Point Commun n°33

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Point Commun n°33
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mars 2015
Branché non-stop ?
Concours
Avis à tous les isoséliens
Si tout comme nous, vous trouvez qu’on est de plus
en plus accro à son portable...
Si tout comme nous, vous voyez des portables de
plus en plus souvent sur votre lieu de travail...
Si tout comme nous, vous pensez que le portable
est une entrave à la communication...
Alors….
Exprimez-vous sur le sujet !!!
En participant à notre concours:
Rédigez un slogan accrocheur ou exprimez–vous via une illustration
(dessin, affiche, découpage, montage,…)
Un jury issu des différents secteurs d’ISoSL délibérera afin d’octroyer deux prix :
- Le Prix du meilleur Slogan,
- Le Prix de la meilleure Affiche.
(Chaque prix sera récompensé par un bon d’achat FNAC)
Exprimez votre créativité et envoyez vos chefs-d’œuvre auprès de Caroline Paquet,
Cellule formation, qui garantira l’anonymat de vos œuvres auprès du Jury, cela pour
le 5 mai 2015 au plus tard.
Une seule participation par agent ISoSL.
P.S. Le concepteur accepte la reproduction et la diffusion de son œuvre ou de son slogan
au sein d’ISoSL
Virzi Anne-Marie, Sarto Danielle, les Attachées Rh
Conférences ISoSL
de vue
mars 2012
Smartphoolique
13h32, je commence à écrire mon édito
Abraham Harold Maslow doit se retourner dans sa tombe...
Lui, l’initiateur de la fameuse théorie de la hiérarchisation des
besoins, serait abasourdi d’apprendre qu’en deuxième position de
sa pyramide, juste après les besoins physiologiques, on pourrait
maintenant placer «LES BESOINS D’ÊTRE CONNECTÉ».
Ces petits (de moins en moins petits d’ailleurs) appareils font
actuellement partie intégrante de nos vies.
Malgré le flop de la mise sur le marché des «Google glass», il est
sûr que nous serons de plus en plus connectés (voiture, maison,
tablettes...) à ce BIG DATA qui, sous le couvert de facilité, régulera et
surveillera notre vie future.
14h07
Franck lo mec, tu fai koi, glande ?
Sommaire
BESOINS
D’ACCOMPLISSEMENT
DE SOI
Sens à sa vie...
couverture: Branché à tout prix ?
page 1: Smartphoolique
page 2: Transfert des lits T
page 4: La cellule bipolaire et le Balancier
page 6: L’éthique, la saga continue
page 8: Ecotone
page 9: Helpesk
page 10: Pour Liège et les Libertés
page 11: Les uns et les autres
page 12: Le CHSA distributeur d’eau
page 13: Prix poster au SFETD
page 14: Le coin des lecteurs
page 15: Projet de vie individualisé
page 16: Symptômes psychotiques chez les jeunes
page 18: La fin du début
page 19: Sur les planches
page 20: Les midis du sens
page 21: Référente démence
page 22: Un peu de tout...
page 23: Une salle est à l’image de son chef
page 24: Je suis Charlie
dernière de couverture:
BESOINS D’ESTIME
Confiance, respect de soi...
BESOINS D’APPARTENANCE
Affection des autres
BESOINS DE SECURITÉ
Environnement stable sans anxiété
BESOINS D’ETRE CONNECTÉ
Accès WI-FI, 3G, 4G...
BESOINS PHYSIOLOGIQUES
Faim, soif, respiration, sommeil, élimination...
Redac Pc lol, boss, enfin essaye
5 nouvelles demandes d’amis attendent une réponse
14h37 Où j’en étais ? Ah oui !!!
Quitte à devenir accro ?
Le smartphone: avez-vous déjà remarqué que son utilisation, c’est comme le bâillement...
Drôlement contagieux !!!!
Il suffit que quelqu’un sorte cet engin, au boulot, au resto, en famille et y jette un coup d’oeil pour que les
personnes environnantes fassent de même. Bonjour alors la communication !
14h48
Franck con toi, vien boir 1 chop
Redac Pc tes ou ?
Vous avez 18 nouveaux messages
Point commun:
Delphine vous invite à jouer à Candy boom
15h28 Bon, la suite...
Je ne comprends pas ces gens qui y sont pendus à longueur de journée, qui restent connectés 24 heures sur
24, qui arrêtent tout pour surfer et qui se sentent obligés de répondre à la moindre connerie qui passe.
Ils y passent un temps bête. Sont smartphooliques ou quoi ?
15h39
Franck carré, laisse tomber et amene toi
ISoSL fête St Nicolas au
cirque
Journal d’entreprise d’ISoSL
Intercommunale de Soins Spécialisés de Liège,
rue Basse-Wez, 301 à 4020 Liège
www.isosl.be
Rédacteur en chef
Michel Vigand
04 225 87 11
[email protected]
Point commun
est membre de l’Association Belge
de la Communication Interne
Marie pa, prob avec le bus, vien me chercher stp
Éditeur responsable
Attentat à Paris, suivez l’info sur notre site
Bob a commenté votre publication
1
16h45 Et voilà, plus de temps et presque plus de place; j’ai pas pu développer le sujet et je dois trouver une
chute...
Le smartphone et les réseaux sociaux: accro ou non ?
Paraît qu’il y aura bientôt une causerie sur le sujet au Petit Bourgogne et à Agora; serait intéressant d’y aller
pour que je comprenne mieux ce phénomène que je maîtrise peu...
Point commun
Michel Vigand
Michel Vigand
ISoSL, Clinique le Pèrî,
Montagne Ste-Walburge, 4B
4000 Liège
Tirage
3200 exemplaires
Dessins
Benjamin Parent, Thierry Schommers
Impression
AZ Print
rue de l’Informatique
4460 Grâce-Hollogne
04 227 83 85
Comité de redaction
Guy Barbette,
Maria Calderon,
David Collard,
Sabine Déom,
Isabelle Doyen,
Marcel Horion,
Pierre Kabwe,
Sophie Koop,
Isabelle Lavennes,
Albert Leclercq,
Chantal Lemaire,
Antoinette Liébecq,
Jeanine Malchaire,
Emmanuel Pierret,
Bernard Rinaldi,
Annick Vanwelkenhysen,
Anne-Marie Virzi,
Joëlle Wauthier,
Chantal Yerna.
ISoSL
Le transfert des lits T
Depuis le 1er janvier 2014, 60 lits du secteur A, des lits T, ont été
affectés au secteur B.
Dès que le nouveau bâtiment boulevard Hillier sera fini, quelques
déménagements de services vont être mis en place.
Voyons ensemble ce qu’il en est...
Michel Vigand
Point commun: Quel est la raison de ce transfert de
lits d’un secteur à un autre ?
Alain Dejace (Directeur du secteur B):
Pour que les Cliniques Valdor - Pèrî puissent rester
sous tutelle fédérale et devenir un hôpital général, il
nous fallait l’apport des ces lits d’indice T (lits de long
séjour de réhabilitation psycho-sociale).
Suite à la 6ème réforme de l’Etat, si nous ne faisions
pas cet ajout de lits au secteur B, nous risquions
de rester une clinique spécialisée isolée en Région
wallonne et d’être considéré comme une maison
de repos «améliorée» avec le risque de perdre des
emplois.
Donc, il a été demandé au secteur A de transférer 60
lits T vers le secteur B.
Nous avons décidé d’implanter ces lits sur le site
Agora (aile D) pour qu’ils soient le plus proche possible d’une structure du secteur B; dans le cas présent,
le Pèrî.
Outre la proximité, ce rapprochement facilitera les
aspects pratiques de synergie et d’identité.
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Ces lits T restent au sein d’ISoSL, la politique de
secteur ne vas pas évoluer vers du cloisonnement
mais plutôt vers l’ouverture.
Les cloisons doivent être de plus en plus poreuse
pour fluidifier le trajet de soins en fonction des
expertises des uns et des autres.
Point commun
En bref, pouvoir mettre le patient au bon endroit et
au bon moment pour avoir une offre de soins la plus
adéquate avec la meilleure équipe.
Je dirais 3 mots-clés pour exprimer le projet global:
° CONTINUITÉ: La volonté n’est pas de provoquer
une rupture mais de valoriser les acquis d’une
équipe pluridisciplinaire en psychiatrie;
° PROGRESSIVITÉ: De manière à ce que le projet
puisse se développer en accord avec toutes les
parties;
° PARTICIPATION: De l’ensemble de l’équipe et
notamment le rôle important des médecins dans
une stratégie médicale d’admissions centrées sur les
patients neuropsychiatriques adultes.
On parle bien ici de patients adultes et non
gériatriques, l’objectif n’est pas de remplacer le site
Pèrî qui reste spécialisé en psychogériatrie.
Au niveau médical, un nouveau médecin généraliste
a déjà pris ses fonctions dans les unités Coquelicots
13 et 14 du Petit Bourgogne, c’est le Dr. Danièle
BRIAN et un médecin spécialisé en psychiatrie a
débuté récemment au CE 13, le Dr. Marie Delpire.
Les médecins pourront aussi compter sur les
avis spécialisés en neurologie notamment par la
contribution du Dr. Michel Gonce.
Point commun: Quelle va être l’évolution de ce
dossier dans les prochaines semaines et quel
en sera l’impact sur le personnel ?
Nicole Demeter (Directrice du secteur A):
Dans un premier temps, nous avons reçu une
dérogation pour que les services concernés
puissent rester sur le site du Petit Bourgogne
jusqu’à l’ouverture du Centre Hillier, ce sont les
Coquelicots 13 et 14.
Pourquoi les avoir choisis ? Parce que ce sont les
seules unités à rassembler le plus grand nombre
de lits T.
Dès que le Centre Louis Hillier peut recevoir des
patients, nous allons avoir un «jeu de chaises
musicales» qui va se faire entre Agora, Hillier et
le Petit Bourgogne.
1 Dans un premier temps, le service alcoologie
OASIS d’Agora déménagera au Centre Hillier à
Cointe.
Ce sera un nouveau maillon redéfini dans
l’ensemble du dispositif d’alcoologie d’ISoSL
avec une nouvelle offre de soins.
2 Le service OASIS sera «rafraîchi» et le Coquelicot
13 (CE 13 Petit Bourgogne) y sera déménagé.
3 Le CE 13 libéré sera à son tour «rafraîchi» et le
service PORTAIL d’Agora s’y rendra.
4 Le service PORTAIL lui aussi sera remis en ordre
pour y accueillir le Coquelicot 14 (CE 14 Petit
Bourgogne).
5 PORTAIL disposera, à terme, du plateau des
Coquelicots moyennant des travaux de rénovation en cours de programmation.
Le temps des déménagements
Vous l’aurez compris, tous ces déménagements
se feront en fonction de la date d’ouverture du
Centre Hillier début avril.
Je voudrais redire que personne ne se
retrouvera à la rue.
Nous voulons effectuer les déménagements
dans de bonnes conditions et dans les opportunités de réaménagements utiles.
Quand PORTAIL sera, en fin de déménagements,
au CE 13 & 14, ce sera pour donner à cette unité
une offre architecturale au goût du jour.
Ce sera une unité de psychiatrie générale avec
un renforcement de l’aspect réhabilitation
fonctionnelle.
Les unités CE 13 et 14 sont maintenant
gérées entre le secteur A et B pour favoriser la
bonne intégration des lits T (nouveaux dans le
secteur B).
