Point Commun n°33
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Point Commun n°33
n u m m o c t n o P n°33 ? p o t s n o n é h c Bran mars 2015 Branché non-stop ? Concours Avis à tous les isoséliens Si tout comme nous, vous trouvez qu’on est de plus en plus accro à son portable... Si tout comme nous, vous voyez des portables de plus en plus souvent sur votre lieu de travail... Si tout comme nous, vous pensez que le portable est une entrave à la communication... Alors…. Exprimez-vous sur le sujet !!! En participant à notre concours: Rédigez un slogan accrocheur ou exprimez–vous via une illustration (dessin, affiche, découpage, montage,…) Un jury issu des différents secteurs d’ISoSL délibérera afin d’octroyer deux prix : - Le Prix du meilleur Slogan, - Le Prix de la meilleure Affiche. (Chaque prix sera récompensé par un bon d’achat FNAC) Exprimez votre créativité et envoyez vos chefs-d’œuvre auprès de Caroline Paquet, Cellule formation, qui garantira l’anonymat de vos œuvres auprès du Jury, cela pour le 5 mai 2015 au plus tard. Une seule participation par agent ISoSL. P.S. Le concepteur accepte la reproduction et la diffusion de son œuvre ou de son slogan au sein d’ISoSL Virzi Anne-Marie, Sarto Danielle, les Attachées Rh Conférences ISoSL de vue mars 2012 Smartphoolique 13h32, je commence à écrire mon édito Abraham Harold Maslow doit se retourner dans sa tombe... Lui, l’initiateur de la fameuse théorie de la hiérarchisation des besoins, serait abasourdi d’apprendre qu’en deuxième position de sa pyramide, juste après les besoins physiologiques, on pourrait maintenant placer «LES BESOINS D’ÊTRE CONNECTÉ». Ces petits (de moins en moins petits d’ailleurs) appareils font actuellement partie intégrante de nos vies. Malgré le flop de la mise sur le marché des «Google glass», il est sûr que nous serons de plus en plus connectés (voiture, maison, tablettes...) à ce BIG DATA qui, sous le couvert de facilité, régulera et surveillera notre vie future. 14h07 Franck lo mec, tu fai koi, glande ? Sommaire BESOINS D’ACCOMPLISSEMENT DE SOI Sens à sa vie... couverture: Branché à tout prix ? page 1: Smartphoolique page 2: Transfert des lits T page 4: La cellule bipolaire et le Balancier page 6: L’éthique, la saga continue page 8: Ecotone page 9: Helpesk page 10: Pour Liège et les Libertés page 11: Les uns et les autres page 12: Le CHSA distributeur d’eau page 13: Prix poster au SFETD page 14: Le coin des lecteurs page 15: Projet de vie individualisé page 16: Symptômes psychotiques chez les jeunes page 18: La fin du début page 19: Sur les planches page 20: Les midis du sens page 21: Référente démence page 22: Un peu de tout... page 23: Une salle est à l’image de son chef page 24: Je suis Charlie dernière de couverture: BESOINS D’ESTIME Confiance, respect de soi... BESOINS D’APPARTENANCE Affection des autres BESOINS DE SECURITÉ Environnement stable sans anxiété BESOINS D’ETRE CONNECTÉ Accès WI-FI, 3G, 4G... BESOINS PHYSIOLOGIQUES Faim, soif, respiration, sommeil, élimination... Redac Pc lol, boss, enfin essaye 5 nouvelles demandes d’amis attendent une réponse 14h37 Où j’en étais ? Ah oui !!! Quitte à devenir accro ? Le smartphone: avez-vous déjà remarqué que son utilisation, c’est comme le bâillement... Drôlement contagieux !!!! Il suffit que quelqu’un sorte cet engin, au boulot, au resto, en famille et y jette un coup d’oeil pour que les personnes environnantes fassent de même. Bonjour alors la communication ! 14h48 Franck con toi, vien boir 1 chop Redac Pc tes ou ? Vous avez 18 nouveaux messages Point commun: Delphine vous invite à jouer à Candy boom 15h28 Bon, la suite... Je ne comprends pas ces gens qui y sont pendus à longueur de journée, qui restent connectés 24 heures sur 24, qui arrêtent tout pour surfer et qui se sentent obligés de répondre à la moindre connerie qui passe. Ils y passent un temps bête. Sont smartphooliques ou quoi ? 15h39 Franck carré, laisse tomber et amene toi ISoSL fête St Nicolas au cirque Journal d’entreprise d’ISoSL Intercommunale de Soins Spécialisés de Liège, rue Basse-Wez, 301 à 4020 Liège www.isosl.be Rédacteur en chef Michel Vigand 04 225 87 11 [email protected] Point commun est membre de l’Association Belge de la Communication Interne Marie pa, prob avec le bus, vien me chercher stp Éditeur responsable Attentat à Paris, suivez l’info sur notre site Bob a commenté votre publication 1 16h45 Et voilà, plus de temps et presque plus de place; j’ai pas pu développer le sujet et je dois trouver une chute... Le smartphone et les réseaux sociaux: accro ou non ? Paraît qu’il y aura bientôt une causerie sur le sujet au Petit Bourgogne et à Agora; serait intéressant d’y aller pour que je comprenne mieux ce phénomène que je maîtrise peu... Point commun Michel Vigand Michel Vigand ISoSL, Clinique le Pèrî, Montagne Ste-Walburge, 4B 4000 Liège Tirage 3200 exemplaires Dessins Benjamin Parent, Thierry Schommers Impression AZ Print rue de l’Informatique 4460 Grâce-Hollogne 04 227 83 85 Comité de redaction Guy Barbette, Maria Calderon, David Collard, Sabine Déom, Isabelle Doyen, Marcel Horion, Pierre Kabwe, Sophie Koop, Isabelle Lavennes, Albert Leclercq, Chantal Lemaire, Antoinette Liébecq, Jeanine Malchaire, Emmanuel Pierret, Bernard Rinaldi, Annick Vanwelkenhysen, Anne-Marie Virzi, Joëlle Wauthier, Chantal Yerna. ISoSL Le transfert des lits T Depuis le 1er janvier 2014, 60 lits du secteur A, des lits T, ont été affectés au secteur B. Dès que le nouveau bâtiment boulevard Hillier sera fini, quelques déménagements de services vont être mis en place. Voyons ensemble ce qu’il en est... Michel Vigand Point commun: Quel est la raison de ce transfert de lits d’un secteur à un autre ? Alain Dejace (Directeur du secteur B): Pour que les Cliniques Valdor - Pèrî puissent rester sous tutelle fédérale et devenir un hôpital général, il nous fallait l’apport des ces lits d’indice T (lits de long séjour de réhabilitation psycho-sociale). Suite à la 6ème réforme de l’Etat, si nous ne faisions pas cet ajout de lits au secteur B, nous risquions de rester une clinique spécialisée isolée en Région wallonne et d’être considéré comme une maison de repos «améliorée» avec le risque de perdre des emplois. Donc, il a été demandé au secteur A de transférer 60 lits T vers le secteur B. Nous avons décidé d’implanter ces lits sur le site Agora (aile D) pour qu’ils soient le plus proche possible d’une structure du secteur B; dans le cas présent, le Pèrî. Outre la proximité, ce rapprochement facilitera les aspects pratiques de synergie et d’identité. 2 Ces lits T restent au sein d’ISoSL, la politique de secteur ne vas pas évoluer vers du cloisonnement mais plutôt vers l’ouverture. Les cloisons doivent être de plus en plus poreuse pour fluidifier le trajet de soins en fonction des expertises des uns et des autres. Point commun En bref, pouvoir mettre le patient au bon endroit et au bon moment pour avoir une offre de soins la plus adéquate avec la meilleure équipe. Je dirais 3 mots-clés pour exprimer le projet global: ° CONTINUITÉ: La volonté n’est pas de provoquer une rupture mais de valoriser les acquis d’une équipe pluridisciplinaire en psychiatrie; ° PROGRESSIVITÉ: De manière à ce que le projet puisse se développer en accord avec toutes les parties; ° PARTICIPATION: De l’ensemble de l’équipe et notamment le rôle important des médecins dans une stratégie médicale d’admissions centrées sur les patients neuropsychiatriques adultes. On parle bien ici de patients adultes et non gériatriques, l’objectif n’est pas de remplacer le site Pèrî qui reste spécialisé en psychogériatrie. Au niveau médical, un nouveau médecin généraliste a déjà pris ses fonctions dans les unités Coquelicots 13 et 14 du Petit Bourgogne, c’est le Dr. Danièle BRIAN et un médecin spécialisé en psychiatrie a débuté récemment au CE 13, le Dr. Marie Delpire. Les médecins pourront aussi compter sur les avis spécialisés en neurologie notamment par la contribution du Dr. Michel Gonce. Point commun: Quelle va être l’évolution de ce dossier dans les prochaines semaines et quel en sera l’impact sur le personnel ? Nicole Demeter (Directrice du secteur A): Dans un premier temps, nous avons reçu une dérogation pour que les services concernés puissent rester sur le site du Petit Bourgogne jusqu’à l’ouverture du Centre Hillier, ce sont les Coquelicots 13 et 14. Pourquoi les avoir choisis ? Parce que ce sont les seules unités à rassembler le plus grand nombre de lits T. Dès que le Centre Louis Hillier peut recevoir des patients, nous allons avoir un «jeu de chaises musicales» qui va se faire entre Agora, Hillier et le Petit Bourgogne. 1 Dans un premier temps, le service alcoologie OASIS d’Agora déménagera au Centre Hillier à Cointe. Ce sera un nouveau maillon redéfini dans l’ensemble du dispositif d’alcoologie d’ISoSL avec une nouvelle offre de soins. 2 Le service OASIS sera «rafraîchi» et le Coquelicot 13 (CE 13 Petit Bourgogne) y sera déménagé. 3 Le CE 13 libéré sera à son tour «rafraîchi» et le service PORTAIL d’Agora s’y rendra. 4 Le service PORTAIL lui aussi sera remis en ordre pour y accueillir le Coquelicot 14 (CE 14 Petit Bourgogne). 5 PORTAIL disposera, à terme, du plateau des Coquelicots moyennant des travaux de rénovation en cours de programmation. Le temps des déménagements Vous l’aurez compris, tous ces déménagements se feront en fonction de la date d’ouverture du Centre Hillier début avril. Je voudrais redire que personne ne se retrouvera à la rue. Nous voulons effectuer les déménagements dans de bonnes conditions et dans les opportunités de réaménagements utiles. Quand PORTAIL sera, en fin de déménagements, au CE 13 & 14, ce sera pour donner à cette unité une offre architecturale au goût du jour. Ce sera une unité de psychiatrie générale avec un renforcement de l’aspect réhabilitation fonctionnelle. Les unités CE 13 et 14 sont maintenant gérées entre le secteur A et B pour favoriser la bonne intégration des lits T (nouveaux dans le secteur B). Lorsque le CE 14 arrivera à Agora, le secteur B reprendra la gestion des deux unités (CE 13 et 14) en n’oubliant pas le partenariat utile entre deux secteurs vivant sur un même site: par exemple pour la coordination des locaux collectifs: salle de gymnastique, kinésithérapie et hall omnisports. Le personnel restera en place sous réserve de quelques changements volontaires pour favoriser l’expertise vis-à-vis des patients mais la rationalité de la gestion des transferts pourra amener progressivement une redistribution des agents. 