storytelling 1
Transcription
storytelling 1
DOSSIER DE PRESSE #11 STORYTELLING 1 > VENDREDI 7 ET SAMEDI 8 FÉV. 2014 à suivre STORYTELLING 2 > MERCREDI 9 AU VENDREDI 11 AVR. 2014 relations presse : Myra Rémi Fort, Magda Kachouche [email protected] 01 40 33 79 13 1 cabaret #11 storytelling 1 vendredi 7 et samedi 8 février 2014 à suivre cabaret #12 storytelling 2 9 au 11 avril 2014 Encore des histoires ! 2 Cette saison, nous avons décidé de creuser à nouveau la question de la représentation et de reprendre la réflexion où nous l’avions laissée. Quand le plateau est vide, où tout récit a été remis en cause et balayé, comment recommencer à raconter des histoires ? Quand le storytelling s’est généralisé aux industries culturelles, à la politique, au monde du travail, comment reprendre confiance dans la fiction ? Les romanciers ou les scénaristes espèrent toujours avoir une histoire intéressante à raconter. Une bonne histoire, c’est aujourd’hui aussi ce que recherchent à tout prix autant les hommes politiques que les marques pour influencer les comportements des électeurs ou des consommateurs. Les récits du monde ne sont plus seulement innombrables, comme l’écrivait Roland Barthes ; ils sont aujourd’hui omniprésents, installés au cœur même de la vie quotidienne. Cet axe de travail est né de nombreux échanges avec des artistes qui ont décidé de réintroduire le récit comme élément structurant de leur démarche après avoir fait le ménage des formes : Rodrigo Garcia en premier lieu, Myriam Marzouki , Erik Duykaerts, Charles Pennequin et pour les plus jeunes le collectif anversois FC Bergman, Vincent Thomasset, Diederick Peeters, Puce moment, Catherine Gaudet, ou encore nos artistes associés Benjamin Dupé, Antoine Defoort ou Halory Goerger… Plasticiens, hommes et femmes de théâtre, chorégraphes, compositeurs et musiciens électroniques, tous se confrontent à cette question du storytelling et conçoivent de nouvelles narrations : des narrations qui rompent les suspenses et les cliff-hangers du récit hollywoodien, télévisuel, ou encore des récits multimédias ; des narrations radicales face au storytelling contemporain qui maquille toute tentative de dissidence … Ces nouvelles narrations tentent de nous faire voir le monde dans sa complexité, avec son grain, pour reconquérir un imaginaire qui ne nous soit pas imposé. Les créations sont nombreuses et la programmation fait une large place à l’émergence et à des projets d’envergure, comme les seules dates en France de la création du jeune collectif FC Bergman invitant en autres Dirk Rooftoof, Viviane De Muynck et Liesa Van der Aa, dans une production européenne associant le Stadsschouwburg Amsterdam (NL), Kaaitheater (BE ), le phénix scène nationale Valenciennes (FR), le Wiener Festwochen (AT), l’Operadagen Rotterdam (NL), le Stichting Theaterfestival Boulevard (NL) et le Berliner Festspiele/ Foreign Affairs (DE). Cette tentative critique se passera sur les plateaux à Valenciennes, en deux temps, en février et avril, mais aussi comme à notre habitude à travers l’édition d’un bel ouvrage rassemblant des textes et des portfolios inédits avec ici Christian Salmon, Hugues Jallon, Gunnar B. Kvaran et les artistes du cabaret de curiosités, et en première traduction française, un très beau texte de Rodrigo Garcia revenant sur le récit fanatique et violent face à son œuvre récente… Romaric Daurier, directeur du phénix scène nationale Valenciennes 3 CABARET #11 Storytelling 1 VENDREDI 7 FÉVRIER 2014 SAMEDI 8 FÉVRIER 2014 > 10 h-16 h JOURNÉE D’ÉTUDES.................................................p. 7 DE L’AMICALE DE PRODUCTION HALORY GOERGER, ANTOINE DEFOORT JULIEN FOURNET(ARTISTES ASSOCIÉS) > 14 h LETTRES DE NON-MOTIVATION..........................p. 13 VINCENT THOMASSET / JULIEN PRÉVIEUX École supérieure d’art et de design de Valenciennes > 15h NOCTURNE N° 2 TUMBLEWEED............................p. 8 (RÉSIDENCE/CRÉATION) LES BALTAZARS Musée des Beaux Arts, Valenciennes, durée > 40 min > 18 h NOCTURNE N° 2, TUMBLEWEED...........................p. 8 (RÉSIDENCE/CRÉATION) LES BALTAZARS le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 40 min env. + SÉDIMENTS à 15h40 et 16h15 le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 40 min env. > 16h30 CHARLES PENNEQUIN, PERFORMANCE..........p. 13 > 18 h JE SUIS UN AUTRE.....................................................p. 9 CATHERINE GAUDET L’H du Siège, Valenciennes, , durée > 45 min > 18h NOCTURNE N° 2, TUMBLEWEED...........................p. 8 (RÉSIDENCE/CRÉATION) LES BALTAZARS espace Athéna, Saint-Saulve, durée > 1h05 > 19 h et 19h30 MASSAGE MORAL HALORY GOERGER, JULIEN FOURNET .............p. 14 LES THERMES le phénix scène nationale Valenciennes, , durée > 40 min env. + SÉDIMENTS à 18h40 et 19h15 le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 20 min env. > 18 h JE SUIS UN AUTRE.....................................................p. 9 CATHERINE GAUDET > 20 h VAN DEN VOS (LE ROMAN DE RENART)............p. 10 (CRÉATION FRANÇAISE) FC BERGMAN espace Athéna, Saint-Saulve, , durée > 1h05 > 19 h MASSAGE MORAL, ÉRIC DUYCKAERTS.............p. 14 LES THERMES le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 1h35 > 23 h LA LENTEUR...............................................................p. 12 (RÉSIDENCE/CRÉATION) PUCE MOMENT (Nicolas Devos / Pénélope Michel) le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 45 min > 20 h VAN DEN VOS (LE ROMAN DE RENART)............p. 10 (CRÉATION FRANÇAISE) FC BERGMAN le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 1h le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 1h35 > minuit NOCTURNE N° 2 TUMBLEWEED............................p. 8 (RÉSIDENCE/CRÉATION) LES BALTAZARS > 20 h VHS (CRÉATION)........................................................p. 15 CIE TANTÔT le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 20 min env. le Boulon, Vieux-Condé > 23 h AUDIENCE....................................................................p. 16 (CRÉATION FRANÇAISE) CIE ONTROEREND GOED le phénix scène nationale Valenciennes, durée à confirmer. > minuit CERCUEIL....................................................................p. 