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La Tribune souhaite une joyeuse fête de l’Aïd El Adha à tous les Musulmans
La Tribune ne paraîtra
pas les lundi et mardi
prochains. Les
lecteurs retrouvrent
leur journal le
mercredi 14/08/2016
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N° 6478 Prix 10 DA France 1 C
Quotidien national d'information
Dimanche 11 septembre 2016
LE PROJET DE LOI PORTANT SUR L’EXCLUSIVITÉ DE LA NATIONALITÉ
BIENTÔT EXAMINÉ PAR L’APN
Six mois aux binationaux occupant les hautes
fonctions de l’Etat pour se conformer à la loi
Par
LE PROJET de loi fixant la
liste des hautes responsabilités de
l’Etat et des fonctions politiques
dont l’accès requiert la nationalité
algérienne exclusive, adopté en
Conseil des ministres en juillet dernier, est sur le bureau de l’APN.
C’est l’un des vingt projets que
l’Assemblée nationale devra voter
lors de cette session d’automne.
Selon les dispositions de ce projet,
il est spécifié que les postulants à
certaines hautes responsabilités de
l’Etat et aux fonctions politiques
doivent jouir, vu la nature «sensible» et «particulière» des ces
postes, de la nationalité algérienne
«exclusive». Ces responsables sont
appelés à présenter une déclaration
sur l’honneur dans un délai de six
mois attestant de leur jouissance de
la seule nationalité algérienne, et
cela dès la publication au Journal
Officiel de la loi, une fois adoptée.
Le texte prévoit que toute fausse
déclaration expose son auteur aux
sanctions prévues par la législation
en vigueur. Les fonctions politiques
Photo : S. Zoheir
Hasna Yacoub
évoquées dans ledit texte concernent notamment le président du
Conseil de la nation, le président de
l’Assemblée populaire nationale, le
DES EFFORTS CONSENTIS POUR UNE FÊTE
DANS DE BONNES CONDITIONS
Premier ministre, le président du
Conseil constitutionnel, les
membres du gouvernement, le
secrétaire général du gouvernement,
le premier président de la Cour
suprême, le président du Conseil
d’Etat, le gouverneur de la Banque
d’Algérie, les responsables des
ACTUALITÉ
DE NOMBREUX HADJIS SE SONT PLAINTS
DES CONDITIONS DE SÉJOUR
L’ÉVÉNEMENT
„ Le gouvernement
d'entente nationale
en Libye reconnaissant
envers l'Algérie ................p3
Hadj 2016 : le bilan
est loin d’être positif
Un Aïd El Adha sans carences,
sera-t-il au rendez-Vous ?
Par
ÉNERGIE
„ Le consensus autour
de la nécessité de stabiliser
le marché pétrolier
se dessine .........................p5
Par
UN stricte programme de permanence a été tracé par le département
de Bakhti Belaîb afin d’assurer la
continuité de l’activité commerciale
durant les deux jours de l’Aïd El
Adha. Il s’agit de la réquisition de
plus de 4 500 commerçants par la
direction du commerce de la wilaya
d’Alger pour assurer des permanences durant ces deux jours de
l’Aïd. Sur les 10 623 commerçants
et opérateurs économiques activant
à Alger, 4 557 commerçants ont été
réquisitionnés pour assurer des permanences.
Suite en page 4
LA SAISON hadj 2016 se termine
aujourd’hui, des millions de hadjis
ont quitté hier La Mecque en direction de Minan pour accomplir les derniers rituels: la lapidation et le tawaf
d’El Qaâba. C’est l’heure des bilans
et il est loin d’être positif pour ce qui
est de l’Algérie. Depuis leur arrivée
dans les Lieux-Saints, les hadjis algériens, du moins certains d’entre eux,
n’ont pas cessé de se plaindre des
conditions de séjour: hébergement et
restauration.
Suite en page 24
Photo : DR
Photo : Archives
Karima Mokrani
Fatiha Ouidir
organes de sécurité, le président de
la Haute instance indépendante de
surveillance des élections, le chef
d’état-major de l’Armée nationale
populaire, les commandants des
forces armées, les commandants des
régions militaires et toute autre
haute responsabilité militaire
définie par voie réglementaire. Le
projet indique que la déclaration sur
l’honneur est déposée auprès du
premier président de la Cour
suprême et que le modèle de la
déclaration sera fixé par voie réglementaire. Rappelons que c’est la
dernière révision constitutionnelle
qui a introduit, à travers l’article 63,
l’obligation de la jouissance de la
nationalité algérienne exclusive
pour l’accès à certaines hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques. Le projet de loi
intervient justement pour la mise en
œuvre de cet article, à travers la
détermination de la liste des hautes
responsabilités de l’Etat et des fonctions politiques dont la nature «sensible» et particulière exige la
jouissance exclusive de la nationalité algérienne.
Suite en page 3
Supplément Sports
Si le sport scolaire
nous était conté
Lire pp 11 à 14
MONDE
„ Syrie : États-Unis et Russie
s'accordent pour une trêve
et une coopération ..........p18
2
L ’ É V É N E M E N T
Dimanche 11 septembre 2016
LE PROJET DE LOI SUR LA CIRCULATION ROUTIÈRE BIENTÔT EXAMINÉ PAR L’APN
Instauration du système du permis
à points et durcissement des sanctions
Par
Rami Narimène
vec plus de 4 000 algériens tués annuellement
dans des accidents routiers et des dizaines de milliers
d’autres blessés, certains devenant des handicapés à vie, les
autorités ont décidé de revoir la
loi relative à la circulation routière. C’est au cours de l’actuelle session parlementaire que
le projet sera examiné. Ce
projet, adopté en juillet dernier
par le Conseil des ministres,
vise à renforcer la législation
régissant la circulation routière
en amont par des mesures préventives et en aval par le durcissement des sanctions. La
persistance d’un grand nombre
d’accidents de la route avec leur
lourd bilan, notamment en vies
humaines, est à l’origine de
cette proposition de révision de
la législation organisant la sécurité routière. 35 199 accidents
de la route ont été enregistrés en
2015 causant la mort
de 4 610 personnes et
55 994 blessés. Pour revenir au
projet, ce dernier prévoit notamment, selon l’APS, l’instauration du système du permis à
points et le durcissement des
sanctions contre les contrevenants.
Ce projet de loi, qui modifie
et complète la loi 01-14 de
2001, instaure le système du
permis à points qui sera géré par
le ministère de l’Intérieur à travers un fichier national des
permis de conduire qui devrait
recenser toutes les infractions de
la route au niveau national.
Dans ce système, le permis de
conduire est affecté d’un capital
de 24 points qui seront réduits à
chaque infraction, selon sa
nature, commise par le titulaire
du permis. Le contrevenant sera
également soumis à une amende
forfaitaire à payer et des sanctions pénales selon les cas.
Photo : DR
A
Durant la période probatoire de
deux ans, le permis de conduire
est affecté d’un capital de douze
points seulement, ajoute la
même source. Lors de cette
période, l’infraction commise
entraîne l’annulation du permis
de conduire, selon le texte. Le
retrait des points se fait selon un
barème qui distingue quatre
degrés de contraventions, qui
nécessitent un retrait de 1 à
6 points selon leurs natures.
10 points seront retirés en cas de
délits. Après le retrait de tous
les points, le permis de conduire
devient invalide et son titulaire
est tenu à le remettre aux services habilités du ministère de
l’Intérieur. Dans ce cas, l’intéressé ne peut postuler à l’obtention d’un nouveau permis de
conduire, qui sera soumis à la
période probatoire, qu’après six
mois de la date de remise de son
permis. «Ce délai est porté à un
an dans le cas ou son permis a
fait l’objet de deux invalidations
sur une période de cinq ans»,
précise le texte. Le permis de
conduire peut également faire
l’objet de suspension dans des
cas de délits (en plus des sanctions pénales et des amendes).
La durée de suspension du
permis varie selon la nature de
ces délits. Le projet de loi prévoit aussi un durcissement des
sanctions contre les contrevenants aux règles de la circulation routière. Dans ce cadre, les
amendes forfaitaires pour
chaque degré de contravention
ont été revues à la hausse. Pour
les contraventions du 1er degré,
qui concernent notamment la
présentation des documents et
l’usage d’un équipement de
véhicule non conforme, cette
amende est désormais fixée à
2 000 DA. Les contraventions
du 2e degré, comme l’empiètement d’une ligne continue et
l’arrêt et le stationnement
abusif, sont punies d’une
amende forfaitaire de 2 500 DA.
Les infractions relatives à l’obligation de port de la ceinture de
sécurité, du casque pour les
conducteurs et passagers des
cyclomoteurs et motocyclettes,
la défectuosité des dispositifs
d’éclairage et de signalisation
des véhicules automobiles, l’interdiction du transport des
enfants moins de dix ans aux
places avant ainsi que l’arrêt et
le stationnement dangereux sont
classées comme contraventions
du 3e degré. Ces infractions sont
soumises à une amende forfaitaire de 3 000 DA. Concernant
les contraventions du
4 e degré, elles seront punies
d’une amende de 5 000 DA. Il
s’agit principalement de l’usage
manuel du téléphone portable
ou l’écoute par le casque d’écoute radiophonique durant la
conduite et de la mise en
marche à l’avant du véhicule
d’appareils audiovisuels durant
la conduite. Le non respect de la
distance légale entre les
véhicules en mouvement et la
priorité de passage dans les
intersections, les manœuvres
interdites sur les autoroutes et
les routes express, l’emprunt de
certains tronçons interdits à la
circulation et l’état et la conformité des pneumatique des
véhicules à moteur aux normes
sont également soumis à cette
amende. Dans le cas de non
paiement de l’amende forfaitaire
relevant des contraventions
après un délai de 30 jours à
partir de la date de la constatation de l’infraction, un procèsverbal de non paiement est
transmis au procureur de la
République. Comme conséquence, l’amende sera majorée à
3 000 DA pour les contraventions du 1 er degré, 4 000 DA
pour les contraventions du
2 e degré, 6 000 DA pour les
contraventions du 3 e degré et
7 000 DA pour les contraventions de 4e degré. Un retrait de
deux points complémentaires du
permis à point est effectué
systématiquement dans ce cas.
Par ailleurs, le projet de loi
oblige les conducteurs des véhicules de transport de marchandises (plus de 3 500 Kg) et les
véhicules de transport de personnes de plus de neuf places
d’équiper leurs véhicules d’un
chronotachygraphe qui enregistre le temps de conduite, la
vitesse et la distance parcourue.
L’institution d’un conseil
intersectoriel, placé auprès du
Premier ministre, chargé de la
définition de la politique et de la
stratégie nationale de prévention
et de sécurité routière et de la
coordination institutionnelle
entre l’ensemble des acteurs
concernés, figure aussi parmi les
mesures introduite dans ce nouveau texte.
R. N./APS
zzz AU FIL DES JOURS
Magdalena Kopp, Inès Madani et…les autres
Par
A. Samil
SONNÉS par une recrudescence prévisible
mais à l’ampleur inattendue de l’activisme
de la terreur islamiste anti laïque, les
Français découvrent avec surprise (certains
sont même ébaubis) l’entrée en action de
«jeunes femmes», au côté des terroristes
hommes. Que le commun des mortels écarquille les yeux devant l’irruption de ces nouveaux, enfin pas totalement nouveaux,
éléments dans le décorum du contexte
hexagonal fortement marqué par les attentats et la psychose qu’ils installent, cela peut
se comprendre. Mais quand les grands
médias, écrits et de l’audiovisuel, se montrent à leur tour étonnés, c’est alors oublier
trop vite la part active prise par la gent
féminine en Europe dans l’action armée et
subversive, les deux avant-dernières décennies du 20e siècle. Ces années-là sont avant
tout celles où a culminé la figure totémique
du célèbre Carlos, alias le chacal. L’homme,
qui croupit actuellement dans une prison
française pour des attentats et assassinats
commis à cette époque, était dans un rôle
de théoricien des causes révolutionnaires qui
permettaient de déterminer les cibles, et
d’abord tout ce qui s’apparentait à l’impérialisme. Mais il en était aussi l’exécutant sur
le terrain, le maître d’œuvre aguerri. Une
femme, allemande en rupture de ban avec
sa famille et en guerre contre la bourgeoisie
et le maniérisme petit-bourgeois, tomba
sous le charme du «chacal» vénézuélien.
C’était Magdalena Kopp. Dans l’ombre de
son mentor, elle fera les gros titres de la
presse pendant plusieurs années, pour sa
participation à des opérations «terroristes».
Paris était déjà une des cibles de prédilection du couple.
En Allemagne (alors RFA), Ulrike Meinhof,
intellectuelle et journaliste, devient la théoricienne de la RAF, Fraction armée rouge,
surnommée par les médias la bande BaaderMeinhof. En France, ce fut le couple Nathalie
Ménigon et Jean-Marc Rouillan qui, dans le
cadre de l’organisation Action Directe,
entretint la «flamme révolutionnaire» en s’attaquant aux symboles du capitalisme et de
l’impérialisme. Georges Besse, patron de
Renault tombera sous les balles du couple en
plein Paris.
Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’on
peut remonter loin dans l’histoire pour
puiser nombre d’exemples illustratifs de
l’«usage » qui était fait des femmes dans des
actions militaro-terroristes, sous l’emprise
amoureuse ou sous la contrainte. Pour
Daech, en ce moment, la situation est en
revanche plus problématique. En difficulté
militaire sérieuse sur le terrain, l’organisation terroriste islamiste, par ailleurs
confrontée à une perte de combativité de
ses anciennes unités, a opté depuis quelques
temps pour la formation de femmes kami-
kazes. Ces dernières nouent par la suite des
liens virtuels avec d’autres femmes et échangent sur les expériences et les modes opératoires. Tout comme les hommes, elles
seraient adeptes de photos de têtes coupées
mises dans les pieds de gamins de 2 ou
3 ans. Celles de Paris, qui ont mis en émoi
les dirigeants et les médias français, ont eu
moins de «chance» que leurs consœurs in
situ dans leurs enclaves en Syrie et Irak.
Elles ont bien essayé de faire un feu de
Bengale à quelques mètres Notre- Dame de
Paris, mais elles manquaient visiblement
d’expérience et les bonbonnes de gaz n’ont
pas explosé. Inès Madani et ses trois
«collègues», femmes comme elles, sont un
pur produit «made in France» téléguidé
depuis la Syrie par Daech. Elles pourraient
faire des dégâts, mais pas long feu à l’heure
du crépuscule de l’Etat islamique et de l’évanouissement de son rêve califal.
A. S.
L ’ É V É N E M E N T
Dimanche 11 septembre 2016
3
SON VICE-PRÉSIDENT, AHMED MIITIJ, A ÉTÉ REÇU HIER PAR SELLAL
Le gouvernement d’entente nationale en Libye
reconnaissant envers l’Algérie
Par
Nadir Achour
n visite de travail en
Algérie, le premier viceprésident du Conseil présidentiel du gouvernement
d’entente nationale de Libye,
Ahmed Miitij, a été reçu
hier par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal. Un communiqué du Premier ministère
indique que «cette audience qui
a permis d’évaluer la situation
politique et sécuritaire en
Libye, intervient au moment où
une nouvelle dynamique politique est envisagée pour
l’accélération du processus du
règlement de la crise en Libye».
Et le communiqué de poursuivre : «Les dernières réunions portant sur le dialogue
national inter-libyen et sur la
réconciliation nationale, la
réunion internationale sur la
Libye prévue en marge de la
session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies
à la veille de la réunion du
Conseil de sécurité à la fin du
mois en cours, constituent des
avancées réelles.» Avant d’être
reçu par le Premier ministre, le
représentant du gouvernement
d’entente nationale en Libye
s’est entretenu avec le ministre
des affaires maghrébines, de
Photo : DR
E
l’Union africaine et de la Ligue
des Etats arabes, Abdelkader
Messahel. Ce n’est pas la première rencontre du genre étant
donné que les deux hommes se
sont déjà retrouvés dans le
cadre des rencontres de médiation algérienne, sous l’égide de
l’ONU, visant à réunir les
frères ennemis en Libye et
résoudre le conflit politique par
le dialogue inclusif, loin de
toute ingérence étrangère, sur-
tout pas celle armée. Depuis le
début du conflit, suite à la mort
du leader déchu, Mouammar
Kadhafi, l’Algérie maintient
cette position. Constante dans
sa démarche, elle a mené un
travail de médiation qui a porté
ses fruits, et continue le même
travail, comme elle l’a fait
précédemment pour l’autre
voisin, le Mali. C’est dans ce
cadre que s’inscrit la visite
qu’effectue le premier vice-pré-
sident du Conseil présidentiel
du gouvernement d’entente
nationale de Libye, Ahmed
Miitij. Et l’Algérie n’est pas la
seule à soutenir la Libye dans
sa démarche pour la paix.
Ainsi, devrions-nous le rappeler, lors des travaux de la
146e session du Conseil des
ministres de la Ligue des Etats
arabes, qui s’est tenue la
semaine dernière, les pays
membres ont réitéré leur appui
pour une solution politique
en Libye à travers la mise
en oeuvre de l’Accord du
17 décembre 2015, qui a officialisé la naissance du gouvernement d’entente nationale.
Les Nations unies approuvent,
elles aussi, la démarche pour la
résoudre la crise libyenne et
reconnaissent les efforts de
l’Algérie pour l’aboutissement
du projet de gouvernement
d’entente nationale. Les 3 et
4 septembre dernier, le représentant de l’organisation onusienne, Martin Kobler, était à
Alger et a «confirmé le rôle
positif et constructif» de
l’Algérie dans la résolution du
conflit. Reconnaissant, le représentant du gouvernement d’entente nationale en Libye, a
«tenu à rendre un hommage
particulier à l’Algérie pour les
efforts déployés sous la
conduite de Monsieur le Président de la République dans la
recherche et la mise en oeuvre
d’une solution politique garantissant la sécurité, la stabilité,
la souveraineté et l’unité du
peuple libyen grâce à la promotion de la réconciliation
nationale», lit-on dans le communiqué du Premier ministère.
N. A.
IL INVESTIT LE TERRAIN EN PRÉVISION DU 53E ANNIVERSAIRE DU PARTI
Le FFS insiste sur le consensus national
Par
Adel Boucherguine
ans répit. Quarante-huit
après la clôture des travaux de son université
d’été, le Front des forces socialistes (FFS) s’est mis à pied
d’œuvre en menant une action
synchronisée, à travers le territoire national. Des congrès
régionaux et conseils fédéraux
en prévision de la célébration
du 53e anniversaire de la fondation du parti. Hier, la fédération
(structure locale) du parti de
Tizi Ouzou a organisé son
conseil fédéral. Il s’agit de
mettre les dernières retouches
aux préparatifs, étant donné
que c’est la wilaya qui
accueillera cet évènement
national. De même à Béjaïa, à
Alger et à la bibliothèque communale de Zeddine dans la
wilaya de Aïn Defla. Le premier secrétaire du parti,
Abdelmalek Bouchafa, a choisi
la wilaya de Batna, où il s’est
rendu hier, pour prononcer un
discours à l’ouverture des travaux du congrès fédéral de
cette traditionnelle et puissante
fédération du parti, à l’est du
pays. Le doyen des partis d’opposition ne renonce pas à son
projet politique, qu’il ne cesse
de défendre, depuis le dernier
S
congrès : la «reconstruction
d’un Consensus national». «Le
FFS est aujourd’hui dans une
dynamique de remobilisation
de ses rangs, cadres et militants, pour tisser les liens d’un
consensus national avec les
différents partis et la société
civile algérienne pour la consécration d’un Etat de droit et
d’une vraie démocratie»,
a déclaré M. Bouchafa. Un
consensus qui, explique-t-il,
«unira tous les Algériens dans
un projet démocratique et
patriotique, comme l’a si bien
et longtemps revendiqué notre
défunt président Hocine Ait
Ahmed». Malgré le «rejet»
manifeste par le pouvoir, ses
partis et ses relais, du projet du
plus vieux parti d’opposition,
ce dernier ne désespère guère.
Plus que convaincu, il croit dur
comme fer que le consensus
national est la solution à la crise
multidimensionnelle que vit
notre pays. «Il n’y aura pas
solution politique sans la réalisation d’un consensus
national», tranche le nouveau
patron du FFS. Car, a-t-il
expliqué, «la crise est multidimensionnelle et multiforme. Et
le pouvoir, fidèle à ses pratiques autoritaires et anti
démocratiques, continue ainsi à
gérer les affaires publiques».
Ce qui aggrave encore plus la
crise à la lumière de la politique
d’austérité, a-t-il affirmé, et «on
se dirige droit vers l’endettement extérieur». Dans le même
sillage, le premier responsable
du FFS estime qu’aucune
partie, à elle seule, ne peut parvenir à résoudre la crise.
