Rapport Volet 1-BuTT Monastir-vf-2

Projet financé par l’Union
européenne
PASRI i'9 TST - Volet 1 « Développement d’une stratégie, mission et plan d’action pour les
structures de transfert et de valorisation»; Phase Diagnostic – Rapport Université de
Monastir
1. Présentation du TTO / BuTT,
a. Environnement : Spécificités de la région à prendre en compte à mettre en exergue ainsi que
les secteurs dominants
Le BuTT Monastir est une interface étroite entre les institutions de recherche (affilié à
l'Université de Monastir) et les acteurs socio- économiques des régions de Monastir, Sousse et
Mahdia.
Le tissu industriel des régions de Monastir, Sousse et Mahdia est constitué de 1106
entreprises.(Source : Exploitation des données du marché de la région de Monastir, Sousse, Mahdia- avril 2013).
La répartition sectorielle de ces entreprises est la suivante :
- 58% industrie textile
- 10 % industrie agroalimentaire
- 9% industrie mécanique et électrique
- 6% industrie chimique et plastique
Une analyse détaillée des spécificités régionales montre une prédominance de certains
secteurs d’activité(Source : Exploitation des données du marché de la région de Monastir, Sousse, Mahdia- avril
2013) :
- L’industrie textilepour la région de Monastir.
- L’industrie agroalimentaire à Mahdia
- L’industrie mécanique à Sousse
Les entreprises les plus actives de la région sont celles qui engagent le plus d’actions en termes
de R&D (PNRI, PIRD, MOBIDOC, Partenariats) : SITEX, SARTEX, SCOOP, SANCELLA.
b. Logique de création
L'Université de Monastir et l'Agence Nationale de Promotion de la Recherche scientifique
(ANPR) ont signé un accord pour la création d'un BuTT chargée de la promotion des résultats
de la recherche et du transfert technologique à l'environnement socio-économique.
Le BuTT a été créé le 15/05/2012.
Une ingénieure a été recrutée pour être responsable de cette structure.
c. Gouvernance, structure et organisation
Le BuTT emploie une seule personne à temps plein.
Elle est compétente pour gérer le BuTT (plusieurs formations ont été réalisées), mais elle a
besoin de soutien.
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Les priorités et les orientations stratégiques sont décidées par le Président de l’Université de
Monastir.
Le salaire du responsable du BuTT est payé par l'ANPR.
Son statut n'est pas clair. Certaines tâches dépendent de l'Université, d'autres tâches
dépendent de ANPR.
Sa fonction officielle est ambiguë puisqu’elle est désignée comme «responsable» du BuTT.
Une fonction de chef du département serait plus appropriée.
d. Principales activités
Les principaux services offerts par le BuTT de Monastir sont :
- Promouvoir les ressources humaines et technologiques disponibles au sein de l'université
pour le bénéfice du milieu socioéconomique.
- Aider les chercheurs et les institutions dans le processus de l'éducation pour la protection de
la propriété intellectuelle à l'exploitation économique à travers des ateliers de sensibilisation
ou de conseil.
- Agir en tant que point de contact pour les entreprises qui souhaitent collaborer avec des
organisations de recherche et vice versa
- Faciliter l'installation et l'exécution de la R & D en partenariat
2. Ancrage Sectoriel du Transfert dans les Activités du TTO / BuTT
a. Le rôle du BuTT
La mission principale du BuTT est de contribuer à promouvoir la demande technologique.
Il s’agit donc :
- de mettre en valeur les ressources et activités disponibles dans la recherche et
de leur donner une orientation socioéconomique
- Créer des partenariats durables entre l’université et les entreprises
- Assurer un accompagnement professionnel pour les porteurs de projet
Concrètement, il s’agit de transformer les résultats de recherche en une valorisation commerciale :
- Brevets (vente ou utilisation)
- Création d’entreprise
- Création de partenariats entreprise/chercheursous forme de contrats
b. Le rôle des acteurs sectoriels (coopérations, projets collaboratifs, …)
Acteurs institutionnels nationaux :
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Le réseau d'acteurs autour du BuTT comprend :
- Ministères
- ANPR
- Les chercheurs
- INNORPI
- Technopôles
- Centres techniques
- Entreprises
Il y a peu decollaboration efficace entre ces structures parce que les missions, tâches et
services du BuTT ne sont pas très connus.