17 le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 45 min. 4 CABARET #12 Storytelling 2 MERCREDI 9 AVRIL 2014 JEUDI 10 AVRIL 2014 > 18 h MASSAGE MORAL, HUGUES JALLON, CHRISTOPHE SALMON LES THERMES > 18 h MASSAGE MORAL, STÉPHANE GORNIKOWSKI, LA GÉNÉRALE D’IMAGINAIRE LES THERMES le phénix scène nationale Valenciennes le phénix scène nationale Valenciennes > 19 h LE DÉBUT DE QUELQUE CHOSE (RÉSIDENCE) HUGUES JALLON, MYRIAM MARZOUKI > 19 h DAISY RODRIGO GARCIA le phénix scène nationale Valenciennes le phénix scène nationale Valenciennes > 21 h RED HERRING DIEDERICK PEETERS > 21 h DAISY RODRIGO GARCIA le phénix scène nationale Valenciennes le phénix scène nationale Valenciennes VENDREDI 11 AVRIL 2014 > de 18 h à 23 h CARTE BLANCHE À BENJAMIN DUPÉ, ARTISTE ASSOCIÉ (RÉSIDENCE/CRÉATION) le phénix scène nationale Valenciennes ÉDITION CABARET DE CURIOSITÉS janvier 2014 Comme lors de chaque édition des cabarets de curiosités, le phénix publie un ouvrage dédié à la thématique retenue, celle du Storytelling pour cette saison. direction éditoriale Clarisse Bardiot et Romaric Daurier sont notamment présents dans cette édition Béatrice Picon-Vallin Hugues Jallon Christian Salmon Koen Vanmechelen Diederik Peeters Julien Prévieux... 5 6 vendredi 7 février > 10h-16h École supérieure d’Art et de Design de Valenciennes ANTOINE DEFOORT «Je cherche à maintenir une bonne ambiance et un taux de porosité élevé entre mes lubies de saison, la vie, la vraie, et l’art contemporain. Je me retrouve donc souvent aux prises avec des contradictions flagrantes qui sont soit fièrement assumées, soit honteusement dissimulées au moyen de sauts du coq à l’âne et de digressions sauvages. Les ratés et les accidents sont accueillis à bras ouverts et forment une granularité croustillante particulièrement appréciée des connaisseurs. Et puis comme disent si bien les néérlandais, « Antoine Defoort springt van de hak op de tak en maakt als humoristiche beeldenstormer de gekste zijsprongen ». JOURNÉE D’ÉTUDES DE L’AMICALE DE PRODUCTION ANTOINE DEFOORT HALORY GOERGER JULIEN FOURNET (artistes associés) avec l’ESA Cambrai Lors de cette journée avec L’Amicale de production, plusieurs aspects de la naissance d’un spectacle seront évoqués : les méthodes de production, la propriété intellectuelle, Jacques Demy et la NASA, et ce par le truchement de deux conférences et d’un jeu. HALORY GOERGER Le Jeu de l’oie du spectacle vivant, de Julien Fournet, ouvrira la journée. C’est un outil pédagogique, qui est autant le reflet de leur expérience qu’une critique dérisoire du fonctionnement et des implications de l’économie du spectacle vivant. Cette pièce donne à voir les méthodes de production et les problèmes souvent épineux auxquels font face les équipes désireuses de «monter un spectacle». À destination des personnes qui souhaitent éprouver les vicissitudes et les atermoiements qui jalonnent les parcours d’une création. «Je conçois des spectacles et des installations au lieu de construire des maisons, parce que c’est mieux comme ça pour tout le monde. Je travaille sur l’histoire des idées, parce que tout était déjà pris quand je suis arrivé. Je construis des systèmes spectaculaires en vase clos, qui sont autant de petites maisons Bouygues dans lesquelles je ne voudrais pas vivre, sauf s’il y avait le feu dedans. Le discours y tient lieu de ciment, pour faire tenir une forme qui se construit en direct, et se consume le temps de la représentation. Dans chacune de mes opérations, l’indigence absolue flirte avec la rigueur formelle, avec la bénédiction d’un rapport détendu aux pratiques artistiques, et le souci d’en sortir vivant. Et puis comme disent si bien les slovènes : « Halory Goerger se tudi v samostojnih projektih rad poigrava s presežki sodobne tehnologije in pastmi medijskega jezika ». Un faible degré d’originalité, d’Antoine Defoort, est une «causerie-in-progress» portant sur le sujet épineux de la propriété intellectuelle dans le domaine de la création artistique. Elle sera élaborée en déployant des efforts de rigueur et de documentation, probablement tempérés par quelques digressions thématiques qui évoqueront davantage un dimanche après-midi entre amis qu’un cours de droit. Halory Goerger présentera son prochain projet Corps diplomatique. Il ne présentera pas une pièce, mais un «projet de pièce». En somme, il expliquera ce qu’il compte faire pendant l’année qui vient. L’intérêt ? Il repose sur l’envie de comprendre ce que signifie aujourd’hui le fait de monter un spectacle, ou (en anticipant beaucoup) sur l’envie de comparer l’idée de départ et sa réalisation finale, en 2015. JULIEN FOURNET Vit sur-le-champ entre Lille et Bruxelles. Diplômé en bricolage culturel. Monte et démonte les ressorts des productions artistiques. Très concentré un peu maniaque. A l’origine une formation en philosophie qui s’incarne dans le développement de projets artistiques singuliers en tant que scénographe, concepteur, vidéaste, assistant ou tennis-partner. Dirige très sérieusement l’Amicale de production (coopérative administrative, lieu de rencontres, d’édition et de développement de projets). Par ailleurs, organise des événements avec le cinéma et les arts performatifs et appartient au collectif France distraction (installations plastiques). Cette journée d’études destinée aux étudiants est ouverte à la presse et prendra la forme de rencontres avec les trois artistes. École supérieure d’Art et de Design de Valenciennes 132 Avenue du Faubourg de Cambrai 59300 Valenciennes 7 vendredi 7 février > 18h et minuit le phénix, scène nationale Valenciennes TUMBLEWEED, UN PRÉSENT REVISITÉ AU PLUS PRÈS DES ÉLÉMENTS Après Sédiments, 1er volet créé en mars 2013, Tumbleweed, second volet du diptyque, investit un présent intemporel, et plonge le spectateur au plus près des éléments. Le spectateur est projeté à l’intérieur de ce présent, présent intense et complexe où les évènements se mélangent, où les frontières entre les sensations, entre les émotions sont poreuses. samedi 8 février > 15h et 18h le phénix, scène nationale Valenciennes LES BALTAZARS Du berceau d’où sort la vie, forte des renouveaux, la brume est alors capable