Dopage chez les étudiants pompiers - APETUL
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Dopage chez les étudiants pompiers - APETUL
, L’hebdomadaire des étudiants en journalisme Volume XIx Numéro 4 UNIVERSITÉ le mercredi 13 octobre 2010 Dopage chez les étudiants pompiers québec solidaire Redistribuons la richesse Page 2 bernard landry à l’ul Indépendants avant tout Page 3 DOSSIER certification campus durable S’engager à agir Page 6 Stéroïdes en vogue Photo Marie-Pier Boucher CULTURE my little cheap dictaphone Première à Québec Page 7 SPORTS boxeur pierolivier côté Un défi à la hauteur d’Apou Page 8 Jean-Nicolas Blanchet [email protected] Québec — Certains étudiants du programme technique de sécurité incendie du Campus Notre-Dame-de-Foy (CNDF) utilisent fréquemment des produits anabolisants. L’ établissement privé reconnu pour la qualité de sa formation des pompiers teste depuis près de trois ans chacune des candidatures d’admission. Les dirigeants rejettent tous les étudiants qui échouent à l’examen antidopage. Avis partagés «Ça fait longtemps que ça nous inquiète. Une fois admis, ils peuvent prendre ce qu’ils veulent puisqu’ils ne seront pas testés à leur embauche», a signalé Éric Amyot, coordonnateur de la formation incendie au Campus NotreDame-de-Foy. «C’est clair, on le voit que plusieurs sont boostés. On les entend «De toute façon, les stéroïdes ne menacent que la santé de l’individu et non son entourage», a-t-il poursuivi. Il a précisé qu’il ne croyait pas que la batterie de tests médicaux avant l’embauche devrait comporter un contrôle antidopage. parler de sauce, c’est leur expression», a expliqué Steve Larose, enPlusieurs médecins en milieu seignant sur le campus du CNDF. hospitalier ne sont pas surpris d’enIl ignore si cela nuit aux tâches des tendre parler de ce fléau méconnu. pompiers, mais il croit Certains médecins ont que l’utilisation de vu des pompiers vic«Je pense stéroïdes rend ces dertimes de problèmes que l’image niers plus agressifs. cardiaques et de contaidéalisée du mination sanguine. pompier, gros Du côté du SerContraints par le secret vice des incendies de professionnel, ces incomme la Ville de Québec, Hercule, nous tervenants en santé ont l’organisme ne croit refusé de donner plus monte à la pas qu’il s’agisse de détails envers ces tête» d’un problème préincidents. occupant. «Je côtoie plusieurs pompiers et Des airs d’Hercule je n’en ai jamais entendu parler», «Je sais que plusieurs en prena affirmé Jacques Perron de la di- nent. Je m’inquiète pour la santé rection du Service municipal des de ces gars-là et je n’aurais pas incendies. nécessairement confiance de voir un type sur les hormones assurer la sécurité des citoyens», a déclaré Simon Martineau, étudiant sur le campus du CNDF. Il a ajouté que le sujet était délicat au sein des futurs pompiers. Maxime Julien commence sa carrière après des études à l’École de pompier. «Il faut prendre ça au sérieux. J’en vois pas mal de ces produits-là et les gars n’en sont même pas gênés. Plusieurs ont des problèmes cardiovasculaires et d’autres se blessent souvent», a-t-il expliqué. Un jeune pompier tenant à son anonymat a raconté pourquoi certains n’hésitent pas comme lui à consommer de ces substances. «J’étais un maniaque de l’entraînement et les résultats étaient incroyables. Mais ça devenait risqué pour mon emploi, je m’essoufflais plus vite. C’était un peu pour le look, je pense que l’image idéalisée du pompier, gros comme Hercule, nous monte à la tête», a-t-il émis. U 2 n i v e rsité En b r e f Cercle citoyen de Québec solidaire Redistribution de la richesse recensement L’UL s’en mêle L a Coalition québécoise pour l’avenir du recensement réclame du gouvernement fédéral la sauvegarde du formulaire détaillé. Celle-ci est formée de plusieurs chercheurs de l’UL, de la Fédération étudiante universitaire du Québec et d’une dizaine d’autres centres de recherche et d’organismes socioéconomiques. Ces chercheurs craignent une baisse de qualité des données recueillies par Statistique Canada. (M.B.) sensibilisation routière Pour un campus sécuritaire L a campagne de sensibilisation à la sécurité routière «À l’Université Laval, on partage la route intelligemment», s’est déroulée du 4 au 8 octobre. Opération nez rouge, la Ville ainsi que le service de sécurité et de prévention de l’UL étaient présents sur le campus. Le RTC a déployé des inspecteurs sur le campus pour s’assurer que les chauffeurs d’autobus respectaient la signalisation routière de la cité universitaire. (B.B.) conférence sur la biodiversité L’Arctique change L ouis Fortier, professeur au département de biologie à l’UL et directeur scientifique d’ArcticNet, présentait une conférence sur la biodiversité de l’Arctique au Musée de la civilisation, jeudi dernier. Le professeur a expliqué que les animaux et les microalgues hyperspécialisées vont être remplacés par d’autres espèces plus adaptables. «La biodiversité spécialisée de l’Arctique va disparaître», a averti M. Fortier. (E.C.) L’Exemplaire, le mercredi 13 octobre 2010 Véronique Paquet [email protected] Cité universitaire — Les travailleurs doivent avoir plus de pouvoir sur l’économie selon les jeunes partisans de Québec solidaire. U ne dizaine d’étudiants de l’Université Laval se sont présentés jeudi dernier au café Au temps perdu. Un cercle citoyen était organisé par les membres de l’Association Québec solidaire de l’Université Laval. au temps de la colonisation : «Les colons travaillaient fort pour puiser leurs propres ressources, ensuite acheminées vers la métropole, qui ne leur versait pas un sou. C’est ça aujourd’hui encore», a-t-il défendu. Selon le parti, l’économie ne représente pas la démocratie, car ce sont les gestionnaires de la production qui la contrôlent, et non ceux qui œuvrent «sur le terrain». «Il faut qu’il y ait un contrôle vraiment direct des travailleurs», a lancé Olivier Lachance, trésorier de l’Association sur le campus. Mise en garde L’étudiant en économie et en politique a renchéri en disant qu’«ils doivent gérer leur entreprise collectivement, selon leurs besoins». Selon lui, le gouvernement ne représentera jamais l’intérêt général, les entreprises négligeant les conditions de leurs employés pour «sauver de l’argent». Jean-Nicolas Denis, porte-parole