Courbes de survie cellulaire modèles mathématiques
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Courbes de survie cellulaire modèles mathématiques
Courbes de survie cellulaire et modèles mathématiques Modèle balistique “Modèle de la cible” Modèle balistique de la “cible” 1 composante létale d’emblée 1 composante accumulation de lésions sublétales 2 composantes létale d’emblée accumulation de lésions sublétales 1 composante létale d’emblée Modèle balistique de « 1 cibles à 1 coup » La cellule possède 1 structure vitale radiosensible (cible) La cible peut être inactivée par un seul “coup au but” La cellule est le siège de lésions directement létales La cible ne peut donc pas se réactiver 1 composante létale d’emblée D S = e− D o Modèle “linéaire” Do Do : “dose létale moyenne” Dose pour laquelle le nombre moyen d’évènement létaux par cellule est égal à 1. Correspond à la dose pour laquelle le taux de survie est égal à 1/e (0.37). 37 % 1 composante accumulation de lésions sublétales Modèle balistique de « n cibles à 1 coup » La cellule possède n structures vitales radiosensibles (cibles) Chaque cible peut être inactivée par un seul “coup au but” La mort de la cellule survient lorsque les n cibles sont inactivées La cellule est le siège de lésions sublétales dont l’accumulation conduit à la mort cellulaire Les cibles peuvent se réactiver tant que toutes ne sont pas atteintes (réparation des lésions sublétales) Accumulation de lésions sublétales Mort Modèle à 1 composante Accumulation de lésions sublétales Do : “dose létale moyenne” Tangente à l’origine horizontale D n S = 1 - (1 - e Do ) n Dq Exponentielle distale Do correspond à la dose réduisant le taux de survie à 37% dans la partie exponentielle de la courbe 37 % Do Modèle à 1 cible (1) S=e -D/D ° pour D = D ° , S = 1/e = 37 % Exponentielle pure D représente la dose létale moyenne. Elle est ° égale à la dose correspondant au taux de survie de 37 %. Modèle à n cibles sublétales p = 1 - e -D/D ° 1 n p = ( 1 - e -D/D° ) n -D/D n S = 1 - ( 1- e °) (2) (3) (4) Probabilité d’inactiver 1 cible Probabilité d’inactiver n cibles Taux de survie cellulaire Tangente à l’origine horizontale et exponentielle distale Modèle à “2 composantes” (à 1 cible et n cibles sublétales) Combinaison des équations (1) et (4) (5) S = e -D /1D ° n 1 - ( 1- e -D / n D ° ) D 1 ° Dose létale moyenne pour la composante à 1 cible ( -1/ D = pente initiale) 1 ° n D° Dose létale moyenne pour la composante à n cibles sublétales n Nombre de cible (nombre d’ “extrapolation”) Pente initiale négative et exponentielle distale 2 composantes létale d’emblée Dq 1 D0 accumulation de lésions sublétales Pente initiale négative et exponentielle distale 37% Modèle “Linéaire - quadratique” Modèle à 1 composante létale d’emblée S = e− α D Modèle “linéaire” 1/α 1/α : “dose létale moyenne” Dose pour laquelle le nombre moyen d’évènement létaux par cellule est égal à 1. Correspond à la dose pour laquelle le taux de survie est égal à 1/e (0.37). 37 % Modèle à 1 composante d’accumulation de lésion sublétales Modèle “quadratique” β : probabilité d’un évènement sublétal Tangente à l’origine horizontale Incurvation continue S = e− β D 2 Modèle linéaire-quadratique (LQ) α Probabilité d’un évènement directement létal Chaque particule traversant une cellule est susceptible d’un évènement directement létal 2 S = e -(αd + βd ) β Probabilité d’un évènement sublétal Conjonction, au sein d’une même cible, de 2 évènements sublétaux provenant de 2 particules distinctes Modèle linéaire-quadratique (LQ) 2 S = e -(αd + βd ) 2 paramètres : α et β Tangente à l’origine avec pente négative Epaulement Incurvation continue Rapport α/β : probabilité relative d’induction de lésions directement létale et subletales La valeur du rapport α/β correspond à la