Lorsque le CE 14 arrivera à Agora, le secteur B
reprendra la gestion des deux unités
(CE 13 et 14) en n’oubliant pas le partenariat
utile entre deux secteurs vivant sur un même
site: par exemple pour la coordination des
locaux collectifs: salle de gymnastique,
kinésithérapie et hall omnisports.
Le personnel restera en place sous réserve
de quelques changements volontaires pour
favoriser l’expertise vis-à-vis des patients mais
la rationalité de la gestion des transferts pourra
amener progressivement une redistribution des
agents.
1: OASIS va à HILLIER
2: CE 13 va à OASIS
3: PORTAIL va à CE 13
4: CE 14 va à PORTAIL
5: PORTAIL utilise le plateau des Coquelicots
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Point commun
Santé mentale
La Cellule bipolaire
& le Balancier
Depuis une vingtaine d’années, l’unité 22 du site Petit Bourgogne,
montre un intérêt particulier pour la pathologie bipolaire et a, de ce fait,
acquis une connaissance approfondie de ce trouble.
Elle a eu envie de développer et d’augmenter la qualité du soutien
apporté aux personnes souffrant de cette maladie ainsi qu’à leurs
proches.
Hervé Bertrand, infirmier en chef
Troubles bipolaires ???
Ils sont aussi connus sous le nom de psychose maniacodépressive, ce sont des
maladies qui entraînent des dérèglements de l’humeur se manifestant par des
phases tant de dépression que d’excitation (manies).
Ces phases apparaissent soit en réaction au stress, soit sans raison apparente et
peuvent être d’intensité variable et s’entrecouper de périodes de stabilité.
Les symptômes:
Le Cellule bipolaire
Peu à peu, au sein de l’unité 22, un projet a pris forme et s’est concrétisé
dans la pratique quotidienne.
Au début, il s’agissait de séances de psycho-éducation destinées aux
patients bipolaires hospitalisés.
Au fil des mois, le projet a pris de l’ampleur et il repose actuellement sur
QUATRE GRANDS AXES et sur des activités qui s’entremêlent et se
complètent.
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Point commun
Il s’agit:
° D’une unité de soins spécialisés;
° De séances de psycho-éducation destinées
aux personnes souffrant du trouble et à leurs
proches;
° De la création d’un groupe de selfhelp «Le Balancier» constitué de
patients et de leurs proches animé
par un médecin psychiatre et une
infirmière;
° De la réalisation d’une bande
dessinée (achevée en 2004) expliquant le trouble bipolaire et destinée aux
personnes souffrantes, à leur famille et au
public.
En phase dépressive :
° Sentiment de tristesse, humeur dépressive pratiquement toute la journée,
presque tous les jours et pendant au moins deux semaines;
° Perte d’énergie et fatigue;
° Perte de l’intérêt et du plaisir;
° Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie);
° Troubles de l’appétit avec perte ou gain de poids;
° Agitation ou ralentissement psychomoteur;
° Baisse de concentration ou de l’aptitude à penser ou indécision;
° Sentiments de culpabilité;
° Soudain retrait social ou comportements agressifs subits;
° Pensées de mort récurrentes (60 % des cas); idées suicidaires récurrentes (15 %
des cas).
En phase de manie :
° Estime de soi augmentée ou idées de grandeur;
° Énergie débordante et bonheur intense ou irritabilité excessive;
° Réduction du besoin de sommeil;
° Débit de la parole accéléré ou besoin de parler sans arrêt;
° Pensées rapides ou sensation d’un trop plein d’idées;
° Distractivité : incapacité à fixer son attention;
° Recrudescence de l’activité aux plans social, professionnel ou scolaire;
° Agitation psychomotrice, augmentation de l’énergie;
° Plaisirs augmentés de façon excessive et à haut risque de conséquences
négatives: achats, sexualité, investissements financiers;
° Les personnes affectées peuvent également faire l’expérience d’idées délirantes
(des croyances fermes, mais impossibles) et d’hallucinations. Les périodes de manie
peuvent varier en intensité.
(Source: Douglas, Institut universitaire en santé mentale, Québec)
Le Balancier (par rapport aux hauts et bas vécus par le groupe) est une
association et un groupe d’entraide et de soutien pour les personnes atteintes
de troubles bipolaires ainsi que pour leurs parents et familles.
Elle a été fondé en 2001 par le Dr. Devoitille.
L’animation est actuellement assurée par le Dr. Bokuetenge, le Dr. Lebas et un
membre de l’équipe des Bleuets rez 22 du Petit Bourgogne, chaque premier
lundi du mois entre 17h et 19h (salle du Conseil du Petit Bourgogne).
OBJECTIFS:
Les participants peuvent s’y retrouver car c’est un lieu d’échanges et de
rencontres privilégiés.
Ils ont comme demande particulière d’y être informés sur leur maladie, ses
symptômes et leur traitement.
Ils souhaitent une éducation de la famille et des proches face aux signes
précurseurs de rechute et aux effets secondaires des médicaments.
Ils apprennent à accepter la maladie, à pouvoir en parler à leurs proches, aux
autres ou en société.
La Psycho-éducation
Il s’agit de 10 séances adaptées aux
patients et 10 séances pour les familles.
La dernière séance réunit tous les
participants.
A chaque séance, un aspect différent de la
maladie et de sa gestion au quotidien est
abordé.
Les thèmes sont:
° Présentation du trouble bipolaire;
° La dépression;
° La manie et l’hypomanie;
° Les traitements médicamenteux;
° L’hygiène de vie;
° La gestion du stress;
° Les attitudes relationnelles;
° Les traitements relationnels;
° Les mesures légales;
° Les contrats de prévention.
LE GROUPE:
Il a beaucoup évolué depuis sa création et il s’est maintenant élargi aux familles
et aux proches.
Les sujets évoqués sont multiples et variés, ils répondent aux demandes des
participants.
Il est fréquenté par d’anciens et de nouveaux patients.
Il est aussi constitué de patients venant d’autres institutions.
LES ACTIVITES:
Les réunions mensuelles sont variées: séances classiques, soirée contes,
relaxation, la maladie en musique, soirée bar à tapas, informations sur l’aspect
légal...
La participation des patients et de leur famille s’avère de plus en plus
importante au fil des séances.
Les participants peuvent bénéficier gracieusement des infrastructures du Petit
Bourgogne ( salle de sport, piscine...)
LES CONTACTS:
Dr. Fatu BOKUENTENGE
04 254 79 64
Dr. Maud LEBAS
04 254 79 64
Salle 22 PB
04 254 78 62
Hervé BERTRAND (infirmier en chef )
04 254 78 65
La rédaction est allée à la rencontre de
quelques participants lors d’une séance
du Balancier et ils nous ont exprimé leurs
difficultés et tout le bien qu’ils retiraient de
ces réunions.
«On peut se rendre compte qu’on n’est pas
tout seul à avoir cette maladie, on y rencontre
des gens qui souffrent autant et parfois plus
que nous. On sait bien qu’on est malade et pas
totalement guéri».
«Chacun peut percevoir ou ressentir telle ou
telle difficulté chez un autre alors on l’aide mais
une autre fois, ce sera peut-être cet autre qui
m’aidera».
«Ici, on se tire vers le haut, on offre ses joies, ses
peines, ses émotions. Ces séances m’enlèvent un
fardeau mais on n’est pas exempté de les vivre».
«J’ai commencé à être en phase maniaque
en décembre suivi bientôt par une phase
dépressive, j’ai pensé à me faire réhospitaliser mais un membre du groupe m’a servi de
soutien et m’a dit que je devais téléphoner dans le
service pour avoir de l’aide, ça sert à ça aussi le
Balancier».
«Cinq ans que j’y participe, je suis une
assidue, ça remonte le moral. On ne trouve pas
ça ailleurs. Tout y est spontané, naturel. On y dit
des choses qu’on n’oserait même pas dire à un
ami».
«Un mot qui nous caractérise: l’enfer ! En phase
maniaque: nous on est bien mais c’est l’enfer
pour les autres. Et quand on n’est pas bien, c’est
l’enfer pour nous».
«L’écoute, c’est une vraie compréhension
de l’autre, de l’intérieur. Ces séances nous
donnent un petit coup de pouce au bon
moment. Je parviens à mieux gérer les choses
grâce aux conseils des autres».
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Point commun
Secteur B
L’éthique... La saga continue...
avec la «4ème après-midi de l’éthique»
Point commun vous avait récemment fait un portrait du fonctionnement
des comités d’éthiques au sein des Cliniques Valdor-Pèrî, ses tenants,
ses aboutissants, ses questionnements.
Les questionnements, les situations à problème, les prises de consciences sont nombreux dans notre quotidien; il n’est donc pas inutile
une fois par an, de nous retrouver tous ensemble pour partager nos
expériences en une après-midi bien agréable où des interlocuteurs
avertis nous font partager leur analyse.
Isabelle Lavennes
Cette année, la «4ème après-midi de l’éthique» a accueilli des
intervenants dont la réflexion nous a permis, une fois de plus, de
rentrer chez nous avec encore plus de questions. Car, au fond,
l’éthique n’est-ce pas avant tout se poser les bonnes questions ?
Riche en originalité, cette après-midi fut loin d’être monotone,
donnant à chaque participant un petit quelque chose: l’un
sur la législation, l’autre sur la philosophie ou encore sur les
fondements même de la notion éthique.
Après une ouverture de présentation des différents intervenants où l’on nous a décrit avec humour la personnalité de
chacun, l’après-midi fut parsemée de petites vignettes cliniques, de petites fiches de rappel, un peu comme si l’on mettait des post-it sur le réfrigérateur. Quels furent ces rappels :
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Cécile Bolly nous a rappelé à quel point il faut du temps pour une
réflexion éthique, à quel point les décisions prises dans l’urgence
peuvent être nocives, nous laissant penser prendre LA
bonne décision pour le patient sans qu’aucune argumentation, décision collective ou délibération ne soit organisée. Pratiquer une éthique clinique centrée sur le patient
nécessite de se prémunir des jugements moraux, des
projections personnelles, de nos propres émotions.
Nathalie Gobin, substitut du procureur du Roi, nous a
quant à elle rappelé les fondements même de la législation. Quelles sont les mesures de protection de la personne, comment préserver les capacités de l’individu à décider
pour lui-même, comment le Parquet peut aider dans les
situations à problème.
Enfin, Michel Dupuis, philosophe et éthicien, nous
a mis en garde contre une éthique «alibi» et prône les
fondements d’une éthique... de l’éthique... Comment en
effet évaluer le bien-fondé, la bienveillance dans une
équipe où tous auraient la même pensée unique et donc,
n’aurait plus besoin de délibération...
Michel DUPUIS, Dominique PETRE, Laurent FARAG, Laurent RAVEZ,
Juliana Rapagnani, médecin psychiatre, nous a rappelé
combien l’éthique était complexe, sans recette; discipline
aux multiples couleurs où la bienveillante neutralité du
thérapeute permet une réflexion au service du patient et de
son projet... Autrement dit : à deux cas qui se ressemblent, il
n’y a jamais deux réponses identiques.
Laurent Ravez, éthicien, nous a ensuite rappelé combien,
par un effet d’habitudes, d’automatismes, de paternalisme,
de raccourcis, on pouvait passer à côté de l’aide que l’on
souhaite pourtant tellement apporter, tant au patient qu’à sa
famille ou aux soignants qui s’en occupent, pouvant, par
là-même, amener à une perte de sens dans les décisions finales.
