Dahra : Le tourisme mémoriel prend ancrage Le vin halal a le

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Dahra : Le tourisme mémoriel prend ancrage Le vin halal a le
Maghreb mai 2014
Table des matières
El Watan - Vendredi 2 mai 2014
Deux soirées parisiennes dédiées à la créativité de la jeunesse algérienne
L’association CCFD-Terre Solidaire, en partenariat avec de nombreux partenaires dont El
Watan, a organisé à Paris un événement culturel qui traite du rôle de la jeunesse et de sa
créativité dans la transformation sociale en Algérie.
El Watan - le 30.04.14 | 10h00
Dahra : Le tourisme mémoriel prend ancrage
La région du Dahra attire de plus en plus de touristes nationaux et étrangers, captivés par la
beauté de ses paysages et surtout par son histoire.
Le Soir - Samedi 3 mai 2014
Le vin halal a le goût du vin mais ne fait pas tourner la tête
Le succès du «vin halal» va croissant. En Belgique, la société qui l’élabore préfère
parler de «vin sans alcool».
ALGERIE-FOCUS - mai 4, 2014 6:25
L’Algérie accorde une aide de 500 millions de dollars à la Tunisie
Empêtrée dans une crise financière et économique grave, la Tunisie se tourne vers l’Algérie.
La visite, effectuée depuis samedi, par le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaâ à Alger, a
porté ses fruits. Les deux pays ont signé, en effet, trois protocoles d’accord portant sur un
prêt, un don et un dépôt bancaire.
ALGERIE-FOCUS - mai 4, 2014 3:32
Infographie. Pourquoi l’Algérie dispose d’une armée puissante ?
L’Armée Nationale Populaire (ANP) est considérée comme la 2e armée la plus puissante
d’Afrique et la 31e dans le monde entier. Pour quelles raisons ? L’évaluation faite par le site
Global Fire Power (GFP) qui a offert récemment un classement fait l’inventaire des capacités
militaires des armées de chaque pays, dont l’Algérie.
PanoraPost - ven.02.mai.2014 à 13:50
L’armée marocaine, et les autres
Le site américain Globalfiree power s’est fait une spécialité dans le classement des armées
de plusieurs dizaines de pays, les plus significatifs en fait dans le domaine. Il réunit une
cinquantaine de facteurs pour procéder à son classement, et ses sources sont aussi
diversifiées que la CIA, Wikipédia et des sources gouvernementales.
PanoraPost - ven.02.mai.2014 à 16:27
Sina, un phénomène vocal, et aussi physique, par Raja Felgata
Sina… qui ignore encore le nom de cette « chanteuse marocaine » ? Quand, pour la
première fois, je l’avais vue et entendue dans son clip vidéo, je fus grandement surprise. Et
même si elle, prétend dominer le chant et maîtriser la danse, les Marocains pensent le
contraire.
Leaders (Tn) – 2014-05-03
Plaidoyer pour ‘Kèn' à l'ère du tourisme alternatif
«Si Amel veut, Amel peut », une formule lapidaire qui résume le désarroi et la persévérance
de Slahedine Smaoui, architecte visionnaire et maître artisan du «Village Kèn» qui espère
une intervention de la « providentielle » ministre du Tourisme, Amel Karboul, le chantre du
tourisme alternatif, pour sauver « Kèn ».
Leaders (Tn) – 2014-04-28
«Les Ecrivains maghrébins francophones et l'islam-Constance
dans la diversité»
Les Editions L’Harmattan viennent aujourd’hui de publier, de nouveau, un ouvrage collectif
volumineux intitulé Les Ecrivains maghrébins francophones et l’islam-Constance dans la
diversité, sous la direction de Najib Redouane. Ce dernier, enseignant aux USA, a déjà
dirigé plusieurs ouvrages de ce genre, notamment Où en est la littérature "beur" ?Qu'en estil de la littérature "beur" au féminin ? et Francophonie littéraire du sud- Un divers singulier
Afrique, Maghreb, Antilles, tous parus aux éditions L’Harmattan.
Media24 -
Partenariat Banque mondiale-Maroc, 4 milliards de dollars pour 4
ans
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 29 avril le nouveau Cadre
de partenariat stratégique (CPS) 2014-2017 pour le Maroc. L’enveloppe consacrée au Maroc
sera ainsi de 1 milliard de dollars par an, sur 4 ans, contre 600 millions pour le CSP
précédent.
ALGERIE-FOCUS - mai 5, 2014 2:01
Nouveau site web “Langue Française” pour tout savoir sur le
français
Étudiants, enseignants, chercheurs, petits curieux… Venez découvrir le nouveau site dédié à
la langue de Molière. L’institut français d’Algérie lancera, en effet, demain un nouveau portail
gratuit dédié à la langue française.
ALGERIE-FOCUS – mai 5, 2014 12:14
Dirassati : le site qui veut aider les Algériens à obtenir leur
baccalauréat
A un mois de l’épreuve du baccalauréat, un nouveau site algérien vient d’être lancé par
deux étudiants : Dirassati. Ce site de cours et d’exercice en ligne offre la possibilité aux
lycéens de réviser depuis chez soi.
El Watan - Mercredi 7 mai 2014
Slim Othmani : « Il faut laisser les institutionnels étrangers entrer à
la bourse d’Alger »
« L’Etat algérien peut ouvrir aux étrangers 25 % ou même 49 % du capital boursier ».
Le PDG de NCA Rouïba (production de jus de fruits) a appelé, ce mercredi à Alger, les
pouvoirs publics à ouvrir la voie devant les « institutionnels étrangers » pour « animer » la
bourse d’Alger.
El Watan - Mercredi 7 mai 2014
La modernisation du système financier et bancaire, une des
priorités du nouveau gouvernement
La modernisation du système financier algérien notamment les volets financier, bancaire et
fiscal constitue une des "priorités" des autorités publiques, a indiqué mercredi à Alger le
nouveau ministre des Finances, Mohamed Djellab.
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 12:16
Incroyable. Une école à Kénitra utilise le même système hydrique
qu’une base en Antarctique
C’est l’histoire d’une petite école dans la commune de Sidi Taibi dans la région de Kénitra.
Quoique installé dans une région riche en ressources hydriques, la petite école ne pouvait
pas exploiter les eaux souterraines à cause d’une forte concentration en nitrate et en engrais
impropres à la consommation humaine.
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 12:08
Social. Les Marocains ont appris à manifester, et manifestent.
Beaucoup.
C’est une étude sur les mouvements sociaux au Maroc, réalisée par les associations Forum
Alternative et l’Observatoire marocain des Libertés publiques, qui le dit : les manifestations
au Maroc sont passées de 8.500 en 2010 à… 17.000 en 2012. Les mouvements d’humeur
des Marocains ont donc doublé en deux ans, avec une certaine année 2011 entre les deux.
Cela fait une moyenne de 52 actions de protestation par jour, totalisant 300.000 personnes
pour 2012.
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 09:05
Homosexualité. Le débat reprend, la société marocaine divisée
A l’approche du 17 mai, la journée de refus de l’homosexualité, des voix s’élèvent d’ores et
déjà au Maroc pour (ré)affirmer les droits de cette minorité sexuelle. Un groupe s’active pour
sensibiliser la société quant aux droits des homosexuels ; regroupé sous le nom de « voix
des minorités sexuelles » , ce groupe lance une campagne articulée autour du thème
« l’amour n’est pas un crime ».
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 15:19
Situation des mères. Encore un mauvais classement pour le Maroc
Bassima Hakkaoui est attendue au créneau… pour, à l’instar de ses collègues passés ou
présents, fulminer contre le rapport publié lundi de Save the Children, cette ONG américaine
qui classe les pays en fonction de la situation des mères et des parturientes, et qui a placé le
Maroc au 124ème rang. Sur 178 pays classés selon la situation des mères, les pays
scandinaves, comme d’habitude, se situent en haut de tableau et les pays sahéliens, comme
d’habitude aussi, sont en bas.
ALGERIE-FOCUS -
Des gynécoloques et chirurgiens chinois dépêchés en Algérie pour
soigner les Algériens de l’intérieur du pays
La Chine donne un précieux coup de main à l’Algérie pour améliorer sa couverture sanitaire
et les prestations médicales fournies à nos concitoyens. Effectivement, une équipe médicale
chinoise composée d’une soixantaine de spécialistes exerçant notamment dans le domaine
de la chirurgie orthopédique et la gynécologie sera prochainement dépêchée en Algérie pour
délivrer des soins aux patients algériens notamment dans les régions de l’intérieur du pays
où le manque de médecins spécialistes est criant.
ALGERIE-FOCUS - mai 10, 2014 10:47
Prochainement, les Algériens ne devraient plus remplir les fiches
de police pour voyager à l’étranger
Pour l’heure, rien d’officiel n’a été décidé ou annoncé. Mais de nombreuses sécuritaires
évoquent avec insistance le futur projet de la suppression des fiches de police que les
voyageurs algériens doivent remplir dans les terminaux des aéroports avant de se rendre à
l’étranger.
ALGERIE-FOCUS - mai 10, 2014
Vidéo. Télévision : quand les Algériens font en direct des
déclarations d’amour à leurs femmes
L’amour, un sujet toujours tabou en Algérie ? Pas si sûr. D’habitude si réservés et rétifs à
faire part de leurs sentiments amoureux en public, les Algériens semblent se libérer petit à
petit du poids des préjugés et des traditions pour déclarer leurs flammes à leurs femmes. La
preuve ? Une émission de télévision d’Ennahar TV qui a sillonné les rues d’Alger pour
recueillir les déclarations d’amour de nos compatriotes.
ALGERIE-FOCUS - mai 10, 2014 5:42
Ooredoo et la fondation Lionel Messi offrent des cliniques
médicales mobiles aux Algériens vivant en zones rurales
L’opérateur de la téléphonie mobile, Ooredoo, va lancer, en partenariat avec le Croissant
rouge algérien (CRA), un projet de «cliniques médicales mobiles en faveur des populations
vivant en zones rurales».
El Watan - Dimanche 11 mai 2014
Ils voulaient remonter vers Tamanrasset
46 migrants nigériens morts de soif près d’In Guezzam
13 cadavres ont été retrouvés, alors que le reste (33 migrants non encore retrouvés) serait
mort avant de traverser la frontière algérienne.
El Watan - Dimanche 11 mai 2014
Selon le dernier rapport du FMI
L’Algérie vulnérable aux chocs externes
Les finances de l’Algérie restent très vulnérables aux risques de chocs externes, du fait
notamment des incertitudes qui pèsent tant sur la production pétrolière que sur l’évolution
des prix sur le marché mondial.
El Watan - le 10.05.14 | 10h00
Point de vue
Vérités amères sur les réserves pétrolières algériennes
En conclusion, il ne faut pas confondre réserves et ressources, mais assumer la triste réalité.
En attendant de nouvelles découvertes en Algérie, qui ne donneront du pétrole que dans 10
ou 15 ans, l’Algérie se voit confrontée à une situation dramatique : la fin du pétrole dans une
quinzaine d’années, la baisse des réserves (8 milliards de barils ou 12,2 milliards de barils
?), l’inefficacité singulière de la politique pétrolière menée depuis 2000 avec un RRR de 20 à
25%, au lieu de 100%, et des dépenses faramineuses de l’entreprise pétrolière nationale.
El Watan - le 08.05.14 | 10h00
Sites de rencontres musulmans
Le business de l’amour «halal»
Meet arabic, Inchallah, Mektoube, Lehlal ou muslima.com, des sites aujourd’hui très
fréquentés sur le Net par des âmes seules cherchant le prince charmant pour peu qu’il soit
musulman. Très islamisés, ces sites donnent le ton sur la recherche typifiée de l’autre : le
respect, la religion et les valeurs ethniques communes. Sollicités dans tout le Maghreb, ces
réseaux de rencontres prisés donnent de l’espoir à de nombreux célibataires des deux
sexes.
PanoraPost - dim.11.mai.2014 à 12:45
Education. Les fortes vérités de Rachid Belmokhtar sur le bac, les
sciences… et les femmes
S’exprimant lors d’une conférence organisée par l’Alliance mohammedia des Oulémas, hier
samedi, le ministre de l’Education nationale a estimé que « les personnes qui critiquent et
qui s’opposent au baccalauréat international sont dans l’erreur car l’avenir des sciences est
en français, en anglais, en espagnol et en mandarin » .
PanoraPost - dim.11.mai.2014 à 15:47
Migrations. Le Maroc, finalement gendarme de l’Europe ?
Les responsables marocains disent non, mais la réalité est autre. Les sommets se succèdent
en effet entre autorités marocaines et européennes pour trouver les voies et moyens
d’endiguer les vagues d’assaut des migrants subsahariens sur Melilla, et le Maroc, tout en
niant, s’inscrit dans la lutte contre l’immigration en Europe.
El Watan - Lundi 12 Mai 2014
En raison de l’insécurité et de la misère dans leur pays
La souffrance des migrants africains à Alger
On les croise dans pratiquement tous les quartiers de la ville : Bab El Oued, Alger-Centre,
Didouche Mourad, Belcourt, Sidi M’hamed et même dans les communes des banlieues est
et Ouest comme Bab Ezzouar.
Media24 -
Géopolitique du Maroc: un nouveau positionnement dans un
monde qui change
Jawad Kerdoudi publie aux éditions Al Madariss un ouvrage dans lequel il revient sur la
place du Maroc dans le monde. Au Maroc, il a créé l’Imri, un think tank généraliste qui
s’intéresse aux relations internationales, notamment dans la région méditerranéenne.
Media24 -
Une plateforme parisienne du crowdfunding dédiée aux projets
marocains
Smala & co est la première plateforme du crowdfunding dédiée au Maroc. Basée à Paris,
l’entreprise a pour vocation le financement de projets numériques, culturels et artistiques. Le
point avec le concepteur du projet, Arnaud Pinier, consultant financier et organisationnel.
Leaders (Tn) – 2014-05-12
Abdelwahab Meddeb: Boko Haram et les martyrs de Cordoue
L’enlèvement le 14 avril dernier des 276 lycéennes (de 12 à 17 ans) scandalise le monde
entier. Cela a eu lieu à Shibok, à l’est de Borno, la province du Nigéria, au nord-est,
frontalière du Cameroun où sévit Boko Haram dont le premier nom est Jamâ’at Ahl as-Sunna
li-Da’wa wa’l-Jihâd.
Media24 -
Quand l’Istiqlal vole au secours des diplômés chômeurs
Le porte-parole de l’Istiqlal a interpellé par écrit le ministre de la Justice sur l’état
d’avancement de la procédure d’appel qui doit confirmer ou pas l’embauche des diplômés
chômeurs dans la fonction publique.
El Watan - Jeudi 15 mai 2014
Conseil d’association algérie-union européenne
«La société civile doit être associée aux réformes»
Le Conseil d’association UE-Algérie a tenu sa huitième session, mardi dernier à Bruxelles.
El Watan - Jeudi 15 mai 2014
Yefri Benzerga. Président de l’Association des Algériens en Charente-Maritime
«La non-représentation de l’émigration dans l’Exécutif est une
erreur politique»
La communauté algérienne établie à l’étranger a mal réagi à l’absence d’un département
ministériel en charge de l’émigration dans l’organigramme du nouveau gouvernement. Pour
les autorités algériennes, «notre communauté n’est qu’une carte d’électeur», s’insurge M.
Yefri, qui ne désespère pas cependant de voir rapidement corriger cette injustice.
El Watan - le 14.05.14 | 10h00
Algérie : la politique, oui… et si on sortait de l’impasse par
l’économie !
Avertissement
Cette contribution ne doit surtout pas être comprise comme un déni de la grave crise
politique qui secoue le pays et que personne n’oserait contester. Il s’agit simplement ici
d’aborder le «problème algérien» à partir d’un autre angle qui pourrait revigorer un débat qui
n’avance pas beaucoup et tourne même à la litanie.
El Watan - Jeudi 15 mai 2014
Faut-il désespérer de l’économie algérienne ? Non (2ème partie)
L’économie algérienne a incontestablement des atouts mais elle a aussi des
handicaps.
La tâche à accomplir pour engager une dynamique de développement et l’inscrire dans la
durée consiste, bien évidemment, à valoriser au mieux les atouts et réduire à leur plus
simple expression les handicaps.
Le Soir - Vendredi 16 mai 2014
Boom migratoire vers l’UE
MIGRATIONs Quelque 107.000 clandestins interpellés aux frontières de l’Union en 2013
Frontex vient de publier son «rapport d’analyse» pour 2014.
Media24 - 160514
Al Qaws wa Al Faracha de Mohammed Achaari traduit et publié en
anglais
The Arch And The Butterfly est le titre évocateur choisi pour la traduction anglophone du
roman de l’auteur et ancien homme politique féru de littérature et poésie Mohammed
Achaari.
The Guardian - Sunday 18 May 2014 19.30 BST
Racism is far more than old white men using the N-word
Why is there outrage only when epithets are caught on tape? Discrimination is in reality
carried out by well-mannered people
Leaders (Tn) – 2014-05-18
Les Français en Tunisie aujourd'hui Comment, combien et qui sontils ?
Ils sont 23 030 Français établis en Tunisie et officiellement inscrits sur les registres
consulaires à fin 2013. Officieusement, la population totale est estimée à environ 30 000.
Mais qui sont-ils au juste ? Comment sont-ils perçus en France et représentés. Martine
Vautrin Djedidi, conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger pour la circonscription
Tunisie-Libye, nous apporte un éclairage instructif.
PanoraPost - lun.19.mai.2014
Non, l’arabe n’est pas la langue des sous-développés, par Sanaa
Elaji
Le matin, j’écoute les informations sur une radio privée marocaine. Le présentateur du
journal torture et triture la langue arabe, sans que cela ne semble déranger personne.
Nous avons pris l’habitude, diriez-vous… certains même en font un moyen de se distinguer :
« je ne parle pas correctement l’arabe classique, cela signifie que j’appartiens à une classe
particulière, une classe à part, riche, bourgeoise… ».
Media24 -
Le Maroc doit se préparer à une dépréciation du dirham
Selon les dernières communications du gouverneur de BAM, l’introduction d’une flexibilité du
taux de change du dirham ne serait plus qu’une question de temps : le délai nécessaire pour
BAM et le Ministère de l’Economie et des Finances d’affermir les pré-requis afin d’éviter de
devoir faire marche arrière.
Newsletter ORELA, Mardi 20 Mai 2014
Les Religions et la Laïcité en Belgique
Rapport 2013
Le présent rapport, deuxième du genre, propose une synthèse ainsi qu’une analyse de
l’actualité religieuse belge pour l’année 20131. Il est notamment basé sur les informations
engrangées par l’Observatoire des Religions et de la Laïcité (ORELA), tout en s’appuyant
sur la littérature scientifique disponible et sur les actualités relayées par la presse écrite, ce
qui permet également de saisir les mouvements de focalisation médiatique sur certains
thèmes.
El Watan - Jeudi 22 mai 2014
Coopération entre l’Algérie et l’UE : Le programme EAU II finalisé
en 2015
Le programme d’appui de l’UE au secteur de l’eau et de l’assainissement en Algérie sera
mené à terme.
El Watan - Jeudi 22 mai 2014
Les fouilles archéologiques ont révélé de nouvelles découvertes
Les secrets de la grotte de Gueldaman
La grotte préhistorique de Gueldaman a été habitée par des hommes préhistoriques pendant
des milliers d’années. Les fouilles archéologiques conduites depuis quatre ans par une
équipe du Centre national de recherches préhistoriques , anthropologiques et historiques
(CNRPAH), dirigé par le professeur Slimane Hachi du ministère de la Culture, nous
fournissent aujourd’hui une multitude de données scientifiques précieuses. Qui étaient ces
hommes ? Quels animaux sauvages ou domestiques côtoyaient-ils ? Quel était leur mode
de vie et de subsistance ? Dans quel environnement et sous quel climat vivaient-ils ?
Eclairages.
El Watan - Mercredi 28 mai 2014
L’ambassadeur de l’UE rencontre les Amis de Medghacen
Le projet «patrimoine» démarre
Signé en novembre 2012, il s’agit de l’un des plus grands projets de l’UE avec le sud de la
méditerranée.
El Watan - Mercredi 28 mai 2014
Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie
Le «devoir d’histoire» plutôt que le «devoir de mémoire»
Le parcours commun sur les traces d’une histoire tumultueuse est peut-être une chance qui
se perdrait si le projet montpelliérain était définitivement enterré.
El Watan - Mercredi 28 mai 2014
Sylvie Thénault. Chercheur
«On avait fait une grande partie du chemin»
Media24 - 280514
Comment une bavure des autorités a porté un rude coup à l’image
de Marrakech
Plus qu’une bavure, une atteinte grave aux libertés individuelles. La création d’une police
des mœurs à Marrakech, les excès de celle-ci, ont provoqué critiques et inquiétude. En
quelques jours, plusieurs femmes ont été victimes de contrôles d’identités abusifs de la part
de la police.
Media24 -
Imider. Trois ans plus tard... rien n'a changé
REPORTAGE. A contempler la misère et la vulnérabilité de la population d’Imider, on ne
croirait jamais que ces 8.000 habitants vivent au dessus de l’une des plus importantes
réserves africaines d’argent.
Media24 -
Trois jeunes Marocains inventent un robot pour les handicapés
Jeunes, passionnés de technologie et de recherche, trois étudiants de l’Emsi ont réussi à
révolutionner le monde high-tech au Maroc, en inventant un robot pour aider les personnes
souffrant de déficience motrice.
PanoraPost -
Enseignement privé. Les Belges arrivent aussi, après les Français,
les Américains, les Espagnols…
Et finalement, après plusieurs annonces et alors que l’enseignement national se délite
chaque jour un peu plus, les Belges ouvrent à Casablanca (ou plus précisément à Dar
Bouazza) leur première école. Une convention a été passée en ce sens, la semaine
dernière, entre le gouvernement marocain et celui de la Communauté française de Belgique,
portant sur le statut des établissements scolaires belges au Maroc.
PanoraPost - jeu.29.mai.2014 à 10:54
Quand les analystes financiers de Goldman Sachs s’intéressent au
Mondial…
Calculs de probabilité, algorithmes, ordinateurs, prévisions de tendances… toute la panoplie
de l’analyse financière a été mise en branle par les magiciens de Goldman Sachs pour
pronostiquer l’issue du Mondial brésilien qui s’ouvrira le 12 juin. Après avoir pris en compte
14 000 rencontres officielles depuis 1960, la banque a créé un modèle statistique afin de
prédire les résultats des matchs, se fondant également sur le classement FIFA et sur la
situation générale des pays examinés.
The Economist – May 31st 2014
Racism in Britain
Pride and prejudice
Britain is becoming less racist, not more
Articles
El Watan - Vendredi 2 mai 2014
(Algérie)
Deux soirées parisiennes dédiées à la créativité de la jeunesse
algérienne
http://www.elwatan.com/actualite/deux-soirees-parisiennes-dediees-a-la-creativite-de-lajeunesse-algerienne-02-05-2014-255538_109.php
L’association CCFD-Terre Solidaire, en partenariat avec de nombreux partenaires dont
El Watan, a organisé à Paris un événement culturel qui traite du rôle de la jeunesse et
de sa créativité dans la transformation sociale en Algérie.
Cette manifestation s’est déroulée en deux soirées, les 25 et 30 avril, avec l’ambition, disent
les organisateurs, de proposer «une réflexion décalée autour des enjeux de la jeunesse et
de la création d’Algérie et d’ailleurs». Pour eux, «ces événements culturels entrent en
résonance avec un contexte algérien particulier». Selon Camille Leprince, chargée de
mission Maghreb-Machreq du CCFD-Terre Solidaire, «les bouleversements en cours dans la
région ont profondément remis en question nos grilles de lecture. Et le bouillonnement créatif
de ces sociétés n’y est pas pour rien. Nous observons que cette ébullition fait pleinement
partie d’un changement des mentalités, des comportements, et participe à lever la chape de
plomb».
L’initiatrice de ce projet, et auteure du projet multimédia Fabriq Algeria bientôt en ligne,
précise encore que «l’approche culturelle permet d’aborder les questions de résistance
civile, de travail de mémoire et d’émancipation de l’individu». Lors de la première soirée,
organisée au Point Ephémère, plusieurs films sur la jeunesse, souvent réalisés par des
jeunes Algériens, ont été projetés. Il s’agit d’abord d’un extrait de Fabriq Algeria qui raconte
l’esprit d’une créativité nouvelle en Algérie, représenté par des jeunes artistes qui prônent la
dérision comme un moyen majeur d’exercer la liberté d’expression. Ensuite, des courtsmétrages et documentaires, autoproduits ou bien soutenus par l’association Cinéma et
Mémoire/Béjaïa Doc, ont été diffusés devant une centaine de spectateurs, attirés par un ton
très particulier. Les jeunes réalisateurs de Le Manifeste des ânes et Alger moins que zéro
(Lamine Ammar-Khodja), J’ai habité l’absence deux fois (Drifa Mezenner), et d’El Barrani
(Aboubakeur Hamzi), ont utilisé un style d’autodérision, satirique ou tragique. Un débat
autour des thèmes abordés a suivi la projection. On y a débattu longtemps sur l’art de la
dérision, l’émigration clandestine, la mémoire de la décennie noire, l’espoir démocratique en
Algérie, etc.
Quant à la deuxième activité, organisée à la Bellevilloise le 30 avril, toujours à Paris, elle a
été consacrée à «la jeunesse et la création d’Alger à Damas». Cette soirée a commencé par
l’exposition de photographies, d’affiches de graphistes et de vidéos afin de croiser les
regards et les différentes approches. C’était l’occasion pour de nombreux militants
associatifs, artistes et journalistes — algériens, tunisiens, égyptiens, palestiniens et syriens
— de se rencontrer et d’échanger autour des thèmes de la créativité et de l’émancipation par
la voie culturelle. La soirée a été clôturée par un concert de musique, animé par de
nombreux artistes dont le rappeur Diaz du groupe algérien MBS. Paris.
Samir Ghezlaoui
El Watan - le 30.04.14 | 10h00
(Algérie)
Dahra : Le tourisme mémoriel prend ancrage
Mostaganem est riche de son patrimoine historique
http://www.elwatan.com/regions/ouest/mostaganem/dahra-le-tourisme-memoriel-prendancrage-30-04-2014-255365_141.php
La région du Dahra attire de plus en plus de touristes nationaux et étrangers, captivés
par la beauté de ses paysages et surtout par son histoire.
La région du Dahra commence enfin à intéresser le tourisme de par la grande diversité et la
luxuriance de ses paysages. Trop longtemps marginalisée par à la fois ses élus mais aussi
par les autorités locales, elle entame, apparemment, une résurrection qui devrait, dans un
premier temps, faire connaître ses énormes richesses, notamment celles qui lui donnent une
réelle profondeur historique. A Nekmaria, depuis l’ouverture d’une route et la construction
d’une stèle à la mémoire des Ouled Riah, il ne se passe pas un jour sans que des visiteurs
venus de tous les horizons affluent vers le site qui est devenu un lieu de mémoire
incontournable. C’est ainsi qu’en fin de semaine dernière, deux groupes de visiteurs se sont
relayés pour rendre hommage à ces sacrifiés de l’histoire. Grâce à la perspicacité d’un guide
bénévole, ces amateurs de tourisme mémoriel ont fait des haltes aux principaux endroits qui
ont marqué à jamais l’histoire de la région. C’est ainsi que le groupe conduit par Brahim
Senouci, universitaire établi en France, venu avec ses amis Mascaréens, a été accueilli à
l’entrée de Mazagran par Abdelkader Boudjmaa. Cet enfant du pays leur a donné un bref
aperçu sur les batailles de Mazagran, dont celle de 1558, superbement contée par le poète
Benkhlouf qui faisait partie des 10.000 combattants venus de toutes les régions d’Algérie,
pour mettre un terme aux belliqueuses prétentions espagnoles.
La seconde halte a eu lieu devant le phare de Cap Ivi, majestueusement dressé en haut de
la plage de Chaïbia, dont le sable d’or peine à se détacher d’un bois de genévriers de
Phénicie qui tapisse la pente raide menant vers l’ivresse d’une mer d’azur. Après avoir
contourné la cité de Benabdelmalek Ramadane, le cortège a fait une première halte
mémorielle au niveau de la ferme Monsénégo. Accueillis par deux robustes gaillards, les
hôtes du Dahra apprennent que c’est à cet endroit que fut sans doute tirée la première
cartouche annonçant le début de la guerre de libération. En effet, c’est pendant la nuit du 1er
Novembre 54, à 1 h15 du matin que le groupe, conduit par Douair Miloud, a tiré sur la 4 CV
conduite par François Laurent, le blessant légèrement. Répondant aux implorations du
gérant de la ferme, lui et son ami Jean-François Mendez prennent la route de Sidi Ali afin
d’alerter la gendarmerie de l’assaut rebelle contre la ferme. L’attaque, a dit avec assurance
le guide, a commencé très certainement 15 minutes avant l’arrivée de la 4 CV où se
trouvaient les deux jeunes pieds-noirs. François Laurent sera la première victime de
l’insurrection, puisqu’à 1h30 du matin, il sera atteint d’une balle mortelle devant la
gendarmerie de Cassaigne/Sidi Ali.
Après avoir immortalisé cette halte par une photo collective, le groupe a pris congé des deux
sympathiques gaillards pour emprunter le trajet effectué par la 4 CV, 60 ans auparavant.
Passage obligé à la caserne de gendarmerie puis arrêt devant le musée de Sidi Ali. En ce
vendredi matin, seul le gardien était là pour permettre au groupe d’accéder au centre de
torture ouvert le lendemain de l’insurrection pour servir de lieu de détention aux centaines de
militants et de combattants. Malheureusement, l’absence du responsable a écourté la visite,
les tentatives du guide pour joindre le maire de Sidi Ali s’étant avérées infructueuses.
Ce désintérêt pourrait s’avérer mortel pour la région, car l’accès au carré des martyrs, situé
au cimetière de Sidi Ali, est très fortement demandé par toutes les délégations, y compris
étrangères, qui font de cet endroit un passage incontournable, en raison de la présence de la
tombe de Benabdelmalek Ramdane, mort le 4 novembre 1954. Il est à ce titre le premier
haut responsable, membre du groupe des «22» à tomber au champ d’honneur. D’autant plus
que c’est ici précisément que sont morts les 4 scouts venus de Mostaganem célébrer la
réinhumation des martyrs, en ce tragique jour du 1er novembre 1994. Le guide, pour
s’excuser de ce fâcheux contretemps, alors que la visite était programmée depuis plusieurs
mois, a rappelé que lors de la célébration de la journée du 22 mars, il a fallu que le chef de
daïra de Sidi Ali se déplace personnellement pour que les portes du carré des martyrs soient
ouvertes devant de simples citoyens venus se recueillir et déposer des fleurs sur les tombes.
Entre peurs et imprécations
A la mairie de Sidi Ali, le nouveau locataire peine à prendre la mesure de sa tâche, qui ne
consiste pas à seulement refaire les trottoirs de la rue principale. Ses administrés, qui ont
trop longtemps souffert de son prédécesseur, affichent ouvertement leur mécontentement,
voire leur grande déception. Les visiteurs, qui se font un honneur de venir se ressourcer et
rendre hommage aux valeureux martyrs de ce coin d’Algérie, ont de la peine à admettre qu’à
Sidi Ali, les élus se détournent sans vergogne de ce devoir sacré. Le lendemain, alors que le
responsable du musée s’est fait un point d’honneur à accueillir un groupe d’Oranais,
s’excusant au passage de sa défection de la veille. C’est «à cause du vendredi», dira-t-il en
guise d’argument.
Ce à quoi le guide répliquera que c’est uniquement durant les week-ends que les citoyens,
parfois au prix de mille efforts, parviennent à se libérer pour s’accorder ces instants de
ressourcement et de recueillement. Une jeune femme oranaise lui fera remarquer que dans
un pays voisin, les fonctionnaires prennent le temps – entre 13 h et 15 h – pour aller faire la
prière et revenir reprendre le travail sans que cela entrave leur croyance. Après l’épreuve de
Sidi Ali, dont le maire n’est pas à sa première défection, le groupe traverse la fertile
dépression de Naïmia et ses vergers verdoyants, pour rejoindre, à travers monts et vaux,
l’agglomération de Ch’karnia, dont certaines maisons gardent encore vivaces les stigmates
de la décennie noire, avec ses fermes abandonnées, ses classes éventrées et ses femmes
besogneuses qui continuent d’aller au bois. Sur les berges encastrées de l’Oued Romane,
faisant face aux versants tapissés de thuyas, un paysage lunaire s’offre aux regards. Les
véhicules qui se suivent à faible allure peinent parfois à remonter des pentes raides, au
grand bonheur des occupants qui prennent le temps de savourer ces paysages encore
vierges.
Un sentiment de plénitude que le guide tempère rapidement en rappelant qu’en raison de
ses insurrections, la région du Dahra dispose du réseau routier parmi les plus denses du
pays, ajoutant que dans sa furie, l’armée coloniale a ouvert de multiples pistes afin de
prendre possession du moindre recoin dans le seul souci de réprimer le moindre
soulèvement.
L’arrivée sur le site de Ghar El Frachih impressionne toujours les visiteurs. Malgré un
asphalte impeccable, la descente vers le site d’El Kantara, qui surplombe les grottes, est
toujours accompagnée d’imprécations et de peurs, tant l’endroit paraît escarpé. Le guide en
profite pour rappeler que le 18 juin 1845, la troupe du sanguinaire Pélissier a eu recours au
Khalife de Nekmaria pour parvenir aux grottes où s’étaient réfugiés les Ouled Riah. La
grande fresque, éclairée par un soleil splendide, laisse découvrir une œuvre de toute beauté
que même les habitués du coin prennent le temps d’en apprécier les bas-reliefs.
La dernière halte avant la redoutable épreuve
Les 8 gardiens, qui se relayent pour garder et sécuriser le site, prennent enfin conscience
que le combat de leurs ancêtres n’ont pas été vains, puisque de toutes les régions d’Algérie,
ce sont de véritables expéditions qui s’organisent afin de découvrir ce lieu que même
l’hélicoptère le plus sophistiqué a de la peine à visualiser. La procession qui s’ébranle à
travers l’escalier ne prend même pas la peine d’admirer la végétation alentour où lavande et
ciste cotonneux peinent à se mesurer aux éphémères coquelicots aux pétales écarlates.
Plus bas dans l’étroit vallon de l’oued Frachih, ce sont les pistachiers et les chênes kermès
qui affichent leur étonnante vigueur par des jeunes rameaux luisant de bien-être.
La plaque de marbre sous le caroubier est la dernière halte avant la redoutable épreuve.
Eclairée par un sublime rayon de soleil, l’entrée de la grotte principale n’est accessible qu’au
prix de mille efforts. Les mines graves mais le pas résolu, parfois chancelant, ces visiteurs
parviennent dans un discret effort intérieur, à l’entrée de la grotte. Happés par la fraicheur,
on peine à habituer son regard à l’obscurité qui finit par se dissiper, dégageant les immenses
souillures noires qui tapissent depuis 169 ans, les parois de la grotte. Le silence imposant de
majesté est à peine brouillé par les rares bruissements de voix qui parviennent de l’extérieur.
Lentement, l’obscurité regagne en épaisseur, l’arrivée d’autres personnes finit par réduire la
lumière qui ne se fraye un passage qu’à travers les anfractuosités supérieures de la paroi.
Le silence se fait de plus en plus pesant, l’instant de recueillement atteint alors son apogée.
Comme s’ils s’étaient concertés, à chaque fois, les visiteurs entrent dans une interminable
concentration. Seules quelques mouches parviennent à braver ce lourd silence. Quelqu’un
prend enfin la parole pour réciter la «Fatiha» à la mémoire des 1500 victimes, dont des
centaines encombrent encore le fond des grottes.
