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La Tribune souhaite une joyeuse fête de l’Aïd El Adha à tous les Musulmans La Tribune ne paraîtra pas les lundi et mardi prochains. Les lecteurs retrouvrent leur journal le mercredi 14/08/2016 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6478 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Dimanche 11 septembre 2016 LE PROJET DE LOI PORTANT SUR L’EXCLUSIVITÉ DE LA NATIONALITÉ BIENTÔT EXAMINÉ PAR L’APN Six mois aux binationaux occupant les hautes fonctions de l’Etat pour se conformer à la loi Par LE PROJET de loi fixant la liste des hautes responsabilités de l’Etat et des fonctions politiques dont l’accès requiert la nationalité algérienne exclusive, adopté en Conseil des ministres en juillet dernier, est sur le bureau de l’APN. C’est l’un des vingt projets que l’Assemblée nationale devra voter lors de cette session d’automne. Selon les dispositions de ce projet, il est spécifié que les postulants à certaines hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques doivent jouir, vu la nature «sensible» et «particulière» des ces postes, de la nationalité algérienne «exclusive». Ces responsables sont appelés à présenter une déclaration sur l’honneur dans un délai de six mois attestant de leur jouissance de la seule nationalité algérienne, et cela dès la publication au Journal Officiel de la loi, une fois adoptée. Le texte prévoit que toute fausse déclaration expose son auteur aux sanctions prévues par la législation en vigueur. Les fonctions politiques Photo : S. Zoheir Hasna Yacoub évoquées dans ledit texte concernent notamment le président du Conseil de la nation, le président de l’Assemblée populaire nationale, le DES EFFORTS CONSENTIS POUR UNE FÊTE DANS DE BONNES CONDITIONS Premier ministre, le président du Conseil constitutionnel, les membres du gouvernement, le secrétaire général du gouvernement, le premier président de la Cour suprême, le président du Conseil d’Etat, le gouverneur de la Banque d’Algérie, les responsables des ACTUALITÉ DE NOMBREUX HADJIS SE SONT PLAINTS DES CONDITIONS DE SÉJOUR L’ÉVÉNEMENT Le gouvernement d'entente nationale en Libye reconnaissant envers l'Algérie ................p3 Hadj 2016 : le bilan est loin d’être positif Un Aïd El Adha sans carences, sera-t-il au rendez-Vous ? Par ÉNERGIE Le consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché pétrolier se dessine .........................p5 Par UN stricte programme de permanence a été tracé par le département de Bakhti Belaîb afin d’assurer la continuité de l’activité commerciale durant les deux jours de l’Aïd El Adha. Il s’agit de la réquisition de plus de 4 500 commerçants par la direction du commerce de la wilaya d’Alger pour assurer des permanences durant ces deux jours de l’Aïd. Sur les 10 623 commerçants et opérateurs économiques activant à Alger, 4 557 commerçants ont été réquisitionnés pour assurer des permanences. Suite en page 4 LA SAISON hadj 2016 se termine aujourd’hui, des millions de hadjis ont quitté hier La Mecque en direction de Minan pour accomplir les derniers rituels: la lapidation et le tawaf d’El Qaâba. C’est l’heure des bilans et il est loin d’être positif pour ce qui est de l’Algérie. Depuis leur arrivée dans les Lieux-Saints, les hadjis algériens, du moins certains d’entre eux, n’ont pas cessé de se plaindre des conditions de séjour: hébergement et restauration. Suite en page 24 Photo : DR Photo : Archives Karima Mokrani Fatiha Ouidir organes de sécurité, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, les commandants des forces armées, les commandants des régions militaires et toute autre haute responsabilité militaire définie par voie réglementaire. Le projet indique que la déclaration sur l’honneur est déposée auprès du premier président de la Cour suprême et que le modèle de la déclaration sera fixé par voie réglementaire. Rappelons que c’est la dernière révision constitutionnelle qui a introduit, à travers l’article 63, l’obligation de la jouissance de la nationalité algérienne exclusive pour l’accès à certaines hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques. Le projet de loi intervient justement pour la mise en œuvre de cet article, à travers la détermination de la liste des hautes responsabilités de l’Etat et des fonctions politiques dont la nature «sensible» et particulière exige la jouissance exclusive de la nationalité algérienne. Suite en page 3 Supplément Sports Si le sport scolaire nous était conté Lire pp 11 à 14 MONDE Syrie : États-Unis et Russie s'accordent pour une trêve et une coopération ..........p18 2 L ’ É V É N E M E N T Dimanche 11 septembre 2016 LE PROJET DE LOI SUR LA CIRCULATION ROUTIÈRE BIENTÔT EXAMINÉ PAR L’APN Instauration du système du permis à points et durcissement des sanctions Par Rami Narimène vec plus de 4 000 algériens tués annuellement dans des accidents routiers et des dizaines de milliers d’autres blessés, certains devenant des handicapés à vie, les autorités ont décidé de revoir la loi relative à la circulation routière. C’est au cours de l’actuelle session parlementaire que le projet sera examiné. Ce projet, adopté en juillet dernier par le Conseil des ministres, vise à renforcer la législation régissant la circulation routière en amont par des mesures préventives et en aval par le durcissement des sanctions. La persistance d’un grand nombre d’accidents de la route avec leur lourd bilan, notamment en vies humaines, est à l’origine de cette proposition de révision de la législation organisant la sécurité routière. 35 199 accidents de la route ont été enregistrés en 2015 causant la mort de 4 610 personnes et 55 994 blessés. Pour revenir au projet, ce dernier prévoit notamment, selon l’APS, l’instauration du système du permis à points et le durcissement des sanctions contre les contrevenants. Ce projet de loi, qui modifie et complète la loi 01-14 de 2001, instaure le système du permis à points qui sera géré par le ministère de l’Intérieur à travers un fichier national des permis de conduire qui devrait recenser toutes les infractions de la route au niveau national. Dans ce système, le permis de conduire est affecté d’un capital de 24 points qui seront réduits à chaque infraction, selon sa nature, commise par le titulaire du permis. Le contrevenant sera également soumis à une amende forfaitaire à payer et des sanctions pénales selon les cas. Photo : DR A Durant la période probatoire de deux ans, le permis de conduire est affecté d’un capital de douze points seulement, ajoute la même source. Lors de cette période, l’infraction commise entraîne l’annulation du permis de conduire, selon le texte. Le retrait des points se fait selon un barème qui distingue quatre degrés de contraventions, qui nécessitent un retrait de 1 à 6 points selon leurs natures. 10 points seront retirés en cas de délits. Après le retrait de tous les points, le permis de conduire devient invalide et son titulaire est tenu à le remettre aux services habilités du ministère de l’Intérieur. Dans ce cas, l’intéressé ne peut postuler à l’obtention d’un nouveau permis de conduire, qui sera soumis à la période probatoire, qu’après six mois de la date de remise de son permis. «Ce délai est porté à un an dans le cas ou son permis a fait l’objet de deux invalidations sur une période de cinq ans», précise le texte. Le permis de conduire peut également faire l’objet de suspension dans des cas de délits (en plus des sanctions pénales et des amendes). La durée de suspension du permis varie selon la nature de ces délits. Le projet de loi prévoit aussi un durcissement des sanctions contre les contrevenants aux règles de la circulation routière. Dans ce cadre, les amendes forfaitaires pour chaque degré de contravention ont été revues à la hausse. Pour les contraventions du 1er degré, qui concernent notamment la présentation des documents et l’usage d’un équipement de véhicule non conforme, cette amende est désormais fixée à 2 000 DA. Les contraventions du 2e degré, comme l’empiètement d’une ligne continue et l’arrêt et le stationnement abusif, sont punies d’une amende forfaitaire de 2 500 DA. Les infractions relatives à l’obligation de port de la ceinture de sécurité, du casque pour les conducteurs et passagers des cyclomoteurs et motocyclettes, la défectuosité des dispositifs d’éclairage et de signalisation des véhicules automobiles, l’interdiction du transport des enfants moins de dix ans aux places avant ainsi que l’arrêt et le stationnement dangereux sont classées comme contraventions du 3e degré. Ces infractions sont soumises à une amende forfaitaire de 3 000 DA. Concernant les contraventions du 4 e degré, elles seront punies d’une amende de 5 000 DA. Il s’agit principalement de l’usage manuel du téléphone portable ou l’écoute par le casque d’écoute radiophonique durant la conduite et de la mise en marche à l’avant du véhicule d’appareils audiovisuels durant la conduite. Le non respect de la distance légale entre les véhicules en mouvement et la priorité de passage dans les intersections, les manœuvres interdites sur les autoroutes et les routes express, l’emprunt de certains tronçons interdits à la circulation et l’état et la conformité des pneumatique des véhicules à moteur aux normes sont également soumis à cette amende. Dans le cas de non paiement de l’amende forfaitaire relevant des contraventions après un délai de 30 jours à partir de la date de la constatation de l’infraction, un procèsverbal de non paiement est transmis au procureur de la République. Comme conséquence, l’amende sera majorée à 3 000 DA pour les contraventions du 1 er degré, 4 000 DA pour les contraventions du 2 e degré, 6 000 DA pour les contraventions du 3 e degré et 7 000 DA pour les contraventions de 4e degré. Un retrait de deux points complémentaires du permis à point est effectué systématiquement dans ce cas. Par ailleurs, le projet de loi oblige les conducteurs des véhicules de transport de marchandises (plus de 3 500 Kg) et les véhicules de transport de personnes de plus de neuf places d’équiper leurs véhicules d’un chronotachygraphe qui enregistre le temps de conduite, la vitesse et la distance parcourue. L’institution d’un conseil intersectoriel, placé auprès du Premier ministre, chargé de la définition de la politique et de la stratégie nationale de prévention et de sécurité routière et de la coordination institutionnelle entre l’ensemble des acteurs concernés, figure aussi parmi les mesures introduite dans ce nouveau texte. R. N./APS zzz AU FIL DES JOURS Magdalena Kopp, Inès Madani et…les autres Par A. Samil SONNÉS par une recrudescence prévisible mais à l’ampleur inattendue de l’activisme de la terreur islamiste anti laïque, les Français découvrent avec surprise (certains sont même ébaubis) l’entrée en action de «jeunes femmes», au côté des terroristes hommes. Que le commun des mortels écarquille les yeux devant l’irruption de ces nouveaux, enfin pas totalement nouveaux, éléments dans le décorum du contexte hexagonal fortement marqué par les attentats et la psychose qu’ils installent, cela peut se comprendre. Mais quand les grands médias, écrits et de l’audiovisuel, se montrent à leur tour étonnés, c’est alors oublier trop vite la part active prise par la gent féminine en Europe dans l’action armée et subversive, les deux avant-dernières décennies du 20e siècle. Ces années-là sont avant tout celles où a culminé la figure totémique du célèbre Carlos, alias le chacal. L’homme, qui croupit actuellement dans une prison française pour des attentats et assassinats commis à cette époque, était dans un rôle de théoricien des causes révolutionnaires qui permettaient de déterminer les cibles, et d’abord tout ce qui s’apparentait à l’impérialisme. Mais il en était aussi l’exécutant sur le terrain, le maître d’œuvre aguerri. Une femme, allemande en rupture de ban avec sa famille et en guerre contre la bourgeoisie et le maniérisme petit-bourgeois, tomba sous le charme du «chacal» vénézuélien. C’était Magdalena Kopp. Dans l’ombre de son mentor, elle fera les gros titres de la presse pendant plusieurs années, pour sa participation à des opérations «terroristes». Paris était déjà une des cibles de prédilection du couple. En Allemagne (alors RFA), Ulrike Meinhof, intellectuelle et journaliste, devient la théoricienne de la RAF, Fraction armée rouge, surnommée par les médias la bande BaaderMeinhof. En France, ce fut le couple Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan qui, dans le cadre de l’organisation Action Directe, entretint la «flamme révolutionnaire» en s’attaquant aux symboles du capitalisme et de l’impérialisme. Georges Besse, patron de Renault tombera sous les balles du couple en plein Paris. Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’on peut remonter loin dans l’histoire pour puiser nombre d’exemples illustratifs de l’«usage » qui était fait des femmes dans des actions militaro-terroristes, sous l’emprise amoureuse ou sous la contrainte. Pour Daech, en ce moment, la situation est en revanche plus problématique. En difficulté militaire sérieuse sur le terrain, l’organisation terroriste islamiste, par ailleurs confrontée à une perte de combativité de ses anciennes unités, a opté depuis quelques temps pour la formation de femmes kami- kazes. Ces dernières nouent par la suite des liens virtuels avec d’autres femmes et échangent sur les expériences et les modes opératoires. Tout comme les hommes, elles seraient adeptes de photos de têtes coupées mises dans les pieds de gamins de 2 ou 3 ans. Celles de Paris, qui ont mis en émoi les dirigeants et les médias français, ont eu moins de «chance» que leurs consœurs in situ dans leurs enclaves en Syrie et Irak. Elles ont bien essayé de faire un feu de Bengale à quelques mètres Notre- Dame de Paris, mais elles manquaient visiblement d’expérience et les bonbonnes de gaz n’ont pas explosé. Inès Madani et ses trois «collègues», femmes comme elles, sont un pur produit «made in France» téléguidé depuis la Syrie par Daech. Elles pourraient faire des dégâts, mais pas long feu à l’heure du crépuscule de l’Etat islamique et de l’évanouissement de son rêve califal. A. S. L ’ É V É N E M E N T Dimanche 11 septembre 2016 3 SON VICE-PRÉSIDENT, AHMED MIITIJ, A ÉTÉ REÇU HIER PAR SELLAL Le gouvernement d’entente nationale en Libye reconnaissant envers l’Algérie Par Nadir Achour n visite de travail en Algérie, le premier viceprésident du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale de Libye, Ahmed Miitij, a été reçu hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Un communiqué du Premier ministère indique que «cette audience qui a permis d’évaluer la situation politique et sécuritaire en Libye, intervient au moment où une nouvelle dynamique politique est envisagée pour l’accélération du processus du règlement de la crise en Libye». Et le communiqué de poursuivre : «Les dernières réunions portant sur le dialogue national inter-libyen et sur la réconciliation nationale, la réunion internationale sur la Libye prévue en marge de la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies à la veille de la réunion du Conseil de sécurité à la fin du mois en cours, constituent des avancées réelles.» Avant d’être reçu par le Premier ministre, le représentant du gouvernement d’entente nationale en Libye s’est entretenu avec le ministre des affaires maghrébines, de Photo : DR E l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Ce n’est pas la première rencontre du genre étant donné que les deux hommes se sont déjà retrouvés dans le cadre des rencontres de médiation algérienne, sous l’égide de l’ONU, visant à réunir les frères ennemis en Libye et résoudre le conflit politique par le dialogue inclusif, loin de toute ingérence étrangère, sur- tout pas celle armée. Depuis le début du conflit, suite à la mort du leader déchu, Mouammar Kadhafi, l’Algérie maintient cette position. Constante dans sa démarche, elle a mené un travail de médiation qui a porté ses fruits, et continue le même travail, comme elle l’a fait précédemment pour l’autre voisin, le Mali. C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite qu’effectue le premier vice-pré- sident du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale de Libye, Ahmed Miitij. Et l’Algérie n’est pas la seule à soutenir la Libye dans sa démarche pour la paix. Ainsi, devrions-nous le rappeler, lors des travaux de la 146e session du Conseil des ministres de la Ligue des Etats arabes, qui s’est tenue la semaine dernière, les pays membres ont réitéré leur appui pour une solution politique en Libye à travers la mise en oeuvre de l’Accord du 17 décembre 2015, qui a officialisé la naissance du gouvernement d’entente nationale. Les Nations unies approuvent, elles aussi, la démarche pour la résoudre la crise libyenne et reconnaissent les efforts de l’Algérie pour l’aboutissement du projet de gouvernement d’entente nationale. Les 3 et 4 septembre dernier, le représentant de l’organisation onusienne, Martin Kobler, était à Alger et a «confirmé le rôle positif et constructif» de l’Algérie dans la résolution du conflit. Reconnaissant, le représentant du gouvernement d’entente nationale en Libye, a «tenu à rendre un hommage particulier à l’Algérie pour les efforts déployés sous la conduite de Monsieur le Président de la République dans la recherche et la mise en oeuvre d’une solution politique garantissant la sécurité, la stabilité, la souveraineté et l’unité du peuple libyen grâce à la promotion de la réconciliation nationale», lit-on dans le communiqué du Premier ministère. N. A. IL INVESTIT LE TERRAIN EN PRÉVISION DU 53E ANNIVERSAIRE DU PARTI Le FFS insiste sur le consensus national Par Adel Boucherguine ans répit. Quarante-huit après la clôture des travaux de son université d’été, le Front des forces socialistes (FFS) s’est mis à pied d’œuvre en menant une action synchronisée, à travers le territoire national. Des congrès régionaux et conseils fédéraux en prévision de la célébration du 53e anniversaire de la fondation du parti. Hier, la fédération (structure locale) du parti de Tizi Ouzou a organisé son conseil fédéral. Il s’agit de mettre les dernières retouches aux préparatifs, étant donné que c’est la wilaya qui accueillera cet évènement national. De même à Béjaïa, à Alger et à la bibliothèque communale de Zeddine dans la wilaya de Aïn Defla. Le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, a choisi la wilaya de Batna, où il s’est rendu hier, pour prononcer un discours à l’ouverture des travaux du congrès fédéral de cette traditionnelle et puissante fédération du parti, à l’est du pays. Le doyen des partis d’opposition ne renonce pas à son projet politique, qu’il ne cesse de défendre, depuis le dernier S congrès : la «reconstruction d’un Consensus national». «Le FFS est aujourd’hui dans une dynamique de remobilisation de ses rangs, cadres et militants, pour tisser les liens d’un consensus national avec les différents partis et la société civile algérienne pour la consécration d’un Etat de droit et d’une vraie démocratie», a déclaré M. Bouchafa. Un consensus qui, explique-t-il, «unira tous les Algériens dans un projet démocratique et patriotique, comme l’a si bien et longtemps revendiqué notre défunt président Hocine Ait Ahmed». Malgré le «rejet» manifeste par le pouvoir, ses partis et ses relais, du projet du plus vieux parti d’opposition, ce dernier ne désespère guère. Plus que convaincu, il croit dur comme fer que le consensus national est la solution à la crise multidimensionnelle que vit notre pays. «Il n’y aura pas solution politique sans la réalisation d’un consensus national», tranche le nouveau patron du FFS. Car, a-t-il expliqué, «la crise est multidimensionnelle et multiforme. Et le pouvoir, fidèle à ses pratiques autoritaires et anti démocratiques, continue