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Zoom Le journal du lycée Gabriel Voisin N°23 mai - juin 2014 0,50 €/1,00 € (pour les adultes) Passe ton Bac d’abord !!! Photo mystère Photo mystère de Zoom n°22 Qui est-ce ? A quel âge ? Marine Berthiot Sommaire Humeur……...………………………………………………………………....3 Vie du lycée Les évènements…………………………..…………………………………..4 Le voyage en Angleterre…………………………………………………...8 Témoignages Post Bac…………………………………………………………………………10 Amani, journaliste réfugié politique………………….………………11 Histoire Commémoration d’Oradour...………………………………….………12 Cinéma/Jeu vidéo L’engouement pour les séries………………………………………….13 Smite……………………………………………………………………………..14 Cannes 2014………………………………………………………………….15 Le Parrain…...….………………………………………………….………....16 Vol au dessus d’un nid de coucou.. .………………………………..17 Livres Déposez vos réponses dans la boîte prévue à cet effet au CDI. Un tirage au sort départagera les ex aequo. Samuel Baril, Loïc Forest, Léa Gandy, Coline Gauthier, Mathilde Hermant, Cosimo Macagno, Rémi Morandet, Martin Mouraux, Laurine Phal, Nicolas Richy et Joëlle Tautain. Ont participé à ce numéro : Lehna André, Anaïs Martel, Mathilde Regnier, François Golleau et Sébastien Rouget. Directeur de la publication : Catherine Bon et Fabienne Coquet Impression : Recto Verso Zoom n°23 paru en juin 2014 Tiré à 35 exemplaires Lycée Gabriel Voisin Rue Saint Jean BP 78 71700 Tournus Tél : 03 85 32 12 90 The Confessions of Nat Turner, Styron……………………………..18 La nouvelle 4e de couv……………………………………………………………...……..19 Gros plan sur … … Une nouvelle rubrique cinéma dans Zoom Nouveauté dans votre magazine. Désormais, à chaque numéro, Zoom vous propose la ou les critiques des grands classiques du cinéma : des chefs-d'œuvre, des acteurs/actrices, des réalisateurs qui ont inscrit leurs noms en lettres d'or au panthéon d'Hollywood pour l'éternité. Pour ce dernier 2 numéro de l'année 2013/2014, toute la rédaction est heureuse de vous présenter Vol audessus d'un nid de coucou. S. Baril HUMEUR Pas de repos en fin d’année Bac is back V oilà enfin, et déjà, la fin d’année qui est là. Je vous vois bien, vous êtes tout content. Enfin, plus de cours et vive les grasses mats et la plage. Mais avant ça, il faut encore survivre à la terrible épreuve qui nous attend. Evidemment, les secondes qui me lisent n’ont pas à s’en soucier, mais les premières et les terminales, si. Et cette grande catastrophe s’appelle le Bac ! Les premières ont eu droit aux épreuves communes, mais aussi au Bac de français et de sciences, et les terminales à tout le reste. Pour nous préparer et nous faire réviser un peu, nos chers professeurs nous font passer des examens blancs pour nous donner une idée de l’épreuve. Nous pouvons observer un large panel d’élèves, allant de ceux qui ne réviseront pas, « c’est que le bac blanc, relax » et qui auront de bien mauvaises notes, à ceux qui travailleront comme si leur vie en dépendait, et qui brilleront. Evidemment, les exceptions existent, celui qui ne travaille pas peut réussir et celui qui révise et stresse peut avoir la pire note de son bulletin. Le bac blanc n’est pas celui dont notre année dépend, alors soufflons un peu. Ensuite, vient un temps de révision. Dur temps où l’on tente de faire entrer dans notre tête des formules et des dates qui se confondront lors de l’examen. Certains se diront qu’ils pourront travailler les deux derniers jours et joueront pendant tout leur temps libre et d’autres enchaîneront fiche de révision sur fiche de révision, absorbant littéralement tout ce qu’ils n’ont pas appris durant l’année. Peu importe nos méthodes, nous nous retrouverons tous devant cette feuille disproportionnée qui nous tiendra compagnie pendant de nombreuses heures d’essorage de cerveau en quête de réponses. A chacun sa façon de réviser : relire, apprendre par cœur jusqu’à l’étouffement, retenir les grandes idées ou trouver des moyens mnémotechniques, ou même juste écrire les leçons apprises tout au long de l’année et ressassées pour les contrôles. C’est toute une liste de connaissances requises, masse informe aux allures de monstre indomptable, dans laquelle il faut choisir ce qui est judicieux pour chaque épreuve. Que vous doutiez, que vous pensiez que vous n’y arriverez pas, que le temps court et vous laisse derrière, ou bien que vous vous étonniez de la facilité déconcertante du sujet et que vous craigniez un piège bien caché, vous y parviendrez tous. Le Bac est comme un mur à franchir pour passer dans la vie adulte, il sera défait pièce par pièce aussi facilement qu’un mur en lego. Alors ne stressez pas trop pour ce Bac, prenez juste le temps de bien réviser, laissez-vous porter par cette vague d’intelligence qui envahit votre disque dur et donnez-vous à fond. Ce n’est que le début d’une longue suite d’examens, alors autant réussir celui-là ! Joëlle Tautain 3 VIE DU LYCEE 1. Les élèves journalistes de L’EPMS au lycée Cézanne ouvre-toi ! Trois jeunes journalistes de l’EPMS ont rencontré les élèves du projet Des Liens et des Arts. Ils ont visité l’établissement et interviewé les secondes 2 sur leurs cours et leur vie au lycée. Le reportage sera publié dans leur journal. Mardi 10 juin, la visite du musée de Pierre de Bresse et plus particulièrement de l’exposition temporaire « Vous avez dit Art Brut ? » clôturera cette année d’échanges entre les deux classes. Le groupe du club théâtre Les Diables rient au lycée 2. La restitution de l’atelier théâtre aura lieu le 5 juin salle Mathivet à 20 h. Comme chaque année nous mettons en jeu notre expérience et notre envie de faire partager cette passion de la scène avec notre public amical et familial. Cet «en-jeu » propose différentes saynèt es tirées d’aut eurs reconnus ou en voie de reconnaissance. Nous avons cette saison un acteur-auteur ! Le fil conducteur a pour ambition de donner à rire ou à réfléchir sur certains thèmes de société, avec gravité ou légèreté. Le titre du spectacle : Les diables rient ! (et non les fourbes rient !) 