0-RA2013 final

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0-RA2013 final
RAPPORT D’ACTIVITÉS
EXERCICE 2013
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
VENDREDI 28 mars 2014
Assemblée Générale 2013
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Sommaire
Le mot du Président
Introduction
L’aide alimentaire
L’Epcierie Sociale "Rebond"
Le restaurant
Les chantiers d’insertion
Le prêt à taux zéro
Le Carrefour Des Savoirs
Le Point Info Santé
Le Bénévolat
Les dons
Perspectives 2014
Conclusion
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De gauche à droite
Abdelli TEBBAL
Communication et bénévolat
Anne-Sophie ROUX
Maraîchage /espaces verts
Alain FAURE
Directeur
Claudine MARTINS
Secrétaire
Amelie LALLEMAND
Aide Alimentaire
Mélanie NOTTER
Epicerie et restautrant social
Geneviève SCHOFF
Carrefour des savoirs
Renaud ALOU
Comptable
Simone KEHR
Point Info Santé
L’équie de la Manne
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Le mot du président
Depuis 26 ans La MANNE est engagée au quotidien dans cette lutte contre la fracture sociale, dont on
nous parle tant dans les médias. Les premières victimes sont les personnes les plus vulnérables. Les
causes en sont connues : chômage souvent lié au manque de qualification, difficultés d’intégration,
éclatement de la cellule familiale, la liste n’est pas exhaustive.
Venir en aide aux personnes qui sont entrainées dans cette spirale est complexe et nécessite un vrai savoirfaire. Nous nous sommes entourés, au fil des ans, de professionnels afin de mieux répondre aux besoins
multiples des personnes que nous accueillons.
Les 7 secteurs d’activités qui se déclinent à La MANNE répondent, chacun à sa manière, à une
problématique précise et tentent d’atténuer la paupérisation de nombreuses familles. Le dernier né : « Le
carrefour des savoirs » est emblématique à cet égard. Cet atelier cuisine est plébiscité par les personnes
que nous accueillons. Leur présence en nombre témoigne de l’intérêt et du désir d’apprendre que suscite
cette nouvelle initiative. « Le carrefour des savoirs » a reçu le soutien de plusieurs mécènes.
Depuis 3 ans un travail de restructuration et de rationalisation a été entrepris afin de créer des synergies
entre les services. Les agrandissements de nos locaux qui sont en cours s’inscrivent dans cette démarche.
Pérenniser le fonctionnement de nos services a un coût, que les subventions ne couvrent plus. A cause de
cela nous avons décidé cette année de développer une nouvelle activité : « Un service d’entretien des
espaces verts » proposé aux particuliers et aux collectivités qui devrait, nous l’espérons, nous permettre
d’équilibrer nos comptes en 2014.
Je suis confiant en l’avenir, nous saurons relever les défis qui nous attendent.
La force de La MANNE réside dans la cohésion entre les salariés et les équipes de bénévoles qui ensemble
en assurent le bon fonctionnement.
Aussi je ne veux pas terminer mon propos sans rendre un vibrant hommage au personnel qui s’implique
ainsi qu’aux bénévoles qui œuvrent quotidiennement au service de La MANNE. Leur présence est
indispensable à notre association. Sans eux nous ne pourrions pas accomplir notre mission.
Hubert PHILIPP
Président
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Introduction
2013 a été une année un peu particulière pour La MANNE. En effet, trois directeurs se sont succédés ce qui
peut être déstabilisant pour une équipe. Heureusement, le personnel de La MANNE ainsi que les bénévoles
forment une équipe solidaire et soudée, ce qui lui a permis de franchir ce cap relativement bien. Il y a d’abord eu
le départ de la Directrice Emmanuelle DIE en mai, puis de son successeur Bernard IMBS en août et enfin mon
arrivée en septembre. Je ne peux pas parler de Monsieur Imbs car je ne l’ai jamais rencontré et il n’est resté que
peu de temps. Mais je tiens à rendre hommage au travail de Madame Dié, qui a initié le travail de restructuration
et de professionnalisation de la Manne. Je la remercie également pour sa gentillesse et sa disponibilité quand
j’ai eu besoin d’explications les premières semaines de ma prise de fonction.
Cela fait sept mois que je suis le Directeur de La MANNE, et je suis en mesure de tirer un premier bilan. La
MANNE est une association saine sur les plans de sa gestion, de sa gouvernance et de ses finances. Je
souhaite également mettre en avant l’équipe des salarié(e)s permanents qui, par leur engagement et leur
professionnalisme, permettent à La MANNE de mener à bien toutes ses actions. Je tiens également à les
remercier chaleureusement pour l’accueil bienveillant qu’ils m’ont accordé, remerciement que j’adresse
également aux bénévoles pour les mêmes raisons.
Bien que l’association aille bien, il me faut néanmoins réfléchir à l’avenir, notamment à la situation de l’aide
alimentaire de manière générale, si nous voulons continuer à assumer nos différentes missions auprès des
bénéficiaires. En effet tout le monde ou presque connais maintenant l’existence des rayons des produits dates
courtes dans les grandes surfaces, produits que de fait nous ne collectons plus. Cette politique impacte
directement La Manne financièrement, car nous sommes contraints de compenser ce manque par des achats
de denrées alimentaires qui ont triplés en 2013. Dans le chapitre "Perspectives 2014", j’explique concrètement
les actions que nous mettons en place pour compenser ces manques et maintenir l’équilibre financier de La
MANNE.
Fin 2013, nous avons mis en place le "Projet Associatif" et la "charte des bénévoles", deux documents qui
expliquent notre fonctionnement, nos valeurs et notre éthique. Ils sont visibles sur notre site internet
http://www.lamanne.org/.
Il me reste à donner une explication sur le résultat financier. Pour 2013 nous affichons un excédent de 30 571€,
mais en fait ce résultat est faussé. En réalité il s’agit d’un retour de provisions pour risques d’un montant de
73 819 €. Les risques couverts par cette provision ayant disparus, elle a été réintégrée au résultat. Nous avons
demandé qu’elle soit transformée en provision pour travaux afin de financer l’extension des bureaux. Nous
avions eu un accord de principe par le commissaire aux comptes, mais après étude des textes, juste une partie
a pu être provisionnée. En réalité si on retire la reprise de provision nous affichons un résultat négatif de moins
1823€. De plus, les travaux étant terminés, l’exédent n’existe plus.
Je vous souhaite bonne lecture.
Alain FAURE
Directeur
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L’AIDE ALIMENTAIRE
I.
LA DISTRIBUTION DE COLIS ALIMENTAIRES
A. Organisation/fonctionnement
La MANNE collecte ou achète de la nourriture pour
la redistribuer sous forme de colis alimentaires aux
familles en situation de précarité du nord du
département du Haut-Rhin.
La distribution des colis se déroule tous les aprèsmidi de 14h à 16h sauf les week-end et jours fériés.
Nous venons en aide aux familles en difficulté en
leur préparant un colis alimentaire correspondant à
5 repas par personne et par semaine. Le colis que
les bénéficiaires retirent est un « coup de pouce ».
Ils peuvent venir retirer celui-ci une fois par
semaine.
Nous travaillons en collaboration avec les
professionnels du secteur social qui suivent les
familles et les orientent vers La MANNE. Nous
accueillons uniquement les personnes qui nous
sont envoyées par ces prescripteurs sociaux. Ce
sont généralement des assistantes sociales, des
conseillères en économie sociale et familiale, des
éducateurs des structures sociales du département
et des communes (associations, CMS, CCAS...).
Ils définissent la durée de l’accès à La MANNE en
fonction des problématiques rencontrées par les
familles. L’analyse de leur situation prend en
compte les ressources de la famille sur un mois de
référence : c’est la somme des revenus moins les
charges, divisée par le nombre de personnes au
foyer.
Le résultat obtenu est le quotient familial qui doit
être inférieur à 160€ par mois pour que la famille
bénéficie d’un bon et puisse retirer un colis
alimentaire.
Le colis alimentaire est composé de produits frais
(produits laitiers, fruits, légumes, viandes, œufs ou
plats préparés) et de produits secs (féculents,
conserves, condiments, produits pour bébé).
B. La participation financière
L’objectif de la contribution financière symbolique
mise en place depuis septembre 2011 est double.
Elle permet d’une part aux bénéficiaires de ne pas
être en situation de pur assistanat et ainsi de
maintenir la personne dans sa dignité. D’autre part,
elle permet de compenser la baisse des denrées
collectées par des achats afin de maintenir
l’équivalent de 5 repas.
Son montant reste inchangé : 1€ par adulte et 0,50€
par enfant. L’accès reste possible pour les familles
sans ressources, avec la délivrance d’un bon
« gratuit exceptionnel ». Rappelons la distinction de
ces 2 bons :
- Bon pour un colis alimentaire payant : délivré
pour une durée variable comprise entre 1 et 4
semaines. Le renouvellement se fait par les
prescripteurs après étude de la situation des
bénéficiaires.