ainsi à gérer les affaires publiques». Ce qui aggrave encore plus la crise à la lumière de la politique d’austérité, a-t-il affirmé, et «on se dirige droit vers l’endettement extérieur». Dans le même sillage, le premier responsable du FFS estime qu’aucune partie, à elle seule, ne peut parvenir à résoudre la crise. «Aucun parti politique à lui seul, ni l’opposition à elle seule encore moins le pouvoir ne peuvent résoudre l’équation de la crise.» Pour cela, «il est urgent de réaliser un consensus national associant toutes les franges de la classe politique et de la société civile», a-t-il insisté. Sur la voie du consensus, le FFS est «autonome dans sa réflexion et sa prise de décision», et «personne ne fera pression sur nous ou nous dictera la ligne à suivre», a-t-il asséné. «Nous sommes des militants de conviction et non pas de conjonctures et de circonstances». En compagnie de son prédécesseur et actuel membre du comité d’éthique, Mohamed Nebbou, et du secrétaire national aux droits de l’Homme, le docteur Karim Natouri, le chef du FFS a passé en revue la situation des libertés et des droits de l’Homme dans notre pays. Réaffirmant l’attachement de sa formation à ces principes (des droits de l’Homme, Ndlr) «gages de tout Etat de droit», il a dénoncé «l’escalade des atteintes aux libertés et aux droits de l’Homme». A. B. Six mois aux binationaux occupant les hautes fonctions de l’État pour se conformer à la loi Suite de la page 1 Il faut souligner que cette nouvelle disposition constitutionnelle a fait couler beaucoup d’encre. La nouvelle disposition a suscité une levée de bouclier de certains acteurs politiques au prétexte que l’Algérie se priverait d’une «matière grise», de ses enfants qui possèdent d’autres nationalités. Des partis politiques, dont le FLN, ont ainsi appelé au retrait de l’article controversé. «L’Algérie a traversé une période difficile qui a provoqué un départ massif de ses cadres et de ses compétences à l’étranger. Nous avons des cadres binationaux compétents dans plusieurs domaines qui souhaitent participer au développement du pays. Cet article les empêche de le faire. Nous demandons son amendement», avait soutenu Amar Saâdani. L’article 51 du projet de révision de la Constitution, devenu article 63 dans la Constitution amendée, n’est pas passé auprès de la diaspora algérienne qui ne décolère pas. Faut-il rappeler les déclarations de Chafia Mentalecheta, députée de la communauté nationale établie à l’étranger. Cette dernière s’était insurgée sur «l’acharnement contre les binationaux». A cela s’ajoute les multiples pétitions demandant le retrait de l’article 51 et la condamnation de «la discrimination entre Algériens» qui ont réuni des milliers de signataires. Juste après cette mobilisation contre l’article 51, le président de la République avait ordonné d’élargir cet article en y ajoutant «la loi déterminera la liste des hautes fonctions de l’Etat». Après la polémique suscitée par cet article de loi, reste à savoir maintenant quel sera l’avis des parlementaires sur ce projet. H. Y. 4 L ’ É V É N E M E N T Dimanche 11 septembre 2016 AVEC LA MOBILISATION DE 2 000 POLICIERS L’HÔTEL SERA INAUGURÉ LE 6 OCTOBRE PROCHAIN Sheraton de Annaba : 392 postes à pourvoir Un plan de sécurité pour la capitale de l’Ouest durant l’Aïd De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Par révue pour la mi-août passé l’inauguration du Sheraton de Annaba, une infrastructure hôtelière de haut standing aura lieu finalement le 6 octobre prochain à l’occasion de la 2e édition du Festival d’Annaba du film méditerranéen (Fafm) qui se tiendra à la même date et qui durera jusqu’au 12 du même mois. Ce sera une occasion en or pour cet hôtel puisque les délégations de pas moins de 17 pays y seront hébergées, ce qui représentera une publicité qui dépasse le cadre local pour cet établissement dédié au tourisme d’affaires et aux conférences internationales. L’hôtel de 20 étages situé en plein centre-ville sur la place 19-Juin et qui occupe 42 200 mètres carrés, dispose de 300 chambres en plus des suites et des appartements, d’un parking à ciel ouvert de 255 véhicules et d’un autre en sous sol de 51 voitures. Le coût de réalisation, selon l’étude, est de 13 milliards de DA mais ce chiffre a été quelque peu dépassé du fait de l’augmentation des prix des matériaux de construction et de la main-d’œuvre. Toujours est-il que cette importante infrastructure sera mise en service à la date prévue pour ensuite être ouverte au grand public. Il reste cependant à pourvoir les postes d’emploi, qui Rédaction nationale Photo : DR P sont au nombre de 392, et pour lesquels les responsables de l’hôtel se sont adressés à l’agence locale de l’emploi. Selon M. Hezam Djamel, directeur de cette agence, l’offre d’emploi a été affichée au niveau de cette institution et même en dehors, ce qui a donné lieu à un afflux de demandeurs dans les bureaux ouverts toute la semaine. «Nous recevons par jour près de 120 jeunes demandeurs d’emploi auxquels nous délivrons des bulletins de présentation et ce en coordination avec la direction du Sheraton qui procède à des entretiens d’embauche. La demande concerne 121 spécialités avec des conditions ayant trait à l’expérience professionnelle au diplôme, aux langues et plusieurs autres conditions. Toujours est-il que nous avons en 4 jours délivré pas moins de 550 bulletins de présentation», a-t-il déclaré. Selon nos informations les entretiens ont été suspendus et reprendront après l’Aïd, soit mercredi prochain. Les candidats retenus à l’issue de ces entretiens pourront être recrutés et rejoindront ainsi leurs postes au début du mois prochain. M. R. LA SÛRETÉ de la wilaya d’Oran a mis en place un plan de sécurité à travers la mobilisation de 2 000 policiers en tenue et en civil pour veiller à la sécurité des citoyens durant l’Aïd El Adha, a-t-on appris de la cellule de communication et des relations publiques de cette instance. Un plan de sécurité a été élaboré mobilisant des moyens humains et matériels pour assurer une couverture sécuritaire à travers tout le territoire de la wilaya, a-ton expliqué de même source. Il s’agit essentiellement de la sécurisation des lieux qui drainent le plus de citoyens, à l’instar des mosquées, des places publiques, des jardins et des stations de transport de voyageurs. Dans ce cadre, les patrouilles pédestres et mobiles seront intensifiées, surtout devant les infrastructures publiques et marchés, en vue d’assurer une fluidité de la circulation routière. Par ailleurs et dans le cadre de l’action de sensibilisation, les services de la sûreté de wilaya ont programmé, en collaboration avec les services de wilaya de la santé, de l’action sociale et des sports, des visites aux hôpitaux, hospices de personnes âgées et centres de l’enfance assistée, en concrétisation du principe de la police de proximité. Il est également question du lancement d’une campagne de nettoiement des communes environnantes au CET de Hassi Bounif. C’est l’entreprise de gestion des centres d’enfouissement technique d’Oran qui va chapeauter la vaste opération de nettoiement de communes. Cette opération, première du genre au niveau d’Oran, cible les collectivités locales de Hassi Bounif, Benfréha, Boufatis, Bir El Djir en vue de préserver l’environnement hors CET. R. N. Un Aïd El Adha sans carences, sera-t-il au rendez-vous ? Suite de la page 1 Le programme prévoit notamment la mobilisation de 485 boulangers sur les 821 répartis au niveau de la wilaya d’Alger, soit 59% de ces commerces qui connaissent une grande affluence durant l’Aïd. Concernant les commerces d’alimentation générale et de fruits et légumes, 2 477 commerçants sont concernés sur les 5 833, soit 42,46%, outre la mobilisation de 1 576 autres sur les 3 949 commerçants dans des activités diverses (salons de thé, cafés, stations service...). Pour les unités de production et les usines, les laiteries d’Alger (11 unités) ont toutes été mobilisées pour assurer un approvisionnement régulier. Huit minoteries sur les 9 existantes dans la wilaya ont également été réquisitionnées. En effet, 205 agents de contrôle de la direction du commerce repartis en équipes d’intervention (102) à travers 13 circonscriptions administratives à Alger ont été également mobilisés. Toutes ses informations ont été communiquées à l’APS par le chef de la brigade de contrôle et de répression des fraudes à la direction du commerce de la wilaya d’Alger, M. Dahar Aichi. Les commerçants concernés ont été informés du programme de permanence par la direction du commerce par des procès verbaux qu’ils ont signés et dont ils ont obtenu une copie. Le manquement à ce contrat les exposerait à des sanctions pouvant aller jusqu’à la fermeture de leur commerce. Une amende allant de 3 à 10 millions de centimes et la fermeture du local pour une durée d’un à deux mois en cas de récidive sont entres autres les sanctions auxquelles s’expose le commerçant contrevenant. En cas de non paiement de l’amende imposée, l’affaire est déférée à la justice. Par ailleurs, il y aura plus de 9 000 agents d’hygiène qui seront mobilisés à Alger durant l’Aïd pour veiller à la propreté de l’environnement en assurant la collecte des ordures ménagères et des résidus du sacrifice. Les responsables de l’entreprise Netcom et Extranet ont fait savoir que soixante dix camions, 12 camions citernes, trois tisseuses automatiques et six balayeuses mécaniques seront mis en place au niveau des vingt-huit communes que couvre l’entreprise Netcom. Le directeur général de Netcom, Ahmed Belalia, a assuré à la presse que son entreprise mobilisera durant les jours de l’Aïd 4 000 agents qui interviendront à travers les 26 communes de la capitale. Cinq mille autres agents relevant d’Extranet les suppléeront dans le reste des communes de la wilaya a encore fait savoir le même responsable. Netcom mobilisera également 400 camions et engins pour l’enlèvement des déchets découlant du sacrifice et de la vente des bétails non seulement au niveau des points de vente sur la voie publique, mais aussi à l’intérieur du tissu urbain des circonscriptions administratives qu’elle couvre et que sont Bab El Oued , Sidi M’hamed, Bouzaréah , Bir Mourad Raïs et El Harrach . Il est à noter que même les horaires de travail seront prolongés en fonction de la spécificité de la circonstance qui enregistre une hausse de 30 à 40% des déchets collectés au niveau de la capitale. De son côté, le directeur général d’Extranet, Mechab Rachid, a indiqué que plus de 5 000 agents d’hygiène et 350 camions seront mobilisés à Alger à l’occasion de l’Aïd EL Adha. D’ailleurs, un programme spécial a été mis en place pour la collecte des résidus avant et après l’Aïd, les agents d’hygiène devant sillonner les quartiers et ruelles de 31 communes dont l’entreprise assure la gestion et la collecte des ordures. En outre, les permanences au niveau des établissements hospitaliers et les services d’urgences seront de même renforcées afin d’assurer une couverture sanitaire adéquate aux blessés et malades sachant que durant l’Aïd El Adha, les accidents domestiques se multiplient. Une commission, composée d’inspecteurs et de cadres relevant de la direction de la santé de la wilaya d’Alger, veillera au respect de ces mesures et assurera le suivi de cette opération selon les responsables du secteur. Quant aux permanences de pharmacies pendant l’Aïd, il est encore à préciser que chaque citoyen peut consulter le site électronique de la direction de la santé de la wilaya d’Alger ou celui du ministère de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière pour s’enquérir du tableau des permanences des pharmacies au niveau des 48 wilayas et connaître ainsi la pharmacie ouverte la plus proche du lieu de sa résidence. Un bon nombre d’entre les 900 pharmacies que compte la wilaya d’Alger assureront la permanence durant cette fête. Il s’emble bel et bien que les ministères du Commerce, de la Santé, ainsi que l’entreprise Netcom ont pris toutes les mesures visant à assurer aux citoyens une fête dans de bonnes conditions, mais des questions se posent : Est ce que ces mesures seront appliquées réellement sur le terrain où bien le scénario des rideaux baissés se reproduira encore une fois cette année ? Est ce que le citoyen trouvera facilement où s’approvisionner ou sera-t-il obligé de faire des recherches pour effectuer ses achats ? Est-ce que les services d’urgences et les différents pavillons des hôpitaux assureront une couverture sanitaire et rapide aux blessés durant l’Aïd ?, ou bien le scénario des files d’attente sera encore une fois aux rendez-vous ? F. O. L ’ É V É N E M E N T Dimanche 11 septembre 2016 5 QUELQUES JOURS AVANT LA RÉUNION INFORMELLE DE L’OPEP PRÉVUE À ALGER Le consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché pétrolier se dessine Par Bahia Aliouche os consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu’il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché.» La déclaration émane du ministre de l’Energie, Noureddine Bouterfa, qui se dit ainsi optimiste quant au succès de la réunion informelle de l’Opep. «Nous sommes en relation avec les membres et le SG de l’Opep ,et cela fait partie de ce travail de mise en marche d’un consensus et je suis optimiste», a-t-il déclaré vendredi soir à l’APS et à la Télévision algérienne, à l’issue de sa rencontre à Paris avec le ministre saoudien de l’Energie, de l’Industrie et des Ressources minières, Khalid Al-Falih, et le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo. Selon M. Bouterfa, les réunions à Alger, le 27 septembre, du 15e Forum international de l’énergie et de l’Opep, de manière informelle, ont été au centre des entretiens. «Nous avons discuté de ces deux sujets et nous avons convenu de travailler notamment pour la réussite du forum, le dialogue producteur-consommateur est très important, et également de la réunion informelle de l’Opep sur laquelle nous travaillons pour essayer de trouver un consensus sur le marché» (du pétrole), a-t-il précisé. Pour Photo : DR «N le ministre le dialogue entre les membres de l’Opep est «déjà un succès» et «nous travaillons pour ça». «Il y a le soutien de l’Arabie saoudite, du Qatar, de l’Iran, du Venezuela, du Koweït et des pays non-Opep, notamment la Russie où je viens d’avoir une grande discussion avec le ministre (Alexandre) Novak», a-t-il affirmé, soutenant que «tout cela est pour le succès de la réunion» d’Alger. Le ministre de l’Energie, rappelonsle, s’est entretenu dans la matinée de vendredi à Moscou avec le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak. Il a déclaré que la réunion informelle des pays membres de l’Opep «offrira l’opportunité pour parvenir à un accord qui favorisera la stabilisation du marché du pétrole». «L’Algérie a, dans ce sens, une proposition qu’elle soumettra aux participants de la réunion d’Alger», avait-il indiqué. Le ministre russe de l’Energie, a exprimé, lui, le souhait de Moscou de voir les pays de ‘Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) «surmonter leurs divergences et réaliser un compromis sur un gel de la production». «Si l’Opep parvient à un consensus, nous serons alors prêts à nous joindre pour examiner toute proposition sur un gel de la production. Nous espérons que les divergences au sein de l’Opep soient aplanies le plus tôt possible», a indiqué, Alexandre Novak. Dans une interview accordée à l’agence Bloomberg, le président Vladimir Poutine avait lui aussi affirmé, la semaine passée, qu’un accord entre les pays exportateurs de pétrole pour geler leur production et soutenir ainsi les prix serait «une bonne décision», appelant à un «compromis» à moins d’un mois de la réunion informelle de l’Opep. B. A./APS SG de l’OPEP «Les pays exportateurs doivent agir pour stabiliser le marché du pétrole» LE SECRÉTAIRE général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Barkindo, a affirmé à Paris que les pays membres doivent agir pour la stabilité du marché du pétrole qui a connu une chute vertigineuse depuis 2014. «Le marché du pétrole doit se stabiliser avec des prix moins volatils. C’est ce que nous essayons de faire à travers nos consultations pour que les pays membres agissent dans une seule direction: rétablir la stabilité durable du marché», a expliqué vendredi tard dans la soirée à Paris le SG de l’Opep dans une déclaration à l’APS et à la Télévision algérienne, à l’issue des entretiens avec le ministre algérien de l’Energie, Noureddine Bouterfa, et le ministre saoudien de l’Energie de l’Industrie et des Ressources minières, Khalid Al-Falih. A une question sur un prix «raisonnable» du baril, souhaité par de nombreux pays, M. Barkindo a indiqué que ce n’est pas «ce que nous cherchons pour le moment», soulignant que le but principal est de réunir tous les facteurs possibles «qui rétabliront les conditions d’un marché stable et de façon durable». Au sujet Forum international de l’énergie qui se tiendra le 27 septembre à Alger, le secrétaire général de l’Opep a estimé que le gouvernement algérien a mis tous les moyens pour que cette rencontre «soit un succès». «Oui, nous nous attendons à une conférence très réussie. C’est un forum qui réunit des ministres, des fonctionnaires, des entreprises de l’industrie, des pays producteurs et des pays consommateurs d’énergie pour délibérer sur des questions liées à l’économie de l’énergie mondiale et faire en sorte pour que la réunion soit une grande réussite», a-t-il précisé. UNE ENQUÊTE DU MINISTÈRE DU COMMERCE L’A RÉVÉLÉE Plusieurs infractions dans la composition du café moulu proposé à la vente Par Ziad Abdelhadi ALORS que les dispositions réglementaires régissant le café moulu conditionné exige que le taux maximal de sucre toléré dans la composition de ce produit ne doit pas dépassé les 2%, certains torréfacteurs font fi de cette obligation, voire même font des adjonctions abusives de sucre. Une infraction qu’on souvent décelé les inspecteurs du ministère du Commerce lors de l’enquête nationale, lancée par la direction générale de la qualité et de la répression des fraudes du ministère. L’enquête a aussi révélé que l’adjonction abusive de sucre est la plus importante puisque s’ensuive d’autres infractions. Dans le communiqué du ministère du Commerce repris hier par l’APS il est mentionné les principales infractions constatées par ordre décroissant. Ce sont selon cette source : le goût amer, un étiquetage frauduleux et substitution par des ingrédients à bas coût. Pour le détail par catégorie d’infractions constatées on lit que sur les 347 échantillons de café moulu analysés, 71 se sont avérés «non conformes», soit un taux de 21%, relève l’enquête portant sur la conformité du café moulu et du produit dénommé «Torrefacto». Les analyses ont confirmé la présence de sucre dans des mélanges de cafés moulus avec des taux variant entre 1,5% et 7,5%, une pratique «interdite clairement» par les dispositions réglementaires régissant ce produit. «Ce type d’infraction est qualifié de tromperie, du fait que le produit en question ne répond pas à l’attente légitime du consommateur quant à sa composition», note le rapport de cette enquête. On apprend aussi que les analyses ont révélé que certaines marques de café moulu préemballé ont un mauvais goût (goût amer) dû à la non maîtrise des techniques de torréfaction. Il est précisé concernant cette infraction qu’avant torréfaction, les grains verts de café n’ont aucun arôme ni parfum et c’est le processus de torréfaction qui révelle les arômes cachés dans les grains. L’enquête a également constaté que la majorité des cafés fabriqués localement, sont des mélanges de Robusta et d’Arabica avec toutefois, une concentration élevée du Robusta au motif que ce dernier est beaucoup moins cher que l’Arabica. Pour revenir au produit Torrefacto qui est généralement méconnu par le