale
Otan et la Russie vont
renouer leur dialogue
diplomatique pour la
première fois depuis le sommet
de Varsovie où l’organisation
atlantiste a décidé de déployer
jusqu’à 4 000 soldats à l’Est.
Les ambassadeurs des 28 pays
de l’Alliance de l’Atlantique
nord et leur homologue russe
Alexandre Grouchko se retrouvent au siège de l’Otan à
Bruxelles pour une réunion du
Conseil l’Otan-Russie, une instance de dialogue plongée dans
un profond sommeil depuis l’éclatement de la crise ukrainienne en juin 2014. «Les
Alliés et la Russie discuteront
de trois sujets : la crise en
Ukraine, la transparence militaire et la situation sécuritaire
en Afghanistan», a affirmé une
porte-parole de l’Otan. Lors de
leur sommet le week-end dernier à Varsovie, les dirigeants
de l’Otan sont restés sur une
posture hostile face à la Russie.
Donner le feu vert au déploiement de quatre bataillons multinationaux dans les trois pays
baltes et en Pologne à partir de
2017 frise la provocation. Ces
bataillons devraient compter
Photo : DR
L’
entre 600 et 1 000 hommes
chacun. Leur déploiement près
de la frontière russe n’est pas
du goût de Moscou. Le président Vladimir Poutine, qui
avait accusé fin juin l’Otan de
vouloir entraîner son pays dans
une course aux armements
frénétique et de rompre l’équilibre militaire en vigueur en
Europe depuis la chute de
l’Urss, confirme ses appréhensions. Au printemps 2014,
l’Otan a suspendu toute coopération pratique avec Moscou à
cause de la question ukrai-
nienne. Cette crise a poussé
l’Otan vers un face à face
périlleux avec la Russie qui
défend ses intérêts stratégiques.
La tension aura été sans précédent depuis la fin de la Guerre
froide. L’organisation atlantiste
a également envoyé des avions
de chasse supplémentaires dans
les pays baltes. De quoi faire
monter la tension à son
paroxysme. Parallèlement, les
incidents militaires se sont multipliés et les autorités militaires
russes et alliées n’ont eu aucun
échange direct depuis mai
2014. En novembre 2015,
l’armée turque, membre de
l’Otan, avait abattu un avion
russe sur les frontières avec la
Syrie, ouvrant une grave crise
diplomatique entre Ankara et
Moscou, aujourd’hui en voie
d’apaisement. Et en avril, des
appareils russes avaient survolé
un navire de l’armée américaine en mer Baltique afin de
passer les messages qui s’imposent. Un Conseil Otan-Russie
s’était à nouveau réuni fin avril
dans l’objectif de trouver des
terrains d’entente et de faire
baisser les tensions. Mais, à
l’issue de cette première rencontre en plus de 20 mois,
chacun partie avait campé sur
ses positions sur le conflit
ukrainien. Si le responsable de
l’Otan, Jens Stoltenberg, avait
alors salué des «discussions
franches», il avait reconnu que
l’exercice ne réglait pas les
«désaccords profonds» entre
l’Otan et Moscou.
R. I.
APRÈS PLUSIEURS JOURS DE VIOLENCE
L’heure est aux comptes au Soudan du Sud
forte implication des forces
onusiennes. «Si une troisième
partie, la Minuss, pouvait créer
une zone tampon, alors peutêtre que le cessez-le-feu pourrait durer», a estimé James
Gatdek Dak le porte-parole du
Spla/IO (Slpa/In Opposition),
groupe fidèle au vice-président
Riek Machar. Le bilan du
nombre de morts reste encore
inconnu. Selon des sources
locales près de 300 personnes
ont été tuées. Mais ce chiffre
devrait probablement évoluer
puisqu’il ne concerne que la
seule journée de vendredi. Les
forces loyalistes et les exrebelles qui s’affrontaient
jusque là semblent rentrés dans
les casernes, et les magasins
rouvrent peu à peu dans certains
quartiers de la ville. Mardi
matin, les gens sont sortis pour
se ravitailler, beaucoup étant
restés enfermés pendant plusieurs jours. Les vols ont par
ailleurs repris à l’aéroport de
Juba, mais seulement pour l’évacuation d’équipes d’ONG et
de ressortissants étrangers. Les
Indiens, les Japonais et les
Ougandais ont ainsi indiqué
qu’ils évacuaient tout leurs ressortissants du pays. Les vols
commerciaux devraient
reprendre incessement. Ce
cessez-le-feu est respecté depuis
lundi, mais une question reste
sur toutes les lèvres : est-ce que
le président Salva Kiir et le
vice-président Riek Machar
sont vraiment aux commandes
de leurs troupes et vont-ils pouvoir contrôler les éléments les
plus radicaux ? Dans la ville, en
marge de ces violences, des
pillages ont été signalés lundi
soir et pendant la nuit, principalement par des militaires. La
situation reste donc encore
tendue à Juba, chacun attend de
voir le déroulement des prochains jours. Des répercussions
sont aussi à craindre ailleurs
dans le pays. La commission de
l’Union africaine de suivi et
d’évaluation de l’accord de paix
sur le Soudan du Sud a pour sa
part appelé les deux parties à un
retour immédiat à l’accord de
paix signé en août 2015. Mais
comme un signe de la précarité
du cessez-le-feu, même l’équipe
de cette commission devrait
quitter Juba.
