5. Rapport de mission preliminaire a Madagascar

Transcription

5. Rapport de mission preliminaire a Madagascar
RAPPORT DE
MISSION
Mission de démarrage des activités 1.1, 2.1 et 2.3 du projet gestion Durable des zones
côtières des iles de la COI
Madagascar, du 10 au 23 septembre 2014
Auteurs du rapport
Adèle de TOMA CADINOUCHE, coordinatrice régionale du projet
GDZCOI
Photos : A. Cadinouche
Date du rapport
Sujet du rapport
Référence
26 septembre 2014
Rapport de mission pour le démarrage du projet de Gestion Durable
des Zones Côtières de la COI à Madagascar
1240/SG-COI/GB/FV
Diffusion du rapport
ouverte
Réunion avec le Comité National GIZC
Ile de Sainte Marie
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Résumé de mission
La mission s’est globalement bien déroulée, avec quelques aléas de calendrier liés à un disfonctionnement
d’Air Madagascar. Cette mission a été riche en rencontres, et la coïncidence avec la mission GRET/SEDIF
sur Ste Marie a favorisé d’entrée de jeux les prises de contact et une bonne connaissance du contexte et
des actions locales.
Les résultats de cette mission sont :
-
Une visibilité du projet au niveau national (PFNs, comité national GIZC, principales ONG oeuvrant
dans la GIZC) et local (acteurs de Ste Marie)
- Une meilleure compréhension du contexte national et local et des enjeux sur Ste Marie
- La pré identification de l’assistance technique à maîtrise d’œuvre sur Ste Marie ainsi que de la
plateforme de concertation locale, et de leurs modalités de fonctionnement
- La pré-identification de bonnes pratiques de GIZC sur Ste Marie et à l’échelle nationale.
- Une liste d’acteurs identifiés comme partenaires potentiels pour la mise en œuvre du projet
(porteurs de bonnes pratiques ou futurs porteurs de projets)
Le comité national GIZC s’avère être fonctionnel, structuré et dynamique. Ce comité devra être pris en
compte dans la mise en œuvre du projet GDZCOI sur Madagascar. Le CN GIZC a exprimé des souhaits
importants par rapport à la mise en œuvre en œuvre du projet à Madagascar :
1. A l’instar du projet ISLANDS, que le CN GIZC soit sollicité et consulté au cours de l’implémentation
du projet. Le PFN et son adjoint assurant le lien entre le projet et le CN GIZC.
2. Que la plateforme de concertation prévue pour la mise en œuvre de la composante 2 sur Ste
Marie corresponde au comité local GIZC de Ste Marie.
3. Autant que possible, que le recrutement de l’assistance technique sur Ste Marie se fasse à travers
un appel d’offre et non au travers d’un gré à gré.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
1. Contexte de la mission :
Le projet « gestion durable des zones côtières des iles de l’Océan indien » (GDZCOI) a démarré le 21 Juillet
2014 avec la prise de poste de la coordinatrice régionale (Adèle de Toma Cadinouche). Pour sa première
phase d’implémentation, ce projet prévoit le démarrage simultané de plusieurs activités de ses deux
composantes :
-
C1 : Capitalisation et mise en commun des expériences, partage des connaissances
-
C2 : Application de bonnes pratiques de GIZC sur trois sites pilotes (Mohéli, Ste Marie, Rodrigues)
Avec ces déplacements sur les pays bénéficiaires, cette première mission a permis d’une part de donner
de la visibilité au projet au travers de la rencontre avec les acteurs impliqués, et d’autre part de démarrer
les activités concernées sous ces deux composantes.
2. Objectifs de la mission :
Cette mission est un volet de plusieurs voyages, dont l’objectif est de visiter tous les pays bénéficiaires du
projet, excepté les Comores, déjà visité en juillet 2014. Ces visites sont l’occasion de 1) Rencontrer les PFN,
présenter le projet, discuter de la planification et mettre en place les comités de suivi nationaux, et 2)
Répondre aux activités du projet sur chaque île :
-
1.1 : Inventaire des bonnes pratiques de chaque ile : identification du pool d’experts, rencontres
avec les porteurs de projets de bonne pratique de GIZC (communautés, ONG, opérateurs privés,
administration locale), visites de terrain, analyse des expériences.
-
1.2 : développement des échanges d’expérience : identification des besoins et opportunités en
échanges régionaux et/ou internationaux pour le partage des initiatives de bonnes pratiques
identifiées sous l’activité 1.1.
-
1.4 : Appui au suivi-monitoring des récifs coralliens : rencontre avec les comités GIZC
nationaux/locaux et les membres du réseau récifs RC reconstitué sous le projet ISLANDS pour
dynamiser le réseau, identifier les besoins et opportunités sous le projet GDZCOI. Visite des parcs
marins (autant que possible).
Et plus spécifiquement sur les sites pilotes (Rodrigues, Ste marie) :
-
2.1 : Diagnostic initial et identification des enjeux sociaux, patrimoniaux et économiques
-
2.3 : Mise en place de la plateforme de concertation entre acteurs locaux
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
3. Déroulement de la mission
Les étapes de cette mission, pour Madagascar (visite de Ste Marie et Tana) étaient les suivants :
a. Ste Marie (du 10 au 19 septembre)
Cette visite coïncidait avec la mission du GRET/SEDIF pour l’inauguration d’une station d’épuration sur l’ile
de Ste Marie : partenaires potentiels pour l’AT pour l’appui à la mise en œuvre sur Ste Marie. (date fixée,
du 10 au 14 sept 2014). A noter que Philippe Robert, consultant recruté par le FFEM sur la ligne « Suivi et
évaluation » m’a rejoint en cours de mission pour la réalisation du diagnostic initial et l’identification des
indicateurs de suivi. Nous avons donc organisé ensemble les rencontres des derniers jours.
-
Rencontres avec comité GIZC local, associations de village, CETAMADA, ASD, et tous partenaires
potentiels.
-
Visites de terrain : réserve marine de l’Ile aux Nattes et du musée de la baleine, sorties éco
touristiques.
Ma mission sur Sainte Marie s’est déroulée en trois phases :
les 3 premiers jours consacrés à la mission GRET/SEDIF et donc aux enjeux liés aux bassins
versants autour de la thématique de l’eau.
Les 2 jours suivants consacrés essentiellement à Cétamada et acteurs touristiques, discussions
autour de l’écotourisme baleinier, la situation touristique, les recherches scientifiques et la base de
données « baleines à bosse » développée par Cétamada (cetanet.com).
-
Les deux derniers jours à la rencontre d’acteurs clefs dans de la gestion durable de Ste Marie.
b. Antananarivo (du 19 au 23 septembre)
L’objectif de ces quelques jours à la capitale était de rencontrer le PFN et le comité GIZC national, les
acteurs du réseau Récif corallien malgache et les ONG impliquées dans la gestion des zones côtières
(WWF, CI, WCS…) et réseau des LMMA.
10 sept
Voyage Maurice – Réunion
Vol Réunion – Ste Marie annulé, nuit à St Denis
11 sept
Voyage Réunion – Ste Marie via Tana
Soir : diner officiel au Bora Lodge pour l’inauguration de la
Centrale d’épuration de Ste Marie
12 sept
9h : Réunion au Libertalia avec Narove Soammary (Pdte
commune de Tamatave) et GRET/SEDIF.
12h : arrivée délégation ministérielle, discours officiels en ville,
inauguration de la centrale d’épuration, repas en ville
Délégation GRET, SEDIF,
JIRAMA, autorités
malgaches
GRET, SEDIF, commune de
Tamatave, autorités
malgaches
20h30 : cocktail officiel au Libertalia. Présentations de
Cétamada
13 sept
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Matin : Visite des bassins versants. Revue des enjeux et
problématiques sur les bassins versants. Visite du musée de la
GRET, SEDIF, propriétaire
terrien (M. Joseph),
baleine.
HomeoPharma
Après midi : sortie en mer d’observation des baleines
Cétamada + opérateurs
privés + office du Tourisme
et autres acteurs
touristiques
Soir : rencontre hebdomadaire de l’association Cétamada.
Présentation du projet FFEM, revue des projets et initiatives de
l’association.
14 sept
Matin : Visite des bassins versants. Revue des enjeux et
problématiques sur les bassins versants (suite)
GRET, JIRAMA
Déjeuner GRET
Préparation du reste de la mission. Prise de rdv. Avec les
différents acteurs locaux.
15 sept
Matin : Réunion à l’office du Tourisme. Visite du Centre
communautaire
Déjeuner, après midi : réunion Cétamada
Office du Toursime,
opérateur hotelier, ONG
Cétamada
Visite hôtel, exemple de gestion privée des déchets
16 sept
Matin : sortie baleine scientifique, travail sur base de donnée
mammifères marins
Après midi : exploration aérienne de l’ile. Réunion avec acteurs
whale watching
Cétamada + opérateurs
privés (hoteliers, clubs de
plongée, opérateurs whale
watching)
Réunion Cétamada : suivis de récifs coralliens, projets
mammifères marins, développement d’événements (Festival de
la Baleine)
17 sept
18 sept
19 sept
Réunion avec consultant FFEM « suivi & évaluation »
Philippe Robert
Matin : Visite Ile aux Nattes – rencontres avec acteurs de l’ile
aux nattes
Hoteliers, communautés,
pecheurs
Après midi : visite « jardins d’Eden », réunion avec Mathias
(guide touristique pour les mangroves et forets)
Acteurs éco touristiques
Matin : Réunion avec Assoc… et président VOI
ONGs
Visite des plantations de Patrice Mayer (jardin pédagogique)
20 sept
22 sept
23 sept
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Après-midi : Vol Ste Marie - Tana
Rédaction rapport de mission
Préparation présentation du projet et réunions des jours
suivants
8h00 : réunion avec le PFN + PFN adjoint
10h30 : réunion avec le comité national GIZC.
14h00 : réunion avec le directeur du CN GIZC
8h00 : réunion avec le PFN et PFN adjoint
10h00 : Réunion du réseau des LMMA au siège de Conservation
Internationale
Après-midi : Retour Maurice
Secteur privé
Cf liste de présence
(annexe 2)
Cf liste de présence
(annexe 3)
CN GIZC, PFN, CI, WWF,
Blue Venture, WCS
4. Résultat obtenus
I - Contexte général
Cette visite de terrain a permis une mise à jour et un approfondissement du contexte, enjeux et
problématiques de l’île de Sainte marie, déjà décrits dans la NEP – voir annexe 1.
Au niveau national, il est à noter que Madagascar en général et Ste Marie en particulier souffrent des
impacts de deux facteurs actuels :
-
-
L’instabilité politique : le pays connait encore un régime transitoire, et le gouvernement de
transition est instable, entrainant corruption et disfonctionnement des Ministères. A Ste Marie par
exemple, il n’y a toujours pas de maire (appelé pds). Les élections auront lieu entre avril et juin
2015.
Le problème de desserte aérienne : Air Madagascar a l’exclusivité pour la desserte de Ste Marie.
Or la compagnie connait actuellement de gros problèmes de fonctionnement, et ne compte plus
que 3 ATR pour desservir la quasi totalités des villes côtières de Madagascar. En 2010, il existait 16
rotations hebdomadaires sur Ste marie. En 2014, il n’y en a plus que 4, lorsque les avions
fonctionnent. Cette mauvaise desserte entraine une diminution conséquente du nombre de
visiteurs sur Ste Marie, entrainant des impacts importants sur l’économie locale.
a) Le comité national GIZC
Au cours de mon passage à Tana, le PFN (Bera Arsonina) et le PFN adjoint (Amyot Kofoky) ont organisé
une réunion avec le comité national GIZC. Cette réunion a été présidée par Pierre Todiarivo et a réuni les
principaux membres du comité (voir fiche de présence en annexe2).