consommateur, il y a lieu de savoir que ce café résulte d’une torréfaction réalisée par addition d’une quantité limitée de sucre (5% maximum au cours du processus). Cependant l’enquête menée sur ce produit qui a porté sur la vérification du respect du taux de sucre ajouté, de la présence des mentions «Torrefacto» et du taux de sucre ajouté sur l’étiquetage, a révélé une non conformité de 6 échantillons de produits dénommés «Torrefacto» sur 74 analysés soit un taux de non conformité de 8%. Les non conformités relevées concernent particulièrement l’ab- sence de la mention «taux de sucre ajouté» sur l’étiquetage, alors qu’il est obligatoire d’informer le consommateur et de respecter les proportions de sucre ajouté dépassant largement les 5%. L’enquête a aussi révélé que le «Torrefacto» reste méconnu par la majeure partie des consommateurs, qui le considèrent toujours comme étant un café moulu, du fait de son mode de présentation se confond avec celui du café moulu (forme, couleur etc.). «Cette pratique crée une confusion chez le consommateur et par conséquent, une atteinte à sa santé, particulièrement pour les personnes diabétiques», souligne l’enquête. Soulignons par ailleurs qu’en l’absence d’un cadre réglementaire régissant le «Torrefacto», le ministère du Commerce a autorisé la mise sur le marché de ce produit avec l’obligation de préciser sur l’étiquetage de manière lisible, visible et indélébile la mention «Torrefacto», ainsi que les taux de sucre ajouté qui doit être inférieur ou égal à 5%. Mais selon le directeur général de la qualité et de la répression des fraudes, Abderrahmane Benhazil, un texte encadrant le «Torrefacto» et d’autres types de cafés est déjà en cours d’élaboration. Au total, 452 interventions aux différents stades de la mise en consommation des deux produits ont été menées au titre de cette enquête qui entre dans le cadre des évaluations de la conformité des produits mis sur le marché. Ces interventions ont donné lieu à la constation de 163 infractions au double plan qualité et pratiques commerciales et l’établissement de 71 procès-verbaux à l’encontre des contrevenants. Au plan des pratiques commerciales, les infractions relevées, qui sont au nombre de 30, concernent le défaut de facturation (13 infractions), l’opposition au contrôle (9), l’absence de registre du commerce (4), l’exercice d’une activité commerciale étrangère à celle portée sur le registre du commerce (4). Z. A. 6 I D É E S Dimanche 11 septembre 2016 ÉDITORIAL Par Noureddine Khelassi CRIME, abomination, barbarie, terreur, satanisme, effroi, choc indicible, abjection : les expressions de l’indignation la plus profonde ne manqueront pas pour qualifier les atroces assassinats d’enfants ou de femmes ! A l’image de la petite Nihal Si Mohand en Kabylie, de l’enfant d’Aïn Fekroun tout récemment coupé en morceaux ou de la femme brûlée vive à Constantine ! L’acte de décapitation et de la mort la plus atroce se banalise en même temps que devient plus ordinaire encore l’exercice de la violence. Et les chiffres officiels de la mort par violence exercée sont effarants et effrayants : près de 9 000 enfants victimes de violence de janvier 2014 à août 2015 ! Plus de 2 400 d’entre eux soumis à des sévices sexuels. En 2014, 247 enfants kidnappés, dont 23 assassinés ! Plus de 6 000 actes de violence contre des enfants en 2014, et 3 533 affaires de maltraitance physiques, dont 1 663 cas de sévices sexuels. Et si la police ne précise pas le mode opératoire des criminels, la presse livre en revanche des détails sordides sur une tendance en vogue chez les assassins : l’égorgement et la décapitation. Parfois un effort d’équarrissage chez des Jacques L’Eventreur qui utilisent couteaux de différentes lames, mais aussi haches, hachettes, machettes et autres outils de boucherie et de jardinage. La banalisation de la décapitation a, fait inédit, mobilisé plusieurs fois les imams du pays. Bien de leurs sermons sont alors dédiés à l’extension de l’aire et du nombre de crimes de sang. L’émotion fut telle que ces prêcheurs ont conseillé l’application du «qassass» coranique. Cet appel à l’usage de la règle religieuse d’œil pour œil, dent pour dent, est justifié, selon eux, par l’impuissance de l’Etat à combattre le crime et surtout le fait de ne pas réagir efficacement face à la multiplication des égorgements et des décapitations. Mais l’appel à la vengeance personnelle et surtout sa justification religieuse sont très dangereux. Dans le sens où se faire justice soi-même constitue une porte ouverte sur le pire dans une société fortement déstabilisée. Ce qui pourrait favoriser un autre cycle de violence rythmé par le binôme infernal vengeance-contrevengeance. L’exhortation à l’application de la Loi du Talion est évidemment périlleuse. Il faudrait l’interpréter comme le symptôme clinique d’une perte de confiance accrue en la capacité de l’Etat à appliquer la loi et rendre équitablement la justice. Le comprendre également comme le signe d’une inquiétante anomie sociale, synonyme d’une installation dans les esprits de la culture de la loi de la jungle. Les pulsions de violence semblent résulter d’un trop plein d’énergies rendues libres par ce que Bruno Etienne appelle les «capacités contenantes de représentation». C’est-à-dire quand il n’y a plus rien, ni modèle politique dynamique, ni utopie, ni espoir, ni solution. Donc, lorsque les représentations du possible social, économique et politique s’arrêtent, on explose ! Et on éclate d’autant plus lorsque l’école est défaillante, au même titre que la famille et la mosquée. Et ça se délite davantage lorsque l’éducation devient vide de sens dans une société plus consumériste que jamais. Pis encore, soumise en même temps à la banalisation de la violence par des médias sensationnalistes. Notamment sur l’Internet, sphère du pire qui suscite des vocations criminelles, celles des terroristes qui mettent en scène l’égorgement et la décapitation et la diffusent à vaste échelle. Mais aussi celles de criminels de tout âge, des meurtriers ordinaires, des Jacques l’Eventreur en gandoura de Monsieur-tout-le monde ! N. K. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Société crisogène et de plus en plus criminogène ! Photo : DR Jacques l’Eventreur en gandoura de Monsieur-tout-le monde ! ENCORE PLUS ORDINAIRE QUE PAR LE PASSÉ, LA VIOLENCE SE GÉNÉRALISE ET SE BANALISE Par Noureddine Khelassi iolences contre les personnes, violence criminelle. Violence économique, violence pathologique, cyberviolence. Violence dans la rue, dans les stades et en milieu scolaire. Violence conjugale, violence verbale, criminalité. Guerres de gangs en expansion, petite et grande délinquance, terrorisme résiduel sur le territoire national et depuis ces dernières années aux frontières. La violence est partout, en milieu urbain comme en milieu rural. Effet conjugué des inégalités économiques et de la désaffiliation sociale. Facteurs d’accélération, la démographie galopante, la crise économique et échec répété d’un système éducatif inadapté au marché du travail et à la crise économique. De ce point de vue, il est vrai, l’Algérie n’est pas une exception même si le phénomène de la violence y est de plus en plus frappant. C’est dans l’ordre du vivant : toutes les sociétés produisent de la violence dans le temps et dans l’espace et à des degrés divers. Mais la question est finalement de savoir pourquoi des individus et des sociétés sont plus violents que d’autres. Et pourquoi elles génèrent surtout, et de manière croissante, une violence polymorphe. C’est le cas de notre pays où, après la violence rouge des années noires du terrorisme, il a sombré dans une violence désormais ordinaire. Violence à multiples facettes, endémique et en forte croissance. Violences sociales, économiques, ethniques, terrorisme islamiste. Violences urbaines, violences sur les routes, criminalité en hausse. Pédophilie accrue, violences contre les femmes, violences sur les personnes, avec recours à la décapitation et à l’égorgement : autant de symptômes d’une société malade, toujours plus conflictuelle et plus que jamais crisogène. Pour se convaincre chaque jour de la dimension du phénomène, il suffit de se reporter aux faits divers scabreux rapportés par la presse. A l’expérience visuelle et aux témoignages fréquents, aussi. A défaut de statistiques globales, précises, crédibles et à jour, le constat empirique est quand même édifiant. Naturellement, la violence n’est pas génétique, mais s’acquiert, se développe et s’exprime à travers des pulsions stimulées par des facteurs variés dans la vie quotidienne. L’on peut parler aussi d’une certaine «culture» de la violence, d’habitudes de violence dans une société en sous-développement démocratique. Une société pas encore suffisamment imprégnée de la culture du droit pour arbitrer pacifiquement ses conflits personnels, ses différends d’intérêts individuels ou de groupes. Il n’y a donc pas de violence atavique. V Plutôt un imaginaire de guerres subies à travers les âges. Une forte croyance collective, forgée par des siècles d’une Histoire tourmentée, dans la force comme moyen privilégié de règlement des litiges personnels et des contradictions sociales. Il y a aussi dans le vécu historique du peuple algérien, confronté par le passé à de nombreux envahisseurs cupides et violents, nombre de périodes tourmentées grâce auxquels on dessinerait une préhistoire des violences actuelles. Et, même dans certaines ères de paix relative, le pays a toujours compté une «noblesse» de l’épée et du fusil. Des forces népotiques et despotiques, des forces dominantes que Mostafa Lacheraf qualifie joliment de «féodalités mercenaires et dynastiques». S’y superpose un imaginaire islamique, islamiste par extension historique, qui, depuis la mort du Prophète (Qssl), alimente «l’ardente aspiration à la Cité Vertueuse», selon la formule de Mohamed Arkoun. Idéal qui s’est sans cesse amplifié, porté dans les temps modernes par les différentes formes du salafisme le plus violent. Tant d’autres facteurs sont à rechercher par ailleurs dans l’historicité de la société, dans l’anthropologie politique, la sociologie, le rapport de l’Islam à l’Etat et de l’Etat au dogme religieux. De même, dans l’histoire de la création et du règne de divers Etats et de féodalités structurées. Et, à la fin du processus accumulatif, dans l’histoire des colonisations et de la dernière guerre d’indépendance. Paramètres indispensables pour éclairer les mécanismes de la violence autrement que par les seuls déterminants de la sociologie, la psychologie et les inégalités économiques et politiques. Il n’y a pas un facteur précis, détaché des autres, qui surdéterminerait les comportements des différents producteurs de violence, à un moment ou à un autre dans la vie de la nation. S’ajoutent depuis l’Indépendance l’héritage de la violence coloniale, les violences sociales découlant du creusement des inégalités économiques dues à la redistribution inéquitable de la rente pétrolière après 1962. Violences produites aussi par l’échec de l’expérience de développement, accentué par un libéralisme mal régulé, créateur d’inégalités et de frustrations croissantes. D’autre part, le nihilisme barbare des groupes terroristes islamistes a creusé encore plus le lit de la rivière de la violence depuis les années 1990. A la violence désormais résiduelle des groupes terroristes, répond aussi une violence d’essence mafieuse, parfois en connexion avec la première. Et, dans le quotidien, une violence banalisée, propre aux interactions des rapports sociaux. N. K. R É G I O N S Dimanche 11 septembre 2016 Oran : lancement de la campagne de nettoiement des communes environnantes au CET de Hassi Bounif COLLECTE DES DÉCHETS D’ABATTAGE Plus de 400 agents et 60 camions mobilisés à Constantine lus de 400 agents d’hygiène et 60 camions seront mobilisés dans la ville de Constantine à l’occasion de l’Aïd El Adha pour veiller à la propreté de l’environnement, tout en assurant la collecte des ordures ménagères et des résidus du sacrifice, a-ton appris hier auprès de l’Assemblée populaire communale (APC) du chef-lieu de wilaya. Un programme spécial visant la préservation de l’environnement durant ces deux jours a été établi par les services de l’APC. Les agents réservés pour cette opération devant sillonner l’ensemble des quartiers et ruelles du chef-lieu de wilaya, a précisé à l’APS le directeur de l’assainissement et de l’environnement au sein de cette collectivité locale, M. Mohamed Benguedouar. Il est prévu, dans le cadre de ce plan d’action, au premier jour de l’Aïd, l’intensification des rotations des véhicules de collecte et le renforcement des équipes de ramassage, a-t-il expliqué, soulignant que le balayage et le nettoiement de l’environnement et des parties communes des immeubles où se pratique le plus souvent le sacrifice du mouton, se fera vers 10 heures du matin. La collecte des ordures reprendra dès midi et le lavage des chaussées est attendu vers 15 heures, a encore détaillé le responsable ajoutant que Photo : DR P 32 microentreprises spécialisées dans la propreté de l’environnement, créées dans le cadre du dispositif d’aide à l’emploi de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) seront également mobilisées pour garantir la réussite de cette opération et toucher le maximum de sites urbains de la ville. Pour M. Benguedouar, la nature des déchets durant la période de l’Aïd est différente de ceux collectés durant l’année, d’où la nécessité d’une action efficace et intense pour un environnement propre et salubre pour les citoyens. Dans le but de mener à bien cette opération, le même responsable a appelé les citoyens à respecter les horaires de dépôt des déchets à l’entrée ou à la sortie des cités, «Nos employés sont confrontés à ce problème au quotidien, mais le jour de l’Aïd, il prend plus d’ampleur», a regretté le même responsable appelant au civisme des citoyens. L’établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) et la Société pluridisciplinaire des travaux (Sopt) prennent également part à cette opération, a-t-il ajouté, signalant que l’ensemble de déchets à collecter sera acheminé vers la décharge publique du 13e km situé, sur la route menant vers la commune d’Ain Smara. APS DANS LE CADRE DU PLAN D’ACTION DE LA DJS 3 000 enfants du Sud et des Hauts- plateaux ont séjourné à Boumerdès durant l’été 2016 AU MOINS 3 000 enfants et jeunes de wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux ont séjourné, dans la wilaya de Boumerdes, durant la période s’étalant du 1 er juin à la fin août derniers, dans le cadre du plan d’action de la direction locale de la jeunesse et des sports (DJS) pour l’été 2016, a-t-on appris, hier, de son responsable. Selon un bilan d’activité du secteur présenté par Djamel Zebdi, ces enfants et jeunes ont été accueillis au niveau des centres de vacances de différentes localités côtières de la région. Entre le 18 juin et le 3 septembre, les centres de vacances de Dellys et d’El Kerma (Boumerdes) ont accueilli 2 200 enfants (âgés de 6 à 14 ans) venus des wilayas de Tissemsilt, Béchar, M’sila, Oum El Bouaghi, et Sétif. Ces jeunes vacanciers ont bénéficié de cinq sessions de 15 jours chacune, à raison de 480 enfants pour chaque session. La même période a, également, enregistré l’accueil de 750 jeunes âgés entre 18 et 35 ans, issus de la wilaya de Laghouat, au niveau des auberges de jeunes d’El Karma et de Cap Djinet, lesquels (jeunes) ont été repartis en huit sessions d’une durée de 12 à 15 jours. Outres les visites et excursions vers différents sites touristiques et historiques de la wilaya, les jeunes colons ont bénéficié d’un riche programme sportif, culturel et de loisirs mis au point à leur profit. Selon M. Zebdi, le plan d’animation mis au point, cette année, par la DJS, vise en premier lieu la garantie d’un cadre propice à la facilitation des échanges avec les enfants de différentes régions du pays, tout en faisant, auprès d’eux, la promotion des ressources détenues par la wilaya. Il a qualifié la mise en oeuvre de ce programme de «réussite», grâce, a-t-il dit, aux «moyens humains (encadreurs et animateurs) et matériels (centres d’hébergement, restauration, transport) mobilisés pour ce faire». Nette baisse des feux de forêts cet été à Oran LES SERVICES de la Protection civile de la wilaya d’Oran ont enregistré, durant la saison de l’été courant, une nette baisse des feux de forêts, selon la direction de wilaya de ce corps constitué. A ce titre, les unités opérationnelles de la Protection civile ont effectué 338 interventions pour l’extinction de feux déclenchés ayant affecté 47 hectares au niveau de différentes zones de la wilaya d’Oran, dont un peu plus de 9 ha de forêts, près de 25 ha de maquis, 11 ha de broussaille, 170 bottes de foin et 16 arbres fruitiers. Pour la même période de l’année écoulée, les services de la Protection civile ont mené 464 interventions contre les incendies en milieux verts et qui ont ravagé plus de 180 hectares, en plus des dégâts qui ont touché 3 653 bottes de foin et 126 arbres fruitiers. Cette diminution est expliquée, selon la même source, par la stratégie adoptée cette année par le corps, notamment dans le cadre des 7 dispositifs de prévention. Ces mesures ont été prises à travers l’installation de dispositifs de proximité sur les massifs forestiers les plus vulnérables, l’engagement des moyens en renfort dès la déclaration d’un feu, a-ton souligné de même source. Le maintien de la surveillance après l’opération d’extinction et le renforcement des unités par des moyens humains, notamment des officiers ont donné également des résultats palpables, a-ton constaté de même source. L’entreprise de gestion des centres d’enfouissement technique d’Oran a lancé, hier, une vaste opération de nettoiement de communes environnantes du CET de Hassi Bounif, a-t-on appris de la directrice de cette entreprise. Cette opération, première du genre au niveau d’Oran, cible les collectivités locales de Hassi Bounif, Benfréha, Boufatis, Bir El Djir en vue de préserver l’environnement hors CET, a indiqué Mme Dalila Chaalal. Cette initiative permet de collecter des sachets en plastique disséminés, des détritus autour du CET de Hassi Bounif, qui accueille quotidiennement 1 400 tonnes de déchets, selon la responsable. Cette initiative intervient après l’installation d’un comité de consultation et de solidarité pour traiter des déchets. Cette structure est composée des présidents d’assemblées populaires communales, des représentants de services techniques communaux, de la commission de l’environnement de l’APW et une brigade de l’environnement de la Gendarmerie nationale. Les représentants des comités de quartiers qui ont refusé auparavant la réalisation des CET à proximité des agglomérations ont été invités à prendre part à ce comité de consultation pour œuvrer à l’amélioration de l’environnement et participer aux campagnes de volontariat de nettoiement autour des CET. Ce comité constitue un espace de débat pour résoudre des problèmes environnementaux, sauvegarder l’entourage du CET de Hassi Bounif, organiser des campagnes régulières de nettoiement, œuvrer à améliorer la gestion des CET dans le domaine du traitement des déchets, a souligné la responsable qui a insisté sur l’implication de tous à cette initiative. AinTémouchent: actions de l’association «Siraj» de Hammam Bouhadjar contre le kyste hydatique L’association des activités du volontariat «Siraj» de Hammam Bouhadjar (22 km de Aïn Témouchent) vient de lancer, à l’approche de l’Aïd El Adha, des actions de sensibilisation contre le kyste hydatique, a-t-on appris hier de son président. Inscrite dans le cadre du programme de volontariat signé avec la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya, cette action, lancée jeudi, se poursuivra en coordination avec le service d’épidémiologie de la daïra, jusqu’au jour de l’Aïd, pour mettre en garde les populations des communes relevant de la daïra contre les dangers du kyste hydatique, a indiqué M. Benaicha Bouhadjar. Lancée sous le slogan «un Aïd sans kyste hydatique», cette opération sera marquée par la distribution de prospectus sur ce fléau, ses complications, ses modes directs et indirects de transmission et les mesures à observer pour l’éviter, a-t-on ajouté faisant savoir que cette campagne touchera les lieux publics, entre autres, cafés, mosquées et marchés. Cette action sera également mise à profit par les membres de l’association pour sensibiliser les citoyens sur la nécessité de sauvegarder et protéger l’environnement le jour de l’Aïd El Adha. Des sacs poubelles seront distribués, à cette occasion, aux citoyens en prévision de leur utilisation pour cette circonstance. En ces temps de canicule, les citoyens sont appelés, par ailleurs, à récupérer tous les restes du sacrifice qui seront déposés aux endroits prévus à cet effet par les communes, a affirmé M. Benaicha Bouhadjar. 