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> Vote des adhérents 55 e N°Spécial -Téléthon Magazine édité par l’AFM 3 N° 165 • Juillet / Août 201 3 1 0 2 s e l l i m a F s Journées de VLM 165.indd 1 © AFM / Vincent Pelvillain Assemblée générale 17/07/13 11:17 > Le ommaire > Sportrait N° 165 • Juillet – Août 2013 Spécial Journées des Familles 03 > Reportage Deux jours aux côtés de deux familles 06 > Plénière L’AFM-Téléthon sur la voie du médicament 13 > Téléthon 2013 Le combat des parents, la vie des enfants 16 > Assemblée générale Les adhérents ont voté 18 > Questions-Réponses Les Journées des Familles et l’Assemblée générale de l’AFM-Téléthon se sont déroulées les 14 et 15 juin derniers au Parc floral de Vincennes. Cette année encore, cet événement incontournable de la vie de l’association a permis à des centaines de familles de se retrouver, dans une ambiance chaleureuse, autour des problématiques qui les concernent. Deux jours d’échange, de rencontres, de partage, à découvrir dans ce VLM. > Les chiffres clés contournables : de deux journées in 2 282 participants dont : 130 experts 326 familles participant pour la 1re fois © AFM / Christophe Hargoues 392 personnes à mobilité réduite 981 personnes hébergées dont : 305 à mobilité réduite Directrice de la publication : Laurence Tiennot-Herment. Directrice de la rédaction : Emmanuelle Guiraud. Rédactrice en chef : Delphine Alibert. Iconographie : Emmanuelle Pouget. Abonnements : Helena Duarte. Conception et réalisation : Unédite. Impression : Imprimerie de Compiègne – 3, rue Nicéphore-Niépce – ZAC de Mercière – 60200 Compiègne. Association française contre les myopathies : BP 59 – 91002 Évry cedex. Tél. : 01 69 47 28 28. Dépôt légal : 3e trimestre 2013. Parution : Juillet 2013. N° CPPAP : 0517H91388. Pour contacter la rédaction par e-mail : [email protected] VLM 165.indd 2 17/07/13 11:17 © AFM / Julian Renard Spécial 3 1 0 2 s le il m a F s e d s e Journé > Reportage Deux jours aux côtés de deux familles Vendredi, 13 h 30 : les familles affluent au Parc floral sous un soleil que Paris n’espérait plus. Tables rondes sur les avancées de la recherche, rencontres avec les médecins/ chercheurs et conférencesdébats vont bientôt commencer… Reportage aux côtés de France, Alexis et leurs parents. BÉNÉDICTE HAQUIN O riginaires des Vosges, Alexis, 19 ans, atteint d’une myopathie de Becker, et ses parents, Valérie et Bernard, ont pris un TGV aux aurores. Ils sont là depuis le début de la matinée. Une première. « Ça fait des années qu’on remettait pour venir aux Journées des Familles, raconte Valérie. On n’avait pas vraiment envie d’affronter la maladie, ni le regard des autres… » Alexis, lui, semble serein : il n’appréhendait pas de rencontrer d’autres malades. D’ailleurs, il est sur un nuage : l’avantveille, il a décroché son permis de conduire du premier coup ; début juin, il a passé une semaine à New York avec un autre jeune, grâce à l’association Rêve. Un printemps faste qui a couronné une année de renaissance pour toute la famille : depuis sa transplantation cardiaque, en 2012, Alexis affiche une mine superbe. Radieuse et coquette jusqu’au bout des ongles, VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 3 France, 21 ans, atteinte d’amyotrophie spinale, vient tout juste d’arriver de l’Hérault avec ses parents, Helena et Daniel. De leur côté, aucune anxiété : ce sont des fidèles des Journées des Familles. France a prévu d’assister à la pièce de théâtre sur le thème de la sexualité qui va bientôt commencer : « Ce qui m’intéresse dans ces journées, ce sont surtout les échanges sur des sujets qui touchent à la vie quotidienne, plus que l’avancement de la recherche et le long terme. » Premières impressions Quelques heures plus tard, Valérie et Bernard sont rassurés : « Finalement, l’ambiance n’a rien de triste ! » Ils ont fait le tour des stands _ 03 17/07/13 11:17 Spécial © AFM / Julian Renard © AFM / Julian Renard s 2013 Journées des Famille s ces journées, n da e ss re té ’in m i qu e C hanges sur des sujets ce sont surtout les éc otidienne. qui touchent à la vie qu France, 21 ans / nale atteinte d’amyotrophie spi d’information et de présentation d’aides techniques, Alexis est allé voir les véhicules adaptés. Simple curiosité : il peut conduire une voiture ordinaire pourvu qu’elle soit équipée d’une boîte de vitesses automatique et, ça tombe bien, c’est le cas de celle de ses parents ! Ils ont aussi participé à la table ronde sur les myopathies de Duchenne et Becker. « Au début, je ne comprenais rien, confie Bernard. Tout le monde posait des questions sur les essais pour tel ou tel exon… J’ignore tout des exons ! » « Le diagnostic d’Alexis ne donne aucune indication d’exon, explique Valérie. La généticienne que nous avons rencontrée après le débat nous a conseillé de le faire préciser et va assurer le relais avec le médecin qui suit Alexis. C’est une information très importante. Rien que pour ça, nous sommes contents d’être venus. » L’après-midi touche à sa fin, France revient de l’espace des aides techniques, ravie d’avoir testé un lève-bras : « Mon bras était tout léger, je pouvais le bouger : c’était super, j’avais l’impression de faire des haltères ! » De leur côté, sa mère et son père ont apprécié la pièce de théâtre sur les aidants sexuels : « En tant que parents, on ne se pose pas forcément cette question », note Helena. « Une intervenante a souligné qu’il y avait plus de violence à interdire l’accès des personnes handicapées à la sexualité qu’à courir un risque de dérapages en autorisant les aidants sexuels : je suis d’accord avec elle », enchaîne Daniel. France est plus réservée : « J’ai bien aimé la pièce, mais les personnes qui ont pris la parole après étaient toutes en faveur des aidants sexuels. J’aurais aimé entendre des avis différents. Le mien est assez partagé. La relation avec les auxiliaires de vie me semble déjà assez compliquée : s’il faut en plus gérer des aidants sexuels… » Tous trois ont également suivi la conférencedébat sur les jeunes qui prennent leur autonomie. Un sujet que France connaît bien. « Elle nous avait toujours dit qu’elle quitterait la maison à 18 ans… Alors, pour ses 18 ans, on lui a offert des valises ! », sourit sa mère. Et France les a effectivement bouclées pour s’installer à Montpellier, où elle suit un BTS en audiovisuel. Depuis deux ans, elle vit seule : « J’en suis très 04 _ VLM 165.indd 4 17/07/13 11:17 © AFM / Julian Renard © AFM / Julian Renard > Reportage Séquence émotion Bientôt le départ… Alexis est content d’avoir rencontré des personnes en fauteuil : « Je savais que je n’étais pas seul dans ce cas, mais c’est mieux de le voir. » Quant à Valérie, elle n’a qu’un message à l’adresse des parents qui n’ont encore jamais participé au grand rendez-vous de l’association : « Ne faites pas comme nous, n’attendez pas si longtemps pour venir ! » 20 h : punch et accras sur le stand des Antilles, tapenade côté Provence… Le buffet des régions organisé par les délégations