storytelling 1

Transcription

storytelling 1
DOSSIER DE PRESSE
#11
STORYTELLING 1
> VENDREDI 7 ET SAMEDI 8 FÉV. 2014
à suivre STORYTELLING 2
> MERCREDI 9 AU VENDREDI 11 AVR. 2014
relations presse : Myra
Rémi Fort, Magda Kachouche
[email protected]
01 40 33 79 13
1
cabaret #11
storytelling 1
vendredi 7 et
samedi 8 février 2014
à suivre cabaret #12
storytelling 2
9 au 11 avril 2014
Encore des histoires !
2
Cette saison, nous avons décidé
de creuser à nouveau la question
de la représentation et de
reprendre la réflexion où nous
l’avions laissée. Quand le plateau
est vide, où tout récit a été remis
en cause et balayé, comment
recommencer à raconter des
histoires ? Quand le storytelling
s’est généralisé aux industries
culturelles, à la politique, au monde
du travail, comment reprendre
confiance dans la fiction ?
Les romanciers ou les scénaristes
espèrent toujours avoir une histoire
intéressante à raconter. Une bonne
histoire, c’est aujourd’hui aussi ce
que recherchent à tout prix autant
les hommes politiques que les
marques pour influencer les
comportements des électeurs ou
des consommateurs. Les récits du
monde ne sont plus seulement
innombrables, comme l’écrivait
Roland Barthes ; ils sont
aujourd’hui omniprésents, installés
au cœur même de la vie
quotidienne.
Cet axe de travail est né de
nombreux échanges avec des
artistes qui ont décidé de
réintroduire le récit comme
élément structurant de leur
démarche après avoir fait le
ménage des formes : Rodrigo
Garcia en premier lieu, Myriam
Marzouki , Erik Duykaerts, Charles
Pennequin et pour les plus jeunes
le collectif anversois FC Bergman,
Vincent Thomasset, Diederick
Peeters, Puce moment, Catherine
Gaudet, ou encore nos artistes
associés Benjamin Dupé, Antoine
Defoort ou Halory Goerger…
Plasticiens, hommes et femmes de
théâtre, chorégraphes,
compositeurs et musiciens
électroniques, tous se confrontent
à cette question du storytelling et
conçoivent de nouvelles narrations :
des narrations qui rompent les
suspenses et les cliff-hangers du
récit hollywoodien, télévisuel, ou
encore des récits multimédias ; des
narrations radicales face au
storytelling contemporain qui
maquille toute tentative de
dissidence … Ces nouvelles
narrations tentent de nous faire
voir le monde dans sa complexité,
avec son grain, pour reconquérir
un imaginaire qui ne nous soit pas
imposé.
Les créations sont nombreuses et
la programmation fait une large
place à l’émergence et à des
projets d’envergure, comme les
seules dates en France de la
création du jeune collectif FC
Bergman invitant en autres Dirk
Rooftoof, Viviane De Muynck et
Liesa Van der Aa, dans une
production européenne associant
le Stadsschouwburg Amsterdam
(NL), Kaaitheater (BE ), le phénix
scène nationale Valenciennes (FR),
le Wiener Festwochen (AT),
l’Operadagen Rotterdam (NL), le
Stichting Theaterfestival Boulevard
(NL) et le Berliner Festspiele/
Foreign Affairs (DE).
Cette tentative critique se passera
sur les plateaux à Valenciennes, en
deux temps, en février et avril,
mais aussi comme à notre
habitude à travers l’édition d’un bel
ouvrage rassemblant des textes et
des portfolios inédits avec ici
Christian Salmon, Hugues Jallon,
Gunnar B. Kvaran et les artistes du
cabaret de curiosités, et en
première traduction française, un
très beau texte de Rodrigo Garcia
revenant sur le récit fanatique et
violent face à son œuvre récente…
Romaric Daurier,
directeur du phénix scène
nationale Valenciennes
3
CABARET #11
Storytelling 1
VENDREDI 7 FÉVRIER 2014
SAMEDI 8 FÉVRIER 2014
> 10 h-16 h
JOURNÉE D’ÉTUDES.................................................p. 7
DE L’AMICALE DE PRODUCTION
HALORY GOERGER, ANTOINE DEFOORT
JULIEN FOURNET(ARTISTES ASSOCIÉS)
> 14 h
LETTRES DE NON-MOTIVATION..........................p. 13
VINCENT THOMASSET / JULIEN PRÉVIEUX
École supérieure d’art et de design de Valenciennes
> 15h
NOCTURNE N° 2 TUMBLEWEED............................p. 8
(RÉSIDENCE/CRÉATION)
LES BALTAZARS
Musée des Beaux Arts, Valenciennes, durée > 40 min
> 18 h
NOCTURNE N° 2, TUMBLEWEED...........................p. 8
(RÉSIDENCE/CRÉATION)
LES BALTAZARS
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 40 min env.
+ SÉDIMENTS à 15h40 et 16h15
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 40 min env.
> 16h30
CHARLES PENNEQUIN, PERFORMANCE..........p. 13
> 18 h
JE SUIS UN AUTRE.....................................................p. 9
CATHERINE GAUDET
L’H du Siège, Valenciennes, , durée > 45 min
> 18h
NOCTURNE N° 2, TUMBLEWEED...........................p. 8
(RÉSIDENCE/CRÉATION)
LES BALTAZARS
espace Athéna, Saint-Saulve, durée > 1h05
> 19 h et 19h30
MASSAGE MORAL
HALORY GOERGER, JULIEN FOURNET .............p. 14
LES THERMES
le phénix scène nationale Valenciennes, , durée > 40 min env.
+ SÉDIMENTS à 18h40 et 19h15
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 20 min env.
> 18 h
JE SUIS UN AUTRE.....................................................p. 9
CATHERINE GAUDET
> 20 h
VAN DEN VOS (LE ROMAN DE RENART)............p. 10
(CRÉATION FRANÇAISE)
FC BERGMAN
espace Athéna, Saint-Saulve, , durée > 1h05
> 19 h
MASSAGE MORAL, ÉRIC DUYCKAERTS.............p. 14
LES THERMES
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 1h35
> 23 h
LA LENTEUR...............................................................p. 12
(RÉSIDENCE/CRÉATION)
PUCE MOMENT
(Nicolas Devos / Pénélope Michel)
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 45 min
> 20 h
VAN DEN VOS (LE ROMAN DE RENART)............p. 10
(CRÉATION FRANÇAISE)
FC BERGMAN
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 1h
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 1h35
> minuit
NOCTURNE N° 2 TUMBLEWEED............................p. 8
(RÉSIDENCE/CRÉATION)
LES BALTAZARS
> 20 h
VHS (CRÉATION)........................................................p. 15
CIE TANTÔT
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 20 min env.
le Boulon, Vieux-Condé
> 23 h
AUDIENCE....................................................................p. 16
(CRÉATION FRANÇAISE)
CIE ONTROEREND GOED
le phénix scène nationale Valenciennes, durée à confirmer.
