5. Rapport de mission preliminaire a Madagascar
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5. Rapport de mission preliminaire a Madagascar
RAPPORT DE MISSION Mission de démarrage des activités 1.1, 2.1 et 2.3 du projet gestion Durable des zones côtières des iles de la COI Madagascar, du 10 au 23 septembre 2014 Auteurs du rapport Adèle de TOMA CADINOUCHE, coordinatrice régionale du projet GDZCOI Photos : A. Cadinouche Date du rapport Sujet du rapport Référence 26 septembre 2014 Rapport de mission pour le démarrage du projet de Gestion Durable des Zones Côtières de la COI à Madagascar 1240/SG-COI/GB/FV Diffusion du rapport ouverte Réunion avec le Comité National GIZC Ile de Sainte Marie GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Résumé de mission La mission s’est globalement bien déroulée, avec quelques aléas de calendrier liés à un disfonctionnement d’Air Madagascar. Cette mission a été riche en rencontres, et la coïncidence avec la mission GRET/SEDIF sur Ste Marie a favorisé d’entrée de jeux les prises de contact et une bonne connaissance du contexte et des actions locales. Les résultats de cette mission sont : - Une visibilité du projet au niveau national (PFNs, comité national GIZC, principales ONG oeuvrant dans la GIZC) et local (acteurs de Ste Marie) - Une meilleure compréhension du contexte national et local et des enjeux sur Ste Marie - La pré identification de l’assistance technique à maîtrise d’œuvre sur Ste Marie ainsi que de la plateforme de concertation locale, et de leurs modalités de fonctionnement - La pré-identification de bonnes pratiques de GIZC sur Ste Marie et à l’échelle nationale. - Une liste d’acteurs identifiés comme partenaires potentiels pour la mise en œuvre du projet (porteurs de bonnes pratiques ou futurs porteurs de projets) Le comité national GIZC s’avère être fonctionnel, structuré et dynamique. Ce comité devra être pris en compte dans la mise en œuvre du projet GDZCOI sur Madagascar. Le CN GIZC a exprimé des souhaits importants par rapport à la mise en œuvre en œuvre du projet à Madagascar : 1. A l’instar du projet ISLANDS, que le CN GIZC soit sollicité et consulté au cours de l’implémentation du projet. Le PFN et son adjoint assurant le lien entre le projet et le CN GIZC. 2. Que la plateforme de concertation prévue pour la mise en œuvre de la composante 2 sur Ste Marie corresponde au comité local GIZC de Ste Marie. 3. Autant que possible, que le recrutement de l’assistance technique sur Ste Marie se fasse à travers un appel d’offre et non au travers d’un gré à gré. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien 1. Contexte de la mission : Le projet « gestion durable des zones côtières des iles de l’Océan indien » (GDZCOI) a démarré le 21 Juillet 2014 avec la prise de poste de la coordinatrice régionale (Adèle de Toma Cadinouche). Pour sa première phase d’implémentation, ce projet prévoit le démarrage simultané de plusieurs activités de ses deux composantes : - C1 : Capitalisation et mise en commun des expériences, partage des connaissances - C2 : Application de bonnes pratiques de GIZC sur trois sites pilotes (Mohéli, Ste Marie, Rodrigues) Avec ces déplacements sur les pays bénéficiaires, cette première mission a permis d’une part de donner de la visibilité au projet au travers de la rencontre avec les acteurs impliqués, et d’autre part de démarrer les activités concernées sous ces deux composantes. 2. Objectifs de la mission : Cette mission est un volet de plusieurs voyages, dont l’objectif est de visiter tous les pays bénéficiaires du projet, excepté les Comores, déjà visité en juillet 2014. Ces visites sont l’occasion de 1) Rencontrer les PFN, présenter le projet, discuter de la planification et mettre en place les comités de suivi nationaux, et 2) Répondre aux activités du projet sur chaque île : - 1.1 : Inventaire des bonnes pratiques de chaque ile : identification du pool d’experts, rencontres avec les porteurs de projets de bonne pratique de GIZC (communautés, ONG, opérateurs privés, administration locale), visites de terrain, analyse des expériences. - 1.2 : développement des échanges d’expérience : identification des besoins et opportunités en échanges régionaux et/ou internationaux pour le partage des initiatives de bonnes pratiques identifiées sous l’activité 1.1. - 1.4 : Appui au suivi-monitoring des récifs coralliens : rencontre avec les comités GIZC nationaux/locaux et les membres du réseau récifs RC reconstitué sous le projet ISLANDS pour dynamiser le réseau, identifier les besoins et opportunités sous le projet GDZCOI. Visite des parcs marins (autant que possible). Et plus spécifiquement sur les sites pilotes (Rodrigues, Ste marie) : - 2.1 : Diagnostic initial et identification des enjeux sociaux, patrimoniaux et économiques - 2.3 : Mise en place de la plateforme de concertation entre acteurs locaux GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien 3. Déroulement de la mission Les étapes de cette mission, pour Madagascar (visite de Ste Marie et Tana) étaient les suivants : a. Ste Marie (du 10 au 19 septembre) Cette visite coïncidait avec la mission du GRET/SEDIF pour l’inauguration d’une station d’épuration sur l’ile de Ste Marie : partenaires potentiels pour l’AT pour l’appui à la mise en œuvre sur Ste Marie. (date fixée, du 10 au 14 sept 2014). A noter que Philippe Robert, consultant recruté par le FFEM sur la ligne « Suivi et évaluation » m’a rejoint en cours de mission pour la réalisation du diagnostic initial et l’identification des indicateurs de suivi. Nous avons donc organisé ensemble les rencontres des derniers jours. - Rencontres avec comité GIZC local, associations de village, CETAMADA, ASD, et tous partenaires potentiels. - Visites de terrain : réserve marine de l’Ile aux Nattes et du musée de la baleine, sorties éco touristiques. Ma mission sur Sainte Marie s’est déroulée en trois phases : les 3 premiers jours consacrés à la mission GRET/SEDIF et donc aux enjeux liés aux bassins versants autour de la thématique de l’eau. Les 2 jours suivants consacrés essentiellement à Cétamada et acteurs touristiques, discussions autour de l’écotourisme baleinier, la situation touristique, les recherches scientifiques et la base de données « baleines à bosse » développée par Cétamada (cetanet.com). - Les deux derniers jours à la rencontre d’acteurs clefs dans de la gestion durable de Ste Marie. b. Antananarivo (du 19 au 23 septembre) L’objectif de ces quelques jours à la capitale était de rencontrer le PFN et le comité GIZC national, les acteurs du réseau Récif corallien malgache et les ONG impliquées dans la gestion des zones côtières (WWF, CI, WCS…) et réseau des LMMA. 10 sept Voyage Maurice – Réunion Vol Réunion – Ste Marie annulé, nuit à St Denis 11 sept Voyage Réunion – Ste Marie via Tana Soir : diner officiel au Bora Lodge pour l’inauguration de la Centrale d’épuration de Ste Marie 12 sept 9h : Réunion au Libertalia avec Narove Soammary (Pdte commune de Tamatave) et GRET/SEDIF. 