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- Bon pour un colis alimentaire gratuit
exceptionnel : ce bon est réservé aux personnes
sans ressources et est délivré pour une période de
1 à 2 semaines. Il est renouvelable maximum 2 fois,
soit au total un accès à 6 semaines gratuites. Audelà de cette période, le travailleur social doit
joindre au bon gratuit un mot justifiant l’incapacité
de payer le colis.
Après deux ans de recul, la démarche est
pleinement comprise et acquise par les travailleurs
sociaux, ainsi que par la quasi-totalité des
bénéficiaires. Cette contrepartie, valorisante pour
les bénéficiaires, leur permet également de prendre
conscience que le colis a une valeur même
symbolique. Cette participation financière nous
permet de continuer la distribution gratuite pour
les personnes en situation de très grande
précarité sociale (ne percevant aucun revenu).
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C. Baisse du volume collecté
L’année 2012 a été marquée par la baisse des
denrées fraîches collectées auprès de nos
enseignes partenaires. En 2013, cette tendance
Moyenne générale des
yaourts en kilo
1000
800
600
yaourts en
kilo 2013
yaourts en
kilo 2012
s’accentue : -15% pour les yaourts, -8% pour la
viande. Il en est de même pour les fruits et
légumes.
La collecte de yaourts a baissé de presque
15% par rapport à 2012.
Nous avons fort heureusement reçu des
yaourts lactés de l’Union Européenne via la
banque alimentaire, ce qui a permis de
maintenir les quantités.
400
200
0
Là aussi une baisse de 8% de produits
collectés en 2013 est à constater.
Avec l’achat de cuisses de poulet ou de
boites de thon, nous avons maintenu le
contenu du colis à 5 repas par personne et
par semaine.
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2. LES CHIFFRES DE LA DISTRIBUTION
A. La distribution tous bénéficiaires confondus
TOUTES COMMUNES
COLMAR
2011
2012
2013
Évolution
2012/2013
2011
2012
2013
Évolution
2012/2013
Nb de familles
1 348
1 213
1 320
+ 8,8 %
887
821
860
+ 4,7 %
Nb
personnes
3 968
3 422
3 762
+ 9,9%
2 483
2 248
2 377
+ 5,7 %
1 580
+ 6,2%
1 013
971
990
+ 1,9 %
-19,2 %
179
846
165
465
124 600
de
Nb d’enfants
1 659
1 488
Nb
d’équivalents
repas distribués
281
253
240
052
Nb
de
passages
12 256
11 262
11 931
+ 5,9 %
8 153
7 661
7 820
Durée moyenne
d’accès
(semaine)
9,1
9,2
9
- 2,2 %
9,2
9,3
9,1
193 790
En 2013, le nombre de bénéficiaires a augmenté
de 9%. En parallèle nous remarquons que 8% des
familles reçues cette année sont des nouveaux
bénéficiaires.
Paradoxalement nous constatons une forte
diminution du nombre d’équivalent repas distribués,
ce qui s’explique par la fin de la distribution des
colis aux demandeurs d’asile. En effet, étant sans
ressource, ils recevaient l’équivalent de 14 repas
- 24,7 %
+ 2,07%
- 2,1 %
par personne et par semaine. Ce dispositif a
disparu depuis le 1er janvier 2013 faute de
financement. La MANNE n’étant pas en mesure
d’autofinancer le nombre de repas supplémentaires,
une partie de ce public reçoit des bons gratuits pour
5 repas par personne et par semaine.
Le coût d’un repas distribué à La MANNE est
estimé à 3,60€. La valeur totale des repas
distribués en 2013 est de 697 644€.
B. Typologie des bénéficiaires
Nombre de personnes présentes au foyer pour tous bénéficiaires confondus
NB Personnes
2013
%
2012
%
2011
%
1
2
3
4
5
6 et plus
367
24%
357
29%
373
28%
273
18%
250
21%
247
18%
247
16%
199
16%
244
18%
211
14%
215
18%
235
17%
132
9%
104
9%
145
11%
90
6%
88
7%
104
8%
Assemblée Générale 2013
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Les personnes isolées ont augmenté de 2% et
représentent 23,8% des personnes reçues.
Les familles composées de 2 à 3 personnes
représentent 33,7 %, soit un tiers du public reçu.
Nous avons moins de familles nombreuses dans
nos effectifs, par contre nous constatons une
augmentation des foyers composés d’une à trois
personnes.
C. Nombre de semaines d’accès par famille
NB/Semaine
1
2
3
2013
%
2012
%
2011
%
220
16,6
242
19,9
289
21
194
14,6
202
16,6
184
13,6
145
10,9
130
10,7
125
9
4
5
6
7
121
9,1
110
9,1
121
9
82
6,1
51
4,2
69
5,1
58
4,3
35
2,9
43
3,1
46
3,4
41
3,4
57
4,2
Si 62% des familles bénéficiaires n’exèdent pas 6
semaines d’accès à l’aide alimentaire, 14% d’entre
elles sont présentes de 21 à 52 semaines. Cela
8-10
11-20
111
8,3
79
6,5
101
7,5
160
12
137
11,3
176
13
2130
87
6,5
80
6,6
78
5,8
3140
54
4
46
3,8
60
4,4
4152
47
3,5
58
4,8
45
3,3
démontre des situations de précarité récurrente
pour lesquelles La MANNE est un recours vital.
3. BILAN 2013 ET PERSPECTIVES 2014
Nous faisons le même constat que toutes les
associations qui œuvrent dans le secteur de
l’entraide alimentaire : érosion des
volumes
collectés dans les grandes surfaces et
augmentations des bénéficiaires. Cette année, nous
avons réussi à compenser par des achats, mais
cette augmentation des dépenses met en danger
l’équilibre financier de La MANNE. C’est pourquoi
en 2014 nous prévoyons d’augmenter nos
ressources par la mise en place de nouvelles
activités génératrices de chiffres d’affaires. Ces
développements seront détaillés dans le
paragraphe "Perspectives".
Réception et tri des marchandises de collecte
Toute la marchandise est pesée et enregistrée
Assemblée Générale 2013
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L’épicerie sociale Rebond
Une épicerie sociale apporte une aide, principalement
alimentaire, à un public en difficulté économique. Dans
un espace aménagé en libre-service, aussi proche que
possible d'un magasin d'alimentation générale, elle
permet à des familles, toujours sur prescription des
services sociaux, d’acheter des produits alimentaires et
d’hygiène à 10 ou 20% des prix pratiqués dans la grande
distribution. La contribution financière des bénéficiaires
participe à la dignité des personnes et à la liberté de
choix qui sont les valeurs fondamentales des Epiceries
Sociales et Solidaires. L'ambition d'une offre alimentaire
participative, est de promouvoir l'autonomie des
personnes et leur insertion durable. C’est une action à
visée pédagogique, basée sur des conditions de
ressources et un projet qui peut être : un projet financier,
un remboursement de créances, l’achat d’un bien
nécessaire à la vie quotidienne, …..
Ce projet financier doit être réalisable sur un maximum
de 18 mois. Une personne seule qui bénéficie de
l’épicerie réalise une économie mensuelle de 64 €, 2
personnes 80 €, 3 personnes 96 €, 4 personnes 112 €,
puis 16 € d’économie par personne supplémentaire.
Pour un foyer qui a déposé un dossier de
surendettement, l’économie réalisée devra servir à
rembourser ses créanciers en attendant la décision
administrative de la Banque de France. Ces personnes
pourront bénéficier de quatre contrats à l’épicerie au
maximum, soit 12 mois.
Pour les autres personnes, un dossier sera proposé par
les travailleurs sociaux et laissé à leur appréciation.
74 foyers ont signé un contrat d’accès à l’épicerie sociale
en 2013, ce qui représente 261 personnes (110 adultes
et 151 enfants), soit une augmentation de 9% par
rapport à 2012 et de 50 % sur deux ans.
Nous avons enregistré 1 153 ventes. L'économie réalisée
est de 31 520 € contre 19 650 € en 2012.
1. BENEFICIARES ACCUEILLIS
A. Typologie du public accueilli
Composition des foyers clients de l’épicerie sociale :
% en 2013
50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Assemblée Générale 2013
% en 2012
Nous constatons une augmentation
du nombre de familles avec enfants
(+11%) et dans la même proportion
une diminution du nombre des
personnes isolées. On peut en
déduire que les difficultés
économiques et sociales touchent
toutes les catégories de familles.
En 2008, les familles avec enfants
ne représentaient que 21% des
bénéficiaires
de Rebond, elles ont
Age
des bénéficiaires
doublé en cinq ans.
Page 9
40
35
68% des référents famille ont entre 30 et 49
ans. C’est un âge où les personnes devraient
être installées, avoir un travail qui permette
de subvenir entièrement à leurs besoins.
30
25
20
% en 2013
15
% en 2012
10
B. également
Situation un
sociale
On constate
rajeunissement de
l’âge moyen des bénéficiaires, passant de
49.5 ans en 2012 à 41.4 ans en 2013.