Point commun
Giuliana RAPAGNANI, Cécile BOLLY, Nathalie GOBIN
Argumenter, se concerter, délibérer, et avant tout, rester
éthique, s’avère parfois compliqué mais est incontestable-
ment un échelon indispensable sur l’échelle du «prendre soin».
L’Accueil
Un nouveau médecin directeur
Interview réalisée par Chantal Lemaire
C’est adolescent que le Docteur Luc VAN AUDENRODE fait connaissance avec le
village de Lierneux.
Au départ de Malempré où sa famille se pose régulièrement en congé, il parcourt
la région à bicyclette et découvre avec intérêt l’étrange coexistence des villageois
et des patients.
A la fin de ses études de médecine au FUNDP Namur puis à l’UCL, il envisage de
se spécialiser en psychiatrie et demande à pouvoir effectuer un stage d’un mois à
l’hôpital psychiatrique de Lierneux.
Durant sa spécialisation, il y retravaille en 1985-86 comme assistant du
Dr MEURICE puis effectue un remplacement de brève durée.
Il revient ensuite exercer de 2007 à 2012 en tant que psychiatre dans ce qui est
devenu entretemps le CHSA (Centre Hospitaliser Spécialisé «L’Accueil»).
Et le voici maintenant de retour pour la 4ème fois mais comme médecin-chef depuis
octobre 2014.
Il succède ainsi au Dr Xavier GERNAY qui a dirigé l’équipe médicale durant 12 ans.
Au fil de sa carrière, le Dr VAN AUDENRODE a accumulé de l’expérience dans de
nombreux secteurs de la psychiatrie.
Il a pratiqué en hôpital général (consultations – liaisons – chef de service), a géré un
pavillon de patients épileptiques à Dave et il s’investit depuis 17 ans dans l’Initiative
d’Habitations Protégées « Psynergie ».
Il a également travaillé pendant 15 ans avec des personnes sourdes à la « BastideNamur » et il effectue des expertises pénales.
Il a toujours veillé à rester un psychiatre généraliste évitant la surspécialisation.
« C’est un challenge passionnant de revenir à Lierneux au moment où l’hôpital est repris
par ISoSL, gestionnaire dont je suis convaincu qu’il veut assurer la pérennité de l’établissement en l’inscrivant résolument dans la réforme de la psychiatrie actuellement en
cours.
Mais cette modernisation de l’outil doit se faire en préservant le patrimoine local.
L’atout du CHSA, c’est sa qualité des soins. On prend bien soin des patients dans une
pratique souvent informelle, résultat de dizaines d’années d’expérience qui ont percolé
au travers des générations – parfois même on peut dire de familles – de soignants.
Il est indispensable de procéder à une mise en forme de ce savoir-faire afin de mieux en
permettre la diffusion et la valorisation.
Ainsi chaque travailleur doit devenir capable de dire pourquoi et pour quoi il fait ce qu’il
fait ».
Point commun: Avez-vous des projets pour l’hôpital ?
Luc Van Audenrode: Dans le cadre que je viens d’évoquer, il me semble
important de mettre en place un plan directeur qui intègre tous les aspects
cliniques, organisationnels, structurels et architecturaux pour les années à venir.
Le travail que j’évoque sur la
théorisation des pratiques doit
déboucher sur la mise en évidence
de ce que j’appelle «la différence
féconde et respectueuse ».
En effet, chaque métier de
l’hôpital a ses objectifs et ses
pratiques propres qu’il convient
d’unir et d’intégrer pour atteindre
le but final de l’entreprise : soigner
la souffrance psychique et parfois
la guérir.
Et ce, dans une optique de service
public qui offre des soins accessibles au plus grand nombre.
P.c.: Qu’est-ce qu’être un directeur médical actuellement ?
L. V. A.: Le directeur médical est, selon la loi, le responsable de l’organisation et de la
coordination de l’activité médicale et aussi de la qualité des soins.
Ces objectifs sont atteints au travers de tâches, réunions, comités multiples car
l’hôpital - comme tous les autres secteurs de la vie sociale - n’a pas échappé à une
terrible complexification au sujet de laquelle se pose d’ailleurs la question du sens.
Ceci amène comme résultat que plus personne ne peut totalement maîtriser
l’ensemble des matières. C’est pourquoi un objectif de qualité ne peut être
atteint que moyennant une interaction permanente et positive avec la direction
de l’établissement assurée par Mme DEHARENG et la direction du nursing avec
Mme THISQUEN.
Cet indispensable partage des savoirs amenant à la fécondité que j’évoquais.
P.c.: Et durant vos temps libres, que faites-vous ?
L. V.A.: Je suis l’heureux père de 5 enfants et grand-père de 2 petites-filles, je suis
passionné par la rénovation d’un bâtiment que je conduis avec mes fils.
Je trouve ainsi mon équilibre dans la réalisation de travaux manuels.
Par ailleurs, je suis très fier d’être une des chevilles ouvrières de la Compagnie du
Milieu du Monde, compagnie théâtrale rurale que je vous conseille de découvrir.
Je partage aussi, depuis 40 ans, la passion de la lecture avec mon épouse et j’ai le
projet d’installer une « boîte à livres » devant chez moi.
P.c.: Un rêve ?
L. V.A.: Moderniser, théoriser et asseoir le service des soins en familles dans la
région afin de les faire reconnaître comme patrimoine immatériel.
7
Point commun
Santé mentale
« ECOTONE » fait référence au concept écologique
désignant une zone de transition entre deux
écosystèmes.
Les graves troubles psychiatriques comme la psychose
débutent le plus souvent à l’adolescence ou au début de
l’âge adulte; périodes cruciales dans l’établissement des
compétences personnelles, sociales, et professionnelles
de la vie adulte ultérieure.
Notre pratique de terrain nous a souvent confronté à la
situation particulière de ces jeunes adultes hospitalisés pour la première fois en raison de l’avènement d’un
premier épisode de décompensation psychotique.
Nous avons pu constater à quel point la prise en charge
psychiatrique « standard » pouvait parfois être inadaptée,
voire violente au vu des particularités de cette population. De ce constat est née la volonté de développer un
projet spécifique de prise en charge, axé sur l’accueil de la
personne et la déstigmatisation du contexte psychiatrique : ECOTONE.
ECOTONE est implanté au sein du service CADRAN
à Agora et est le premier programme spécifique en
Belgique francophone qui propose une prise en charge
adaptée au jeune adulte présentant un premier épisode
de décompensation psychotique.
L’objectif du programme est de diminuer l’impact de
la crise psychotique sur la vie de la personne et de son
entourage, de diminuer le nombre et la sévérité des
rechutes psychiatriques et de participer à la réinsertion
socioprofessionnelle de la personne tout en contribuant à
la déstigmatisation de la fragilité psychotique auprès des
personnes concernées et de la population générale.
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Point commun
Le programme clinique d’ECOTONE s’articule
autour d’un pôle hospitalier et post-hospitalier (suivi de deux ans) et fonctionne en étroite
collaboration avec les services d’intervention
dans le milieu de vie et l’ensemble des intervenants du réseau de soins et du réseau socioprofessionnel local.
L’offre de soins a été développée selon les
standards internationaux et comprend:
Une partie de l’équipe de CADRAN: de G. à Dr.: Christine LONGUEVILLE,
° Des entretiens d’accueil de la personne et de
Judith SPRUYT, Nathalie SCHENATO, Mélanie FERRI, Sophie TAMBOUR,
son entourage;
Emmanuel WATRICE & Stéphanie GENTEN
° Des consultations psychologiques et
psychiatriques;
° La réalisation de groupe d’éducation à la crise pour la
personne et son entourage;
° Le développement de groupe de soutien pour la
personne et son entourage;
° Des entretiens de concertation avec le jeune et les
- Personnes âgées entre 18 et 35 ans;
intervenants de son réseau social et de soins;
° Ainsi que l’accompagnement et le soutien du jeune vers
- Avec suspicion de psychose;
les différentes structures et les différents intervenants
impliqués dans sa réinsertion.
- Vivant dans la région liégeoise;
Critères d’inclusion
L’offre de soins est rendue disponible par l’implication
d’une équipe pluridisciplinaire comprenant des «case
managers» (mobile) et l’intervention régulière de «job
coachs».
Sophie Tambour, psychologue
Pour toutes informations complémentaires et prise de
rendez-vous, le numéro de contact est le 04/224.62.66.
ECOTONE / Service Cadran
rue Montagne Sainte Walburge, 4a
4000 Liège
Responsable thérapeutique: Dr. François Monville.
- Jamais hospitalisées;
- N’ayant pas bénéficié d’un traitement
neuroleptique pendant plus de 6 mois;
- Sans déficience mentale profonde ou de
trouble envahissant du développement;
- Sans toxicodépendance (excepté alcool et
cannabis).
Helpdesk
informatique
Un visage sur une voix
Dans le numéro précédent, nous vous avions parlé du fonctionnement du Helpdesk.
Cette fois, nous mettons un visage sur les voix qui vous répondent et vous aident dans vos démêlés informatiques
H
Olivier TIMMERMANS
E
L P
John SEMPELS
Jean-Pierre LENTZ
Marc VAN DEN EYNDE
David GEMBISKI
9
Point commun
Si Fafchamps
m’était conté
Résumé des épisodes précédents :
Les liégeois complotent contre leur PrinceEvêque, les osts des uns et des autres se
regroupent et chacun compte ses amis.
Les prémices de la tragédie sont en place...
10
Pour Liège et les Libertés
Louis de Bourbon
Tout d’abord, il s’était senti très mal.
Il faisait d’horribles cauchemars où il tombait dans
d’immenses trous noirs, en tourbillonnant de plus en plus
vite, vers une eau fétide et frémissante.
Il se réveillait hagard et trempé de sueur et dès qu’il se
mettait debout, il était pris de vertiges, se cognait aux
chambranles des portes et trébuchait dans les escaliers.
Son médecin personnel lui infligeait des saignées pour
purifier le sang; son confesseur lui conseillait de faire
jeûne et abstinence mais cela ne servait à rien, Louis de
Bourbon, le Prince- Evêque de Liège, n’était plus qu’une
silhouette hagarde que des serviteurs transportaient de
sa chambre à la grande salle et de la grande salle à la
cathédrale.
Il avait été empoisonné ou pire, ensorcelé.
Cela ne pouvait plus durer !
Il s’était donc décidé à aller à Maastricht, chez le Sieur
Adriaen Van Slijpe, son ami et allié, apothicaire reconnu et
mage à ses heures.
Il avait fait le trajet en barque sur la Meuse car le roulis de
son carrosse lui était insupportable.
Là, il avait derechef commencé un traitement à base de
plantes et de séances de désenvoûtement pour se soustraire au sort qu’on lui avait jeté. Les troubles s’étaient
estompés mais il lui restait une langueur bizarre qui le
rendait moins vif et plus abattu que d’habitude.
Cependant la nouvelle de son étrange maladie et de son
départ précipité n’avait pas tardé à faire le tour du palais
épiscopal puis celui de la Cité.
Grâce à ses espions, il avait appris que le peuple ne savait
pas s’il fallait s’en réjouir ou s’en inquiéter. Mais, plus grave,
des liégeois proscrits étaient revenus aux cris de « Vivent
la France et les francs Liégeois » et une partie de la noblesse
Point commun
complotait de plus belle contre lui à tel point que certains
de ses partisans avaient été passés par le fil de l’épée.
Et puis, la nouvelle de la rébellion lui était parvenue.