Ordre du jour de la réunion :
1- Echange d’informations sur le projet GDZCOI et le CN GIZC
2- Perspectives de collaboration avec le CN GIZ

-
Compte-rendu des discussions :
Présentation du projet GDZCOI
-
Après une présentation du projet GDZCOI, la réunion s’est poursuivie par un rappel sur le
fonctionnement du CN GIZC : le comité national est confié à la primature et rassemble les
différents ministères impliqués dans la gestion des zones côtières. Sa constitution a été soutenue
par ProGeCo, et a fait l’objet d’un décret interministériel en mars 2010. Le comité rassemble aussi
les acteurs clefs de la gestion côtières, comme les ONG, les institutions de recherche. Il a pour
objectif une intégration intersectorielle afin de favoriser une meilleure prise en compte des
problématiques et enjeux liés à la gestion des zones côtières et de ses ressources. Le budget total
du fonctionnement du CN GIZC est de 150 millions de $/an.
-
Le CN GIZC est structuré en quatre commissions thématiques :
- Gestion de la pollution
- Gestion des écosystèmes
- Suivi et évaluation
- Recherche de financements
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Les principaux résultats sont le développement d’une stratégie nationale pour la gestion des zones
côtières et un plan d’action quinquennal. Celui-ci se terminant l’année prochaine, des réflexions sur le
prochain plan d’action seront entamées cette année. Son ambition est que les plans de développement
régionaux intègrent l’approche GIZC. La force du comité est de pouvoir faire avancer le plan de gestion
malgré l’instabilité politique du pays. Il a également l’autorité pour résoudre les conflits entre acteurs
privés, communautés, pêcheurs…
Le comité GIZC se décompose en comités régionaux, puis locaux. Actuellement il existe 3 comités locaux
GIZC, à Nosy bé, Fort Dauphin, Diego. Ces localités représentent les destinations les plus touristiques de
Madagascar. D’après le comité national, Ste marie présente le même profil de développement que Nosy
Bé et en ce sens la mise en place d’un comité GIZC local est urgente. La création de ce CL GIZC sur Ste
Marie est prévue dans les mois à venir.
 Perspectives de collaboration :
De façon générale, il a été demandé une articulation du CN GIZC avec le projet GDZCOI. Plus
spécifiquement :
Composante 1, activité 1.1 : le CN GIZC est également en train de recenser les bonnes pratiques de GIZC
sur Madagascar et de mettre en place une base de données pour les capitaliser. Une collaboration entre le
projet et le comité sur cette activité est actée.
Composante 2, activité 1.1 : cette composante est une opportunité pour appuyer la mise en place du
comité local GIZC sur Ste Marie. Le CN GIZC demande une collaboration entre l’assistance technique qui
sera recrutée et le CL GIZC. Sont demandées aussi des précisions quant à l’articulation et la collaboration
entre l’AT et le CL GIZC. Le CN GIZC souhaite que le CL GIZC corresponde à la plateforme de concertation
qui sera identifiée par l’AT et suivra l’identification et la mise en œuvre des projets de bonnes pratiques. Il
est convenu que ce comité local GIZC sera une plateforme multi sectorielle composée de représentants de
toutes les catégories d’acteurs de l’île.
Le CN GIZC exprime le souhait que le recrutement de l’AT local passe par une procédure d’appel d’offre
plutôt que par un gré à gré. Ceci malgré mes mises en garde quant au délai nécessaire à cette procédure.
Le CN GIZC souhaite que toutes les ONG qui présentent les compétences requises aient les mêmes
chances de pouvoir jouer ce rôle.
Composante 2, activité 2.5 : le CN GIZC va vérifier si Ste Marie a bien été préalablement identifié comme
site potentiel pour une mise en réserve Biosphère (dossier existant).