5
0
20 à 29
ans
30 à 39
ans
40 à 49
ans
50 à 59 60 ans &
ans
+
Les sources de revenus
Le revenu moyen par foyer est de 1512 €
(toutes ressources comprises dont allocations
familiales et logement). Il est plus élevé qu’en
2012, mais visiblement l’augmententation du
cours de la vie n’est pas sans conséquences.
Par ricochet
nous
observons
un
accroissement de 10% des travailleurs
pauvres. L’épicerie Rebond reste une des
seules solutions d’aide pour ces familles qui
dépassent souvent les plafonds d’aide légale
de peu mais qui, sans les services apportés
par les associations, se retrouveraient en
surendettement rapidement.
50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
% en 2012
% en 2013
5%
0%
C. Motif d’adhésion à l’action
Remboursement
de créances
15%
7%
Dossier Banque
de France
78%
Autre
D. Fin de l’accès à épicerie
Assemblée Générale 2013
La plus grande partie des personnes sont là
pour un problème de factures, de charges
fixes ou des apurements de créances.
L’économie générée doit permettre d’éviter
de démarrer un dossier de surendettement
comme 10% de nos bénéficiaires qui
attendent l’instruction de leur dossier.
Enfin des personnes sont orientées par des
travailleurs sociaux prescripteurs dans une
logique de réappropriation de leur gestion
familiale (budgétaire et alimentaire).
Le temps d’accès moyen à l’épicerie est de
près de 6 mois, soit 2 contrats.
Page 10
60%
Les situations rencontrées sont de plus en
plus complexes au niveau de l’endettement,
avec un cumul de plusieurs créances (loyer,
gaz-électricité,
découvert
bancaire).
Certaines situations financières se détériorent
pendant l’accès à l’épicerie. Dans ce cas les
familles sont orientées vers la distribution
alimentaire. Cela explique l’augmentation des
fins de parcours négatifs.
50%
40%
30%
% en 2013
20%
% en 2012
10%
0%
Positif
2.
En cours
Contrat
non
complet
Négatif
ACTIVITES PEDAGOGIQUES
Les rencontres pédagogiques ont été réalisées tout
au long de l’année et se sont déclinées sous la
forme :
- D’ateliers cuisine (cf. compte rendu Carrefour des
Savoirs) 2 après-midi par semaine, cuisine de saison,
cuisine à base de produits appertisés, apprentissage
de différentes bases culinaires (béchamel, …). A la
fin de chaque atelier, une recette est remise aux
participants, avec une information sur l’hygiène
alimentaire.
- D’ateliers budget : préparation à la gestion,
économies d’énergie, différents thèmes de gestion
budgétaire comme le compte bancaire, le chéquier,
les différents types de crédits,…
- D'ateliers santé : (cf. compte rendu Point Info
Santé), ateliers réalisés par un agent de prévention
sur les effets de l'alimentation sur la santé.
Les ateliers ont plusieurs objectifs :
-
-
Rompre l’isolement, en recréant et
favorisant le lien social, les échanges de
savoir-faire entre les participants, …
Permettre aux personnes de se réapproprier
la gestion de leur vie quotidienne, se
remettre en mouvement, se mobiliser....
-
Nous demandons aux familles bénéficiaires
de l'épicerie de participer à un atelier par
mois.
Présence aux ateliers pédagogiques
40% des foyers ne peuvent s’inscrire aux ateliers car
ils ont une activité professionnelle à temps plein ou
partiel. Pour les 60% des familles inscrites, 90%
participent régulièrement aux activités. Dans toutes
Assemblée Générale 2013
les situations, la présence ou l'absence de
participation aux activités est un facteur de décision
pour le renouvellement des contrats d'accès.
Page 11
3. PERSPECTIVES 2014
Nous prévoyons de déménager l’épicerie dans le
bâtiment principal de La MANNE. L’objectif est
double : augmentation du linéaire et de fait du
L’épicerie achalandée avant l’ouverure.
nombre de références, diminution considérable de
la logistique entre le stock et l’épicerie.
Les bénéficiares font leurs achats avec les conseils
des bénévoles.
Le restaurant social
L’activité du restaurant social s’articule en trois actions :
1. Service à table du restaurant pendant la période hivernale,
2. Service de panier repas à emporter hors période hivernale,
3. Livraison de plats à réchauffer pour des personnes hébergées en hôtel toute l’année.
1. SAISON HIVERNALE
Véritable lieu de vie à la fois convivial et social, le
restaurant social accueille en moyenne une
vingtaine de personnes sans domicile fixe chaque
jour, qui profitent un temps d’un accueil chaleureux,
d’un lieu chauffé et d’un repas complet et équilibré.
Le restaurant social de La MANNE participe au
maintien du lien social et pour certains de nos
Assemblée Générale 2013
concitoyens en situation précaire, il demeure
souvent le seul et dernier lieu où ils sont encore
reçus avec respect, attention et convivialité. Il
propose un repas gratuit, chaud et équilibré qui
comprend : une soupe, une entrée, un plat, un
fromage et un dessert tous les midis du lundi au
vendredi.
Page 12
Le nombre important de personnes sans solution
d’hébergement sur le département nécessite la
mise en place en période hivernale d’un dispositif
spécifique général d’accueil. En complément de la
mobilisation estivale, LA MANNE assure un service
de repas chauds le midi pendant cette période (hors
week-end et jours fériés). Elle est relayée par la
Maraude (équipe mobile d’aide - LA CROIX
ROUGE de Colmar) les soirs et week-ends.
Le public qui fréquente cet établissement est en
situation d’errance sur la ville de Colmar ou hébergé
en foyer d’urgence. Il s’agit de personnes de 18 ans
et plus, sans revenus ou presque (RSA) et
principalement sans domicile fixe.
D’une manière générale, les personnes accueillies
peuvent présenter des problèmes de santé
physique ou psychologique et des problèmes
d’addiction. A cela s’ajoutent des pathologies liées
au mode de vie à savoir : le manque d’hygiène, la
promiscuité, les pratiques à risques,…
Elles sont orientées par le Centre Communal
d’Action Sociale de Colmar et par le foyer
d’hébergement d’urgence de nuit Schoelcher de
l’association Espoir.
Le restaurant les reçoit et leur procure grâce aux
salariés et aux bénévoles :
- un lieu d’accueil et d’écoute chauffé : les usagers
peuvent se détendre, se reposer en toute
convivialité en recevant un repas chaud.
- un lieu structurant : les usagers sont soumis à des
règles de vie dans l’enceinte du restaurant.
Nous avons servi 1598 repas pour l’année 2013 soit
une baisse de 7% par rapport à 2012.
- Pour la première période du 2 janvier au 29 mars,
nous avons servi 948 repas, soit une baisse de 21%
par rapport à la même période en 2012.
- Pour la seconde période du 2 novembre au 31
décembre, nous avons servi 650 repas, soit une
augmentation de 26 % par rapport à la même
période en 2012. Le restaurant social ouvre ses
portes du 1er novembre au 31 mars, ce qui explique
les deux périodes de référence.
2. SAISON ESTIVALE
Nous avons servi 1185 paniers repas à emporter
composés d’un sandwich, d’un fromage, d’un
yaourt, d’un fruit et d’une boisson soit une
augmentation de 12,5% par rapport à 2012. Les
personnes sont orientées par les mêmes
prescripteurs que pour le service restauration.
3. HÔTEL
Un projet ambitieux et généreux : sortir de la
gestion « au thermomètre » de l’hébergement et ne
remettre personne à la rue à l’issue de l’hiver 20122013. 100 places d’hébergement hôtelier ont été
créées sur le Haut-Rhin dont 15 places sur Colmar
fin 2012 lors du déclenchement du plan grand froid
de niveau 2, devant se dérouler de mi-décembre
2012 à mi-mars 2013.
En 2013, la Direction Départementale de la
Cohésion Sociale et de la Protecton des Population
(DDCSPP) a pérennisé ces places à l’année dans
le cadre du plan de lutte contre la pauvreté et
Assemblée Générale 2013
l’inclusion sociale. Une aide alimentaire a été mise
en place qui a débuté le 7 décembre 2012 pour ces
familles et a continué durant toute l’année 2013.
L’aide alimentaire est composée d’un plat chaud
pour le soir et un sandwich pour le lendemain midi.
Durant les week end et jours fériés sont distribués
des plats préparés. Nous avons servi 33 familles
sur l’année soit 116 personnes dont 57 adultes et
59 enfants.
12 631 repas ont été servis dont 4248 plats Manne,
4281 sandwichs, 4102 plats préparés.
Page 13
Le début de service, le chef dépose les entrées
sur le passe plat, qui seront servi à table par une
bénévole
Les repas sont préparés dans une cuisine
professionnelle
Les chantiers d’insertion
1. LE CONTEXTE GENERAL
Un atelier chantier d’insertion (ACI) est une
structure d’insertion par l’activité économique.
Elle a pour but le retour à l’emploi de personnes
provisoirement ou durablement éloignées de
l’emploi classique.