4 Venez nombreux applaudir nos actrices et acteurs. Leur peur n’aura d’égale que votre joie, n’en doutons pas. Sachez qu’il est beaucoup plus difficile de jouer devant un public familier que devant des inconnus, car s’ajoute au trac naturel une sorte de pression née de l’envie de ne pas décevoir ses proches. Pour ces raisons, pour le travail fourni, pour les conditions particulières de cette année (un groupe limité en nombre mais oh combien talentueux), venez partager avec nous ce moment de pure émotion, de fragilité et d’énergie. François Golleau VIE DU LYCEE Les délégués de classe et du CVL à Strasbourg Visite du Parlement européen L 3. ’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt : dans ce cas, il a appartenu le mardi 15 avril à nos délégués de classe et du C.V.L. qui se sont retrouvés à 4h30 le matin devant le portail du lycée pour partir vers Strasbourg ! Six heures d’autocar plus tard, ils étaient arrivés sous les drapeaux des vingt-huit états membres de l’Union Européenne, prêts à franchir les contrôles de sécurité du Parlement européen, pour être accueillis par M. Arnaud Danjean, député européen du grand Est, accompagné de son attachée parlementaire, Madame Marie- Julie Fayard. Avec beaucoup de pédagogie et de clarté, M. Danjean a décrypté pour eux la complexité du fonctionnement des Institutions Européennes, en appuyant son propos sur des exemples et des anecdotes qui, on peut le parier, ont permis à nos représentants lycéens de mieux percevoir l’impact de chaque décision votée à Strasbourg sur notre vie quotidienne. 5 Le passage ensuite par l’hémicycle a été l’occasion d’assister à une séance marathon de votes (il s’agissait de la dernière séance plénière avant les élections européennes), et de rechercher, parmi les sept-cent cinquante députés présents, les personnalités les plus connues : M. Cohn-Bendit, Mme Dati, M. Le Pen, M. Mélenchon, M. Bové… Au-delà du jeu des « people », le rythme effréné des votes, la variété des sujets en délibération et la diversité des langues utilisées ont contribué à marquer les esprits. Les délégués ont alors quitté le site du Parlement et son architecture moderne et labyrinthique, pour se plonger dans le passé de la ville de Strasbourg, à la découverte de son patrimoine, autour de la Cathédrale, au gré des rues sillonnant la Grande Ile, et des berges de l’Ill baignant le quartier de la Petite France… Bref, une journée à l’image de la ville, avec une part ancrée dans l’histoire et l’autre résolument tournée vers l’avenir ! Une journée qui s’inscrit dans le cadre de la formation des délégués de classe, destinée à leur permettre d’appréhender le rôle d’un élu et la notion de représentation. A signaler : elle a été financée grâce à une subvention du Conseil Régional complétée par le budget de l’établissement et du Fond de Vie Lycéen sur proposition des délégués du C.V.L. Souhaitons qu’elle puisse être reconduite et pérennisée au cours des années à venir… Marie-Line Prabel VIE DU LYCEE 4 - Tous à l’Opéra Par Laurine Phal Jeudi 15 mai, les Terminales L (et quelques ES) et les Premières L se sont rendus à l'opéra de Dijon pour assister à la répétition générale en costume de Nozze di Figaro de Mozart mis en scène par Richard Brunel. L'auditorium ouvrait ses portes exceptionnellement aux scolaires. Une fois bien installés sur nos strapontins, le spectacle, d'une durée de 3h15 avec un entracte, a commencé. L'oeuvre de Mozart a, comme couramment de nos jours, été modernisée. Loin du château espagnol du comte Almaviva, nous sommes ici dans une entreprise, un cabinet d'avocat pour les pointilleux, et le comte devenu patron (interprété par Thomas Bauer) harcèle sexuellement l'une de ses employées, la belle Susanna (Maria- Virginia Savastano), fiancée de Figaro ( Riccardo Novaro). Avec une mise en scène dynamique, des chanteurs lyriques talentueux, notamment Sarah Jane Brandon, la comtesse Almaviva, le Nozze di Figaro est un beau spectacle. Les chants étaient en italien mais les traductions nous étaient offertes par un petit écran au dessus de la scène. Les musiciens jouaient dans une fosse devant la scène. Seul petit point négatif, sa durée. 3H15, c'est long pour qui n'est pas habitué. Pour la plupart des lycéens qui n'avaient jamais assisté à un opéra, cette expérience intéressante leur a permis de découvrir une nouvelle forme de spectacle et...de l'apprécier. Le talent de Mozart y est sans doute pour beaucoup. 5. L e club Dogon a organisé son spectacle de fin d’année au lycée. Le public a pu découvrir en première partie le groupe Zelgadanse avant de se laisser entraîner sur la piste au rythme des percussions africaines. Zelgadanse Les bénéfices de la soirée contribuent au financement d’aménagements autour de l’école et du dispensaire de Dourou. N’hésitez pas à rejoindre le club et à proposer des actions pour maintenir et développer notre aide à ce village malien. Les membres du club Les danseuses du groupe 6 VIE DU LYCEE Laborieuse entreprise Une comédie bien tragique 6. L a troupe du Théâtre de la Comète a joué la pièce Laborieuse Entreprise le jeudi 17 avril au lycée. Cette pièce écrite par Hanokh Levin et mise en scène par Sylvain Pascal parle d’un couple : les Popokh. Les personnages, Yona le mari et Léviva, sa femme, font le bilan de leur vie et se rendent compte à quel point elle est fragile et insignifiante. Laborieuse Entreprise est une comédie aux accents tragiques : le comique de geste, le vocabulaire grossier employé par les personnages ainsi que leurs changements d’humeur incessants font rire les spectateurs même si la trame de l’histoire suggère une ambiance pesante. En effet, les disputes assez violentes du couple, la peur du temps qui passe et de la mort qui habite de plus en plus les personnages donnent à la pièce un caractère sombre. C’est une pièce qui pousse au questionnement, sur l’amour, le mariage mais aussi sur la vie, le temps et la mort… Pour le metteur en scène, le théâtre n’est pas là pour apporter des réponses aux spectateurs mais bien pour les faire réfléchir. Lehna André Entre mémoire et espoir Par Rémi Morandet 7 Devant le Conseil de l’Europe Vestige du mur de Berlin C'est avec enthousiasme que les élèves de 1ères ES2 ainsi que ceux ayant participé au Concours National de la Résistance et quelques volontaires de 2nde 4, sont partis jeudi 15 mai en direction de Strasbourg et de l'Alsace. Après quatre heures de voyage, nous sommes arrivés au Conseil de l’Europe, à ne pas confondre avec le Parlement européen, entité indépendante du Conseil. En effet, ce dernier regroupe la quasi totalité des pays de l'Europe, 47 pour être exact. De nombreuses lois internationales sont votées au Conseil de L’Europe concernant les droits de l'homme, la torture physique ou encore le droit des femmes. Ce conseil ne s'immisce en aucun cas dans la vie économique du vieux continent. On a pu voir le Parlement européen ainsi qu'un vestige Le Struthof du Mur de Berlin, témoin du déchirement entre deux Europe, durant notre après-midi de temps libre. Les chambres de l'hôtel ont été investies et la nuit a pu commencer. La patience de nos accompagnateurs aura d'ailleurs eu raison de notre excitation durant cette soirée strasbourgeoise. Le lendemain, c'est en silence que nous sommes partis vers un lieu chargé d'histoire, d'horreur et d'inhumanité : le camp de concentration nazi du Struthof. Nos yeux se sont alors posés sur des miradors, une potence et une cheminée de four crématoire. Nous avons vraiment pris conscience de la cruauté dont les Nazis ont fait preuve pendant de nombreuses années. C'est donc le ventre noué et la tête remplie des souvenirs de ces actes choquants et invraisemblables que nous sommes rentrés en Bourgogne. 