0-RA2013 final
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RAPPORT D’ACTIVITÉS EXERCICE 2013 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE VENDREDI 28 mars 2014 Assemblée Générale 2013 Page 1 Sommaire Le mot du Président Introduction L’aide alimentaire L’Epcierie Sociale "Rebond" Le restaurant Les chantiers d’insertion Le prêt à taux zéro Le Carrefour Des Savoirs Le Point Info Santé Le Bénévolat Les dons Perspectives 2014 Conclusion Page 3 Page 4 Page 5 Page 9 Page 12 Page 14 Page 22 Page 24 Page 26 Page 29 Page 32 Page 33 Page 34 De gauche à droite Abdelli TEBBAL Communication et bénévolat Anne-Sophie ROUX Maraîchage /espaces verts Alain FAURE Directeur Claudine MARTINS Secrétaire Amelie LALLEMAND Aide Alimentaire Mélanie NOTTER Epicerie et restautrant social Geneviève SCHOFF Carrefour des savoirs Renaud ALOU Comptable Simone KEHR Point Info Santé L’équie de la Manne Assemblée Générale 2013 Page 2 Le mot du président Depuis 26 ans La MANNE est engagée au quotidien dans cette lutte contre la fracture sociale, dont on nous parle tant dans les médias. Les premières victimes sont les personnes les plus vulnérables. Les causes en sont connues : chômage souvent lié au manque de qualification, difficultés d’intégration, éclatement de la cellule familiale, la liste n’est pas exhaustive. Venir en aide aux personnes qui sont entrainées dans cette spirale est complexe et nécessite un vrai savoirfaire. Nous nous sommes entourés, au fil des ans, de professionnels afin de mieux répondre aux besoins multiples des personnes que nous accueillons. Les 7 secteurs d’activités qui se déclinent à La MANNE répondent, chacun à sa manière, à une problématique précise et tentent d’atténuer la paupérisation de nombreuses familles. Le dernier né : « Le carrefour des savoirs » est emblématique à cet égard. Cet atelier cuisine est plébiscité par les personnes que nous accueillons. Leur présence en nombre témoigne de l’intérêt et du désir d’apprendre que suscite cette nouvelle initiative. « Le carrefour des savoirs » a reçu le soutien de plusieurs mécènes. Depuis 3 ans un travail de restructuration et de rationalisation a été entrepris afin de créer des synergies entre les services. Les agrandissements de nos locaux qui sont en cours s’inscrivent dans cette démarche. Pérenniser le fonctionnement de nos services a un coût, que les subventions ne couvrent plus. A cause de cela nous avons décidé cette année de développer une nouvelle activité : « Un service d’entretien des espaces verts » proposé aux particuliers et aux collectivités qui devrait, nous l’espérons, nous permettre d’équilibrer nos comptes en 2014. Je suis confiant en l’avenir, nous saurons relever les défis qui nous attendent. La force de La MANNE réside dans la cohésion entre les salariés et les équipes de bénévoles qui ensemble en assurent le bon fonctionnement. Aussi je ne veux pas terminer mon propos sans rendre un vibrant hommage au personnel qui s’implique ainsi qu’aux bénévoles qui œuvrent quotidiennement au service de La MANNE. Leur présence est indispensable à notre association. Sans eux nous ne pourrions pas accomplir notre mission. Hubert PHILIPP Président Assemblée Générale 2013 Page 3 Introduction 2013 a été une année un peu particulière pour La MANNE. En effet, trois directeurs se sont succédés ce qui peut être déstabilisant pour une équipe. Heureusement, le personnel de La MANNE ainsi que les bénévoles forment une équipe solidaire et soudée, ce qui lui a permis de franchir ce cap relativement bien. Il y a d’abord eu le départ de la Directrice Emmanuelle DIE en mai, puis de son successeur Bernard IMBS en août et enfin mon arrivée en septembre. Je ne peux pas parler de Monsieur Imbs car je ne l’ai jamais rencontré et il n’est resté que peu de temps. Mais je tiens à rendre hommage au travail de Madame Dié, qui a initié le travail de restructuration et de professionnalisation de la Manne. Je la remercie également pour sa gentillesse et sa disponibilité quand j’ai eu besoin d’explications les premières semaines de ma prise de fonction. Cela fait sept mois que je suis le Directeur de La MANNE, et je suis en mesure de tirer un premier bilan. La MANNE est une association saine sur les plans de sa gestion, de sa gouvernance et de ses finances. Je souhaite également mettre en avant l’équipe des salarié(e)s permanents qui, par leur engagement et leur professionnalisme, permettent à La MANNE de mener à bien toutes ses actions. Je tiens également à les remercier chaleureusement pour l’accueil bienveillant qu’ils m’ont accordé, remerciement que j’adresse également aux bénévoles pour les mêmes raisons. Bien que l’association aille bien, il me faut néanmoins réfléchir à l’avenir, notamment à la situation de l’aide alimentaire de manière générale, si nous voulons continuer à assumer nos différentes missions auprès des bénéficiaires. En effet tout le monde ou presque connais maintenant l’existence des rayons des produits dates courtes dans les grandes surfaces, produits que de fait nous ne collectons plus. Cette politique impacte directement La Manne financièrement, car nous sommes contraints de compenser ce manque par des achats de denrées alimentaires qui ont triplés en 2013. Dans le chapitre "Perspectives 2014", j’explique concrètement les actions que nous mettons en place pour compenser ces manques et maintenir l’équilibre financier de La MANNE. Fin 2013, nous avons mis en place le "Projet Associatif" et la "charte des bénévoles", deux documents qui expliquent notre fonctionnement, nos valeurs et notre éthique. Ils sont visibles sur notre site internet http://www.lamanne.org/. Il me reste à donner une explication sur le résultat financier. Pour 2013 nous affichons un excédent de 30 571€, mais en fait ce résultat est faussé. En réalité il s’agit d’un retour de provisions pour risques d’un montant de 73 819 €. Les risques couverts par cette provision ayant disparus, elle a été réintégrée au résultat. Nous avons demandé qu’elle soit transformée en provision pour travaux afin de financer l’extension des bureaux. Nous avions eu un accord de principe par le commissaire aux comptes, mais après étude des textes, juste une partie a pu être provisionnée. En réalité si on retire la reprise de provision nous affichons un résultat négatif de moins 1823€. De plus, les travaux étant terminés, l’exédent n’existe plus. Je vous souhaite bonne lecture. Alain FAURE Directeur Assemblée Générale 2013 Page 4 L’AIDE ALIMENTAIRE I. LA DISTRIBUTION DE COLIS ALIMENTAIRES A. Organisation/fonctionnement La MANNE collecte ou achète de la nourriture pour la redistribuer sous forme de colis alimentaires aux familles en situation de précarité du nord du département du Haut-Rhin. La distribution des colis se déroule tous les aprèsmidi de 14h à 16h sauf les week-end et jours fériés. Nous venons en aide aux familles en difficulté en leur préparant un colis alimentaire correspondant à 5 repas par personne et par semaine. Le colis que les bénéficiaires retirent est un « coup de pouce ». Ils peuvent venir retirer celui-ci une fois par semaine. Nous travaillons en collaboration avec les professionnels du secteur social qui suivent les familles et les orientent vers La MANNE. Nous accueillons uniquement les personnes qui nous sont envoyées par ces prescripteurs sociaux. Ce sont généralement des assistantes sociales, des conseillères en économie sociale et familiale, des éducateurs des structures sociales du département et des communes (associations, CMS, CCAS...). Ils définissent la durée de l’accès à La MANNE en fonction des problématiques rencontrées par les familles. L’analyse de leur situation prend en compte les ressources de la famille sur un mois de référence : c’est la somme des revenus moins les charges, divisée par le nombre de personnes au foyer. Le résultat obtenu est le quotient familial qui doit être inférieur à 160€ par mois pour que la famille bénéficie d’un bon et puisse retirer un colis alimentaire. Le colis alimentaire est composé de produits frais (produits laitiers, fruits, légumes, viandes, œufs ou plats préparés) et de produits secs (féculents, conserves, condiments, produits pour bébé). B. La participation financière L’objectif de la contribution financière symbolique mise en place depuis septembre 2011 est double. Elle permet d’une part aux bénéficiaires de ne pas être en situation de pur assistanat et ainsi de maintenir la personne dans sa dignité. D’autre part, elle permet de compenser la baisse des denrées collectées par des achats afin de maintenir l’équivalent de 5 repas. Son montant reste inchangé : 1€ par adulte et 0,50€ par enfant. L’accès reste possible pour les familles sans ressources, avec la délivrance d’un bon « gratuit exceptionnel ». Rappelons la distinction de ces 2 bons : - Bon pour un colis alimentaire payant : délivré pour une durée variable comprise entre 1 et 4 semaines. Le renouvellement se fait par les prescripteurs après étude de la situation des bénéficiaires. Assemblée Générale 2013 - Bon pour un colis alimentaire gratuit exceptionnel : ce bon est réservé aux personnes sans ressources et est délivré pour une période de 1 à 2 semaines. Il est renouvelable maximum 2 fois, soit au total un accès à 6 semaines gratuites. Audelà de cette période, le travailleur social doit joindre au bon gratuit un mot justifiant l’incapacité de payer le colis. Après deux ans de recul, la démarche est pleinement comprise et acquise par les travailleurs sociaux, ainsi que par la quasi-totalité des bénéficiaires. Cette contrepartie, valorisante pour les bénéficiaires, leur permet également de prendre conscience que le colis a une valeur même symbolique. Cette participation financière nous permet de continuer la distribution gratuite pour les personnes en situation de très grande précarité sociale (ne percevant aucun revenu). Page 5 C. Baisse du volume collecté L’année 2012 a été marquée par la baisse des denrées fraîches collectées auprès de nos enseignes partenaires. En 2013, cette tendance Moyenne générale des yaourts en kilo 1000 800 600 yaourts en kilo 2013 yaourts en kilo 2012 s’accentue : -15% pour les yaourts, -8% pour la viande. Il en est de même pour les fruits et légumes. La collecte de yaourts a baissé de presque 15% par rapport à 2012. Nous avons fort heureusement reçu des yaourts lactés de l’Union Européenne via la banque alimentaire, ce qui a permis de maintenir les quantités. 400 200 0 Là aussi une baisse de 8% de produits collectés en 2013 est à constater. Avec l’achat de cuisses de poulet ou de boites de thon, nous avons maintenu le contenu du colis à 5 repas par personne et par semaine. Assemblée Générale 2013 Page 6 2. LES CHIFFRES DE LA DISTRIBUTION A. La distribution tous bénéficiaires confondus TOUTES COMMUNES COLMAR 2011 2012 2013 Évolution 2012/2013 2011 2012 2013 Évolution 2012/2013 Nb de familles 1 348 1 213 1 320 + 8,8 % 887 821 860 + 4,7 % Nb personnes 3 968 3 422 3 762 + 9,9% 2 483 2 248 2 377 + 5,7 % 1 580 + 6,2% 1 013 971 990 + 1,9 % -19,2 % 179 846 165 465 124 600 de Nb d’enfants 1 659 1 488 Nb d’équivalents repas distribués 281 253 240 052 Nb de passages 12 256 11 262 11 931 + 5,9 % 8 153 7 661 7 820 Durée moyenne d’accès (semaine) 9,1 9,2 9 - 2,2 % 9,2 9,3 9,1 193 790 En 2013, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 9%. En parallèle nous remarquons que 8% des familles reçues cette année sont des nouveaux bénéficiaires. Paradoxalement nous constatons une forte diminution du nombre d’équivalent repas distribués, ce qui s’explique par la fin de la distribution des colis aux demandeurs d’asile. En effet, étant sans ressource, ils recevaient l’équivalent de 14 repas - 24,7 % + 2,07% - 2,1 % par personne et par semaine. Ce dispositif a disparu depuis le 1er janvier 2013 faute de financement. La MANNE n’étant pas en mesure d’autofinancer le nombre de repas supplémentaires, une partie de ce public reçoit des bons gratuits pour 5 repas par personne et par semaine. Le coût d’un repas distribué à La MANNE est estimé à 3,60€. La valeur totale des repas distribués en 2013 est de 697 644€. B. Typologie des bénéficiaires Nombre de personnes présentes au foyer pour tous bénéficiaires confondus NB Personnes 2013 % 2012 % 2011 % 1 2 3 4 5 6 et plus 367 24% 357 29% 373 28% 273 18% 250 21% 247 18% 247 16% 199 16% 244 18% 211 14% 215 18% 235 17% 132 9% 104 9% 145 11% 90 6% 88 7% 104 8% Assemblée Générale 2013 Page 7 Les personnes isolées ont augmenté de 2% et représentent 23,8% des personnes reçues. Les familles composées de 2 à 3 personnes représentent 33,7 %, soit un tiers du public reçu. Nous avons moins de familles nombreuses dans nos effectifs, par contre nous constatons une augmentation des foyers composés d’une à trois personnes. C. Nombre de semaines d’accès par famille NB/Semaine 1 2 3 2013 % 2012 % 2011 % 220 16,6 242 19,9 289 21 194 14,6 202 16,6 184 13,6 145 10,9 130 10,7 125 9 4 5 6 7 121 9,1 110 9,1 121 9 82 6,1 51 4,2 69 5,1 58 4,3 35 2,9 43 3,1 46 3,4 41 3,4 57 4,2 Si 62% des familles bénéficiaires n’exèdent pas 6 semaines d’accès à l’aide alimentaire, 14% d’entre elles sont présentes de 21 à 52 semaines. Cela 8-10 11-20 111 8,3 79 6,5 101 7,5 160 12 137 11,3 176 13 2130 87 6,5 80 6,6 78 5,8 3140 54 4 46 3,8 60 4,4 4152 47 3,5 58 4,8 45 3,3 démontre des situations de précarité récurrente pour lesquelles La MANNE est un recours vital. 3. BILAN 2013 ET PERSPECTIVES 2014 Nous faisons le même constat que toutes les associations qui œuvrent dans le secteur de l’entraide alimentaire : érosion des volumes collectés dans les grandes surfaces et augmentations des bénéficiaires. Cette année, nous avons réussi à compenser par des achats, mais cette augmentation des dépenses met en danger l’équilibre financier de La MANNE. C’est pourquoi en 2014 nous prévoyons d’augmenter nos ressources par la mise en place de nouvelles activités génératrices de chiffres d’affaires. Ces développements seront détaillés dans le paragraphe "Perspectives". Réception et tri des marchandises de collecte Toute la marchandise est pesée et enregistrée Assemblée Générale 2013 Page 8 L’épicerie sociale Rebond Une épicerie sociale apporte une aide, principalement alimentaire, à un public en difficulté économique. Dans un espace aménagé en libre-service, aussi proche que possible d'un magasin d'alimentation générale, elle permet à des familles, toujours sur prescription des services sociaux, d’acheter des produits alimentaires et d’hygiène à 10 ou 20% des prix pratiqués dans la grande distribution. La contribution financière des bénéficiaires participe à la dignité des personnes et à la liberté de choix qui sont les valeurs fondamentales des Epiceries Sociales et Solidaires. L'ambition d'une offre alimentaire participative, est de promouvoir l'autonomie des personnes et leur insertion durable. C’est une action à visée pédagogique, basée sur des conditions de ressources et un projet qui peut être : un projet financier, un remboursement de créances, l’achat d’un bien nécessaire à la vie quotidienne, ….. Ce projet financier doit être réalisable sur un maximum de 18 mois. Une personne seule qui bénéficie de l’épicerie réalise une économie mensuelle de 64 €, 2 personnes 80 €, 3 personnes 96 €, 4 personnes 112 €, puis 16 € d’économie par personne supplémentaire. Pour un foyer qui a déposé un dossier de surendettement, l’économie réalisée devra servir à rembourser ses créanciers en attendant la décision administrative de la Banque de France. Ces personnes pourront bénéficier de quatre contrats à l’épicerie au maximum, soit 12 mois. Pour les autres personnes, un dossier sera proposé par les travailleurs sociaux et laissé à leur appréciation. 74 foyers ont signé un contrat d’accès à l’épicerie sociale en 2013, ce qui représente 261 personnes (110 adultes et 151 enfants), soit une augmentation de 9% par rapport à 2012 et de 50 % sur deux ans. Nous avons enregistré 1 153 ventes. L'économie réalisée est de 31 520 € contre 19 650 € en 2012. 1. BENEFICIARES ACCUEILLIS A. Typologie du public accueilli Composition des foyers clients de l’épicerie sociale : % en 2013 50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Assemblée Générale 2013 % en 2012 Nous constatons une augmentation du nombre de familles avec enfants (+11%) et dans la même proportion une diminution du nombre des personnes isolées. On peut en déduire que les difficultés économiques et sociales touchent toutes les catégories de familles. En 2008, les familles avec enfants ne représentaient que 21% des bénéficiaires de Rebond, elles ont Age des bénéficiaires doublé en cinq ans. Page 9 40 35 68% des référents famille ont entre 30 et 49 ans. C’est un âge où les personnes devraient être installées, avoir un travail qui permette de subvenir entièrement à leurs besoins. 30 25 20 % en 2013 15 % en 2012 10 B. également Situation un sociale On constate rajeunissement de l’âge moyen des bénéficiaires, passant de 49.5 ans en 2012 à 41.4 ans en 2013. 