de l’Association à l’Université et étudiant en philosophie et en science politique, se croirait revenu Bruce Shearer, professeur d’économie à l’UL, est demeuré sceptique devant les idéaux du parti. «Les intérêts des travailleurs ne sont pas forcément ceux d’une société», a expliqué M. Shearer. Selon lui, si nous mettons le pouvoir entre les mains des travailleurs des secteurs publics, il sera difficile d’identifier quelqu’un pour déterminer leurs salaires et leurs heures de travail. «On a besoin de quelqu’un de l’autre côté de la table pour faire les négociations», a-t-il mentionné. Les idées soulevées parmi tous les cercles citoyens de la province permettront d’établir le programme du parti. Celles qui serviront davantage le bien commun de la société seront retenues. Distribution de pain et de denrées à l’Université Laval Au secours des étudiants Cynthia Labonté cynthia.labonté[email protected] Cité universitaire — Entre 100 et 140 étudiants se présentent chaque semaine à la Table du pain au Pavillon Ernest-Lemieux afin de recevoir des denrées pour se nourrir. M onsieur Yao N’sougan, un étudiant en administration et responsable de ce programme de dons de denrées confirme que «les bénéficiaires du projet sont majoritairement des étudiants étrangers». conférence midi Joël Monzée à l’UL L’ Institut d’éthique appliquée accueillera Joël Monzée, professeur associé au département de pédiatrie à l’Université de Sherbrooke. Il donnera une conférence demain au pavillon Félix-Antoine-Savard. La conférence s’intitule «Éthique et responsabilité sociale dans le domaine de la santé: quelles sont les influences qui affectent la qualité de la démarche réflexive?». (C.L-D) Photo Cynthia Labonté Outre la distribution des denrées, de l’aide individuelle est aussi offerte aux étudiants. Photo François René de Cotret M Société en déficit d’attention arie-Hélène Simard, psychologue au Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval, a indiqué, lors d’une conférence sur la procrastination, que les réseaux sociaux sont en train de créer une «société en déficit d’attention». Plusieurs étudiants interrogés par L’Exemplaire s’accordaient pour dire que les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter nuisaient à leurs études. Ces distractions seraient plus plaisantes que leurs travaux scolaires, ont-ils expliqué. (F.RdeC.) aux besoins alimentaires de cette centaine d’étudiants qui se présente chaque semaine. «Notre gros problème est que nous avons un budget très limité», a indiqué Jean-Bernard Rousseau, agent pastoral de l’Association étudiante catholique de l’université. À l’UL, selon «Le projet de la Martin Guay, direcTable du pain a déteur des communicabuté en 2001 avec tions, plus de 4000 Un Nicole Morin, une étudiants sont d’oriservice de professeure retraitée, gine étrangère. Pluet son mari Gaston sieurs d’entre eux plus en plus Brochu. Ils avaient n’ont pas un revenu populaire eu l’idée de donner adéquat pour se nourdu pain aux étudiants rir convenablement et dans le besoin. Après doivent avoir recours tout, le pain est la au projet de dons de denrées qu’offre la Table du pain base de la nourriture», a ajouté M. Rousseau. À l’époque, il ne se tous les mercredis. présentait que quelques étudiants. La Table du pain puise son Désormais, ils auront besoin de argent de donateurs et de parte- plus de partenaires pour survivre. naires comme Moisson Québec, Par la suite, le projet s’est un la Société St-Vincent de Paul, la campagne de financement de peu agrandi et offre maintenant la guignolée étudiante ainsi que de la nourriture en conserve, mais aussi des légumes, des fruits, des l’UL elle-même. noix, des pâtes, etc. Mme Morin Par contre, le projet n’obtient et M. Brochu apportent encore du pas assez d’argent pour subvenir pain toutes les semaines. U L’Exemplaire, le mercredi 13 octobre 2010 niversité 3 Bernard Landry réplique à Legault et à Facal L’indépendance avant tout Ali Dostie [email protected] Cité universitaire — L’ancien premier ministre Bernard Landry a qualifié Force Québec, le nouveau mouvement politique envisagé par Joseph Facal et François Legault, de «projet [profondément] illogique». L andry s’est prononcé sur la question lors de la conférence «Transition économique du Québec: de province à pays» qu’il a donnée jeudi dernier à l’UL. Étonné que ses anciens collègues Facal et Legault disent vouloir régler les problèmes du Québec avant de faire l’indépendance, il a demandé à la foule: «Connaissez-vous un pays indépendant qui n’a pas de problème?» En paraphrasant René Lévesque, il a décrit l’indépendance comme un coffre d’outils indispensables pour régler les problèmes du Québec. L’ancien premier ministre a d’ailleurs remarqué que beaucoup de gens n’ont pas une idée claire de cette question complexe, d’où l’importance de prendre le temps d’en expliquer les enjeux et conséquences. Malgré le supposé angle économique de la conférence, les principales motivations pour faire l’indépendance, selon M. Landry, sont la dignité et la solidarité. Dans le contexte de la mondialisation, la souveraineté doit se faire rapidement. Il serait important pour le Québec de pouvoir représenter ses intérêts à l’international. Faire valoir la culture québécoise par un Québécois à l’UNESCO est un exemple qu’a apporté l’ancien député de Verchères pour un Québec faisant partie du «concert des nations». Jean-Nicolas Denis, porte-parole de Québec solidaire de l’UL, a questionné Landry quant à la cohérence de parler à la fois de la solidarité et du respect des peuples et de vanter les mérites d’organisations tels le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du commerce. Surpris, M. Landry a rétorqué que ces deux organisations sont dirigées par des Français socialistes. Et il a conclu sa réponse sous un tonnerre d’applaudissements. «Pour ce qui est de la conspiration des multinationales qui contrôlent les organisations internationales, dites à Françoise David d’approfondir la question». Même s’il a souvent fait allusion au passé, Landry est convaincu de l’actualité et de l’urgence du combat pour l’indépendance nationale. Ce combat se justifierait, entre autres, par la perte d’influence du Québec dans le Canada. Il a relaté la hausse du nombre de députés de l’Ontario (en