8 Dimanche 11 septembre 2016 C O N J O N C T U R E SCANDALE VOLKSWAGEN Un ingénieur se met à table Par Nabil Bourassi a justice américaine a inculpé James Liang, un ingénieur du groupe automobile allemand, dans le cadre de l’affaire des moteurs truqués. Celui-ci a annoncé qu’il plaiderait coupable et coopérera avec la justice américaine. Celle-ci espère ainsi remonter la chaîne de responsabilités ayant conduit à la décision d’installation d’un logiciel de triche. Le rôle de Bosch dans cette affaire est également en jeu... Il s’appelle James Liang. Ingénieur chez Volkswagen, installé directement à Wolfsburg, au siège mondial du constructeur automobile, il a décidé de tout avouer. Il a accepté de coopérer avec la justice américaine qui tente d’élucider l’affaire des moteurs diesels truqués qui défraie la chronique depuis un an maintenant. L James Liang a d’ores et déjà accepté de plaider coupable auprès du tribunal de Détroit et de coopérer avec les autorités américaines. Il évite ainsi un procès et peut espérer une clémence de sa peine. James Liang travaille chez Volkswagen depuis 1983 et avait intégré une équipe d’ingénieurs ayant développé un moteur diesel. Il aurait été muté en 2008 en Californie, dans les bureaux d’étude chargés des diesels. Pour la justice américaine, l’enjeu est de remonter la chaîne des responsabilités afin de déterminer les vrais instigateurs de cette triche. Jusqu’ici, ni l’enquête pénale, ni l’enquête interne à Volkswagen n’avait permis de dégager des noms. Le groupe allemand a bien procédé à des licenciements ou à des mutations. Mais rien qui puisse établir la ou les responsabilités de la décision. James Liang est ainsi la première sèchement répondu de ne pas s’inquiéter, assurant que l’affaire était sous contrôle. Problème : Ferdinand Piëch n’en dit pas davantage, laissant courir les spéculations sur le degré de connaissance de la direction du groupe de cette affaire. Encore que la connaissance d’une enquête ne signifie pas avoir pris la décision d’installer ces fameux logiciels truqueurs. La justice américaine espère désormais démêler le vrai du faux, personne à être inculpée dans cette affaire. Il est également question de déterminer la responsabilité de Bosch, le concepteur du logiciel. Bosch en ligne de mire ? L’équipementier automobile allemand a toujours assuré avoir livré le logiciel à Volkswagen à des fins d’expérimentations internes et l’aurait mis en garde sur le caractère illégal en-dehors de ce cadre. Des avocats américains accusent Bosch d’avoir eu un rôle beaucoup plus déterminant que cela. Il semblerait néanmoins que l’étau se referme et que les langues se délient. Il y a un mois, Ferdinand Piëch l’ancien grand patron de Volkswagen, celui qui a fait ce que le groupe est aujourd’hui, a fait un aveu étonnant sur les conditions de son départ. En avril 2015, celui-ci avait été spectaculairement écarté du conseil de surveillance qu’il dirigeait alors, après avoir tenté de neutraliser Martin Winterkorn, PDG du groupe, et qui avait par ailleurs été désigné par lui-même comme dauphin légitime. Mais Ferdinand Piëch n’a jamais expliqué les raisons de cette soudaine défiance. mais également pousser les différents acteurs de cette affaire dans leurs retranchements afin d’obtenir des aveux et ainsi conduire les poursuites au pénal. Volkswagen a récemment trouvé un accord avec la justice américaine pour en finir avec les poursuites civiles. Le groupe allemand a accepté de régler une amende de 15 milliards de dollars. N. B. In latribune.fr Publicité Le rôle flou de Martin Winterkorn Dans une interview donnée fin août au journal allemand Bild, l’ancien patriarche avoir toutefois fourni un indice. Il expliquait avoir demandé, un mois avant son limogeage, à Martin Winterkorn des explications au sujet d’une enquête en cours aux Etats-Unis sur l’existence d’un logiciel de triche. Martin Winterkorn lui aurait alors Photo : DR Remonter la chaîne des responsabilités Photo : DR Enrichissement illégal James Liang a été formellement inculpé par la justice américaine, comme le veut la procédure, depuis le mois de juin. Selon le procès-verbal d’inculpation, l’ingénieur est accusé d’être «directement» impliqué avec d’autres salariés du groupe pour induire les autorités américaines en erreur sur la réalité des émissions de gaz polluants à travers un logiciel dissimulé et illégal. Les termes de l’acte d’accusation sont très sévères : «Lorsqu’il travaillait dans le développement du diesel (James) Liang faisait partie d’une équipe d’ingénieurs qui a développé le moteur (truqueur) EA 189 qui était conçu pour se conformer aux nouvelles règles draconiennes américaines en termes d’émissions de véhicules diesel», indique l’acte d’accusation, dont des extraits sont cités par l’AFP. Le but de «cette conspiration était pour (James) Liang et ses co-conspirateurs de s’enrichir et d’enrichir illégalement VW», assènent les autorités américaines. La Tribune du 11/09/2016/ANEP n°428 206 C O N J O N C T U R E Dimanche 11 septembre 2016 9 L Pokémon GO : jamais un jeu mobile n’avait récolté 500 millions de dollars aussi vite L’EURO reculait nettement vendredi face au dollar, après des propos de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) relançant les spéculations sur un prochain resserrement de la politique monétaire américaine. L’euro valait 1,1217 dollar contre 1,1261 dollar jeudi soir. L’euro est même passé brièvement sous la barre des 1,12 dollar, atteignant 1,1199 dollar cet après-midi. La monnaie européenne se stabilisait face à la devise japonaise, à 115,37 yens contre 115,40 yens jeudi soir. Le dollar progressait, quant à lui, face à la monnaie nippone, à 102,84 yens contre 102,48 yens la veille. Selon les analystes, le billet vert a trouvé du soutien dans les propos de plusieurs responsables de la Fed évoquant les chances d’une hausse des taux. Eric Rosengren, président de l’antenne régionale de la Réserve fédérale américaine (Fed) de Boston et pourtant réputé jusqu’ici grand partisan d’un maintien des taux bas, a pour la seconde fois en deux semaines indiqué qu’il était temps de relever progressivement les taux d’intérêt aux Etats-Unis. De son côté, Daniel Tarullo, membre votant du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), a estimé qu’il y avait DANS LES SEMAINES et mois à venir, les revenus liés à Pokémon GO devraient davantage croître puisque les micro-transactions ne seront plus le seul moyen d’augmenter le chiffre d’affaires. (Crédits : Reuters/Shannon Stapleton). Jusqu’ici, le record de rapidité était détenu par Candy Crush Saga du britannique King avec plus de 200 jours, soit 3,3 fois plus de temps qu’il n’en a fallu à Pokémon GO. Pokémon GO a beau avoir perdu 15 millions de joueurs à la fin des vacances estivales, cela n’a pas empêché le jeu d’engranger des millions en micro-transactions à une vitesse record. Il aura fallu tout juste 60 jours après son lancement à l’application développée par Niantic pour atteindre les 500 millions de dollars de chiffre d’affaires en dépenses consommateurs, selon un rapport publié par les analystes d’App Annie. Jusqu’ici, le record de rapidité était détenu par le désormais très célèbre Candy Crush Saga du britannique King, racheté l’an passé 6 milliards de dollars par Activision Blizzard, avec plus de 200 jours, soit 3,3 fois plus de temps qu’il n’en a fallu à Pokémon GO. Loin derrière, on retrouve les succès Puzzle & Dragons, qui mélange des puzzles et des combats et a connu une croissance explosive, et Clash of Clans, du finlandais Supercell, à qui plus de 400 jours ont été nécessaires pour atteindre le pallier des 500 millions de dollars de chiffre d’affaires. Nombre de jours nécessaires aux jeux mobiles pour atteindre 500 millions de dollars en micro-transactions sur Google Play et iOS. Crédits : App Annie. Dans les semaines et mois à venir, les revenus liés à Pokémon GO devraient davantage croître puisque les micro-transactions ne seront plus le seul moyen d’augmenter le chiffre d’affaires. Outre la sortie prochaine de l’appli sur l’Apple Watch et d’un bracelet connecté permettant de capturer des Pokémons sans avoir à sortir son téléphone, Niantic signe des partenariats pour intégrer des établissements commerciaux dans le jeu. Les 3 000 McDonald’s du Japon sont ainsi devenus les premières arènes sponsorisées et d’autres chaînes devraient suivre au vue du succès commercial du jeu. AVEC SES PRÉVISIONS À LONG TERME Deutsche Bank sème le trouble Par a croissance de l’activité sera si faible au cours des trois prochaines décennies que les responsables politiques auront bien du mal à faire face aux défis politiques, sociaux et économiques qui en résulteront, avertit Deutsche Bank dans une étude prospective publiée vendredi. Contrairement à ce qui s’est passé au cours des 35 dernières années, l’inflation et les rendements obligataires augmenteront au cours des trente prochaines années, selon cette étude dont plusieurs intervenants de marché ont dit qu’elle avait contribué aux importants dégagements sur les marchés obligataires ayant poussé vendredi les rendements à la hausse à des niveaux oubliés depuis des mois. Les marchés actions ont aussi décroché. Cet exercice de prospective annuel d’une des plus grandes banques d’investissement mondiales soutient que les conditions qui ont assuré la hausse de la croissance économique mondiale et la prospérité au cours des 35 dernières années sont en train de disparaître. «Nous sommes en train d’assister à une transformation de l’ordre mondial qui a dicté l’économie, la vie politique, les Photo : DR Reuters.com décisions politiques et les prix des actifs des années 1980 jusqu’à aujourd’hui», écrivent les auteurs de l’étude. «Sachant que ce cycle a duré environ 35 ans, il est possible que le prochain cycle (...) va aussi durer plusieurs décennies. Extrapoler ce qui s’est passé sur les 35 dernières années pourrait être l’erreur la plus dangereuse que feraient investisseurs, responsables politiques et banquiers centraux», poursuivent-ils. Ils soulignent que les valorisations des actifs dans les principaux pays développés n’ont jamais été aussi élevées mais pour des raisons spécifiques à la période allant des années 80 à aujourd’hui. Le rendement des Treasuries à 10 ans, référence de fait des taux à long terme pour le reste du monde, a bondi à 1,67%, au plus haut depuis le vote britannique en faveur d’une sortie du RoyaumeUni de l’Union européenne (Brexit) qui avait alimenté des craintes de récession. Les rendements des emprunts d’Etat à 10 ans allemands se sont aussi fortement tendus, repassant en territoire positif pour la pre- mière fois depuis le Brexit. Et Wall Street a cédé près de 1,5%, sa plus forte baisse en cours de séance depuis le mois de juin. Pour Deutsche Bank, les thèmes qui domineront les 35 prochaines années seront notamment une croissance réelle plus faible, une inflation plus élevée, un ralentissement des échanges internationaux, un plus grand contrôle des flux migratoires, une baisse de la part des profits des entreprises dans la richesse nationale et des rendements réels négatifs sur l’obligataire. Reuters APRÈS DE NOUVELLES SPÉCULATIONS SUR LA FED L’euro recule face au dollar place «pour un débat vigoureux» sur la politique monétaire à suivre aux Etats-Unis mais n’a pas exclu une hausse des taux avant la fin de l’année. Les investisseurs continuent de s’interroger sur les intentions de la Fed, dont les responsables doivent se réunir le 21 septembre, et se demandent si l’institution monétaire va décider d’un resserrement monétaire lors de cette réunion. Une remontée du taux directeur de l’institut américain, actuellement fixé entre 0,25 et 0,50%, rendrait le dollar plus rémunérateur, aussi cette perspective rendait-elle le billet vert plus attractif en attendant. L’euro était laissé pour sa part sans direction claire par le statu quo décidé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) concernant son propre taux directeur, resté inchangé à 0%. Les marchés ont également noté les propos de Mario Draghi indiquant que «la Banque centrale n’avait pas discuté d’un renforcement du programme de rachats d’actifs durant cette réunion» et que la zone euro se montrait «résiliente» en dépit des difficultés. Beaucoup anticipaient une nouvelle prolongation de six mois de ces 80 milliards d’euros d’achats mensuels de titres de dette (de pays et d’entreprises), un programme débuté en mars 2015 et visant à redynamiser l’inflation anémique en zone euro. La livre britannique montait quelque peu face à la monnaie européenne, à 84,57 pence pour un euro, mais baissait face au dollar, à 1,3264 dollar pour une livre. La devise suisse était presque stable face à l’euro, à 1,0952 franc pour un euro, mais reculait face au billet vert, à 0,9765 franc pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,6850 yuans pour un dollar GMT, contre 6,6669 yuans jeudi à la même heure. L’once d’or a fini à 1 330,85 dollars au fixing du soir, contre 1 344,40 dollars jeudi. APS La Corée du Nord et la Fed pèsent sur Wall Street WALL STREET évolue vendredi en baisse dans les premiers échanges après l’annonce d’un nouvel essai nucléaire par la Corée du Nord et les propos d’un responsable de la Réserve fédérale plaidant pour un resserrement monétaire. L’indice Dow Jones perd 96,70 points, soit 0,52%, à 18 383,21. Le Standard & Poor’s 500, plus large, recule de 0,67% à 2 166,67 et le Nasdaq Composite cède 0,78% à 5 218,41. La Corée du Nord a annoncé vendredi avoir mené un nouvel essai nucléaire, d’une puissance sans précédent, et se dit désormais capable de monter des têtes nucléaires sur des missiles balistiques, ce qui lui a valu des condamnations de la part des Etats-Unis mais également de la Chine, son principal allié. Orientées à la baisse dans le sillage de cette annonce, les futures sur les indices de référence de la Bourse de New York ont accentué leurs pertes après les déclarations du président de la Fed de Boston, Eric Rosengren, invitant la Banque centrale américaine à ne pas attendre trop longtemps avant de relever ses taux d’intérêt. Les signaux de cette nature se multiplient ces derniers temps, même si les marchés pensent toujours majoritairement que la Fed n’agira pas lors de sa prochaine réunion, les 20 et 21 septembre, mais plutôt en décembre. Aux valeurs, l’exploitant de gazoducs et d’oléoducs Williams Companies cède plus de 3% après l’abandon d’un projet de rachat par son concurrent Enterprise ( 0,1%). Kroger perd 0,6% après l’abaissement par la chaîne de supermarchés de ses prévisions de résultats annuels. 10 F O C U S Dimanche 11 septembre 2016 ATHÈNES OU BRATISLAVA Deux rendez-vous qui divisent l’Europe Par Cécile Ducourtieux et Adéa Guillot urope du Sud contre Europe du Nord ? Si François Hollande et Alexis Tsipras ont souligné que le sommet des pays méditerranéens de l’Union européenne, vendredi 9 septembre à Athènes, avait comme principal objectif de «renforcer l’unité» européenne et de «préparer un nouveau projet» pour l’Europe, il a suscité plusieurs critiques à Bruxelles et à Bratislava, où se tenait au même moment une réunion des ministres des Finances des pays de la zone euro, consacrée, une fois de plus, à la Grèce. Le sommet des pays méditerranéens de l’UE (Eumed) s’est terminé par ce que le Premier ministre grec appelle la «déclaration d’Athènes» – un document signé par les sept chefs d’Etat et de gouvernement présents, dont M. Hollande et l’Italien Matteo Renzi, qui résume les demandes des pays du sud de l’Union (Grèce, France, Italie, Portugal, Espagne, Chypre et Malte) avant le sommet informel à 27 de Bratislava, le 16 septembre. C’est sur cinq préoccupations, particulièrement sensibles dans ces pays, que se sont entendus les intervenants d’Athènes. Et d’abord sur la nécessité de relancer la croissance et de soutenir l’emploi en Europe en sortant du «dogme de l’austérité» qui a longtemps dominé les politiques économiques européennes depuis 2010, même si un infléchissement s’est produit depuis l’arrivée à la tête de la Commission européenne de Jean-Claude Juncker, fin 2014. La déclaration d’Athènes évite soigneusement d’évoquer le pacte de stabilité qui régit l’orthodoxie budgétaire en Europe, mais c’est pourtant un assouplissement de ces règles que demandent des pays du Sud, qui ont Photo : DR E «Pas quelque chose de terriblement intelligent» Ils proposent notamment le doublement du «plan Junker», ce programme de soutien à l’investissement dans l’UE de 315 milliards d’euros institué en 2015 pour une période de trois ans (2015-2017). Et posent comme principales orientations à défendre à Bratislava la lutte contre le «dumping social» – la concurrence entre Etats pour faire baisser le coût du travail et attirer les entreprises –, l’évasion fiscale ou encore la création d’emplois en renforçant la coopération entre les Etats membres. La France, touchée à de multiples reprises par des actes terroristes en 2015 et 2016, a longuement insisté sur la sécurité et aimerait renforcer la coopération sur la lutte antiterroriste et obtenir d’ici à la fin de l’année l’établissement d’un corps européen de gardes-côtes pour mieux surveiller les frontières maritimes de l’Europe. Autre point au centre des échanges : la crise migratoire, sujet brûlant pour la Grèce, l’Italie ou Malte, qui sont en première ligne de l’accueil et demandent plus de solidarité et une meilleure répartition des réfugiés en Europe – notamment via la révision du règlement de Dublin qui régit l’examen des demandes d’asile, ou encore une accélération du processus de relocalisation censé répartir dans l’UE plus de 60 000 réfugiés d’ici à la fin 2017. Au final, les participants sont convenus de se donner de nouveau rendez-vous Photo : DR bien du mal, pour la plupart, à limiter leur déficit public à 3% du produit intérieur brut, comme le pacte le prévoit. au Portugal, sans préciser de date. Ce sommet a suscité quelques remarques acerbes à Bratislava, où les ministres des Finances de la zone euro ont de nouveau pressé Athènes de poursuivre les réformes promises, dans le cadre de son plan d’ajustement négocié avec ses créanciers européens et le Fonds monétaire international. L’Allemand Wolfgang Schäuble a lâché, à propos du sommet d’Athènes : «Quand ce sont des dirigeants de partis socialistes qui se rencontrent, la plupart du temps, il n’en sort pas quelque chose de terriblement intelligent…» Deux gouvernements conservateurs étaient pourtant représentés en Grèce, avec le président chypriote et le ministre espagnol des Affaires européennes. «Que Hollande et Renzi laissent Tsipras les instrumentaliser n’est pas signe de responsabilité», selon le président du groupe PPE au