Rencontre avec le directeur du CN GIZC : Mamy Razakanaivo
Le directeur ne pouvant pas être présent au cours de la réunion avec le comité, une réunion a été
organisée avec lui, et son assistante (Mbolatiana Andriamiarinosy) en présence du PFN et de son
suppléant.
Mamy Razakanaivo est aussi le secrétaire exécutif de la cellule de prévention et des urgences à la
primature. Il a confirmé la volonté de créer rapidement un comité local GIZC sur Ste Marie et souhaite que
cela soit appuyé par le projet GIZC.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Le CN GIZC a l’intention de développer un plan d’action de même nature que la GELOSE (Gestion Locale
des ressources naturelles marines), instaurée avec le projet SmartFish. Il s’agit d’une sorte de gestion
communautaire locale. Pour ce faire, ils prévoient le développement d’outils :
-
Un guide pratique de mise en place
Des outils juridiques (un arrêté ou un décret, ou autre)
Mais ils ont encore besoin de trouver les budgets pour financer ces développements. (le document projet
existe).
b) Compte-rendu des discussions avec le PFN et suppléant :
C’est leur première fonction en tant que PFN et ils ne sont pas bien informés de leurs rôles et
responsabilités. J’ai pu les éclairer sur le sujet, mais il est convenu que des TdR leur seront envoyés. A voir
avec le secrétariat de la COI.
Ils ont exprimé leur souhait de pouvoir bénéficier de formations, soit techniques dans leurs domaines de
compétences (gestion des déchets), soit utiles au rôle de PFN.
Il leur a été rappelé l’importance de travailler en articulation avec les PFN des autres projets de la COI,
notamment ISLANDS, BIODIVERSITE.
Il a fallu bien éclaircir les objectifs du projet et le plan de mise en œuvre. Une incompréhension portait sur
le site de mise en œuvre des projets pilotes (ils croyaient que c’était à l’échelle de Madagascar et
s’étonnaient du faible montant du budget).
Il est prévu que je leur transmette les documents suivants :
-
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Rapport de mission
TdR des PFN de la COI
Documents projets (convention et NEP – ils n’ont qu’une version papier)
Le plan d’action du projet (quand finalisé)
Les TdR pour le recrutement de l’AT sur Ste Marie (quand finalisé)
II – Mise en œuvre des activités du projet GDZCOI à Madagascar
1. Composante 1 : Capitalisation et mise en commun des expériences, partage des
connaissances
Madagascar est un pays qui regorge de bonnes pratiques. De fait des distances gigantesques du pays et de
la diversité de ses paysages environnementaux et sociaux, le recensement de ces bonnes pratiques ne
peut être qu’une introduction de l’existant à l’issue de cette mission.
a)
Activité 1.1 : Inventaire des bonnes pratiques de Madagascar:
Bonnes pratiques identifiées à l’échelle de Madagascar :
A l’échelle de Madagascar, les bonnes pratiques de GIZC en place qui ont été identifiées sont
essentiellement portées par le Comité National GIZC et par les ONG.
Bonne pratique
Gestion Intégrée des Zones Cotières à Madagascar
Le comité national GIZC est confié à la primature et réunit régulièrement
tous les ministères concernés par le développement côtier en plus des ONG
et des institutions de recherche et spécialisées. L’intégration intersectorielle
est recherchée avec une prise en compte de tous les problèmes des zones
côtières. Le comité national se décline en comités régionaux, puis en comités
locaux. Il en existe actuellement un à Nosy Be, et un comité local devrait
prochainement être mis en place à Ste Marie.
Le CN GIZC développe un plan d’action pour la Gestion localisée des
ressources naturelles marines (projet GELOSE).
Réseau des LMMA
Ce réseau est constitué de toutes les ONG et institutions travaillant sur les
zones à gestion à gestion communautaire. Le réseau est fonctionnel, se
réunit régulièrement, organise des forums chaque année. Il permet un
échange d’information et d’expertise efficace entre toutes ces structures. Ils
travaillent actuellement sur un projet de renforcement du réseau
Gestion communautaire des zones marines
CI a développé des zones à gestion communautaire locale (LMMA) dans le
Nord Est de Madagascar. Aujourd’hui ce modèle de gestion fonctionne bien,
avec une appropriation et une implication des populations locales.
Gestion durable des ressources marines
WWf travaille surtout au sud de Tuléar sur la gestion communautaire des
zones côtières et au développement de filières, comme l’algoculture.
Gestion locale des zones marines
De même que CI, Blue Venture travaille sur le renforcement de la gestion
locale des zones marines ; Ils possèdent une expertise avérée en gestion de
la pêche au poulpe, en aquaculture, pêcheries dans la mangrove et crédits
carbone pour le financement des LMMA.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Porteur/Expertise
Comité National GIZC
Colonel Mamy
Razakanaivo
MIHARI
Porté par Conservation
International
Conservation
International
WWF
Blue Venture
Centre National pour la Recherche Océanographique
CNRO
Institution gouvernementale, le CNRO effectue des recherches sur les zones
marines : suivi des récifs coralliens,
Institut Halieutique des Sciences Marines
IHSM
Conservation et tourisme durable
WCS
Widlife Conservation Society est une ONG américaine qui œuvre à
Madagascar depuis longtemps. En plus d’activités de recherche (sur les
mammifères marins notamment), WCS promeut un développement
touristique durable et travaille sur des actions de conservation en
partenariat avec le secteur privé (hôtels IBIS, ANAKAO management). WCS a
contribué à la mise en place du CR GIZC et joue un rôle dans le
developpement du CL GIZC de Ste Marie.
C3
Expertise en justice environnementale
DELC
Association pour promouvoir la justice environnementale pour contribuer au
développement durable. Cette association a contribué à l’élaboration de la
politique de la GIZC.
Bonnes pratiques identifiées à l’échelle de Sainte Marie : A Ste Marie, l’état n’est pas présent. L’ile n’a
pas de maire depuis plus d’un an, et contexte politiques est instable depuis longtemps. C’est
essentiellement le secteur privé qui est le moteur du développement local, et des associations qui se
montent progressivement.
Bonne pratique
Gestion du whale watching
L’association malgache Cétamada regroupe des hôteliers de Sainte marie et
propose un encadrement responsable des activités d’observation des
baleines. Une charte d’approche en ligne avec la législation nationale est en
place et respectée par les membres, des informations sur les animaux et sur
la charte sont systématiquement divulguées aux visiteurs, les normes de
sécurité sont mises en application.
http ://cetamada.com/
De plus, Cétamada accompagne l’activité touristique de programmes de
recherche sur les baleines à bosse pour mieux connaitre leur population, leur
comportement local, leurs routes migratoires et leurs habitats. Dans ce cadre
une base de donnée pour l’étude des baleines à bosse a été développée et
est fonctionnelle : http ://www.cetanet.org/
Porteur/Expertise
Cétamada
Contacts : Henri Bellon
(président), Sophia
Rakoto (directrice),
François-Xavier Mayer
(coordinateur
scientifique), Anjara
Salomé (directrice
scientifique)
Développement de l’artisanat local
L’association a accompagné le développement touristique baleinier en
développant l’artisanat local : l’association a fait venir des artisans sculpteurs
de la grande terre à Sainte Marie pour former des saint-mariens à la
sculpture de baleines sur bois. Une dizaine d’années plus tard, la sculpture
sur bois est répandue sur l’ile : plusieurs artisans sont maintenant reconnus
pour la qualité de leurs produits : sculptures de baleines, animaux marins…
les sujets se diversifient. Parallèlement, l’association a veillé à ce que cette
Cétamada
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
activité n’utilise pas de bois rares ou précieux. Les sculptures se font
aujourd’hui uniquement sur des bois ordinaires.
EN plus des sculptures, l’association a mis à disposition des saint-mariens un
centre communautaire, en ville, où les femmes peuvent exposer et vendre
leurs produits artisanaux.
Sensibilisation de la population aux problèmes environnementaux
L’association propose régulièrement des programmes éducatifs et de
sensibilisation. Au départ uniquement axés sur les mammifères marins, ces
programmes touchent maintenant plusieurs thématiques
environnementales : éducation à l’environnement marin, sensibilisation à la
gestion des déchets (campagnes hebdomadaires de ramassage des déchets
sur les plages)…
Gestion des déchets à l’île aux Nattes
Raymon Boutoubé est un habitant de l’île aux Nattes, pêcheur, qui s’est
investi d’une mission de ramassage et de tri des déchets de l’ile aux Nattes.
Raymond fait tous les matins le tour de l’ile avec sa pirogue pour ramasser
les déchets de l’ile. Il les stocke sur son terrain, les trie et les gère selon leur
nature. Il gère ce projet, appelé depuis déjà plusieurs années.
Il a déjà été repéré par des visiteurs de l’ile qui l’appuient dans sa démarche
et lui ont créé une association : « Le plastique c’est pas chic ». Existent déjà
une page FaceBook, https ://www.facebook.com/leplastiquecestpaschic
une vidéo en ligne sur YouTube :
https ://www.youtube.com/watch?v=PResZ4RWwtg
Gestion des déchets par un hôtelier
La majorité des hôtels de Sainte Marie gèrent leurs déchets en autonomie :
le Princesse Bora propose un exemple de gestoin : les déchets sont
quotidiennement collectés, stockés sur un site de l’hôtel et triés : verre et
céramique sont pilés et rejetés régulièrement en pleine mer, le plastique est
fondu, les déchets verts mis en compostage, la ferraille fondue ou recyclée,
les papiers brûlés.
Musée Reine Betty
Petit musée situé sur l’îlot Madame, il propose actuellement une exposition
sur l’histoire de Ste Marie. Des projets sont en cours, dont celui d’une
exposition sur l’histoire de la piraterie dans l’ile, basé sur les résultats des
fouilles archéologiques menées par une équipe américaine dans la baie des
Forbans.
Jardins d’EDEN
Autre forme de structure hôtelière de l’ile, les jardins d’Eden s’élèvent audessus de la mangrove de le baie des Forbans et propose des séjours écotouristiques orientés vers les terres (visite des mangroves, forêts) dans un
cadre respectueux de l’environnement où essences endémiques et rares
sont favorisées.
Office du Tourisme de Sainte Marie (OTSM)
L’OTSM est une association des opérateurs touristiques de Sainte Marie
(regroupe 90% des opérateurs de l’ile) en charge de la promotion touristique
de leur ile. Les financements proviennent des cotisations des membres et
des vignettes touristiques des entrants. Ils développent des actions de
promotion, c’est-à-dire le marketing et des projets événementiels. Parmi les
actions réalisées, l’OTSM a mis en place une charte de tourisme durable,
réalise des campagnes de nettoyage des plage, crée des marchés villageois,
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Cétamda
Contact : Anjara Salomé
Raymond Boutoubé
Princesse Bora Lodge
Jacquot Vanghou
(conservateur)
Marie-France
Rindra Rakotoarisoa
et entreprend une action de protection à long terme de la forêt d’Ikalalao.
Un projet en cours de réalisation est le Festival des baleines, organisé en
partenariat avec Cétamada, dont la première session devrait se tenir en Juin
2015.
www.saintemarie-toursime.mg
Jardins d’Ankarena
Réhabilitation d’un bassin versant
Les propriétaires du Bora Lodge ont récupéré un bassin versant
complètement dégradé suite aux mauvaises pratiques agricoles : plus de
couvert végétal, érosion. Patrice et Claire ont réhabilité ce bassin versant
aujourd’hui replanté d’essences endémiques et rares et d’arbres fruitiers, et
en ont fait un jardin pédagogique sur 9 hectares. Une pépinière a été créée,
et un programme avec les scolaires de Ste Marie est en place pour
promouvoir le reboisement de l’ile avec des espèces endémiques et
fruitières.
Conservation et valorisation des mangroves et forêts de Ste Marie
Martial est guide certifié et propose aux touristes des visites des mangroves
et de la forêt. Autodidacte, il a développé ses connaissances des espèces
végétales et animales de l’île, et entreprend des actions de sensibilisation au
respect de ces deux écosystèmes.
Pépinière
Ont développé une pépinière pour restaurer les forêts avec des plantes
endémiques et menacées.
Gestion de la mangrove
La VOI a mis en place et fait respecter la Dina (règle communautaire), qui, à
Ste Marie, déclare la mangrove « fadi », c’est-à-dire tabou : il est interdit d’y
prélever du bois ou de faire toute action destructrice.
L’équipe du VOI assure aussi la surveillance en effectuant des tournées dans
les mangroves tous les 3 jours. Des mesures punitives sont prises lorsque la
dina n’est pas respectée.
Promotion de l’artisanat local
Rouge Beauté est une association qui œuvre pour le développement de
micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par
les femmes à Madagascar. Elle est active sur trois sites, dont Ste Marie. Son
objectif est d’aider les femmes à générer des revenus à partir de leurs
œuvres.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Patrice et Claire Mayer
Martial Sounenaka
Association Nouvelle
pousse
VOI
Abdallah Issouf
(président)
Rouge beauté
b)