5 0 20 à 29 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 à 59 60 ans & ans + Les sources de revenus Le revenu moyen par foyer est de 1512 € (toutes ressources comprises dont allocations familiales et logement). Il est plus élevé qu’en 2012, mais visiblement l’augmententation du cours de la vie n’est pas sans conséquences. Par ricochet nous observons un accroissement de 10% des travailleurs pauvres. L’épicerie Rebond reste une des seules solutions d’aide pour ces familles qui dépassent souvent les plafonds d’aide légale de peu mais qui, sans les services apportés par les associations, se retrouveraient en surendettement rapidement. 50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% % en 2012 % en 2013 5% 0% C. Motif d’adhésion à l’action Remboursement de créances 15% 7% Dossier Banque de France 78% Autre D. Fin de l’accès à épicerie Assemblée Générale 2013 La plus grande partie des personnes sont là pour un problème de factures, de charges fixes ou des apurements de créances. L’économie générée doit permettre d’éviter de démarrer un dossier de surendettement comme 10% de nos bénéficiaires qui attendent l’instruction de leur dossier. Enfin des personnes sont orientées par des travailleurs sociaux prescripteurs dans une logique de réappropriation de leur gestion familiale (budgétaire et alimentaire). Le temps d’accès moyen à l’épicerie est de près de 6 mois, soit 2 contrats. Page 10 60% Les situations rencontrées sont de plus en plus complexes au niveau de l’endettement, avec un cumul de plusieurs créances (loyer, gaz-électricité, découvert bancaire). Certaines situations financières se détériorent pendant l’accès à l’épicerie. Dans ce cas les familles sont orientées vers la distribution alimentaire. Cela explique l’augmentation des fins de parcours négatifs. 50% 40% 30% % en 2013 20% % en 2012 10% 0% Positif 2. En cours Contrat non complet Négatif ACTIVITES PEDAGOGIQUES Les rencontres pédagogiques ont été réalisées tout au long de l’année et se sont déclinées sous la forme : - D’ateliers cuisine (cf. compte rendu Carrefour des Savoirs) 2 après-midi par semaine, cuisine de saison, cuisine à base de produits appertisés, apprentissage de différentes bases culinaires (béchamel, …). A la fin de chaque atelier, une recette est remise aux participants, avec une information sur l’hygiène alimentaire. - D’ateliers budget : préparation à la gestion, économies d’énergie, différents thèmes de gestion budgétaire comme le compte bancaire, le chéquier, les différents types de crédits,… - D'ateliers santé : (cf. compte rendu Point Info Santé), ateliers réalisés par un agent de prévention sur les effets de l'alimentation sur la santé. Les ateliers ont plusieurs objectifs : - - Rompre l’isolement, en recréant et favorisant le lien social, les échanges de savoir-faire entre les participants, … Permettre aux personnes de se réapproprier la gestion de leur vie quotidienne, se remettre en mouvement, se mobiliser.... - Nous demandons aux familles bénéficiaires de l'épicerie de participer à un atelier par mois. Présence aux ateliers pédagogiques 40% des foyers ne peuvent s’inscrire aux ateliers car ils ont une activité professionnelle à temps plein ou partiel. Pour les 60% des familles inscrites, 90% participent régulièrement aux activités. Dans toutes Assemblée Générale 2013 les situations, la présence ou l'absence de participation aux activités est un facteur de décision pour le renouvellement des contrats d'accès. Page 11 3. PERSPECTIVES 2014 Nous prévoyons de déménager l’épicerie dans le bâtiment principal de La MANNE. L’objectif est double : augmentation du linéaire et de fait du L’épicerie achalandée avant l’ouverure. nombre de références, diminution considérable de la logistique entre le stock et l’épicerie. Les bénéficiares font leurs achats avec les conseils des bénévoles. Le restaurant social L’activité du restaurant social s’articule en trois actions : 1. Service à table du restaurant pendant la période hivernale, 2. Service de panier repas à emporter hors période hivernale, 3. Livraison de plats à réchauffer pour des personnes hébergées en hôtel toute l’année. 1. SAISON HIVERNALE Véritable lieu de vie à la fois convivial et social, le restaurant social accueille en moyenne une vingtaine de personnes sans domicile fixe chaque jour, qui profitent un temps d’un accueil chaleureux, d’un lieu chauffé et d’un repas complet et équilibré. Le restaurant social de La MANNE participe au maintien du lien social et pour certains de nos Assemblée Générale 2013 concitoyens en situation précaire, il demeure souvent le seul et dernier lieu où ils sont encore reçus avec respect, attention et convivialité. Il propose un repas gratuit, chaud et équilibré qui comprend : une soupe, une entrée, un plat, un fromage et un dessert tous les midis du lundi au vendredi. Page 12 Le nombre important de personnes sans solution d’hébergement sur le département nécessite la mise en place en période hivernale d’un dispositif spécifique général d’accueil. En complément de la mobilisation estivale, LA MANNE assure un service de repas chauds le midi pendant cette période (hors week-end et jours fériés). Elle est relayée par la Maraude (équipe mobile d’aide - LA CROIX ROUGE de Colmar) les soirs et week-ends. Le public qui fréquente cet établissement est en situation d’errance sur la ville de Colmar ou hébergé en foyer d’urgence. Il s’agit de personnes de 18 ans et plus, sans revenus ou presque (RSA) et principalement sans domicile fixe. D’une manière générale, les personnes accueillies peuvent présenter des problèmes de santé physique ou psychologique et des problèmes d’addiction. A cela s’ajoutent des pathologies liées au mode de vie à savoir : le manque d’hygiène, la promiscuité, les pratiques à risques,… Elles sont orientées par le Centre Communal d’Action Sociale de Colmar et par le foyer d’hébergement d’urgence de nuit Schoelcher de l’association Espoir. Le restaurant les reçoit et leur procure grâce aux salariés et aux bénévoles : - un lieu d’accueil et d’écoute chauffé : les usagers peuvent se détendre, se reposer en toute convivialité en recevant un repas chaud. - un lieu structurant : les usagers sont soumis à des règles de vie dans l’enceinte du restaurant. Nous avons servi 1598 repas pour l’année 2013 soit une baisse de 7% par rapport à 2012. - Pour la première période du 2 janvier au 29 mars, nous avons servi 948 repas, soit une baisse de 21% par rapport à la même période en 2012. - Pour la seconde période du 2 novembre au 31 décembre, nous avons servi 650 repas, soit une augmentation de 26 % par rapport à la même période en 2012. Le restaurant social ouvre ses portes du 1er novembre au 31 mars, ce qui explique les deux périodes de référence. 2. SAISON ESTIVALE Nous avons servi 1185 paniers repas à emporter composés d’un sandwich, d’un fromage, d’un yaourt, d’un fruit et d’une boisson soit une augmentation de 12,5% par rapport à 2012. Les personnes sont orientées par les mêmes prescripteurs que pour le service restauration. 3. HÔTEL Un projet ambitieux et généreux : sortir de la gestion « au thermomètre » de l’hébergement et ne remettre personne à la rue à l’issue de l’hiver 20122013. 100 places d’hébergement hôtelier ont été créées sur le Haut-Rhin dont 15 places sur Colmar fin 2012 lors du déclenchement du plan grand froid de niveau 2, devant se dérouler de mi-décembre 2012 à mi-mars 2013. En 2013, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protecton des Population (DDCSPP) a pérennisé ces places à l’année dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté et Assemblée Générale 2013 l’inclusion sociale. Une aide alimentaire a été mise en place qui a débuté le 7 décembre 2012 pour ces familles et a continué durant toute l’année 2013. L’aide alimentaire est composée d’un plat chaud pour le soir et un sandwich pour le lendemain midi. Durant les week end et jours fériés sont distribués des plats préparés. Nous avons servi 33 familles sur l’année soit 116 personnes dont 57 adultes et 59 enfants. 