départementales a toujours autant de succès. Valérie, qui a assisté au lancement de la campagne Téléthon, est encore sous le coup de l’émotion. La musique du Téléthon, le reportage sur les cinq familles ambassadrices, le message d’amour de l’un des enfants à sa mère… « On ne m’avait pas prévenue que j’allais aussi pleurer ! », lance-t-elle en riant. Le lendemain matin, affluence à l’assemblée plénière. Un chercheur présente une vidéo sur de jeunes chiens myopathes traités par thérapie génique qui ont retrouvé le plein usage de leurs muscles. Alexis s’étonne : « Ils n’ont aucune séquelle ! C’est encourageant… » À l’autre bout de la salle, Daniel écoute lui aussi attentivement le compte-rendu des avancées de la recherche. VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 5 Alexis, 19 ans / atteint de myopathie de Becker © AFM / Julian Renard heureuse, même si c’est parfois dur. Je viens d’avoir des problèmes avec une assistante de vie. J’espérais que le débat aborderait la relation aidé/aidant, mais ça n’a pas été le cas. » Je savais que je n’étais pas seul dans ce cas, mais c’est mieux de le voir. _ 05 17/07/13 11:17 Spécial s 2013 Journées des Famille L’AFM-Téléthon icament : sur la voie du méd , r e i h r e i n n pio h ’ d r u o j u a r pionnie r e i n n o et pi main ! de Cette année, les Journées des Familles de l’AFM-Téléthon ont retrouvé le Parc floral de Vincennes. Ce fut l’occasion pour Laurence Tiennot-Herment, la présidente, de présenter les voies qui mènent aux médicaments ; des voies que l’association trace, défriche et ouvre depuis plus de 25 ans ! © AFM / Jean-Pierre Pouteau « PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOISE DUPUY-MAURY J e suis vraiment ravie de vous retrouver pour ces Journées des Familles 2013, au Parc floral de Vincennes. L’an passé était une année test pour nos premières Journées Régionales des Familles. Ce fut une réussite car vous avez été près de 4 000 à y participer. Mais je constate avec beaucoup de plaisir que vous ne perdez pas les bonnes habitudes. Je voudrais mettre un éclairage tout particulier sur le lancement de notre campagne Téléthon 2013. Cette année, nous avons souhaité un format différent car ce n’est pas une mais cinq familles qui vous représenteront et symboliseront cette notion de « combat pour la vie » que vous incarnez et qui nous anime tous. Un combat pour la vie qui nous fait nous lever chaque matin, qui guide nos actions et forge nos ambitions. Plus que jamais, cette année, il était important de revenir à nos fondamentaux, de rappeler fortement ce qui constitue notre ADN, le moteur de nos actions. Plusieurs raisons pour justifier ce choix. Tout d’abord, le contexte actuel dans lequel se trouve notre pays et même au-delà. Un contexte de crise économique mais aussi de crise sociale et donc de perte de repère parfois. Alors, à notre niveau associatif, il est important de rappeler notre ancrage, réaffirmer notre identité et partager notre socle de valeurs. Il est nécessaire de rappeler que c’est, forts de ces valeurs de résistance et de refus de la fatalité, que nous avons rendu possible ce qui ne l’était pas aux yeux des autres. En ces temps difficiles, nous sommes donc la preuve par l’exemple. 06 _ VLM 165.indd 6 17/07/13 11:17 > Plénière rappeler que c’est “Il est nécessaire de de résistance et forts de ces valeurs que nous avons de refus de la fatalité i ne l’était pas rendu possible ce qu.” aux yeux des autres ’ hui Téléthon. ent / présidente de l’AFMLaurence Tiennot-Herm Par ailleurs, nos actions s’inscrivent en 2013 dans notre nouveau plan stratégique « AFM 2017 » validé en novembre dernier. Il s’agit d’un plan stratégique particulièrement ambitieux qui marque un véritable virage pour notre association, un changement d’échelle pour nos projets et actions. Alors comme toujours, lorsqu’on doit donner un coup d’accélérateur et pour ne pas dévier de notre trajectoire, il est indispensable de réaffirmer pour qui et pourquoi de telles ambitions. Un arbre en effet ne pousse que si on prend soin de ses racines ! Pour qui ? Pour vous, familles. Et bien sûr, en respectant les engagements que nous avons VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 7 © AFM / Jean-Pierre Pouteau L’ADN historique de l’AFM-Téléthon : ouvrir des voies ! _ 07 17/07/13 11:17 Spécial s 2013 Journées des Famille e > 7e Conseil scientifiqu , Construire, développer innover ensemble ! © AFM / Jean-Pierre Pouteau s de que est composé de plu « Le 7e Conseil scientifi Téléthon Ml’AF ter fi pro e de fair 80 experts. Notre but est is aussi ma nce s menées en Fra des meilleures recherche es. lad ma les s tou r pour soigne partout dans le monde de s plu lue éva que ifi ent Pour cela, le Conseil sci te pas de ailleurs, il ne se conten 600 projets par an. Par nd on qua sûr e êtr t fau aide car il juger les projets, il les la de ent qu’ils soient faits les soutient financièrem ons le. Enfin, nous réfléchiss sib pos re meilleure maniè si aus is ma ui d’h our auj lades pour les besoins des ma mes som s nou , ce à votre soutien pour ceux à venir. Et grâ certains d’y arriver. » Y que e du 7e Conseil scientifi Naomi Taylor / Président on de l’AFM-Téléth pris vis-à-vis de nos donateurs. Pourquoi ? Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Et de tout temps, depuis l’origine de notre association, nous avons dû, pour atteindre ces objectifs ambitieux, inventer de nouveaux modèles, tracer des chemins qui n’existaient pas et ouvrir des voies parfois. Car impossible pour nous de mettre nos pas dans ceux de quelqu’un d’autre ; ils n’existaient pas. Ces prouesses sont nées de notre détermination, de notre refus de la fatalité, de notre volonté de faire bouger les lignes et de les traduire en avancées concrètes, accessibles à tous. J’en citerai quelques-unes : des premières cartes du génome humain à la génomique à grande échelle, de l’identification des premiers gènes au décryptage complet du génome humain, de la création d’un institut, puis de deux, de trois à la naissance de l’institut des Biothérapies des Maladies Rares, de la multiplication de projets de recherche sur nos maladies au foisonnement des essais chez l’homme, de la création de la plateforme maladies rares aux plans nationaux français, déclinés dans différents États membres de la Communauté européenne, des premières expérimentations de vie autonome à la reconnaissance du projet de vie et d’une meilleure citoyenneté pour les personnes en situation de handicap. 