erotic ghost story

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EROTIC GHOST STORY
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Titre original : LIAO ZHAI YAN TAN
Autre titre : EROTIC GHOST STORY
Année : 1990
Nationalité : Hong Kong
Acteurs : Amy Yip, Chia Ling Ha, So Man, Hitomi Kudô, Chi Chun Ha, Chung Lam, Lap-Man Sin &
Manfred Wong
Réalisateur : Ngai Kai Lam
Scénario : Chang Kwan
Musique : Fei Lit Chan
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Trois jeunes démones décident de mettre de côté leurs
activités pour prendre quelques vacances. Dans ce but, elles
prennent forme(s) humaine(s) et s´installent dans une
gigantesque demeure abandonnée. Alors qu´elles savourent un
repos bien mérité, un jeune et séduisant étudiant vient leur
proposer de menus services qu´elles acceptent avec joie. Bien
vite, à la liste de ces prestations s´ajoutent nombre d´activités à
caractère sexuel. Le jeune homme se révèle être un amant
exceptionnel qui ne recule devant aucun sacrifice et ira jusqu´à
contenter les trois demoiselles plusieurs mois durant.
L´harmonie, la douceur et la luxure semblent dès lors bien
acquises, ce à quoi les démones prennent naturellement goût…
Cependant, les masques ne tardent plus à tomber : Les
démoniaques demoiselles ne parviennent plus à conserver leurs
apparences plantureuses, de repoussantes touffes de poils
poussent sur leurs seins et le fringant étalon s´avère être très
différent de ce qu´il prétend…
Nai Choi Nam (aussi connu sous le nom de Simon Nam ou
encore Ngai Kai Lam), réalisateur donc de ce EROTIC
GHOST STORY, est un homme tout ce qu´il y a d´atypique.
Un artisan à la griffe inimitable dont la folie créatrice pourrait
se comparer à celle d´un Ed Wood, l´absolue incompétence à
celle d´un Bruno Mattei et l´incroyable générosité à celle d´un
Peter Jackson (très) embryonnaire… Débutant en 1976 en tant
que directeur de la photographie, Nam prendra le temps de la
réflexion avant de passer à la réalisation en 1981. Il nous
offrira alors, en collaboration avec Danny Lee, un premier
métrage intitulé ONE WAY ONLY. Celui-ci nous narre
l´histoire d´un «biker né» (incarné par Robert -disco!- Mak)
voulant à tout prix intégrer une bande de «easy riders». Si le
métrage s´avère réellement médiocre et décalé, il n´est
cependant pas encore révélateur de tout le potentiel du
bonhomme… Pour cela, il faudra attendre 1986 et s´exploser la
rétine avec THE SEVENTH CURSE mettant (très
partiellement) en vedette Chow Yun Fat ainsi que la superbe
Maggie Cheung. Le réalisateur prend dès lors ses marques et
intègre les différents éléments qui formeront sa signature : Des
effets spéciaux bâclés à base de carton mâchouillé, de l´action
illisible mais frénétique, d´importants passages soporifiques, un
scénario sans queue ni tête, des incohérences dignes d´éloges et
des saynètes érotiques filmées comme s´il s´agissait d´un rayon
charcuterie. Reste que chacune des œuvres de Nai Choi Nam
est unique, aisément identifiable et propose son lot de
surprises, qu´elles soient bonnes ou mauvaises... En l'espace de
six années, l´homme nous offrira pas moins de neuf petites
perles, achevant donc sa carrière en 1992 et laissant derrière lui
un triplé gagnant : THE STORY OF RICKY, hommage «live»
et carcéral à KEN LE SURVIVANT, THE CAT, nous contant
les aventures d´un général extra-terrestre félin et bien entendu
le dénudé EROTIC GHOST STORY…
Comme son titre l´indique très justement, EROTIC GHOST
STORY est donc une sympathique petite histoire de
fantômettes profitant de leurs enveloppes humaines fort bien
choisies pour s´adonner aux plaisirs de la chair. C´est ainsi que
nous retrouverons au casting les très séduisantes So Man,
Hitomi Kudô (dans son unique prestation à l´écran) et surtout
Amy Yip. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Amy