«Aucun parti politique à lui
seul, ni l’opposition à elle seule
encore moins le pouvoir ne
peuvent résoudre l’équation de
la crise.» Pour cela, «il est
urgent de réaliser un consensus
national associant toutes les
franges de la classe politique et
de la société civile», a-t-il
insisté. Sur la voie du
consensus, le FFS est «autonome dans sa réflexion et sa
prise de décision», et «personne ne fera pression sur nous
ou nous dictera la ligne à
suivre», a-t-il asséné. «Nous
sommes des militants de
conviction et non pas de
conjonctures et de circonstances». En compagnie de son
prédécesseur et actuel membre
du comité d’éthique, Mohamed
Nebbou, et du secrétaire
national aux droits de
l’Homme, le docteur Karim
Natouri, le chef du FFS a passé
en revue la situation des
libertés et des droits de
l’Homme dans notre pays.
Réaffirmant l’attachement de sa
formation à ces principes (des
droits de l’Homme, Ndlr)
«gages de tout Etat de droit», il
a dénoncé «l’escalade des
atteintes aux libertés et aux
droits de l’Homme».
A. B.
Six mois aux binationaux occupant les hautes
fonctions de l’État pour se conformer à la loi
Suite de la page 1
Il faut souligner que cette nouvelle disposition
constitutionnelle a fait couler beaucoup d’encre.
La nouvelle disposition a suscité une levée de
bouclier de certains acteurs politiques au prétexte
que l’Algérie se priverait d’une «matière grise»,
de ses enfants qui possèdent d’autres nationalités. Des partis politiques, dont le FLN, ont ainsi
appelé au retrait de l’article controversé.
«L’Algérie a traversé une période difficile qui a
provoqué un départ massif de ses cadres et de
ses compétences à l’étranger. Nous avons des
cadres binationaux compétents dans plusieurs
domaines qui souhaitent participer au développement du pays. Cet article les empêche de le
faire. Nous demandons son amendement», avait
soutenu Amar Saâdani. L’article 51 du projet de
révision de la Constitution, devenu article 63
dans la Constitution amendée, n’est pas passé
auprès de la diaspora algérienne qui ne décolère
pas. Faut-il rappeler les déclarations de Chafia
Mentalecheta, députée de la communauté nationale établie à l’étranger. Cette dernière s’était
insurgée sur «l’acharnement contre les binationaux». A cela s’ajoute les multiples pétitions
demandant le retrait de l’article 51 et la condamnation de «la discrimination entre Algériens» qui
ont réuni des milliers de signataires. Juste après
cette mobilisation contre l’article 51, le président
de la République avait ordonné d’élargir cet
article en y ajoutant «la loi déterminera la liste
des hautes fonctions de l’Etat». Après la polémique suscitée par cet article de loi, reste à
savoir maintenant quel sera l’avis des parlementaires sur ce projet.
H. Y.
4
L ’ É V É N E M E N T
Dimanche 11 septembre 2016
AVEC LA MOBILISATION
DE 2 000 POLICIERS
L’HÔTEL SERA INAUGURÉ LE 6 OCTOBRE PROCHAIN
Sheraton de Annaba :
392 postes à pourvoir
Un plan de sécurité
pour la capitale de
l’Ouest durant l’Aïd
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Par
révue pour la mi-août
passé l’inauguration du
Sheraton de Annaba,
une infrastructure hôtelière de
haut standing aura lieu finalement le 6 octobre prochain à
l’occasion de la 2e édition du
Festival d’Annaba du film
méditerranéen (Fafm) qui se
tiendra à la même date et qui
durera jusqu’au 12 du même
mois. Ce sera une occasion en
or pour cet hôtel puisque les
délégations de pas moins de
17 pays y seront hébergées, ce
qui représentera une publicité
qui dépasse le cadre local pour
cet établissement dédié au tourisme d’affaires et aux conférences internationales.
L’hôtel de 20 étages situé
en plein centre-ville sur la
place 19-Juin et qui occupe
42 200 mètres carrés, dispose
de 300 chambres en plus des
suites et des appartements,
d’un parking à ciel ouvert de
255 véhicules et d’un autre en
sous sol de 51 voitures. Le
coût de réalisation, selon l’étude, est de 13 milliards de
DA mais ce chiffre a été
quelque peu dépassé du fait de
l’augmentation des prix des
matériaux de construction et
de la main-d’œuvre. Toujours
est-il que cette importante
infrastructure sera mise en service à la date prévue pour
ensuite être ouverte au grand
public.
Il reste cependant à pourvoir les postes d’emploi, qui
Rédaction nationale
Photo : DR
P
sont au nombre de 392, et pour
lesquels les responsables de
l’hôtel se sont adressés à
l’agence locale de l’emploi.
Selon M. Hezam Djamel,
directeur de cette agence,
l’offre d’emploi a été affichée
au niveau de cette institution
et même en dehors, ce qui a
donné lieu à un afflux de
demandeurs dans les bureaux
ouverts toute la semaine.
«Nous recevons par jour près
de 120 jeunes demandeurs
d’emploi auxquels nous délivrons des bulletins de présentation et ce en coordination
avec la direction du Sheraton
qui procède à des entretiens
d’embauche. La demande
concerne 121 spécialités avec
des conditions ayant trait à
l’expérience professionnelle
au diplôme, aux langues et
plusieurs autres conditions.
Toujours est-il que nous avons
en 4 jours délivré pas moins
de 550 bulletins de présentation», a-t-il déclaré. Selon nos
informations les entretiens ont
été suspendus et reprendront
après l’Aïd, soit mercredi prochain.
Les candidats retenus à
l’issue de ces entretiens pourront être recrutés et rejoindront
ainsi leurs postes au début du
mois prochain.
M. R.
LA SÛRETÉ de la wilaya d’Oran a
mis en place un plan de sécurité à travers
la mobilisation de 2 000 policiers en
tenue et en civil pour veiller à la sécurité
des citoyens durant l’Aïd El Adha, a-t-on
appris de la cellule de communication et
des relations publiques de cette instance.
Un plan de sécurité a été élaboré mobilisant des moyens humains et matériels
pour assurer une couverture sécuritaire à
travers tout le territoire de la wilaya, a-ton expliqué de même source. Il s’agit
essentiellement de la sécurisation des
lieux qui drainent le plus de citoyens, à
l’instar des mosquées, des places
publiques, des jardins et des stations de
transport de voyageurs. Dans ce cadre,
les patrouilles pédestres et mobiles seront
intensifiées, surtout devant les infrastructures publiques et marchés, en vue d’assurer une fluidité de la circulation
routière. Par ailleurs et dans le cadre de
l’action de sensibilisation, les services de
la sûreté de wilaya ont programmé, en
collaboration avec les services de wilaya
de la santé, de l’action sociale et des
sports, des visites aux hôpitaux, hospices
de personnes âgées et centres de l’enfance assistée, en concrétisation du principe de la police de proximité. Il est
également question du lancement d’une
campagne de nettoiement des communes
environnantes au CET de Hassi Bounif.
C’est l’entreprise de gestion des centres
d’enfouissement technique d’Oran qui va
chapeauter la vaste opération de nettoiement de communes. Cette opération, première du genre au niveau d’Oran, cible
les collectivités locales de Hassi Bounif,
Benfréha, Boufatis, Bir El Djir en vue de
préserver l’environnement hors CET.
R. N.
Un Aïd El Adha sans carences, sera-t-il au rendez-vous ?
Suite de la page 1
Le programme prévoit notamment la
mobilisation de 485 boulangers sur les
821 répartis au niveau de la wilaya
d’Alger, soit 59% de ces commerces qui
connaissent une grande affluence durant
l’Aïd. Concernant les commerces d’alimentation générale et de fruits et légumes,
2 477 commerçants sont concernés sur les
5 833, soit 42,46%, outre la mobilisation
de 1 576 autres sur les 3 949 commerçants
dans des activités diverses (salons de thé,
cafés, stations service...). Pour les unités
de production et les usines, les laiteries
d’Alger (11 unités) ont toutes été mobilisées pour assurer un approvisionnement
régulier. Huit minoteries sur les 9 existantes dans la wilaya ont également été
réquisitionnées. En effet, 205 agents de
contrôle de la direction du commerce
repartis en équipes d’intervention (102) à
travers 13 circonscriptions administratives
à Alger ont été également mobilisés.
Toutes ses informations ont été communiquées à l’APS par le chef de la brigade de
contrôle et de répression des fraudes à la
direction du commerce de la wilaya
d’Alger, M. Dahar Aichi. Les commerçants concernés ont été informés du
programme de permanence par la direction du commerce par des procès verbaux
qu’ils ont signés et dont ils ont obtenu une
copie. Le manquement à ce contrat les
exposerait à des sanctions pouvant aller
jusqu’à la fermeture de leur commerce.
Une amende allant de 3 à 10 millions de
centimes et la fermeture du local pour une
durée d’un à deux mois en cas de récidive
sont entres autres les sanctions auxquelles
s’expose le commerçant contrevenant. En
cas de non paiement de l’amende
imposée, l’affaire est déférée à la justice.
Par ailleurs, il y aura plus de 9 000 agents
d’hygiène qui seront mobilisés à Alger
durant l’Aïd pour veiller à la propreté de
l’environnement en assurant la collecte
des ordures ménagères et des résidus du
sacrifice. Les responsables de l’entreprise
Netcom et Extranet ont fait savoir que
soixante dix camions, 12 camions
citernes, trois tisseuses automatiques et
six balayeuses mécaniques seront mis en
place au niveau des vingt-huit communes
que couvre l’entreprise Netcom. Le directeur général de Netcom, Ahmed Belalia, a
assuré à la presse que son entreprise
mobilisera durant les jours de l’Aïd
4 000 agents qui interviendront à travers
les 26 communes de la capitale. Cinq
mille autres agents relevant d’Extranet les
suppléeront dans le reste des communes
de la wilaya a encore fait savoir le même
responsable. Netcom mobilisera également 400 camions et engins pour l’enlèvement des déchets découlant du sacrifice
et de la vente des bétails non seulement au
niveau des points de vente sur la voie
publique, mais aussi à l’intérieur du tissu
urbain des circonscriptions administratives qu’elle couvre et que sont Bab El
Oued , Sidi M’hamed, Bouzaréah , Bir
Mourad Raïs et El Harrach . Il est à noter
que même les horaires de travail seront
prolongés en fonction de la spécificité de
la circonstance qui enregistre une hausse
de 30 à 40% des déchets collectés au
niveau de la capitale. De son côté, le
directeur général d’Extranet, Mechab
Rachid, a indiqué que plus de
5 000 agents d’hygiène et 350 camions
seront mobilisés à Alger à l’occasion de
l’Aïd EL Adha. D’ailleurs, un programme
spécial a été mis en place pour la collecte
des résidus avant et après l’Aïd, les agents
d’hygiène devant sillonner les quartiers et
ruelles de 31 communes dont l’entreprise
assure la gestion et la collecte des ordures.
En outre, les permanences au niveau des
établissements hospitaliers et les services
d’urgences seront de même renforcées
afin d’assurer une couverture sanitaire
adéquate aux blessés et malades sachant
que durant l’Aïd El Adha, les accidents
domestiques se multiplient. Une commission, composée d’inspecteurs et de cadres
relevant de la direction de la santé de la
wilaya d’Alger, veillera au respect de ces
mesures et assurera le suivi de cette opération selon les responsables du secteur.
Quant aux permanences de pharmacies
pendant l’Aïd, il est encore à préciser
que chaque citoyen peut consulter le site
électronique de la direction de la santé de
la wilaya d’Alger ou celui du ministère de
la Santé, de la Population et la Réforme
hospitalière pour s’enquérir du tableau
des permanences des pharmacies au
niveau des 48 wilayas et connaître ainsi
la pharmacie ouverte la plus proche du
lieu de sa résidence. Un bon nombre
d’entre les 900 pharmacies que compte la
wilaya d’Alger assureront la permanence
durant cette fête. Il s’emble bel et bien
que les ministères du Commerce, de la
Santé, ainsi que l’entreprise Netcom ont
pris toutes les mesures visant à assurer
aux citoyens une fête dans de bonnes
conditions, mais des questions se posent
: Est ce que ces mesures seront appliquées
réellement sur le terrain où bien le scénario des rideaux baissés se reproduira
encore une fois cette année ? Est ce que
le citoyen trouvera facilement où s’approvisionner ou sera-t-il obligé de faire
des recherches pour effectuer ses achats ?
Est-ce que les services d’urgences et les
différents pavillons des hôpitaux assureront une couverture sanitaire et rapide aux
blessés durant l’Aïd ?, ou bien le scénario
des files d’attente sera encore une fois aux
rendez-vous ?
F. O.
L ’ É V É N E M E N T
Dimanche 11 septembre 2016
5
QUELQUES JOURS AVANT LA RÉUNION INFORMELLE DE L’OPEP PRÉVUE À ALGER
Le consensus autour de la nécessité
de stabiliser le marché pétrolier se dessine
Par
Bahia Aliouche
os consultations
menées auprès de
nos partenaires
montrent qu’il y a un consensus
autour de la nécessité de stabiliser le marché.» La déclaration
émane du ministre de l’Energie,
Noureddine Bouterfa, qui se dit
ainsi optimiste quant au succès
de la réunion informelle de
l’Opep. «Nous sommes en
relation avec les membres et le
SG de l’Opep ,et cela fait partie
de ce travail de mise en marche
d’un consensus et je suis optimiste», a-t-il déclaré vendredi
soir à l’APS et à la Télévision
algérienne, à l’issue de sa rencontre à Paris avec le ministre
saoudien de l’Energie, de
l’Industrie et des Ressources
minières, Khalid Al-Falih, et le
secrétaire général de l’Opep,
Mohammed Barkindo.
Selon M. Bouterfa, les réunions à Alger, le 27 septembre,
du 15e Forum international
de l’énergie et de l’Opep, de
manière informelle, ont été au
centre des entretiens. «Nous
avons discuté de ces deux sujets
et nous avons convenu de
travailler notamment pour la
réussite du forum, le dialogue
producteur-consommateur est
très important, et également de
la réunion informelle de l’Opep
sur laquelle nous travaillons
pour essayer de trouver un
consensus sur le marché»
(du pétrole), a-t-il précisé. Pour
Photo : DR
«N
le ministre le dialogue entre les
membres de l’Opep est «déjà un
succès» et «nous travaillons
pour ça». «Il y a le soutien de
l’Arabie saoudite, du Qatar, de
l’Iran, du Venezuela, du Koweït
et des pays non-Opep, notamment la Russie où je viens
d’avoir une grande discussion
avec le ministre (Alexandre)
Novak», a-t-il affirmé, soutenant
que «tout cela est pour le succès
de la réunion» d’Alger. Le
ministre de l’Energie, rappelonsle, s’est entretenu dans la
matinée de vendredi à Moscou
avec le ministre russe de
l’Energie, Alexandre Novak. Il a
déclaré que la réunion informelle
des pays membres de l’Opep
«offrira l’opportunité pour
parvenir à un accord qui
favorisera la stabilisation du
marché du pétrole». «L’Algérie
a, dans ce sens, une proposition
qu’elle soumettra aux
participants de la réunion
d’Alger», avait-il indiqué. Le
ministre russe de l’Energie, a
exprimé, lui, le souhait de
Moscou de voir les pays de
‘Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) «surmonter leurs divergences et
réaliser un compromis sur un gel
de la production». «Si l’Opep
parvient à un consensus, nous
serons alors prêts à nous joindre
pour examiner toute proposition
sur un gel de la production.
Nous espérons que les divergences au sein de l’Opep soient
aplanies le plus tôt possible», a
indiqué, Alexandre Novak.
Dans une interview accordée
à l’agence Bloomberg, le
président Vladimir Poutine avait
lui aussi affirmé, la semaine
passée, qu’un accord entre les
pays exportateurs de pétrole pour
geler leur production et soutenir
ainsi les prix serait «une bonne
décision», appelant à un «compromis» à moins d’un mois de la
réunion informelle de l’Opep.
B. A./APS
SG de l’OPEP «Les pays exportateurs doivent agir pour stabiliser le marché du pétrole»
LE SECRÉTAIRE général de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Barkindo, a
affirmé à Paris que les pays membres doivent agir pour la stabilité du marché du pétrole qui a connu une chute vertigineuse
depuis 2014.
«Le marché du pétrole doit se stabiliser avec des prix moins volatils. C’est ce que nous essayons de faire à travers nos consultations pour que les pays membres agissent dans une seule
direction: rétablir la stabilité durable du marché», a expliqué vendredi tard dans la soirée à Paris le SG de l’Opep dans une
déclaration à l’APS et à la Télévision algérienne, à l’issue des
entretiens avec le ministre algérien de l’Energie, Noureddine
Bouterfa, et le ministre saoudien de l’Energie de l’Industrie et
des Ressources minières, Khalid Al-Falih. A une question sur un
prix «raisonnable» du baril, souhaité par de nombreux pays,
M. Barkindo a indiqué que ce n’est pas «ce que nous cherchons
pour le moment», soulignant que le but principal est de réunir
tous les facteurs possibles «qui rétabliront les conditions d’un
marché stable et de façon durable». Au sujet Forum international
de l’énergie qui se tiendra le 27 septembre à Alger, le
secrétaire général de l’Opep a estimé que le gouvernement
algérien a mis tous les moyens pour que cette rencontre «soit
un succès». «Oui, nous nous attendons à une conférence très
réussie. C’est un forum qui réunit des ministres, des fonctionnaires, des entreprises de l’industrie, des pays producteurs et des
pays consommateurs d’énergie pour délibérer sur des questions
liées à l’économie de l’énergie mondiale et faire en sorte pour que
la réunion soit une grande réussite», a-t-il précisé.
UNE ENQUÊTE DU MINISTÈRE DU COMMERCE L’A RÉVÉLÉE
Plusieurs infractions dans la composition
du café moulu proposé à la vente
Par
Ziad Abdelhadi
ALORS que les dispositions
réglementaires régissant le café
moulu conditionné exige que le
taux maximal de sucre toléré
dans la composition de ce produit ne doit pas dépassé les 2%,
certains torréfacteurs font fi de
cette obligation, voire même font
des adjonctions abusives de
sucre. Une infraction qu’on souvent décelé les inspecteurs du
ministère du Commerce lors de
l’enquête nationale, lancée par la
direction générale de la qualité et
de la répression des fraudes du
ministère. L’enquête a aussi
révélé que l’adjonction abusive
de sucre est la plus importante
puisque s’ensuive d’autres
infractions. Dans le communiqué
du ministère du Commerce
repris hier par l’APS il est mentionné les principales infractions
constatées par ordre décroissant.
Ce sont selon cette source :
le goût amer, un étiquetage
frauduleux et substitution par des
ingrédients à bas coût. Pour le
détail par catégorie d’infractions
constatées on lit que sur les
347 échantillons de café moulu
analysés, 71 se sont avérés «non
conformes», soit un taux de 21%,
relève l’enquête portant sur la
conformité du café moulu
et du produit dénommé
«Torrefacto». Les analyses ont
confirmé la présence de sucre
dans des mélanges de cafés
moulus avec des taux variant
entre 1,5% et 7,5%, une pratique
«interdite clairement» par les
dispositions réglementaires
régissant ce produit. «Ce type
d’infraction est qualifié de tromperie, du fait que le produit en
question ne répond pas à l’attente légitime du consommateur
quant à sa composition», note le
rapport de cette enquête. On
apprend aussi que les analyses
ont révélé que certaines marques
de café moulu préemballé ont un
mauvais goût (goût amer) dû à
la non maîtrise des techniques de
torréfaction. Il est précisé
concernant cette infraction
qu’avant torréfaction, les grains
verts de café n’ont aucun arôme
ni parfum et c’est le processus de
torréfaction qui révelle les
arômes cachés dans les grains.
L’enquête a également constaté
que la majorité des cafés
fabriqués localement, sont
des mélanges de Robusta et
d’Arabica avec toutefois, une
concentration élevée du Robusta
au motif que ce dernier est beaucoup moins cher que l’Arabica.
Pour revenir au produit
Torrefacto qui est généralement
méconnu par le consommateur,
il y a lieu de savoir que ce café
résulte d’une torréfaction réalisée par addition d’une quantité
limitée de sucre (5% maximum
au cours du processus).
Cependant l’enquête menée sur
ce produit qui a porté sur la
vérification du respect du taux de
sucre ajouté, de la présence des
mentions «Torrefacto» et du
taux de sucre ajouté sur l’étiquetage, a révélé une non conformité de 6 échantillons de
produits dénommés «Torrefacto» sur 74 analysés soit un
taux de non conformité de 8%.