> minuit
CERCUEIL....................................................................p. 17
le phénix scène nationale Valenciennes, durée > 45 min.
4
CABARET #12
Storytelling 2
MERCREDI 9 AVRIL 2014
JEUDI 10 AVRIL 2014
> 18 h
MASSAGE MORAL, HUGUES JALLON,
CHRISTOPHE SALMON
LES THERMES
> 18 h
MASSAGE MORAL, STÉPHANE GORNIKOWSKI,
LA GÉNÉRALE D’IMAGINAIRE
LES THERMES
le phénix scène nationale Valenciennes
le phénix scène nationale Valenciennes
> 19 h
LE DÉBUT DE QUELQUE CHOSE
(RÉSIDENCE)
HUGUES JALLON, MYRIAM MARZOUKI
> 19 h
DAISY
RODRIGO GARCIA
le phénix scène nationale Valenciennes
le phénix scène nationale Valenciennes
> 21 h
RED HERRING
DIEDERICK PEETERS
> 21 h
DAISY
RODRIGO GARCIA
le phénix scène nationale Valenciennes
le phénix scène nationale Valenciennes
VENDREDI 11 AVRIL 2014
> de 18 h à 23 h
CARTE BLANCHE À BENJAMIN DUPÉ,
ARTISTE ASSOCIÉ
(RÉSIDENCE/CRÉATION)
le phénix scène nationale Valenciennes
ÉDITION CABARET DE CURIOSITÉS
janvier 2014
Comme lors de chaque édition des cabarets de curiosités,
le phénix publie un ouvrage dédié à la thématique retenue,
celle du Storytelling pour cette saison.
direction éditoriale
Clarisse Bardiot et Romaric Daurier
sont notamment présents dans cette édition
Béatrice Picon-Vallin
Hugues Jallon
Christian Salmon
Koen Vanmechelen
Diederik Peeters
Julien Prévieux...
5
6
vendredi 7 février
> 10h-16h École supérieure d’Art et de Design de Valenciennes
ANTOINE DEFOORT
«Je cherche à maintenir une bonne ambiance
et un taux de porosité élevé entre mes lubies de
saison, la vie, la vraie, et l’art contemporain. Je
me retrouve donc souvent aux prises avec des
contradictions flagrantes qui sont soit fièrement
assumées, soit honteusement dissimulées au
moyen de sauts du coq à l’âne et de digressions
sauvages. Les ratés et les accidents sont accueillis
à bras ouverts et forment une granularité
croustillante particulièrement appréciée des
connaisseurs. Et puis comme disent si bien
les néérlandais, « Antoine Defoort springt van
de hak op de tak en maakt als humoristiche
beeldenstormer de gekste zijsprongen ».
JOURNÉE D’ÉTUDES
DE L’AMICALE DE PRODUCTION
ANTOINE DEFOORT
HALORY GOERGER
JULIEN FOURNET
(artistes associés)
avec l’ESA Cambrai
Lors de cette journée avec L’Amicale de production, plusieurs
aspects de la naissance d’un spectacle seront évoqués : les
méthodes de production, la propriété intellectuelle, Jacques
Demy et la NASA, et ce par le truchement de deux conférences et d’un jeu.
HALORY GOERGER
Le Jeu de l’oie du spectacle vivant, de Julien Fournet,
ouvrira la journée. C’est un outil pédagogique, qui est autant le
reflet de leur expérience qu’une critique dérisoire du fonctionnement et des implications de l’économie du spectacle
vivant. Cette pièce donne à voir les méthodes de production
et les problèmes souvent épineux auxquels font face les
équipes désireuses de «monter un spectacle». À destination
des personnes qui souhaitent éprouver les vicissitudes et les
atermoiements qui jalonnent les parcours d’une création.
«Je conçois des spectacles et des installations
au lieu de construire des maisons, parce que c’est
mieux comme ça pour tout le monde. Je travaille
sur l’histoire des idées, parce que tout était déjà
pris quand je suis arrivé. Je construis des systèmes
spectaculaires en vase clos, qui sont autant de
petites maisons Bouygues dans lesquelles je ne
voudrais pas vivre, sauf s’il y avait le feu dedans. Le
discours y tient lieu de ciment, pour faire tenir une
forme qui se construit en direct, et se consume le
temps de la représentation. Dans chacune de mes
opérations, l’indigence absolue flirte avec la rigueur
formelle, avec la bénédiction d’un rapport détendu
aux pratiques artistiques, et le souci d’en sortir
vivant. Et puis comme disent si bien les slovènes :
« Halory Goerger se tudi v samostojnih projektih
rad poigrava s presežki sodobne tehnologije in
pastmi medijskega jezika ».
Un faible degré d’originalité, d’Antoine Defoort, est une
«causerie-in-progress» portant sur le sujet épineux de la propriété intellectuelle dans le domaine de la création artistique.
Elle sera élaborée en déployant des efforts de rigueur et de
documentation, probablement tempérés par quelques digressions thématiques qui évoqueront davantage un dimanche
après-midi entre amis qu’un cours de droit.
Halory Goerger présentera son prochain projet Corps diplomatique. Il ne présentera pas une pièce, mais un «projet de
pièce». En somme, il expliquera ce qu’il compte faire pendant
l’année qui vient. L’intérêt ?
Il repose sur l’envie de comprendre ce que signifie aujourd’hui
le fait de monter un spectacle, ou (en anticipant beaucoup) sur
l’envie de comparer l’idée de départ et sa réalisation finale, en
2015.
JULIEN FOURNET
Vit sur-le-champ entre Lille et Bruxelles. Diplômé
en bricolage culturel. Monte et démonte les
ressorts des productions artistiques. Très
concentré un peu maniaque.
A l’origine une formation en philosophie qui
s’incarne dans le développement de projets
artistiques singuliers en tant que scénographe,
concepteur, vidéaste, assistant ou tennis-partner.
Dirige très sérieusement l’Amicale de production
(coopérative administrative, lieu de rencontres,
d’édition et de développement de projets). Par
ailleurs, organise des événements avec le cinéma
et les arts performatifs et appartient au collectif
France distraction (installations plastiques).
Cette journée d’études destinée aux étudiants est ouverte à la presse et
prendra la forme de rencontres avec les trois artistes.