Dans la pénombre qui perdure, des mains furtives essuient des larmes trop souvent
contenues. Puis sans rien dire, chacun reprend le chemin du retour, l’esprit à la fois apaisé
et troublé.
En bas, à l’ombre du caroubier, celles et ceux qui n’ont pas fait l’ultime escalade à travers les
rochers de gypse qui bouchent l’entrée, éprouvent de la peine à fixer les yeux humides de
ceux qui reviennent de cette tombe collective où dorment Ouled Riah. La lente remontée
vers l’esplanade d’El Kantara se fait dans un silence aussi religieux que lors de la descente.
A peine si, sans doute pour se libérer de ce lourd fardeau, des mains innocentes prélèvent
quelques brindilles, des écorces de pins séchées ou un caillou de gypse éclatant de
blancheur. D’autres s’offrent quelque bouquet de cette flore locale en pleine exubérance. Le
passage devant l’immense fresque se fait à pas lents, comme si les visiteurs peinaient à
quitter l’endroit où reposent ces pesantes victimes.
C’est toujours ainsi que se ponctuent les visites aux grottes des Ouled Riah, dans une
grande incertitude. On y vient le cœur léger et on en repart la tête bien lourde. Ce qui est
plutôt rassurant, c’est que progressivement, le voyage dans le Dahra s’incruste dans les
habitudes. Que ce soit en famille ou en groupes, le voyage se veut à la fois initiatique et
mémoriel. Car en plus d’offrir ses fabuleux paysages, ses multiples collines et ses
verdoyantes vallées, le Dahra veut aussi faire partager la générosité des ses habitants ainsi
que sa tragique et valeureuse histoire, faite de luttes, d’insurrections, de victoires, de
bravoures et de martyre. Il est bien dommage que trop souvent, ceux qui sont aux affaires
ignorent cet aspect combien valorisant de leur passé. C’est pourquoi, grâce à ces voyageurs
d’un jour, le Dahra et ses luttes s’ancrent inexorablement dans la mémoire
collective.
Yacine Alim
Le Soir -
Le vin halal a le goût du vin mais ne fait pas tourner la tête
MARC VANEL
Samedi 3 mai 2014
http://pdf.lesoir.be/article_d-20140502G1Z7AQ_20140503.html?sessionStringID=jf0qf3brfvcu8esn9k0aksf0uv919bq0
Le succès du «vin halal» va croissant. En Belgique,
la société qui l’élabore préfère parler de «vin sans alcool».
En arabe, le mot halal signifie «permis», et donc tout ce qui est autorisé par la loi islamique.
Le terme ne concerne pas uniquement le mode d’abattage rituel: un bonbon peut être halal
s’il ne contient pas de gélatine de porc, de même qu’une boisson peut être halal si elle ne
contient pas d’alcool. Le vin halal est à la base un «vrai vin», c’est-à-dire une boisson
obtenue par fermentation alcoolique de raisins ou de moûts de raisins, qui est ensuite
désalcoolisée.
Le procédé ne date pas d’hier et a été déposé en 1908 par des Allemands. Le vin est
élaboré de manière telle à ne contenir que des taux très faibles d’alcool, puis est microfiltré
afin de séparer les molécules d’alcool des autres. En finale, le produit obtenu a le goût et les
caractéristiques du vin, mais surtout 0,0% d’alcool et beaucoup moins de calories (environ
24 kCal contre 85 à 90 kCal pour un vin blanc ou rouge).
Public-cible: les femmes enceintes, les diabétiques et tous ceux qui ne souhaitent ou ne
peuvent consommer d’alcool pour, par exemple, des raisons d’ordre religieux. Avec une
population mondiale d’environ 1,3 milliard de musulmans, on comprend rapidement l’intérêt
d’un tel marché qui, tous produits confondus, représente près de 16% de l’industrie
alimentaire mondiale et connaîtrait une croissance annuelle d’à peu près 10%.
Conscients de cette opportunité, Arnaud Jacquemin et Rachid Gacem ont créé en 2009 à
Liège la société Orient Drink. Le concept: célébrer tous les événements importants sans
alcool et dans le respect des traditions. «La législation belge permet en réalité de conserver
un taux de 0,5% d’alcool, explique l’administrateur délégué Arnaud Jacquemin. Nous avons
voulu aller plus loin et, par un procédé à basse température et sous vide, extraire la totalité
de l’alcool tout en gardant les qualités organoleptiques du vin initial.»
Le vin de base est acheté en Espagne puis transformé sur trois sites, en Allemagne, en
Wallonie et en Flandre. En cinq ans, la société est passée de 1 à 17 produits vendus sous
trois marques: Night Orient et Vendôme pour trois vins effervescents (demi-sec, brut et rosé)
et trois vins tranquilles (merlot, chardonnay et rosé); sans compter Vendanges, une gamme
de jus. Près de 400.000 bouteilles sont produites, dont le tiers sera vendu en Belgique en
grande distribution (5,99 euros la bouteille) et le reste exporté dans 12 pays. Vers l’Afrique
du Nord ou l’Arabie, mais aussi en France ou en Norvège.
Bien que ses produits soient certifiés «halal» par l’organisme malaisien Jakim et par la
Chambre de commerce de Bruxelles, Orient Drink ne souhaite pas en faire un argument
marketing. «C’est comme si nous mettions une grande croix sur notre étiquette, confie
Arnaud Jacquemin.Nous préférons mettre en avant le 0,0% d’alcool et ne reprendre la
mention halal qu’en arabe en contre-étiquette. D’ailleurs, 95% de nos consommateurs
belges ne sont pas musulmans, nous avons pu le vérifier lors de dégustations en grandes
surfaces. En réalité, il n’y a que 4% de musulmans en Belgique, nous suivons tout
simplement la courbe de la population.»
Début 2014, les sommeliers de l’Institut international du goût et de la qualité, basé à
Bruxelles, ont reconnu à ces vins «un goût remarquable». De quoi booster la société qui vise
le million de bouteilles d’ici deux ans.
ALGERIE-FOCUS -
L’Algérie accorde une aide de 500 millions de dollars à la Tunisie
Par La rédaction | mai 4, 2014 6:25
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Empêtrée dans une crise financière et économique grave, la Tunisie se tourne vers
l’Algérie. La visite, effectuée depuis samedi, par le Premier ministre tunisien, Mehdi
Jomaâ à Alger, a porté ses fruits. Les deux pays ont signé, en effet, trois protocoles
d’accord portant sur un prêt, un don et un dépôt bancaire.
Les accords signés entre les responsables des deux pays, en présence des Premiers
ministres Abdelmalek Sellal et Mehdi Jomaâ, portant sur un dépôt par la Banque d’Algérie
d’un montant de 100 millions de dollars. Deux autres accords ont porté sur un prêt et un don
dont les montants n’ont pas été donnés. Des sources de la délégation ont cependant indiqué
que les deux accords portant sur un montant de 500 millions dollars destinés à aider la
Tunisie à faire face à une crise financière inédite.
Les deux ministres des Affaires Etrangères, qui ont animé un point de presse à l’issue de la
signature de ces accords, ont bien sûr mis en avant l’excellence des liens qui existent entre
les deux pays. Cette rencontre « a permis la mise sur pied de plusieurs ateliers pour la
réalisation de ce qui a été conclu notamment en matière de développement des régions
frontalières et de consolidation de l’économie et du développement dans les deux pays
conformément à l’esprit de complémentarité maghrébine », a notamment insisté Ramtane
Lamamra, le ministre des Affaires Etrangères. Ce dernier a ajouté, entre autres, que dans le
cadre de la construction maghrébine, des sociétés tunisiennes vont participer aux chantiers
de construction en Algérie.
A rappeler que l’Algérie avait déjà donné un chèque de 100 millions de dollars à la Tunisie
en 2011 pour aider ce pays à dépasser la crise qu’il traverse.
Essaïd Wakli
ALGERIE-FOCUS -
Infographie. Pourquoi l’Algérie dispose d’une armée puissante ?
Par La rédaction | mai 4, 2014 3:32
- See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2014/05/lalgerie-dispose-de-la-31e-armeela-plus-puissante-au-monde
L’Armée Nationale Populaire (ANP) est considérée comme la 2e armée la plus
puissante d’Afrique et la 31e dans le monde entier. Pour quelles raisons ? L’évaluation
faite par le site Global Fire Power (GFP) qui a offert récemment un classement fait
l’inventaire des capacités militaires des armées de chaque pays, dont l’Algérie.
Armée de terre, armée de l’air, effectif, ou armement. GFP a passé au crible les ressources
de chaque armée pour en faire un classement mondial de l’année 2014. Nous sommes
habitués aux classements mais il est important de savoir pourquoi un pays dispose d’une
armée puissante ou non. Dans le cas de l’Algérie qui obtient la 31 e place dans le
classement mondial, la 2e place à l’échelle continentale d’après GFP, plusieurs critères
entrent en jeu. Le site qui s’est basé sur des données publiques donnés par chaque pays ou
par la CIA a rangé les pays en fonction de leur armée, l’investissement mis dans ce corps et
enfin le contexte global.
La puissance de larmée algérienne repose sur… | Create Infographics
Les atouts de l’armée algérienne reposent surtout sur son important effectif militaire, actif
comme réserviste, qu’elle doit à son service militaire obligatoire. Le site estime que l’armée
est composée de 512 000 militaires, tous corps confondus, et de 400 000 réservistes.
D’après la même source l’Algérie pourrait si elle le souhaite mobiliser 20 387 681 personnes.
Autre point fort de l’armée algérienne, les ressources en hydrocarbures du pays qui lui
permettent un approvisionnement immédiat et constant. Le pétrole est lui-même devenu une
arme, servant non seulement pour les machines militaires, mais aussi d’outil de négociation.
Enfin ce sont les ressources financières de l’Algérie qui lui rendent service, le site souligne
que le pays a d’importantes réserves de change et souligne surtout le budget accordé à
l’armée qui représente la grosse dépense publique en Algérie.
Pour voir la totalité du classement cliquez ici
Algeria Military Strength
Authored By Staff Writer | Last Updated: 3/27/2014
Founded in 1954, the modern Algerian military is a relatively modern force showcasing land,
sea and air forces.
http://www.globalfirepower.com/country-military-strength-detail.asp?country_id=algeria
PanoraPost (maroc)
L’armée marocaine, et les autres
PanoraPost.com | ven.02.mai.2014 à 13:50
http://www.panorapost.com/larmee-marocaine-et-les-autres/
Le site américain Globalfiree power s’est fait une spécialité dans le classement des
armées de plusieurs dizaines de pays, les plus significatifs en fait dans le domaine. Il
réunit une cinquantaine de facteurs pour procéder à son classement, et ses sources
sont aussi diversifiées que la CIA, Wikipédia et des sources gouvernementales.
Les armes de destruction massive ne sont pas prises en compte, le classement ne retient
pas uniquement les volumes d’armement disponibles et la dépendance à l’égard des
ressources naturelles est prise en considération.
Ainsi donc, sans surprise, les armées les plus puissantes du monde sont celles, dans l’ordre,
des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, de l’Inde, du Royaume-Uni, et de la France. La
Turquie et Israël occupent respectivement les 8ème et 11ème places.
Dans le monde arabe, l’Egypte dispose de l’armée la plus puissante (13ème), suivie de
l’Arabie Saoudite (25ème) et de la Syrie (26ème), puis l’Algérie et les Emirats arabes Unis
(resp 31ème et 42ème), et le Yémen (45ème). Le Maroc (65ème) vient donc en 7ème position
au sein de la Ligue arabe.
Sur le plan africain, l’Egypte est toujours la première puissance militaire, suivie de l’Algérie,
puis l’Ethiopie (40ème) et le Nigéria (47ème), le Kenya (63ème), avant de trouver le Maroc,
6ème puissance militaire africaine.
Source globalfirepower.com
PanoraPost (maroc)
Sina, un phénomène vocal, et aussi physique, par Raja Felgata
PanoraPost.com | ven.02.mai.2014 à 16:27
http://www.panorapost.com/sina-un-phenomene-vocal-et-aussi-physique-par-raja-felgata/
Sina… qui ignore encore le nom de cette « chanteuse marocaine » ? Quand, pour la
première fois, je l’avais vue et entendue dans son clip vidéo, je fus grandement
surprise. Et même si elle, prétend dominer le chant et maîtriser la danse, les
Marocains pensent le contraire.
Au Maroc, les femmes peuvent tout faire et entreprendre, mais en coulisses. Il n’est en
effet absolument pas admis qu’une femme de chez nous puisse exercer une activité qui
éveille les instincts sexuels. C’est de cette façon et à cet aune que Sina a été jugée, sur la
base de ses faits et gestes entièrement libérés.
Si vous ne vous vous nommez pas Latifa Raefat et que vous ne répondiez pas au
stéréotype de la femme marocaine, enserrée dans le moule de la Tradition locale et
dans le carcan des valeurs d’ici, alors vous n’avez aucune chance d’être considérée
comme artiste et vous ne devez même pas penser obtenir une place dans le monde du
divertissement.
Dans les années 80, la chanteuse Najat Aatabou avait déjà défrayé la chronique ; elle
était une femme du peuple, comme on dit. Elle avait chanté en toute liberté et avait
tutoyé les limites de la féminité version marocaine. Mais avec le temps, sa popularité
s’est bien assise du fait qu’elle portait les soucis d’un grand nombre de Marocaines dont elle
était devenue le porte-voix, reflétant leurs idées et leurs (re)sentiments. « Hay hayhay, aw
3la kedbabayna » (hayhayhay, le mensonge est flagrant), une profession de foi que
tous les Marocains, où qu’ils soient de par le vaste monde connaissent bien ; cette
formule a été reprise par les femmes du Maroc pour évoquer les bobards à elles servis par
les hommes en général, ou leurs hommes en particulier.
Un autre exemple d’une femme marocaine qui ne prête pas attention au qu’en dira-ton, Dounia Batma, qui vient de convoler avec un homme du Golfe, en qualité de
seconde épouse. Scandale retentissant dans les chaumières ! « Comment a-t-elle pu
oser ?! » … c’est ainsi qu’avaient réagi les Marocains en apprenant cette nouvelle. Mais, en
même temps que cette bronca, des jeunes filles marocaines ne rêvent que de
contracter un mariage dans lequel elles obtiendraient toutes sortes de bijoux,
exactement comme Dounia l’a fait.
Aujourd’hui, la femme marocaine choisit elle-même ce qui lui convient et ce qu’elle
devient au sein de la société, et Sina est l’incarnation de celle qui a mis cela en
pratique, convaincue qu’elle est de ses capacités en chant et en danse. Lors d’une émission
de radio, Sina a chanté un air arabe classique, puis elle s’est comparée à Shakira, estimant
qu’elle était meilleure qu’elle dans bien des domaines. Son interviewer n’a pas caché son
ironie et sas sarcasmes, lui demandant même si elle n’était pas un peu folle…
Pour ma part, je me pose la même question : cette fille est-elle folle, ou alors ne fait-elle
que tirer profit de la viralité offerte par les réseaux sociaux pour imposer son nom ?
Dans ce cas, elle serait bien plus intelligente que nous ne le pensons, nous autres et,
au final, c’est elle qui s’enrichira et qui, demain, rira de nous qui rions d’elle
aujourd’hui.
… A moins que tout cela ne soit tout simplement une nouvelle forme d’émancipation et une
nouvelle manifestation du mouvement féministe, alors que le Maroc tout entier n’y est pas
encore préparé, et dans ce cas, Sina cause du tort aux femmes marocaines où qu’elles
soient…
hunasotak.com
Leaders (Tn) – 2014-05-03
Plaidoyer pour ‘Kèn' à l'ère du tourisme alternatif
Par Habib Trabelsi
http://www.leaders.com.tn/article/plaidoyer-pour-ken-a-l-ere-du-tourismealternatif?id=13980&nuid=0&did=0
«Si Amel veut, Amel peut », une formule lapidaire qui résume le désarroi et la persévérance
de Slahedine Smaoui, architecte visionnaire et maître artisan du «Village Kèn» qui espère
une intervention de la « providentielle » ministre du Tourisme, Amel Karboul, le chantre du
tourisme alternatif, pour sauver « Kèn ».
https://www.facebook.com/pages/Village-KEN-%D9%82%D8%B1%D9%8A%D8%A9%D9%83%D8%A7%D%86-%D9%81%D8%B6%D8%A7%D8%A1%D8%AB%D9%82%D8%A7%D9%81%D9%8A/149324608491043?fref=photo
«Il faudra absolument que Mme Amal
Karboul vienne voir sur place ce
témoignage de notre identité culturelle,
ce trésor de notre patrimoine pluriel
aujourd’hui en déperdition», déclare
à «Leaders»le promoteur de «la seule
réalisation intelligente de ces
cinquante dernières années en
matière de tourisme culturel,
d'architecture et de construction
bioclimatiques», de l’avis même de
l’ancien Directeur-Général de l’Office
national du tourisme tunisien (ONTT),
Wahid Ibrahim.
Tout est... Rien n’est fait
«Le meilleur avocat de Kèn, c’est Kèn
lui-même», ajoute le concepteur et
bâtisseur, en juin 1983, de ce
«Village» situé à 20km au sud de
Hammamet, en direction de Sousse et construit en pierre et en terre (donc une architecture
bioclimatique), sur trois hectares, dont 5000 m² couverts.
A la fois un musée, une galerie d’art, un centre culturel, un jardin botanique, un motel de
plaisance (avec piscine, restaurant gastronomique, bistrot…), un espace de recherches dans
les domaines de l’architecture, du design et des métiers d’art et de l’artisanat (boiserie,
peinture sur bois, poterie, tissage, tapisserie, teinture végétale, couture, cuivre, argent),
«Village Kèn» est aujourd’hui menacé de liquidation.
Le prestigieux village est placé depuis mars 2008
en redressement judiciaire en tant qu'entreprise en
difficulté. Depuis, cet ingénieur en Génie civil,
diplômé de l’Ecole Centrale de Nantes, a survécu
difficilement pour payer son personnel et ses
charges fixes.
Épaulé par son épouse Noura, première
orthophoniste de Tunisie, il a en même temps
multiplié ses démarches auprès Pouvoirs Publics
(les précédents ministères du Tourisme, de la
Culture, du Commerce et de l'Artisanat) afin de les
sensibiliser sur la nécessité de leur intervention
pour sauver Kèn. Mais «aucune réaction», avait-il
déploré ces dernières années.
«Seul le ministère de la Culture avait réagi et répondu partiellement à notre appel au
secours, en reconnaissant l'Espace Kèn comme Centre Culturel Important et en l’inscrivant
dans ses circuits et programmes culturels dans un cadre de partenariat. C'est déjà un grand
acquis, mais qui ne permet pas encore le sauvetage de Kèn », avait toutefois admis
Slaheddine.
Mais il faut dire que l’homme et l’œuvre ne sont jamais passés inaperçus au niveau national
ou international. Plusieurs journalistes tunisiens ont parlé du «Village Kèn», son promoteur a
obtenu plusieurs consécrations, dont le premier prix du Salon de la création artisanale
(1985), le prix national de la culture spécialité Métiers d’arts (1988), la nomination au Prix
Agha Khan d’architecture islamique (1992) et le Grand Prix du Président de la République
pour la Protection de la nature et de l’environnement (2001).
L’architecte déplore cependant que Ken, qui a intéressé beaucoup l'université étrangère,
n’ait pas intéressé les opérateurs de tourisme. « Il y a eu des Italiens, des Suédois, des
Français, des Belges qui sont venus voir de près l'expérience Ken. Il y a eu même des
stages pour étudiants étrangers, mais jamais pour étudiants tunisiens», dit-il.
Ministres passibles de «non
assistance à projet en danger»
Après la révolution et devant ce
silence des Pouvoirs Publics, en
désespoir de cause, Slaheddine avait
observé une grève de la faim en mai
2012, suscitant un élan de solidarité
parmi de nombreux sympathisants qui
avaient formé un « Comité de soutien
à l’Espace Kèn » pour «défendre une
Vraie Expression Culturelle et
Artistique Libre».
Une « Association de Promotion du
Tourisme Alternatif en Tunisie », s’est
également constituée sur facebook
pour « sauver Kèn ».
https://www.facebook.com/AssociationTourismeAlternatifTunisie
«Le Village Ken (…) est en danger pour une vulgaire question de sous. Slah Smaoui,
l'ingénieur visionnaire et sa femme Noura, une artiste dans l'âme ont consacré toute leur vie
et déployé toute leur énergie pour concevoir un espace d'avant-garde, sensé sortir notre
tourisme et notre culture de la médiocrité ambiante et un réceptacle idéal pour une culture et
un tourisme alternatifs avant la lettre», écrivait le 18 septembre 2012, M. Walid Ibrahim sur la
page facebook de l’Association».
«Le Village Ken fait partie de notre patrimoine touristico-culturel et mérite à cet effet que les
ministres du Tourisme et de la Culture lui prêtent secours et main forte… Sinon, ils seraient
passibles de ‘non assistance à projet en danger’, concluait l’ancien DG de l’ONTT.
https://www.facebook.com/AssociationTourismeAlternatifTunisie/posts/361917007223221?st
ream_ref=5
Une Lettre Ouverte écrite d’une main experte, signée «Mr 14janvier» et publiée le 9 mai
2012 sur facebook, avait été adressée au ministre de la Culture (à l’époque, M. Mehdi
Mabrouk), lui disait notamment « Nous n’avons pas vaincu la dictature de ben Ali, pour subir
celle des banques », avant d’ajouter « que des artistes élevés au rang de bâtisseurs, ne
puissent pas manger à leur faim, c’en est une chose, mais que ces mêmes artistes aient
recours à une grève de la faim pour se faire entendre, c’est une atteinte à la culture en
général et à votre ministère en particulier».
«L’état qui ne va pas au secours de ses bâtisseurs, aurait de la peine à se redresser»,
concluait l’auteur qui qualifiait «Village Kèn» de «PROJET IDEAL en matière de culture».
https://frfr.facebook.com/permalink.php?story_fbid=379307892106958&id=204624196241996
Un « Festival Culturel International
de Kèn »
Aujourd’hui, le couple Smaoui, qui se
bat pour maintenir Kèn sous
perfusion, ne demande qu’à accueillir
la plus populaire des ministres, qui
bataille sur tous les fronts en Tunisie,
au Canada, en Allemagne et ailleurs,
pour valoriser notre patrimoine,
promouvoir le tourisme alternatif et
mieux vendre une industrie touristique
diversifiée et «moins focalisée sur le
balnéaire» et sortir le secteur de
l’impasse «Sea and Sun».
« Amel (espoir, en arabe) est notre
espoir !. Pourvu qu’elle vienne se
rendre compte sur place que la
culture ici est un mode vie et non un
ornement, accessoire. La gastronomie dans son immense diversité fait partie intégrante de
cette culture. C’est ce patrimoine pluriel que nous cherchons à réhabiliter à valoriser », a
confié Slaheddine à « Leaders ».
«Depuis sa création, Kèn n'a bénéficié d'aucun soutien de l'Etat, d'aucune subvention en tant
qu'espace culturel. Nous avons pu cependant accueilli de grands artistes et créateurs : des
peintres, des musiciens, des poètes… », s'est enorgueillie Noura, en citant, en vrac, Cheikh
Imam, Hédi Guella, Sgaïer Ouled Ahmed, Néjib Belkhodja… mais aussi le Groupe des
Musiciens du Monde, en 1998 et 99. Treize nationalités) !!…
«Demain, nous aurons notre ‘Festival Culturel International de Kèn’. Pourquoi pas?», a-t-elle
assuré, à force de rêver.
Leaders (Tn) – 2014-04-28
«Les Ecrivains maghrébins francophones et l'islam-Constance
dans la diversité»
http://www.leaders.com.tn/article/les-ecrivains-maghrebins-francophones-et-l-islamconstance-dans-la-diversite?id=13932&nuid=0&did=0
La conjoncture, il est vrai, s’y prête fort
bien, La représentation de l’islam au Maghreb dans les romans francophones est devenue
depuis les années quatre-vingt, un sujet de débat très prisé en France et ailleurs. C’est en
1986 que parut à Paris, aux éditions L’Harmattan, le premier ouvrage consacré entièrement
à ce sujet. Il est signé Jean Déjeux, Le sentiment religieux dans la littérature maghrébine de
langue française (Préface de Mohammed Arkoun). Vint ensuite la revue Nouvelles du Sud
N°6 et 7, consacrée à ‘Islam et littératures africaines’, parue 1987, avec notamment deux
articles sur le sentiment religieux au Maghreb, celui d’Isaac Célestin Tchecho à propos du
roman de Mouloud Feraoun, Les Chemins qui montent, et celui de François Desplanques à
propos du roman La Mère du Printemps de Driss Chraïbi. Citons encore les deux romans de
Tahar Ben Jelloun, L’Enfant du sable (1985) et La nuit sacrée (1986), ainsi que l’ouvrage
historico-romanesque d’Assia Djebar, Loin de Médine (1991).
Les Editions L’Harmattan viennent aujourd’hui de publier, de nouveau, un ouvrage collectif
volumineux intitulé Les Ecrivains maghrébins francophones et l’islam-Constance dans la
diversité, sous la direction de Najib Redouane. Ce dernier, enseignant aux USA, a déjà
dirigé plusieurs ouvrages de ce genre, notamment Où en est la littérature "beur" ?Qu'en estil de la littérature "beur" au féminin ? et Francophonie littéraire du sud- Un divers singulier
Afrique, Maghreb, Antilles, tous parus aux éditions L’Harmattan.
Comme tout ouvrage scientifique, il est constitué d’une longue et lumineuse‘présentation' et
de 24 études touffues et pertinentes. Son titre est d’une prudence extrême. Le sous-titre,
‘Constance dans la diversité’,se veut en effet un signe de vitalité rassurante, illustrée par
une palette riche et variée offerte au lecteur désireux d’explorer ce nouveau corpus.
Le rapport de la femme à l’écriture étant une constante de la pensée féministe, l’orientation
imprimée à l’œuvre est limpide comme l’eau de roche. En effet, sur ces 24 études, 23 sont
écrites par des femmes. L’ouvrage est, par ailleurs, dédié à l’auteure de Loin de Médine,
Assia Djebar, membre de l’Académie française, « diseuse et scripteuse d’une parolemémoire, libre et courageuse, pour éclairer notre Histoire. »Enfin, cet ouvrage contient deux
études consacrées à cette écrivaine.En effet, Loin de Médine marque un jalon dans la
trajectoire des revendications féminines dans le monde musulman. C’est précisément cet
ouvrage qu’a choisi Sabah Sellah (Paris), pour souligner « l’attachement indéfectible qui a
uni (le Prophète) Mohamed à sa fille Fatima. » (p.192) Intitulé ‘L’amour filial dans Loin de
Médine’, son étude, axée sur l’attachement de Fatima à son père et sur ses prises de
position à la mort de ce dernier, se veut, en fin de compte, un éclairage sur les profondes
motivations ayant conduit Assia Djebar à écrire cet ouvrage. Citant l’historien Benjamin
Stora, Sabah Sellah explique :
«Son roman, écrit en parallèle des événements politico-religieux qui bousculèrent l’Algérie,
… oblige les Algériens à s’interroger sur la généalogie de cette violence». Qu’est-ce qui
justifie, en effet, toute cette barbarie, tous ces meurtres, ces viols d’innocentes? Témoin des
atrocités qui ensanglantèrent l’Algérie à la fin des années 80, l’auteur tentera de mettre des
mots à l’impensable bestialité qui siégea et endeuilla tant de familles.» (p.191).
La deuxième étude consacrée à Assia Djebar, est de Brigitte Weltman-Aron, de l’université
de Floride. Intitulée‘Le sang et les oranges’, elle est une analyse pertinente d’un récit de
Assia Djebar, La Beauté de Joseph, paru en 1998 aux éditions Actes Sud. Ce récit est
l’histoire évoquée dans le Coran (Sourate XII), de Joseph (ou Youssef) que Putiphar, la
femme de son maître, tente de séduire. A partir de cette célèbre histoire, Assia Djebar a
voulu montrer « la place donnée au désir féminin dans deux livres religieux majeurs (la Bible
et le Coran), rappeler la résonance de cette histoire dans la culture musulmane (…) et enfin
et surtout, proposer une autre lecture, autorisée jusqu’à un certain point par les textes
mêmes. » (p.217)
Les Ecrivains maghrébins francophones et l’islam-Constance dans la diversité contient une
longue et lumineuse contribution portant sur deux ouvrages de notre compatriote, la
romancière Emna Bel Haj Yahia, Chronique frontalière (1991)et Jeux de rubans (2011),
écrits donc à vingt ans d’intervalle. Dans cette contribution, Anne Marie Miraglia de
l’université Waterloo (Canada), se propose « d’examiner la place accordée au port du voile
et au foulard et à leur apport aux questions identitaires qui informent l’écriture romanesque
d’Emna Bel Haj Yahia ». (p.77) Il faut reconnaître que ce sujet a fait couler beaucoup
d’encre. En se focalisant sur ce signe ostentatoire, le tapage médiatique accentue la peur et
le rejet de l’autre. Toutefois, dans cette étude, Anne Marie Miraglia a habilement évité de
prendre part aux débats sociopolitiques suscités par ce sujet. Elle se contente de noter en
conclusion que ces deux ouvrages « montrent que si des personnages féminins mûrs
considèrent ce phénomène avec appréhension, de jeunes femmes… continuent de se forger
une plus grande autonomie en acceptant de se voiler pour poursuivre leurs études, pour
gagner leur vie et de cette façon s’affirmer et s’épanouir. L’Occident a tort d’y voir le signe de
la soumission de la femme, d’un retour au passé ou de l’essor d’un extrémisme religieux ».
(pp.94-95)
Précisons que toutes les études de cet ouvrage collectif frappent par leur originalité, leur
diversité et leur richesse. Leur importance est à souligner dans la mesure où c’est
précisément sur ce genre de retour sur la religion et la prise en compte des réalités
d’aujourd’hui, que la mémoire culturelle d’une nation peut fonder ses valeurs humaines,
s’épanouir et s’enrichir. Malheureusement nous ne pouvons pas les résumer toutes.
Signalons toutefois, en conclusion, la longue et excellente étude de Faouzia Bendjelid, de
l’université d’Oran, Chercheuse associée au Centre de Recherche en Anthropologie Sociale
et Culturelle (C.R.A.S.C.), intitulée ‘Manifestation des signes du religieux chez Mimouni. De
la cohésion à l’éclatement.’ Auteure d’une thèse de doctorat, intitulée : « La rupture dans
l’œuvre romanesque de Rachid Mimouni », Faouzia Bendjelid sait donc de quoi elle parle.
Rachid Mimouni (1945-1995) est connu notamment pour deux beaux romans écrits au début
des années quatre-vingt, réédités en 2000, Le Fleuve détourné et Tombéza, deux classiques
de la littérature francophone, reliés par un même message en filigrane de l’auteur : « Ce que
nous voulons, c'est réveiller nos compatriotes de leur sommeil, leur apprendre à se méfier, à
revendiquer leur part de vie en ce monde, afin que les suborneurs ne puissent plus exploiter
l'ignorance des masses.»
Rafik Darragi
rafikdarragi.over-blog.com
Les écrivains maghrébins francophones et l'islam-Constance dans la diversité Sous le
direction de Najib Redouane, L’Harmattan, 458 pages.
Media24 L’information économique marocaine
Partenariat Banque mondiale-Maroc, 4 milliards de dollars pour 4
ans
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/11200-Partenariat-Banque-mondialeMaroc-4-milliards-de-dollars-pour-4-ans.html
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 29 avril le nouveau
Cadre de partenariat stratégique (CPS) 2014-2017 pour le Maroc. L’enveloppe
consacrée au Maroc sera ainsi de 1 milliard de dollars par an, sur 4 ans, contre 600
millions pour le CSP précédent.
Le nouveau cadre stratégique de la Banque mondiale pour le Maroc est selon, Simon Gray,
directeur des opérations pour le Maghreb, «le fruit d'une large concertation avec les
représentants des pouvoirs publics, les membres de la société civile et du secteur privé, et
d'autres acteurs clés». Il comprend 3 principaux axes d’intervention :
La promotion d'une croissance concurrentielle et inclusive,
L'édification d'un avenir vert et résilient,
Le renforcement de la gouvernance et des institutions pour une meilleure
prestation de services à tous les citoyens
Ces piliers d’intervention s’ajoutent trois axes transversaux :
-
L’égalité des genres ;
La jeunesse ;
L’expression et la participation.
Cette stratégie a pour objectif «d’accélérer les grandes réformes et les programmes de
développement portés par le Maroc» notamment en matière de compétitivité, de soutien au
secteur privé, etc, le but ultime étant de mettre en place les conditions nécessaires pour
atteindre une croissance plus forte, dont les fruits seraient plus équitablement répartis et plus
respectueuse d’un environnement fragilisé par les changements climatiques.
La Banque mondiale accentue son soutien au secteur privé
La Banque mondiale a plusieurs instruments d’intervention à sa disposition: appuis
budgétaires, prêts programmes axés sur les résultats et assistance au secteur privé. Si les
appuis budgétaires ont été prépondérants dans le CPS précédent, il devrait y avoir un
rééquilibrage en faveur des prêts programmes axés sur les résultats. Mais la Banque
mondiale a opté pour une approche flexible qui évoluera avec les conditions du pays.
En matière de financement du secteur privé, l’action de la Société financière internationale
(SFI), branche de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé, vise à
renforcer la confiance des investisseurs et faciliter l'accès au financement pour les petites et
moyennes entreprises.
Son directeur régional pour la région Mena, Mouayed Makhlouf, voit dans cette nouvelle
stratégie un instrument de promotion de «l'intégration régionale à travers les investissements
sud-sud, par un appui au développement d'entreprises marocaines en Afrique subsaharienne et la mise en place de conditions permettant au Maroc de devenir une plateforme
régionale d'investissements».
La mise en œuvre du nouveau CSP est déjà effective
Sitôt le nouveau CPS approuvé, la Banque mondiale a, dans la foulée, approuvé le même
jour deux financements de projets pour le Maroc :
un prêt à l'appui des politiques de développement pour le marché financier
pour un montant de 300 millions de dollars qui est le premier volet d’une opération en
deux temps et a pour objectif de favoriser la poursuite du développement du marché
des capitaux, ainsi que la réforme de la Caisse marocaine de retraite ;
un prêt de 158,6 millions de dollars accordé à l'Office national de l'électricité et
de l'eau potable (ONEE) pour le projet d'approvisionnement en eau potable en milieu
rural dont l’objectif est d'étendre les services d'eau à près de 420.000 habitants dans
les zones les moins desservies des provinces ciblées.
Ces deux nouveaux projets viennent s’ajouter au portefeuille actif dont le montant s’élevait
en janvier 2014 à 1,2 milliards de dollars. D’autres projets devraient être soumis à
l’approbation du Conseil d’administration en 2014, notamment :
-
Transparence et responsabilité, pour 200 millions de dollars ;
Croissance verte inclusive, premier volet, pour 300 millions de dollars ;
Compétences et Emplois (appui budgétaire) pour 100 millions de
dollars ;
Un financement additionnel de 95 millions de dollar pour le second volet
du projet de Routes rurales ;
Un appui à l’ONEE pour 40 millions de dollars.
Le montant global des nouveaux prêts pour 2014 atteindrait ainsi 1, 185 milliards de dollars.
Le document est consultable sur le site.
ALGERIE-FOCUS -
Nouveau site web “Langue Française” pour tout savoir sur le
français
Par La rédaction | mai 5, 2014 2:01
- See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2014/05/nouveau-site-web-languefrancaise-pour-tout-savoir-sur-le-francais
Étudiants, enseignants, chercheurs, petits curieux… Venez découvrir le nouveau site
dédié à la langue de Molière. L’institut français d’Algérie lancera, en effet, demain un
nouveau portail gratuit dédié à la langue française.
Sur ce site de l’institut français d’Algérie, vous trouverez des outils de formation, pour
apprendre ou se perfectionner en français. Le site sera bientôt équipé d’un module
d’apprentissage en ligne pour débutants et de perfectionnement aux écrits professionnels.