d’envahir l’espace scénique : une cascade puis une tornade occupe l’espace vertical, tombant ou retournant à un autre parallélépipède noir suspendu en l’air. Puis débordant son lit, nappe le sol jusqu’à atteindre le spectateur, brume fraîche s’évanouissant au contact du vivant, inattrappable, insaisissable. Nocturne N°2, Tumbleweed Aurélie Baltazar direction, scénographie et dramaturgie Pascal Baltazar composition et interprétation intermedia Nicolas Hincker lutherie et régie numériques Diane Dekerle construction du dispositif scénographique Francis Bras (Interface-Z) conception électro-mécanique Théo de la Hogue (GMEA) développement logiciel BIOGRAPHIE Initialement auteur et compositeur, Aurélie et Pascal Baltazar œuvrent entre arts plastiques et spectacle vivant, alliant et déplaçant ainsi leurs pratiques respectives pour créer une écriture commune. Résidence de création au phénix du 13 jan. au 8 fév. 2014 LES BALTAZARS Leur attention se porte principalement sur une dramaturgie de l’espace et de la perception : à l’intersection du visuel, du sonore et du kinesthésique, ils cherchent à proposer des univers sensibles travaillant sur l’attente, la fragilité, la suggestion… Les Baltazars, à l’intersection du spectacle vivant et des arts plastiques, créent un théâtre plastique où visuel, sonore et kinesthésique se conjuguent dans une dramaturgie de la sensation, de l’espace et de la perception. Le projet Nocturnes prolonge ces questionnements dans une dynamique multiple, mêlant création artistique et recherche. En amont et autour de la production d’un diptyque de spectacles intermedia et immersifs, Sédiments et Tumbleweed, est mise en oeuvre une démarche de recherche artistique, impliquant notamment des collaborations avec des scientifiques. Cette collaboration de recherche/développement et d’expérimentation est composée de deux volets : - un volet sur la transmission artistique, notamment par la mise au point d’ateliers participatifs de pratique amateur autour des dispositifs des spectacles - un volet sur l’élaboration d’une lutherie numérique intermedia permettant de composer et d’interpréter les différents matériaux esthétiques du spectacle dans un seul et même geste. LE DIPTYQUE NOCTURNES Le diptyque Nocturnes est composé de deux spectacles déclinant différents possibles sensoriels autour d’un dispositif évolutif, scène sur la scène, scène dans la scène... Dépourvu de présence humaine, le plateau s’anime telle une sculpture en mouvement, des formes évanescentes se déformant et se reformant sans cesse. Une sculpture de brume en mouvement Sur scène, de la brume est mise en mouvement et en lumière, et un environnement sonore est créé tant sur scène qu’au plus près des spectateurs dans la salle. Au centre de la scène et au sol, un parallélépipède noir semblant inerte voit émerger une brume en mouvement à son sommet. Tumbleweed © Boris Rogez production l’Arboretum SCOP coproduction LaBRI/SCRIME, (projet de recherche i-score) / GMEA, Centre National de Création Musicale d’Albi-Tarn (projet de recherche OSSIA) / le phénix scène nationale Valenciennes cofinancement CRRAV-Pôle Images, dans le cadre du Fonds Expériences Interactives, (avec le soutien du Conseil Régional Nord-Pas de Calais, de LilleMétropole Communauté Urbaine, de la CCI GrandHainaut, du Centre National du Cinéma et de l’image animée) en partenariat avec l’équipe EDESAC (laboratoire CEAC, Université Lille 3), le cluster de recherche SCV (iCAVS/IrDIVE, Tourcoing) l’institut numediart et la Plaine Images / l’Imaginarium. La recherche plastique préalable a reçu le soutien de l’Aide Individuelle à la Création Arts Plastiques de la DRAC Nord-Pas de Calais. 8 vendredi 7 et samedi 8 février CATHERINE GAUDET est diplômée d’une maîtrise en danse contemporaine à l’Université du Québec à Montréal. Elle a d’abord travaillé en tant qu’interprète avec divers chorégraphes avant de s’engager dans une recherche chorégraphique personnelle en 2004. Elle crée, entre autres, les pièces Grosse fatigue (2005), L’Arnaque (2006), Alex Lalune (2007), Sourire forcé (2009), L’invasion du vide (2009) et Je suis un autre (2012), présentées à Montréal et au Danemark. Elle reçoit, en 2010, le Prix David-Kilburn de la Fondation de l’UQAM, attribué à un jeune chorégraphe. Elle est aussi membre de la maison de création et de production en danse contemporaine La 2e Porte à Gauche et de Lorganisme. > 18h espace Athéna de Saint-Saulve CATHERINE GAUDET Je suis un autre interprètes Dany Desjardins, Caroline Gravel lumières Frédérick Gravel concepteur et compositeur musical Jacques Poulin-Denis conseillère artistique, répétitrice Sophie Michaud DANY DESJARDINS suit le programme d’études en danse à LADMMI, à Montréal. Depuis mars 2007, Dany a travaillé pour la compagnie Marie Chouinard, PPS Danse, Dave St-Pierre inc., Bouge de là, KparK, Maribé-sors de ce corps, Mandoline Hybride et collaboré avec les chorégraphes Catherine Gaudet, George Stamos, Emmanuel Jouthe, Allan Lake, Virginie Brunelle et Normand Marcy. En parallèle à son travail d’interprète, Dany crée ses propres pièces. Il compose Shitoi & Dordur en 2007, pièce pour laquelle il reçoit la bourse Cirque du Soleil, All villains have a broken heart en 2008. En 2009, Dany a bénéficié d’une résidence à Berlin où il créa On Air, présenté en 2010. Puis il crée POW WOW, présentée en 2011 au Théâtre La Chapelle. « Ma vie a un petit arrière-goût de confusion. Je ne suis pas ce que je présente au monde. Ce que je veux dire n’a pas de commune mesure avec ce qui sort de ma bouche. Je surveille mes commentaires, je retiens mes gestes, je ne me lance pas spontanément sur l’objet de mon désir et mon corps ne se liquéfie pas lorsque j’essuie l’échec. Je me contiens. Je demeure droit. Souriant. Social. J’ai ma fierté. Mais en dessous, je suis une zone ambiguë et floue, je suis tout et son contraire. Je suis végétal, animal, matière en devenir. Je suis un autre. » Je suis un autre s’est construit sur le terrain de la contradiction entre ce que nous croyons ou voulons être et nos instincts. Le soudain détournement d’un regard, une rougeur discrète sur la peau, la moiteur ou le tremblement d’une main... Ces