École supérieure d’Art et de Design de Valenciennes
132 Avenue du Faubourg de Cambrai
59300 Valenciennes
7
vendredi 7 février
> 18h et minuit le phénix, scène nationale Valenciennes
TUMBLEWEED, UN PRÉSENT REVISITÉ
AU PLUS PRÈS DES ÉLÉMENTS
Après Sédiments, 1er volet créé en mars 2013, Tumbleweed,
second volet du diptyque, investit un présent intemporel, et
plonge le spectateur au plus près des éléments. Le spectateur
est projeté à l’intérieur de ce présent, présent intense et complexe où les évènements se mélangent, où les frontières entre
les sensations, entre les émotions sont poreuses.
samedi 8 février
> 15h et 18h le phénix, scène nationale Valenciennes
LES BALTAZARS
Du berceau d’où sort la vie, forte des renouveaux, la brume est
alors capable d’envahir l’espace scénique : une cascade puis
une tornade occupe l’espace vertical, tombant ou retournant
à un autre parallélépipède noir suspendu en l’air. Puis débordant son lit, nappe le sol jusqu’à atteindre le spectateur, brume
fraîche s’évanouissant au contact du vivant, inattrappable,
insaisissable.
Nocturne N°2, Tumbleweed
Aurélie Baltazar direction, scénographie et dramaturgie
Pascal Baltazar composition et interprétation intermedia
Nicolas Hincker lutherie et régie numériques
Diane Dekerle construction du dispositif scénographique
Francis Bras (Interface-Z) conception électro-mécanique
Théo de la Hogue (GMEA) développement logiciel
BIOGRAPHIE
Initialement auteur et compositeur, Aurélie et Pascal Baltazar
œuvrent entre arts plastiques et spectacle vivant, alliant et
déplaçant ainsi leurs pratiques respectives pour créer une
écriture commune.
Résidence de création au phénix
du 13 jan. au 8 fév. 2014
LES BALTAZARS
Leur attention se porte principalement sur une dramaturgie
de l’espace et de la perception : à l’intersection du visuel, du
sonore et du kinesthésique, ils cherchent à proposer des univers sensibles travaillant sur l’attente, la fragilité, la suggestion…
Les Baltazars, à l’intersection du spectacle vivant et des arts
plastiques, créent un théâtre plastique où visuel, sonore et
kinesthésique se conjuguent dans une dramaturgie de la sensation, de l’espace et de la perception.
Le projet Nocturnes prolonge ces questionnements dans une
dynamique multiple, mêlant création artistique et recherche.
En amont et autour de la production d’un diptyque de spectacles intermedia et immersifs, Sédiments et Tumbleweed, est
mise en oeuvre une démarche de recherche artistique, impliquant notamment des collaborations avec des scientifiques.
Cette collaboration de recherche/développement et d’expérimentation est composée de deux volets :
- un volet sur la transmission artistique, notamment par la mise
au point d’ateliers participatifs de pratique amateur autour des
dispositifs des spectacles
- un volet sur l’élaboration d’une lutherie numérique intermedia
permettant de composer et d’interpréter les différents matériaux esthétiques du spectacle dans un seul et même geste.
LE DIPTYQUE NOCTURNES
Le diptyque Nocturnes est composé de deux spectacles
déclinant différents possibles sensoriels autour d’un dispositif
évolutif, scène sur la scène, scène dans la scène...
Dépourvu de présence humaine, le plateau s’anime telle une
sculpture en mouvement, des formes évanescentes se déformant et se reformant sans cesse.
Une sculpture de brume en mouvement
Sur scène, de la brume est mise en mouvement et en lumière,
et un environnement sonore est créé tant sur scène qu’au plus
près des spectateurs dans la salle. Au centre de la scène et au
sol, un parallélépipède noir semblant inerte voit émerger une
brume en mouvement à son sommet.
Tumbleweed © Boris Rogez
production l’Arboretum SCOP
coproduction LaBRI/SCRIME, (projet de recherche i-score) /
GMEA, Centre National de Création Musicale d’Albi-Tarn (projet de
recherche OSSIA) / le phénix scène nationale Valenciennes
cofinancement CRRAV-Pôle Images, dans le cadre du Fonds Expériences Interactives, (avec le soutien du Conseil Régional Nord-Pas
de Calais, de LilleMétropole Communauté Urbaine, de la CCI GrandHainaut, du Centre National du Cinéma et de l’image animée)
en partenariat avec l’équipe EDESAC (laboratoire CEAC, Université
Lille 3), le cluster de recherche SCV (iCAVS/IrDIVE, Tourcoing)
l’institut numediart et la Plaine Images / l’Imaginarium.
La recherche plastique préalable a reçu le soutien de l’Aide Individuelle à la Création Arts Plastiques de la DRAC Nord-Pas de Calais.
8
vendredi 7 et samedi 8 février
CATHERINE GAUDET est diplômée d’une maîtrise en
danse contemporaine à l’Université du Québec à Montréal. Elle
a d’abord travaillé en tant qu’interprète avec divers chorégraphes avant de s’engager dans une recherche chorégraphique personnelle en 2004. Elle crée, entre autres, les pièces
Grosse fatigue (2005), L’Arnaque (2006), Alex Lalune (2007),
Sourire forcé (2009), L’invasion du vide (2009) et Je suis un
autre (2012), présentées à Montréal et au Danemark. Elle reçoit, en 2010, le Prix David-Kilburn de la Fondation de l’UQAM,
attribué à un jeune chorégraphe. Elle est aussi membre de la
maison de création et de production en danse contemporaine
La 2e Porte à Gauche et de Lorganisme.
> 18h espace Athéna de Saint-Saulve
CATHERINE GAUDET
Je suis un autre
interprètes Dany Desjardins, Caroline Gravel
lumières Frédérick Gravel
concepteur et compositeur musical Jacques Poulin-Denis
conseillère artistique, répétitrice Sophie Michaud
DANY DESJARDINS suit le programme d’études en danse à
LADMMI, à Montréal. Depuis mars 2007, Dany a travaillé pour
la compagnie Marie Chouinard, PPS Danse, Dave St-Pierre
inc., Bouge de là, KparK, Maribé-sors de ce corps, Mandoline
Hybride et collaboré avec les chorégraphes Catherine Gaudet,
George Stamos, Emmanuel Jouthe, Allan Lake, Virginie Brunelle et Normand Marcy. En parallèle à son travail d’interprète,
Dany crée ses propres pièces. Il compose Shitoi & Dordur en
2007, pièce pour laquelle il reçoit la bourse Cirque du Soleil,
All villains have a broken heart en 2008. En 2009, Dany a
bénéficié d’une résidence à Berlin où il créa On Air, présenté en
2010. Puis il crée POW WOW, présentée en 2011 au Théâtre La
Chapelle.
« Ma vie a un petit arrière-goût de confusion. Je ne suis pas
ce que je présente au monde. Ce que je veux dire n’a pas de
commune mesure avec ce qui sort de ma bouche. Je surveille
mes commentaires, je retiens mes gestes, je ne me lance pas
spontanément sur l’objet de mon désir et mon corps ne se liquéfie pas lorsque j’essuie l’échec. Je me contiens. Je demeure
droit. Souriant. Social. J’ai ma fierté. Mais en dessous, je suis
une zone ambiguë et floue, je suis tout et son contraire. Je suis
végétal, animal, matière en devenir. Je suis un autre. »
Je suis un autre s’est construit sur le terrain de la contradiction
entre ce que nous croyons ou voulons être et nos instincts.