Les non conformités relevées
concernent particulièrement l’ab-
sence de la mention «taux de
sucre ajouté» sur l’étiquetage,
alors qu’il est obligatoire d’informer le consommateur et de
respecter les proportions de
sucre ajouté dépassant largement
les 5%. L’enquête a aussi révélé
que le «Torrefacto» reste
méconnu par la majeure partie
des consommateurs, qui le
considèrent toujours comme
étant un café moulu, du fait de
son mode de présentation se
confond avec celui du café
moulu (forme, couleur etc.).
«Cette pratique crée une confusion chez le consommateur et
par conséquent, une atteinte à sa
santé, particulièrement pour les
personnes diabétiques», souligne
l’enquête. Soulignons par
ailleurs qu’en l’absence d’un
cadre réglementaire régissant le
«Torrefacto», le ministère du
Commerce a autorisé la mise sur
le marché de ce produit avec
l’obligation de préciser sur l’étiquetage de manière lisible,
visible et indélébile la mention
«Torrefacto», ainsi que les taux
de sucre ajouté qui doit être
inférieur ou égal à 5%. Mais
selon le directeur général de la
qualité et de la répression
des fraudes, Abderrahmane
Benhazil, un texte encadrant le
«Torrefacto» et d’autres types de
cafés est déjà en cours d’élaboration. Au total, 452 interventions
aux différents stades de la mise
en consommation des deux produits ont été menées au titre de
cette enquête qui entre dans le
cadre des évaluations de la
conformité des produits mis sur
le marché. Ces interventions ont
donné lieu à la constation de
163 infractions au double plan
qualité et pratiques commerciales et l’établissement de
71 procès-verbaux à l’encontre
des contrevenants. Au plan des
pratiques commerciales, les
infractions relevées, qui sont au
nombre de 30, concernent le
défaut de facturation (13 infractions), l’opposition au contrôle
(9), l’absence de registre du
commerce (4), l’exercice d’une
activité commerciale étrangère à
celle portée sur le registre du
commerce (4).
Z. A.
6
I D É E S
Dimanche 11 septembre 2016
ÉDITORIAL
Par
Noureddine Khelassi
CRIME, abomination, barbarie, terreur, satanisme, effroi, choc
indicible, abjection : les expressions de l’indignation la plus profonde ne
manqueront pas pour qualifier les atroces assassinats d’enfants ou de
femmes ! A l’image de la petite Nihal Si Mohand en Kabylie, de l’enfant
d’Aïn Fekroun tout récemment coupé en morceaux ou de la femme
brûlée vive à Constantine ! L’acte de décapitation et de la mort la plus
atroce se banalise en même temps que devient plus ordinaire encore
l’exercice de la violence. Et les chiffres officiels de la mort par violence
exercée sont effarants et effrayants : près de 9 000 enfants victimes de
violence de janvier 2014 à août 2015 ! Plus de
2 400 d’entre eux soumis à des sévices sexuels. En 2014, 247 enfants kidnappés, dont 23 assassinés ! Plus de 6 000 actes de violence contre des
enfants en 2014, et 3 533 affaires de maltraitance physiques, dont
1 663 cas de sévices sexuels. Et si la police ne précise pas le mode
opératoire des criminels, la presse livre en revanche des détails
sordides sur une tendance en vogue chez les assassins : l’égorgement
et la décapitation. Parfois un effort d’équarrissage chez des
Jacques L’Eventreur qui utilisent couteaux de différentes lames, mais
aussi haches, hachettes, machettes et autres outils de boucherie et de jardinage. La banalisation de la décapitation a, fait inédit, mobilisé plusieurs fois les imams du pays. Bien de leurs sermons sont alors dédiés à
l’extension de l’aire et du nombre de crimes de sang. L’émotion fut telle
que ces prêcheurs ont conseillé l’application du «qassass» coranique.
Cet appel à l’usage de la règle religieuse d’œil pour œil, dent pour dent,
est justifié, selon eux, par l’impuissance de l’Etat à combattre le crime et
surtout le fait de ne pas réagir efficacement face à la multiplication des
égorgements et des décapitations. Mais l’appel à la vengeance personnelle et surtout sa justification religieuse sont très dangereux. Dans le
sens où se faire justice soi-même constitue une porte ouverte sur le pire
dans une société fortement déstabilisée. Ce qui pourrait favoriser un
autre cycle de violence rythmé par le binôme infernal vengeance-contrevengeance. L’exhortation à l’application de la Loi du Talion est évidemment périlleuse. Il faudrait l’interpréter comme le symptôme clinique
d’une perte de confiance accrue en la capacité de l’Etat à appliquer la
loi et rendre équitablement la justice. Le comprendre également comme
le signe d’une inquiétante anomie sociale, synonyme d’une installation
dans les esprits de la culture de la loi de la jungle. Les pulsions de violence semblent résulter d’un trop plein d’énergies rendues libres par ce
que Bruno Etienne appelle les «capacités contenantes de représentation». C’est-à-dire quand il n’y a plus rien, ni modèle politique dynamique, ni utopie, ni espoir, ni solution. Donc, lorsque les représentations
du possible social, économique et politique s’arrêtent, on explose ! Et on
éclate d’autant plus lorsque l’école est défaillante, au même titre que la
famille et la mosquée. Et ça se délite davantage lorsque l’éducation
devient vide de sens dans une société plus consumériste que jamais. Pis
encore, soumise en même temps à la banalisation de la violence par des
médias sensationnalistes. Notamment sur l’Internet, sphère du pire qui
suscite des vocations criminelles, celles des terroristes qui mettent en
scène l’égorgement et la décapitation et la diffusent à vaste échelle. Mais
aussi celles de criminels de tout âge, des meurtriers ordinaires, des
Jacques l’Eventreur en gandoura de Monsieur-tout-le monde !
N. K.
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
au capital de 100 000 DA
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Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11
Impression :
Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06
Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO
Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03
Sud : SIA Ouargla
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Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38
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Sud : SARL TDS
Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19
Membres fondateurs
Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,
Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad
Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Société crisogène
et de plus en plus criminogène !
Photo : DR
Jacques l’Eventreur en gandoura
de Monsieur-tout-le monde !
ENCORE PLUS ORDINAIRE QUE PAR LE PASSÉ,
LA VIOLENCE SE GÉNÉRALISE ET SE BANALISE
Par
Noureddine Khelassi
iolences contre les personnes, violence
criminelle. Violence économique, violence
pathologique, cyberviolence. Violence dans
la rue, dans les stades et en milieu scolaire.
Violence conjugale, violence verbale, criminalité.
Guerres de gangs en expansion, petite et grande
délinquance, terrorisme résiduel sur le territoire
national et depuis ces dernières années aux
frontières. La violence est partout, en milieu urbain
comme en milieu rural. Effet conjugué des
inégalités économiques et de la désaffiliation
sociale. Facteurs d’accélération, la démographie
galopante, la crise économique et échec répété
d’un système éducatif inadapté au marché du
travail et à la crise économique. De ce point de
vue, il est vrai, l’Algérie n’est pas une exception
même si le phénomène de la violence y est de plus
en plus frappant.
C’est dans l’ordre du vivant : toutes les sociétés
produisent de la violence dans le temps et dans
l’espace et à des degrés divers. Mais la question est
finalement de savoir pourquoi des individus et des
sociétés sont plus violents que d’autres. Et
pourquoi elles génèrent surtout, et de manière
croissante, une violence polymorphe. C’est le cas
de notre pays où, après la violence rouge des
années noires du terrorisme, il a sombré dans une
violence désormais ordinaire. Violence à multiples
facettes, endémique et en forte croissance.
Violences sociales, économiques, ethniques, terrorisme islamiste. Violences urbaines, violences sur
les routes, criminalité en hausse. Pédophilie
accrue, violences contre les femmes, violences sur
les personnes, avec recours à la décapitation et à
l’égorgement : autant de symptômes d’une société
malade, toujours plus conflictuelle et plus que
jamais crisogène.
Pour se convaincre chaque jour de la dimension
du phénomène, il suffit de se reporter aux
faits divers scabreux rapportés par la presse. A
l’expérience visuelle et aux témoignages fréquents,
aussi. A défaut de statistiques globales, précises,
crédibles et à jour, le constat empirique est quand
même édifiant. Naturellement, la violence n’est pas
génétique, mais s’acquiert, se développe et
s’exprime à travers des pulsions stimulées par des
facteurs variés dans la vie quotidienne. L’on peut
parler aussi d’une certaine «culture» de la violence, d’habitudes de violence dans une société en
sous-développement démocratique. Une société
pas encore suffisamment imprégnée de la culture
du droit pour arbitrer pacifiquement ses conflits
personnels, ses différends d’intérêts individuels ou
de groupes. Il n’y a donc pas de violence atavique.
V
Plutôt un imaginaire de guerres subies à travers les
âges. Une forte croyance collective, forgée par des
siècles d’une Histoire tourmentée, dans la force
comme moyen privilégié de règlement des litiges
personnels et des contradictions sociales. Il y a
aussi dans le vécu historique du peuple algérien,
confronté par le passé à de nombreux envahisseurs
cupides et violents, nombre de périodes tourmentées grâce auxquels on dessinerait une préhistoire des violences actuelles. Et, même dans
certaines ères de paix relative, le pays a toujours
compté une «noblesse» de l’épée et du fusil. Des
forces népotiques et despotiques, des forces dominantes que Mostafa Lacheraf qualifie joliment de
«féodalités mercenaires et dynastiques». S’y
superpose un imaginaire islamique, islamiste par
extension historique, qui, depuis la mort du Prophète (Qssl), alimente «l’ardente aspiration à la
Cité Vertueuse», selon la formule de Mohamed
Arkoun. Idéal qui s’est sans cesse amplifié, porté
dans les temps modernes par les différentes formes
du salafisme le plus violent.
Tant d’autres facteurs sont à rechercher par
ailleurs dans l’historicité de la société, dans l’anthropologie politique, la sociologie, le rapport de
l’Islam à l’Etat et de l’Etat au dogme religieux. De
même, dans l’histoire de la création et du règne de
divers Etats et de féodalités structurées. Et, à la fin
du processus accumulatif, dans l’histoire des colonisations et de la dernière guerre d’indépendance.
Paramètres indispensables pour éclairer les mécanismes de la violence autrement que par les seuls
déterminants de la sociologie, la psychologie et les
inégalités économiques et politiques. Il n’y a pas
un facteur précis, détaché des autres, qui surdéterminerait les comportements des différents producteurs de violence, à un moment ou à un autre dans
la vie de la nation.
S’ajoutent depuis l’Indépendance l’héritage de
la violence coloniale, les violences sociales découlant du creusement des inégalités économiques
dues à la redistribution inéquitable de la rente
pétrolière après 1962. Violences produites aussi
par l’échec de l’expérience de développement,
accentué par un libéralisme mal régulé, créateur
d’inégalités et de frustrations croissantes. D’autre
part, le nihilisme barbare des groupes terroristes
islamistes a creusé encore plus le lit de la rivière de
la violence depuis les années 1990. A la violence
désormais résiduelle des groupes terroristes,
répond aussi une violence d’essence mafieuse, parfois en connexion avec la première. Et, dans le
quotidien, une violence banalisée, propre aux interactions des rapports sociaux.
N. K.
R É G I O N S
Dimanche 11 septembre 2016
Oran : lancement de la campagne
de nettoiement des communes
environnantes au CET
de Hassi Bounif
COLLECTE DES DÉCHETS D’ABATTAGE
Plus de 400 agents et 60 camions
mobilisés à Constantine
lus de 400 agents d’hygiène et 60 camions
seront mobilisés dans la
ville de Constantine à l’occasion de l’Aïd El Adha pour
veiller à la propreté de l’environnement, tout en assurant la
collecte des ordures ménagères
et des résidus du sacrifice, a-ton appris hier auprès de l’Assemblée populaire communale
(APC) du chef-lieu de wilaya.
Un programme spécial visant la
préservation de l’environnement durant ces deux jours a
été établi par les services de
l’APC. Les agents réservés
pour cette opération devant
sillonner l’ensemble des quartiers et ruelles du chef-lieu de
wilaya, a précisé à l’APS le
directeur de l’assainissement et
de l’environnement au sein de
cette collectivité locale,
M. Mohamed Benguedouar. Il
est prévu, dans le cadre de ce
plan d’action, au premier jour
de l’Aïd, l’intensification des
rotations des véhicules de collecte et le renforcement des
équipes de ramassage, a-t-il
expliqué, soulignant que le
balayage et le nettoiement de
l’environnement et des parties
communes des immeubles où
se pratique le plus souvent le
sacrifice du mouton, se fera
vers 10 heures du matin. La
collecte des ordures reprendra
dès midi et le lavage des
chaussées est attendu vers
15 heures, a encore détaillé le
responsable ajoutant que
Photo : DR
P
32 microentreprises spécialisées dans la propreté de l’environnement, créées dans le
cadre du dispositif d’aide à
l’emploi de l’Agence nationale
de soutien à l’emploi de jeunes
(Ansej) seront également mobilisées pour garantir la réussite
de cette opération et toucher le
maximum de sites urbains de la
ville. Pour M. Benguedouar, la
nature des déchets durant la
période de l’Aïd est différente
de ceux collectés durant
l’année, d’où la nécessité d’une
action efficace et intense pour
un environnement propre et
salubre pour les citoyens. Dans
le but de mener à bien cette
opération, le même responsable
a appelé les citoyens à respecter
les horaires de dépôt des
déchets à l’entrée ou à la sortie
des cités, «Nos employés sont
confrontés à ce problème au
quotidien, mais le jour de l’Aïd,
il prend plus d’ampleur», a
regretté le même responsable
appelant au civisme des
citoyens.
L’établissement public à
caractère industriel et commercial (Epic) et la Société pluridisciplinaire des travaux (Sopt)
prennent également part à cette
opération, a-t-il ajouté, signalant que l’ensemble de déchets
à collecter sera acheminé vers
la décharge publique du 13e km
situé, sur la route menant vers
la commune d’Ain Smara.
APS
DANS LE CADRE DU PLAN D’ACTION DE LA DJS
3 000 enfants du Sud et des Hauts- plateaux
ont séjourné à Boumerdès durant l’été 2016
AU MOINS 3 000 enfants
et jeunes de wilayas du Sud et
des Hauts-Plateaux ont
séjourné, dans la wilaya de
Boumerdes, durant la période
s’étalant du 1 er juin à la fin
août derniers, dans le cadre du
plan d’action de la direction
locale de la jeunesse et des
sports (DJS) pour l’été 2016,
a-t-on appris, hier, de son responsable. Selon un bilan d’activité du secteur présenté par
Djamel Zebdi, ces enfants et
jeunes ont été accueillis au
niveau des centres de vacances
de différentes localités côtières
de la région. Entre le 18 juin et
le 3 septembre, les centres
de vacances de Dellys et
d’El Kerma (Boumerdes) ont
accueilli 2 200 enfants (âgés
de 6 à 14 ans) venus des
wilayas de Tissemsilt, Béchar,
M’sila, Oum El Bouaghi, et
Sétif. Ces jeunes vacanciers
ont bénéficié de cinq sessions
de 15 jours chacune,
à raison de 480 enfants pour
chaque session. La même
période a, également, enregistré l’accueil de 750 jeunes
âgés entre 18 et 35 ans, issus
de la wilaya de Laghouat, au
niveau des auberges de jeunes
d’El Karma et de Cap Djinet,
lesquels (jeunes) ont été
repartis en huit sessions d’une
durée de 12 à 15 jours. Outres
les visites et excursions vers
différents sites touristiques et
historiques de la wilaya, les
jeunes colons ont bénéficié
d’un riche programme sportif,
culturel et de loisirs mis au
point à leur profit. Selon M.
Zebdi, le plan d’animation mis
au point, cette année, par la
DJS, vise en premier lieu la
garantie d’un cadre propice à la
facilitation des échanges avec
les enfants de différentes
régions du pays, tout en faisant, auprès d’eux, la promotion des ressources détenues
par la wilaya. Il a qualifié la
mise en oeuvre de ce programme de «réussite», grâce,
a-t-il dit, aux «moyens humains
(encadreurs et animateurs) et
matériels (centres d’hébergement, restauration, transport)
mobilisés pour ce faire».
Nette baisse des feux de forêts cet été à Oran
LES SERVICES de la
Protection civile de la wilaya
d’Oran ont enregistré, durant la
saison de l’été courant, une nette
baisse des feux de forêts, selon
la direction de wilaya de ce
corps constitué. A ce titre, les
unités opérationnelles de la Protection civile ont effectué
338 interventions pour l’extinction de feux déclenchés ayant
affecté 47 hectares au niveau de
différentes zones de la wilaya
d’Oran, dont un peu plus de 9 ha
de forêts, près de 25 ha de
maquis, 11 ha de broussaille,
170 bottes de foin et 16 arbres
fruitiers. Pour la même période
de l’année écoulée, les services
de la Protection civile ont mené
464 interventions contre les
incendies en milieux verts et qui
ont ravagé plus de 180 hectares,
en plus des dégâts qui ont
touché 3 653 bottes de foin et
126 arbres fruitiers. Cette diminution est expliquée, selon la
même source, par la stratégie
adoptée cette année par le corps,
notamment dans le cadre des
7
dispositifs de prévention. Ces
mesures ont été prises à travers
l’installation de dispositifs de
proximité sur les massifs forestiers les plus vulnérables, l’engagement des moyens en renfort
dès la déclaration d’un feu, a-ton souligné de même source. Le
maintien de la surveillance après
l’opération d’extinction et le
renforcement des unités par des
moyens humains, notamment
des officiers ont donné également des résultats palpables, a-ton constaté de même source.
L’entreprise de gestion des centres d’enfouissement technique d’Oran a lancé,
hier, une vaste opération de nettoiement
de communes environnantes du CET de
Hassi Bounif, a-t-on appris de la directrice de cette entreprise.
Cette opération, première du genre au
niveau d’Oran, cible les collectivités
locales de Hassi Bounif, Benfréha,
Boufatis, Bir El Djir en vue de préserver
l’environnement hors CET, a indiqué
Mme Dalila Chaalal.
Cette initiative permet de collecter des
sachets en plastique disséminés,
des détritus autour du CET de Hassi
Bounif, qui accueille quotidiennement
1 400 tonnes de déchets, selon la responsable.
Cette initiative intervient après l’installation d’un comité de consultation et de
solidarité pour traiter des déchets. Cette
structure est composée des présidents
d’assemblées populaires communales,
des représentants de services techniques
communaux, de la commission de l’environnement de l’APW et une brigade de
l’environnement de la Gendarmerie
nationale.
Les représentants des comités de quartiers qui ont refusé auparavant la réalisation des CET à proximité des
agglomérations ont été invités à prendre
part à ce comité de consultation pour
œuvrer à l’amélioration de l’environnement et participer aux campagnes de
volontariat de nettoiement autour des
CET.
Ce comité constitue un espace de débat
pour résoudre des problèmes environnementaux, sauvegarder l’entourage du
CET de Hassi Bounif, organiser des campagnes régulières de nettoiement,
œuvrer à améliorer la gestion des CET
dans le domaine du traitement des
déchets, a souligné la responsable qui a
insisté sur l’implication de tous à cette
initiative.
AinTémouchent: actions
de l’association «Siraj»
de Hammam Bouhadjar
contre le kyste hydatique
L’association des activités du volontariat
«Siraj» de Hammam Bouhadjar (22 km
de Aïn Témouchent) vient de lancer, à
l’approche de l’Aïd El Adha, des actions
de sensibilisation contre le kyste hydatique, a-t-on appris hier de son président.
Inscrite dans le cadre du programme de
volontariat signé avec la direction de la
jeunesse et des sports de la wilaya, cette
action, lancée jeudi, se poursuivra en
coordination avec le service d’épidémiologie de la daïra, jusqu’au jour de l’Aïd,
pour mettre en garde les populations
des communes relevant de la daïra
contre les dangers du kyste hydatique, a
indiqué M. Benaicha Bouhadjar.
Lancée sous le slogan «un Aïd sans kyste
hydatique», cette opération sera marquée par la distribution de prospectus
sur ce fléau, ses complications, ses
modes directs et indirects de transmission et les mesures à observer pour l’éviter, a-t-on ajouté faisant savoir que
cette campagne touchera les lieux
publics, entre autres, cafés, mosquées et
marchés.
Cette action sera également mise à
profit par les membres de l’association
pour sensibiliser les citoyens sur la
nécessité de sauvegarder et protéger
l’environnement le jour de l’Aïd El Adha.
Des sacs poubelles seront distribués, à
cette occasion, aux citoyens en prévision
de leur utilisation pour cette circonstance.