7 VIE DU LYCEE Le voyage des sections européennes Good Morning England D imanche 13 avril, 6 h du matin. 49 élèves de la section euro attendent devant le lycée. L'occasion doit être importante. En effet, aujourd'hui, c'est le départ en Angleterre. Le proviseur salue les familles, les lycéens se retrouvent, se regroupent, mettent leurs valises en soute, tremblent un peu de froid. Le jour que beaucoup attendaient avec impatience est arrivé. On voit beaucoup de sourires : d'ici le soir, tout le monde sera en Angleterre, certains y vont pour la première fois. L'excitation et l’appréhension sont palpables. Quelques-uns s'inquiètent de la famille dans laquelle ils vont arriver, échangent des expériences, des anecdotes de voyages précédents, espèrent que le voyage ne sera pas trop long. Dix heures de bus plus tard -rythmées par le son de la flûte, merci Rémi-, embarquement dans le ferry, puis de nouveau dans le bus. La journée de vingt-cinq heures, grâce au décalage horaire, arrive bientôt à sa fin : voici Gloucester. Les familles sont là, sur le parking. Les élèves se saluent, descendent et découvrent chez qui ils passeront la semaine. Lundi matin, sur les parkings, tout le monde échange ses impressions, raconte, commente. Beaucoup sont satisfaits, et c'est dans la bonne humeur que les élèves montent dans le bus pour Oxford. Le matin, shopping. Les adolescents se dispersent, après avoir récupéré un plan de la ville ainsi qu'un questionnaire sur les personnes célèbres qui y ont séjourné. En fin de matinée, tout le monde se retrouve au point de rendez-vous, pour aller visiter le Sheldonina Theatre. L'orgue et le plafond de la salle principale sont magnifiques et, si on gravit les escaliers, on peut apprécier un panorama splendide sur la ville. Contrairement à ce que son nom indique, ce bâtiment n’accueille pas de pièces de théâtre, mais les représentations artistiques et culturelles des élèves de l'université d'Oxford, qui s'y voient aussi remettre leur diplôme. Après la visite, un pique-nique a lieu dans un parc, non loin de l'un des campus de Oxford l'université -Christ Church- qui est la prochaine étape des visites. Grâce à des guides intéressants et, - ce n'est pas négligeable, parlant lentement -, la visite est vivante. Certaines scènes d'Harry Potter ont été tournées ici, mais ce n'est que l'une des œuvres liées au lieu. En effet, des romans comme Alice au pays des merveilles, de Lewis Caroll, Le seigneur des anneaux, de Tolkien ou Les chroniques de Narnia de C. S. Lewis ont été écrits ici. On retrouve d'ailleurs des traces du chef-d’œuvre de Lewis Caroll sur les vitraux de la salle des repas : en observant bien, on peut y reconnaître des personnages comme Alice, le lapin blanc ou la reine de cœur. Après cette visite enrichissante, le groupe, toujours accompagné du guide, se rend à la Bodleian Library. Cette bibliothèque immense a aussi servi de décor à Harry Potter, mais ce n'est pas son seul intérêt. En effet, depuis sa création, la Bod reçoit un exemplaire de chaque livre édité au Royaume Uni. Aujourd'hui, les sous-sols contiennent des milliards d'ouvrages, bons, mauvais, de toutes les époques, de toutes les nationalités. Journaux, magazines, théâtre, poésie, roman. Chaque semaine, des milliers d’œuvres sont reçues, enregistrées et archivées. La journée se termine par un peu de temps libre, avant de rejoindre les familles. 8 VIE DU LYCEE Le château de Warwick Au British Museum Bath et ses bains romains Le lendemain, le bus a traversé la campagne anglaise, parcourant des villages à l'architecture traditionnelle, pour emmener le groupe à Stratfordupon-Avon, ville natale de Shakespeare. Après avoir reçu l'indispensable questionnaire, les élèves ont pu visiter la maison de Shakespeare et le musée adjacent. Ils ont ainsi découvert la petite taille de l'habitation de ce grand auteur et pu s’imprégner de son œuvre. Après un pique-nique et un peu de temps libre, le bus a pris la route du Warwick Castle. Ce château médiéval, réputé hanté, a su capter l'intérêt des élèves, grâce à une mise en scène intéressante. Les salles étaient peuplées de statues, donnant aux visiteurs l'impression de se promener au cœur du passé du lieu. Les jardins et les animations à l'extérieur étaient aussi agréables. Après trois heures passées dans ce bel endroit, les lycéens ont repris la route, pour rentrer dans les familles. Mercredi, la journée a été partagée entre le British Museum et le Science Museum. Les élèves étaient bien décidés à profiter du seul jour de la semaine dans la capitale. Les deux heures prévues pour la visite du British Museum se sont avérées trop courtes : le musée est d'une taille équivalente à celle du Louvre et c o n t i e n t t a nt d e ch o s e s passionnantes qu'on serait tenté d'y rester toute la journée. Il est aussi servi par une architecture et une luminosité uniques qui rendent la visite d'autant plus agréable. Le bus a ensuite erré dans les rues de Londres, plein de lycéens affamés, qui ont ensuite du marcher jusqu'à un parc pour pique-niquer. L'après-midi a été rempli par une visite -soporifique pour quiconque n'apprécie pas les matières scientifiques- du Science Museum. Le jeudi était le dernier jour de visite, et il s'est déroulé à Bath, une ville moyenne du Nord Ouest de l'Angleterre. Les 9 lycéens ont visité les bains romains, qui font la célébrité de la ville. Les bâtiments très bien conservés permettent d'avoir une idée de ce qu'étaient autrefois les thermes, et l'eau chaude qui remplit toujours un bassin en plein air contribue à plonger le visiteur dans l'atmosphère de l’époque. Il est alors facile d'imaginer la vie qui régnait dans ce lieu, quand on se promène dans ces ruines. Après cette visite et l'habituel pique- nique dans un parc, les accompagnateurs ont promené le groupe en ville. Ils en ont profité pour dépenser leurs dernières livres. Les visites se sont donc achevées par une recherche du bus digne d'une course d'orientation, comme pourront en témoigner les quelques élèves qui se sont perdus. Le moment du retour est arrivé trop vite. Déjà, il faut dire au revoir aux familles. L'émotion règne, quelques larmes coulent, mais le bus doit partir. S'en suivent de longues, très longues heures de bus, puis de ferry, et encore de bus, où l'heure estimée de l'arrivée est passée de 1h à 4h du matin. Mais ces désagréments indépendants de la volonté des accompagnateurs n'ont pas suffi à entacher l’enthousiasme suscité par le périple. Pour ma part je n'ai plus qu'une envie : repartir. Mathilde