créaTion
Transcription
créaTion
EST création DE JUSTINE BERTHILLOT ET PAULINE PEYRADE FESTIVAL D’AVIGNON 2015 – SUJET A VIF DU 5 au 11 juillet 2015 à 18h, Lycée Saint-Joseph Dossier de production Production déléguée Le Monfort contacts Laurence De Magalhaes & Gabrielle Dupas / +33(0)6 88 46 74 68 Photo : Pauline Peyrade EST DE JUSTINE BERTHILLOT ET PAULINE PEYRADE création Conception Justine Berthillot et Pauline Peyrade Texte Pauline Peyrade Chorégraphie Justine Berthillot Son Antoine Herniotte Collaboration artistique Mathieu Bertholet Production déléguée Le Monfort Coproduction SACD - Festival d’Avignon Synopsis Une fille en rollers. Elle fuit. Quelqu’un. Un amour. Une prison. A-t-elle raison ? A-t-elle tort ? Se sauver ? Faire demi-tour ? Une course effrénée dans la nuit. Un affrontement entre instinct de survie et pulsion de mort. TEXTE Le texte tente d’explorer l’instant de retour à soi, de ré-appréhension de soi après une histoire d’amour destructrice. L’écriture procède comme une caméra subjective braquée sur une pensée en lutte avec elle-même, soumise à un mouvement obsessionnel chaotique et traversée de nécessités contradictoires. Avancer, ne pas s’arrêter, redécouvrir la ville, ses rues, ses coins familiers, ne pas tomber, ré-habiter un corps épuisé, ne pas penser à l’autre, surtout ne pas y penser. Il revient pourtant, par flashs, par souvenirs, par sensations. Il revient et tout se mélange : peur, tendresse, douleur, désir. Finalement, c’est l’amour lui-même qui est mis en question. Ne confond-on pas volontiers amour et manque ? Attachement et dépendance ? Passion et violence ? Par quel besoin ? Par crainte de quoi ? À travers le récit d’une fuite avortée, EST met en jeu, pour s’en ré-emparer, l’endroit de trouble où les frontières entre renoncement, consentement, aliénation, résistance et compromis sont annulées par la maltraitance que l’autre nous inflige, ou que l’on s’inflige à soi-même à travers l’autre. Pauline Peyrade MOUVEMENT Trois corps. Un corps/texte. Deux corps/plateau? Le mouvement qui se déploie sur scène ne se veut ni illustratif, ni concret. Après des dizaines de retours en arrière, la réalité on ne l’aperçoit plus. Le mouvement est déployé sans logique, sans progression ni chronologie. Tel l’imbroglio d’une pensée et son incidence. Un mouvement intermittent, à la manière des gifles dans le mental qui nous bousculent. Ses vagues d’équilibre, de vertige, de dislocation, d’inversion, de manipulation. C’est pourquoi il n’y pas de corps incarné mais c’est sa dynamique qui nous parle. Un élan parfois porté par les traces du souvenir, donnant le signe des mots. Un corps-impressions aussi, fait de ce dont la mémoire garde une marque, plaisir et douleur. Une partition physique indépendante de la logique textuelle comme une circulation sans cohérence faite d’efforts et d’arrêts, mue par l’attraction, la précipitation, la peur, l’obsession, le languissemment. Seulement une présence à soi et à l’autre. Deux corps sur plateau? Deux corps relatant l’expérience d’un mouvement contradictoire intrinsèque. Nous sommes toutes deux cette fille à rollers traversée de désirs d’allers-vers et de demi-tour. Deux voix, deux forces intérieures bienveillantes et destructrices que chacune d’entre nous éprouve tour à tour sans délimitation. Justine Berthillot SON Tout d’abord, attendre que les fondements au plateau se sédimentent. Suivre l’intuition qui met des balises au loin dans les perspectives. Passer la voix par un micro. Évoquer les roues des rollers. S’organiser autour. Musique paysage, musique panorama et synchronisation avec la matrice des états intérieurs dévoilés. Entrer dans la narration subjective. Jouer des intensités sensorielles en assumant une vraie logique musicale. Poser une trame et choisir des focus dans les multiples articulations de la narration, de la voix et du mouvement. Faciliter la navigation du regard. Magnifier les décalages, les disruptions de la prise de parole. Suivre les corps au plateau qui viennent perturber le fil, le flow. Aucune retenue à être ensemble pour les envolées nerveuses, les ascensions lyriques, les suspensions dans le vide et les chutes brutales, vraiment aucune retenue à