Quelques actions ponctuelles ont été effectuées par différents ministères.
Un accord de collaboration a été signé entre l’Université de Monastir et l’ACTIT (association
qui regroupe 8 centres techniques) le 24/04/2013 en vue d'améliorer la coopération et les
échanges entre les laboratoires de recherche et les centres techniques.
Cet accord a défini le champ d'application de la collaboration qui est basée sur la valorisation
des résultats de la recherche et la promotion de l'économie de la région.
Cette collaboration est plutôt formaliste car elle ne définit pas de mesures financières
concrètes mais elle dispose certainement d’un bon potentiel d'amélioration.
Il y a une coordination avec l'INNORPI (Institut de protection de la propriété industrielle) pour
fournir des informations, particulièrement sur la protection des brevets.
Toutefois, cette collaboration n’est pas systématique vu l’absence d’un vis-à-vis clairement
désigné.
La communication et l'assistance de l’ANPR sont devenues moins intensives depuis quelques
mois.
L’accès à la base des données de l’API permet d’identifier les entreprises de la région de
Monastir. Toutefois, celle-ci n’est pas actualisée.
BuTT est, pour les chercheurs, l’entité intermédiaire indispensable pour valoriser les projets.
En effet, les chercheurs ont du mal à répondre à certaines questions susceptibles d’être
posées par tout chef d’entreprise.
c. Etat des lieux et orientations stratégiques du Transfert (projets, succès, …) et obstacles au
transfert
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Les contacts ne sont pas très développés entre les deux mondes de l'industrie et de la
recherche.
Sur les deux dernières années, il y a eu 19 contrats MOBIDOC et 4 post-MOBIDOC.
Les entreprises n'ont pas encore le réflexe d'établir des liens avec des laboratoires de
recherche et d'être ouvertes à l'innovation. Le problème se pose en termes de confidentialité
pour certaines entreprises qui n’accordent pas facilement leur confiance aux chercheurs.
Il y a un problème de communication entre le monde de la recherche et de l'industrie à travers
le langage utilisé. Le vocabulaire n’est pas le même. Cela génère parfois de l’incompréhension.
Une grande campagne d'envoi de questionnaire (à travers une fiche d’expression des besoins)
a été organisée par le BuTT pour identifier les besoins des entreprises en matière de
recherche.
800 entreprises ont été contactées par mail, 200 par téléphone.
Mais peu d'entreprises ont répondu et aucun suivi n'a été fait pour ceux qui ont répondu au
questionnaire. (9 réponses dont 3 ont exprimé des besoins réels).
Le BuTT dispose d’une responsable très dynamique qui a un contact facile avec les directions
des entreprises et avec les chercheurs.
Le BuTT a publié un annuaire contenant une liste de chercheurs et d’experts ainsi qu’une liste
des laboratoires de recherche détaillant leurs domaines d'expertise.
Les brevets de l'Université de Monastir y sont également répertoriés ; certains sont protégés
au niveau national et international.
Possibilité de succès indirect : l’entreprise exploite l’annuaire directement sans le BuTT.
Le site donne également plusieurs informations intéressantes (liste des thèses engagées avec
l'industrie, des formulaires spécifiques à remplir pour les experts ou les entreprises ...).
Un lien vers un guide pour l’établissement des contrats est disponible sur le site Web.
Ce site publie régulièrement des bulletins d'information susceptibles d’intéresser les
entreprises.
D’autres actions ont été mises en œuvre :
- un plan d'action riche a été préparé par le BuTT puis validé par l’ANPR et le président de
l'université. Il prévoit :
• une visite des structures de recherche pour les entreprises,
• la mise en place d’accords avec les parcs technologiques et les cyberparcs.
un catalogue des entreprises de la région est en cours d'élaboration.
- Une présence renforcée sur le web (page d'accueil + facebook)
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Dans le passé (2007) il y a eu un cas de relation réussie entre l'industrie et l'Université de
Monastir. C'est le cas de Renault, qui a financé trois thèses.
Mais, ce type de cas n’est pas très répandu.
Aujourd'hui, les projets de MOBIDOC peuvent faciliter le transfert de technologies. Exemple :
le projet d’'utilisation de colorants naturels fabriqués à partir des effluents de la production de
l'huile d'olive a été réalisé en coopération avec l'Université de Monastir.