Hermant Photos de Laurine Phal TÉMOIGNAGE Ma première année de fac de droit à Lyon ! Post Bac Par Brice Antolini La vie étudiante ne débute pas comme au lycée à la rentrée scolaire en septembre, mais bien avant. En effet, dès la terminale les élèves sont invités à formuler des vœux sur APB, Admission Post Bac, pour tracer leur chemin dans l’enseignement supérieur. Nombreux sont les jeunes qui choisissent comme moi l’université. L’année étudiante qui arrive à grand pas est donc à préparer : trouver un logement, faire des demandes de bourse, trouver un ou une colocataire, effectuer différents achats… Bref, tant de choses qui font que le futur étudiant est happé et projeté dans la vie, la vie d’étudiant, mais aussi la vie d’adulte. Pour moi, jeune étudiant en faculté de droit à Lyon, l’expérience a été, je pense, particulière. J’ai fait le choix d’une colocation qui s’est avérée désastreuse, ce qui m’a conduit à trouver un autre logement. Tout cela s’est bien-sûr accompagné de problèmes financiers liés aux frais d’agence immobilière, aux loyers, aux meubles à acheter. Pour ma part, j’ai été obligé de contracter un prêt étudiant pour surmonter ces difficultés. Des problèmes financiers mais aussi des problèmes administratifs, changement d’adresse, demande d’allocation pour le logement, déménagement d’internet, primordial pour un étudiant. Pour la petite anecdote, je n’ai pas eu internet pendant plus de deux mois, ce qui m’a contraint à me rendre dans un Mc Donald tous les soirs, puisque les bibliothèques municipales ou universitaires ferment vers 19h et que je terminais les cours magistraux souvent à 20h. En résumé, choisissez plutôt un logement seul, chez un particulier qui vous évitera les frais d’agence ou une chambre universitaire au sein du Crous qui sera bien moins chère. De plus, l’université est un monde totalement différent du lycée. Lyon 3, c’est plus de 26 000 étudiants, dont environ 400 par série, le lycée Gabriel Voisin, lui, ne dépasse 10 pas les 600 lycéens. La différence est donc majeure, le nouvel étudiant doit s’adapter rapidement à ce nouveau cadre. Il faut savoir que personne n’est là pour vous dire de travailler, de réviser, de faire ceci ou cela, vous êtes seul. Certes, certains peuvent compter sur le soutien de leur famille ou sur celui de leurs amis, s’ils ont l’occasion de rentrer les weekends. Mais bien souvent les étudiants travaillent durant ces fins de semaine ou se consacrent à leurs études. Le travail nécessaire en faculté n’est pas plus important qu’au lycée, mais différent. Car les cours en amphi, c’est-à-dire des pages et des pages, s’accumulent, les semi-partiels et les partiels arrivent plus vite qu’on ne le pense. Ne faites pas comme moi, préférez un apprentissage régulier du cours. N’attendez pas les semaines de révision qui bien souvent sont réduites par les rattrapages de cours et on ne peut apprendre un cours de 50–80 pages en une ou deux semaines. Profitez des semipartiels pour vous avancer dans vos révisions. Ce qui est fait n’est plus à faire ! Cependant, pensez à prendre du temps pour vous, sortez, ne restez pas enfermé, voyez vos amis, visitez la ville, découvrez la vie étudiante et les soirées qui vont avec. Etre étudiant, c’est une nouvelle forme de liberté, c’est être adulte « de plein droit ». TÉMOIGNAGE Amani, Photo Dominique Gaye journaliste et réfugié politique P as facile de capter l'attention d'une classe de première, en fin de journée. Pourtant, c'est un défi qu'a relevé haut la main Jean M. Malgré quelques propos hésitants, les trente-cinq élèves de 1ère ES2 ont suivi avec un grand intérêt toute sa conférence. Après un rapide exposé au cours duquel il a retracé l'histoire du Congo, dessiné des cartes et décrit la situation actuelle, ce jeune homme à la silhouette maigre a, pendant une heure et demi et dans un silence remarquable, raconté son histoire. Né au Congo, dans un pays qu'il semble aimer, malgré l'absence de liberté d'expression et les atteintes aux droits de l'homme, il a très vite découvert sa vocation de journaliste. Dès 2007, il écrit dans un journal de Kinshasa, la capitale. Quand il donne le nom du périodique en question « Le journal »- quelques sourires apparaissent dans la salle, ils disparaissent vite, en entendant la suite de l'histoire. En 2009, il publie un communiqué qui vaut au journal d'être interdit de publication. En effet, en République Démocratique du Congo, le gouvernement n'apprécie pas les critiques, même les plus petites. Peu de temps après, le directeur de la publication est arrêté, accusé de « promotion des forces négatives ». Jean M. prend peur et quitte la capitale. Au cours de sa route, une histoire ravive ses instincts de journalistes : celle de cinquante jeunes qui ont pris le contrôle d'une ville de l'Ouest du pays, avant que l'armée ne réprime violemment l’offensive. S'en suivirent des exécutions plus que sommaires et un climat de terreur. Jean M. ne peut pas rester les bras croisés, lui qui vient de la capitale se rend compte que l'information circule très mal dans le pays, il décide de raconter cette histoire. Il enquête longuement, recueillant des preuves, des photos, interviewant des témoins... Mais quel journal du pays accepterait de publier une telle enquête ? Il songe donc à se tourner vers une ONG. Il n'aura pas le temps de finir ses réflexions, la maison de l'ami chez lequel il vit est fouillée par la police, qui trouve ses enquêtes : c'est l'arrestation. Quand il tente d'expliquer qu'il est journaliste, les 11 policiers refusent de le croire, et il subit un interrogatoire plus que musclé. A la suite de cela, il est enfermé. Il aurait préféré être dans une prison, qu'on sache où il est, mais il n'aura pas cette chance, il se retrouve dans un bâtiment dans lequel on l'amène les yeux bandés. Quand il raconte qu'il entend les cris des autres détenus, dans les cellules voisines, les élèves suivent en silence, horrifiés. On lui répète sans cesse qu'il va mourir, et il finit par le croire, jusqu'à sa libération miraculeuse par un gardien, qui le ramène à sa famille. Après ce qu'il a vécu, la question ne se pose plus : il faut quitter le pays. Il part pour l'autre Congo, tout proche. Mais après quelques temps là bas, il comprend que la situation n'est pas meilleure, il décide de quitter l'Afrique. Son idée était de rejoindre les Etats-Unis ou le Canada, mais le hasard fait que ce sera la France. Arrivé à Roissy à l'aide de faux papiers, le dépaysement est rude. Il demande l'asile politique et tente de survivre dans les rues de Paris. Après être passé par une organisation, La maison des journalistes, qui l’héberge pendant six mois, il sillonne la France, intervenant dans des lycées comme ici, à Tournus. Aujourd'hui, il