Les enseignants pourront également y trouver des ressources pédagogiques, des cours en
ligne et d’autres outils pour enrichir les cours. Le site offre à tous les visiteurs une rubrique
culture, où vous pourrez alors visiter (virtuellement) le Louvre, apprendre des anecdotes
françaises, tout pour se divertir tout en se cultivant.
Accédez au site dès maintenant ici : http://if-algerie-langue-francaise.com
Ce n’est pas le premier site gratuit en ligne pour faciliter l’apprentissage du français. “Parlons
français, c’est facile” propose par exemple depuis 2012 une initiation à la langue française.
Le site, réalisé par TV5 Monde, est disponible en 7 langues, dont l’arabe, l’espagnol et
même le chinois.
ALGERIE-FOCUS -
Dirassati : le site qui veut aider les Algériens à obtenir leur
baccalauréat
Par Amina Boumazza | mai 5, 2014 12:14
- See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2014/05/dirassati-un-site-pour-aider-lesalgeriens-a-avoir-leur-bac
A un mois de l’épreuve du baccalauréat, un nouveau site algérien vient d’être lancé
par deux étudiants : Dirassati. Ce site de cours et d’exercice en ligne offre la
possibilité aux lycéens de réviser depuis chez soi.
Karim Sidi Saïd et Lyes Si Salah, deux jeunes étudiants de 20 ans ont décidé de donner un
coup de pouce aux étudiants et élèves algériens en lançant la première plate-forme de cours
et d’exercices en ligne. Le site intitulé Dirassati.com sera lancé aujourd’hui et offrira l’accès
gratuit à de nombreux exercices corrigés permettant de s’entraîner avant la grande
épreuve. ”Notre site servira à consulter des cours et à s’exercer sur tous les programmes
scolaires. Pour le lancement vous trouverez seulement des exercices pour le bac, qui
concernent uniquement les mathématiques et la chimie. Mais à partir de septembre nous
mettrons en ligne toutes les autres matières et niveaux scolaires”, explique Karim Sidi Saïd.
Une fois en ligne, le site vous permettra non seulement de consulter des cours, mais aussi
tester votre niveau grâce à des quizz et des exercices plus classiques réalisés par des
professeurs, spécifiquement pour le site éducatif.
Alternative
Pour les fondateurs de ce site, ce projet était une évidence. ”L’étudiant algérien ne comprend
pas ou a du mal à assimiler les cours en classe. Il doit supporter des classes de 40
personnes, des professeurs pas assez pédagogiques et il n’y a pas d’encadrement. Aucune
alternative n’est proposée à l’école si l’étudiant ne comprend pas”, explique Karim Sidi Saïd.
Les fondateurs de ce site eux-mêmes étudiants connaissent les difficultés rencontrés par les
élèves et étudiants. “Nous avions ce projet en tête depuis longtemps avec Lyes, parce que
nous étions un peu fainéants et nous n’allions pas souvent en classe, plaisante Karim Sidi
Saïd, alors nous avons voulu créer une alternative pour rattraper ces cours”.
Le site commence déjà à faire parler de lui, la page officielle facebook du site qui a recueilli
déjà 1170 fans, avant son lancement. Le projet a surtout été médiatisé lors de la compétition
tStart lancé par l’opérateur Ooredoo et ’Agence nationale de développement de la petite et
moyenne entreprise (ANDPME). Karim Sidi Saïd, étudiant en électronique à l’Université de
Boumerdes et Lyes Si Salah, étudiant en informatique à l’Université de Tizi-Ouzou faisaient
partie des finalistes. Ils ont pu ainsi bénéficier d’une aide financière et d’un encadrement
pour concrétiser leur projet.
La plateforme devrait trouver facilement un public, non seulement à l’approche du
baccalauréat mais aussi dans un contexte où les familles algériennes n’hésitent pas à payer
des cours particuliers à leurs enfants. La plateforme peut à long terme concerner les 10
millions d’Algériens qui évoluent dans le milieu de l’éducation. Un site pourra donc cibler tout
le pays plus facilement que des cours à domicile. En quelques clics, l’étudiant est autonome
et peut réviser seul, tout en étant encadré par la plateforme. Pour l’heure l’accès est
entièrement gratuit, mais avec le développement des services, “on lancera des formules
payantes” plus élaborées et denses, promet Karim Sidi Saïd.
El Watan - Mercredi 7 mai 2014
(Algérie)
Slim Othmani : « Il faut laisser les institutionnels étrangers entrer à
la bourse d’Alger »
http://www.elwatan.com/economie/slim-othmani-il-faut-laisser-les-institutionnels-etrangersentrer-a-la-bourse-d-alger-07-05-2014-256276_111.php
« L’Etat algérien peut ouvrir aux étrangers 25 % ou même 49 % du capital boursier ».
Le PDG de NCA Rouïba (production de jus de fruits) a appelé, ce mercredi à Alger, les
pouvoirs publics à ouvrir la voie devant les « institutionnels étrangers » pour « animer » la
bourse d’Alger.
« Il faut laisser les institutionnels étrangers entrer à la bourse d’Alger », a déclaré Slim
Othmani, lors une conférence de presse tenue à l’issue de l’AG des actionnaires de son
entreprise. « L’Etat algérien peut ouvrir aux étrangers 25 % ou même 49 % du capital
boursier », dit-il en faisant allusion à la règle 51/49, régissant les IDE en Algérie depuis 2009.
Les pouvoirs publics, a ajouté Othmani, doivent aussi « autoriser les institutionnels publics
(banques et sociétés d’assurances) à entrer en bourse ».
Selon lui, les institutionnels publics vont donner de la légitimité à la bourse d’Alger » qui vit
dans la stagnation la plus totale en dépit de l’introduction de nouvelles entreprises.
Pour mieux illustrer la situation actuelle de la bourse d’Alger, Othmani a cité le cas de Saidal,
le groupe pharmaceutique public : « C’est une aberration que le titre de Saidal ne prenne
pas de la valeur alors que le groupe affiche des très bonnes perspectives de croissance ».
Othmani a invité les pouvoir publics à libérer les initiatives au sein des banques publiques
pour qu’elles puissent inciter leurs clients ayant de « l’argent oisif » à l’investir en bourse.
Les banques publiques algériennes ont des conseils d’administrations « fictifs » tandis que
le pouvoir de décision est entre les mains des autorités de tutelle, estime Le PDG de Nca
Rouiba.
Farouk Djouadi
El Watan - Mercredi 7 mai 2014
(Algérie)
La modernisation du système financier et bancaire, une des
priorités du nouveau gouvernement
http://www.elwatan.com/economie/la-modernisation-du-systeme-financier-et-bancaire-unedes-priorites-du-nouveau-gouvernement-07-05-2014-256273_111.php
La modernisation du système financier algérien notamment les volets financier,
bancaire et fiscal constitue une des "priorités" des autorités publiques, a indiqué
mercredi à Alger le nouveau ministre des Finances, Mohamed Djellab.
"La modernisation du système financier est une de nos priorités, adossée à une réforme
budgétaire afin de s'inscrire dans une politique fiscale plus adaptée et plus accessible", a-t-il
déclaré à l'APS en marge d'un séminaire sur "la prise en charge des cancéreux en Algérie"
organisé par l'Inspection générale des finances (IGF).
"Nous avons des axes stratégiques de développement, notamment la modernisation du
secteur, et plus particulièrement les services financiers et bancaires", a-t-il ajouté.
L'objectif de l'Etat à travers cette action de modernisation, a-t-il poursuivi, est d' "arriver à
une politique fiscale plus adaptée et accessible mais aussi qui contribue à la lutte contre la
fraude fiscale".
M. Djellab a rappelé la "volonté" des pouvoirs publics de rationaliser les dépenses publiques
tout en assurant un développement durable du pays.
"La rencontre d'aujourd'hui témoigne de la volonté de l'Etat d'aller vers une rationalisation
plus forte de la dépense publique", a-t-il indiqué.
Le séminaire auquel ont pris part des cadres du ministère des Finances, et des
responsables d'organismes financiers et hospitaliers ainsi que des professionnels de la
santé avait pour objet d'évaluer les conditions dans lesquelles sont pris en charge les
cancéreux en Algérie à travers une évaluation des politiques publiques en la matière.
APS
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 12:16
(maroc)
Incroyable. Une école à Kénitra utilise le même système hydrique
qu’une base en Antarctique
http://www.panorapost.com/incroyable-une-ecole-a-kenitra-utilise-le-meme-systemehydrique-quune-base-en-antarctique/
C’est l’histoire d’une petite école dans la commune de Sidi Taibi dans la région de Kénitra.
Quoique installé dans une région riche en ressources hydriques, la petite école ne pouvait
pas exploiter les eaux souterraines à cause d’une forte concentration en nitrate et en engrais
impropres à la consommation humaine.
L’école a donc profité de l’expertise de l’ESA ou European Space Agency, et de l’UNESCO
qui ont mis à la disposition de la petite école une technique développé pour recycler les eaux
usées et l’urine des astronautes en eau potable. Et c’est cette même technologie qui est
utilisée par la société française Firmus pour traiter les eaux souterraines puisées par l’école
marocaine.
Sur le site de l’Esa, on apprend que l’agence spatiale européenne travaille depuis plus de 20
ans à optimiser un système de support de vie en circuit fermé qui traite les déchets, fournit
de l’oxygène, de la nourriture et de l’eau aux astronautes. L’une des découvertes effectuées
permet de construire et de contrôler des membranes percées de trous d’un diamètre
d’1/10000ème de millimètre, soit 700 fois plus fins qu’un cheveu humain. Ces minuscules
pores permettent de filtrer les composés indésirables, en particulier les nitrates.
Les membranes organiques à Sidi Taïbi ont déjà prouvé leur valeur dans des circonstances
similaires à l’autre bout du monde … en Antarctique. La base de recherches Concordia,
située à 1600 kilomètres du Pôle Sud, utilise en effet un système de filtration permettant de
recycler l’eau utilisée pour les douches, ainsi que les machines à laver le linge et la vaisselle.
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 12:08
(maroc)
Social. Les Marocains ont appris à manifester, et manifestent.
Beaucoup.
http://www.panorapost.com/social-les-marocains-ont-appris-a-manifester-et-manifestentbeaucoup/
C’est une étude sur les mouvements sociaux au Maroc, réalisée par les associations
Forum Alternative et l’Observatoire marocain des Libertés publiques, qui le dit : les
manifestations au Maroc sont passées de 8.500 en 2010 à… 17.000 en 2012. Les
mouvements d’humeur des Marocains ont donc doublé en deux ans, avec une
certaine année 2011 entre les deux. Cela fait une moyenne de 52 actions de
protestation par jour, totalisant 300.000 personnes pour 2012.
C’est le sociologue Abderrahmane Rachik qui dévoile cette étude, en revenant sur
l’historique de la contestation au Maroc. Ainsi, dans les années 60, une chape de plomb
s’était abattue sur le Maroc social, depuis les émeutes estudiantines à forte connotation
politique de 1965 ; c’était alors le temps de la sociabilité interdite, comme la qualifie le
chercheur. Puis on en arrive aux manifestations des années 80, qui étaient
essentiellement alimentaires, mais aussi urbaines.
Un embryon de société civile est apparu dès les années 90 avec les mouvements
féministes et amazighs, en plus des défenseurs des droits de l’Homme. On passe alors des
conflits horizontaux, de nature économique, aux conflits verticaux, plus axés sur les
valeurs et le système moral du pays.
Et d’égrener les chiffres… ainsi, les sit-in sont passés de 700 en 2005 à 5.000 en 2008
(multiplication par sept en trois ans), à 6.438 en 2008. L’étude relève également
que l’emploi arrive en tête des revendications des manifestants, avec 42%, suivi de
loin par le logement (7%), la précarité (6%) et, enfin, les réformes politiques dans une
proportion de 5%.
Entrant dans le détail de la principale catégorie de manifestants, l’étude révèle également
que les mouvements menés par les syndicats représentent près de 40% du total de
ces manifestations, suivis par les actions des diplômés chômeurs (33%) et puis ensuite
par les fonctionnaires de la santé, de la justice et de l’éducation nationale (22%).
Sur le plan géographique, on notera, logiquement, une prééminence des mouvements
sociaux à Casablanca et Rabat puis, loin derrière, Kenitra, Oujda, Laâyoune, el Jadida et
d’autre viles.
Il fallait marquer cette tendance de la population à exprimer, collectivement et publiquement,
ses revendications. La sociabilité prend forme et la mutualisation des contestations s’affirme.
Une action de sensibilisation de la société civile sera donc menée jusqu’en 2015, mais il
faudra également, et surtout, sensibiliser les forces de l’ordre sur l’aspect tout à fait normal
de ces manifestations, quand elle sont, bien évidemment, pacifiques…
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 09:05
(maroc)
Homosexualité. Le débat reprend, la société marocaine divisée
http://www.panorapost.com/homosexualite-le-debat-reprend-la-societe-marocaine-divisee/
A l’approche du 17 mai, la journée de refus de l’homosexualité, des voix s’élèvent
d’ores et déjà au Maroc pour (ré)affirmer les droits de cette minorité sexuelle. Un
groupe s’active pour sensibiliser la société quant aux droits des homosexuels ;
regroupé sous le nom de « voix des minorités sexuelles » , ce groupe lance une
campagne articulée autour du thème « l’amour n’est pas un crime ».
Le groupe a commencé par lancer une campagne sur le web, appelant à « dire non à
l’homophobie » , et réclame l’abrogation de l’article 489 du Code pénal qui condamne
l’homosexualité et prévoit jusqu’à 3 ans de prison pour les personnes appartenant à
cette minorité sexuelle. Mais le combat des défenseurs des homosexuels est plus vaste
encore, en cela qu’il œuvre à bannir tout comportement discriminatoire à l’égard des
homosexuels, traqués, pourchassés par une société encore dominée par les traditions
et les contraintes religieuses.
Et, bien évidemment, comme pour bien d’autres sujets, les avis divergent. Ainsi, le viceprésident du Mouvement Unicité et Réforme (MUR) Mohamed Hilali estime que « ces gens
recherchent la notoriété et nous n’allons pas entrer dans leur jeu, dans ce débat tout à
fait inutile et secondaire, pour les aider à acquérir cette célébrité. Ces militants veulent
nous entraîner dans un combat idéologique, alors que notre priorité aujourd’hui, ce sont
les réformes » . Quant au cheikh salafiste Abou Hafs, il pense que chaque société a
droit d’exprimer ses opinions sur de telles questions sociales, mais rappelle que « on
ne peut aller à rebrousse-poil de la société pour des pratiques contraires à la nature
humaine et à l’identité du pays. Dieu a créé l’humanité avec des hommes et des
femmes, et l’homosexualité n’a pas droit de cité car il existe des versets coraniques
qui rejettent ces pratiques. »
Pour sa part, l’intellectuel Ahmed Aassid prend fait et cause en faveur de l’homosexualité et
résolument contre l’homophobie, estimant que « la société considère ces personnes comme
inférieures, comme des gens qui ne méritent aucun respect, alors qu’en réalité il faut les
considérer comme les personnes ordinaires qu’elles sont. Pour Aassid, au Maroc, « nous
n’accordons pas d’importance à la personne humaine, mais à la tradition et à la
religion. L’homophobie ne se fonde sur aucune donnée scientifique, et les
homosexuels ont droit à une vie digne, à l’expression de leurs préférences et à la
différence, conformément aux principes des droits de l’Homme et de la démocratie » .
De son côté, le sociologue Abdessamad Dialmy rappelle que l’Organisation mondiale
de la santé et l’ONU ont cessé de considérer l’homosexualité comme une maladie ou
une tare, et affirme que la reconnaissance des droits de cette minorité relève de la
citoyenneté.
PanoraPost - mer.07.mai.2014 à 15:19
(maroc)
Situation des mères. Encore un mauvais classement pour le Maroc
http://www.panorapost.com/situation-des-meres-encore-un-mauvais-classement-pour-lemaroc/
Bassima Hakkaoui est attendue au créneau… pour, à l’instar de ses collègues passés
ou présents, fulminer contre le rapport publié lundi de Save the Children, cette ONG
américaine qui classe les pays en fonction de la situation des mères et des
parturientes, et qui a placé le Maroc au 124ème rang. Sur 178 pays classés selon la
situation des mères, les pays scandinaves, comme d’habitude, se situent en haut de
tableau et les pays sahéliens, comme d’habitude aussi, sont en bas.
Comment est effectué ce classement ? En se fondant sur des critères tels que le taux de
mortalité infantile (30,2‰ en 2010), la durée moyenne de scolarisation d’un enfant, le
niveau de revenu des mères, en plus du niveau de santé et de nutrition. On aurait pu
penser que sous nos cieux, ces éléments étaient relativement améliorés, mais on aurait
pensé à tort…
La Norvège et la Finlande arrivent en tête de classement, les Etats-Unis sont à la
31ème place et la Somalie et le Congo ferment le classement, en raison de la guerre
civile permanente et des famines récurrentes. Save The Children estime que chaque
jour, dans le monde, 800 mères et 18.000 enfants meurent pour des causes qui
pourraient être contournées, voire évitées.
La Syrie, pour 2014, est mieux classée que le Maroc, puisqu’elle occupe la
115ème place, mais la situation prête quand même à inquiétude au niveau de l’ONG. Quant à
l’Algérie, elle dépasse elle aussi le Maroc, mais de très loin, puisqu’elle est au 74ème rang.
ALGERIE-FOCUS -
Des gynécoloques et chirurgiens chinois dépêchés en Algérie pour
soigner les Algériens de l’intérieur du pays
Par Abdou Semmar
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La Chine donne un précieux coup de main à l’Algérie pour améliorer sa couverture sanitaire
et les prestations médicales fournies à nos concitoyens. Effectivement, une équipe médicale
chinoise composée d’une soixantaine de spécialistes exerçant notamment dans le domaine
de la chirurgie orthopédique et la gynécologie sera prochainement dépêchée en Algérie pour
délivrer des soins aux patients algériens notamment dans les régions de l’intérieur du pays
où le manque de médecins spécialistes est criant.
Pour officialiser le déplacement de cette équipe médicale, un protocole d’accord dans le
domaine médical a été signé, mercredi à Alger, entre l’Algérie et la Chine. Cet accord a été
signé en présence du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf et de l’ambassadeur de
Chine en Algérie, Liu Yuhe. Selon des sources proches du ministère de la Santé, les
médecins spécialistes chinois vont travailler essentiellement dans les régions reculées des
wilayas de Mascara, Tiaret, Khenchela, Aïn Defla et Batna. Les médecins chinois devront
aussi officier dans des centres de santé à Alger et Sétif. Les médecins chinois sillonneront le
pays pendant une période de 4 ans, a indiqué encore à ce propos le ministère de la Santé.
La coopération entre l’Algérie et la Chine en matière de Santé ne va pas s’arrêter à l’envoi
d’une équipe médicale puisque qu’un projet de réalisation d’un centre de médecine
traditionnelle chinoise en Algérie est également prévu dans le cadre de l’accord signé.
ALGERIE-FOCUS - mai 10, 2014 10:47
Prochainement, les Algériens ne devraient plus remplir les fiches
de police pour voyager à l’étranger
Par Abdou
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Pour l’heure, rien d’officiel n’a été décidé ou annoncé. Mais de nombreuses
sécuritaires évoquent avec insistance le futur projet de la suppression des fiches de
police que les voyageurs algériens doivent remplir dans les terminaux des aéroports
avant de se rendre à l’étranger.
Ces fiches imposées aux Algériens même au retour de leurs voyages sont régulièrement
une source d’agacement et causent des désagréments à des voyageurs contraints souvent,
pour présenter ces fiches aux services de sécurité, à faire la queue pendant plusieurs heures
afin de passer un simple contrôle policier de routine au niveau des postes de contrôle des
documents. Ainsi, dans le cadre de la débureaucratisation générale que l’Etat algérien
semble vouloir entamer afin de rendre la vie administrative moins compliquée pour nos
concitoyens, le ministère de l’Intérieur réfléchit à promulguer la suppression de ces fiches de
police, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.
Ceci dit, aucun calendrier n’a été fixé même si cette mesure pourrait être mise en vigueur
dans les toutes prochaines semaines, a-t-on indiqué. Samedi, le quotidien francophone Le
Soir d’Algérie, évoque, pour sa part, une suppression de ces “fiches de police dans les tout
prochains jours”. Sans fournir davantage de détails, la même précise, néanmoins, que ces
fiches “resteront en vigueur pour les voyageurs étrangers”.
Soulignons enfin que les autorités algériennes avaient lancé depuis 2013 tout un plan pour
lutter contre la bureaucratie excessive qui rongent nos administrations publiques. A ce titre,
le ministère de l’Intérieur “s’était engagé à mener une véritable lutte contre les démarches
administratives superflues en éliminant d’ici peu de temps 90 % de paperasse inutile”.
ALGERIE-FOCUS - mai 10, 2014
Vidéo. Télévision : quand les Algériens font en direct des
déclarations d’amour à leurs femmes
Par Abdou Semmar
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L’amour, un sujet toujours tabou en Algérie ? Pas si sûr. D’habitude si réservés et
rétifs à faire part de leurs sentiments amoureux en public, les Algériens semblent se
libérer petit à petit du poids des préjugés et des traditions pour déclarer leurs flammes
à leurs femmes. La preuve ? Une émission de télévision d’Ennahar TV qui a sillonné
les rues d’Alger pour recueillir les déclarations d’amour de nos compatriotes.
https://www.youtube.com/watch?v=DGRnSmjkSCI
Oui, un Algérien qui dit “je t’aime” à sa femme en direct au micro d’une télévision et devant la
caméra, ça existe bel et bien. Et pourtant, nous n’avons jamais cessé d’imaginer nos
compatriotes comme des hommes impassibles, pudiques et “coincés”. “Je t’aime jusqu’à la
fin du monde”, “il est important de dire je t’aime à sa femme”, “Oui, je lui ai dis ,je t’aime à la
télévision pour qu’elle le sache”, “Celui qui ne dit pas je t’aime à sa femme, ne pense
vraiment pas à sa joie et son bien-être”, ces réactions filmées et propos recueillis par le
micro et la caméra d’Ennahar TV témoignent que les Algériens tendent de plus en plus à
exprimer leurs sentiments amoureux en dépit des déchirements identitaires et de l’influence
d’un certain conservatisme social dont les contours restent encore difficiles à déterminer.
Du supermarché au marché de proximité en passant par les rues et places publiques, de
nombreux hommes algériens ont témoigné spontanément face à la caméra. Certes,
beaucoup ont insisté sur la conformité des sentiments d’amoureux vis-à-vis des critères de la
religion. Cependant, ils étaient nombreux à faire parler leur romantisme et à exprimer leur
attachement à leurs épouses. L’Algérien tente avec ses mots d’exprimer ses sentiments
même si ces derniers sont régulièrement placés sous l’influence des contradictions de notre
société. Quoi qu’il en soit, certains commentateurs ont estimé que cette émission de
télévision est volontairement sensationnaliste et racoleuse, ces déclarations d’amour ont au
moins le mérite de lancer le débat sur la place réelle que veut accorder l’Algérien à la
passion amoureuse dans sa vie et ses relations avec l’autre.
ALGERIE-FOCUS - mai 10, 2014 5:42
Ooredoo et la fondation Lionel Messi offrent des cliniques
médicales mobiles aux Algériens vivant en zones rurales
Par La rédaction
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L’opérateur de la téléphonie mobile, Ooredoo, va lancer, en partenariat avec le
Croissant rouge algérien (CRA), un projet de «cliniques médicales mobiles en faveur
des populations vivant en zones rurales».
Une initiative qui concerne, selon un communiqué de l’opérateur, «les régions du Sud de
l’Algérie avant d’être élargie à d’autres régions». «Les cliniques médicales mobiles de
Ooredoo assureront des services de soins dans les zones ne disposant pas d’un accès facile
aux infrastructures médicales», indique-t-on. Ce projet rentre dans le cadre de
l’élargissement de l’initiative lancée en 2013 par le groupe Ooredoo et la Fondation Léo
Messi.L’annonce de l’opération algérienne a été faite lors d’une cérémonie organisée, jeudi 8
mai dernier, à Barcelone, en Espagne, en présence de plusieurs personnalités notamment
son excellence le Sheikh Abdullah Bin Mohammed Bin Saud Al Thani, Président du Conseil
d’administration du groupe Ooredoo, Joseph Ged, Directeur Général de Ooredoo Algérie, la
star mondiale du football et Ambassadeur de la marque Ooredoo, Lionel Messi, Président de
la Fondation Leo Messi et de Mme Saïda Benhabyles, Présidente du Croissant Rouge
Algérien.
«Le programme de cliniques médicales mobiles projette d’assurer une prise en charge
médicale à deux millions d’enfants à l’horizon 2016, à travers son élargissement dans les
marchés de Ooredoo au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, et en Asie du Sud-Est», indique
Ooredoo Algérie dans le même communiqué. A ce propos, Joseph Ged assure que
«l’engagement citoyen de Ooredoo se renforce grâce à ce nouveau partenariat avec le
Croissant Rouge Algérien et la Fondation Leo Messi. Cet ambitieux projet de cliniques
mobiles contribuera sans doute à améliorer les conditions de prise en charge médicale des
populations dans les zones isolées”. “Il appuiera ainsi la stratégie, poursuit-il enfin, des
pouvoirs publics de garantir un accès égal aux soins et à la santé pour tous les algériens où
qu’ils se trouvent. Ooredoo demeure disponible pour apporter son aide et encourager les
initiatives à caractère social et humanitaire visant à rendre meilleur le quotidien des
communautés».
El Watan - Dimanche 11 mai 2014
(Algérie)
Ils voulaient remonter vers Tamanrasset
46 migrants nigériens morts de soif près d’In Guezzam
http://www.elwatan.com/une/46-migrants-nigeriens-morts-de-soif-pres-d-in-guezzam-11-052014-256743_108.php
13 cadavres ont été retrouvés, alors que le reste (33 migrants non encore retrouvés) serait
mort avant de traverser la frontière algérienne.
Quarante-six migrants nigériens, portés disparus depuis vendredi dernier, ont péri de soif et
de faim près de la frontière avec le Niger, à moins de 50 km de la localité d’In Guezzam, à
450 km à l’extrême sud de Tamanrasset. Des sources bien informées nous ont appris que
13 cadavres ont été retrouvés, hier matin, suite à l’opération de recherche enclenchée par la
les forces spéciales de l’ANP relevant de la 6e Région militaire et faisant suite à l’alerte
donnée, mardi dernier, par les autorités d’Arlit, dans le nord du Niger.
Les 33 migrants qui n’ont pas encore été retrouvés seraient morts avant de traverser la
frontière algérienne, ajoutent nos sources. Rappelons qu’au début de la semaine dernière, la
disparition de 50 personnes (hommes, femmes et enfants) a été signalée. Fuyant l’insécurité
prévalant dans leur pays, ils tentaient de rejoindre clandestinement leurs proches ayant élu
domicile dans la wilaya de Tamanrasset. Mais ils n’ont pas pu réaliser ce rêve qu’ils
caressaient depuis des années. Nos sources affirment qu’ils ont été abandonnés par leur
passeur qui les a livrés au diable du désert avant que la camarde ne les emporte.
La nouvelle a fait le tour de la ville de Tamanrasset qui a enregistré, ces deux dernières
années, une affluence importante de réfugiés d’Afrique subsaharienne. La plupart d’entre
eux quittent leur pays natal en raison de l’insécurité qui y prévaut. Bravant tous les risques
du désert, ils mettent leur vie en danger pour atteindre l’eldorado dont leur parlent leurs
compatriotes installés en Algérie. «Mais on doit choisir un passeur honnête et expérimenté
pour éviter de subir le même sort que ces pauvres qui ont fait des sacrifices pour se payer la
mort», regrette Amadou Brahim, un Nigérien rencontré devant son atelier de mécanique, au
quartier de Guettaâ El Oued.
Réticent, Brahim n’a pas voulu nous parler de son aventure de crainte de se faire rapatrier.
Nous lui expliquons le motif de notre présence, il finit par confesser, non sans condamner
ces passeurs et trafiquants : «Mon frère et son ami ont réussi à passer la frontière en 2009,
lui s’est installé à Tam, tandis que son ami est parti au Nord pour tenter d’atteindre l’autre
rive de la Méditerranée. Une année plus tard, mon frère m’a demandé de le rejoindre pour
gérer ensemble son atelier de mécanique, en m’assurant qu’il gagnait bien sa vie à Tam. J’ai
dépensé toutes mes économies pour le rejoindre en passant par In Guezzam, où nous nous
étions entendus avec un autre passeur pour nous conduire jusqu’à Tamanrasset.» Et
d’ajouter : «Les conditions de vie sont pénibles à Tamanrasset.L’eldorado qu’on nous a
promis n’est en fait qu’un enfer. Sincèrement, je ne compte pas rester ici.»
Joint par téléphone, le responsable de wilaya du Croissant-Rouge, Moulay Cheikh,
«condamne fermement les pratiques des passeurs qui sacrifient des vies humaines. Le
phénomène a pris des proportions gravissimes. Nous allons nous réunir demain (aujourd’hui,
ndlr) avec le représentant du Croissant-Rouge international afin de débattre de ce problème,
en présence de tous nos coordinateurs postés aux frontières pour suivre l’évolution de ce
dossier. Ce qu’il faut retenir, toutefois, c’est que les initiatives prises par le Croissant-Rouge
ne doivent pas être taxées d’encouragement à l’immigration clandestine».
Ravah Ighil
El Watan - Dimanche 11 mai 2014
(Algérie)
Selon le dernier rapport du FMI
L’Algérie vulnérable aux chocs externes
http://www.elwatan.com/economie/l-algerie-vulnerable-aux-chocs-externes-11-05-2014256684_111.php
Les finances de l’Algérie restent très vulnérables aux risques de chocs externes, du fait
notamment des incertitudes qui pèsent tant sur la production pétrolière que sur l’évolution
des prix sur le marché mondial.
C’est ce que fait ressortir en substance le Fonds monétaire international (FMI) dans son tout
dernier rapport sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient, Afrique du
Nord, Afghanistan et Pakistan (Moanap). Rappelant qu’en 2013 la baisse de la production
pétrolière a ralenti la croissance dans les pays exportateurs de pétrole de la région, dont
l’Algérie, l’institution de Bretton Woods souligne que, dans le contexte actuel, «les prix du
pétrole sont exposés au risque que la croissance de la demande mondiale soit plus faible
que prévu».
Les experts du FMI constatent que l’Algérie et d’autres pays exportateurs de pétrole de la
région sont plus vulnérables à un choc sur les prix que ceux du Conseil de coopération du
Golfe (CCG). «La plupart des pays hors CCG, préviennent-ils, afficheraient un déficit
extérieur courant si les prix du pétrole tombaient à 85 dollars ou plus bas», ce qui, d’après
les marchés d’options, ajoutent les mêmes experts, «a une chance sur six de se produire
d’ici fin 2014». Dans les pays hors CCG, relève encore le FMI, «les déficits budgétaires sont
un problème chronique et ils s’aggraveront si les projections concernant l’augmentation de la
production de pétrole dans ces pays ne se concrétisent pas».
Outre les incertitudes liées à l’évolution de la production pétrolière, le FMI met également en
garde contre les risques d’un fléchissement des cours du brut, qui mettrait sérieusement à
mal les équilibres budgétaires des pays pétroliers. Les marchés à terme, souligne en ce
sens le FMI, «laissent entrevoir une baisse du prix du brut de l’ordre de 6 dollars le baril
entre 2013 et 2015».
Quoi qu’il en soit, indique l’institution internationale dans ses dernières prévisions, la balance
des comptes courants de l’Algérie, si elle reste positive pour s’établir à 0,5% du PIB en 2014,
devrait, en revanche, devenir négative pour représenter -1,3% du PIB en 2015. Ce faisant,
est-il préconisé, les priorités de l’Algérie et des autres pays pétroliers de la région doivent
désormais s’axer autour de la diversification de leurs économies afin de réduire leur
dépendance au pétrole, d’augmenter les opportunités d’emploi dans le secteur privé et de
renforcer leur résistance à d’éventuels chocs externes.
De même, insistent les experts du Fonds, «la politique budgétaire de ces pays doit gérer les
pressions de la demande, préserver les richesses pour les générations futures et s’assurer
de l’efficacité des dépenses d’investissements publics».
Dans cet ordre d’idées, ils ne manquent pas de plaider en faveur d’une rationalisation des
subventions énergétiques qui dépassent, indiquent-ils, 10% du PIB dans certains pays alors
qu’elles bénéficient surtout aux riches et sont bien moins efficaces pour lutter contre la
pauvreté que des aides sociales bien ciblées.
A souligner enfin que dans son analyse des facteurs géopolitiques et des tensions
régionales pouvant affecter l’évolution du contexte énergétique actuel, le FMI estime que
«les importations de gaz algérien par l’Europe pourraient s’accroître si l’approvisionnement
par l’Ukraine venait à être perturbé».
Akli Rezouali
El Watan - le 10.05.14 | 10h00
(Algérie)
Point de vue
Vérités amères sur les réserves pétrolières algériennes
http://www.elwatan.com/economie/verites-ameres-sur-les-reserves-petrolieres-algeriennes10-05-2014-256561_111.php
S’agissant des définitions universelles sur les réserves pétrolières, le ratio de remplacement
des réserves (RRR) est défini comme le montant des réserves additionnelles prouvées de
l’année divisé par la quantité extraite durant la même année (RRR = Réserves prouvées
/Production
en %). Notons qu’il s’agit là de réserves et non pas de ressources (Original Oil In Place ou
OOIP).
En gros, les réserves sont égales aux ressources multipliées par le taux d’extraction attendu.
Par exemple, pour Hassi Messaoud, le taux d’extraction est de l’ordre de 15%, donc les
ressources sont égales à 6,66 fois les réserves. En effet, seule une partie des ressources
(30% en moyenne dans le monde) peut être extraite, le reste étant prisonnier pour toujours
dans le réservoir, sauf en cas de récupération assistée de pétrole tertiaire. Aussi, il importe
de ne pas confondre récupération assistée secondaire (injection d’eau et/ou de gaz) et
récupération assistée tertiaire. La récupération secondaire augmente la pression du
gisement, mais demeure sans effet sur les réserves, alors que la récupération tertiaire
augmente la production mais aussi les réserves.
Ce ratio RRR peut être calculé pour l’ensemble des hydrocarbures ou pour chaque produit
(pétrole brut, gaz naturel, condensats, GPL) ou sur plusieurs années. A long terme, le RRR
doit être supérieur ou égal à 100% sinon l’entreprise pétrolière (ou le pays) risque de couler.
De même, un RRR inférieur à 100% entraîne une diminution des réserves et, à l’inverse, un
RRR supérieur à 100% entraîne une augmentation des réserves.L’erreur, probablement
involontaire, de certaines déclarations, provient du fait que l’on confond réserves et
ressources, deux valeurs totalement différentes.
Les compagnies pétrolières, surtout celles cotées en Bourse, doivent (cf. SEC regulation,
New York) faire connaître périodiquement leur RRR et leurs réserves ainsi que le nombre
d’années restant à produire (réserves/production ou inverse de la déplétion). Ainsi, en 2012,
le RRR était de 115% pour ExxonMobil, 112% pour Chevron, 142% pour ConocoPhillips,
Anadarko 194%. BP qui, après avoir connu un RRR supérieur à 100% durant 20 ans, l’a vu
baisser en 2012 à 77%.
Ces taux sont aussi calculés pour une région ou un pays. Pour l’Algérie, le RRR a été
supérieur à 100% pour la période 1962-2000, d’où une augmentation continue des réserves,
et inférieure à 20% pour la période 2000-2013, ce qui se traduit par une baisse des réserves.