Le rôle du BuTT, pour le Mobidoc, c’est d’assurer la diffusion de l’information, la recherche de
partenaire adéquat et la mise en relation. Toutefois, le suivi des dossiers est géré par l’ANPR.
Les obstacles au transfert :
-
-
-
-
Le rôle du responsable du BuTT n’est pas clair,
Ambiguïté dans la répartition des responsabilités et des budgets entre l’ANPR et l’université de
Monastir (procédures, octroi de ressources, financement du matériel, paiement des frais). Exemple :
en cas de séminaire organisé pour les chercheurs sur la protection intellectuelle, qui prend en charge
les frais ?
Il manque au BuTT une équipe pour soutenir la responsable (nécessité de recruter une assistante et
un conseiller juridique)
Manque de compétence dans les thèmes suivants : cadre légal et réglementaire (règles de
confidentialité avec l'industrie), connaissances scientifiques globales, protection intellectuelle, les
systèmes de financement, la gestion du temps et l'autogestion
Les ressources financières disponibles pour le BuTT sont limitées et insuffisantes.
Absence de budget pour la communication et pour les frais de déplacement (visites d'entreprises).
Infrastructure du BuTT non adaptée aux besoins (Pas de ligne directe pour le téléphone)
Il n’y a pas de stratégie claire sur le plan national.
Les procédures bureaucratiques de l'administration et des ministères peuvent dissuader les
entreprises industrielles
La rémunération des chercheurs est un frein pour leur motivation
La gestion du PNRI (programme national de recherche et de l’innovation) est passée duMinistère de
l'Enseignement Supérieur au Ministère de l'Industrie (devenant ainsi moins attractif pour les
chercheurs)
Aucune procédure n’a été établie par le gouvernement pour l’enregistrement des brevets à l’échelle
internationale
Méconnaissance du fonctionnement du système de brevets par les chercheurs
Sur les trois composantes essentielles (marché, les publications et les brevets) dans la recherche, les
chercheurs ne sont intéressés que par les publications.
Les associations professionnelles (existent pour certains domaines : médical / biologique) dans
l'université et sont en concurrence avec le BuTT.
L'ambiguïté du statut du BuTT: est-il autonome ou est-il un département de l'université ?
Manque de ressources des laboratoires : Certains équipements de laboratoire ne sont pas
entretenus et le manque de disponibilité de chercheurs / techniciens qualifiés
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Concurrence du CETTEX pour le secteur textile (mais le BuTT a un rayon d’action plus large et
intervient dans toutes les autres disciplines).
d. SWOTBuTT
Forces
Faiblesses
Accès direct et pertinent aux services de recherche (sources de
connaissances).
Le pouvoir de décision et l’indépendance entrepreneuriale du
BuTT sont limités
Motivation de plusieurs chercheurs pour interagir avec
l'industrie
Personnel limité (une seule personne à temps plein)
Compétences en communication et motivation du responsable
du BuTT
Succès dans certains projets de Mobidoc
Les chercheurs qui collaborent avec le BuTT manquent :
-d'information sur les programmes de financement existants
et financiers pour les projets.
Placement des doctorants dans l'industrie
-de connaissances dans les procédures de demande de brevet
et de gestion des brevets.
Diverses initiatives intéressantes (site web - catalogue - mailing
aux entreprises, le diagnostic de l'entreprise)
-de connaissance juridique, notamment pour établir des
conventions.
Une action a été menée le 04/06/2014 par le BuTT concernant
la réalisation d’un atelier d’information pour les chercheurs sur
les notions de base de PI, les aspects juridiques de protection
et la recherche sur les BD en collaboration avec l’INNORPI
-de connaissances sur les règles de confidentialité.
-de compétences non techniques telles que la gestion du
temps et l'autonomie de gestion.
Budget limitépour les frais accessoires (déplacements,
communication téléphonique, …)
Les étudiants ne sont pas motivés à développer des projets au
sein des entreprises parce qu'ils estiment que ce n'est pas très
utile pour leurs CV et parce qu’il n’existe pas de processus
clair qui les encourage.Plusieurs structures
d’accompagnement n’ont pas eu de résultat efficace
(banques, guichet unique de l’API, centres d’affaires, bureau
de l’emploi, …)
Opportunités
Menaces
Il existe un réel besoin de transfert des connaissances de la
recherche à l'industrie, même si cette demande a tendance à
somnoler
Absence de stratégie nationale claire.