Les ACI assurent l’accueil, l’embauche et la mise au
travail de leurs salariés. Ils organisent également
leur suivi, leur accompagnement, leur encadrement
technique et leur formation. Les ACI s’adressent
aux personnes dont la situation répond aux critères
définis par l’Etat en matière d’insertion
professionnelle qui sont embauchées à La MANNE
en contrats aidés en partenariat avec Pôle Emploi,
la DIRECCTE et le Conseil Général.
Les deux chantiers sont conventionnés par le
Comité Départemental d’Insertion par l’Activité
Economique (CDIAE), et répondent aux critères de
Assemblée Générale 2013
fonctionnement définis par les textes qui régissent
ce secteur d’activités.
La mission principale de ces structures est le suivi
des personnes en parcours d’insertion, les activités
développées en sont quant à elles le support.
La MANNE porte deux chantiers d’insertion :
L’aide alimentaire : Il s’agit principalement pour
nos salariés de réceptionner, de trier et de mettre
en distribution les denrées alimentaires destinées
aux bénéficiaires de La MANNE. Durant les
distributions ils réapprovisionnent en denrées les
bénévoles en charge de la distribution.
Le maraîchage : l’association des jardins familiaux
de Colmar nous met à disposition 40 ares de terrain
dont 25 pour la production de légumes, destinés à
l’aide alimentaire ou à la vente en panier pour des
particuliers. Les salariés préparent le terrain,
plantent et récoltent les légumes ainsi produits.
Page 14
2. DESCRIPTION DU PARCOURS DES SALARIES DANS NOTRE STRUCTURE
Les activités support sont certes différentes, mais les modalités d’accompagnement sont les mêmes
pour les deux chantiers.
A. Accueil
Lors des recrutements, l’offre d’emploi est transmise
à pôle emploi. Les caractéristiques générales (nbre
d’heures, profil du poste, durée du contrat,…) et les
spécificités (CUI/CAE) des contrats y sont
mentionnées. Les conseillers nous font parvenir les
candidatures de personnes répondant aux critères
d’éligibilité des CUI/ CAE. Si un candidat postule
spontanément il remplit une fiche de
renseignements pour permettre de vérifier s’il
répond bien à l’un de ces critères et s’il est inscrit à
Pôle Emploi. Si ce n’est pas le cas il est orienté vers
pôle emploi. Une fois le processus de recrutement
terminé la demande d’éligibilité et le cas échéant la
demande d’agrément est transmise à Pôle Emploi,
pour le candidat retenu.
Les profils de chaque poste sont établis au sein de
la structure et affichés sur les postes de travail.
Aucun pré-requis technique n’est nécessaire pour
intégrer un des postes de travail. C’est le projet de
chacun, dans sa dimension professionnelle et
sociale, et sa motivation à le réaliser qui détermine
notre décision d’embauche. Néanmoins nous
sommes parfois contraints d’opérer une sélection
sur les critères administratifs des candidats afin de
tenir compte du nombre de contrats CUI/CAE et
RSA qui nous sont octroyés en début d’année.
L’acquisition des savoir-faire et de savoir-être se fait
suite à la prise de poste, tout en respectant le
rythme d’intégration de chacun. Les salarié(e)s ont
l’occasion de changer de poste de travail pour
acquérir différentes compétences.
B. Intégration en milieu de travail
La démarche d’insertion est présentée dans un
premier temps à chaque candidat lors de l’entretien
d’embauche afin de voir s’il y adhère. Ce temps est
indispensable pour que la personne comprenne la
spécificité du contrat CUI/CAE qui lui est proposé et
de l’accompagnement qui y est joint. La démarche
d’insertion de notre structure est présentée aux
prescripteurs lors des rencontres de travail entre
partenaires qui ont lieu de temps en temps.
Lors du premier jour de travail le/la salarié(e) se voit
présenter son contrat avec ses spécificités. Le livret
d’accueil lui est remis ainsi que les documents de
présentation de la structure (plaquette, règlement
intérieur…). C’est l’encadrante technique qui est
chargée de l’intégration dans l’équipe et au poste
de travail, et qui explique le fonctionnement de
l’atelier.
Lors des premiers jours la personne est mise en
tandem avec un/une ancien(ne) salarié(e) pour
mieux découvrir son poste. Il visite toutes les
activités de la structure et est présenté à l’ensemble
des équipes.
Dans les jours qui suivent son arrivée dans la
structure, le/la salarié(e) est reçue pour un bilan
Assemblée Générale 2013
socioprofessionnel. Toutes les problématiques
périphériques à l’emploi (logement, santé, garde
d’enfants, aides sociales) sont évoquées afin de
travailler sur tout ce qui pourrait constituer un frein à
l’emploi. Un professionnel de santé, salarié de
l’association, s’occupe d’aborder les questions de
santé/ dépendances et de proposer des bilans de
santé. L’aspect du parcours professionnel et des
diplômes/ formations/ expériences est étudié afin de
faire un bilan des compétences et aptitudes
professionnelles. Le projet professionnel est abordé
dès ce RDV ou il peut-être abordé par la suite lors
des entretiens de suivi après un temps d’intégration
ou après que d’autres problématiques soit réglées.
Pour 2014 nous allons mettre en place un contrat
d’engagement, qui permettra d’échéancer le
parcours. Il s’agit de décider avec le/la salarié(e)
d’un certain nombre de démarches à réaliser,
(formation, démarche de soins, etc..) de s’y engager
et de les réaliser suivant un planning décidé
ensemble. Le respect de ce contrat influera sur la
suite du parcours dans notre structure.
Page 15
C. Accompagnement social
Un référent est systématiquement désigné dès la
rédaction du contrat de travail. Ce référent est
l’encadrant technique d’insertion responsable de
l’atelier auquel sera rattachée la personne et qui
travaillera en lien avec elle.
Cependant différentes personnes peuvent être
amenées à intervenir pour assurer le suivi social et
professionnel: l’encadrant technique (social et
professionnel), l’intervenante médicale (santé), la
conseillère en économie sociale et familiale
(budget), le Directeur (savoir être).
L’accompagnement social consiste à identifier les
problématiques sociales avec le salarié et lui
donner tous les moyens et informations nécessaires
afin qu’il puisse faire les démarches pour résoudre
le problème identifié. Des liens sont établis avec les
autres professionnels selon les domaines
spécifiques où les actions doivent être menées
(santé, logement, aides sociales…). L’objectif visé
est l’autonomie des personnes mais chacun est
accompagné en fonction de ses besoins.
D. Accompagnement professionnel
L’accompagnement professionnel est réalisé en
interne par le biais d’entretiens collectifs et
individuels tout au long du contrat d’insertion. 3
séances de bilans plus approfondis ont lieu en
début (période d’essai), milieu (évaluation) et fin de
parcours (suite à donner). En dehors de ces bilans
le rythme des séances de suivi est de un RDV
toutes les 2 semaines.
Au cours des entretiens, les différentes possibilités
de parcours sont examinées avec le/la salarié(e). Il
est accompagné dans la définition de son projet
professionnel et dans l’acquisition des compétences
qui sont éventuellement encore à acquérir. Les
compétences professionnelles sont évaluées en
situation sur le poste de travail. Les formations sont
dispensées en externes par les organismes de
formations compétents en fonction du projet
professionnel défini. Le/la salarié(e) doit toujours
rester l’acteur essentiel du parcours et des choix qui
lui sont inhérents.
Des partenariats avec d’autres associations
peuvent être proposés en fonction des besoins et
des dispositifs existants dans le domaine de
l’accompagnement professionnel (cours de langues,
code de la route,…)
Un outil unique de suivi des salarié(e)s a été mis en
place courant 2011, avec pour objectif de
centraliser les éléments du parcours d’un salarié
(formations, RDV, bilans, suivi social et
professionnel, démarches, problématiques…).
E. Les besoins en formation sont identifiés lors des entretiens individuels et collectifs et en
situation de travail.
Un travail d’accompagnement doit être fait pour
amener certains de nos salarié(e)s à accepter
d’entrer dans une démarche de formation. Les
parcours de formations étant souvent synonymes
d’échec ou de difficultés pour ceux dont le parcours
scolaire a été difficile. Les formations
professionnelles sont cependant souvent sollicitées
afin de compléter un parcours de formation parfois
interrompu.
Ensuite, en fonction du projet, les différentes
formations possibles sont envisagées en prenant en
Assemblée Générale 2013
compte tous les éléments nécessaires à l’entrée en
formation (pré-requis, type de formation, durée, lieu,
…). Nous utilisons les formations mutualisées par
L’URSIEA et financées par le Conseil Régional.
Nous pouvons également demander la prise en
charge de formation par l’AGEFIPH pour les
travailleurs handicapés, et nous sollicitons notre
OPCA pour des formations qui ne sont pas dans le
catalogue de l’URSIEA, mais les opportunités sont
rares.
Page 16
La valorisation des formations en interne se fait
auprès de l’ensemble de l’équipe qui est tenu au
courant de toutes les offres de formations en lien
avec les postes et le projet de chacun. Toute
l’équipe est informée des départs en formation des
autres membres afin que cela initie une dynamique
positive pour l’ensemble des salarié(e)s. Les
compétences acquises lors des formations sont
valorisées par la mise en positions de responsabilité
de la personne formée en fonction de ses nouvelles
compétences.