R. I.
Photo : DR
AU SOUDAN DU SUD, le
calme est revenu après quatre
jours de violents combats dans
la capitale Juba. Lundi soir, un
cessez-le-feu a été signé par le
président Salva Kiir et Riek
Machar, alors que Ban
Ki-moon a appelé le Conseil de
sécurité à renforcer militairement sa mission au Soudan du
Sud et à décréter un embargo
sur les armes. L’heure est aux
comptes au Soudan du Sud, et
ils semblent lourd. Après le
cessez-le-feu signé par les deux
parties, l’ONU a annoncé que
36 000 personnes à Juba ont dû
fuir de chez eux à cause des
combats. L’Igad, l’Autorité
intergouvernementale pour le
développement, plaide pour
l’ouverture de corridors humanitaires. Et pour cause, les barrages routiers ont empêché la
libre circulation des forces onusiennes et des ONG, peste un
diplomate de l’organisation qui
regroupe huit pays d’Afrique de
l’Est. La Minuss, la mission de
l’ONU pour le Soudan du Sud,
est pointée du doigt de toute
part pour son inaction ce weekend. Ban Ki-moon a appelé à
en renforcer les effectifs, alors
que dans le camp de Riek
Machar, on réclame une plus
18
S P O R T S
Jeudi 14 juillet 2016
LUTTE/CHAMPIONNATS D’AFRIQUE (CADETS/JUNIORS) :
CA BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Reprise des
entraînements
vendredi
FALA : «Objectif, décrocher
le maximum de médailles»
Le rendez-vous d’Alger devrait regrouper plus de 180 athlètes (garçons et filles) représentant
l’Egypte, Maroc, Tunisie, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Tchad, Kenya, Maurice et Burundi.
«L’objectif assigné aux sélections nationales des cadets et juniors sera de faire bonne figure et
représenter dignement les couleurs nationales lors de cette manifestation continentale et essayer
de décrocher le maximum de médailles devant de redoutables adversaires Égyptiens
et Sud-africains.», selon les responsables de la FALA
Par
Algérie presse service
a Fédération algérienne
des luttes associées
(FALA) a révélé que l’objectif assigné aux sélections
nationales des cadets et juniors
(garçons et filles) est de décrocher le maximum de médailles
lors des championnats d’Afrique
de Lutte, prévus du 15 au
17 juillet à la salle omnisports
Tahar-Belakhdar de Chéraga
(Alger).
Lors de cette compétition
organisée dans les trois styles
(gréco-romaine, libre et féminine), dix pays dont l’Algérie
devraient prendre part à ces
joutes africaines. L’Algérie sera
représentée par 55 athlètes
(24 cadets, 12 cadettes et
19 juniors dont six filles).
Le rendez-vous d’Alger
devrait regrouper plus de
180 athlètes (garçons et filles)
représentant l’Egypte, Maroc,
Tunisie, Afrique du Sud, Côte
d’Ivoire, Tchad, Kenya, Maurice
et Burundi.
«L’objectif assigné aux sélections nationales des cadets et
juniors sera de faire bonne
figure et représenter dignement
les couleurs nationales lors de
cette manifestation continentale
et essayer de décrocher le
maximum de médailles devant de
redoutables adversaires égyptiens et sud-africains.», selon les
responsables de la FALA.
«Au delà des résultats techniques que nous voulons réaliser, notre objectif principal est
Photo : DR
L
la reconstruction des équipes
nationales tout en travaillant
pour les rendre complètes
et compétitives en vue des
prochains championnats du
monde», a-t-on ajouté.
Les lutteurs de la sélection
algérienne des cadets préparent
les championnats du monde,
prévus du 13 au 18 septembre à
Tbilissi en Géorgie. Les juniors
devront prendre part aux Championnats du monde à Macon en
France (30 août/4 septembre).
La compétition réservée aux
athlètes cadets est prévue à partir
de vendredi 15 juillet et elle sera
consacrée aux éliminatoires de la
lutte gréco-romaine et féminine,
les combats de repêchage ainsi
que les finales.
La journée de samedi sera
programmée pour les éliminatoires des cadets, les combats de
repêchage ainsi que les finales
réservées à la lutte libre.
La troisième et dernière
journée est consacrée aux juniors
dans les trois styles de compétition (lutte féminine, grécoromaine et libre).
Lors de la précédente édition
des championnats d’Afrique,
organisée à Alexandrie en
Egypte, les sélections algériennes de lutte avaient décroché
12 médailles (3 or, 6 argent et
3 bronze) chez les cadets et
quatre médailles (1 or, 1 argent
et 2 bronze) chez les juniors.
En lutte féminine, la sélection
algérienne cadette avait remporté
deux médailles grâce à Doudou
Ibtissem (40 kg) qui s’était parée
d’or, alors que Khellal Lyna
(54 kg) s’était contentée de la
médaille d’argent.
