Modélisation de la durabilité des élevages porcins à partir

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Modélisation de la durabilité des élevages porcins à partir
OFFRE DE THESE IFIP / INRA :
Modélisation de la durabilité des élevages porcins à partir des interactions
entre structure de l’atelier, pratiques d’élevage et variabilité biologique.
L’IFIP-Rennes basé au Rheu est un opérateur de Recherche et Développement au service de la filière
porcine, en réseau avec les instituts agricoles et agro-industriels, en dialogue constant avec la
Recherche et les Pouvoirs Publics. La mission de l'IFIP est d'accompagner les organisations
professionnelles de la filière porcine pour contribuer à la modernisation, à la compétitivité, au
développement durable du secteur, à l'offre de produits diversifiés, sains et de qualité aux
consommateurs.
L'unité mixte de recherche Physiologie, Environnement et Génétique pour l'Animal et les Systèmes
d'Élevage (UMR PEGASE) a été créée en 2012 par l'INRA et AGROCAMPUS OUEST. Située en
Bretagne, PEGASE compte environ 150 personnels permanents. PEGASE mène ses recherches sur la
biologie animale et les systèmes d'élevage dans le but d'améliorer la durabilité et la compétitivité de
l'élevage.
DESCRIPTION DU SUJET DE THESE :
Les éleveurs sont confrontés à diverses problématiques relatives à la durabilité des élevages porcins :
réduction de l’impact environnemental de ces élevages (en particulier changement climatique et
eutrophisation), la préservation du bien-être des animaux, l’amélioration ou le maintien de la
compétitivité des élevages et du revenu de l’éleveur, la garantie des qualités sanitaire et
nutritionnelle de la viande de porc. Les éleveurs et la filière sont en attente d’outils qui facilitent la
prise de décision et l’organisation du travail pour satisfaire cette multiplicité d’objectifs. Les résultats
économiques et environnementaux de l’élevage de porcs dépendent des performances de
reproduction et de croissance des animaux, de la conduite et des pratiques adoptées par l’éleveur,
de l’organisation et de l’occupation des bâtiments, de la formulation et de la consommation
d’aliment, de la santé du troupeau, etc. Ces nombreux facteurs interagissant les uns avec les autres
et dans le temps, la modélisation systémique apparait une approche bien adaptée pour produire un
outil capable de simuler ces différents critères de durabilité.
Au sein des élevages, les processus et interactions intervenant à l’échelle de l’animal impactent le
fonctionnement du troupeau et les pratiques mises en œuvre ont un impact à l’échelle du troupeau
mais aussi de chaque individu. Il s’ensuit que le fonctionnement du système d’élevage et ses sorties
zootechniques, économiques et environnementales résultent d’interactions intervenant aux
différents niveaux d’organisation et dans le temps. Prendre en compte cette multiplicité d’échelles
dans la modélisation du système d’élevage permet de comprendre et de quantifier la contribution
des différentes composantes du système à sa durabilité et sa robustesse. Cette approche nécessite
de représenter la variabilité entre individus des performances animales (Brossard et al. 2012), car les
performances du troupeau ou de la bande d’animaux peuvent être différentes des performances de
l’animal moyen habituellement modélisé et la variabilité individuelle est prise en compte dans les
pratiques des éleveurs.
L’objectif principal du travail de thèse est de construire un simulateur de fonctionnement d’un
élevage porcin, intégrant l’effet de la variabilité individuelle sur les performances zootechniques,
économiques et environnementales, prenant en compte la structure de l’atelier, les pratiques
d’élevage et leur interaction avec cette variabilité. Ce simulateur doit ainsi intégrer différents niveaux
d’organisation du système d’élevage (animal, troupeau et exploitation).
En intégrant ces différentes dimensions, taille et structure de l’exploitation, stratégie de l’éleveur et
pratiques d’élevage, potentiel génétique et variabilité individuelle et enfin organisation du travail, ce
simulateur permettra d’explorer dans le travail de thèse la question de recherche suivante :
comment les interactions entre structure de l’atelier porcin et pratiques de l’éleveur d’une part, et
fonctionnement biologique et variabilité des animaux d’autre part, construisent les performances
de durabilité en élevage porcin ? Plus précisément, il s’agira de quantifier l’influence de ces
différents facteurs sur les sorties zootechniques, économiques et environnementales de l’élevage.
Cette question de recherche se décline en trois objectifs / étapes :
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Construction du simulateur de fonctionnement de l’élevage porcin et de calcul des
performances économiques, environnementales et sociales.
Evaluation du modèle avec les bases de données de suivis d’élevages de l’IFIP, et analyse de
sensibilité des sorties d’intérêt aux pratiques, aux paramètres biologiques et à leur
variabilité.
Analyse par expérimentation virtuelle des variations de performances selon différentes
combinaisons de structures, stratégies et pratiques.
Le modèle sera en partie conçu à partir du modèle de fonctionnement de troupeau développé dans
la thèse de Martel (2008) qui concerne les truies et les porcelets jusqu’au sevrage et qui sera
complété pour prendre en compte d’autres dimensions (économie, environnement) et tous les
stades de production.
ENCADREMENT SCIENTIFIQUE :
L’encadrement scientifique du doctorant sera assuré par Florence Garcia-Launay (UMR PEGASE,
INRA, Equipe Le porc dans les systèmes d’élevage) et Alexia Aubry (IFIP, Pôle Techniques d’élevage)
dans le cadre du projet Casdar MOGADOR (2014 – 2016). L’environnement scientifique sera
complété par les membres des équipes d’accueil ainsi que par différents réseaux (RMT Modelia, UMT
Porcins, AtmosPHASE…).
DEROULEMENT PRATIQUE :
Le démarrage de la thèse est prévu au 1er semestre 2014, selon les disponibilités du candidat retenu.
Le doctorant sera recruté par l’IFIP dans le cadre d’une convention CIFRE (salaire brut ≈ 1950€ /
mois) et sera basé à l’UMR PEGASE à Saint-Gilles.
FORMATION – COMPETENCES :
Les compétences initiales souhaitées sont celles d'un ingénieur / master II, de préférence spécialisé
en productions animales, et ayant fait preuve au cours de son cursus (formation, stage) d'un intérêt
pour les approches intégrées et la modélisation. Au cours de la thèse, l’acquisition de compétences
en modélisation, en analyse de données et en programmation informatique sera nécessaire pour la
conduite du travail.
CONTACTS :
Florence Garcia-Launay
UMR 1348 INRA-Agrocampus Ouest PEGASE, Domaine de la Prise, 35590 Saint-Gilles.
Tel : 02 23 48 50 87
Mel : [email protected]
Alexia Aubry
IFIP Pôle Techniques d’Elevage
La motte au vicomte – BP 35104 – 35651 LE RHEU Cedex
Tel : 02-99-60-99-97
Mel : [email protected]