distorsions physiques révèlent les distorsions intérieures et montrent les traces du décalage entre l’image de soi, conditionnée et domestiquée, et les pulsions les plus profondes. Je suis un autre est né de la sensation d’enfermement générée par les conventions et cherche à mettre à jour la multiplicité et l’ambiguïté de l’être qui se cachent sous leur vernis. CAROLINE GRAVEL travaille avec la performance depuis sa sortie de l’École supérieure de danse du Québec. Elle collabore avec l’artiste visuel Luc Boisclair pendant plus de quatre années. Elle est diplômée d’une maîtrise de danse contemporaine à l’UQAM en 2012. Elle s’associe, à titre d’interprète, à plusieurs chorégraphes actuels dont Frédérick Gravel, Jean-Sébastien Lourdais, Daniel Léveillé et Catherine Gaudet. Parallèlement, elle poursuit des recherches personnelles et s’intéresse au travail d’état de corps comme écriture de la sensation. production Catherine Gaudet créée en résidence à la Chapelle (Montréal) Espace Athéna Place du 8 mai 1945 59880 Saint-Saulve © Jukie Artacho 9 vendredi 7 et samedi 8 février VAN DEN VOS EST UNE COMÉDIE MUSICALE, UN PROJET BÉNÉVOLE MENÉ DANS DIFFÉRENTES VILLES ET UNE PUBLICATION > 20h le phénix scène nationale Valenciennes 1. Van den vos est un projet de comédie musicale basé sur une nouvelle oeuvre composée par la jeune chanteuse-compositrice Liesa Van der Aa (assistée par le très prometteur ensemble allemand Kaleidoskop) et sur la création d’un nouveau libretto écrit par Josse De Pauw, l’un des auteurs et acteurs les plus importants du paysage artistique belge. Cinq des six membres de la compagnie de théâtre FC Bergman (Stef Aerts, Joé Agemans, Bart Hollanders, Thomas Verstraeten et Marie Vinck) assureront la conception et la mise en scène du projet et apparaîtront également sur scène. Ils y seront rejoints par le chanteur Gregory Frateur et les acteurs Viviane De Muynck et Dirk Roofthooft. La représentation scénique de ces artistes sera associée à la projection de séquences vidéo enregistrées en direct et préenregistrées. La partition de Liesa Van der Aa sera interprétée par les musiciens de l’ensemble de solistes Kaleidoskop, actuellement en résidence au Radialsystem V de Berlin. VAN DEN VOS (LE ROMAN DE RENART) FC Bergman Toneelhuis et Muziektheater Transparant | FC Bergman, Liesa Van der Aa & Solistenensemble Kaleidoskop, Josse De Pauw durée > 1h40 CRÉATION FRANÇAISE Van den vos, Renart le goupil, est un projet artistique multimédia d’envergure inspiré du poème épique Van Den Vos Reynaerde. Dans cette fable du XIIIe siècle, l’espiègle Renart le goupil joue des tours aux animaux du royaume, dont Noble, le roi des animaux. Sans le moindre scrupule, mais avec l’entière sympathie du spectateur, Renart n’en fait qu’à sa tête. À travers ce projet, la compagnie de théâtre FC Bergman entend explorer ce qui rend « l’immoralité » à ce point attractive. Van den vos se compose d’une partie théâtrale, d’une partie musicale - sur un livret de Josse de Pauw - et d’une partie cinématographique, le tout s’articulant autour d’un projet bénévole : l’héritage du grand metteur en scène flamand Guy Cassiers est ainsi bien représenté. 2. Van den vos est un projet bénévole. La compagnie de théâtre FC Bergman implique de façon systématique des bénévoles. Dans chaque lieu, le groupe sera donc contraint de réinventer le projet, en fonction de l’instant présent et du contexte particulier de chaque groupe. Pour la réalisation de Van den vos, un projet impliquant la contribution de bénévoles locaux sera donc mis sur pied dans chaque lieu où le spectacle se jouera. En collaboration avec les co-organisateurs, un groupe d’acteurs amateurs motivés sera réuni, à concurrence de dix par salle pour être précis. Ils reprendront le rôle du choeur de la fable, en interprétant les ministres. Au phénix scène nationale Valenciennes, la participation des amateurs sera portée dans le cadre des ateliers nomades. POURQUOI S’INSPIRER D’UN TEL CLASSIQUE ? Les classiques ont déjà été une source d’inspiration à plusieurs reprises pour le jeune collectif FC Bergman : La Divine Comédie avait ainsi été le point de départ de l’oeuvre Walking along the Champs-Elysées…, de même que l’histoire biblique de l’Arche de Noé, qui avait alimenté leur imagination dans 300 el x 50 el x 30 el, ou les films Terminator (avec l’inoubliable Arnold Schwarzenegger dans le rôle principal), qui avaient été le fondement de la trilogie éponyme interprétée par la troupe. Une fois encore donc, FC Bergman utilise un classique européen comme pierre d’assise d’un nouveau projet : Van den vos Reynaerde. Pour FC Bergman, l’histoire aura davantage la fonction de catalyseur plutôt que de partition. Au lieu de coller à la version originale, la troupe de théâtre souhaite en effet déplacer l’attention sur le loup Ysengrin, éternel complice de Renart. Le loup, qui avait un moment abandonné son style de vie hédoniste, se fait à nouveau rouler par son vieux pote. À son grand dam... 3. Van den vos est une publication et un artefact en soi, qui contient des extraits musicaux, des parties de texte chantées, ainsi qu’une série de photos exclusives de tous les personnages qui apparaissent dans Van de Vos. 10 FC BERGMAN projet de théâtre musical qu’est Van den vos. En parallèle, chaque membre de FC Bergman joue dans diverses productions théâtrales, projets télévisés et films. La rencontre de Stef Aerts, Bart Hollanders, Thomas Verstraeten, Matteo Simoni et Marie Vinck s’est faite durant leur formation dramatique au sein de l’Institut Artesis, l’ancien Studio Herman Teirlinck. C’est à la suite de leur première production De rotsebreker (le briseur de rocher) en 2007, que le technicien de plateau Joé Agemans les rejoint ; le collectif est ainsi au complet. La création artistique de FC Bergman s’articule autour de deux axes. Les six jeunes artistes aiment à mettre l’accent sur le texte ou sur le visuel, suivant leurs spectacles. Ainsi, Terminator Trilogie est « un spectacle muet en plein air, à l’aube du XXIe siècle. Un siècle durant lequel les options pour une existence heureuse sont à portée de main », tandis que De thuiskomst se veut une adaptation anarchiste