Chez les juniors, trois
médailles ont été remportées
par les lutteuses algériennes
Salaouendji Hanane (48 kg/or),
Yahiaoui Chaima Kheira
(51 kg/or) et Boukrif Houria
(69 kg/argent).
APS
LIGUE INTER-RÉGION DE FOOTBALL
Les clubs n’ayant pas épongé leurs dettes ne seront
pas admis dans les prochaines compétitions
LES CLUBS sociétaires de
la Ligue inter-régions de football
qui «ne se sont pas acquittés de
leurs droits d’engagement antérieurs ainsi que des importantes
amendes avant le 15 août, ne
seront pas admis dans les prochaines compétitions», a
annoncé hier la Fédération algérienne de football (FAF), au lendemain de la réunion de son
bureau exécutif à Alger.
«Les clubs de la division
inter-régions qui ne se sont pas
acquittés de leurs arriérés, des
droits d’engagement antérieurs
et des importantes amendes
avant le 15 août, ne seront pas
admis dans les prochaines
compétitions», écrit la FAF sur
son site officiel. La réunion du
bureau exécutif de la FAF a été
«élargie aux présidents des différentes Ligues régionales», a-t-on
encore précisé de même source.
La Lirf avait annoncé dernièrement avoir fixé «au plus tard»
au 15 août prochain la date
limite de paiement par les clubs
concernés des amendes et droits
d’engagement dus au titre de la
saison 2015-2016 et des exercices précédents.
Au total, 78 clubs des différentes Ligues régionales de football sont concernés par cette
mesure, selon la Lirf.
Le président sortant de la
Ligue inter-régions de football,
Mohamed Hadj Boukaroum,
avait écopé d’une interdiction
de toute activité dans les instances footballistiques en raison
de cette affaire, rappelle-t-on.
La décision est liée à l’endettement cumulé au sein de la Lirf
relatif aux droits d’engagement
et amendes non encore payés
par les clubs. «L’ex-président
de la Ligue inter-régions est
suspendu pour non-respect des
statuts et règlements. Il a
permis cet endettement et porté
un préjudice certain à la Ligue
sur le plan financier, administratif et sportif», expliquait le
bureau fédéral de la FAF en juin
dernier.
LA REPRISE des entraînements de l’équipe du CA Bordj
Bou Arréridj (Ligue 2 de football Mobilis) est prévue demain,
a-t-on appris hier de la direction
du club. Toutes les conditions
ont été réunies pour réussir une
bonne préparation pour la saison
prochaine avec un premier stage
de 15 jours programmé à Bordj
Bou Arreridj suivi d’un autre
similaire en Tunisie sous la
coupe de l’entraineur Aziz
Abbes a indiqué à l’APS Djamel
Messoudene le président de la
société sportive par actions
(SSPA) du club. Concernant
l’entraineur le même interlocuteur a révélé que le choix s’est
porté sur Aziz Abbes, un enfant
du club qui connaît très bien
l’environnement de ce club en
plus de sa détermination - selon
lui - à relever le «défi» avec
comme «objectif l’accession à la
fin de la saison». L’ensemble de
l’effectif, anciens et nouveaux,
sera réuni demain avec comme
programme des séances bi-quotidiennes entre le stade du 20 août
et la forêt Boumerged, avec l’éventualité de jouer deux rencontres amicales à la fin du stage
face à des équipes de la région à
l’instar du NRB Achir et l’Union
de Bordj Bou Arreridj a précisé
la même source.
Le même interlocuteur a également indiqué que «toutes les
entraves concernant l’interdiction de recruter ont été levées»
après l’accord conclu avec les
anciens joueurs «créanciers» ce
qui a permis au club de se renforcer durant ce mercato estival
avec huit joueurs en attendant de
boucler l’effectif avec un gardien
et un défenseur chevronné. Pourtant, le nom du CABBA figure
toujours dans la liste des clubs
interdits de recrutement publiée
hier par la Fédération algérienne
de football (FAF). A ce titre, huit
joueurs ont été recrutés mais ne
sont toujours pas qualifiés à
l’image d’Ibrahim ben Achour
de l’USM Harrach, Ahmed
Djilali (IR Hadjout), Doaudi El
Eumi (JSB Tebessa), Lotfi
Dahamri (JSS Saoura), Nabil
Yalaoui (MC Oran), Mohamed
Benzekri (JSM Bejaia), Youcef
Zakaria du RC Relizane et Tarek
Zeghidi du MC Eulma.
Sur un autre registre, le président du club a révélé qu’il va
céder son poste au membre du
conseil d’administration Hocine
Messadi le 3 août prochain après
approbation du conseil d’administration du club.