12 631 repas ont été servis dont 4248 plats Manne, 4281 sandwichs, 4102 plats préparés. Page 13 Le début de service, le chef dépose les entrées sur le passe plat, qui seront servi à table par une bénévole Les repas sont préparés dans une cuisine professionnelle Les chantiers d’insertion 1. LE CONTEXTE GENERAL Un atelier chantier d’insertion (ACI) est une structure d’insertion par l’activité économique. Elle a pour but le retour à l’emploi de personnes provisoirement ou durablement éloignées de l’emploi classique. Les ACI assurent l’accueil, l’embauche et la mise au travail de leurs salariés. Ils organisent également leur suivi, leur accompagnement, leur encadrement technique et leur formation. Les ACI s’adressent aux personnes dont la situation répond aux critères définis par l’Etat en matière d’insertion professionnelle qui sont embauchées à La MANNE en contrats aidés en partenariat avec Pôle Emploi, la DIRECCTE et le Conseil Général. Les deux chantiers sont conventionnés par le Comité Départemental d’Insertion par l’Activité Economique (CDIAE), et répondent aux critères de Assemblée Générale 2013 fonctionnement définis par les textes qui régissent ce secteur d’activités. La mission principale de ces structures est le suivi des personnes en parcours d’insertion, les activités développées en sont quant à elles le support. La MANNE porte deux chantiers d’insertion : L’aide alimentaire : Il s’agit principalement pour nos salariés de réceptionner, de trier et de mettre en distribution les denrées alimentaires destinées aux bénéficiaires de La MANNE. Durant les distributions ils réapprovisionnent en denrées les bénévoles en charge de la distribution. Le maraîchage : l’association des jardins familiaux de Colmar nous met à disposition 40 ares de terrain dont 25 pour la production de légumes, destinés à l’aide alimentaire ou à la vente en panier pour des particuliers. Les salariés préparent le terrain, plantent et récoltent les légumes ainsi produits. Page 14 2. DESCRIPTION DU PARCOURS DES SALARIES DANS NOTRE STRUCTURE Les activités support sont certes différentes, mais les modalités d’accompagnement sont les mêmes pour les deux chantiers. A. Accueil Lors des recrutements, l’offre d’emploi est transmise à pôle emploi. Les caractéristiques générales (nbre d’heures, profil du poste, durée du contrat,…) et les spécificités (CUI/CAE) des contrats y sont mentionnées. Les conseillers nous font parvenir les candidatures de personnes répondant aux critères d’éligibilité des CUI/ CAE. Si un candidat postule spontanément il remplit une fiche de renseignements pour permettre de vérifier s’il répond bien à l’un de ces critères et s’il est inscrit à Pôle Emploi. Si ce n’est pas le cas il est orienté vers pôle emploi. Une fois le processus de recrutement terminé la demande d’éligibilité et le cas échéant la demande d’agrément est transmise à Pôle Emploi, pour le candidat retenu. Les profils de chaque poste sont établis au sein de la structure et affichés sur les postes de travail. Aucun pré-requis technique n’est nécessaire pour intégrer un des postes de travail. C’est le projet de chacun, dans sa dimension professionnelle et sociale, et sa motivation à le réaliser qui détermine notre décision d’embauche. Néanmoins nous sommes parfois contraints d’opérer une sélection sur les critères administratifs des candidats afin de tenir compte du nombre de contrats CUI/CAE et RSA qui nous sont octroyés en début d’année. L’acquisition des savoir-faire et de savoir-être se fait suite à la prise de poste, tout en respectant le rythme d’intégration de chacun. Les salarié(e)s ont l’occasion de changer de poste de travail pour acquérir différentes compétences. B. Intégration en milieu de travail La démarche d’insertion est présentée dans un premier temps à chaque candidat lors de l’entretien d’embauche afin de voir s’il y adhère. Ce temps est indispensable pour que la personne comprenne la spécificité du contrat CUI/CAE qui lui est proposé et de l’accompagnement qui y est joint. La démarche d’insertion de notre structure est présentée aux prescripteurs lors des rencontres de travail entre partenaires qui ont lieu de temps en temps. Lors du premier jour de travail le/la salarié(e) se voit présenter son contrat avec ses spécificités. Le livret d’accueil lui est remis ainsi que les documents de présentation de la structure (plaquette, règlement intérieur…). C’est l’encadrante technique qui est chargée de l’intégration dans l’équipe et au poste de travail, et qui explique le fonctionnement de l’atelier. Lors des premiers jours la personne est mise en tandem avec un/une ancien(ne) salarié(e) pour mieux découvrir son poste. Il visite toutes les activités de la structure et est présenté à l’ensemble des équipes. Dans les jours qui suivent son arrivée dans la structure, le/la salarié(e) est reçue pour un bilan Assemblée Générale 2013 socioprofessionnel. Toutes les problématiques périphériques à l’emploi (logement, santé, garde d’enfants, aides sociales) sont évoquées afin de travailler sur tout ce qui pourrait constituer un frein à l’emploi. Un professionnel de santé, salarié de l’association, s’occupe d’aborder les questions de santé/ dépendances et de proposer des bilans de santé. L’aspect du parcours professionnel et des diplômes/ formations/ expériences est étudié afin de faire un bilan des compétences et aptitudes professionnelles. Le projet professionnel est abordé dès ce RDV ou il peut-être abordé par la suite lors des entretiens de suivi après un temps d’intégration ou après que d’autres problématiques soit réglées. Pour 2014 nous allons mettre en place un contrat d’engagement, qui permettra d’échéancer le parcours. Il s’agit de décider avec le/la salarié(e) d’un certain nombre de démarches à réaliser, (formation, démarche de soins, etc..) de s’y engager et de les réaliser suivant un planning décidé ensemble. Le respect de ce contrat influera sur la suite du parcours dans notre structure. Page 15 C. Accompagnement social Un référent est systématiquement désigné dès la rédaction du contrat de travail. Ce référent est l’encadrant technique d’insertion responsable de l’atelier auquel sera rattachée la personne et qui travaillera en lien avec elle. Cependant différentes personnes peuvent être amenées à intervenir pour assurer le suivi social et professionnel: l’encadrant technique (social et professionnel), l’intervenante médicale (santé), la conseillère en économie sociale et familiale (budget), le Directeur (savoir être). L’accompagnement social consiste à identifier les problématiques sociales avec le salarié et lui donner tous les moyens et informations nécessaires afin qu’il puisse faire les démarches pour résoudre le problème identifié. Des liens sont établis avec les autres professionnels selon les domaines spécifiques où les actions doivent être menées (santé, logement, aides sociales…). L’objectif visé est l’autonomie des personnes mais chacun est accompagné en fonction de ses besoins. D. Accompagnement professionnel L’accompagnement professionnel est réalisé en interne par le biais d’entretiens collectifs et individuels tout au long du contrat d’insertion. 3 séances de bilans plus approfondis ont lieu en début (période d’essai), milieu (évaluation) et fin de parcours (suite à donner). En dehors de ces bilans le rythme des séances de suivi est de un RDV toutes les 2 semaines. Au cours des entretiens, les différentes possibilités de parcours sont examinées avec le/la salarié(e). Il est accompagné dans la définition de son projet professionnel et dans l’acquisition des compétences qui sont éventuellement encore à acquérir. Les compétences professionnelles sont évaluées en situation sur le poste de travail. Les formations sont dispensées en externes par les organismes de formations compétents en fonction du projet professionnel défini. Le/la salarié(e) doit toujours rester l’acteur essentiel du parcours et des choix qui lui sont inhérents. Des partenariats avec d’autres associations peuvent être proposés en fonction des besoins et des dispositifs existants dans le domaine de l’accompagnement professionnel (cours de langues, code de la route,…) Un outil unique de suivi des salarié(e)s a été mis en place courant 2011, avec pour objectif de centraliser les éléments du parcours d’un salarié (formations, RDV, bilans, suivi social et professionnel, démarches, problématiques…). E. Les besoins en formation sont identifiés lors des entretiens individuels et collectifs et en situation de travail. Un travail d’accompagnement doit être fait pour amener certains de nos salarié(e)s à accepter d’entrer dans une démarche de formation. Les parcours de formations étant souvent synonymes d’échec ou de difficultés pour ceux dont le parcours scolaire a été difficile. Les formations professionnelles sont cependant souvent sollicitées afin de compléter un parcours de formation parfois interrompu. Ensuite, en fonction du projet, les différentes formations possibles sont envisagées en prenant en Assemblée Générale 2013 compte tous les éléments nécessaires à l’entrée en formation (pré-requis, type de formation, durée, lieu, …). Nous utilisons les formations mutualisées par L’URSIEA et financées par le Conseil Régional. Nous pouvons également demander la prise en charge de formation par l’AGEFIPH pour les travailleurs handicapés, et nous sollicitons notre OPCA pour des formations qui