12h : arrivée délégation ministérielle, discours officiels en ville, inauguration de la centrale d’épuration, repas en ville Délégation GRET, SEDIF, JIRAMA, autorités malgaches GRET, SEDIF, commune de Tamatave, autorités malgaches 20h30 : cocktail officiel au Libertalia. Présentations de Cétamada 13 sept GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Matin : Visite des bassins versants. Revue des enjeux et problématiques sur les bassins versants. Visite du musée de la GRET, SEDIF, propriétaire terrien (M. Joseph), baleine. HomeoPharma Après midi : sortie en mer d’observation des baleines Cétamada + opérateurs privés + office du Tourisme et autres acteurs touristiques Soir : rencontre hebdomadaire de l’association Cétamada. Présentation du projet FFEM, revue des projets et initiatives de l’association. 14 sept Matin : Visite des bassins versants. Revue des enjeux et problématiques sur les bassins versants (suite) GRET, JIRAMA Déjeuner GRET Préparation du reste de la mission. Prise de rdv. Avec les différents acteurs locaux. 15 sept Matin : Réunion à l’office du Tourisme. Visite du Centre communautaire Déjeuner, après midi : réunion Cétamada Office du Toursime, opérateur hotelier, ONG Cétamada Visite hôtel, exemple de gestion privée des déchets 16 sept Matin : sortie baleine scientifique, travail sur base de donnée mammifères marins Après midi : exploration aérienne de l’ile. Réunion avec acteurs whale watching Cétamada + opérateurs privés (hoteliers, clubs de plongée, opérateurs whale watching) Réunion Cétamada : suivis de récifs coralliens, projets mammifères marins, développement d’événements (Festival de la Baleine) 17 sept 18 sept 19 sept Réunion avec consultant FFEM « suivi & évaluation » Philippe Robert Matin : Visite Ile aux Nattes – rencontres avec acteurs de l’ile aux nattes Hoteliers, communautés, pecheurs Après midi : visite « jardins d’Eden », réunion avec Mathias (guide touristique pour les mangroves et forets) Acteurs éco touristiques Matin : Réunion avec Assoc… et président VOI ONGs Visite des plantations de Patrice Mayer (jardin pédagogique) 20 sept 22 sept 23 sept GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Après-midi : Vol Ste Marie - Tana Rédaction rapport de mission Préparation présentation du projet et réunions des jours suivants 8h00 : réunion avec le PFN + PFN adjoint 10h30 : réunion avec le comité national GIZC. 14h00 : réunion avec le directeur du CN GIZC 8h00 : réunion avec le PFN et PFN adjoint 10h00 : Réunion du réseau des LMMA au siège de Conservation Internationale Après-midi : Retour Maurice Secteur privé Cf liste de présence (annexe 2) Cf liste de présence (annexe 3) CN GIZC, PFN, CI, WWF, Blue Venture, WCS 4. Résultat obtenus I - Contexte général Cette visite de terrain a permis une mise à jour et un approfondissement du contexte, enjeux et problématiques de l’île de Sainte marie, déjà décrits dans la NEP – voir annexe 1. Au niveau national, il est à noter que Madagascar en général et Ste Marie en particulier souffrent des impacts de deux facteurs actuels : - - L’instabilité politique : le pays connait encore un régime transitoire, et le gouvernement de transition est instable, entrainant corruption et disfonctionnement des Ministères. A Ste Marie par exemple, il n’y a toujours pas de maire (appelé pds). Les élections auront lieu entre avril et juin 2015. Le problème de desserte aérienne : Air Madagascar a l’exclusivité pour la desserte de Ste Marie. Or la compagnie connait actuellement de gros problèmes de fonctionnement, et ne compte plus que 3 ATR pour desservir la quasi totalités des villes côtières de Madagascar. En 2010, il existait 16 rotations hebdomadaires sur Ste marie. En 2014, il n’y en a plus que 4, lorsque les avions fonctionnent. Cette mauvaise desserte entraine une diminution conséquente du nombre de visiteurs sur Ste Marie, entrainant des impacts importants sur l’économie locale. a) Le comité national GIZC Au cours de mon passage à Tana, le PFN (Bera Arsonina) et le PFN adjoint (Amyot Kofoky) ont organisé une réunion avec le comité national GIZC. Cette réunion a été présidée par Pierre Todiarivo et a réuni les principaux membres du comité (voir fiche de présence en annexe2). Ordre du jour de la réunion : 1- Echange d’informations sur le projet GDZCOI et le CN GIZC 2- Perspectives de collaboration avec le CN GIZ - Compte-rendu des discussions : Présentation du projet GDZCOI - Après une présentation du projet GDZCOI, la réunion s’est poursuivie par un rappel sur le fonctionnement du CN GIZC : le comité national est confié à la primature et rassemble les différents ministères impliqués dans la gestion des zones côtières. Sa constitution a été soutenue par ProGeCo, et a fait l’objet d’un décret interministériel en mars 2010. Le comité rassemble aussi les acteurs clefs de la gestion côtières, comme les ONG, les institutions de recherche. Il a pour objectif une intégration intersectorielle afin de favoriser une meilleure prise en compte des problématiques et enjeux liés à la gestion des zones côtières et de ses ressources. Le budget total du fonctionnement du CN GIZC est de 150 millions de $/an. - Le CN GIZC est structuré en quatre commissions thématiques : - Gestion de la pollution - Gestion des écosystèmes - Suivi et évaluation - Recherche de financements GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Les principaux résultats sont le développement d’une stratégie nationale pour la gestion des zones côtières et un plan d’action quinquennal. Celui-ci se terminant l’année prochaine, des réflexions sur le prochain plan d’action seront entamées cette année. Son ambition est que les plans de développement régionaux intègrent l’approche GIZC. La force du comité est de pouvoir faire avancer le plan de gestion malgré l’instabilité politique du pays. Il a également l’autorité pour résoudre les conflits entre acteurs privés, communautés, pêcheurs… Le comité GIZC se décompose en comités régionaux, puis locaux. Actuellement il existe 3 comités locaux GIZC, à Nosy bé, Fort Dauphin, Diego. Ces localités représentent les destinations les plus touristiques de Madagascar. D’après le comité national, Ste marie présente le même profil de développement que Nosy Bé et en ce sens la mise en place d’un comité GIZC local est urgente. La création de ce CL GIZC sur Ste Marie est prévue dans les mois à venir. Perspectives de collaboration : De façon générale, il a été demandé une articulation du CN GIZC avec le projet GDZCOI. Plus spécifiquement : Composante 1, activité 1.1 : le CN GIZC est également en train de recenser les bonnes pratiques de GIZC sur Madagascar et de mettre en place une base de données pour les capitaliser. Une collaboration entre le projet et le comité sur cette activité est actée. Composante 2, activité 1.1 : cette composante est une opportunité pour appuyer la mise en place du comité local GIZC sur Ste Marie. Le CN GIZC demande une collaboration entre l’assistance technique qui sera recrutée et le CL GIZC. Sont demandées aussi des précisions quant à l’articulation et la collaboration entre l’AT et le CL GIZC. Le CN GIZC souhaite que le CL GIZC corresponde à la plateforme de concertation qui sera identifiée par l’AT et suivra l’identification et la mise en œuvre des projets de bonnes pratiques. Il est convenu que ce comité local GIZC sera une plateforme multi sectorielle composée de représentants de toutes les catégories d’acteurs de l’île. Le CN GIZC exprime le souhait que le recrutement de l’AT local passe par une procédure d’appel d’offre plutôt que par un gré à gré. Ceci malgré mes mises en garde quant au délai nécessaire à cette procédure. Le CN GIZC souhaite que toutes les ONG qui présentent les compétences requises aient les mêmes chances de pouvoir jouer ce rôle. Composante 2, activité 2.5 : le CN GIZC va vérifier si Ste Marie a bien été préalablement identifié comme site potentiel pour une mise en réserve Biosphère (dossier existant). Rencontre avec le directeur du CN GIZC : Mamy Razakanaivo Le directeur ne pouvant pas être présent au cours de la réunion avec le comité, une réunion a été organisée avec lui, et son assistante (Mbolatiana Andriamiarinosy) en présence du PFN et de son suppléant. Mamy Razakanaivo est aussi le secrétaire exécutif de la cellule de prévention et des urgences à la primature. Il a confirmé la volonté de créer rapidement un comité local GIZC sur Ste Marie et souhaite que cela soit appuyé par le projet GIZC. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Le CN GIZC a l’intention de développer un plan d’action de même nature que la GELOSE (Gestion Locale des ressources naturelles marines), instaurée avec le projet SmartFish. Il s’agit d’une sorte de gestion communautaire locale. Pour ce faire, ils prévoient le développement d’outils : - Un guide pratique de mise en place Des outils juridiques (un arrêté ou un décret, ou autre) Mais ils ont encore besoin de trouver les budgets pour financer ces développements. (le document projet existe). b) Compte-rendu des discussions avec le PFN et suppléant : C’est leur première fonction en tant que PFN et ils ne sont pas bien informés de leurs rôles et responsabilités. J’ai pu les éclairer sur le sujet, mais il est convenu que des TdR leur seront envoyés. A voir avec le secrétariat de la COI. Ils ont exprimé leur souhait de pouvoir bénéficier de formations, soit techniques dans leurs domaines de compétences (gestion des déchets), soit utiles au rôle de PFN. Il leur a été rappelé l’importance de travailler en articulation avec les PFN des autres projets de la COI, notamment ISLANDS, BIODIVERSITE. Il a fallu bien éclaircir les objectifs du projet et le plan de mise en œuvre. Une incompréhension portait sur le site de mise en œuvre des projets pilotes (ils croyaient que c’était à l’échelle de Madagascar et s’étonnaient du faible montant du budget). Il est prévu que je leur transmette les documents suivants : - GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Rapport de mission TdR des PFN de la COI Documents projets (convention et NEP – ils n’ont qu’une version papier) Le plan d’action du projet (quand finalisé) Les TdR pour le recrutement de l’AT sur Ste Marie (quand finalisé) II – Mise en œuvre des activités du projet GDZCOI à Madagascar 1. Composante 1 : Capitalisation et mise en commun des expériences, partage des connaissances Madagascar est un pays qui regorge de bonnes pratiques. De fait des distances gigantesques du pays et de la diversité de ses paysages environnementaux et sociaux, le recensement de ces bonnes pratiques ne peut être qu’une introduction de l’existant à l’issue de cette mission. a) Activité 1.1 : Inventaire des bonnes pratiques de Madagascar: Bonnes pratiques identifiées à l’échelle de Madagascar : A l’échelle de Madagascar, les bonnes pratiques de GIZC en place qui ont été identifiées sont essentiellement portées par le Comité National GIZC et par les ONG. Bonne pratique Gestion Intégrée des Zones Cotières à Madagascar Le comité national GIZC est confié à la primature et réunit régulièrement tous les ministères concernés par le développement côtier en plus des ONG et des institutions de recherche et spécialisées. L’intégration intersectorielle est recherchée avec une prise en compte de tous les problèmes des zones côtières. Le comité national se décline en comités régionaux, puis en comités locaux. Il en existe actuellement un à Nosy Be, et un comité local devrait prochainement être mis en place à Ste Marie. Le CN GIZC développe un plan d’action pour la Gestion localisée des ressources naturelles marines (projet GELOSE). Réseau des LMMA Ce réseau est constitué de toutes les ONG et institutions travaillant sur les zones à gestion à gestion communautaire. Le réseau est fonctionnel, se réunit régulièrement, organise des forums chaque année. Il permet un échange d’information et d’expertise efficace entre toutes ces structures. Ils travaillent actuellement sur un projet de renforcement du réseau Gestion communautaire des zones marines CI a développé des zones à gestion communautaire locale (LMMA) dans le Nord Est de Madagascar. Aujourd’hui ce modèle de gestion fonctionne bien, avec une appropriation et une implication des populations locales. Gestion durable des ressources marines WWf travaille surtout au sud de Tuléar sur la gestion communautaire des zones côtières et au développement de filières, comme l’algoculture. Gestion locale des zones marines De même que CI, Blue Venture travaille sur le renforcement de la gestion locale des zones marines ; Ils possèdent une expertise avérée en gestion de la pêche au poulpe, en aquaculture, pêcheries dans la mangrove et crédits carbone pour le financement des LMMA. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Porteur/Expertise Comité National GIZC Colonel Mamy Razakanaivo MIHARI Porté par Conservation International Conservation International WWF Blue Venture Centre National pour la Recherche Océanographique CNRO Institution gouvernementale, le CNRO effectue des recherches sur les zones marines : suivi des récifs coralliens, Institut Halieutique des Sciences Marines IHSM Conservation et tourisme durable WCS Widlife Conservation Society est une ONG américaine qui œuvre à Madagascar depuis longtemps. En plus d’activités de recherche (sur les mammifères marins notamment), WCS promeut un développement touristique durable et travaille sur des actions de conservation en partenariat avec le secteur privé (hôtels IBIS, ANAKAO management). WCS a contribué à la mise en place du CR GIZC et joue un rôle dans le developpement du CL GIZC de Ste Marie. C3 Expertise en justice environnementale DELC Association pour promouvoir la justice environnementale pour contribuer au développement durable. Cette association a contribué à l’élaboration de la politique de la GIZC. Bonnes pratiques identifiées à l’échelle de Sainte Marie : A Ste Marie, l’état n’est pas présent. L’ile n’a pas de maire depuis plus d’un an, et contexte politiques est instable depuis longtemps. C’est essentiellement le secteur privé qui est le moteur du développement local, et des associations qui se montent progressivement. Bonne pratique Gestion du whale watching L’association malgache Cétamada regroupe des hôteliers de Sainte marie et propose un encadrement responsable des activités d’observation des baleines. Une charte d’approche en ligne avec la législation nationale est en place et respectée par les membres, des informations sur les animaux et sur la charte sont systématiquement divulguées aux visiteurs, les normes de sécurité sont mises en application. http ://cetamada.com/ De plus, Cétamada accompagne l’activité touristique de programmes de recherche sur les baleines à bosse pour mieux connaitre leur population, leur comportement local, leurs routes migratoires et leurs habitats. Dans ce cadre une base de donnée pour l’étude des baleines à bosse a été développée et est fonctionnelle : http ://www.cetanet.org/ Porteur/Expertise Cétamada Contacts : Henri Bellon (président), Sophia Rakoto (directrice), François-Xavier Mayer (coordinateur scientifique), Anjara