08 _ VLM 165.indd 8 17/07/13 11:17 > Plénière > Focus Projet U7 – AVV : un travail d’équipe P Objectif : apporter au malade, grâce à un vecteur AAV, un petit gène U7 accompagné d’un bout d’ARN qui favorise le saut de l’exon 53 du gène de la dystrophine. P Depuis 2009 : presque 100 personnes de Atlantic Gene Therapies à Nantes, de Généthon à Évry et de l’Institut de Myologie à Paris, travaillent sur le projet. P Depuis février 2010 : traitement de la patte de chiens modèles de la myopathie de Duchenne. Résultats très encourageants. Aujourd’hui, alors que nous abordons ce nouveau virage, nous devons poursuivre, accélérer même, d’une part sur la voie du médicament pour qu’enfin se multiplient ces traitements innovants qui, nous l’espérons, seront accessibles au plus grand nombre, mais aussi sur la voie des maladies rares également pour que nos maladies rares ne retombent dans l’oubli, et sur la voie — et la voix — des malades et des familles pour qu’en tant qu’experts aux côtés des experts, ils soient reconnus, entendus, écoutés, soutenus. Parce que c’est cela la démocratie sociale et sanitaire. La voie du médicament Nos Ambitions 2017 dans le domaine du médicament sont considérables puisqu’il s’agit de multiplier les mises à disposition de médicaments innovants — 6 d’ici à 2017 — à des prix maîtrisés, avec zéro euro à charge pour les malades. Mais sur ce chemin, difficile et escarpé, nous savons que nos maladies rares n’avancent pas toutes au même rythme. Nous savons également que nous avons besoin d’une recherche d’excellence pour alimenter nos projets stratégiques et thérapeutiques. Et pour cela, nous avons besoin des meilleurs à nos côtés. Ces experts bénévoles qui ont accepté de nous accompagner composent notre conseil scientifique qui a été renouvelé en janvier dernier. Il faut également des outils de pointe, qui, s’ils n’existent pas, doivent être créés, « ciselés » parfois selon la fonction précise qu’ils doivent assurer. C’est le cas de nos laboratoires de pointe, tous dédiés à des missions bien spécifiques : Généthon, hier pour la génétique, aujourd’hui pour le développement de traitements innovants de thérapie • Phase toxicologique réglementaire en cours chez l’animal. • Étude observationnelle de 23 malades français et étrangers. • Préparation du dossier qui sera remis aux autorités réglementaires courant 2014 en vue d’un essai chez les malades fin 2014 – début 2015. > Parcours de santé VALORISER ET PÉRENNISER LES TECHNICIENS D’INSERTION ET LES SERVICES RÉGIONAUX « Parcours de soins, parcours de santé, parcours de vie, cela va être un des sujets centraux de la stratégie nationale de santé qui devrait aboutir l’année prochaine à une grande loi de santé publique. Mais de quel parcours parle-t-on ? Si nous voulons une simplification, une fluidification, une coordination de tous les acteurs et de tous les dispositifs, nous ne voulons pas de parcours de santé formaté. La voix de la citoyenneté n’est pas une voie unique, ni une voie à sens unique. Et c’est pour accompagner les malades et les familles dans ces parcours qu’il y a 25 ans, l’AFM a inventé les techniciens d’insertion et les services régionaux. C’est une véritable innovation sociale qui n’a aujourd’hui pas d’équivalent. Il faut la pérenniser, l’essaimer, afin que dans la logique d’intérêt général, elle puisse servir à d’autres que les malades neuromusculaires. C’est pourquoi la reconnaissance et la valorisation de nos techniciens d’insertion et de nos services régionaux sont une action prioritaire de notre plan stratégique AFM 2017. » Christophe Duguet / Directeur des actions revendicatives de l’AFM-Téléthon VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 9 P Actuellement : _ 09 17/07/13 11:17 Spécial s 2013 Journées des Famille > Institut des biothérap ies © AFM/Christophe Hargoues L’AVANT-GARDE DE LA GUERRE CONTRE LES MALADIES « L’Institut des biothérapie est l’avant-garde de cette armée que vous formez avec nous pour vaincre les maladies car nous n’avons ni pardon, ni indulgence pour ces maladies. Nous sommes prêts à les défaire, à faire en sorte qu’elles disparaissent. L’Institut des biothérapies, c’est une arme avec des moyens très lourds — de l’artillerie lourde —, avec Généthon Bioprod qui nous offre maintenant les moyens de combattre sur tous les fronts. C’est aussi une arme avec des centaines d’hommes et de femmes — des sapeurs, des artilleurs, des fantassins — qui sont déterminés à combattre les maladies. Et il y a cette jeune génération d’officiers qui vont devenir ceux qui vont nous mener à la victoire. Mais pour vaincre, il faut que tout le monde y soit. Cela veut dire, tout le monde ici et tous ceux qui sont prêts à participer à ce combat. » Marc Peschanski / Coordinateur scientifique de l’Institut des biothérapies 10 _ VLM 165.indd 10 17/07/13 11:17 > Plénière © AFM / Jean-Pierre Pouteau > Colloque “Nous assistons à une formidable accélération du nombre d’essais cliniques et du développement de ces biothérapies innovantes.” génique, l’Institut de Myologie, du diagnostic à la recherche dans le domaine du muscle, I-Stem, pour la thérapie cellulaire des maladies monogéniques ; 3 instituts rejoints récemment par le Pôle nantais de thérapie génique. Mais pour plus d’efficacité, il vaut mieux que ces outils de pointe soient synchronisés et travaillent en parfaite harmonie. C’est le cas aujourd’hui de nos quatre instituts regroupés au sein de l’Institut des Biothérapies des Maladies Rares lancé officiellement en septembre dernier au sein duquel le projet de saut d’exon par thérapie génique dans la myopathie de Duchenne illustre la pertinence et l’impact d’un tel rassemblement de forces et d’intelligences. Un vrai travail d’équipe. De plus, cet essai va nous permettre de raccourcir le temps pour les autres pathologies. Nous assistons donc à une formidable accélération du nombre d’essais cliniques et du développement de ces biothérapies innovantes. Une accélération qui nous oblige à anticiper, à sensibiliser tous les acteurs concernés et à prendre l’initiative de structurer la filière clinique et industrielle de ces thérapies. C’est dans ce sens que j’écrivais il y a quelques jours à un conseiller de l’Élysée, expliquant que « Généthon Bioprod et l’Institut des Biothérapies des Maladies Rares sont la première étape d’un projet qui doit être plus ambitieux de construction d’une véritable filière industrielle des biothérapies innovantes. La France est en effet leader dans ce domaine notamment grâce au milliard d’euros investi depuis 25 ans dans la recherche par l’AFM-Téléthon, il est important que nous conservions notre « longueur d’avance ». Il faut en effet que toutes les forces se rassemblent, se structurent et investissent pour que l’innovation et le leadership français soient développés et valorisés en France. » Sous-entendu : si jusqu’alors nous avons porté fortement ces innovations thérapeutiques grâce aux moyens du Téléthon, nous ne pouvons plus assumer seuls. Il est temps VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 11 Les jeunes chercheurs à l’honneur P Pour la première fois, en marge des Journées des Familles, a eu lieu le Colloque jeunes chercheurs qui rassemble les doctorants et post-doctorants percevant une bourse de l’AFM-Téléthon. Ce fut l’occasion pour près de 70 jeunes scientifiques d’exposer leurs travaux devant leurs pairs, à travers des présentations orales et des posters. Quatre d’entre eux ont été récompensés : Marc Santolini du Laboratoire de Physique Statistique (Paris) et Yann Tonin