Aussi, pour la décennie passée, le docteurMohamed Saïd Beghloul (El Watan du 25 mars
20012) écrivait : «La production cumulée durant la décennie 2001-2010 (tous hydrocarbures
confondus) avoisine les 2200 millions de tep et le taux de renouvellement des réserves par
le biais de ces découvertes ne dépasse guère les 14% (produire 100 et en découvrir 14).»
En 2013, le ratio algérien a été de l’ordre de 20%, selon le temps de récupération espéré sur
la durée de vie restante des gisements exploités ou à exploiter. Ces données contredisent
des déclarations récentes, probablement imposées par le ministère. Cependant, pour des
raisons compréhensibles, les pays de l’OPEP ont intérêt à gonfler artificiellement les
réserves «déclarées».
Par ailleurs, le monde pétrolier international sait parfaitement que le RRR algérien actuel est
de l’ordre de 20% et non de 100%. Les sociétés pétrolières internationales engagées en
Algérie le savent car ce sont elles qui exploitent plus de 50% de la production pétrolière
actuelle.
En conclusion, il ne faut pas confondre réserves et ressources, mais assumer la triste réalité.
En attendant de nouvelles découvertes en Algérie, qui ne donneront du pétrole que dans 10
ou 15 ans, l’Algérie se voit confrontée à une situation dramatique : la fin du pétrole dans une
quinzaine d’années, la baisse des réserves (8 milliards de barils ou 12,2 milliards de barils
?), l’inefficacité singulière de la politique pétrolière menée depuis 2000 avec un RRR de 20 à
25%, au lieu de 100%, et des dépenses faramineuses de l’entreprise pétrolière nationale.
Les prévisions du FMI pour l’Algérie dépendent des prévisions pétrolières qui lui sont
envoyées par le ministère de l’Energie à travers le ministère des Finances.Comme le disait
l’économiste Serge Christophe Kolm à propos des modèles économiques, «Garbage In,
Garbage Out». Nous n’avons plus le droit d’être imprévoyants et d’accepter la méthode
Coué.
La politique pétrolière algérienne de ces 14 dernières années conduit à une impasse car on
se trompe d’objectifs et l’on oublie l’importance de la variable temps ainsi que la nécessité du
calcul économique dans tout processus de décision.
D’où la nécessité d’un conseil national de l’énergie et d’un minimum de gouvernance dans le
secteur de l’énergie et des mines. Si l’on veut éviter le désastre financier qui se profile à
l’horizon 2015-2017, il est impératif de supprimer les objectifs actuels ou les reporter à 2025.
Nous allons droit au naufrage alors que la nature a doté l’Algérie de ressources
exceptionnelles, avec de nombreux gisements miniers découverts ou à découvrir et qui font
d’elle un véritable «scandale géologique».Nous sommes totalement persuadés que l’Algérie
pourra et devra devenir le Brésil de l’Afrique (BRICA= BRIC + A) d’ici 10 ans grâce à ses
ressources naturelles et humaines. Pour ce faire, il faut un virage à 180° et transformer ce
Dutch Disease en Algerian Miracle !
Ali Kefaïfi : Ingénieur civil des mines et ex-directeur au ministère de l’Energie et des Mines
El Watan - le 08.05.14 | 10h00
(Algérie)
Sites de rencontres musulmans
Le business de l’amour «halal»
http://www.elwatan.com/hebdo/magazine/le-business-de-l-amour-halal-08-05-2014256362_265.php
Meet arabic, Inchallah, Mektoube, Lehlal ou muslima.com, des sites aujourd’hui très
fréquentés sur le Net par des âmes seules cherchant le prince charmant pour peu qu’il soit
musulman. Très islamisés, ces sites donnent le ton sur la recherche typifiée de l’autre : le
respect, la religion et les valeurs ethniques communes. Sollicités dans tout le Maghreb, ces
réseaux de rencontres prisés donnent de l’espoir à de nombreux célibataires des deux
sexes.
Les sites de rencontres pour les musulmans connaissent un grand succès sur le Net. De
nombreux Algériens et Algériennes se sont laissés tenter, espérant trouver, si Dieu le veut,
l’âme sœur sur la Toile. Vous êtes musulman et vous recherchez un musulman ou une
musulmane pour un mariage musulman..». Là, au moins, il n’est pas possible de s’y tromper
: la récurrence des mots «islam», «valeurs» et «traditions» sont suffisamment distillées dans
les pages du site Meetarabic pour attirer des jeunes qui cherchent l’âme sœur sans offenser
leurs principes.
Les sites de rencontres à consonance maghrébine font florès sur le Net. Ils portent des noms
tels que Inchallah, Mektoube, Lehlal, muslima.com, meetarabic.Le design est moderne et le
discours est simple : tous promettent aux célibataires maghrébins de leur faire rencontrer la
perle rare afin de «partager» leur vie dans «le respect, la religion et des valeurs ethniques
communes».
«Valeurs communes»
«Sur les autres sites, on ne trouve pas les profils recherchés, il y a beaucoup de plaisantins.
Là au moins il y a des gens sérieux, des Algériens et des Maghrébins avec lesquels nous
avons beaucoup de choses en commun», nous explique Naïma, 27 ans et célibataire.
Inscrite au site Inchallah depuis près de deux mois, elle n’y a pas encore trouvé l’amour. «Je
ne désespère pas», dit-elle dans un grand sourire.
C’est que dans ce genre de sites, il est d’usage de mentionner ses préférences, ses hobbies,
mais aussi son rapport à la religion. Certains sites de rencontres, à l’exemple de emoqabala, (qui devra être mis en ligne très bientôt), soumettent un questionnaire à leurs
inscrits pour savoir s’ils auraient recours à l’usure, à la zakat, ou s’ils ont déjà consommé un
verre d’alcool. Le visage encadré par un foulard bariolé, la jeune assistante de direction nous
confie : «Je ne m’imagine pas épouser un homme qui ne fait pas la prière, c’est mon
principal critère de sélection.»Les sites de rencontres dits musulmans prennent ainsi le soin
de confectionner des slogans sur mesure. Celui de Lehlel.com proclame qu’il s’agit d’un site
réservé aux «relations sérieuses et halal».
«Notre volonté première, dit Rachid Dhimane, gérant de Lehlel.com, est de permettre à des
personnes de faire des rencontres, et ce, dans le respect de valeurs communes.
Effectivement, la religion fait partie des critères de certains inscrits et notre équipe
d’administrateurs veille au quotidien à ce que certaines règles et bonnes mœurs soient
strictement respectées. Ainsi, toutes les annonces et photos sont visionnées une par une
avant d’être publiées. En cas d’annonces suspectes ou de photos douteuses, lehlel.com se
réserve le droit de refuser l’inscription.»
L’idée de créer un site communautaire dédié à la recherche de l’âme sœur lui est venue à
l’observation de son entourage. «Je me suis rendu compte, souligne-t-il, que l’on était loin de
l’époque de nos parents où l’on pouvait rencontrer son mari ou sa femme à 18 ans,
échanger quelques mots et se marier dans les mois qui suivent. Aujourd’hui, les personnes
de ma tranche d’âge, les 25-35 ans, finissent leurs études de plus en plus tard, pensent
davantage à leurs loisirs, à s’amuser, à voyager. Ils ne pensent pas à rencontrer
sérieusement une personne pour construire leur vie.»
Le fait est, d’après lui, que les hommes et les femmes sont plus «exigeants» voire
«méfiants» et laissent moins de place à la rencontre lorsqu’ils sont abordés dans la rue.
La part du destin
«Beaucoup de personnes dans mon entourage me disent ne pas savoir où rencontrer des
personnes de confession musulmane qui répondraient à tous leurs critères, dans un cadre
sécurisé, et ce, sans que cela prenne des années», explique-t-il, précisant que les Algériens
ou les émigrés d’origine algérienne présents sur le site lehlel.com représentent environ 35%
des inscrits. «Le point commun à toutes ces personnes est qu’elles ont toutes des critères
bien définis pour cette rencontre. Autrement dit, elles savent ce qu’elles veulent et surtout ce
qu’elles ne veulent pas. Certains sont attirés par les grands, d’autres par les petits. Certains
apprécient les bruns, tandis que d’autres les blonds», explique Rachid Dhimane en réfutant
l’appellation «site communautaire» : «L’origine et la communauté auxquelles appartiennent
les inscrits ne sont que des critères parmi tant d’autres. Il ne faut pas voir dans notre site
autre chose qu’un lieu permettant la rencontre de personnes qui savent déjà très bien ce
qu’elles recherchent, nous ne faisons que leur apporter notre aide avec un lieu sécurisé
facilitant l’échange. Notre participation s’arrête ici, le reste c’est le destin !»
Sur la Toile, la concurrence est rude et le nombre de sites de rencontres spécialisés est
croissant. Le site Inchallah serait, à en croire Nissaf Hajaj, 37 ans, directeur de la société
CAJIS qui l’édite et l’agence Comsore, leader en Algérie, revendiquant pas moins de 2,5
millions de membres depuis la création du site en 2010. Il compte environ 300 000 inscrits
en Algérie et 600 000 inscriptions d’origine algérienne.
Le responsable du site Inchallah dénombre, en moyenne, 57 unions observées par jour,
d’après un calcul assez particulier réalisé par sondage auprès des membres qui suppriment
leur compte. Qui peut-on croiser sur ces sites ? Il y aurait, à en croire Nissaf Hadjadj, deux
types de profils : d’un côté, des personnes âgées entre 18 et 30 ans jamais mariées qui
recherchent pour 83% d’entre elles le mariage. Ils représentent environ 80% des inscrits. De
l’autre, les personnes de plus de 45 ans qui cherchent une deuxième chance en amour
après un premier divorce…
«Ces personnes en tant que musulmanes et souhaitant transmettre cette religion à leurs
enfants ont pour la plupart l’exigence de se marier avec quelqu’un de la même religion. Cette
exigence correspond à une conviction et absolument pas à l’appartenance à une quelconque
communauté», précise le patron d’Inchallah.
Les concepteurs du site insistent sur le fait que l’islam auquel ils adhèrent n’est point celui
qui est «instrumentalisé de part et d’autre, politisé ou même commercialisé». L’explosion des
sites religieux ne répondrait aucunement, d’après Nissaf Hajaj, à une «explication
sociologique» : «Il s’agit simplement, dit-il, d’une tendance de fond observée sur le web qui
tend à la spécialisation des sites. On l’observe aisément sur les sites de e-commerce qui se
spécialisent fortement. Les sites de services n’échappent à cette règle et on voit apparaître
des sites pour toutes les religions et plus globalement pour toutes les convictions (religieuse,
politique…).»
Derrière l’aspect religieux, le business reprend vite ses droits. Le site Muslima.com est géré
par Cupid Media, leader international des sites de rencontres et basé en Australie. La
compagnie possède pas moins de 35 sites de niches, dont un site de rencontres pour les
parents célibataires, l’un pour les chrétiens et un autre pour les Noirs.
Amel Blidi
PanoraPost - dim.11.mai.2014 à 12:45
(maroc)
Education. Les fortes vérités de Rachid Belmokhtar sur le bac, les
sciences… et les femmes
http://www.panorapost.com/education-les-fortes-verites-de-rachid-belmokhtar-sur-le-bac-lessciences-et-les-femmes/
S’exprimant lors d’une conférence organisée par l’Alliance mohammedia des Oulémas, hier
samedi, le ministre de l’Education nationale a estimé que « les personnes qui critiquent et
qui s’opposent au baccalauréat international sont dans l’erreur car l’avenir des
sciences est en français, en anglais, en espagnol et en mandarin » .
Le ministre a profité de sa tribune pour répondre aux nombreuses critiques, voire attaques,
dont il a fait l’objet sur sa politique favorisant l’instauration de systèmes de baccalauréats
internationaux :« L’apprentissage des langues étrangères est devenu primordial de nos
jours pour prendre connaissance des différentes évolutions et nouveautés dans les
domaines scientifiques. Ainsi, les articles et contributions publiés sur le web ne
peuvent être tous traduits et atteignent 300 millions d’écrits, quotidiens, en sciences »
…
Le ministre s’est défait de sa casquette politique pour revêtir celle de l’universitaire,
expliquant doctement que « les femmes et les hommes ont le même cerveau mais
fonctionnent différemment : les femmes privilégient l’hémisphère droit de leur cerveau
et nécessitent moins de temps pour solutionner leurs problèmes« … Et puis, cette
phrase choc pour son auditoire : « ce sont les femmes qui donnent un sens à la vie, elles
peuvent en effet procréer sans la nécessaire présence d’un homme » …
Autre déclaration phare : « Il faut créer des passerelles entre science et religion car elles
ne sont pas dissociées, mais complémentaires » … avant d’ajouter, sous forme de
question/réponse : « Comment les musulmans ont-ils pu passer à côté de tant
d’inventions et d’innovations alors qu’ils ont été au somment des découvertes,
médicales entre autres ? Nous avons ignoré les avancées des autres parce que nous
n’avons pas voulu leur accorder de l’importance, et nous nous sommes en plus
détourné des langues étrangères, ratant la marche de l’histoire et de l’évolution » …
PanoraPost - dim.11.mai.2014 à 15:47
(maroc)
Migrations. Le Maroc, finalement gendarme de l’Europe ?
http://www.panorapost.com/migrations-le-maroc-finalement-gendarme-de-leurope/
Les responsables marocains disent non, mais la réalité est autre. Les sommets se
succèdent en effet entre autorités marocaines et européennes pour trouver les voies
et moyens d’endiguer les vagues d’assaut des migrants subsahariens sur Melilla, et le
Maroc, tout en niant, s’inscrit dans la lutte contre l’immigration en Europe.
En mars et avril derniers, des centaines de migrants ont essayé d’entrer dans l’enclave
espagnole au Maroc, mais se sont fracassés contre les hautes grilles métalliques de –
mètres et en trois rangées qui entourent la ville.
Chakib Khyari, infatigable défenseur des droits de l’Homme et à ce titre emprisonné
entre 2009 et 2011, révèle et dénonce aujourd’hui la barrière grillagée que le Maroc a
entamée voici quelques semaines, dans le plus grand mutisme des autorités
marocaines. Le président de l’Association Rif pour les droits de l’Homme a ainsi affirmé à
l’agence de presse espagnole EFE quece grillage, planté de lames acérées, pourrait
causer de « graves dommages physiques » aux migrants, qui n’en sont même pas
informés.
Prenant son bâton de pèlerin, Chakib Khyari en appelle à toutes les forces vives du
pays, partis et associations de la société civile, pour saisir les institutions
marocaines, parlement et gouvernement, aux fins de suspendre la construction du
grillage, côté marocain, et d’essayer de trouver des alternatives moins violentes pour
bloquer les vagues de migrations de masse vers Melilla.
Le 1er mai, 700 migrants avaient pris d’assaut le grillage espagnol et seule une petite
vingtaine avait pu passer, se trouvant de fait protégée par les lois espagnoles contre
l’immigration et l’expulsion. Les autres ont été reconduits au Maroc, qui les a
accueillis. Quelques jours plus tôt, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane
certifiait pourtant au parlement que le Maroc n’est pas le gendarme de l’Europe. En
construisant cette barrière, il en devient le geôlier par délégation et surtout, perd sa
crédibilité en revendiquant la récupération de Sebta et Melilla. Peut-être que Benkirane
pourrait défendre l’idée que le grillage serait un moyen d’arrêter l’immigration clandestine
des Espagnols au Maroc…
El Watan - Lundi 12 Mai 2014
(Algérie)
En raison de l’insécurité et de la misère dans leur pays
La souffrance des migrants africains à Alger
http://www.elwatan.com/actualite/la-souffrance-des-migrants-africains-a-alger-12-05-2014256857_109.php
On les croise dans pratiquement tous les quartiers de la ville : Bab El Oued, AlgerCentre, Didouche Mourad, Belcourt, Sidi M’hamed et même dans les communes des
banlieues est et Ouest comme Bab Ezzouar.
Nombreux sont les mendiants et les fous dans les artères d’Alger. Un phénomène qui n’est
pas nouveau. Ce qui suscite par contre la curiosité de beaucoup d’Algérois, c’est la
présence, depuis quelques mois, d’immigrants subsahariens – de nationalités nigérienne,
tchadienne, nigériane, malienne, mauritanienne et même burkinabé et camerounaise – dans
les rues de la capitale. On les croise dans pratiquement tous les quartiers de la ville : Bab El
Oued, Alger-Centre, Didouche Mourad, Belcourt, Sidi M’hamed et même dans les
communes des banlieues ouest et est comme Bab Ezzouar. Ils s’installent devant les
magasins, dans les gares routières, les marchés et dans les trains, devant les mosquées…
Principalement des femmes et des enfants en bas âge, ils écument les principales artères,
s’adonnant à la mendicité. Vieux, vieilles, femmes avec bébés et enfants sont ainsi allongés
à même le sol ou entassés sur des lits de fortune en ces endroits pour demander…
l’aumône !
Abdoulaye et son ami de traversée du désert algérien, Camara, rencontrés hier au jardin de
l’Horloge florale, en face de la Grande-Poste, font partie de ces rescapés subsahariens qui
ont eu la chance de passer entre les mailles des services de sécurité aux frontières sud
algériennes. Ils sont encore fatigués. Ils n’ont pas fermé l’œil depuis des jours. Allongés sur
le gazon de ce jardin, leur sac faisant office d’oreiller, ils m’ont parlé d’une manière
nonchalante. Hésitants, ils n’ont pas souhaité s’étaler sur le motif de leur aventure en
Algérie. Leur seule préoccupation est de pouvoir se nourrir, sans se projeter sur l’avenir.
A quelques pas de là, la Fac centrale. C’est devant cet édifice que Meimouna, une Malienne
de 37 ans, a élu domicile avec sa fille de 7 ans. Meimouna dit qu’elle a fui la guerre qui
ronge son pays. Après la mort de son mari, tué par les Islamistes, avec son enfant elle s’est
réfugiée en Algérie, à Alger, puis à Oran. «Une fois en Algérie, une parente m’a conseillé de
passer au Maroc pour être récupérée et embarquée par la suite vers l’Europe, mais avec le
creusement des tranchées par l’Algérie sur le tracé frontalier, j’ai eu du mal à traverser»,
raconte-t-elle, peinée. En attendant, elle a dû revenir vers la capitale pour être plus en
sécurité.
Cependant, nombreux sont ceux qui, faute de moyens, sont restés dans les wilayas du Sud,
notamment à Ghardaïa, Adrar et Ouargla. Longtemps terre de transit pour les migrants dans
leur quête du mirage européen, l’Algérie est devenue, ces derniers mois, une terre
d’immigration pour les Subsahariens. L’instabilité politique et les conflits dans les pays
limitrophes de l’Algérie, notamment au Mali, au Niger, au Tchad et au Nigeria ont fait que le
territoire algérien est un refuge pour ces populations. Ils ont fui pour la plupart le terrorisme,
la misère et autres conflits meurtriers qui règnent dans leurs pays pour se réfugier dans un
endroit plus sûr. Comme c’est le cas du Mali, plongé dans l’instabilité politique depuis plus
de deux années. Et également du Nigeria qui fait face à l’extrémisme religieux, notamment le
groupe Boko Haram, dans le nord du pays.Les violences en cours ont eu des répercussions
sur les pays voisins, en particulier le Niger et le Cameroun, où des milliers de Nigérians ont
fui le pays.
La région du Sahel est sujette à des phénomènes cycliques de sécheresse et d’insécurité
alimentaires ces dernières années. Ce qui a des conséquences désastreuses, en particulier
au Niger et au Burkina Faso, deux pays en proie à des problèmes de malnutrition
persistants.
Du coup, c’est vers le nord, en Algérie en particulier, que ces Subsahariens tentent de se
réfugier dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais aussi, pour certains d’entre eux, tenter
l’eldorado européen en passant par les villes de l’ouest du pays (Oran, Tlemcen, Sidi Bel
Abbès).
Par ailleurs, beaucoup sont devenu des commerçants ou ont été recrutés «au noir» dans le
secteur du bâtiment et de la construction. Mais, ce n’est pas le cas de George, qui préfère le
statut de ressortissant africain légal sur le sol algérien. «Ce que je demande au
gouvernement algérien, c’est de régulariser ma situation, je veux travailler légalement en
Algérie», nous dit George, rencontré boulevard Zirout Youcef, avec ses amis, étudiants à
l’université de Bab Ezzouar. Si ce Camerounais a eu la chance de ne pas tomber dans les
filets des services de sécurité, ce n’est pas le cas de dizaines Subsahariens qui, une fois
arrêtés, sont refoulés ou traduits en justice car considérés en situation irrégulière en Algérie.
Le même sort risque d’être réservé à cette Subsaharienne et sa fille, embarquées hier par la
police rue Didouche Mourad, à Alger, selon des témoignages. Si l’expulsion de ces réfugiés
commence déjà aux portes de Tamanrasset, il n’en demeure pas moins que ces arrestations
et expulsions sont en totale contradiction avec les règles humanitaires qui protègent la liberté
de circulation des peuples. Ces mesures coercitives violent également les accords qui
régissent la circulation des personnes entre l’Algérie et les Etats subsahariens frontaliers.
Ces Africains ne méritent-ils pas un meilleur traitement ?
Rabah Beldjenna
Media24 L’information économique marocaine
Géopolitique du Maroc: un nouveau positionnement dans un
monde qui change
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/11449-Geopolitique-du-Maroc-unnouveau-positionnement-dans-un-monde-qui-change.html
Jawad Kerdoudi publie aux éditions Al Madariss un ouvrage dans lequel il revient sur
la place du Maroc dans le monde. Au Maroc, il a créé l’Imri, un think tank généraliste
qui s’intéresse aux relations internationales, notamment dans la région
méditerranéenne.
Jawad Kerdoudi est un ancien dirigeant de l'OCE (Office de commercialisation des
exportations). Il est l'un des premiers Marocains diplômés d'HEC Paris et
ancien membre de l’Ifri (Institut français des relations internationales). Le think tank
qu’il a créé est composé de professeurs universitaires, de chefs d’entreprises et de
représentants des professions libérales.
En ce début de XXIème siècle le monde a beaucoup changé. Sur le plan politique, le monde
fragmenté et inégalitaire est devenu multipolaire. L’hyperpuissance américaine a laissé la
place à plusieurs pôles de puissance dont les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du
Sud). L’Europe ne joue plus le premier rôle qu’elle détenait au XIXème siècle. Alors que les
organisations régionales se renforcent de plus en plus, les institutions internationales
perdent de leur influence et de leur efficacité. L’ONU est incapable de régler les conflits de la
planète, paralysée par le droit exorbitant de vote accordé à cinq pays permanents suite à la
seconde guerre mondiale.
Sur le plan économique, on assiste toujours à de grandes disparités entre les pays les plus
riches et les plus pauvres. Encore aujourd’hui, un milliard de personnes ne mangent pas à
leur faim, et les PMA (pays les moins avancés) ont fait peu de progrès. Le système financier
mondial est défaillant, et a été la cause d’une grave crise économique mondiale en 20082009 qui a failli être systémique. Heureusement le G20 a pu sauver la situation, mais une
réforme du système monétaire international est toujours nécessaire. En tous cas, les
nouvelles sources de croissance économique ne proviennent plus de l’Occident, mais des
pays hors OCDE.
Les grandes organisations économiques internationales ne sont pas à la hauteur des défis
mondiaux. La Banque mondiale peine à éradiquer la pauvreté dans le monde. L’OMC n’a
pas été capable de promouvoir les échanges commerciaux multilatéraux et de finaliser le
cycle de Doha. Le FMI de son côté n’a pas pu prévenir la grave crise financière
internationale 2008-2009 et n’a pas les moyens de lutter efficacement contre les paradis
fiscaux.
Pays d’importance moyenne tant par la surface, la population et le PIB, le Maroc a
l’avantage d’une position géographique stratégique avec la proximité de l’Europe, de
l’Afrique sub-saharienne et de la région Mena. Baigné par deux mers, l’océan Atlantique et la
mer Méditerranéenne, il contrôle le Détroit de Gibraltar. Sur le plan politique, le Maroc
bénéficie de la stabilité grâce à une monarchie millénaire qui fait le consensus de la
population. Dès l’indépendance, notre pays a opté pour le multipartisme et l’économie de
marché.
Le processus démocratique a fait de grandes avancées grâce à la Constitution de juillet
2011, mais beaucoup d’efforts sont encore nécessaires pour approfondir la démocratie.
D’ailleurs le Maroc a traversé le Printemps arabe sans trop de dégâts, à tel point qu’on a
parlé « d’exception marocaine ».
Sur le plan économique, le Maroc dispose des plus grandes réserves du monde en
phosphates, mais souffre d’une pénurie de ressources énergétiques notamment les
hydrocarbures. Pour y pallier, il a mis en œuvre une ambitieuse politique de promotion des
énergies renouvelables, basée sur l’éolien et le solaire. L’économie marocaine est assez
diversifiée, mais manque de compétitivité, ce qui explique la faiblesse de nos exportations.
Des plans ont été lancés dans plusieurs secteurs économiques qui ont donné des résultats
probants. Il y a lieu maintenant de les évaluer, les rectifier si nécessaire, et surtout assurer
leur convergence. Enfin, le Maroc souffre d’un grave déficit des finances publiques auxquels
il faut pallier dans les plus brefs délais, et d’un déficit social du fait qu’une importante frange
de la population continue de souffrir de la pauvreté.
Sur le plan extérieur, le Maroc bénéfice d’une bonne image du fait des réformes politiques,
économiques et sociales qu’il a entrepris durant cette dernière décennie. Ses objectifs
principaux en politique étrangère sont la question du Sahara et le développement
économique et social. En effet, la question du Sahara est prioritaire, dans la mesure où les
provinces sahariennes représentent un tiers du territoire national, que le Maroc y a dépensé
pour les développer plus de 100 milliards de dirhams, et que l’instauration d’une entité
sahraouie sous influence algérienne au sud serait catastrophique. L’autre objectif de la
politique extérieure est le développement de nos exportations et l’attrait des investissements
directs étrangers dans notre pays.
Force cependant est de constater que tant sur plan politique qu’économique, l’action
extérieure du Maroc est surtout orientée sur l’Europe. Alors que nous disposons de 26
ambassades en Europe, il n’en y a que 13 en Asie et 10 en Amérique.
De plus, notre économie est orientée aux deux tiers sur l’Europe, tant qu niveau du
commerce extérieur, que des investissements, du tourisme, et des transferts des RME.
Or comme il a été indiqué, le monde a beaucoup changé en ce début de XXIèmesiècle, et un
nouveau positionnement du Maroc est nécessaire dans ses relations internationales. Il ne
s’agit pas certes d’abandonner nos positions en l’Europe, qui demeure la première
puissance commerciale du monde. Il faut au contraire consolider nos parts de marchés en
l’Europe, notamment en ouvrant de nouveaux marchés outre la France et l’Espagne qui sont
nos principaux partenaires. Pour cela, il y a lieu de mettre en œuvre le Statut avancé,
notamment par l’harmonisation de la législation marocaine avec l’acquis communautaire, afin
d’intégrer le marché unique européen.
L’Afrique doit être une priorité pour notre action extérieure, étant donné que ce continent
peuplé d’un milliard d’habitants, qui regorge de ressources naturelles, a d’énormes besoins
que notre pays peut contribuer à satisfaire. Il y a lieu tout d’abord de tout mettre en œuvre
pour la dynamisation de l’UMA (Union du Maghreb Arabe) et pour le développement des
efforts déjà entrepris en Afrique Sub-saharienne.
L’Asie doit être également une priorité du fait qu’elle inclut deux grands pays des BRICS :
l’Inde et la Chine, et qu’elle va devenir de plus en plus la source de la croissance
économique mondiale. D’ailleurs, le Maroc y a déjà fait une percée grâce à ses exportations
sur l’Inde des phosphates et dérivés, pays avec lequel notre balance commerciale est
excédentaire.
Enfin l’Amérique doit constituer la troisième priorité, aussi bien les Etats-Unis qui vont
conclure un Accord de libre-échange avec l’Union européenne, que le Canada qui recèle de
grandes opportunités. Il ne faut pas négliger non plus l’Amérique latine, où grâce encore une
fois à l’OCP, le Brésil est devenu le troisième client du Maroc avec une balance commerciale
bénéficiaire pour notre pays.
En conclusion, le Maroc doit impérativement réorienter ses relations internationales et
adopter un nouveau positionnement dans un monde qui change. Pour cela, il y a lieu de
concevoir et de mettre en œuvre une nouvelle stratégie à moyen et long terme, qui passe
par une nouvelle répartition de nos représentations diplomatiques, de nos bureaux et
agences économiques, et de notre système éducatif qui doit privilégier l’apprentissage outre
le français, de l’anglais et l’espagnol qui sont les langues les plus parlées en Amérique et en
Asie.
Media24 L’information économique marocaine
Une plateforme parisienne du crowdfunding dédiée aux projets
marocains
http://www.medias24.com/MEDIAS-IT/11423-Une-plateforme-parisienne-du-crowdfundingdediee-aux-projets-marocains.html
Smala & co est la première plateforme du crowdfunding dédiée au Maroc. Basée à
Paris, l’entreprise a pour vocation le financement de projets numériques, culturels et
artistiques. Le point avec le concepteur du projet, Arnaud Pinier, consultant financier
et organisationnel.
Arnaud Pinier, épaulé par son équipe, a conçu et lancé la première plateforme de
crowdfunding dédiée aux projets marocains. Joliment appelée Smala & co, la plateforme de
financement participatif permettra à des porteurs de projets de collecter des fonds sur trois
domaines d’activités. «Numérique, car le Maroc abrite un vivier de startups technologiques
en plein essor. Artistique comme les projets de photographe, d’édition, de vidéo,
documentaire, bref, tout type de projet lié à la création artistique et graphique. Et les
projets culturels au sens plus large du terme, parmi lesquels les projets associatifs»,
énumère Arnaud Pinier, dans une déclaration à Médias 24.
Vu les freins législatifs quant à l’appel à la générosité publique, qui est interdit sur le territoire
marocain, Arnaud Pinier assure qu’il n’y a aucune prescription contraire à ce que cela se
fasse à partir de l’étranger.
Quant à la France, «le fait que ce soient des porteurs de projets marocains ne pose aucune
entrave légale, il faut juste fournir un RIB, un registre de commerce modèle J, une pièce
d’identité et les statuts du porteurs de projet (association, entreprise…)», explique Arnaud
Pinier. Une société de service dans l’économie sociale et solidaire, basée à Rabat, agira sur
la partie du front et middle office, comme la collecte et vérification des pièces justificatives…
Le site sera ouvert au public en Juin. «D’ici là, les porteurs de projets peuvent nous envoyer
un mail sur [email protected], avec un nom du projet, sa description sommaire, le
besoin de financement, le pourquoi faire et une définition de leur réseau d’influence sur
Internet pour évaluer la capacité d’engrangement de fonds. Actuellement, nous sommes en
train de démarcher de nombreux porteurs de projets pour constituer la première promotion
de projets qui sera financés sur la plateforme», souligne Arnaud Pinier.
Etape 1 en offline : Sélection de projet, préparation de la page projet
A partir du moins de juin, deux onglets seront à disposition du porteur de projet «3endi
projet et Lancer votre projet», pour soumettre le descriptif du projet. «Nous nous
engageons à répondre dans un délai de 24h à 48h, pour voir si le projet est accepté ou pas».
Si la réponse est positive, le porteur de projet aura accès à un espace privé sur le site web
pour préparer une page projet. Celle-ci sera constituée de photos ou éventuellement de
vidéo(s) pour présenter le projet, un texte explicatif sur leparcours du porteur du projet, de
l’équipe, la nature de l’organisation (association, particulier…), les besoins de
financement, et le pourquoi faire.
«La transparence occupe une place majeure dans notre stratégie, elle fait partie des
critères sur lesquels nous allons être intraitables. Nous allons beaucoup travailler sur la
transparence et la qualité des projets», s’empresse de souligner Arnaud Pinier.
Ensuite, il faut définir deux autres éléments, qui sont la durée de la collecte qui varie de 30 à
90 jours et les contreparties symboliques aux contributeurs. «Au milieu de tout cela, bien que
le porteur de projet soit autonome, nous avons un rôle d’accompagnement pour
perfectionner cette démarche», évoque-t-il.
Une fois que le projet fait acquiert le soutien de 5 personnes(en privé), l’appel aux dons
devient public. «Nous avons installé ce premierfiltre en nous disant que si le porteur de projet
n’arrivent pas à atteindre 5 soutiens, ça ne sert à rien de rendre son projet public. Car audelà de l’aspect financier du crowdfunding, il s’agit d’un véritable test marché et un premier
exercice de communication et marketing. Si le projet est crédible, normalement il faut avoir 5
soutiens dans les plus brefs délais», développe le concepteur.
Etape 2 en online : « La règle de tout ou rien »
L’étape suivante. Elle s’inscrit dans une optique de qualité, une suivant la règle de «tout ou
rien». A une échéance donnée, le porteur de projet se doit d’atteindre la somme totale
proclamée au départ. Faute de quoi, il ne touche rien du tout.
En ce sens, le système de dons fonctionnera via un système d’empreinte bancaire. «Quand
les gens paieront par carte bancaire, une empreinte est prise sur celle-ci mais le montant
octroyé n’est débité que lorsqu’au moins 100% de l’objectif du montant de collecte est
atteint», explique Arnaud Pinier. Et de poursuivre : «Il va falloir que les porteur de projet se
battent pour collecter la somme souhaitée et optimiser le taux de succès de la
plateforme. Notre objectif c’est d’atteindre des taux de réussite qui vont de pair avec
les standards internationaux, oscillant entre 45 et 55%».
Les contributeurs, eux, ont trois moyens pour adhérer: une carte de paiement internationale,
un compte Paypal, ou une e-card (carte de paiement pré-chargée à hauteur de 10.000 DH
par an, accessible à tout marocain désirant faire des achats sur le web, notamment à
l’étranger).
Si la campagne est réussie ?
Si la campagne de crowdfunding est réussie,
1.
les comptes bancaires des contributeurs sont alors débités.
2.
«ces fonds sont versés sur un porte-monnaie électronique de notre
prestataire de service de paiement (PSP) qui s’appelle Treize 37, agréé par
l’autorité des marchés financier en France(AMF)».
3.
Environ 90% du montant seront versés directement sur le compte bancaire
du porteur du projet, sans jamais transiter sur notre compte, 6% du montant
seront versés sur le compte de Smala & co en guise de commission
d’intermédiation et 2% sont liés aux transactions monétiques. Le PSP prélève ces
2% sur chaque prestation du compte de Smala & co, et donc celle-ci refacture ce
montant au porteur de projet à l’euro près. Et environ 2% restantes sont liés au
transfert de fonds de la France au Maroc.
Ensuite, les porteurs de projets remettent au contributeur les contreparties (symboliques), et
seront incités à entretenir des liens avec la communauté qui s’est créée autour du projet,
notamment en les informant de l’avancée du projet…
C’est un gros défi à relever! Si Smala&co réussira ce challenge, ça constituera peut-être un
argument pour structurer le secteur du financement par le crowdfunding au Maroc, à l’air du
2.0.
Leaders (Tn) – 2014-05-12
Abdelwahab Meddeb: Boko Haram et les martyrs de Cordoue
Par Abdelwahab Meddeb
http://www.leaders.com.tn/article/abdelwahab-meddeb-boko-haram-et-les-martyrs-decordoue?id=14045&nuid=0&did=0
L’enlèvement le 14 avril dernier des 276 lycéennes (de 12 à 17 ans) scandalise le monde
entier. Cela a eu lieu à Shibok, à l’est de Borno, la province du Nigéria, au nord-est,
frontalière du Cameroun où sévit Boko Haram dont le premier nom est Jamâ’at Ahl as-Sunna
li-Da’wa wa’l-Jihâd. On dit même que certaines des filles enlevées ont été vendues pour être
mariées à des combattants de la foi. Le chef actuel de Boko Haram, Abû Bakr Shekau est
apparu dans une mise qui imite Ben Laden: en treillis militaire, un turban lui ceignant le front,
cajolant une kalachnikov dans les bras ; il a déclaré: «Les filles ont été enlevées, je les
vendrai selon la sharî’a, loi de Dieu (…). L’éducation occidentale doit cesser. Les filles
doivent quitter l’école et se marier.»