raison de la plus forte population ontarienne). M. Landry a précisé à plusieurs reprises que «ce n’est pas parce que le Canada est méchant [qu’il agit ainsi], c’est parce qu’il est une démocratie». Malgré les applaudissements chaleureux tout au long de la conférence, certains étaient un peu déçus de la performance de Landry. «Il a trop insisté sur le passé et n’a fait voir que les avantages d’un Québec souverain», a commenté Raymond Fleury, un ancien enseignant. Frédéric Souci, étudiant à l’UL, aurait souhaité «entendre M. Landry sur l’aspect plus concret [de la transition économique d’un Québec souverain] et voir les deux côtés de la médaille», même s’il dit avoir aimé la conférence. Photo Ali Dostie Bernard Landry était de passage sur le campus pour y donner une conférence sur la «Transition économique du Québec: de province à pays». Conciliation famille-études La halte-garderie attend le Super Peps Claudie Côté-Chabot [email protected] per Peps et devrait prendre forme au plus tôt en 2012. Cité universitaire — La construction d’une halte-garderie au nouveau Super Peps offrira une cinquantaine de places supplémentaires. Pensé et initié en 2006 par l’APÉTUL, le projet de halte-garderie répond à une demande croissante de ressources pour la conciliation famille-études à l’UL Dix des cinquante places sera réservées pour les poupons de 3 à 18 mois. L a construction permettra d’améliorer la conciliation famille-études sur le campus. Toutefois, comme l’a souligné l’Association des parents étudiant et travaillant à l’Université Laval (APÉTUL), le projet est soumis aux délais de la construction du Su- Reconnaissance du statut temps plein Une des principales réclamations de l’APÉTUL concerne la reconnaissance d’un statut temps plein pour les parents étudiant à temps partiel, ce que reconnaît déjà l’Aide financière aux études. Toujours selon l’Association, un recensement annuel des parentsétudiants serait nécessaire pour évaluer les besoins de ressources à l’Université Laval. Le système actuel des Centre de la petite enfance (CPE) exige une inscription à temps complet pour conserver la place de l’enfant au sein d’une garderie subventionnée, une situation qui ne correspond pas aux besoins de toutes les familles. Photo Marie-Pier Boucher Pensé et initié en 2006 par l’Association des parents étudiants et travaillants à l’Université Laval (APÉTUL), le projet de halte-garderie répond à une demande croissante de ressources pour la conciliation famille-études à l’UL «Ce ne sont pas tous les parents qui veulent que leurs enfants fréquentent à temps plein la garderie», a expliqué Annie-Pierre Bélanger, responsable des communications de l’APÉTUL. Elle a ajouté qu’«il y a autant de formes de conciliations possibles que de sortes de familles». Parents-étudiants Selon Marie-Hélène Simard du Centre d’aide aux étudiants, le nombre d’étudiants sur le campus ayant des enfants à charge représente 15% des inscriptions au 1er cycle et 25% aux cycles supérieurs. Pour sa part, Annie-Pierre Bélanger estime qu’il faut écarter les préjugés selon lesquels les grossesses durant les études sont presque toujours le résultat d’une mauvaise planification familiale. «C’est souvent un choix réfléchi et conscient, et il existe même des avantages à notre situation!» À titre d’exemple, Alexandra Blanchet, étudiante en médecine et enceinte de jumeaux, a choisi de vivre une seconde grossesse pendant ses études, le seul moment où elle pouvait bénéficier d’un congé de maternité. Et pourtant, l’Université Laval accuse d’importantes lacunes en ce qui concerne la conciliation famille-études. Plusieurs ressources sont disponibles, mais aucune spécifiquement pour les parents-étudiants. 4 I O p i n ion L’Exemplaire, le mercredi 13 octobre 2010 Ferme ta bouche... l faut que les écoles cessent de rajouter des règlements aux enfants. L’école Notre-Dame, située à Waterloo dans les Cantons de l’Est, a instauré un nouveau règlement. Elle interdit à ses élèves de parler durant la période du dîner. dînent parce qu’ils ont davantage tendance à leur parler. Un élève de l’école, le fils de Louise Gagnon, a expliqué qu’on lui avait interdit de s’asseoir avec son meilleur ami durant deux jours parce qu’il avait désobéi. L’école n’interdit pas que la parole, elle interdit également le chuchotement. L’heure du dîner doit se dérouler complètement en silence. Les surveillants croient que c’est une bonne manière de contrôler les élèves qui, semble-t-il, ont des troubles de comportement. La directrice de l’école, Catherine Larouche, justifie ce règlement par le fait que le bavardage durant la période de dîner retarde la sortie extérieure de la majorité des élèves et donc des surveillants. Ces derniers demandent aux élèves de garder le silence en mangeant pour que l’heure du dîner ne dure pas plus de 15 minutes. Ce règlement est exagéré et n’a aucune raison d’être. On interdit déjà aux enfants de parler à leurs voisins de classe pendant les cours, alors si on leur interdit également de se parler pendant qu’ils mangent, quand auront-ils le droit de le faire? Si personne ne peut se parler, personne ne pourra se faire d’amis. Ce n’est pas une ambiance viable pour des enfants. L’école primaire, ce n’est pas l’armée. Garder le silence est certainement la chose la plus difficile à faire pour un enfant. L’âge auquel les élèves fréquentent l’école primaire est celui auquel ils doivent apprendre à s’exprimer. Manger en 15 minutes lorsqu’on est enfant, c’est comme demander à une maman de faire un repas pour toute la famille en 15 minutes: le temps est trop serré! Les enfants n’ont ainsi plus le droit de prendre leur temps Interdire pour manger; on les presse. à un enfant de parler à la cafétéria, ce n’est pas normal Interdire aux enfants de parler est une atteinte au droit que nous avons tous de pouvoir s’exprimer librement. On peut comprendre que le règlement de la bibliothèque de l’école interdise aux élèves de parler, car cela nuit à la lecture attentive. Mais interdire à un enfant de parler lorsqu’il est à la cafétéria, ce n’est pas normal. Iriez-vous dans un restaurant où l’on interdit aux gens de se parler pendant qu’ils mangent? Surtout que l’heure du repas est généralement le meilleur moment de la journée où l’on peut échanger avec