Son autorité avait été bafouée et les conspirateurs, ces
nobles ambitieux, ces gens des métiers cupides, cette
plèbe pouilleuse, avaient pris possession de la Cité.
Il l’aimait bien pourtant cette ville ! Ah mais pourquoi ces
impudents liégeois étaient-ils si attachés à leurs libertés ?
Et voilà que maintenant, en plus de sa santé défaillante, il
devait de surcroît s’occuper de cette affaire.
A Liège, ce n’était plus dans une obscure taverne des bords
de Meuse, mais au grand jour dans sa maison de Pierreuse
que Lambert avait convoqué tous ses amis.
Il y avait là les chefs des corporations, un groupe de
soldats où on reconnaissait la silhouette massive de
Vincent de Bueren et quelques nobles qui s’étaient ralliés
à sa cause.
Tous écoutaient un homme grand et maigre, qui avec un
étrange accent, leur apportait d’inquiétantes nouvelles.
1468
Les puissants étaient entrés dans la danse…
D’un côté, Charles, maître de l’Etat bourguignon, hardi
capitaine qui détestait la cité de Liège et ses velléités
d’indépendance.
De l’autre, Louis, Roi de France, en lutte ouverte avec
Charles, toujours à la recherche d’intrigues et de machinations pour arriver à ses fins.
Sans oublier Onufrius de Sancta-Cruce, le Légat du Pape
Paul II, arrivé à la cour depuis peu et chargé principalement de protéger l’autorité de l’Eglise.
Quentin Durward, car c’était lui que l’assemblée
écoutait avec attention, avait assisté à Péronne aux pourparlers entre Charles et Louis pour tenter de rétablir la paix
entre leurs contrées quand la nouvelle du soulèvement de
Liège leur était parvenue.
Charles, ivre de rage, avait immédiatement levé son
armée et obligé Louis à le suivre dans son offensive vers
la Principauté.
Et maintenant les bourguignons étaient aux
portes de la Cité avec moult arquebuses et bombardes,
bardés de fer, prêts à en découdre et n’ayant plus entre
eux et la fête du carnage que l’épaisseur de murs peu
garnis de défenseurs.
Ils escomptaient déjà un beau butin.
Dans la grande salle de Lambert le tailleur de pierre, le
vacarme était à son comble. Il fallut toute l’autorité
naturelle de Vincent de Bueren pour ramener un peu de
calme.
Les bourguignons avaient la supériorité du nombre
et des armes bien sûr, mais ils ne connaissaient pas la
ville, ils ne savaient pas que dans chaque faubourg des
milices s’étaient formées et les attendaient de pied ferme
et ils ignoraient que, de toutes les villes environnantes,
des convois étaient en marche.
Aux portes du faubourg d’Amercoeur. Jean du Pèry et le
détachement de soldats franchimontois s’apprêtaient à
franchir la Meuse.
Dans la Sint Janskerk de Maastricht, Louis de Bourbon
priait; non pas tant pour les liégeois, mais bien pour la ville
et ses richesses qui risquaient de disparaître.
Et dans une vieille masure de Falkompire, une femme
aux longs cheveux noirs interrogeait ses cartes et l’avenir
s’annonçait bien sombre pour la cité de Liège.
A suivre...
Jeanine Malchaire & Michel Vigand
ISoSL
Les uns et les autres...
AGORA
Gérard WAREGNE, le 1er janvier
Christian PENNING, le 1er janvier
Marie-Jeanne VANDERWECKEN, le 1er janvier
Les embauches
LE PETIT BOURGOGNE
Sabrina BERTRAND, ouvrière
Elodie BEAUWIN, infirmière brevetée
André GILLARD, ouvrier
Angela CHIRMINISI, aide-soignante
Anais MACE, infirmière brevetée
Carole MITTOUL, éducatrice bachelière
Cassandre SPINA, éducatrice bachelière
LEONARDO DA VINCI
Jasmina TAMBOUR, ouvrière
LE VALDOR
Thierry ALLIER, aide-soignant
Marc DRESSE, ouvrier qualifié
Marie-Louise BOZET, aide-soignante
Carine BASTIN, ouvrière
Murielle MAESEN, infirmière
Chaïma EL AJAJI, infirmière
Zekiye AGIRMAN, aide-soignante
Giusy MANNELLA, aide-soignante
LES MURLAIS
Audrey OTTEVAERE, kinésithérapeute
Mina ET TAQY, ouvrière
LE PÈRÎ
Abderrahmane ABBES, ouvrier
Noureddine AMHAL, aide-soignant
Cécile AMICEL, infirmière brevetée
Murielle CLUTS, aide-soignante
Maureen FRAITURE, logopède
Giusy MANNELLA, aide-soignante
Rahmouna OUGOUR, ouvrier
Vincenzo TAORMINA, ouvrier technique
Emmanuelle PIROTTE, infirmière brevetée
L’ACCUEIL
Florence BUSSCHOTS, éducatrice bachelière
Camille PITZ, employée d’administration
Cynthia WAUTHY, ouvrière
Martin LANSIVAL, ouvrier
Lina SCHRÖDER, éducatrice bachelière
Catherine LEVAUX, éducatrice bachelière
Kadiatou BARRY, infirmier breveté
Jodie CORNET, éducatrice bachelière
Les retraites
AGORA
Marine HELLINX, éducatrice
Sabine HENRAR, éducatrice
Judith SPRUYT, éducatrice
Agathe GENESTAR, kinésithérapeute
LES TROIS ROIS
Sylvie WARSAGE, ouvrière
LES SAULES
Viviane DOSIN, aide logistique
Céline VANDERBEKEN, jobiste renfort WE
Aurélie VAN OOST, aide-soignante
LES BLÉS DORÉS
Carolane CUCOVAZ, infirmière brevetée
Caroline SCHMITZ, infirmière brevetée
Anita GOORIX, ouvrière
Mellissa IULIUCCI, aide-soignante
Delphine WILKET, ouvrière
LES ORCHIDÉES
Nadine DELANDSHEERE, aide-soignante
Steven HANNECART, aide-soignant
LE SSM ANGLEUR
Jean-Pierre PETIT, le 1er novembre 2014
LE DOUX SÉJOUR
Gulizar AKAY, ergothérapeute
Sandra PAOLONE, ouvrière
SSM St CHRISTOPHE
Mélanie DAL BEN, psychomotricienne
LOUIS DEMEUSE
Vanessa DOHOGNE, aide-soignante
Marline BAADE, ouvrière
Dilan OCAK, ouvrier
Khaled M’RAD, aide-cuisinier
Sammy BARKOU, éducateur
L’ACCUEIL
Marie-Claire GROSJEAN, le 1er janvier
LE PETIT BOURGOGNE
François RASKYNX, le 1er janvier
Gerard PENDERS, le 1er février
Christian DIRICK, le 1er février
LE PÈRÎ
Alain EMONS, le 1er mars
LES TROIS ROIS
Christine LEROY, le 31 décembre 2014
LES SAULES
Henri FLERON, le 1er janvier
CHEMIN DE LONCIN
Listte WATHELET, le 1er janvier
Nicole MARQUET, le 1er janvier
Nous avons été très touchés par les
marques de sympathie que vous nous
avez témoignées lors du départ de ma
fille Emi.
Dans l’impossibilité de répondre à tous,
Emile et Nicolas se joignent à moi pour
vous remercier du fond du cœur.
Une visite, un message, une fleur, une
pensée, un don pour le dentiste du
Bourkina Faso...
Tout nous fut réconfort.
Merci
Louise Englebert
11
Point commun
L’Accueil
Le CHSA de Lierneux
est son propre distributeur d’eau
Volet prévention :
Contrôles hebdomadaires (en complément des contrôles
obligatoires) et comprenant :
* Mesure du pH (à l’aide d’un pH mètre électronique);
* Mesure de la concentration en chlore (test colorimétrique);
Le fait d’être distributeur d’eau nous oblige * Relevé de la consommation de la semaine (en moyenne
450 m3);
à remplir certaines obligations ;
> Faire réaliser 6 analyses de contrôles de routine par an * Entretien de la station de captage: débroussaillage,
(une tous les 2 mois) et plus si un rapport d’analyse montre nettoyage des drains, etc…;
qu’un paramètre n’est pas respecté ;
* Entretien et nettoyage du château d’eau.
> Faire réaliser 1 analyse de contrôle complète (de routine +
tous les paramètres chimiques) une fois tous les 3 ans ;
Volet intervention :
> Envoyer au SPW un rapport annuel sous forme de tableau, * Recherche de solution si un ou des paramètres sont
reprenant l’ensemble de ces différentes analyses ;
positifs ou dépassés lors des analyses;
> Prévoir, au plan interne d’urgence, une fiche de réaction * Si la consommation est anormalement haute ou
en cas de problème d’alimentation
s’il y a une perte de
en eau.
pression, recherche d’une
éventuelle fuite, puis travaux
Les analyses sont réalisées par le
de réparation. (Ces travaux
laboratoire de Malvoz.
entre dans la catégorie urgence et sont traités en priorité) ;
La gestion de cette distribution
* Remplissage des cuves à
fait partie intégrante des missions
« magno »; remplacement des
attribuées au service technique et
bidons de produits nécessaires
différentes tâches sont programà la confection du « di-chore ».
mées de la manière suivante :
> La gestion des dossiers, analyses,
contact avec le SPW, plan d’intervention, gestion de « crise »,… sont
à charge du gestionnaire technique.
Il travaille en collaboration permaCuves contenant le «magno»
nente avec la pharmacienne en chef et
le médecin hygiéniste;
> La partie technique est à charge de différents techniciens
sous la supervision du contremaître.
Cette partie technique comprend deux volets : l’un basé sur
la prévention et l’autre sur l’intervention.
L’ensemble du site de Lierneux est alimenté en eau de
distribution par son propre captage.
La zone de captage se situe à Regné, à plusieurs kilomètres
du site et est voisine directe de la zone de captage de la
SWDE qui alimente le village.
Guy Barbette, gestionnaire technique
Le CHSA possède également son propre château d’eau au
lieu dit « Les Marcadènes » (route qui relie Lierneux à la
Baraque de Fraiture).
L’eau ainsi prélevée subit divers traitements physiques
et/ou chimiques avant d’être distribuée vers les différents
utilisateurs :
> Passage dans des filtres afin de retenir les impuretés et
petits dépôts (fer, petites particules, …) ;
> Passage sous des lampes UV pour un traitement
bactériologique ;
> Passage dans des silos contenant du « magno » (matériau
filtrant à base de dolomie semi-calcinée), afin d’augmenter
le pH de l’eau (très acide à l’arrivée car prélevée dans une
zone de conifères) ;
> Adjonction de di-chlore afin de compléter le traitement
bactériologique et de traitement antilégionnella.
L’ensemble de ces opérations sont
centralisées dans un bâtiment situé à l’une
des entrées de la propriété.
12
Point commun
Le bâtiment où sont réalisés les différents traitements
Filtres mécaniques et appareils UV
Pèrî
Attention à vos vêtements
de travail !!!
Depuis 5 ans, le site Pèrî s’est doté
d’un distributeur automatique
de vêtements de travail, ce qui a
permis d’optimiser les ressources de la lingerie et de rendre un
meilleur service aux utilisateurs de
vêtements de travail du site.
Le personnel s’y est vite habitué et
a maintenant pris ses marques par
rapport à cette nouvelle
technologie.
De son côté, l’équipe de la lingerie
du site a mis tout en œuvre pour
satisfaire un plus grand nombre
de personnes: elle gère cet outil
en bon père de famille cherchant
à rendre le meilleur service à tous
ceux qui frappent à leur porte.