Salomé (directrice scientifique) Développement de l’artisanat local L’association a accompagné le développement touristique baleinier en développant l’artisanat local : l’association a fait venir des artisans sculpteurs de la grande terre à Sainte Marie pour former des saint-mariens à la sculpture de baleines sur bois. Une dizaine d’années plus tard, la sculpture sur bois est répandue sur l’ile : plusieurs artisans sont maintenant reconnus pour la qualité de leurs produits : sculptures de baleines, animaux marins… les sujets se diversifient. Parallèlement, l’association a veillé à ce que cette Cétamada GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien activité n’utilise pas de bois rares ou précieux. Les sculptures se font aujourd’hui uniquement sur des bois ordinaires. EN plus des sculptures, l’association a mis à disposition des saint-mariens un centre communautaire, en ville, où les femmes peuvent exposer et vendre leurs produits artisanaux. Sensibilisation de la population aux problèmes environnementaux L’association propose régulièrement des programmes éducatifs et de sensibilisation. Au départ uniquement axés sur les mammifères marins, ces programmes touchent maintenant plusieurs thématiques environnementales : éducation à l’environnement marin, sensibilisation à la gestion des déchets (campagnes hebdomadaires de ramassage des déchets sur les plages)… Gestion des déchets à l’île aux Nattes Raymon Boutoubé est un habitant de l’île aux Nattes, pêcheur, qui s’est investi d’une mission de ramassage et de tri des déchets de l’ile aux Nattes. Raymond fait tous les matins le tour de l’ile avec sa pirogue pour ramasser les déchets de l’ile. Il les stocke sur son terrain, les trie et les gère selon leur nature. Il gère ce projet, appelé depuis déjà plusieurs années. Il a déjà été repéré par des visiteurs de l’ile qui l’appuient dans sa démarche et lui ont créé une association : « Le plastique c’est pas chic ». Existent déjà une page FaceBook, https ://www.facebook.com/leplastiquecestpaschic une vidéo en ligne sur YouTube : https ://www.youtube.com/watch?v=PResZ4RWwtg Gestion des déchets par un hôtelier La majorité des hôtels de Sainte Marie gèrent leurs déchets en autonomie : le Princesse Bora propose un exemple de gestoin : les déchets sont quotidiennement collectés, stockés sur un site de l’hôtel et triés : verre et céramique sont pilés et rejetés régulièrement en pleine mer, le plastique est fondu, les déchets verts mis en compostage, la ferraille fondue ou recyclée, les papiers brûlés. Musée Reine Betty Petit musée situé sur l’îlot Madame, il propose actuellement une exposition sur l’histoire de Ste Marie. Des projets sont en cours, dont celui d’une exposition sur l’histoire de la piraterie dans l’ile, basé sur les résultats des fouilles archéologiques menées par une équipe américaine dans la baie des Forbans. Jardins d’EDEN Autre forme de structure hôtelière de l’ile, les jardins d’Eden s’élèvent audessus de la mangrove de le baie des Forbans et propose des séjours écotouristiques orientés vers les terres (visite des mangroves, forêts) dans un cadre respectueux de l’environnement où essences endémiques et rares sont favorisées. Office du Tourisme de Sainte Marie (OTSM) L’OTSM est une association des opérateurs touristiques de Sainte Marie (regroupe 90% des opérateurs de l’ile) en charge de la promotion touristique de leur ile. Les financements proviennent des cotisations des membres et des vignettes touristiques des entrants. Ils développent des actions de promotion, c’est-à-dire le marketing et des projets événementiels. Parmi les actions réalisées, l’OTSM a mis en place une charte de tourisme durable, réalise des campagnes de nettoyage des plage, crée des marchés villageois, GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Cétamda Contact : Anjara Salomé Raymond Boutoubé Princesse Bora Lodge Jacquot Vanghou (conservateur) Marie-France Rindra Rakotoarisoa et entreprend une action de protection à long terme de la forêt d’Ikalalao. Un projet en cours de réalisation est le Festival des baleines, organisé en partenariat avec Cétamada, dont la première session devrait se tenir en Juin 2015. www.saintemarie-toursime.mg Jardins d’Ankarena Réhabilitation d’un bassin versant Les propriétaires du Bora Lodge ont récupéré un bassin versant complètement dégradé suite aux mauvaises pratiques agricoles : plus de couvert végétal, érosion. Patrice et Claire ont réhabilité ce bassin versant aujourd’hui replanté d’essences endémiques et rares et d’arbres fruitiers, et en ont fait un jardin pédagogique sur 9 hectares. Une pépinière a été créée, et un programme avec les scolaires de Ste Marie est en place pour promouvoir le reboisement de l’ile avec des espèces endémiques et fruitières. Conservation et valorisation des mangroves et forêts de Ste Marie Martial est guide certifié et propose aux touristes des visites des mangroves et de la forêt. Autodidacte, il a développé ses connaissances des espèces végétales et animales de l’île, et entreprend des actions de sensibilisation au respect de ces deux écosystèmes. Pépinière Ont développé une pépinière pour restaurer les forêts avec des plantes endémiques et menacées. Gestion de la mangrove La VOI a mis en place et fait respecter la Dina (règle communautaire), qui, à Ste Marie, déclare la mangrove « fadi », c’est-à-dire tabou : il est interdit d’y prélever du bois ou de faire toute action destructrice. L’équipe du VOI assure aussi la surveillance en effectuant des tournées dans les mangroves tous les 3 jours. Des mesures punitives sont prises lorsque la dina n’est pas respectée. Promotion de l’artisanat local Rouge Beauté est une association qui œuvre pour le développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar. Elle est active sur trois sites, dont Ste Marie. Son objectif est d’aider les femmes à générer des revenus à partir de leurs œuvres. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Patrice et Claire Mayer Martial Sounenaka Association Nouvelle pousse VOI Abdallah Issouf (président) Rouge beauté b) Activité 1.2 : développement des échanges d’expérience : Echanges d’expertise dans la région : Ste Marie peut proposer une expertise sur plusieurs thématiques : - L’observation des mammifères marins (mise en place de projets de recherche, encadrement et gestion de l’activité touristique, éducation, formation des pilotes). L’ expérience et leur savoir-faire de l’ONG Cétamada, déjà reconnus dans la région (membre fondateur du consortium pour l’étude des baleines à bosse), peut être exporté et répliqué sur d’autres sites présentant un taux de rencontre de mammifères marins suffisant pour développer une activité touristique. - La réhabilitation d’un bassin versant, tel que le jardin d’Ankarena, pourrait facilement être répliqué, même à l’échelle de l’île. Le porteur de ce projet possède une expertise en reforestation, montage de pépinière, activités pédagogiques, production végétale. - L’éco-tourisme : plusieurs opérateurs touristiques, ainsi que l’Office du Tourisme, présentent une expertise forte et novatrice dans l’hôtellerie, les excursions touristiques… Au niveau de Madagascar, on trouve une expertise sur plusieurs thématiques de la GIZC : - La gestion communautaire des zones marines - La gestion de la pêche au poulpe (fermeture annuelle) - Le développement de l’algoculture - Le suivi des récifs coralliens - Les porteurs de ces expertises ont déclaré être ouverts au partage de leur savoir-faire et intéressés par des partenariats avec des structures demandeuses. Ces experts pourraient déjà être mobilisés à l’échelle de Madagascar en créant des échanges entre eux. Ainsi, il a déjà été identifié une demande à double sens : la branche du CNRO située sur la côte est de Madagascar souhaiterait développer des activités d’observation des baleines. Inversement, Cétamada souhaiterait s’impliquer dans le suivi des récifs coralliens. Un partenariat sur un échange d’expérience entre ces deux structures aurait double bénéfices. Des demandes ont été faites localement sur le besoin en expertise pour : - GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Le traitement des déchets La gestion des aires marines La gestion de la pêche au poulpe La gestion des bassins versants (bonnes pratiques agricoles, reforestation) La diversification des activités éco touristiques Ateliers régionaux 1) Forum du réseau des LMMA : Madagascar compte déjà un réseau de gestionnaire d’aire marines gérées opérationnel : le réseau des LMMAs (Locally Managed Marine Areas), qui rassemble tous les acteurs de la conservation marine et des institutions gouvernementales de recherche océanographique. A lui seul, ce réseau gère actuellement plus de 36 LMMA autour de Madagascar. Ce réseau est ouvert à tout individu/structure intéressée ; par exemple, des clubs de plongée en font partie. Les études récentes montrent que les résultats des initiatives LMMA sont plus nombreux et plus pérennes que ceux obtenus à partir de projets de gestion classique d’aires marines protégées. En ce sens, l’expérience des LMMA mérite d’être valorisée et appuyée, afin de favoriser l’échange d’expertise et être répliquée sur les sites demandeurs de gestion marine. Ce réseau se réunit régulièrement, et organise chaque année un forum. Le prochain se tiendra en janvier 2015, ce qui est trop tôt pour que ce projet l’appuie ; par contre, le réseau recherche des appuis financiers pour amorcer la planification du réseau de 2016. Ce forum serait l’occasion pour le projet d’apporter un appui au réseau malgache des LMMA, mais pourrait également contribuer à étendre leur expérience à d’autres sites des pays de la COI. 2) Le Festival de la Baleine et le colloque scientifique sur la baleine à bosse : L’ONG Cétamada et l’Office du Tourisme de Ste Marie sont en train de planifier ensemble un événement saint-marien à portée internationale : le Festival de la baleine. L’objectif de ce Festival est d’abord de créer un événement de promotion touristique autour de la baleine, mais aussi de créer un dynamisme communautaire en y intégrant des activités éducatives, des stands de promotion de l’artisanat et de la culture locale (musique, habits, danses…) A travers ce Festival, l’Office du Tourisme cherche à inscrire Ste Marie sur la route touristique des « iles vanilles » en utilisant la baleine comme élément phare de la destination. Dans le cadre de ce festival, Cétamada propose d’organiser un atelier scientifique pour réunir les spécialistes des baleines à bosse du monde entier pour mutualiser les méthodes, outils et approches sur l’étude de la baleine à bosse. Cet atelier pourrait être l’occasion de regrouper pour la 1 ère fois depuis sa création en novembre de cette année le consortium pour l’étude des mammifères marins dans l’Océan Indien. Ce consortium, tout juste créé à l’occasion de l’atelier MIROMEN (projet BIODIVERSITE FEDER) qui s‘est tenu à la Réunion, a déjà émis plusieurs propositions d’axes de travail collaboratif entre acteurs de la région COI. Echanges internationaux Les acteurs du développement rencontrés à Ste Marie, ainsi que les membres du comité GIZC national sont intéressés par la perspective d’une inscription de l’ile en Réserve Biosphère. Le CN GIZC a annoncé qu’une étude de pré-faisabilité avait été faite à l’échelle de Madagascar pour étudier les sites potentiels pour des inscriptions en Réserve Biosphère. D’après le souvenir des membres, la région de Ste Marie et la côte est de la grande ile avaient été identifiée comme site potentiel. Le CN GIZC doit retrouver cette étude GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien afin de confirmer cette information. En attendant, il s’agit là d’un dossier qu’ils souhaiteraient rouvrir pour promouvoir la visibilité de ce site à l’international. c) Activité 1.4 : Appui au suivi-monitoring des récifs coralliens Un réseau régional « récifs coralliens » a été re constitué sous le projet ISLANDS et s’est fixé comme objectif de relancer le suivi annuel de l’état de santé des récifs coralliens dans la région Océan Indien. L’opérationnalisation de ce réseau est reprise à travers les activités de ce projet, en articulation avec le projet BIODIVERSITE de la COI. Afin de contribuer aux données régionales, et pour faire exister ce site pilote à l’échelle régionale, il est important d’installer quelques sites de suivi autour de l’ile de Sainte Marie. Or, à l’heure actuelle, il n’y a pas de suivi régulier de l’état de santé des récifs coralliens à Sainte Marie. Certaines études ont déjà été effectuées au cours de précédents projets de la COI, mais sans pérennisation des suivis. Ainsi, l’ile ne compte pas aujourd’hui d’expertise dans ce domaine. Cependant, l’ONG Cétamada qui a renforcé son équipe de gestion avec le recrutement de biologistes, se montre intéréssé à participer à l’effort de ce réseau régional. L’ONG demande un appui en formation et expertise sur le suivi des récifs coralliens, et souhaite créer un réseau local d’acteurs « Récifs », incluant associations et secteur privé (clubs de plongée). Cette expertise pourrait être apportée par le biais des échanges régionaux, mais également en intégrant un représentant de Sainte Marie comme membre du réseau régional. D’ores et déjà se présente une opportunité de partenariat avec la Réserve Marine de la Réunion qui a planifié une mission à Ste Marie en février 2015, financée par le projet FEDER, pour présenter et former les acteurs locaux au protocole « Sentinelles du récif ». Ce protocole ne permet pas de collecter des données scientifiques, mais a pour objectif de proposer une prise de donnée participative sur l’état de santé global des récifs en faisant participer les clubs de plonger. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien 5. Composante 2 : Application de bonnes pratiques de GIZC 2.1 : Diagnostic initial et identification des enjeux sociaux, patrimoniaux et économiques Cette mission à Ste Marie a été l’occasion de mettre à jour et de préciser les enjeux identifiés au moment de l’écriture de la Note d’Engagement de Projet, soit en 2012. (Extrait en annexe 1). Contexte général Sainte Marie est une petite île localisée sur la côte est de Madagacascar qui s’est développée rapidement ces dernières années autour du tourisme baleinier. En effet, le canal de sainte Marie est un site exceptionnel où se concentrent les baleines à bosse durant la saison de reproduction (entre juin et octobre). La densité et la proximité de ces baleines les rendent facilement observables. De plus, cette île offre des paysages à fort intérêt touristique. Depuis les premiers hôtels qui se sont construits en vendant la destination « baleines », le développement s’est considérablement accentué, même si cette île souffre aujourd’hui de deux problématiques nationales majeures : - L’instabilité politique de Madagascar : le pays connait encore un régime transitoire, et le gouvernement de transition est instable, entrainant corruption et disfonctionnement des Ministères. A Ste Marie par exemple, il n’y a toujours pas de maire (appelé pds). Les élections auront lieu entre avril et juin 2015. - Le problème de desserte aérienne : la compagnie nationale, Air Madagascar, a l’exclusivité pour la desserte de Ste Marie. Or la compagnie connait actuellement de gros problèmes de fonctionnement, et ne compte plus que 3 ATR pour desservir la quasi totalités des villes côtières de Madagascar. En 2010, il existait 16 rotations hebdomadaires sur Ste marie. En 2014, il n’y en a plus que 4, lorsque les avions fonctionnent. Cette mauvaise desserte entraine une diminution conséquente du nombre de visiteurs sur Ste Marie, ce qui impacte négativement l’économie locale. Globalement, les conflits qui avaient été observés à l’époque de l’étude de faisabilité n’existent plus : la représentante du Ministère du Tourisme à Ste Marie dont il était question en 2012 a été mutée, et l’association Mégaptera n’est plus active à Sainte Marie. L’association Cétamada s’est depuis développée, et a renforcé et diversifié ses activités. A noter que l’association est maintenant impliquée dans de nombreuses activités communautaires et éducatives. Sans doute au reproche qui lui était fait de n’être représentée que par des « vaza », l’association compte maintenant plusieurs employés malgaches (dont les directrices, administrative et scientifique) et plus de 80% des éco volontaires recrutés pendant la saison des baleines sont malgaches. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Précisions sur les enjeux prioritaires Les visites de terrain et rencontres ont permis d’avancer dans l’identification des enjeux prioritaires : 1. Gestion des bassins versants (problèmes d’érosion, de pollution des zones de captage d’eau, d’espèce végétale envahissante, de déboisement, de mauvaises pratiques agricoles). 2. Protection et valorisation des mangroves 3. Protection et valorisation des forêts primaires restantes. 4. Gestion des déchets 5. Observation des baleines et développement touristique associé 6. Surexploitation des lagons (pêche à pied et artisanale) 7. Gestion de l’Ile aux Nattes Ces enjeux prioritaires sont rapidement explicités ici, mais cet exposé sera consolidé par le rapport de mission du consultant « suivi et évaluation » et surtout par le diagnostic initial qui sera effectué sous l’activité 2.1 du projet. 1. Enjeux sur les bassins versants La coincidence de ma mission avec celle du GRET/SEDIF, du 11 au 14 septembre, a permis d’identifier plus facilement les problématiques liées aux bassins versants. En effet , le GRET travaille sur Sainte Marie depuis plusieurs années dans l’objectif d’améliorer la distribution en eau potable de la ville. Dans le montage, le GRET appuie techniquement la JIRAMA, sous un financement du SEDIF. Un des ouvrages réalisés récemment est la réhabilitation du barrage de captage sur la rivière Antsaha et l’installation d’une unité de traitement de l’eau. Cette mission conjointe GRET/SEDIF était conduite en l’honneur de l’inauguration de la centrale d’épuration. Visite de terrain GRET/SEDIF/COI-FFEM/M. Joseph Patrice, propriétaire terrien GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Les rencontres avec les différents acteurs au cours de cette mission concertée a permis de prendre connaissance des enjeux et problématiques de terrain sur les bassins versants. En effet, en suivant le chemin de l’eau depuis sa zone de captage, on note à Ste marie différents problèmes : 1- Pollution des zones de captage : les villageois font des cultures à proximité ou sur les zones de captage d’eau. Le risque est la contamination de l’eau par des pesticides. Le développement de rizières sur les terrains marécageux menacent directement la disponibilité de l’eau. Ce problème est urgent, car déjà observé sur le site de captage d’eau de l’installation récemment inaugurée… Rizières et déboisement sur zones de captage d’eau Propositions pour faire face au problème ( cf ingénieurs du GRET) : - - - Faire une cartographie de la zone de captage et délimiter une zone rouge (à haut niveau de protection) tout autour où la forêt serait protégée, assurant ainsi la disponibilité en eau et la stabilité des sols. Sur les zones exploitées par les villageois pour mise en culture : faire de la sensibilisation pour les convaincre d’adopter des techniques agricoles saines, excluant les pesticides et autres produits toxiques. Ceci permettrait de limiter la contamination de l’eau. Promouvoir le reboisement avec des essences pérennes (girofliers ?). Cette initiative pourrait être associée à un projet de développement de filières de production d’huiles essentielles. 2- Déboisement des bassins versants et colonisation par une espèce invasive Traditionnellement, les villageois font de la culture sur brûlis (principalement manioc). Ils coupent les arbres pour en faire du bois de chauffage et alimenter les foyers, puis brûlent le versant. Ils laissent la paille sur le sol qui permet d’enrichir le sol. Ce déboisement est GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien observé partout sur l’ile, entraine des problèmes d’érosion en plus de la disparition progressive de la forêt primaire et de la biodiversité associée. Ouverture de la forêt et culture sur brûlis Cette ouverture du milieu favorise un phénomène de grande ampleur observé sur toute l’ile, qui est colonisée par un arbuste invasif, Grevillia bancisi Et qui remplace progressivement la foret primaire. Grevillia bancisi, plante invasive et colonisatrice Aujourd’hui, cette plante recouvre près de 50% de la surface de l’île. D’après les ingénieurs, d’ici 10 ans, elle recouvrira l’île, entrainant une perte irrémédiable de biodiversité végétale et animale. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Cependant, les villageois voient dans cette plante plusieurs bénéfices : elle résiste au feu, elle pousse vite et produit un bois utilisé pour faire du charbon ou directement en bois de chauffe. Proposition d’actions pour contrer ces problèmes : Adoption de bonnes pratiques agricoles (abandon de la culture sur brûlis, utilisation du compost, diversifier les cultures, développer les pépinières…) Développement de techniques de carbonification pour améliorer les rendements et ainsi diminuer la demande en bois. (cf CIRAD) Développement de techniques de foyers améliorés Protection et gestion durable de la forêt primaire d’Ikalalo (cf projet de Martial et association Tsiryvau) 6. Destruction de la mangrove L’ile ste Marie compte deux mangroves : une grande mangrove au fond de la Baie des Forbans (à proximité de la ville) et une, moins accessible, sur la côte est. Ces mangroves sont extrêmement riches : 7 espèces ont été répertoriées, et jouent un rôle conséquent dans la vie des saint mariens. La population respecte la mangrove, grâce à la mise en place de la « Dina » : discipline communautaire, mise en œuvre par la VOI. A ste marie, la Dina est portée sur le respect de la mangrove, alors que dans d’autres régions, ce sera sur la forêt, ou la pêche… Cette dina dit que toute personnes rpélevant du bois vivant dans la