ses pairs. Et comme si ce n’était pas assez, on punit ceux qui chuchotent en les changeant de place. Ils ne peuvent plus s’asseoir aux côtés de leurs amis lorsqu’ils L’heure du dîner est aussi le moment de la journée où ils doivent avoir le temps de dépenser leur énergie. S’ils n’ont pas l’occasion de le faire, cela affectera sans doute leur niveau de concentration durant les heures de classe. Mme Larouche affirme que l’imposition du silence peut être une solution pour diminuer les troubles de comportement. Contrairement à elle, Mme Gagnon rapporte que le comportement de son fils a changé depuis ce nouveau règlement. Il est devenu agressif envers ses animaux de compagnie. Normal, car plus on demande à un enfant de retenir son énergie, plus il en aura à dépenser et plus il pourra le faire violemment. Il faut donc comprendre qu’en empêchant les élèves d’une école entière de parler, ça ne diminuera pas les troubles de comportement, mais ça finira certainement par les augmenter. Il faut vraiment une bonne maîtrise de soi pour réussir à se taire aussi longtemps. Marie-Pier Boucher [email protected] commentaire Clique des sportifs L e hockey au Québec, tout le monde le sait, c’est plus qu’un sport. Ça frôle même parfois la religion. Souvent, l’actualité touchant le Canadien de Montréal crée plus de débats que d’autres questions beaucoup plus importantes. Par exemple, on entend peu l’opinion de la population sur la question de mourir dans la dignité, mais les tribunes ne manquent pas pour ce qui est des performances de Carey Price! Les journalistes couvrant les activités du Bleu-Blanc-Rouge ont donc, on ne peut le nier, une grande importance dans la société québécoise. Ce sont eux qui ont accès au vestiaire et aux informations touchant à l’équipe centenaire. Cependant, le milieu du journalisme sportif au Québec est un cercle restreint. Peu de gens pratiquent ce métier. Ils se connaissent tous et se croisent quasiment chaque jour. Il n’est donc pas étonnant que ces journalistes défendent leurs collègues lorsqu’ils sont critiqués. Combien de fois avons-nous entendu de leur part que Jacques Demers travaillait fort pour améliorer sa diction. Imaginez si la critique vient d’un journaliste sportif! La semaine dernière, Mathias Brunet, journaliste à La Presse, a écorché le travail de Benoît Brunet, ancien joueur et analyste des matchs du Canadien pour le Réseau des sports (RDS). Il a écrit dans son blogue, tout en restant poli, que son français est médiocre, ses analyses simplistes et qu’il n’arrivait pas à transposer ses connaissances au micro. Le chroniqueur sportif a ajouté que Benoît Brunet a une vision dépassée du hockey et qu’il rend l’écoute d’un match désagréable. Toutes ces fleurs n’ont pas été appréciées de la communauté journalistico-sportive québécoise. Mathias Brunet s’est fait sermonner le lendemain par deux animateurs de la station de radio CKAC. Selon le chroniqueur de La Presse, si un journaliste peut écrire du positif de ses collègues, il peut également écrire du négatif. Il faut croire qu’il n’y a qu’un seul journaliste sportif au Québec qui à un sens critique de son métier, un seul qui prend à cœur la qualité de son travail professionnel. RDS a l’exclusivité des matchs du Canadien. On s’attend donc à avoir des analyses de qualité. Peut-être que le Réseau des sports est trop confortable dans sa situation de monopole. Un peu de compétition ne ferait pas de tort. Martin Bélanger [email protected] L’équipe de L’Exemplaire Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur artistique: Mario Fraser (8942); Directrice de la production: Emily Beaudoin Blais (8942); Adjoint à l’éditeur: John Naïs (4513); Rédacteur en chef: François René de Cotret (8957); Secrétaire de rédaction: Marc-André Champagne (8956); Éditorialiste en chef: Gabrielle Isasanja Mputu; Directeur des dossiers: Martin Bélanger (8957); Maquettiste: Ariel Duclos (8952); Caricaturistes: Ali Dostie; Directrice de la photographie: Marie-Pier Boucher (8952); Université: Vincent Breton, Christian Labarre-Dufresne et Simon Richard-Trifiro; Municipal, régional et gouvernemental: Frédéric Beaudoin-Mercier et Olivier WaferBlais; Culture: Damien Theys; Sports: Antoine Lavoie; Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Couriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: Exemplaire 2010-2011; Fil Twitter: lexemplaire; Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Parent, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement. Q L’Exemplaire, le mercredi 13 octobre 2010 Tournée «Rêver notre capitale» uébec Labeaume courtise les jeunes Antoine Rivard-Déziel [email protected] Québec — Près de 200 étudiants ont assisté à une rencontre publique avec le maire Labeaume au Cégep de Limoilou. V endredi dernier, Labeaume est venu rencontrer les étudiants afin de discuter de l’avenir de Québec. Dès son arrivée, il a déclaré aux étudiants qu’il était prêt à entendre «toutes les folies» sur «n’importe quel sujet». Et il a été servi. Manque de spectacle «rave», casino, place des artistes, financement communautaire, industrie de la mode, profilage racial: les thèmes abordés ont été très variés. Les cégépiens ne se sont pas gênés pour faire valoir leurs idées au maire Labeaume. La construction d’un nouvel amphithéâtre a aussi suscité beaucoup d’intérêt. À ce sujet, le maire a été sans équivoque. «On va l’avoir notre amphithéâtre, je vous le jure», a-t-il lancé aux cégépiens. Une déclaration qui lui a valu une chaude main d’applaudissement. Étudiants positifs Les discussions se sont faites dans une ambiance conviviale et ont semblé plaire aux étudiants présents. «Je suis contente que le maire prenne la peine de venir nous consulter», a affirmé Andréanne Tremblay, une étudiante en soins infirmiers. «Il démontre ainsi qu’il se soucie de la vision des jeunes», a-t-elle ajouté. Nicolas Milot, un étudiant en sciences humaines, partage cet avis, même s’il considère que Régis Labeaume a parfois des idées arrêtées. «Au sujet de l’amphithéâtre, il est peu ouvert à la discussion, mais au moins il n’a pas peur de dire ce qu’il pense», a-t-il mentionné. Labeaume comblé À l’issue de la rencontre au Cégep de Limoilou, le maire Labeaume s’est dit satisfait des échanges faits avec les étudiants. Il a aussi rappelé l’importance de «sortir de la bulle» pour consulter directement les citoyens. Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre de la consultation publique Rêver notre capitale, mise sur pied par l’administration de Régis Labeaume. Elle vise à sonder la population, en vue de mettre en place la prochaine planification stratégique de la ville de Québec. Photo Antoine Rivard-Déziel Labeaume aura organisé huit rencontres lors de cette consultation publique. Les idées exprimées par les citoyens au cours de ces consultations seront rendues publiques au printemps prochain. Immigration à Québec Le maire veut attirer les immigrants francophones Maxime Pedrero [email protected] Québec — L’administration Labeaume entend accentuer le recrutement de candidats francophones à l’immigration. L ors de la cérémonie annuelle d’accueil des familles immigrantes, le maire a mis de l’avant sa volonté de doubler les efforts en matière d’immigration. Des chartes d’accueil et de nombreuses structures d’intégration sont déjà mises à la disposition des nouveaux arrivants. Malgré tout, la Ville compte favoriser les missions à l’étranger. Dans cette optique, l’agence de développement économique Québec international recevra un budget supplémentaire pour mener des actions de promotion. Labeaume a déjà entamé une démarche de collaboration à l’étranger. Comme il l’a expliqué, ce dernier veut «développer des liens de partenariats avec les maires de certaines villes d’Europe». Cette concertation lui permet de ne pas passer pour «un voleur de main-d’œuvre» et de faciliter l’organisation des missions. La France et la Belgique apparaissent comme des choix logiques, notamment grâce à la reconnaissance des diplômes. Le maire focalisera son attention surtout sur ces deux pays. Labeaume souligne que le taux de rétention des immigrants s’est nettement amélioré à Québec, rendant la ville presque aussi performante que Montréal. Certains secteurs ont encore besoin de main-d’œuvre extérieure. Les liens privilégiés avec certaines villes d’Europe permettront de répondre à ces demandes adéquatement. Répartition des immigrants Les nouveaux arrivants à Québec viennent principalement de France, de Colombie, des ÉtatsUnis et du Maroc. Ces communautés sont particulièrement présentes dans les arrondissements SainteFoy – Sillery – Cap-Rouge et La Cité-Limoilou. Ces deux arrondissements regroupent 60% des im- migrants établis à Québec. Christiane Bois, conseillère municipale du district de la Cité Universitaire, se félicite du travail effectué par les nombreuses associations. Selon elle, les structures offertes par les organismes amènent une aide vestimentaire et alimentaire. Il est également possible pour les nouveaux arrivants de recevoir des conseils et un appui moral. Madame Bois relève la diversité des personnes bénéficiant de ces services. Cependant, elle regrette un manque d’échange entre les associations. «Les différentes communautés ont des difficultés à se rencontrer et à échanger, c’est notre rôle de créer des liens entre les associations et de permettre à chacun de découvrir l’autre», a-telle ajouté. 5 En b r e f online party of Canada Nouveau parti U n nouveau parti politique est en démarche d’accréditation sur la scène fédérale, l’Online Party of Canada (OPC). L’essentiel des activités de l’OPC est fait en ligne via leur site internet. Ce site est administré comme une assemblée consultative où sont prises les décisions qui vont refléter les positions du parti. L’OPC s’affiche comme un parti ouvert et déterminé à rapprocher la chose politique près des citoyens par le biais de la démocratie directe. (G.V) campagne centraide 2010 Objectif à la hausse C entraide a comme objectif de collecter 11 111 111 millions de dollars cette année. L’an dernier, l’organisme avait obtenu au total 10,2 millions. Les dons amassés lors de la campagne de financement viendront en aide à des familles ou des gens vivant dans la pauvreté par l’entremise de petits organismes de la région comme La Courtepointe et Ressource le Berceau inc. (J.P.M) taux de chômage Québec au 1er rang S elon les dernières données de Statistiques Canada, Québec a affiché le plus bas taux de chômage au pays avec 4,7% en septembre parmi les 28 plus grandes villes canadiennes. Le chômage est en baisse de 0,6 % comparativement au mois d’août. Regina suit en deuxième position au pays avec un taux de chômage de 4,8% et Victoria complète le podium avec 5,1%. (O.W.B) itinérants 21e nuit des sans-abri L e 15 octobre prochain, la 21e édition de La nuit des sansabri aura lieu aux quatre coins du Québec. L’événement vise à démontrer le phénomène des itinérants tout en sensibilisant la population de la province. Au total, 23 villes québécoises collaboreront à l’événement. De Rimouski à Gatineau, tous les citoyens sont invités à y participer. (O.W.B) D 6 o s s i er L’Exemplaire, le mercredi 13 octobre 2010 Certification Campus durable Et puis après ? Cité universitaire — L’Université Laval a annoncé récemment la création d’un nouveau profil en développement durable ainsi qu’un certificat sur le même thème. L’UL en a profité aussi pour réaffirmer sa certification Campus durable obtenue en septembre 2009 auprès de la Coalition Jeunesse Sierra (CJS). L e principe de développement durable consiste à miser sur des actions qui prennent en considération les besoins du présent, mais sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins. La coordonnatrice en environnement et développement durable de l’Université Laval, Claudie Tremblay, a précisé qu’une action s’inscrit dans l’idéologie durable seulement si elle intègre trois aspects importants. Tout d’abord, le côté social. Cet aspect a trait au bien-être des personnes et à l’amélioration de leurs conditions de vie ou de travail. Par exemple, l’UL a créé le Bureau d’entraide et de nutrition dans le but d’aider les étudiants à entretenir de saines habitudes de vie. Les considérations économiques constituent le second aspect. En guise d’exemple, en 2008, l’Université a prévu un budget excédentaire de 1,4 million pour éponger le déficit accumulé. Le dernier aspect concerne l’environnement. Par exemple, la communauté lavalloise a mis de l’avant le programme de laissezpasser trimestriel d’autobus, ce qui encourage