Activité 1.2 : développement des échanges d’expérience :
Echanges d’expertise dans la région :
Ste Marie peut proposer une expertise sur plusieurs thématiques :
- L’observation des mammifères marins (mise en place de projets de recherche,
encadrement et gestion de l’activité touristique, éducation, formation des pilotes).
L’ expérience et leur savoir-faire de l’ONG Cétamada, déjà reconnus dans la région
(membre fondateur du consortium pour l’étude des baleines à bosse), peut être
exporté et répliqué sur d’autres sites présentant un taux de rencontre de
mammifères marins suffisant pour développer une activité touristique.
- La réhabilitation d’un bassin versant, tel que le jardin d’Ankarena, pourrait
facilement être répliqué, même à l’échelle de l’île. Le porteur de ce projet possède
une expertise en reforestation, montage de pépinière, activités pédagogiques,
production végétale.
- L’éco-tourisme : plusieurs opérateurs touristiques, ainsi que l’Office du Tourisme,
présentent une expertise forte et novatrice dans l’hôtellerie, les excursions
touristiques…
Au niveau de Madagascar, on trouve une expertise sur plusieurs thématiques de la GIZC :
- La gestion communautaire des zones marines
- La gestion de la pêche au poulpe (fermeture annuelle)
- Le développement de l’algoculture
- Le suivi des récifs coralliens
-
Les porteurs de ces expertises ont déclaré être ouverts au partage de leur savoir-faire et intéressés par des
partenariats avec des structures demandeuses.
Ces experts pourraient déjà être mobilisés à l’échelle de Madagascar en créant des échanges entre eux.
Ainsi, il a déjà été identifié une demande à double sens : la branche du CNRO située sur la côte est de
Madagascar souhaiterait développer des activités d’observation des baleines. Inversement, Cétamada
souhaiterait s’impliquer dans le suivi des récifs coralliens. Un partenariat sur un échange d’expérience
entre ces deux structures aurait double bénéfices.
Des demandes ont été faites localement sur le besoin en expertise pour :
-
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Le traitement des déchets
La gestion des aires marines
La gestion de la pêche au poulpe
La gestion des bassins versants (bonnes pratiques agricoles, reforestation)
La diversification des activités éco touristiques

Ateliers régionaux
1) Forum du réseau des LMMA :
Madagascar compte déjà un réseau de gestionnaire d’aire marines gérées opérationnel : le réseau des
LMMAs (Locally Managed Marine Areas), qui rassemble tous les acteurs de la conservation marine et des
institutions gouvernementales de recherche océanographique. A lui seul, ce réseau gère actuellement plus
de 36 LMMA autour de Madagascar. Ce réseau est ouvert à tout individu/structure intéressée ; par
exemple, des clubs de plongée en font partie. Les études récentes montrent que les résultats des
initiatives LMMA sont plus nombreux et plus pérennes que ceux obtenus à partir de projets de gestion
classique d’aires marines protégées. En ce sens, l’expérience des LMMA mérite d’être valorisée et
appuyée, afin de favoriser l’échange d’expertise et être répliquée sur les sites demandeurs de gestion
marine. Ce réseau se réunit régulièrement, et organise chaque année un forum. Le prochain se tiendra en
janvier 2015, ce qui est trop tôt pour que ce projet l’appuie ; par contre, le réseau recherche des appuis
financiers pour amorcer la planification du réseau de 2016. Ce forum serait l’occasion pour le projet
d’apporter un appui au réseau malgache des LMMA, mais pourrait également contribuer à étendre leur
expérience à d’autres sites des pays de la COI.
2) Le Festival de la Baleine et le colloque scientifique sur la baleine à bosse :
L’ONG Cétamada et l’Office du Tourisme de Ste Marie sont en train de planifier ensemble un événement
saint-marien à portée internationale : le Festival de la baleine. L’objectif de ce Festival est d’abord de créer
un événement de promotion touristique autour de la baleine, mais aussi de créer un dynamisme
communautaire en y intégrant des activités éducatives, des stands de promotion de l’artisanat et de la
culture locale (musique, habits, danses…)
A travers ce Festival, l’Office du Tourisme cherche à inscrire Ste Marie sur la route touristique des « iles
vanilles » en utilisant la baleine comme élément phare de la destination.
Dans le cadre de ce festival, Cétamada propose d’organiser un atelier scientifique pour réunir les
spécialistes des baleines à bosse du monde entier pour mutualiser les méthodes, outils et approches sur
l’étude de la baleine à bosse. Cet atelier pourrait être l’occasion de regrouper pour la 1 ère fois depuis sa
création en novembre de cette année le consortium pour l’étude des mammifères marins dans l’Océan
Indien. Ce consortium, tout juste créé à l’occasion de l’atelier MIROMEN (projet BIODIVERSITE FEDER) qui
s‘est tenu à la Réunion, a déjà émis plusieurs propositions d’axes de travail collaboratif entre acteurs de la
région COI.