dose (en Gy) pour laquelle les mortalités sont dues en parts égales à des dommages directement létaux et à l’accumulation de dommages sublétaux α/β Comparaison des modèles Modèles à 1 composante Tangente initiale horizontale (1) Modèle à 1 cible à 1 coup (1 paramètre : Do) Exponentielles pures (2) Modèle linéaire (1 paramètre : α) (3) Modèle à n cibles à 1 coup (2 paramètres : Do et n) Tangente à l’origine horizontale Exponentielle distale Courbes avec épaulement (4) Modèle quadratique (1 paramètre : β) Tangente à l’origine horizontale Incurvation continue Dose / G y 0 5 10 15 20 25 30 1E+00 Pente initiale négative 1E-01 Modèles à 2 composantes Coubes avec épaulemen et pente initiale t Exponentielle distale Modèle linéaire-quadratique Combinaison des modèles (2) et (4) (2 paramètres : α et β) Fraction de cellules survivantes Modèle balistique Combinaison des modèle (1) et (3) (3 paramètres : 1Do, nDo et n 1E-02 1E-03 1E-04 1E-05 1E-06 1E-07 Incurvation continue 1E-08 Domaine utile Courbe de survie des cellules souches de l’intestin n = 20 Dose / Gy 0 5 10 15 20 25 1E+00 1E-01 Fraction de cellules survivantes 1E-02 1E-03 Limite des points expérimentaux 1E-04 1E-05 Do = 1,5 Gy 1 0,37 1E-06 Modèle linéaire-quadratique 1E-07 α = 0,1548 Gy-1 β = 0,0220 Gy-2 α / β = 7,04 1E-08 30 Dose / Gy 0 5 10 15 Fraction de cellules survivantes 1E+00 1E-01 1E-02 1E-03 La dose iso-effet augmente quand on augmente le nombre de fraction (ou que l’on diminue la dose par fraction). L’amplitude de ses variations dépend de la valeur du rapport α/β et est d’autant plus importante que α/β est faible α / β (en Gy) Dose / Gy 0 5 10 15 1E+00 L etha l dam ages Su ble tha l da ma ges 1E-01 La valeur du rapport α / β ne renseigne en aucune manière sur la radiosensibilité des cellules concernées : 1E-02 1E-03 0 5 10 15 1E+00 1E-01 ges ma da 1E-03 l tha ble Su 1E-02 L et hal dam ages deux lignées de radiosensibilités très différentes peuvent avoir un même rapport α/β Rapport α/β croissant : dégradation de l’épaulement e.g. Radiosensibilité intrinsèque e.g. Influence du TEL Dose / Gy Dose / Gy 0 5 10 0 15 1E+00 1E+00 1E-01 1E-01 1E-02 Diminution de la radiosensibilité avec α/β 10 15 1E-02 Augmentation de l’efficacité biologique avec α/β 1E-03 1E-03 Famille de courbes ayant le même (rapport a/b croissant) 5 α mais des β décroissants Famille de courbes ayant le même (rapport a/b croissant) β mais des α croissants Variation de la radiosensibilité “intrinsèque” Dégradation progressive de l’épaulement (pouvoir de récupération) Mesure de la radiosensibilité : SF2 SF2 Absorbed dose / Gy 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 RBE = 2.6 RBE = 2.6 RBE = 2.6 0.5 0.4 Surviving fraction 0.3 0.2 RBE = 2.2 0.1 RBE = 2.0 0.05 0.04 0.03 Gamma 0.02 0.01 RBE = 1.8 d(50)+Be neutrons 0.005 RBE = 1.8 Courbes discontinues Les populations cellulaires asynchrones (et synchrones) sont hétérogènes et présentent des différences de radiosensibilité en fonction du caractère intrinsèque des cellules et/ou de leur situation dans le cycle mitotique Les groupes sont cependant trop nombreux et présentent des différences de radiosensibilité trop faible pour qu’une discontinuité marquée apparaisse dans la partie “utile” des courbes. Les effets biologiques tissulaires précoces et tardifs (à l’exclusion du cancer) dépendent de la létalité des cellules et peuvent être interprétés quantitativement par les courbes de survie des cellules correspondantes. 