1: OASIS va à HILLIER 2: CE 13 va à OASIS 3: PORTAIL va à CE 13 4: CE 14 va à PORTAIL 5: PORTAIL utilise le plateau des Coquelicots 3 Point commun Santé mentale La Cellule bipolaire & le Balancier Depuis une vingtaine d’années, l’unité 22 du site Petit Bourgogne, montre un intérêt particulier pour la pathologie bipolaire et a, de ce fait, acquis une connaissance approfondie de ce trouble. Elle a eu envie de développer et d’augmenter la qualité du soutien apporté aux personnes souffrant de cette maladie ainsi qu’à leurs proches. Hervé Bertrand, infirmier en chef Troubles bipolaires ??? Ils sont aussi connus sous le nom de psychose maniacodépressive, ce sont des maladies qui entraînent des dérèglements de l’humeur se manifestant par des phases tant de dépression que d’excitation (manies). Ces phases apparaissent soit en réaction au stress, soit sans raison apparente et peuvent être d’intensité variable et s’entrecouper de périodes de stabilité. Les symptômes: Le Cellule bipolaire Peu à peu, au sein de l’unité 22, un projet a pris forme et s’est concrétisé dans la pratique quotidienne. Au début, il s’agissait de séances de psycho-éducation destinées aux patients bipolaires hospitalisés. Au fil des mois, le projet a pris de l’ampleur et il repose actuellement sur QUATRE GRANDS AXES et sur des activités qui s’entremêlent et se complètent. 4 Point commun Il s’agit: ° D’une unité de soins spécialisés; ° De séances de psycho-éducation destinées aux personnes souffrant du trouble et à leurs proches; ° De la création d’un groupe de selfhelp «Le Balancier» constitué de patients et de leurs proches animé par un médecin psychiatre et une infirmière; ° De la réalisation d’une bande dessinée (achevée en 2004) expliquant le trouble bipolaire et destinée aux personnes souffrantes, à leur famille et au public. En phase dépressive : ° Sentiment de tristesse, humeur dépressive pratiquement toute la journée, presque tous les jours et pendant au moins deux semaines; ° Perte d’énergie et fatigue; ° Perte de l’intérêt et du plaisir; ° Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie); ° Troubles de l’appétit avec perte ou gain de poids; ° Agitation ou ralentissement psychomoteur; ° Baisse de concentration ou de l’aptitude à penser ou indécision; ° Sentiments de culpabilité; ° Soudain retrait social ou comportements agressifs subits; ° Pensées de mort récurrentes (60 % des cas); idées suicidaires récurrentes (15 % des cas). En phase de manie : ° Estime de soi augmentée ou idées de grandeur; ° Énergie débordante et bonheur intense ou irritabilité excessive; ° Réduction du besoin de sommeil; ° Débit de la parole accéléré ou besoin de parler sans arrêt; ° Pensées rapides ou sensation d’un trop plein d’idées; ° Distractivité : incapacité à fixer son attention; ° Recrudescence de l’activité aux plans social, professionnel ou scolaire; ° Agitation psychomotrice, augmentation de l’énergie; ° Plaisirs augmentés de façon excessive et à haut risque de conséquences négatives: achats, sexualité, investissements financiers; ° Les personnes affectées peuvent également faire l’expérience d’idées délirantes (des croyances fermes, mais impossibles) et d’hallucinations. Les périodes de manie peuvent varier en intensité. (Source: Douglas, Institut universitaire en santé mentale, Québec) Le Balancier (par rapport aux hauts et bas vécus par le groupe) est une association et un groupe d’entraide et de soutien pour les personnes atteintes de troubles bipolaires ainsi que pour leurs parents et familles. Elle a été fondé en 2001 par le Dr. Devoitille. L’animation est actuellement assurée par le Dr. Bokuetenge, le Dr. Lebas et un membre de l’équipe des Bleuets rez 22 du Petit Bourgogne, chaque premier lundi du mois entre 17h et 19h (salle du Conseil du Petit Bourgogne). OBJECTIFS: Les participants peuvent s’y retrouver car c’est un lieu d’échanges et de rencontres privilégiés. Ils ont comme demande particulière d’y être informés sur leur maladie, ses symptômes et leur traitement. Ils souhaitent une éducation de la famille et des proches face aux signes précurseurs de rechute et aux effets secondaires des médicaments. Ils apprennent à accepter la maladie, à pouvoir en parler à leurs proches, aux autres ou en société. La Psycho-éducation Il s’agit de 10 séances adaptées aux patients et 10 séances pour les familles. La dernière séance réunit tous les participants. A chaque séance, un aspect différent de la maladie et de sa gestion au quotidien est abordé. Les thèmes sont: ° Présentation du trouble bipolaire; ° La dépression; ° La manie et l’hypomanie; ° Les traitements médicamenteux; ° L’hygiène de vie; ° La gestion du stress; ° Les attitudes relationnelles; ° Les traitements relationnels; ° Les mesures légales; ° Les contrats de prévention. LE GROUPE: Il a beaucoup évolué depuis sa création et il s’est maintenant élargi aux familles et aux proches. Les sujets évoqués sont multiples et variés, ils répondent aux demandes des participants. Il est fréquenté par d’anciens et de nouveaux patients. Il est aussi constitué de patients venant d’autres institutions. LES ACTIVITES: Les réunions mensuelles sont variées: séances classiques, soirée contes, relaxation, la maladie en musique, soirée bar à tapas, informations sur l’aspect légal... La participation des patients et de leur famille s’avère de plus en plus importante au fil des séances. Les participants peuvent bénéficier gracieusement des infrastructures du Petit Bourgogne ( salle de sport, piscine...) LES CONTACTS: Dr. Fatu BOKUENTENGE 04 254 79 64 Dr. Maud LEBAS 04 254 79 64 Salle 22 PB 04 254 78 62 Hervé BERTRAND (infirmier en chef ) 04 254 78 65 La rédaction est allée à la rencontre de quelques participants lors d’une séance du Balancier et ils nous ont exprimé leurs difficultés et tout le bien qu’ils retiraient de ces réunions. «On peut se rendre compte qu’on n’est pas tout seul à avoir cette maladie, on y rencontre des gens qui souffrent autant et parfois plus que nous. On sait bien qu’on est malade et pas totalement guéri». «Chacun peut percevoir ou ressentir telle ou telle difficulté chez un autre alors on l’aide mais une autre fois, ce sera peut-être cet autre qui m’aidera». «Ici, on se tire vers le haut, on offre ses joies, ses peines, ses émotions. Ces séances m’enlèvent un fardeau mais on n’est pas exempté de les vivre». «J’ai commencé à être en phase maniaque en décembre suivi bientôt par une phase dépressive, j’ai pensé à me faire réhospitaliser mais un membre du groupe m’a servi de soutien et m’a dit que je devais téléphoner dans le service pour avoir de l’aide, ça sert à ça aussi le Balancier». «Cinq ans que j’y participe, je suis une assidue, ça remonte le moral. On ne trouve pas ça ailleurs. Tout y est spontané, naturel. On y dit des choses qu’on n’oserait même pas dire à un ami». «Un mot qui nous caractérise: l’enfer ! En phase maniaque: nous on est bien mais c’est l’enfer pour les autres. Et quand on n’est pas bien, c’est l’enfer pour nous». «L’écoute, c’est une vraie compréhension de l’autre, de l’intérieur. Ces séances nous donnent un petit coup de pouce au bon moment. Je parviens à mieux gérer les choses grâce aux conseils des autres». 5 Point commun Secteur B L’éthique... La saga continue... avec la «4ème après-midi de l’éthique» Point commun vous avait récemment fait un portrait du fonctionnement des comités d’éthiques au sein des Cliniques Valdor-Pèrî, ses tenants, ses aboutissants, ses questionnements. Les questionnements, les situations à problème, les prises de consciences sont nombreux dans notre quotidien; il n’est donc pas inutile une fois par an, de nous retrouver tous ensemble pour partager nos expériences en une après-midi bien agréable où des interlocuteurs avertis nous font partager leur analyse. Isabelle Lavennes Cette année, la «4ème après-midi de l’éthique» a accueilli des intervenants dont la réflexion nous a permis, une fois de plus, de rentrer chez nous avec encore plus de questions. Car, au fond, l’éthique n’est-ce pas avant tout se poser les bonnes questions ? Riche en originalité, cette après-midi fut loin d’être monotone, donnant à chaque participant un petit quelque chose: l’un sur la législation, l’autre sur la philosophie ou encore sur les fondements même de la notion éthique. Après une ouverture de présentation des différents intervenants où l’on nous a décrit avec humour la personnalité de chacun, l’après-midi fut parsemée de petites vignettes cliniques, de petites fiches de rappel, un peu comme si l’on mettait des post-it sur le réfrigérateur. Quels furent ces rappels : 6 Cécile Bolly nous a rappelé à quel point il faut du temps pour une réflexion éthique, à quel point les décisions prises dans l’urgence peuvent être nocives, nous laissant penser prendre LA bonne décision pour le patient sans qu’aucune argumentation, décision collective ou délibération ne soit organisée. Pratiquer une éthique clinique centrée sur le patient nécessite de se prémunir des jugements moraux, des projections personnelles, de nos propres émotions. Nathalie Gobin, substitut du procureur du Roi, nous a quant à elle rappelé les fondements même de la législation. Quelles sont les mesures de protection de la personne, comment préserver les capacités de l’individu à décider pour lui-même, comment le Parquet peut aider dans les situations à problème. Enfin, Michel Dupuis, philosophe et éthicien, nous a mis en garde contre une éthique «alibi» et prône les fondements d’une éthique... de l’éthique... Comment en effet évaluer le bien-fondé, la bienveillance dans une équipe où tous auraient la même pensée unique et donc, n’aurait plus besoin de délibération... Michel DUPUIS, Dominique PETRE, Laurent FARAG, Laurent RAVEZ, Juliana Rapagnani, médecin psychiatre, nous a rappelé combien l’éthique était complexe, sans recette; discipline aux multiples couleurs où la bienveillante neutralité du thérapeute permet une réflexion au service du patient et de son projet... Autrement dit : à deux cas qui se ressemblent, il n’y a jamais deux réponses identiques. Laurent Ravez, éthicien, nous a ensuite rappelé combien, par un effet d’habitudes, d’automatismes, de paternalisme, de raccourcis, on pouvait passer à côté de l’aide que l’on souhaite pourtant tellement apporter, tant au patient qu’à sa famille ou aux soignants qui s’en occupent, pouvant, par là-même, amener à une perte de sens dans les décisions finales. Point commun Giuliana RAPAGNANI, Cécile BOLLY, Nathalie GOBIN Argumenter, se concerter, délibérer, et avant tout, rester éthique, s’avère parfois compliqué mais est incontestable- ment un échelon indispensable sur l’échelle du «prendre soin». L’Accueil Un nouveau médecin directeur Interview réalisée par Chantal Lemaire C’est adolescent que le Docteur Luc VAN AUDENRODE fait connaissance avec le village de Lierneux. Au départ de Malempré où sa famille se pose régulièrement en congé, il parcourt la région à bicyclette et découvre avec intérêt l’étrange coexistence des villageois et des patients. A la fin de ses études de médecine au FUNDP Namur puis à l’UCL, il envisage de se spécialiser en psychiatrie et demande à pouvoir effectuer un stage d’un mois à l’hôpital psychiatrique de Lierneux. Durant sa spécialisation, il y retravaille en 1985-86 comme assistant du Dr MEURICE puis effectue