Echanges internationaux
Les acteurs du développement rencontrés à Ste Marie, ainsi que les membres du comité GIZC national
sont intéressés par la perspective d’une inscription de l’ile en Réserve Biosphère. Le CN GIZC a annoncé
qu’une étude de pré-faisabilité avait été faite à l’échelle de Madagascar pour étudier les sites potentiels
pour des inscriptions en Réserve Biosphère. D’après le souvenir des membres, la région de Ste Marie et la
côte est de la grande ile avaient été identifiée comme site potentiel. Le CN GIZC doit retrouver cette étude
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
afin de confirmer cette information. En attendant, il s’agit là d’un dossier qu’ils souhaiteraient rouvrir pour
promouvoir la visibilité de ce site à l’international.
c) Activité 1.4 : Appui au suivi-monitoring des récifs coralliens
Un réseau régional « récifs coralliens » a été re constitué sous le projet ISLANDS et s’est fixé comme
objectif de relancer le suivi annuel de l’état de santé des récifs coralliens dans la région Océan Indien.
L’opérationnalisation de ce réseau est reprise à travers les activités de ce projet, en articulation avec le
projet BIODIVERSITE de la COI.
Afin de contribuer aux données régionales, et pour faire exister ce site pilote à l’échelle régionale, il est
important d’installer quelques sites de suivi autour de l’ile de Sainte Marie.
Or, à l’heure actuelle, il n’y a pas de suivi régulier de l’état de santé des récifs coralliens à Sainte Marie.
Certaines études ont déjà été effectuées au cours de précédents projets de la COI, mais sans
pérennisation des suivis. Ainsi, l’ile ne compte pas aujourd’hui d’expertise dans ce domaine.
Cependant, l’ONG Cétamada qui a renforcé son équipe de gestion avec le recrutement de biologistes, se
montre intéréssé à participer à l’effort de ce réseau régional. L’ONG demande un appui en formation et
expertise sur le suivi des récifs coralliens, et souhaite créer un réseau local d’acteurs « Récifs », incluant
associations et secteur privé (clubs de plongée). Cette expertise pourrait être apportée par le biais des
échanges régionaux, mais également en intégrant un représentant de Sainte Marie comme membre du
réseau régional.
D’ores et déjà se présente une opportunité de partenariat avec la Réserve Marine de la Réunion qui a
planifié une mission à Ste Marie en février 2015, financée par le projet FEDER, pour présenter et former
les acteurs locaux au protocole « Sentinelles du récif ». Ce protocole ne permet pas de collecter des
données scientifiques, mais a pour objectif de proposer une prise de donnée participative sur l’état de
santé global des récifs en faisant participer les clubs de plonger.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
5. Composante 2 : Application de bonnes pratiques de GIZC
2.1 : Diagnostic initial et identification des enjeux sociaux, patrimoniaux et
économiques
Cette mission à Ste Marie a été l’occasion de mettre à jour et de préciser les enjeux identifiés au moment
de l’écriture de la Note d’Engagement de Projet, soit en 2012. (Extrait en annexe 1).
Contexte général
Sainte Marie est une petite île localisée sur la côte est de Madagacascar qui s’est développée rapidement
ces dernières années autour du tourisme baleinier. En effet, le canal de sainte Marie est un site
exceptionnel où se concentrent les baleines à bosse durant la saison de reproduction (entre juin et
octobre). La densité et la proximité de ces baleines les rendent facilement observables. De plus, cette île
offre des paysages à fort intérêt touristique. Depuis les premiers hôtels qui se sont construits en vendant
la destination « baleines », le développement s’est considérablement accentué, même si cette île souffre
aujourd’hui de deux problématiques nationales majeures :
-
L’instabilité politique de Madagascar : le pays connait encore un régime transitoire, et le
gouvernement de transition est instable, entrainant corruption et disfonctionnement des
Ministères. A Ste Marie par exemple, il n’y a toujours pas de maire (appelé pds). Les élections
auront lieu entre avril et juin 2015.
-
Le problème de desserte aérienne : la compagnie nationale, Air Madagascar, a l’exclusivité pour la
desserte de Ste Marie. Or la compagnie connait actuellement de gros problèmes de
fonctionnement, et ne compte plus que 3 ATR pour desservir la quasi totalités des villes côtières
de Madagascar. En 2010, il existait 16 rotations hebdomadaires sur Ste marie. En 2014, il n’y en a
plus que 4, lorsque les avions fonctionnent. Cette mauvaise desserte entraine une diminution
conséquente du nombre de visiteurs sur Ste Marie, ce qui impacte négativement l’économie
locale.
Globalement, les conflits qui avaient été observés à l’époque de l’étude de faisabilité n’existent plus : la
représentante du Ministère du Tourisme à Ste Marie dont il était question en 2012 a été mutée, et
l’association Mégaptera n’est plus active à Sainte Marie. L’association Cétamada s’est depuis développée,
et a renforcé et diversifié ses activités. A noter que l’association est maintenant impliquée dans de
nombreuses activités communautaires et éducatives. Sans doute au reproche qui lui était fait de n’être
représentée que par des « vaza », l’association compte maintenant plusieurs employés malgaches (dont
les directrices, administrative et scientifique) et plus de 80% des éco volontaires recrutés pendant la
saison des baleines sont malgaches.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Précisions sur les enjeux prioritaires
Les visites de terrain et rencontres ont permis d’avancer dans l’identification des enjeux prioritaires :
1. Gestion des bassins versants (problèmes d’érosion, de pollution des zones de captage d’eau,
d’espèce végétale envahissante, de déboisement, de mauvaises pratiques agricoles).
2. Protection et valorisation des mangroves
3. Protection et valorisation des forêts primaires restantes.
4. Gestion des déchets
5. Observation des baleines et développement touristique associé
6. Surexploitation des lagons (pêche à pied et artisanale)
7. Gestion de l’Ile aux Nattes
Ces enjeux prioritaires sont rapidement explicités ici, mais cet exposé sera consolidé par le rapport de
mission du consultant « suivi et évaluation » et surtout par le diagnostic initial qui sera effectué sous
l’activité 2.1 du projet.
1. Enjeux sur les bassins versants
La coincidence de ma mission avec celle du GRET/SEDIF, du 11 au 14 septembre, a permis d’identifier plus
facilement les problématiques liées aux bassins versants. En effet , le GRET travaille sur Sainte Marie
depuis plusieurs années dans l’objectif d’améliorer la distribution en eau potable de la ville. Dans le
montage, le GRET appuie techniquement la JIRAMA, sous un financement du SEDIF. Un des ouvrages
réalisés récemment est la réhabilitation du barrage de captage sur la rivière Antsaha et l’installation d’une
unité de traitement de l’eau. Cette mission conjointe GRET/SEDIF était conduite en l’honneur de
l’inauguration de la centrale d’épuration.
Visite de terrain GRET/SEDIF/COI-FFEM/M. Joseph Patrice, propriétaire terrien
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Les rencontres avec
les différents acteurs
au cours de cette
mission concertée a permis de prendre connaissance des enjeux et problématiques de terrain sur les
bassins versants. En effet, en suivant le chemin de l’eau depuis sa zone de captage, on note à Ste marie
différents problèmes :
1- Pollution des zones de captage : les villageois font des cultures à proximité ou sur les
zones de captage d’eau. Le risque est la contamination de l’eau par des pesticides. Le
développement de rizières sur les terrains marécageux menacent directement la
disponibilité de l’eau. Ce problème est urgent, car déjà observé sur le site de captage
d’eau de l’installation récemment inaugurée…
Rizières et déboisement sur zones de captage d’eau
Propositions pour faire face au problème ( cf ingénieurs du GRET) :
-
-
-
Faire une cartographie de la zone de captage et délimiter une zone rouge (à haut niveau
de protection) tout autour où la forêt serait protégée, assurant ainsi la disponibilité en
eau et la stabilité des sols.
Sur les zones exploitées par les villageois pour mise en culture : faire de la sensibilisation
pour les convaincre d’adopter des techniques agricoles saines, excluant les pesticides et
autres produits toxiques. Ceci permettrait de limiter la contamination de l’eau.
Promouvoir le reboisement avec des essences pérennes (girofliers ?). Cette initiative
pourrait être associée à un projet de développement de filières de production d’huiles
essentielles.
2- Déboisement des bassins versants et colonisation par une espèce invasive
Traditionnellement, les villageois font de la culture sur brûlis (principalement manioc). Ils
coupent les arbres pour en faire du bois de chauffage et alimenter les foyers, puis brûlent
le versant. Ils laissent la paille sur le sol qui permet d’enrichir le sol. Ce déboisement est
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
observé
partout sur
l’ile, entraine des problèmes d’érosion en plus de la disparition progressive de la forêt
primaire et de la biodiversité associée.
Ouverture de la forêt et culture sur brûlis
Cette ouverture du milieu favorise un phénomène de grande ampleur observé sur toute
l’ile, qui est colonisée par un arbuste invasif, Grevillia bancisi Et qui remplace
progressivement la foret primaire.
Grevillia bancisi, plante invasive et colonisatrice
Aujourd’hui, cette plante recouvre près de 50% de la surface de l’île. D’après les
ingénieurs, d’ici 10 ans, elle recouvrira l’île, entrainant une perte irrémédiable de
biodiversité végétale et animale.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Cependant,
les
villageois
voient dans cette plante plusieurs bénéfices : elle résiste au feu, elle pousse vite et
produit un bois utilisé pour faire du charbon ou directement en bois de chauffe.
Proposition d’actions pour contrer ces problèmes :
 Adoption de bonnes pratiques agricoles (abandon de la culture sur brûlis,
utilisation du compost, diversifier les cultures, développer les pépinières…)
 Développement de techniques de carbonification pour améliorer les rendements
et ainsi diminuer la demande en bois. (cf CIRAD)
 Développement de techniques de foyers améliorés
 Protection et gestion durable de la forêt primaire d’Ikalalo (cf projet de Martial et
association Tsiryvau)
6. Destruction de la mangrove
L’ile ste Marie compte deux mangroves : une grande mangrove au fond de la Baie des Forbans (à
proximité de la ville) et une, moins accessible, sur la côte est. Ces mangroves sont extrêmement riches : 7
espèces ont été répertoriées, et jouent un rôle conséquent dans la vie des saint mariens. La population
respecte la mangrove, grâce à la mise en place de la « Dina » : discipline communautaire, mise en œuvre
par la VOI. A ste marie, la Dina est portée sur le respect de la mangrove, alors que dans d’autres régions,
ce sera sur la forêt, ou la pêche… Cette dina dit que toute personnes rpélevant du bois vivant dans la
mangrove est soumis à une sanction, et doit payer une amende à la VOI. D’après son président (M.
Abdallah Issouf), les habitants respectent bien cette « loi » et sont globalement bien sensibilisés à la
nécessité de préserver les mangroves.
Cependant, des traveaux onté été réalisés en 2011 sur la digue de la baie des Forbans : une équipe
technique chinois a rénové la digue en s’écartant de sa configuration initiale : la digue nord ne permet plus
maintenant la circulation d’eau entre la mer et la baie. De plus, pendant plus de 6 mois, la baie a été
complètement fermée, sans aucune circulation d’eau, diminuant drastiquement le taux de salinité de l’eau
du barachois pendant cette période. Ceci a conduit à un étouffement de la mangrove principale de l’île.
La digue refaite, séparant la mer de la baie des Forbans
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Image satellite de la ville – trait rouge : la digue. En vert : surface recouverte par la mangrove
Septembre 2014 : les zones mortes de la mangroves sont encore bien visibles
Aujourd’hui cette mangrove semble se régénérer lentemant, mais les conséquences ont été lourdes,
notamment sur les conditions des habitants de la ville.
En revanche, une deuxième mangrove se situe sur la côte Est de Ste Marie et présente un bon état de
santé. Elle est peu fréquentée, car éloignée de la ville et des axes de circulation.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Mangrove saine, côte est de Ste Marie.
Proposition d’actions pour la protection et la valorisation des mangroves :


Campagnes de sensibilisation des habitants de la ville et d’éducation aux scolaires
de Ste Marie
Développement d’activité touristique génératrice de revenus pour la découverte
de la mangrove, associée à une gestion et une surveillance de la mangrove.
7. Protection et valorisation des forêts primaires restantes
En conséquence des mauvaises pratiques agricoles, du développement urbain, de la déforestation pour
diverses raisons, l’île de Sainte Marie compte aujourd’hui moins de 10 % de forêt primaire, incluant deux
massifs forestiers : Kalalao et Ambohidena. Ces forêts abritent plusieurs espèces animales endémiques
(lémuriens, roussettes, reptiles) qui en ont fait leur habitat exclusif.
Face à la régression régulière de ces forêts primaires, il y a ici un véritable enjeu de conservation de la
biodiversité végétale et animale endémique à l’île de Ste Marie : si aucune mesure n’est rapidement prise,
il est à craindre que toutes les espèces endémiques disparaissent d’ici une dizaine d’années. De plus, ces
forêts sont aussi les réservoirs d’eau de l’île. Leur diminution a des impacts immédiats sur la disponibilité
des ressources en eau pour les habitants.
La gestion et la conservation de ces forêts primaires constitue donc un enjeu prioritaire pour ce projet,
permettant ainsi d’intervenir sur le maintien de la biodiversité mais également sur la gestion de l’eau
potable. Proposition d’actions pour la protection et la valorisation des forêts primaires :




GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Application de modèles de gestion des forêts
Mise en place d’un réseau de surveillance
Activités de sensibilisation et d’éducation aux communautés locales mais aussi aux
touristes.
Activités de valorisation des forêts, au travers par exemple d’aménagement de
sentiers et d’infrsatructures pour l’acceuil de visiteurs.
8. Gestion des déchets
Sur l’île de Sainte Marie, seule la ville bénéficie d’une collecte organisée des déchets : les déchets sont
collectés par un camion benne et évacués vers une décharge se situant à l’intérieur des terres. Le reste de
l’île ne bénéficie d’aucun appui ; chaque village, structure, habitation, gère ses déchets à son échelle.
Différentes méthodes sont observables : les déchets sont le plus souvent brûlés, mais peuvent aussi se
retrouver juste stockés, enfouis ou jetés à la mer. Ce manque de bonne gestion des déchets crée des
nuisances visuelles et sanitaires. Or l’île compte de plus en plus sur le tourisme pour son développement :
régler le problème des déchets est donc une priorité afin de limiter les nuisances rébarbatives pour les
visiteurs, mais aussi de contribuer à l’assainissement sanitaire de l’île (diminution du paludisme, de la
dengue, d’infections bactériennes ou virales).
A noter que certaines initiatives individuelles existent déjà à Ste Marie et à l’île aux Nattes, et feront
l’objet de fiches de bonne pratique.
Tri sélectif et stockage des déchets d’une structure
hôtelière. Ici, les bouteilles en verre seront pilées et
les morceaux seront rejetés en pleine mer. Les
plastiques sont fondus, les papiers brûlés, les
déchets verts mis en compost, les ferrailles recyclées.
Proposition d’actions pour la gestion des déchets :



GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Campagnes de sensibilisation et d’éducation à l’échelle de l’île
Encourager les bonnes pratiques existantes : les renforcer, les dupliquer,
notamment au travers des projets pilotes.
Encourager des partenariats avec des institutions régionales ouvertes à la
coopération sur la thématique de la gestion des déchets.
9. Observation des baleines et développement touristique associé
Ste Marie a amorcé son développement autour du tourisme baleinier. En effet, le canal de Ste Marie
possède la particularité exceptionnelle d’être sur une voie de migration importante des baleines à bosse
(Megaptera novaeangliae). Chaque année, entre juin et septembre, ces cétacés se concentrent autour de
l’île et sont donc très facilement observables, offrant un spectacle quasi unique dans la région de l’Océan
Indien Occidental. Amorcé par une association française, Megaptera, le tourisme baleinier s’est
rapidement développé à Ste Marie, développant en parallèle une économie propre à l’île.
Baleine à bosse observée dans le canal de
Ste Marie pendant la période de
reproduction
Depuis 2009, l’association Megaptera s’est transformée en Cétamada, association de droit malgache qui
regroupe essentiellement les opérateurs privés de l’île impliqués dans l’observation des baleines. Ces
opérateurs sont en majorité des hôteliers, qui gèrent les sorties en mer d’observation des baleines
(=whale watching).
Cétamada est une association très active à Ste Marie, qui, en plus de gérer l’observation baleinière (charte
et législation en place), ont développé différentes activités autour de cette thématique : recherche sur les
mammifères marins, sensibilisation et formation des guides, programmes éducatifs pour les enfants de
l’île, sensibilisation à l’environnement marin, actions communautaires : événements, artisanat. De par les
activités mises en œuvre, Cétamada joue un rôle important dans le développement économique de l’île et
participe largement à la promotion touristique de l’île. Du reste l’association travaille maintenant en
étroite collaboration avec l’Office du Tourisme de Ste Marie.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Centre communautaire Cétamada (site
de formation et de vente des produits
artisanaux), à côté de l’Office du
Tourisme.
Développement de l’artisanat local :
sculptures sur bois (non précieux)
Aujourd’hui, l’observation des baleines se déroule globalement dans de bonnes conditions : règles de
sécurité respectées, formation des opérateurs, visiteurs bien informés, charte d’approche globalement
bien respectée. Mais tous les opérateurs touristiques de whale watching de Ste Marie ne sont pas tous
adhérents à l’association : certains refusent d’être signataires de la charte et ne respectent pas toujours
les règles d’approche. Des tensions existent entre les membres de Cétamada et les non-membres, qui
peuvent resurgir en mer sur les sites d’observation des cétacés.
Ce tourisme baleinier développé à Ste Marie est le pilier le plus important du développement économique
et social de l’île. Il est actuellement menacé par la diminution de la desserte aérienne sur Ste Marie, liée
au monopole et aux difficultés économique d’Air Madagascar : seulement 4 rotations par semaine contre
10 en 2010, et encore lorsque les vols sont maintenus. Ceci a entrainé une diminution conséquente des
arrivées touristiques sur l’île, impactant l’économie générale de la population locale.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Afin de ne pas perdre
l’attraction
touristique de ce site,
un appui particulier devrait être apporté par ce projet pour promouvoir le whale watching, maintenir le
bon niveau de qualité de cette activité, ainsi que diversifier l’offre touristique à l’échelle de l’île.
10. Surexploitation des lagons (pêche à pied et artisanale)
Les différentes mises à l’eau effectuées au cours de la mission ainsi que les témoignages de la population
arrivent au même résultat : les lagons de Ste Marie sont vides. Les ressources marines se sont
considérablement appauvries au cours des dernières décennies, liées à l’augmentation de la population et
donc de la pression de pêche. La pêche est en grande majorité artisanale : pêche à pied ou en pirogue, et
est pratiquée par tout le pannel communautaire : hommes, femmes, enfants... les objectifs de pêche sont
avant tout alimentaires. Une petite proportion des prises de pêche
sera commercialisée
localement (vente d’appats, vente des produits aux hôtels locaux) ou exportée (au travers de la Société de
Pêche de Sta Marie).
Les produits de la mer constituent la principale ressource alimentaire de l’île. Le déclin de cette ressource
a des conséquences directes et indirectes sur l’économie locale, en plus d’une dégradation
environnementale marine globale. A ce jour, et malgré une initiative passée d’aire marine protégée, il
n’existe à Ste marie aucune mesure de gestion des zones marines. Ce projet devrait pouvoir appuyer des
actions permettant de 1)réduire la pression de pêche et 2) d’améliorer la gestion des ressources marines :