Parlement européen. A Bruxelles, un autre Allemand, Manfred Weber, président du groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement de Strasbourg, s’est montré encore plus sévère : «Alexis Tsipras recommence les petits jeux dont il a le secret. Ce dont l’Europe a besoin, c’est d’un signal d’unité. Les demandes annoncées par Athènes ne mènent nulle part. » Il a mis en cause les participants au sommet d’Athènes : «Le fait que le président Hollande – probablement pour des raisons de politique intérieure – et le Premier ministre Matteo Renzi laissent M. Tsipras les instrumentaliser de la sorte n’est pas vraiment un signe de responsabilité de leur part.» Attaque à laquelle l’Italien Gianni Pittella, chef des sociaux-démocrates au Parlement européen, s’est empressé de répondre, jugeant les propos de M. Weber «pathétiques» : «Il ferait mieux de s’en prendre à ses amis, faucons de l’austérité, qui sont les réels responsables de la stagnation économique.» Frustrations chez les sociauxdémocrates Ces passes d’armes augurentelles d’un pugilat au sommet à 27 (sans les Britanniques) censé relancer l’Europe, à Bratislava, le 16 septembre ? Il est vrai que, à Berlin et à Bruxelles, on apprécie peu l’image de désunion qu’envoie le sommet d’Athènes, alors que, depuis des semaines, la chancelière Angela Merkel et le président du Conseil européen, Donald Tusk, font la tournée des capitales pour que le rendez-vous du 16 soit l’occasion de resserrer les rangs après la secousse du référendum britannique. Paris insiste aussi sur les rencontres que M. Hollande a multipliées avant le sommet, bien au-delà de l’Europe du Sud. Chez les sociaux-démocrates, les frustrations pourraient monter, alors que leur principale revendication – desserrer l’étau budgétaire européen et revoir les règles du pacte de stabilité et de croissance – risque de rester lettre morte pour encore plusieurs… années. «Tout le monde sait qu’il n’y aura pas de modification des traités avant les élections en France et en Allemagne», assure un dirigeant bruxellois de haut rang. Le 14 septembre, lors de son discours de l’Union, Jean-Claude Juncker pourrait annoncer l’ajout de nouvelles flexibilités dans le pacte de stabilité, mais rien qui ressemble à la fin de l’austérité espérée par une partie de la famille sociale-démocrate et Alexis Tsipras. C. D. / A. G. In lemonde.fr DES SPORTS SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 L'État doit cesser d'être laxiste face aux dispenses complaisantes et au manque de sérieux P13 Préjugés, manque de moyens et absence de volonté Sport scolaire : un rempart contre la violence, un vivier pour l'élite sportive De l'amère réalité du sport scolaire LA SCÈNE NATIONALE ORPHELINE D'AUTHENTIQUES SPORTIFS Photo : DR Si le sport scolaire nous était conté «Constat : le secteur des sports de manière générale est à la ramasse depuis le rétrécissement du volume d’éducation sportive en ce sens, les écoles, les lycées et les universités ne fournissant plus dans un processus réglé ces sportifs qui permettent de faire l’appoint à ceux venus de la rue. Ceci étant, toutes les disciplines sont en déclin et pour certaines disparues depuis plus de deux décennies. Le pays peine à disposer d’une scène sportive nationale alors qu’elle n’est représentée essentiellement que par le football.» Par A. Lemili erçu, sinon voulu et décidé comme une activité physique essentielle témoignant de la volonté individuelle de se mettre en valeur en sport comme dans n’importe quelle autre matière enseignée, le sport scolaire relevait, au lendemain de l’indépendance, de la profonde volonté politique de faire de l’Algérien un homme complet. Toujours au lendemain de l’indépendance, cette voie était sans doute dictée parce que qui se faisait dans le reste du monde et plus particulièrement dans les pays du bloc de l’Est, une P démarche à laquelle l’Algérie a naturellement adhéré. Le pays n’aura eu qu’à s’enorgueillir d’une telle option car disposant d’un peuple porteur d’authentiques valeurs que sont l’effort, la solidarité, le travail... Donc des valeurs de même nature que l’objectif que se fixe le système éducatif mis en place : développer les capacités physiques en puisant au plus profond de soi-même comme l’apprentissage scolaire qui a pour but de mettre en valeur celles (capacités) cognitives. Résultat : du lendemain de l’indépendance à la moitié des années 1980, l’école aura effectivement et dans un parfait processus contribué au développement phénoménal du sport toutes disciplines confondues, permettant à des millions d’Algériens dès leur petit âge à s’y adonner et pour des centaines, voire des milliers au fur et à mesure que s’égrenait le temps de devenir des modèles sportifs sur le plan national et assez souvent de rayonner sur le plan international. Or, qu’en est-il aujourd’hui ? Les sports scolaires relèvent pratiquement d’une vue de l’esprit à telle enseigne que la question n’est plus abordée ou du moins si elle peut l’être ne l’est que parce qu’elle coïncide avec un évènement ou parce que ceux qui l’évoquent ont un besoin «politique» de remplir des vides. C’est le cas de tous les ministres de la Jeunesse et les Sports qui se sont succédé à hauteur du gouvernement. Des ministres qui dans l’euphorie de l’instant affirment, voire jurent qu’ils ont pour mission première d’extirper de la naphtaline une pratique naturelle quasiment mise à l’index et enfin enterrée par des parties, des groupes de personnes carrément fascisantes au motif que l’activité sportive telle qu’elle était pratiquée à l’époque serait contraire aux valeurs morales. Suite en page 12 SPORTS DES 12 Dimanche 11 septembre 2016 Dimanche 11 septembre 2016 13 L’ÉTAT DOIT CESSER D’ÊTRE LAXISTE FACE AUX DISPENSES COMPLAISANTES ET AU MANQUE DE SÉRIEUX Sport scolaire : un rempart contre la violence, un vivier pour l’élite sportive Par n’est pas négligeable non plus. Dans certaines régions du pays, les responsables des établissements et les professeurs de sport s’entendent sur une séparation des garçons et des filles pour encourager les parents à éviter les certificats médicaux et à laisser leurs filles faire du sport. C’est la seule solution trouvée pour que les filles ne soient pas privées de pratiques sportives, même si cela tombe dans l’illégalité. Il est vrai que ce n’est pas le cas dans toutes les wilayas du pays, mais le phénomène a pris une ampleur telle que l’Etat ne peut plus faire semblant de ne rien voir. Les bienfaits de la pratique sportive à l’école sont pourtant nombreux et ce ne sont certainement pas les responsables de l’Etat qui vont les ignorer. Si le sport scolaire est un vivier important pour l’élite sportive nationale, comme l’a si bien dit le ministre de la Jeunesse et des Sports, il constitue également, et de façon indéniable, un extraordinaire rempart contre la violence en milieu scolaire. Les spécialistes n’ont pas manqué de faire savoir que les séquelles de la violence des années quatre-vingt-dix persisteront pendant longtemps s’il n’y a pas une prise en charge psychologique sérieuse de toutes les victimes et surtout les proches des victimes. Et la pratique sportive fait partie de cette prise en charge dans la mesure où le sport peut être considéré comme un défouloir très efficace pour l’être humain. Particulièrement l’enfant connu pour être débordant d’énergie. Le sport pourrait être un exutoire pour les enfants, et il est du devoir des pouvoirs publics de l’encourager dans les établissements scolaires pour que les enfants décompressent devant un programme scolaire infernal. De ce fait, il est temps de généraliser la pratique sportive dans les établissements scolaires et mettre fin au diktat imposé par certains chefs d’établissements du cycle primaire qui hésitent encore à intégrer le programme des activités sportives élaboré par la tutelle. La Fédération algérienne des sports scolaires pourrait avoir un rôle important à jouer dans cette démarche. M. B. Si le sport scolaire nous était conté Suite de la page 11 Les promoteurs de cette voie évitant bien entendu de l’indexer au nom de valeurs religieuses parce que bien au contraire les saintes écritures recommandent et insistent sur la pratique, voire la nécessité de s’adonner aux pratiques physiques sportives en ce que celles-ci dotent l’individu sain en valeurs notamment morales. En fait, circonscrire cette attitude à deux parties, c’est-à-dire, ceux qui ont en charge le sport d’une manière générale et le sport scolaire de manière particulière à ceux qui font partie d’une nébuleuse, c’est omettre quasi-sciemment toutes ces autres parties qui ont du poids et qui se dérobent à leurs responsabilités, il s’agit des syndicats, des membres du corps enseignant, du mouvement sportif national, des collectivités locales. En somme de l’Etat et enfin des parents d’élèves, lesquels s’ils n’adoptent pas le profil bas devant tous les diktats possibles adhèrent en fait à l’idée que la pratique sportive en milieu scolaire n’est pas de leur conviction, voire même qu’elle n’a pas besoin d’être au nom de vertus désuètes, parfois imaginaires et généralement détournées. Faudrait-il encore ajouter à tout cela, le manque d’espace dédiés à l’activité sportive en milieu scolaire quand nul n’ignore que même les cours de récréations à l’intérieur de l’enceinte même ont été détournées de leur vocation pour devenir des parkings accueillant les véhicules du directeur d’établissement, de son épouse et le cas échéant de ses enfants. Constat : le secteur des sports de manière générale est à la ramasse depuis le rétrécissement du volume d’éducation sportive en ce sens, les écoles, les lycées et les universités ne fournissant plus dans un processus réglé ces sportifs qui permettent de faire l’appoint à ceux venus de la rue. Ceci étant, toutes les disciplines sont en déclin et pour certaines disparues depuis plus de deux décennies. Le pays peine à disposer d’une scène sportive nationale alors qu’elle n’est représentée essentiellement que par le football. Officiellement, le ministère de la Jeunesse et les Sports se «tuerait» à relancer les sports scolaires mais dans la réalité, il ne s’agit que d’évanescentes intentions très vite prises en otage par d’autres préoccupations réputées, elles, urgentes. Nous en donnons pour infime argument l’obligation faite aux candidats à l’examen du baccalauréat de passer l’épreuve d’éducation physique alors que durant toute leur scolarité, ces mêmes candidats ont été absous au motif que leur condition... physique ne les y autorisait pas. Sports scolaires, dites-vous ? Faudrait encore attendre pour voir car «on» ne décide pas de leur existence ou leur résurgence à partir de décrets administratifs mais par une étude sérieuse qui ne saurait toucher du doigt la situation si elle n’est pas confiée à un aréopage affirmé lequel serait à même d’évaluer la réalité du terrain et faire des propositions. Concluons enfin qu’il n’y a aucune honte pour le gouvernement à confier une telle mission à un groupe externe lequel disposerait certainement d’une meilleure lisibilité de la situation. A.L. Photo : DR Photo : S. Zoheir uand l’école algérienne a abandonné ses missions fondamentales, beaucoup prédisaient des conséquences dramatiques pour notre pays. Le terrorisme, la délinquance, l’incivisme et de nombreux fléaux sociaux qui ont traumatisé la société algérienne viennent du sinistre de l’école dénoncé à ses premiers signes par le défunt président Mohamed Boudiaf. Empêtrée dans des considérations extra-pédagogiques, le système éducatif a laissé tomber l’éducation au sens large du terme, y compris le sport et la culture. Aujourd’hui, l’Etat ferme les yeux de façon flagrante sur le nombre hors du commun des dispenses déposées dans les établissements scolaires pour que les élèves ne suivent pas les séances d’éducation physique. Des certificats médicaux de complaisance sont distribués comme l’on distribue des baguettes de pain dans une boulangerie et les pouvoirs publics ne s’en inquiètent pas outre mesure. Pourtant, il y a moins d’une année, le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali a défendu l’idée d’encourager le sport scolaire qu’il a qualifié de «vivier important pour l’élite sportive nationale». Le sport scolaire, selon lui, «mérite davantage d’efforts et un intérêt plus accru des différentes instances sportives et éducatives afin d’assurer la relève et permettre l’éclosion de talents susceptibles de contribuer à l’essor du sport national». Il faut relever que cette déclaration intervient à un moment où sa collègue de l’éducation nationale, Nouria Benghabrit, tente de réhabiliter dans la difficulté l’école algérienne. Coïncidence ou non, ce sont ceux qui empêchent leurs filles de faire du sport à l’école qui s’attaquent aux actions de la ministre de l’Education. Ce n’est pas un hasard si la proportion la plus importante des dispenses déposées sur les bureaux des responsables de l’éducation concerne les filles. Le nombre de garçons qui s’abstiennent d’assister aux séances d’éducation physique, Photo : DR Q Malik Boumati PRÉJUGÉS, MANQUE DE MOYENS ET ABSENCE DE VOLONTÉ De l’amère réalité du sport scolaire Par L Kamal Amghar e ministère de l’Education nationale s’emploie laborieusement à redonner au sport la place qui lui revient dans le système scolaire. Les résultats tardent cependant à venir. Il est aujourd’hui clairement établi que la performance de l’école en dépend. Dans les pays les plus avancés dans ce domaine, le sport et la culture sont au centre des programmes pédagogiques. En Algérie, la pratique sportive à l’école a dramatiquement régressé depuis le début des années 1990. Les filles sont très souvent empêchées de faire du sport par leur famille au nom d’une «religiosité» douteuse. Le stratagème usité pour cela consiste à recourir à la complaisance d’un médecin pour l’établissement d’un certificat médical dispensant la fillette de tout exercice physique. La gent féminine, qui constitue le gros des effectifs scolarisés, se trouve ainsi paralysée et recluse. Dans l’absolu, aucune maladie et aucune infirmité ne justifient vraiment la non-pratique du sport. Bien au contraire, le sport constitue un remède efficace à tous les maux et il est nécessaire pour la bonne santé, morale et physique, de tout être humain et de toute société. Ce «sexisme» constitue incontestablement le plus grand écueil au développement du sport scolaire. Il va falloir agir fermement à ce niveau pour briser ce tabou indécent. Au poids des préjugés sociaux s’ajoutent d’autres difficultés qui contrarient lourdement la démarche réformatrice de l’autorité de tutelle. Le manque d’infrastructures et de matériel pédagogique, l’absence d’un encadrement spécialisé et de qualité, l’insuffisance de la valorisation pédagogique de cette matière de l’EPS (éducation physique et sportive) et la mauvaise volonté de certains chefs d’établissements qui affichent ostensiblement leur conformisme rétrograde. Il est vrai que l’EPS figure aux examens du BEM (Brevet d’éducation moyenne) et du baccalauréat. Souvent, la vitesse, l’endurance, le lancer de poids et le saut en longueur sont les quatres exercices retenus pour évaluer les aptitudes athlétiques des élèves. Seulement, tous les établissements n’accordent pas toute l’attention et le sérieux requis à ces épreuves sportives. Les enseignants attribuent gentiment de très bonnes notes à tous les élèves pour «les aider à compenser leurs faiblesses dans les autres matières et augmenter le taux de réussite scolaire de l’établissement», avoue un enseignant qui souligne que «cette pratique est largement répandue à travers tout le pays». Etant certain d’avoir une très bonne note en fin d’année, l’élève ne fait aucun effort pour améliorer ses performances sportives et se permet, à chaque fois, d’invoquer divers prétextes pour ne pas assister à la séance d’EPS. Ce laisser-aller sape aussi en profondeur le sport scolaire. Les inspecteurs de l’éducation doivent contrôler de très près le travail des enseignants du sport pour les contraindre à s’aquitter convenablement de leur mission. En matière d’infrastructures, le ministère s’est employé à résorber progressivement le déficit enregistré. Tous les nouveaux établissements sont généralement dotés de salles ou de terrains omnisports. Il s’agit d’une bonne décision qu’il faut saluer. Pour cette rentrée, le secteur de l’éducation à Béjaïa (à titre d’exemple) a réceptionné quatre salles de sports et deux aires de jeux. Aussi, des conventions de coopération ont été signées dans ce sens entre le ministère de l’Education nationale (MEN), celui des Sports (MS) et les collectivités locales. Il faut, désormais, dynamiser ces accords et concrétiser les objectifs qui leurs sont assignés. En somme, il y a un grand travail de promotion, coordination, maturation, suivi et d’amélioration constante à faire pour avancer concrètement dans cet ambitieux projet de revitalisation du sports scolaire. K. A. SPORTS Dimanche 11 septembre 2016 DES 14 OUTRE LES CERTIFICATS DE COMPLAISANCE POUR LA DISPENSE DE L’ACTIVITÉ La promotion du sport scolaire bute sur des contraintes matériels Par Karima Mokrani es dispenses d’activité sportive sont en régression dans les établissements scolaires. Des enseignants et des proches du secteur le confirment. Pour cause, «ces dernières années, les médecins qui viennent à l’école se montrent assez sévères et des professeurs de sport vont jusqu’à courir derrière leurs élèves pour les obliger à renoncer à leur idée de ne pas faire du sport», rapporte une enseignante d’arabe dans un lycée d’Alger. Jusque-là, rapporte l’enseignante, «les parents se font délivrer le certificat médical pour dispenser la fille de l’activité sportive car ils n’acceptent pas de la voir pratiquer le sport avec des garçons. Ils n’approuvent pas la mixité. Parfois, c’est la fille qui la demande parce que timide ou n’aimant pas pratiquer l’exercice physique en groupe». Et la même enseignante de relever que «ce ne sont pas que les filles qui réclament la dispense mais également des garçons, non pour des raisons de santé mais simplement parce qu’ils n’aiment pas tout ce qui fait référence aux cours à l’école». Les parents vont alors chez les médecins, poursuit-elle et ramènent des certificats de complaisance». L’enseignante insiste sur le mot «complaisance». Elle considère que «les médecins délivrent le certificat, alors que l’élève ne souffre d’aucune maladie et les médecins scolaires fermaient l’œil sur cela». Ils le font pour les filles comme pour les garçons. Pour en revenir aux garçons, rapportera encore la même enseignante, «ce qui suscite mon mécontentement, c’est que certains parmi ces garçons qui se font délivrer le certificat médical pour être dispensés du sport au lycée ou au CEM, font partie de clubs sportifs ailleurs. Ils font du sport ailleurs mais pas à l’école. C’est comme pour les cours particuliers. Des élèves boudent les cours en classe et se ruent vers les cours particuliers. Je ne comprends pas ce phénomène…». L’enseignante est d’autant plus indignée que les parents laissent faire. Des médecins scolaires aussi, ainsi que des professeurs de la matière. Du moins jusqu’il y a quelques années, soulignons-le encore. A ce propos, indiquera une autre enseignante, d’un autre lycée Photo : DR L et qui voit leur volume de travail grimper. Au bout d’un certain temps, ils lâchent et abandonnent, à leur tour, sans assurer la relève…», rapportent d’autres enseignants. Dans les établissements du primaire, «il est rare de trouver un professeur de sport dans l’établissement. C’est, généralement, le même prof qui enseigne l’arabe (les matières dans la langue arabe, y compris les mathématiques, l’histoire… etc.) qui assure le cours d’activité physique», témoignent les mêmes enseignants. C’est pourtant à cet âge que l’enfant a