Si la satisfaction est majoritaire,
il reste un certain nombre de
couacs: qui un jour n’a pas entendu les collègues râler : « C’est
jamais la bonne taille »; « Les poches sont
déchirées ou trouées »; «Il y a des salissures
d’encre des stylos, c’est honteux » ; « On a collé
un sparadrap, c’est dégueulasse » ; « Le weekend, on tombe souvent à court, il n’y a pas assez
de vêtements pour tous »…
Gérant l’affaire comme sa propre
entreprise, l’équipe de la lingerie
a voulu savoir quelles étaient les
origines de ces insatisfactions.
Un de leurs constats a été que,
depuis un certain temps, il y a
une recrudescence des dégradations volontaires des vêtements
de travail.
Ces
malveillances
concernent entre autres: des poches
agrafées ou recollées au papier
collant, des vestes déchirées
ou coupées aux ciseaux, des
salissures d’encre des stylos
oubliés dans les poches…
Tous les mois, c’est plus de 30 vêtements qui
sont mis à la poubelle.
Je vous laisse imaginer le manque à gagner,
sachant qu’une veste ou un pantalon coûte
environ 11,50€ TVC.
A l’heure où la crise économique sévit
toujours, où tout le monde cherche à
réduire les dépenses inutiles, je tenais à mettre un coup de projecteur sur ce gaspillage du
patrimoine institutionnel.
Nous pouvons y remédier.
Une sensibilisation sur le sujet a été
mise en place d’où notre intervention dans
ce journal en plus d’autres actions faites sur
le site.
Nous espérons toucher un large
public et que cette sensibilisation
apportera bienveillance et vigilance pour tous.
Grâce à tout le personnel du site
Pèrî, la dégradation volontaire des
vêtements de travail ne sera plus
qu’un vieux souvenir.
Nous ne manquerons pas de vous
tenir au courant des résultats de
cette campagne.
En parallèle, la lingerie du site Pèrî
a maintenant la tâche de pister les
malveillances et de remettre les
noms des derniers utilisateurs des vêtements
abîmés à :
-Monsieur Gelissen, chef d’équipe
des cuisines
-Madame Gilman,
chef d’équipe
d’entretien
-Madame Uwizeye,
infirmière chef de
services
Au Pèri, nous rappelons à tous les
utilisateurs de ce
service que, dès
que le distributeur vous remet un
vêtement abîmé, il
faut directement le
déposer près de la porte de la lingerie pour
qu’il soit réparé.
Il vous sera de toute façon restitué.
Gertrude Uwiseye,
infirmière chef de services
Prix poster au SFETD
Dr. Bruno ° La première a servi a récolté auprès des
physiothé- patients les informations pour créer des
ISoSéLien LeLeroy,
rapeute sur le site cartoons;
Valdor et au CHR
Citadelle a reçu le «Prix poster» lors du congrès
2014 de la Société française d’étude et de traitement de la douleur qui s’est à Toulouse du 20 au
22 octobre.
Le poster a été réalisé à partir de trois études
faites avec l’équipe de l’école du dos du CHR
Citadelle.
° La deuxième a permis de montrer que ces
cartoons avaient un effet thérapeutique sur les
patients;
° La troisième a démontré qu’ils pouvaient servir
de test pour diagnostiquer une peur du mouvement.
Les cartoons ont été réalisés avec l’aimable
collaboration de Pierre Kroll.
M.V.
13
Point commun
Loisirs
Le coin des lecteurs
« La nuit des temps » de René Barjavel. Presse de la cité n°812.
Chers amis isoséliens et les autres, dans ce numéro je voudrais vous inviter à
la lecture d’ouvrages qui sont, à mes yeux, de véritables chefs-d’œuvre !
Joëlle Wauthier
« La nuit des enfants rois »
de Bernard Lenteric. Livre de poche n°5666.
L’histoire se déroule à New-York.
Une étude menée par une société informatique
sous la direction de l’informaticien de renom Jimbo
Farrar cherche à trouver des enfants surdoués.
Cela va permettre à des dizaines d’enfants venus de
tous les Etats-Unis et issus de milieux différents de
se rencontrer.
Pour sept d’entre eux, la rencontre est une
révélation.
Un jour dans Central Park, les sept adolescents sont
sauvagement agressés, battus, certains violés.
Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres, ce
sont des enfants génies.
De l’horreur, ils vont tirer, contre le monde, une
haine froide, mathématique, éternelle.
Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les
crimes parfaits.
Car ces sept-là ne sont pas sept, ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule
volonté.
Celui qui l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces.
A moins qu’il ne soit de leur côté…. Alors s’ils étaient huit, le monde serait à eux
et ce serait la nuit la plus longue, la longue nuit, «La nuit des enfants rois».
« La nuit des enfants rois va vous tenir en haleine dès les premières lignes.
Des sentiments contradictoires vont vous submerger et de nombreuses questions
vont vous tarauder… Jusqu’à vous demander ce que vous auriez fait ?
14
Point commun
Des membres d’une expédition polaire française font des relevés du relief
sous-glaciaire.
L’épaisseur de la glace atteint plus de 1000 mètres et les couches
profondes datent de 900 000 ans. Pourtant un incroyable phénomène
se produit, les appareils sondeurs enregistrent un signal provenant du
niveau du sol.
Aucun doute n’est possible, il y a un émetteur sous la glace !
La nouvelle éclate comme une bombe. Que vont découvrir les savants
et les techniciens qui, venus du monde entier, creusent la glace à la
rencontre du mystère ?
« L’histoire commence comme un documentaire qui très vite va vous emporter
dans une aventure hors du commun. Au fil des pages, vos certitudes vont être
remises en question. Et si une autre forme de vie avait su traverser le temps ?
Et s’il y avait un monde parallèle au nôtre ? »
« Le cercle des poètes disparus » de N.H.Kleinbaum.
Livre de poche n°7324
A Welton, un austère collège du Vermont dans les années 60, la
vie studieuse des pensionnaires est boulversée par l’arrivée d’un
nouveau professeur de lettres, M. Keating.
Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de
la poésie, de la liberté, de l’anticonformisme, secouant la poussière
des autorités parentales, académiques et sociales.
Même si le suicide d’un étudiant oblige M.Keating à quitter le
collège, il restera pour tous, celui qui leur a fait découvrir le sens
de la vie.
« A l’heure où notre société a du mal à trouver ses marques et à donner
un sens aux citoyens que nous sommes. A l’heure ou l’actualité nous
fait perdre espoir et où les réseaux sociaux alimentent toutes sortes
de rumeurs. A l’heure où les modes de communication se multiplient
alors que nous sommes de moins en moins capables de communiquer,
«Le cercle des poètes disparus» nous fait voir d’autres possibles.
A la lecture de ces lignes, vous comprenez que l’important n’est pas
d’agir ou d’être comme tout le monde, mais que la différence fait notre richesse et que l’essentiel est de
trouver le sens de sa vie pour savoir qui l’on est et agir en fonction de ce qu’on est !
Ce livre plein de tendresse et de poésie est un véritable hymne à la tolérance ».
Murlais
Projet de vie individualisé
Lors de l’élaboration du blason des Murlais, la mission que
nous nous étions fixée était d’assurer le bien-être de chaque
résident.
Pour ce faire, nous avions décidé de mettre en place un
projet de vie individualisé permettant au résident d’obtenir une
qualité de vie optimale en fonction de son niveau d’autonomie
et de ses capacités.
Chantal Yerna
Il va de soi que pour atteindre ce but, il est nécessaire
d’évaluer les ressources de chaque résident de façon
pluridisciplinaire et personnalisée.
L’ensemble de l’équipe a donc participé à l’adaptation de l’outil d’évaluation « Géronte » avec l’aide de
M. Patrice Collodoro.
Ensuite, les agents ont formé des binômes mixtes
(1 agent soignant & 1 agent paramédical ou de
réactivation) chacun devenant référent de l’analyse
des capacités et de l’histoire de 2 ou 3 résidents.
Ils ont aussi assuré le suivi de la prise en charge.
La première et la dernière page de l’outil permettent
un coup d’œil rapide sur les informations importantes.
Les pages intermédiaires analysent plus profondément l’histoire et l’autonomie du résident.
Sur la première page, on voit l’identité du résident,
sa ou ses pathologies, les numéros de téléphone
de contact (médecin, famille) et aussi le dessin d’un
personnage indiquant le degré de 18 autonomies à
remplir de rouge, orange ou vert suivant les ressources résiduelles.
A lui seul, il rend visibles 80 % de l’évaluation.
Ensuite, on trouve les éléments d’anamnèse,
l’évaluation des comportements et des ressources
cognitives ainsi que des informations relatives à
l’intégration de la personne âgée au sein de la MRS.
A partir de ces observations et analyses, des
objectifs sont définis en fonction des domaines de
référence :
° Cadre de vie de la personne âgée;
° Autonomie dans les tâches quotidiennes;
° Rapport avec l’extérieur;
° Suivi médical, soutien apporté à la personne âgée
et sa famille;
° Activités occupationnelles ou thérapeutiques.
Sur la dernière page, l’identité, les pathologies et
les numéros de contact sont réinscrits ainsi que
le personnage haut en couleurs indiquant les
autonomies.
De plus, il y a un résumé des objectifs à
poursuivre.
Ces objectifs seront réévalués tous les six mois par
le binôme défini afin de déterminer si oui ou non, le
résident a évolué dans ses capacités et s’il a atteint
la qualité de vie optimale poursuivie en prise en
charge pluridisciplinaire.
MIster Green, Mister Orange & Mister Red
15
Point commun
Secteur A
La prise en charge précoce des symptômes
Le vendredi 3 octobre 2014, l’Université de Liège et ISoSL
secteur Santé mentale, par l’intermédiaire de sa Cellule
Recherche, ont organisé un colloque sur le thème de la prise
en charge précoce des symptômes psychotiques chez les
adolescents et jeunes adultes.
Marie-Noëlle Levaux, psychologue
Alors que le diagnostic en phase prodromique fait encore débat d’un point de
vue éthique et scientifique, les conséquences péjoratives de la psychose non
traitée font l’unanimité dans la communauté scientifique.
Afin d’éclaircir ce débat, plusieurs
spécialistes étrangers et belges ont accepté de partager leurs
expertises et expériences dans la mise sur pied de services
pouvant
accueillir
de
façon moins stigmatisante ces
jeunes patients en difficulté. Le tout était animé par le
Dr
Marc-André
DOMKEN,
psychiatre et directeur médical ISoSL-A et le Pr. William
PITCHOT psychiatre, de l’Université de Liège.
16
Le Pr. Philippe CONUS de l’Université de Lausanne (conférence: Intervention dans la phase précoce des
troubles psychotiques : quels sont
les éléments essentiels d’un programme spécialisé ?) nous a introduit les enjeux d’une intervention
précoce et l’importance de diminuer
la durée de psychose non traitée.
Il nous a présenté ensuite les éléments essentiels pour une
organisation des soins en santé mentale: une équipe mobile
de soins intensifs dans le milieu (dont l’objectif central est de
faciliter l’engagement aux soins), une équipe clinique ambula-
Point commun
toire spécialisée (fil rouge de la prise
en charge) et une unité hospitalière
(formée aux concepts d’intervention
précoce).
Ces éléments sont illustrés par le
programme TIPP (Traitement et
Intervention Précoce dans les troubles Psychotiques) développé à
Lausanne.