La Tunisie a une demande croissante pour les services
technologiques ;
La conscience de l'importance d'innover n'est pas encore
assez forte entre l'industrie.
Il y a une méfiance des entrepreneurs à l'égard des
chercheurs. Et vice versa.
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L’université de Monastir a une position privilégiée et dispose
de la capacité nécessaire pour offrir ses services et répondre
aux besoins technologiques.
Il n'y a aucune incitation ni motivation pour les chercheurs de
consacrer une partie de leur temps de travail pour le transfert
de technologie.
Une collaboration effective a été instauré avec les centres
techniques suite à un séminaire (Avril 2013) dans lequel un
accord a été signé par le président de l'Université de Monastir
et le président de l'Association des centres techniques (ACTIT);
Cette collaboration est basée sur : la valorisation des résultats
de la recherche, la promotion de l'économie de la région, BuTT
offrir ses compétences pour résoudre des problèmes, partage
mutuel d'informations sur les événements.
Les chercheurs sont davantage motivés par les publications
que par les brevets.
De nouvelles actions sont prévues prochainement (validé par
ANPR et le président de l'université), tels que:
- L'organisation de visites d'entreprises dans les structures de
recherche (dite «journées portes ouvertes»)
- Établir des accords avec les parcs technologiques et les
cyberparcs
Rôle du BuTT n'est pas clair une fois que le contact est établi
entre l'entreprise et l'Université.
Bien que leur nombre soit faible, plusieurs entreprises ont
exprimé leurs besoins pour collaborer avec l’université.
Il n'y a pas de budget pour les frais accessoires pour les
travaux pratiques en transfert de technologie.
Il y a des obstacles bureaucratiques pour la mise en œuvre et
la gestion des projets de transfert de technologie financés par
des fonds publics
Election du nouveau président de l'université tous les 3 ans,
(elle est programmée pour 2014 => risque pour le BuTT du fait
de l’absence de décret définissant clairement le statut et les
missions du BuTT, il devient indispensable de devoir toujours
expliquer la vision du BuTT au nouveau président)
L'image actuelle de l'université peut être entravée par le
niveau des étudiants. (Le niveau est en baisse).
Existence de certaines associations professionnelles (médicale
/ biologique) dans l'université qui peuvent concurrence le
BuTT.
3. Ancrage Recherche &Développement du Transfert dans le TTO / BuTT
a. La relation avec le milieu scientifique
Les attentes des chercheurs vis-à-vis du BuTT sont clairement exprimées.
Il s’agit de :
- assurer une veille sur la recherche
- valoriser les projets de recherche ayant des applications dans le monde économique
faire de la communication autour de ces projets
- actualiser la liste des brevets et la communiquer régulièrement
- assurer un accompagnement juridique qui constitue pour les chercheurs un point faible
récurrent.
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b. Le rôle des acteursde laR&D (Labos, centres…)
1. Laboratoire Etudes des systèmes thermiques et énergétiques – Ecole Nationale des
Ingénieurs de Monastir
Le laboratoire d’Études des Systèmes Thermiques et Énergétiques (LESTE) a pour objectif le
développement de moyens d’études adaptés aux différents problèmes de mécanique des fluides et
d’énergétique.
L’effectif est de 109 dont 65 étudiants doctorants.
Le laboratoire publie en moyenne 30 à 40 publications par an.
5 thèmes sont étudiés dans le laboratoire :
- Métrologie et méthodes inverses
- Etude des milieux hétérogènes : milieux poreux, stockage de l'hydrogène, séchage,
climatisation solaire.
- Aérothermodynamique (6 projets: Stirling, évaporation-condensation, le dessalement,
contrôle de flux, structures cohérentes)
- Combustion (consommation, émissions)
- Optimisation des systèmes énergétiques (éoliennes, des systèmes solaires / hybrides, la
cogénération, l'efficacité énergétique dans les bâtiments)
Le Ministère de l’industrie coordonne plusieurs projets impliquant le laboratoire LESTE, d’autres
laboratoires, le CRTEn, l’ANME. Un de ces projets est en cours de développement en collaboration
avec une entreprise. Ce projet peut donner lieu à d’autres projets de recherche.
Une thèse MOBIDOC est en cours de réalisation avec la société Carthage Power Company.
Un projet est également en cours de mise en œuvre dans le cadre d’un programme de coopération
avec la France.