Ligue 2/Affaire CRBAF : pas de publication
du calendrier avant le verdict du TAS
LA LIGUE de football professionnel (LFP) attendra le verdict du Tribunal arbitral du
sport (TAS) au sujet du recours
du CRB Ain Fakroun, rétrogradé en Division amateur,
avant la publication du calendrier du championnat de Ligue
2, indique mercredi la Fédéra-
tion algérienne de football. Le
CRBAF a été inculpé dans l’affaire du match face à l’AS
Khroub (défaite à domicile 0-1)
déroulé en mai dernier dans le
cadre de la 30 e et dernière
journée du championnat de
Ligue 2. La commission de discipline de la LFP, qui a ouvert
une enquête sur cette rencontre,
a jugé qu’il y avait eu arrangement du résultat de la partie
ayant permis aux visiteurs d’éviter la relégation.
Par ailleurs, le calendrier du
championnat de Ligue 1, lui,
sera publié aujourd’hui, précise
la même source.
19
S P O R T S
Jeudi 14 juillet 2016
JEUX OLYMPIQUES ET RÈGLEMENTS DE LA FIFA
Ligues 1 et 2 Mobilis :
six clubs toujours interdits
de recrutement
Gourcuff peut refuser
de libérer Ramy Bensebaïni
Six des quatorze clubs qui étaient
interdits de recrutement, font
toujours l’objet de cette mesure et
ont jusqu’au 20 juillet 2016 pour
régler leurs contentieux avec leurs
joueurs conformément aux décisions
de la Chambre de résolutions
des litiges (CRL), a indiqué hier la
Fédération algérienne de football
(FAF) sur son site Internet officiel.
Le cas échéant, ils demeureront interdits de recrutement et subiront les
sanctions de la commission de discipline prévues par les règlements «et
qui peuvent aller à la défalcation de
points» pour la prochaine saison, prévient la même source, à l’issue de la
réunion du bureau fédéral tenue la
veille à Alger. Les clubs concernés
sont : le MC Oran, le RC Relizane et
l’USM El Harrach en Ligue 1 Mobilis
et le RC Arbaâ, l’USM Blida et le
CA Bordj Bou Arréridj en L2 Mobilis,
a révélé la FAF.
La Fifa a indiqué qu’il n’y avait «aucune obligation pour les clubs professionnels de
libérer leurs joueurs pour les Jeux olympiques de Rio 2016», car «la compétition ne
fait pas partie du calendrier international des matchs»
Par
A. Lemili
eut-on faire croire que
Christian Gourcuff a la
rancune tenace contre les
instances sportives nationales à
telle enseigne qu’il refuse de
libérer Ramy Bensebaïni pour
les prochains Jeux de Rio ? A la
lecture de certains titres des
médias autant dire que c’est le
choix tendancieux retenu dans
l’intention involontaire ou à
dessin de diaboliser l’ancien
coach des Verts sinon pour
achalander le lectorat, mais quoi
qu’il en soit le procédé n’est en
aucun cas empreint de vérité. En
effet, Christian Gourcuff a autant
de raison de préserver les intérêts
du club qui l’emploie que le
coach de la sélection olympique
algérienne de vouloir disposer du
joueur évoqué quelques jours
avant le lancement des JO.
Quoiqu’il en soit, l’une et
l’autre partie ne peuvent être
départagées que par les
dispositions réglementaires de la
Fédération internationale de
football laquelle, est-il besoin de
le rappeler, a fait le choix en
d’autres circonstances de sanctionner les clubs qui refusaient
de libérer un ou des joueurs
sollicités par leur pays pour
revêtir les couleurs nationales
lors d’un match officiel et parfois, autant que le permet le
calendrier du club employeur
concerné, lors d’un match
amical. Or, en ce qui concerne
les Jeux olympiques et plus
Photo : DR
V
particulièrement ceux qui
commenceront le 5 août
prochain au Brésil, la Fifa, via
son comité exécutif, a tranché
lors d’une réunion qui s’est
tenue les 24 et 25 septembre en
précisant qu’il n’y avait «aucune
obligation pour les clubs
professionnels de libérer
leurs joueurs pour les Jeux
olympiques de Rio 2016». Clair
et net donc.
La raison ? Elle est donnée
par la même instance «La
compétition ne fait pas partie du
calendrier international des
matchs» et même si l’institution
dirigée par Gianni Infantino
saupoudre la non-obligation faite
aux clubs de libérer un joueur en
appelant à «...la compréhension
afin de permettre aux joueurs de
vivre l’expérience olympique» il
n’en demeure pas moins que la
seule appréciation reste donc au
choix du club employeur.
Mieux encore, aucun pays ne
pourrait aller à l’encontre d’une
telle mesure et encore moins
donc de recourir à un quelconque
arbitrage sachant que des cas de
figure du genre ont été connus
lors des JO de Pékin durant
lesquels le TAS, étudiant les
requêtes de trois pays, a jugé que
«...l’obligation aux clubs
employeurs n’avait pas lieu
d’être» même si pour les Jeux de
Londres, une exception a été
faite au profit des joueurs de
moins de 23 ans appelés en
sélection nationale. Et c’était
cette fois-ci également sur une
obligation faite par le comité
exécutif de la Fifa. Pour le cas de
Ramy Bensebaïni, n’importe qui
serait tenté de dire «Circulez y a
rien à voir» et la balle reste dans
le camp du club rennais, des
démarches que continueraient à
faire les responsables de la Fédération algérienne de football et
pourquoi pas de l’entregent de
personnes politiques influentes
de part et d’autre au nom des
relations très particulières
algéro-françaises.