0.2 - 0.5 Gy 1 3 2 Hypersensibilité aux faibles doses Radiorésistance acquise 1 : Au début : pas de mécanisme de réparation 2 : Puis, mise en place progressive des mécanismes de réparation : l’efficacité biologique (l’importance des dommages par unité de dose) diminue et la courbe tend à se relever 3 : Enfin, épuisement des mécanismes de réparation : l’efficacité biologique augmente à nouveau et la pente de la courbe tend à s’accentuer. Phénomène mis en évidence récemment (~ 10 ans) et parfaitement documenté. Implications possibles dans le domaine des irradiations continues à faible débit de dose et en radioprotection (valeur de l’EBR aux très faibles doses) En règle générale : α/β est grand (7 - 15 Gy) pour les réactions précoces des tissus normaux α/β est petit (1 - 7 Gy) pour les réactions tardives Les valeurs absolues de α pour les réactions précoces et tardives sont du même ordre de grandeur Mais les valeurs de β sont plus élevées pour les réactions tardives α β Early reactions 0,03 - 0,13 0,001 - 0,008 Late reactions 0,06 - 0,23 0,020 - 0,064 Grande valeur de α/β : Faible capacité de réparation Faible influence de la dose par fraction (ou du nombre de fraction) ou du débit de dose Caractéristique des cellules responsables des réactions précoces Faible valeur de α/β : Grande capacité de réparation Grande influence de la dose par fraction (ou du nombre de fractions) ou du débit de dose Caractéristique des cellules responsables des réactions tardives 100 Irradiation en 1 fraction 0 10 20 30 40 10 20 10 α/β =7.3 2 S = e - N (αd + βd ) N (αd 1 3 1 1 - Lg S = ( α + β d) D (α + β d) = - Lg S 3 10 10 0,1 0,1 0,13 0,12 1 / total dose (Gy ) - Lg S = αN d + βN d α/β =8,1 1 + βd 2 ) 2 0,11 Protons α / β = 7.3 Gy 0,10 0,09 0,08 Gamma α / β = 8.7 Gy 0,07 0,06 0,05 0,04 0 L’expression de l’ inverse de la dose totale en fonction de la dose par fraction donne lieu à une relation linéaire . On obtient α/β en faisant le rapport entre l’inverse de la dose totale à l’origine ( α) et le coefficient angulaire de la droite ( β). 30 Gamma 10 Irradiation en N fractions 1 D 0 Protons 2 S = e - (αD + βD ) - Lg S = 100 2 4 6 8 10 12 Dose per fraction / Gy Figure 2 Reciprocal of the dose corresponding to 20 regenerated crypts per circumference as a function of the dose per fraction for protons or cobalt-60 gamma rays (Fe-plot of the data presented in figure 1). 40 1,0 National Accelerator Centre (NAC) Faure, South Africa (1996) Survival at 210 days 0,9 0,8 0,7 a/b and RBE of protons for mice survival after thoracic irradiation 0,6 0,5 α/β (Gy) Endpoint (days) Gamma 0,4 RBE 1F 3F 0,3 Protons 10 F 0,2 180 2,4 (0,6 - 4,7) 2,4 (0,6 - 4,7) 0,1 0,98 (0,91 - 1,05) 0,0 0 210 2,4 (0,7 - 4,4) 2,3 (0,7 - 4,3) 10 20 30 40 1,03 (0,96 - 1,10) 0,09 240 270 2,5 (0,6 - 5,1 ) 2,2 (0,3 - 4,8) 2,3 (0,6 - 4,8) 2,0 (0,3 - 4,4) 1,07 (0,99 - 1,20) 1,09 (1,01 - 1,18) 1/Dose totale 0,08 0,07 0,06 0,05 0,04 0,03 0,02 α/β (gamma) = 2.4 0,01 Tolérance pulmonaire 0 0 2 4 6 8 10 Dose par fraction / Gy 12 14 Pouvoir de récupération Efficacité biologique Le modèle rend compte d’une augmentation progressive de l’énergie “utile” au sein des structures vitales radiosensibles (cibles) “Taille” des structures vitales radiosensibles Faisant varier la taille et/ou le nombre de structures vitales radiosensibles (cibles), on peut expliquer : les différence de radiosensibilité intrinsèques (pour un même TEL et un même nombre de cibles : cibles plus ou moins grosses ou radiosensibles) Densité d’ionisation (LET) la variation du pouvoir de récupération et la dégradation corrélative de l’épaulement (pour un même TEL et une même radiosensibilité : cibles plus ou moins nombreuses) la variation de l’EBR avec le TEL 5 Tolérance intestinale précoce 4 r(y) 3 5-10 x 101 keV/µm 2 1 0 0.0 0.1 1 Energie linéale 10 100 , y(keV/µm) Figure 2 : Facteur de pondération biologique, r(y), en fonction de l’énergie linéale des dépôts individuels d’énergie (“événements”) produits par des faisceaux de neutrons et/ou de protons. Cette fonction résulte d’un calcul itératif d’optimisation sur base des valeurs d’EBR et des spectres microdosimétriques de différents