Le soudain détournement d’un regard, une rougeur discrète
sur la peau, la moiteur ou le tremblement d’une main... Ces
distorsions physiques révèlent les distorsions intérieures et
montrent les traces du décalage entre l’image de soi, conditionnée et domestiquée, et les pulsions les plus profondes. Je
suis un autre est né de la sensation d’enfermement générée
par les conventions et cherche à mettre à jour la multiplicité et
l’ambiguïté de l’être qui se cachent sous leur vernis.
CAROLINE GRAVEL travaille avec la performance depuis sa
sortie de l’École supérieure de danse du Québec. Elle collabore
avec l’artiste visuel Luc Boisclair pendant plus de quatre années. Elle est diplômée d’une maîtrise de danse contemporaine
à l’UQAM en 2012. Elle s’associe, à titre d’interprète, à plusieurs
chorégraphes actuels dont Frédérick Gravel, Jean-Sébastien
Lourdais, Daniel Léveillé et Catherine Gaudet. Parallèlement,
elle poursuit des recherches personnelles et s’intéresse au
travail d’état de corps comme écriture de la sensation.
production Catherine Gaudet créée en résidence à la Chapelle
(Montréal)
Espace Athéna
Place du 8 mai 1945
59880 Saint-Saulve
© Jukie Artacho
9
vendredi 7 et samedi 8 février
VAN DEN VOS EST UNE COMÉDIE MUSICALE, UN
PROJET BÉNÉVOLE MENÉ DANS DIFFÉRENTES
VILLES ET UNE PUBLICATION
> 20h le phénix scène nationale Valenciennes
1. Van den vos est un projet de comédie musicale
basé sur une nouvelle oeuvre composée par la jeune
chanteuse-compositrice Liesa Van der Aa (assistée par
le très prometteur ensemble allemand Kaleidoskop) et
sur la création d’un nouveau libretto écrit par Josse De
Pauw, l’un des auteurs et acteurs les plus importants
du paysage artistique belge. Cinq des six membres de
la compagnie de théâtre FC Bergman (Stef Aerts, Joé
Agemans, Bart Hollanders, Thomas Verstraeten et Marie
Vinck) assureront la conception et la mise en scène du
projet et apparaîtront également sur scène. Ils y seront
rejoints par le chanteur Gregory Frateur et les acteurs
Viviane De Muynck et Dirk Roofthooft. La représentation
scénique de ces artistes sera associée à la projection de
séquences vidéo enregistrées en direct et préenregistrées.
La partition de Liesa Van der Aa sera interprétée par
les musiciens de l’ensemble de solistes Kaleidoskop,
actuellement en résidence au Radialsystem V de Berlin.
VAN DEN VOS (LE ROMAN DE RENART)
FC Bergman
Toneelhuis et Muziektheater Transparant | FC Bergman,
Liesa Van der Aa & Solistenensemble Kaleidoskop, Josse De
Pauw
durée > 1h40
CRÉATION FRANÇAISE
Van den vos, Renart le goupil, est un projet artistique
multimédia d’envergure inspiré du poème épique Van Den
Vos Reynaerde. Dans cette fable du XIIIe siècle,
l’espiègle Renart le goupil joue des tours aux animaux du
royaume, dont Noble, le roi des animaux. Sans le moindre
scrupule, mais avec l’entière sympathie du spectateur,
Renart n’en fait qu’à sa tête. À travers ce projet, la
compagnie de théâtre FC Bergman entend explorer ce qui
rend « l’immoralité » à ce point attractive.
Van den vos se compose d’une partie théâtrale, d’une
partie musicale - sur un livret de Josse de Pauw - et
d’une partie cinématographique, le tout s’articulant
autour d’un projet bénévole : l’héritage du grand
metteur en scène flamand Guy Cassiers est ainsi bien
représenté.
2. Van den vos est un projet bénévole. La compagnie
de théâtre FC Bergman implique de façon systématique
des bénévoles. Dans chaque lieu, le groupe sera donc
contraint de réinventer le projet, en fonction de l’instant
présent et du contexte particulier de chaque groupe.
Pour la réalisation de Van den vos, un projet impliquant
la contribution de bénévoles locaux sera donc mis sur
pied dans chaque lieu où le spectacle se jouera. En
collaboration avec les co-organisateurs, un groupe
d’acteurs amateurs motivés sera réuni, à concurrence
de dix par salle pour être précis. Ils reprendront le rôle
du choeur de la fable, en interprétant les ministres. Au
phénix scène nationale Valenciennes, la participation des
amateurs sera portée dans le cadre des ateliers nomades.
POURQUOI S’INSPIRER D’UN TEL CLASSIQUE ?
Les classiques ont déjà été une source d’inspiration à
plusieurs reprises pour le jeune collectif FC Bergman : La
Divine Comédie avait ainsi été le point de départ de
l’oeuvre Walking along the Champs-Elysées…, de même
que l’histoire biblique de l’Arche de Noé, qui avait alimenté
leur imagination dans 300 el x 50 el x 30 el, ou les films
Terminator (avec l’inoubliable Arnold Schwarzenegger
dans le rôle principal), qui avaient été le fondement de
la trilogie éponyme interprétée par la troupe. Une fois
encore donc, FC Bergman utilise un classique européen
comme pierre d’assise d’un nouveau projet : Van den vos
Reynaerde. Pour FC Bergman, l’histoire aura davantage
la fonction de catalyseur plutôt que de partition. Au
lieu de coller à la version originale, la troupe de théâtre
souhaite en effet déplacer l’attention sur le loup Ysengrin,
éternel complice de Renart. Le loup, qui avait un moment
abandonné son style de vie hédoniste, se fait à nouveau
rouler par son vieux pote. À son grand dam...
3. Van den vos est une publication et un artefact en soi,
qui contient des extraits musicaux, des parties de texte
chantées, ainsi qu’une série de photos exclusives de tous
les personnages qui apparaissent dans Van de Vos.
10
FC BERGMAN
projet de théâtre musical qu’est Van den vos. En parallèle,
chaque membre de FC Bergman joue dans diverses
productions théâtrales, projets télévisés et films.
La rencontre de Stef Aerts, Bart Hollanders, Thomas
Verstraeten, Matteo Simoni et Marie Vinck s’est faite
durant leur formation dramatique au sein de l’Institut
Artesis, l’ancien Studio Herman Teirlinck. C’est à la suite
de leur première production De rotsebreker (le briseur
de rocher) en 2007, que le technicien de plateau Joé
Agemans les rejoint ; le collectif est ainsi au complet.