Les participants aux différentes formations
s’impliquent volontairement dans cette démarche.
De notre côté, nous mettons en relief l’intérêt de
participer à ces formations et les plus-values
spécifiques qui se dégagent de chacune.
Généralement, dès lors que les salarié(e)s ont pris
conscience de l’intérêt de suivre une formation, la
motivation se déclenche d’elle-même. Nous
accompagnons les salarié(e)s en insertion pour
qu’ils s’engagent avec régularité et assiduité dans
ces démarches. Bien que la formation s’appuie sur
une démarche volontaire, quand un/une salarié(e)
refuse les formations qui lui sont proposées, cela
peut remettre en question le renouvellement de son
contrat.
Un RDV de débriefing de la formation est proposé
au/à la salarié(e), afin de faire le point des
compétences acquises si la formation a pu être
validée ou pour analyser les raisons de la non
validation et pour envisager les pistes d’actions
pour la suite.
F. Préparation à la sortie
Tout au long de leur parcours dans notre structure,
nous leur rappelons les réalités d’un contrat aidé et
l’inéluctabilité de sa fin.Chaque salarié(e) bénéficie
de conseils quant à la rédaction de son curriculum
vitae et de ses lettres de motivations.
La recherche et la transmission d’annonces
d’emploi correspondant aux compétences des
salarié(e)s sont organisées tout au long du contrat
de travail en interne et vivement encouragées. Elles
permettent également la valorisation de chaque
individu.
Les formations « employabilité » permettent au
salarié(e) de mieux connaitre les exigences et
règles du marché du travail.
Pour 2014 chaque salarié aura créé son espace
emploi sur le site du Pôle Emploi, qui lui permettra
de consulter les offres et d’y répondre en télé
candidature. Des ordinateurs sont mis à disposition
par le chantier.
Si à la sortie du chantier, le/la salarié(e) n’a pas
trouvé de travail, nous l’orienterons vers l’un des
services spécialisés de l’emploi : Le Pôle Emploi
(dans tous les cas), CAP Emploi (pour les
personnes reconnues TH). Nous faisons également
le point avec le partenaire qui nous a adressé la
personne et qui réenclenchera ou non un suivi.
Nous leur proposons également la possibilité de
poursuivre le suivi pendant les six mois qui suivent
la fin du contrat. Ce suivi étant à la volonté des
salarié(e)s, peu de personnes en profite.
Néanmoins pour un petit chantier comme le nôtre
cela représente un tiers à un demi des salarié(e)s
sorti(e)s.
Notre parcelle située dans l’espace
des jardins familiaux de Colmar
Assemblée Générale 2013
Page 17
3. LES CHIFFRES STATISTIQUES
A. situation à l’entrée
Lors des entretiens d’embauche, nous essayons de
recruter différents profils pour diversifier les
équipes des deux chantiers afin que chacun
apporte ses expériences et sa personnalité.
Pour le recrutement du chantier « jardin », nous
recevons plus de candidatures masculines, en
raison du profil de poste et sa pénibilité, par
opposition au chantier « aide alimentaire », où nous
pouvons plus facilement mettre en place la parité.
Aucun pré-requis technique n’est nécessaire pour
intégrer un des postes de travail. C’est le projet de
chacun, dans sa dimension professionnelle et
sociale, et sa motivation à le réaliser qui détermine
notre décision d’embauche. Néanmoins nous
sommes contraints d’opérer une sélection sur les
critères administratifs donnant accès aux contrats
aidés.
Durant l’année 2013, 11 femmes et 15 hommes
sont passé par La MANNE. Parmi ces 26
personnes, 17 ont travaillé à l’aide alimentaire et 9
au jardin.
Concenant les mouvements de
personnel, 12 salarié(e)s ont été embauchées en
2013 et 10 ont quitté la structure. Au 31 décembre
La MANNE comptait 14 salarié(e)s.
Salariés de l'aide Alimentaire
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Assemblée Générale 2013
Page 18
Salariés du jardin
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Des légumes cultivés dans notre jardin
Assemblée Générale 2013
Page 19
B. Situation à la sortie
Au vu de la situation du marché de travail, il est
difficile d’avoir des sorties positives. Ainsi la plus
grande partie des personnes sorties se retrouve en
situation de demandeur d’emploi.
En 2013 on note une augmentation de 5.1% du
nombre de demandeurs d’emploi en alsace, pour
atteindre aujourd’hui un taux de chômage de 10.2
% dans le Haut-Rhin. Si pour des personnes
diplômées il est très difficile de retrouver du travail,
pour celles sans qualification cela relève de la
gageure. Concernant les formations diplômantes, il
est non seulement difficile d’en obtenir le
financement, mais ce sont des formations longues
nécessitant des prérequis que nos salariés, pour la
plus-part n’ont pas. Néanmoins à l’issue de leur
parcours dans notre structure, nous observons des
progrès dans les domaines du savoir-être et du
savoir-faire qui contribue à améliorer l’employabilité
des personnes. Cela démontre l’intérêt des ateliers
et chantiers d’insertion qui permettent à nombre de
personnes de ne pas décrocher complétement du
monde du travail.
Salariés de l'aide Alimentaire
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
Assemblée Générale 2013
Page 20
Salariés du jardin
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
C. Chiffres d’affaires
Concernant l’activité Aide alimentaire, la
contribution symbolique de 1€ par adulte et 0.5€ par
enfant s’est élevée à 21 828 euros. Cela a permis
d’acheter les denrées alimentaires que nous ne
collectons plus, depuis la création des rayons dates
courtes dans les grandes surfaces.
Pour le chantier maraîchage 2013 n’a pas été une
bonne année comme pour tous les maraîchers. Le
chiffre d’affaire est très faible et réparti presque de
manière égale sur le maraîchage et des prestations
d’entretien des espaces verts.
Vente chantier "Jardin"
Le chiffre d’affaire du chantier jardin qui s’élève
à 3682€ est très insuffisant. Pour 2014 nous
allons faire en sorte de le développer. (Voir le
chapitre "perspectives 2014").
Assemblée Générale 2013
Espace vert
46%
1708,4€
Maraîchage
54%
1973,8€
Page 21
Le prêt à 0%
1. MISSION
Le prêt à taux zéro de la Manne existe depuis 1999
et est entièrement financé par des dons privés.
Cette action a été créée dans le but non seulement
de permettre à des familles exclues du système de
prêts bancaires classiques de pouvoir financer des
achats indispensables, mais aussi pour leur
permettre d’éviter de sombrer dans la spirale de
l’endettement voir du surendettement.
Ainsi, il peut être utilisé afin de procéder à des
remboursements de dettes, de découverts
bancaires ou à un achat nécessaire au bon
fonctionnement du foyer (frigo, gazinière, véhicule,
outils…).
2. FONCTIONNEMENT
Comme pour l’épicerie sociale, le dossier nous est
transmis avec les pièces justificatives par une
assistante sociale. Ce dossier comporte des
renseignements sur les revenus, les charges, les
créances du foyer. Il nous permet d’évaluer l’aide
que nous pourrions apporter à la famille en lui
accordant le prêt. Une fois par mois, généralement
le deuxième lundi, une commission regroupant des
bénévoles et des salariés de l’association (une
conseillère en économie sociale et familiale et notre
comptable) se réunit pour statuer sur les différents
dossiers. La commission peut décider de refuser le
prêt notamment si la demande de financement ne
concerne pas un achat indispensable à la famille ou
qu’elle risque d’aggraver sa situation financière
plutôt que de l’améliorer (absence de capacité de
remboursement). Afin que l’argent soit bien utilisé à
l’objet du prêt, nous ne rédigeons jamais de chèque
au nom des emprunteurs mais à celui des
créanciers (magasin, banque, bailleur, …). En règle
générale, les prêts accordés sont à rembourser sur
une
durée
maximale
de
24
mois
3. CONSOMMATION 2013
120 demandes ont été faites pour 39 dossiers
acceptés, pour un montant total prêté de 39 850€.
Quant à la moyenne d’un prêt, elle est de 1021
euros contre 1093 euros en 2012 soit là une légère
diminution.
On peut également noter que les équipements
électroménagers ne sont plus en tête des
demandes, mais les créances de loyers suivis de
très près par les voitures (11 voitures ont été
financées cette année)
Bien que la commission soit prudente dans l’octroi
des prêts, les créances douteuses sont estimées à
6.32% cette année soit 2520€.
Enfin nous signalons que nous ne remettons
jamais les chèques à la personne qui emprunte
mais directement au magasin ou à la banque en
cas de découvert et ce pour être sûr de l’usage de
l’argent prêté.
Les prêts accordés sont à rembourser sur une
durée maximale de 24 mois, 20.82 mois étant la
moyenne en 2013.