Le Pr. Martin DEBANNE, Docteur en Psychologie de l’Université de Genève (conférence : La question du traitement
dans les psychoses débutantes) nous a communiqué un état
des lieux de l’évaluation psychologique et des interventions
précoces des états à haut-risque de
conversion vers les psychoses.
En premier lieu, il a décrit deux approches d’évaluation: «Ultra Highrisk» (approche catégorielle basée
sur la détection d’une liste de symptômes observables) et «Basic Symptoms» (approche phénoménologique
centrée sur les perturbations discrètes
que le patient éprouve subjectivement et rapporte de manière fréquente) et a mis en avant l’intérêt de combiner ces deux approches
complémentaires afin d’améliorer le pronostic.
En deuxième lieu, il s’est questionné sur les ingrédients essentiels, trans-théoriques, aux interventions précoces : la qualité d’une évaluation préalable (avec attention portée sur la
dimension négative et de désorganisation et les symptômes
de base), la prise en compte des stades de développement
vers un état psychopathologique, l’identification systématique du foyer thérapeutique, l’emploi de mécanismes de
changements pour une généralisation à la sphère sociale,
l’inclusion des tuteurs de résilience (proches).
Le Pr. Jim VAN OS, psychiatre de l’Université de Maastricht (conférence : La
variété dimensionnelle des psychoses
dans la population: en quoi cela peutil faire l’objet d’une prévention ?) a mis
l’exergue sur l’interconnexion des différents types de symptômes au sein des
différentes catégories diagnostiques.
Bien que les symptômes psychothiques subcliniques soient l’extrémité d’un continuum en lien
avec les troubles psychotiques avérés, leur valeur prédictive
reste faible dans la population générale, non en demande de
soins.
Il propose un système dynamique de connectivité entre les
symptômes de la dépression et de la psychose pour obtenir
un meilleur niveau de prédictabilité. Le risque de présenter
ces deux types de symptômes conjointement est grandement influencé par des facteurs environnementaux (par ex:
trauma, urbanicité, cannabis).
La présence de symptômes psychotiques infra-cliniques est
associée à une évolution plus grave de l’état dépressif (réponse au traitement plus lente et rechute plus rapide).
Et le Pr. Van Os de conclure que la détection précoce des
symptômes psychotiques subcliniques dans la population
générale et clinique a donc tout son sens.
Le Dr. Hella DEMUNTER, psychiatre de
l’Université Catholique de Leuven-Kortenberg (conférence : VRINT : approche adaptée aux besoins des jeunes vulnérables
pour une psychose débutante) a présenté le modèle systématique et global sur
lequel s’est développé le projet VRINT
avec emphase sur la spécialisation des
soins, l’interdisciplinarité, la collaboration avec l’entourage, l’accessibilité aux soins, l’approche diagnostique dimensionnelle, les principes de l’ « Open Dialogue », du
renforcement et du traitement communautaire dynamique
(casemanager), la déstigmatisation et les interventions selon
les stades de la maladie.
psychotiques chez les adolescents et jeunes adultes
Le Pr. Alain MALCHAIR, psychiatre de l’Université de Liège (conférence : Détection précoce de la
souffrance psychique chez l’adolescent : projet de
recherche en milieu scolaire), est venu présenter le
projet liégeois de détection précoce.
Il
s’est
questionné
sur
la
dimension
prévenante versus prédictive de la détection précoce,
il nous a présenté les outils concernés dans le cadre
du projet (évaluation des expériences psychotiques
atténuées dans la population générale « CAPE », de
la souffrance psychique « VSP-A » et des symptômes
de base « SPI-CY ») et les débats qui ont traversé le groupe de recherche.
La journée s’est clôturée par une table ronde animée par le
Dr. Alain Malchair et Frank Laroi (Docteur en Psychologie, chef de
travaux et chargé de cours à l’Université de Liège), en compagnie du
Dr. Hella Demunter, du Dr. François Monville (psychiatre à l’unité
Cadran) et de deux représentants de l’asbl « Open Ado », Jérôme Gherroucha, psychologue-criminologue coordinateur et Oswald De Cock,
psychologue.
Cela a été l’occasion de présenter le projet « Ecotone »
(programme spécifique de soins et d’accompagnement des jeunes adultes présentant un premier épisode psychotique) et les services de l’asbl
Open Ado (lieu d’accueil,
d’écoute, d’information,
de prévention et d’accompagnement psycho
- social pour les jeunes
et leur famille).
Nous voudrions vivement remercier les orateurs pour la qualité et
l’expertise de leurs interventions, les plus de 200 participants pour
leur présence et leurs échanges, ainsi que les équipes d’ISoSL qui
ont contribué à l’organisation de cette journée : le secrétariat de
direction, la cellule communication, le service hôtelier, le service
entretien, le service informatique, le service des agents de sécurité et
de l’accueil, le service comptable et le département infirmer.
Mais qui est la
« Cellule Recherche » ?
La Cellule Recherche est composée de:
Béatrice CASTELEYN, infirmière-chef de
service;
Frank LAROI, docteur en psychologie,
chef de travaux et chargé de cours à
l’Université de Liège;
Marie-Noëlle LEVAUX, docteur en
psychologie;
Christophe NOËL, pharmacien en chef;
Et Marc-André DOMKEN, directeur
médical ISoSL-secteur A.
Notre but principal est de promouvoir la
recherche au sein de notre institution.
Marc-André DOMKEN, Béatrice CASTELEYN,
Nos axes principaux d’activités sont :
Marie-Noëlle LEVAUX & Frank LAROI
- La réalisation de projets de recherche
clinique en partenariat avec différents
services et départements d’ISoSL-secteur A. Certains projets réalisés ou en cours portent,
par exemple, sur les thèmes de la cognition sociale, de l’évaluation du fonctionnement
quotidien, de la remédiation cognitive, de l’apathie, etc. ;
- La formation et la supervision sur des outils cliniques issus de la recherche;
- Les collaborations avec l’Université de Liège (mémorants et doctorants en psychologie;
assistants candidats spécialisés en psychiatrie);
- L’organisation de colloques scientifiques;
- La centralisation de travaux scientifiques et échelles d’évaluation;
- La participation à des essais cliniques : collaboration avec des firmes pharmaceutiques
dans des études de phase III et IV.
N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes en recherche…. ;-)
Personne de contact :
Marie-Noëlle Levaux, Psychologue
Tél : 04/224 63 52
Fax : 04/225 05 89
Courriel : [email protected]
17
Point commun
ISoSéLien
La fin du début
Le plus important pour lui étaient ses
collègues. Pas tous bien entendu !
On n’est pas obligé d’aimer tout le
monde, heureusement !
Mais il avait fait de bonnes et nombreuses amitiés. Il était vrai qu’il ne les croiserait plus tous les jours de manière quasi
obligatoire, mais il les reverrait sans
aucun doute de temps en temps, avec
plaisir et spontanément.
Mais ce n’était pas cela non plus qui
provoquait son émotion ce jour-là.
C’était autre chose. Quelque chose de
tellement simple mais néanmoins
très profond. Ce dernier jour de travail
signifiait devenir pensionné et, par conséquent, avoir atteint un âge qu’il n’avait
jamais osé imaginé étant plus jeune.
«Le troisième âge» comme on appelle
respectueusement les plus vieux.
Les sentiers de la vie sont imprévisibles,
infinis, nul ne peut les prédire.
Ce jour-là, il s’apprêtait donc à débarrasser son bureau pour son dernier jour.
Ranger son bordélique bureau. Il aimait
son désordre.
On trouvait de tout et n’importe quoi dans son bureau.
Beaucoup de manuels, des livres, des documents de toutes
sortes, toutes ces choses qu’il avait accumulées pendant des
années de travail.
Il y avait aussi beaucoup de souvenirs: des photos, des lettres,
des objets, chacun évoquant des moments significatifs qu’il
aimait se remémorer.
Il y avait même des objets qui l’accompagnaient depuis sa
jeunesse. C’était il y a très longtemps.
Ah ! La jeunesse et ses rêves juvéniles...
Lui, comme tous les jeunes de sa génération au Chili, croyait
dur comme le fer qu’on pouvait les atteindre.
A ce moment-là, on rêvait de grandes choses. On rêvait de
changer le monde, d’une nouvelle société, d’un système plus
juste.
Mais d’abord, il fallait faire tomber une dictature, faire de la
résistance.
18
Ce jour-là était comme n’importe quel
autre jour, un jour tout à fait ordinaire.
Ce n’était même pas un lundi, donc pas de
réunions, pas de problèmes particuliers à
résoudre.
Une marque dans l’agenda, une case de
plus dans le calendrier.
Mais pour lui, c’était un jour spécial, un
jour exceptionnel.
C’était son dernier jour de travail.
Sa dernière journée après une longue
carrière professionnelle.
En général, il n’arrivait jamais à l’heure à
son bureau ou presque, mais ce matin-là,
il était arrivé plus tôt que d’habitude.
Pour quelles raisons ? Il ne pouvait
l’expliquer.
Une étrange sensation l’avait envahi
lorsqu’il s’était assis devant son ordinateur.
Il y travaillait depuis des années, mais ce
n’est qu’à ce moment-là qu’il commença à
réaliser qu’il ne le ferait plus jamais.
Un premier collègue vint le saluer:
- «Qu’est-ce qui se passe chef, tu es tombé du
lit ?» dit-il en souriant.
Ensuite une seconde:
- «Holà Cariño ! Qu’est-ce qu’on ressent le dernier jour de
travail ?»
Il ressentait une rare et profonde émotion ce jour-là.
Ce n’était pas le travail en soi qui provoquait cela. Il n’était pas
un fanatique du travail ou un passionné du boulot. Sa profession lui plaisait, mais ce n’était pas sa passion.
Bien sûr, dans les premières années, cela avait été passionnant,
mais avec le temps, cela devint une sorte de routine, agréable
certes, mais plutôt comparable à un fleuve tranquille.
De temps en temps, il y avait des moments passionnels, des
moments de fougue, mais rapidement on retournait à la
routine, comme dans un mariage conventionnel.
Non, ce n’était pas ça qui l’émouvait. Ce n’était pas ça qui lui
manquerait.
Point commun
On savait que c’était énorme et quasi impossible mais
lorsqu’on est jeune, on ne mesure pas les choses de la même
manière, heureusement d’ailleurs !
On se sent fort et capable de tout faire, de tout réussir.
Des années terribles de tension permanente. Chaque journée
était une nouvelle aventure qui pouvait très mal se terminer.
Si tout allait bien, on pouvait continuer de résister. Sinon,
il fallait réorganiser le calendrier qui comptait moins de
camarades et plus de morts ou de disparus.
En ce temps-là, on ne pensait même pas au fait d’arriver à ce
fameux «troisième âge».
C’était des temps très durs mais néanmoins si optimistes...
Car on est toujours optimiste quand on est jeune et idéaliste.
Après avoir passé quelques années dans la clandestinité et
ses dangers, il se retrouva dans un camp de concentration.
Il était certes très mal en point, officiellement porté «disparu»
pendant de longs mois mais finalement toujours vivant.
Il a eu de la chance, beaucoup plus de chance que ses
camarades et que de trop nombreuses familles n’ont pas eue.
Et puis un jour, la Belgique, et un visa. Obtenu grâce à la solidarité des organisations syndicales et politiques progressistes
belges.