de la pièce The Homecoming (Le Retour) d’Harold Pinter, où le flot incessant de paroles qui fait ce drame familial leur a valu le prix du jeune théâtre du festival Theater Aan Zee 2009 à Ostende. En 2009 également, la pièce au nom imprononçable Wandelen op de Champs-Élysées met een schildpad om de wereld beter te kunnen bekijken, maar het is moeilijk thee drinken op een ijsschots als iedereen dronken is (Se promener sur les Champs-Élysées avec une tortue pour mieux observer le monde, mais il est difficile de boire du thé sur un iceberg quand tout le monde est ivre) suit cette fois-ci La divine comédie de Dante, et raconte le parcours de cinq personnages s’essayant à l’immortalité. FC Bergman utilise différents moyens : le jeu dramatique, la pyrotechnique, la performance et la chorégraphie. A la suite de leur dernière création Terminator Trilogie. FC Bergman s’allie à Liesa van der Aa pour ce nouveau de FC Bergman Avec Stef Aerts, Joé Agemans, Viviane De Muynck, Gregory Frateur, Bart Hollanders, Dirk Roofthooft, Thomas Verstraeten, Marie Vinck texte Josse De Pauw avec Dirk Roofthooft, Viviane De Muynck et Gregory Frateur composition musicale Liesa Van der Aa/Michael Rauter, Daniella Strasfogel (ensemble de solistes) Kaleidoskop costumes Ann D’Huys musique en direct ensemble de solistes Kaleidoskop production Toneelhuis, Muziektheater Transparant, Ensemble de solistes Kaleidoskop | en partenariat avec Stadsschouwburg Amsterdam, Kaaitheater, le phénix scène nationale Valenciennes, Wiener Festwochen, Operadagen Rotterdam, Stichting Theaterfestival Boulevard, Berliner Festspiele/Foreign Affairs projet financé avec le soutien de la Commission Européenne © Frieke Janssens 11 vendredi 7 février en 2012, «Les Aventures du Prince Ahmed» de Lotte Reiniger en 2007 ; Tokyo Kids de Ozu, «Three Times» de Hou Hsiao Hsien, Notes sur le Braek de Frédéric Touchard en 2006, La maison démontable de Buster Keaton en 2001), pour le théâtre ( Lettres à Anie Besnard d’Antonin Artaud, mise en scène par Anne Monfort en 2009) et la danse (Christian Rizzo, De quoi tenir jusqu’à l’ombre en 2012). En 2005, ils créent le groupe Cercueil avec lequel ils tournent en France, Belgique, Allemagne, Angleterre, Suisse, Canada, Etats-Unis, Danemark, et Pays-Bas, à l’affiche de festivals prescripteurs de choix (The Great Escape, Transmusicales de Rennes, Printemps de Bourges, M pour Montréal, Pop Montréal, La Petite invite les Nuits Sonores, festival Accès…) et réalisé des premières parties prestigieuses de musiciens tels Alan Vega, PVT, The Young Gods, Who Made Who… Le premier album Shoo straight shout sorti sur le label Optical Sound en 2009 reçoit le prix découverte des Qwartz Electronic Music awards en 2010. En 2011, le deuxième album Erostrate (sorti sur le label Le Son du Maquis, distribution Harmonia Mundi). Nicolas Devos a conçu et réalisé des films musicaux La Maladie de A. (2008), Sous les pavés la place (2009), Di Marmo Siete Voi (2003), Screw Divers (2004) pour lesquels Pénélope Michel intervient en tant que musicienne - et a créé des vidéos pour le théâtre (Anne Monfort en 2009, Anne Conti en 2011 et 2012). En 2009, Ils réalisent ensemble un documentaire sonore et musical Feux d’Hiver, tourné au Channel à Calais. > 23h le phénix scène nationale Valenciennes PUCE MOMENT La lenteur Nicolas Devos, Pénélope Michel durée > 50 min RÉSIDENCE / CRÉATION Spectacle à la croisée de l’installation, du ciné-concert et de la performance, La lenteur est une pièce pour deux musiciens dans un dispositif scénique original, une projection vidéo multi-diffusion, et un danseur/performeur. Cet « opéra-psyché » sous forme de ciné-concert augmenté se proposera d’une manière plus ou moins métaphorique, de questionner la notion de l’identité et à travers elle de porter un regard à la fois poétique et surréaliste sur la mémoire, le travail et la place de l’individu dans son environnement. LA LENTEUR Le cadre dans lequel les images sont filmées est le littoral des Flandres, s’étalant sur une zone allant de Dunkerque à Calais. Il s’agit d’un littoral vivant le déclin industriel ou du moins son évolution et également la diminution de son activité maritime et portuaire. C’est son activité économique qui a longtemps défini le rang et le statut de ce littoral, donnant du travail à ses habitants et régulant sa diversité sociale. De même la mythologie de la ville, ses traditions, son folklore proviennent de son activité historique liée à la mer et de sa situation géographique. Il s’agira ici de créer une sorte d’odyssée visuelle et musicale sans dialogue ni scénario classique, dont la narration se construit de façon kaléidoscopique. Une sorte de road-movie d’anticipation, porté par l’interaction entre les images, la musique et l’espace scénique. La lenteur, personnifiée par l’architecture du spectacle, s’imposera comme un personnage à part entière et apparaîtra au travers de cette fiction surexposée. Par un jeu de va-et-vient entre « réalité » et « fiction », le temps adoptera une autre dimension, dans laquelle la représentation des choses est sans cesse questionnée. © DR BIOGRAPHIES Originaires de Dunkerque et vivant à Lille, Pénélope Michel et Nicolas Devos collaborent ensemble depuis plus d’une dizaine d’années, à travers différentes créations dont le dénominateur commun est le travail de l’image et/ou du son, explorant le champ des musiques expérimentales et électroniques, notamment avec les projets Cercueil et Puce Moment. De 2003 à 2009 Ils ont réalisé ensemble les bandes originales de nombreux courts-métrages (Laurent Pernot, Carolina Gonzalves, Sabrina Montiel Soto) ou sous la forme de ciné-concerts («EraserHead» de David Lynch production RCH avec le soutien du phénix scène nationale Valenciennes, du vivat scène conventionnée danse et théâtre d’Armentières, du ministère de la culture et de la communication, du channel scène nationale - Calais, de Fructôse - Dunkerque, de l’aéronef scène de musiques actuelles - lille (en cours) 12 samedi 8 février samedi 8 février > 14h musée des Beaux Arts, Valenciennes > 16h30 L’H du Siège, Valenciennes VINCENT THOMASSET CHARLES PENNEQUIN Lettres de non-motivation de Julien