Yip, il convient de spécifier qu´il s´agit là d´une actrice dont le
talent passe très largement au second plan. En effet, la
demoiselle, à l´image d´une Pamela Anderson par exemple, est
avant tout connue et reconnue pour la très généreuse poitrine
dont l´a doté un chirurgien local zélé. Allié à une silhouette
élancée, cet «atout» fût, soyons honnête, l´unique raison de son
succès devant les caméras. Elle tourna donc une bonne
trentaine de films en treize ans, tous s´évertuant avec plus ou
moins de succès à mettre en avant les formes pour le moins
généreuses de la playmate. Parmi ces différents métrages, huit
furent fort logiquement affublés d´une classification CAT.III,
comme par exemple ROBOTRIX (1991), STOOGES IN
HONG KONG (1992) ou encore CHINA DOLLS (1992). Amy
Yip se distingua par ailleurs des autres starlettes par son refus
catégorique à dévoiler sa particularité physique de manière
frontale et non voilée. C´est ainsi que les différents cinéastes
qui décidèrent d´avoir recours à l´actrice n´eurent de cesse de
prévoir placements et mouvements de caméras afin qu´ils ne
dévoilent jamais la globalité de l´impressionnant buste. Cette
«technique» particulière imposant de filmer les charmes de la
demoiselle sans jamais véritablement les filmer eût même un
nom : Le «Yip Tease» ! Fort logiquement, EROTIC GHOST
STORY n´échappera donc pas à la règle et la Yip restera
partiellement, et très habilement du reste, voilée. Un voile de
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pudeur plutôt amusant du reste puisque chaque centimètre carré
de son corps (poitrine exclue donc) sera passé en revue par
l´œil pervers de la caméra. Les deux autres nymphettes auront
à subir pour notre plus grand plaisir les mêmes égards
voyeuristes, justifiant par là même la classification CAT.III
dont hérita le métrage…
EROTIC GHOST STORY débute donc le plus simplement
du monde en nous exposant le quotidien des démones. Ces
créatures usent en effet de leurs charmes et simulent la
gourmandise sexuelle pour attirer dans leurs griffes de pauvres
croquants. Persuadés d´avoir là une chance inespérée
d´assouvir leurs pulsions en compagnie de magnifiques
demoiselles, ces mâles heureux se trouvent bien vite exposés à
l´horreur… Trois de ces démones décident donc de se mettre
au vert dans une aventure qui, comme nous le verrons,
comporte quelques vagues similitudes avec un film de George
Miller : LES SORCIERES D´EASTWICK (1987). Une bonne
moitié du métrage est consacrée à l´arrivée puis à la vie en
commun des sorcières/démones/fantômes et de leur charmant
et jeune courtisan (Chia Ling Ha). L´homme parviendra sans
mal à créer une harmonie véritable dans laquelle tous et toutes
pourront s´épanouir bien que les jeunes femmes camouflent
leur identité réelle. De nombreux jeux sexuels et autres bains
communs nous seront donc exposés sans réelle pudeur sur une
durée toutefois un peu longuette. Car s´il convient de dire que
les scènes érotiques sont de fort honnête facture, celles-ci
s´enchaînent sans véritable moteur, sans volonté de créer une
logique ou de faire avancer l´histoire. En ce sens, nous sommes
donc assez loin du CHINESE GHOST STORY dont le film de
Nai Choi Nam se veut bien évidement être la variante
érotique… Le métrage s´essouffle donc assez vite et en vient
même, malgré le charme indiscutable des dénudées
demoiselles, à ennuyer. Ce défaut, assez récurrent des films de
Nai Choi Nam, laisse toutefois place dans son dernier quart à la
fameuse «générosité» du monsieur évoquée plus tôt…
Certains réalisateurs, comme Roland Emmerich par
exemple, se montrent généreux à l´écran parce qu´on leur en
donne les moyens. D´autres, comme Peter Jackson ou Sam
Raimi, se sont montrés généreux à leurs débuts parce qu´ils
avaient à l´évidence du talent et des idées. Le cas de Nai Choi
Nam est donc assez différent puisqu´il n´a ni moyens, ni talent.