de l’IPCB UMR 7156 (Strasbourg) pour leur présentation orale, et les posters de Marina Pryadkina de Généthon (Évry) et d’Alexis Osseni de l’unité Inserm U 836 (Grenoble). Ils ont ensuite participé aux rencontres médecins/chercheurs et aux tables rondes. que la relève se prenne, que l’État, notamment nous accompagne et investisse aussi dans ce domaine. Alors les choses ont commencé à bouger car nous avons, avec la Caisse des dépôts et consignations, créé un fonds d’amorçage intitulé « biothérapies innovantes-maladies rares » doté de 50 millions d’euros dont 30 de l’AFM-Téléthon et 20 de la CDC. Mais ce n’est qu’un début. Il faut obtenir davantage en termes d’investissement public. Parce que si nos maladies sont rares, pour autant elles forcent l’innovation thérapeutique, et l’innovation est créatrice de valeur et de développement économique. Et la France en a cruellement besoin. La voie — la voix — des malades et des familles Si nos maladies sont rares, pour autant les malades sont nombreux. C’est donc un véritable enjeu de santé publique. 6 à 8 000 maladies rares qui concernent 30 millions de personnes en Europe dont 3 millions en France. Or, on sait qu’en période de tension budgétaire publique, il y a toujours un risque de _ 11 17/07/13 11:17 Spécial © AFM / Jean-Pierre Pouteau s 2013 Journées des Famille laisser sur le bord du chemin quelques « populations » et souvent ce sont les minoritaires. Alors pour nos maladies rares, il est clair que l’union de nos minorités fait notre force. Nos associations en sont conscientes, elles ont fait le choix de se rassembler et elles sont de plus en plus nombreuses au sein de l’Alliance. C’est d’autant plus important de sensibiliser les décideurs à nos problématiques spécifiques que, justement, s’élaborent les grandes lignes de la future stratégie nationale de santé dont la réflexion s’articule autour de l’accès aux soins et du parcours de santé, et qui semble soucieuse d’installer une véritable démocratie sanitaire. Et cette démocratie sanitaire, ce respect de la voix des malades et des familles, c’est bien une revendication portée depuis toujours par notre association : faire en sorte que les malades soient acteurs de leur prise en charge et reconnus comme de véritables partenaires. Faire en sorte aussi qu’il y ait un véritable continuum entre tous les acteurs de la recherche fondamentale, du diagnostic, du soin, de l’accompagnement et du développement thérapeutique une véritable filière. En outre, comme vous le savez, les actions revendicatives chez nous viennent en soutien de nos différents champs d’intervention, de la recherche scientifique à la citoyenneté des personnes. Mais avec une activité plus soutenue et plus récente qui concerne les innova- 12 _ VLM 165.indd 12 tions sociales. C’est un domaine important qui contribue au mieux-être des malades bien sûr mais aussi plus largement la famille. Cette famille, ces parents, ces enfants, ces conjoints aussi qui ont besoin d’être aidés souvent, de souffler parfois pour prendre le temps de penser à eux, ce qu’ils font très rarement. Et c’est bien dans cet objectif que nous avons mis en place des formations aux aidants, et que nous avons impulsé le premier village répit familles, La Salamandre à SaintGeorges-sur-Loire, suivi de la construction du 2e village, Les Cizes, à Saint-Lupicin, dont la pose de la première pierre a eu lieu le 1er juin dernier et dont l’ouverture est prévue au premier semestre 2014. > Plénière Il vous faut en effet penser à vous, familles, vous qui êtes la sève de nos actions, le moteur de nos ambitions. On ne peut bien aider son parent que si on est en forme soi-même. Pensez-y ! Et pour conclure cette matinée, je voudrais rendre un hommage appuyé à ces familles si militantes qui vous représentent dans les départements, dans différentes instances, dans différents évènements. Parfois, ce n’est pas facile pour eux. Mais ils sont tenaces, déterminés parce qu’ils portent votre parole, notre parole. Merci à tous et rendez-vous pour le Téléthon les 6 et 7 décembre prochains ! Y > Maladies rares LES FILIÈRES NATIONALES DE SANTÉ « Dès 2009, l’AFM a proposé la création de filières nationales de santé maladies rares ; une proposition qui a été retenue. L’association a alors travaillé avec ses partenaires à l’émergence et à la structuration d’une grande filière nationale de santé des maladies neuromusculaires. Il s’agit de se doter d’une organisation et des moyens pour que les acteurs de la recherche fondamentale, du diagnostic, du soin, de la recherche clinique et du développement thérapeutique travaillent mieux ensemble, plus coordonnés donc de manière plus efficace. En même temps, cette filière de santé doit assurer l’efficacité de son action dans les territoires de santé en direction de la médecine de proximité et vers les réseaux d’accompagnement et les acteurs de l’action médicosociale et sociale. Notre objectif ambitieux est que tous les malades — quel que soit leur lieu de vie — puissent bénéficier des mêmes soins de qualité et d’une égalité des chances pour participer aux actions de recherche. » Christian Cottet / Directeur Général de l’AFM-Téléthon 17/07/13 11:17 Spécial s 2013 Journées des Famille > Téléthon Téléthon 2013 , s t n e r a p s e d t a b Le com s t n a f n e s e d e i v la Ils vivent aux quatre coins de la France, ils viennent de milieux différents, ils n’ont pas la même histoire familiale… Et, pourtant, ils ont l’essentiel en commun : le combat contre la maladie. Leur combat prend des formes différentes mais leur moteur est le même : c’est la vie de leurs enfants. Cinq familles, à travers leur témoignage et leur histoire personnelle, porteront le message de l’Association pour ce Téléthon 2013 : le combat des parents, la vie des enfants. Portraits. > Sandrine, Annie ) Emma est emprisonnée dans son corps. Notre combat : la libérer. © AFM / Christophe Hargoues fille Emma / Reims (51 et leur fille et petite- E mma vient tout juste d’avoir 6 ans. Elle est atteinte d’une laminopathie, une grave maladie neuromusculaire qui l’empêche de vivre librement. Elle porte un corset, des attelles de pieds et de poignets, des chaussures orthopédiques, utilise un appareil respiratoire nocturne pour maintenir ses poumons dans le meilleur état possible, fait de la kinésithérapie chaque jour. Sandrine, sa maman, et Annie, sa grand-mère paternelle, mènent ensemble un combat de tous les instants pour protéger Emma et continuer à croquer la vie à pleines dents. VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 13 _ 13 17/07/13 11:17 Spécial s 2013 Journées des Famille © AFM / Christophe Hargoues nes (83) et son fils Lucas / Sig L orsqu’il fait ses premiers pas, Lucas semble marcher sur la pointe des pieds, il se cambre et a des mollets bien développés… Vanessa ne s’inquiète pas plus que cela, jusqu’à ce que l’un de ses cousins, alors âgé de 25 ans, se voit poser en urgence une pile cardiaque à la suite d’un très grave malaise. De là, découle la pose d’un diagnostic