survit avec 180 euros par mois, en sachant qu'à tout moment on peut l'appeler, lui annoncer que sa demande d'asile a été refusée, et qu'il aura alors trente jours pour partir et tenter de tout reconstruire ailleurs. A la fin de son exposé, les questions fusent, les lycéens veulent en savoir plus, il n'y a pas assez de détails. Quand le journaliste est contraint de partir, car il est attendu au lycée horticole, certains sont déçus, il restait des questions, des précisions à apporter... Si cette intervention a captivé les lycéens, c'est grâce à des détails poignants -comme l'histoire de cet ami qui a vu son père se faire assassiner à coups de machettes, lors du génocide au Rwandaet de la personnalité attachante de Jean M., mais aussi parce que c'est ce genre d'histoire qui fait prendre conscience de la chance immense que nous avons de pouvoir publier sans crainte des articles comme celui ci. Mathilde Hermant HISTOIRE 10 JUIN 1944 ORADOUR Monument aux Martyrs d’Oradour, 1944-1945 Avant le 10 juin 1944, on entendait les rires des enfants dans ce petit village de HauteVienne, Oradour-sur-Glane. Le samedi 10 juin, pendant que les cultivateurs travaillaient dans leurs terres, que les enfants étaient à une visite médicale dans les quatre écoles du village et les jeunes hommes de l’équipe de football parlaient et préparaient leur match du lendemain, la 2ème Division SS Das Reich composée de 120 hommes encercle le village. À 14h00, ils entrent dans Oradour et demandent au Garde Champêtre de rassembler tous les habitants sur la place du Champ de Foire pour un contrôle de routine. Une demi-heure plus tard les 191 enfants sont amenés sur la place avec leurs instituteurs. Le rassemblement des habitants se termine à 14h45. À 15h00 les femmes et les enfants sont emmenés dans l’église après des adieux déchirants. Les hommes et jeunes garçons de plus de 14 ans, quant à eux, sont conduits dans les garages Potaraud et Desourteaux, les granges Laudy, Milord, Bouchoule et le chai Denis. Vers 16 heures, les SS déclenchent leurs mitrailleuses en direction des lieux où sont détenus les hommes qui en quelques minutes tombent les uns après les autres. Leurs corps, pour certains encore en vie, sont recouverts de paille et brûlés. Cinq hommes parviennent à échapper à ce massacre dans la grange Laudy. Pendant ce temps dans l’église, les femmes et les enfants sont 12 assassinés à coup de mitraillette et de grenade. Les SS mettent le feu à leurs corps. Il n’y a aucun survivant à part une femme qui a réussi à sauter par un vitrail. Les Allemands pillent et brûlent tous les bâtiments. Le lendemain ils enterrèrent dans des fosses communes les cadavres des habitants et partent du village. 642 personnes (189 hommes, 246 femmes et 207 enfants) ont été tués et seulement cinq hommes, une femme et un enfant, qui s’était enfui de l’école dès l’arrivée des Allemands à Oradour ont survécu à ce massacre. Au total, 328 bâtiments d’Oradour ont été détruits, 123 maisons, 26 ateliers, 19 garages particuliers et professionnels, 35 remises, 40 gr a ng es , 58 h an ga r s , 22 magasins, 4 écoles et une gare. La plus jeune victime avait 12 jours et la plus âgée 91 ans. Le 10 juin prochain cela fera tout juste 70 ans que ce terrible massacre a eu lieu. C’est pour commémorer ce 70ème anniversaire que le Centre de la mémoire du village martyr a décidé de réaliser une opération de collecte de photos des victimes du massacre. À partir de juin 2014, les visages de ces hommes, femmes et enfants apparaîtront dans l’exposition dédiée aux 70 ans du drame. C’est une manière de leur rendre hommage, tout comme la visite conjointe des présidents allemand et français dans une émotion palpable en 2013. Nicolas Richy SÉRIE L’ENGOUEMENT POUR LES SÉRIES En une décennie, la production de séries a explosé. Elles ne sont plus seulement des feuilletons que l’on suit distraitement, mais ont su s’imposer et comptent maintenant des millions d’adeptes. Les séries télévisées, plus possible d’y échapper. A la télévision, bien sûr, mais aussi dans les journaux ou sur Internet, elles connaissent une véritable montée en puissance. Quels que soient l’âge, le sexe, la classe sociale, tout le monde suit maintenant une ou plusieurs séries télévisées. Même Barack Obama dit être fan et attendre avec impatience la suite de ses séries préférées, comme le feuilleton politique House of Cards ou le très populaire Game of Thrones ! LES RAISONS DU SUCCES Tout d’abord, précisons que la majorité des séries populaires restent américaines ou anglaises, même si l’on constate des exceptions, comme la série politique Borgen, qui nous vient du Danemark. Les françaises peinent à suivre le mouvement. Notons cependant que certaines se sont démarquées et se sont exportées à l’étranger : Engrenages, Maison close, Mafiosa…Sans oublier bien sûr Les Revenants. Pourtant, on sait que la France peut produire du cinéma de qualité. Mais les séries télévisées restent un territoire qui n’a pas encore été vraiment conquis, alors que les Français ne sont pas moins friands de séries que les autres. Peut-être est-ce dû à un manque de diversité dans la production française. Or, si les séries connaissent cet incroyable essor, c’est d’abord parce qu’il y a un choix tel que chacun peut trouver quelque chose qui lui plaira. Que l’on soit amateur de science-fiction, de fantasy, de série historique ou policière, tout le monde peut trouver chaussure à son pied. Les séries ont également connu une grande amélioration au niveau de leur réalisation. Maintenant, des acteurs de films se mettent à jouer dans des séries, l’inverse peut également être vrai, des acteurs deviennent célèbres grâce à des séries et accèdent à des rôles au cinéma plus « conséquents ». Et cela ne se limite pas aux 13 acteurs. Des réalisateurs de films reconnus s’attaquent aussi à ce domaine : Guillermo del Toro et sa nouvelle série à venir en été 2014, The Strain, adaptée de la trilogie de livres qu’il a écrite luimême, David Fincher et House of Cards, et bien d’autres encore. Les séries sont également très rentables. Leur chiffre d’affaires s’élève à des centaines de millions d’euros, et sont en tête des audiences en France et ailleurs. Sans compter la vente des DVD et des produits dérivés, qui rapportent aux studios beaucoup d’argent, même si la vente est moins élevée en France. Si le téléchargement illégal sur Internet leur fait perdre de l’argent, ce média et les réseaux sociaux jouent beaucoup dans leur succès. C’est un secteur qui n’est pas du tout touché par la crise. C’est d’ailleurs sûrement cela qui encourage la production de séries TV, leur développement et leur diversité, et qui prouve que leur avenir est assuré. –Anaïs Martel La série Game of Thrones