ne sont pas dans le catalogue de l’URSIEA, mais les opportunités sont rares. Page 16 La valorisation des formations en interne se fait auprès de l’ensemble de l’équipe qui est tenu au courant de toutes les offres de formations en lien avec les postes et le projet de chacun. Toute l’équipe est informée des départs en formation des autres membres afin que cela initie une dynamique positive pour l’ensemble des salarié(e)s. Les compétences acquises lors des formations sont valorisées par la mise en positions de responsabilité de la personne formée en fonction de ses nouvelles compétences. Les participants aux différentes formations s’impliquent volontairement dans cette démarche. De notre côté, nous mettons en relief l’intérêt de participer à ces formations et les plus-values spécifiques qui se dégagent de chacune. Généralement, dès lors que les salarié(e)s ont pris conscience de l’intérêt de suivre une formation, la motivation se déclenche d’elle-même. Nous accompagnons les salarié(e)s en insertion pour qu’ils s’engagent avec régularité et assiduité dans ces démarches. Bien que la formation s’appuie sur une démarche volontaire, quand un/une salarié(e) refuse les formations qui lui sont proposées, cela peut remettre en question le renouvellement de son contrat. Un RDV de débriefing de la formation est proposé au/à la salarié(e), afin de faire le point des compétences acquises si la formation a pu être validée ou pour analyser les raisons de la non validation et pour envisager les pistes d’actions pour la suite. F. Préparation à la sortie Tout au long de leur parcours dans notre structure, nous leur rappelons les réalités d’un contrat aidé et l’inéluctabilité de sa fin.Chaque salarié(e) bénéficie de conseils quant à la rédaction de son curriculum vitae et de ses lettres de motivations. La recherche et la transmission d’annonces d’emploi correspondant aux compétences des salarié(e)s sont organisées tout au long du contrat de travail en interne et vivement encouragées. Elles permettent également la valorisation de chaque individu. Les formations « employabilité » permettent au salarié(e) de mieux connaitre les exigences et règles du marché du travail. Pour 2014 chaque salarié aura créé son espace emploi sur le site du Pôle Emploi, qui lui permettra de consulter les offres et d’y répondre en télé candidature. Des ordinateurs sont mis à disposition par le chantier. Si à la sortie du chantier, le/la salarié(e) n’a pas trouvé de travail, nous l’orienterons vers l’un des services spécialisés de l’emploi : Le Pôle Emploi (dans tous les cas), CAP Emploi (pour les personnes reconnues TH). Nous faisons également le point avec le partenaire qui nous a adressé la personne et qui réenclenchera ou non un suivi. Nous leur proposons également la possibilité de poursuivre le suivi pendant les six mois qui suivent la fin du contrat. Ce suivi étant à la volonté des salarié(e)s, peu de personnes en profite. Néanmoins pour un petit chantier comme le nôtre cela représente un tiers à un demi des salarié(e)s sorti(e)s. Notre parcelle située dans l’espace des jardins familiaux de Colmar Assemblée Générale 2013 Page 17 3. LES CHIFFRES STATISTIQUES A. situation à l’entrée Lors des entretiens d’embauche, nous essayons de recruter différents profils pour diversifier les équipes des deux chantiers afin que chacun apporte ses expériences et sa personnalité. Pour le recrutement du chantier « jardin », nous recevons plus de candidatures masculines, en raison du profil de poste et sa pénibilité, par opposition au chantier « aide alimentaire », où nous pouvons plus facilement mettre en place la parité. Aucun pré-requis technique n’est nécessaire pour intégrer un des postes de travail. C’est le projet de chacun, dans sa dimension professionnelle et sociale, et sa motivation à le réaliser qui détermine notre décision d’embauche. Néanmoins nous sommes contraints d’opérer une sélection sur les critères administratifs donnant accès aux contrats aidés. Durant l’année 2013, 11 femmes et 15 hommes sont passé par La MANNE. Parmi ces 26 personnes, 17 ont travaillé à l’aide alimentaire et 9 au jardin. Concenant les mouvements de personnel, 12 salarié(e)s ont été embauchées en 2013 et 10 ont quitté la structure. Au 31 décembre La MANNE comptait 14 salarié(e)s. Salariés de l'aide Alimentaire 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Assemblée Générale 2013 Page 18 Salariés du jardin 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Des légumes cultivés dans notre jardin Assemblée Générale 2013 Page 19 B. Situation à la sortie Au vu de la situation du marché de travail, il est difficile d’avoir des sorties positives. Ainsi la plus grande partie des personnes sorties se retrouve en situation de demandeur d’emploi. En 2013 on note une augmentation de 5.1% du nombre de demandeurs d’emploi en alsace, pour atteindre aujourd’hui un taux de chômage de 10.2 % dans le Haut-Rhin. Si pour des personnes diplômées il est très difficile de retrouver du travail, pour celles sans qualification cela relève de la gageure. Concernant les formations diplômantes, il est non seulement difficile d’en obtenir le financement, mais ce sont des formations longues nécessitant des prérequis que nos salariés, pour la plus-part n’ont pas. Néanmoins à l’issue de leur parcours dans notre structure, nous observons des progrès dans les domaines du savoir-être et du savoir-faire qui contribue à améliorer l’employabilité des personnes. Cela démontre l’intérêt des ateliers et chantiers d’insertion qui permettent à nombre de personnes de ne pas décrocher complétement du monde du travail. Salariés de l'aide Alimentaire 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 Assemblée Générale 2013 Page 20 Salariés du jardin 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 C. Chiffres d’affaires Concernant l’activité Aide alimentaire, la contribution symbolique de 1€ par adulte et 0.5€ par enfant s’est élevée à 21 828 euros. Cela a permis d’acheter les denrées alimentaires que nous ne collectons plus, depuis la création des rayons dates courtes dans les grandes surfaces. Pour le chantier maraîchage 2013 n’a pas été une bonne année comme pour tous les maraîchers. Le chiffre d’affaire est très faible et réparti presque de manière égale sur le maraîchage et des prestations d’entretien des espaces verts. Vente chantier "Jardin" Le chiffre d’affaire du chantier jardin qui s’élève à 3682€ est très insuffisant. Pour 2014 nous allons faire en sorte de le développer. (Voir le chapitre "perspectives 2014"). Assemblée Générale 2013 Espace vert 46% 1708,4€ Maraîchage 54% 1973,8€ Page 21 Le prêt à 0% 1. MISSION Le prêt à taux zéro de la Manne existe depuis 1999 et est entièrement financé par des dons privés. Cette action a été créée dans le but non seulement de permettre à des familles exclues du système de prêts bancaires classiques de pouvoir financer des achats indispensables, mais aussi pour leur permettre d’éviter de sombrer dans la spirale de l’endettement voir du surendettement. Ainsi, il peut être utilisé afin de procéder à des remboursements de dettes, de découverts bancaires ou à un achat nécessaire au bon fonctionnement du foyer (frigo, gazinière, véhicule, outils…). 2. FONCTIONNEMENT Comme pour l’épicerie sociale, le dossier nous est transmis avec les pièces justificatives par une assistante sociale. Ce dossier comporte des renseignements sur les revenus, les charges, les créances du foyer. Il nous permet d’évaluer l’aide que nous pourrions apporter à la famille en lui accordant le prêt. Une fois par mois, généralement le deuxième lundi, une commission regroupant des bénévoles et des salariés de l’association (une conseillère en économie sociale et familiale et notre comptable) se réunit pour statuer sur les différents dossiers. La commission peut décider de refuser le prêt notamment si la demande de financement ne concerne pas un achat indispensable à la famille ou qu’elle risque d’aggraver sa situation financière plutôt que de l’améliorer (absence de capacité de remboursement). Afin que l’argent soit bien utilisé à l’objet du prêt, nous ne rédigeons jamais de chèque au nom des emprunteurs mais à celui des créanciers (magasin, banque, bailleur, …). En règle générale, les prêts accordés sont à rembourser sur une durée maximale de 24 mois 3. CONSOMMATION 2013 120 demandes ont été faites pour 39 dossiers acceptés, pour un montant total prêté de 39 850€. Quant à la moyenne d’un prêt, elle est de 1021 euros contre 1093 euros en 2012 soit là une légère diminution. On peut également noter que les équipements électroménagers