un remplacement de brève durée. Il revient ensuite exercer de 2007 à 2012 en tant que psychiatre dans ce qui est devenu entretemps le CHSA (Centre Hospitaliser Spécialisé «L’Accueil»). Et le voici maintenant de retour pour la 4ème fois mais comme médecin-chef depuis octobre 2014. Il succède ainsi au Dr Xavier GERNAY qui a dirigé l’équipe médicale durant 12 ans. Au fil de sa carrière, le Dr VAN AUDENRODE a accumulé de l’expérience dans de nombreux secteurs de la psychiatrie. Il a pratiqué en hôpital général (consultations – liaisons – chef de service), a géré un pavillon de patients épileptiques à Dave et il s’investit depuis 17 ans dans l’Initiative d’Habitations Protégées « Psynergie ». Il a également travaillé pendant 15 ans avec des personnes sourdes à la « BastideNamur » et il effectue des expertises pénales. Il a toujours veillé à rester un psychiatre généraliste évitant la surspécialisation. « C’est un challenge passionnant de revenir à Lierneux au moment où l’hôpital est repris par ISoSL, gestionnaire dont je suis convaincu qu’il veut assurer la pérennité de l’établissement en l’inscrivant résolument dans la réforme de la psychiatrie actuellement en cours. Mais cette modernisation de l’outil doit se faire en préservant le patrimoine local. L’atout du CHSA, c’est sa qualité des soins. On prend bien soin des patients dans une pratique souvent informelle, résultat de dizaines d’années d’expérience qui ont percolé au travers des générations – parfois même on peut dire de familles – de soignants. Il est indispensable de procéder à une mise en forme de ce savoir-faire afin de mieux en permettre la diffusion et la valorisation. Ainsi chaque travailleur doit devenir capable de dire pourquoi et pour quoi il fait ce qu’il fait ». Point commun: Avez-vous des projets pour l’hôpital ? Luc Van Audenrode: Dans le cadre que je viens d’évoquer, il me semble important de mettre en place un plan directeur qui intègre tous les aspects cliniques, organisationnels, structurels et architecturaux pour les années à venir. Le travail que j’évoque sur la théorisation des pratiques doit déboucher sur la mise en évidence de ce que j’appelle «la différence féconde et respectueuse ». En effet, chaque métier de l’hôpital a ses objectifs et ses pratiques propres qu’il convient d’unir et d’intégrer pour atteindre le but final de l’entreprise : soigner la souffrance psychique et parfois la guérir. Et ce, dans une optique de service public qui offre des soins accessibles au plus grand nombre. P.c.: Qu’est-ce qu’être un directeur médical actuellement ? L. V. A.: Le directeur médical est, selon la loi, le responsable de l’organisation et de la coordination de l’activité médicale et aussi de la qualité des soins. Ces objectifs sont atteints au travers de tâches, réunions, comités multiples car l’hôpital - comme tous les autres secteurs de la vie sociale - n’a pas échappé à une terrible complexification au sujet de laquelle se pose d’ailleurs la question du sens. Ceci amène comme résultat que plus personne ne peut totalement maîtriser l’ensemble des matières. C’est pourquoi un objectif de qualité ne peut être atteint que moyennant une interaction permanente et positive avec la direction de l’établissement assurée par Mme DEHARENG et la direction du nursing avec Mme THISQUEN. Cet indispensable partage des savoirs amenant à la fécondité que j’évoquais. P.c.: Et durant vos temps libres, que faites-vous ? L. V.A.: Je suis l’heureux père de 5 enfants et grand-père de 2 petites-filles, je suis passionné par la rénovation d’un bâtiment que je conduis avec mes fils. Je trouve ainsi mon équilibre dans la réalisation de travaux manuels. Par ailleurs, je suis très fier d’être une des chevilles ouvrières de la Compagnie du Milieu du Monde, compagnie théâtrale rurale que je vous conseille de découvrir. Je partage aussi, depuis 40 ans, la passion de la lecture avec mon épouse et j’ai le projet d’installer une « boîte à livres » devant chez moi. P.c.: Un rêve ? L. V.A.: Moderniser, théoriser et asseoir le service des soins en familles dans la région afin de les faire reconnaître comme patrimoine immatériel. 7 Point commun Santé mentale « ECOTONE » fait référence au concept écologique désignant une zone de transition entre deux écosystèmes. Les graves troubles psychiatriques comme la psychose débutent le plus souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte; périodes cruciales dans l’établissement des compétences personnelles, sociales, et professionnelles de la vie adulte ultérieure. Notre pratique de terrain nous a souvent confronté à la situation particulière de ces jeunes adultes hospitalisés pour la première fois en raison de l’avènement d’un premier épisode de décompensation psychotique. Nous avons pu constater à quel point la prise en charge psychiatrique « standard » pouvait parfois être inadaptée, voire violente au vu des particularités de cette population. De ce constat est née la volonté de développer un projet spécifique de prise en charge, axé sur l’accueil de la personne et la déstigmatisation du contexte psychiatrique : ECOTONE. ECOTONE est implanté au sein du service CADRAN à Agora et est le premier programme spécifique en Belgique francophone qui propose une prise en charge adaptée au jeune adulte présentant un premier épisode de décompensation psychotique. L’objectif du programme est de diminuer l’impact de la crise psychotique sur la vie de la personne et de son entourage, de diminuer le nombre et la sévérité des rechutes psychiatriques et de participer à la réinsertion socioprofessionnelle de la personne tout en contribuant à la déstigmatisation de la fragilité psychotique auprès des personnes concernées et de la population générale. 8 Point commun Le programme clinique d’ECOTONE s’articule autour d’un pôle hospitalier et post-hospitalier (suivi de deux ans) et fonctionne en étroite collaboration avec les services d’intervention dans le milieu de vie et l’ensemble des intervenants du réseau de soins et du réseau socioprofessionnel local. L’offre de soins a été développée selon les standards internationaux et comprend: Une partie de l’équipe de CADRAN: de G. à Dr.: Christine LONGUEVILLE, ° Des entretiens d’accueil de la personne et de Judith SPRUYT, Nathalie SCHENATO, Mélanie FERRI, Sophie TAMBOUR, son entourage; Emmanuel WATRICE & Stéphanie GENTEN ° Des consultations psychologiques et psychiatriques; ° La réalisation de groupe d’éducation à la crise pour la personne et son entourage; ° Le développement de groupe de soutien pour la personne et son entourage; ° Des entretiens de concertation avec le jeune et les - Personnes âgées entre 18 et 35 ans; intervenants de son réseau social et de soins; ° Ainsi que l’accompagnement et le soutien du jeune vers - Avec suspicion de psychose; les différentes structures et les différents intervenants impliqués dans sa réinsertion. - Vivant dans la région liégeoise; Critères d’inclusion L’offre de soins est rendue disponible par l’implication d’une équipe pluridisciplinaire comprenant des «case managers» (mobile) et l’intervention régulière de «job coachs». Sophie Tambour, psychologue Pour toutes informations complémentaires et prise de rendez-vous, le numéro de contact est le 04/224.62.66. ECOTONE / Service Cadran rue Montagne Sainte Walburge, 4a 4000 Liège Responsable thérapeutique: Dr. François Monville. - Jamais hospitalisées; - N’ayant pas bénéficié d’un traitement neuroleptique pendant plus de 6 mois; - Sans déficience mentale profonde ou de trouble envahissant du développement; - Sans toxicodépendance (excepté alcool et cannabis). Helpdesk informatique Un visage sur une voix Dans le numéro précédent, nous vous avions parlé du fonctionnement du Helpdesk. Cette fois, nous mettons un visage sur les voix qui vous répondent et vous aident dans vos démêlés informatiques H Olivier TIMMERMANS E L P John SEMPELS Jean-Pierre LENTZ Marc VAN DEN EYNDE David GEMBISKI 9 Point commun Si Fafchamps m’était conté Résumé des épisodes précédents : Les liégeois complotent contre leur PrinceEvêque, les osts des uns et des autres se regroupent et chacun compte ses amis. Les prémices de la tragédie sont en place... 10 Pour Liège et les Libertés Louis de Bourbon Tout d’abord, il s’était senti très mal. Il faisait d’horribles cauchemars où il tombait dans d’immenses trous noirs, en tourbillonnant de plus en plus vite, vers une eau fétide et frémissante. Il se réveillait hagard et trempé de sueur et dès qu’il se mettait debout, il était pris de vertiges, se cognait aux chambranles des portes et trébuchait dans les escaliers. Son médecin personnel lui infligeait des saignées pour purifier le sang; son confesseur lui conseillait de faire jeûne et abstinence mais cela ne servait à rien, Louis de Bourbon, le Prince- Evêque de Liège, n’était plus qu’une silhouette hagarde que des serviteurs transportaient de sa chambre à la grande salle et de la grande salle à la cathédrale. Il avait été empoisonné ou pire, ensorcelé. Cela ne pouvait plus durer ! Il s’était donc décidé à aller à Maastricht, chez le Sieur Adriaen Van Slijpe, son ami et allié, apothicaire reconnu et mage à ses heures. Il avait fait le trajet en barque sur la Meuse car le roulis de son carrosse lui était insupportable. Là, il avait derechef commencé un traitement à base de plantes et de séances de désenvoûtement pour se soustraire au sort qu’on lui avait jeté. Les troubles s’étaient estompés mais il lui restait une langueur bizarre qui le rendait moins vif et plus abattu que d’habitude. Cependant la nouvelle de son étrange maladie et de son départ précipité n’avait pas tardé à faire le tour du palais épiscopal puis celui de la Cité. Grâce à ses espions, il avait appris que le peuple ne savait pas s’il fallait s’en réjouir ou s’en inquiéter. Mais, plus grave, des liégeois proscrits étaient revenus aux cris de « Vivent la France et les francs Liégeois » et une partie de la noblesse Point commun complotait de plus belle contre lui à tel point que certains de ses partisans avaient été passés par le fil de l’épée. Et puis, la nouvelle de la rébellion lui était parvenue. Son autorité avait été bafouée et les conspirateurs, ces nobles ambitieux, ces gens des métiers cupides, cette plèbe pouilleuse, avaient pris possession de la Cité. Il l’aimait bien pourtant cette ville ! Ah mais pourquoi ces impudents liégeois étaient-ils si attachés à leurs libertés ? Et voilà que maintenant, en plus de sa santé défaillante, il devait de surcroît s’occuper de cette affaire. A Liège, ce n’était plus dans une obscure taverne des bords de Meuse, mais au grand jour dans sa maison de Pierreuse que Lambert avait convoqué tous ses amis. Il y avait là les chefs des corporations, un groupe de soldats où on reconnaissait la silhouette massive de Vincent de Bueren et quelques nobles qui s’étaient ralliés à sa cause. Tous écoutaient un homme grand et maigre, qui avec un étrange accent, leur apportait d’inquiétantes nouvelles. 