est l’une des plus populaires de ces dernières années. JEU VIDÉO Dur pour les studios indépendants de se faire un nom dans le monde du MOBA quand on a des géants tels que League of Legends ou encore Dota 2. Mais le studio indépendant Hi Rez studio s'est donné le défi de faire connaître son jeune MOBA du doux nom de SMITE. C'est quoi un MOBA ? Un MOBA, de l'anglais Multiplayer Online Battle Arena qui signifie littéralement arène de bataille en ligne multijoueur, est un jeu avec des principes tout simples : deux équipes de X joueurs, cinq en général, s’affrontent pour remplir différents objectifs au sein d’arènes fermées. Le but est d’engranger de l’expérience ainsi que des ressources pour parvenir à terrasser l’opposant. Dans SMITE, une victoire en mode Conquête, le mode classique, consiste à aller détruire le titan adverse protégé derrière des tourelles de défense et des phénix belliqueux. Le gameplay de SMITE SMITE ne propose pas seulement un gameplay basé sur les règles du MOBA, dans lequel on joue généralement selon une vue 3D isométrique (vue du dessus). Dans SMITE les développeurs ont décidé de proposer une vue à la 3ème personne. Grâce à ce système ,les combats sont plus dynamiques et plus prenants, car avec une vue à la 3ème personne vous ne pourrez voir les adversaires qui viennent à droite, à gauche ou derrière vous. Vous avez alors plus de stress et plus d'objectifs pour rester sur le jeu. Mais ce n'est pas le seul changement introduit par SMITE. Les développeurs ont aussi modifié le système de déplacement. Dans les MOBA classiques, vous vous déplacez à la souris, alors que là vous utilisez les touches du clavier telles que Z,Q,S,D ce qui rajoute beaucoup plus de difficulté au jeu et plus de dynamisme. SMITE nous propose aussi au lieu de personnages inventés comme dans la plupart des MOBA, des panthéons de héros et de dieux tout droit tirés de diverses mythologies Maya, d' Égypte, de Chine… Franchement ça vous plairait pas de jouer Thor ou encore le dieu des abeilles Ah Muzen Cab ? On peut donc dire que le gameplay dans SMITE est à la fois dynamique, stressant et jouissant. Mais il ne plaira peutêtre pas à tous les habitués de MOBA classiques. C'est joli pour un MOBA ? SMITE tourne sous le moteur graphique Unreal engine 3, qui date de 2009. Malgré l'ancienneté de ce moteur graphique, le jeu est encore plus beau que son concurrent League of Legends. Il nous propose plus de détails en raison d'une vue à la 3ème personne et les personnages sont tous bien modélisés. Les développeurs pensent à tout en faisant des mises à jour régulières pour améliorer les graphismes et la modélisation de certains 14 champions. En plus d'être beau, le jeu respecte son thème, si vous jouez, vous le remarquerez rapidement : un décor apocalyptique pour certains modes, un univers plutôt romain dans l'arène et d'autres fois un décor grec. Donc oui, SMITE est joli pour un MOBA. Smite bouleverse les codes du genre en introduisant un peu de nouveauté dans l'univers très fermé du MOBA. Pari risqué mais réussi pour Hi-Rez qui propose ainsi une excellente alternative à ce type de jeux. Facile à prendre en main mais difficile à maîtriser, le titre s'adresse tout aussi bien aux débutants qu'aux joueurs habitués au MOBA. Le changement d'angle de caméra apporte un réel dynamisme aux combats en leur conférant un petit côté d'affrontement épique. Bien que lim ité à une cinquantaine de personnages à l'heure actuelle, le casting s’accroît au fil des patchs en réservant souvent de bonnes surpris es en termes de gameplay et de mise en avant de dieux plus ou moins célèbres de différents panthéons. Proposé sur un modèle free-to-play classique et équitable, Smite a toutes les cartes en main pour s'imposer comme un concurrent sérieux dans l'arène sanglante des MOBA. Loïc Forest FILM En bref Le festival de Cannes W inter Sleep, le huis clos psychologique de près de trois heures se déroulant dans un hôtel rural en Turquie, remporte la palme d'or du 67ème festival de Cannes. Dans ce film-somme de Nuri Bilge Ceylan, Aydin tient un hôtel en Anatolie centrale avec son épouse Nihal. Alors que l'hiver approche, l’établissement devient leur refuge et aussi paradoxalement le lieu de leurs disputes incessantes et de leurs déchirements. Julianne Moore et Timothy Spall remportent quant à eux les prix d'interprétation, l'une pour l'actrice hollywoodienne hystérique de Maps to the Stars et l'autre pour le peintre maître de la lumière de Mr Turner. Le grand prix a été remis à l'italienne Alice Rohrwacher pour son film Le Meraviglie dans lequel un jeune délinquant et une équipe de télévision chamboule la vie de deux apiculteurs et de leurs quatre filles, vivant en marge de la société. Xavier Dolan remporte le prix du jury, partagé avec Jean-Luc Godard pour Adieu au Langage, avec le film Mommy dans lequel une 15 veuve hérite de la garde de son fils (adolescent) violent et impulsif ; Benneth Miller repart avec le prix de mise en scène pour Foxcatcheur qui retrace l’histoire d’un milliardaire des années 1980 prenant sous sa coupe deux frères lutteurs. Le prix du scénario est revenu aux russes Oleg Negin et Andrei Zviaguintsev pour le film Léviathan racontant le destin d'un garagiste qui bascule quand le maire corrompu décide de raser son quartier pour un projet immobilier. Les frères Dardenne, donnés parmi les favoris repartent bredouilles avec Marion Cotillard pour son rôle d'employée qui a "deux jours et une nuit" pour sauver son emploi. Timbuktu, le coup de cœur des festivaliers est lui aussi reparti les mains vides pour le portrait du Mali envahi par les djihadistes en 2013. La France obtient la caméra d'or pour Party Girl où Angélique, 35 ans de cabaret derrière elle et sa famille jouent leur propre vie. Un palmarès complet et varié qui caractérise le visage du cinéma d'aujourd'hui. Samuel Baril FILM RETRO Francis Ford Coppola Le Parrain Par Samuel Baril Tout a déjà été dit sur ce film, l'un des plus grands, voire le plus grand jamais réalisé. Son succès doit beaucoup à son impeccable casting : un Marlon Brando complètement ressuscité et un Al Pacino promis à l'or et à un avenir digne des plus grands. Tout le monde a applaudi une des meilleures musiques de film jamais composées, une photographie magnifique, un découpage innovant, une mise en scène géniale et un montage époustouflant. Tout le monde a été ébahi par la force, la puissance et la profondeur de l'histoire, la qualité quasi-parfaite du scénario et surtout l'intelligence du propos. Coppola filme ses personnages avec une clairvoyance d'esprit jusque là jamais vue à Hollywood, sans jamais frôler le stéréotype ou le cliché de cet univers si particulier de la mafia sicilo-américaine. On a toujours replacé