La création artistique de FC Bergman s’articule autour de
deux axes. Les six jeunes artistes aiment à mettre l’accent
sur le texte ou sur le visuel, suivant leurs spectacles.
Ainsi, Terminator Trilogie est « un spectacle muet en
plein air, à l’aube du XXIe siècle. Un siècle durant lequel
les options pour une existence heureuse sont à portée de
main », tandis que De thuiskomst se veut une adaptation
anarchiste de la pièce The Homecoming (Le Retour)
d’Harold Pinter, où le flot incessant de paroles qui fait
ce drame familial leur a valu le prix du jeune théâtre du
festival Theater Aan Zee 2009 à Ostende.
En 2009 également, la pièce au nom imprononçable
Wandelen op de Champs-Élysées met een schildpad om
de wereld beter te kunnen bekijken, maar het is moeilijk
thee drinken op een ijsschots als iedereen dronken is (Se
promener sur les Champs-Élysées avec une tortue pour
mieux observer le monde, mais il est difficile de boire du
thé sur un iceberg quand tout le monde est ivre) suit
cette fois-ci La divine comédie de Dante, et raconte le
parcours de cinq personnages s’essayant à l’immortalité.
FC Bergman utilise différents moyens : le jeu dramatique,
la pyrotechnique, la performance et la chorégraphie.
A la suite de leur dernière création Terminator Trilogie.
FC Bergman s’allie à Liesa van der Aa pour ce nouveau
de FC Bergman
Avec Stef Aerts, Joé Agemans, Viviane De Muynck, Gregory
Frateur, Bart Hollanders, Dirk Roofthooft, Thomas Verstraeten,
Marie Vinck
texte Josse De Pauw
avec Dirk Roofthooft, Viviane De Muynck et Gregory Frateur
composition musicale Liesa Van der Aa/Michael Rauter, Daniella
Strasfogel (ensemble de solistes) Kaleidoskop
costumes Ann D’Huys
musique en direct ensemble de solistes Kaleidoskop
production Toneelhuis, Muziektheater Transparant, Ensemble
de solistes Kaleidoskop | en partenariat avec Stadsschouwburg
Amsterdam, Kaaitheater, le phénix scène nationale Valenciennes,
Wiener Festwochen, Operadagen Rotterdam, Stichting Theaterfestival Boulevard, Berliner Festspiele/Foreign Affairs
projet financé avec le soutien de la Commission Européenne
© Frieke Janssens
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vendredi 7 février
en 2012, «Les Aventures du Prince Ahmed» de Lotte
Reiniger en 2007 ; Tokyo Kids de Ozu, «Three Times» de
Hou Hsiao Hsien, Notes sur le Braek de Frédéric Touchard
en 2006, La maison démontable de Buster Keaton en
2001), pour le théâtre ( Lettres à Anie Besnard d’Antonin
Artaud, mise en scène par Anne Monfort en 2009) et la
danse (Christian Rizzo, De quoi tenir jusqu’à l’ombre en
2012).
En 2005, ils créent le groupe Cercueil avec lequel ils
tournent en France, Belgique, Allemagne, Angleterre,
Suisse, Canada, Etats-Unis, Danemark, et Pays-Bas, à
l’affiche de festivals prescripteurs de choix (The Great
Escape, Transmusicales de Rennes, Printemps de Bourges,
M pour Montréal, Pop Montréal, La Petite invite les Nuits
Sonores, festival Accès…) et réalisé des premières parties
prestigieuses de musiciens tels Alan Vega, PVT, The Young
Gods, Who Made Who…
Le premier album Shoo straight shout sorti sur le label
Optical Sound en 2009 reçoit le prix découverte des
Qwartz Electronic Music awards en 2010. En 2011, le
deuxième album Erostrate (sorti sur le label Le Son du
Maquis, distribution Harmonia Mundi).
Nicolas Devos a conçu et réalisé des films musicaux La
Maladie de A. (2008), Sous les pavés la place (2009),
Di Marmo Siete Voi (2003), Screw Divers (2004) pour
lesquels Pénélope Michel intervient en tant que musicienne
- et a créé des vidéos pour le théâtre (Anne Monfort en
2009, Anne Conti en 2011 et 2012). En 2009, Ils réalisent
ensemble un documentaire sonore et musical Feux d’Hiver,
tourné au Channel à Calais.
> 23h le phénix scène nationale Valenciennes
PUCE MOMENT
La lenteur
Nicolas Devos, Pénélope Michel
durée > 50 min
RÉSIDENCE / CRÉATION
Spectacle à la croisée de l’installation, du ciné-concert
et de la performance, La lenteur est une pièce pour
deux musiciens dans un dispositif scénique original, une
projection vidéo multi-diffusion, et un danseur/performeur.
Cet « opéra-psyché » sous forme de ciné-concert
augmenté se proposera d’une manière plus ou moins
métaphorique, de questionner la notion de l’identité et
à travers elle de porter un regard à la fois poétique et
surréaliste sur la mémoire, le travail et la place de l’individu
dans son environnement.
LA LENTEUR
Le cadre dans lequel les images sont filmées est le littoral
des Flandres, s’étalant sur une zone allant de Dunkerque
à Calais. Il s’agit d’un littoral vivant le déclin industriel
ou du moins son évolution et également la diminution
de son activité maritime et portuaire. C’est son activité
économique qui a longtemps défini le rang et le statut de
ce littoral, donnant du travail à ses habitants et régulant
sa diversité sociale. De même la mythologie de la ville,
ses traditions, son folklore proviennent de son activité
historique liée à la mer et de sa situation géographique.
Il s’agira ici de créer une sorte d’odyssée visuelle et
musicale sans dialogue ni scénario classique, dont la
narration se construit de façon kaléidoscopique. Une sorte
de road-movie d’anticipation, porté par l’interaction entre
les images, la musique et l’espace scénique.
La lenteur, personnifiée par l’architecture du spectacle,
s’imposera comme un personnage à part entière et
apparaîtra au travers de cette fiction surexposée. Par
un jeu de va-et-vient entre « réalité » et « fiction », le
temps adoptera une autre dimension, dans laquelle la
représentation des choses est sans cesse questionnée.