En ces temps de canicule, les citoyens
sont appelés, par ailleurs, à récupérer
tous les restes du sacrifice qui seront
déposés aux endroits prévus à cet effet
par les communes, a affirmé M. Benaicha
Bouhadjar.
8
Dimanche 11 septembre 2016
C O N J O N C T U R E
SCANDALE VOLKSWAGEN
Un ingénieur se met à table
Par
Nabil Bourassi
a justice américaine a inculpé James
Liang, un ingénieur du groupe
automobile allemand, dans le cadre de
l’affaire des moteurs truqués. Celui-ci a
annoncé qu’il plaiderait coupable et
coopérera avec la justice américaine.
Celle-ci espère ainsi remonter la chaîne de
responsabilités ayant conduit à la décision
d’installation d’un logiciel de triche. Le rôle
de Bosch dans cette affaire est également
en jeu...
Il s’appelle James Liang. Ingénieur chez
Volkswagen, installé directement à
Wolfsburg, au siège mondial du constructeur
automobile, il a décidé de tout avouer. Il a
accepté de coopérer avec la justice
américaine qui tente d’élucider l’affaire des
moteurs diesels truqués qui défraie la
chronique depuis un an maintenant.
L
James Liang a d’ores et déjà accepté de
plaider coupable auprès du tribunal de
Détroit et de coopérer avec les autorités
américaines. Il évite ainsi un procès et peut
espérer une clémence de sa peine.
James Liang travaille chez Volkswagen
depuis 1983 et avait intégré une équipe
d’ingénieurs ayant développé un moteur
diesel. Il aurait été muté en 2008 en
Californie, dans les bureaux d’étude chargés
des diesels.
Pour la justice américaine, l’enjeu est de
remonter la chaîne des responsabilités afin
de déterminer les vrais instigateurs de cette
triche. Jusqu’ici, ni l’enquête pénale, ni
l’enquête interne à Volkswagen n’avait
permis de dégager des noms.
Le groupe allemand a bien procédé à des
licenciements ou à des mutations. Mais rien
qui puisse établir la ou les responsabilités de
la décision. James Liang est ainsi la première
sèchement répondu de ne pas s’inquiéter,
assurant que l’affaire était sous contrôle.
Problème : Ferdinand Piëch n’en dit pas
davantage, laissant courir les spéculations
sur le degré de connaissance de la direction
du groupe de cette affaire. Encore que la
connaissance d’une enquête ne signifie pas
avoir pris la décision d’installer ces fameux
logiciels truqueurs. La justice américaine
espère désormais démêler le vrai du faux,
personne à être inculpée dans cette affaire. Il
est également question de déterminer la
responsabilité de Bosch, le concepteur du
logiciel.
Bosch en ligne de mire ?
L’équipementier automobile allemand a
toujours assuré avoir livré le logiciel à
Volkswagen à des fins d’expérimentations
internes et l’aurait mis en garde sur le
caractère illégal en-dehors de ce cadre. Des
avocats américains accusent Bosch d’avoir
eu un rôle beaucoup plus déterminant que
cela. Il semblerait néanmoins que l’étau se
referme et que les langues se délient. Il y a
un mois, Ferdinand Piëch l’ancien grand
patron de Volkswagen, celui qui a fait ce que
le groupe est aujourd’hui, a fait un aveu
étonnant sur les conditions de son départ. En
avril 2015, celui-ci avait été spectaculairement écarté du conseil de surveillance qu’il
dirigeait alors, après avoir tenté de neutraliser Martin Winterkorn, PDG du groupe, et
qui avait par ailleurs été désigné par
lui-même comme dauphin légitime. Mais
Ferdinand Piëch n’a jamais expliqué les
raisons de cette soudaine défiance.
mais également pousser les différents acteurs
de cette affaire dans leurs retranchements
afin d’obtenir des aveux et ainsi conduire
les poursuites au pénal. Volkswagen a
récemment trouvé un accord avec la justice
américaine pour en finir avec les poursuites
civiles. Le groupe allemand a accepté de
régler une amende de 15 milliards de dollars.
N. B.
In latribune.fr
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Le rôle flou de Martin
Winterkorn
Dans une interview donnée fin août au
journal allemand Bild, l’ancien patriarche
avoir toutefois fourni un indice. Il expliquait
avoir demandé, un mois avant son
limogeage, à Martin Winterkorn des explications au sujet d’une enquête en cours aux
Etats-Unis sur l’existence d’un logiciel de
triche. Martin Winterkorn lui aurait alors
Photo : DR
Remonter la chaîne
des responsabilités
Photo : DR
Enrichissement illégal
James Liang a été formellement inculpé
par la justice américaine, comme le veut la
procédure, depuis le mois de juin. Selon le
procès-verbal d’inculpation, l’ingénieur est
accusé d’être «directement» impliqué
avec d’autres salariés du groupe pour
induire les autorités américaines en
erreur sur la réalité des émissions de gaz
polluants à travers un logiciel dissimulé
et illégal.
Les termes de l’acte d’accusation sont
très sévères : «Lorsqu’il travaillait dans le
développement du diesel (James) Liang
faisait partie d’une équipe d’ingénieurs qui a
développé le moteur (truqueur) EA 189 qui
était conçu pour se conformer aux nouvelles
règles draconiennes américaines en termes
d’émissions de véhicules diesel», indique
l’acte d’accusation, dont des extraits
sont cités par l’AFP. Le but de «cette
conspiration était pour (James) Liang et ses
co-conspirateurs de s’enrichir et d’enrichir
illégalement VW», assènent les autorités
américaines.
La Tribune du 11/09/2016/ANEP n°428 206
C O N J O N C T U R E
Dimanche 11 septembre 2016
9
L
Pokémon GO :
jamais un jeu
mobile n’avait
récolté
500 millions
de dollars aussi vite
L’EURO reculait nettement
vendredi face au dollar, après des
propos de responsables de la
Réserve fédérale américaine
(Fed) relançant les spéculations
sur un prochain resserrement
de la politique monétaire
américaine.
L’euro valait 1,1217 dollar
contre 1,1261 dollar jeudi soir.
L’euro est même passé
brièvement sous la barre des
1,12 dollar, atteignant
1,1199 dollar cet après-midi.
La monnaie européenne se
stabilisait face à la devise japonaise, à 115,37 yens contre
115,40 yens jeudi soir.
Le dollar progressait, quant à
lui, face à la monnaie nippone, à
102,84 yens contre 102,48 yens
la veille.
Selon les analystes, le billet
vert a trouvé du soutien dans les
propos de plusieurs responsables
de la Fed évoquant les chances
d’une hausse des taux.
Eric Rosengren, président de
l’antenne régionale de la Réserve
fédérale américaine (Fed) de
Boston et pourtant réputé jusqu’ici grand partisan d’un maintien des taux bas, a pour la
seconde fois en deux semaines
indiqué qu’il était temps de
relever progressivement les taux
d’intérêt aux Etats-Unis.
De son côté, Daniel Tarullo,
membre votant du Comité de
politique monétaire de la Fed
(FOMC), a estimé qu’il y avait
DANS LES SEMAINES
et mois à venir, les revenus
liés à Pokémon GO devraient
davantage croître puisque les
micro-transactions ne seront
plus le seul moyen d’augmenter le chiffre d’affaires.
(Crédits : Reuters/Shannon
Stapleton). Jusqu’ici, le
record de rapidité était
détenu par Candy Crush Saga
du britannique King avec
plus de 200 jours, soit
3,3 fois plus de temps qu’il
n’en a fallu à Pokémon GO.
Pokémon GO a beau avoir
perdu 15 millions de joueurs
à la fin des vacances
estivales, cela n’a pas
empêché le jeu d’engranger
des millions en micro-transactions à une vitesse record.
Il aura fallu tout juste
60 jours après son lancement
à l’application développée
par Niantic pour atteindre les
500 millions de dollars de
chiffre d’affaires en dépenses
consommateurs, selon un
rapport publié par les analystes d’App Annie.
Jusqu’ici, le record de
rapidité était détenu par le
désormais très célèbre Candy
Crush Saga du britannique
King, racheté l’an passé
6 milliards de dollars par
Activision Blizzard, avec
plus de 200 jours, soit
3,3 fois plus de temps qu’il
n’en a fallu à Pokémon GO.
Loin derrière, on retrouve les
succès Puzzle & Dragons,
qui mélange des puzzles et
des combats et a connu une
croissance explosive, et
Clash of Clans, du finlandais
Supercell, à qui plus de
400 jours ont été nécessaires
pour atteindre le pallier des
500 millions de dollars de
chiffre d’affaires.
Nombre de jours nécessaires aux jeux mobiles pour
atteindre 500 millions de dollars en micro-transactions sur
Google Play et iOS. Crédits :
App Annie.
Dans les semaines et mois
à venir, les revenus liés à
Pokémon GO devraient
davantage croître puisque les
micro-transactions ne seront
plus le seul moyen d’augmenter le chiffre d’affaires.
Outre la sortie prochaine de
l’appli sur l’Apple Watch et
d’un bracelet connecté permettant de capturer des
Pokémons sans avoir à sortir
son téléphone, Niantic signe
des partenariats pour intégrer
des établissements commerciaux dans le jeu. Les
3 000 McDonald’s du Japon
sont ainsi devenus les premières arènes sponsorisées et
d’autres chaînes devraient
suivre au vue du succès commercial du jeu.
AVEC SES PRÉVISIONS À LONG TERME
Deutsche Bank sème le trouble
Par
a croissance de l’activité
sera si faible au cours des
trois prochaines décennies
que les responsables politiques
auront bien du mal à faire face
aux défis politiques, sociaux et
économiques qui en résulteront,
avertit Deutsche Bank dans une
étude prospective publiée vendredi.
Contrairement à ce qui s’est
passé au cours des 35 dernières
années, l’inflation et les rendements obligataires augmenteront
au cours des trente prochaines
années, selon cette étude dont
plusieurs intervenants de marché
ont dit qu’elle avait contribué aux
importants dégagements sur les
marchés obligataires ayant
poussé vendredi les rendements à
la hausse à des niveaux oubliés
depuis des mois. Les marchés
actions ont aussi décroché.
Cet exercice de prospective
annuel d’une des plus grandes
banques d’investissement mondiales soutient que les conditions
qui ont assuré la hausse de la
croissance économique mondiale
et la prospérité au cours des
35 dernières années sont en train
de disparaître.
«Nous sommes en train
d’assister à une transformation
de l’ordre mondial qui a dicté
l’économie, la vie politique, les
Photo : DR
Reuters.com
décisions politiques et les prix
des actifs des années 1980 jusqu’à aujourd’hui», écrivent les
auteurs de l’étude.
«Sachant que ce cycle a duré
environ 35 ans, il est possible que
le prochain cycle (...) va aussi
durer plusieurs décennies. Extrapoler ce qui s’est passé sur les
35 dernières années pourrait être
l’erreur la plus dangereuse que
feraient investisseurs, responsables politiques et banquiers
centraux», poursuivent-ils.
Ils soulignent que les valorisations des actifs dans les principaux pays développés n’ont
jamais été aussi élevées mais
pour des raisons spécifiques à la
période allant des années 80 à
aujourd’hui.
Le rendement des Treasuries à
10 ans, référence de fait des taux
à long terme pour le reste du
monde, a bondi à 1,67%, au plus
haut depuis le vote britannique en
faveur d’une sortie du RoyaumeUni de l’Union européenne
(Brexit) qui avait alimenté des
craintes de récession.
Les rendements des emprunts
d’Etat à 10 ans allemands se sont
aussi fortement tendus, repassant
en territoire positif pour la pre-
mière fois depuis le Brexit. Et
Wall Street a cédé près de 1,5%,
sa plus forte baisse en cours de
séance depuis le mois de juin.
Pour Deutsche Bank, les
thèmes qui domineront les
35 prochaines années seront
notamment une croissance réelle
plus faible, une inflation plus
élevée, un ralentissement des
échanges internationaux, un
plus grand contrôle des flux
migratoires, une baisse de la part
des profits des entreprises dans
la richesse nationale et des
rendements réels négatifs sur
l’obligataire.
Reuters
APRÈS DE NOUVELLES SPÉCULATIONS SUR LA FED
L’euro recule face au dollar
place «pour un débat vigoureux»
sur la politique monétaire à
suivre aux Etats-Unis mais n’a
pas exclu une hausse des taux
avant la fin de l’année.
Les investisseurs continuent
de s’interroger sur les intentions
de la Fed, dont les responsables
doivent se réunir le 21 septembre,
et se demandent si l’institution
monétaire va décider d’un resserrement monétaire lors de cette
réunion.
Une remontée du taux directeur de l’institut américain,
actuellement fixé entre 0,25 et
0,50%, rendrait le dollar plus
rémunérateur, aussi cette perspective rendait-elle le billet vert plus
attractif en attendant. L’euro était
laissé pour sa part sans direction
claire par le statu quo décidé
jeudi par la Banque centrale
européenne (BCE) concernant
son propre taux directeur, resté
inchangé à 0%. Les marchés ont
également noté les propos de
Mario Draghi indiquant que «la
Banque centrale n’avait pas discuté d’un renforcement du programme de rachats d’actifs
durant cette réunion» et que la
zone euro se montrait «résiliente»
en dépit des difficultés.
Beaucoup anticipaient une
nouvelle prolongation de six mois
de ces 80 milliards d’euros
d’achats mensuels de titres de
dette (de pays et d’entreprises),
un programme débuté en mars
2015 et visant à redynamiser l’inflation anémique en zone euro.
La livre britannique montait
quelque peu face à la monnaie
européenne, à 84,57 pence pour
un euro, mais baissait face au
dollar, à 1,3264 dollar pour une
livre.
La devise suisse était
presque stable face à l’euro, à
1,0952 franc pour un euro, mais
reculait face au billet vert, à
0,9765 franc pour un dollar. La
devise chinoise a terminé à
6,6850 yuans pour un dollar
GMT, contre 6,6669 yuans jeudi
à la même heure. L’once d’or a
fini à 1 330,85 dollars au fixing
du soir, contre 1 344,40 dollars
jeudi.
APS
La Corée du Nord et la Fed pèsent sur Wall Street
WALL STREET évolue vendredi en baisse dans les premiers
échanges après l’annonce d’un
nouvel essai nucléaire par la
Corée du Nord et les propos d’un
responsable de la Réserve fédérale plaidant pour un resserrement monétaire.
L’indice Dow Jones perd
96,70 points, soit 0,52%, à
18 383,21. Le Standard & Poor’s
500, plus large, recule de 0,67% à
2 166,67 et le Nasdaq Composite
cède 0,78% à 5 218,41. La Corée
du Nord a annoncé vendredi
avoir mené un nouvel essai
nucléaire, d’une puissance sans
précédent, et se dit désormais
capable de monter des têtes
nucléaires sur des missiles balistiques, ce qui lui a valu des
condamnations de la part des
Etats-Unis mais également de la
Chine, son principal allié.
Orientées à la baisse dans le
sillage de cette annonce, les
futures sur les indices de référence de la Bourse de New York
ont accentué leurs pertes après les
déclarations du président de la
Fed de Boston, Eric Rosengren,
invitant la Banque centrale américaine à ne pas attendre trop
longtemps avant de relever ses
taux d’intérêt. Les signaux de
cette nature se multiplient ces
derniers temps, même si les
marchés pensent toujours majoritairement que la Fed n’agira pas
lors de sa prochaine réunion, les
20 et 21 septembre, mais plutôt
en décembre. Aux valeurs,
l’exploitant de gazoducs et
d’oléoducs Williams Companies
cède plus de 3% après l’abandon
d’un projet de rachat par son
concurrent Enterprise ( 0,1%).
Kroger perd 0,6% après l’abaissement par la chaîne de supermarchés de ses prévisions de
résultats annuels.
10
F O C U S
Dimanche 11 septembre 2016
ATHÈNES OU BRATISLAVA
Deux rendez-vous qui divisent l’Europe
Par
Cécile Ducourtieux et Adéa Guillot
urope du Sud contre
Europe du Nord ? Si
François Hollande et
Alexis Tsipras ont souligné
que le sommet des pays
méditerranéens de l’Union
européenne, vendredi
9 septembre à Athènes, avait
comme principal objectif de
«renforcer l’unité» européenne
et de «préparer un nouveau
projet» pour l’Europe, il a
suscité plusieurs critiques à
Bruxelles et à Bratislava, où se
tenait au même moment une
réunion des ministres des
Finances des pays de la zone
euro, consacrée, une fois de plus,
à la Grèce.
Le sommet des pays
méditerranéens de l’UE (Eumed)
s’est terminé par ce que le
Premier ministre grec appelle la
«déclaration d’Athènes» – un
document signé par les sept
chefs d’Etat et de gouvernement
présents, dont M. Hollande et
l’Italien Matteo Renzi, qui
résume les demandes des pays
du sud de l’Union (Grèce,
France, Italie, Portugal,
Espagne, Chypre et Malte) avant
le sommet informel à 27 de
Bratislava, le 16 septembre.
C’est sur cinq préoccupations,
particulièrement sensibles dans
ces pays, que se sont entendus
les intervenants d’Athènes. Et
d’abord sur la nécessité de
relancer la croissance et de
soutenir l’emploi en Europe en
sortant du «dogme de l’austérité» qui a longtemps dominé
les politiques économiques
européennes depuis 2010, même
si un infléchissement s’est produit depuis l’arrivée à la tête de
la Commission européenne de
Jean-Claude Juncker, fin 2014.
La déclaration d’Athènes
évite soigneusement d’évoquer
le pacte de stabilité qui régit l’orthodoxie budgétaire en Europe,
mais c’est pourtant un assouplissement de ces règles que demandent des pays du Sud, qui ont
Photo : DR
E
«Pas quelque chose
de terriblement
intelligent»
Ils proposent notamment le
doublement du «plan Junker», ce
programme de soutien à
l’investissement dans l’UE de
315 milliards d’euros institué en
2015 pour une période de trois
ans (2015-2017). Et posent
comme principales orientations à
défendre à Bratislava la lutte
contre le «dumping social» – la
concurrence entre Etats pour
faire baisser le coût du travail et
attirer les entreprises –, l’évasion
fiscale ou encore la création
d’emplois en renforçant la
coopération entre les Etats
membres. La France, touchée à
de multiples reprises par des
actes terroristes en 2015 et 2016,
a longuement insisté sur la
sécurité et aimerait renforcer
la coopération sur la lutte
antiterroriste et obtenir d’ici à la
fin de l’année l’établissement
d’un corps européen de
gardes-côtes pour mieux
surveiller les frontières
maritimes de l’Europe.
Autre point au centre des
échanges : la crise migratoire,
sujet brûlant pour la Grèce,
l’Italie ou Malte, qui sont en
première ligne de l’accueil et
demandent plus de solidarité et
une meilleure répartition des
réfugiés en Europe – notamment
via la révision du règlement de
Dublin qui régit l’examen des
demandes d’asile, ou encore une
accélération du processus de
relocalisation censé répartir dans
l’UE plus de 60 000 réfugiés
d’ici à la fin 2017. Au final, les
participants sont convenus de se
donner de nouveau rendez-vous
Photo : DR
bien du mal, pour la plupart, à
limiter leur déficit public à
3% du produit intérieur brut,
comme le pacte le prévoit.
au Portugal, sans préciser de
date. Ce sommet a suscité
quelques remarques acerbes à
Bratislava, où les ministres des
Finances de la zone euro ont
de nouveau pressé Athènes de
poursuivre les réformes
promises, dans le cadre de son
plan d’ajustement négocié avec
ses créanciers européens et le
Fonds monétaire international.
L’Allemand Wolfgang Schäuble
a lâché, à propos du sommet
d’Athènes : «Quand ce sont des
dirigeants de partis socialistes
qui se rencontrent, la plupart
du temps, il n’en sort pas
quelque chose de terriblement
intelligent…» Deux gouvernements conservateurs étaient
pourtant représentés en Grèce,
avec le président chypriote et le
ministre espagnol des Affaires
européennes.
«Que Hollande et Renzi
laissent Tsipras les instrumentaliser n’est pas signe de responsabilité», selon le président
du groupe PPE au Parlement
européen. A Bruxelles, un autre
Allemand, Manfred Weber,
président du groupe du Parti
populaire européen (PPE) au
Parlement de Strasbourg, s’est
montré encore plus sévère :
«Alexis Tsipras recommence les
petits jeux dont il a le secret. Ce
dont l’Europe a besoin, c’est
d’un signal d’unité. Les
demandes annoncées par
Athènes ne mènent nulle part. »
Il a mis en cause les participants
au sommet d’Athènes : «Le fait
que le président Hollande –
probablement pour des raisons
de politique intérieure – et le
Premier ministre Matteo
Renzi laissent M. Tsipras les
instrumentaliser de la sorte n’est
pas vraiment un signe de
responsabilité de leur part.»