Il était admiratif de savoir que beaucoup de personnes
anonymes, qu’il ne connaissait pas et qu’il ne rencontrerait
probablement jamais, s’étaient mobilisées pour qu’il puisse
retrouver la liberté, lui comme beaucoup d’autres latinoaméricains à cette époque-là, à des milliers de kilomètres de
son pays natal.
Mais retrouver une vie normale ne fut pas une chose facile.
Il a fallu quelques années encore, quelques aventures et
quelques rêves brisés avant de mener une vie «comme tout
le monde».
Il fallait, en plus, tout recommencer à zéro: étudier une
profession, passer les obstacles sociaux et les contrats
précaires pour finalement trouver un emploi stable, pour de
longues années, dans un bureau comme celui qu’il était en
train de vider en ce moment.
Au début, il ne s’en accommodait pas tellement. Il détestait
être comme tous les autres. Et puis, le temps adoucit les bords
et sereine l’esprit.
On dit que l’âge cumule l’expérience et amène la sagesse.
Il était persuadé que c’était vrai. Mais il savait aussi qu’avec
l’âge, on perd l’audace, on devient plus conservateur et
on perd ce grain de folie qui permet de rêver et d’essayer
l’impossible.
Mais on n’oublie pas.
Il se disait que, peut-être un jour, tous ces éléments seraient
réunis et qu’à ce moment-là, peut-être, on pourrait changer
le monde.
...Oui, peut-être un jour...
Il a passé toute la journée à ordonner ses choses dans des
boîtes en carton et à voyager dans le temps avec ses
souvenirs.
A se remémorer les personnes qu’il a croisées, de belles ou
moins belles personnes.
Des connaissances qui sont devenues des amis, des amis qui
sont devenus des collègues, des collègues qui sont devenus
des camarades, des camarades qui sont devenus des amis, qui
sont toujours restés des amis.
Un éventail large de couleurs et de sons différents.
Il avait connu la main tendue, le geste solidaire, la compréhension, la tendresse.
Dans son coeur, il garderait toujours leurs souvenirs.
Pour les autres, celles qui reflétaient le côté sombre et obscure
de l’humanité, il avait une bonne mémoire pour ne pas les
oublier et de bonnes raisons pour ne jamais leur pardonner.
Il était très tard quand il termina de vider son bureau. Tout le
monde était déjà parti.
Il resta un long moment à regarder son bureau complètement
vide.
Il y avait une ambiance froide maintenant. Les murs nus, plus
de photos, plus rien sur la table.
La pièce était aussi vide et froide que lorsque son ami Loulou
partit soudainement un jour d’hiver.
Et oui, les belles personnes partent aussi et nul ne peut le
prédire non plus.
Il mit les dernières choses dans la boîte en carton, il éteignit
toutes les lumières du service et lorsqu’il eût fermé la porte, il
sut qu’il fermait aussi une partie important de sa vie.
Mais ses sentiments étaient contradictoires.
A la hâte du lendemain se mêlait quelque chose comme
l’angoisse du voyageur qui attend l’avion ou le train.
D’un côté, un sentiment de tristesse pour ce qu’on laisse
et d’un autre, l’irréversible envie de partir tout de suite à la
découverte de cet autre temps de vie.
Une nouvelle étape commençait et nul ne pouvait prédire les
chemins qu’elle tracerait.
Et bien malin celui qui prétendra le contraire.
- Pourvu que la chance continue à m’accompagner - se dit-il.
Et il partit aussi vite qu’il pu.
Oscar Orellana, service informatique
octobre 2014
Sur les planches
PRESENCE DE 3 ISOSÉLIENNES
SUR SCENE: Ariane PIRARD
Maria CALDERON
Jeanine MALCHAIRE
LE PITCH:
Les poupées BORELLE...
Toutes les petites filles en rêvent…
La fabrique BORELLE, au cœur de la province
française, reste un fleuron de la qualité française.
Confronté à la mondialisation, le patron, LaurentHubert BORELLE maintient le cap... l’entreprise est
toujours présente sur le marché.
Cette réussite, on la doit aussi à la sœur de
Laurent-Hubert, Dominique BORELLE, qui a toujours
soutenu son frère et aussi à Laurence BORELLE, née
PETARD, qui est la veuve du fondateur de la société
BORELLE.
Mais dans la famille BORELLE, il y a aussi CHRISTINE
qui est de retour dans sa petite ville natale.
Après une carrière à Paris, elle se présente aux
élections pour un parti qui défend des valeurs
quelque peu rétrogrades...
Ce retour familial et électoral, ne va pas se passer
comme Christine l’aurait souhaité.
D’autant plus que la présence du Ministre venu la
soutenir, ne va pas arranger les choses.
19
Point commun
Santé mentale
Les midis du sens
La première session des
«Midis du sens» a eu lieu le
26 novembre 2014 sur le site Petit
Bourgogne.
Si Laurence et Sophie attendent
toujours des retours constructifs
et des idées de thématiques, celui
du mois de mars (voir ci-contre) a
été proposé par des participants
et promet d’être très intéressant.
28 soignants de différentes
fonctions avaient répondu à
l’invitation et ils ont pu réfléchir
et discuter sur la stigmatisation
de la maladie mentale.
Lors de ce «Midi du sens», vous
pourrez discuter sur l’attitude du
soignant en termes de proactivité
et d’intrusivité.
Après la mise en place du cadre
de discussion, ils ont travaillé
° Jusqu’où peut-on poser des
Laurence KREMEER (accroupie) facilite le débat
en groupes guidés par les deux
questions au patient ?
«facilitatrices de débat»: Laurence Kremeer et Sophie
° Questions par curiosité ou en terme de démarche
Tambour, psychologues.
thérapeutique ?
° Valeurs du soignant par rapport aux valeurs du
Là, ils ont partagé leur différentes visions sur le thème
soigné.
proposé en pointant des situations concrètes et en
° Idées de soins du soignant par rapport au ressenti et
explorant les représentations de chacun.
à la vie du soigné.
LUNDI 16 MARS de 12h00 à 14h00 sur le site AGORA
Ensuite, les participants se sont réunis pour dialoguer
sur les situations les plus interpellantes évoquées en
groupes.
Invitation aux soignants, toutes fonctions confondues,
du secteur Santé mentale
L’objectif était de sensibiliser les participants aux
comportements stigmatisants des soignants.
Laurence et Sophie vous attendent donc très
nombreux pour ce deuxième volet des Midis des sens.
Michel Vigand
Le thème sera:
«PROACTIVITÉ & INTRUSIVITÉ»
Ce sera un temps de midi convivial
Sandwichs et boissons prévus
INSCRIPTION SOUHAITÉE
auprès de Valérie Vermeerch
(secrétariat de direction)
Les retours ont été positifs puisque certains
s’étonnaient de comportements habituels qui peuvent
être stigmatisants vis-à-vis des hospitalisés.
Après ce premier ballon d’essai, nos deux organisatrices œuvreront pour que la suite soit plus efficace.
20
Point commun
PROCHAINE RENCONTRE
Ici, un autre groupe avec Sophie TAMBOUR (2ème de face à partir de la gauche)
MR/MRS
Référente démence
Infirmière… Référente démence… Michelle Vanderweckene nous reçoit au sein de la
maison de repos et de soins le Doux Séjour à Herstal.
La personne âgée… La personne âgée difficile... La personne âgée démente… Nous
faisons ou ferons tous partie d’une de ces catégories dans un futur plus ou moins
proche.
Pour certains d’entre nous, le « bien vieillir » sera plus difficile que pour d’autres.
A la maison, en institution, la préoccupation première vis-à-vis de nos aînés est de leur
apporter la meilleure qualité de vie possible.
C’est ainsi qu’il existe depuis 2010 (depuis 2012 au sein d’ISoSL) une formation de
« référent démence » reconnue par le SPF Santé Publique.
Qu’est-ce qu’un « référent démence » ?
C’est tout simplement un professionnel de la santé, infirmier ou personnel de
réactivation (ergo/logo/kiné..), exerçant au sein d’une maison de repos et de soins et
celle-ci doit compter au moins 25 résidents atteints de maladie démentielle durant la
période dite de « référence » par l’INAMI.
Dans le secteur C, il y a 8 référents démence: En plus de Michelle, nous avons:
° Sabine Arnone, éducatrice au Chemin de Loncin;
° Emmanuel Bertier, kinésithérapeute aux Trois Rois;
° Marie Petit, ergothérapeute au Tilleul d’Edouard;
° Vinciane Perrin, logopède aux Orchidées;
° Valérie Pirotte, éducatrice aux Murlais;
° Stéphanie Mali, logopède aux Saules;
° Et Vanessa Malatesta, logopède à Louis Demeuse.
Quelles missions pour le référent démence ?
Cette personne devra :
- Conseiller et donner un avis pour l’encadrement et les soins donnés aux personnes
atteintes de démence et leur entourage;
- S’informer sur la législation relative à la démence;
- Sensibiliser le personnel pour savoir identifier les signes de démence naissante et
conseiller en matière de formation;
- Faire avancer la réflexion sur la problématique de la démence;
- Initier des approches et des attitudes favorisant le bien-être du résident et des
proches;
- Proposer à la direction des moyens qui favorisent le bien-être des personnes qui
côtoient et soignent ces résidents;
- Développer et mettre en route une politique de qualité pour l’encadrement et les
soins aux personnes atteintes de démence;
Faciliter la collaboration avec les structures externes œuvrant dans le
domaine…
La circulaire précise également les formations exigées pour occuper cette fonction
ainsi que les modalités d’organisation d’une telle formation.
Et sur le terrain….
La MRS le Doux Séjour occupe,
pour un mi-temps, une référente démence…
Dans ses différentes attributions, Michelle est amenée, depuis 3 ans déjà, à
raison de deux jours par
semaine, les jeudi et vendredi,
à « régler les problèmes de
troubles du comportement » et ce, indépendamment du diagnostic de démence.
Michelle est un lien essentiel, un relais, non seulement entre le patient et les équipes,
mais également avec les familles auxquelles elle consacre un temps certain.
Nul besoin de rendez-vous, Michelle est là, tout simplement, disponible et à l’écoute.
Elle a ainsi une réflexion particulière sur les éléments déclencheurs des troubles du
comportement.
Les changements éventuels dans la prise en charge du résident peuvent-ils
expliquer ces troubles nouveaux ? Comment intervenir, en équipe, afin de rétablir une
situation acceptable tant pour la personne que pour les équipes et les autres
résidents ? Comment faire passer les messages ?
Michelle se définit avant tout comme une personne ressource qui veille à la bonne transmission des informations afin d’être attentive au « mieux vivre » de tout le
monde.
La mise en place d’une feuille de liaison a été instaurée dans les équipes permettant de
mieux cerner cette problématique.
Elle exprime également son sentiment que le Doux Séjour est un modèle en la
matière.
Il faut dire que, depuis déjà quelques années, l’équipe du Docteur Schuerch,
accompagné de Madame Déom, psychologue, fait un gros travail dans le cadre de ce
qu’on appelle la « liaison démence ».
Michelle nous exprime aussi le soutien de la direction, la bonne collaboration avec
les paramédicaux et les autres professionnels des soins; la mise en place de réunions
hebdomadaires mais également des réunions d’antenne une fois tous les trois mois.
Le résident, les équipes, les familles, se sentent soutenus, entendus, conseillés…
La prise en soins des patients déments ou présentant des troubles du comportement
au Doux Séjour s’inscrit dans une réflexion plus large sur la mise en place d’une prise
en soins non médicamenteuse des résidents.
Et visiblement, ça marche… Bravo à toute l’équipe.