© DR
BIOGRAPHIES
Originaires de Dunkerque et vivant à Lille, Pénélope Michel
et Nicolas Devos collaborent ensemble depuis plus d’une
dizaine d’années, à travers différentes créations dont le
dénominateur commun est le travail de l’image et/ou du
son, explorant le champ des musiques expérimentales
et électroniques, notamment avec les projets Cercueil et
Puce Moment. De 2003 à 2009 Ils ont réalisé ensemble les
bandes originales de nombreux courts-métrages (Laurent
Pernot, Carolina Gonzalves, Sabrina Montiel Soto) ou sous
la forme de ciné-concerts («EraserHead» de David Lynch
production RCH
avec le soutien du phénix scène nationale Valenciennes, du vivat
scène conventionnée danse et théâtre d’Armentières, du ministère
de la culture et de la communication, du channel scène nationale
- Calais, de Fructôse - Dunkerque, de l’aéronef scène de musiques
actuelles - lille (en cours)
12
samedi 8 février
samedi 8 février
> 14h musée des Beaux Arts, Valenciennes
> 16h30 L’H du Siège, Valenciennes
VINCENT THOMASSET
CHARLES PENNEQUIN
Lettres de non-motivation
de Julien Prévieux
distribution en cours
Lecture
Poète et performer né à Cambrai, Charles Pennequin est
l’auteur de plusieurs vidéos «à l’arrache», de posts sur des
blogs, de dessins sans regarder, d’improvisations au dictaphone, au microphone, dans sa voiture, dans certains TGV,
ou encore de poèmes délabrés en public. Avec sa voix en
guise de marteau-piqueur, Pennequin creuse des trous de
colère hypnotique, de lyrisme débordant, d’humour mal
peigné.
Entre humour absurde et tentative de révolte, ces Lettres
de non-motivation participent d’un activisme de la «contreproductivité», adaptées avec par Vincent Thomasset.
Depuis plusieurs années, Julien Prévieux répond par la
négative à des offres d’emploi récoltées dans la presse,
comme si elles lui étaient personnellement adressées.
L’absence de motivation, sans cesse réaffirmée, est un
retour à l’envoyeur, à l’employeur. De Bartleby au retraité, de
paranoïaque à «surbooké», l’artiste endosse une multitude
de rôles pour multiplier, avec véhémence, les arguments de
son refus. Sur le millier de lettres envoyées, environ 5 % de
réponses, en majorité automatiques.
BIOGRAPHIE
Né le 15 novembre 1965 à Cambrai (Nord), d’un père
ouvrier d’usine à Usinor-Denain et d’une mère femme
de ménage, dernier de cinq enfants, Charles Pennequin
ne semblait guère prédisposé à la poésie d’avant-garde.
Cependant, un professeur de français lui fait découvrir
Rimbaud à quinze ans, et la lecture d’Artaud, à dix-huit ans
constitue pour lui un choc décisif. C’est en 1987 qu’après
un BEP d’agent administratif, un service militaire dans
l’armée de l’air et différents emplois dans le civil (comptable
chez un concessionnaire automobile, puis dans un PMU…),
il entre à la gendarmerie. Il découvre la modernité dans des
revues comme Action Poétique, Tel Quel et surtout TXT,
dirigée par Christian Prigent. Il arrive au Mans en mai 1993
et devient comptable au sein de l’école de gendarmerie. Il
rencontre ensuite Christian Prigent, de vingt ans son aîné,
qui lui ouvre de nouvelles perspectives : il découvre alors
Cinquante ans de littérature : Michaux, Ponge, Novarina,
Verheggen, Butor. Dès lors, il mène de front sa vie
professionnelle, personnelle et son œuvre, constituée de
publications dans diverses revues, mais aussi et surtout de
lectures publiques, en collaboration avec d’autres poètes
ou d’autres artistes, tels que les peintres Alain Véron,
Mathias Pérez ou Doury.
Il publie la revue Le Prospectus de littérature moderne,
fait partie du comité de rédaction de la revue belge Tombe
Tout Court, ou TTC, et a collaboré à de très nombreuses
autres revues. Il participe également à de multiples lectures
publiques et festivals de poésie, ce qui fait de lui l’un des
poètes les plus importants de ce qu’on appelle la “poésie
sonore”, aux côtés de Bernard Heidsieck, Christian Prigent,
Jean-Pierre Verheggen et bien d’autres.
BIOGRAPHIE
Vincent Thomasset est né en 1974. Après des études littéraires
à Grenoble, il cumule plusieurs petits boulots puis travaille en
tant qu’interprète avec différents metteurs en scène dont Pascal Rambert. En 2007, il intègre la formation Ex.e.r.ce (Centre
Chorégraphique National de Montpellier), qui sera le point de
départ de trois années de recherches. Il écrit un texte qu’il
réutilise, à différentes reprises, dans son travail, dont le titre,
à lui seul, résume la démarche de cette période : Topographie
des Forces en Présence. Travaillant essentiellement in situ
(RER, cage d’escaliers, parkings, parcs, cour de musée, etc.)
dans une économie de moyens permettant d’échapper, pour
un temps, aux contraintes économiques, il accumule différents
matériaux et problématiques à la fois littéraires, chorégraphiques et plastiques, lors de performances en public.
Aujourd’hui, il s’inscrit dans la production de formes reproductibles en créant notamment une série de spectacles intitulée
dont les deux premiers épisodes (Sus à la bibliothèque ! et
Les Protragronistes) ont été créés dans le cadre du festival
Artdanthé au Théâtre de Vanves - Scène conventionnée pour
la danse, en 2011 et 2012. En 2013, il crée Bodies in the Cellar à
la ménagerie de verre (Paris). Une grande partie de son travail
est archivée sur internet, permettant ainsi d’avoir une vue
d’ensemble de sa démarche.
© DR
en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts
en partenariat avec L’H du Siège
Musée des Beaux Arts de Valenciennes
Boulevard Watteau
59300 Valenciennes
L’H du Siège
15, rue de l’Hôpital de Siège
59300 Valenciennes
13
vendredi 7 et samedi 8 février
> 19h le phénix, scène nationale Valenciennes
ÉRIC DUYCKAERTS > MASSAGE MORAL
Les Thermes
Belinda Annaloro, Antoine Defoort, Julien Fournet,
Halory Goerger, Sébastien Vial
LES THERMES
BIOGRAPHIE
Cette installation s’apparente à un spa zarbi dédié à la philosophie stoïcienne : une piscine contenant 20.000 balles sur
lesquelles sont gravées les fragments d’une pensée à redécouvrir. Transformé un lieu en « hammam de la pensée », le
public peut se rendre à divers moments de la journée dans la
salle et s’immerger pour lire ces bulles de textes.
Un protocole d’accueil est mis en place pour chaque baigneur (invitation, déchaussage, vestiaires, préparation) et
des interventions ponctuelles sont dispensées en forme de
miniatures philosophiques, un massage moral. En soirée, cet
espace peut devenir un lieu de conférences, lectures, débats
initiés par des
invités divers.
Éric Duyckaerts, né à Liège le 4 février 1953, est un artiste
contemporain belge, créateur d’installations, vidéaste,
dessinateur, pastelliste.
Il est un ancien élève de l’Institut des hautes études en arts
plastiques de Paris, co-fondateur, avec Michel Delamarre,
Jacques Delcuvellerie, Monique Ghysens, Francine Landrain,
Jany Pimpaud et François Sikivie, du Groupov en 1980.