Prévieux distribution en cours Lecture Poète et performer né à Cambrai, Charles Pennequin est l’auteur de plusieurs vidéos «à l’arrache», de posts sur des blogs, de dessins sans regarder, d’improvisations au dictaphone, au microphone, dans sa voiture, dans certains TGV, ou encore de poèmes délabrés en public. Avec sa voix en guise de marteau-piqueur, Pennequin creuse des trous de colère hypnotique, de lyrisme débordant, d’humour mal peigné. Entre humour absurde et tentative de révolte, ces Lettres de non-motivation participent d’un activisme de la «contreproductivité», adaptées avec par Vincent Thomasset. Depuis plusieurs années, Julien Prévieux répond par la négative à des offres d’emploi récoltées dans la presse, comme si elles lui étaient personnellement adressées. L’absence de motivation, sans cesse réaffirmée, est un retour à l’envoyeur, à l’employeur. De Bartleby au retraité, de paranoïaque à «surbooké», l’artiste endosse une multitude de rôles pour multiplier, avec véhémence, les arguments de son refus. Sur le millier de lettres envoyées, environ 5 % de réponses, en majorité automatiques. BIOGRAPHIE Né le 15 novembre 1965 à Cambrai (Nord), d’un père ouvrier d’usine à Usinor-Denain et d’une mère femme de ménage, dernier de cinq enfants, Charles Pennequin ne semblait guère prédisposé à la poésie d’avant-garde. Cependant, un professeur de français lui fait découvrir Rimbaud à quinze ans, et la lecture d’Artaud, à dix-huit ans constitue pour lui un choc décisif. C’est en 1987 qu’après un BEP d’agent administratif, un service militaire dans l’armée de l’air et différents emplois dans le civil (comptable chez un concessionnaire automobile, puis dans un PMU…), il entre à la gendarmerie. Il découvre la modernité dans des revues comme Action Poétique, Tel Quel et surtout TXT, dirigée par Christian Prigent. Il arrive au Mans en mai 1993 et devient comptable au sein de l’école de gendarmerie. Il rencontre ensuite Christian Prigent, de vingt ans son aîné, qui lui ouvre de nouvelles perspectives : il découvre alors Cinquante ans de littérature : Michaux, Ponge, Novarina, Verheggen, Butor. Dès lors, il mène de front sa vie professionnelle, personnelle et son œuvre, constituée de publications dans diverses revues, mais aussi et surtout de lectures publiques, en collaboration avec d’autres poètes ou d’autres artistes, tels que les peintres Alain Véron, Mathias Pérez ou Doury. Il publie la revue Le Prospectus de littérature moderne, fait partie du comité de rédaction de la revue belge Tombe Tout Court, ou TTC, et a collaboré à de très nombreuses autres revues. Il participe également à de multiples lectures publiques et festivals de poésie, ce qui fait de lui l’un des poètes les plus importants de ce qu’on appelle la “poésie sonore”, aux côtés de Bernard Heidsieck, Christian Prigent, Jean-Pierre Verheggen et bien d’autres. BIOGRAPHIE Vincent Thomasset est né en 1974. Après des études littéraires à Grenoble, il cumule plusieurs petits boulots puis travaille en tant qu’interprète avec différents metteurs en scène dont Pascal Rambert. En 2007, il intègre la formation Ex.e.r.ce (Centre Chorégraphique National de Montpellier), qui sera le point de départ de trois années de recherches. Il écrit un texte qu’il réutilise, à différentes reprises, dans son travail, dont le titre, à lui seul, résume la démarche de cette période : Topographie des Forces en Présence. Travaillant essentiellement in situ (RER, cage d’escaliers, parkings, parcs, cour de musée, etc.) dans une économie de moyens permettant d’échapper, pour un temps, aux contraintes économiques, il accumule différents matériaux et problématiques à la fois littéraires, chorégraphiques et plastiques, lors de performances en public. Aujourd’hui, il s’inscrit dans la production de formes reproductibles en créant notamment une série de spectacles intitulée dont les deux premiers épisodes (Sus à la bibliothèque ! et Les Protragronistes) ont été créés dans le cadre du festival Artdanthé au Théâtre de Vanves - Scène conventionnée pour la danse, en 2011 et 2012. En 2013, il crée Bodies in the Cellar à la ménagerie de verre (Paris). Une grande partie de son travail est archivée sur internet, permettant ainsi d’avoir une vue d’ensemble de sa démarche. © DR en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts en partenariat avec L’H du Siège Musée des Beaux Arts de Valenciennes Boulevard Watteau 59300 Valenciennes L’H du Siège 15, rue de l’Hôpital de Siège 59300 Valenciennes 13 vendredi 7 et samedi 8 février > 19h le phénix, scène nationale Valenciennes ÉRIC DUYCKAERTS > MASSAGE MORAL Les Thermes Belinda Annaloro, Antoine Defoort, Julien Fournet, Halory Goerger, Sébastien Vial LES THERMES BIOGRAPHIE Cette installation s’apparente à un spa zarbi dédié à la philosophie stoïcienne : une piscine contenant 20.000 balles sur lesquelles sont gravées les fragments d’une pensée à redécouvrir. Transformé un lieu en « hammam de la pensée », le public peut se rendre à divers moments de la journée dans la salle et s’immerger pour lire ces bulles de textes. Un protocole d’accueil est mis en place pour chaque baigneur (invitation, déchaussage, vestiaires, préparation) et des interventions ponctuelles sont dispensées en forme de miniatures philosophiques, un massage moral. En soirée, cet espace peut devenir un lieu de conférences, lectures, débats initiés par des invités divers. Éric Duyckaerts, né à Liège le 4 février 1953, est un artiste contemporain belge, créateur d’installations, vidéaste, dessinateur, pastelliste. Il est un ancien élève de l’Institut des hautes études en arts plastiques de Paris, co-fondateur, avec Michel Delamarre, Jacques Delcuvellerie, Monique Ghysens, Francine Landrain, Jany Pimpaud et François Sikivie, du Groupov en 1980. Il élabore depuis le milieu des années 1980 une œuvre où se mêlent des performances et des vidéos ainsi que des objets et des installations, pas nécessairement liés à ses conférences. Le travail d’Éric Duyckaerts articule avec humour les arts plastiques et des savoirs exogènes, tels que les sciences, le droit, la logique mathématique, etc… Il s’est aussi attaché à une exploration des figures de l’analogie