ne sont plus en tête des demandes, mais les créances de loyers suivis de très près par les voitures (11 voitures ont été financées cette année) Bien que la commission soit prudente dans l’octroi des prêts, les créances douteuses sont estimées à 6.32% cette année soit 2520€. Enfin nous signalons que nous ne remettons jamais les chèques à la personne qui emprunte mais directement au magasin ou à la banque en cas de découvert et ce pour être sûr de l’usage de l’argent prêté. Les prêts accordés sont à rembourser sur une durée maximale de 24 mois, 20.82 mois étant la moyenne en 2013. Assemblée Générale 2013 Page 22 4. LES STATISTIQUES 2013 Composition des foyers 2012 2013 variation % Femme + enfants 33,33% 43,60% 31% Couple + enfants 17,64% 20,51% 16% Homme seul 11,76% 18,00% 53% Femme seule 19,60% 10,25% -48% Couple seul 11,76% 7,70% -35% Homme + enfants 5,88% 0,00% 2012 2013 NB prêt /prescripteur CMS 76,00% 76,92% 30 CCAS 4,00% 15,39% 6 LA MANNE 4,00% 2,56% 1 ESPOIR 8,00% 2,56% 1 APPPUI 0,00% 2,56% 1 Colmar 64,70% 64,10% -1% Haut Rhin 35,29% 35,90% 2% Prescripteurs Secteur géographique Nombre de prêts 2012 2013 variation % 145 120 -17% 44 39 -11% Pourcentage prêt accordés par rapport aux demandes 30,34% 32,50% 7% Montant des prêts accordés 48 074 39 849 -17% 1093 1022 -6% 7.39% 6.32 -14% 3554 2520 -29% Nombres de prêts de demandes Nombres de prêts accordés Moyenne des prêts Créances en euros douteuses Créances en euros douteuses Assemblée Générale 2013 -8 225 -1034 Page 23 Destination du prêt 2012 2013 variation % Loyers 23,53% 20,51% -13% Voitures 21,56% 20,51% -5% Débits bancaires 11,76% 20,51% 74% Equipement ménager 19,60% 17,95% -8% 7,84% 5,13% -35% auto ecole 11,76% 2,56% -78% Passeport Afrique 1,96% 2,56% 31% Frais dentaires 0,00% 2,56% Enterrement 0,00% 2,56% Création d'entreprise 0,00% 2,56% Impots 0,00% 2,56% Frais de (reparation, assurance) véhicule Le prêt à 0% de La Manne est un atout majeur dans la prévention du surendettement ainsi que pour la responsabilisation des ménages qui sont fragiles dans leur gestion budgétaire. La reconnaissance des familles aidées est pour nous une source importante de satisfaction et relègue au second plan tout le poids de la gestion administrative de ce service. Les Carrefours des savoirs 1. DESCRIPTION Les Carrefours des savoirs sont des ateliers éducatifs. Ils s’adressent à des personnes en situation de précarité, bénéficiaires des aides alimentaires de La MANNE, autour des échanges/rencontres sur l'alimentation comme vecteur de santé et de lien social. L'objectif est de Assemblée Générale 2013 pouvoir créer de l'échange autour de l'alimentation pour que des personnes isolées où précaires aient accès aux connaissances de base en nutrition, cuisine, santé, conseils pratiques et pas cher et l’éducation au goût des jeunes et des enfants. Page 24 2. LES OBJECTIFS Créer du lien entre les personnes qui ont des connaissances en cuisine ou sur l’alimentation et celles qui souhaitent apprendre. La notion d'échange autour des aliments et la nutrition est à la base des "carrefour des savoirs". Chacun peut apporter et chacun peut recevoir. Mieux faire connaître les liens entre la santé et l’alimentation et comment mettre en pratique ces conseils dans son mode de vie quel que soit sa situation sociale, son budget, sa langue, son niveau d’éducation. L’objectif final en matière de santé étant de promouvoir une alimentation saine et équilibrée comme vecteur d’une meilleure santé pour tous, parents et enfants/jeunes (l’éducation au goût commençant très jeune). 3. REALISATION 100 ateliers ont eu lieu durant l’année 2013, soit 2 à 3 fois par semaine. 88 ateliers pour les adultes 12 ateliers parents-enfants, avec en moyenne 3 familles Les personnes venaient pour : 35 de la distribution des colis alimentaires 24 de l’Epicerie REBOND 6 divers ( salariés, stagiaires, etc…) Un lieu de partage des cultures Assemblée Générale 2013 Ils ont été fréquentés par 65 personnes : 54 femmes 11 hommes Les zones géographiques touchées : 36 habitants de Colmar 16 de la CAC 13 du reste du département (de Sainte Marie aux Mines à Buhl et de Hachimette à Vogelgrun) Mise à disposition du matériel du restaurant Page 25 4. LES ACTIVITES Durant ces ateliers, les participants ont réalisé des plats salés et sucrés à base de légumes et fruits de saisons. Ils ont aussi découvert l’utilisation de légumineuses, pour varier les sources de protéines. Les participants d’origine étrangère ont permis de faire découvrir et transmettre leur cuisine en animant à leur tour les ateliers, avec réalisation de bricks tunisiennes, baklavas turques, Nems .... A la demande des participants, préparation de recettes alsaciennes : mannalas, tarte au fromage blanc ... ou relatives aux fêtes, telle que la galette des rois. En Mars, un chef étoilé de la vallée de Munster, Bernard LERAY, est venu démontrer qu’il n’était pas difficile de préparer un repas élaboré, avec le souci de la présentation et du goût. Tous les trimestres, des ateliers Santé-Cuisine sont animés avec Simone KHER, pour préparer un plat léger, souvent un dessert et une présentation simple et inter-active de problème de santé, tel l’hypertension, le diabète, l’obésité, les régimes et le stress. Les ateliers sont fréquentés régulièrement, les mêmes personnes se donnent rendez-vous et participent ensemble aux ateliers. Elles ont tissé des liens et se retrouvent à l’extérieur. Lors des ateliers, des échanges de conseils sur différents sujets, permettent à chacun de s’exprimer autour d’une collation en fin d’après-midi. Le brassage des origines a permis des échanges sur la culture de chacun, et une meilleure connaissance de l’AUTRE. Point Info Santé 1. DESCRIPTION C’est en 1997 après avoir constaté que pour la plupart les bénéficiaires de l’aide alimentaire étaient éloignés voire exclus du système de santé, que La MANNE a créé le Point Info Santé. Il s’agit de permanences médicales de prévention et d’aide à l’accès aux soins animées par une intervenante de formation médicale. Cette action consiste à sensibiliser les personnes à la prise en compte de leur santé, à délivrer des messages d’éducation à la santé, à évaluer les problématiques de santé, de repérer les personnes à risques et à faciliter l’accès aux soins. Au démarrage les permanences avaient lieu uniquement dans les locaux de LA MANNE, puis d’autres ont été mises en place dans les locaux de l’Association CONTACT PLUS (plateforme d’orientation et d’insertion socio-professionnelle, 19a rue de Rome à Colmar), suite à un accord entre les deux directions en place à l’époque. A. Objectifs La professionnelle de santé va à la rencontre des personnes en précarité pour : les sensibiliser à la prise en compte et à la prise en charge de leur santé, faire une évaluation des problématiques, repérer les personnes à risques, faciliter l’accès aux soins et aux droits et aider au projet de réinsertion socio-professionnelle (plus spécifiquement pour ce qui concerne les salariés des chantiers d’insertion de LA MANNE ainsi que les personnes suivies à CONRACT PLUS). Assemblée Générale 2013 Les personnes sont rencontrées principalement en entretiens individuels, mais aussi lors d’actions collectives organisées régulièrement à LA MANNE. Il s’agit aussi de participer à la réduction des inégalités sociales de santé, qui restent une réalité : 32% des personnes rencontrées n’avaient pas de suivi médical ou un suivi très insuffisant et 25% des personnes ne bénéficiaient pas d’un accès à leurs droits. Page 26 B. Des interventions différenciées Dans les locaux de La MANNE (permanences les mercredis et vendredis après-midi), les bénéficiaires de l’aide alimentaire sont rencontrés sur les lieux de la distribution des colis, en général sans rendezvous mais aussi à leur demande : toutes les questions relatives à la santé sont prises en compte. La durée et le contenu des entretiens sont variables, quelquefois courts lorsqu’une simple information est donnée, quelquefois plus longs lorsque la problématique est complexe ou si un temps d’écoute est demandé. Les salariés des chantiers d’insertion de La MANNE, en contrat aidé, sont accompagnés tout au long de leur contrat, afin de permettre un espace de paroles concernant leur santé de manière générale, ou en lien avec leur travail ou leurs projets. A l’Association Contact + (permanences les mardis après-midi et vendredis matin), les personnes sont reçues sur rendez-vous, en des entretiens d’1 h 30, et l’évaluation des problématiques médicales se fait spécifiquement en regard du projet d’insertion socio-professionnelle. C. Le public A La MANNE, toutes les personnes bénéficiaires de l’aide alimentaires et les salariés des chantiers d’insertion ont accès au Point Info Santé. Ce sont des personnes en difficulté socio-économique, demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires des minimas sociaux, travailleurs précaires, familles monoparentales, migrants, gens du voyage, etc… On note depuis deux ans une augmentation des travailleurs pauvres. Chez CONRACT PLUS, Les personnes semblant présenter un problème de santé sont adressées pour la plupart par les conseillers à l’emploi de CONRACT PLUS. Cela permet d’évaluer l’employabilité des personnes ou de mettre en place une demande de Reconnaissance ou d’Allocation auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées ou d’une demande d’Invalidité. 