Néanmoins, cela est plus
qu’improbable compte tenu des
possibilités de substitution dont
dispose le sélectionneur national
algérien pour le cas isolé de
Ramy Bensebaïni. En conclusion, il n’y a pas lieu de créer un
contentieux là où il n’existe pas
et encore moins de jeter de
l’huile sur le feu rien que pour le
plaisir ou par ignorance.
A. L.
IL TIENDRA CE JEUDI SA PREMIÈRE CONFÉRENCE DE PRESSE
Le nouvel entraîneur Rajevac débarque à Alger
Par
Abdallah Kaddour
LE NOUVEL entraîneur de
la sélection algérienne, le Serbe
Milovan Rajevac, est arrivé à
Alger dans la nuit de mardi pour
prendre ses fonctions à la tête de
la barre technique des Verts, a
appris l’APS auprès de la
Fédération algérienne de football
(FAF). Le technicien tiendra
jeudi (11h) sa première
conférence de presse au
Centre de presse du complexe
olympique Mohamed-Boudiaf.
Une conférence où il évoquera
certainement ses objectifs à la
tête des Verts, ses ambitions
ainsi que sa philosophie de jeu.
Entre-temps, Rajevac a prévu de
visiter le Centre technique de
Sidi Moussa (Alger), lieu de
regroupement habituel de
l’équipe nationale. Il devrait
également assister à la rencontre
amicale que livrera la sélection
olympique contre son
homologue irakienne, mercredi
(20h45) au stade MustaphaTchaker de Blida, dans le cadre
des préparatifs des deux équipes
pour les Jeux olympiques de Rio
de Janeiro en août prochain.
Rajevac a succédé le 26 juin dernier au Français Christian
Gourcuff, dont le contrat a été
résilié à sa demande, début avril.
Le technicien serbe de 62 ans a
pour mission de qualifier les
Verts à la prochaine Coupe du
monde de 2018 en Russie et
atteindre au moins les demifinales de la Coupe d’Afrique
(CAN) de 2017 au Gabon, selon
les objectifs fixés par la FAF.
Rajevac, inactif depuis 2011,
avait notamment dirigé la sélection ghanéenne avec laquelle il a
perdu la finale de la Coupe
d’Afrique de 2010 en Angola et
atteint les quarts de finale de la
Coupe du monde de la même
année en Afrique du Sud. Rajevac
devient ainsi le deuxième technicien de l’ex-Yougoslavie à diriger
l’équipe nationale après Zdravko
Rajkov, d’abord en duo avec
Mahieddine Khalef (1979-1980)
avant de faire cavalier seul entre
septembre 1980 et mai 1981.
L’Algérie, déjà qualifiée à la
CAN-2017, terminera les éliminatoires de cette épreuve en
septembre en accueillant le
Lesoto, alors qu’elle entamera
début octobre les qualifications
de la Coupe du monde avec un
match à domicile face au
Cameroun. Le Nigeria et la
Zambie sont les deux autres
adversaires des Verts dans le
groupe
A. K.
FAF - Ligue 1 et 2 : seule la JS Saoura est en situation régulière vis-à-vis de la CNAS
LE BUREAU exécutif de la Fédération algérienne de football
(FAF) réuni mardi, a révélé que seule la JS Saoura, parmi les
32 formations des deux Ligues professionnelles, est à jour de
ses cotisations auprès de la Caisse nationale des assurances
sociales (Cnas).
Ce constat a été fait lors d’une réunion ayant regroupé
dernièrement la Ligue de football professionnel (LFP) et les
responsables de la Cnas en présence d’un représentant des
clubs afin de régler le contentieux des clubs qui ne déclarent
pas leurs joueurs et techniciens, précise un communiqué de la
FAF sur son site Internet officiel.
Selon l’exposé du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj,
devant le bureau fédéral, «il y a trois catégories de clubs : ceux
qui ne déclarent pas leurs joueurs et techniciens, ceux qui les
déclarent, mais qui ne payent pas les cotisations, ceux qui les
déclarent et qui ont commencé à payer les cotisations», ajoute
le communiqué.
Face à cette situation, et dans le but de régler rapidement ce
vieux contentieux, il a été décidé «de payer (par la FAF et la
LFP, ndlr) les cotisations des clubs de l’année 2016 (de janvier à
juillet) et de leur retenir les montants des droits dus», a informé
la FAF, prévenant qu’à partir «du mois d’août, tous les
clubs seront dans l’obligation de déclarer leurs joueurs et
techniciens et de payer régulièrement leurs cotisations, sous peine
de sanctions allant jusqu’à la défalcation de points».
Concernant les arriérés antérieurs (avant l’année 2016), la FAF
et la LFP procéderont de la même manière pour leur
règlement, a encore assuré la même source, précisant au
passage que les montants dus à la Cnas et payés seront retenus
sur les revenus des clubs.