qui va s’abattre sur l’ensemble de la famille : Lucas, comme son cousin, est atteint d’une myopathie d’EmeryDreifuss. Au total, cinq autres membres de la famille se révéleront porteurs de la maladie. Aujourd’hui, le cœur de Lucas, 6 ans, est suivi de très près car il présente déjà une faiblesse au niveau des valves cardiaques. Pour Vanessa, l’urgence c’est de devancer la maladie et préserver le cœur de Lucas. ur de mon fils. cœ le e qu ta at ie ad al La m e de vitesse. Mon combat : la prendr > Géraldine nobres (30) et son fils Lee / Vézé © AFM / Christophe Hargoues O tic, j’étais « Le jour du diagnosan ntie. sonnée, secouée, éa mbat : tout Aujourd’hui, mon co fils. » faire pour guérir mon riginaire de Thaïlande, Lee a été adopté par Géraldine et son mari en 2007. À son arrivée en e France, le pédiatre pose un F diagnostic alarmant : Lee est d atteint d’une bêta-thalassémie a majeure, une maladie du sang m rrare en Europe mais assez fréquente en Asie. Sans de très régulières transfusions sanguines, sa vie est en danger. Les premiers résultats, en 2010, de la thérapie génique chez un jeune malade atteint de cette maladie a renforcé Géraldine dans son combat pour voir Lee guérir un jour. 14 _ VLM 165.indd 14 17/07/13 11:17 © AFM / Christophe Hargoues > Vanessa > Téléthon > Luke et son fils Thibault / Triel-sur-Seine (78) © AFM / Christophe Hargoues T jusque-là « Mon fils est enfermé dans un corset 7 jou combat : lui offrir une rs sur 7. Mon vie normale. » hibault, 5 ans, n’a jamais marché. Atteint d’une amyotrophie spinale, il est maintenu droit dans un corset pour éviter les déformations liées à la fonte p musculaire, se verticalise tous les jours, suit m plusieurs séances de kinésithérapie par pl semaine… Luke se mobilise pour atténuer se les difficultés quotidiennes et permettre à son fils de faire un maximum de choses comme n’importe quel enfant de son âge. Grâce à des talents de bricoleur, insoupçonnés, il a mis au point un verticalisateur motorisé qui permet à Thibault de se déplacer dans le jardin en position debout ou encore un fauteuil électrique monté sur des roues d’avion qui lui donne le simple bonheur d’aller à la plage comme tout le monde ! > Emmanuelle Conquet (29) et sa fille Gwenael / Le VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 15 © AFM / Christophe Hargoues L a maladie rare de Gwen, 14 ans, touche l’usine qui produit l’énergie nécessaire chaque jour à notre organisme (la mitochondrie). Cette maladie oblige la jeune fille à vivre « au ralenti » : elle ne peut rester en activité que 12 à 15 heures par semaine et doit récupérer le reste du temps. « C’est comme si les piles qui sont dans mon corps se e déchargeaient à vitesse grand V et qu’elles passaient des heures et des heures à se recharger. » Et si les piles ne se rechargent pas, Gwen fait de la tachycardie et de graves malaises. Avec sa maman, elles forment un binôme de choc face à la maladie qui empêche Gwen de suivre une scolarité normale ou de s’adonner à sa passion, la danse. Emmanuelle est déterminée à ne pas laisser la maladie prendre le pas sur la vie. Je n’imaginais pas quelle serait la vie de m fille. Maintenant, je saisa et c’est mon combat. _ 15 17/07/13 11:17 Spécial © AFM / Jean-Pierre Pouteau s 2013 Journées des Famille 3 1 0 2 le a r é n é g e lé b m Asse s t n e r é h d a s e L ont voté Comme chaque année, les adhérents de l’AFM-Téléthon étaient invités à s’exprimer sur la politique de l’association. 11 résolutions ont été soumises à leur vote, voici les résultats. Résolution 1 adoptée à 96 % du nombre de suffrages exprimés. L’assemblée générale approuve la l’assemblée générale approuve le rapport spécial du commissaire aux comptes sur les conventions réglementées. politique menée par le Conseil d’administration conformément à l’objet de l’association. Résolution 6 Résolution 2 adoptée à 96 % du nombre de suffrages exprimés. Après lecture du rapport financier adoptée à 96 % du nombre de suffrages exprimés. L’assemblée générale approuve le du trésorier, l’assemblée générale vote le budget de l’exercice 2013. rapport moral et d’activités de l’exercice 2012 tel que présenté par le Conseil d’administration. Résolution 7 Résolution 3 adoptée à 95 % du nombre de suffrages exprimés. Après avoir pris connaissance du rapport financier du trésorier et du rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels de l’exercice 2012, l’assemblée générale approuve les comptes de l’exercice 2012 qui dégagent un déficit de 6 627 704 euros. Elle donne quitus de leur gestion aux administrateurs pour l’exercice 2012. Résolution 4 adoptée à 95 % du nombre de suffrages exprimés. L’assemblée générale, après avoir approuvé un déficit de 6 627 704 euros au titre de l’exercice 2012 se décomposant en un déficit de 6 547 972 euros affectable et un déficit de 79 732 euros sous contrôle de tiers financeurs, décide d’affecter 6 547 972 euros en réserves. Les réserves sont ainsi ramenées à 29 067 943 euros. Résolution 5 adoptée à 96 % du nombre de suffrages exprimés. Après en avoir pris connaissance, Élection d’administrateurs Résolution 8 adoptée à 97 % du nombre de suffrages exprimés. L’assemblée générale, après en avoir délibéré, décide conformément à l’article 10 des statuts, d’approuver la décision du Conseil d’administration relativement au projet répit dit « Les Cizes », donnant à bail emphytéotique la propriété située à Saint-Lupicin (Jura), lieu dit « Les Cizes » d’une superficie de 1 hectare, 47 ares et 42 centiares, consistant en un terrain et bâtiments, au profit du Groupement de coopération sociale et médico-sociale de droit privé, dénommé « GCSMS - les Cizes » dont l’AFM est membre majoritaire. Résolution 9 adoptée à 96 % du nombre de suffrages exprimés. L’assemblée générale, après en avoir délibéré, décide de l’apport à une Société Civile Immobilière placée sous contrôle de l’AFM, du terrain cadastré BS 5288, d’une superficie de 9 174 m2, support du bâtiment Généthon Bioprod édifié par Généthon à > En chiffres P 1 570 : Nombre total de votants P 283 : Votants sur place P 1 287 : Votants par correspondance Corbeil-Essonnes, rue Henri-Desbruères, dans le cadre du bail à construction qui lui a été consenti le 11 septembre 2009. Et délègue au Conseil d’administration tous pouvoirs à l’effet de préciser les modalités de cet apport à la SCI. Résolution 10 adoptée à 92 % du nombre de suffrages exprimés. L’AFM étudie la possibilité de se désengager de l’activité du Génocentre. Dans cette perspective, l’assemblée générale, après en avoir délibéré, approuve le principe d’une cession des droits que l’AFM détient sur les biens immobiliers visés par le bail à construction signé le 29 octobre 1999 par acte reçu par Me Perrin-Albares, notaire à Évry, avec le Conseil général de l’Essonne. Et délègue au Conseil d’administration tous pouvoirs à l’effet de préciser les conditions de cette cession de droits immobiliers. Résolution 11 adoptée à 99 % du nombre de suffrages exprimés. L’assemblée générale approuve le montant des cotisations pour l’année 2014 fixé à : Membre adhérent : 15 euros Membre bienfaiteur : supérieur à 45 euros et autorise le Conseil d’administration à réduire, dans les cas exceptionnels, la cotisation des membres adhérents à 3 euros. 