besoin de s’initier, comme il se doit, à l’exercice physique. Autre grand problème, l’absence de terrains de sport. De nombreux établissements scolaires à Alger, pour ne citer que cette wilaya, ne disposent pas de terrains adéquats, depuis leur construction durant les années 80-90. Les élèves se déplacent alors, en compagnie du prof, dans un CEM voisin. Au moindre différend, le directeur du CEM interdit aux élèves l’accès à son établissement. Photo : DR d’Alger, après avoir été gelée durant des années, la Fédération nationale du sport scolaire a repris du service la fin de l’année dernière. «Je pense que c’est une très bonne chose, sa mission étant de relancer le sport scolaire et de le redynamiser. Il y aura des actions pour promouvoir l’activité sportive dans les établissements scolaires et inciter les enfants à la pratique. Les médecins des UDS se mettront à contribution et des prérogatives seront octroyées aux professeurs de sport pour obliger les élèves, garçons et filles, à se présenter aux cours». La réactivation de cette fédération redonne de l’espoir quant à une possible réhabilitation du sport scolaire. Malheureusement, comme nous pouvions le constater sur le terrain, la concrétisation de cette aspiration bute sur des problèmes sérieux. L’on citera, entre autres, le manque de professeurs de sport. «Ils sont de moins en moins nombreux du fait des départs à la retraite. Toute la charge retombe alors sur ceux qui sont exercice Pour les élèves des établissements d’Alger-Centre, le stade Ouaguenouni continue d’ouvrir grandes ses portes. Et «c’est un plaisir» comme le dit une élève, «de pratiquer les différentes activités ici. C’est un endroit magnifique et le terrain est spacieux». Il y a aussi le groupe Laïc qui offre généreusement ses services aux élèves des établissements scolaires de la commune de Sidi M’hamed. C’est une «chance» d’y accéder. Ce qui n’est pas le cas de nombreux autres élèves des différentes communes de la wilaya d’Alger et d’autres wilayas du pays qui, faute d’espaces, se privent de l’activité sportive. Dans ce cas, ce ne sont pas les enfants qui réclament la dispense mais les conditions d’exercice qui les y oblige. Pour les dispensées, la matière n’est pas comptabilisée dans le calcul de la moyenne de l’année scolaire, voire dans les examens de fin d’année (BEM et baccalauréat). Pourtant, ils auraient tout à gagner s’ils s’y inscrivaient. «Très souvent, la note de sport sauve les candidats aux examens. Il est rare où un élève obtient moins de 10/20 en sport». Aussi, ce que ne doivent pas oublier ces mêmes élèves, c’est qu’une partie d’entre eux, une fois passé l’examen du baccalauréat, se voient bon gré mal gré, inscrits dans un institut de sport comme celui de Dély Brahim. Bon nombre abandonnaient vite les études à l’USTHB ou autres instituts des sciences et des technologies et s’orientent vers le sport. Ils deviennent des profs de sport. Raison pour laquelle, il est toujours préférable d’exercer l’activité scolaire au primaire, au CEM et au lycée. Parfois, «ils suivent la formation pour être inspecteur de sport», indiquent d’autres enseignants, toujours dans la wilaya d’Alger pour dire l’importance de cette matière mais aussi la nécessité pour les services du ministère de l’Education nationale de faire le nécessaire pour «faire aimer» le sport aux enfants et l’exercer dans les meilleurs conditions. Il y va de leur santé et de la santé de la société, de façon générale. Espérons que la Fédération nationale du sport scolaire agisse de manière à résoudre tous les problèmes en suspens. K. M. 15 S P O R T S Dimanche 11 septembre 2016 LA BONNE SAISON POUR LA JS KABYLIE Le seul club en mesure de contrarier le champion sortant La JSK est engagée dans plusieurs compétitions et, du coup, elle a besoin de travailler dans la tranquillité. Le club a beaucoup souffert ces dernières années. Il est temps que toutes les forces de la région s’unissent derrière l’équipe qui doit revenir en force Par A. Lemili erait-ce de la paranoïa ou bien Mouassa sait-il de qui il parle quand il appelle à ce qu’on le laisse travailler tranquillement ? Incontestablement, le coach des Kabyles est en train de réinstaller progressivement les Canaris sur des rails, dont ils ont été contraints d’en sortir à cause et surtout à force de manœuvres de déstabilisation attribuées selon les proches du club à un groupe de revanchards sans pour autant que le mobile justifiant cette rancœur, si tant est qu’il soit sérieusement cerné, n’ait jamais été rendu public, à l’exception bien entendu des explications données à sens unique par le président en exercice en l’occurrence Moh Hannachi. Pour avoir, deux saisons durant, résisté à toutes les charges possibles des personnes qui lui étaient hostiles, des charges très souvent accompagnées de coup en dessous de la ceinture, l’inamovible président des Jaune et Vert est finalement ressorti grandi et conforté malgré un enchaînement de résultats catastrophiques dans le championnat et ce jusqu’à frôler la correction, évitant la rétrogradation de justesse. Le choix ce Mouassa a-t-il été le bon quand il a fait appel à un coach habitué de la maison et surtout bénéficiant d’une effective empathie auprès du public pour ne pas dire même des supporteurs parmi les plus ultras ? Un choix judicieux puisque la JS Kabylie terminera Photo : DR S avec un formidable enchaînement de bons résultats la saison à la quatrième place ex aequo avec le CR Belouizdad et à deux points seulement du deuxième. Une fin de saison qui du coup fera changer de 180° le cap jusque-là recherché par l’opposition ou sinon une partie, la plus importante par ailleurs, d’un public dont la manipulation n’échappait pas à une opinion sportive nationale spectatrice de ce qui se passait au sein d’une association réputée par la qualité de son organisation, la communion staff-population, le professionnalisme des footballeurs qui la rejoignaient et enfin la qualité des entraîneurs qui ont eu à la diriger, et forcément du palmarès matérialisant un règne presque sans partage sur la discipline sur le plan national, régional et continental. C’est cette aura que semblent retrouver les Canaris après deux journées de cette saison 20162017 et c’est vraisemblablement pour éviter que ne prenne la mayonnaise que «certaines parties» non encore identifiées chercheraient à gripper la mécanique. Ce qui explique par voie de conséquence les propos tenus par le coach des Kabyles à des confrères d’un quotidien spécialisé (Le Buteur). «Nous avons effectué une bonne préparation estivale avec l’ambition de réaliser une grande saison. La JSK est engagée dans plusieurs compétitions et du coup, elle a besoin de travailler dans la tranquillité. Le club a beaucoup souffert ces dernières années. Il est temps que toutes les forces de la région s’unissent derrière l’équipe qui doit revenir en force. Je ne demande pas grand-chose, juste qu’on nous laisse travailler dans la sérénité, le reste on connaît bien notre métier, nous savons bien où nous allons. On cherche à redorer le blason du club, il est inadmissible qu’un club comme la JSK joue les seconds rôles.» L’équipe de la JS Kabylie semble être pour cette saison l’une des rares équipes à pouvoir effectivement contrarier sinon mettre en échec pour le titre de champion, la puissante équipe de l’USM Alger. C’est sans doute cette perspective qui fait que l’opposition se remette de nouveau en ordre de marche, même si toute stratégie qu’elle envisagera de mettre en place risque d’être battue en brèche en ce sens que les résultats immédiats jouent pour Moh Hannachi et qu’au vu de la manière dont ils sont réalisés, il n’y a que peu de chances pour que ressurgissent les vieux démons. A. L. HANDBALL/CAN-2016 (U21) Six pays sur la ligne de départ, la succession de l’Egypte est ouverte LE CHAMPIONNAT d’Afrique des nations CAN2016 de handball des moins de 21 ans (U21/garçons) débute aujourd’hui à Bamako (Mali) jusqu’au 18 septembre, avec six pays sur la ligne de départ, dont l’Algérie qui espère renouer avec le sacre qui la fuit depuis 28 ans. L’Egypte (tenante du titre) considérée comme la favorite en puissance de cette édition, détient le record de titres remportés avec 11 trophées, suivi par la Tunisie (3 titres) puis l’Algérie avec deux consécrations remportées en 1986 et 1988. La Confédération africaine de handball (Cahb) a opté pour un système de compétition à poule unique avec la participation du Mali (pays hôte), l’Algérie, l’Egypte, la Guinée, le Burkina Faso, et la Tunisie. Le premier à l’issue de la 5 e et dernière journée sera déclaré champion continental, deux années après la dernière édition disputée en Egypte. La première édition de ce championnat d’Afrique des U21 s’était déroulée au Nigeria en 1980 et remportée par le pays hôte. La sélection algérienne, dirigée par Gherbi Rabah, s’es envolé hier pour Bamako avec un effectif de 18 joueurs, dont quatre évoluant au GS Pétroliers. Le fait marquant est l’absence de l’arrière droit Ayoub Abdi, exclu pour avoir «enfreint la discipline en sélection», selon le président de la Fédération algérienne de handball (Fahb), Saïd Bouamra. Un joueur ayant déjà évolué avec les seniors lors de la Coupe d’Afrique des nations 2016 au Caire a été retenu dans l’équipe des U21, à savoir le gardien de but GS Pétroliers Khelifa Ghedbane. Pendant son cycle préparatoire, l’équipe Handball/CAN-2016 (U21) Calendrier de la compétition Calendrier du Championnat d’Afrique des nations de handball (CAN-2016) des moins de 21 ans (U21/garçons) prévu à Bamako (Mali) du 11 au 18 septembre (heures algériennes): Dimanche 11 septembre : Mali - Guinée (18h00) Lundi 12 septembre : Burkina Faso - Egypte (16h00) Tunisie -Algérie (18h00) Mardi 13 septembre : Burkina Faso – Tunisie (16h00) Algérie - Guinée (18h00) Egypte - Mali (20h00) Mercredi 14 septembre : Repos Jeudi 15 septembre : Guinée - Egypte (16h00) Algérie - Burkina Faso (18h00) Tunisie -Mali (20h00) Vendredi 16 septembre : Egypte - Algérie (16h00) Tunisie - Guinée (18h00) Mali - Burkina Faso (20h00) Samedi 17 septembre : Repos Dimanche 18 septembre : Guinée - Burkina Faso (16h00) Algérie -Mali (18h00) Egypte - Tunisie (20h00) NDLR : La compétition se déroule en mini-championnat. Le premier à l’issue de la 5e et dernière journée sera déclaré champion. APS nationale a effectué une série de stages en Algérie et à l’étranger, notamment en Slovénie et en Hongrie, avec au menu plusieurs matchs amicaux disputés. APS Football : plus de 150 arbitres en stage de perfectionnement à Batna PLUS de 150 arbitres des Ligues de football de wilaya de Biskra, Bourdj Bou-Arréridj, Khenchella et M’sila, prennent part depuis vendredi à un stage de recyclage et de perfectionnement à Batna, en prévision de l’entame de la saison footballistique 2016-17, a-t-on appris, hier, des organisateurs. Devant s’étaler jusqu’à dimanche, ce stage encadré par la commission d’arbitrage de la Ligue régionale de football de Batna (LRFB), en concert avec des referees de la commission centrale d’arbitrage de la Fédération algérienne de football (FAF), se tient au stade municipal de la localité de Fesdis (sortie nord de la ville de Batna). Scindés en deux groupes, composés chacun de trios arbitraux et de duos de soutien, ce rendez-vous regroupe des arbitres qui devront animés des championnats inter-régions et régionaux, comporte des épreuves et tests d’évaluation de la condition physique, des cours théoriques et appliqués sur les techniques d’arbitrage et sur l’international board, avec utilisation de supports audiovisuels, en plus d’un examen final, avec épreuves écrites qui sanctionnera ce stage. Selon les initiateurs, cette session s’inscrit dans le cadre de la formation continue pour le perfectionnement et l’amélioration du niveau de qualification des arbitres et vise à «mettre à jour» les referees quant aux nouvelles connaissances en la matière et à améliorer le niveau de l’arbitrage. Ce stage mettra également l’accent, a-t-on noté, sur la protection de l’image du jeu (fairplay), sur la cohérence et l’uniformité des décisions, sur la lecture du jeu (approche technico-tactique), et la compréhension des différentes approches du football en fonction des origines géographiques (connaissance des équipes). Ligue 2 Mobilis (2e journée) : ASM Oran - AS Khroub décalé au samedi 17 septembre LE MATCH ASM Oran AS Khroub comptant pour la deuxième journée du championnat d’Algérie de Ligue 2 Mobilis a été décalé au samedi 17 septembre à 16h30 au stade Bouakeul (Oran), a indiqué hier la Ligue de football professionnel (LFP). Les sept autres rencontres de cette journée se dérouleront le vendredi 16 septembre, selon le calendrier publié par l’instance chargée de la gestion de la compétition. D’autre part, deux rencontres de la deuxième journée de Ligue 2 se dérouleront à huis-clos, il s’agit de GC Mascara- JSM Béjaïa et WA Boufarik- ASO Chlef. A noter enfin, que les rencontres USM Blida- CRB Ain Fekroun et RC Arbaa-JSM Skikda sont programmées respectivement aux stades Brakni (Blida) et Smail-Makhlouf (Arbaa), mais un changement de domiciliation de dernière minute n’est pas à écarter. La première journée du championnat de Ligue 2 s’est déroulée vendredi 9 septembre. 16 Dimanche 11 septembre 2016 S O C I É T É UN PAN DE L’IDENTITÉ DE LA MÉDINA, CONCILLIANT TRADITION ET MODERNITÉ Par Algérie presse service artie intégrante de l’histoire de la ville de Constantine, un pan de l’identité de la Médina, le moulin traditionnel d’Ech-Chatt n’a rien perdu de son attrait, soixante dix ans durant. Passage «obligé» pour bon nombre de familles constantinoises à longueur d’année pour moudre le frik (blé vert concassé) et autres céréales, le petit moulin traditionnel, classé patrimoine national, continue à offrir à ses clients services et amabilité le tout enveloppé dans un brin de nostalgie. Dans ce moulin, la tradition côtoie la modernité sans heurt, et la machine centenaire «assure» face à des appareils sophistiqués et l’échoppe, pour faire «dans l’air du temps» propose céréales, arachides et herbes moulus. P 1950, le début d’une belle aventure Situé à la vieille ville, non loin de la célébrissime Médersa, au rez-de-chaussée d’une ancienne bâtisse dans le quartier du chatt, en face des escaliers descendant vers Dar D’bagh où se trouvaient autrefois les ateliers des tanneurs, le temps semble s’être figé dans cette échoppe. La porte à l’ancienne du moulin, ses piliers en pierres, ses arcs, la couleur des murs, et puis l’odeur des lieux renseignent sur un site chargé d’histoire. «Nous avons toujours œuvré à préserver les lieux comme à l’ancienne, du temps de mon grand-père», souligne à l’APS Mohamed-Lamine Belhi, le petit fils de «rouina» se conjugue au pluriel et est offerte sous plusieurs variétés. La B’ssisa fortifiante destinée aux personnes souffrant d’anémie et à laquelle est ajoutée des lentilles, une autre sans gluten pour les personnes présentant une intolérance à cette fraction protéique insoluble du grain et également en vente dans cet espace et puis la B’ssisa mermez (faite avec de l’orge) sont des produits «phares» de ce vieux moulin. «Nous essayons d’être attentifs envers notre clientèle et de suivre les nouvelles tendances de consommation à travers Rabeh Belhi, le meunier qui un jour de 1950, ouvrit ce moulin d’Ech-Chatt devenu, au fil des ans, symbole d’une ville. Le local a subi des travaux de réhabilitation dans la cadre des chantiers de la manifestation, «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», mais son cachet d’antan a été sauvegardé, souligne encore le jeune meunier. A l’intérieur de l’échoppe d’où une pellicule de poussière échappe, le portrait du fondateur du commerce est bien visible. Le vieux moulin acquit en 1950 est toujours de service et donne aux lieux une autre dimension toute particulière. «C’est une machine qui date de 1930 et qui demeure toujours opérationnelle grâce à l’entretien», tient à préciser MohamedLamine. Il affirme qu’avec le temps, ce vieux moulin traditionnel est devenu pour les Belhi si familier, si présent que sa préservation est «un souci partagé par tous les membres de la famille», assure-t-on. l’introduction des variétés de produits en mesure de fidéliser nos clients», explique le jeune meunier qui affirme que ces produits connaissant «un vrai succès». Au moulin d’Ech-Chatt, une multitude d’épices et herbes aromatiques moulues utilisées en cuisine à l’image du laurier, romarin et la ciboulette est également proposée et leur odeur agréable embaume les lieux de cette vieille échoppe qui demeure la destination privilégiée pour les familles de Constantine et également pour celles d’autres wilayas. APS Publicité Une variation de produits moulus proposée pour être dans l’air du temps Adresse sûre des familles constantinoises pour moudre frik, amandes et noix, mechkouk (semoule pour la préparation de ghribia), base de plusieurs délices constantinois, lieu sûr pour acheter Lemzeyet, couscous à base d’une semoule de blé fermenté, les propriétaires du moulin traditionnel d’Ech-Chatt proposent également à leurs clients une multitude de produits aussi intéressants que variés. Au moulin traditionnel, la b’ssisa, un met à base de la farine de blé mélangé au miel et au beurre, incontournable pour fêter une naissance, appelée dans d’autres régions Photo : DR Situé à la vieille ville, non loin de la célébrissime Médersa, au rez-de-chaussée d’une ancienne bâtisse dans le quartier du chatt, en face des escaliers descendant vers Dar D’bagh où se trouvaient autrefois les ateliers des tanneurs, le temps semble s’être figé dans cette échoppe. La porte à l’ancienne du moulin, ses piliers en pierres, ses arcs, la couleur des murs, et puis l’odeur des lieux renseignent sur un site chargé d’histoire Photo : DR Le moulin d’Ech-Chatt à Constantine La Tribune du 11/09/2016/ANEP n°428 134 17 C U L T U R E Dimanche 11 septembre 2016 UNE ÉDITION INÉDITE MARQUÉE NOTAMMENT PAR L’OCTROI DES BOURSES BFL Clôture des 14 Rencontres cinématographiques de Béjaïa es L’édition 2016 des RCB s’est clôturée avec la découverte des lauréats des bourses inédites de «Béjaïa Laboratoire Film», en l’occurrence Abdelghani Raoui pour la bourse d’aide à l’écriture ainsi que Sabrina Draoui et Wahib Mortada pour la bourse d’aide au montage Par Sihem Bounabi près une semaine d’intenses rencontres autour de la découverte et du partage de la passion du 7e art, les 14es Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB) se sont clôturées samedi passé avec la poursuite du programme du septième et dernier jour de la manifestation ainsi que la découverte des noms des lauréats de la bourse inédite de «Béjaïa Laboratoire Film» (BLF). «Les ateliers sauvages Hafid Tamzali» a remporté la bourse d’aide à l’écriture alors que la bourse «Mouny Berrah» d’aide à la finition (montage) a été octroyée pour la première fois dans le cadre des rencontres cinématographiques. Ainsi, cette dernière journée a été marquée par la rencontre avec Hassen Ferhani animée par Tahar Chikhaoui au Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa. Le réalisateur de «Fi rassi Rond Point» a été fortement applaudi lors de la projection de son documentaire tournée au cœur des abattoirs d’Alger et qui a déjà remporté plusieurs prix et remarqué lors de sa projection dans les festivals nationaux et internationaux. Il y avait également au menu de cette journée la projection a la salle de la Cinémathèque de Béjaïa, «Starve your dog» de Photo : DR A Hicham Lasri, «Je te promets» de Mohamed Yargui en présence du réalisateur et de l’équipe du film et «Jardin d’essais» de Dania Reymond également en présence de la réalisatrice et de l’équipe du film ainsi que «The sea behin you» de Hicham Lasri. Dans la soirée de samedi passé, la 14e édition de la rencontre dédiée au cinéma dans la ville