2. Unité de recherche : Génome, diagnostic immunitaire et valorisation – Institut
Biotechnologique de Monastir
Les thèmes de recherche sont :
- Polymorphisme génétique du système immunitaire dans les pathogènes qui sont en relation
avec l’environnement
- Immunologie
- Bioinformatique
- Modélisation des systèmes biologiques
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Amélioration de la qualité des produits alimentaires
Inventaire, systématique des halophytes
Systématique des plantes, activités biologiques, études chimiques
L’unité de recherche est impliquée dans les projets financés par les programmes suivants: VRR, PNRI,
PIRD.
Les projets sont principalement orientés vers la recherche appliquée.
La valorisation des résultats de la recherche constitue un enjeu important. Ainsi, cette unité de
recherche a fondé l’ "Association Tunisienne pour la Valorisation des Ressources".
Une doctorante a participé durant 3 mois à un projet dans une société espagnole. Le projet s’est bien
déroulé jusqu’au moment où des problèmes de confidentialité sont apparus.
Les outils pour manager les principes de confidentialité ne sont pas encore maîtrisés, y compris pour
les publications.
Des problèmes de communication ont été relevés entre les chercheurs et les industriels.
Les projets ayant réussi avec les industriels ne sont pas représentatifs de la réalité car le chercheur en
question était personnellement connu par l’entreprise.
Certains chercheurs de cette unité ne connaissent pas le BuTT de Monastir et son rôle.
3. Unité de recherche : Génome humain et maladies multifactorielles – Faculté de
Pharmacie de Monastir
Le laboratoire est spécialisé dans la recherche pharmaceutique pour :
- Les complications obstétriques
- Les cancers (colon leucémies)
De nombreux travaux ont porté sur :
- les plantes médicinales.
- le Chlamydia
Des recherches pour des applications en cosmétique ont été développées. Des enquêtes sont réalisées
sur les animaux
Les sujets de recherche sont déterminés par les chefs de laboratoire. Or, ils sont nommés par le
Ministère et sont changés tous les trois ans.
La planification est donc possible sur 3 ans seulement, ce qui ne permet pas de développer des sujets
sur le long terme.
Bien qu'il y ait suffisamment de capacité et de savoir-faire pour faire tous les tests dans ce laboratoire,
certaines sondes sont testés en France sans raison claire.
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Les équipements au laboratoiresont suffisants pour les besoins actuels mais sont limités pour des
perspectives futures de développement.
Les laboratoires se livrent à une rude concurrence pour arracher les budgets nécessaires.
Le laboratoire coopère activement avec la faculté de Montpellier.
Toutefois, il a des difficultés pour trouver des projets parrainés par l’UE.
Aucun brevet n’a encore été développé dans ce laboratoire.
4. Unité de recherche : cancer colorectal – Faculté de Médecine de Monastir
Les résultats de la visite de cette unité ne peuvent être formalisés dans le présent rapport pour des
raisons de confidentialité.
c. Etat des lieux de la relation (projets réussis, bonnes pratiques, contrat cadre, rapports
d’activités…) et Obstacles
Les relations entre le BuTT et les laboratoires restent limitées. Il s’agit de projets développés suite à
des opportunités ponctuelles.
Les obstacles rencontrés par les laboratoires pour dynamiser leurs relations avec l’industrie sont :
- L’industrie se concentre principalement sur la fabrication et n’est pas toujours consciente de
l’apport de la recherche.
- La méfiance des entrepreneurs vis-à-vis des chercheurs, probablement en raison de l'absence
totale de communication, est un handicap pour déclencher des actions de collaboration.
- Les contacts avec l'industrie se font de façon indirecte selon les opportunités et ne sont pas
structurés.
- L’échelle de temps est très différente entre les industriels et les chercheurs
- Les blocages administratifs (à l’université, dans les ministères, …) découragent les bonnes
initiatives
- Conflit d’intérêt entre les publications et les contraintes de confidentialité
- Le manque de motivation des chercheurs
- L’industrie n'accepte pas d’accueillir facilement les étudiants pour développer des sujets de
recherche (mentalité bien ancrée chez les entreprises).
- Le manque de connaissance sur le cadre légal de la confidentialité et sur les modalités
d’intégration des clauses de confidentialité dans le contrat de collaboration
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d. SWOT (Source : les structures de R&D)
Forces
faiblesses
Il existe différents laboratoires / unités qui offrent des
disciplines ou des résultats de recherche pertinent, y compris
pour l'industrie
Manque d'information sur les programmes de financement
existants et financiers pour les projets.