Attaque à laquelle l’Italien
Gianni Pittella, chef des
sociaux-démocrates au
Parlement européen, s’est
empressé de répondre, jugeant
les propos de M. Weber
«pathétiques» : «Il ferait mieux
de s’en prendre à ses amis,
faucons de l’austérité, qui sont
les réels responsables de la
stagnation économique.»
Frustrations
chez les sociauxdémocrates
Ces passes d’armes augurentelles d’un pugilat au sommet à
27 (sans les Britanniques) censé
relancer l’Europe, à Bratislava,
le 16 septembre ? Il est vrai
que, à Berlin et à Bruxelles, on
apprécie peu l’image de
désunion qu’envoie le sommet
d’Athènes, alors que, depuis des
semaines, la chancelière Angela
Merkel et le président du Conseil
européen, Donald Tusk, font la
tournée des capitales pour que
le rendez-vous du 16 soit
l’occasion de resserrer les rangs
après la secousse du référendum
britannique. Paris insiste
aussi sur les rencontres que
M. Hollande a multipliées avant
le sommet, bien au-delà de
l’Europe du Sud.
Chez les sociaux-démocrates,
les frustrations pourraient
monter, alors que leur principale
revendication – desserrer l’étau
budgétaire européen et revoir les
règles du pacte de stabilité et de
croissance – risque de rester
lettre morte pour encore
plusieurs… années. «Tout le
monde sait qu’il n’y aura pas de
modification des traités avant les
élections en France et en
Allemagne», assure un dirigeant
bruxellois de haut rang. Le
14 septembre, lors de son discours de l’Union, Jean-Claude
Juncker pourrait annoncer l’ajout
de nouvelles flexibilités dans le
pacte de stabilité, mais rien qui
ressemble à la fin de l’austérité
espérée par une partie de la
famille sociale-démocrate et
Alexis Tsipras.
C. D. / A. G.
In lemonde.fr
DES
SPORTS
SUPPLÉMENT
HEBDOMADAIRE
P12
L'État doit cesser d'être laxiste face aux dispenses
complaisantes et au manque de sérieux
P13
Préjugés, manque de moyens et absence
de volonté
Sport scolaire : un rempart
contre la violence, un vivier
pour l'élite sportive
De l'amère réalité du sport
scolaire
LA SCÈNE NATIONALE ORPHELINE D'AUTHENTIQUES SPORTIFS
Photo : DR
Si le sport scolaire nous était conté
«Constat : le secteur des sports de manière générale est à la ramasse depuis le rétrécissement du volume d’éducation
sportive en ce sens, les écoles, les lycées et les universités ne fournissant plus dans un processus réglé ces sportifs qui
permettent de faire l’appoint à ceux venus de la rue. Ceci étant, toutes les disciplines sont en déclin et pour certaines
disparues depuis plus de deux décennies. Le pays peine à disposer d’une scène sportive nationale alors qu’elle n’est
représentée essentiellement que par le football.»
Par
A. Lemili
erçu, sinon voulu et décidé comme
une activité physique essentielle
témoignant de la volonté individuelle
de se mettre en valeur en sport comme
dans n’importe quelle autre matière enseignée, le sport scolaire relevait, au lendemain de l’indépendance, de la profonde
volonté politique de faire de l’Algérien un
homme complet. Toujours au lendemain
de l’indépendance, cette voie était sans
doute dictée parce que qui se faisait dans
le reste du monde et plus particulièrement
dans les pays du bloc de l’Est, une
P
démarche à laquelle l’Algérie a
naturellement adhéré. Le pays n’aura eu
qu’à s’enorgueillir d’une telle option
car disposant d’un peuple porteur
d’authentiques valeurs que sont l’effort, la
solidarité, le travail... Donc des valeurs de
même nature que l’objectif que se fixe le
système éducatif mis en place : développer
les capacités physiques en puisant au plus
profond de soi-même comme l’apprentissage scolaire qui a pour but de mettre en
valeur celles (capacités) cognitives.
Résultat : du lendemain de l’indépendance à la moitié des années 1980, l’école
aura effectivement et dans un parfait
processus contribué au développement
phénoménal du sport toutes disciplines
confondues, permettant à des millions
d’Algériens dès leur petit âge à s’y
adonner et pour des centaines, voire des
milliers au fur et à mesure que s’égrenait
le temps de devenir des modèles sportifs
sur le plan national et assez souvent de
rayonner sur le plan international.
Or, qu’en est-il aujourd’hui ? Les sports
scolaires relèvent pratiquement d’une vue
de l’esprit à telle enseigne que la question
n’est plus abordée ou du moins si elle peut
l’être ne l’est que parce qu’elle coïncide
avec un évènement ou parce que ceux qui
l’évoquent ont un besoin «politique» de
remplir des vides. C’est le cas de tous les
ministres de la Jeunesse et les Sports
qui se sont succédé à hauteur du
gouvernement. Des ministres qui dans
l’euphorie de l’instant affirment, voire
jurent qu’ils ont pour mission première
d’extirper de la naphtaline une pratique
naturelle quasiment mise à l’index et enfin
enterrée par des parties, des groupes de
personnes carrément fascisantes au motif
que l’activité sportive telle qu’elle était
pratiquée à l’époque serait contraire aux
valeurs morales.
Suite en page 12
SPORTS
DES
12
Dimanche 11 septembre 2016
Dimanche 11 septembre 2016
13
L’ÉTAT DOIT CESSER D’ÊTRE LAXISTE FACE AUX DISPENSES COMPLAISANTES
ET AU MANQUE DE SÉRIEUX
Sport scolaire : un rempart contre
la violence, un vivier pour l’élite sportive
Par
n’est pas négligeable non plus. Dans certaines
régions du pays, les responsables des établissements et les professeurs de sport s’entendent
sur une séparation des garçons et des filles
pour encourager les parents à éviter les certificats médicaux et à laisser leurs filles faire du
sport. C’est la seule solution trouvée pour que
les filles ne soient pas privées de pratiques
sportives, même si cela tombe dans l’illégalité.
Il est vrai que ce n’est pas le cas dans toutes
les wilayas du pays, mais le phénomène a pris
une ampleur telle que l’Etat ne peut plus faire
semblant de ne rien voir.
Les bienfaits de la pratique sportive à
l’école sont pourtant nombreux et ce ne sont
certainement pas les responsables de l’Etat qui
vont les ignorer. Si le sport scolaire est un
vivier important pour l’élite sportive nationale,
comme l’a si bien dit le ministre de la
Jeunesse et des Sports, il constitue également,
et de façon indéniable, un extraordinaire rempart contre la violence en milieu scolaire. Les
spécialistes n’ont pas manqué de faire savoir
que les séquelles de la violence des années
quatre-vingt-dix persisteront pendant longtemps s’il n’y a pas une prise en charge psychologique sérieuse de toutes les victimes et
surtout les proches des victimes. Et la pratique
sportive fait partie de cette prise en charge
dans la mesure où le sport peut être considéré
comme un défouloir très efficace pour l’être
humain. Particulièrement l’enfant connu pour
être débordant d’énergie. Le sport pourrait être
un exutoire pour les enfants, et il est du devoir
des pouvoirs publics de l’encourager dans les
établissements scolaires pour que les enfants
décompressent devant un programme scolaire
infernal.
De ce fait, il est temps de généraliser la
pratique sportive dans les établissements
scolaires et mettre fin au diktat imposé par
certains chefs d’établissements du cycle
primaire qui hésitent encore à intégrer le
programme des activités sportives élaboré par
la tutelle. La Fédération algérienne des sports
scolaires pourrait avoir un rôle important à
jouer dans cette démarche.
M. B.
Si le sport scolaire nous était conté
Suite de la page 11
Les promoteurs de cette voie évitant bien entendu de
l’indexer au nom de valeurs religieuses parce que bien
au contraire les saintes écritures recommandent et
insistent sur la pratique, voire la nécessité de s’adonner
aux pratiques physiques sportives en ce que celles-ci
dotent l’individu sain en valeurs notamment morales.
En fait, circonscrire cette attitude à deux parties,
c’est-à-dire, ceux qui ont en charge le sport d’une
manière générale et le sport scolaire de manière particulière à ceux qui font partie d’une nébuleuse, c’est
omettre quasi-sciemment toutes ces autres parties qui ont
du poids et qui se dérobent à leurs responsabilités, il
s’agit des syndicats, des membres du corps enseignant,
du mouvement sportif national, des collectivités locales.
En somme de l’Etat et enfin des parents d’élèves, lesquels s’ils n’adoptent pas le profil bas devant tous les
diktats possibles adhèrent en fait à l’idée que la pratique
sportive en milieu scolaire n’est pas de leur conviction,
voire même qu’elle n’a pas besoin d’être au nom de
vertus désuètes, parfois imaginaires et généralement
détournées. Faudrait-il encore ajouter à tout cela, le
manque d’espace dédiés à l’activité sportive en milieu
scolaire quand nul n’ignore que même les cours de
récréations à l’intérieur de l’enceinte même ont été
détournées de leur vocation pour devenir des parkings
accueillant les véhicules du directeur d’établissement, de
son épouse et le cas échéant de ses enfants. Constat : le
secteur des sports de manière générale est à la ramasse
depuis le rétrécissement du volume d’éducation sportive
en ce sens, les écoles, les lycées et les universités ne
fournissant plus dans un processus réglé ces sportifs qui
permettent de faire l’appoint à ceux venus de la rue. Ceci
étant, toutes les disciplines sont en déclin et pour
certaines disparues depuis plus de deux décennies. Le
pays peine à disposer d’une scène sportive nationale
alors qu’elle n’est représentée essentiellement que par le
football.
Officiellement, le ministère de la Jeunesse et les
Sports se «tuerait» à relancer les sports scolaires mais
dans la réalité, il ne s’agit que d’évanescentes intentions
très vite prises en otage par d’autres préoccupations
réputées, elles, urgentes. Nous en donnons pour infime
argument l’obligation faite aux candidats à l’examen du
baccalauréat de passer l’épreuve d’éducation physique
alors que durant toute leur scolarité, ces mêmes
candidats ont été absous au motif que leur condition...
physique ne les y autorisait pas.
Sports scolaires, dites-vous ? Faudrait encore attendre
pour voir car «on» ne décide pas de leur existence ou
leur résurgence à partir de décrets administratifs mais par
une étude sérieuse qui ne saurait toucher du doigt la
situation si elle n’est pas confiée à un aréopage affirmé
lequel serait à même d’évaluer la réalité du terrain et
faire des propositions. Concluons enfin qu’il n’y a
aucune honte pour le gouvernement à confier une telle
mission à un groupe externe lequel disposerait certainement d’une meilleure lisibilité de la situation.
A.L.
Photo : DR
Photo : S. Zoheir
uand l’école algérienne a abandonné
ses missions fondamentales, beaucoup
prédisaient des conséquences dramatiques pour notre pays. Le terrorisme, la
délinquance, l’incivisme et de nombreux
fléaux sociaux qui ont traumatisé la société
algérienne viennent du sinistre de l’école
dénoncé à ses premiers signes par le défunt
président Mohamed Boudiaf. Empêtrée dans
des considérations extra-pédagogiques, le
système éducatif a laissé tomber l’éducation
au sens large du terme, y compris le sport et la
culture. Aujourd’hui, l’Etat ferme les yeux de
façon flagrante sur le nombre hors du commun
des dispenses déposées dans les établissements
scolaires pour que les élèves ne suivent pas les
séances d’éducation physique. Des certificats
médicaux de complaisance sont distribués
comme l’on distribue des baguettes de pain
dans une boulangerie et les pouvoirs publics
ne s’en inquiètent pas outre mesure.
Pourtant, il y a moins d’une année, le
ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi
Ould Ali a défendu l’idée d’encourager le
sport scolaire qu’il a qualifié de «vivier important pour l’élite sportive nationale». Le sport
scolaire, selon lui, «mérite davantage d’efforts
et un intérêt plus accru des différentes
instances sportives et éducatives afin
d’assurer la relève et permettre l’éclosion de
talents susceptibles de contribuer à l’essor du
sport national». Il faut relever que cette déclaration intervient à un moment où sa collègue
de l’éducation nationale, Nouria Benghabrit,
tente de réhabiliter dans la difficulté l’école
algérienne.
Coïncidence ou non, ce sont ceux qui
empêchent leurs filles de faire du sport à
l’école qui s’attaquent aux actions de la
ministre de l’Education. Ce n’est pas un
hasard si la proportion la plus importante des
dispenses déposées sur les bureaux des
responsables de l’éducation concerne les filles.
Le nombre de garçons qui s’abstiennent
d’assister aux séances d’éducation physique,
Photo : DR
Q
Malik Boumati
PRÉJUGÉS, MANQUE DE MOYENS ET ABSENCE DE VOLONTÉ
De l’amère réalité du sport scolaire
Par
L
Kamal Amghar
e ministère de l’Education nationale
s’emploie laborieusement à redonner
au sport la place qui lui revient dans
le système scolaire. Les résultats tardent
cependant à venir. Il est aujourd’hui clairement établi que la performance de l’école
en dépend. Dans les pays les plus avancés
dans ce domaine, le sport et la culture sont
au centre des programmes pédagogiques.
En Algérie, la pratique sportive à l’école a
dramatiquement régressé depuis le début
des années 1990. Les filles sont très
souvent empêchées de faire du sport par
leur famille au nom d’une «religiosité»
douteuse. Le stratagème usité pour cela
consiste à recourir à la complaisance d’un
médecin pour l’établissement d’un
certificat médical dispensant la fillette de
tout exercice physique. La gent féminine,
qui constitue le gros des effectifs scolarisés, se trouve ainsi paralysée et recluse.
Dans l’absolu, aucune maladie et aucune
infirmité ne justifient vraiment la non-pratique du sport. Bien au contraire, le sport
constitue un remède efficace à tous les
maux et il est nécessaire pour la bonne
santé, morale et physique, de tout être
humain et de toute société. Ce «sexisme»
constitue incontestablement le plus grand
écueil au développement du sport scolaire.
Il va falloir agir fermement à ce niveau
pour briser ce tabou indécent. Au poids des
préjugés sociaux s’ajoutent d’autres
difficultés qui contrarient lourdement la
démarche réformatrice de l’autorité de
tutelle. Le manque d’infrastructures et de
matériel pédagogique, l’absence d’un
encadrement spécialisé et de qualité, l’insuffisance de la valorisation pédagogique
de cette matière de l’EPS (éducation physique et sportive) et la mauvaise volonté de
certains chefs d’établissements qui affichent ostensiblement leur conformisme
rétrograde. Il est vrai que l’EPS figure aux
examens du BEM (Brevet d’éducation
moyenne) et du baccalauréat. Souvent, la
vitesse, l’endurance, le lancer de poids et le
saut en longueur sont les quatres exercices
retenus pour évaluer les aptitudes
athlétiques des élèves. Seulement, tous les
établissements n’accordent pas toute
l’attention et le sérieux requis à ces
épreuves sportives. Les enseignants
attribuent gentiment de très bonnes notes à
tous les élèves pour «les aider à compenser
leurs faiblesses dans les autres matières et
augmenter le taux de réussite scolaire de
l’établissement», avoue un enseignant qui
souligne que «cette pratique est largement
répandue à travers tout le pays». Etant
certain d’avoir une très bonne note en fin
d’année, l’élève ne fait aucun effort pour
améliorer ses performances sportives et se
permet, à chaque fois, d’invoquer divers
prétextes pour ne pas assister à la séance
d’EPS. Ce laisser-aller sape aussi en
profondeur le sport scolaire. Les inspecteurs de l’éducation doivent contrôler de
très près le travail des enseignants du sport
pour les contraindre à s’aquitter convenablement de leur mission. En matière
d’infrastructures, le ministère s’est
employé à résorber progressivement le
déficit enregistré. Tous les nouveaux
établissements sont généralement dotés de
salles ou de terrains omnisports. Il s’agit
d’une bonne décision qu’il faut saluer.
Pour cette rentrée, le secteur de l’éducation
à Béjaïa (à titre d’exemple) a réceptionné
quatre salles de sports et deux aires de
jeux. Aussi, des conventions de coopération ont été signées dans ce sens entre le
ministère de l’Education nationale (MEN),
celui des Sports (MS) et les collectivités
locales. Il faut, désormais, dynamiser ces
accords et concrétiser les objectifs qui leurs
sont assignés. En somme, il y a un grand
travail de promotion, coordination,
maturation, suivi et d’amélioration
constante à faire pour avancer concrètement dans cet ambitieux projet de
revitalisation du sports scolaire.
K. A.
SPORTS
Dimanche 11 septembre 2016
DES
14
OUTRE LES CERTIFICATS DE COMPLAISANCE POUR LA DISPENSE DE L’ACTIVITÉ
La promotion du sport scolaire bute
sur des contraintes matériels
Par
Karima Mokrani
es dispenses d’activité sportive sont
en régression dans les établissements scolaires. Des enseignants et
des proches du secteur le confirment. Pour
cause, «ces dernières années, les médecins qui viennent à l’école se montrent
assez sévères et des professeurs de sport
vont jusqu’à courir derrière leurs élèves
pour les obliger à renoncer à leur idée de
ne pas faire du sport», rapporte une
enseignante d’arabe dans un lycée
d’Alger. Jusque-là, rapporte l’enseignante,
«les parents se font délivrer le certificat
médical pour dispenser la fille de
l’activité sportive car ils n’acceptent pas
de la voir pratiquer le sport avec des
garçons. Ils n’approuvent pas la mixité.
Parfois, c’est la fille qui la demande
parce que timide ou n’aimant pas pratiquer l’exercice physique en groupe». Et la
même enseignante de relever que «ce ne
sont pas que les filles qui réclament la
dispense mais également des garçons, non
pour des raisons de santé mais simplement parce qu’ils n’aiment pas tout ce qui
fait référence aux cours à l’école». Les
parents vont alors chez les médecins,
poursuit-elle et ramènent des certificats de
complaisance». L’enseignante insiste sur
le mot «complaisance». Elle considère
que «les médecins délivrent le certificat,
alors que l’élève ne souffre d’aucune
maladie et les médecins scolaires fermaient l’œil sur cela». Ils le font pour les
filles comme pour les garçons. Pour en
revenir aux garçons, rapportera encore la
même enseignante, «ce qui suscite mon
mécontentement, c’est que certains parmi
ces garçons qui se font délivrer le certificat médical pour être dispensés du sport
au lycée ou au CEM, font partie de clubs
sportifs ailleurs. Ils font du sport ailleurs
mais pas à l’école. C’est comme pour les
cours particuliers. Des élèves boudent les
cours en classe et se ruent vers les cours
particuliers. Je ne comprends pas ce phénomène…». L’enseignante est d’autant
plus indignée que les parents laissent
faire. Des médecins scolaires aussi, ainsi
que des professeurs de la matière. Du
moins jusqu’il y a quelques années, soulignons-le encore. A ce propos, indiquera
une autre enseignante, d’un autre lycée
Photo : DR
L
et qui voit leur volume de travail grimper.
Au bout d’un certain temps, ils lâchent et
abandonnent, à leur tour, sans assurer la
relève…», rapportent d’autres enseignants. Dans les établissements du primaire, «il est rare de trouver un
professeur de sport dans l’établissement.
C’est, généralement, le même prof qui
enseigne l’arabe (les matières dans la
langue arabe, y compris les
mathématiques, l’histoire… etc.) qui
assure le cours d’activité physique»,
témoignent les mêmes enseignants. C’est
pourtant à cet âge que l’enfant a besoin de
s’initier, comme il se doit, à l’exercice
physique. Autre grand problème, l’absence de terrains de sport. De nombreux
établissements scolaires à Alger, pour ne
citer que cette wilaya, ne disposent pas de
terrains adéquats, depuis leur construction
durant les années 80-90. Les élèves se
déplacent alors, en compagnie du prof,
dans un CEM voisin. Au moindre
différend, le directeur du CEM interdit
aux élèves l’accès à son établissement.
Photo : DR
d’Alger, après avoir été gelée durant des
années, la Fédération nationale du sport
scolaire a repris du service la fin de
l’année dernière. «Je pense que c’est une
très bonne chose, sa mission étant de
relancer le sport scolaire et de le redynamiser. Il y aura des actions pour promouvoir l’activité sportive dans les
établissements scolaires et inciter les
enfants à la pratique. Les médecins des
UDS se mettront à contribution et des
prérogatives seront octroyées aux professeurs de sport pour obliger les élèves,
garçons et filles, à se présenter aux
cours». La réactivation de cette fédération
redonne de l’espoir quant à une possible
réhabilitation du sport scolaire.