Où situer ceux qui ont commis un tel crime universellement assimilé à un acte de barbarie
absolue? Tout est dans le nom de ce groupe. Boko Haram sont deux mots étrangers
adoptés par la langue vernaculaire, le haoussa : boko vient de l’anglais book, livre; et haram
est le mot arabe qui renvoie à l’interdit, au péché. Par condensation Boko Haram veut dire: la
culture occidentale incarnée par les livres est un péché, elle est interdite. L’appellation arabe
de ce groupe signale au nom de quoi ce commandement est édicté: cette culture occidentale
doit être remplacée par les livres qui illustrent la sunna, la tradition, et qui instruisent la
da’wa, la propagation de la foi, pour conquérir le monde et convertir à l’islam l’humanité
entière par l’arme du jihâd.
Tel radicalisme islamiste agit ici; il atteint le maximum de schématisation lorsqu’il est prôné
et pratiqué par des néophytes qui poussent leur zèle à l’excès. Au-delà de la farce sanglante
qu’il représente, il s’agit d’un radicalisme qui procède de la maladie de l’identité qu’exploite
l’idéologie islamiste quelque forme qu’elle prend, des Frères Musulmans à al-Qâ’ida et Boko
Haram. Le dessein de ces malades de l’identité est de lutter contre la culture hégémonique,
en l’occurrence l’occidentale, et de neutraliser ceux des leurs qui l’adoptent, qui en adaptent
le sens et les valeurs à leur singularité pour être dans le siècle et agir dans le contexte
historique qui est le nôtre.
Ces contaminés par le virus de l’identité exclusive veulent détruire les modernes parmi les
musulmans ; ils veulent ligoter les séculiers parmi leurs concitoyens, quelle que soit leur
croyance. Les sectateurs de Boko Haram veulent neutraliser tant de Nigérians qui brillent
dans tous les domaines de la création artistique, littéraire, scientifique, technique. La
mouvance idéologique à laquelle ils appartiennent veut anéantir ceux parmi nous qui
donnent le meilleur d’eux-mêmes pour contribuer à la civilisation et faire advenir telle
civilisation aux leurs.
Je voudrais remonter dans le temps et procéder à ce que l’historienne Lucette Valensi
appelle un «anachronisme contrôlé» et j’ajouterai «édifiant». La référence que je convie peut
même servir d’apologue. En effet, la maladie de l’identité qui sévit aujourd’hui en islam et
dont Boko Haram est la manifestation à l’état brut me rappelle le moment où elle a corrompu
la conscience chrétienne lorsque l’islam représentait la culture dominante. Revenons à
l’épisode des «Martyrs de Cordoue» (850-857): une cinquantaine de chrétiens ont provoqué
l’autorité musulmane pour obtenir le martyre; leurs noms nous sont parvenus et ils sont
glorifiés par les exclusivistes catholiques comme héros de la foi. Excités par les idéologues
de l’identité, Euloge et Alvare, ils se sont offerts au martyre pour signaler leur refus de la
culture hégémonique de leur époque, celle qui a conduit la civilisation à un sommet
jusqu’alors inconnu, surtout après la venue d’Orient du fameux Ziryâb, lequel a injecté des
nouveautés culturelles qui ont fait muter les mœurs.
Séduits par cette culture, bien des chrétiens y ont succombé. Au grand dam d’Euloge et
d’Alvare qui appelaient les leurs à refuser cette culture. Ils attaquaient avec virulence leurs
coreligionnaires acculturés, ceux qui ont troqué le latin pour l’arabe, même comme langue
liturgique. La polémique s’est installée à l’intérieur du camp chrétien entre pourfendeurs et
défenseurs de la culture dominante. L’évêque Reccafède, métropolitain de Séville, critiquait
avec férocité Alvare et autres malades de l’identité. Il refusait même d’accorder statut de
martyre à ceux qui, à Cordoue, ont obtenu la mort, en provoquant la loi. De même, Saül,
évêque de Cordoue, lequel fréquentait assidûment la cour de l’émir ‘Abd ar-Rahmân II (822-
852). Le conflit, interne aux chrétiens, opposait à l’église officielle intégrée à la culture
dominante, des rebelles formant une église purifiée ou «donatiste».
Selon le médiéviste américain de l’université de Nantes, John Tolan, cet épisode des martyrs
de Cordoue met en scène l’opposition dans le camp chrétien entre identitaires et partisans
de l’hybridation, ceux qu’on appelle Mozarabes, de l’arabe Musta’ribûn (Arabisés), équivalent
des Occidentalisés parmi nous aujourd’hui. Je cite John Tolan: «Confrontés à l’islamisation
et l’arabisation de l’émirat de Cordoue, la plupart des Chrétiens de la capitale embrassent la
nouvelle haute culture islamique, ou du moins, s’y adaptent. Ils parlent et écrivent l’arabe, ils
s’habillent comme les musulmans, fréquentent la cour de l’émir; certains vont jusqu’à se faire
circoncire. Face à cette culture urbaine dhimmi qui s’adapte bien aux exigences et aux
limites de la convivancia ‘umayyade se dresse la culture latine des monastères, qui voit ce
compromis comme une capitulation. Pour un moine comme Samson, la circoncision des
chrétiens est le prélude à l’apostasie, pour Alvare, éduqué dans les monastères, c’est la
marque de l’antéchrist. La crise des martyrs de Cordoue est souvent présentée comme une
confrontation entre islam et christianisme. Il serait plus exact d’y voir une profonde rupture
entre deux cultures chrétiennes désormais hostiles qui ont du mal à se comprendre».
Et ces sont ces Mozarabes tant décriés par les malades de l’identité qui joueront le rôle de
médiateurs pour la transmission de l’avancée arabe au latin, transmission qui donnera des
ailes à la créativité humaine pour faire muter l’esprit et contribuer à la construction de la
civilisation hybride qui éclaire au présent notre monde.
Je pense qu’aujourd’hui en islam nous vivons une situation similaire, opposant les séculiers
qui s’adaptent aux apports du siècle et les puristes radicaux prônant le retour à une origine
fantasmée. Ceux-ci veulent s’imposer au monde en recourant aux violences les plus
extrêmes. Eux, ils cherchent à tuer le plus grand nombre : c’est ce qui les distingue de leurs
frères chrétiens de jadis avec qui ils partagent la maladie de l’identité: car ces derniers n’ont
pas porté atteinte à autrui, ils ont offert leur personne en s’immolant sur l’autel du sacrifice.
Media24 L’information économique marocaine
Quand l’Istiqlal vole au secours des diplômés chômeurs
http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/11507-Quand-l-Istiqlal-vole-au-secours-desdiplomes-chomeurs.html
Le porte-parole de l’Istiqlal a interpellé par écrit le ministre de la Justice sur l’état
d’avancement de la procédure d’appel qui doit confirmer ou pas l’embauche des
diplômés chômeurs dans la fonction publique.
Alors que le tribunal administratif de Rabat avait ordonné au chef du gouvernement
d’accéder à leur demande, Adil Benhamza s’interroge sur les raisons de cette lenteur
judiciaire tombant à pic pour le gouvernement initiateur de l’appel suspensif.
Dans un courrier daté du 5 mai dernier, le porte-parole du PI, Adil Benhamza relance le
débat sur la démarche des diplômés chômeurs qui exigent toujours d’être recrutés dans les
administrations publiques, conformément à l’accord signé avec le gouvernement en 2011. Le
député istiqlalien se range de leur côté en s’interrogeant sur les causes du retard du
jugement en appel.
Le porte-parole du parti de la balance assure à Médias 24 que la lenteur judiciaire est
purement politique et qu’il attend toujours la réponse de Mustapha Ramid à son courrier. Il
déclare aussi que son parti fera tout pour faire aboutir les doléances des demandeurs
malgré la main-mise du PJD sur les coulisses de la justice.
Rappelons que le tribunal administratif de Rabat avait tranché le 23 mai 2013 en faveur d’un
recours collectif comptant près de 1.600 demandeurs en appelant le gouvernement à les
intégrer dans la fonction publique directement et sans concours. Il avait spécifié qu’il
devaitaussi prendreen compte la rétroactivité de la date de signature de l’accord pour les
dédommager financièrement et administrativement. Il faut souligner qu’un autre recours
individuel qui avait déposé une requête pour être intégré dans la fonction publique avait
aussi recueilli l’approbation de la même juridiction le 30 septembre 2013.
Contacté par notre rédaction, l’avocat des diplômés chômeurs, Me Mohamed Ziane
s’étonne violemment du subit regain d’intérêt de la part du parti de Hamid Chabat pour
les jeunes qu’il défend. Il affirme que seul l’opportunisme politique dicte leur démarche en
posant la question du double langage et de la récupération politique: «Le parti de l’Istiqlal ne
faisait-il pas partie du gouvernement Benkirane? Dès son arrivée aux affaires, ce dernier
avait été très clair en assurant d’emblée qu’il ne respecterait pas l’accord signé avec son
prédécesseur lui-même issu du PI».
S’il avance que le recours en appel déposé par Abdelillah Benkirane devrait être tranché de
manière imminente, dans moins d’un mois, il assure que de la décision prise dépendra la
future crédibilité de la Justice. Maitre Ziane affirme que revenir sur la décision prise en
1e instance reviendrait à renier les engagements de l’Etat et relancerait à coup sûr la
contestation dans la rue qu’il dit avoir contribué à tempérer.
Malgré ce discours, il est étonnant que l’avocat des diplômés-chômeurs révèle n’avoir pas
bon espoir pour obtenir gain de cause à ses protégés. A la question de savoir à quoi tient
son pessimisme, maître Ziane répond qu’il connaît que trop bien la réalité de la justice de
son pays.
Malgré l’accord conclu entre les diplômés chômeurs avec l'ex-Premier ministre Abbas El
Fassi, à l’avènement du gouvernement islamiste, Abdelillah Benkirane s’était fermement
déclaré contre sa validation. Il avait laissé entendre qu’il ne réglerait jamais leur situation de
son propre chef tant qu’il serait à la primature en affirmant cependant qu’il respecterait
contraint et forcé la décision finale de la justice si elle devait statuer en faveur des
diplômés chômeurs.
Pour expliquer son refus d’appliquer les clauses du procès-verbal, le chef du gouvernement
avait argué que ses dispositions étaient inapplicables car anticonstitutionnelles et non
conformes au statut de la fonction publique.
Lors d’une session parlementaire en mai 2012, Abdelillah Benkirane avait souligné que
l’accord signé violait le principe de l’égalité des citoyens car le recrutement dans la
fonction publique devait être effectué sur la base de la méritocratie, conformément à
l’article 31 de la Constitution.
En réaction, les diplômés chômeurs avaient laissé gronder leur colère dans la capitale, en
organisant nombre de sit-in, de marches et grèves de la faim, ou en occupant des
ministères.S’en était suivi alors le dépôt par 19 diplômés-chômeurs, d’un recours devant le
tribunal administratif de Rabat, qui leur avait donné raison. Le gouvernement s’est alors
empressé d’interjeter appel avec un effet suspensif immédiat de la décision de première
instance qui s’éternise toujours.
L’accord en question faisait partie des mesures exceptionnelles prises par le gouvernement
Abbas Al Fassi pendant les manifestations du mouvement du 20 février pour éviter
l'explosion sociale.
El Watan - Jeudi 15 mai 2014
(Algérie)
Conseil d’association algérie-union européenne
«La société civile doit être associée aux réformes»
http://www.elwatan.com/actualite/la-societe-civile-doit-etre-associee-aux-reformes-15-052014-257254_109.php
Le Conseil d’association UE-Algérie a tenu sa huitième session, mardi dernier à
Bruxelles.
Les deux parties ont passé en revue leur partenariat dans différents domaines. Dans sa
déclaration en cette occasion, l’Union européenne invite les autorités algériennes à associer
la société civile au programme de réformes politiques et à créer un environnement plus
favorable aux investissements économiques européens.
Sur le plan des relations politiques, l’UE considère que l’Algérie «constitue un partenaire
important de l’UE, y compris dans le cadre de la politique de voisinage», et se dit convaincue
que dans le cadre de la PEV, l’accord d’association demeure le mécanisme le plus pertinent
pour le développement des relations entre les deux parties. Ceci en invitant à l’adoption dans
les plus brefs délais d’un plan d’action pour la mise en œuvre de cet accord. Une
consultation de la société civile et des acteurs économiques privés à ce sujet est souhaitée
par l’UE.
Revenant sur la tenue de l’élection présidentielle du 17 avril dernier, la déclaration de l’UE
n’évoque pas du tout les conditions de déroulement de ce rendez-vous, ne fait aucun
commentaire sur les résultats, mais souhaite revenir sur les recommandations formulées par
les experts européens lors des législatives de 2012 et la présidentielle de 2014. «L’UE
réitère son souhait d’entamer un dialogue avec les autorités algériennes au sujet des
recommandations formulées tant par la mission d’observation électorale déployée lors des
législatives de mai 2012 que par la mission d’expertise électorale envoyée dans le cadre de
l’élection présidentielle du 17 avril 2014.»
S’intéressant à ce qui se projette dans cet après-17 avril, l’UE dit encourager «vivement le
Président, le gouvernement et le Parlement à avancer dans le processus de réformes
politiques, économiques et sociales, afin de répondre aux demandes du peuple algérien,
notamment en ce qui concerne le renforcement de la démocratie, le respect des droits
fondamentaux et des libertés civiles ainsi que le développement d’une économie plus
diversifiée, plus efficiente et créatrice d’emplois pour tous les Algériens».
Revoir la règle des 51/49%
Tout en saluant l’annonce de la réforme de la Constitution, l’UE estime qu’une participation
renforcée de l’ensemble de la société civile à la vie publique «est une composante
essentielle de la démocratie, y compris des échéances électorales». Et de suggérer que «les
représentants de l’ensemble de la société civile algérienne soient pleinement et activement
associés au processus des réformes».
La déclaration de l’Union européenne revient aussi sur l’adhésion de l’Algérie au Conseil des
droits de l’homme des Nations unies et indique qu’à ce titre elle doit renforcer le respect des
droits fondamentaux et des libertés civiles, notamment la liberté d’association, d’expression
et d’opinion.
Evoquant les relations commerciales, l’UE estime nécessaire d’«améliorer le climat des
affaires et tout particulièrement en matière de conditions applicables aux investissements
directs européens». Dans ce sens, l’Union européenne «invite l’Algérie à assouplir la règle
des 49/51% requise pour tous les investissements directs étrangers», en justifiant que c’est
une condition pour faciliter «les discussions bilatérales dans le cadre de l’accession de
l’Algérie à l’OMC». L’Algérie est aussi invitée à trouver une solution rapide et positive à la
question des comptes d’escales des opérateurs maritimes européens. Le chef de la
diplomatie algérienne a insisté, pour sa part, dans son intervention lors de ce conseil UEAlgérie, sur «la nécessité de respecter la dignité des citoyens algériens, mais aussi des
Européens d’origine algérienne» en territoire européen.
Nadjia Bouaricha
El Watan - Jeudi 15 mai 2014
(Algérie)
Yefri Benzerga. Président de l’Association des Algériens en Charente-Maritime
«La non-représentation de l’émigration dans l’Exécutif est une
erreur politique»
http://www.elwatan.com/actualite/la-non-representation-de-l-emigration-dans-l-executif-estune-erreur-politique-15-05-2014-257255_109.php
La communauté algérienne établie à l’étranger a mal réagi à l’absence d’un
département ministériel en charge de l’émigration dans l’organigramme du nouveau
gouvernement. Pour les autorités algériennes, «notre communauté n’est qu’une carte
d’électeur», s’insurge M. Yefri, qui ne désespère pas cependant de voir rapidement
corriger cette injustice.
-Notre communauté à l’étranger a été particulièrement courtisée par le staff de
Bouteflika durant la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril dernier. Des
représentants de Bouteflika s’étaient déplacés en France et dans d’autres capitales
étrangères pour capter cet électorat. Beaucoup de promesses avaient été faites. La
non-représentation de notre communauté à l’étranger dans le nouveau gouvernement
a-t-elle été une surprise pour vous ?
Notre communauté est bien évidement courtisée à chaque élection, sans exception et par
tous les candidats, car le corps électoral est composé de plusieurs centaines de milliers de
votants rien qu’en métropole, sans parler des autres zones réparties dans le reste du monde.
La non-représentation de notre communauté à l’étranger dans ce gouvernement, comme
dans le précédent, est une demi-surprise car nous voyons que cette communauté ne
représente pas une priorité pour les pouvoirs publics. Ce qui est, à mon avis, une erreur
politique car la communauté est la vitrine du pays à l’étranger. J’ai moi-même dans vos
colonnes et dernièrement, à la télévision publique, demandé la réinstauration de ce
secrétariat d’Etat. Sans succès.
Certains observateurs estiment que notre communauté à l’étranger a payé cash son faible
taux de participation à ce scrutin. Une sanction politique, en somme. Je ne pense pas et je
suis convaincu que ce n’est pas une sanction politique. Et si c’était le cas, c’est très grave,
car la communauté a voté et même un peu plus que durant les législatives. Il faut relever que
la dernière élection présidentielle s’est déroulée dans un contexte politique intérieur et
géopolitique très particulier pour notre pays au regard des difficultés dans les pays voisins en
proie à la violence et à l’instabilité. Notre pays fait jusqu’à présent exception. Notre
communauté, en plus d’être attentive, est sensible à cette situation. Mais la tension politique
intérieure était perceptible et notre communauté, toujours à l’écoute de ce qui se passe au
pays, l’a très bien perçu.
-Comment nos concitoyens ont-ils réagi face à cette exclusion ?
Nos concitoyens sont bien évidement très déçus car ils ne se sentent pas écoutés. Ils ont
l’impression d’être la dernière roue du carrosse et de n’être approchés que durant les
échéances électorales, puis silence radio après. Personnellement, je pense que la forme
actuelle du gouvernement est transitoire et non définitive. En effet, tant que la loi suprême
n’a pas été révisée et votée, il ne faut pas perdre espoir de voir un secrétaire d’Etat ou,
pourquoi pas, un ministre en charge de la communauté nationale à l’étranger nommé dans le
gouvernement après la révision de la Constitution.Beaucoup considèrent que la suppression
du département ministériel chargé de l’émigration, qui a existé sous la forme d’un secrétariat
d’Etat dans les précédents gouvernements, ne change rien à la situation de notre émigration
au regard des prérogatives et du rôle marginal attribués à ce ministère.
Non ! On ne peut pas dire que ce département ministériel n’a rien changé à la situation de
nos concitoyens à l’étranger puisque certains dossiers ont pu être débloqués parce qu’il y
avait un secrétariat d’Etat. Je prends pour exemple le dossier des rapatriements et du
transfert des défunts, mais aussi les problèmes de l’exiguïté de certaines chancelleries.
Certes, ce département ministériel n’a pas réglé la totalité des problèmes de la communauté,
mais il a commencé à les apprivoiser. Ce département ministériel a sa place naturelle dans
l’organigramme de l’Exécutif. Certains spécialistes de l’immigration donnent le chiffre de
7 millions d’Algériens résidant à l’étranger, immatriculés ou non. Ces Algériens ne méritentils pas un département ministériel au vu des difficultés qu’ils vivent dans le pays d’accueil et
dans leur pays d’origine ? Ne méritent-ils pas ce fameux conseil consultatif crée par décret
présidentiel mais jamais mis en place ?
-Que comptez-vous faire en tant que mouvement associatif pour mieux vous faire
entendre par les autorités algériennes ?
Nous avons le projet de créer une fédération des associations algériennes du grand SudOuest de la France afin de mutualiser les énergies et les moyens car, à l’approche de la
saison estivale, les difficultés pour nos concitoyens sont nombreuses. Cela va du
renouvellement du passeport et la lenteur de la délivrance du nouveau document
biométrique jusqu’à la cherté indécente des billets d’avion et de bateau, en passant par
l’exiguïté des consulats et les conditions d’accueil dans les ports et aéroports. En tant que
mouvement associatif soucieux de travailler main dans la main avec les autorités
compétentes, nous n’arrêtons pas de les alerter sur l’état de notre communauté et nous
continuerons à le faire car nous aimons profondément notre pays.
Omar Berbiche
El Watan - le 14.05.14 | 10h00
(Algérie)
Algérie : la politique, oui… et si on sortait de l’impasse par
l’économie !
http://www.elwatan.com/contributions/algerie-la-politique-oui-et-si-on-sortait-de-l-impassepar-l-economie-14-05-2014-257138_120.php
Avertissement
Cette contribution ne doit surtout pas être comprise comme un déni de la grave crise
politique qui secoue le pays et que personne n’oserait contester. Il s’agit simplement ici
d’aborder le «problème algérien» à partir d’un autre angle qui pourrait revigorer un débat qui
n’avance pas beaucoup et tourne même à la litanie.
L’Algérie est toujours dans l’impasse politique
Le régime autoritaire, ce régime dont le rapport gouvernants-gouvernés repose plus sur la
force que sur la persuasion dans lequel le recrutement des dirigeants relève de la cooptation
et non de la mise en concurrence électorale des candidats aux responsabilités publiques. Ce
régime, donc, ne peut plus rien produire de positif. La crise affecte à présent l’Etat et ses
institutions. Et ce qui complique encore plus la situation, c’est bien ce «voile hydrocarbures»
qui agit comme un soporifique efficace pour une grande partie de la société et comme un
«attire-mouche» pour ce qui nous sert de société politique prise dans des luttes de clans
devenues aujourd’hui publiques.
Toutes les propositions faites pour sortir de l’impasse appellent à une période de transition
démocratique, mais «le diable étant dans le détail», l’examen de ces propositions révèle que
l’on tourne en rond et que, en tout cas, pour tous ses défenseurs, cette transition sera
longue, très longue, compte tenu de l’état léthargique et inconsistant de ce qui sert de
société politique, la faiblesse des acteurs qui l’animent et leur incapacité à mobiliser la
société.
Que faire pour sortir du marasme ?
En Algérie, l’économie a toujours été dissoute dans la politique. Et nombreux sont ceux qui
pensent que cette économie ne reviendra à la vie que par la politique : le préalable à la
croissance et au développement économiques ce sont des pratiques politiques modernes,
délibérantes, démocratiques : tant qu’il n’y a pas tout cela, inutile de chercher à améliorer la
situation économique. Tout se passe comme si l’économie n’existait pas en soi, n’a pas
d’autonomie et n’aurait pas de logique propre de fonctionnement. Et, bien évidemment, il ne
faut surtout pas s’aventurer dans des analyses d’économie pure : on vous taxerait de
partisan de l’économisme.
Quel gros mot ! Il n’y a de vie que de Politique ! Bien évidemment, cette habitude a fait la
part belle à tous ces «marchands de politique» qui font florès chez nous. Et si c’était
précisément leur ignorance des mécanismes économiques, des lois et règles de
fonctionnement de l’économie et même des réalités économiques nationales qui les fait se
réfugier, en masse, dans une sorte de nébuleuse politique où toutes les inepties sont
permises et alimentent des mauvais et interminables combats de coqs qui ne sont d’aucune
utilité pour la société ?
Quel est le problème ?
Une question a pris chez nous un statut de postulat sans qu’on ait pris le temps nécessaire
d’y réfléchir sérieusement : l’opinion s’est répandue et s’est même ancrée dans les différents
microcosmes selon laquelle aucun progrès économique ne peut être réalisé ni même
envisagé si au préalable un certain nombre de conditions politiques ne sont pas réunies.
Et quelles sont au juste ces conditions politiques ?
Il n’y a malheureusement pas de réponse univoque à cette question. Pour les orthodoxes de
la démocratie, seules des conditions de liberté politique sous toutes ses formes, des libertés
de délibération, d’échange, d’expression d’une part, et des élections libres et transparentes
d’autre part, permettent à l’économie de progresser. Pour un autre courant, pour réussir à
afficher de belles performances, l’économie n’a pas besoin d’ouverture politique : on peut
obtenir des taux de croissance économique significatifs et dans la durée sans être obligé de
transférer le pouvoir de négociation et d’évaluation aux structures dites intermédiaires. Ces
dernières ne feraient qu’alourdir et perturber le fonctionnement de la belle horloge de
l’économie de marché.
Les success stories de l’Asie du Sud-Est, de la Chine, de l’Inde, de l’Indonésie, de la
Malaisie, de la Corée du Sud, au moins à leur début et dans un autre continent, celle du
Chili, illustrent bien cette thèse.
Et l’Algérie ?
Dans le cas de l’Algérie, il ne s’agit surtout pas d’appeler à l’autoritarisme ni même au retour
de l’étatisme, mais l’agenda économique ne peut pas, ne doit pas être assujetti à l’agenda
politique. Nous pouvons, en l’état actuel de notre contexte national, faire progresser notre
économie en gardant bien évidemment un œil vigilant sur les indispensables avancées
démocratiques qui ne doivent jamais être ajournées et que nous devons réaliser, que les
démocrates de ce pays doivent arracher. Et on sait que la démocratie ne s’octroie pas. Elle
s’arrache ! Mais c’est là un autre combat qu’il faut bien sûr mener sans relâche en ayant
présent à l’esprit tout de même que la construction d’un Etat démocratique et plus encore
d’une société démocratique est, comme le montre l’histoire des démocraties occidentales, un
combat de longue haleine et qui demande une détermination sans faille.
Alors il ne s’agit surtout pas de faire d’un objectif à atteindre, la Démocratie, un préalable, un
pré-requis à concrétiser qui serait indispensable au lancement d’un grand programme de
développement économique. Il ne faut pas voir ici, de notre part, un quelconque déni de
l’impératif démocratique, mais tout simplement un appel pressant à commencer à travailler
sérieusement à regonfler la machine économique sans perdre de vue que la corruption, la
rapine, les dilapidations des deniers publics doivent être combattues avec vigueur et là,
l’Etat, un Etat moderne avec ses institutions efficaces peut et doit y veiller.
Il nous faut donc réformer l’Etat, notamment dans le sens d’un meilleur contrôle des circuits
de la dépense publique (et ici la Cour des comptes réhabilitée, renforcée et dotée de moyens
nécessaires a un rôle éminent à jouer). Il faut aussi, dans le cadre de cette réforme de l’Etat,
organiser une nouvelle distribution des pouvoirs entre le national et le local. Il nous faut
même revoir la gouvernance économique actuelle, trop centralisée, trop étatiste et
bureaucratique.
La gestion de l’économie doit procéder d’un compromis permanent entre l’Etat, le patronat et
les organisations syndicales (on dit bien les organisations syndicales et non, comme c’est le
cas actuellement, le syndicat unique). Les orientations macroéconomiques, la politique des
revenus ainsi que la politique de redistribution doivent être déterminées dans un cadre
tripartite Etat-patronat-syndicats. D’un autre côté, la gestion de l’économie doit respecter
deux priorités : 1) la production, 2) la négociation. Elle doit aussi fixer une ambition : la
réduction des inégalités. Enfin, il faut tracer un cap : celui d’améliorer l’accès aux biens
publics que sont l’éducation, la formation, la santé, le logement, la culture, le numérique.
Une démocratie de négociation et non pas une démocratie de conflit
La transition démocratique ne s’annonce pas, elle se réalise pierre par pierre. La transition
démocratique ne peut pas se réaliser par big bang : l’heure des Grands Soirs est révolue. La
transition démocratique n’a pas besoin d’être annoncée ; il faut la faire concrètement, sur le
terrain, par touches successives, «step by step». Comment ? Chez nous, il faut commencer
par multiplier les espaces de dialogue, de concertation, d’échange. La démocratie, dans
notre contexte, doit avancer sur les deux jambes : le pluripartisme mais aussi la société
civile. Et c’est même en direction de la société civile que les efforts doivent être les plus
importants, car nous pensons que c’est par le mouvement associatif que le lien social sera
rétabli et la cohésion sociale renforcée.
L’Etatisme, cette idéologie algérienne par excellence, ne comprend pas que l’intérêt général
peut aussi émaner aussi de l’activité d’entrepreneurs, d’associations toujours soupçonnés
chez nous d’agir pour des intérêts particuliers, privés. La défiance de l’Etat et des
responsables publics envers la société civile est un véritable obstacle au déploiement de
l’immense force créatrice de mouvement associatif (cf Dominique Reynié in l’Etat et la
société civile ne se comprennent plus).
Il nous faut rappeler ici que nous avons connu, en Algérie, une période où l’implication des
Algériens dans la gestion des affaires de la cité se faisait à travers les Conseils.
L’expérience, parce que mal conçue et mal engagée, n’a pas été concluante mais a été
surtout trop rapidement abandonnée. Il faut la reprendre dans une nouvelle conception et en
corriger les aspects alourdissants et contreproductifs. Ces conseils doivent être dotés de
moyens, composés d’une ressource humaine concernée et compétente, dotés de
prérogatives et d’agenda de travail clairs. C’est au sein de ces conseils que se développera
l’apprentissage de l’échange.
Quels sont les espaces de délibération ? On peut en citer sept :
1- le conseil de l’éducation qui réunirait les représentants des enseignants, des directeurs
d’établissement scolaire, des élèves, du ministère de l’Education nationale, des présidents
d’APC…
2- le conseil de la jeunesse (mouvements associatifs des jeunes, APC, ministère, culture,
associations sportives...)
3- le conseil de la santé (corps médical, paramédical, représentants des malades, directeurs
d’établissement hospitalier, ministère, APC...)
4- le Conseil économique et social
5- la tripartite
6- le conseil supérieur de l’énergie
7- donner plus de prérogatives et d’autonomie aux assemblées locales élues, notamment les
APC, et instituer la conférence annuelle des maires
Ces espaces de délibération inclusifs vont, à n’en pas douter, oxygéner la vie sociale et
même la vie politique algériennes. Ce serait la «petite touche algérienne» de la construction
de la démocratie avec deux avantages immédiats au moins :
1- les Algériens, chacun dans son secteur, vont se sentir impliqués directement dans la vie
du pays ;
2- le gouvernement bénéficiera de l’apport des avis et recommandations de ce formidable
vivier de compétences, même si ces avis restent non exécutoires. Comme on peut le
constater, il y a beaucoup à faire déjà dans ce domaine de la réforme de l’Etat. Mais c’est
dans le domaine de l’économie que les urgences sont encore plus pressantes. Et on sait que
l’économie n’attend pas. Dans ce domaine, qui n’avance pas recule. Et pour ne pas se
tromper dans les choix de la politique économique, il y a d’abord à établir le bon diagnostic
de la situation.
Abdelmadjid Bouzidi
El Watan - Jeudi 15 mai 2014
(Algérie)
Faut-il désespérer de l’économie algérienne ? Non (2ème partie)
http://www.elwatan.com/contributions/faut-il-desesperer-de-l-economie-algerienne-non2eme-partie-15-05-2014-257206_120.php
L’économie algérienne a incontestablement des atouts mais elle a aussi des
handicaps.
La tâche à accomplir pour engager une dynamique de développement et l’inscrire dans la
durée consiste, bien évidemment, à valoriser au mieux les atouts et réduire à leur plus
simple expression les handicaps.
Quels sont les atouts de l’économie algérienne
On peut en dénombrer au moins huit sur lesquels l’accord peut être facilement établi :
1- Bien qu’il faille rester prudent dans ce domaine, on peut retenir que l’Algérie a encore,
pour au moins une décennie, des hydrocarbures à exporter qui constituent une importante
source d’accumulation. Il est vrai que, en l’état actuel de l’exploration et de l’exploitation, la
production de pétrole et de gaz est en déclin et que surtout, la consommation nationale en
énergie progresse à un taux de 7% par an et qu’en 2013, la facture de cette consommation a
atteint 40 milliards de dollars ! On voit bien ici que la marge de manœuvre se rétrécit de plus
en plus, mais on peut penser que pour le septennat à venir, les perspectives financières
restent intéressantes et on sait bien que «les finances sont le nerf de la guerre».
2- En plus des hydrocarbures, l’Algérie a un avenir énergétique et minier prometteur (gaz et
pétrole de schiste, énergie solaire, éolienne, fer et phosphate…). Ce potentiel exploitable va
permettre de continuer à réduire, de manière significative, la contrainte financière pour les
années à venir.
3- L’Algérie est un pays désendetté avec une dette extérieure très faible (3,336 milliards de
dollars soit environ 4% du PIB) et une dette publique de quelque 13% du PIB. L’Algérie
dispose, par ailleurs, d’importantes réserves de change (à peu près 192 milliards de dollars,
or non compris) et d’une épargne budgétaire et des ménages appréciable.
4- L’Algérie dispose d’un marché intérieur en pleine expansion.
5- Les plans de relance I, II et III des décennies 2000 et 2010, bien qu’ayant engendré
gaspillage et détournements de deniers publics, fléaux sur lesquels beaucoup de
responsables aux affaires doivent rendre des comptes, ont néanmoins doté le pays
d’infrastructures de base qui ont nettement amélioré l’attractivité du site Algérie.
6- La diaspora algérienne, qualifiée et compétente dans divers domaines constitue
assurément et dès à présent un intéressant facteur de dynamisme économique.
7- La population algérienne est une population jeune et de plus en plus éduquée donc
ouverte au progrès et porteuse de dynamisme.
8- Le potentiel agricole saharien est une donnée avec laquelle il faut compter à l’avenir.
L’Algérie pouvant s’appuyer sur les progrès technologiques et agronomiques mondiaux
réalisés dans le domaine.
L’économie algérienne a de sérieux handicaps
A l’opposé, l’économie algérienne souffre de quatre handicaps majeurs qui nécessitent
chacun pour leur résorption, des programmes d’action cohérents et effectifs.
1- En Algérie, les secteurs hors hydrocarbures se caractérisent par un faible dynamisme qui
se traduit par de faibles performances des entreprises nationales et une faible propension à
développer l’investissement productif. De ce fait, notre économie reste peu diversifiée.
2- La gouvernance économique est inefficace car elle est encore faite de régulation
administrative directe lourde et contre-productive. Les réformes économiques de la fin des
années 1980 ont fait long feu, et le retard pris dans ce domaine est considérable.
3- L’économie algérienne ne connait pas de contraintes d’efficacité, situation qui s’explique
en grande partie par le recours facile, lorsque la faillite menace, au budget de l’Etat et à la
dépense publique rendue possible par la rente pétrolière. Un tel contexte explique l’absence
d’une culture de compétitivité.
4- Enfin, «last but not least», la dépendance alimentaire de l’Algérie est des plus couteuses.
Hamid Aït Amara rappelait qu’en Algérie «2 calories sur 3 sont importées». La facture
alimentaire ne cesse de s’alourdir.
Signalons qu’en 2013, l’Algérie a importé pour 9,58 millards de dollars de biens alimentaires
!
Face à ce tableau clinique, quel protocole thérapeutique ?
Il ne faut pas gâcher le joker, on n’en aura pas d’autre. Bien évidemment dans le cadre de ce
bref article nous ne pouvons proposer une véritable feuille de route détaillée et encore moins
une stratégie de développement. Tout au mieux tenterons-nous quelques suggestions
pouvant inciter à approfondir la réflexion, ou en tout cas à alimenter des délibérations,
aujourd’hui urgentes sur les perspectives économiques du pays.
Reprendre les réformes économiques
Au-delà des politiques conjoncturelles contra et pro-cycliques qui sont mises en œuvre
depuis deux décennies, la situation exige aujourd’hui l’élaboration et l’application de
politiques structurelles.
La relance de l’investissement productif, la dynamisation des secteurs hors hydrocarbures, la
bataille de la sécurité alimentaire exigent, pour être couronnées de succès, des
transformations profondes des mécanismes économiques actuellement en œuvre.