et des entrelacs. La vidéo et la conférence-performance lui servent très souvent de médium, mais il n’hésite pas à utiliser tous les médiums plus traditionnels Les Thermes sont conçus comme un bain de moralité. L’idée est de prendre un dispositif totalement forain, la piscine à balles, et de le renverser en le transformant en spa géométrique, sec et noir. Obtenir un effet d’ «excitation austère» et créer un moment de lecture et de méditation quand les visiteurs finissent par s’installer, «figés» dans le bain trop profond. © France Distraction production l’amicale de production coproduction Le Centquatre, Paris (France) ; Le Vivat, scène conventionnée danse théâtre, Armentières (France) ; BudaKunstenCentrum, Courtrai (Belgique) ; Réseau APAP ; Le Musée de la Danse / Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne, Rennes (France) ; TNB - Théâtre National de Bretagne, Rennes (France) / Partenaire : La Malterie (Lille). remerciements La malterie, Andrés Costa, Amélie Boissel, M.Grimmer. © DR 14 montre au plateau et voit dans le film nous amène à un dénouement onirique. LA COMPAGNIE TANTÔT samedi 8 février > 20h le Boulon, Centre National des Arts du Cirque en préfiguration, Vieux-Condé La compagnie Tantôt se construit autour d’une performance éponyme, créée en 2006. Cette performance est toujours sur les routes du fait de sa spécificité : chaque création est unique et découle d’un scénario écrit en fonction du territoire et des personnes rencontrées. Elle a lieu en journée, jusqu’à la tombée de la nuit, et part de l’observation de l’espace et de la chorégraphie du temps. L’ambition du projet est de faire coexister l’animation en volume, le contact du théâtre de rue et la poésie des gestes. Avec Tantôt mais également VHS (spectacle en cours de création), la compagnie développe un questionnement autour de la construction du mouvement, de la perception du temps et de la fabrication de l’image et de ses codes. CIE TANTÔT VHS metteurs en scène et comédiens Eric Bézy et Arnaud Boulogne création lumière et régie générale Juliette Delfosse dramaturgie Youness Anzane administration de production Nina Vandenberghe constructions et informatique David Lemarechal, Jean-Marc Delannoy, Bertrand Boulanger remerciement Mylène Benoit et Halory Goerger CRÉATION Dans son garage aménagé, Arnaud bricole un film d’animation avec son meilleur pote Eric. Ce film est fait avec les moyens du bord. Pas de scénario (ou presque) : ils profitent des éléments sur place pour inventer la suite de l’histoire. Pas de caméra mais un appareil photo : ce sera un film tourné image par image. Pas de comédiens : ils seront les acteurs du film. Pour réaliser son film, Arnaud a inventé un système qui lui permet de déclencher l’appareil photo en jouant de la musique. Il trouve ça plus pratique. Bizarre… Il entame ainsi son film de science-fiction dont Eric est le rôle principal. Seulement, bien que coopératif, Eric est un peu ailleurs. Plus le tournage avance, plus le film semble échapper à son réalisateur. Les interventions d’Eric sont de plus en plus étranges… © DR Note d’intention : Le spectacle explore la pixilation qui consiste à faire des films d’animation dans lesquels des acteurs réels ou des objets sont filmés image par image. Ici, cette technique est associée à un savant dispositif qui permet d’utiliser une musique jouée en direct pour définir la durée des intervalles de prises de vues. La prise de vue image par image fragmente le temps et permet une double lecture : celle du plateau (le tournage) et celle de l’écran (le film). Au départ, le film semble être le résultat logique du tournage mais, peu à peu, il propose sa propre lecture. Une forme de décalage se met en place : le côté loufoque et désinvolte du tournage révèle des scènes étonnamment réussies. C’est heureux car l’ambition d’Arnaud est démesurée : faire un film de science-fiction dans le garage de ses parents avec deux fois rien. Arnaud réalise donc le film : il manipule l’appareil photo, règle la lumière, dirige les scènes et joue la musique. Eric, son meilleur ami, est l’acteur principal du film. Il semble être ailleurs et son comportement est de plus en plus étrange au fur et à mesure du spectacle. Lors du tournage, la pulsation musicale impose le rythme : elle oblige les deux protagonistes à entrer dans une urgence de jeu. Mais progressivement, la musique se soumettra au propre rythme d’Eric ; manifestement trop lent pour suivre la cadence. Le spectacle bascule dans une lenteur visuellement hypnotique où la réalité de ce que l’on production cie tantôt coproduction pronomade(s) en haute-garonne – centre national des arts de la rue / culture commune – scène nationale du bassin minier du pas de calais / excentrique - festival mis en œuvre par culture o centre - ateliers de développement culturel / la maison folie de moulins de lille / le boulon - centre national des arts de la rue (en préfiguration) réalisé avec l’aide du ministère de la culture et de la communication, la région nord-pas-de-calais, pictanovo, l’espace périphérique mairie de paris - parc de la villette, du 104 - mairie de paris, du garage - compagnie de l’oiseau-mouche, du manège - scène nationale de maubeuge et du zeppelin - centre d’art et de culture de saint-andré en partenariat avec Le Boulon Le Boulon ZA Le Brasseur, Avenue de la Gare 59690 Vieux-Condé 15 samedi 8 février LA COMPAGNIE La compagnie de théâtre et de performance Ontroerend Goed est née en 1994 à Gand (B), en tant que collectif poétique gantois réunissant de jeunes auteurs. Les membres fondateurs – formant le noyau permanent actuel – sont Alexander Devriendt, David Bauwens et Joeri Smet, rejoints plus tard par Sophie De Somere. Dès le départ, Ontroerend Goed a sondé les limites du théâtre comme moyen d’expression en proposant des performances poétiques dans des lieux hors du commun, entremêlées d’images théâtrales et fondues dans une forme conceptuelle. La troupe s’est fait connaître avec PORRORtrilogie (20012003), un spectacle qui se déroulait loin du théâtre, dans l’ambiance sensuelle d’un bar gantois, le Hotsy Totsy. PORRORtrilogie a remporté le Prix STUK dans la catégorie Jeune Théâtre