Malheureusement, comme nous pouvions
le constater sur le terrain, la concrétisation
de cette aspiration bute sur des problèmes
sérieux. L’on citera, entre autres, le
manque de professeurs de sport. «Ils sont
de moins en moins nombreux du fait des
départs à la retraite. Toute la charge
retombe alors sur ceux qui sont exercice
Pour les élèves des établissements
d’Alger-Centre, le stade Ouaguenouni
continue d’ouvrir grandes ses portes. Et
«c’est un plaisir» comme le dit une élève,
«de pratiquer les différentes activités ici.
C’est un endroit magnifique et le terrain
est spacieux». Il y a aussi le groupe Laïc
qui offre généreusement ses services aux
élèves des établissements scolaires de la
commune de Sidi M’hamed. C’est une
«chance» d’y accéder. Ce qui n’est pas le
cas de nombreux autres élèves des
différentes communes de la wilaya
d’Alger et d’autres wilayas du pays qui,
faute d’espaces, se privent de l’activité
sportive. Dans ce cas, ce ne sont pas les
enfants qui réclament la dispense mais les
conditions d’exercice qui les y oblige.
Pour les dispensées, la matière n’est pas
comptabilisée dans le calcul de la
moyenne de l’année scolaire, voire dans
les examens de fin d’année (BEM et
baccalauréat). Pourtant, ils auraient tout à
gagner s’ils s’y inscrivaient. «Très
souvent, la note de sport sauve les
candidats aux examens. Il est rare où un
élève obtient moins de 10/20 en sport».
Aussi, ce que ne doivent pas oublier ces
mêmes élèves, c’est qu’une partie d’entre
eux, une fois passé l’examen du baccalauréat, se voient bon gré mal gré, inscrits
dans un institut de sport comme celui de
Dély Brahim. Bon nombre abandonnaient
vite les études à l’USTHB ou autres instituts des sciences et des technologies et
s’orientent vers le sport. Ils deviennent
des profs de sport. Raison pour laquelle, il
est toujours préférable d’exercer l’activité
scolaire au primaire, au CEM et au lycée.
Parfois, «ils suivent la formation pour être
inspecteur de sport», indiquent d’autres
enseignants, toujours dans la wilaya
d’Alger pour dire l’importance de cette
matière mais aussi la nécessité pour les
services du ministère de l’Education
nationale de faire le nécessaire pour «faire
aimer» le sport aux enfants et l’exercer
dans les meilleurs conditions. Il y va de
leur santé et de la santé de la société, de
façon générale. Espérons que la
Fédération nationale du sport scolaire
agisse de manière à résoudre tous les
problèmes en suspens.
K. M.
15
S P O R T S
Dimanche 11 septembre 2016
LA BONNE SAISON POUR LA JS KABYLIE
Le seul club en mesure de contrarier
le champion sortant
La JSK est engagée dans plusieurs compétitions et, du coup, elle a besoin de travailler dans la
tranquillité. Le club a beaucoup souffert ces dernières années. Il est temps que toutes les forces
de la région s’unissent derrière l’équipe qui doit revenir en force
Par
A. Lemili
erait-ce de la paranoïa ou
bien Mouassa sait-il de qui
il parle quand il appelle à
ce qu’on le laisse travailler tranquillement ? Incontestablement,
le coach des Kabyles est en train
de réinstaller progressivement
les Canaris sur des rails, dont ils
ont été contraints d’en sortir à
cause et surtout à force de
manœuvres de déstabilisation
attribuées selon les proches du
club à un groupe de revanchards
sans pour autant que le mobile
justifiant cette rancœur, si tant
est qu’il soit sérieusement cerné,
n’ait jamais été rendu public, à
l’exception bien entendu des
explications données à sens
unique par le président en exercice en l’occurrence Moh
Hannachi. Pour avoir, deux saisons durant, résisté à toutes les
charges possibles des personnes
qui lui étaient hostiles, des
charges très souvent accompagnées de coup en dessous de la
ceinture, l’inamovible président
des Jaune et Vert est finalement
ressorti grandi et conforté malgré
un enchaînement de résultats
catastrophiques dans le championnat et ce jusqu’à frôler la
correction, évitant la rétrogradation de justesse. Le choix ce
Mouassa a-t-il été le bon quand
il a fait appel à un coach habitué
de la maison et surtout bénéficiant d’une effective empathie
auprès du public pour ne pas dire
même des supporteurs parmi les
plus ultras ? Un choix judicieux
puisque la JS Kabylie terminera
Photo : DR
S
avec un formidable enchaînement de bons résultats la saison
à la quatrième place ex aequo
avec le CR Belouizdad et à deux
points seulement du deuxième.
Une fin de saison qui du coup
fera changer de 180° le cap
jusque-là recherché par l’opposition ou sinon une partie, la plus
importante par ailleurs, d’un
public dont la manipulation n’échappait pas à une opinion sportive nationale spectatrice de ce
qui se passait au sein d’une association réputée par la qualité de
son organisation, la communion
staff-population, le professionnalisme des footballeurs qui la
rejoignaient et enfin la qualité
des entraîneurs qui ont eu à la
diriger, et forcément du palmarès matérialisant un règne
presque sans partage sur la discipline sur le plan national,
régional et continental. C’est
cette aura que semblent
retrouver les Canaris après deux
journées de cette saison 20162017 et c’est vraisemblablement
pour éviter que ne prenne la
mayonnaise que «certaines parties» non encore identifiées chercheraient à gripper la mécanique.
Ce qui explique par voie de
conséquence les propos tenus par
le coach des Kabyles à des
confrères d’un quotidien spécialisé (Le Buteur). «Nous avons
effectué une bonne préparation
estivale avec l’ambition de réaliser une grande saison. La JSK
est engagée dans plusieurs
compétitions et du coup, elle a
besoin de travailler dans la tranquillité. Le club a beaucoup souffert ces dernières années. Il est
temps que toutes les forces de la
région s’unissent derrière l’équipe qui doit revenir en force.
Je ne demande pas grand-chose,
juste qu’on nous laisse travailler
dans la sérénité, le reste on
connaît bien notre métier, nous
savons bien où nous allons. On
cherche à redorer le blason du
club, il est inadmissible qu’un
club comme la JSK joue les
seconds rôles.» L’équipe de la JS
Kabylie semble être pour cette
saison l’une des rares équipes à
pouvoir effectivement contrarier
sinon mettre en échec pour le
titre de champion, la puissante
équipe de l’USM Alger. C’est
sans doute cette perspective qui
fait que l’opposition se remette
de nouveau en ordre de marche,
même si toute stratégie qu’elle
envisagera de mettre en place
risque d’être battue en brèche en
ce sens que les résultats immédiats jouent pour Moh Hannachi
et qu’au vu de la manière dont ils
sont réalisés, il n’y a que peu de
chances pour que ressurgissent
les vieux démons.
A. L.
HANDBALL/CAN-2016 (U21)
Six pays sur la ligne de départ, la succession de l’Egypte est ouverte
LE CHAMPIONNAT
d’Afrique des nations CAN2016 de handball des moins de
21 ans (U21/garçons) débute
aujourd’hui à Bamako (Mali)
jusqu’au 18 septembre, avec six
pays sur la ligne de départ, dont
l’Algérie qui espère renouer avec
le sacre qui la fuit depuis 28 ans.
L’Egypte (tenante du titre)
considérée comme la favorite en
puissance de cette édition,
détient le record de titres remportés avec 11 trophées, suivi
par la Tunisie (3 titres) puis
l’Algérie avec deux consécrations remportées en 1986 et
1988.
La Confédération africaine de
handball (Cahb) a opté pour un
système de compétition à poule
unique avec la participation du
Mali (pays hôte), l’Algérie,
l’Egypte, la Guinée, le Burkina
Faso, et la Tunisie. Le premier à
l’issue de la 5 e et dernière
journée sera déclaré champion
continental, deux années après la
dernière édition disputée en
Egypte. La première édition de
ce championnat d’Afrique des
U21 s’était déroulée au Nigeria
en 1980 et remportée par le pays
hôte.
La sélection algérienne,
dirigée par Gherbi Rabah, s’es
envolé hier pour Bamako avec
un effectif de 18 joueurs, dont
quatre évoluant au GS Pétroliers.
Le fait marquant est l’absence de
l’arrière droit Ayoub Abdi, exclu
pour avoir «enfreint la discipline
en sélection», selon le président
de la Fédération algérienne de
handball (Fahb), Saïd Bouamra.
Un joueur ayant déjà évolué avec
les seniors lors de la Coupe
d’Afrique des nations 2016
au Caire a été retenu dans l’équipe des U21, à savoir le
gardien de but GS Pétroliers
Khelifa Ghedbane. Pendant son
cycle préparatoire, l’équipe
Handball/CAN-2016 (U21) Calendrier de la compétition
Calendrier du Championnat d’Afrique
des nations de handball (CAN-2016) des
moins de 21 ans (U21/garçons) prévu à
Bamako (Mali) du 11 au 18 septembre
(heures algériennes):
Dimanche 11 septembre :
Mali - Guinée (18h00)
Lundi 12 septembre :
Burkina Faso - Egypte (16h00)
Tunisie -Algérie (18h00)
Mardi 13 septembre :
Burkina Faso – Tunisie (16h00)
Algérie - Guinée (18h00)
Egypte - Mali (20h00)
Mercredi 14 septembre : Repos
Jeudi 15 septembre :
Guinée - Egypte (16h00)
Algérie - Burkina Faso (18h00)
Tunisie -Mali (20h00)
Vendredi 16 septembre :
Egypte - Algérie (16h00)
Tunisie - Guinée (18h00)
Mali - Burkina Faso (20h00)
Samedi 17 septembre : Repos
Dimanche 18 septembre :
Guinée - Burkina Faso (16h00)
Algérie -Mali (18h00)
Egypte - Tunisie (20h00)
NDLR : La compétition se déroule en
mini-championnat. Le premier à l’issue
de la 5e et dernière journée sera déclaré
champion.
APS
nationale a effectué une série de
stages en Algérie et à l’étranger,
notamment en Slovénie et en
Hongrie, avec au menu plusieurs
matchs amicaux disputés.
APS
Football : plus
de 150 arbitres
en stage de
perfectionnement
à Batna
PLUS de 150 arbitres des
Ligues de football de wilaya de
Biskra, Bourdj Bou-Arréridj,
Khenchella et M’sila, prennent
part depuis vendredi à un stage
de recyclage et de perfectionnement à Batna, en prévision de
l’entame de la saison footballistique 2016-17, a-t-on appris,
hier, des organisateurs.
Devant s’étaler jusqu’à
dimanche, ce stage encadré par
la commission d’arbitrage de la
Ligue régionale de football de
Batna (LRFB), en concert avec
des referees de la commission
centrale d’arbitrage de la Fédération algérienne de football
(FAF), se tient au stade municipal de la localité de Fesdis
(sortie nord de la ville de Batna).
Scindés en deux groupes,
composés chacun de trios arbitraux et de duos de soutien, ce
rendez-vous regroupe des
arbitres qui devront animés des
championnats inter-régions
et régionaux, comporte des
épreuves et tests d’évaluation de
la condition physique, des cours
théoriques et appliqués sur les
techniques d’arbitrage et sur
l’international board, avec utilisation de supports audiovisuels,
en plus d’un examen final, avec
épreuves écrites qui sanctionnera ce stage.
Selon les initiateurs, cette
session s’inscrit dans le cadre de
la formation continue pour le
perfectionnement et l’amélioration du niveau de qualification
des arbitres et vise à «mettre à
jour» les referees quant aux nouvelles connaissances en la
matière et à améliorer le niveau
de l’arbitrage.
Ce stage mettra également
l’accent, a-t-on noté, sur la protection de l’image du jeu (fairplay), sur la cohérence et
l’uniformité des décisions, sur la
lecture du jeu (approche technico-tactique), et la compréhension des différentes approches
du football en fonction des origines géographiques (connaissance des équipes).
Ligue 2 Mobilis (2e journée) :
ASM Oran - AS Khroub décalé
au samedi 17 septembre
LE MATCH ASM Oran AS Khroub comptant pour la
deuxième journée du championnat d’Algérie de Ligue 2
Mobilis a été décalé au samedi
17 septembre à 16h30 au stade
Bouakeul (Oran), a indiqué hier
la Ligue de football professionnel (LFP).
Les sept autres rencontres de
cette journée se dérouleront le
vendredi 16 septembre, selon le
calendrier publié par l’instance
chargée de la gestion de la
compétition. D’autre part, deux
rencontres de la deuxième
journée de Ligue 2 se dérouleront à huis-clos, il s’agit de GC
Mascara- JSM Béjaïa et WA
Boufarik- ASO Chlef.
A noter enfin, que les rencontres USM Blida- CRB Ain
Fekroun et RC Arbaa-JSM
Skikda sont programmées respectivement aux stades Brakni
(Blida) et Smail-Makhlouf
(Arbaa), mais un changement de
domiciliation de dernière minute
n’est pas à écarter.
La première journée du
championnat de Ligue 2 s’est
déroulée vendredi 9 septembre.
16
Dimanche 11 septembre 2016
S O C I É T É
UN PAN DE L’IDENTITÉ DE LA MÉDINA, CONCILLIANT TRADITION ET MODERNITÉ
Par
Algérie presse service
artie intégrante de l’histoire de la
ville de Constantine, un pan de
l’identité de la Médina, le moulin traditionnel d’Ech-Chatt n’a rien perdu de son
attrait, soixante dix ans durant.
Passage «obligé» pour bon nombre de
familles constantinoises à longueur d’année
pour moudre le frik (blé vert concassé) et
autres céréales, le petit moulin traditionnel,
classé patrimoine national, continue à offrir à
ses clients services et amabilité le tout enveloppé dans un brin de nostalgie.
Dans ce moulin, la tradition côtoie la
modernité sans heurt, et la machine centenaire «assure» face à des appareils sophistiqués et l’échoppe, pour faire «dans l’air du
temps» propose céréales, arachides et herbes
moulus.
P
1950, le début
d’une belle aventure
Situé à la vieille ville, non loin de la célébrissime Médersa, au rez-de-chaussée d’une
ancienne bâtisse dans le quartier du chatt, en
face des escaliers descendant vers Dar
D’bagh où se trouvaient autrefois les ateliers
des tanneurs, le temps semble s’être figé
dans cette échoppe.
La porte à l’ancienne du moulin, ses
piliers en pierres, ses arcs, la couleur des
murs, et puis l’odeur des lieux renseignent
sur un site chargé d’histoire.
«Nous avons toujours œuvré à préserver
les lieux comme à l’ancienne, du temps de
mon grand-père», souligne à l’APS
Mohamed-Lamine Belhi, le petit fils de
«rouina» se conjugue au pluriel et est
offerte sous plusieurs variétés. La B’ssisa
fortifiante destinée aux personnes souffrant
d’anémie et à laquelle est ajoutée des lentilles, une autre sans gluten pour les personnes présentant une intolérance à cette
fraction protéique insoluble du grain et également en vente dans cet espace et puis la
B’ssisa mermez (faite avec de l’orge) sont
des produits «phares» de ce vieux moulin.
«Nous essayons d’être attentifs envers
notre clientèle et de suivre les nouvelles
tendances de consommation à travers
Rabeh Belhi, le meunier qui un jour de
1950, ouvrit ce moulin d’Ech-Chatt devenu,
au fil des ans, symbole d’une ville.
Le local a subi des travaux de réhabilitation dans la cadre des chantiers de la manifestation, «Constantine, capitale 2015 de la
culture arabe», mais son cachet d’antan a été
sauvegardé, souligne encore le jeune
meunier.
A l’intérieur de l’échoppe d’où une pellicule de poussière échappe, le portrait du fondateur du commerce est bien visible.
Le vieux moulin acquit en 1950 est
toujours de service et donne aux lieux une
autre dimension toute particulière.
«C’est une machine qui date de 1930 et
qui demeure toujours opérationnelle grâce à
l’entretien», tient à préciser MohamedLamine. Il affirme qu’avec le temps, ce
vieux moulin traditionnel est devenu pour les
Belhi si familier, si présent que sa préservation est «un souci partagé par tous les
membres de la famille», assure-t-on.
l’introduction des variétés de produits en
mesure de fidéliser nos clients», explique le
jeune meunier qui affirme que ces produits
connaissant «un vrai succès».
Au moulin d’Ech-Chatt, une multitude
d’épices et herbes aromatiques moulues
utilisées en cuisine à l’image du laurier,
romarin et la ciboulette est également
proposée et leur odeur agréable embaume les
lieux de cette vieille échoppe qui demeure la
destination privilégiée pour les familles de
Constantine et également pour celles
d’autres wilayas.
APS
Publicité
Une variation de produits
moulus proposée pour être
dans l’air du temps
Adresse sûre des familles constantinoises
pour moudre frik, amandes et noix, mechkouk (semoule pour la préparation de
ghribia), base de plusieurs délices constantinois, lieu sûr pour acheter Lemzeyet, couscous à base d’une semoule de blé fermenté,
les propriétaires du moulin traditionnel
d’Ech-Chatt proposent également à leurs
clients une multitude de produits aussi intéressants que variés.
Au moulin traditionnel, la b’ssisa, un
met à base de la farine de blé mélangé au
miel et au beurre, incontournable pour fêter
une naissance, appelée dans d’autres régions
Photo : DR
Situé à la vieille ville,
non loin de la
célébrissime Médersa,
au rez-de-chaussée d’une
ancienne bâtisse dans le
quartier du chatt, en face
des escaliers descendant
vers Dar D’bagh où se
trouvaient autrefois les
ateliers des tanneurs, le
temps semble s’être figé
dans cette échoppe. La
porte à l’ancienne du
moulin, ses piliers en
pierres, ses arcs, la
couleur des murs, et puis
l’odeur des lieux
renseignent sur un site
chargé d’histoire
Photo : DR
Le moulin d’Ech-Chatt à Constantine
La Tribune du 11/09/2016/ANEP n°428 134
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C U L T U R E
Dimanche 11 septembre 2016
UNE ÉDITION INÉDITE MARQUÉE NOTAMMENT PAR L’OCTROI DES BOURSES BFL
Clôture des 14 Rencontres
cinématographiques de Béjaïa
es
L’édition 2016 des RCB s’est clôturée avec la découverte des lauréats des bourses inédites de «Béjaïa
Laboratoire Film», en l’occurrence Abdelghani Raoui pour la bourse d’aide à l’écriture ainsi que Sabrina
Draoui et Wahib Mortada pour la bourse d’aide au montage
Par
Sihem Bounabi
près une semaine d’intenses rencontres autour
de la découverte et du
partage de la passion du 7e art,
les 14es Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB) se sont
clôturées samedi passé avec la
poursuite du programme du septième et dernier jour de la manifestation ainsi que la découverte
des noms des lauréats de la
bourse inédite de «Béjaïa Laboratoire Film» (BLF). «Les ateliers sauvages Hafid Tamzali» a
remporté la bourse d’aide à l’écriture alors que la bourse
«Mouny Berrah» d’aide à la finition (montage) a été octroyée
pour la première fois dans le
cadre des rencontres cinématographiques.
Ainsi, cette dernière journée a
été marquée par la rencontre
avec Hassen Ferhani animée par
Tahar Chikhaoui au Théâtre
régional Malek-Bouguermouh
de Béjaïa. Le réalisateur de
«Fi rassi Rond Point» a été fortement applaudi lors de la projection de son documentaire
tournée au cœur des abattoirs
d’Alger et qui a déjà remporté
plusieurs prix et remarqué lors
de sa projection dans les festivals
nationaux et internationaux.
Il y avait également au menu
de cette journée la projection a
la salle de la Cinémathèque de
Béjaïa, «Starve your dog» de
Photo : DR
A
Hicham Lasri, «Je te promets»
de Mohamed Yargui en présence
du réalisateur et de l’équipe du
film et «Jardin d’essais» de
Dania Reymond également en
présence de la réalisatrice et de
l’équipe du film ainsi que «The
sea behin you» de Hicham Lasri.
Dans la soirée de samedi
passé, la 14e édition de la rencontre dédiée au cinéma dans la
ville des Hammadites, s’est clô-
turée avec la remise des deux
bourses du Béjaïa Film Laboratoire.
Ainsi les lauréats pour la
bourse «Mouny Berrah» d’aide à
la finition (montage) sont les
œuvres «Hada Makan» de
Sabrina Draoui d’Algérie et
«Mineurs» d’Ouahib Mortadai
du Maroc. Les deux lauréats ont
remporté une bourse dotée de
300 000 DA plus une résidence
de montage de huit semaines
(mise à disposition d’une station
de montage).