Motivation de nombreux chercheurs pour interagir avec
l'industrie
Certains chercheurs ont déjà acquis une certaine expérience en
recherche appliquée avec l'industrie, soit par leur cursus
personnel ou par l'intermédiaire de certains projets de
recherche appliquée financés par des fonds publics
Succès dans certains projets de Mobidoc
Placement des doctorants dans l'industrie
Le manque de connaissances dans les procédures de demande
de brevet et de gestion des brevets.
Manque de connaissances sur les règles de confidentialité.
Budget limité pour les coûts d'entretien des équipements
Les étudiants ne sont pas motivés à développer des projets au
sein des entreprises parce qu'ils estiment qu'il n'est pas très
utile pour leurs CV.
Manque de compétences pratiques sur la gestion des
questions administratives ou contractuelles avec l'industrie
Les chercheurs ne prennent pas d'initiative pour accéder à
l'industrie; certains d'entre eux sont encore dans une
méthode de gestion type "top-down/push", où toute décision
vient du haut de l’échelle.
Opportunités
Menaces
Il existe un réel besoin de transfert des connaissances de la
recherche à l'industrie, même si cette demande a tendance à
somnoler
La conscience de l'importance d'innover n'est pas encore
assez forte dans l'industrie qui reste plutôt dans une logique
de production..
La Tunisie a une demande croissante pour les services
technologiques ;
Il y a une méfiance des entrepreneurs à l'égard des
chercheurs. Et vice versa.
UM a une position privilégiée et dispose de la capacité
nécessaire pour offrir ses services et répondre aux besoins
technologiques.
Il n'y a aucune incitation pour les chercheurs de consacrer une
partie de leur temps de travail pour le transfert de
technologie. Enseigner dans des instituts privés leur apporte
une rémunération plus motivante.
De nouvelles actions sont prévues prochainement (validé par
ANPR et le président de l'université), tels que:
- L'organisation de visites d'entreprises dans les structures de
recherche (dite «Portes Ouvertes»)
- Établir des accords avec les parcs technologiques et les
cyberparcs
Il ya un bon potentiel pour effectuer quelques tests
sophistiqués à l'université de Monastir au lieu de les envoyer
vers l'Europe
Il n'y a pas de budget affecté aux frais nécessaires pour les
travaux pratiques en transfert de technologie.
Il y a des obstacles bureaucratiques pour la mise en œuvre et
la gestion des projets de transfert de technologie financés par
des fonds publics
Culture différente dans le milieu universitaire et de l'industrie
(par exemple, l'échelle de temps est différente).
Les brevets sont protégés à l’échelle nationale seulement. Peu
de cas de brevets protégés à l’international compte tenu du
coût important.
Absence de clarté sur le droit des chercheurs à pouvoir gagner
des revenus supplémentaires avec l'industrie.
Le financement par des tiers n'est pas encouragé.
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4. Recommandations pour le développement de Stratégie
a. Au niveau externe : niveau institutionnel
Les programmes gouvernementaux devraient augmenter la prise de conscience des PME sur
l'importance d'innover
Des Incitations pour les chercheurs de travailler dans le transfert technologique devraient être
instaurée (à la fois en termes de statut et d'argent)
Un budget pour les coûts indirects (communication et voyages) doit être disponible.
La bureaucratie devrait être réduite
Le personnel du BuTT a besoin d'une bonne formation en gestion de la Protection intellectuelle. A ce
stade, l'INNORPI devrait être plus actif sur le plan national.
b. Au niveau du BuTT
Constitution d’un partenariat avec une équipe technique (ou un expert) qui serait sollicitée à chaque
fois que le BuTT aurait besoin de compétences pratiques en brevet et en élaboration de convention.
Renforcement des interactions avec des experts expérimentés en transfert technologique.
Renouvellement de la formation sur le terrain par des diagnostics réguliers de l'entreprise
Gestionnaires de BuTT devraient être habilités à prendre des décisions et gérer les risques, comme des
entrepreneurs.
Le BuTT a besoin de personnel supplémentaire (1 assistant à temps plein + un consultant à mi-temps,
notamment pour le volet juridique)
Le BuTT a besoin d'un budget pour les frais accessoires (communication, déplacements / voyages).
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