les étudiants à utiliser les transports en commun. Ultimement, cette action vise une réduction des émissions des gaz à effet de serre. Mme Tremblay a tenu à préciser «qu’une décision peut sembler correcte d’un point de vue envi- ronnemental, mais que s’il y a des impacts négatifs pour un des deux autres aspects, ce ne sera pas considéré un développement durable». Implication lavalloise Les intervenants en matière de développement durable s’entendent pour dire que les étudiants sont, de façon générale, sympathiques aux valeurs durables. JeanSébastien Berthelot, étudiant en biologie, se montre optimiste. «Je pense que les étudiants ont le goût de voir la société se diriger vers quelque chose d’autre que ce vers quoi elle va actuellement», a-t-il précisé. Cependant, Claudie Tremblay a voulu faire la nuance entre donner son appui aux valeurs du développement durable et faire des actions concrètes en ce sens. «Personne n’est contre la vertu; tout le monde est en faveur du développement durable. Le problème, c’est que lorsque vient le temps de faire un choix concret qui a rapport au mode de vie, le souhait ne se concrétise pas beaucoup», at-elle expliqué. Laurence Goulet, responsable de l’association Univert Laval, considère très importants les efforts faits en matière de développement durable. Cependant, elle aimerait que beaucoup plus soit fait. «C’est sûr que je suis quelqu’un de très sensible à la cause environnementale. C’est donc facile pour moi d’être critique sur ce que fait l’Université. L’UL n’en fait pas assez selon moi, mais en même temps je leur en demande beaucoup», a insisté Mme Goulet. Problème de concertation Quant à lui, Jean-Sébastien Berthelot ne veut pas blâmer uniquement l’Université pour la lenteur de certaines actions. «Il ne faut pas oublier qu’ils en font des choses. La Table de concertation sur le développement durable fait du bon boulot», a-t-il expliqué. Le problème réside plutôt, selon lui, dans la concertation des divers intervenants. Laurence Goulet a insisté sur le fait que même si peu d’actions aboutissent, les gens qui les accomplissent le font de bonne foi. «Ils ont vraiment à cœur la cause environnementale», a ajouté cette dernière. Certification Campus durable La certification Campus durable est décernée par la Coalition Jeunesse Sierra. Pour l’obtenir, les universités doivent présenter une série d’objectifs en matière de développement durable. De plus, ils ont l’obligation d’avoir, au moment de la demande, un fonds pour soutenir les objectifs qu’ils proposent. La certification est réévaluée tous les deux ans par la CJS. Comme l’a expliqué Claudie Tremblay, l’évaluation de la Coalition Jeunesse Sierra ne se base pas sur les réalisations des universités. Cela n’oblige en rien les institutions à réaliser leurs engagements. Cependant, «si une université faisait simplement en parler, mais n’agissait pas, je pense que ce serait légitime que les gens critiquent», a ajouté Mme Tremblay. Rappelons que la certification Campus durable a aussi été décernée à l’Université de Trois-Rivières et de Sherbrooke. Le développement durable à l’UL en chiffres 2 000 000 Montant que contient le fonds pour le développement durable 400 000 Nombre de dollars investis annuellement 129 Nombre de réalisations liées au développement durable de 1950 à 2008 à l’UL Nombre d’actions que contient le plan d’action 2009-2012 84 3 Aspects clés du développement durable: social, économique et environnemental 2 Nombre d’années de validité de la certification Campus durable 14 septembre 2009 Date de l’obtention de la certification Campus durable Source: Université Laval (www.developpementdurable.ulaval.ca) TEXTES DE MARC-ANDRÉ CHAMPAGNE Construit en 1950, le réseaux de 10 km de tunnels sous le campus est la première réalisation en développement durable de l’Université Laval. En plus de permettre une circulation à l’année, ces installations minimisent les fuites de canalisation et améliorent la ventilation. Développement durable L Une mode e terme «développement durable» semble être sur toutes les lèvres par les temps qui courent. C’est ce qui pousse la responsable de l’association Univert Laval, Laurence Goulet, à affirmer qu’il s’agit d’un terme à la mode. «Le développement durable, c’est un terme qui est surfait. Souvent, on va ajouter durable au mot développement dans un rapport», a-t-elle souligné. Le fait que ce terme soit à la mode soulève plusieurs questionnements sur les motivations réelles des dirigeants de l’Université pour les actions durables. La responsable d’Univert Laval a expliqué que «les universités ont vraiment la nécessité d’être attrayantes pour attirer les étudiants. C’est donc pour une question budgétaire.» Cependant, Mme Goulet ne croit pas pour autant que les décideurs le font strictement pour attirer de nouveaux étudiants. «Je crois sincèrement que pour les gens qui sont en place, il y a un réel souci de faire progresser les choses à la vitesse à laquelle l’Université est capable de le faire», a-t-elle tenu à préciser. Un projet de société Il n’y a donc pas que du mal à ce que le développement durable soit une mode. Jean-Sébastien Berthelot voit cela de bon augure pour la société québécoise. «Le développement durable devient au Québec une sorte de mode, mais aussi un idéal de société. Longtemps, le Québec a cherché un projet et on dirait qu’en ce moment le développement durable est ce projet-là », a-t-il expliqué. Laurence Goulet et Jean-Sébastien Berthelot sont d’avis que si les mentalités changent, il sera plus facile de faire des actions durables. «Parce que là, ça va venir du bas et non pas du haut. Actuellement, ce sont souvent les groupes environnementalistes qui poussent la population», a affirmé M. Berthelot. PHOTO DE MARC-ANDRÉ CHAMPAGNE L’Exemplaire, le mercredi 13 octobre 2010 My Little Cheap Dictaphone en concert au Cercle C ult ure En b r e f La Belgique déménage Fanny Roux-Fouillet [email protected] Québec — Une cinquantaine de personnes ont assisté le 5 octobre dernier à la première représentation du groupe belge My Little Cheap Dictaphone (MLCD). C Nord. ette représentation constituait le premier spectacle du groupe en Amérique du MLCD a décidé de faire une tournée au Canada après avoir été repéré par une programmatrice