Assemblée Générale 2013
Page 22
4. LES STATISTIQUES 2013
Composition des foyers
2012
2013
variation %
Femme + enfants
33,33%
43,60%
31%
Couple + enfants
17,64%
20,51%
16%
Homme seul
11,76%
18,00%
53%
Femme seule
19,60%
10,25%
-48%
Couple seul
11,76%
7,70%
-35%
Homme + enfants
5,88%
0,00%
2012
2013
NB prêt
/prescripteur
CMS
76,00%
76,92%
30
CCAS
4,00%
15,39%
6
LA MANNE
4,00%
2,56%
1
ESPOIR
8,00%
2,56%
1
APPPUI
0,00%
2,56%
1
Colmar
64,70%
64,10%
-1%
Haut Rhin
35,29%
35,90%
2%
Prescripteurs
Secteur géographique
Nombre de prêts
2012
2013
variation %
145
120
-17%
44
39
-11%
Pourcentage
prêt
accordés
par rapport aux demandes
30,34%
32,50%
7%
Montant des prêts accordés
48 074
39 849
-17%
1093
1022
-6%
7.39%
6.32
-14%
3554
2520
-29%
Nombres
de prêts
de
demandes
Nombres de prêts accordés
Moyenne des prêts
Créances
en euros
douteuses
Créances
en euros
douteuses
Assemblée Générale 2013
-8 225
-1034
Page 23
Destination du prêt
2012
2013
variation %
Loyers
23,53%
20,51%
-13%
Voitures
21,56%
20,51%
-5%
Débits bancaires
11,76%
20,51%
74%
Equipement ménager
19,60%
17,95%
-8%
7,84%
5,13%
-35%
auto ecole
11,76%
2,56%
-78%
Passeport Afrique
1,96%
2,56%
31%
Frais dentaires
0,00%
2,56%
Enterrement
0,00%
2,56%
Création d'entreprise
0,00%
2,56%
Impots
0,00%
2,56%
Frais
de
(reparation, assurance)
véhicule
Le prêt à 0% de La Manne est un atout majeur
dans la prévention du surendettement ainsi que
pour la responsabilisation des ménages qui
sont fragiles dans leur gestion budgétaire. La
reconnaissance des familles aidées est pour
nous une source importante de satisfaction et
relègue au second plan tout le poids de la
gestion administrative de ce service.
Les Carrefours des savoirs
1. DESCRIPTION
Les Carrefours des savoirs sont des ateliers
éducatifs. Ils s’adressent à des personnes en
situation de précarité, bénéficiaires des aides
alimentaires de La MANNE, autour des
échanges/rencontres sur l'alimentation comme
vecteur de santé et de lien social. L'objectif est de
Assemblée Générale 2013
pouvoir créer de l'échange autour de l'alimentation
pour que des personnes isolées où précaires aient
accès aux connaissances de base en nutrition,
cuisine, santé, conseils pratiques et pas cher et
l’éducation au goût des jeunes et des enfants.
Page 24
2. LES OBJECTIFS
Créer du lien entre les personnes qui ont des
connaissances en cuisine ou sur l’alimentation et
celles qui souhaitent apprendre. La notion
d'échange autour des aliments et la nutrition est à la
base des "carrefour des savoirs". Chacun peut
apporter et chacun peut recevoir.
Mieux faire connaître les liens entre la santé et
l’alimentation et comment mettre en pratique ces
conseils dans son mode de vie quel que soit sa
situation sociale, son budget, sa langue, son niveau
d’éducation. L’objectif final en matière de santé
étant de promouvoir une alimentation saine et
équilibrée comme vecteur d’une meilleure santé
pour tous, parents et enfants/jeunes (l’éducation au
goût commençant très jeune).
3. REALISATION
100 ateliers ont eu lieu durant l’année 2013,
soit 2 à 3 fois par semaine.
88 ateliers pour les adultes
12 ateliers parents-enfants, avec en moyenne
3 familles
Les personnes venaient pour :
35 de la distribution des colis alimentaires
24 de l’Epicerie REBOND
6 divers ( salariés, stagiaires, etc…)
Un lieu de partage des cultures
Assemblée Générale 2013
Ils ont été fréquentés par 65 personnes :
54 femmes
11 hommes
Les zones géographiques touchées :
36 habitants de Colmar
16 de la CAC
13 du reste du département (de Sainte
Marie aux Mines à Buhl et de Hachimette à
Vogelgrun)
Mise à disposition du matériel du restaurant
Page 25
4. LES ACTIVITES
Durant ces ateliers, les participants ont réalisé des
plats salés et sucrés à base de légumes et fruits de
saisons. Ils ont aussi découvert l’utilisation de
légumineuses, pour varier les sources de protéines.
Les participants d’origine étrangère ont permis de
faire découvrir et transmettre leur cuisine en
animant à leur tour les ateliers, avec réalisation de
bricks tunisiennes, baklavas turques, Nems ....
A la demande des participants, préparation de
recettes alsaciennes : mannalas, tarte au fromage
blanc ... ou relatives aux fêtes, telle que la galette
des rois.
En Mars, un chef étoilé de la vallée de Munster,
Bernard LERAY, est venu démontrer qu’il n’était pas
difficile de préparer un repas élaboré, avec le souci
de la présentation et du goût. Tous les trimestres,
des ateliers Santé-Cuisine sont animés avec
Simone KHER, pour préparer un plat léger, souvent
un dessert et une présentation simple et inter-active
de problème de santé, tel l’hypertension, le diabète,
l’obésité, les régimes et le stress.
Les ateliers sont fréquentés régulièrement, les
mêmes personnes se donnent rendez-vous et
participent ensemble aux ateliers. Elles ont tissé
des liens et se retrouvent à l’extérieur. Lors des
ateliers, des échanges de conseils sur différents
sujets, permettent à chacun de s’exprimer autour
d’une collation en fin d’après-midi. Le brassage des
origines a permis des échanges sur la culture de
chacun, et une meilleure connaissance de l’AUTRE.
Point Info Santé
1. DESCRIPTION
C’est en 1997 après avoir constaté que pour la
plupart les bénéficiaires de l’aide alimentaire étaient
éloignés voire exclus du système de santé, que La
MANNE a créé le Point Info Santé. Il s’agit de
permanences médicales de prévention et d’aide à
l’accès aux soins animées par une intervenante de
formation médicale. Cette action consiste à
sensibiliser les personnes à la prise en compte de
leur santé, à délivrer des messages d’éducation à la
santé, à évaluer les problématiques de santé, de
repérer les personnes à risques et à faciliter l’accès
aux soins. Au démarrage les permanences avaient
lieu uniquement dans les locaux de LA MANNE,
puis d’autres ont été mises en place dans les locaux
de l’Association CONTACT PLUS (plateforme
d’orientation et d’insertion socio-professionnelle,
19a rue de Rome à Colmar), suite à un accord entre
les deux directions en place à l’époque.
A. Objectifs
La professionnelle de santé va à la rencontre des
personnes en précarité pour : les sensibiliser à la
prise en compte et à la prise en charge de leur
santé, faire une évaluation des problématiques,
repérer les personnes à risques, faciliter l’accès
aux soins et aux droits et aider au projet de
réinsertion
socio-professionnelle
(plus
spécifiquement pour ce qui concerne les salariés
des chantiers d’insertion de LA MANNE ainsi que
les personnes suivies à CONRACT PLUS).
Assemblée Générale 2013
Les personnes sont rencontrées principalement en
entretiens individuels, mais aussi lors d’actions
collectives organisées régulièrement à LA MANNE.
Il s’agit aussi de participer à la réduction des
inégalités sociales de santé, qui restent une réalité :
32% des personnes rencontrées n’avaient pas de
suivi médical ou un suivi très insuffisant et 25% des
personnes ne bénéficiaient pas d’un accès à leurs
droits.
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B. Des interventions différenciées
Dans les locaux de La MANNE (permanences les
mercredis et vendredis après-midi), les bénéficiaires
de l’aide alimentaire sont rencontrés sur les lieux de
la distribution des colis, en général sans rendezvous mais aussi à leur demande : toutes les
questions relatives à la santé sont prises en
compte. La durée et le contenu des entretiens sont
variables, quelquefois courts lorsqu’une simple
information est donnée, quelquefois plus longs
lorsque la problématique est complexe ou si un
temps d’écoute est demandé. Les salariés des
chantiers d’insertion de La MANNE, en contrat aidé,
sont accompagnés tout au long de leur contrat, afin
de permettre un espace de paroles concernant leur
santé de manière générale, ou en lien avec leur
travail ou leurs projets.
A l’Association Contact + (permanences les mardis
après-midi et vendredis matin), les personnes sont
reçues sur rendez-vous, en des entretiens d’1 h 30,
et l’évaluation des problématiques médicales se fait
spécifiquement en regard du projet d’insertion
socio-professionnelle.
C. Le public
A La MANNE, toutes les personnes bénéficiaires de
l’aide alimentaires et les salariés des chantiers
d’insertion ont accès au Point Info Santé. Ce sont
des personnes en difficulté socio-économique,
demandeurs d’emploi de longue durée,
bénéficiaires des minimas sociaux, travailleurs
précaires, familles monoparentales, migrants, gens
du voyage, etc… On note depuis deux ans une
augmentation des travailleurs pauvres.