1468 Les puissants étaient entrés dans la danse… D’un côté, Charles, maître de l’Etat bourguignon, hardi capitaine qui détestait la cité de Liège et ses velléités d’indépendance. De l’autre, Louis, Roi de France, en lutte ouverte avec Charles, toujours à la recherche d’intrigues et de machinations pour arriver à ses fins. Sans oublier Onufrius de Sancta-Cruce, le Légat du Pape Paul II, arrivé à la cour depuis peu et chargé principalement de protéger l’autorité de l’Eglise. Quentin Durward, car c’était lui que l’assemblée écoutait avec attention, avait assisté à Péronne aux pourparlers entre Charles et Louis pour tenter de rétablir la paix entre leurs contrées quand la nouvelle du soulèvement de Liège leur était parvenue. Charles, ivre de rage, avait immédiatement levé son armée et obligé Louis à le suivre dans son offensive vers la Principauté. Et maintenant les bourguignons étaient aux portes de la Cité avec moult arquebuses et bombardes, bardés de fer, prêts à en découdre et n’ayant plus entre eux et la fête du carnage que l’épaisseur de murs peu garnis de défenseurs. Ils escomptaient déjà un beau butin. Dans la grande salle de Lambert le tailleur de pierre, le vacarme était à son comble. Il fallut toute l’autorité naturelle de Vincent de Bueren pour ramener un peu de calme. Les bourguignons avaient la supériorité du nombre et des armes bien sûr, mais ils ne connaissaient pas la ville, ils ne savaient pas que dans chaque faubourg des milices s’étaient formées et les attendaient de pied ferme et ils ignoraient que, de toutes les villes environnantes, des convois étaient en marche. Aux portes du faubourg d’Amercoeur. Jean du Pèry et le détachement de soldats franchimontois s’apprêtaient à franchir la Meuse. Dans la Sint Janskerk de Maastricht, Louis de Bourbon priait; non pas tant pour les liégeois, mais bien pour la ville et ses richesses qui risquaient de disparaître. Et dans une vieille masure de Falkompire, une femme aux longs cheveux noirs interrogeait ses cartes et l’avenir s’annonçait bien sombre pour la cité de Liège. A suivre... Jeanine Malchaire & Michel Vigand ISoSL Les uns et les autres... AGORA Gérard WAREGNE, le 1er janvier Christian PENNING, le 1er janvier Marie-Jeanne VANDERWECKEN, le 1er janvier Les embauches LE PETIT BOURGOGNE Sabrina BERTRAND, ouvrière Elodie BEAUWIN, infirmière brevetée André GILLARD, ouvrier Angela CHIRMINISI, aide-soignante Anais MACE, infirmière brevetée Carole MITTOUL, éducatrice bachelière Cassandre SPINA, éducatrice bachelière LEONARDO DA VINCI Jasmina TAMBOUR, ouvrière LE VALDOR Thierry ALLIER, aide-soignant Marc DRESSE, ouvrier qualifié Marie-Louise BOZET, aide-soignante Carine BASTIN, ouvrière Murielle MAESEN, infirmière Chaïma EL AJAJI, infirmière Zekiye AGIRMAN, aide-soignante Giusy MANNELLA, aide-soignante LES MURLAIS Audrey OTTEVAERE, kinésithérapeute Mina ET TAQY, ouvrière LE PÈRÎ Abderrahmane ABBES, ouvrier Noureddine AMHAL, aide-soignant Cécile AMICEL, infirmière brevetée Murielle CLUTS, aide-soignante Maureen FRAITURE, logopède Giusy MANNELLA, aide-soignante Rahmouna OUGOUR, ouvrier Vincenzo TAORMINA, ouvrier technique Emmanuelle PIROTTE, infirmière brevetée L’ACCUEIL Florence BUSSCHOTS, éducatrice bachelière Camille PITZ, employée d’administration Cynthia WAUTHY, ouvrière Martin LANSIVAL, ouvrier Lina SCHRÖDER, éducatrice bachelière Catherine LEVAUX, éducatrice bachelière Kadiatou BARRY, infirmier breveté Jodie CORNET, éducatrice bachelière Les retraites AGORA Marine HELLINX, éducatrice Sabine HENRAR, éducatrice Judith SPRUYT, éducatrice Agathe GENESTAR, kinésithérapeute LES TROIS ROIS Sylvie WARSAGE, ouvrière LES SAULES Viviane DOSIN, aide logistique Céline VANDERBEKEN, jobiste renfort WE Aurélie VAN OOST, aide-soignante LES BLÉS DORÉS Carolane CUCOVAZ, infirmière brevetée Caroline SCHMITZ, infirmière brevetée Anita GOORIX, ouvrière Mellissa IULIUCCI, aide-soignante Delphine WILKET, ouvrière LES ORCHIDÉES Nadine DELANDSHEERE, aide-soignante Steven HANNECART, aide-soignant LE SSM ANGLEUR Jean-Pierre PETIT, le 1er novembre 2014 LE DOUX SÉJOUR Gulizar AKAY, ergothérapeute Sandra PAOLONE, ouvrière SSM St CHRISTOPHE Mélanie DAL BEN, psychomotricienne LOUIS DEMEUSE Vanessa DOHOGNE, aide-soignante Marline BAADE, ouvrière Dilan OCAK, ouvrier Khaled M’RAD, aide-cuisinier Sammy BARKOU, éducateur L’ACCUEIL Marie-Claire GROSJEAN, le 1er janvier LE PETIT BOURGOGNE François RASKYNX, le 1er janvier Gerard PENDERS, le 1er février Christian DIRICK, le 1er février LE PÈRÎ Alain EMONS, le 1er mars LES TROIS ROIS Christine LEROY, le 31 décembre 2014 LES SAULES Henri FLERON, le 1er janvier CHEMIN DE LONCIN Listte WATHELET, le 1er janvier Nicole MARQUET, le 1er janvier Nous avons été très touchés par les marques de sympathie que vous nous avez témoignées lors du départ de ma fille Emi. Dans l’impossibilité de répondre à tous, Emile et Nicolas se joignent à moi pour vous remercier du fond du cœur. Une visite, un message, une fleur, une pensée, un don pour le dentiste du Bourkina Faso... Tout nous fut réconfort. Merci Louise Englebert 11 Point commun L’Accueil Le CHSA de Lierneux est son propre distributeur d’eau Volet prévention : Contrôles hebdomadaires (en complément des contrôles obligatoires) et comprenant : * Mesure du pH (à l’aide d’un pH mètre électronique); * Mesure de la concentration en chlore (test colorimétrique); Le fait d’être distributeur d’eau nous oblige * Relevé de la consommation de la semaine (en moyenne 450 m3); à remplir certaines obligations ; > Faire réaliser 6 analyses de contrôles de routine par an * Entretien de la station de captage: débroussaillage, (une tous les 2 mois) et plus si un rapport d’analyse montre nettoyage des drains, etc…; qu’un paramètre n’est pas respecté ; * Entretien et nettoyage du château d’eau. > Faire réaliser 1 analyse de contrôle complète (de routine + tous les paramètres chimiques) une fois tous les 3 ans ; Volet intervention : > Envoyer au SPW un rapport annuel sous forme de tableau, * Recherche de solution si un ou des paramètres sont reprenant l’ensemble de ces différentes analyses ; positifs ou dépassés lors des analyses; > Prévoir, au plan interne d’urgence, une fiche de réaction * Si la consommation est anormalement haute ou en cas de problème d’alimentation s’il y a une perte de en eau. pression, recherche d’une éventuelle fuite, puis travaux Les analyses sont réalisées par le de réparation. (Ces travaux laboratoire de Malvoz. entre dans la catégorie urgence et sont traités en priorité) ; La gestion de cette distribution * Remplissage des cuves à fait partie intégrante des missions « magno »; remplacement des attribuées au service technique et bidons de produits nécessaires différentes tâches sont programà la confection du « di-chore ». mées de la manière suivante : > La gestion des dossiers, analyses, contact avec le SPW, plan d’intervention, gestion de « crise »,… sont à charge du gestionnaire technique. Il travaille en collaboration permaCuves contenant le «magno» nente avec la pharmacienne en chef et le médecin hygiéniste; > La partie technique est à charge de différents techniciens sous la supervision du contremaître. Cette partie technique comprend deux volets : l’un basé sur la prévention et l’autre sur l’intervention. L’ensemble du site de Lierneux est alimenté en eau de distribution par son propre captage. La zone de captage se situe à Regné, à plusieurs kilomètres du site et est voisine directe de la zone de captage de la SWDE qui alimente le village. Guy Barbette, gestionnaire technique Le CHSA possède également son propre château d’eau au lieu dit « Les Marcadènes » (route qui relie Lierneux à la Baraque de Fraiture). L’eau ainsi prélevée subit divers traitements physiques et/ou chimiques avant d’être distribuée vers les différents utilisateurs : > Passage dans des filtres afin de retenir les impuretés et petits dépôts (fer, petites particules, …) ; > Passage sous des lampes UV pour un traitement bactériologique ; > Passage dans des silos contenant du « magno » (matériau filtrant à base de dolomie semi-calcinée), afin d’augmenter le pH de l’eau (très acide à l’arrivée car prélevée dans une zone de conifères) ; > Adjonction de di-chlore afin de compléter le traitement bactériologique et de traitement antilégionnella. L’ensemble de ces opérations sont centralisées dans un bâtiment situé à l’une des entrées de la propriété. 12 Point commun Le bâtiment où sont réalisés les différents traitements Filtres mécaniques et appareils UV Pèrî Attention à vos vêtements de travail !!! Depuis 5 ans, le site Pèrî s’est doté d’un distributeur automatique de vêtements de travail, ce qui a permis d’optimiser les ressources de la lingerie et de rendre un meilleur service aux utilisateurs de vêtements de travail du site. Le personnel s’y est vite habitué et a maintenant pris ses marques par rapport à cette nouvelle technologie. De son côté, l’équipe de la lingerie du site a mis tout en œuvre pour satisfaire un plus grand nombre de personnes: elle gère cet outil en bon père de famille cherchant à rendre le meilleur service à tous ceux qui frappent à leur porte. Si la satisfaction est majoritaire, il reste un certain nombre de couacs: qui un jour n’a pas entendu les collègues râler : « C’est jamais la bonne taille »; « Les poches sont déchirées ou trouées »; «Il y a des salissures d’encre des stylos, c’est honteux » ; « On a collé un sparadrap, c’est dégueulasse » ; « Le weekend, on tombe souvent à court, il n’y a pas assez de vêtements pour tous »… Gérant l’affaire comme sa propre entreprise, l’équipe de la lingerie a voulu savoir quelles étaient les origines de ces insatisfactions. Un de leurs constats a été que, depuis un certain temps, il y a une recrudescence des dégradations volontaires des vêtements de travail. Ces malveillances concernent entre autres: des poches agrafées ou recollées au papier collant, des vestes déchirées ou coupées aux ciseaux, des salissures d’encre des stylos oubliés dans les poches… Tous les mois, c’est plus de 30 vêtements qui sont mis à la poubelle. Je vous laisse imaginer le manque à gagner, sachant qu’une veste ou un pantalon coûte environ 11,50€ TVC. A l’heure où la crise économique sévit toujours, où tout le monde cherche à réduire les dépenses inutiles, je tenais à mettre un coup de projecteur sur ce gaspillage du patrimoine institutionnel. Nous pouvons y remédier. Une sensibilisation sur le sujet a été mise en place d’où notre intervention dans ce journal en plus d’autres actions faites sur le site. Nous espérons toucher un large public et que cette sensibilisation apportera bienveillance et vigilance pour tous. Grâce à tout le personnel du site Pèrî, la dégradation volontaire des vêtements de travail ne sera plus qu’un vieux souvenir. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des résultats de cette campagne. En parallèle, la lingerie du site Pèrî a maintenant la tâche de pister les malveillances et de remettre les noms des derniers utilisateurs des vêtements abîmés à : -Monsieur Gelissen, chef d’équipe des cuisines -Madame Gilman, chef d’équipe d’entretien -Madame Uwizeye, infirmière chef de services Au Pèri, nous rappelons à tous les utilisateurs de ce service que, dès que le distributeur vous remet un vêtement abîmé, il faut directement le déposer près de la porte de la lingerie pour qu’il soit réparé. Il vous sera de toute façon restitué. Gertrude Uwiseye, infirmière chef de services Prix poster au SFETD Dr. Bruno ° La première a servi a récolté auprès des physiothé- patients les informations pour créer des ISoSéLien LeLeroy, rapeute sur le site cartoons; Valdor et au CHR Citadelle a reçu le «Prix poster» lors du congrès 2014 de la Société française d’étude et de traitement de la douleur qui s’est à Toulouse du 20 au 22 octobre. Le poster a été réalisé à partir de trois études faites avec l’équipe de l’école du dos du CHR Citadelle. ° La deuxième a permis de montrer que ces cartoons avaient un effet thérapeutique sur les patients; ° La troisième a démontré qu’ils pouvaient servir de test pour diagnostiquer une peur du mouvement. Les cartoons ont été réalisés avec l’aimable collaboration de Pierre Kroll. M.V. 13 Point commun Loisirs Le coin des lecteurs « La nuit des temps » de René Barjavel. Presse de la cité n°812. Chers amis isoséliens et les autres, dans ce numéro je voudrais vous inviter à la lecture d’ouvrages qui sont, à mes yeux, de véritables chefs-d’œuvre ! Joëlle Wauthier « La nuit des enfants rois » de Bernard Lenteric. Livre de poche n°5666. L’histoire se déroule à New-York. Une étude menée par une société informatique sous la direction de l’informaticien de renom Jimbo Farrar cherche à trouver des enfants surdoués. Cela va permettre à des dizaines d’enfants venus de tous les Etats-Unis et issus de milieux différents de se rencontrer. Pour sept d’entre eux, la rencontre est une révélation. Un jour dans Central Park, les sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres, ce sont des enfants génies. De l’horreur, ils vont tirer, contre le monde, une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept, ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu’il ne soit de leur côté…. Alors s’ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit la plus longue, la longue nuit, «La nuit des enfants rois». « La nuit des enfants rois va vous tenir en haleine dès les premières lignes. Des sentiments contradictoires vont vous submerger et de nombreuses questions vont vous tarauder… Jusqu’à vous demander ce que vous auriez fait ? 14 Point commun Des membres d’une expédition polaire française font des relevés du relief sous-glaciaire. L’épaisseur de la glace atteint plus de 1000 mètres et les couches profondes datent de 900 000 ans. Pourtant un incroyable phénomène se produit, les appareils sondeurs enregistrent un signal provenant du niveau du sol. Aucun doute n’est possible, il y a un émetteur sous la glace ! La nouvelle éclate comme une bombe. Que vont découvrir les savants et les techniciens qui, venus du monde entier, creusent la glace à la rencontre du mystère ? « L’histoire commence comme un documentaire qui très vite va vous emporter dans une aventure hors du commun. Au fil des pages, vos certitudes vont être remises en question. Et si une autre forme de vie avait su traverser le temps ? Et s’il y avait un monde parallèle au nôtre ? » « Le cercle des poètes disparus » de N.H.Kleinbaum. Livre de poche n°7324 A Welton, un austère collège du Vermont dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est boulversée par l’arrivée d’un nouveau professeur de lettres, M. Keating. Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l’anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales. Même si le suicide d’un étudiant oblige M.Keating à quitter le collège, il restera pour tous, celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie. « A l’heure où notre société a du mal à trouver ses marques et à donner un sens aux citoyens que nous sommes. A l’heure ou l’actualité nous fait perdre espoir et où les réseaux sociaux alimentent toutes sortes de rumeurs. A l’heure où les modes de communication se multiplient alors que nous sommes de moins en moins capables de communiquer, «Le cercle des poètes disparus» nous fait voir d’autres possibles. A la lecture de ces lignes, vous comprenez que l’important n’est pas d’agir ou d’être comme tout le monde, mais que la différence fait notre richesse et que l’essentiel est de trouver le sens de sa vie pour savoir qui l’on est et agir en fonction de ce qu’on est ! Ce livre plein de tendresse et de poésie est un véritable hymne à la tolérance ». Murlais Projet de vie individualisé Lors de l’élaboration du blason des Murlais, la mission que nous nous étions fixée était d’assurer le bien-être de chaque résident. Pour ce faire, nous avions décidé de mettre en place un projet de vie individualisé permettant au résident d’obtenir une qualité de vie optimale en fonction de son niveau d’autonomie et de ses capacités. Chantal Yerna Il va de soi que pour atteindre ce but, il est nécessaire d’évaluer les ressources de chaque résident de façon pluridisciplinaire et personnalisée. L’ensemble de l’équipe a donc participé à l’adaptation de l’outil d’évaluation « Géronte » avec l’aide de M. Patrice Collodoro. Ensuite, les agents ont formé des binômes mixtes (1 agent soignant & 1 agent paramédical ou de réactivation) chacun devenant référent de l’analyse des capacités et de l’histoire de 2 ou 3 résidents. Ils ont aussi assuré le suivi de la prise en charge. La première et la dernière page de l’outil permettent un coup d’œil rapide sur les informations importantes. Les pages intermédiaires analysent plus profondément l’histoire et l’autonomie du résident. Sur la première page, on voit l’identité du résident, sa ou ses pathologies, les numéros de téléphone de contact (médecin, famille) et aussi le dessin d’un personnage indiquant le degré de 18 autonomies à remplir de rouge, orange ou vert suivant les ressources résiduelles. A lui seul, il rend visibles 80 % de l’évaluation. Ensuite, on trouve les éléments d’anamnèse, l’évaluation des comportements et des ressources cognitives ainsi que des informations relatives à l’intégration de la personne âgée au sein de la MRS. A partir de ces observations et analyses, des objectifs sont définis en fonction des domaines de référence : ° Cadre de vie de la personne âgée; ° Autonomie dans les tâches quotidiennes; ° Rapport avec l’extérieur; ° Suivi médical, soutien apporté à la personne âgée et sa famille; ° Activités occupationnelles ou thérapeutiques. Sur la dernière page, l’identité, les pathologies et les numéros de contact sont réinscrits ainsi que le personnage haut en couleurs indiquant les autonomies. De plus, il y a un résumé des objectifs à poursuivre. Ces objectifs seront réévalués tous les six mois par le binôme défini afin de déterminer si oui ou non, le résident a évolué dans ses capacités et s’il a atteint la qualité de vie optimale poursuivie en prise en charge pluridisciplinaire. MIster Green, Mister Orange & Mister Red 15 Point commun Secteur A La prise en charge précoce des symptômes Le vendredi 3 octobre 2014, l’Université de Liège et ISoSL secteur Santé mentale, par l’intermédiaire de sa Cellule Recherche, ont organisé un colloque sur le thème de la prise en charge précoce des symptômes psychotiques chez les adolescents et jeunes adultes. Marie-Noëlle Levaux, psychologue Alors que le diagnostic en phase prodromique fait encore débat d’un point de vue éthique et scientifique, les conséquences péjoratives de la psychose non traitée font l’unanimité dans la communauté scientifique. Afin d’éclaircir ce débat, plusieurs spécialistes étrangers et belges ont accepté de partager leurs expertises et expériences dans la mise sur pied de services pouvant accueillir de façon moins stigmatisante ces jeunes patients en difficulté. Le tout était animé par le Dr Marc-André DOMKEN, psychiatre et directeur médical ISoSL-A et le Pr. William PITCHOT psychiatre, de l’Université de Liège. 16 Le Pr. Philippe CONUS de l’Université de Lausanne (conférence: Intervention dans la phase précoce des troubles psychotiques : quels sont les éléments essentiels d’un programme spécialisé ?) nous a introduit les enjeux d’une intervention précoce et l’importance de diminuer la durée de psychose non traitée. Il nous a présenté ensuite les éléments essentiels pour une organisation des soins en santé mentale: une équipe mobile de soins intensifs dans le milieu (dont l’objectif central est de faciliter l’engagement aux soins), une équipe clinique ambula- Point commun toire spécialisée (fil rouge de la prise en charge) et une unité hospitalière (formée aux concepts d’intervention précoce). Ces éléments sont illustrés par le programme TIPP (Traitement et Intervention Précoce dans les troubles Psychotiques) développé à Lausanne. Le Pr. Martin DEBANNE, Docteur en Psychologie de l’Université de Genève (conférence : La question du traitement dans les psychoses débutantes) nous a communiqué un état des lieux de l’évaluation psychologique et des interventions précoces des états à haut-risque de conversion vers les psychoses. En premier lieu, il a décrit deux approches d’évaluation: «Ultra Highrisk» (approche catégorielle basée sur la détection d’une liste de symptômes observables) et «Basic Symptoms» (approche phénoménologique centrée sur les perturbations discrètes que le patient éprouve subjectivement et rapporte de manière fréquente) et a mis en avant l’intérêt de combiner ces deux approches complémentaires afin d’améliorer le pronostic. En deuxième lieu, il s’est questionné sur les ingrédients essentiels, trans-théoriques, aux interventions précoces : la qualité d’une évaluation préalable (avec attention portée sur la dimension négative et de désorganisation et les symptômes de base), la prise en compte des stades de développement vers un état psychopathologique, l’identification systématique du foyer thérapeutique, l’emploi de mécanismes de changements pour une généralisation à la sphère sociale, l’inclusion des tuteurs de résilience (proches). Le Pr. Jim VAN OS, psychiatre de l’Université de Maastricht (conférence : La variété dimensionnelle des psychoses dans la population: en quoi cela peutil faire l’objet d’une prévention ?) a mis l’exergue sur l’interconnexion des différents types de symptômes au sein des différentes catégories diagnostiques. Bien que les symptômes psychothiques subcliniques soient l’extrémité d’un continuum en lien avec les troubles psychotiques avérés, leur valeur prédictive reste faible dans la population générale, non en demande de soins. Il propose un système dynamique de connectivité entre les symptômes de la dépression et de la psychose