La bourse dédiée à l’aide à
l’écriture, baptisée «Les ateliers
sauvages Hafid Tamzali» dotée
de 200 000,00 DA et une résidence d’écriture de 4 semaines,
a été octroyée au texte «Techniquement Dur» d’Abdelghani
Raoui d’Algérie. Pour rappel,
pour la deuxième année de suite,
les RCB organisent le Béjaïa
Film Laboratoire (BFL). Les
organisateurs soulignent que
«dès la première édition (2015),
le BFL a démontré toute
sa pertinence en permettant aux
porteurs de projets cinématographiques de rencontrer des institutions et organismes financeurs
de cinéma». Ce rendez-vous
avait permis à des réalisateurs
et/ou producteurs d’avoir une
meilleure visibilité sur des organismes comme le Fdatic ou
encore le Cadc.
Pour l’édition 2016, la
deuxième édition du BFL s’est
ouverte au Maghreb en recevant
des projets du Maroc et de la
Tunisie comme première nouveauté alors que la deuxième
nouveauté concerne la mise en
place de deux bourses d’aide
pour l’écriture et pour le montage.
Au final, cette 14e édition des
RCB a été marquée du 3 au
9 septembre par la projection de
prés d’une trentaine d’œuvres
avec à l’affiche en avant-première mondiale et algérienne ,
majoritairement en présence des
réalisateurs, fidèles à l’esprit des
rencontres qui est celui du partage et de la découverte de nouveaux regards et univers
cinématographiques tout en
consolidant les passerelles de
plateformes d’échanges entre les
professionnels et le public.
S. B.
17 PAYS MÉDITERRANÉENS SERONT PRÉSENTS DU 6 AU 12 OCTOBRE PROCHAIN
L’Iran invité d’honneur du 2e Festival d’Annaba du film méditerranéen
L’IRAN sera l’invité d’honneur de deuxième édition du
Festival d’Annaba du film méditerranéen (Fafm), qui se déroulera du 6 au 12 octobre prochain.
Concernant les préparatifs,
«toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour
garantir le bon déroulement de
cette deuxième édition du Fafm,
qui verra cette année la participation de 17 pays méditerranéens», a précisé M. Youcef
Chorfa, le chef de l’exécutif
local, récemment à l’APS, en
marge d’une visite d’inspection
de plusieurs projets de développement dans la wilaya. Le wali
de Annaba à souligner dans ce
sens qu’en plus de l’augmentation de la capacité d’accueil de
l’hôtel l’Orient, se trouvant à
proximité du Théâtre régional
Azzedine-Medjoubi, le secteur
hôtelier de la ville sera également
renforcé par l’ouverture de l’hôtel
Sheraton. Il a par ailleurs révélé
qu’un espace sera aménagé sur la
place de la Révolution pour permettre au public de suivre l’événement, soulignant le rôle
remarquable des cinéphiles dans
la réussite de la première édition.
Le Fafm 2016 verra également la participation exceptionnelle de la Grande Bretagne, à
travers un programme spécialement dédié à la commémoration
des quatre cents ans de la mort
de William Shakespeare,
apprend-on.
Pour rappel, après 20 ans
d’absence, La Coquette a renoué
avec le cinéma à travers le Fafm,
en décembre 2015. Lors de cette
première édition, le film palestinien Dégradé des frères jumeaux
Tarzan et Arab Nasser a remporté
le Anab d’or, plus haute distinction du Fafm, doté d’un prix
de 15 000 euros (équivalent
de 1,7 million de dinars). Ce
long-métrage sorti en 2015, est
inspiré du contexte de violence
vécue dans les territoires
occupés, à travers l’histoire de
treize femmes se trouvant
coincées dans un salon de coiffure. Le prix d’interprétation
féminine a été attribué collectivement aux actrices du film
Dégradé, tandis que le prix d’interprétation masculine est revenu
à Ilhan Sesen pour son rôle dans
le film Secret du réalisateur turc
Selim Evci. Le prix du public,
récompensant le film élu par le
vote des spectateurs, a été
décerné à Lettres de secret de la
syrienne Sulaf Fawakherdji. Cette
première édition a également été
marquée par l’affluence remarquable du public heureux de
R. C.
renouer avec le 7e art.
Photo : DR
Par
Rédaction Culturelle
18
M O N D E
Dimanche 11 septembre 2016
SE PARLER DAVANTAGE, PLUTÔT QUE DE PARLER L’UN DE L’AUTRE
Douze morts
dans un double
attentat suicide
à Baghdad
L’Union européenne et la Turquie ont repris langue à l’occasion de la visite à Ankara,
vendredi 9 septembre, de Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne,
accompagnée par Johannes Hahn, le commissaire européen pour l’élargissement
DOUZE personnes ont
été tuées vendredi soir dans
un double attentat suicide
revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique dans
un centre commercial de
Baghdad, la capitale irakienne, ont annoncé des
sources policières et hospitalières. Plus de 40 personnes
ont été blessées dans l’attentat du Nakheel Mall, situé
en face du ministère du
Pétrole irakien, ont précisé
ces sources. Une bombe a
explosé à l’entrée du centre
commercial, l’autre sur son
parking. Des vidéos amateurs publiées sur Facebook
montrent quatre foyers d’incendie distincts, notamment
deux voitures en flammes
sous une bretelle d’autoroute
près du complexe commercial.
L’organe de presse de
l’organisation djihadiste,
Amak, a annoncé en ligne
que deux kamikazes, l’un
d’entre eux vêtu d’une
veste d’explosifs, le second
dans une voiture, ont ciblé
un «rassemblement de
Chiites», rue Palestine,
artère où se trouve le centre
commercial.
Les combats contre l’organisation djihadiste, qui a
pris en 2014 le contrôle d’un
tiers du territoire irakien, ont
exacerbé les conflits sectaires qui divisent de longue
date le pays, principalement
entre la majorité chiite et la
minorité sunnite.
L’UE et la Turquie se font
des concessions réciproques
Par
Marie Jégo
our leur première visite
en Turquie depuis le
putsch raté du 15 juillet,
les dirigeants européens
tenaient à arrondir les angles.
Juste après les événements, le
président Recep Tayyip
Erdogan avait reproché à l’UE
son manque d’empathie, se
plaignant de ce qu’aucun dirigeant ne soit venu manifester
son soutien au pays traumatisé
par les morts (270 personnes
tuées) et les destructions
survenues la nuit du coup
d’Etat manqué. Après un
entretien avec son homologue
turc Mevlut Cavusoglu,
Mme Mogherini a insisté sur la
nécessité «de se parler davantage, plutôt que de parler l’un
de l’autre, ceci avec le plus
grand respect». «La Turquie
est une démocratie
européenne», a affirmé
M. Cavusoglu alors que les
interpellations de 35 000 personnes depuis l’instauration de
l’état d’urgence, le 18 juillet,
soulèvent une vague de critiques. Avant tout, les dirigeants européens veulent
maintenir à flot l’accord signé
en mars 2016 entre Bruxelles et
Ankara pour contenir les
arrivées de migrants sur le
Vieux Continent. Toujours en
vigueur, il a permis de tarir les
arrivées de réfugiés sur les îles
grecques de la mer Egée passées de 6 360 personnes par
jour en octobre 2015 à 111 en
août 2016. A ce jour, moins de
500 migrants ont été renvoyés
de la Grèce vers la Turquie.
Jeudi 8 septembre, cinq personnes déboutées du droit
d’asile (aucun Syrien parmi
eux) ont été renvoyées en
Turquie.
«L’UE n’est pas en
mesure d’avaliser la
libéralisation des visas»
Le président Recep Tayyip
Erdogan avait menacé de faire
échouer l’accord tant qu’une
exemption de visas pour les
citoyens turcs désireux de
voyager en Europe n’était pas
garantie. Ankara adopte désormais une approche plus souple.
«La Turquie a beau donner de
la voix, elle ne veut pas totalement l’éclatement de l’accord
migratoire», estime Sinan
Ulgen, qui dirige le groupe de
réflexion Edam à Istanbul.
Fixée initialement à juin, la
libéralisation des visas a
ensuite été retardée à octobre
pour être tout récemment
repoussée à la fin de l’année.
Photo : DR
P
«On continue à repousser l’inévitable. Aucune solution n’est
en vue, l’UE n’est pas en
mesure d’avaliser la libéralisation des visas, surtout dans un
environnement aussi difficile en
Turquie», estime Sinan Ulgen.
La question des visas est fragilisée par le refus d’Ankara de
modifier sa loi antiterroriste,
comme l’exigent les
Européens.
Avec le coup d’Etat
manqué, les dirigeants turcs
campent plus fermement que
jamais sur leurs positions. En
guerre sur trois fronts - contre
l’organisation Etat islamique
(EI), contre les rebelles du
PKK et leurs affiliés syriens et
contre la confrérie du prédicateur Gülen -, Ankara n’a pas
intention de modifier sa position. Selon M. Cavusoglu, un
«arrangement mutuel» a été
trouvé. Sans toucher à sa loi
antiterroriste, la Turquie pourrait faire l’objet d’un suivi du
Conseil de l’Europe. Sur la
question des visas, une «feuille
de route concrète» doit être
élaborée.
Les parlementaires allemands autorisés à visiter
la base d’Incirlik
En visite à Ankara, jeudi
8 septembre, Jens Stoltenberg,
le secrétaire général de l’Otan,
s’est voulu rassurant lui aussi,
expliquant qu’une Turquie
«forte et démocratique est
indispensable à la stabilité et à
la sécurité de l’Europe et de la
région». A cette occasion,
M. Cavusoglu a de nouveau
réclamé l’instauration d’une
zone d’exclusion aérienne dans
le nord de la Syrie, où l’armée
turque conduit des opérations
depuis le 24 août.
Enfin, l’interdiction faite à
une délégation de parlementaires allemands de visiter la
base aérienne d’Incirlik, dans le
sud du pays, a été levée par
Ankara. 250 soldats allemands
s’y trouvent dans le cadre de la
campagne aérienne de la
coalition arabo-occidentale
contre l’EI. En riposte au vote
par le Parlement allemand
d’une résolution reconnaissant
comme génocide les massacres
des Arméniens de l’Empire
ottoman en 1915, les autorités
turques avaient interdit la
visite. Une déclaration de la
chancelière Angela Merkel,
qualifiant la résolution de «non
contraignante», a dégelé la
situation.
M. J.
In lemonde.fr
QUINZE ANS APRÈS LE 11-SEPTEMBRE,
Le Congrès américain autorise
des poursuites contre Riyad
DEUX jours avant le
quinzième anniversaire des
attentats du 11-Septembre, le
Congrès américain a adopté,
une loi autorisant les proches
des victimes des attentats à
poursuivre des pays comme
l’Arabie saoudite. La loi Justice
against sponsors of terrorism
(Jasta) a été approuvée, vendredi 9 septembre, à l’unanimité par la Chambre des
représentants, quatre mois
après avoir été adoptée par
l’ensemble des sénateurs.
Bras de fer avec Obama
Le président Obama pourrait
cependant refuser de ratifier le
texte parce qu’il contredit le
principe d’immunité judiciaire
des Etats. Mais l’adoption de la
loi par les deux chambres
contrôlées par les républicains,
laisse présager que le veto du
Président pourrait être à son
tour révoqué par les élus,
moyennant deux tiers des voix.
Si sénateurs et représentants
parvenaient à contester le veto
présidentiel, ce serait une première et un grave coup porté à
Obama. Quinze des 19 auteurs
des attentats du 11-Septembre à
New York et Washington
étaient Saoudiens. L’attaque a
été commanditée par Al-Qaïda
et aucune enquête américaine
n’a jusqu’à présent conclu à un
soutien des autorités saoudiennes. Une commission du
Congrès américain a rendu
public en juillet un passage
longtemps resté secret du rapport officiel sur les attentats qui
examinait d’éventuels liens
entre les auteurs des attaques et
les autorités saoudiennes.
Pas de liens confirmés
Ces liens n’ont pu être
confirmés de source indépendante, a-t-elle dit à propos de
ces 28 pages classées «secret
défense» du rapport d’enquête
de 2002 sur les attaques qui ont
fait près de 3 000 morts. Selon
le New York Times, le ministre
des Affaires étrangères saoudien, Adel Al-Joubeir, avait
averti des élus à Washington,
en mars, de possibles représailles si le texte était adopté,
notamment la vente de 750 milliards de dollars en bons du
Trésor américain et autres
actifs américains.
AFP
19
M O N D E
Dimanche 11 septembre 2016
SUR FOND DE SCEPTICISME DES CHANCES DE SUCCÈS DE CE COMPROMIS
L’accord prévoit une
trêve de sept jours
qui commencera
demain, premier jour
de la fête
de l’Aïd. Il est prévu
durant cette trêve
un large accès
humanitaire à Alep
et aux autres villes
assiégées par le
régime de Bachar
Al Assad. Dans le
cas où cette trêve
tient, Russes et
Américains devront
alors mettre sur pied
un «Centre
de coordination
opérationnelle» pour
frapper ensemble les
groupes terroristes
de l’EI et la branche
d’Al Qaïda.
Par
Hayet Youba
es États-Unis et la Russie
sont enfin parvenus à un
compromis sur la Syrie.
Cela n’a pas été facile, mais les
deux puissances et après plus
d’une dizaine d’heures de négociations à Genève, sont arrivées à
conclure un accord dans la nuit de
vendredi à hier. Le secrétaire
d’Etat américain John Kerry et son
homologue russe Sergueï Lavrov,
ont cosigné un texte qui prévoit
notamment une trêve de sept jours
qui commencera demain, premier
jour de la fête de l’Aïd. Durant ces
«sept jours de réduction des violences», il est prévu un large accès
humanitaire à Alep et aux autres
villes assiégées par les forces du
régime de Bachar Al Assad. Dans
le cas où cette trêve tient, Russes et
Américains devront alors mettre
sur pied un «Centre de coordination opérationnelle» leur permettant de partager du renseignement
L
Photo : DR
Syrie : États-Unis et Russie s’accordent
pour une trêve et une coopération
pour frapper ensemble les groupes
terroristes de l’Etat islamique et la
branche locale d’Al Qaïda, le Front
al-Nosra récemment rebaptisé
Front de la conquête du Levant. En
parallèle, Moscou devrait
contraindre l’aviation syrienne de
ne plus bombarder les zones tenues
par Nosra et d’autres groupes
rebelles qui souvent coopèrent
avec les djihadistes. En contrepartie, les Etats-Unis persuaderont
ces groupes rebelles de s’écarter de
Nosra, pour ne plus donner un prétexte à Damas et à Moscou de les
viser. «Nous appelons tous les
acteurs syriens à soutenir le plan
auxquels sont parvenus les EtatsUnis et la Russie, pour (…) mettre
un terme le plus vite possible à ce
conflit catastrophique par un processus politique», a demandé John
Kerry. Son homologue russe a
déclaré qu’en dépit d’une méfiance
persistante, les deux camps ont mis
au point cinq documents permettant un combat coordonné contre le
terrorisme et une reprise de la trêve
de février sous une forme améliorée. Ces textes d’un commun
accord resteront confidentiels, a-til encore expliqué tout en précisant
que si la trêve réussie cela va permettre «la reprise du processus
politique qui est à l’arrêt depuis
longtemps». M. Lavrov n’a pas
manqué de souligner qu’il n’est
pas en mesure de garantir «à
100%» la réussite de ce nouveau
plan. Evident puisqu’il n’est pas
sûr qu’entre Américains et Russes
eux-mêmes, la confiance soit
entière pour appliquer cet accord.
Par conséquent, l’accord a été
accueilli avec beaucoup de scepticisme par la plupart des protagonistes du conflit syrien. D’ailleurs,
Paris a mis en garde sur le risque
que cet accord «reste seulement
sur papier», avant même la conclusion des négociations. Faut-il
rappeler que la «cessation des
hostilités», entrée en vigueur le
27 février, qui avait permis le lancement du processus politique,
n’avait pas tenu plus d’un mois. A
l’époque, l’opposition réunie dans
le Haut Conseil des Négociations
(HCN) avait décidé de quitter la
table en dénonçant la poursuite du
carnage par l’aviation du régime.
Qu’est-ce qui a changé cette fois ?
Selon John Kerry «les Etats-Unis
pense que la Russie et mon
collègue [Sergueï Lavrov] ont la
capacité de faire pression sur le
régime d’Assad pour mettre fin au
conflit et venir à la table des
négociations pour faire la paix»,
précisant que le «fondement» de
l’accord résidait dans la promesse
du régime de s’abstenir de frappes
aériennes sur les zones rebelles,
même sous le prétexte de viser les
djihadistes de l’ancien Front
Al-Nosra. M. Kerry a invité les
combattants de l’opposition
modérée à se séparer des groupes
djihadistes, faute de quoi ils
pourront être la cible de frappes
ultérieures. Il semblerait pour le
moment qu’en Syrie, l’accord est
accepté et par le gouvernement
syrien et par l’opposition.
Moscou qui a mis au courant le
gouvernement syrien du contenu
de l’accord, affirme que ce dernier
est prêt à le respecter. L’opposition
a rendu public hier un communiqué hier pour saluer l’accord
russo-américain. «Nous saluons cet
accord s’il venait à être appliqué»,
a indiqué Bassma Kodmani,
membre du Haut comité des
négociations (HCN), qui rassemble
les principaux représentants de
l’opposition syrienne. Elle a
exprimé l’espoir qu’il sera «le
début de la fin du supplice des
civils». La communauté internationale a, pour sa part, exprimé sa
satisfaction à l’annonce de cet
accord. Le ministre français des
Affaires étrangères Jean-Marc
Ayrault qui a souligné l’importance de la conclusion d’un compromis, a insisté cependant sur le
respect de ces nouvelles mesures.
«Il est désormais crucial que cet
accord soit pleinement mis en
œuvre et respecté, en particulier
par le régime et ses soutiens»,
a dit M. Ayrault. Le chef de la
diplomatie allemande
Frank-Walter Steinmeier s’est
aussi félicité de cet accord. «Je
suis ravi que Sergueï Lavrov et
John Kerry soient parvenus cette
nuit, suite à des pourparlers longs
et difficiles, à trouver une solution
au problème de la trêve et de la
coopération militaire. J’appelle
toutes les parties concernées en
Syrie et dans la région à respecter
l’accord conclu entre Washington
et Moscou et à cesser les combats», a-t-il indiqué. Borge Brende,
le ministre norvégien des Affaires
étrangères, a écrit sur son compte
Twitter que «l’accord sur la trêve
en Syrie était une opportunité longuement attendue que la communauté internationale ne pouvait pas
se permettre de laisser passer».
Son homologue suédoise Margot
Wallström, a elle aussi, salué le
succès des négociations russoaméricaines. Le ministère turc des
Affaires étrangères juge positif le
résultat des pourparlers à Genève.
Ankara a toutefois précisé qu’il était
primordial de cesser toutes les
hostilités et de livrer de l’aide
humanitaire aux Syriens à compter
du premier jour de la trêve. La
Grande-Bretagne s’est elle aussi
exprimée pour souligner l’importance de l’accord. L’Envoyé spécial
de l’ONU a quant à lui tenu à préciser qu’il «attend de toutes les parties qu’elles facilitent les efforts des
Nations unies visant à livrer de
l’aide humanitaire aux populations
qui en ont besoin, y compris celles
qui vivent dans les zones
assiégées». «Les Nations unies
espèrent que la volonté politique
qui a mené à cet accord est
durable», a-t-il ajouté. Cette
dernière phrase de l’Envoyé spécial
de l’ONU renseigne sur le fait que
même si l’accord a été salué par
l’ensemble des pays de la communauté internationale, tous restent
prudents. Car, même si la trêve est
maintenue, comment est-ce que le
processus politique va-t-il réussir
alors même que Moscou tient à
garantir la survie du régime et au
maintien de Bachar Al-Assad au
pouvoir, que l’opposition syrienne
exige son départ immédiat et que
les Occidentaux soutenant l’opposition continuent de rappeler «qu’il ne
peut en aucun cas incarner l’avenir
de la Syrie». Rappelons enfin que
le conflit en Syrie est un conflit aux
acteurs multiples qui a fait plus de
300 000 morts et jeté sur les routes
de l’exil des millions de Syriens.
H. Y./Agences
APRÈS SON CINQUIÈME ESSAI NUCLÉAIRE EN VIOLATION DES RÉSOLUTIONS DE L’ONU
Le Conseil de sécurité prépare de nouvelles sanctions
contre la Corée du Nord
Par
Rabah Iguer
LE CONSEIl de sécurité de
l’ONU a «condamné fermement»
le cinquième essai nucléaire nordcoréen et a décidé de préparer une
nouvelle résolution imposant à
Pyongyang des sanctions économiques. Dans une déclaration
unanime, ses 15 membres, dont la
Chine alliée de Pyongyang,
indiquent «qu’ils vont commencer
immédiatement à travailler sur des
mesures appropriées, selon
l’article 41 de la Charte de l’ONU,
et une résolution du Conseil».