2. DONNEES CHIFFREES A. Entretiens individuels 246 personnes rencontrées au total à une ou plusieurs reprises : 56% d’hommes, 43% de femmes, 1% d’enfants. Les tranches d’âges : 7% de 18 à 25 ans, 72% de 26 à 49 ans, 20% de + de 50 ans. B. Actions collectives Nous organisons régulièrement des actions collectives à destination des bénéficiaires de l’épicerie sociale REBOND et du CARREFOUR DES SAVOIRS. Les différents thèmes abordés Durant la 1ère semaine du mois de décembre, animation de 3 après-midis d’informations sur le VIH, dans la salle d’attente de l’aide alimentaire. Assemblée Générale 2013 ● La MANNE Alimentaire : 178 entretiens auprès de 152 personnes ● Les chantiers d’insertion de La MANNE : 22 personnes ● CONTACT PLUS: 89 entretiens auprès de 72 personnes concernent la nutrition et les facteurs de risques cardio-vasculaires, le stress, etc… . 22 personnes ont participé à ces actions. Nous avons distribué des plaquettes d’information et des préservatifs. Cela a concerné plus de 60 personnes. Page 27 C. Principales pathologies recensées Nombre de pathologies sont représentées ; allergies, migraine, bronchite chronique, colopathie, asthme, suites d’infarctus du myocarde, problèmes thyroïdiens, problèmes de vision, VIH, etc…mais certaines sont plus récurrentes. ● Les risques cardiovasculaires (HTA, diabète, cholestérol retrouvés chez 31% des personnes) sont sensiblement les mêmes que dans la population générale mais la prise en charge, ainsi que l’observance des traitements sont moins bons : ceci est souvent repéré par la prise de tension effectuée systématiquement. ● Un surpoids important est observé chez 28% des personnes. ● L’addiction au tabac : plus de 52% des personnes sont concernées, mais le sevrage reste très difficile pour les personnes en précarité qui, face au stress engendré par leurs multiples problématiques « ont encore besoin de leur cigarette ». ● La toxicomanie reste stable (13%). ● La dépendance alcoolique reste très présente (23% en 2013 contre 19% en 2012) et l’orientation vers un alcoologue n’est pas toujours décidée par crainte d’une injonction thérapeutique brutale : la personne est alors plutôt orientée vers un médecin généraliste ou un psychologue. ● La souffrance psychique touche 46% des personnes (troubles anxieux, dépressifs, notamment réactionnels aux multiples difficultés de vie ou a un grand isolement ou au stress posttraumatique chez certains demandeurs d’asile), on relève de nombreuses plaintes et manifestations somatiques liées au stress. D. Orientation Grâce à un partenariat très étendu avec les acteurs des différents réseaux, médicaux, sociaux et de l’insertion socio-professionnelle, l’accès aux droits et aux soins a été facilité. 261 orientations pour l’accès aux soins (1 ou plusieurs par personne), pour initier ou reprendre un suivi) dont : ● 69 orientations vers un médecin généraliste (26 La MANNE aide alimentaire + 13 La MANNE chantiers d’insertion + 30 CONRACT PLUS) ● 148 orientations vers un médecin spécialiste libéral, hospitalier, dentiste, kiné, la PASS de l’hôpital, le Centre d’examens de santé de la sécurité sociale, le dispensaire anti-tuberculeux, etc…. (61 La MANNE aide alimentaire + 12 La MANNE chantier d’insertion + 75 CONRACT PLUS ● 57 orientations pour l’insertion socioprofessionnelle : vers la MDPH (demandes de RTH,ESAT,AAH,PCH), vers des structures ou associations d’insertion (Manne Emploi, Contact +, Cap Emploi), médecins du travail, médecins conseil, Ces différents éléments démontrent la pertinence de cette action et surtout l’impact positif sur la santé des personnes qui en Assemblée Générale 2013 ● 44 orientations vers un psychiatre ou un psychologue de secteur, du GAPE, de l’AFPRA, libéral, etc… (21 La MANNE aide alimentaire + 3 La MANNE chantiers d’insertion + 20 CONRACT PLUS) 176 orientations pour l’accès aux droits et à l’insertion socio-professionnelle (1 ou plusieurs par personne) dont : ● 69 orientations vers des travailleurs sociaux de la CPAM, du CCAS, de secteur, etc… (47 La MANNE aide alimentaire + 5 La MANNE chantiers d’insertion + CONRACT PLUS ● 50 orientations vers des associations : Familles Monoparentales, Ecole des Parents, Espoir, Argile, Cimade, Sepia, Favec, etc… (34 La MANNE aide alimentaire + 3 La MANNE chantiers d’insertion + 13 CONRACT PLUS) aide à la constitution de dossiers de Pension d’Invalidité, de Maladie Professionnelle, etc ….(29 La MANNE aide alimentaire + 28 CONRACT PLUS). bénéficient. L’objectif de participer à la réduction des inégalités sociales de santé est atteint. Page 28 Ensuite les examens de bases sont réalisés Notre intevenante commence toujours par un entretien. LE BENEVOLAT Les bénévoles à la Manne sont une des clefs de voûte de son fonctionnement. En effet, sans toutes ces femmes et ces hommes qui donnent leur temps pour une action solidaire, les associations telles que la nôtre ne pourraient fonctionner. Aujourd’hui La Manne compte 72 bénévoles dont une cinquantaine actifs toute l’année. Les autres participent aux actions ponctuelles telles que les marchés aux puces, la collecte nationale etc... . Fin 2013 nous avons rédigé "la charte des bénévoles" pour La Manne. Elle permet aux personnes qui veulent s’engager à nos côté de le faire en parfaite connaissance du champ d’intervention proposé, de nos valeurs éthiques et des engagements de La MANNE envers eux. Elle est disponible sur notre site internet http://www.lamanne.org/. 1. REPARTITION DES HEURES DE BENEVOLAT A. L’aide alimentaire C’est le lieu où la présence des bénévoles est la plus importante, car ce sont eux, quasi exclusivement qui réalisent la distribution. Cela présente 3 900 heures en 2013. Les salariés de La Manne n’interviennent que ponctuellement, les jours ou l’affluence est trop importante. Les présences des bénévoles de l’accueil café ont été ajoutées à Assemblée Générale 2013 celles des équipes de la distribution. Elles sont présentes durant toute la durée de la distribution, en salle d’attente. Elles prennent en charge les bénéficiaires qui attendent leur passage pour récupérer leur colis. L’activité accueil café représente 832 heures de bénévolat. Page 29 B. Le bénévolat samedi matin Une équipe de 8 bénévoles est aussi présente chaque samedi matin à La Manne. Seuls, ils sont chargé d’aller collecter les denrées auprès des grandes surfaces, puis une fois à La Manne de les trier et de les stocker. La durée moyenne de travail est de 3 heures. Le bénévolat du samedi matin représente à lui seul 1 248 heures en 2013. Le bénévolat du week-end permet de ne pas avoir une coupure au niveau de la collecte chaque fin de semaine. Cela permet également aux salariés en insertion de retour le lundi matin de poursuivre le travail des bénévoles du samedi. C. La collecte du pain Chaque matin, du lundi au vendredi les bénévoles effectuent une tournée auprès des boulangeries de Colmar et des environs pour collecter le pain invendu de la veille. La tournée dure généralement 1 heure 30, cela équivaut à 390 heures de bénévolat pour l’ensemble de la tournée du pain en 2013. D. Le trajet vers la Banque Alimentaire Autre point essentiel du bénévolat à La Manne, la tournée vers la Banque Alimentaire du Haut-Rhin. Que ce soit pour l’aide alimentaire ou l’épicerie sociale, les bénévoles réalisent fréquemment des trajets jusqu’à Mulhouse pour récupérer des denrées auprès de la Banque Alimentaire. En 2013, 75 trajets ont été effectués. Depuis la fin de l’année 2013 jusqu’à aujourd’hui 2 trajets sont programmés tous les mardis pour aller récupérer les commandes à Mulhouse. Il faut compter 3 heures 30 à un bénévoles pour faire un aller retour de Colmar à Mulhouse (le temps d’attente et de chargement/déchargement étant compris). C’est donc 262 heures de bénévolat qui ont été réalisée l’année dernière pour le