ce film dans l'histoire du cinéma comme celui qui, entre deux films de William Friedkin (le Spielberg de l'époque) a fait littéralement exploser les studios de production de l'intérieur. On demandait le nouveau talent d'Hollywood et Coppola fut le successeur pressenti de Friedkin lui-même, avec des contrats de publicité, des interviews télé et radio aux quatre coins du pays. Cependant, je voulais mettre le doigt sur une petite comparaison : film pourtant pour adultes, austère et parfois assez complexe dans sa réalisation, son succès mondial fut prodigieux, bien supérieur à ce que l'on pouvait imaginer, deux fois plus important qu'Harry Potter pour prendre un exemple plus récent. Ainsi donc à cette époque, un film de cette qualité et cette complexité avait les faveurs du public, public qui se réserve aujourd'hui pour les films de super-héros en collants et autres blockbusters souvent, hélas, assez médiocres et visant l'ado qui sommeille en nous. La prochaine fois que vous irez voir Hunger Games, dites-vous qu'il y a quarante ans les gens accouraient trois fois plus nombreux pour voir ce que Coppola appelait : "des gens en costumes noirs qui parlent dans le noir." pour l'illustre Marlon Brando qui refuse son prix et envoie à sa place Sacheen Littlefeather apparaissant en costume traditionnel apache pour dénoncer les conditions de vies des Amérindiens dans l'industrie cinématographique. Francis Ford Coppola gagnera l'oscar du meilleur réalisateur pour le deuxième opus du Parrain en 1974 et Al Pacino sera meilleur acteur en 1993 pour Le Temps d'un week-end. Ce film a également redonné un nouvel éclat à la carrière de Brando qui tombait en berne depuis quelques années. Toujours avec Coppola, il jouera dans Apocalypse Now, palme d'or à Cannes en 1979, film polémique quoique si bien filmé que si vision controversée de la guerre du Vietnam lui est pardonnée. Al Pacino quant à lui a été révélé au grand public grâce à ce film. Avec un casting de rêve, des prises de vues inédites et un scénario aussi profond, ce film est sans discussion possible une référence en matière de cinéma. Ce film est considéré comme l'un des meilleurs et peut -être le meilleur film de l'histoire par les cinéphiles accomplis ou par les historiens du cinéma. Nommé dix fois aux oscars en 1973, Le Parrain repart avec trois statuettes et pas des moindres à savoir "meilleur film", "meilleure adaptation" et surtout "meilleur acteur" 16 FILM RÉTRO Milos Forman Vol au-dessus d'un nid de coucou C'est un film à part qui traite d'un sujet que personne à Hollywood ou ailleurs n'avait osé porter à l'écran. Mais en 1975, un jeune réalisateur débarqué tout droit de République Tchèque, arrivé en Amérique sept ans plus tôt, génie en devenir, Milos Forman, va être choisi par le fameux Michael Douglas (début de son succès) pour tourner l'un des films les plus émouvants et poignants de toute l'histoire du 7ème art : Vol audessus d'un nid de coucou. Un titre de film aussi beau que l'histoire qui y est racontée : c'est l'histoire de McMurphy (Jack Nicholson) qui va se faire passer pour un fou afin d'éviter la prison, il est accusé de viol sur mineure. Il est conduit dans un hôpital psychiatrique et va être confronté à la dure et cynique infirmière Ratched (Louise Fletcher). Il va alors lancer une révolution avec ses compagnons d’infortune. Un scénario suivant une thématique principale qui sera par la suite le fil rouge du récit tout au long du film : la Liberté. Mais Forman ne s'arrête pas là. Il y dénonce aussi la déshumanisation dont les patients souffrent tout au long du film. Il nous livre là une critique d'un système violent et irrespectueux envers les malades et d’un hôpital psychiatrique qui ressemble plus à une prison qu'à un hôpital. C'est là qu'intervient McMurphy. Cet anti-héros va apporter sa joie et son envie de vivre à ces patients et va leur offrir un but : l'espoir de liberté. Cette liberté, si chère à l'être humain va ici être personnifiée par le personnage de McMurphy, avec sa bonne humeur et son enthousiasme qui semblent totalement étrangers et impossibles à atteindre pour ses amis. Forman filme ses personnages avec intelligence sans tomber dans le piège du cliché ou du stéréotype. L'autre force du film, c'est la relation qui existe entre McMurphy et ses nouveaux amis, et en particulier le "grand chef". Ce "grand chef" si imposant qui passe totalement inaperçu au milieu de cette foule et qui va retrouver une raison de vivre au contact de McMurphy. Leur alchimie est parfaite et les deux personnages nous livrent une des plus belles fins de film qu'Hollywood ait jamais produite, remplie d'espoir, de liberté mais aussi de tristesse. Mais tout ceci n'aurait aucun sens sans les acteurs formidables. Jack Nicholson domine le film du début à la fin et de la tête et des épaules ; 17 nous livrant ici sans aucun doute sa meilleure prestation. Louise Fletcher, le parfait contraire de Nicholson est saisissante de vérité. On trouve donc un film humain, plein de sincérité et dénonçant un système déshumanisant. Un chef-d'œuvre comme Hollywood sait si bien les faire. Ce film émouvant et novateur a imposé Milos Forman comme l'un des nouveaux rois d'Hollywood comme Francis Ford Coppola et plus tard George Lucas et Steven Spielberg, avec son premier oscar en tant que réalisateur. Nicholson reçoit la consécration absolue, meilleur acteur aux oscars, avec Louise Fletcher, meilleure actrice. Sacrant au passage Michael Douglas pour l'oscar du meilleur film (récompensant les producteurs). Suivront bien d'autres pour tous ces artistes qui aujourd'hui n'ont plus rien à prouver. Samuel Baril CHRONIQUE LITTERAIRE The confessions of Nat Turner William Styron W illiam Styron, écrivain américain né en Virginie en 1925, est surtout célèbre pour avoir fait paraître en 1979 ce bel ouvrage au succès retentissant qu’est Le choix de Sophie. Ce roman, considéré comme un chef d’œuvre de la littérature américaine du XXe siècle, traite principalement du rapport entre la mémoire et la Shoah. Des mémoires, il en est question dans Les confessions de Nat Turner, roman publié en 1966, et très rapidement traduit en français en 1969 par ce grand traducteur et passionné de grande littérature d’outre-Atlantique qu’était Maurice-Edgar Coindreau. Ces confessions, c’est d’abord une fiction tirée d’un fait vrai, à savoir la révolte d’esclaves noirs en Virginie en 1831, la seule révolte d’ailleurs qui fût à la fois ample et ordonnée. Elle eut pour particularité d’être conduite par un certain Nat Turner, esclave doué d’une bonne connaissance des Evangiles, et d’un charisme étrange. Styron, à partir de quelques notes contemporaines du petit fait vrai, bâtit un long et beau récit porté par Nat, la voix