faisceaux de neutrons et de protons ; elle n’est valable que pour l’effet biologique et les conditions d’irradiations (fractionnement) dans lesquels les EBR ont été mesurées. Dans le cas présent il s’agit de la régénération des cryptes intestinales chez la souris (irradiation en dose unique), modèle choisi pour évaluer la tolérance précoce des tissus sains. Une telle fonction pour la tolérance tardive (évaluée par la DL50/180, voir texte) est en cours de développement et sera disponible quand un nombre suffisant de faisceaux différents aura été testé pour ce critère (from Pihet, 1989). 1000 8 7 redrawn from Barendsen RBE 6 5 1 5-10 x 1080% keV/µm 4 3 10% 2 1% 1 0 .1 1 10 LET (keV / 100 µm) 1000 0.4 y.d(y) 0.3 Detroit (d(50)+Be) 0.2 NAC (p(62)+Be) 0.1 0.0 y.d(y) 0.3 Seattle (p(45)+Be) 0.2 0.1 NAC (p(62)+Be) 0.0 0.3 y.d(y) Houston (p(45)+Be) 0.2 NAC (p(62)+Be) 0.1 0.0 0.01 0.1 1 10 Lineal energy, y (keV/ 100 1000 µm) Redrawn from J.H. Hough and PJ Binns National Accelerator Centre, Annual Report, March 1993, p. 84 Published by the National Accelerator Centre PO Box 72 Faure 7131 South Africa 10000 5 Protons RBE 4 3 Photons Neutrons 2 Fonction de « poids biologique » 1 Spectre microdosimétrique 0 0.01 0.1 1 10 100 1000 Lineal energy, y (keV / µ m) RBE Neutron RBE = 3 - 5 Proton RBE = 1.1 - 1.2 n atio i d Irra 10 - 17 Gy n atio x i F 84 heures Clonage in vivo des cellules des cryptes intestinales e om t o cr Mi ie log o t His Number of regenerated crypts per circumference e ific r c Sa 100 Faure (South Africa) RBE = 1.55 1.59-1.53 100 10 p(66)+Be Cobalt-60 1 4 8 12 Dose / Gy 16 20 Dénombrement des cryptes régénérées (microscope) Number of regenerated crypts per circumference Intercomparison of 7 neutron beams Ghent (Belgium) Riyadh (Saudi Arabia) RBE = 2.24 2.35-2.13 100 Orléans (France) RBE = 1.84 1.91-1.78 10 RBE = 1.79 1.89-1.71 Cobalt-60 Cobalt-60 Cobalt-60 d(14)+Be p(26)+Be p(34)+Be 1 Louvain-la-Neuve (Belgium) Faure (South Africa) RBE = 1.52 1.56-1.50 100 10 Detroit (USA) RBE = 1.55 1.59-1.53 RBE = 1.50 (1.54-1.47) Cobalt-60 Cobalt-60 p(65)+Be p(66)+Be d(50)+Be Cobalt-60 1 4 8 12 16 Nice (France) All cobalt-60 RBE = 1.49 1.55-1.45 100 γ-ray beams 100 Orléans Nice Faure 10 10 Ghent Riyadh Detroit L-L-N Cobalt-60 p(62)+Be 1 1 4 8 12 16 20 Absorbed dose / Gy 4 8 12 16 20 Neutron RBE RBE relative relative to to the the p(65)+Be p(65)+Be Neutron neutron beam beam of of Louvain-la-Neuve Louvain-la-Neuve neutron 1.4 1.3 1.2 1.1 1.0 d(1 4.5 )+ Be (G p(2 he nt) 6 )+ d(5 B 0)+ e( Ri Be ya p(3 dh p( ) 34 4)+B )+ Be e (O d(4 p rlé an 8)+ (45) s) Be +B e (D etr o p(6 it) 6 p(6 )+B e p(6 5)+B (Fa e ( ure 5)+ Ni ) Be c e p(7 (L ) LN 5)+ )( Be Re f. ) Early intestinal tolerance in mice after a single dose 1.6 Neutron beams produced at the variable-energy cyclotron CYCLONE of Louvain-la-Neuve and visited facilities 1.5 0.9 5 10 15 20 25 Neutron effective energy (HVT 5/15 in cm) 1000 Number of regenerated crypts per circumference Carbon ions HIMAC Cobalt-60 gammarays 100 10 1 0,1 2 4 6 8 10 12 14 Absorbed dose / Gy 16 18 20 1000 Carbon ions HIMAC Ions lourds (légers !) Faisceau de carbone-12 (290 MeV /u), produit au National Institute for Radiological Sciences (NIRS), Chiba, Japon) Cobalt-60 gammarays 100 10 7 1 4 6 5 1 0,1 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 Absorbed dose / Gy Toujours application du protocole standard 7 cm 2,2 70,7 keV / µ m 2,0 Etude systématique de l ’EBR à différentes profondeurs 49,4 keV / µ m 1,8 40,9 keV / µ m Mid. SOBP 1,6 13.7 keV / 1,4 End SOBP Beg. SOBP µm Plateau 1,2 1,0 0 50 100 Depth in water / mm 150 200 Intestinal crypt regeneration in mice (single dose) γ-rays) 2,2 2,0 RBE (ref. cobalt-60 1,8 1,6 1,4 Protons Neutrons 1,2 Carbon ions 1,0 Gamma 0,1 1 10 Best estimates of LET or y (keV/ 100 µm)