L´homme dispose en revanche d´une imagination sans borne
(qui explosera dans THE STORY OF RICKY et THE CAT)
qui le pousse à faire n´importe quoi, n´importe comment, pour
peu qu´il le fasse. C´est donc ce qui se produit ici en fin de
métrage. Le «Top départ» de la folie du monsieur est amorcé
par la scène culte montrant nos démones découvrir avec
stupeur qu´elles ne parviennent plus à conserver leur séduisante
apparence… Dans EROTIC GHOST STORY, cette
dégénérescence nous est montrée à l´écran via un reflet dans un
miroir. Ce reflet bien particulier nous exhibant fièrement et tout
simplement une peluche de renard affublée de la même nuisette
que l´actrice, bien évidement choquée ! Parents, vous voilà
prévenus, votre enfant peu dès maintenant se lancer dans le
cinéma à l´aide des accessoires qui sont à sa disposition !
moine tombé du ciel ! Nul doute que le spectateur aura du mal à
croire à ce qu´il vient de voir mais quelque part, c´est sans
doute là ce qui fait la magie du cinéma de Nai Choi Nam…
L´édition DVD chroniquée ici nous vient de Hong Kong. Le
disque est «Zone all» (comprenez par là qu'il peut être lu par
tous types de platines DVD) et propose le métrage en 1.77
d´origine, encodé toutefois en 4/3… L´image est cependant
plutôt propre et ce même si les couleurs semblent quelques peu
délavées par instants. La compression ne se fait pas réellement
sentir mais quelques artéfacts viennent de temps à autre polluer
l´ensemble… Du côté des pistes sonores, les anglophones
seront ravis puisqu´on retrouve, en plus de la piste cantonaise
d´origine et des sous-titres chinois (traditionnels et simplifiés),
un sous-titrage anglais d´une qualité acceptable. L´unique
possibilité sonore, encodée en mono, nous invite à découvrir le
film dans une qualité globalement appréciable. Abordons les
bonus maintenant avec tout d'abord une biographie en pages
fixes de la voluptueuse Amy Yip. Le spectateur avide
d'informations pourra disposer de ce petit texte de six pages en
chinois ou, plus simplement, en anglais. La bande annonce, qui
laisse apparaitre des scènes plus longues que dans le film, sera
pour sa part proposé en 4/3 dans une qualité plus qu'honnête.
Ajoutons par ailleurs que le fait qu'il ne contienne aucun
dialogue facilite bien entendu sa compréhension... Autres
bandes-annonces, celles de EROTIC GHOST STORY 2,
EROTIC GHOST STORY 3, EROTIC GHOST STORY :
PERFECT MATCH mais aussi du magnifique SEX & ZEN
(avec miss Yip là encore...) et de sa suite plus douteuse...
EROTIC GHOST STORY est donc un film en demi teinte.
D´un côté, nous pourrons goûter le charme indiscutable des
actrices principales en de multiples occasions mais d´un autre,
la mise en scène des envolées érotiques s´avère plate et, à la
longue, ennuyeuse. De même, si le scénario et les idées sont
appréciables, les moyens mis en œuvre et la compétence
semblent de toute évidence faire défaut. La beauté de certains
décors contraste par ailleurs clairement avec la stupéfiante
laideur des effets spéciaux. Les nombreuses étrangetés (viol
vaudou par ananas interposé) venant s´ajouter à cela font qu´on
en vient à se demander comment, malgré son capital sympathie
incontestable, le film a pu acquérir une telle renommée et
engendrer trois suites, respectivement tournées en 1992, 1993
et 1997. Nul doute que Amy Yip et ses lourds arguments ne
doivent pas être étranger à un tel état de fait…
Xavier Desbarats
La suite ne démérite pas car voilà venu l´affrontement final
entre les fantômes bustées et un terrible démon à trois têtes.
Hors, même à Hong Kong, il est particulièrement ardu de
dégoter un acteur à trois têtes. Qu´à cela ne tienne. Nai Choi
Nam ne renonce pas à son idée et mâchera quantité de carton
pour former d´ignobles sphères sur lesquelles seront posées une
perruque et dessinés yeux et sourire grimaçant… Le résultat est
bien entendu déroutant, sans toutefois atteindre les limites du
bonhomme en terme de roublardise visuelle. La scène est
cocasse, mal foutue et étonnamment vite expédiée par un
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