pour obtenir un meilleur niveau de prédictabilité. Le risque de présenter ces deux types de symptômes conjointement est grandement influencé par des facteurs environnementaux (par ex: trauma, urbanicité, cannabis). La présence de symptômes psychotiques infra-cliniques est associée à une évolution plus grave de l’état dépressif (réponse au traitement plus lente et rechute plus rapide). Et le Pr. Van Os de conclure que la détection précoce des symptômes psychotiques subcliniques dans la population générale et clinique a donc tout son sens. Le Dr. Hella DEMUNTER, psychiatre de l’Université Catholique de Leuven-Kortenberg (conférence : VRINT : approche adaptée aux besoins des jeunes vulnérables pour une psychose débutante) a présenté le modèle systématique et global sur lequel s’est développé le projet VRINT avec emphase sur la spécialisation des soins, l’interdisciplinarité, la collaboration avec l’entourage, l’accessibilité aux soins, l’approche diagnostique dimensionnelle, les principes de l’ « Open Dialogue », du renforcement et du traitement communautaire dynamique (casemanager), la déstigmatisation et les interventions selon les stades de la maladie. psychotiques chez les adolescents et jeunes adultes Le Pr. Alain MALCHAIR, psychiatre de l’Université de Liège (conférence : Détection précoce de la souffrance psychique chez l’adolescent : projet de recherche en milieu scolaire), est venu présenter le projet liégeois de détection précoce. Il s’est questionné sur la dimension prévenante versus prédictive de la détection précoce, il nous a présenté les outils concernés dans le cadre du projet (évaluation des expériences psychotiques atténuées dans la population générale « CAPE », de la souffrance psychique « VSP-A » et des symptômes de base « SPI-CY ») et les débats qui ont traversé le groupe de recherche. La journée s’est clôturée par une table ronde animée par le Dr. Alain Malchair et Frank Laroi (Docteur en Psychologie, chef de travaux et chargé de cours à l’Université de Liège), en compagnie du Dr. Hella Demunter, du Dr. François Monville (psychiatre à l’unité Cadran) et de deux représentants de l’asbl « Open Ado », Jérôme Gherroucha, psychologue-criminologue coordinateur et Oswald De Cock, psychologue. Cela a été l’occasion de présenter le projet « Ecotone » (programme spécifique de soins et d’accompagnement des jeunes adultes présentant un premier épisode psychotique) et les services de l’asbl Open Ado (lieu d’accueil, d’écoute, d’information, de prévention et d’accompagnement psycho - social pour les jeunes et leur famille). Nous voudrions vivement remercier les orateurs pour la qualité et l’expertise de leurs interventions, les plus de 200 participants pour leur présence et leurs échanges, ainsi que les équipes d’ISoSL qui ont contribué à l’organisation de cette journée : le secrétariat de direction, la cellule communication, le service hôtelier, le service entretien, le service informatique, le service des agents de sécurité et de l’accueil, le service comptable et le département infirmer. Mais qui est la « Cellule Recherche » ? La Cellule Recherche est composée de: Béatrice CASTELEYN, infirmière-chef de service; Frank LAROI, docteur en psychologie, chef de travaux et chargé de cours à l’Université de Liège; Marie-Noëlle LEVAUX, docteur en psychologie; Christophe NOËL, pharmacien en chef; Et Marc-André DOMKEN, directeur médical ISoSL-secteur A. Notre but principal est de promouvoir la recherche au sein de notre institution. Marc-André DOMKEN, Béatrice CASTELEYN, Nos axes principaux d’activités sont : Marie-Noëlle LEVAUX & Frank LAROI - La réalisation de projets de recherche clinique en partenariat avec différents services et départements d’ISoSL-secteur A. Certains projets réalisés ou en cours portent, par exemple, sur les thèmes de la cognition sociale, de l’évaluation du fonctionnement quotidien, de la remédiation cognitive, de l’apathie, etc. ; - La formation et la supervision sur des outils cliniques issus de la recherche; - Les collaborations avec l’Université de Liège (mémorants et doctorants en psychologie; assistants candidats spécialisés en psychiatrie); - L’organisation de colloques scientifiques; - La centralisation de travaux scientifiques et échelles d’évaluation; - La participation à des essais cliniques : collaboration avec des firmes pharmaceutiques dans des études de phase III et IV. N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes en recherche…. ;-) Personne de contact : Marie-Noëlle Levaux, Psychologue Tél : 04/224 63 52 Fax : 04/225 05 89 Courriel : [email protected] 17 Point commun ISoSéLien La fin du début Le plus important pour lui étaient ses collègues. Pas tous bien entendu ! On n’est pas obligé d’aimer tout le monde, heureusement ! Mais il avait fait de bonnes et nombreuses amitiés. Il était vrai qu’il ne les croiserait plus tous les jours de manière quasi obligatoire, mais il les reverrait sans aucun doute de temps en temps, avec plaisir et spontanément. Mais ce n’était pas cela non plus qui provoquait son émotion ce jour-là. C’était autre chose. Quelque chose de tellement simple mais néanmoins très profond. Ce dernier jour de travail signifiait devenir pensionné et, par conséquent, avoir atteint un âge qu’il n’avait jamais osé imaginé étant plus jeune. «Le troisième âge» comme on appelle respectueusement les plus vieux. Les sentiers de la vie sont imprévisibles, infinis, nul ne peut les prédire. Ce jour-là, il s’apprêtait donc à débarrasser son bureau pour son dernier jour. Ranger son bordélique bureau. Il aimait son désordre. On trouvait de tout et n’importe quoi dans son bureau. Beaucoup de manuels, des livres, des documents de toutes sortes, toutes ces choses qu’il avait accumulées pendant des années de travail. Il y avait aussi beaucoup de souvenirs: des photos, des lettres, des objets, chacun évoquant des moments significatifs qu’il aimait se remémorer. Il y avait même des objets qui l’accompagnaient depuis sa jeunesse. C’était il y a très longtemps. Ah ! La jeunesse et ses rêves juvéniles... Lui, comme tous les jeunes de sa génération au Chili, croyait dur comme le fer qu’on pouvait les atteindre. A ce moment-là, on rêvait de grandes choses. On rêvait de changer le monde, d’une nouvelle société, d’un système plus juste. Mais d’abord, il fallait faire tomber une dictature, faire de la résistance. 18 Ce jour-là était comme n’importe quel autre jour, un jour tout à fait ordinaire. Ce n’était même pas un lundi, donc pas de réunions, pas de problèmes particuliers à résoudre. Une marque dans l’agenda, une case de plus dans le calendrier. Mais pour lui, c’était un jour spécial, un jour exceptionnel. C’était son dernier jour de travail. Sa dernière journée après une longue carrière professionnelle. En général, il n’arrivait jamais à l’heure à son bureau ou presque, mais ce matin-là, il était arrivé plus tôt que d’habitude. Pour quelles raisons ? Il ne pouvait l’expliquer. Une étrange sensation l’avait envahi lorsqu’il s’était assis devant son ordinateur. Il y travaillait depuis des années, mais ce n’est qu’à ce moment-là qu’il commença à réaliser qu’il ne le ferait plus jamais. Un premier collègue vint le saluer: - «Qu’est-ce qui se passe chef, tu es tombé du lit ?» dit-il en souriant. Ensuite une seconde: - «Holà Cariño ! Qu’est-ce qu’on ressent le dernier jour de travail ?» Il ressentait une rare et profonde émotion ce jour-là. Ce n’était pas le travail en soi qui provoquait cela. Il n’était pas un fanatique du travail ou un passionné du boulot. Sa profession lui plaisait, mais ce n’était pas sa passion. Bien sûr, dans les premières années, cela avait été passionnant, mais avec le temps, cela devint une sorte de routine, agréable certes, mais plutôt comparable à un fleuve tranquille. De temps en temps, il y avait des moments passionnels, des moments de fougue, mais rapidement on retournait à la routine, comme dans un mariage conventionnel. Non, ce n’était pas ça qui l’émouvait. Ce n’était pas ça qui lui manquerait. Point commun On savait que c’était énorme et quasi impossible mais lorsqu’on est jeune, on ne mesure pas les choses de la même manière, heureusement d’ailleurs ! On se sent fort et capable de tout faire, de tout réussir. Des années terribles de tension permanente. Chaque journée était une nouvelle aventure qui pouvait très mal se terminer. Si tout allait bien, on pouvait continuer de résister. Sinon, il fallait réorganiser le calendrier qui comptait moins de camarades et plus de morts ou de disparus. En ce temps-là, on ne pensait même pas au fait d’arriver à ce fameux «troisième âge». C’était des temps très durs mais néanmoins si optimistes... Car on est toujours optimiste quand on est jeune et idéaliste. Après avoir passé quelques années dans la clandestinité et ses dangers, il se retrouva dans un camp de concentration. Il était certes très mal en point, officiellement porté «disparu» pendant de longs mois mais finalement toujours vivant. Il a eu de la chance, beaucoup plus de chance que ses camarades et que de trop nombreuses familles n’ont pas eue. Et puis un jour, la Belgique, et un visa. Obtenu grâce à la solidarité des organisations syndicales et politiques progressistes belges. Il était admiratif de savoir que beaucoup de personnes anonymes, qu’il ne connaissait pas et qu’il ne rencontrerait probablement jamais, s’étaient mobilisées pour qu’il puisse retrouver la liberté, lui comme beaucoup d’autres latinoaméricains à cette époque-là, à des milliers de kilomètres de son pays natal. Mais retrouver une vie normale ne fut pas une chose facile. Il a fallu quelques années encore, quelques aventures et quelques rêves brisés avant de mener une vie «comme tout le monde». Il fallait, en plus, tout recommencer à zéro: étudier une profession, passer les obstacles sociaux et les contrats précaires pour finalement trouver un emploi stable, pour de longues années, dans un bureau comme celui qu’il était en train de vider en ce moment. Au début, il ne s’en accommodait pas tellement. Il détestait être comme tous les autres. Et puis, le temps adoucit les bords et sereine l’esprit. On dit que l’âge cumule l’expérience et amène la sagesse. Il était persuadé que c’était vrai. Mais il savait aussi qu’avec l’âge, on perd l’audace, on devient plus conservateur et on perd ce grain de folie qui permet de rêver et d’essayer l’impossible. Mais on n’oublie pas. Il se disait que, peut-être un jour, tous ces éléments seraient réunis et qu’à ce moment-là, peut-être, on pourrait changer le monde. ...Oui, peut-être un jour... Il a passé toute la journée à ordonner ses choses dans des boîtes en carton et à voyager dans le temps avec ses souvenirs. A se remémorer les personnes qu’il a croisées, de belles ou moins belles personnes. Des connaissances qui sont devenues des amis, des amis qui sont devenus des collègues, des collègues qui sont devenus des camarades, des camarades