des Hammadites, s’est clô- turée avec la remise des deux bourses du Béjaïa Film Laboratoire. Ainsi les lauréats pour la bourse «Mouny Berrah» d’aide à la finition (montage) sont les œuvres «Hada Makan» de Sabrina Draoui d’Algérie et «Mineurs» d’Ouahib Mortadai du Maroc. Les deux lauréats ont remporté une bourse dotée de 300 000 DA plus une résidence de montage de huit semaines (mise à disposition d’une station de montage). La bourse dédiée à l’aide à l’écriture, baptisée «Les ateliers sauvages Hafid Tamzali» dotée de 200 000,00 DA et une résidence d’écriture de 4 semaines, a été octroyée au texte «Techniquement Dur» d’Abdelghani Raoui d’Algérie. Pour rappel, pour la deuxième année de suite, les RCB organisent le Béjaïa Film Laboratoire (BFL). Les organisateurs soulignent que «dès la première édition (2015), le BFL a démontré toute sa pertinence en permettant aux porteurs de projets cinématographiques de rencontrer des institutions et organismes financeurs de cinéma». Ce rendez-vous avait permis à des réalisateurs et/ou producteurs d’avoir une meilleure visibilité sur des organismes comme le Fdatic ou encore le Cadc. Pour l’édition 2016, la deuxième édition du BFL s’est ouverte au Maghreb en recevant des projets du Maroc et de la Tunisie comme première nouveauté alors que la deuxième nouveauté concerne la mise en place de deux bourses d’aide pour l’écriture et pour le montage. Au final, cette 14e édition des RCB a été marquée du 3 au 9 septembre par la projection de prés d’une trentaine d’œuvres avec à l’affiche en avant-première mondiale et algérienne , majoritairement en présence des réalisateurs, fidèles à l’esprit des rencontres qui est celui du partage et de la découverte de nouveaux regards et univers cinématographiques tout en consolidant les passerelles de plateformes d’échanges entre les professionnels et le public. S. B. 17 PAYS MÉDITERRANÉENS SERONT PRÉSENTS DU 6 AU 12 OCTOBRE PROCHAIN L’Iran invité d’honneur du 2e Festival d’Annaba du film méditerranéen L’IRAN sera l’invité d’honneur de deuxième édition du Festival d’Annaba du film méditerranéen (Fafm), qui se déroulera du 6 au 12 octobre prochain. Concernant les préparatifs, «toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour garantir le bon déroulement de cette deuxième édition du Fafm, qui verra cette année la participation de 17 pays méditerranéens», a précisé M. Youcef Chorfa, le chef de l’exécutif local, récemment à l’APS, en marge d’une visite d’inspection de plusieurs projets de développement dans la wilaya. Le wali de Annaba à souligner dans ce sens qu’en plus de l’augmentation de la capacité d’accueil de l’hôtel l’Orient, se trouvant à proximité du Théâtre régional Azzedine-Medjoubi, le secteur hôtelier de la ville sera également renforcé par l’ouverture de l’hôtel Sheraton. Il a par ailleurs révélé qu’un espace sera aménagé sur la place de la Révolution pour permettre au public de suivre l’événement, soulignant le rôle remarquable des cinéphiles dans la réussite de la première édition. Le Fafm 2016 verra également la participation exceptionnelle de la Grande Bretagne, à travers un programme spécialement dédié à la commémoration des quatre cents ans de la mort de William Shakespeare, apprend-on. Pour rappel, après 20 ans d’absence, La Coquette a renoué avec le cinéma à travers le Fafm, en décembre 2015. Lors de cette première édition, le film palestinien Dégradé des frères jumeaux Tarzan et Arab Nasser a remporté le Anab d’or, plus haute distinction du Fafm, doté d’un prix de 15 000 euros (équivalent de 1,7 million de dinars). Ce long-métrage sorti en 2015, est inspiré du contexte de violence vécue dans les territoires occupés, à travers l’histoire de treize femmes se trouvant coincées dans un salon de coiffure. Le prix d’interprétation féminine a été attribué collectivement aux actrices du film Dégradé, tandis que le prix d’interprétation masculine est revenu à Ilhan Sesen pour son rôle dans le film Secret du réalisateur turc Selim Evci. Le prix du public, récompensant le film élu par le vote des spectateurs, a été décerné à Lettres de secret de la syrienne Sulaf Fawakherdji. Cette première édition a également été marquée par l’affluence remarquable du public heureux de R. C. renouer avec le 7e art. Photo : DR Par Rédaction Culturelle 18 M O N D E Dimanche 11 septembre 2016 SE PARLER DAVANTAGE, PLUTÔT QUE DE PARLER L’UN DE L’AUTRE Douze morts dans un double attentat suicide à Baghdad L’Union européenne et la Turquie ont repris langue à l’occasion de la visite à Ankara, vendredi 9 septembre, de Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, accompagnée par Johannes Hahn, le commissaire européen pour l’élargissement DOUZE personnes ont été tuées vendredi soir dans un double attentat suicide revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique dans un centre commercial de Baghdad, la capitale irakienne, ont annoncé des sources policières et hospitalières. Plus de 40 personnes ont été blessées dans l’attentat du Nakheel Mall, situé en face du ministère du Pétrole irakien, ont précisé ces sources. Une bombe a explosé à l’entrée du centre commercial, l’autre sur son parking. Des vidéos amateurs publiées sur Facebook montrent quatre foyers d’incendie distincts, notamment deux voitures en flammes sous une bretelle d’autoroute près du complexe commercial. L’organe de presse de l’organisation djihadiste, Amak, a annoncé en ligne que deux kamikazes, l’un d’entre eux vêtu d’une veste d’explosifs, le second dans une voiture, ont ciblé un «rassemblement de Chiites», rue Palestine, artère où se trouve le centre commercial. Les combats contre l’organisation djihadiste, qui a pris en 2014 le contrôle d’un tiers du territoire irakien, ont exacerbé les conflits sectaires qui divisent de longue date le pays, principalement entre la majorité chiite et la minorité sunnite. L’UE et la Turquie se font des concessions réciproques Par Marie Jégo our leur première visite en Turquie depuis le putsch raté du 15 juillet, les dirigeants européens tenaient à arrondir les angles. Juste après les événements, le président Recep Tayyip Erdogan avait reproché à l’UE son manque d’empathie, se plaignant de ce qu’aucun dirigeant ne soit venu manifester son soutien au pays traumatisé par les morts (270 personnes tuées) et les destructions survenues la nuit du coup d’Etat manqué. Après un entretien avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, Mme Mogherini a insisté sur la nécessité «de se parler davantage, plutôt que de parler l’un de l’autre, ceci avec le plus grand respect». «La Turquie est une démocratie européenne», a affirmé M. Cavusoglu alors que les interpellations de 35 000 personnes depuis l’instauration de l’état d’urgence, le 18 juillet, soulèvent une vague de critiques. Avant tout, les dirigeants européens veulent maintenir à flot l’accord signé en mars 2016 entre Bruxelles et Ankara pour contenir les arrivées de migrants sur le Vieux Continent. Toujours en vigueur, il a permis de tarir les arrivées de réfugiés sur les îles grecques de la mer Egée passées de 6 360 personnes par jour en octobre 2015 à 111 en août 2016. A ce jour, moins de 500 migrants ont été renvoyés de la Grèce vers la Turquie. Jeudi 8 septembre, cinq personnes déboutées du droit d’asile (aucun Syrien parmi eux) ont été renvoyées en Turquie. «L’UE n’est pas en mesure d’avaliser la libéralisation des visas» Le président Recep Tayyip Erdogan avait menacé de faire échouer l’accord tant qu’une exemption de visas pour les citoyens turcs désireux de voyager en Europe n’était pas garantie. Ankara adopte désormais une approche plus souple. «La Turquie a beau donner de la voix, elle ne veut pas totalement l’éclatement de l’accord migratoire», estime Sinan Ulgen, qui dirige le groupe de réflexion Edam à Istanbul. Fixée initialement à juin, la libéralisation des visas a ensuite été retardée à octobre pour être tout récemment repoussée à la fin de l’année. Photo : DR P «On continue à repousser l’inévitable. Aucune solution n’est en vue, l’UE n’est pas en mesure d’avaliser la libéralisation des visas, surtout dans un environnement aussi difficile en Turquie», estime Sinan Ulgen. La question des visas est fragilisée par le refus d’Ankara de modifier sa loi antiterroriste, comme l’exigent les Européens. Avec le coup d’Etat manqué, les dirigeants turcs campent plus fermement que jamais sur leurs positions. En guerre sur trois fronts - contre l’organisation Etat islamique (EI), contre les rebelles du PKK et leurs affiliés syriens et contre la confrérie du prédicateur Gülen -, Ankara n’a pas intention de modifier sa position. Selon M. Cavusoglu, un «arrangement mutuel» a été trouvé. Sans toucher à sa loi antiterroriste, la Turquie pourrait faire l’objet d’un suivi du Conseil de l’Europe. Sur la question des visas, une «feuille de route concrète» doit être élaborée. Les parlementaires allemands autorisés à visiter la base d’Incirlik En visite à Ankara, jeudi 8 septembre, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, s’est voulu rassurant lui aussi, expliquant qu’une Turquie «forte et démocratique est indispensable à la stabilité et à la sécurité de l’Europe et de la région». A cette occasion, M. Cavusoglu a de nouveau réclamé l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie, où l’armée turque conduit des opérations depuis le 24 août. Enfin, l’interdiction faite à une délégation de parlementaires allemands de visiter la base aérienne d’Incirlik, dans le sud du pays, a été levée par Ankara. 250 soldats allemands s’y trouvent dans le cadre de la campagne aérienne de la coalition arabo-occidentale contre l’EI. En riposte au vote par le Parlement allemand d’une résolution reconnaissant comme génocide les massacres des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915, les autorités turques avaient interdit la visite. Une déclaration de la chancelière Angela Merkel, qualifiant la résolution de «non contraignante», a dégelé la situation. M. J. In lemonde.fr QUINZE ANS APRÈS LE 11-SEPTEMBRE, Le Congrès américain autorise des poursuites contre Riyad DEUX jours avant le quinzième anniversaire des attentats du 11-Septembre, le Congrès américain a adopté, une loi autorisant les proches des victimes des attentats à poursuivre des pays comme l’Arabie saoudite. La loi Justice against sponsors of terrorism (Jasta) a été approuvée, vendredi 9 septembre, à l’unanimité par la Chambre des représentants, quatre mois après avoir été adoptée par l’ensemble des sénateurs. Bras de fer avec Obama Le président Obama pourrait cependant refuser de ratifier le texte parce qu’il contredit le principe d’immunité judiciaire des Etats. Mais l’adoption de la loi par les deux chambres contrôlées par les républicains, laisse présager que le veto du Président pourrait être à son tour révoqué par les élus, moyennant deux tiers des voix. Si sénateurs et représentants parvenaient à contester le veto présidentiel, ce serait une première et un grave coup porté à Obama. Quinze des 19 auteurs des attentats du 11-Septembre à New York et Washington étaient Saoudiens. L’attaque a été commanditée par Al-Qaïda et aucune enquête américaine n’a jusqu’à présent conclu à un soutien des autorités saoudiennes. Une commission du Congrès américain a rendu public en juillet un passage longtemps resté secret du rapport officiel sur les attentats qui examinait d’éventuels liens entre les auteurs des attaques et les autorités saoudiennes. Pas de liens confirmés Ces liens n’ont pu être confirmés de source indépendante, a-t-elle dit à propos de ces 28 pages classées «secret défense» du rapport d’enquête de 2002 sur les attaques qui ont fait près de 3 000 morts. Selon le New York Times, le ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel Al-Joubeir, avait averti des élus à Washington, en mars, de possibles représailles si le texte était adopté, notamment la vente de 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres actifs américains. AFP 19 M O N D E Dimanche 11 septembre 2016 SUR FOND DE SCEPTICISME DES CHANCES DE SUCCÈS DE CE COMPROMIS L’accord prévoit une trêve de sept jours qui commencera demain, premier jour de la fête de l’Aïd. Il est prévu durant cette trêve un large accès humanitaire à Alep et aux autres villes assiégées par le régime de Bachar Al Assad. Dans le cas où cette trêve tient, Russes et Américains devront alors mettre sur pied un «Centre de coordination opérationnelle» pour frapper ensemble les groupes terroristes de l’EI et la branche d’Al Qaïda. Par Hayet Youba es États-Unis et la Russie sont enfin parvenus à un compromis sur la Syrie. Cela n’a pas été facile, mais les deux puissances et après plus d’une dizaine d’heures de négociations à Genève, sont arrivées à conclure un accord dans la nuit de vendredi à hier. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, ont cosigné un texte qui prévoit notamment une trêve de sept jours qui commencera demain, premier jour de la fête de l’Aïd. Durant ces «sept jours de réduction des violences», il est prévu un large accès humanitaire à Alep et aux autres villes assiégées par les forces du régime de Bachar Al Assad. Dans le cas où cette trêve tient, Russes et Américains devront alors mettre sur pied un «Centre de coordination opérationnelle» leur permettant de partager du renseignement L Photo : DR Syrie : États-Unis et Russie s’accordent pour une trêve et une coopération pour frapper ensemble les groupes terroristes de l’Etat islamique et la branche locale d’Al Qaïda, le Front al-Nosra récemment rebaptisé Front de la conquête du Levant. En parallèle, Moscou devrait contraindre l’aviation syrienne de ne plus bombarder les zones tenues par Nosra et d’autres groupes rebelles qui souvent coopèrent avec les djihadistes. En contrepartie, les Etats-Unis persuaderont ces groupes rebelles de s’écarter de Nosra, pour ne plus donner un prétexte à Damas et à Moscou de les viser. «Nous appelons tous les acteurs syriens à soutenir le plan auxquels sont parvenus les EtatsUnis et la Russie, pour (…) mettre un terme le plus vite possible à ce conflit catastrophique par un processus politique», a demandé John Kerry. Son homologue russe a déclaré qu’en dépit d’une méfiance persistante, les deux camps ont mis au point cinq documents permettant un combat coordonné contre le terrorisme et une reprise de la trêve de février sous une forme améliorée. Ces textes d’un commun accord resteront confidentiels, a-til encore expliqué tout en précisant que si la trêve réussie cela va permettre «la reprise du processus politique qui est à l’arrêt depuis longtemps». M. Lavrov n’a pas manqué de souligner qu’il n’est pas en mesure de garantir «à 100%» la réussite de ce nouveau plan. Evident puisqu’il n’est pas sûr qu’entre Américains et Russes eux-mêmes, la confiance soit entière pour appliquer cet accord. Par conséquent, l’accord a été accueilli avec beaucoup de scepticisme par la plupart des protagonistes du conflit syrien. D’ailleurs, Paris a mis en garde sur le risque que cet accord «reste seulement sur papier», avant même la conclusion des négociations. Faut-il rappeler que la «cessation des hostilités», entrée en vigueur le 27 février, qui avait permis le lancement du processus politique, n’avait pas tenu plus d’un mois. A l’époque, l’opposition réunie dans le Haut Conseil des Négociations (HCN) avait décidé de quitter la table en dénonçant la poursuite du carnage par l’aviation du régime. Qu’est-ce qui a changé cette fois ? Selon John Kerry «les Etats-Unis pense que la Russie et mon collègue [Sergueï Lavrov] ont la capacité de faire pression sur le régime d’Assad pour mettre fin au conflit et venir à la table des négociations pour faire la paix», précisant que le «fondement» de l’accord résidait dans la promesse du régime de s’abstenir de frappes aériennes sur les zones rebelles, même sous le prétexte de viser les djihadistes de l’ancien Front Al-Nosra. M. Kerry a invité les combattants de l’opposition modérée à se séparer des groupes djihadistes, faute de quoi ils pourront être la cible de frappes ultérieures. Il semblerait pour le moment qu’en Syrie, l’accord est accepté et par le gouvernement syrien et par l’opposition. Moscou qui a mis au courant le gouvernement syrien du contenu de l’accord, affirme que ce dernier est prêt à le respecter. L’opposition a rendu public hier un communiqué hier pour saluer l’accord russo-américain. «Nous saluons cet accord s’il venait à être appliqué», a indiqué Bassma Kodmani, membre du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble les principaux représentants de l’opposition syrienne. Elle a exprimé l’espoir qu’il sera «le début de la fin du supplice des civils». La communauté internationale a, pour sa part, exprimé sa satisfaction à l’annonce de cet accord. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault qui a souligné l’importance de la conclusion d’un compromis, a insisté cependant sur le respect de ces nouvelles mesures. «Il est désormais crucial que cet accord soit pleinement mis en œuvre et respecté, en particulier par le régime et ses soutiens», a dit M. Ayrault. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier s’est aussi félicité de cet accord. «Je suis ravi que Sergueï Lavrov et John Kerry soient parvenus cette nuit, suite à des pourparlers longs et difficiles, à trouver une solution au problème de la trêve et de la coopération militaire. J’appelle toutes les parties concernées en Syrie et dans la région à respecter l’accord conclu entre Washington et Moscou et à cesser les combats», a-t-il indiqué. Borge Brende, le ministre norvégien des Affaires étrangères, a écrit sur son compte Twitter que «l’accord sur la trêve en Syrie était une opportunité longuement attendue que la communauté internationale ne pouvait pas se permettre de laisser passer». Son homologue suédoise Margot Wallström, a elle aussi, salué le succès des négociations russoaméricaines. Le ministère turc des Affaires étrangères juge positif le résultat des pourparlers à Genève. Ankara a toutefois précisé qu’il était primordial de cesser toutes les hostilités et de livrer de l’aide humanitaire aux Syriens à compter du premier jour de la trêve. La Grande-Bretagne s’est elle aussi exprimée pour souligner l’importance de l’accord. L’Envoyé spécial de l’ONU a quant à lui tenu à préciser qu’il «attend de toutes les parties qu’elles facilitent les efforts des Nations unies visant à livrer de l’aide humanitaire aux populations qui en ont besoin, y compris celles qui vivent dans les zones assiégées». «Les Nations unies espèrent que la volonté politique qui a mené à cet accord est durable», a-t-il ajouté. Cette dernière phrase de l’Envoyé spécial de l’ONU renseigne sur le fait que même si l’accord a été salué par l’ensemble des pays de la communauté internationale, tous restent prudents. Car, même si la trêve est maintenue, comment est-ce que le processus politique va-t-il réussir alors même que Moscou tient à garantir la survie du régime et au maintien de Bachar Al-Assad au pouvoir, que l’opposition syrienne exige son départ immédiat et que les Occidentaux soutenant l’opposition continuent de rappeler «qu’il ne peut en aucun cas incarner l’avenir de la Syrie». Rappelons enfin que le conflit en Syrie est un conflit aux acteurs multiples qui a fait plus de 300 000 morts et jeté sur les routes de l’exil des millions de Syriens. H. Y./Agences APRÈS SON CINQUIÈME ESSAI NUCLÉAIRE EN VIOLATION DES RÉSOLUTIONS DE L’ONU Le Conseil de sécurité prépare de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord Par Rabah Iguer LE CONSEIl de sécurité de l’ONU a «condamné fermement» le cinquième essai nucléaire nordcoréen et a décidé de préparer une nouvelle résolution imposant à Pyongyang des sanctions économiques. Dans une déclaration unanime, ses 15 membres, dont la Chine alliée de Pyongyang, indiquent «qu’ils vont commencer immédiatement à travailler sur des mesures appropriées, selon l’article 41 de la Charte de l’ONU, et une résolution du Conseil». L’article 41 concerne «des mesures n’impliquant pas l’utilisation de la force armée», notamment des sanctions économiques et commerciales. La déclaration qualifie le dernier test atomique nord-coréen de «violation flagrante» des résolutions de l’ONU et de «menace évidente à la paix et la sécurité internationales». La dernière résolution du Conseil sur la Corée du Nord date de mars et elle avait imposé les sanctions économiques et commerciales les plus dures jamais prises contre Pyongyang. Elle répondait au quatrième essai nucléaire mené par la Corée du Nord en janvier et à des tirs balistiques. Les membres du Conseil, essentiellement Washington et Pékin de manière bilatérale, avaient mis deux mois à la mettre au point. Les Etats-Unis et la France notamment ont réclamé de nouvelles sanctions contre Pyongyang pour tenter de le dissuader de poursuivre ses programmes militaires, nucléaires ou balistiques. L’ambassadeur japonais Koro Bessho a lui aussi souhaité «une nouvelle résolution» incluant «une série de mesures fermes». Mais l’ambassadeur chinois Liu Jieyi, interrogé à sa sortie du Conseil, n’a pas évoqué de sanctions, se contentant de souligner «l’urgence de travailler ensemble à la dénucléarisation de la péninsule coréenne». «Des deux côtés on doit s’abstenir de toute provocation et de toute action susceptible d’exacerber la tension», a-t-il ajouté. Une référence implicite au projet de bouclier anti-missile américain en Corée du Sud qui irrite fortement Pékin. L’application de nouvelles sanctions et la mise en œuvre stricte des sanctions existantes dépendent surtout de la bonne volonté de Pékin, qui est de loin le principal partenaire économique de Pyongyang. R. I. 21 S A N T É Dimanche 11 septembre 2016 ELLES SONT DEVENUES LES PRINCIPALES CAUSES MONDIALES DE MORTALITÉ Tuer les maladies non transmissibles L’OMS s’attend à ce que, de 2010 à 2020, les décès dus aux MNT augmentent de 15%, la majorité devant survenir dans les pays à revenus faibles et moyens Par Steve Davis u cours des 25 dernières années, en partie grâce à une action coordonnée au niveau mondial pour combattre les maladies infectieuses, notamment le paludisme, la tuberculose (TB), le VIH/Sida et la poliomyélite, les taux de mortalité infantiles ont été réduits de 50% et l’espérance de vie moyenne a augmenté de plus de six ans. En outre, la part de la population mondiale vivant dans une extrême pauvreté a été divisée par deux. Ce sont de très grandes victoires, mais qui apportent une série de défis qui doivent être instamment relevés. Alors que nos vies sont de plus en plus longues et que les styles de vie ont changé, les maladies non transmissibles (MNT), comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer et les maladies respiratoires se sont implantées. Elles sont devenues de loin les principales causes mondiales de mortalité. Tandis qu’environ 3,2 millions de personnes sont mortes du paludisme, de la TB, ou du VIH/Sida en 2014, plus de 38 millions de personnes sont mortes de MNT. Et le nombre de morts continue d’augmenter. Voyons le cas du diabète, une des MNT à la croissance la plus rapide. Selon un rapport récent de l’Organisation mondiale de la santé, le diabète a tué 1,5 million de personnes en 2012, soit un nombre à peu près identique à celui de la TB. Mais tandis que les décès dus à la TB ont diminué de moitié depuis 1990, l’impact du diabète augmente rapidement. En 1980, 108 millions de personnes vivaient avec le diabète, un taux d’environ une personne sur 20 ; on en compte actuellement plus de 400 millions, soit un sur 12. Contrairement à l’opinion populaire qui conçoit les MNT comme des maladies de riches, elles touchent de manière disproportionnée les pauvres dans des pays à toutes les étapes Photo : DR A du développement économique, mais en particulier les pays à revenus faibles et moyens. En effet, selon le rapport de l’OMS, plus de 80% des décès liés au diabète se produisent en dehors des pays à hauts revenus. Une raison à cela est que le diabète de type 2, la variante plus commune, est associée à des facteurs de style de vie, tels que l’inactivité, l’obésité, la mauvaise alimentation et le tabagisme, qui sont souvent plus courants parmi les moins riches. Pour aggraver encore la situation, dans les communautés les plus pauvres, les outils et médicaments pour diagnostiquer et traiter le diabète sont rares et sont souvent au-dessus des moyens des personnes. Une étude récente réalisée par Path, avec le soutien de Novo Nordisk, a prouvé que dans certains cas, à peine un tiers des établissements de santé publique avaient de l’insuline en stock et seulement un sur quatre avait des bandelettes réactives disponibles pour surveiller le diabète. Au Ghana, 15 jours de salaire sont nécessaires pour payer un approvisionnement de 30 jours pour seulement deux des médicaments requis pour prévenir les complications empêcher des complications. Ces carences signifient que presque la moitié des cas de diabète en dehors des pays riches ne sont pas diagnostiqués ou sont insuffisamment contrôlés. Ceci a d’importantes conséquences humaines et économiques. Le diabète nécessite un traitement à vie : plus tôt il est détecté, plus tôt les soins commencent, meilleurs sont les résultats. Sans traitement, le diabète provoque des maladies qui empêchent de travailler et conduisent souvent à une mort prématurée. Quel prix faudra-t-il payer pour s’assurer que les gens disposent des outils et des médicaments indispensables Publicité pour diagnostiquer, traiter et surveiller le diabète ? Tout d’abord, les décisionnaires et les donateurs doivent reconnaître l’impact disproportionné du diabète sur les communautés pauvres et accorder une plus grande attention et un meilleur financement à la prévention et au traitement. Les programmes de prévention qui favorisent des régimes plus équilibrés et de l’exercice plus peuvent faire diminuer la prédominance du diabète de type 2 et réduire les complications pour ceux qui ont cette maladie. Et les investissements dans des systèmes de santé dans les pays à revenus faibles et moyens peuvent les aider à s’adapter au fardeau croissant des maladies qui durent toute la vie, comme le diabète. Le problème du coût doit également trouver une solution. Nous devons nous attaquer aux insuffisances des systèmes de distribution qui limitent l’accès aux médicaments et aux diagnostics, en faisant augmenter les coûts. Ceci exigera de meilleures prévision, planification et distribution, une négociation des prix plus efficace et des limites sur les marges bénéficiaires. Par ailleurs, nous devons investir dans la recherche et le développement des traitements peu coûteux du diabète et dans les outils de diagnostic appropriés pour les environnements à faibles niveaux de ressources. Des projets collaboratifs intelligents, qui réunissent des penseurs innovants, des organisations à but non lucratif, le milieu universitaire et le secteur privé, en vue de créer des solutions efficaces, accessibles et appropriées sont absolument nécessaires. Le diabète n’est pas la seule MNT. Les médecines et les technologies essentielles pour diagnostiquer et traiter les maladies cardiaques, le cancer et les maladies respiratoires sont également beaucoup moins disponibles et proportionnellement plus chères pour des personnes habitant des pays à revenus faibles et moyens, par rapport à celles qui vivent dans le monde riche. Cette disparité a incité le journal médical The Lancet à appeler la crise des MNT «la question de justice sociale de notre temps.» Si nous n’agissons pas, la crise ne fera que s’aggraver. L’OMS s’attend à ce que, de 2010 à 2020, les décès dus aux MNT augmentent de 15%, la majorité devant survenir dans les pays à revenus faibles et moyens. Actuellement, à peine 1% du financement de la santé mondiale est alloué à des programmes liés aux MNT. Ceci doit changer - et vite. Sinon, les avancées remarquables réalisées dans l’amélioration de la santé mondiale ces 25 dernières années seront submergées par une marée montante de personnes qui souffrent et meurent de maladies chroniques que nous savons prévenir et traiter. S. D. In Project Syndic www.latribunedz.com POUR ACCUEILLIR LES ENFANTS QUI SOUFFRENT D’AUTISME ET DE MALADIES RARES Dimanche 11 septembre 2016 MÉTÉO Centre Max. 28° ensoleillé Min 19° La Cité de l’enfance ouvre prochainement ses portes Ouest Max. 31° Plutôt Min 21° ensoleillé Est Max. 32° ensoleillé Min 16° Sud Max. .43° ensoleillé Min 26° Par Rabéa Nouasri a Cité de l’enfance sera inaugurée le 20 septembre au niveau de la commune de Ben Aknoun, et devra accueillir plus de 200 enfants qui souffrent d’autisme et de maladies rares relevant de la wilaya d’Alger, a indiqué la directrice de l’action sociale de la wilaya d’Alger, M me Saliha Maiouche, dans une déclaration à l’APS. Le Centre, premier du genre au niveau national, axera ses activités sur la prise en charge des enfants atteints d’autisme et de maladies rares, en particulier ceux dans l’incapacité de poursuivre leur scolarité d’une façon normale, tant au niveau des centres spécialisés qu’au niveau des classes spéciales au sein des établissements scolaires, a-t-elle précisé. Les listes des enfants admis dans ce Centre sont déjà établies, a rappelé Mme Maiouche, soulignant qu’ils seront pris en charge par 16 psychologues et orthophonistes relevant du secteur de la santé, en sus des personnels administratif et technique. Quant à l’importance de la Cité de l’enfance, elle a indiqué qu’il s’agit d’un nouveau projet éducatif à caractère social, adopté par la wilaya d’Alger, en vue de renforcer les structures sociales qui prennent en charge les personnes aux besoins spécifiques et les différents handicapés, y compris moteur et mentaux, relevant de la wilaya d’Alger. Les services de la wilaya d’Alger visent, à travers les différentes mesures de soutien aux structures de prise en charge des personnes aux besoins spécifiques et différents handicaps, à alléger la surcharge qui pèse sur de telles structures et assurer une meilleure prise en charge de ces catégories. Source L http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fedjr...........04.59 Echourouk ...05.40 Dohr...........12.45 Assar ..........16.19 Maghreb ....19.06 Icha ............20.26 Photo : DR Cybercriminalité : l’auteur d’une photo montrant des insignes de la Gendarmerie nationale identifié Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, suit de près les différentes étapes de réalisation de ce projet, qui comblera un vide en matière d’espaces réservés aux personnes aux besoins spécifiques, a souligné la responsable. Plus de 500 enfants souffrant d’autisme et de maladies rares au niveau de la wilaya d’Alger sont inscrits sur les listes d’attente pour bénéficier d’une meilleure prise en charge, a-t-elle précisé. Cet espace, qui sera doté de moyens pédagogiques et didactiques modernes, permettra d’alléger la pression qui pèse sur les autres structures pour handicapés au niveau de la wilaya, selon la même source. La wilaya d’Alger compte 62 000 handicapés, dont 60% d’handicapés moteurs, a précisé Mme Maiouche, faisant état de l’augmentation du nombre de handicapés mentaux en Algérie. Ce phénomène doit être analysé, a-t-elle dit. S’agissant de l’intégration des personnes aux besoins spécifiques en milieu scolaire ordinaire, la responsable a précisé que ces élèves handicapés obtenaient de bons résultats dans les classes pilotes, ajoutant que beaucoup d’entre eux, dont des autistes, ont réussi aux examens de fin de cycle primaire, du BEM et du Baccalauréat. Concernant les efforts de prise en charge des différents types de handicaps, M me Maiouche a fait part de la consécration de 17 points de facilitation de l’accessibilité des personnes handicapées au niveau de la wilaya d’Alger, à la faveur de la promulgation du décret exécutif 06-455 de 2006 fixant les modalités d’accessibilité des personnes handicapées à l’environnement physique, social, économique et culturel. Dans le cadre de la mise en œuvre du décret, plusieurs mesures ont été prises depuis une année par le ministère de tutelle et la wilaya d’Alger, notamment l’élaboration d’un riche programme financé par l’Agence de développement social pour faciliter l’accessibilité des personnes handicapées, a fait savoir la responsable, soulignant que la wilaya d’Alger était une wilaya pilote dans ce domaine. R. N. Hadj 2016 : le bilan est loin d’être positif Suite de la page 1 Leurs déclarations reprises par des chaînes de télévision privées et le réseau social Facebook. Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, reconnaît lui-même les défaillances, allant jusqu’à affirmer l’intention du département ministériel de confier, à l’avenir, la gestion du hadj à un opérateur public ou privé, selon des critères définis dans un cahier des charges. L’idée est encore en réflexion, mais c’est un projet qui paraît assez sérieux, le ministre considérant que s’occuper des hadjis depuis qu’ils quittent le sol algérien pour les Lieux Saints, jusqu’à ce qu’ils reviennent dans leurs foyers, est un travail difficile et doit être à la charge d’un opérateur «rompu à ce genre de mission». Des Lieux Saints, les hadjis se plaignaient d’être hébergés dans des hôtels qui sont loin de La Mecque. Certains affirmaient être surpris de trouver dans leurs chambres d’hôtels des compagnons autres que des Algériens, après avoir effectué leur inscription par voie électronique. D’autres, au nombre de 47, s’étaient affolés de ne pas trouver où s’installer parce qu’ils n’avaient pas de chambres. Arnaqués par une agence de voyage qui les a abandonnés à leur arrivée à La Mecque, ils n’avaient pas où loger n’était-ce l’intervention rapide des autorités saoudiennes pour leur offrir logis et nourriture. S’élevant contre les conditions de prise en charge, de manière générale, des pèlerins ont exprimé leur colère par des larmes. Des déclarations et des comportements qui discrétisent aussi bien l’Etat algérien que les pèlerins eux-mêmes qui, devrionsnous le rappeler, sont partis accomplir le cinquième pilier de l’Islam, en l’occurrence le hadj, en non pas effectuer un voyage touristique ou d’affaires. Certaines plaintes et doléances sont justifiées, alors que d’autres sont simplement exagérées. Et la réaction du ministre, Mohamed Aïssa, n’était pas meilleure. L’une des erreurs du ministre, lors de cette saison du hadj 2016, était «d’appeler tout le monde à ne pas commenter» suite à l’arnaque de 47 pèlerins par une agence de voyage. Par «tout le monde», il entend dires les membres de la mission hadj. Le ministre qui, habituellement, se montrait ouvert à la communication, a appelé à la non-communication dans un contexte ou la communication doit justement être le maître. Mohamed Aïssa arguait du fait que les «déclarations aventurières de certains pèlerins» pourraient attenter à l’Algérie. «L’enquête se fait à Alger en vérité, les visas étant octroyés à Alger. L’opérateur est un Algérien qui a agi à partir de l’Algérie, c’est pourquoi j’ai interpellé tout le monde pour ne plus commenter», avait déclaré le ministre. Des agences de voyage sont mises en cause dans ces défaillances, entre autres, celle qui a «arnaqué» les 47 hadjis. Elles risquent de lourdes sanctions. A ce propos, le ministre fera savoir que l’année prochaine, «il y aura une révision des quotas attribués aux agences de voyages». Des agences seront carrément écartées de l’opération pour non respect de leurs engagements. K. M. La Gendarmerie nationale à identifié le propriétaire du compte Facebook qui a diffusé une photo montrant une arme, un grade et des insignes de ce corps, en solidarité avec l’enseignante qui s’est filmée avec ses élèves dans une école primaire, à Batna. Selon un communiqué de ce corps, le Centre de prévention et de la lutte contre la criminalité informatique et cybercriminalité de la Gendarmerie nationale à identifié le propriétaire du compte Facebook appartenant au nommé (F.A.) âgé de 25 ans et résidant à Batna. Sur la photo incriminée apparaît une arme avec des insignes de la Gendarmerie nationale, déposés au-dessus d’un papier sur lequel est écrit : «Oh Benghebrit, l’institutrice à un peuple qui se solidarise avec elle) et signé Gendarmerie nationale». Berrouaghia : une bande spécialisée dans le vol de Cheptel neutralisée Une bande spécialisée dans le vol de cheptel, qui activait entre les wilayas de Médéa et Tipasa, a été neutralisée récemment par les services de la police judiciaire de Berrouaghia. Le démantèlement de cette bande de malfaiteurs est intervenu, suite à une enquête diligentée par la police judiciaire après une plainte pour vol de cheptel déposé par un éleveur de la région. Les investigations ont permis aux enquêteurs de retrouver l’un des deux véhicules utilisés pour le transport du cheptel volé, suivi de l’arrestation de deux personnes. L’enquête a permis, en outre, d’identifier d’autres complices, installés au niveau de la commune de Koléa. Une troisième personne a été arrêtée alors que deux autres suspects sont activement recherchés par les services de police. Un cheptel composé de trente-neuf têtes d’ovins, issu du vol commis, a été récupéré. Relizane : le corps d’un noyé repêché d’un bassin d’irrigation agricole Les agents de la Protection civile de Relizane ont repêché, vendredi soir, le corps d’un jeune, noyé dans un basin d’irrigation agricole, dans la commune d’Ain Tarik. Selon la même source, le jeune, âgé de 16 ans, s’est noyé en se baignant dans un bassin d’irrigation, situé au village de Zeboudja de la commune précité. Ce bassin est de 18 mètres de long et d’une profondeur de 10 mètres. Une enquête a été ouverte sur les circonstances de ce drame. El-Oued : mise en service de 22 stations d’Internet de la 4G Vingt-deux stations d’Internet de la 4e génération (4G) ont été mises en services dans la wilaya d’El-Oued, a-t-on appris hier des responsables de la direction opérationnelle d’Algérie-Télécom (AT) d’El-Oued. Ces nouvelles installations s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la direction générale d’A.T visant la connexion des régions à faible densité de population et de bénéficier des avantages de l’Internet de la 4G, a précisé le chargé de la communication à A.T, Saïd Khaldi. Accidents de la circulation : 18 morts et 78 blessés en 48 heures Dix-huit personnes ont été tuées et 78 autres blessées dans vingt accidents de la circulation survenus au cours des dernières 48 heures, au niveau national, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile. La wilaya de Mila déplore l’accident de plus lourd bilan avec trois personnes décédées et une autre blessée suite à une collision entre un véhicule léger et camion de type semiremorque, survenue sur la route nationale n°5 commune et daïra de Chelghoum Laïd. Méditerranée : 2 300 migrants secourus au large de la Libye Environ 2 300 migrants partis à bord de 18 embarcations de fortune ont été secourus hier et faisaient route vers l’Italie, ont annoncé les Gardes-côtes italiens, qui coordonnent les opérations dans cette partie de la Méditerranée. «Les migrants, parmi lesquels se trouvaient des femmes et de très jeunes enfants, étaient partis à bord de 17 canots pneumatiques et d’une barque de pêche», a précisé la marine italienne assitée par un bâtiment espagnol engagé dans l’opération navale européenne anti-passeurs Sophia ainsi qu’un navire militaire irlandais et plusieurs bateaux humanitaires ont participé aux opérations de secours qui ont débuté dès l’aube. Fin août, l’Italie avait fait face à l’arrivée de plus de 14 000 personnes en moins d’une semaine, quasiment tous originaires d’Afrique subsaharienne.