16 _ VLM 165.indd 16 17/07/13 11:17 © AFM / Jean-Pierre Pouteau > Assemblée générale n > Conseil d’administratio P LAURENCE TIENNOT-HERMENT Présidente P JEAN-FRANÇOIS MALATERRE Vice-Président chargé de la recherche embres Les nouveauinxism tration du Conseil d’adm Les adhérents ont renouvelé, en partie, le Conseil d’administration (CA) composé uniquement de malades et parents de malades bénévoles. Parmi les huit administrateurs élus, quatre nouveaux administrateurs ont fait leur entrée au CA : P MARINA ROUSSEL Vice-Présidente chargée du médical et social P MICHEL JEMMI Vice-Président chargé du Téléthon P BÉATRICE DE MONTLEAU Trésorier P MARIE-CHRISTINE OUILLADE Secrétaire P JEAN-PIERRE ALLANIC © AFM / J.-P. Pouteau © AFM / J.-P. Pouteau Patrick Bernuchon est militant associatif depuis 1976 et délégué AFM-Téléthon d’Indre-et-Loire depuis 1996. Retraité de l’administration universitaire, Patrick Bernuchon est atteint d’une myopathie des ceintures diagnostiquée en 1961. « J’ai arrêté de marcher à l’âge de 16 ans, je n’ai jamais cessé dans ma tête d’être debout. » Franck Capillery est le père de 3 enfants, dont Jonathan, 28 ans, atteint d’une myopathie de Becker. Âgé de 52 ans et comédien de profession, il milite au sein de l’AFM-Téléthon depuis 1998. Il a participé à la création du groupe d’intérêt Duchenne-Becker, équipe de bénévoles qui représentent les malades atteints par cette pathologie. « Ma première motivation, c’est mon fils qui m ‘a appris beaucoup de choses, même à devenir un petit spécialiste de sa maladie. » Membre du Conseil P PATRICK BERNUCHON Membre du Conseil P STÉPHANE BERTHELEMY Membre du Conseil P PIERRE BOGINO Membre du Conseil P MICHEL BONNAIRE Membre du Conseil P FRANCK CAPILLERY Membre du Conseil P MARGUERITE FRICONNEAU Membre du Conseil P LILIANE JUIN Liliane Juin est la mère d’un fils qui a succombé à une myopathie de Duchenne. Âgée de 66 ans, elle a été déléguée et coordinatrice AFM-Téléthon de la Sarthe. Liliane Juin a aussi siégé au sein des Maisons départementales des personnes handicapées, en charge d’instruire les demandes des personnes en situation de handicap. « Forte de mon expérience personnelle et militante, mon désir est de transmettre et de construire avec l’ensemble des réseaux AFM. » Marie-Christine Loys a rejoint l’AFM-Téléthon en 2005 en tant que coordinatrice du Téléthon Maine-et-Loire. Ses frères et sœurs ainsi que sa nièce sont atteints par une dystrophie myotonique de Steinert. « Le combat de l’AFM est le mien, sa stratégie au service de l’intérêt général, je la fais mienne aussi. » © AFM / L. Morvan © AFM / J.-P. Pouteau Membre du Conseil VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 17 P FRANÇOIS LAMY Membre du Conseil P MARIE-CHRISTINE LOYS Membre du Conseil MARTELET P CLAUDE Membre du Conseil MÉJAT P ALEXANDRE Membre du Conseil SARRAILLON P LAURE Membre du Conseil TABATH P JULIA Membre du Conseil TOLINI P EDWIGE Membre du Conseil _ 17 17/07/13 11:17 Spécial Questiions-Réponses Médecins/chercheurs FRANÇOISE DUPUY-MAURY ET BÉNÉDICTE HAQUIN Les essais de saut de l’exon 45 dans la myopathie de Duchenne vont-il s’adresser aux malades non ambulants ? P L’essai de phase 1 ne concerne que les malades qui marchent. Mais quand il sera fini, nous aurons une discussion avec les autorités de santé pour inclure dans la phase 2 quelques malades non ambulants. Le saut d’exon peut-il être un traitement quand il y a une mutation dans l’exon 3 de la dystrophine ? P Non, car cette partie du gène est capitale pour la production de la protéine. En revanche, des études sont en cours pour apporter le gène d’une microdystrophine avec un vecteur de type AAV. À l’Institut des Biothérapies des maladies rares, nous menons actuellement des essais précliniques chez le chien modèle de la myopathie de Duchenne en nous servant des travaux qui ont déjà été faits pour le projet AAV-U7. Ainsi, nous tentons de faire des injections pour traiter le corps entier et nous attendons les résultats d’ici un an. Si ceux-ci sont positifs, nous lancerons alors la procédure pour faire un essai chez les malades. Plus largement, cette approche s’adressera aux anomalies qui sont à des endroits cruciaux du gène mais aussi aux duplications. Mon fils a un codon stop dans l’exon 55. Est-ce qu’il peut bénéficier de l’Ataluren (PTC 124) ? P A priori oui. Il faut vous adresser à votre médecin car il est maintenant possible de prescrire l’Ataluren dans le cadre d’une Autorisation temporaire d’utilisation (ATU). Par ailleurs, à la demande de la FDA — l’équivalent américain de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) — PTC Therapeutics va mener un nouvel essai de phase 3 chez 180 malades. En effet, lors de précédents essais, la marche durant 6 minutes a été améliorée en moyenne de 29 mètres, or la FDA exige une augmentation de 30 mètres pour valider le bénéfice du traitement. © AFM / Christophe Hargoues s 2013 Journées des Famille Est-ce que l’apnée du sommeil est liée à la maladie de Steinert ? P Il y a beaucoup d’apnées obstructives, c’est-à-dire que les voies aériennes se ferment et le malade arrête temporairement de respirer. Mais il y a aussi des apnées centrales. Dans ce cas, le sang est mal oxygéné car le cerveau ne contrôle pas bien le taux d’oxygène dans le sang. Or, il y a souvent une association complexe des deux. Il faut alors analyser très finement ce qui se passe chez le malade afin de déterminer le bon traitement. Pour la douleur, est-ce qu’il existe des traitements autres que le paracétamol ? P Bien sûr et il faut en parler avec votre médecin. En effet, trop souvent la douleur est sous-exprimée par les malades et sous-traitée par les médecins. Il existe plusieurs traitements, médicamenteux ou non, comme par exemple le positionnement en fauteuil, les massages, la balnéothérapie, l’hypnose… qui peuvent soulager les malades. 