Chez CONRACT PLUS, Les personnes semblant
présenter un problème de santé sont adressées
pour la plupart par les conseillers à l’emploi de
CONRACT PLUS.
Cela permet d’évaluer
l’employabilité des personnes ou de mettre en place
une demande de Reconnaissance ou d’Allocation
auprès de la Maison Départementale des
Personnes Handicapées ou d’une demande
d’Invalidité.
2. DONNEES CHIFFREES
A. Entretiens individuels
246 personnes rencontrées au total à une ou
plusieurs reprises : 56% d’hommes, 43% de
femmes, 1% d’enfants. Les tranches d’âges : 7% de
18 à 25 ans, 72% de 26 à 49 ans, 20% de + de 50
ans.
B. Actions collectives
Nous organisons régulièrement des actions
collectives à destination des bénéficiaires de
l’épicerie sociale REBOND et du CARREFOUR
DES SAVOIRS. Les différents thèmes abordés
Durant la 1ère semaine du mois de décembre,
animation de 3 après-midis d’informations sur le
VIH, dans la salle d’attente de l’aide alimentaire.
Assemblée Générale 2013
● La MANNE Alimentaire : 178 entretiens auprès
de 152 personnes
● Les chantiers d’insertion de La MANNE : 22
personnes
● CONTACT PLUS: 89 entretiens auprès de 72
personnes
concernent la nutrition et les facteurs de risques
cardio-vasculaires, le stress, etc… . 22 personnes
ont participé à ces actions.
Nous avons distribué des plaquettes d’information
et des préservatifs. Cela a concerné plus de 60
personnes.
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C. Principales pathologies recensées
Nombre de pathologies sont représentées ;
allergies, migraine, bronchite chronique, colopathie,
asthme, suites d’infarctus du myocarde, problèmes
thyroïdiens, problèmes de vision, VIH, etc…mais
certaines sont plus récurrentes.
● Les risques cardiovasculaires (HTA, diabète,
cholestérol retrouvés chez 31% des personnes)
sont sensiblement les mêmes que dans la
population générale mais la prise en charge, ainsi
que l’observance des traitements sont moins bons :
ceci est souvent repéré par la prise de tension
effectuée systématiquement.
● Un surpoids important est observé chez 28% des
personnes.
● L’addiction au tabac : plus de 52% des personnes
sont concernées, mais le sevrage reste très difficile
pour les personnes en précarité qui, face au stress
engendré par leurs multiples problématiques « ont
encore besoin de leur cigarette ».
● La toxicomanie reste stable (13%).
● La dépendance alcoolique reste très présente
(23% en 2013 contre 19% en 2012) et l’orientation
vers un alcoologue n’est pas toujours décidée par
crainte d’une injonction thérapeutique brutale : la
personne est alors plutôt orientée vers un médecin
généraliste ou un psychologue.
● La souffrance psychique touche 46% des
personnes
(troubles
anxieux,
dépressifs,
notamment réactionnels aux multiples difficultés de
vie ou a un grand isolement ou au stress posttraumatique chez certains demandeurs d’asile), on
relève de nombreuses plaintes et manifestations
somatiques liées au stress.
D. Orientation
Grâce à un partenariat très étendu avec les acteurs
des différents réseaux, médicaux, sociaux et de
l’insertion socio-professionnelle, l’accès aux droits
et aux soins a été facilité.
261 orientations pour l’accès aux soins (1 ou
plusieurs par personne), pour initier ou
reprendre un suivi) dont :
● 69 orientations vers un médecin généraliste (26
La MANNE aide alimentaire + 13 La MANNE
chantiers d’insertion + 30 CONRACT PLUS)
● 148 orientations vers un médecin spécialiste
libéral, hospitalier, dentiste, kiné, la PASS de
l’hôpital, le Centre d’examens de santé de la
sécurité sociale, le dispensaire anti-tuberculeux,
etc…. (61 La MANNE aide alimentaire + 12 La
MANNE chantier d’insertion + 75 CONRACT PLUS
● 57 orientations pour l’insertion socioprofessionnelle : vers la MDPH (demandes de
RTH,ESAT,AAH,PCH), vers des structures ou
associations d’insertion (Manne Emploi, Contact +,
Cap Emploi), médecins du travail, médecins conseil,
Ces différents éléments démontrent la
pertinence de cette action et surtout l’impact
positif sur la santé des personnes qui en
Assemblée Générale 2013
● 44 orientations vers un psychiatre ou un
psychologue de secteur, du GAPE, de l’AFPRA,
libéral, etc… (21 La MANNE aide alimentaire + 3 La
MANNE chantiers d’insertion + 20 CONRACT
PLUS)
176 orientations pour l’accès aux droits et à
l’insertion socio-professionnelle (1 ou plusieurs
par personne) dont :
● 69 orientations vers des travailleurs sociaux de la
CPAM, du CCAS, de secteur, etc… (47 La MANNE
aide alimentaire + 5 La MANNE chantiers
d’insertion + CONRACT PLUS
● 50 orientations vers des associations : Familles
Monoparentales, Ecole des Parents, Espoir, Argile,
Cimade, Sepia, Favec, etc… (34 La MANNE aide
alimentaire + 3 La MANNE chantiers d’insertion +
13 CONRACT PLUS)
aide à la constitution de dossiers de Pension
d’Invalidité, de Maladie Professionnelle, etc ….(29
La MANNE aide alimentaire + 28 CONRACT
PLUS).
bénéficient. L’objectif de participer à la
réduction des inégalités sociales de santé est
atteint.
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Ensuite les examens de bases sont réalisés
Notre intevenante commence toujours par un
entretien.
LE BENEVOLAT
Les bénévoles à la Manne sont une des clefs de
voûte de son fonctionnement. En effet, sans toutes
ces femmes et ces hommes qui donnent leur temps
pour une action solidaire, les associations telles que
la nôtre ne pourraient fonctionner. Aujourd’hui La
Manne compte 72 bénévoles dont une cinquantaine
actifs toute l’année. Les autres participent aux
actions ponctuelles telles que les marchés aux
puces, la collecte nationale etc...
.
Fin 2013 nous avons rédigé "la charte des
bénévoles" pour La Manne. Elle permet aux
personnes qui veulent s’engager à nos côté de le
faire en parfaite connaissance du champ
d’intervention proposé, de nos valeurs éthiques et
des engagements de La MANNE envers eux. Elle
est disponible sur notre site internet
http://www.lamanne.org/.
1. REPARTITION DES HEURES DE BENEVOLAT
A. L’aide alimentaire
C’est le lieu où la présence des bénévoles est la
plus importante, car ce sont eux, quasi
exclusivement qui réalisent la distribution. Cela
présente 3 900 heures en 2013. Les salariés de La
Manne n’interviennent que ponctuellement, les jours
ou l’affluence est trop importante. Les présences
des bénévoles de l’accueil café ont été ajoutées à
Assemblée Générale 2013
celles des équipes de la distribution. Elles sont
présentes durant toute la durée de la distribution, en
salle d’attente. Elles prennent en charge les
bénéficiaires qui attendent leur passage pour
récupérer leur colis. L’activité accueil café
représente 832 heures de bénévolat.
Page 29
B. Le bénévolat samedi matin
Une équipe de 8 bénévoles est aussi présente
chaque samedi matin à La Manne. Seuls, ils sont
chargé d’aller collecter les denrées auprès des
grandes surfaces, puis une fois à La Manne de les
trier et de les stocker. La durée moyenne de travail
est de 3 heures. Le bénévolat du samedi matin
représente à lui seul 1 248 heures en 2013.
Le bénévolat du week-end permet de ne pas avoir
une coupure au niveau de la collecte chaque fin de
semaine. Cela permet également aux salariés en
insertion de retour le lundi matin de poursuivre le
travail des bénévoles du samedi.
C. La collecte du pain
Chaque matin, du lundi au vendredi les bénévoles
effectuent une tournée auprès des boulangeries de
Colmar et des environs pour collecter le pain
invendu de la veille.
La tournée dure généralement 1 heure 30, cela
équivaut à 390 heures de bénévolat pour
l’ensemble de la tournée du pain en 2013.
D. Le trajet vers la Banque Alimentaire
Autre point essentiel du bénévolat à La Manne, la
tournée vers la Banque Alimentaire du Haut-Rhin.
Que ce soit pour l’aide alimentaire ou l’épicerie
sociale, les bénévoles réalisent fréquemment des
trajets jusqu’à Mulhouse pour récupérer des
denrées auprès de la Banque Alimentaire. En 2013,
75 trajets ont été effectués. Depuis la fin de l’année
2013 jusqu’à aujourd’hui 2 trajets sont programmés
tous les mardis pour aller récupérer les commandes
à Mulhouse. Il faut compter 3 heures 30 à un
bénévoles pour faire un aller retour de Colmar à
Mulhouse
(le
temps
d’attente
et
de
chargement/déchargement étant compris). C’est
donc 262 heures de bénévolat qui ont été réalisée
l’année dernière pour le trajet de la Banque
Alimentaire.