Isabelle Lavennes
21
Point commun
Un peu de tout...
ISoSL
Spectacle à découvrir
« The Burlesque Show Company »
Chers Isoséliens et les autres, si vous faites partie de ces
personnes curieuses de découvrir de nouveaux artistes, si
vous aimez les sorties entre amis ou en famille, si vous aimez
être surpris par un spectacle varié, ceci va vous intéresser.
The Burlesque Liège Company à été créée par Joël
Baufaijt, un danseur professionnel liégeois, formé chez
Béjart.
Au départ l’envie de ce danseur était de faire connaître la
danse à des jeunes et moins jeunes.
Quelques cours ont été donnés dans une salle du centre
ville mais très vite l’engouement l’a obligé à les augmenter et
les diversifier.
Danser c’est bien mais, pourquoi ne pas proposer un
spectacle ?
Le pari n’était pas facile, car regrouper sur scène des
amateurs et des semi-professionnels demande beaucoup de travail.
Mais qu’à cela ne tienne, Joël était prêt à relever le défi !
Pour arriver à son objectif, il a ajouté à sa troupe de danseurs, des chanteurs bien connus du
public liégeois.
Alors, durant près de 2h30, le mariage
de la danse, des claquettes, du
chant, des numéros burlesques et de l’effeuillage…. autour de nombreux
décors et jeux de lumières, donneront à son spectacle
une dynamique qui, je l’espère, ne pourra pas vous laisser
indifférent.
Se retrouver au temps des cabarets sur les airs bien connus
des comédies musicales américaines et françaises telles que
« Hair, Starmania, Les Misérables, Chantons sous la pluie,
Cabaret, ….. » voila donc le programme auquel je vous
invite !
Retenez bien ces premières dates:
Le 28 et 29 Mars au Centre culturel d’Engis;
Le 19 avril à Theux;
Le 9 mai à Amay;
Le 19 mai à Remicourt……
Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à me
contacter: Joëlle Wauthier 0496/890760.
A très vite,
22
Point commun
Musicalement, Joëlle Wauthier
Fêtons l’été
avec le Secteur C
A la Résidence
Louis Demeuse
Dimanche
21 juin 2015
dès 14h00
rue Louis Demeuse, 178
à 4040 HERSTAL
Destiné à tous les agents ISoSL
et leur famille
La Direction et les animatrices du Secteur C organisent une journée ludique à
destination de tous les agents ISoSL et leur famille.
Dès 14h00, vous aurez l’occasion de profiter de nombreuses animations (rallye
pédestre, grimages, jeux en bois, activités pour enfants,...) ainsi que d’activités
programmées (blind test, gymnastique douce,...).
Cette après-midi se clôturera par un concert et un barbecue (boissons et repas
à prix démocratiques).
Prochainement plus de renseignements via Intranet, affichage et Point
commun.
En espérant vous y rencontrer nombreux.
A bientôt
Les animatrices du Secteur C
ISoSéLien
Une salle est à l’image de son chef...
Guy Beck figure emblématique du Pèrî, a toujours eu à cœur de
diriger son équipe de main de maître. En mars de cette année il
part à la pension après une carrière remplie de petits et grands
bonheurs…. Voici en quelques mots l’histoire d’un chef de salle
peu ordinaire !
Jeune diplômé de l’école du Barbou, Guy Beck, débute sa carrière
d’infirmier en 1972.
Il postule à l’hôpital le Pèrî spécialisé dans la prise en charge
psychogériatrique.
Il travaille dans le service 3B, fait son service militaire puis reprend
sa place d’infirmier mais cette fois, dans le service de Mme Salon,
au 2ème étage.
Assez vite celle-ci voit en lui quelqu’un capable d’assumer le
rôle de chef de salle et n’hésite pas à lui confier cette tâche qu’il
assume parfaitement en y prenant goût.
Fin des années 70, un examen d’infirmier chef est organisé.
Pour Guy Beck, qui fait alors fonction, c’est l’occasion.
Les candidats y postulent pour les spécificités gériatriques et
psychogériatriques.
Il passe le concours mais ne le termine pas premier en psychogériatrie, néanmoins il réussi son examen en gériatrie et décide de
postuler au Valdor où il va travailler pendant un an.
Nous sommes en 1980 et après avoir fait ses armes au Valdor il
demande son transfert vers son premier amour…. Le Pèrî.
Nouvelles méthodes de travail, l’infirmier chef est responsa-
ble de tout un étage et doit travailler avec deux médecins le
Dr. Hurlet et le Dr.Smith, responsables chacun d’une unité.
Très vite on différencie les deux services par une prise en charge
plus spécifique avec un axe psychiatrique et un axe psychogériatrique
Le projet est accepté et on met en place un service d’admission
où les deux médecins vont travailler de concert.
Naîtra de cette collaboration l’élaboration de la «mise au point
systématique» avant le transfert vers une autre unité.
Ce sera le point de départ d’une politique hospitalière qui
permettra l’ouverture à d’autres approches de la personne âgée.
Lors de l’intercommunalisation, ce chef de salle sera l’un des
acteurs du changement.
Par son engagement il permettra la réflexion sur la dynamique
hospitalière, la rénovation de la clinique et la mise en place
d’outils tels que « l’arbre décisionnel ».
Précurseur dans la démarche palliative, il invite très tôt son
équipe à être attentive aux soins de confort, à la fin de vie et aux
transferts.
Sa devise est qu’on ne transfère le patient que si c’est pour apporter un plus à sa qualité de vie ou si c’est une demande de celui-ci
ou de sa famille; dans le cas contraire, il termine sa vie entouré de
ses proches et de l’équipe qu’il connait.
De nombreux médecins, assistants médecins vont se succéder,
avec parfois des idées et des façons d’agir différentes mais cela ne
l’empêche pas de maintenir le cap et de rester fidèle à ses idéologies qui prône une prise en charge globale « psycho-médicosociale » du patient psychogériatrique et le respect de l’écoute
de sa parole.
Innovant dans son approche globale de la personne, les
réunions d’équipe sont pour lui le moment d’avoir les avis des
uns et des autres afin de répondre au mieux aux besoins et désirs
du patient. Et ces réunions sont parfois très très animées !!
Dans sa vision de la psychogériatrie, animer et stimuler au quotidien les personnes désorientées par des activités « socioculturelles » dans une équipe qui se veut pluridisciplinaire est primordial;
il décide d’ajouter à son équipe un travailleur social et c’est ainsi
qu’une éducatrice intègre son staff….
Sa devise durant toutes ses années: « Compter d’abord sur
soi-même, être cohérent et motivé » car me dit-il, « Une salle est à
l’image de son chef ».
Sa satisfaction c’est d’avoir été entendu dans ses projets et d’avoir
pu collaborer avec une équipe motivée par le travail en psychogériatrie.
« Si j’ai pu être une pierre ou un caillou dans la motivation et la
formation des candidats infirmiers en chef, j’en suis très content.
Je me suis bien amusé à faire ça aussi. »
Son regret c’est de ne pas avoir su structurer la prise en charge
« paramédicale » et de revalidation. Peut-être est-ce un problème d’organisation institutionnelle ? Les choses évoluent avec les
nouveaux projets, il reste donc confiant.
« On réfléchit trop en termes d’hôpital général, on oublie que la
psychogériatrie n’a rien à voir avec la prise en charge d’un tel hôpital,
notre prise en charge psychogériatrique est entre la psychiatrique
et la prise en charge générale; il faut pouvoir s’imprégner des deux
cultures. En psychogériatrie, on ne soigne pas seulement un cerveau
déficient, on soigne la personne qui a des problèmes somatiques, qui
a des deuils, une histoire de vie et une famille.
C’est cet accompagnement global qui fait que le Pèrî est différent et
qui m’a donné envie de me dépasser et de me battre pour mes idées
et le bien-être de mes patients ».
Pour conclure j’ai envie de reprendre les paroles de Mr Ylieff, Dr.
en psychologie, avec qui j’ai beaucoup travaillé et qui disait ceci:
« L’hôpital a une bonne étoile, il a toujours eu la bonne personne au
bon moment ! »
C’est ce que je souhaite au Pèrî et à tous ceux qui vont continuer
l’aventure…»
Voilà une vision de chef de salle peu ordinaire mais, me direzvous, un homme avec autant de qualités doit bien avoir quelques
défauts ?
Et oui, même après toutes ces années, le déchiffrage de son
écriture reste difficile, au point que parfois il n’arrive plus à se
relire… Si je vous dis que même les médecins écrivent mieux !
Maniaque, il lui arrive de faire l’inspection de la tisanerie et de
jeter à la poubelle toutes les tasses « sales » qui s’y trouvent ou
encore de faire vider les armoires et de faire redescendre tout ce
qu’il trouve en surplus.
Ne lui prêtez pas votre stylo et ne le laissez pas traîner, le chef va
vous l’emprunter de façon définitive.
Si vous n’aimez pas les déménagements, éviter son service car
pour le bien d’un patient il peut vous faire déménager toutes les
chambres !
Les chocolats et les crêpes ne lui résistent pas très longtemps
même s’il met un point d’honneur à garder sa ligne.
Merci chef pour toutes ces belles années de collaboration au
service du bien-être de nos patients et pour nous avoir éveillé
au sens critique, à la remise en question et au travail d’équipe
pluridisciplinaire.
Bonne route à vous. Joëlle Wauthier
23
Point commun
Secteur A
Je suis CHARLIE
Suite à une proposition du Comité de direction du secteur A pour se
réunir et partager un moment de recueillement suite à l’attentat de
Paris, deux rencontres simultanées ont eu lieu l’après-midi du jeudi 8
janvier 2015.
Une sur le site du Petit Bourgogne et l’autre sur le site Agora.
Une soixantaine de personnes (mix entre collègues et
patients) se sont réunies à la salle des sports d’Agora
pendant une bonne heure pour débattre et exprimer
leurs sentiments et leurs points de vue au sujet de
l’attaque du journal «Charlie Hebdo».
Après une courte introduction expliquant la raison de se retrouver ensemble à la salle de
gym d’Agora, les personnes réunies en cercle, certaines assises et d’autres debout, ont
exprimé leur douleur, leurs craintes et leurs espoirs à propos de ces actes qui tentent de
réprimer la liberté de penser et la liberté de s’exprimer.
Les échanges furent riches et fructueux, mais toujours dans le calme et le respect des autres.
Une unanimité s’est dégagée pour dénoncer ce déni de liberté d’expression et de violation
de nos valeurs de démocratie.
Laurence KREMEER (surtout elle) a animé les débats avec professionnalisme et avec mon soutien et celui d’autres collègues présents.
Nous étions tous différents: hommes, femmes, patients, professionnels, de
confessions différentes; mais une seule volonté nous a réuni: s’opposer à
l’inadmissible, l’incompréhensible et révoltant assassinat qui a ôté la vie à des
hommes et des femmes ce mercredi 7 janvier 2015.
J’ai reçu de multiples témoignages positifs sur
l’initiative que le CDSA a eu d’organiser un tel
événement.
Benjamin PARENT a accompagné les patients désireux
de s’exprimer par l’écrit et/ou le dessin.
Il a finalisé une fresque autour du slogan «Je suis
Charlie» et elle est placée dans le couloir de la
polyclinique d’Agora.
Patrice Collodoro
24
Point commun
N.D.L.R.: La même organisation a eu lieu au Petit Bourgogne et les fresques
réalisées ont été accrochées à l’Accueil du site.
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