18 _ VLM 165.indd 18 17/07/13 11:17 © AFM / Christophe Hargoues > Questiions-Réponses La thymectomie peut-elle faire disparaître les symptômes de la myasthénie ? P Pas chez tous les malades. En fait, plus on la fait jeune, plus elle est efficace. En effet, les lymphocytes circulent dans l’organisme donc même si on élimine la source, le thymus, il en reste toujours un peu. D’où l’intérêt de la faire assez tôt. Quand on a une myasthénie, peut-on avoir aussi d’autres maladies auto-immunes ? P Oui, mais il est excessivement rare d’en avoir plus de deux en même temps. En outre, quand on traite la myasthénie, on traite en même temps les autres. Par ailleurs, la coexistence de plusieurs maladies auto-immunes dans une même famille peut se voir. Par exemple, un membre peut avoir une myasthénie et un autre un lupus érythémateux ou une hyperthyroïdie. Existe-t-il des modèles animaux pour la FSH ? P La conception des modèles animaux se heurte à un problème technique majeur. Le gène Dux 4 s’exprime chez tout le monde dans l’embryon. Or, quand on touche à ce gène chez les souris, on modifie l’embryon et on perturbe leur développement. Toutefois, une équipe hollandaise a réussi à faire exprimer le gène Dux 4 humain chez une souris. La difficulté est que ces souris n’ont pas de problèmes musculaires mais des problèmes de peau. D’autres équipes ont apporté le gène Dux 4 grâce à un virus ou directement dans la patte de souris. Dans ces deux cas, les symptômes musculaires sont visibles. Malgré ces avancées, il n’existe pas encore de modèle satisfaisant de la FSH. Mais les chercheurs travaillent sans relâche pour résoudre ce problème. Ainsi, très récemment, en bloquant le gène FAT1 chez une souris pour l’étude d’une autre maladie, l’équipe de Françoise Helmbacher de Marseille s’est rendu compte que ces animaux présentaient des symptômes de la FSH. VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 19 Comment se fait-il que ma maladie, la FSH, se soit déclenchée à 60 ans ? Est-ce que les efforts physiques soutenus peuvent l’avoir favorisée ? P En fait, si vous réfléchissez précisément aux premiers symptômes, vous risquez de vous rendre compte qu’elle est apparue beaucoup plus tôt. En effet, très souvent, quand on discute avec les malades, on se rend compte qu’il y avait des petits signes avant-coureurs qui ne les gênaient pas ou qu’ils n’associaient pas à une pathologie. En revanche, l’effort physique est plutôt bénéfique car il permet d’entretenir les muscles comme l’a montré une étude menée pendant 6 mois par l’Institut de Myologie. En suivant un entraînement physique adapté, la fatigabilité a diminué et la santé physique et la qualité de vie se sont améliorées. Enfin, une autre étude se déroule à Saint-Étienne sur le bénéfice d’une activité raisonnable et l’amélioration de la force musculaire. Les résultats sont attendus pour 2014. _ 19 17/07/13 11:17 Spécial © AFM / Christophe Hargoues s 2013 Journées des Famille P Les deux. La kinésithérapie passive permet de lutter contre les rétractions tandis que la kinésithérapie active favorise la musculation. En revanche, dans ce dernier cas, il s’agit de se muscler sans frénésie pour ne pas souffrir, ni blesser le muscle. La balnéothérapie est également indiquée car généralement, dans l’eau, on préserve le muscle. J’ai une myopathie des ceintures et j’ai des problèmes pour parler et pour avaler la salive. Est-ce qu’il y a quelque chose à faire ? P Dans les myosites et les myopathies, ces problèmes peuvent provenir de la formation d’un bourrelet de muscle au niveau de l’œsophage. Grâce à la myotomie, on peut inciser cette excroissance, mais avant de prendre une décision, il est indispensable d’analyser très précisément la situation du malade avec un ORL qui connaît bien ces maladies. Par ailleurs, la myotomie améliore la déglutition et peut-être indirectement la phonation. Pourquoi indiquez-vous que pour la thérapie génique de la SMA, la fenêtre thérapeutique sera étroite ? P Lorsque la maladie est avancée, les motoneurones dégénèrent et le mal est fait. Apporter le gène sain SMN ne pourra pas les régénérer. C’est pourquoi nous pensons que pour les malades les plus atteints, il faudra combiner plusieurs approches afin de rétablir notamment la connexion entre les motoneurones et les muscles. Ma fille et moi-même, nous n’avons toujours pas de diagnostic génétique alors que tous les gènes connus ont été testés. Que faire ? P Jocelyn Laporte de Strasbourg a lancé un projet appelé “1000 exomes”. L’idée est d’analyser l’exome, c’est-à-dire l’ensemble des bouts codants de l’ADN, de 1000 malades qui n’ont toujours pas de diagnostic génétique et pour lesquels toutes les pistes connues ont déjà été explorées. Il faut demander à votre médecin de se mettre en contact avec cette équipe. © Fotolia.com Quel type de kinésithérapie — active ou passive — faut-il pour une myopathie des ceintures ? 20 _ VLM 165.indd 20 17/07/13 11:17 >>QQuueesstitiioonnss-Réponses P Voici quelques adresses utiles : • www.vacances-accessibles.apf. asso.fr/ : ce site de l’APF propose un guide des vacances accessibles comportant des adresses d’hébergements adaptés en Grèce, Turquie, Italie, Espagne et Allemagne, ainsi qu’une liste d’agences de voyage et associations organisant des séjours à l’étranger, en groupe ou en individuel, pour les personnes en situation de handicap moteur. • www.jaccede.com : ce site répertorie quelques adresses accessibles à l’étranger (hôtels, musées…), testées par des personnes en situation de handicap. • www.access-tourisme.com : Access Tourisme est une agence spécialisée dans l’organisation de voyages (en groupe ou en individuel et sur mesure) pour les personnes handicapées. • www.handivers-horizons.fr : l’association Handivers Horizons organise chaque année un ou deux voyages de groupe pour les personnes handicapées. • www.toujoursunchemin.com : Toujours Un Chemin est une maison d’édition fondée par une personne en situation de handicap moteur, qui publie des guides touristiques sur des villes françaises et étrangères (Amsterdam, Barcelone, Florence, Londres, Marrakech…) pour les voyageurs à mobilité réduite. • www.larouteaccessible.com/fr : réalisé par Kéroul, une association québécoise spécialisée dans le tourisme pour les personnes handicapées physique. Ce site est une mine d’informations pour qui souhaite découvrir le Québec (lieux touristiques et hébergements accessibles, services de dépannage pour les fauteuils roulants…). Est-il possible d’obtenir une aide financière de l’Agefiph ou du FIPHFP pour les trajets domicile-travail ? P Que vous soyez en CDD ou en CDI, vous pouvez solliciter une aide financière pour vos trajets domicile-travail auprès de l’Agefiph (agefiph.fr), à condition d’être reconnu travailleur handicapé, que votre entreprise soit domiciliée en France et relève du secteur privé ou du secteur public soumis au droit privé. Si elle dépend du secteur public, adressez-vous au FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique, fiphfp.fr). Si votre handicap vous empêche d’emprunter les transports en commun, l’Agefiph peut vous accorder un financement pour VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 21 l’aménagement d’un véhicule, dans la limite de 10 000 €. Si vous ne pouvez utiliser ni un véhicule personnel ni les transports en commun, elle peut assurer la prise en charge d’un moyen de transport adapté, mais seulement à titre temporaire. Si vous êtes éligible à la prestation de compensation du handicap (PCH), vous pouvez également faire une demande auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour la prise en charge des surcoûts liés à vos trajets domicile-travail : frais supplémentaires dus à l’utilisation d’un transport adapté ou d’un taxi, à l’obligation d’être accompagné par un tiers lors des déplacements, ou coût des trajets aller-retour excédant 50 km, quel que soit le mode de