L’article 41 concerne «des mesures
n’impliquant pas l’utilisation de la
force armée», notamment des sanctions économiques et commerciales. La déclaration qualifie le
dernier test atomique nord-coréen
de «violation flagrante» des résolutions de l’ONU et de «menace
évidente à la paix et la sécurité
internationales». La dernière
résolution du Conseil sur la Corée
du Nord date de mars et elle avait
imposé les sanctions économiques
et commerciales les plus dures
jamais prises contre Pyongyang.
Elle répondait au quatrième essai
nucléaire mené par la Corée du
Nord en janvier et à des tirs balistiques. Les membres du Conseil,
essentiellement Washington et
Pékin de manière bilatérale,
avaient mis deux mois à la mettre
au point. Les Etats-Unis et la
France notamment ont réclamé de
nouvelles sanctions contre
Pyongyang pour tenter de le
dissuader de poursuivre ses
programmes militaires, nucléaires
ou balistiques. L’ambassadeur
japonais Koro Bessho a lui aussi
souhaité «une nouvelle résolution»
incluant «une série de mesures
fermes». Mais l’ambassadeur
chinois Liu Jieyi, interrogé à sa
sortie du Conseil, n’a pas évoqué
de sanctions, se contentant de souligner «l’urgence de travailler
ensemble à la dénucléarisation de
la péninsule coréenne». «Des deux
côtés on doit s’abstenir de toute
provocation et de toute action
susceptible d’exacerber la
tension», a-t-il ajouté. Une
référence implicite au projet de
bouclier anti-missile américain en
Corée du Sud qui irrite fortement
Pékin. L’application de nouvelles
sanctions et la mise en œuvre
stricte des sanctions existantes
dépendent surtout de la bonne
volonté de Pékin, qui est de loin le
principal partenaire économique de
Pyongyang.
R. I.
21
S A N T É
Dimanche 11 septembre 2016
ELLES SONT DEVENUES LES PRINCIPALES CAUSES MONDIALES DE MORTALITÉ
Tuer les maladies non transmissibles
L’OMS s’attend à ce que, de 2010 à 2020, les décès dus aux MNT augmentent de 15%, la majorité devant
survenir dans les pays à revenus faibles et moyens
Par
Steve Davis
u cours des 25 dernières
années, en partie grâce à
une action coordonnée
au niveau mondial pour combattre les maladies infectieuses,
notamment le paludisme, la
tuberculose (TB), le VIH/Sida et
la poliomyélite, les taux de
mortalité infantiles ont été
réduits de 50% et l’espérance de
vie moyenne a augmenté de plus
de six ans. En outre, la part de la
population mondiale vivant dans
une extrême pauvreté a été
divisée par deux. Ce sont de très
grandes victoires, mais qui
apportent une série de défis qui
doivent être instamment relevés.
Alors que nos vies sont de
plus en plus longues et que les
styles de vie ont changé, les
maladies non transmissibles
(MNT), comme le diabète, les
maladies cardiovasculaires,
le cancer et les maladies
respiratoires se sont implantées.
Elles sont devenues de loin les
principales causes mondiales de
mortalité. Tandis qu’environ
3,2 millions de personnes sont
mortes du paludisme, de la TB,
ou du VIH/Sida en 2014, plus de
38 millions de personnes sont
mortes de MNT. Et le nombre de
morts continue d’augmenter.
Voyons le cas du diabète, une
des MNT à la croissance la plus
rapide. Selon un rapport récent
de l’Organisation mondiale de la
santé, le diabète a tué 1,5 million
de personnes en 2012, soit un
nombre à peu près identique à
celui de la TB. Mais tandis que
les décès dus à la TB ont
diminué de moitié depuis 1990,
l’impact du diabète augmente
rapidement. En 1980, 108 millions de personnes vivaient avec
le diabète, un taux d’environ une
personne sur 20 ; on en compte
actuellement plus de 400 millions, soit un sur 12.
Contrairement à l’opinion
populaire qui conçoit les MNT
comme des maladies de
riches, elles touchent de manière
disproportionnée les pauvres
dans des pays à toutes les étapes
Photo : DR
A
du développement économique,
mais en particulier les pays à
revenus faibles et moyens. En
effet, selon le rapport de l’OMS,
plus de 80% des décès liés au
diabète se produisent en dehors
des pays à hauts revenus. Une
raison à cela est que le diabète de
type 2, la variante plus commune, est associée à des facteurs
de style de vie, tels que l’inactivité, l’obésité, la mauvaise alimentation et le tabagisme, qui
sont souvent plus courants parmi
les moins riches.
Pour aggraver encore la situation, dans les communautés les
plus pauvres, les outils et médicaments pour diagnostiquer et
traiter le diabète sont rares et
sont souvent au-dessus des
moyens des personnes. Une
étude récente réalisée par Path,
avec le soutien de Novo Nordisk,
a prouvé que dans certains cas, à
peine un tiers des établissements
de santé publique avaient de l’insuline en stock et seulement un
sur quatre avait des bandelettes
réactives disponibles pour
surveiller le diabète. Au Ghana,
15 jours de salaire sont
nécessaires pour payer un
approvisionnement de 30 jours
pour seulement deux des médicaments requis pour prévenir les
complications empêcher des
complications.
Ces carences signifient que
presque la moitié des cas de
diabète en dehors des pays riches
ne sont pas diagnostiqués ou
sont insuffisamment contrôlés.
Ceci a d’importantes conséquences humaines et économiques. Le diabète nécessite un
traitement à vie : plus tôt il est
détecté, plus tôt les soins
commencent, meilleurs sont les
résultats. Sans traitement, le
diabète provoque des maladies
qui empêchent de travailler et
conduisent souvent à une mort
prématurée.
Quel prix faudra-t-il payer
pour s’assurer que les gens
disposent des outils et des
médicaments indispensables
Publicité
pour diagnostiquer, traiter et
surveiller le diabète ? Tout
d’abord, les décisionnaires et les
donateurs doivent reconnaître
l’impact disproportionné du
diabète sur les communautés
pauvres et accorder une plus
grande attention et un meilleur
financement à la prévention et au
traitement. Les programmes de
prévention qui favorisent des
régimes plus équilibrés et de
l’exercice plus peuvent faire
diminuer la prédominance du
diabète de type 2 et réduire les
complications pour ceux qui ont
cette maladie. Et les investissements dans des systèmes de
santé dans les pays à revenus
faibles et moyens peuvent les
aider à s’adapter au fardeau
croissant des maladies qui durent
toute la vie, comme le diabète.
Le problème du coût doit également trouver une solution. Nous
devons nous attaquer aux insuffisances des systèmes de distribution qui limitent l’accès aux
médicaments et aux diagnostics,
en faisant augmenter les coûts.
Ceci exigera de meilleures prévision, planification et distribution,
une négociation des prix plus
efficace et des limites sur les
marges bénéficiaires. Par
ailleurs, nous devons investir
dans la recherche et le développement des traitements peu coûteux du diabète et dans les outils
de diagnostic appropriés pour les
environnements à faibles
niveaux de ressources. Des projets collaboratifs intelligents, qui
réunissent des penseurs
innovants, des organisations à
but non lucratif, le milieu universitaire et le secteur privé, en vue
de créer des solutions efficaces,
accessibles et appropriées sont
absolument nécessaires.
Le diabète n’est pas la seule
MNT. Les médecines et les
technologies essentielles pour
diagnostiquer et traiter les maladies cardiaques, le cancer et les
maladies respiratoires sont également beaucoup moins disponibles et proportionnellement
plus chères pour des personnes
habitant des pays à revenus
faibles et moyens, par rapport à
celles qui vivent dans le monde
riche. Cette disparité a incité le
journal médical The Lancet à
appeler la crise des MNT «la
question de justice sociale de
notre temps.»
Si nous n’agissons pas, la
crise ne fera que s’aggraver.
L’OMS s’attend à ce que, de
2010 à 2020, les décès dus aux
MNT augmentent de 15%, la
majorité devant survenir dans les
pays à revenus faibles et
moyens.
Actuellement, à peine 1% du
financement de la santé
mondiale est alloué à des
programmes liés aux MNT. Ceci
doit changer - et vite. Sinon, les
avancées remarquables réalisées
dans l’amélioration de la santé
mondiale ces 25 dernières
années seront submergées par
une marée montante de personnes qui souffrent et meurent
de maladies chroniques que nous
savons prévenir et traiter. S. D.
In Project Syndic
www.latribunedz.com
POUR ACCUEILLIR LES ENFANTS QUI SOUFFRENT
D’AUTISME ET DE MALADIES RARES
Dimanche 11 septembre 2016
MÉTÉO
Centre Max. 28° ensoleillé
Min 19°
La Cité de l’enfance ouvre
prochainement ses portes
Ouest
Max. 31° Plutôt
Min 21° ensoleillé
Est
Max. 32°
ensoleillé
Min 16°
Sud
Max. .43°
ensoleillé
Min 26°
Par
Rabéa Nouasri
a Cité de l’enfance sera
inaugurée le 20 septembre
au niveau de la commune de
Ben Aknoun, et devra accueillir
plus de 200 enfants qui souffrent
d’autisme et de maladies rares
relevant de la wilaya d’Alger, a
indiqué la directrice de l’action
sociale de la wilaya d’Alger,
M me Saliha Maiouche, dans une
déclaration à l’APS. Le Centre,
premier du genre au niveau
national, axera ses activités sur la
prise en charge des enfants atteints
d’autisme et de maladies rares, en
particulier ceux dans l’incapacité
de poursuivre leur scolarité d’une
façon normale, tant au niveau des
centres spécialisés qu’au niveau
des classes spéciales au sein des
établissements scolaires, a-t-elle
précisé. Les listes des enfants
admis dans ce Centre sont déjà
établies, a rappelé Mme Maiouche,
soulignant qu’ils seront pris en
charge par 16 psychologues et
orthophonistes relevant du secteur
de la santé, en sus des personnels
administratif et technique. Quant
à l’importance de la Cité de
l’enfance, elle a indiqué qu’il
s’agit d’un nouveau projet éducatif
à caractère social, adopté par la
wilaya d’Alger, en vue de
renforcer les structures sociales qui
prennent en charge les personnes
aux besoins spécifiques et les
différents handicapés, y compris
moteur et mentaux, relevant de la
wilaya d’Alger. Les services de la
wilaya d’Alger visent, à travers les
différentes mesures de soutien aux
structures de prise en charge des
personnes aux besoins spécifiques
et différents handicaps, à alléger la
surcharge qui pèse sur de telles
structures et assurer une meilleure
prise en charge de ces catégories.
Source
L
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fedjr...........04.59
Echourouk ...05.40
Dohr...........12.45
Assar ..........16.19
Maghreb ....19.06
Icha ............20.26
Photo : DR
„ Cybercriminalité : l’auteur d’une photo montrant des insignes
de la Gendarmerie nationale identifié
Le wali d’Alger, Abdelkader
Zoukh, suit de près les différentes
étapes de réalisation de ce projet,
qui comblera un vide en matière
d’espaces réservés aux personnes
aux besoins spécifiques, a souligné
la responsable. Plus de 500 enfants
souffrant d’autisme et de maladies
rares au niveau de la wilaya
d’Alger sont inscrits sur les listes
d’attente pour bénéficier d’une
meilleure prise en charge,
a-t-elle précisé. Cet espace, qui
sera doté de moyens pédagogiques
et didactiques modernes, permettra
d’alléger la pression qui pèse
sur les autres structures pour
handicapés au niveau de la wilaya,
selon la même source. La wilaya
d’Alger compte 62 000 handicapés, dont 60% d’handicapés
moteurs, a précisé Mme Maiouche,
faisant état de l’augmentation du
nombre de handicapés mentaux en
Algérie. Ce phénomène doit être
analysé, a-t-elle dit. S’agissant de
l’intégration des personnes aux
besoins spécifiques en milieu
scolaire ordinaire, la responsable a
précisé que ces élèves handicapés
obtenaient de bons résultats dans
les classes pilotes, ajoutant que
beaucoup d’entre eux, dont des
autistes, ont réussi aux examens de
fin de cycle primaire, du BEM et
du Baccalauréat. Concernant les
efforts de prise en charge des
différents types de handicaps,
M me Maiouche a fait part de la
consécration de 17 points de
facilitation de l’accessibilité des
personnes handicapées au niveau
de la wilaya d’Alger, à la faveur de
la promulgation du décret exécutif
06-455 de 2006 fixant les modalités d’accessibilité des personnes
handicapées à l’environnement
physique, social, économique et
culturel. Dans le cadre de la mise
en œuvre du décret, plusieurs
mesures ont été prises depuis une
année par le ministère de tutelle et
la wilaya d’Alger, notamment l’élaboration d’un riche programme
financé par l’Agence de développement social pour faciliter
l’accessibilité des personnes
handicapées, a fait savoir la
responsable, soulignant que la
wilaya d’Alger était une wilaya
pilote dans ce domaine.
R. N.
Hadj 2016 : le bilan est loin d’être positif
Suite de la page 1
Leurs déclarations reprises par des chaînes de
télévision privées et le réseau social Facebook. Le
ministre des Affaires religieuses et des Waqfs,
Mohamed Aïssa, reconnaît lui-même les défaillances,
allant jusqu’à affirmer l’intention du département
ministériel de confier, à l’avenir, la gestion du hadj à
un opérateur public ou privé, selon des critères définis
dans un cahier des charges. L’idée est encore en
réflexion, mais c’est un projet qui paraît assez sérieux,
le ministre considérant que s’occuper des hadjis
depuis qu’ils quittent le sol algérien pour les Lieux
Saints, jusqu’à ce qu’ils reviennent dans leurs foyers,
est un travail difficile et doit être à la charge d’un
opérateur «rompu à ce genre de mission». Des Lieux
Saints, les hadjis se plaignaient d’être hébergés dans
des hôtels qui sont loin de La Mecque. Certains
affirmaient être surpris de trouver dans leurs chambres
d’hôtels des compagnons autres que des Algériens,
après avoir effectué leur inscription par voie électronique. D’autres, au nombre de 47, s’étaient affolés de
ne pas trouver où s’installer parce qu’ils n’avaient pas
de chambres. Arnaqués par une agence de voyage qui
les a abandonnés à leur arrivée à La Mecque, ils
n’avaient pas où loger n’était-ce l’intervention rapide
des autorités saoudiennes pour leur offrir logis et nourriture. S’élevant contre les conditions de prise en
charge, de manière générale, des pèlerins ont exprimé
leur colère par des larmes. Des déclarations et des
comportements qui discrétisent aussi bien l’Etat
algérien que les pèlerins eux-mêmes qui, devrionsnous le rappeler, sont partis accomplir le cinquième
pilier de l’Islam, en l’occurrence le hadj, en non pas
effectuer un voyage touristique ou d’affaires.
Certaines plaintes et doléances sont justifiées, alors
que d’autres sont simplement exagérées. Et la
réaction du ministre, Mohamed Aïssa, n’était pas
meilleure. L’une des erreurs du ministre, lors de cette
saison du hadj 2016, était «d’appeler tout le monde à
ne pas commenter» suite à l’arnaque de 47 pèlerins
par une agence de voyage. Par «tout le monde», il
entend dires les membres de la mission hadj. Le
ministre qui, habituellement, se montrait ouvert à la
communication, a appelé à la non-communication
dans un contexte ou la communication doit justement
être le maître. Mohamed Aïssa arguait du fait que les
«déclarations aventurières de certains pèlerins»
pourraient attenter à l’Algérie. «L’enquête se fait à
Alger en vérité, les visas étant octroyés à Alger.
L’opérateur est un Algérien qui a agi à partir de
l’Algérie, c’est pourquoi j’ai interpellé tout le monde
pour ne plus commenter», avait déclaré le ministre.
Des agences de voyage sont mises en cause dans ces
défaillances, entre autres, celle qui a «arnaqué» les
47 hadjis. Elles risquent de lourdes sanctions. A ce
propos, le ministre fera savoir que l’année prochaine,
«il y aura une révision des quotas attribués aux
agences de voyages». Des agences seront carrément
écartées de l’opération pour non respect de leurs
engagements.
K. M.
La Gendarmerie nationale à identifié le propriétaire du compte Facebook qui a
diffusé une photo montrant une arme, un grade et des insignes de ce corps, en
solidarité avec l’enseignante qui s’est filmée avec ses élèves dans une école
primaire, à Batna. Selon un communiqué de ce corps, le Centre de prévention
et de la lutte contre la criminalité informatique et cybercriminalité de la
Gendarmerie nationale à identifié le propriétaire du compte Facebook
appartenant au nommé (F.A.) âgé de 25 ans et résidant à Batna. Sur la photo
incriminée apparaît une arme avec des insignes de la Gendarmerie nationale,
déposés au-dessus d’un papier sur lequel est écrit : «Oh Benghebrit, l’institutrice
à un peuple qui se solidarise avec elle) et signé Gendarmerie nationale».
„ Berrouaghia : une bande spécialisée dans le vol de Cheptel neutralisée
Une bande spécialisée dans le vol de cheptel, qui activait entre les wilayas de
Médéa et Tipasa, a été neutralisée récemment par les services de la police
judiciaire de Berrouaghia. Le démantèlement de cette bande de malfaiteurs est
intervenu, suite à une enquête diligentée par la police judiciaire après une
plainte pour vol de cheptel déposé par un éleveur de la région. Les
investigations ont permis aux enquêteurs de retrouver l’un des deux véhicules
utilisés pour le transport du cheptel volé, suivi de l’arrestation de deux
personnes. L’enquête a permis, en outre, d’identifier d’autres complices,
installés au niveau de la commune de Koléa. Une troisième personne a été
arrêtée alors que deux autres suspects sont activement recherchés par les
services de police. Un cheptel composé de trente-neuf têtes d’ovins, issu du
vol commis, a été récupéré.
„ Relizane : le corps d’un noyé repêché d’un bassin d’irrigation agricole
Les agents de la Protection civile de Relizane ont repêché, vendredi soir, le
corps d’un jeune, noyé dans un basin d’irrigation agricole, dans la commune
d’Ain Tarik. Selon la même source, le jeune, âgé de 16 ans, s’est noyé en se
baignant dans un bassin d’irrigation, situé au village de Zeboudja de la
commune précité. Ce bassin est de 18 mètres de long et d’une profondeur de
10 mètres. Une enquête a été ouverte sur les circonstances de ce drame.
„ El-Oued : mise en service de 22 stations d’Internet de la 4G
Vingt-deux stations d’Internet de la 4e génération (4G) ont été mises en
services dans la wilaya d’El-Oued, a-t-on appris hier des responsables de la
direction opérationnelle d’Algérie-Télécom (AT) d’El-Oued. Ces nouvelles
installations s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la
direction générale d’A.T visant la connexion des régions à faible densité de
population et de bénéficier des avantages de l’Internet de la 4G, a précisé le
chargé de la communication à A.T, Saïd Khaldi.
Accidents de la circulation : 18 morts et 78 blessés en 48 heures
Dix-huit personnes ont été tuées et 78 autres blessées dans vingt accidents de
la circulation survenus au cours des dernières 48 heures, au niveau national, a
indiqué hier un communiqué de la Protection civile. La wilaya de Mila déplore
l’accident de plus lourd bilan avec trois personnes décédées et une autre
blessée suite à une collision entre un véhicule léger et camion de type semiremorque, survenue sur la route nationale n°5 commune et daïra de
Chelghoum Laïd.
„ Méditerranée : 2 300 migrants secourus au large de la Libye
Environ 2 300 migrants partis à bord de 18 embarcations de fortune ont été
secourus hier et faisaient route vers l’Italie, ont annoncé les Gardes-côtes
italiens, qui coordonnent les opérations dans cette partie de la Méditerranée.
«Les migrants, parmi lesquels se trouvaient des femmes et de très jeunes enfants,
étaient partis à bord de 17 canots pneumatiques et d’une barque de pêche», a
précisé la marine italienne assitée par un bâtiment espagnol engagé dans
l’opération navale européenne anti-passeurs Sophia ainsi qu’un navire militaire
irlandais et plusieurs bateaux humanitaires ont participé aux opérations de
secours qui ont débuté dès l’aube. Fin août, l’Italie avait fait face à l’arrivée de
plus de 14 000 personnes en moins d’une semaine, quasiment tous originaires
d’Afrique subsaharienne.