Sans être exhaustif nous pouvons insister sur la nécessité de reprendre les réformes portant
autonomie de l’entreprise qui visaient à libérer l’entreprise du carcan administratif et
bureaucratique et à lui imposer des obligations de résultat. De même le système bancaire
devra-t-il être engagé à gérer le risque sans alourdir les procédures de contrôle a priori et la
multiplication des garanties exigées par l’opérateur.
Une nouvelle démarche pour fabriquer de la croissance
*Le partenariat externe doit enfin être compris par nos policy makers comme une exigence
incontournable à la fois pour rattraper les retards accumulés dans la compétitivité de
l’économie mais aussi pour s’initier aux techniques de l’exportation.
*L’économie algérienne souffre également d’un déficit énorme en matière de services à
l’entreprise. Dans ce domaine aussi, le partenariat avec des champions étrangers dans les
domaines du consulting, de l’engineering, de l’audit…nous aidera à installer ce secteur
stratégique. Rappelons simplement que nous importons pour plus de 11 milliards de dollars
de services non facteurs.
*L’Algérie possède une diaspora hautement qualifiée dans divers domaines et qui ne
demande qu’à être intégrée dans le processus de reconstruction de l’économie nationale. Un
programme sérieux (et non pas ceux qu’on a déjà connu) de mobilisation de cette élite doit
être élaboré et mis en application.
*Enfin à titre simplement indicatif, la sécurité alimentaire du pays peut être acquise en
complétant la politique agricole par deux initiatives novatrices :
1- Lancer des programmes de développement de l’agriculture saharienne ;
2- Acquérir des terres agricoles à l’étranger, notamment en Afrique pour y produire des biens
agro-alimentaires.
La thérapie du FMI constitue-t-elle une solution ?
Pour le FMI, qui se rappelle régulièrement à notre bon souvenir, l’amélioration des
performances économiques de l’Algérie passe par l’application de dix mesures :
1- Assurer la stabilité macro-économique et financière (entendez : gérer la demande).
2- Supprimer progressivement les subventions et établir un système de transfert social ciblé
pour protéger les couches sociales défavorisées (entendez : diminuer les transferts sociaux
et assurer un rôle brancardier).
3- Eliminer progressivement les subventions des produits énergétiques (entendez : aligner
les prix internes des produits énergétiques sur les prix internationaux).
4- Contenir la masse salariale (entendez : adopter une politique de modération salariale).
5- Améliorer la compétitivité coûts (entendez : la variable d’ajustement pour améliorer la
compétitivité doit être les salaires et les prélèvements obligatoires).
6- Assurer la flexibilité du marché du travail (entendez : alléger les procédures de
licenciement et développer les contrats à durer déterminée).
7- Augmenter les taux d’intérêt et réduire la dépense publique et les crédits à l’économie
(entendez : politique monétaire restrictive et rejet de la politique budgétaire expansionniste).
8- Promouvoir un secteur privé fort (entendez : mettre fin à l’effet d’éviction engendré par le
gouffre à dépense que constitue le secteur public).
9- Développer la concurrence dans le secteur bancaire (entendez : faciliter l’installation de
banques privées).
10- S’intégrer au commerce mondial en accélérant l’adhésion à l’OMC (entendez :
promouvoir le libre-échange).
Il est facile de constater une nouvelle fois que le FMI reste vraiment un mauvais élève qui ne
tire aucune leçon des échecs de ses thérapies libérales appliquées en tous lieux et en toutes
circonstances de la même manière.
Il y a pourtant des particularités à l’économie algérienne qui permettent d’éviter cette
thérapie de cheval antisociale et économiquement récessionniste.
Dans notre pays, l’alternative à l’Etat investisseur est encore à construire et pour y parvenir il
faut que l’investissement productif privé soit facilité et encouragé par l’Etat.
La mandature qui s’ouvre devra être axée résolument, au plan économique, sur une
politique de l’Offre
L’économie algérienne ne souffre plus aujourd’hui d’une insuffisance de la demande : les
plans de relance I, II et III ainsi que la revalorisation des salaires ont suffisamment dynamisé
la demande et poursuivre dans cette voie c’est aller vers plus d’importations (signalons que
les importations ne cessent d’augmenter : +7% en 2010, +2,9% en 2011, +7,2% en 2012 et
+6% en 2013, soit pour cette dernière année 55 milliards de dollars auxquels il faut ajouter
11 milliards de dollars d’importations de services non facteurs) et plus d’inflation (9% en
2012, 5% en 2013).Le défi qu’aura à relever la prochaine mandature est celui de la
stimulation de l’offre.
Qu’est-ce qu’une politique de l’Offre ?
C’est une politique économique pro-entreprise axée sur des aides à l’entreprise et
s’appuyant sur l’analyse selon laquelle «la faiblesse de la croissance économique, à
certaines périodes dans certains pays, réside dans les freins et les obstacles que
rencontrent les acteurs économiques : cotisations sociales et impôts, salaires insuffisamment
soumis à la concurrence du marché, complexité des démarches pour créer une entreprise,
régulation excessive des marchés, difficultés d’accès au crédit… La politique de l’offre
repose sur l’idée que les producteurs sont étranglés par des surcoûts qui empêchent les
entrepreneurs de produire du dynamisme.
Dans le cas de l’Algérie, plus particulièrement, qui dispose d’une importante rente, la
politique de l’offre, qui reste fondamentalement une politique libérale, n’est pas antinomique
d’une politique de redistribution.
Grâce à la rente l’Algérie peut réaliser ce qui est irréalisable sous d’autres cieux, c’est-à-dire
faire une politique de l’offre sans abandonner la politique de redistribution et de justice
sociale.
En effet, ici plus qu’ailleurs, la croissance économique ne doit pas se faire au détriment du
progrès social. Et le progrès social, c’est le droit à être soigné lorsque l’on est malade, le
droit à un logement pour s’abriter, le droit à des prestations décentes en cas de cessation
d’activité, le droit à l’éducation et à la formation. Tout cela doit se faire sous la conduite de
l’Etat par des politiques macro-économiques actives et notamment politique budgétaire et
politique monétaire ; le marché doit être encadré par des institutions, la protection sociale et
la redistribution doivent être assurées, la propriété publique et la propriété privée doivent être
reconnues.
On le voit bien, l’économie algérienne a besoin d’un souffle nouveau, d’une nouvelle
approche. Et pour revenir à la crise politique, on peut commencer à en dénouer les fils pour
une économie qui fonctionne, qui produit des richesses, de l’emploi et du pouvoir d’achat et
qui procurera incontestablement une aération de la société, une marge de manœuvre
appréciable pour affronter les problèmes politiques avec plus de sérénité et de lucidité.
Deux observations pour terminer cette réflexion
1- Nous avons impérativement besoin :
a- D’un institut national d’analyse de la conjoncture
b- D’un commissariat à la prévision économique et sociale
2- Notre jeunesse a certes besoin d’emploi mais elle a assurément besoin de salles de
cinéma, de centres de loisirs, d’écoles de musique, de centres culturels, d’écoles de théâtre.
Notre jeunesse a besoin de RESPIRER. Et avouons que tout cela n’est pas difficile à
concrétiser !
Abdelmadjid Bouzidi
Le Soir -
Boom migratoire vers l’UE
THOMAS CASAVECCHIA (st.) DANAE MALENGREAU (st.)
Vendredi 16 mai 2014
http://pdf.lesoir.be/?choix-edition=4E&choix-date=20140516#/15
MIGRATIONs Quelque 107.000 clandestins interpellés aux frontières de l’Union en 2013
Frontex vient de
publier son «rapport d’analyse» pour 2014.
Selon l’agence européenne, l’immigration illégale en Europe a augmenté de 48% en un
an.
Dans le rapport d’«analyse des risques» pour 2014, l’agence Frontex dévoile que 107.165
immigrés ont essayé de passer les frontières européennes en 2013. Le rapport se veut
relativement alarmiste. Lors du troisième trimestre 2013, il enregistre même un record
d’entrées illégales sur le territoire avec 42.789 personnes interpellées. Cela dépasse le
dernier record historique du printemps arabe lors du deuxième trimestre 2011, où 41.247
personnes avaient été interceptées.
1Le conflit syrien pointé par l’agence
Depuis mars 2011, le conflit qui oppose le régime de Bachar Al-Assad aux rebelles fait de la
Syrie le pays dont le nombre de réfugiés a le plus augmenté en un an. Le nombre de
candidats à l’immigration en Europe a explosé. Des dizaines de milliers de réfugiés syriens
ont tenté de fuir les combats vers l’Union européenne. Ils représentent 24% des entrées par
l’Afrique du Nord, 51% des réfugiés qui transitent de la Turquie vers la Grèce et la Bulgarie,
et 38% des migrants venus de Libye et d’Egypte. «Il est normal que le nombre de réfugiés
syriens augmente, estime François Gemenne, professeur en sciences politiques à Science
Po Paris et à l’ULB. Si ces chiffres sont élevés, ils ne sont rien en comparaison des chiffres
des pays voisins de la Syrie. Au Liban, par exemple, on estime que les réfugiés syriens
représentent actuellement un quart de la population», avance le chercheur.
Par ailleurs, les chiffres fournis par Frontex sont ceux des migrants interceptés. «L’Europe
accueille au final très peu d’entre eux. Environ 15 à 20% de ces personnes sont autorisées à
rester sur le territoire des pays de l’Union. Quant au nombre d’illégaux, il reste très dur à
évaluer. Mais les estimations sérieuses font état de 200.000 à 400.000 personnes résidant
illégalement sur le sol français et environ 200.000 sur le sol belge.»
2Peu d’impact de la crise ukrainienne
L’Ukraine s’enflamme depuis plusieurs mois, mais ses habitants ne semblent pas fuir vers
l’Europe de l’Ouest pour autant, c’est en tout cas ce qui ressort du rapport de Frontex.
L’agence européenne enregistre même une diminution de près de 5% des séjours illégaux
d’Ukrainiens au sein des frontières de l’Union européenne. La crise s’est toutefois
envenimée depuis le début de l’année et l’Europe n’a pas encore publié ses chiffres pour le
premier trimestre 2014.
Damien Dermaux, porte-parole du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides
(CGRA), affirme toutefois que «plusieurs pays européens observent clairement une
augmentation des demandeurs d’asile ukrainiens». Parmi ces pays, il cite notamment la
Suède, l’Allemagne, la Pologne et la Belgique. «La tendance est à la hausse depuis deux
mois, mais on ne parle pas d’explosion. La situation est sous contrôle chez nous.»
En avril 2014, 95 Ukrainiens ont demandé l’asile en Belgique, ce qui place l’Ukraine dans le
top trois des pays les plus demandeurs. «Ça n’est jamais arrivé auparavant», confie le porteparole du CGRA.
3Les conditions climatiques ne sont plus un frein
La Méditerranée est beaucoup moins praticable par temps hivernal. Les traversées sont
donc plus rares car plus dangereuses. Or, en 2013, le chiffre n’a pas baissé. Il a même
augmenté, impliquant aussi une hausse des risques d’accident. On se souvient du naufrage
d’un chalutier près de l’île italienne de Lampedusa en octobre 2013, qui a fait 366 morts
parmi les immigrés à son bord.
«La météo n’a pas de réelle influence, estime François Gemenne. La plupart des clandestins
ont recours à des passeurs pour tenter d’entrer en Europe. Et pour ceux-ci, la sécurité des
migrants passe au second plan.»
Ce lundi encore, quinze migrants se sont noyés lors du naufrage de leur embarcation. Les
organisations humanitaires estiment à 20.000 le nombre de migrants décédés en
Méditerranée ces vingt dernières années.
4Les routes de l’immigration européenne
La première route en termes d’importance avec plus de 40.000 cas détectés en 2013 relie
l’Afrique du Nord au sud de l’Italie. Il s’agit aussi de la plus grosse progression depuis 2012
(+288%). En deuxième position, les passages de la Turquie vers la Grèce et la Bulgarie
connaissent une légère baisse, de 30%, par rapport à 2012 et un chiffre global de 24.799
migrants. Viennent ensuite les pays des Balkans, qui comptabilisent 19.951 migrants et
enregistrent une forte hausse, de 212% en un an.
THOMAS CASAVECCHIA (st.)
DANAE MALENGREAU (st.)
Media24 - 160514
L’information économique marocaine
Al Qaws wa Al Faracha de Mohammed Achaari traduit et publié en
anglais
http://www.medias24.com/A-suivre/11623-Al-Qaws-wa-Al-Faracha-de-Mohammed-Achaaritraduit-et-publie-en-anglais.html
The Arch And The Butterfly est le titre évocateur choisi pour la traduction anglophone du
roman de l’auteur et ancien homme politique féru de littérature et poésie Mohammed
Achaari.
Son roman, vainqueur du Prix international du roman et de la fiction arabe (Ifap) en 2011, a
fait l’objet d’une récente publication dans la langue de Shakespeare grâce à la traduction
d’Aida Baima et à la maison d’édition Bloomsberg Qatar Foundation Publishing (BQFP).
Salué par le jury du concours, ce roman de l’auteur marocain aborde les thématiques
intarissables de l’identité, l’extrémisme, la culture et la tradition sacrifiées sur l’autel de la
naissance de nouvelles générations. Selon le quotidien Gulfnews, son roman met en scène
Youssef, le narrateur, fils de père marocain et d’une mère allemande. Il découvre un matin,
une lettre sur son pallier dans laquelle il est question de son fils unique, le jeune Yassine
sensé poursuivre ses études en France. Contre toute attente, il n’en est rien. Le jeune
homme, promis à un brillant avenir, a choisi de rejoindre le jihad en Afghanistan. Le monde
de Youssef s’écroule en apprenant la bouleversante nouvelle. Sa femme le quitte. Le
narrateur ne croit plus en rien et remet en question tout ce qu’il a toujours été : sa culture,
ses valeurs, etc. Seuls l’incompréhension et le doute demeurent.
En 2011, le roman inspire le jury qui y voit un écrit « d’une grande qualité littéraire, traitant
des questions qui agitent le Moyen-Orient mises à nu sur les banderoles des manifestants,
et ont secoué un monde arabe, avide de changements. »
The Guardian - Sunday 18 May 2014 19.30 BST
Racism is far more than old white men using the N-word
Gary Younge
Why is there outrage only when epithets are caught on tape? Discrimination is in reality
carried out by well-mannered people
Let's hear it for Robert Copeland. The police commissioner of Wolfeboro, New Hampshire
(population 6,083) sticks to his principles. Even if those principles are stuck in a previous
century and mired in bigotry. In March Jane O'Toole was finishing her dinner at a bistro in
town when she heard Copeland, 82, announce loudly that he hated watching television
because every time he turned on the TV he kept seeing "that fucking nigger". The "nigger" in
question was the president of the United States.
O'Toole had no idea who Copeland was at the time. But when she found out, she wrote to
the town manager to complain. Copeland was unrepentant. "I believe I did use the 'N-word' in
reference to the current occupant of the Whitehouse," he wrote in an email to his fellow
police commissioners. "For this, I do not apologise – he meets and exceeds my criteria for
such."
Such candour is rare nowadays, even if the furore is not. Over the last few weeks incidents
like this have become tiresomely regular. First came Cliven Bundy, the Nevada rancher in a
standoff with the government over refusing to pay his grazing taxes. His elevation as a
Conservative folk hero stalled after he opined on whether the "Negro" shouldn't be back in
chains. "I've often wondered, are they better off as slaves, picking cotton and having a family
life and doing things, or are they better off under government subsidy? They didn't get no
more freedom. They got less freedom."
Just a couple of days later a tape emerged of Donald Sterling, the manager of the LA
Clippers basketball team, asking his girlfriend not to take pictures with black friends or bring
them to games. "Admire him, bring him here, feed him, fuck him," he said of former
basketball legend, Magic Johnson. "But don't put him on an Instagram for the world to have
to see so they have to call me."
A week later British TV host Jeremy Clarkson was caught on camera reciting a version of
"eeny, meeny, miny, moe" from his childhood ("before racism was bad" as The Office's David
Brent once put it) in which he continues muttering "catch a nigger by the toe".
By the time Copeland's outburst became a matter of national note a week later, the pattern
had been set: old white men with mouths writing cheques their status won't cash, in
currencies that went out of date decades ago. So far so bad. None are worthy of sympathy.
And yet the magnitude of the response to each incident exemplifies how high the bar is now
set for challenging racist behaviour and how distorted our understanding has become of what
that behaviour constitutes.
Before there can be outrage, the offending party must be caught red-handed – preferably on
tape – using the worst epithets and most egregious insults. Clarkson previously maligning
Mexicans as "lazy, feckless and flatulent", or making jokes about "black Muslim lesbians", or
Sterling twice being fined by the department of justice for being a racist slumlord, didn't quite
cut it.
And so the perception – on both sides of the Atlantic – takes hold that racism is not a system
of discrimination planted by history, nourished by politics and nurtured by economics, in
which some groups face endemic disadvantage – it's about ignorant old people getting
caught saying mean things. By privileging these episodes – outrageous as they are – racism
is basically reduced to the level of a private, individual indiscretion made public. The scandal
becomes not that racism exists but that anyone would be crass enough to articulate it so
brazenly.
The reality of modern racism is almost exactly the opposite: it's the institutional
marginalisation of groups performed with the utmost discretion and minimum of fuss by wellmannered and often well-intentioned people working in deeply flawed systems. According to
a recent US department of education report, black preschoolers (mostly four-year-olds) are
four times more likely to be suspended more than once than their white classmates.
According to a 2013 report by Release, a UK group focusing on drugs and drug laws, black
people in England and Wales are far less likely to use drugs than white people but six times
more likely to be stopped and searched for possession of them. In both countries black
people are far more likely to be convicted, and to get stiffer sentences and longer jail time.
This is the soporific, statistical drumbeat to which black children march through our
institutions and to which society as a whole has become inured. You are unlikely to find
many of these preschool teachers throwing around the N-word or judges reminiscing about
slavery. Apparently, until you do, there will be no big story here. It's just the way we do
things. The problem is no longer that it's brazen, but that it's banal.
This is what makes attempts to defend a party like the United Kingdom Independence party
from accusations of racism so hollow. Of course, that is not the sole nature of its appeal. But
its calls for social housing to go first to those whose "parents and grandparents were born
locally"; and a recent poll revealed that more than half its supporters believe immigrants and
their British-born children should be "encouraged to leave the country".
These are unsophisticated codes for the kind of policies that will entrench inequalities,
starting at the border and extending from the classroom to the courtroom. Racism is central
to Ukip's meaning, even when it is not explicitly included in its message. Last Friday its
leader, Nigel Farage, said: "Any normal and fair-minded person would have a perfect right to
be concerned if a group of Romanian people suddenly moved in next door."
It seems only when he is personally caught, on camera, repeating that Smethwick slogan
from 1964 – "If you want a nigger for a neighbour vote Labour" – will the doubters be
convinced.
Politically, at least, this was always the point. Racism is a hardy virus that mutates to adapt
to the body politic in which it is embedded. You can't wipe it out with a single shot because
by the time you've dealt with the last strain, a new one has developed resistant to previous
remedies. "You have to face the fact that the whole problem is really the blacks," President
Richard Nixon once explained to his chief of staff. "The key is to devise a system that
recognises that while not appearing to." That system is in place, even if some are more
skilled at keeping up appearances than others.
Twitter: @garyyounge
Leaders (Tn) – 2014-05-18
Les Français en Tunisie aujourd'hui Comment, combien et qui sontils ?
Par Martine Vautrin Djedid
http://www.leaders.com.tn/article/les-francais-en-tunisie-aujourd-hui-comment-combien-etqui-sont-ils
Ils sont 23 030 Français établis en Tunisie et officiellement inscrits sur les registres
consulaires à fin 2013. Officieusement, la population totale est estimée à environ 30
000. Mais qui sont-ils au juste ? Comment sont-ils perçus en France et représentés.
Martine Vautrin Djedidi, conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger pour la
circonscription Tunisie-Libye, nous apporte un éclairage instructif.
Vu de France, expatrié est un terme générique utilisé par le ministère des Affaires
étrangères et européennes. On parle aussi de Français de ou à l’étranger. Notre
administration de tutelle a une direction des Français de l’étranger.
Et s’il y a des ex, il y a aussi des in : l’impatrié est un salarié ou un individu rentré dans son
pays d’origine , c’est aussi une catégorie de contribuables du ministère des Finances pour
parler d’impatriation fiscale; et, dans le contexte professionnel, l’impatriation consiste pour
une entreprise à faire venir des collaborateurs étrangers en France.Un impatrié est alors un
salarié étranger en France. Il sera alors qualifié en France, et parfois dans son pays
d’origine, d’immigré et par les chercheurs en science sociale de migrant. Que la parole
vienne du Nord ou du Sud, les intervenants non scientifiques, qu’ils soient politiques ou
institutionnels, évoquent rarement les Français expatriés en termes de migrants. En Tunisie,
comme dans d’autres pays d’émigration, au regard des populations locales et dans le
langage populaire, les personnes de type caucasien ne sont ni des immigrés, ni des
migrants mais des touristes, quelle que soient par ailleurs la durée de leur séjour et leur(s)
nationalité(s) et les porteurs d’une double nationalité de type méditerranéen sont des
immigrés-émigrés avec parfois une ambiguïté de prononciation (qui donne au pluriel,
z’mmigré) D’un côté, des associations représentatives des expatriés Nord/Sud et leurs
représentants élus parlent désormais de Français hors de France – Français du monde en
est un exemple. De l’autre, des associations représentatives des migrants Sud/Nord n’ont
pas abandonné l’expression à l’étranger. La connotation générale de ces catégories est
simple, sinon simpliste. D’’un côté émigrés/immigrés, et plus récemment migrants, renvoie à
des travailleurs socialement et économiquement défavorisés et sédentarisés dans les pays
récepteurs. De l’autre, celles d’expatriés et, plus récemment, de mobiles renvoient à des
cadres en quête de statuts professionnels valorisants d’une part et à un nouveau nomadisme
postmoderne.
Qui sont-ils ?
Les Français issus de l’ère coloniale sont désormais très minoritaires et les mobilités de l’ère
post- coloniale ont évolué : après la période des coopérants et des détachés encadrés par
l’Etat, nous avons connu celle de l’expatriation des cadres par les entreprises. Les uns
comme les autres étaient souvent peu proches des populations locales, sinon par le biais de
leurs élites, mêmes locales. Il existe aujourd’hui de nouvelles figures de la mobilité parmi
lesquelles celles d’«entrepreneurs» et d’«aventuriers» des classes moyennes, qui, à la
différence des expatriés institutionnels ou privés, négocient elles-mêmes les conditions de
leur déplacement et de leur avenir migratoire. Ils sont plus difficiles à catégoriser. Ils sont
souvent à mi-chemin de rêveurs romantiques et de migrants économiques, parfois à la
recherche inconsciente de racines oubliées puisque nombreux sont ceux qui ont une filiation
ou des liens dans leur histoire personnelle avec l’un des pays du Maghreb
Leur parcours continue à surprendre, avec une pointe de respect et d’admiration, les
populations locales : comment peut-on quitter ces contrées idéales où tant d’entre eux
rêvent de pouvoir aller ?
Deux visages de la mobilité récente
Il y a au moins deux visages de la mobilité récente
1/ les retraités. Phénomène d’abord perçu comme anecdotique, ces exilés sociaux, pour la
plupart modestes, n’entraient pas dans les statistiques, non immatriculés au consulat, ils
n’étaient pas officiellement résidents, faisant des allers-retours afin de bénéficier de leur
protection sociale et d’un statut fiscal, étant souvent non imposables ou peu en France. Leur
statut a évolué, ils adhérent à la Caisse nationale d’assurance maladie, leurs soins en
France sont pris en charge plus facilement, une réforme fiscale leur accorde un abattement
de 80 % sur les pensions de source étrangère, leur pouvoir d’achat a augmenté
mécaniquement avec l’évolution du taux de change. Quand ils sont étrangers, ils résident sur
les côtes à Djerba, Sousse ou Nabeul, ont trouvé ici les conditions de logement et
d’encadrement favorables à une vie digne, des possibilités d’aide ménagère ou médicale,
de l’entraide, du respect et du lien social.
2/ Des jeunes actifs. Certains sont arrivés par le biais de l‘expatriation Volontaires
internationaux en entreprise ou administration, correspondants locaux , d’autres un peu par
hasard, à la recherche d’emplois ou dans le cadre de projets de vie, venus rejoindre ou
s’installer avec un(e) amoureus(e). Certains ont connu la situation du sans-papiers en
situation irrégulière. Ils habitent le plus souvent dans les quartiers de la classe moyenne, ou
dans le monde rural, comptent sur leur travail et parfois leurs économies, sont autoentrepreneurs ou collaborent avec des ONG, sont présents dans la société civile tunisienne
et proches de Tunisiens de leur génération.
Généralement, on constate que l’expatriation d’aujourd’hui est mieux préparée que dans les
années 70-80. Les sites internet, dont les sites institutionnels, ministère des Affaires
étrangères ou consulat général, ceux des associations, les fora, groupes et réseaux
sociaux, les élus locaux, répondent à de nombreuses questions et permettent d’appréhender
les réalités locales. Les moins jeunes des candidats au départ de France viennent en
repérage, font des périodes d’essai (ce que nous leur recommandons vivement), ne rompent
pas les amarres derrière eux. En cas d’échec, le retour en France est difficile, à partir d’un
certain âge et sans l’assurance d’un logement et d’un revenu. Entre ces deux visages de la
communauté française, il y a toutes les catégories de population.
Des résidents de longue durée, qui bénéficient dans le cadre de l’Accord bilatéral en matière
de séjour et de travail signé à Paris le 17 mars 1988 (modifié en 1991, 2000, 2008) d’une
carte de séjour de 10 ans, et du droit au travail ; ils investissent, montent des projets dans
le secteur touristique, la restauration, le secteur culturel, le conseil aux entreprises, le
commerce... Sur le plan économique et social, ces Tunisiens de cœur exercent une
influence réelle dans certains secteurs. 100 % Français et 100 % Tunisiens, et ce même si la
nationalité «seconde» peut être instrumentale, environ 70% des Français résidents en
Tunisie sont porteurs de deux nationalités, qu’ils l’aient été avant d’acquérir la nationalité
française ou le soient devenus ; pour ceux-ci également, les situations sont multiples.
Certains sont entre deux rives pour diverses raisons, souvent économiques, l’idéal étant
d’avoir un revenu en € et de faire vivre sa famille en Tunisie, des familles transnationales
sont ainsi de plus en plus séparées.
De nouveaux nomades
De nouveaux nomades conservent des liens avec la France, y ont des intérêts, parfois un
domicile mais choisissent de faire des allers-retours. A l’époque du ministère de
l’Immigration, de l’Intégration, de l‘Identité nationale…et du Développement solidaire créé en
2007, un haut responsable de l’administration évoquait …«ces poussières de la
colonisation» en pensant à ces nouveaux Français dont une partie de la classe politique et
surtout des médias persiste à parler en termes de Français d’origine X . Les «poussières»
sont nombreuses, et Français à 100%, n’en déplaise à tous ceux qui remettent en cause...
Et en Libye ?
Les Français en Libye forment une communauté restreinte. 740 en 2009 et 2010, 290 en
2012, seuls 173 Français sont immatriculés fin 2013. Beaucoup sont des cadres
supérieurs, chefs d’entreprise, essentiellement à Tripoli. L’ambassade a été fermée et
évacuée par le personnel diplomatique en février 2011, après le déclenchement de la guerre
civile et a été la cible d’un attentat destructeur en avril 2013. Le consul honoraire à Benghazi
a également été la cible d’un attentat en juillet 2013. D’autres Français présents depuis
longtemps n’ont jamais quitté le territoire.
Par ailleurs, les employés des compagnies pétrolières sont souvent non identifiés auprès
des autorités ; pour des raisons de sécurité, le ministère des Affaires étrangères français ne
communique pas la liste des inscrits sur la liste électorale. Le lycée français de Tripoli a été
fermé et continue la scolarisation par le Centre national d’éducation à distance.
PanoraPost - lun.19.mai.2014
(maroc)
Non, l’arabe n’est pas la langue des sous-développés, par Sanaa
Elaji
http://www.panorapost.com/non-larabe-nest-pas-la-langue-des-sous-developpes-par-sanaaelaji/
Le matin, j’écoute les informations sur une radio privée marocaine. Le présentateur du
journal torture et triture la langue arabe, sans que cela ne semble déranger personne.
Nous avons pris l’habitude, diriez-vous… certains même en font un moyen de se distinguer :
« je ne parle pas correctement l’arabe classique, cela signifie que j’appartiens à une
classe particulière, une classe à part, riche, bourgeoise… ».
En revanche, quand quelqu’un malmène le français, en commettant ses erreurs de
vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire, il s’attire les quolibets de son
auditoire, comme si les compétences scientifiques, professionnelles et intellectuelles étaient
consubstantielles au français. Vous ne vous exprimez pas bien dans la langue de
Montesquieu, malgré de hautes compétences professionnelles et une large culture
personnelle ? Ils seront alors plusieurs à vous ranger dans une catégorie donnée,
négative, selon des stéréotypes convenus, et négatifs aussi, même si rien dans votre
métier ou dans votre vie ne vous oblige à connaître parfaitement la langue française.A
l’inverse, vous causez bien en français, malgré des talents approximatifs et une
culture poussive ? Et bien, dans ce cas, ce monde-là vous regardera d’une autre
manière. Et l’estime grandira pour vous si vous précisez que vous ne maîtrisez pas vraiment
l’arabe.
Mais, en général, nous ne moquons pas un Italien ou un Britannique qui lacère le
français et le prononce avec un accent épouvantable. Non, au contraire, on l’admire,
exactement comme on raille ce Marocain qui le parle aussi mal, puisque lui aussi, le
français n’est pas sa langue maternelle.
Il y a quelque chose qui ne va pas, donc…
Le propos ici n’est pas de s’attaquer à la langue française. Personnellement, j’aime
cette langue, et je le maîtrise tant à l’écrit qu’à l’oral. L’apprentissage des langues
étrangères est un signe d’ouverture sur d’autres cultures et d’intérêt pour la connaissance.
Mais il n’en demeure pas moins que je suis quelque peu dérangée par ces stéréotypes nés
de l’usage des deux langues arabe et française au Maroc et dans certains pays
environnants. L’arabe serait donc, selon cette théorie, réservé au fondamentalistes, aux
sous-développés, aux ignorants et aux conservateurs, et le français, ah le français, lui,
il serait l’apanage des gens modernes, de ceux qui ont réussi, de la crème et de l’élite.
Or, la langue n’est pas tant une valeur intellectuelle en soi qu’un vecteur d’idées
humanistes et de valeurs humaines. La connaissance d’une langue, ou son ignorance, ne
doit pas être l’étalon de mesure de la qualité d’une personne, de ses idées et de sa place au
sein de sa société.
Le français n’est pas plus la langue des modernistes que l’arabe n’est celle des sousdéveloppés. Mais on notera que l’ignorance de quelque chose, langue ou autre, induit en
général son rejet, dans une posture de défense qui remplacerait l’autocritique.
Media24 L’information économique marocaine
Le Maroc doit se préparer à une dépréciation du dirham
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/11718-Le-Maroc-doit-se-preparer-a-unedepreciation-du-dirham.html
Selon les dernières communications du gouverneur de BAM, l’introduction d’une
flexibilité du taux de change du dirham ne serait plus qu’une question de temps : le
délai nécessaire pour BAM et le Ministère de l’Economie et des Finances d’affermir les
pré-requis afin d’éviter de devoir faire marche arrière.
Il ne s’agit plus uniquement de dévaluer mais de libéraliser. Un consensus relatif semble
émerger sur l’opportunité de cette flexibilité, aussi bien au niveau des autorités, des
partenaires au développement, FMI et Banque mondiale en tête, que d’une partie du secteur
privé. Médias 24 revient sur les raisons de ce consensus et sur les conséquences pour le
Maroc de cette libéralisation du dirham.
Les facteurs qui jouent en faveur de la libéralisation du taux de change
Pendant longtemps, la politique de change fixe adoptée par le Maroc a permis de prémunir
le pays des chocs extérieurs et ainsi préserver le pouvoir d’achat de la population, le modèle
de croissance du Maroc étant fondée sur le soutien de la demande intérieure.
Mais en arrimant le dirham à l’Euro, principal partenaire commercial du Maroc, cette politique
a pénalisé le secteur des biens échangeables – c’est-à-dire les exportateurs – en
renchérissant le coût des exportations et contribué donc àorienter la production nationale
vers le secteur des biens non échangeablestels que l’immobilier, et ainsi participé à
l’érosion de la compétitivité nationale, le secteur des non échangeables ne favorisant pas les
gains de productivité.
Mais avec l’ouverture commerciale progressive du pays, ce modèle a montré ses limites: non
seulement les producteurs marocains peinent à maintenir leurs parts de marché à
l’international, mais ils sont également concurrencés sur le sol marocain par les importations
étrangères libéralisées. L’ouverture des frontières a changé la donne. Le Maroc se retrouve
aujourd’hui avec une industrie en déclin et un taux chômage à deux chiffres.
Parallèlement, les effets de la crise en Europe ont montré la nécessité de diversifier les
partenaires commerciaux et donc de conquérir de nouveaux marchés. Dans cette
conquête, la surévaluation du change apparaît comme un obstacle.
Les conséquences envisageables de cette libéralisation
La libéralisation du taux de change devrait se traduire en principe par une dépréciation du
dirham, ce qui aura pour effet immédiat de baisser le coût en monnaie étrangère des
exportations et renchérir le coût des importations en monnaie nationale. Une partie de la
demande intérieure étant satisfaite par les importations, aussi bien au niveau des ménages
que des entreprises, la dépréciation va donc se traduire par une plus forte inflation.
Du point de vue des ménages, la hausse de l’inflation se traduira à court terme par une
perte de pouvoir d’achat et donc vraisemblablement par une diminution de la
consommation des ménages. C’est pourquoi, pour être supportable par les ménages les plus
vulnérables, elle doit s’accompagner de la mise en place de filets de protection sociale.
Du point de vue des entreprises exportatrices, la dépréciation du dirham devrait leur
permettre d’être plus compétitives sur les marchés internationaux et donc de gagner des
parts de marché.
De même, les entreprises qui produisent pour le marché national et qui sont aujourd’hui
concurrencées par les importations devraient également pouvoir regagner en partie des
parts de marchés. Le renchérissement du coût des intrants importés peut à court terme
gommer une partie des gains, mais peut aussi être un atout pour développer des
fournisseurs locaux.
Ce qui est en jeu avec la libéralisation du change, c’est une réorientation de l’économie
nationale vers des secteurs plus productifs, pourvoyeurs de davantage d’emplois et
porteurs d’une croissance plus forte et plus durable. Cette réorientation ne se fera pas
sans dommage pour un pan de l’économie, protégé jusqu’alors. Mais le modèle de
croissance marocain fondée sur une demande intérieure qui est de plus en plus satisfaite par
les importations n’est plus tenable.
Pour autant, une libéralisation du taux de change, si elle serait une bouffée d’oxygène à
court terme pour les exportateurs, n’est pas la solution miracle au problème de compétitivité
des entreprises marocaines. Elle doit impérativement s’accompagner de profondes réformes
structurelles visant l’appareil productif national.
Newsletter ORELA, Mardi 20 Mai 2014
Les Religions et la Laïcité en Belgique
Rapport 2013
http://www.o-re-la.org/index.php?option=com_k2&view=item&id=901:les-religions-et-lala%C3%AFcit%C3%A9-en-belgique-rapport-2013&Itemid=85&lang=fr
Le présent rapport, deuxième du genre, propose une synthèse ainsi qu’une analyse de
l’actualité religieuse belge pour l’année 20131. Il est notamment basé sur les informations
engrangées par l’Observatoire des Religions et de la Laïcité (ORELA), tout en s’appuyant
sur la littérature scientifique disponible et sur les actualités relayées par la presse écrite, ce
qui permet également de saisir les mouvements de focalisation médiatique sur certains
thèmes. L’Observatoire des Religions et de la Laïcité de l’Université libre de Bruxelles offre
ainsi désormais au public intéressé un état des lieux annuel relatif aux religions et
convictions en Belgique. Nous avons pris soin, comme l’an dernier, de garantir la mise en
contexte des faits abordés en les situant d’un point de vue historique et sociologique2.