unique, et dont la mémoire forme une spirale sans fin. Cette émeute, Nat, mi-sage, mi -homme, qui prie souvent et parle à Dieu, et maîtrise le verbe bien plus que ses compagnons d’armes, s’identifie à elle pleinement, 18 rage et soif de vaincre comprises : « Des remords ? Est-il vrai que je n’en ai aucun, ni regret, ni sentiment de culpabilité pour tout ce que j’ai fait […] Tout ce que je pouvais sentir, c’était une rage étouffée, frustrée – la rage contre les Blancs que nous avions tués, contre ceux que nous n’avons pas réussi à tuer, la rage contre les vivants et contre les morts, la rage surtout contre ces nègres qui nous avaient reniés, ou qui nous avaient fuis, ou qui étaient devenus nos ennemis – ces misérables abrutis, ces pauvres chiffes, qui s’étaient tournés contre nous. » Remarquable texte sur l’emprisonnement, la culpabilité – si souvent absente – et sur la mort, Les Confessions, ourlées de références bibliques, inévitables dans la littérature du Sud des Etats-Unis, restent un roman profond, riche et comme frappé d’une belle et sobre intensité. Sébastien Rouget LA NOUVELLE 4ème de couv. « Il s'agit là d'un livre inouï par son audace, tant le style novateur que le fond, inédit, relèvent de la plus parfaite et originale imagination. Son ambition planétaire, si tant est que notre planète suffise comme écrin et comme champ d'expression à la pensée sans limite de l'auteur, dépasse ce que la philosophie, la poésie, la narration avaient réussi avant lui, péniblement, à élaborer. Le terme même de « chef d'œuvre », si galvaudé et appliqué à maints sombres opuscules dûment reconnus, encensés, glorifiés, sacralisés par une critique aveugle se trouve ici paré d'une nouvelle et véritable définition. L'universalité du propos touchera chaque lectrice et chaque lecteur dans son intimité la plus secrète, révélant ainsi en lui ce qu'il ignorait : l'aspect mythologique au sens d'une transcendance sur-humaine que chaque être porte en lui dès lors que la bêtise ne le cloue pas au pilori du conformisme. Cet ouvrage rejoint immédiatement le panthéon stipendié de la littérature mondiale. Il le rejoint certes mais c’est pour aussitôt le dépasser, l'abandonnant à la banalité de la création médiocre. L'univers qu'il compose renvoie à des années-lumière ce que l'ingéniosité humaine (ou présumée telle, on pense ici à certains livres de la bible) avait avant lui créé. On aura compris, le livre que vous avez en main est de cette nature absolue qu'il ne peut se comparer, qu'il demeure sans référence et qu'il restera sans doute pour des temps immémoriaux LE livre. Avant lui, on parlait de littérature mais celle-ci n'existait pas. Après lui, on parlera de littérature, mais il faudra attendre une vingtaine de siècles à n'en pas douter un second ouvrage pour que ce terme désigne plus d'un livre... » Satisfait, l'homme se releva, fit les cent pas dans son bureau, relut à nouveau les lignes qui précédent et vit qu'elles étaient justes et bonnes. Il venait de rédiger à destination de son éditeur la quatrième de couverture de son livre. Il lui fallait maintenant l'écrire. Il tapa : Chapitre premier. Au début....et il connut une terrible panne d'inspiration. François Golleau 19 Japan Tournus professionnel, des défilés et un concours cosplay sont aussi prévus. De même, vous pourrez vous faire maquiller dans un espace prévu à cet effet. Tout au long de la convention, vous pourrez prendre en photo les cosplayers mais aussi être pris en photo, pour votre plus grand bonheur. Emerveillement garanti, certains cosplays sont de véritables œuvres d’art. L’association a divers partenariats, avec le Journal de Saône et Loire, la radio, mais aussi l’ambassade du Japon, par le biais de son représentant l’association Japon sur Saône. Ses partenariats permettront ainsi d’avoir des réductions sur le train et le logement. Mais sans adhérents et bénévoles, rien n’est possible. L’association a « besoin de vous », de nous ! La convention ne peut fonctionner sans aide et c’est pour cela qu’il lui faut des bénévoles pour surveiller le salon, conseiller si besoin les visiteurs et les aider. Les postes aux entrées, seront tenus par vous, tout comme les consignes. Mais ne vous inquiétez pas, vous pourrez aussi profiter de la convention, même en étant bénévole, les postes ne durant que quelques heures. Des pourparlers ont été engagés avec certains fameux youtubers, ainsi qu’avec le groupe The Neko Light Orchestra. Mais je peux d’ores et déjà vous annoncer la venue du célèbre joueur de Tsugaru shamisen, Keisho Ohno ! Alors si vous aussi vous attendez avec impatience la convention, vous pouvez pour l’instant allez liker/ aimer la page facebook de l’association ainsi que vous abonner à son twitter en tapant « Japan Tournus » pour suivre toutes les nouveautés. Enfin, vous pourrez trouver tout au long de l’année des animations dans leur local se situant à Tournus pour apprendre ou simplement apprécier la culture japonaise. Japan expo, cette année, c'est 5 jours pour leur anniversaire. 5 jours pour 15 ans de convention consacrés à la culture manga et geek. Mais c'est loin Paris et il faut un endroit où dormir, où manger. Il en va de même pour Japan Touch et Dijon Saiten. C'est donc dans cette optique-là que l'association Japan Tournus a été créée, pour qu'une convention se passe ici même à Tournus. Tout d'abord centrés sur la culture nippone, les salons se sont enrichis au cours des années. De nos jours, on peut donc rencontrer toutes sortes d'univers dans ces conventions, allant du manga aux comics, en passant par les jeux vidéo et les séries du moment ainsi que la musique et tout simplement la culture purement japonaise. L'association Japan Tournus réunira tout cela sur les 4800 m² de l'espace sportif Desmaris où nombre d'entre nous font du sport. La passion de la culture asiatique, des jeux vidéo, mais aussi du Japon et des arts martiaux a permis à l’association de se créer en septembre 2013. Pourquoi Tournus me diriez-vous ? Et bien tout d'abord, la ville est facile d'accès, desservie par l'autoroute et la voie ferrée. Ensuite, les organisateurs veulent aussi montrer Tournus vivant, jeune, et non uniquement représenté par ses monuments. Et pour être vivant, ça le sera ! Des espaces de danse, de jeux vidéo mais aussi de la musique japonaise. Pour ceux qui seront plus intéressés par le côté traditionnel japonais, une exposition d'armures de samouraï sera présente, ainsi que des espaces pour la détente, les arts martiaux et la cérémonie du thé. Enfin, pour ceux qui auront les pieds douloureux et qui souhaiteront lire, un manga café sera à votre disposition. Certains d'entre vous voudront éventuellement venir en cosplay ? Un espace photo sera animé par un Joëlle Tautain 20