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SIMULATION NUMERIQUE DE L’INTERFACE METAL FONDU-AIR DANS LE CYLINDRE D’INJECTION D’UNE MACHINE DE COULEE PAR INJECTION KORTI Abdel Illah Nabil Université de Tlemcen, Faculté des Sciences de l’Ingénieur, Département de Mécanique B. P. 230, Tlemcen 13000, Algérie [email protected] Résumé L’objectif de cette étude porte sur la simulation numérique de la surface libre lors de l’écoulement bidimensionnel de l’aluminium dans le cylindre d’injection horizontal d’une machine à moulage mécanique sous pression avec chambre froide. Les équations gouvernant l’écoulement sont celles de Navier-Stokes (conservation de la masse et conservation de la quantité de mouvement), résolues dans les deux phases aluminium liquide et air. Le suivi de la surface libre est assuré par la méthode VOF. Vue le déplacement du piston, la géométrie du domaine est variable et la résolution numérique utilise un maillage dynamique. Cette résolution est effectuée par le code de calcul « FLUENT ». L’étude examine l’influence de la vitesse du piston sur l’évolution du profil de l’interface aluminium liquide-air et la masse d’air enfermé en fonction du temps et les contours des lignes de courant. 1. Introduction A la fin du 19ème siècle, les machines de moulage mécanique sous pression ont été développées par H. H. Doehler, un des premiers fondateurs de ces machines. Beaucoup d’année ont été sacrifiées pour que cette technologie soit mise en œuvre et le processus soit commercialisé. Au début, seuls les alliages de zinc ont été employés dans le moulage mécanique sous pression. La demande pour d’autres métaux à conduit le développement de nouveau processus et de nouveau matériaux. En 1915, le moulage sous pression des alliages d’aluminium a vu le jour avec des grandes quantités de production. Le processus de moulage mécanique sous pression avec chambre froide comporte principalement un cylindre d’injection permettant l’injection du métal fondu au moule à l’aide d’un piston. À l’étape initiale, le cylindre d’injection horizontale est partiellement remplie avec le métal fondu dont le taux de remplissage dépend de la pièce à moulé et le diamètre du cylindre d’injection. Cette technique permet d’obtenir des pièces de très haute qualité avec un très bon état de surface, mais malheureusement, l’air qui se trouve dans le cylindre d’injection, peut s’enfermé dans le métal pendant la phase d’injection. Donc les principaux défauts de cette technique sont la porosité et l’occlusion d’air. L’amélioration de ce processus nécessite l’élimination complète des pores dans la pièce finale. Les travaux précédents [1] ont montré qu’il y a une vitesse critique de piston, qui peut soulever la vague provoquée par mouvement de piston pour remplir la chambre d’injection avec un minimum d’occlusion d’air. Si le piston atteint une vitesse plus importante que cette vitesse critique, le front de la vague peut s’enrouler et cause l’occlusion d’air. Si le piston n’atteint pas la valeur critique, la vague peut se refléter contre le fond de la chambre et emprisonne l’air dans le métal fondu. L’influence de la vitesse de piston, de l’accélération, et du rapport de remplissage sur le procédé d’injection a été étudiée théoriquement par plusieurs auteurs [2-5]. 2. Position du problème Le modèle étudié est un cylindre horizontal de diamètre H et de longueur L (Fig. 1). Son extrémité gauche se déplace suivant le sens positif des x avec une vitesse variable. Initialement, le cylindre est remplie avec de l’aluminium liquide. Le taux du remplissage est de 33 % de diamètre du cylindre. Fig. 1. Cylindre d’injection horizontale d’une machine de moulage mécanique sous pression. 3. Les équations gouvernantes Le modèle d’écoulement est basé sur les équations de Navier-Stokes, régissant l’écoulement bidimensionnel d’un fluide Newtonien incompressible en régime laminaire. Les équations gouvernante sont les équations de continuité de Navier- stokes qui exprime la conservation de masse, et la quantité de mouvement. En régime instationnaire, les équations de la conservation sont données comme suit : conservation de la masse : (1) ___________________________________________________________________________________________________ 9ième Congrès de Mécanique, FS Semlalia, Marrakech 178 conservation de la quantité de mouvement : (2) quantité d’air en atteignant l’extrémité droite du cylindre. Cette quantité d’air peut entrainer la création des pores dans le métal finie. (3) La méthode VOF, particulièrement adaptée pour simuler les écoulements à interfaces fortement déformées, consiste à définir à chaque instant la position de la surface libre de l’écoulement dans un maillage fixe. On utilise pour cela une fonction discrète qui représente dans chaque cellule la fraction volumique du métal liquide par rapport au volume total de la cellule. Les cellules liquides et gazeuses (air) sont définies respectivement par C = l et C = O, et l’interface liquide-air est représentée dans une cellule mixte par une valeur