de Pop Montréal lors des Francofolies de Spa. Redboy, le chanteur de MLCD, a confié que la programmatrice avait apprécié la prestation du groupe. «Elle m’a dit «Je dois absolument faire découvrir ça au Canada». Donc, elle nous a invités à Pop Montréal et après on a trouvé d’autres dates autour». Les quatre musiciens originaires de Liège ont ainsi pu introduire outre-Atlantique leur dernier album, The Tragic Tale of a Genius. Cet opéra pop est inspiré de la vie de Brian Wilson, ancien membre des Beach Boys. «On s’est entourés d’un orchestre symphonique pour le disque. Ça mélange vraiment le rock, la pop et les arrangements classiques et symphoniques», a précisé Redboy. Spectacle total Un album très complet donc, à l’image du concert. «On voulait faire un spectacle total. On a travaillé avec des vidéastes, des metteurs en scène, sur des vidéos, des clips, sur une attitude sur scène, tout est fait pour se mettre au service d’une histoire», a expliqué le chanteur de 31 ans. Tout au long du spectacle, des vidéos, influencées par le style d’Alfred Hitchcock, ont été projetées sur un écran géant. Redboy a même profité de la proximité avec le public pour se promener dans la salle, son micro lumineux à la main. «Nous sommes très contents de venir jouer dans des petites salles ici, d’avoir l’ambiance du club, d’être proches du public», s’est-il réjoui. Et visiblement, le courant est passé avec le public québécois. «Il y avait vraiment beaucoup d’éner- 7 concerts gratuits La sélection de la semaine gie sur scène. C’est vraiment une belle découverte», se sont enthousiasmées Alexe René, Catherine Picard et Romy Quenneville, venues au Cercle sur les conseils d’une amie. M att Lipscombe, le musicien folk, sera en concert ce jeudi, 14 octobre, à 18h au bar le Sacrilège. Il viendra interpréter des compositions de son dernier album ainsi que des morceaux plus anciens. Le Jayme Stone Quartet se produira ce dimanche, 17 octobre, à 11h au Grand Théâtre de Québec. Les quatre musiciens proposent une musique au rythme calme basé sur l’utilisation d’un banjo, d’un violon, d’une guitare et d’une contrebasse. (Th.D.) À en croire Redboy, le coup de foudre est réciproque. «Les gens ici sont très attentifs à la musique que tu fais. Il y a vraiment des ondes positives qui ressortent des gens ici, et ça donne envie de se donner beaucoup sur scène. On a envie de convaincre les gens et de leur faire partager notre bonheur d’être là», a-t-il déclaré. Les quatre Belges prévoient continuer bientôt leur aventure nord-américaine, d’abord au Texas avec le festival South by Southwest en mars. «Peut-être Canadian Music Week aussi, et faire une tournée avant l’été, vers mars», a énuméré Redboy. L De son côté, le Cercle veut un retour de la formation à Québec. «On planifie de travailler avec eux de nouveau», a confirmé JeanClaude Anto, responsable de la programmation au Cercle. Photo Damien Theys Si cela se passe comme prévu, The Tragic Tale of a Genius devrait sortir au Québec en 2011. Le quatuor belge a des influences allant de la pop des années 60 au folk des années 70. du greco à dalí L’Espagne à l’honneur e Musée national des beaux-arts du Québec accueille les grands maîtres espagnols du 8 octobre 2010 au 9 janvier 2011. Une sélection de 75 oeuvres issues de la collection Pérez Simons vous sera proposée. L’exposition propose un voyage à travers différentes époques. Elle fera découvrir de grands maîtres espagnols tels que Le Greco, Murillo, Goya, Picasso, Miró et Dalí. L’entrée coûtera 8$. (Th.D.) exposition Peinture métissée L’ artiste-peintre de Québec Amoxes expose ses toiles sur les Amériques au Café Babylone pendant tout le mois d’octobre. Pour souligner le mois des Amériques, Amoxes a exploré ses racines métisses pour peindre des portraits d’inspiration autochtone. Ses œuvres font voyager à travers tout le continent, allant de la nation huronne d’Amérique du Nord à des personnages aux allures aztèques. (M-P.D.) Photo Marie-Pier Boucher L Nouvel album aux couleurs électro et rap e groupe de hip-hop acadien Radio Radio a dévoilé son nouvel album Belmundo Regal vendredi dernier à L’Impérial de Québec. L’occasion pour les trois membres du groupe de faire découvrir sur scène leur nouvel album qui se veut éclectique. C’est l’avis de Jacobus, l’un des membres du groupe. «Si tu écoutes l’album, il mélange électro et rap, avec des influences jazz. Mais chaque chanson est différente», a-t-il affirmé. Le groupe ne prévoit pas de s’arrêter là. Après une série de concerts au Canada, les trois membres du groupe entreront en studio en novembre afin de concocter un nouvel album. (L.C.) Photo Érik Houle I Premier album d’Isabeau et les chercheurs d’or sabeau et les chercheurs d’or a lancé mardi dernier son album éponyme au Théâtre Petit Champlain. Un album aux sons folk et country dans lequel Isabeau et ses chercheurs d’or exposent leurs états d’âme du quotidien. Le groupe poursuivra lors des prochaines semaines la promotion de son premier album avec un lancement montréalais qui se tiendra le 27 octobre au Cabaret Lion d’Or. Par la suite, la formation fera quelques apparitions durant l’hiver, mais prévoit plutôt de laisser l’opus vivre un peu avant de revenir avec une série de spectacles au printemps.(E.H.) humour Joutes entre humoristes L a ligue d’humoristes de la Ninkasi propose les 2e et e 4 jeudis du mois un affrontement entre humoristes au pub la Ninkasi. Quatre artistes utiliseront l’humour dans leurs joutes verbales afin de tenter d’être élu vainqueur de la soirée. Le public devra voter pour désigner un vainqueur après chaque soirée. (Th.D.) S 8 p ort s Sous-carte de Lucian Bute contre Jesse Brinkley En b r e f volley-ball masculin Victoire pour Laval L’ équipe masculine de volley-ball du R&O a remporté son 1er match hors concours 3-0 contre les Golden Gaels de l’Université Queen’s, vendredi dernier au PEPS. Pascal Clément, entraîneur-chef de l’équipe, a souligné la bonne performance de la recrue Micaël Girard qui s’est imposé dans la victoire. (M-E.C.) football universitaire Grosse victoire contre Montréal L e R&O a vaincu ses rivaux de l’Université de Montréal au compte de 19 à 12 samedi dernier au CEPSUM. Il s’agissait du plus gros défi de la saison pour les hommes de Constantin. Tirant de l’arrière