Éliminatoires CAN-2017/U17
(Algérie) : deux matchs
amicaux face à la Tunisie
au menu
La sélection algérienne des moins de
17 ans (U17) affrontera à deux
reprises la Tunisie, les 26 et 29 juillet,
à Tunis dans le cadre de ses préparatifs pour la double confrontation
contre le Gabon comptant pour le
deuxième tour des éliminatoires
de la Coupe d’Afrique des nations
(CAN-2017) de la catégorie. Les
protégés de l’entraîneur national,
Saber Bensmain, donneront la
réplique aux Tunisiens en marge de
leur stage à Tunis qui débutera le
24 juillet, a indiqué la Fédération
algérienne de football (FAF), hier sur
son site Internet officiel.
La sélection nationale s’est qualifiée au
deuxième tour face à la Libye (défaite
3-2 à l’aller et victoire 2-1 au retour).
Les deux matchs ont eu lieu en juin
dernier au stade Omar-Hamadi à
Alger. Les jeunots des Verts accueilleront le Gabon (exempt du premier
tour) lors du match aller au stade
Omar-Hamadi le 5, 6 ou 7 août prochain, tandis que la manche retour
aura lieu à Libreville le 19, 20 ou 21
du même mois.
Football : le lancement
des Académies de la FAF
reporté à avril 2017
Le lancement des Académies de la
Fédération algérienne de football
(FAF) a été différé à avril 2017 au lieu
du début de la nouvelle saison 20162017, comme prévu initialement, a
indiqué hier la FAF sur son site
Internet officiel.
L’ajournement de cette opération
est dicté par «des retards dans le
lancement des travaux d’infrastructure»,
explique la même source,
estimant que cela «permettra aux techniciens de la direction technique nationale (DTN) de réaliser une large
prospection afin de composer le premier
noyau de la future sélection des U17 et
de la future sélection des U20». Une
première expérience dans ce sens a
été faite par la DTN lorsque l’Algérie
préparait l’organisation de la
CAN-2009 des U17. sélection
nationale qui a atteint la finale de ce
tournoi avant de la perdre face à la
Gambie, était justement composée de
joueurs issus dans leur majorité de
l’Académie de la FAF.
www.latribunedz.com
SELON LE DIRECTEUR DE L’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER
Jeudi 14 juillet 2016
MÉTÉO
169 plans d’occupation des sols dégagés pour définir
l’usage des terrains dans la capitale
Centre Max. 28° ensoleillé
Min 21°
Ouest
Max. 31°
ensoleillé
Min 18°
Est
Max. 30°
ensoleillé
Min 15
Sud
Max. 44°
ensoleillé
Min 31°
Par
Abdallah Kaddour
ent soixante neuf
plans d’occupation
des sols (POS) déterminant les règles d’utilisation et
les servitudes des différents terrains des communes d’Alger vont
être dégagés», a indiqué, hier, le
directeur de l’urbanisme de la
wilaya d’Alger, Mohamed Yazid
Gaouaoui. Le responsable a fait
savoir que ces plans seront dégagés
dès la promulgation du décret exécutif du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme d’Alger
(Pdau). «Opérationnel jusqu’à
2035 et dégageant 82 projets structurants ainsi que 169 POS, le
Pdau, malgré son approbation, est
en attente de son décret exécutif
pour pouvoir dégager ses POS qui
déterminent l’usage de chaque terrain de la wilaya d’Alger.» «Le
Pdau détermine les zones où on
peut construire, où on ne peut pas
construire, où on peut construire
sous condition» a-t-il expliqué. Il
dira aussi que «169 POS couvrant
la totalité de la wilaya, dont 80%
sont des POS restructurant, rénovant et de régénération urbaine,
vont permettre la mise en valeur du
tissu existant et le dégagement du
foncier pour le résidentiel, le tertiaire et les projets d’investissements, tel que les POS de la façade
maritime qui comprend
le triangle d’Hussein-Dey».