Certains événements récents s’éclairent en effet au regard d’une histoire nationale qui
plonge ses racines dans la spécificité des rapports entre cultes et État qui prévalent en
Belgique, mais prennent aussi tout leur sens à la lumière de l’actualité religieuse de ces dix
dernières années.
…..
Conclusions
L’actualité de l’année 2013 a démontré l’importance au moins médiatique et publique du fait
religieux et convictionnel. Certes, notre société est aujourd’hui largement sécularisée.
Toutefois, loin d’un confinement à la sphère privée de la multiplicité des croyances et des
attitudes en la matière, nous sommes quotidiennement confrontés au fait religieux et
convictionnel, notamment via l’omniprésence du religieux dans les médias. L’intérêt
médiatique pour le fait religieux demeure prégnante, ainsi qu’en a témoigné l’importante
couverture médiatique à l’occasion du changement de titulaire du siège pontifical. Tant pour
l’abdication de Benoît XVI que pour l’élection et l’intronisation de son successeur, les
quotidiens ont consacré des pages entières à un événement qui n’a pas été vu comme
devant impacter les seuls catholiques, mais bien l’ensemble de la population. L’islam, qui est
désormais la deuxième religion de la Belgique, et aussi celle qui retient l’attention des
médias avec l’Église catholique.
Les autres communautés religieuses du pays n’arrêtent que peu l’attention de la presse ; les
Églises protestantes et orthodoxes, en particulier, y sont très peu présentes. Si le judaïsme
attire davantage l’éclairage médiatique, ce n’est généralement pas sous l’angle de la
pratique religieuse : de ce point de vue, les juifs sont bien plus visibles en dehors des
synagogues. Quant aux organisations laïques, c’est le plus souvent par le biais d’une
démarche proactive de leur part (carte blanche, communiqué de presse…) qu’elles
retiennent l’attention médiatique. Le « monde laïque », dans toute la complexité de ses
structures, et le financement public de l’assistance morale non confessionnelle, ne retiennent
que peu l’attention des médias.
La présence du religieux dans les médias n’est pas que le reflet d’une attention soutenue de
la presse à leur égard. Elle correspond également au maintien d’une volonté des
responsables religieux d’influencer le débat public ; les communautés convictionnelles se
veulent acteurs de la prise de décision politique. À des degrés bien sûr variables, et avec
des moyens d’une légitimité plus ou moins grande également, c’est une attitude qui se
rencontre dans toutes les religions ou presque. Le départ de jeunes musulmans pour la Syrie
ou la volonté de certains groupuscules d’imposer la charia en Belgique, les tentatives de
l’Église catholique pour faire pression sur le débat parlementaire en matière d’euthanasie en
sont des exemples visibles pour tous. À cet égard, le déroulement des débats en France et
en Espagne autour de la politique familiale et de l’avortement donnent à penser que l’Église
catholique demeure un acteur susceptible de peser sur les choix sociétaux.
Si l’on en juge par l’enthousiasme apparent suscité, l’arrivée du pape François à la tête de
l’Église catholique pourrait constituer un élément de nature à ralentir le déclin continu que
connaît le catholicisme dans notre pays. Apparaissant comme moins conservateur sur le
plan doctrinal – ou à tout le moins plus tolérant face aux écarts du peuple de Dieu –, et doté
d’une fibre plus sociale que son prédécesseur, le pape François pourrait rallier à l’Église
certains fidèles que le raidissement doctrinal des dernières années avait fait fuir. Cela est
particulièrement vrai en Belgique, où le concile Vatican II avait fait naître d’énormes espoirs
et une grande déception à mesure que les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI
semblaient s’en éloigner.
Par ailleurs, diverses indications, telle l’attention portée par l’Église à la réaffectation des
édifices du culte et l’organisation d’un synode diocésain à Tournai qui a validé la réduction
du nombre de paroisses permettent de croire que l’Église catholique de Belgique a
dorénavant intégré certains paramètres de la sécularisation, telle la baisse de la pratique
religieuse et du nombre de prêtres, et les a acceptés comme définitifs.
L’islam est l’objet de l’attention non seulement des médias mais également des
responsables politiques. Dans un débat où se croisent préoccupations sécuritaires et
identitaires, et à l’heure où l’on s’apprête à commémorer les cinquante ans de l’immigration
marocaine, un accent fort est toujours mis sur l’aspect cultuel plutôt que culturel de l’identité
de la population issue de l’immigration en provenance du bassin méditerranéen. Dans ce
contexte, le gouvernement continue de soutenir le processus de (re)constitution d’un organe
représentatif du culte islamique. Il a choisi de privilégier la constitution d’un organe sur base
des responsables des mosquées, ce qui est cohérent par rapport à la gestion du temporel
des cultes, mais suscite des craintes en raison de l’influence persistante des autorités
marocaines et turques sur certaines mosquées.
Les réactions qui ont entouré divers incidents, dont l’affaire Trullemans, ou la polémique
autour du changement de nom du calendrier scolaire, paraissent indiquer une sensibilité
particulière de l’opinion publique à la thématique de l’islam. Le contexte international
continue à contribuer à l’alimentation d’un sentiment de rejet de l’islam vu comme non
européen par essence ; les discriminations à l’égard des musulmans ou des personnes
supposées telles ne faiblissent pas. Cette situation, ainsi que la conjoncture économique
difficile qui maintient les citoyens de confession ou d’origine musulmane dans une situation
socio-économique défavorable, a entrainé chez certains musulmans la volonté de doter leur
communauté de structures propres destinées à améliorer tant ses conditions de vie que son
image. Le développement d’associations musulmanes auxquelles les médias accordent de
plus en plus de place, au détriment d’un Éxécutif des Musulmans cliniquement mort,
l’organisation de la Foire musulmane, l’ouverture d’une nouvelle école libre musulmane sont
des indices du développement d’organisations propres à la communauté musulmane qui
pourraient peut-être à terme constituer la base d’une pilarisation renouvelée de notre
société.
Dans un contexte où le religieux est de plus en plus vu comme partie intégrante des
politiques publiques, la discussion autour de la réforme des cours de religion et de morale a
pris un relief particulier. Pour la première fois, les débats ont donné l’impression de parvenir
à transcender le vieux clivage philosophique entre catholiques et laïques, que ce soit au
niveau des experts ou des acteurs de l’enseignement. De plus en plus nombreux sont ceux
qui estiment nécessaire dans notre société multiculturelle et multicultuelle de cesser de
séparer les élèves selon leurs convictions et de leur dispenser à tous une formation au
questionnement philosophique et à la citoyenneté, ainsi qu’un enseignement du fait religieux.
Pour la première fois également, des responsables de l’enseignement officiel et de
l’enseignement de la morale se sont prononcés en faveur d’une réforme qui introduirait un
cours commun de philosophie et d’enseignement du fait religieux à tous les élèves.
Cependant, à tout le moins en Fédération Wallonie-Bruxelles, les positions des acteurs
politiques semblent encore demeurer davantage fidèles aux anciens clivages, et peu
enclines à perturber l’équilibre que le Pacte scolaire avait instauré.
Enfin, l’implantation des différentes communautés convictionnelles dessine de plus en plus
un paysage contrasté entre la capitale et le reste du pays, ainsi qu’au sein même de la
capitale. Bruxelles, historiquement bastion du libéralisme et de la laïcité philosophique, est
depuis longtemps la région du pays où la pratique religieuse catholique est la plus faible.
Mais aujourd’hui, une part relative de sa population est religieuse ou très religieuse :
musulmane, protestante-évangélique ou orthodoxe, l’immigration a entrainé l’implantation de
populations qui n’ont pas vécu ce processus de sécularisation, et dont les conditions souvent
précaires de leur installation renforcent la religiosité. Cette multicultualité est bien visible
notamment dans les statistiques de fréquentation des différents cours de religion dans
l’enseignement officiel. La présence à Bruxelles des organes représentatifs des différents
cultes reconnus achève de dessiner le portrait d’une capitale où le religieux est désormais
très présent.
Dans le même temps, la Région capitale offreun paysage paradoxal, où ce regain de
pratique religieuse et d’attachement identitaire ethno-religieux cohabite avec un relâchement
très marqué à l’égard des normes morales traditionnelles parmi de larges segments de la
population — même si, on l’a vu, l’activité religieuse des internautes sur la toile remet
considérablement en cause une perspective uniquement territoriale du religieux. La baisse
très significative de la pratique dominicale ou des rites de passage catholiques, le nombre
d’unions hors mariage, le nombre d’enfants nés hors mariage en témoignent, parmi d’autres
indicateurs. Sans doute Bruxelles préfigure-t-elle ici une tendance qui pourrait se révéler
significative, à moyen terme, dans nombre de régions du pays.
Dernier élément qui se dégage de ce panorama, le présent rapport a mis en évidence une
tendance qui s’est affirmée en cette année 2013. Une dimension du dynamisme et du
prosélytisme religieux s’exprime en effet désormais sur Internet. La toile offre un outil de
réseautage et de circulation de l’information très efficace, dont les religions exploitent toutes
les potentialités, notamment politiques. Internet est devenu un vecteur essentiel de l’actualité
religieuse et de débats religieux, mais aussi de campagnes religieuses et de lobbying
religieux, et enfin de participation à une communauté « en réseau ».
Notre rapport souligne ainsi le dynamisme de l’activité religieuse en ligne, même si les
pratiques qui la constituent ne répondent plus nécessairement aux anciens critères de
définition du religieux. Certes, les autorités ecclésiastiques, notamment dans le monde
catholique, investissent Internet — nouvelle « terre de mission religieuse » — et s’emparent
de ces nouveaux outils de communication ; de la même façon, les forces religieuses les plus
conservatrices ont su s’adapter à l’ère des réseaux sociaux. Toutefois, la Toile regorge
également d’une multitude d’espaces d’échange, où des individus/fidèles construisent des
pratiques et représentations dans une liberté relative par rapport aux dogmes et traditions
des différents cultes, contribuant dès lors à une certaine innovation religieuse.
Car la communication numérique contribue en effet aux processus d’intégration, d’identité et
de communauté religieuse ; elle permet de participer autrement à la communauté croyante,
de combiner individualisation du croire, expérience communautaire et prescrits dogmatiques.
Les autorités religieuses adoptent à l’égard de la spiritualité virtuelle une attitude ambivalente
: méfiantes à l’égard d’un média qui ne visibilise pas les hiérarchies institutionnelles, mais
conscientes de son pouvoir d’attraction, voire d’addiction. A l’ère de la dé-territorialisation du
religieux, de son individualisation et de son éloignement des institutions, il semble plus que
jamais opportun de s’interroger sur la pertinence de nos outils traditionnels pour penser les
pratiques religieuses d’aujourd’hui.
Table des matières
I. Religion et société ............................................................................................................. 3
L’Église catholique ....................................................................................................................
3
Un nouveau pape .............................................................................................. 3
L’Église belge toujours en difficulté ................................................................. 7
Les affaires de pédophilie au sein de l’Église ..............................................................
7
La personnalité de l’archevêque de Malines-Bruxelles ................................... 8
Funérailles catholiques et crémations ............................................................ 9
Des difficultés de recrutement ...................................................... 10
Un synode diocésain ........................................................... 10
Une nouvelle basilique ...................................................................... 11
Le Renouveau charismatique ...................................................................... 11
Une Église divisée ...................................................................................... 12
Les traditionnalistes et les catholiques-chrétiens .................................... 12
La visibilité accrue des autres Églises chrétiennes
............................................................................ 14
Le monde protestant ....................................................................................... 14
La dynamique évangélique ............................................................................... 14
Les Églises orthodoxes ................................................................................ 16
Le culte anglican ...................................................................17
L’islam .................................................................................................................... 19
Le développement de structures communautaires ................................... 19
Une visibilité accrue dans l’espace public .................................................. 19
La deuxième édition de la Foire musulmane de Belgique ............................... 21
Le développement de l’économie halal ...................................................... 21
De nouvelles structures ..................................................................... 22
Un combat politique ? ............................................................................... 24
Radicalisme musulman : des craintes renouvelées ....................................... 24
Des jeunes gens partis combattre en Syrie ............................................... 25
Le spectre des Frères musulmans ................................................... 27
Le retour d’Abou Jahja ...................................................................... 27
Les discours tenus dans les mosquées ................................................. 27
Des attitudes incompatibles avec l’égalité hommes-femmes ........................ 28
Une volonté politique de soutenir le développement d’un « islam modéré » .................
28
Le développement de l’hostilité à l’égard de l’islam ................................. 29
La discrimination à l’égard des musulmans ............................................. 29
Le rapport de l’ENAR .......................................................... 30
L’affaire Trullemans ...................................................................... 30
La proposition de résolution relative à la lutte contre l’islamophobie déposée au Sénat
...... 31
Le judaïsme ........................................................................................ 33
Autres mouvements religieux .......................................................................................... 35
L’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers Jours ...................... 35
Les Témoins de Jéhovah ............................................................................ 36
Le Bouddhisme ................................................................................................ 37
L’Hindouisme .................................................................................................. 38
Les associations laïques ........................................................................................................
39
L’organisation de funérailles laïques ..........................................................................
41
Le débat autour de la laïcité de l’État ................................................................... 42
Religion, éthique et politique .................................................................................... 43
Homoparentalité, euthanasie, avortement… des dossiers toujours sensibles
................ 43
L’extension du droit à l’euthanasie aux mineurs ...................................................... 43
La circoncision .................................................................................................. 44
Les références religieuses symboliques ........................................................... 45
Famille royale et Église catholique .................................................................. 46
L’interdiction des signes extérieurs convictionnels ostentatoires
................................................... 47
Les services publics ........................................................................... 47
Les établissements scolaires ....................................................................... 47
Les bureaux électoraux ................................................................................... 48
La lutte contre les « organisations sectaires nuisibles »
.................................................................... 49
Les religions sur Internet : une pratique religieuse individuelle ou planétaire ?
........................... 51
Religion online et online religion ......................................................................... 52
Des pratiques cultuelles réinventées ................................................................... 53
II. Relations avec les pouvoirs publics ...............................................................................
55
Le financement public des cultes
......................................................................................................... 55
Le financement des cultes au niveau fédéral ............................................... 55
Le financement des cultes niveau régional ..................................................... 57
Une question délicate : les communautés plurirégionales ..................................... 58
Le renouvellement de l’Éxécutif des Musulmans de Belgique ....................................... 59
Le débat autour de la réaffectation des églises .......................................................... 62
Les questions relatives à l’enseignement ............................................................. 63
Les cours de religion et de morale dans l’enseignement obligatoire ................... 63
L’enseignement privé non subventionné ......................................................... 65
La diversification du libre confessionnel ........................................................ 66
L’enseignement de la religion dans les écoles catholiques ..................................... 66
Islam et enseignement supérieur ................................................................ 66
III. Les organisations convictionnelles en Belgique : quelques données ................... 67
Convictions et pratiques de la population ....................................................................... 67
Évolution de la pratique religieuse catholique ........................................................... 68
Structures des organisations convictionnelles reconnues ................................................. 69
L’Église catholique .................................................................................. 69
Le culte islamique ............................................................................................ 69
Le culte protestant-évangélique ..................................................................... 70
Le culte orthodoxe ................................................................................. 70
Le culte israélite .................................................................................................... 70
Le culte anglican .................................................................................................... 71
Le bouddhisme .................................................................................................... 71
La « laïcité organisée » ........................................................................................ 71
Conclusions ......................................................................................... 72
Table des matières .............................................................................................................. 75
El Watan - Jeudi 22 mai 2014
(Algérie)
Coopération entre l’Algérie et l’UE : Le programme EAU II finalisé
en 2015
http://www.elwatan.com/actualite/cooperation-entre-l-algerie-et-l-ue-le-programme-eau-iifinalise-en-2015-22-05-2014-258203_109.php
Le programme d’appui de l’UE au secteur de l’eau et de l’assainissement en Algérie
sera mené à terme.
Baptisé EAU II, ce projet qui a débuté en 2011 devra être finalisé fin 2015 avec la réalisation
d’un centre de formation dans les métiers d’assainissement à Boumerdès et l’installation de
plates formes pédagogiques pour la formation de 40% du personnel opérationnel de l’ONA,
soit 5000 employés pour permettre à l’Algérie de faire face au problème du manque d’eau à
l’avenir.
C’est ce qu’a souligné l’ambassadeur de l’UE en Algérie, son Excellence Marek Skolil,
mercredi lors de la cérémonie de remise d’attestations à vingt formateurs dans les métiers
dédiés à l’assainissement, organisée à la station d’épuration de Boumerdès. « Eau II
constitue une nouveauté dans la panoplie des instruments de coopération entre l’UE et
l’Algérie. Pour nous sa réussite est d’une très grande importance », a-t-il précisé.
Le programme en question vise à améliorer de la qualité des eaux épurées, réduire la
prévalence des maladies à transmission hydrique (MTH) et renforcer la lutte contre les
inondations et leurs conséquences. La commission européenne a dégagé 30 millions d’euro,
dont 20 millions comme appui budgétaire et 10 millions comme aide complémentaire pour la
finalisation du projet.
L’Algérie a contribué avec 1 milliard de dinars pour concrétiser le projet. En sus du
programme précité, l’hôte de Boumerdès a affirmé que « l’UE est décidée d’aider l’Algérie
pour lui permettre de généraliser la réutilisation des eaux usées épurées dans
l’irrigation ». « L’Algérie est un pays où les ressources en eaux sont très limitées. Les
stations d’épuration sont assez couteuses ce qui est insoutenable à long terme. La
prochaine étape c’est donc d’essayer de généraliser l’utilisation des eaux épurées », a-t-il
préconisé avant de réitérer la disponibilité de l’UE à soutenir toutes les initiatives régionales
et locales et les organisations non gouvernementales engagées en faveur de
l’environnement et de la ressource en eau.
Intervenant lors de la cérémonie, le secrétaire général du ministère des ressources eaux,
M.Merah, a indiqué que l’Algérie a réalisé plus d’une centaine de stations d’épuration durant
ces dernières années, ajoutant que le véritable défi aujourd’hui consiste à former le
personnel devant les faire fonctionner.
Ramdane Koubabi
El Watan - Jeudi 22 mai 2014
(Algérie)
Les fouilles archéologiques ont révélé de nouvelles découvertes
Les secrets de la grotte de Gueldaman
http://www.elwatan.com/hebdo/magazine/les-secrets-de-la-grotte-de-gueldaman-22-052014-258128_265.php
La grotte préhistorique de Gueldaman a été habitée par des hommes préhistoriques
pendant des milliers d’années. Les fouilles archéologiques conduites depuis quatre
ans par une équipe du Centre national de recherches préhistoriques ,
anthropologiques et historiques (CNRPAH), dirigé par le professeur Slimane Hachi du
ministère de la Culture, nous fournissent aujourd’hui une multitude de données
scientifiques précieuses. Qui étaient ces hommes ? Quels animaux sauvages ou
domestiques côtoyaient-ils ? Quel était leur mode de vie et de subsistance ? Dans
quel environnement et sous quel climat vivaient-ils ? Eclairages.
Le site préhistorique de Gueldaman a tenu toutes ses promesses et même bien au delà.
C’est le moins que l’on puisse dire. Dans notre édition du 4 septembre 2011, nous avions
consacré un long reportage à cette fabuleuse grotte préhistorique nichée dans le flanc de
l’Adrar Gueldaman. Elle est sise dans la commune de Bouhamza, à un jet de pierre de la
ville d’Akbou, dans la wilaya de Béjaïa et les premières fouilles avaient révélé les vestiges
liés à la présence humaine dans cette étroite vallée, coincée entre le Boussellam et la
Soummam pendant plusieurs milliers d’années.
Nous revenons sur le sujet trois années plus tard, alors que des recherches plus
approfondies et des analyses plus affinées ont livré d’autres informations. Les résultats
obtenus aujourd’hui par l’équipe du CNRPAH dirigée par le Dr Farid Kherbouche sont d’une
très grande portée scientifique. C’est ce qui fait que Gueldaman est devenu un site de
recherches majeur, qui attire l’attention de plusieurs chercheurs issus des quatre coins du
monde et de plusieurs disciplines.
Un gisement préhistorique de plusieurs grottes
Le gisement préhistorique de Gueldaman renferme plusieurs grottes et abris sous roches.
Depuis le début des recherches du CNRPAH en 2010 à ce jour, six grottes ont déjà été
répertoriées. Cependant, c’est au niveau de la grotte Gueldaman 1, appelée GLD 1, que se
concentre l’essentiel des recherches. Un matériel archéologique important a été mis au jour.
Il est composé principalement de restes fauniques, tessons de poteries, outils lithiques et
osseux, éléments de parure et quelques restes humains. Les chercheurs ont également pu
déterminer grâce aux datations au carbone 14 et aux études stratigraphiques que la dernière
période d’occupation humaine la plus importante se situe entre le 5e et le 7e millénaire avant
l’actuel.
Des milliers d’objets de grande valeur scientifique
L’étude du matériel archéologique permet aux archéologues du CNRPAH de comprendre le
comportement des préhistoriques de Gueldaman et l’environnement dans lequel ils vivaient.
Si Gueldaman est devenu l’un des sites les plus importants en Afrique du Nord, c’est pour
deux raisons essentielles : la qualité des fouilles très précises qui y ont été menées, et le
riche matériel archéologique découvert jusqu’ici. Il s’agit de plusieurs milliers d’objets de
grande valeur scientifique répertoriés dans les bases de données. Les possibilités de
découvrir des périodes d’occupation humaine plus anciennes sont très fortes.
«Les dépôts sédimentaires peuvent atteindre 5 à 8 mètres de profondeur à certains endroits
et les recherches actuelles n’ont exploré par les fouilles que les deux premiers mètres sur
une étendue latérale de quelques carrés, alors que la grotte s’étend sur environ 1000 m2»,
dit Farid Kherbouche. Pour connaître l’épaisseur des dépôts sédimentaires, il n’est pas
toujours nécessaire de réaliser des sondages par creusement du sol. Il est possible d’éviter
cette méthode destructrice en ayant recours aux techniques de géophysique. C’est ce qui a
été testé à Gueldaman, fruit d’une collaboration entre deux centres de recherches algériens :
le CNRPAH et le CNRAGP/CGS (Centre national de recherche appliquée en génie
parasismique/Centre de génie sismique).
Les hommes fabriquaient des outils très élaborés
Qui étaient donc les hommes qui vivaient dans ces grottes ? On a pu établir avec précision
qu’il ne s’agissait pas de chasseurs cueilleurs, mais d’hommes du néolithique qui
produisaient leur subsistance et avaient une très bonne connaissance de leur environnement
dont ils savaient tirer le meilleur parti. «Ils étaient de très bons techniciens qui maîtrisaient la
taille de plusieurs types de roches, et diverses matières dures d’origine animale (os, ivoire). Il
est vraisemblable qu’ils aient également utilisé le bois, matière périssable qui ne résiste à
l’épreuve du temps que dans de très spécifiques conditions de conservation.
Ils savaient adapter leurs techniques en fonction des caractéristiques des matières
premières disponibles dans leur environnement proche ou celles qu’ils obtiennent lors de
déplacements ou échanges avec des communautés préhistoriques distantes», analyse Farid
Kherbouche. Ces hommes fabriquaient des outils très élaborés pour les usages
domestiques, la chasse et la pêche, tout comme ils maîtrisaient l’art de la poterie et
fabriquaient des ustensiles pour faire cuire ou conserver leurs aliments. «Une économie de
production de la subsistance existait déjà à cette époque, même si les pratiques de
prédation et de collecte persistaient», conclut Farid Kherbouche.
Des analyses isotopiques effectuées à l’université de Bristol, en Angleterre, sur des
échantillons de résidus organiques prélevés dans des tessons de poteries ont révélé la
présence de miel et de lait. Cette révélation à elle seule est une première en Afrique du Nord
qui va bientôt faire l’objet d’une publication dans une prestigieuse revue scientifique. La
présence de lait atteste de la présence d’animaux domestiques.
Par ailleurs, de très nombreux restes osseux de chèvres et moutons ont été retrouvés dans
GLD 1. Quant au miel, il devait probablement avoir été prélevé directement dans la nature.
«Nous avons tout récemment pu, avec l’aide des habitants du village de Bouhitem, identifier
plusieurs ruches sauvages le long des crêtes de l’Adrar Gueldaman. Ce massif calcaire est
un habitat propice pour les abeilles, car il présente plusieurs anfractuosités idéales pour
l’installation de ruches sauvages», ajoute Farid Kherbouche. Les néolithiques de Gueldaman
n’étaient pas seulement des pasteurs, mais ils on su cultiver certaines espèces végétales
comme le blé et les fèves. Ce résultat très important est obtenu grâce à l’identification de
restes de graines carbonisées de ces deux espèces.
Les femmes devaient être très coquettes
Des objets de parure, comme les objets symboliques ou les colliers garnis de rondelles
d’enfilage fabriquées à partir d’œufs d’autruche, de pendentifs en carapace de tortue, de
coquillages de gastéropodes marins et d’os d’oiseaux ont été retrouvés sur le site. Les
femmes de cette époque devaient déjà être coquettes et les hommes soucieux de leur
apparence physique. Les objets étaient souvent recouverts d’ocre, car l’ocre était à la mode.
Le massif calcaire de Gueldaman est parcouru par de nombreuses veines ferrugineuses. De
ce fait, il était un très important gisement d’ocre, matière précieuse pour réaliser des
peintures rupestres ou corporelles très prisées par les hommes préhistoriques.
Il est probable que l’ocre de Gueldaman servait de monnaie d’échange pour le troc avec
d’autres communautés.
D’ailleurs, des coquillages marins et certaines roches en silex inexistants dans la région ont
également été retrouvés sur le site du Gueldaman. Comment sont-ils arrivés là, sachant que
leur source d’approvisionnement la plus proche se trouve à plusieurs dizaines de
kilomètres ? Même si les déplacements ne sont pas exclus, des échanges avec d’autres
communautés préhistoriques établies ailleurs sont très vraisemblables.
Des animaux qui n’existent plus
Les ossements des différents animaux mis au jour à Gueldaman confirment la présence
d’une faune qui n’existe plus dans la région. Il s’agit, par exemple, de grands herbivores
(éléphants, rhinocéros), aurochs, antilopes, gazelles, mouflons, etc. D’autres espèces
existent toujours, c’est le cas du sanglier, du chacal, etc. Peu de restes d’animaux carnivores
indiquent que la grotte a servi aux hommes et non de refuge de carnivores. Ils révèlent
également la présence de nombreux restes de chèvres et de moutons, ce qui veut dire qu’à
cette époque reculée, l’homme, il y a plus de 6800 ans, avait déjà domestiqué ces deux
animaux, ce qui constitue un résultat important pour les recherches sur les processus de
domestication animale dans le bassin méditerranéen.
Des études paléontologiques se poursuivent actuellement pour déterminer si le cortège
d’animaux domestiques peut s’élargir à d’autres espèces, mais il convient de rappeler que la
preuve de la présence d’animaux domestiques est déjà donnée par les analyses isotopiques
qui ont pu identifier des traces de lait. Les analyses se poursuivent pour déterminer l’origine
du lait (chèvre, brebis, vache, etc.).
«On a reconstitué le climat entre 6000 et 4000 ans»
Quel était le climat à ces époques reculées ? Les études des paléoenvironnements, l’un des
axes majeurs des recherches du CNRPAH à Gueldaman, permettent de reconstituer avec
beaucoup de précision le climat qui a caractérisé la région durant des milliers d’années. Pour
cette reconstitution, plusieurs supports d’études sont utilisés. Le recoupement de leurs
résultats respectifs permet d’avoir une image assez claire des conditions climatiques et
environnementales dans lesquelles vivaient les hommes préhistoriques. «Ce sont d’abord
les restes fauniques (grande faune, microfaune, malacofaune) qui donnent déjà une
première idée sur l’environnement et du climat de l’époque», dit Farid Kherbouche.
Ensuite, c’est le végétal qui prend le relais. Avec les pollens fossiles et les macro-restes de
végétaux carbonisés, c’est-à-dire les charbons de bois, les chercheurs reconstituent le
couvert végétal de l’époque par l’identification des différentes herbacées, les essences des
arbres, les graines de fruits ou de légumes, etc. Ils passent ensuite à l’étude des archives
minérales telles que les stalagmites qui poussent abondamment en grotte.
Petite explication scientifique : ces stalagmites se forment grâce au ruissellement d’eau
fortement chargée en calcaire selon des lamines de croissance annuelle. Ces couches
successives de calcite, telles les cernes de croissance des arbres, enregistrent certains
paramètres physico-chimiques de leur formation pouvant être corrélés à la pluviométrie et
permettent de distinguer dans le temps les phases climatiques relativement chaudes et
humides des phases froides. «Sur une stalagmite, on a pu reconstituer une archive entre
6000 et 4000 ans, ce qui couvre une grande partie de la dernière période d’occupation de la
grotte», s’enthousiasme Farid Kherbouche. Les études paléoclimatiques effectuées sur les
stalagmites de Gueldaman sont déjà arrivées à un résultat majeur : des variations
climatiques connues dans le monde ont été enregistrées à Gueldaman, notamment un
épisode d’aridité très sévère il y a environ 4300 ans.
Des chercheurs étrangers viennent de plus en plus souvent ici
L’équipe de recherche du CNRPAH est composée d’une vingtaine d’archéologues et de
techniciens. Depuis 2010, une campagne de fouilles par an est menée. L’exploitation
scientifique du site a nécessité la mise en place d’une logistique de fouille importante et la
réalisation de plusieurs aménagements financés par le CNRPAH. Il s’agit notamment de la
réalisation d’une piste carrossable, d’une grille de clôture, et du raccordement de la grotte au
réseau électrique urbain.
L’équipe dispose d’une base de vie et d’un laboratoire de site dans le village limitrophe de
Bouhithem mis à leur disposition par la commune de Bouhamza. Les premières analyses se
font sur place, alors que d’autres se poursuivent au niveau de laboratoires de recherche du
CNRPAH à Alger. Les analyses isotopiques sont réalisées en collaboration avec des
laboratoires en France (LSCE/CNRS) et en Angleterre (OGU/Bristol University). Le fait
d’avoir des données et du matériel archéologiques obtenus selon des standards de
recherche stricts et un contexte chrono-stratigraphique précis fait que beaucoup de
spécialistes à travers le monde veulent prendre connaissance des résultats, chacun dans
son domaine précis. «C’est ce qui fait que des chercheurs étrangers viennent de plus en
plus souvent ici. Nous recevons en ce moment deux chercheurs espagnols du CSIC
spécialistes de la paléobotanique», ajoutera M. Kherbouche.
«On ne s’attendait pas à avoir aussi rapidement des résultats de cette qualité»
Les recherches ont déjà fait l’objet d’une publication collective dans la prestigieuse revue
Quaternary International en janvier 2014. «Quand on a commencé les premiers travaux
exploratoires en juillet 2010, on ne s’attendait pas à avoir des résultats de cette qualité ni à
publier rapidement dans une revue de cette importance», dit Farid Kherbouche qui révèle
que d’autres publications sont en cours dans des revues mondialement renommées.
L’une des promesses de GLD 1 est de permettre aux chercheurs de comprendre le passage
crucial de la période dite des chasseurs cueilleurs à celle de la civilisation néolithique, car
Gueldaman est l’un des rares sites où l’on peut suivre l’émergence du néolithique il y a
environ 7000 ans avec tout le cortège qui le caractérise : la domestication des animaux, la
pratique de l’agriculture, la fabrication de récipients en terre cuite, etc. Gueldaman pourra
également illustrer les échanges culturels ou économiques entre différentes communautés
préhistoriques établies sur des sites éloignés.
Le thème de la communication, des contacts et des échanges ne restera plus marginal,
comme sont restés longtemps insuffisamment soulignés et précisés les faits immatériels et
leur rôle.
Ceux-ci, pourtant intimement liés aux autres, restés de perception plus subtile et
profondément enfouie, se devaient de réapparaître pour transcender nos connaissances du
quotidien matériel des Hommes Modernes. Tout compte fait, les hommes qui ont habité ces
grottes n’ont vraisemblablement pas fini de faire parler d’eux.
Djamel Alilat
El Watan - Mercredi 28 mai 2014
(Algérie)
L’ambassadeur de l’UE rencontre les Amis de Medghacen
Le projet «patrimoine» démarre
le 27.05.14 | 10h00
http://www.elwatan.com/regions/est/batna/le-projet-patrimoine-demarre-27-05-2014258749_132.php
Signé en novembre 2012, il s’agit de l’un des plus grands projets de l’UE avec le sud
de la méditerranée.
L’ambassadeur de l’union européenne, Marek Skolil, a rencontré, hier matin au centre de
recherche scientifique (ex-mouhafadha), l’association Les amis de Medghacen pour discuter
du projet «patrimoine», l’un des plus grands projets de l’UE avec le sud de la méditerranée,
signé en novembre 2012. Il vise, en plus du mausolée numide de Medghacen, le palais du
Bey à Constantine et la Casbah d’Alger. En effet, s’inscrivant dans le cadre de la politique de
voisinage de l’union européenne, les investissements dans les trois sites, précédemment
nommés, est à hauteur de 21,5 millions d’euros pour, entre autre, la restauration des trois
sites. L’ambassadeur a clairement affiché la ligne adoptée par l’UE envers le projet
«patrimoine».
Selon lui, ce projet intègre non seulement un aspect matériel, des soins de la pierre, mais
également les aspects socioéconomiques, qui s’inscrivent dans un contexte régional. Les
habitants pourront l’adopter et le faire vivre. «C’est aussi un lien que nous développons avec
la société civile algérienne, pour que le programme s’inscrive véritablement dans la durée»,
a-t-il déclaré, avant d’ajouter que la vraie réussite du projet serait d’avoir quelque chose de
vivant, des gens sur le terrain. En ce sens, des experts de l’unité d’appui du projet (UAE)
seront en visite à Batna dès la semaine prochaine. Leur mission consiste à établir, en
collaboration avec l’association, la feuille de route, puisque les travaux devront démarrer
cette année.
En outre, l’envoyé de l’UE a prévenu de la complexité des procédures administratives
européennes et a préconisé de modeler le projet de manière efficace et réalisable. «C’est
très facile de se perdre en route et d’oublier ce qu’on veut. Il doit y avoir un message simple
pour garder le cap malgré la technicité des étapes», a-t-il insisté. Par ailleurs, un budget de
1,6 millions d’euro sera investi pour aider la société civile, nous a confié Helena Di Biasio,
conseillère chargée de la société civile. L’ambassadeur, accompagné de toute sa délégation
et des membres de l’association, se déplacera sur le site de la nécropole de Medghacen
pour constater par lui-même l’étendue des dégâts, avant de prendre la route pour Timgad.
Pour sa part, Azedine Guerfi, président de l’association, considère cette rencontre comme
une caution politique au travail sur le patrimoine qu’a effectué l’association et que sa ligne
était tracée et continuera dans ce sens. «En plus de l’honneur que nous a fait M. Skolil, cette
visite est un véritable soutien pour notre combat pour la préservation du patrimoine matériel
et immatériel», a déclaré notre interlocuteur.
Sami Methni
El Watan - Mercredi 28 mai 2014
(Algérie)
Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie
Le «devoir d’histoire» plutôt que le «devoir de mémoire»
http://www.elwatan.com/hebdo/france/le-devoir-d-histoire-plutot-que-le-devoir-de-memoire28-05-2014-258941_155.php
Le parcours commun sur les traces d’une histoire tumultueuse est peut-être une chance qui
se perdrait si le projet montpelliérain était définitivement enterré.