transport. Dans ce cas, l’aide est attribuée pour une période maximale de cinq ans, éventuellement renouvelable. © AFM / Jean-Pierre Pouteau Je voudrais partir en vacances à l’étranger : où trouver des informations sur l’accessibilité des lieux et des hébergements ? _ 21 17/07/13 11:18 Spécial > Questiions-Réponses © AFM / Christophe Hargoues less22001133 milille faam Journées des F Mon scooter électrique tombe sans cesse en panne et le revendeur ne me prête pas de scooter de remplacement pendant les réparations. Quels sont les recours possibles ? Puis-je exiger l’échange de mon scooter par un matériel neuf ? P Le revendeur est tenu de vous prêter un matériel de remplacement durant les réparations. Par ailleurs, en cas d’immobilisation d’un produit sous garantie pendant sept jours ou plus, le fabricant doit allonger la durée de la garantie d’autant. L’Observatoire des pannes et des litiges de l’AFM-Téléthon (Opali) peut vous aider en contactant votre revendeur et le fabricant de votre scooter pour savoir exactement ce qui est prévu pour votre scooter, obtenir le compte-rendu écrit de l’expertise et des réparations effectuées et appuyer vos demandes d’extension de garantie, de matériel de prêt et, éventuellement, de remplacement par un scooter neuf. Pour cela, contactez votre technicien d’insertion au service régional de l’AFM-Téléthon. En cas d’incident technique ayant ou susceptible d’avoir des conséquences graves sur la personne (chute, par exemple), vous pouvez également faire un signalement à titre individuel à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). http://ansm.sante.fr/Activites/ Materiovigilance/ J’ai attendu la livraison de mon fauteuil roulant pendant plus de deux mois : comment faire pour éviter de tels délais ? P Plus un fauteuil roulant est sophistiqué, plus sa préparation prend du temps. Si le fabricant se trouve à l’étranger, il faut y ajouter les délais d’acheminement. Exigez un engagement précis et écrit sur la date limite de livraison de votre aide technique dans le bon de commande. Si le délai indiqué est dépassé, vous aurez un moyen de pression sur le revendeur. Lorsque le prix de l’aide technique est supérieur à 500 € et que le dépassement de la date de livraison indiquée sur le bon de commande excède sept jours, il est possible d’annuler la vente. Afin d’aider les familles dans l’achat d’une aide technique, l’Observatoire des pannes et des litiges a mis à disposition des services régionaux un ensemble de fiches pratiques sur les obligations du vendeur, les documents à exiger lors de l’achat (devis, bon de commande, facture), le service après-vente… Pour y accéder, n’hésitez pas à contacter votre technicien d’insertion. Je cherche à acheter un fauteuil wHing mais je ne trouve aucun revendeur. Est-il en vente ou toujours en cours de développement ? P Nous rencontrons de réelles incertitudes sur l’aboutissement commercial du projet. En effet, le développement du fauteuil wHing a connu en 2012 de très nombreuses difficultés, tant au niveau du développement de l’électronique que du réseau de distribution. Nous avons exigé de notre partenaire industriel en charge du développement, de la fabrication et de la commercialisation du fauteuil qu’il mette en place un plan de rattrapage sous notre contrôle vigilant. À l’heure actuelle, nous avons de sérieux doutes sur la capacité de l’industriel à surmonter les difficultés et nous étudions toutes les solutions possibles. Si vous devez remplacer votre fauteuil nous vous conseillons de ne pas attendre et de vous rapprocher d’ores et déjà de votre Service régional. 22 _ VLM 165.indd 22 17/07/13 11:18 Spécial > Souvenirs s 2013 Journées des Famille Ça s’est passé ! s e ll i m a F s e d s e é aux Journ Les Journées des Familles, c’est de l’information, des échanges, de la convivialité mais c’est aussi des rencontres étonnantes ! Quelques belles histoires à partager… > Recherche itié ante Une rencontre étonn La naissance d’une am C © AFM / Jean-Pierre Pouteau ’est à l’occasion des Journées des Familles que les cinq familles qui porteront le message de l’association lors du Téléthon ont fait connaissance. Alors que les échanges étaient chaleureux, une jolie rencontre a été immédiate. Thibault, 5 ans, atteint d’une amyotrophie spinale de type 2, et Lucas, du même âge, atteint d’une myopathie d’Emery- Dreifuss, se sont trouvés. Dès les premiers moments passés ensemble, ils ne se sont plus quittés, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Les deux enfants ont passé les deux jours ensemble, à partager de grands moments de complicité. On a même pu voir Lucas sur les genoux de Thibault, assis dans son fauteuil roulant, « pour aller plus vite » dans les allées des Journées des Familles. Ils se retrouveront pour le Téléthon mais c’est sûr, une belle amitié est née ! Y Le Tour de France en 2 heures ! © AFM / Jean-Pierre Pouteau > Buffet des régions L es Journées des Familles ne seraient pas vraiment les mêmes sans leur buffet des régions du vendredi. Ce soir-là, un scientifique venu des Pays-Bas, patron d’une biotech hollandaise et membre d’un des comités d’experts de l’AFM-Téléthon, est emporté dans le tourbillon gargantuesque. Tout y passe : pâtés, saucissons et saucisses, jambons, vins blancs, rouges et rosés, gâteaux, ponctués de tapes amicales et d’encouragements teintés d’admiration de la part des familles et bénévoles. « C’est incroyable, confie-t-il à Serge Braun, directeur scientifique de l’AFM-Téléthon, je viens de visiter la France en 2 heures ! » Mais c’est bien plus qu’un survol de la douceur de vivre dans notre pays qu’il aura trouvé. C’est un sens profond à son activité de chercheur et de développeur, un lien direct avec l’objet de son travail. Avec l’abondance des mets et des breuvages, c’est aussi un énorme plein d’énergie et de motivation qu’il a pu engranger. Y VLM N° 165 • Juillet / Août 2013 • Spécial Journées des Familles VLM 165.indd 23 C ette année encore, Stéphanie s’est rendue aux Journées des Familles, accompagnée d’Antoine, son fils âgé de 14 ans, atteint d’une dystrophie musculaire congénitale. À son arrivée sur le stand consacré à sa pathologie, elle est orientée vers Isabelle Marty, chercheuse et clinicienne de Grenoble, qui répond à leurs questions. Au bout de quelques minutes d’échange, Isabelle réalise qu’Antoine est celui pour lequel elle effectue depuis 10 ans des recherches sur les propres cellules du jeune adolescent et qu’elle n’avait jamais rencontré ! L’émotion les a alors tous submergés. Tout à coup, la chercheuse a pu mettre un visage sur ce qui n’était jusqu’à présent qu’un nom apposé sur des prélèvements faits il y a plus de 10 ans, et pour la famille, c’est le sentiment de ne pas avoir été oubliée. Une rencontre qui restera gravée dans les esprits de chacun. Y © AFM / Christophe Hargoues > Rencontre _ 23 17/07/13 11:18 © AFM / Christophe Hargoues, Jean-Pierre Pouteau, Vincent Pelvillain 3 1 0 2 s e l l i m a F s Journées de en images VLM 165.indd 24 17/07/13 11:18