Développement d’activités alternatives pour la production alimentaire :
o A terre : agriculture, élevage
o En mer : culture d’algues, ou d’holothuries par exemple
Développement d’activités alternatives génératrices de revenus, surtout pour les
femmes :
o Appui au développement de l’artisanat local
Appui à la création et à la gestion d’aires marines gérées localement, de type
LMMA (et non AMP, qui n’a pas fonctionné)
Appui à la mise en place de mesures de gestion locales, (identifiées comme
pratiques de GIZC) : fermeture annuelle de la pêche au poulpe, méthodes de
pêches améliorées, actions de quotats et de surveillance.
Femmes déployant un filet dans le lagon au coucher du soleil
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
11. Gestion de l’île aux Nattes
L’ile aux Nattes est une ile de 20 km2 se situant au sud de l’ile principale. Cette ile comprend à elle seule
tous les enjeux d’une gestion intégrée de zone côtière à micro échelle : on y trouve des villages, des
hôtels, des pêcheurs, un immense lagon appauvri, des activités agricoles… Le magazine National
Geographic classe cette ile dans les 10 merveilles du monde. En effet, les paysages offerts par cette petite
île sont exceptionnels. Elle est, juste après la présence des baleines, un attrait majeur pour le tourisme à
Ste Marie.
Vue aérienne de l’Ile aux Nattes et de son lagon
Cependant, malgré tous les enjeux liés à cette île, il n’existe pas aujourd’hui de mesures de gestion, ni en
milieu marin, ni en milieu terrestre. Toutes les problématiques liées à l’eau, aux déchets, à la pêche, aux
ressources alimentaires, à l’accueil touristique, sont gérées localement, souvent artisanalement, et de
façon non durable. De petites initiatives de bonne pratique sont mises en œuvre sur cette île par des
individus, et mériteraient d’être soutenues et répliquées. A visionner absolument : « le plastique c’est pas
chic », initiative de gestion des déchets mise en œuvre par Raymon Boutou, pêcheur de l’ile aux Nattes :
https://www.youtube.com/watch?v=PResZ4RWwtg
Une gestion coordonnée permettrait à cette ile d’améliorer les conditions de vie des habitants et
d’accroitre son potentiel touristique, contribuant ainsi au développement durable de Ste Marie.
Ce projet devrait appuyer en particulier des actions mises en œuvre à l’ile aux Nattes, avec notamment la
mise en place de zones marine gérées localement, de programmes de sensibilisation pour les habitants,
d’appui aux bonnes pratiques locales.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Définition d’actions prioritaires :
Le projet GDZCOI devra orienter le développement d’actions répondant aux enjeux prioritaires énoncés cidessus.
D’ores et déjà, quelques demandes urgentes ont été formulées :
-
Appui au projet GELOSE du comité national GIZC pour mettre en place un comité local
GIZC à Sainte Marie,
Appui à Raymond Boutoubé pour lui permettre de poursuivre et renforcer son activité de
gestion des déchets à l’ile aux Nattes,
Appuis à l’association Nouvelle Pousse pour développer un sentier pédagogique dans la
forêt et développer des programmes éducatifs (scolaires et visiteurs),
Appui à l’Office du Tourisme pour l’organisation du Festival des baleines,
Appui à Cétamada pour l’organisation du colloque scientifique sur les baleines à bosse.
III – recommandations pour la mise en œuvre du projet sur Madagascar et le site pilote de
sainte Marie
Un schéma de mise en œuvre du projet sur ce site pilote se dessine, à la lumière des discussions avec un
bon échantillon d’acteurs.
A Madagascar, le projet peut s’appuyer sur le comité GIZC qui représente en lui-même la plateforme de
concertation recherchée pour la mise en œuvre des projets pilotes. Cette plateforme pourra être appuyée
par l’assistance technique, dont un rôle majeur sera essentiellement, à Ste marie, d’apporter un appui aux
acteurs désireux de s’engager dans un projet de bonne pratique. En effet, si certaines structures
présentent les compétences nécessaires à cet exercice, beaucoup d’acteurs potentiels ne seront pas
capables de rédiger un projet, encore moins de gérer un projet. L’Assistant Technique aura donc un rôle
clef à jouer sur ce site pilote, qui sera d’accompagner les porteurs de projet autant dans l’élaboration de
leur projet que dans la réalisation.
Ainsi qu’exprimé par le CN GIZC, il sera primordial que cette Assistant Technique travaille en étroite
collaboration avec le comité local GIZC. Son rôle sera d’apporter son appui technique en terme
d’organisation et de facilitation des réunions, de développement du plan d’action. Le processus de
validation et la prise de décision devra être laissé au CL GIZC.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Actuellement, il n’existe pas à Ste Marie de structure locale présentant les capacités techniques et
financières pour répondre exigences de cette assistance technique. Celle-ci devrait être apportée par une
structure solide ayant des compétences appropriées, qui pourrait prendre la forme d’une ONG
internationale oeuvrant déjà dans la région COI, ou d’un bureau d’étude spécialisé dans une ou plusieurs
des thématiques de la GIZC. Un consortium de plusieurs structures dont les compétences se
compléteraient est aussi à envisager.
Idéalement, au regard du budget peu élevé pour l’assistance technique, cette structure aurait tout intérêt
à avoir déjà une antenne à Ste Marie pour limiter les frais de voyage d’experts.
Cependant, il faudra prendre en compte que le niveau d’éducation de Sainte marie étant peu élevé, il sera
nécessaire de prévoir de recruter localement une ou plusieurs personnes pour faire le lien entre le bureau
d’étude ou l’ONG et les communautés locales. Cette/ces personne(s) devront être basées sur place et faire
un travail quotidien d’encadrement et de suivi de mise en œuvre des structures. Elle(s) permettront aussi
de faciliter les réunions de la plateforme de concertation. Cette solution permettra aussi d’accéder à une
meilleure acceptation sociale du projet.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Les partenariats devront être particulièrement travaillés : il existe finalement dans la région COI plusieurs
opportunités de partenariats dans le cadre de la coopération régionale. L’assistant technique devra, en
appui à la coordination du projet, veiller à articuler les actions avec notamment:
-
-
-
-
Les autres projets de la COI : le projet BIODIVERSITE (FED) pourra éventuellement mettre
en œuvre des activités sur ce site pilote (par exemple dans le cadre d’activités liées aux
espèces envahissantes, ou de projets d’agriculture). Le projet ISLANDS (Phase 2 ) initie des
activités d’application de modèles de financements durables su développement. A voir si
Ste Marie ne pourrait pas bénéficier de cette activité.
L’IRD de la Réunion travaille déjà parfois à Ste Marie. Actuellement, dans le cadre de son
programme MARECO, une mallette pédagogique sur l’éducation aux écosystèmes récifaux
fera l’objet d’une mission à Sainte Marie.
Le projet BIODIVERSITE FEDER : une étude socio-économique sur le whale watching va
être menée à l’échelle de la région : Ste Marie est un des sites qui sera étudié. Une
mission est prévue en février 2015.
La Réserve Marine de la Réunion prévoit une mission de formation au programme
Sentinelle du Récif à Ste Marie en février 2015.
Le TCO de la Réunion propose une coopération régionale avec Ste Marie sur la gestion des
déchets, en partenariat avec la mairie de St Paul et d’une société privée : CYCLEA.
Cette liste sera encore surement complétée au fur et à mesure du projet. Par exemple le CIRAD serait
probablement ouvert à une coopération sur Ste Marie, ainsi que l’Université de la Réunion, au besoin.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
ANNEXES
Annexe 1 – Extrait de la NEP – contexte et enjeux principaux à Ste Marie
Ile Sainte MARIE (MADAGASCAR)
L’île Sainte Marie est une petite île de l’est de
Madagascar, inscrite dans le « triangle bleu (Masoala,
Mananara, Baie d’Antogil).
Les principaux enjeux tels que décrit par les différents
partenaires au cours des entretiens sont les suivants :


GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
 Les problèmes de déchets ; avec toutefois des
actions en cours dans le cadre d’un partenariat avec la
commune de Saint-Paul de la Réunion avec mise en
place du tri, de bacs, de 2 camions-benne et d'une
petite déchetterie ;
 le problème des eaux usées à la fois des zones
urbanisées mais également des nombreux hôteliers
 le
développement
anarchique
de
l’urbanisation le long du littoral avec remblais et
constructions illégaux et la privatisation du littoral ;
 l'érosion du littoral ;
 la surpêche : 80 % de la population Sainte-Marie
vivrait de la pêche, vendant les produits à un opérateur
local qui exporte sur la Réunion. Il achète un prix élevé
ce qui pose des problèmes aux populations locales qui
ne peuvent pas s'aligner. Se posent également le
problème de respect des zones/périodes de fermeture et d'ouverture de la pêche, et celui de
l'inadéquation de ces périodes à Sainte-Marie, où les textes sont calqués sur ceux de la Grande
Terre ;
un important problème de conflits entre les opérateurs d'observation des baleines (whale
watching) CetaMada et Megaptera : d'un côté, Megaptera reproche à CetaMada de ne pas
suffisamment travailler avec les populations locales et les guides locaux (donc pas suffisamment
de retombées locales des bénéfices liés à l'observation des baleines) ; de son côté les opérateurs
de Cetamada reprochent à Megaptera de monter la population contre eux ; on sent que le conflit
est important et constitue certainement un risque pour la bonne réussite du projet ; l'un des
enjeux principaux va donc être de réussir à apaiser la situation ;
au-delà du conflit entre CetaMada et Megaptera, il semble qu'il existe un conflit plus général entre
locaux et « blancs », même si nombres d'entre eux sont des « zanatanes », c'est-à-dire nés sur
Sainte-Marie ou à Madagascar. Le PDS parle à leur sujet d'un « État dans l'État ».