de C comprise strictement entre 0 et 1. La dépendance de C en fonction de temps est régie par l’équation (4) La condition de non-glissement est imposée aux parois de la chambre d’injection et la pression est fixe à l’entrée de la cavité de moule. A la paroi mobile (piston) on suppose que le fluide a une vitesse horizontale (dans la direction appropriée) donnée par la loi de la vitesse de piston suivante : La vitesse variable du piston dans le cylindre d’injection est régit par l’équation suivante : (5) 4. Résultats et discussions Le modèle VOF dans le logiciel commercial FLUENT a été utilisé pour simuler l’écoulement biphasé. L'accouplement pression-vitesse a été effectué en utilisant le schéma PISO, qui est basé sur un degré plus élevé de la relation approximative de la correction pression et vitesse. Fig. 2. L’évolution de la fraction volumique dans le temps pour α = 0,55 La figure 2 montre l’évolution de la fraction volumique de l’aluminium en fonction du temps pour une grande valeur de α = 0.55. La couleur bleu indique l’air, le rouge indique le métal liquide et les autres couleurs indiquent l’interface air-métal liquide (surface libre). A t = 0,45 s, nous remarquons que le déplacement du piston provoque la création d’une vague dont la hauteur augmente avec le temps jusqu’à atteindre le haut du cylindre après 0,64 s. Cette vague se déplace devant le piston (0,75 s). A t = 0,83 s, la vague à tendance à tomber en enroulant une certaine Fig. 3. L’évolution de la fraction volumique dans le temps pour α = 0,33 La figure 3 montre l’évolution de la fraction volumique de l’aluminium en fonction du temps pour une petite valeur de α = 0,33. A t = 1 s, nous remarquons que le déplacement du piston provoque la création d’une vague qui se déplace avec une vitesse plus importante que le piston. Quand la vague atteint l’extrémité droite du cylindre, sa hauteur augmente avec l’augmentation du niveau du métal liquide jusqu’à atteindre le haut du cylindre et ferme l’orifice de refoulement. Ce phénomène emprisonne une quantité d’air plus importante, que celle du cas précédent, entre le piston et le métal. Les pores sont donc plus importants et le métal est d’une mauvaise qualité. Fig. 4. L’évolution de la fraction volumique dans le temps pour α = 0,43 La figure 4 montre l’évolution de la fraction volumique de l’aluminium en fonction du temps pour une valeur de α = 0,43. A t = 0,5 s, le déplacement du piston provoque la création d’une vague qui se déplace avec une vitesse presque égale à la vitesse du piston. Le niveau du métal liquide augmente durant le développement de la vague en refoulant complètement l’air à travers l’orifice de refoulement. L’absence de l’emprisonnement d’air peut fournir un métal fini sans pores. Ce cas est alors le plus favorable pour la qualité des métaux et la valeur de α = 0,43 fournit la vitesse critique du piston. 5. Conclusion Ce travail porte sur la simulation numérique de l’écoulement de l’aluminium liquide avec surface libre durant son injection dans la cavité d’un moule à partir d’un cylindre d’injection, afin d’éliminer la création des pores dans le modèle fini. Cette étude a montrée que pour les grandes vitesses du piston, Il y a création d’une vague dont la hauteur augmente dans le temps jusqu’à atteindre le haut du cylindre. La chute de la vague emprisonne une certaine quantité d’air après. ___________________________________________________________________________________________________ 9ième Congrès de Mécanique, FS Semlalia, Marrakech 179 Pour les petites vitesses, la vague se propage avec une vitesse plus importante que le piston. Quand la vague atteint le fond du cylindre, sa hauteur augmente et ferme l’orifice de refoulement en renfermant une plus grande quantité d’air entre le piston et le métal. Pour une vitesse critique (α = 0,43), le déplacement du piston provoque la création d’une vague idéale qui se déplace en refoulant presque la totalité 6. Références [1] J.R. Brevick, M. Duran, and Y. Karni, Experimental Determination of Slow Shot Velocity Position Profile to Minimize Air Entrapment, Transactions of 16th International Die Casting Congress and Exposition, Sept 30-Oct 3, 1991 (Detroit), North American Die Casting Association, 1991, p 399–404 [2] L.W. Garber, Theoretical Analysis and Experimental Observation of Air Entrapment during Cold Chamber Filling, Die Cast. Engineer, 1982, 26, p 14–22 [3] T.C. Tszeng and Y.L. Chu, A Study of Wave Formation in Shot Sleeve of a Die Casting Machine, The Ohio State University, ERC/NSM-C-92-01, Feb., 1992 [4] M.C. Thome and J.R. Brevick, Modeling Fluid Flow in Horizontal Cold Chamber Die casting Shot Sleeves, Trans. Am. Foundry men’s Soc., 1993, 102, p 343–348 [5] M. Duran, ‘‘Minimization of Air Entrapment in the Shot Sleeve of a Die Casting Machine to Reduce Porosity,’’ Report No. ERC/NSM-C-91-31, The Ohio State University, July, 1991 ___________________________________________________________________________________________________ 9ième Congrès de Mécanique, FS Semlalia, Marrakech 180