après la première demie, un touché du Julian Feoli-Gudino a donné l’avance aux Lavallois. Le quart-arrière Tristan Grenon a dû quitter la rencontre suite à une blessure qui pourrait l’éloigner du terrain pour plusieurs matchs. Le R&O affrontera les Gaiters de Bishop’s dimanche prochain au PEPS. (A.L) Beau défi pour Apou Julien Sureau [email protected] Montréal — Le boxeur québécois Pier-Olivier «Apou» Côté (12-0-0, 7KO) affrontera l’Argentin Walter Sergio Gomez (239-1, 11KO) vendredi au Centre Bell. L e champion canadien des super-plumes va disputer son 13e combat professionnel. Le Québécois de 26 ans présente pour l’instant une fiche parfaite de douze victoires, dont sept par K.O. «Je n’ai pas boxé depuis le mois de mai. J’aurais souhaité monter sur le ring avant octobre, mais des combats ont été annulé cet été», a indiqué l’explosif boxeur de Québec. Vendredi, Côté affronte un adversaire sérieux: «J’ai vu Gomez un court instant sur YouTube. On le voit boxer contre un adversaire coriace. Il a fait douze rounds face à Jo Jo Dan (26-1-0, 14KO). Il a 32 ans et il a beaucoup d’expérience. Ça va être un vrai test!» Pier-Olivier Côté et son entraîneur, François Duguay, préparent ce combat depuis huit semaines. «Je cours le matin, souvent tout seul. L’après-midi, je fais de la musculation et le soir, je boxe. J’affronte des partenaires du Club Empire de Québec ou des gars qui ont le même profil que Gomez», a fait remarquer «Apou». rugby féminin Le R&O manque sa chance L es Lavalloises avaient la chance de ravir la première position à leurs rivales dimanche dernier au PEPS dans un duel contre les Stingers de Concordia. La troupe de Bill McNeil s’est inclinée 15 à 10 dans un match chaudement disputé. Il s’agit d’une 2e défaite en saison régulière contre Concordia. Le R&O affrontera le Vert et Or dimanche à Sherbrooke. (A.L) L’Exemplaire, le mercredi 13 octobre 2010 Bon défi pour Apou Le Québécois a dévoilé la stratégie qu’il devra adopter vendredi au Centre Bell: «Je vais devoir gérer mes émotions pendant les dix rounds (de trois minutes chacun). Gomez a une bonne main arrière. Il cogne fort et il bouge beaucoup la tête. Je vais essayer de le travailler au corps». «C’est un très bon défi pour P-O. Pour l’instant, il n’a affronté que des boxeurs qui voulaient survivre, qui refusaient presque le combat. On est dans l’optique d’un cheminement, d’une progression. On doit le rendre plus cérébral. Apou a une force de frappe exceptionnelle. Il est très agressif, mais il doit être moins pressé. Il est tellement assidu au travail qu’il va réussir», a poursuivi son entraîneur, François Duguay. Ce combat est aussi le premier de Côté dans la catégorie des poids légers (135 livres). «C’est une étape supplémentaire dans ma progression. Après ça, on pourra viser le titre nord-américain et l’objectif suprême qui est de devenir champion du monde!», a déclaré le boxeur d’origine colombienne. Après le combat de Côté, Lucian Bute (26-0-0, 21KO) défendra pour la 7e fois son titre de cham- pion IBF des super-moyens contre l’Américain Jesse Brinkley (35-50, 22KO). Le Québécois d’origine roumaine Adrian Diaconu (26-2-0, 15KO) remontera aussi sur le ring lors d’un combat contre Omar Sheika (30-9-0, 21KO). Pillow Fight League à Québec Coussins et affrontements coquins David Rémillard [email protected] Québec — Coups d’oreillers, soumissions et prises de lutte étaient à l’honneur samedi dernier au bar l’Agitée alors que la Pillow Fight League (PFL) était de passage à Québec. L ’évènement a fait salle comble, attirant une centaine de spectateurs. Le commentateur officiel des matchs de la Pillow Fight League, La Bouche, ne s’est pas gêné pour féliciter la foule, la plus bruyante de la tournée selon lui. Inspirés des combats de lutte chorégraphiés de la World Wrestling Federation, les affrontements proposaient acrobaties, culbutes et tricheries. Tantôt sadiques tantôt coquines, les combattantes se sont échangé coups et insultes sous les cris des spectateurs qui en redemandaient. «C’est la meilleure soirée de ma vie», a lancé Maria Terzini, une spectatrice comblée. Pour femmes seulement grimpe-don provincial De l’argent pour Haiti La Pillow Fight League a vu le jour en 2006 à Toronto. Le créateur et commissaire de la ligue, Stacey Case, souhaitait que son sport soit exclusivement réservé à la gent féminine. «J’ai remarqué qu’il n’y avait pas de sport de combat uniquement pour femmes, d’où l’idée de ces combats d’oreillers», a-t-il admis. L es Centres Délire et Roc Gym ont organisé des activités d’escalade samedi et dimanche dernier au profit de l’Expé-mission Haïti, un voyage humanitaire. Près de 70 personnes étaient présentes et ont permis de récolter 700 dollars en plus des 40 000 déjà obtenus depuis septembre. Les fonds serviront principalement à l’éducation des enfants haïtiens. (J.B) Photo Julien Sureau Pier-Olivier «Apou» Côté présente un dossier parfait de 12 victoires en 12 combats professionnels, dont sept par K.O. Photo David Rémillard Selon les organisateurs, cette première présentation de la Pillow Fight League à Québec ne sera sûrement pas la dernière. Certaines personnes l’ont déja contacté dans le passé afin de démarrer une division masculine. Stacey Case a refusé et refusera encore. «Je me suis même fait traiter de sexiste parce que j’ai dit non», s’est-il indigné. Cette première tournée canadienne de neuf dates visait surtout à faire connaître le produit. Une autre tournée devrait se tenir en avril, Québec faisant assurément partie des plans selon les organisateurs. Pour l’instant, personne ne fait d’argent au sein de la PFL, «mais nous n’en perdons pas non plus», a indiqué Case. «Éventuellement, nous ferons tous de l’argent avec ça. Il faut d’abord se faire connaître», a-t-il ajouté. De leur côté, les combattantes ne semblaient pas préoccupées par l’aspect monétaire. «Cela ne nous dérange pas du tout de ne pas faire d’argent. On a du plaisir, on se tient en bonne forme physique et on se défoule», a expliqué Stacy Maier alias Charley Davidson. Ultimement, Stacey Case veut aller plus loin avec la PFL. «J’aimerais que cela devienne un show télévisé», a-t-il avoué. Le principal intéressé travaille présentement avec quelques stations de télévision afin de faire avancer le projet.