Il élabore depuis le milieu des années 1980 une œuvre où se
mêlent des performances et des vidéos ainsi que des objets et
des installations, pas nécessairement liés à ses conférences.
Le travail d’Éric Duyckaerts articule avec humour les arts
plastiques et des savoirs exogènes, tels que les sciences, le
droit, la logique mathématique, etc… Il s’est aussi attaché à
une exploration des figures de l’analogie et des entrelacs. La
vidéo et la conférence-performance lui servent très souvent
de médium, mais il n’hésite pas à utiliser tous les médiums plus
traditionnels
Les Thermes sont conçus comme un bain de moralité. L’idée
est de prendre un dispositif totalement forain, la piscine à
balles, et de le renverser en le transformant en spa géométrique, sec et noir. Obtenir un effet d’ «excitation austère»
et créer un moment de lecture et de méditation quand les
visiteurs finissent par s’installer, «figés» dans le bain trop
profond.
© France Distraction
production l’amicale de production
coproduction Le Centquatre, Paris (France) ; Le Vivat,
scène conventionnée danse théâtre, Armentières (France) ;
BudaKunstenCentrum, Courtrai (Belgique) ; Réseau APAP ; Le
Musée de la Danse / Centre Chorégraphique National de Rennes
et de Bretagne, Rennes (France) ; TNB - Théâtre National de
Bretagne, Rennes (France) / Partenaire : La Malterie (Lille).
remerciements La malterie, Andrés Costa, Amélie Boissel,
M.Grimmer.
© DR
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montre au plateau et voit dans le film nous amène à un
dénouement onirique.
LA COMPAGNIE TANTÔT
samedi 8 février
> 20h le Boulon, Centre National des Arts du Cirque
en préfiguration, Vieux-Condé
La compagnie Tantôt se construit autour d’une
performance éponyme, créée en 2006. Cette performance
est toujours sur les routes du fait de sa spécificité : chaque
création est unique et découle d’un scénario écrit en
fonction du territoire et des personnes rencontrées. Elle
a lieu en journée, jusqu’à la tombée de la nuit, et part de
l’observation de l’espace et de la chorégraphie du temps.
L’ambition du projet est de faire coexister l’animation en
volume, le contact du théâtre de rue et la poésie des
gestes. Avec Tantôt mais également VHS (spectacle
en cours de création), la compagnie développe un
questionnement autour de la construction du mouvement,
de la perception du temps et de la fabrication de l’image et
de ses codes.
CIE TANTÔT
VHS
metteurs en scène et comédiens
Eric Bézy et Arnaud Boulogne
création lumière et régie générale Juliette Delfosse
dramaturgie Youness Anzane
administration de production Nina Vandenberghe
constructions et informatique David Lemarechal,
Jean-Marc Delannoy, Bertrand Boulanger
remerciement Mylène Benoit et Halory Goerger
CRÉATION
Dans son garage aménagé, Arnaud bricole un film
d’animation avec son meilleur pote Eric.
Ce film est fait avec les moyens du bord. Pas de scénario (ou presque) : ils profitent des éléments
sur place pour inventer la suite de l’histoire.
Pas de caméra mais un appareil photo : ce sera un film
tourné image par image.
Pas de comédiens : ils seront les acteurs du film.
Pour réaliser son film, Arnaud a inventé un système qui
lui permet de déclencher l’appareil photo en jouant de la
musique. Il trouve ça plus pratique. Bizarre…
Il entame ainsi son film de science-fiction dont Eric est le
rôle principal. Seulement, bien que coopératif, Eric est un
peu ailleurs. Plus le tournage avance, plus le film semble
échapper à son réalisateur. Les interventions d’Eric sont de
plus en plus étranges…
© DR
Note d’intention : Le spectacle explore la pixilation qui
consiste à faire des films d’animation dans lesquels des
acteurs réels ou des objets sont filmés image par image.
Ici, cette technique est associée à un savant dispositif qui
permet d’utiliser une musique jouée en direct pour définir la
durée des intervalles de prises de vues. La prise de vue image par image fragmente le temps et
permet une double lecture : celle du plateau (le tournage)
et celle de l’écran (le film). Au départ, le film semble être le
résultat logique du tournage mais, peu à peu, il propose sa
propre lecture. Une forme de décalage se met en place :
le côté loufoque et désinvolte du tournage révèle des
scènes étonnamment réussies. C’est heureux car l’ambition
d’Arnaud est démesurée : faire un film de science-fiction
dans le garage de ses parents avec deux fois rien.
Arnaud réalise donc le film : il manipule l’appareil photo,
règle la lumière, dirige les scènes et joue la musique.
Eric, son meilleur ami, est l’acteur principal du film. Il
semble être ailleurs et son comportement est de plus en
plus étrange au fur et à mesure du spectacle. Lors du
tournage, la pulsation musicale impose le rythme : elle
oblige les deux protagonistes à entrer dans une urgence
de jeu. Mais progressivement, la musique se soumettra
au propre rythme d’Eric ; manifestement trop lent pour
suivre la cadence. Le spectacle bascule dans une lenteur
visuellement hypnotique où la réalité de ce que l’on
production cie tantôt
coproduction pronomade(s) en haute-garonne – centre national
des arts de la rue / culture commune – scène nationale du bassin
minier du pas de calais / excentrique - festival mis en œuvre par
culture o centre - ateliers de développement culturel / la maison
folie de moulins de lille / le boulon - centre national des arts de la
rue (en préfiguration)
réalisé avec l’aide du ministère de la culture et de la communication,
la région nord-pas-de-calais, pictanovo, l’espace périphérique mairie de paris - parc de la villette, du 104 - mairie de paris, du
garage - compagnie de l’oiseau-mouche, du manège - scène
nationale de maubeuge et du zeppelin - centre d’art et de culture de
saint-andré
en partenariat avec Le Boulon
Le Boulon
ZA Le Brasseur, Avenue de la Gare
59690 Vieux-Condé
15
samedi 8 février
LA COMPAGNIE
La compagnie de théâtre et de performance Ontroerend Goed
est née en 1994 à Gand (B), en tant que collectif poétique
gantois réunissant de jeunes auteurs. Les membres fondateurs
– formant le noyau permanent actuel – sont Alexander
Devriendt, David Bauwens et Joeri Smet, rejoints plus tard par
Sophie De Somere.
Dès le départ, Ontroerend Goed a sondé les limites du théâtre
comme moyen d’expression en proposant des performances
poétiques dans des lieux hors du commun, entremêlées
d’images théâtrales et fondues dans une forme conceptuelle.
La troupe s’est fait connaître avec PORRORtrilogie (20012003), un spectacle qui se déroulait loin du théâtre, dans
l’ambiance sensuelle d’un bar gantois, le Hotsy Totsy.