qui sont devenus des amis, qui sont toujours restés des amis. Un éventail large de couleurs et de sons différents. Il avait connu la main tendue, le geste solidaire, la compréhension, la tendresse. Dans son coeur, il garderait toujours leurs souvenirs. Pour les autres, celles qui reflétaient le côté sombre et obscure de l’humanité, il avait une bonne mémoire pour ne pas les oublier et de bonnes raisons pour ne jamais leur pardonner. Il était très tard quand il termina de vider son bureau. Tout le monde était déjà parti. Il resta un long moment à regarder son bureau complètement vide. Il y avait une ambiance froide maintenant. Les murs nus, plus de photos, plus rien sur la table. La pièce était aussi vide et froide que lorsque son ami Loulou partit soudainement un jour d’hiver. Et oui, les belles personnes partent aussi et nul ne peut le prédire non plus. Il mit les dernières choses dans la boîte en carton, il éteignit toutes les lumières du service et lorsqu’il eût fermé la porte, il sut qu’il fermait aussi une partie important de sa vie. Mais ses sentiments étaient contradictoires. A la hâte du lendemain se mêlait quelque chose comme l’angoisse du voyageur qui attend l’avion ou le train. D’un côté, un sentiment de tristesse pour ce qu’on laisse et d’un autre, l’irréversible envie de partir tout de suite à la découverte de cet autre temps de vie. Une nouvelle étape commençait et nul ne pouvait prédire les chemins qu’elle tracerait. Et bien malin celui qui prétendra le contraire. - Pourvu que la chance continue à m’accompagner - se dit-il. Et il partit aussi vite qu’il pu. Oscar Orellana, service informatique octobre 2014 Sur les planches PRESENCE DE 3 ISOSÉLIENNES SUR SCENE: Ariane PIRARD Maria CALDERON Jeanine MALCHAIRE LE PITCH: Les poupées BORELLE... Toutes les petites filles en rêvent… La fabrique BORELLE, au cœur de la province française, reste un fleuron de la qualité française. Confronté à la mondialisation, le patron, LaurentHubert BORELLE maintient le cap... l’entreprise est toujours présente sur le marché. Cette réussite, on la doit aussi à la sœur de Laurent-Hubert, Dominique BORELLE, qui a toujours soutenu son frère et aussi à Laurence BORELLE, née PETARD, qui est la veuve du fondateur de la société BORELLE. Mais dans la famille BORELLE, il y a aussi CHRISTINE qui est de retour dans sa petite ville natale. Après une carrière à Paris, elle se présente aux élections pour un parti qui défend des valeurs quelque peu rétrogrades... Ce retour familial et électoral, ne va pas se passer comme Christine l’aurait souhaité. D’autant plus que la présence du Ministre venu la soutenir, ne va pas arranger les choses. 19 Point commun Santé mentale Les midis du sens La première session des «Midis du sens» a eu lieu le 26 novembre 2014 sur le site Petit Bourgogne. Si Laurence et Sophie attendent toujours des retours constructifs et des idées de thématiques, celui du mois de mars (voir ci-contre) a été proposé par des participants et promet d’être très intéressant. 28 soignants de différentes fonctions avaient répondu à l’invitation et ils ont pu réfléchir et discuter sur la stigmatisation de la maladie mentale. Lors de ce «Midi du sens», vous pourrez discuter sur l’attitude du soignant en termes de proactivité et d’intrusivité. Après la mise en place du cadre de discussion, ils ont travaillé ° Jusqu’où peut-on poser des Laurence KREMEER (accroupie) facilite le débat en groupes guidés par les deux questions au patient ? «facilitatrices de débat»: Laurence Kremeer et Sophie ° Questions par curiosité ou en terme de démarche Tambour, psychologues. thérapeutique ? ° Valeurs du soignant par rapport aux valeurs du Là, ils ont partagé leur différentes visions sur le thème soigné. proposé en pointant des situations concrètes et en ° Idées de soins du soignant par rapport au ressenti et explorant les représentations de chacun. à la vie du soigné. LUNDI 16 MARS de 12h00 à 14h00 sur le site AGORA Ensuite, les participants se sont réunis pour dialoguer sur les situations les plus interpellantes évoquées en groupes. Invitation aux soignants, toutes fonctions confondues, du secteur Santé mentale L’objectif était de sensibiliser les participants aux comportements stigmatisants des soignants. Laurence et Sophie vous attendent donc très nombreux pour ce deuxième volet des Midis des sens. Michel Vigand Le thème sera: «PROACTIVITÉ & INTRUSIVITÉ» Ce sera un temps de midi convivial Sandwichs et boissons prévus INSCRIPTION SOUHAITÉE auprès de Valérie Vermeerch (secrétariat de direction) Les retours ont été positifs puisque certains s’étonnaient de comportements habituels qui peuvent être stigmatisants vis-à-vis des hospitalisés. Après ce premier ballon d’essai, nos deux organisatrices œuvreront pour que la suite soit plus efficace. 20 Point commun PROCHAINE RENCONTRE Ici, un autre groupe avec Sophie TAMBOUR (2ème de face à partir de la gauche) MR/MRS Référente démence Infirmière… Référente démence… Michelle Vanderweckene nous reçoit au sein de la maison de repos et de soins le Doux Séjour à Herstal. La personne âgée… La personne âgée difficile... La personne âgée démente… Nous faisons ou ferons tous partie d’une de ces catégories dans un futur plus ou moins proche. Pour certains d’entre nous, le « bien vieillir » sera plus difficile que pour d’autres. A la maison, en institution, la préoccupation première vis-à-vis de nos aînés est de leur apporter la meilleure qualité de vie possible. C’est ainsi qu’il existe depuis 2010 (depuis 2012 au sein d’ISoSL) une formation de « référent démence » reconnue par le SPF Santé Publique. Qu’est-ce qu’un « référent démence » ? C’est tout simplement un professionnel de la santé, infirmier ou personnel de réactivation (ergo/logo/kiné..), exerçant au sein d’une maison de repos et de soins et celle-ci doit compter au moins 25 résidents atteints de maladie démentielle durant la période dite de « référence » par l’INAMI. Dans le secteur C, il y a 8 référents démence: En plus de Michelle, nous avons: ° Sabine Arnone, éducatrice au Chemin de Loncin; ° Emmanuel Bertier, kinésithérapeute aux Trois Rois; ° Marie Petit, ergothérapeute au Tilleul d’Edouard; ° Vinciane Perrin, logopède aux Orchidées; ° Valérie Pirotte, éducatrice aux Murlais; ° Stéphanie Mali, logopède aux Saules; ° Et Vanessa Malatesta, logopède à Louis Demeuse. Quelles missions pour le référent démence ? Cette personne devra : - Conseiller et donner un avis pour l’encadrement et les soins donnés aux personnes atteintes de démence et leur entourage; - S’informer sur la législation relative à la démence; - Sensibiliser le personnel pour savoir identifier les signes de démence naissante et conseiller en matière de formation; - Faire avancer la réflexion sur la problématique de la démence; - Initier des approches et des attitudes favorisant le bien-être du résident et des proches; - Proposer à la direction des moyens qui favorisent le bien-être des personnes qui côtoient et soignent ces résidents; - Développer et mettre en route une politique de qualité pour l’encadrement et les soins aux personnes atteintes de démence; Faciliter la collaboration avec les structures externes œuvrant dans le domaine… La circulaire précise également les formations exigées pour occuper cette fonction ainsi que les modalités d’organisation d’une telle formation. Et sur le terrain…. La MRS le Doux Séjour occupe, pour un mi-temps, une référente démence… Dans ses différentes attributions, Michelle est amenée, depuis 3 ans déjà, à raison de deux jours par semaine, les jeudi et vendredi, à « régler les problèmes de troubles du comportement » et ce, indépendamment du diagnostic de démence. Michelle est un lien essentiel, un relais, non seulement entre le patient et les équipes, mais également avec les familles auxquelles elle consacre un temps certain. Nul besoin de rendez-vous, Michelle est là, tout simplement, disponible et à l’écoute. Elle a ainsi une réflexion particulière sur les éléments déclencheurs des troubles du comportement. Les changements éventuels dans la prise en charge du résident peuvent-ils expliquer ces troubles nouveaux ? Comment intervenir, en équipe, afin de rétablir une situation acceptable tant pour la personne que pour les équipes et les autres résidents ? Comment faire passer les messages ? Michelle se définit avant tout comme une personne ressource qui veille à la bonne transmission des informations afin d’être attentive au « mieux vivre » de tout le monde. La mise en place d’une feuille de liaison a été instaurée dans les équipes permettant de mieux cerner cette problématique. Elle exprime également son sentiment que le Doux Séjour est un modèle en la matière. Il faut dire que, depuis déjà quelques années, l’équipe du Docteur Schuerch, accompagné de Madame Déom, psychologue, fait un gros travail dans le cadre de ce qu’on appelle la « liaison démence ». Michelle nous exprime aussi le soutien de la direction, la bonne collaboration avec les paramédicaux et les autres professionnels des soins; la mise en place de réunions hebdomadaires mais également des réunions d’antenne une fois tous les trois mois. Le résident, les équipes, les familles, se sentent soutenus, entendus, conseillés… La prise en soins des patients déments ou présentant des troubles du comportement au Doux Séjour s’inscrit dans une réflexion plus large sur la mise en place d’une prise en soins non médicamenteuse des résidents. Et visiblement, ça marche… Bravo à toute l’équipe. Isabelle Lavennes 21 Point commun Un peu de tout... ISoSL Spectacle à découvrir « The Burlesque Show Company » Chers Isoséliens et les autres, si vous faites partie de ces personnes curieuses de découvrir de nouveaux artistes, si vous aimez les sorties entre amis ou en famille, si vous aimez être surpris par un spectacle varié, ceci va vous intéresser. The Burlesque Liège Company à été créée par Joël Baufaijt, un danseur professionnel liégeois, formé chez Béjart. Au départ l’envie de ce danseur était de faire connaître la danse à des jeunes et moins jeunes. Quelques cours ont été donnés dans une salle du centre ville mais très vite l’engouement l’a obligé à les augmenter et les diversifier. Danser c’est bien mais, pourquoi ne pas proposer un spectacle ? Le pari n’était pas facile, car regrouper sur scène des amateurs et des semi-professionnels demande beaucoup de travail. Mais qu’à cela ne tienne, Joël était prêt à relever le défi ! Pour arriver à son objectif, il a ajouté à sa troupe de danseurs, des chanteurs bien connus du public liégeois. Alors, durant près de 2h30, le mariage de la danse, des claquettes, du chant, des numéros burlesques et de l’effeuillage…. autour de nombreux décors et jeux de lumières, donneront à son spectacle une dynamique qui, je l’espère, ne pourra pas vous laisser indifférent. Se retrouver au temps des cabarets sur les airs bien connus des comédies musicales américaines et