avancer de concert pour un oratorio agité, une pièce de danse qui parle beaucoup ou un concert qui part ailleurs... Se retrouver pile à l’intersection des trois. Antoine Herniotte L’EQUIPE Justine Berthillot Durant trois années elle pratique les arts du cirque et la danse contemporaine tout en poursuivant avec des études de philosophie en école préparatoire. Après avoir obtenu sa Licence, elle décide de se vouer professionnellement au cirque et de se former comme voltigeuse. L’affection à questionner prend besoin de s’expérimenter physiquement, chercher avec le corps. Elle entre alors en 2009 à l’ENACR et c’est bien la rencontre avec Fréderi Vernier qui marque un moment capital dans son parcours. Désormais en duo, c’est en 2011, qu’elle intègre le Centre national des arts du cirque (CNAC). A sa sortie d’école, elle est interprète dans Tetrakaï de Christophe Huysman et porteuse de son premier projet de création avec Frédéri. Elle créé un duo acrobatique en mars 2015 avec Frédéri Vernier, NOOS au CND de Pantin. Elle rencontre Pauline Peyrade dans le cadre des Sujets à Vifs d’Avignon et ensemble, elles créent Est. Pauline Peyrade Pauline Peyrade étudie la mise en scène à la Royal Academy of Dramatic Art (Londres). En 2012, elle intègre le département Ecriture Dramatique de l’ENSATT, dirigé par Enzo Cormann et Mathieu Bertholet. La même année, elle crée la revue Le bruit du monde. Elle est l’auteure de 0615366417, lauréat du Cross Channel Theatre, présenté en anglais au Soho Theatre (Londres) et mis en ondes sur France Culture en 2015 ; Vingt centimètres, lu à la Mousson d’hiver en 2014 et au Théâtre National de Toulouse en 2015 ; et Ctrl-X, mis en scène par Cyril Teste en 2016 et publié aux Solitaires Intempestifs. En 2015, elle propose deux pièces dans le Festival IN d’Avignon, EST, créée avec Justine Berthillot pour les Sujets à Vif, et TIR [je n’étais pas amoureux de toi], lue pour le projet Binôme. En 2016, elle devient auteure associée au CDN de Montluçon-Auvergne, dirigé par Carole Thibaut. Antoine Herniotte Il entre au CNSAD en 1999 où il suit les cours de Dominique Valadié, de Joël Jouanneau et Caroline Marcadé. En tant qu’interprète, il travaille au sein des compagnies Le menteur volontaire dans les mises en scène de Philippe Sire puis de Laurent Brethome ; Les hommes penchés Laboratoire mobile avec Christophe Huysman ; La cie Ludovic Lagarde ; La cie Friches 22.66 avec Vincent Macaigne. Musicien autodidacte, il commence à architecturer des sons pour des lectures performances de ses propres textes (Promiscuité(s) 1 et 2). C’est grâce à sa rencontre avec le chorégraphe Daniel Larrieu qu’il compose des musiques de spectacle (Come help me to make a forest, Rose, Big Little B, Sous la peau, Icedream, Avenir). Il rejoint Christophe Huysman pour le spectacle de sortie de la 25ième promotion du CNAC (Tetrakaï). Il s’engage alors dans de nouvelles perspectives sonores auprès de Justine et Frédéri, duo de portés acrobatiques (Noos), de Victoria Belen Martinez (La capuche), et des Sales gosses (Sabordages). Il signe le texte et la musique du spectacle Riquet mis en scène par Laurent Brethome présenté dans la Chapelle des Pénitents Blancs au Festival d’Avignon 2015. POINGTS (titre provisoire) Polyptique en quatre parties (EST, SUD, OUEST, NORD), le projet POINGTS vise à prolonger le geste artistique initié par le Sujet à Vif en déployant le dialogue entre écritures textuelle, chorégraphique et sonore, autour du motif de la rupture. Que signifie rompre avec soi-même ? Rompre avec son corps ? Rompre avec le monde ? Comment rendre compte de cette expérience ? Entre partition (SUD), caméra subjective (EST), récit hallucinatoire (OUEST) et écriture en direct (NORD), POINGTS constitue un dispositif performatif mettant à l’épreuve les écritures elles-mêmes, ou les écritures à l’épreuve d’elles-mêmes. Il s’agit d’explorer quatre points de rupture afin de raconter l’état limite à l’endroit où il se joue : au point de bascule entre ce qui nous libère et ce qui nous emprisonne. Le Monfort 106 rue Brancion 75015 Paris contactS Laurence De Magalhaes [email protected] tél +33(0)6 11 38 63 73 Gabrielle Dupas [email protected] tél +33(0)6 88 46 74 68