La professionnalisation des associations (nombreuses petites associations locales : association des
femmes, associations villageoises…) et des petits opérateurs privés (gargotiers, artisanat,…)
le partage des bénéfices issus du tourisme avec les populations locales qui subissent une forte
pression en raison du développement touristique.
La protection de la forêt intérieure, qui se dégrade à grande vitesse : un projet avait démarré pour
la protection et la gestion de cette forêt, projet notamment porté par l'association Fanamby, qui a
indiqué que compte tenu des conflits fonciers locaux (là encore entre zanatanes et locaux) elle
avait décidé de se dégager du projet.
La protection de la mangrove et le substitut au bois de chauffe ;
Les problèmes d’extension de l’urbanisation de la ville de Ste Marie sur la mangrove en zone
inondable
Les risques d’hydrocarbures, l’île étant sur le passage des tankers qui viennent livrer sur Tamatave
;.
L'amélioration de la qualité et de la visibilité des gargotiers (idée de label, de classement des
différentes gargotes)
Dans le domaine de l'aménagement du territoire, de l'île, Sainte-Marie à un statut particulier ; c’est la
direction du tourisme qui valide les éléments relatifs au foncier et à l'urbanisme, et qui donnerait les
permis de construire ou les ordres de détruire les constructions illégales ; il existe déjà un plan
d'aménagement du district de Sainte-Marie au service des domaines. On note un déséquilibre important
entre le sud très fortement impacté par le tourisme, et le Nord actuellement isolé par manque
d'infrastructures routières, et très peu développé.
En termes de GIZC, le représentant du chef de région mentionne l'existence d'une plate-forme régionale
(PCDDBA) autour de Maroanstra/Mananara, sur la côte, avec un schéma d'aménagement (en cours ou
déjà existant ?) et d'un plan régional de développement (PRD). Il souligne l'intérêt de valoriser et
d'officialiser la dina1, et de mettre en place des contrôleurs assermentés ; il signale que les besoins de
renforcement des compétences des agents de l'administration sont tout aussi importants que ceux des
communautés locales auxquels les formations sont le plus souvent adressées.
Un projet d'écofokontana (appui au développement des villages « écologiques ») est financé à hauteur
d’environ 100 000€ par le PNUD, et autres bailleurs et fortement appuyés par Mme Schneider.
En matière d’aires marines protégées (AMP), une AMP aurait été mise en place dans le cadre du
précédent projet de la COI (PROGECO) ; elle a obtenu un statut officiel temporaire, mais ne semble pas
fonctionnelle ; l'O.N.G. santé et développement qui a mis en place cette AMP parle d'un appui de la part
de REFRIGEPECHE de Tamatave. Il existerait une autre zone de protection dans le nord-est de l'île avec
une demande locale pour un renforcement de la protection de cette zone.
1
Le DINA apparaît comme une convention collective entre les membres d'une communauté, des mesures coercitives y sont souvent
prévues, à caractère pénal ou civil, il s'agit de l'application d'une justice non étatique.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
La question de la
récupération et de
l'utilisation de la taxe
de séjour se pose (15 000 visiteurs par an environ et 114 établissements sur l'île)2: l’Office du tourisme
récolte les fonds envoyés à la perception principale à Tananarive ; 50 % sont reversés à la commune. Il
semble que quelques gros opérateurs ne reversent pas cette taxe. La mise en place d'une structure de
contrôle est envisagée par la commune (contrôle relativement facile puisqu'il s'agit d'une île, donc entrées
facilement contrôlables à l'aéroport et au port à l’arrivée des navettes).
L'activité d'observation des baleines est une activité touristique majeure sur Sainte-Marie ; deux camps
s'opposent :
 l'association des guides professionnels, formés par Megaptera, d'abord dans le cas du projet FFEM puis
plus récemment à la demande du ministre du tourisme. Le représentant de l'association signale une
pression importante sur les mammifères marins et propose une zone d'interdiction d'observation des
baleines de un mile nautique au large de la côte, précisant qu’en raison de la forte pression, les
baleines ne s'approchent plus du rivage, contrairement à autrefois, et que l'on ne peut plus les
observer depuis la côte ; il demande également une surveillance des comportements des opérateurs
en mer car il semblerait que certains d'entre eux ne respectent pas le code de bonne conduite
développé dans le cadre du projet FFEM ; il précise le besoin de renforcer la formation des guides.
 CetaMada, qui est une association locale, issue de Megaptera, créée dans le cadre du projet FFEM. Elle
est essentiellement formée d'opérateurs hôteliers « vazas ». Elle emploie à la fois des guides venus de
l'étranger pour l'occasion, des chercheurs de l'université de Tananarive, et parfois des guides locaux.
Plus que Megaptera, essentiellement dédié au transfert d'expérience dans les populations locales,
Cetamada s'est spécialisée également dans la recherche. En collaboration avec le CIRAD de la Réunion,
ils ont développé une base de données dont ils proposent une extension à la région. L’association est
très dynamique.
 Les deux associations, dans le cadre du projet FFEM, ont développé un artisanat intéressant autour de
la baleine ; les produits fabriqués notamment dans les villages du Nord de l'île sont vendus dans les
hôtels ou dans le local de Cetamada financé par le FFEM.
Au-delà de l'observation des baleines, il existe de nombreuses potentialités de développement de
l'écotourisme dans toute l'île, dont certaines ont déjà été identifiées : sentiers de randonnées dans la
forêt, infrastructures d'observation dans les mangroves, randonnée dans le grand nord etc…
Une autre potentialité de développement, peu abordée par nos interlocuteurs, est la valorisation des
ressources terrestres notamment comme huiles essentielles ou autre... Nous avons pu par exemple
observer l'existence du noni (Morinda citrifolia) exploité en Polynésie française3 et dont les vertus
semblent peu connues à Sainte-Marie.
Enfin, dans le domaine culturel il a été à plusieurs reprises fait mention d’un centre d'interprétation de la
baleine, voire de la nature à Sainte-Marie ; un centre serait prévu dans l'est. Sans avoir visité le musée à
l'entrée de Sainte-Marie de la ville, construit dans une belle maison ancienne, il nous a été dit qu'il était
dans un état relativement abîmé suite notamment au cyclone.
2
2011 : 57,5 millions d’ariary, soit environ 20 000 €
2012 : 18,4 millions d’ariary, soit environ 6500 euros
3
Utilisé par les Polynésiens depuis 2000 ans pour stimuler le système immunitaire, combattre les infections bactériennes, virales,
parasitaires ou fongiques et soulager la douleur due à l'inflammation, le noni n’a gagné ses lettres de noblesse en Occident qu’il y a
dix ans grâce à deux biochimistes américains.
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Annexe 3 – Liste de présence Comité National GIZC
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Annexe 4 – Liste de présence Réunion des LMMAs
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
Annexe 5 – Compte-rendu de réunion du réseau des LMMAs
Objet : Résumé de la première réunion de Coordination MIHARI
Participants : BV, CI, WWF, WCS, C3, CETAMADA, Fanamby (ref : Annexe 1 et fiche de présence
attachée)
Observateurs : COI, CNGIZC Lieu :
CI, Antananarivo
Date et heure : 23 Septembre 2014 de 10h à 12 :30
Déroulement :
1. Présentation d’Adèle (COI):
 Projet COI (Commission de l'Océan Indien) financé par FFEM (Fond Français pour
l'Environnement Mondial)
 Budget 1,2 million Euro
 Projet à approche intégrée : Marine, bassin versant, gestion des pollutions
 Sites d'intervention : Sainte-marie (Madagascar), Moheli (Comores), Rodrigues
(Maurice)
2. Présentation de Kitty (Blue Ventures) :
Rappel sur le projet de mise en œuvre et renforcement du réseau MIHARI
Présentation et discussion du plan d’activité
Discussion sur l’atelier de structuration du réseau MIHARI
Discussion sur les outils et plan de communication au sein du réseau MIHARI Discussion
sur le logo et le site web de MIHARI qui est en préparation
Discussion sur le besoin d’une base de données en ligne pour partage d’information Finalisation
des listes de contact pour la coordination du réseau MIHARI et Explication des différents groupes
d’email
3. Résume des discussions, décisions et actions

Discussion sur l'atelier de structuration :
-
La proposition de faire un atelier le mois de janvier 2015 n’est pas retenu pour différentes
causes : période de pluie, difficulté de communication et d'accès dans certaines zones,
démarrage de l'année donc période de planification pour chaque institution. La nouvelle date
proposée est Avril 2015
Composition des participants : CN-GIZC en tant qu'observateur, DELC, Promoteur LMMA,
Communauté (représentant par région LMMA ; sélection des personnes ressources habilités à
discuter sur le sujet ; opter pour des représentants par fédération de pêcheur selon DELC),
personnes ressources parmi les ministères concernés (MRHP et MEEF)
Les expériences de la création de réseau des autres acteurs seront aussi exposé, ex. Tafo
Mihavo (proposé par DELC)
-
-
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien

Discussion concernant le plan de communication
-
-
-
DELC proposer d'exploiter les centres de communication en cours de création à
Andavadoaka et Maroantsetra Selon CNGIZC par rapport à leur objectif spécifique :
il faut aussi assurer la circulation des communications surtout au niveau local.
Une stratégie et plan de communication de Mihari va être élaboré.
Gildas va communiquer avec tous les partenaires pour la collecte d’information pour
compléter le site web de Mihari ainsi que les bases de données.
Le lien de la base de donnée google doc sur la liste des contacts des personnes
impliquées dans la coordination de Mihari sera envoyé à tous.
-
La proposition de logo Mihari a été acceptée par les participants. La prochaine étape
est d’élaborer une version finale et la tester au sein des communautés.
Un groupe facebook était déjà également crée.

Discussion sur la coordination du réseau
-
Il a été proposé que les ONG promoteurs forment une cellule de coordination à
Tana ; et continueront de se réunir pour la coordination du réseau durant les étapes
initiales de ce projet de renforcement de Mihari, jusqu’à la mise en place d’une
structure formelle. Tous les représentants des ONG promoteurs (à Tana et sur site)
seront inclus dans un Google Groupe où on peut partager des informations et mises
à jour facilement.

Intervention d'Adèle sur ces points de vue par rapport au réseau Mihari:
-
-
Recommandations :
Continuer de se communiquer et échanger avec COI des informations sur les
initiatives, les besoins, les possibilités de collaboration avec le réseau Mihari et tous
les autres projets
Étendre le réseau à l'échelle OI (existence déjà du réseau WIO)
Le projet qu’elle dirige peut appuyer des projets comme MIHARI et les ateliers
régionaux (OI)
Crée des liens avec le réseau Récif Corallien de l’OI
Mettre en place une plateforme (ressource en ligne, forum,...) pour assurer la
collaboration entre MIHARI et le réseau Récif Corallien
Travailler en étroite collaboration avec les autres projets de l'OI (Island...)
Contact: [email protected]

Autre discussion à propos de MIHARI:
-
Nécessité d'avoir des données statistique sur la production, à exploiter par exemple
-
les données issues des ristournes au niveau communal.
Information sur l’outil de communication de Fanamby (Utiliser google sheet, Google
outreach, Crowdmap,...)
GDZCOI
Gestion Durable
des Zones côtières
des iles de l’Océan Indien
4. Prochaine étape importants :
Élaboration du plan stratégie de communication de Mihari
Collecte d’information venant de chaque partenaire pour compléter la base de
données LMMA et créé de site web de Mihari
Test du logo Mihari au sein des communautés
5.
Prochaines Réunions:
- 17 Octobre prochaine réunion chez C3, avec Tana marine group
- 17 novembre 2014 Réunion de coordination de MIHAR
Annexe 1 : Liste et contacts des participants
Noms
RABEARISOA Ando
Institutions
CI
BRAYNE Kitty
Blue Ventures
ANDRIANARIVELO Ny Aina
Blue Ventures
KOFOKY Anyot Felix
MEEF
BERA Arsonina
RAKOTOARIMINO Lalarisoa
PFNGDZCOI
MEEF
C3
TODIARIVO Pierre
CNRO/CN GIZC
RAKOTOARISON Lalaina
DELC
ANDRIAMIARINOSY Mbolatiana
CNGIZC
TIANARISOA Tantely Fanomeza
WCS
TSIALAZO F. Sylvana
Solo Serge
Fanamby
WWF
Adèle DeTOMA
COI projet
GDZCOI
Contacts
[email protected]
032 04 089 88
[email protected]
034 48 984 85
[email protected]
034 02 279 62
[email protected]
034 05 624 61
[email protected]
034 05 620 36
[email protected]
034 20 883 15
[email protected]
032 43 879 33
[email protected]
034 68 208 74
[email protected]
032 04 364 15
[email protected]
032 04 364 15
[email protected]
[email protected]
034 49 888 16
[email protected]
+23054969072