françaises telles que « Hair, Starmania, Les Misérables, Chantons sous la pluie, Cabaret, ….. » voila donc le programme auquel je vous invite ! Retenez bien ces premières dates: Le 28 et 29 Mars au Centre culturel d’Engis; Le 19 avril à Theux; Le 9 mai à Amay; Le 19 mai à Remicourt…… Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à me contacter: Joëlle Wauthier 0496/890760. A très vite, 22 Point commun Musicalement, Joëlle Wauthier Fêtons l’été avec le Secteur C A la Résidence Louis Demeuse Dimanche 21 juin 2015 dès 14h00 rue Louis Demeuse, 178 à 4040 HERSTAL Destiné à tous les agents ISoSL et leur famille La Direction et les animatrices du Secteur C organisent une journée ludique à destination de tous les agents ISoSL et leur famille. Dès 14h00, vous aurez l’occasion de profiter de nombreuses animations (rallye pédestre, grimages, jeux en bois, activités pour enfants,...) ainsi que d’activités programmées (blind test, gymnastique douce,...). Cette après-midi se clôturera par un concert et un barbecue (boissons et repas à prix démocratiques). Prochainement plus de renseignements via Intranet, affichage et Point commun. En espérant vous y rencontrer nombreux. A bientôt Les animatrices du Secteur C ISoSéLien Une salle est à l’image de son chef... Guy Beck figure emblématique du Pèrî, a toujours eu à cœur de diriger son équipe de main de maître. En mars de cette année il part à la pension après une carrière remplie de petits et grands bonheurs…. Voici en quelques mots l’histoire d’un chef de salle peu ordinaire ! Jeune diplômé de l’école du Barbou, Guy Beck, débute sa carrière d’infirmier en 1972. Il postule à l’hôpital le Pèrî spécialisé dans la prise en charge psychogériatrique. Il travaille dans le service 3B, fait son service militaire puis reprend sa place d’infirmier mais cette fois, dans le service de Mme Salon, au 2ème étage. Assez vite celle-ci voit en lui quelqu’un capable d’assumer le rôle de chef de salle et n’hésite pas à lui confier cette tâche qu’il assume parfaitement en y prenant goût. Fin des années 70, un examen d’infirmier chef est organisé. Pour Guy Beck, qui fait alors fonction, c’est l’occasion. Les candidats y postulent pour les spécificités gériatriques et psychogériatriques. Il passe le concours mais ne le termine pas premier en psychogériatrie, néanmoins il réussi son examen en gériatrie et décide de postuler au Valdor où il va travailler pendant un an. Nous sommes en 1980 et après avoir fait ses armes au Valdor il demande son transfert vers son premier amour…. Le Pèrî. Nouvelles méthodes de travail, l’infirmier chef est responsa- ble de tout un étage et doit travailler avec deux médecins le Dr. Hurlet et le Dr.Smith, responsables chacun d’une unité. Très vite on différencie les deux services par une prise en charge plus spécifique avec un axe psychiatrique et un axe psychogériatrique Le projet est accepté et on met en place un service d’admission où les deux médecins vont travailler de concert. Naîtra de cette collaboration l’élaboration de la «mise au point systématique» avant le transfert vers une autre unité. Ce sera le point de départ d’une politique hospitalière qui permettra l’ouverture à d’autres approches de la personne âgée. Lors de l’intercommunalisation, ce chef de salle sera l’un des acteurs du changement. Par son engagement il permettra la réflexion sur la dynamique hospitalière, la rénovation de la clinique et la mise en place d’outils tels que « l’arbre décisionnel ». Précurseur dans la démarche palliative, il invite très tôt son équipe à être attentive aux soins de confort, à la fin de vie et aux transferts. Sa devise est qu’on ne transfère le patient que si c’est pour apporter un plus à sa qualité de vie ou si c’est une demande de celui-ci ou de sa famille; dans le cas contraire, il termine sa vie entouré de ses proches et de l’équipe qu’il connait. De nombreux médecins, assistants médecins vont se succéder, avec parfois des idées et des façons d’agir différentes mais cela ne l’empêche pas de maintenir le cap et de rester fidèle à ses idéologies qui prône une prise en charge globale « psycho-médicosociale » du patient psychogériatrique et le respect de l’écoute de sa parole. Innovant dans son approche globale de la personne, les réunions d’équipe sont pour lui le moment d’avoir les avis des uns et des autres afin de répondre au mieux aux besoins et désirs du patient. Et ces réunions sont parfois très très animées !! Dans sa vision de la psychogériatrie, animer et stimuler au quotidien les personnes désorientées par des activités « socioculturelles » dans une équipe qui se veut pluridisciplinaire est primordial; il décide d’ajouter à son équipe un travailleur social et c’est ainsi qu’une éducatrice intègre son staff…. Sa devise durant toutes ses années: « Compter d’abord sur soi-même, être cohérent et motivé » car me dit-il, « Une salle est à l’image de son chef ». Sa satisfaction c’est d’avoir été entendu dans ses projets et d’avoir pu collaborer avec une équipe motivée par le travail en psychogériatrie. « Si j’ai pu être une pierre ou un caillou dans la motivation et la formation des candidats infirmiers en chef, j’en suis très content. Je me suis bien amusé à faire ça aussi. » Son regret c’est de ne pas avoir su structurer la prise en charge « paramédicale » et de revalidation. Peut-être est-ce un problème d’organisation institutionnelle ? Les choses évoluent avec les nouveaux projets, il reste donc confiant. « On réfléchit trop en termes d’hôpital général, on oublie que la psychogériatrie n’a rien à voir avec la prise en charge d’un tel hôpital, notre prise en charge psychogériatrique est entre la psychiatrique et la prise en charge générale; il faut pouvoir s’imprégner des deux cultures. En psychogériatrie, on ne soigne pas seulement un cerveau déficient, on soigne la personne qui a des problèmes somatiques, qui a des deuils, une histoire de vie et une famille. C’est cet accompagnement global qui fait que le Pèrî est différent et qui m’a donné envie de me dépasser et de me battre pour mes idées et le bien-être de mes patients ». Pour conclure j’ai envie de reprendre les paroles de Mr Ylieff, Dr. en psychologie, avec qui j’ai beaucoup travaillé et qui disait ceci: « L’hôpital a une bonne étoile, il a toujours eu la bonne personne au bon moment ! » C’est ce que je souhaite au Pèrî et à tous ceux qui vont continuer l’aventure…» Voilà une vision de chef de salle peu ordinaire mais, me direzvous, un homme avec autant de qualités doit bien avoir quelques défauts ? Et oui, même après toutes ces années, le déchiffrage de son écriture reste difficile, au point que parfois il n’arrive plus à se relire… Si je vous dis que même les médecins écrivent mieux ! Maniaque, il lui arrive de faire l’inspection de la tisanerie et de jeter à la poubelle toutes les tasses « sales » qui s’y trouvent ou encore de faire vider les armoires et de faire redescendre tout ce qu’il trouve en surplus. Ne lui prêtez pas votre stylo et ne le laissez pas traîner, le chef va vous l’emprunter de façon définitive. Si vous n’aimez pas les déménagements, éviter son service car pour le bien d’un patient il peut vous faire déménager toutes les chambres ! Les chocolats et les crêpes ne lui résistent pas très longtemps même s’il met un point d’honneur à garder sa ligne. Merci chef pour toutes ces belles années de collaboration au service du bien-être de nos patients et pour nous avoir éveillé au sens critique, à la remise en question et au travail d’équipe pluridisciplinaire. Bonne route à vous. Joëlle Wauthier 23 Point commun Secteur A Je suis CHARLIE Suite à une proposition du Comité de direction du secteur A pour se réunir et partager un moment de recueillement suite à l’attentat de Paris, deux rencontres simultanées ont eu lieu l’après-midi du jeudi 8 janvier 2015. Une sur le site du Petit Bourgogne et l’autre sur le site Agora. Une soixantaine de personnes (mix entre collègues et patients) se sont réunies à la salle des sports d’Agora pendant une bonne heure pour débattre et exprimer leurs sentiments et leurs points de vue au sujet de l’attaque du journal «Charlie Hebdo». Après une courte introduction expliquant la raison de se retrouver ensemble à la salle de gym d’Agora, les personnes réunies en cercle, certaines assises et d’autres debout, ont exprimé leur douleur, leurs craintes et leurs espoirs à propos de ces actes qui tentent de réprimer la liberté de penser et la liberté de s’exprimer. Les échanges furent riches et fructueux, mais toujours dans le calme et le respect des autres. Une unanimité s’est dégagée pour dénoncer ce déni de liberté d’expression et de violation de nos valeurs de démocratie. Laurence KREMEER (surtout elle) a animé les débats avec professionnalisme et avec mon soutien et celui d’autres collègues présents. Nous étions tous différents: hommes, femmes, patients, professionnels, de confessions différentes; mais une seule volonté nous a réuni: s’opposer à l’inadmissible, l’incompréhensible et révoltant assassinat qui a ôté la vie à des hommes et des femmes ce mercredi 7 janvier 2015. J’ai reçu de multiples témoignages positifs sur l’initiative que le CDSA a eu d’organiser un tel événement. Benjamin PARENT a accompagné les patients désireux de s’exprimer par l’écrit et/ou le dessin. Il a finalisé une fresque autour du slogan «Je suis Charlie» et elle est placée dans le couloir de la polyclinique d’Agora. Patrice Collodoro 24 Point commun N.D.L.R.: La même organisation a eu lieu au Petit Bourgogne et les fresques réalisées ont été accrochées à l’Accueil du site. C’est dur de faire rire des cons... En hommage à istes r u t a ic r a c s e r è nos confr ISoSL f e u q r i c u a s a l ête Saint-Nico opean st déroulée à l’Eur s’e s nt fa en s de s , la Saint Nicola année consécutive . une ambiance Pour la seconde 14 décembre 20 leurs enfants dans e 14 e qu ch ts an en m ag di s le le Circus ir tant l’occasion de réun nes s’y étaient inscrites. on Ce spectacle était ). rs pe 00 15 000 places assises le. Plus de é du chapiteau (1 une autre date. cit ludique et agréab ur pa po ca es la t ac en pl s em de rg er la os ait op ss pr pa s dé vu sont trapézistes, des Ce succès 500 d’entre vous se tacle haut en couleurs avec des de ès pr oi qu ur spec C’est po t pu apprécier un … Les participants on , des acrobates, des illusionnistes ns w . clo es s st chapiteau et thousia danseuses, de entraînantes et en ets qui prenaient leur envol dans le s ue iq us m s de r Le tout su s perroqu r osait également de s. Le spectacle prop nt les aider à distribue fa en s Noël en personne sur la tête de re nt ra Pè le co pi vu s t af on pi s s de teur urnée, les organisa oment en Pour terminer la jo ses aux invités. partager un bon m de et er di uv an fri tro re de s se les sachet s agents de fête a permis à no ication Cette journée de z, service commun llègues. rt co ee tre W a en ur et La ille m fa