trajet de la Banque Alimentaire. E. Le restaurant social En 2013, les 2 bénévoles du restaurant social ont comptabilisé 230 heures. Le restaurant continue à ouvrir ses portes aux personnes sans abris tous les jours du lundi au vendredi de 11h30 à 13 heures durant toute la période hivernale c'est-à-dire de début novembre à fin mars. Elles assurent le service et travaillent en coopération avec les cuisiniers salariés. Un bénévole est également chargé d’effectuer les courses pour le restaurant, ce qui représente 46 heures. F. L’épicerie sociale Rebond L’épicerie est ouverte 3 fois dans la semaine le mardi toute la journée, le mercredi matin et le jeudi matin. Deux bénévoles accueillent les bénéficiaires sur rendez-vous. Elles les accompagnent et les conseillent dans leurs achats. Un rendez-vous dure en moyenne une vingtaine de minutes. L'équipe des bénévoles est composée de 8 personnes, qui ont Assemblée Générale 2013 effectué en 2013, 1 250 heures de bénévolat au sein l’épicerie sociale. Elles participent activement au fonctionnement de l’épicerie (accueil, conseils, animation et ventes aux bénéficiaires,…). Chacun à sa façon permet un accueil cordial des bénéficiaires en aidant à la préparation, à la gestion et l’animation de l’épicerie. Page 30 G. Le Conseil d’Administration 12 réunions dans l’année (une fois par mois), le conseil d’administration se réuni autour du Président et du Directeur pour aborder et traiter différents points concernant la gestion de LA MANNE, les projets à mettre en œuvre et régler les éventuels problèmes rencontrés. Les administrateurs ont réalisé 300 heures de bénévolat pour la seule année 2013. Récapitulation des heures de bénévolat Aide alimentaire 3 900 heures Accueil Café 832 heures Tournée pain 390 heures Samedi matin 1 248 heures Restaurant social 276 heures Épicerie sociale 1 250 heures Banque alimentaire 262 heures Conseil d’administration 300 heures Total heures bénévolat en 2013 8 458 heures Ces 8378 heures de bénévolat qui ont été réalisées à la Manne, équivalent à presque 5 emplois à temps plein. S’il fallait remplacer les bénévoles par des salariés payés au SMIC, ce sont 103 700€ qu’il faudrait rajouter au budget de l’association. Cela démontre, s’il fallait le faire, l’importance de leurs actions au sein de l’association H. Les autres actions à valoriser Nous tenons à mettre en avant la participation et le travail des bénévoles qui ont participé aux événements extérieurs que La Manne a organisés. En 2013, les bénévoles ont répondu présent pour l’organisation et le déroulement de deux marchés aux puces qui se sont déroulés en mai à HorbourgWihr et en septembre à Wintzenheim. Beaucoup d’entre eux ont également apporté leur aide pour la collecte nationale de la Banque Alimentaire du Haut-Rhin. D’autres interventions comme l’envoi des Manne Infos par exemple, ou la participation Assemblée Générale 2013 aux travaux des nouveaux bureaux (peinture),… ont été d’une aide très précieuse tout au long de l’année. Il reste à signaler les actions réalisées par les jeunes. En Effet, contrairement à l’idée généralement véhiculée : « les jeunes sont égoïstes », si on les sollicite, ils répondent présent. Ainsi huit vendredis après-midi par an, des élèves du lycée Saint-Jean interviennent à La MANNE pour différentes tâches tel que : distribution, tri, inventaire, mise sous pli etc... Des élèves des Page 31 lycées Camille Sée, Bartholdi, Saint-Jean et Saint André, ainsi que les scouts de Sainte-Marie ont participé à la collecte nationale fin novembre. Les jeunes du Comité des Paroisses de Bollwiller ont organisé un marché aux puces, deux ventes de gâteaux et un WE emballage cadeau au Super U de Guebwiller, tout cela au profit de la Manne. Les bénévoles à a distribution Les bénévoles au marché aux puces Les dons La MANNE reçoit plusieurs types de dons. Les dons financiers, ceux en denrées alimentaires et les dons en matériel (mobilier, outillage ...). Contrairement à toute attente en raison de la crise, les dons financiers ont été en hausse en 2013. 248 donateurs privés nous ont donné 53 771€. Le Comité d’entreprise de la société Vialis nous a offert 3757€. La Conférence Saint Vincent de Paul nous a octroyé 5 000€. Le Rotary Club de Colmar nous a fait un don de 2 500€ dédié au Carrefour des Savoirs (il nous avait déjà offert 2500€ en 2012). Le total des dons financiers en 2013 représente 65 028€, ce qui représente une hausse de près de 70%. Les dons alimentaires viennent pour l’essentiel des grandes surfaces de Colmar. Nos partenaires sont, Assemblée Générale 2013 CORA, MATCH, METRO, MONOPRIX, SUPER U, HYPER U, et c’est 225 tonnes que nous avons collectées en 2013, pour une valeur marchande de 361 560 €. Cela représente une baisse de 13,14%. La Confédération des apiculteurs d’Alsace nous ont offert de 650 pots de miel. L’entreprise Vialis nous a offert, pour la collecte, un véhicule de 10M3 qui fonctionne au gaz, d’une valeur de 6 800€. Au nom du conseil d’administration, du personnel, des bénévoles et surtout des bénéficiaires nous remercions tous les donateurs, qui par leur engagement permettent à La MANNE de mener à bien ses missions. Il est clair que sans eux, La MANNE ne pourrait exister. Page 32 PERSPECTIVES 2014 A la lecture des chiffres, augmentation de bénéficiaires, baisse du volume collecté dans les grandes surfaces et triplement des achats, tous ces éléments risquent à terme de compromettre l’équilibre budgétaire de l’association. En plus la législation concernant les contrats aidés sera modifiée en juillet 2014, et nous risquons là aussi de perdre de l’argent. Il nous faut donc trouver des solutions pour pérenniser nos actions auprès des bénéficiaires. Ainsi nous avons initié différents projets qui nous permettront d’augmenter nos ressources : - Nous allons d’abord créer 95 M2 de bureaux dans les combles pour décongestionner l’actuel pôle administratif. Il sera constitué de quatre bureaux, d’une salle de réunion et d’un coin détente pour les permanents. Au moment de L’assemblée Générale ce projet devrait être réalisé. - Le développement d’une nouvelle activité "Entretien des espaces verts", qui se rajoute à l’atelier maraîchage. Nous espérons travailler pour des particuliers et des collectivités. Ce développement devra se faire sans augmentation de la masse salariale, c’est pourquoi il faudra également rationaliser l’exploitation maraîchère. Nous allons cultiver moins de légumes différents, mais sur des parcelles plus grandes. Il s’agira de produits qui se conservent, pommes de terre, carottes .... et qui demandent moins d’entretien pour dégager du temps pour les espaces verts. - Nous allons également déplacer l’épicerie sociale vers les locaux principaux à proximité de la réserve. Il s’agit d’augmenter la surface d’un tiers et de réduire considérablement la logistique entre le stock et l’épicerie. Nous travaillons également avec les services sociaux afin d’élargir le profil des bénéficiaires. - Une fois l’épicerie déménagée, nous allons utiliser les locaux vacants pour créer une nouvelle salle pour le restaurant. L’objectif étant de toucher une nouvelle cible, tout en gardant l’existant. - Avec les services sociaux de Colmar et du Conseil Général, nous avons démarré une réflexion sur le devenir de l’aide alimentaire dispensé par La MANNE. Nous pensons qu’en rationalisant son fonctionnement nous optimiserons les résultats en diminuant son coût. - Nous allons démarrer un "Atelier Emploi" dont l’objectif sera d’améliorer l’accès à l’emploi de 30 personnes (femmes et hommes prioritairement bénéficiaire du RSA) confrontées à une exclusion durable du marché du travail. Cette action se fera en partenariat avec l’association Manne Emploi. - Nous allons également développer notre réseau de donateurs, que ce soit des dons financiers ou des dons en denrées alimentaires. Nous avons entre autres, démarré différents partenariats avec des collèges ou lycées, qui mettent en projet des collectes internes ou des évènements en faveur de La MANNE. De tous ces projets a plupart auront abouti en 2014 et d’autres se poursuivront en 2015. Conclusion Pour 2014 les défis à relever son nombreux, mais indispensables pour l’avenir de La MANNE. Tous ces développements ont pour objectifs : augmenter nos ressources, limiter nos dépenses et améliorer la visibilité de La MANNE sur le territoire. Assemblée Générale 2013 Mais dans tous les cas, il n’y a qu’un seul objectif : faire en sorte de maintenir l’équilibre financier de La Manne, pour continuer notre action auprès des populations en difficulté tant qu’elles en auront besoin. Page 33