E. Le restaurant social
En 2013, les 2 bénévoles du restaurant social ont
comptabilisé 230 heures. Le restaurant continue à
ouvrir ses portes aux personnes sans abris tous les
jours du lundi au vendredi de 11h30 à 13 heures
durant toute la période hivernale c'est-à-dire de
début novembre à fin mars. Elles assurent le
service et travaillent en coopération avec les
cuisiniers salariés. Un bénévole est également
chargé d’effectuer les courses pour le restaurant, ce
qui représente 46 heures.
F. L’épicerie sociale Rebond
L’épicerie est ouverte 3 fois dans la semaine le
mardi toute la journée, le mercredi matin et le jeudi
matin. Deux bénévoles accueillent les bénéficiaires
sur rendez-vous. Elles les accompagnent et les
conseillent dans leurs achats. Un rendez-vous dure
en moyenne une vingtaine de minutes. L'équipe des
bénévoles est composée de 8 personnes, qui ont
Assemblée Générale 2013
effectué en 2013, 1 250 heures de bénévolat au
sein l’épicerie sociale.
Elles participent activement au fonctionnement de
l’épicerie (accueil, conseils, animation et ventes aux
bénéficiaires,…). Chacun à sa façon permet un
accueil cordial des bénéficiaires en aidant à la
préparation, à la gestion et l’animation de l’épicerie.
Page 30
G. Le Conseil d’Administration
12 réunions dans l’année (une fois par mois), le
conseil d’administration se réuni autour du
Président et du Directeur pour aborder et traiter
différents points concernant la gestion de LA
MANNE, les projets à mettre en œuvre et régler les
éventuels
problèmes
rencontrés.
Les
administrateurs ont réalisé 300 heures de bénévolat
pour la seule année 2013.
Récapitulation des heures de bénévolat
Aide alimentaire
3 900 heures
Accueil Café
832 heures
Tournée pain
390 heures
Samedi matin
1 248 heures
Restaurant social
276 heures
Épicerie sociale
1 250 heures
Banque alimentaire
262 heures
Conseil d’administration
300 heures
Total heures bénévolat en 2013
8 458 heures
Ces 8378 heures de bénévolat qui ont été réalisées
à la Manne, équivalent à presque 5 emplois à
temps plein. S’il fallait remplacer les bénévoles par
des salariés payés au SMIC, ce sont 103 700€ qu’il
faudrait rajouter au budget de l’association. Cela
démontre, s’il fallait le faire, l’importance de leurs
actions au sein de l’association
H. Les autres actions à valoriser
Nous tenons à mettre en avant la participation et le
travail des bénévoles qui ont participé aux
événements extérieurs que La Manne a organisés.
En 2013, les bénévoles ont répondu présent pour
l’organisation et le déroulement de deux marchés
aux puces qui se sont déroulés en mai à HorbourgWihr et en septembre à Wintzenheim. Beaucoup
d’entre eux ont également apporté leur aide pour la
collecte nationale de la Banque Alimentaire du
Haut-Rhin. D’autres interventions comme l’envoi
des Manne Infos par exemple, ou la participation
Assemblée Générale 2013
aux travaux des nouveaux bureaux (peinture),… ont
été d’une aide très précieuse tout au long de
l’année.
Il reste à signaler les actions réalisées par les
jeunes. En Effet, contrairement à l’idée
généralement véhiculée : « les jeunes sont
égoïstes », si on les sollicite, ils répondent présent.
Ainsi huit vendredis après-midi par an, des élèves
du lycée Saint-Jean interviennent à La MANNE pour
différentes tâches tel que : distribution, tri,
inventaire, mise sous pli etc... Des élèves des
Page 31
lycées Camille Sée, Bartholdi, Saint-Jean et Saint
André, ainsi que les scouts de Sainte-Marie ont
participé à la collecte nationale fin novembre. Les
jeunes du Comité des Paroisses de Bollwiller ont
organisé un marché aux puces, deux ventes de
gâteaux et un WE emballage cadeau au Super U
de Guebwiller, tout cela au profit de la Manne.
Les bénévoles à a distribution
Les bénévoles au marché aux puces
Les dons
La MANNE reçoit plusieurs types de dons. Les dons
financiers, ceux en denrées alimentaires et les dons
en matériel (mobilier, outillage ...).
Contrairement à toute attente en raison de la crise,
les dons financiers ont été en hausse en 2013. 248
donateurs privés nous ont donné 53 771€.
Le Comité d’entreprise de la société Vialis nous a
offert 3757€.
La Conférence Saint Vincent de Paul nous a
octroyé 5 000€.
Le Rotary Club de Colmar nous a fait un don de
2 500€ dédié au Carrefour des Savoirs (il nous avait
déjà offert 2500€ en 2012).
Le total des dons financiers en 2013 représente
65 028€, ce qui représente une hausse de près de
70%.
Les dons alimentaires viennent pour l’essentiel des
grandes surfaces de Colmar. Nos partenaires sont,
Assemblée Générale 2013
CORA, MATCH, METRO, MONOPRIX, SUPER U,
HYPER U, et c’est 225 tonnes que nous avons
collectées en 2013, pour une valeur marchande de
361 560 €. Cela représente une baisse de 13,14%.
La Confédération des apiculteurs d’Alsace nous ont
offert de 650 pots de miel.
L’entreprise Vialis nous a offert, pour la collecte, un
véhicule de 10M3 qui fonctionne au gaz, d’une
valeur de 6 800€.
Au nom du conseil d’administration, du
personnel, des bénévoles et surtout des
bénéficiaires nous remercions tous les
donateurs, qui par leur engagement permettent
à La MANNE de mener à bien ses missions. Il
est clair que sans eux, La MANNE ne pourrait
exister.
Page 32
PERSPECTIVES 2014
A la lecture des chiffres, augmentation de
bénéficiaires, baisse du volume collecté dans les
grandes surfaces et triplement des achats, tous ces
éléments risquent à terme de compromettre
l’équilibre budgétaire de l’association. En plus la
législation concernant les contrats aidés sera
modifiée en juillet 2014, et nous risquons là aussi
de perdre de l’argent. Il nous faut donc trouver des
solutions pour pérenniser nos actions auprès des
bénéficiaires. Ainsi nous avons initié différents
projets qui nous permettront d’augmenter nos
ressources :
- Nous allons d’abord créer 95 M2 de bureaux dans
les combles pour décongestionner l’actuel pôle
administratif. Il sera constitué de quatre bureaux,
d’une salle de réunion et d’un coin détente pour les
permanents. Au moment de L’assemblée Générale
ce projet devrait être réalisé.
- Le développement d’une nouvelle activité
"Entretien des espaces verts", qui se rajoute à
l’atelier maraîchage. Nous espérons travailler pour
des particuliers et des collectivités. Ce
développement devra se faire sans augmentation
de la masse salariale, c’est pourquoi il faudra
également rationaliser l’exploitation maraîchère.
Nous allons cultiver moins de légumes différents,
mais sur des parcelles plus grandes. Il s’agira de
produits qui se conservent, pommes de terre,
carottes .... et qui demandent moins d’entretien pour
dégager du temps pour les espaces verts.
- Nous allons également déplacer l’épicerie sociale
vers les locaux principaux à proximité de la réserve.
Il s’agit d’augmenter la surface d’un tiers et de
réduire considérablement la logistique entre le stock
et l’épicerie. Nous travaillons également avec les
services sociaux afin d’élargir le profil des
bénéficiaires.
- Une fois l’épicerie déménagée, nous allons utiliser
les locaux vacants pour créer une nouvelle salle
pour le restaurant. L’objectif étant de toucher une
nouvelle cible, tout en gardant l’existant.
- Avec les services sociaux de Colmar et du Conseil
Général, nous avons démarré une réflexion sur le
devenir de l’aide alimentaire dispensé par La
MANNE. Nous pensons qu’en rationalisant son
fonctionnement nous optimiserons les résultats en
diminuant son coût.
- Nous allons démarrer un "Atelier Emploi" dont
l’objectif sera d’améliorer l’accès à l’emploi de 30
personnes (femmes et hommes prioritairement
bénéficiaire du RSA) confrontées à une exclusion
durable du marché du travail. Cette action se fera
en partenariat avec l’association Manne Emploi.
- Nous allons également développer notre réseau
de donateurs, que ce soit des dons financiers ou
des dons en denrées alimentaires. Nous avons
entre autres, démarré différents partenariats avec
des collèges ou lycées, qui mettent en projet des
collectes internes ou des évènements en faveur de
La MANNE.
De tous ces projets a plupart auront abouti en 2014
et d’autres se poursuivront en 2015.
Conclusion
Pour 2014 les défis à relever son nombreux, mais
indispensables pour l’avenir de La MANNE. Tous
ces développements ont pour objectifs : augmenter
nos ressources, limiter nos dépenses et améliorer la
visibilité de La MANNE sur le territoire.
Assemblée Générale 2013
Mais dans tous les cas, il n’y a qu’un seul objectif :
faire en sorte de maintenir l’équilibre financier de La
Manne, pour continuer notre action auprès des
populations en difficulté tant qu’elles en auront
besoin.
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