Lyon
De notre correspondant
A l’occasion de la Comédie du livre, événement littéraire de première importance, le maire
de Montpellier, Philippe Saurel, président de la communauté d’agglomération, a eu fort à
discuter ce week-end lorsqu’il croisait les défenseurs du projet du Musée de la France et de
l’Algérie. Même si la rencontre culturelle de la ville jumelée avec Tlemcen avait cette année
pour invitée la littérature nordique, après l’Algérie l’an dernier, le parfum de l’outreMéditerranée flottait dans l’air. Il se murmurait alors que l’élu serait peut-être prêt à ouvrir le
dialogue, avant qu’il ne prenne sa décision finale de remplacer ce musée, déjà bien avancé,
par un musée d’art contemporain.
Les signataires de la lettre ouverte au maire agissent en ce sens et espèrent avoir gain de
cause. «La pétition l’a gêné», nous disait dimanche matin le professeur Jean-Robert Henry,
président du comité scientifique du futur musée. «Le fait peut-être qu’il n’y ait eu aucune
discussion avec les premiers intéressés avant son annonce», insiste-t-il, avant de rappeler
l’objectif du projet. «Il s’agit pour nous d’insister sur le devoir d’histoire, plus que le devoir de
mémoire qui peut être antagoniste. L’histoire d’un parcours commun. Pour cela, j’ai mis en
œuvre un réseau de gens que je connais depuis longtemps en France et en Algérie, tous
des chercheurs qui se sont mobilisés bénévolement. Une question de liberté», ajoute-t-il.
Au maire qui affirmait la semaine dernière que les autorités algériennes n’étaient pas
concernées, ni n’avaient été mêlées au projet, l’universitaire, toujours proche de l’Algérie,
s’inscrit en faux. «L’an dernier, lorsque l’Algérie était l’invitée de la Comédie du livre, nous
avons eu des échanges avec la directrice de cabinet du ministère de la Culture. Nous avons
eu aussi des liens avec le consulat de Montpellier et celui de Marseille, en présence du
professeur Ahmed Mahiou. Des contacts toujours dans l’idée d’une logique scientifique, loin
des interférences politiques, seule façon de réussir dans la liberté totale des chercheurs. Il
ne s’agit pas d’avoir un discours algérien face à un discours français ni l’inverse. Il nous faut
en même temps tout dire.»
En un mot, «être autonomes face aux mémoires divergentes» Pour Paul Siblot, dont la
carrière est attachée à l’Algérie, membre du comité scientifique, initiateur des échanges
universitaires qui ont conduit au jumelage Montpellier-Tlemcen, le musée que le maire veut
interrompre permettrait au contraire «au public français et algérien de dépasser le
ressentiment et la répétition traumatisante pour ouvrir le regard sur l’avenir.»
Du reste, insiste-t-il, «ce projet est à mon avis le seul pour l’instant d’une coopération francoalgérienne sur le sujet le plus difficile : l’histoire. La coopération existe déjà dans les
domaines universitaire, culturel, économique, mais dans le domaine de l’histoire c’est
vraiment le premier et je peux vous assurer qu’il est lancé dans les meilleures conditions
d’échanges. Il prend acte de l’histoire ; 52 ans sont passés, il y a bien sûr le regard sur le
passé qui est nécessaire, mais il y a aussi l’ouverture, c’est cela que nous voudrions faire,
pas seuls, mais avec les collègues et amis algériens, pour l’offrir aux jeunesses des deux
pays. C’est important, c’est une évolution de l’histoire et nous devons le faire ensemble. Je
crains que cela gêne des personnes en France et je ne ferai pas le procès à M. Saurel d’être
de ceux-là, mais c’est peut-être par opportunisme politique qu’il l’envisage, faisant ce qu’il
croit intéressant pour son électorat.»
Ce n’est qu’en juin que la réunion du conseil communautaire de l’agglomération
montpelliéraine prendra sa décision. D’ici là, les centaines de signataires de la pétition au
maire, et les dizaines d’articles et d’émissions de radio et de télévision auront peut-être fait
penché le fléau de la balance vers une issue favorable.
Walid Mebarek
El Watan - Mercredi 28 mai 2014
(Algérie)
Sylvie Thénault. Chercheur
«On avait fait une grande partie du chemin»
http://www.elwatan.com/hebdo/france/on-avait-fait-une-grande-partie-du-chemin-28-052014-258944_155.php
-Quelle a été votre réaction après l’annonce du président de l’agglomération de
Montpellier d’arrêter le projet du Musée de la France et de l’Algérie ? Avez-vous été
surprise ?
D’abord, je n’y ai pas cru, j’ai pensé que ce n’était pas possible car je n’avais perçu aucun
signe préalable. Donc oui, j’ai été très surprise. Surtout, je savais que le projet avançait et
qu’il en était arrivé à un stade de plus en plus concret. On avait tout de même dépassé le
choix des documents et des objets, l’organisation spatiale des expositions (la temporaire
comme la permanente), des acquisitions avaient déjà été réalisées, des prêts faits auprès
d’autres institutions, etc. On savait qu’on avait fait une grande partie du chemin. Pour moi, il
n’était pas réversible, et je me demande encore aujourd’hui comment il peut l’être.
-Vous travaillez depuis plusieurs mois sur ce musée ; dans quelles conditions le
projet avançait-il alors que vous-même aviez réfléchi longtemps avant de rejoindre
l’équipe ?
D’un côté, le projet avançait en suivant les étapes normales, avec des difficultés qui sont
ordinaires — par exemple le retard d’un chantier n’a rien d’extraordinaire. Ici, cependant, le
projet est resté plombé par la décision originelle de Georges Frèche, cela a été une cause
de difficultés supplémentaires, parce que, pour moi notamment, cela a suscité de très fortes
réticences. Cela a rendu compliquée la constitution d’une équipe, mais avec le temps cela
avait fini par fonctionner, avec des réunions collectives, des échanges plus personnalisés sur
des points précis. Et puis, on avait une répartition des tâches. En ce qui me concerne, j’ai
donné mon avis sur la salle 14 de l’exposition permanente, consacrée à la guerre
d’indépendance, et je me suis investie (avec bien d’autres ) dans l’exposition temporaire :
«Algériens et Français dans la Grande Guerre ».
-Aboutira-t-on à une réelle lecture commune de l’histoire de la France et de l’Algérie
pour un vrai lieu de rencontre ? Où en êtes-vous aujourd’hui avec les autres
intervenants ?
L’exemple de l’exposition temporaire que je viens de donner est la meilleure des réponses :
les réunions de ce conseil scientifique ont mis en présence des spécialistes de l’histoire de la
colonisation, des spécialistes de l’histoire de l’Algérie (sachant bien sûr que des collègues
algériens ont été associés), des spécialistes de l’histoire de la Première Guerre mondiale.
Alors, cette histoire commune, ce n’est pas seulement une histoire franco-algérienne,
comme on le pense souvent. C’est aussi une histoire des sociétés passées qui ont été
concernées par des événements communs.
Cette Première Guerre mondiale, c’est un moment de choix pour cela parce que l’expérience
de la guerre, des hommes (et des femmes) l’ont connue, avec de très fortes diversités, en
France, en Algérie, en Europe ; mais, au-delà de toute cette diversité au sein-même des
pays concernés, c’est tout de même différentes facettes d’un seul et même événement et on
peut aussi insister sur le partage d’expériences que ce moment a constitué — l’expérience
du front, l’expérience de l’engagement dans l’économie de guerre, l’expérience du départ
des jeunes, etc.
Walid Mebarek
Media24 - 280514
L’information économique marocaine
Comment une bavure des autorités a porté un rude coup à l’image
de Marrakech
http://www.medias24.com/SOCIETE/11942-Comment-une-bavure-des-autorites-a-porte-unrude-coup-a-l-image-de-Marrakech.html
Plus qu’une bavure, une atteinte grave aux libertés individuelles. La création d’une
police des mœurs à Marrakech, les excès de celle-ci, ont provoqué critiques et
inquiétude. En quelques jours, plusieurs femmes ont été victimes de contrôles
d’identités abusifs de la part de la police.
D’autres sont aujourd’hui poursuivies en justice pour leur façon de s’habiller jugée
«contraire aux bonnes mœurs».
Si les militants associatifs dénoncent une mesure discriminatoire qui favorise le délit de
faciès, d’autres évoquent une bavure qu’il faut s’empresser de réparer. Pendant ce temps,
les autorités de la ville refusent de porter le chapeau.
En effet, à l’image « des pays connus pour leur respect des droits de l’Homme »,
comme l’Arabie saoudite et l’Iran, qui disposent d'une «Police de la Vertu», la ville de
Marrakech dispose désormais de sa police des mœurs qui veille au respect de la morale.
Selon plusieurs témoignages crédibles et vérifiés par Médias 24, cette nouvelle police s’est
livrée à des contrôles d’identités abusifs et humiliants de femmes, simplement car elles sont
vêtues de façon jugée contraire à la morale.
25 femmes ont été interpelées le weekend dernier
«Depuis samedi dernier, des groupes restreints de policières en civil, portant des brassards
avec l’inscription police, font des rondes dans les centres commerciaux Marrakech Plaza et
Carré Eden et tout au long des boulevards Mohammed V et Mohammed VI. Leur mission
consiste à contrôler les identités des filles habillées d’une façon qu’elles jugent contraire aux
bonnes mœurs», déclare à Médias 24 Omar Arbib, président de l'Association marocaine
des droits humains (AMDH) Marrakech-Ménara.
«Dimanche dernier, alors que j’étais en voiture avec des collègues, nous avons vu deux
femmes de cette police interpeler deux jeunes filles pour leur style vestimentaire», ajoute-t-il.
Selon les informations de l’AMDH, 25 femmes ont été interpelées le weekend dernier. A
chaque fois, la police procède à des contrôles d’identité, et peut choisir d’embarquer ces
filles si leur façon de s’habiller est jugée suspecte, surtout si elles ne sont pas de Marrakech.
L’AMDH a même rencontré une des victimes. Une fille originaire de Zagora, qui a passé 48
heures au commissariat avant d’être relâchée.
Mais la police des mœurs n’est pas constituée uniquement de femmes. «Nous avons aussi
constaté l’existence de brigades de policiers en civil, qui arrêtent les couples jugés suspects
dans les jardins publics», assure Omar Arbib, qui cite l’exemple d’un membre de l’AMDH
interpellé par la police samedi, car il était accompagné d’une fille.
«Cette hypocrisie sociale a toujours existé»
Pour l’avocat Mustapha Errachdi (c’est lui qui avait défendu en 2011 les deux ONG
marocaines dans l’affaire Luc Ferry), il s’agit ni plus ni moins d’une aberration. Une fille
habillée chic ou court vêtue serait assimilée à une prostituée. Et c’est évidemment une
caricature.
«Ce qu’on cherche, ce sont des mesures concrètes pour combattre les réseaux pédophiles
ou la prostitution forcée, et non une mesure discriminatoire qui favorise le délit de faciès. Il y
a là-dedans une vision islamiste», déclare Me Errachdi à Médias 24.
«Je suis en charge du dossier d’une fille poursuivie en justice pour incitation à la débauche.
Elle a passé une nuit au commissariat avant d’être remise en liberté provisoire. L’audience
aura lieu le 24 juin. Dans le rapport de la police, il est noté qu’elle a été arrêtée parce qu’elle
était habillée de manière excitante. C’est grotesque», ajoute-t-il.
«Cette hypocrisie sociale a toujours existé. L’article de loi 5 (Article 503-1 du code
pénal marocain, NDLR) qui concerne l’incitation à la débauche est ambigu. Comment peuton en effet identifier qu’il s’agit bien d’une incitation à la débauche?», S’interroge Me
Errachdi.
Même son de cloche chez Omar Arbib, qui estime que le fait d’interdire aux femmes d’aller
dans les cafés, de marcher librement dans la rue, est une atteinte grave aux libertés
individuelles. «C’est discriminatoire et stigmatisant pour les femmes. C’est aussi contraire
aux engagements du Maroc à garantir les libertés de chacun, et à la Convention sur
l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes que le Maroc a
signée», déclare-t-il.
«Il faut faire marche arrière»
Pour Zakia Mrini, présidente de l’Association Ennakhil pour la Femme et l’Enfant et
présidente de l’arrondissement de Guéliz : «Il s’agit à l’évidence d’une atteinte aux
libertés individuelles. Je suis de l’avis de tous ceux qui croient aux droits de l’Homme. Et
l’idée d’arrêter des femmes et de les harceler en raison de leur tenue vestimentaire est
inacceptable, qui plus est dans une société qui a signé des conventions internationales
relatives aux droits de l‘Homme», déclare-t-elle.
Elle ajoute: «Il faut assumer qu’il s’agit bel et bien d’une erreur et accepter de faire marche
arrière. C’est le rôle des médias d’en parler, celui des ONG de manifester et de dire qu’elles
ne sont pas d’accord. C’est aussi l’affaire des partis politiques, du moins ceux qui croient aux
valeurs des droits de l’Homme.»
Comment faire marche arrière? « Il ne s’agit pas d’une loi, mais d’une initiative prise par un
responsable». Quel responsable ? «Je pense que c’est le préfet de Marrakech (Mohammed
Dkhissi, NDLR). En tant que présidente de l’arrondissement de Guéliz, je peux vous assurer
qu’il fait un excellent travail. Il a renforcé la sécurité dans la ville, mais voilà, il arrive que l’on
fasse des erreurs dans l’exercice de nos fonctions», déclare Mme Mrini dans le plus pur
langage diplomatique.
Qu’en est-il du tourisme local?
Les gens du tourisme sont eux-aussi remontés contre cette mesure. L’un d’entre eux,
qui travaille dans un organisme chargé de promouvoir la destination Marrakech, ne cache
pas son mécontentement : «Ceux qui ont pris cette mesure savent-ils que nous sommes une
ville touristique, qui vient d’être classée 6ème meilleure destination mondiale ? Peut-être
souhaitent-ils qu’on ferme les hôtels, les cafés, les bars, pour vivre comme à Kandahar»,
estime cet expert en tourisme qui préfère garder l’anonymat.
Il ajoute : «Dans une récente interview de Lahcen Haddad à Jeune Afrique, le ministre a
confié que les autorités souhaitent développer la clientèle locale, surtout que les gens de
Casa et Rabat sont nombreux à se rendre à Marrakech et qu’ils dépensent souvent plus que
les Européens. Imaginez un instant la police en train d’arrêter des couple de touristes
locaux. C’est quand même scandaleux.»
Une mesure propice à davantage d’extrémisme
Plus grave, cette mesure pourrait contribuer à créer un environnement propice à davantage
d’extrémisme. Pour Omar Arbib, certains courants islamistes radicaux pourraient eux aussi
stigmatiser les femmes dans la rue sous prétexte que la police fait pareil. Cela pourrait inciter
certains islamistes, défenseurs zélés de la morale, à former officieusement leur propre police
et organiser des patrouilles pour l’incitation à la vertu et la répression du vice.
Le Wali de Marrakech excédé
Contacté par Médias 24 mardi 27 mai, Adeslam Bikrat, wali de Marrakech, avait affirmé
qu’aucune brigade de mœurs n’a été créée dans la ville ocre. «C’est une fausse
information, de la pure spéculation, il n’y aucune brigade des mœurs à Marrakech», avait-il
déclaré, visiblement excédé. Depuis, nous avons essayé de le joindre à nouveau à plusieurs
reprises, mais sans réponse. Selon une source sûre, il s’agit d’une faute de
communication involontaire de la part du wali.
En tous les cas, la plus haute autorité est dans le déni et n’assume pas cette décision. Alors,
pourquoi ne pas revenir en arrière?
Media24 L’information économique marocaine
Imider. Trois ans plus tard... rien n'a changé
http://www.medias24.com/print1194128052014Imider.-Trois-ans-plus-tard...-rien-n-achange.html?layout=default&print=1&tmpl=component
REPORTAGE. A contempler la misère et la vulnérabilité de la population d’Imider, on
ne croirait jamais que ces 8.000 habitants vivent au dessus de l’une des plus
importantes réserves africaines d’argent.
En passant par Imider, sur la route nationale reliant Ouarzazate à Tinghir, voituriers,
camionneurs et chauffeurs de bus ralentissent, klaxonnent, et lèvent trois doigts au ciel, en
signe de solidarité amazighe.
Quelque 270 personnes rassemblées sur une surface au bord de cette route, leur rendent le
salut. Sur cette place rocheuse et austère, sous un soleil de plomb, ils sont en train de
tenir leur réunion hebdomadaire, pour discuter de la situation du conflit les opposant
à la toute puissante Société métallurgique d’Imiter (SMI), filiale de Managem, la holding
minière de la Société nationale d’investissement (SNI).
Cette scène, cela fait presque trois ans qu’elle se répète de la même manière. Elle indique
toute la solidarité qu’expriment les gens de la région envers ses habitants en lutte. Une lutte
qui a démarré l’été 2011 avec des revendications d’une meilleure gestion des
ressources hydrauliques du bourg, mais également celles liées à l’emploi des jeunes,
et l’accès aux services publics, quasi absent.
A observer la qualité de vie des gens d’Imider, austère et rudimentaire, le visiteur du bourg
ne croira jamais que ces habitants vivent au dessus de l’une des plus importantes
réserves d’argent d’Afrique.
Chômage et précarité, dispensaire fermé la plupart du temps et dépourvu des équipements
les plus basiques, une cabane estampillée INDH pour le soutien d’activités de femmes qui
n’a jamais pu bien tourner, 2 villages non reliés au réseau électrique et d’eau potable, une
piste pour seul lien avec le monde extérieur, un château d’eau bien en place, mais vide
d’eau…
Bref, le même paysage qu’on retrouve dans n’importe quel autre village perché du MoyenAtlas sans la moindre ressource.
Et pourtant, les zones minières ont pendant longtemps eu une vie d’Etat-providence, même
au Maroc, à en croire ce qui reste visible des équipements culturels et sociaux de villes
comme Khouribga.
Comparé aux ressources dont dispose la SMI, le besoin d’un développement durable et de
la paix sociale dans la région d’Imider ne serait pas impossible à satisfaire. A fin 2013,
l’argent extrait de la mine d’Imider a pu rapporter 1,123 milliards de DH de chiffre
d’affaires. Pour la SMI, l’affaire marche tellement bien d’ailleurs, que le management a
décidé le doublement des capacités de production, et quelque 118 millions de DH ont été
investis dans l’exploration de nouveaux gisements, ayant permis de prolonger la durée de
vie de la mine à 12 ans.
Une dizaine de rounds de négociation ont eu lieu dès le déclenchement du mouvement
social et se sont terminés en 2012, en queue de poisson. Aujourd’hui encore, le conflit
persiste, malgré les déclarations d’Abdelaziz Abarro, patron du groupe Managem, qui avait
estimé, fin mars 2014, qu’il n’y avait plus de différend et que tout le monde était satisfait.
La tentation sécuritaire. Le chic de tout faire avorter
Les habitants d’Imider ne partagent pas le même avis qu’Abdelaziz Abarro. Pour eux, après
l’échec des négociations avec les représentants du mouvement social, Managem a dû
changer d’interlocuteur. “Des réunions ont eu lieu à Tinghir, et on n’y était même pas
conviés. On a juste a été mis au courant des conclusions” nous explique Omar, un
chômeur du village.
En 2012, Managem avait conclu un accord avec des élus de la commune rurale d’Imider
ainsi qu’avec un tissu associatif. L’objectif de la convention résultant de ces concertations
était de mettre en place un plan de développement humain dans la région.
“Avec le soutien de la société civile, nous avons pu éviter une seconde année blanche aux
enfants de la commune. Outre l’organisation de colonies de vacances et des programmes de
soutien scolaire pour 720 enfants, nous avons fourni plus de 2.000 kits scolaires aux élèves
pour l’année en cours” avait alors déclaré un responsable de Managem à un confrère, et
d’ajouter, “pour nous, la page de négociation est tournée”.
“Comment peuvent-ils décider unilatéralement que ce conflit est derrière eux?”
s’insurge Brahim Udawd, militant de la cause Imider. Pour ce dernier, c’est une drôle de
façon que d’enclencher un processus de développement humain en niant l’existence d’un
mouvement social revendicatif. “Venez voir à Imider ! Un an après qu’ils aient signé avec ces
associations et avec les autorités, rien n’a changé”.
Pour Brahim, le problème ne réside pas dans l’impossibilité de réaliser les revendications de
son mouvement. Il est dans l’absence de transparence et d’une démocratie locale biaisée. “
Imaginez que lors de toutes les réunions de négociations qu’on a eues, nous n’avons pas
reçu nos copies des procès-verbaux (..) de plus, lors de la réunion, il y avait plus de
sécuritaires que de civils : gendarmes, forces auxiliaires, services de renseignements, en
plus du gouverneur et du caïd” tacle-t-il.
Selon Udawd, tout accord satisfaisant toutes les parties serait considéré par les autorités
comme une victoire, chose qui risque de contaminer d’autres régions voisines, comme
autour de la mine de Bouazzar qui connaît aussi un mouvement social naissant.
Par ailleurs, Brahim rappelle que pendant que Managem mettait en oeuvre son accord avec
les autorités et les associations, ses camarades allaient en prison l’un après l’autre. Une
trentaine de jeunes du village ont été condamnés à des peines de quelques mois, trois
d’entre eux viennent d’écoper de 3 ans de prison chacun. “On les a envoyés en prison au
moment même où les autorités avaient offert 4 agréments d’exploitation de carrières de tout
venant à 4 notables de la région, dont le vice-président du conseil préfectoral qui a mis les
mains et les pieds pour étouffer notre mouvement” explique Brahim.
“Ils essaient de nous imposer une solution qui n’en est pas une.La vraie solution
portera sur une véritable étude indépendante sur l’exploitation des nappes phréatiques,
et un plan pour désenclaver la région, un soutien aux projets d’activités génératrices de
revenus, et des services publics de qualité” conclut Brahim. Pas sorcier !
Retour sur l’affaire
La révolte commence à l’été 2011 quand, de retour de leurs universités d’Errachidia ou de
Marrakech, les étudiants du village demandent, comme à chaque été, un travail saisonnier
dans la mine.
Le chômage et la montée de la protestation dans toute la région d’Afrique du nord et du
Moyen-orient, ont alimenté la révolte des jeunes, dont la mine n’a embauché qu’une
quinzaine. “Comment une société qui brasse des centaines de millions de dirhams en
extrayant du minerai de nos terres prétend ne pas avoir les moyens de nous assurer un
emploi, ne serait-ce que saisonnier?”, s’est alors insurgé Brahim, un activiste du mouvement
social.
Mais la goutte qui va faire déborder le vase viendra plus tard, quand les villageois verront le
débit d’eau de leurs robinets faiblir, jusqu’à l’interruption. “A quelques semaines du
ramadan, l’eau ne coulait plus du robinet que 30 minutes par jour”, raconte Brahim.
S’ensuit alors un large mouvement de protestation et de revendication. La mine d’argent,
propriété de la Société métallurgique d’Imiter (SMI), filiale de Managem, la holdiing minière
de la Société nationale d’investissement (SNI) est alors, pour la population, le principal
exploitant massif de l’eau du village, mais également des richesses souterraines de la
région, sans pour autant que ces dernières profitent à tous les habitants.
Le mouvement décide alors de monter la résistance. Les jeunes commencent par installer un
campement sur le mont Alebban (1.400m d’altitude), qui abrite un château d’eau desservant
la mine. Leur but était d’empêcher une partie de l’eau d’arriver à la mine et qu’elle
s’achemine plutôt vers le village. La désobéissance civile donna en effet ses fruits, et les
jeunes révoltés d’Imider sont restés, jusqu’aujourd’hui, au sommet du mont Alebban
où nous les avons rencontrés.
Media24 L’information économique marocaine
Trois jeunes Marocains inventent un robot pour les handicapés
http://www.medias24.com/MEDIAS-IT/11888-Red-Silence-un-robot-marocain-au-chevet-duhandicap.html#
Jeunes, passionnés de technologie et de recherche, trois étudiants de l’Emsi ont
réussi à révolutionner le monde high-tech au Maroc, en inventant un robot pour aider
les personnes souffrant de déficience motrice.
Yassine Mounir, Idriss El Amrani et Hicham Bouchikhi, étudiants en 4ème année à l'Ecole
marocaine des sciences de l'ingénieur (Emsi) de Rabat, ont mobilisé leur ambition et leurs
compétences pour offrir aux personnes handicapées une solution leur permettant de
communiquer avec leur entourage.
Le projet à la fois innovant et humaniste a valu à l'Emsi d'être qualifiée pour la 5ème fois au
concours Imagine Cup de Microsoft. L’équipe va ainsi représenter le Maroc à la demi-finale
mondiale qui se tiendra le 31 mai au Qatar.
Il s’agit d’un robot dirigé par un simple mouvement des yeux. La nouveauté : une application
entièrement personnalisée et une caméra infra-rouge manipulée par un clin d’œil.
Baptisé "Red Silence", l’automate permettra de faciliter grandement la vie des paralytiques
en général et des tétraplégiques en particulier dans l’exécution des tâches quotidiennes.
Tout a commencé en première année, lorsque les trois amis ont repéré l'affiche des
vainqueurs du concours Imagine Cup de Microsoft. C’est alors qu’ils ont décidé qu’en
quatrième année, il fallait que leurs noms figurent sur cette liste.
L’équipe se penche actuellement sur le développement de ce projet et souhaite lancer une
startup pour le commercialiser.
Dans le futur, les jeunes projettent également de mettre en place un fauteuil roulant
électrique, permettant aux personnes souffrant de déficience motrice de se déplacer, tout en
permettant à leurs familles d'accéder à l'image renvoyée par le robot.
Le projet est composé de trois packs. Le premier (basic) contient les lunettes, l'application et
la caméra rotative qui coûtera 1.000 DH, alors que le deuxième (advanced) se compose d'un
robot (1.500 DH). Quant au troisième (premium), il est constitué d'un robot, de la caméra
rotative et d'une assistance pour installer le système sur un fauteuil roulant, ainsi qu'une
partie cloud qui permettra aux personnes bénéficiaires de rajouter de nouvelles
fonctionnalités selon leur utilisation (2.000 DH).
PanoraPost (maroc)
Enseignement privé. Les Belges arrivent aussi, après les Français,
les Américains, les Espagnols…
http://www.panorapost.com/enseignement-prive-les-belges-arrivent-aussi-apres-les-francaisles-americains-les-espagnols/
Et finalement, après plusieurs annonces et alors que l’enseignement national se délite
chaque jour un peu plus, les Belges ouvrent à Casablanca (ou plus précisément à Dar
Bouazza) leur première école. Une convention a été passée en ce sens, la semaine
dernière, entre le gouvernement marocain et celui de la Communauté française de
Belgique, portant sur le statut des établissements scolaires belges au Maroc.
Les locaux
L’établissement, dont les locaux sont construits sur un terrain en location par le groupe
Palmeraie, dispensera le programme d’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
basé au Maroc, ouvert et organisé par l’Association des Écoles à programme Belge à
l’Étranger.
L’Ecole Belge de Dar Bouazza se développera sur trois niveaux et en deux temps. Elle
offrira d’abord une capacité de 800 places environ, dès la maternelle, avec l’ouverture
d’une classe de première année du secondaire, à titre expérimental, ouvrant sur les
autres années du secondaire, jusqu’à l’obtention de l’équivalent du baccalauréat.
L’objectif, une fois que l’école aura atteint sa maturité, est d’atteindre les 1.500 élèves,
écoliers, collégiens et lycéens confondus. L’établissement répond à une ancienne demande
de la communauté belge résident au Maroc et aux anciens Marocains de Belgique.
Les programmes
Les cours qui seront dispensés aux élèves seront ceux de la Belgique francophone,
en plus de cours sur le Maroc, en arabe, et portant sur l’historie et la géographie
marocaines.
Les enseignants sont tous diplômés des centres de formation de la Fédération
Wallonie Bruxelles, et le chef d’établissement a lui-même fait ses classes en Belgique et
bénéficie d’une solide expérience dans la gestion des écoles belges. Pour les matières se
rapportant au Maroc, les instituteurs et professeurs seront détachés par le ministère
marocain de l’Education nationale.
Mais comme il s’agit d’une école belge et que les Belges sont connus pour leur
biculturalisme, on proposera un cours optionnel de flamand dès les premières
années du secondaire.
Les frais de scolarité
Selon le Délégué de la Fédération Wallonie Bruxelles à Rabat Charles Houard, les frais de
scolarité selon dans la fourchette appliquée actuellement par les établissements
français de l’OSUI (Office scolaire et universitaire international), pour tous les niveaux.
L’Ecole ne recevra aucune subvention de la Belgique ni de la Fédération Wallonie
Bruxelles. Elle devra donc s’autofinancer. Mais quand on sait que les établissements
français au Maroc, selon les associations de parents d’élèves, réussissent à effectuer des
placements financiers rémunérés, la rentabilité et la trésorerie à terme de l’établissement
ne devrait causer aucun souci à ses gérants.
Les admissions
La priorité sera bien évidemment accordée aux enfants belges, mais une préférence
ira également vers ceux de l’ancienne communauté marocaine en Belgique, de retour
au Maroc. Pour les classes maternelles, l’autre critère, une fois les enfants belges admis,
sera la disponibilité des places. Un concours, allégé, d’entrée, pourra ultérieurement être
mis en place pour l’admission des collégiens.
Pendant ce temps-là…
… Les Marocains continuent de s’étriper allégrement sur les langues d’enseignement
et l’enseignement des langues, entre les conservateurs, inconditionnels de l’arabe, et
les modernistes, œuvrant qui pour la darija, qui pour les bacs internationaux… La
réforme de l’enseignement tarde et une vision décennale, et plus, est remise aux calendes
grecques. On attend toujours la mise en place du Conseil supérieur de l’Education et de la
Formation et, dans l’intervalle,les ministres changent, chacun apportant sa vision, qu’il
essaie de mettre en place, avant de se fracasser sur les oppositions et d’être appelé à
d’autres fonctions.
… Les parents ayant placé leurs progénitures dans les missions subissent les diktats
des Américains, puis des Français, pus des Espagnols, qui agissent exactement
comme ils l’entendent, sans aucune possibilité d’intervenir dans les grandes, et petites
décisions prises par les managements des établissements.
PanoraPost - jeu.29.mai.2014 à 10:54
(maroc)
Quand les analystes financiers de Goldman Sachs s’intéressent au
Mondial…
http://www.panorapost.com/quand-les-analystes-financiers-de-goldman-sachs-sinteressentau-mondial/
Calculs de probabilité, algorithmes, ordinateurs, prévisions de tendances… toute la
panoplie de l’analyse financière a été mise en branle par les magiciens de Goldman
Sachs pour pronostiquer l’issue du Mondial brésilien qui s’ouvrira le 12 juin. Après
avoir pris en compte 14 000 rencontres officielles depuis 1960, la banque a créé un
modèle statistique afin de prédire les résultats des matchs, se fondant également sur
le classement FIFA et sur la situation générale des pays examinés.
Résultats de ces cogitations aussi cérébrales qu’électroniques ? La banque d’affaires
américaine estime à 48,5% la probabilité d’une victoire du Brésil, contre 14,1%
seulement pour l’Argentine, 11,4% pour l’Allemagne et 9,8% pour l’Espagne. La France
est quant à elle créditée d’une probabilité de victoire finale de 0,8%…
Si l’on en croit ces résultats, qui restent de simples projections chiffrées, la finale se jouera
entre le Brésil et son éternelle rivale l’Argentine. La rencontre se solderait par une
victoire du pays hôte par 3 buts à 1. Mais pour arriver à la finale, la Seleçao éliminera les
Pays-Bas, l’Uruguay et l’Allemagne, alors que l’Argentine prendra le meilleur sur l’Equateur,
le Portugal et l’Espagne.
L’Algérie mal partie
Les bookmakers anglais attribuent l’Algérie 1 chance sur 1000 de remporter la Coupe
du Monde, mais pour Goldman Sachs la probabilité est carrément de 0%, tout comme
5 autres équipes (Japon, Ghana, Costa Rica, Cameroun et Honduras). Cependant, notre
voisin aurait selon la banque américaine 24,6% de chances de passer le 1er tour, plus
que l’Australie (11,5%), le Ghana (19,9%), le Cameroun (14,9%) et le Costa Rica (19,2%).
Cette estimation ne varie pas beaucoup par rapport à 2010.
La France ? Et bien la France…
Le rapport GS est un chouiya moqueur : « Sous la direction de Didier Deschamps, comme
capitaine, la France a gagné sa première Coupe du monde en 1998. Deux ans plus tard,
l’équipe triomphe à nouveau lors de l’Euro 2000 et devient la meilleure équipe du monde
FIFA pour la première fois. Les espérances sont basses pour la France pour cette
compétition. Elle est actuellement classée 16èmepar la FIFA et sa cote est de 20/1. Nous
croyons à un scénario type 2006 dans lequel la France étonne, plus probable qu’une
catastrophe version 2010. Ceci ne peut pas dire que la deuxième victoire en Coupe du
monde pour Didier Deschamps (comme entraîneur cette fois) soit inéluctable. Mais la France
devrait réussir à passer au moins en quart – ou même en demi-finales, cette année. Cela
dit, les Bleus et l’environnement fiscal actuel français ont certainement au moins une chose
en commun : l’imprévisibilité», disent les analystes de Goldman Sachs. C’est gentil pour
Deschamps…
Toutefois, les statistiques ne sont que des chiffres, n’engageant que ceux qui
voudraient y croire ; un pareil modèle avait déjà été établi pour 2010, et prévoyait une
victoire brésilienne en Afrique du Sud à 26%, avant que la Seleçao ne soit sortie en
quarts de finale…
Projections de Goldman Sachs
The Economist – May 31st 2014
Racism in Britain
Pride and prejudice
Britain is becoming less racist, not more
http://www.economist.com/news/britain/21603056-britain-becoming-less-racist-not-morepride-and-prejudice
IS BRITAIN becoming a less tolerant country? Data collected by NatCen, a research institute
which runs the annual British Social Attitudes survey, seem to show that racism has
increased of late. The Guardian, a newspaper which published the findings on May 28th,
reported that hostility to immigrants is “setting community relations back 20 years”. Yet pull
apart the data and a different conclusion emerges.
According to NatCen, the proportion of people who, asked about their opinion of themselves,
admit to being “a little” or “very” prejudiced jumped from 26% in 2012 to 30% last year. The
year-to-year data are spiky—the figure jumped to 38% in 2011—but a moving average does
suggest that self-defined prejudice has risen slightly over the past decade.
But asking people whether they are prejudiced does not make for a good measure of true
tolerance. In 1983, 49% of people said that they would “mind a lot” if a close relative were to
marry a black person. When British Future, a think-tank, asked a similar question in 2012,
the figure had fallen to just 15%. According to Robert Ford, an academic at the University of
Manchester: “In the 1980s, people said they weren’t racist but didn’t want black in-laws. Now
it’s the opposite.”
Mr Ford reckons that when judging their own prejudice, people weigh up what they consider
socially normal and judge themselves against it. Changing levels of self-reported prejudice
over time thus say little about whether people are really becoming more racist. What the data
do usefully show is a cross-section of British attitudes at this very moment. And in that
respect NatCen’s findings paint a far more positive picture.
Better-educated people appear to be more tolerant. Londoners are far less prejudiced than
non-Londoners, which suggests that prejudice is not inspired by proximity to people from
other races and cultures. And the biggest divide is generational. Even though they seem
likely to hold themselves to higher standards, young people are still far less likely than older
ones to describe themselves as prejudiced. Only 25% of those born after 1980 describe
themselves as such, against 37% of those who were born before the second world war.
That hints at another reason for the rise of the United Kingdom Independence Party (UKIP).
More than other parties, its brand of conservatism particularly appeals to older people. Its
voters may not be straightforwardly racist, but many feel left behind by attitudes far more
liberal than their own. Indeed, one side-effect of the rise of UKIP has been the spectacular
collapse of the British National Party, a notably more unpleasant outfit. That is hardly a
symbol of racial strife.