M. Gaouaoui a assuré que ce nouveau Pdau «ouvre les portes aux
opportunités d’investissements économiques par des partenariats
public-privé ainsi que la création
de richesse et d’emplois», et qu’«il
permet aussi un usage du sol dans
le cadre économique avoisinant les
584 hectares et un usage du sol
dans le domaine touristique de
295 hectares». Il a ajouté dans le
même cadre que «le reste de la
superficie de la wilaya d’Alger
sera répartie entre l’usage spécial
pour les projets d’envergure et de
protection de la nature ainsi que
l’usage vert de loisir», relevant que
«les terres agricoles ont
été identifiées et totalisent
«C
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fedjr...........03.53
Echourouk ...05.29
Maghreb ....20.11
Icha ............21.48
Photo : S. Zoheir
„ Oran : secousse tellurique d’une magnitude de 3,6 degrés à Aïn Turk
27 008,23 hectares». Le Pdau
«comprend 82 projets structurants
fonctionnant comme un levier du
développement harmonieux et
durable duterritoire, stimulant un
processus effectif de régénération
des centres urbains», a indiqué le
responsable. Parmi ces projets
figurent «la protection de la zone
humide de Réghaïa, l’aménagement du parc de Baïnem,l’aménagement des berges d’El Harrach et
la création de la ville de Sidi
Abdellah», a-t-il dit ajoutant que
«les terrasses du port, le grand
aquarium d’Alger, la réhabilitation
du centre historique et de la
Casbah, la création de nouveaux
pôles d’habitat intégrés, des écoles
professionnelles, des piscines, figurent aussi parmi ces projets
urbains». M. Gaouaoui a, par
ailleurs, relevé que ce Pdau a
permis la réalisation de plusieurs
opérations telles «les opérations
d’embellissement et de rénovation
d’Oued El-Harrach et la promenade des Sablettes, ainsi que
l’aménagement paysager des axes
routiers emblématiques et aussi le
relogement des habitants des
bidonvilles et l’éradication des
habitations précaires». «Le Pdau
doit offrir un déplacement aisé
pour les habitants et un transport
efficace à Alger, visé l’aménagement d’une grande ville polycentrique qui cherche à désengorger
l’hypercentralité en la répartissant
vers de nouvelles centralités bien
réparties et organisées à proximité
des nœuds de son système de
transport principal», relève
M. Gaouaoui. Ce Pdau comporte
27 projets structurants concernant
l’habitat, la cohésion sociale et territoriale. Il comprend notamment le
réseau routier fondamental appelé
macro-maillage, le programme de
réhabilitation du centre d’Alger et
les différents pôles d’habitat intégrés, explique le responsable.
Les grandes étapes d’exécution du
Pdau, qui s’étale jusqu’à
l’horizon 2035, sont définies
comme suit : La première étape qui
a débuté en 2007 et s’étalera jusqu’à 2020 concerne l’embellissement de la capitale (plan
stratégique du développement et
d’embellissement de la wilaya
d’Alger). Entre 2020 et 2025 seront
accomplis l’aménagement de la
baie et les nouvelles polarités ou
centralités urbaines. Entre 2025 et
2030 l’accent sera mis sur la requalification de la périphérie, c’est à
dire la réalisation de la cohérence
et l’équilibre urbain entre les
57 communes de la wilaya d’Alger.
Enfin entre 2030 et 2035 sera
accomplie la consolidation de tout
le territoire, c’est à dire l’achèvement du grand projet et la consolidation urbaine.
A. K./APS
CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILES
Pas de prorogation de délai pour la création
d’une activité industrielle
LE MINISTRE de l’Industrie
et des Mines, Abdesselam
Bouchouareb a indiqué, hier, que
le délai arrêté à début 2017 et
accordé aux concessionnaires automobiles pour créer une activité
industrielle ne sera pas prorogé.
«La loi de Finances 2014 fait obligation aux concessionnaires automobiles de créer une activité
industrielle et leur a accordé un
délai de trois années à cette fin, le
délai ne sera pas prolongé», a
affirmé le ministre. «Je ne peux
pas enfreindre la loi», a insisté le
ministre qui s’exprimait en marge
de la présentation de la loi relative
à l’investissement au Conseil de la
nation, pour signifier que les délais
ne seront pas prorogés. L’article 52
Dohr...........12.54
Assar ..........16.45
de la loi de Finances 2014 prévoit
que «les concessionnaires automobiles sont tenus dans un délai
maximum de trois ans, à compter
de la date de publication de cette
dernière, d’installer une activité
industrielle et/ou semi-industrielle
ou toute autre activité ayant un
lien avec le secteur automobile».
Les concessionnaires qui n’auront
pas réalisé l’investissement imposé
dans les délais impartis se verront
retirer leur agrément. Le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, avait,
lors de sa dernière visite à Tiaret,
rappelé aux concessionnaires
nationaux et étrangers activant
en Algérie la nécessité de se plier
à cette disposition de la loi
de Finances. Le ministre de
l’Industrie a adressé, le 29 juin dernier, une note aux concessionnaires
automobiles pour leur rappeler
l’obligation de se plier aux dispositions de l’article 52 de la loi de
Finances 2014 avant l’expiration
du délai de trois années.
A une autre question sur le
financement du projet d’extension
de la cimenterie de Aïn Kebira
relevant du Groupe industriel des
ciments d’Algérie (Gica) suite à la
mévente de ses actions dans la
Bourse d’Alger, M. Bouchouareb
qui a rejeté le terme échec
désignant le peu d’engouement
pour les actions de l’usine s’est
contenté de répondre que le
Groupe investira dans ce projet.
APS
Une secousse tellurique d’une magnitude de 3,6 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a
été enregistrée hier à 11 h 33 (heure locale) à Aïn Turk, dans la wilaya d’Oran, indique le
Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de la
secousse a été localisé à 9 km au Nord-ouest de Aïn Turk (en mer), précise la même
source.