lors du festival Théâtre sur Mer à Ostende. La liberté de mettre au point une forme personnelle de théâtre et d’en explorer les limites, en compagnie du public, a suscité de nombreuses expérimentations. Pour The Smile Off Your Face (2004) chaque spectateur, isolé et les yeux bandés, prenait place dans un fauteuil roulant, puis était véhiculé à travers un parcours sensoriel, pendant que des questions sur l’intimité, l’amour et le bonheur stimulaient son imaginaire. Dans ses spectacles en salle, Ontroerend Goed a aussi lancé des expériences sur la réalité de la scène, l’acteur en tant qu’architecte du fait théâtral et la répétition en tant que forme ultime: Exsimplicity (2004), Killusion (2005). L’adaptation de formats non théâtraux comme ceux des séries télé, de la téléréalité et des groupes d’entraide était à la base de Soap (2006). Dans Hard To Get (2007), une pièce de théâtre narratif épuré, Ontroerend Goed jonglait une fois de plus avec la perception de la réalité, en laissant à trois personnages le soin de raconter chacun son point de vue sur leurs relations triangulaires En 2007 a également été créée Interne, la seconde performance individuelle, après The Smile Off Your Face. À travers un mélange de speed dating et de thérapie de groupe, cinq interprètes établissaient de vrais rapports avec cinq spectateurs en l’espace de 25 minutes. En 2007 le metteur en scène Alexander Devriendt a lancé une première collaboration avec des jeunes issus des ateliers de théâtre de KOPERGIETERY. Il y a créé Pubers bestaan niet (« Les adolescents n’existent pas »). Fin 2009 a suivi A Game of You, le troisième volet de la trilogie de spectacles individuels. Une fois de plus, les spectateurs devaient y mériter l’accès à un labyrinthe où la démarcation entre la perception de soi et celle des autres s’estompait. En mai 2010 a été créé à KOPERGIETERY un autre spectacle jeune public d’Alexander Devriendt, Teenage Riot. > 23h le phénix, scène nationale Valenciennes CIE ONTROEREND GOED Audience Alexander Devriendt, David Bauwens, Joeri Smet, Sophie De Somere CRÉATION FRANÇAISE Le metteur en scène Alexander Devriendt et son équipe de comédiens jouent un jeu avec le public du théâtre. « Nous voulons surtout voir comment un public fonctionne en tant que public et comment les gens se comportent au sein d’un tel groupe. Je veux les encourager à une réflexion sur euxmêmes, en tant que spectateur ou supporter. » Chez Ontroerend Goed, la distinction entre les comédiens et les spectateurs est souvent floue. Audience est bien plus qu’un spectacle qu’il suffit de regarder ; la compagnie vous prend par la main pour vous faire vivre véritablement la représentation. production Ontroerend Goed vzw coproduction with Richard Jordan Productions Ltd.-London, Arts Centre Vooruit-Ghent, National Theatre Studio-London avec le soutien de the Flemish Community © DR 16 samedi 8 février > minuit le phénix, scène nationale Valenciennes CERCUEIL Le groupe Cercueil (de Nicolas Devos et Pénélope Michel : Puce Moment) clôturera ce cabaret de curiosités avec un set à l’avant-scène (phénix). Opéra fantomatique à haut plafond, poésie des natures mortes et rage des black divas qui brisent le cristal : CERCUEIL façonne un son capiteux et capitonné, où se mêlent sensualité opiacée, électro cousue de fil d’or, new-wave glaciale et noise fondamentale. Projet créé par Nico Devos & Pénélope Michel en 2005, Cercueil sort son premier Ep «s/t» en mai 2006, en autoproduction (Rock’n’roll Charity Hospital). Après une longue série de concerts (France, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Allemagne et en Suisse), Cercueil a enregistré et mixé son premier album en juillet 2008 avec Fred Norguet (Ezekiel, Tryo, Burning Heads...) : Shoo straight shout est sorti le 06 mars 2009 sur le label Optical Sound. En mars 2010 l’album a été repressé dans la perspective d’une distribution européenne via le label Le Son du Maquis. A l’occasion de l’enregistrement du premier album le duo a invité le batteur Olivier Durteste (Gomm) qui s’est greffé au live depuis décembre 2008. En avril 2010, Cercueil reçoit avec Shoo straight shout le prix découverte des QWARTZ 6 International Electronic Music Awards, cérémonie présidée par Alejandro Jodorowski au palais Brongniart. Après un premier disque crucifix planté dans le thorax de l’électropop française « Shoo straight Shout » (Optical Sound/Season of mist), Cercueil revient avec du soleil noir plein les tiroirs : « Erostrate », deuxième album sorti en 2011 sur le label Le Son du Maquis (Alan Vega, Lydia Lunch, HifiKlub…) est un subtil trompe-la-mort qui séduira les amoureux d’expérimentations comme de pop lunaire… En pointillé, gravé sur la stèle une seule certitude : ce cadavre est exquis ! Plus de deux cents concerts donnés depuis 2009 qui comptent un certain nombre de passages dans des festivals prescripteurs de choix : aux Printemps de Bourges dans le cadre des Découvertes 2009, aux Transmusicales de Rennes 2009, le festival La Pampa 2010 (Allemagne), La Petite invite Les Nuits Sonores 2010 et le festival Pop Montreal 2010, festival ACCES (Pau), festival AUCARD de TOURS 2011, festival M pour Montreal 2011, Festival Maydays 2011 (Lausanne), The Great Escape 2012 (Brighton, uk), Iceland Airwaves 2012, etc… et réalisé des premières parties prestigieuses de musiciens tels Alan Vega, PVT, Black Dice, The Young Gods, Who Made Who… Erostrate, le second album de Cercueil a été enregistré et mixé en septembre 2010 au Toybox studio à Bristol (Pj Harvey, John Parish, The Kills) par Alister Chant (Gravenhurst, Scout Niblett, Solange la Frange). © DR 17 TARIFS > 9€ le premier spectacle, 3€ les suivants (sauf Van den Vos > 22€/20€/17€/13€) > entrée libre, dans la limite des places disponibles pour : La journée d’études de l’amicale de production, Lettres de non-motivation, Charles Pennequin, Tumbleweed, les massages moraux le phénix organisera les déplacements entre les différents sites accueillant les spectacles du cabaret. le phénix scène nationale Valenciennes BP 39 - boulevard Harpignies 59301 Valenciennes cedex direction Romaric Daurier [email protected] 03 27 32 32 00 www.lephenix.fr ---------