PORRORtrilogie a remporté le Prix STUK dans la catégorie
Jeune Théâtre lors du festival Théâtre sur Mer à Ostende.
La liberté de mettre au point une forme personnelle de théâtre
et d’en explorer les limites, en compagnie du public, a suscité
de nombreuses expérimentations.
Pour The Smile Off Your Face (2004) chaque spectateur, isolé
et les yeux bandés, prenait place dans un fauteuil roulant, puis
était véhiculé à travers un parcours sensoriel, pendant que des
questions sur l’intimité, l’amour et le bonheur stimulaient son
imaginaire.
Dans ses spectacles en salle, Ontroerend Goed a aussi lancé
des expériences sur la réalité de la scène, l’acteur en tant
qu’architecte du fait théâtral et la répétition en tant que forme
ultime: Exsimplicity (2004), Killusion (2005).
L’adaptation de formats non théâtraux comme ceux des séries
télé, de la téléréalité et des groupes d’entraide était à la base
de Soap (2006).
Dans Hard To Get (2007), une pièce de théâtre narratif épuré,
Ontroerend Goed jonglait une fois de plus avec la perception
de la réalité, en laissant à trois personnages le soin de raconter
chacun son point de vue sur leurs relations triangulaires
En 2007 a également été créée Interne, la seconde
performance individuelle, après The Smile Off Your Face.
À travers un mélange de speed dating et de thérapie de
groupe, cinq interprètes établissaient de vrais rapports avec
cinq spectateurs en l’espace de 25 minutes. En 2007 le
metteur en scène Alexander Devriendt a lancé une première
collaboration avec des jeunes issus des ateliers de théâtre
de KOPERGIETERY. Il y a créé Pubers bestaan niet (« Les
adolescents n’existent pas »).
Fin 2009 a suivi A Game of You, le troisième volet de la trilogie
de spectacles individuels. Une fois de plus, les spectateurs
devaient y mériter l’accès à un labyrinthe où la démarcation
entre la perception de soi et celle des autres s’estompait. En
mai 2010 a été créé à KOPERGIETERY un autre spectacle
jeune public d’Alexander Devriendt, Teenage Riot.
> 23h le phénix, scène nationale Valenciennes
CIE ONTROEREND GOED
Audience
Alexander Devriendt, David Bauwens,
Joeri Smet, Sophie De Somere
CRÉATION FRANÇAISE
Le metteur en scène Alexander Devriendt et son équipe de
comédiens jouent un jeu avec le public du théâtre. « Nous
voulons surtout voir comment un public fonctionne en tant
que public et comment les gens se comportent au sein d’un
tel groupe. Je veux les encourager à une réflexion sur euxmêmes, en tant que spectateur ou supporter. »
Chez Ontroerend Goed, la distinction entre les comédiens et
les spectateurs est souvent floue. Audience est bien plus qu’un
spectacle qu’il suffit de regarder ; la compagnie vous prend par
la main pour vous faire vivre véritablement la représentation.
production Ontroerend Goed vzw
coproduction with Richard Jordan Productions Ltd.-London, Arts
Centre Vooruit-Ghent, National Theatre Studio-London
avec le soutien de the Flemish Community
© DR
16
samedi 8 février
> minuit le phénix, scène nationale Valenciennes
CERCUEIL
Le groupe Cercueil (de Nicolas Devos et Pénélope Michel :
Puce Moment) clôturera ce cabaret de curiosités avec un
set à l’avant-scène (phénix).
Opéra fantomatique à haut plafond, poésie des natures
mortes et rage des black divas qui brisent le cristal : CERCUEIL façonne un son capiteux et capitonné, où se mêlent
sensualité opiacée, électro cousue de fil d’or, new-wave
glaciale et noise fondamentale.
Projet créé par Nico Devos & Pénélope Michel en 2005,
Cercueil sort son premier Ep «s/t» en mai 2006, en
autoproduction (Rock’n’roll Charity Hospital). Après une longue
série de concerts (France, Belgique, Pays-Bas, Danemark,
Allemagne et en Suisse), Cercueil a enregistré et mixé son
premier album en juillet 2008 avec Fred Norguet (Ezekiel, Tryo,
Burning Heads...) : Shoo straight shout est sorti le 06 mars
2009 sur le label Optical Sound. En mars 2010 l’album a été
repressé dans la perspective d’une distribution européenne
via le label Le Son du Maquis. A l’occasion de l’enregistrement
du premier album le duo a invité le batteur Olivier Durteste
(Gomm) qui s’est greffé au live depuis décembre 2008.
En avril 2010, Cercueil reçoit avec Shoo straight shout le prix
découverte des QWARTZ 6 International Electronic Music
Awards, cérémonie présidée par Alejandro Jodorowski au palais
Brongniart.
Après un premier disque crucifix planté dans le thorax de
l’électropop française « Shoo straight Shout » (Optical
Sound/Season of mist), Cercueil revient avec du soleil noir
plein les tiroirs : « Erostrate », deuxième album sorti en
2011 sur le label Le Son du Maquis (Alan Vega, Lydia Lunch,
HifiKlub…) est un subtil trompe-la-mort qui séduira les amoureux d’expérimentations comme de pop lunaire…
En pointillé, gravé sur la stèle une seule certitude : ce cadavre
est exquis !
Plus de deux cents concerts donnés depuis 2009 qui
comptent un certain nombre de passages dans des festivals
prescripteurs de choix : aux Printemps de Bourges dans le
cadre des Découvertes 2009, aux Transmusicales de Rennes
2009, le festival La Pampa 2010 (Allemagne), La Petite
invite Les Nuits Sonores 2010 et le festival Pop Montreal
2010, festival ACCES (Pau), festival AUCARD de TOURS
2011, festival M pour Montreal 2011, Festival Maydays
2011 (Lausanne), The Great Escape 2012 (Brighton, uk),
Iceland Airwaves 2012, etc… et réalisé des premières parties
prestigieuses de musiciens tels Alan Vega, PVT, Black Dice,
The Young Gods, Who Made Who…
Erostrate, le second album de Cercueil a été enregistré et mixé
en septembre 2010 au Toybox studio à Bristol (Pj Harvey, John
Parish, The Kills) par Alister Chant (Gravenhurst, Scout Niblett,
Solange la Frange).
© DR
17
TARIFS
> 9€ le premier spectacle, 3€ les suivants
(sauf Van den Vos > 22€/20€/17€/13€)
> entrée libre, dans la limite des places disponibles pour :
La journée d’études de l’amicale de production, Lettres de non-motivation,
Charles Pennequin, Tumbleweed, les massages moraux
le phénix organisera les déplacements entre les différents sites
accueillant les spectacles du cabaret.
le phénix scène nationale Valenciennes
BP 39 - boulevard Harpignies
59301 Valenciennes cedex
direction Romaric Daurier
[email protected]
03 27 32 32 00
www.lephenix.fr
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