„ Une bombe de confection artisanale détruite à Tizi Ouzou
Une bombe de confection artisanale a été détruite mardi à Tizi Ouzou par les forces de
l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué hier un communiqué du ministère de la
Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l’ANP a
détruit, le 12 juillet 2016, une bombe de confection artisanale à Tizi Ouzou
(1re Région militaire)», note le MDN. Par ailleurs, dans le cadre de la sécurisation des
frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, des éléments des Gardes-côtes «ont
saisi, à Aïn Témouchent (2e Région militaire), 63 kilogrammes de kif traité, tandis qu’à Tlemcen
(2e RM), 2 700 litres de carburant et deux véhicules ont été saisis par des éléments des Gardesfrontières». A Biskra (4e RM), un détachement de l’ANP «a arrêté un contrebandier et saisi
32 quintaux de tabac». D’un autre côté, des éléments des Gardes-côtes «ont déjoué, à Oran,
trois tentatives d’émigration clandestine de 60 individus à bord de trois embarcations
pneumatiques», ajoute la même source.
„ Lancement d’une ligne maritime de voyageurs Alger - Cherchell
Une ligne de transport maritime de voyageurs Alger - Cherchell en passant par Tipasa sera
ouverte dès demain, a indiqué hier l’Entreprise nationale de transport maritime de
voyageurs (Entmv) dans un communiqué. Concernant les horaires de cette nouvelle navette
maritime, le départ d’Alger est à 8h30 et à 14h15, tandis que le retour de Cherchell est à
11h30 et à 17h30. Quant aux tarifs, le voyage Alger - Cherchell coûte
800 DA, celui d’Alger - Tipasa est à 500 DA, alors que Tipasa - Cherchell coûte
300 DA. Pour rappel, une liaison maritime de voyageurs entre Alger et Jijel via Azzeffoun et
Bejaïa a été inaugurée samedi dernier.
„ Tipasa : 3 morts et 3 blessés dans un accident de la route
Trois personnes, dont un nourrisson, ont trouvé la mort et 3 autres ont été blessées dans un
accident de la route survenu hier après-midi sur la route nationale n°67 au niveau de Maqtaa
Kheira, dans la wilaya de Tipasa, a-t-on appris auprès de la Protection civile de la wilaya. Le
sinistre s’est produit à 13h 25 mn au lieu Hai Souidani Boudjemaa, sur la route nationale
n°67, suite une collision entre deux véhicules, dont un utilitaire, a indiqué la même source.
Les corps des victimes, dont un nourrisson de vingt jours à peine, ont été évacués à la
morgue de l’hôpital de Koléa.
„ Tiaret : trois enfants d’une même famille périssent noyés dans une retenue collinaire
Trois enfants issus d’une même famille sont morts noyés, mardi soir dans une retenue
collinaire à «Gouir» dans la commune de Frenda (Tiaret), a-t-on appris hier auprès des
services de la Protection civile de la wilaya. Il s’agit de deux frères âgés de 12 et 15 ans et
leur neveu (10 ans) disparus mardi. Les services de la Gendarmerie nationale alertés avaient
déclenché des recherches pour découvrir les corps des victimes à l’intérieur de la retenue,
qui ont été repêchés par des plongeurs de la Protection civile rendus sur place,
a-t-on ajouté. Les corps des enfants sans vie ont été acheminés vers la morgue de l’hopital
«Ibn Sina» de Frenda. Pour rappel, les agents de l’unité de la Protection civile de Frenda ont
repêché, il y a une semaine, les corps de deux victimes à Takhmert (un enfant et son oncle)
noyés dans un bassin d’irrigation agricole.
„ Mostaganem : noyade de deux fillettes dans un bassin d’eau à Ouled Boughalem
Deux fillettes âgées de 12 ans ont péri noyées, mardi soir dans un bassin d’eau profond
destiné à l’irrigation dans la commune d’Ouled Boughalem (90 km à l’est de la ville de
Mostaganem), a-t-on appris mercredi de source hospitalière. La première fillette a chuté
dans le bassin situé au douar «Ouled Haddou». La deuxième qui voulait l’aider est tombée à
son tour et toutes les deux ont péri, selon la même source se référant à un membre de la
famille des deux victimes dont les corps ont été transférés à l’établissement hospitalier de
Achaacha. Ce cas de noyade est le premier du genre cette saison au niveau des plans d’eau
de la wilaya de Mostaganem, a-t-on déploré.
„ Infrastructures sportives : instruction d’Ould Ali pour assurer l’ouverture
des piscines durant les vacances
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a instruit hier les directeurs de
wilaya de son secteur à l’effet d’assurer l’ouverture des infrastructures sportives et de
jeunesse, notamment les piscines durant les vacances d’été. «Suite aux constats établis par les
services centraux au sujet de la fermeture inacceptable au cours de l’été de certaines
infrastructures de jeunesse et sportives, le ministre a rappelé dans une instruction l’obligation
d’adapter les horaires d’ouverture de l’ensemble des infrastructures aux horaires d’été», a indiqué
un communiqué du ministère (MJS). Le ministre a également instruit à l’effet «d’assurer
l’ouverture permanente des piscines en cette période estivale», dans le soucis «d’offrir aux jeunes
des activités de loisir, de détente et de sport de qualité». M. Ould Ali a, dans ce contexte,
rappelé l’«impérieuse nécessité» de «contribuer à la prise en charge du temps libre des jeunes
conformément aux directives du Premier ministre».