mangrove est soumis à une sanction, et doit payer une amende à la VOI. D’après son président (M. Abdallah Issouf), les habitants respectent bien cette « loi » et sont globalement bien sensibilisés à la nécessité de préserver les mangroves. Cependant, des traveaux onté été réalisés en 2011 sur la digue de la baie des Forbans : une équipe technique chinois a rénové la digue en s’écartant de sa configuration initiale : la digue nord ne permet plus maintenant la circulation d’eau entre la mer et la baie. De plus, pendant plus de 6 mois, la baie a été complètement fermée, sans aucune circulation d’eau, diminuant drastiquement le taux de salinité de l’eau du barachois pendant cette période. Ceci a conduit à un étouffement de la mangrove principale de l’île. La digue refaite, séparant la mer de la baie des Forbans GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Image satellite de la ville – trait rouge : la digue. En vert : surface recouverte par la mangrove Septembre 2014 : les zones mortes de la mangroves sont encore bien visibles Aujourd’hui cette mangrove semble se régénérer lentemant, mais les conséquences ont été lourdes, notamment sur les conditions des habitants de la ville. En revanche, une deuxième mangrove se situe sur la côte Est de Ste Marie et présente un bon état de santé. Elle est peu fréquentée, car éloignée de la ville et des axes de circulation. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Mangrove saine, côte est de Ste Marie. Proposition d’actions pour la protection et la valorisation des mangroves : Campagnes de sensibilisation des habitants de la ville et d’éducation aux scolaires de Ste Marie Développement d’activité touristique génératrice de revenus pour la découverte de la mangrove, associée à une gestion et une surveillance de la mangrove. 7. Protection et valorisation des forêts primaires restantes En conséquence des mauvaises pratiques agricoles, du développement urbain, de la déforestation pour diverses raisons, l’île de Sainte Marie compte aujourd’hui moins de 10 % de forêt primaire, incluant deux massifs forestiers : Kalalao et Ambohidena. Ces forêts abritent plusieurs espèces animales endémiques (lémuriens, roussettes, reptiles) qui en ont fait leur habitat exclusif. Face à la régression régulière de ces forêts primaires, il y a ici un véritable enjeu de conservation de la biodiversité végétale et animale endémique à l’île de Ste Marie : si aucune mesure n’est rapidement prise, il est à craindre que toutes les espèces endémiques disparaissent d’ici une dizaine d’années. De plus, ces forêts sont aussi les réservoirs d’eau de l’île. Leur diminution a des impacts immédiats sur la disponibilité des ressources en eau pour les habitants. La gestion et la conservation de ces forêts primaires constitue donc un enjeu prioritaire pour ce projet, permettant ainsi d’intervenir sur le maintien de la biodiversité mais également sur la gestion de l’eau potable. Proposition d’actions pour la protection et la valorisation des forêts primaires : GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Application de modèles de gestion des forêts Mise en place d’un réseau de surveillance Activités de sensibilisation et d’éducation aux communautés locales mais aussi aux touristes. Activités de valorisation des forêts, au travers par exemple d’aménagement de sentiers et d’infrsatructures pour l’acceuil de visiteurs. 8. Gestion des déchets Sur l’île de Sainte Marie, seule la ville bénéficie d’une collecte organisée des déchets : les déchets sont collectés par un camion benne et évacués vers une décharge se situant à l’intérieur des terres. Le reste de l’île ne bénéficie d’aucun appui ; chaque village, structure, habitation, gère ses déchets à son échelle. Différentes méthodes sont observables : les déchets sont le plus souvent brûlés, mais peuvent aussi se retrouver juste stockés, enfouis ou jetés à la mer. Ce manque de bonne gestion des déchets crée des nuisances visuelles et sanitaires. Or l’île compte de plus en plus sur le tourisme pour son développement : régler le problème des déchets est donc une priorité afin de limiter les nuisances rébarbatives pour les visiteurs, mais aussi de contribuer à l’assainissement sanitaire de l’île (diminution du paludisme, de la dengue, d’infections bactériennes ou virales). A noter que certaines initiatives individuelles existent déjà à Ste Marie et à l’île aux Nattes, et feront l’objet de fiches de bonne pratique. Tri sélectif et stockage des déchets d’une structure hôtelière. Ici, les bouteilles en verre seront pilées et les morceaux seront rejetés en pleine mer. Les plastiques sont fondus, les papiers brûlés, les déchets verts mis en compost, les ferrailles recyclées. Proposition d’actions pour la gestion des déchets : GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Campagnes de sensibilisation et d’éducation à l’échelle de l’île Encourager les bonnes pratiques existantes : les renforcer, les dupliquer, notamment au travers des projets pilotes. Encourager des partenariats avec des institutions régionales ouvertes à la coopération sur la thématique de la gestion des déchets. 9. Observation des baleines et développement touristique associé Ste Marie a amorcé son développement autour du tourisme baleinier. En effet, le canal de Ste Marie possède la particularité exceptionnelle d’être sur une voie de migration importante des baleines à bosse (Megaptera novaeangliae). Chaque année, entre juin et septembre, ces cétacés se concentrent autour de l’île et sont donc très facilement observables, offrant un spectacle quasi unique dans la région de l’Océan Indien Occidental. Amorcé par une association française, Megaptera, le tourisme baleinier s’est rapidement développé à Ste Marie, développant en parallèle une économie propre à l’île. Baleine à bosse observée dans le canal de Ste Marie pendant la période de reproduction Depuis 2009, l’association Megaptera s’est transformée en Cétamada, association de droit malgache qui regroupe essentiellement les opérateurs privés de l’île impliqués dans l’observation des baleines. Ces opérateurs sont en majorité des hôteliers, qui gèrent les sorties en mer d’observation des baleines (=whale watching). Cétamada est une association très active à Ste Marie, qui, en plus de gérer l’observation baleinière (charte et législation en place), ont développé différentes activités autour de cette thématique : recherche sur les mammifères marins, sensibilisation et formation des guides, programmes éducatifs pour les enfants de l’île, sensibilisation à l’environnement marin, actions communautaires : événements, artisanat. De par les activités mises en œuvre, Cétamada joue un rôle important dans le développement économique de l’île et participe largement à la promotion touristique de l’île. Du reste l’association travaille maintenant en étroite collaboration avec l’Office du Tourisme de Ste Marie. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Centre communautaire Cétamada (site de formation et de vente des produits artisanaux), à côté de l’Office du Tourisme. Développement de l’artisanat local : sculptures sur bois (non précieux) Aujourd’hui, l’observation des baleines se déroule globalement dans de bonnes conditions : règles de sécurité respectées, formation des opérateurs, visiteurs bien informés, charte d’approche globalement bien respectée. Mais tous les opérateurs touristiques de whale watching de Ste Marie ne sont pas tous adhérents à l’association : certains refusent d’être signataires de la charte et ne respectent pas toujours les règles d’approche. Des tensions existent entre les membres de Cétamada et les non-membres, qui peuvent resurgir en mer sur les sites d’observation des cétacés. Ce tourisme baleinier développé à Ste Marie est le pilier le plus important du développement économique et social de l’île. Il est actuellement menacé par la diminution de la desserte aérienne sur Ste Marie, liée au monopole et aux difficultés économique d’Air Madagascar : seulement 4 rotations par semaine contre 10 en 2010, et encore lorsque les vols sont maintenus. Ceci a entrainé une diminution conséquente des arrivées touristiques sur l’île, impactant l’économie générale de la population locale. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Afin de ne pas perdre l’attraction touristique de ce site, un appui particulier devrait être apporté par ce projet pour promouvoir le whale watching, maintenir le bon niveau de qualité de cette activité, ainsi que diversifier l’offre touristique à l’échelle de l’île. 10. Surexploitation des lagons (pêche à pied et artisanale) Les différentes mises à l’eau effectuées au cours de la mission ainsi que les témoignages de la population arrivent au même résultat : les lagons de Ste Marie sont vides. Les ressources marines se sont considérablement appauvries au cours des dernières décennies, liées à l’augmentation de la population et donc de la pression de pêche. La pêche est en grande majorité artisanale : pêche à pied ou en pirogue, et est pratiquée par tout le pannel communautaire : hommes, femmes, enfants... les objectifs de pêche sont avant tout alimentaires. Une petite proportion des prises de pêche sera commercialisée localement (vente d’appats, vente des produits aux hôtels locaux) ou exportée (au travers de la Société de Pêche de Sta Marie). Les produits de la mer constituent la principale ressource alimentaire de l’île. Le déclin de cette ressource a des conséquences directes et indirectes sur l’économie locale, en plus d’une dégradation environnementale marine globale. A ce jour, et malgré une initiative passée d’aire marine protégée, il n’existe à Ste marie aucune mesure de gestion des zones marines. Ce projet devrait pouvoir appuyer des actions permettant de 1)réduire la pression de pêche et 2) d’améliorer la gestion des ressources marines : Développement d’activités alternatives pour la production alimentaire : o A terre : agriculture, élevage o En mer : culture d’algues, ou d’holothuries par exemple Développement d’activités alternatives génératrices de revenus, surtout pour les femmes : o Appui au développement de l’artisanat local Appui à la création et à la gestion d’aires marines gérées localement, de type LMMA (et non AMP, qui n’a pas fonctionné) Appui à la mise en place de mesures de gestion locales, (identifiées comme pratiques de GIZC) : fermeture annuelle de la pêche au poulpe, méthodes de pêches améliorées, actions de quotats et de surveillance. Femmes déployant un filet dans le lagon au coucher du soleil GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien 11. Gestion de l’île aux Nattes L’ile aux Nattes est une ile de 20 km2 se situant au sud de l’ile principale. Cette ile comprend à elle seule tous les enjeux d’une gestion intégrée de zone côtière à micro échelle : on y trouve des villages, des hôtels, des pêcheurs, un immense lagon appauvri, des activités agricoles… Le magazine National Geographic classe cette ile dans les 10 merveilles du monde. En effet, les paysages offerts par cette petite île sont exceptionnels. Elle est, juste après la présence des baleines, un attrait majeur pour le tourisme à Ste Marie. Vue aérienne de l’Ile aux Nattes et de son lagon Cependant, malgré tous les enjeux liés à cette île, il n’existe pas aujourd’hui de mesures de gestion, ni en milieu marin, ni en milieu terrestre. Toutes les problématiques liées à l’eau, aux déchets, à la pêche, aux ressources alimentaires, à l’accueil touristique, sont gérées localement, souvent artisanalement, et de façon non durable. De petites initiatives de bonne pratique sont mises en œuvre sur cette île par des individus, et mériteraient d’être soutenues et répliquées. A visionner absolument : « le plastique c’est pas chic », initiative de gestion des déchets mise en œuvre par Raymon Boutou, pêcheur de l’ile aux Nattes : https://www.youtube.com/watch?v=PResZ4RWwtg Une gestion coordonnée permettrait à cette ile d’améliorer les conditions de vie des habitants et d’accroitre son potentiel touristique, contribuant ainsi au développement durable de Ste Marie. Ce projet devrait appuyer en particulier des actions mises en œuvre à l’ile aux Nattes, avec notamment la mise en place de zones marine gérées localement, de programmes de sensibilisation pour les habitants, d’appui aux bonnes pratiques locales. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Définition d’actions prioritaires : Le projet GDZCOI devra orienter le développement d’actions répondant aux enjeux prioritaires énoncés cidessus. D’ores et déjà, quelques demandes urgentes ont été formulées : - Appui au projet GELOSE du comité national GIZC pour mettre en place un comité local GIZC à Sainte Marie, Appui à Raymond Boutoubé pour lui permettre de poursuivre et renforcer son activité de gestion des déchets à l’ile aux Nattes, Appuis à l’association Nouvelle Pousse pour développer un sentier pédagogique dans la forêt et développer des programmes éducatifs (scolaires et visiteurs), Appui à l’Office du Tourisme pour l’organisation du Festival des baleines, Appui à Cétamada pour l’organisation du colloque scientifique sur les baleines à bosse. III – recommandations pour la mise en œuvre du projet sur Madagascar et le site pilote de sainte Marie Un schéma de mise en œuvre du projet sur ce site pilote se dessine, à la lumière des discussions avec un bon échantillon d’acteurs. A Madagascar, le projet peut s’appuyer sur le comité GIZC qui représente en lui-même la plateforme de concertation recherchée pour la mise en œuvre des projets pilotes. Cette plateforme pourra être appuyée par l’assistance technique, dont un rôle majeur sera essentiellement, à Ste marie, d’apporter un appui aux acteurs désireux de s’engager dans un projet de bonne pratique. En effet, si certaines structures présentent les compétences nécessaires à cet exercice, beaucoup d’acteurs potentiels ne seront pas capables de rédiger un projet, encore moins de gérer un projet. L’Assistant Technique aura donc un rôle clef à jouer sur ce site pilote, qui sera d’accompagner les porteurs de projet autant dans l’élaboration de leur projet que dans la réalisation. Ainsi qu’exprimé par le CN GIZC, il sera primordial que cette Assistant Technique travaille en étroite collaboration avec le comité local GIZC. Son rôle sera d’apporter son appui technique en terme d’organisation et de facilitation des réunions, de développement du plan d’action. Le processus de validation et la prise de décision devra être laissé au CL GIZC. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Actuellement, il n’existe pas à Ste Marie de structure locale présentant les capacités techniques et financières pour répondre exigences de cette assistance technique. Celle-ci devrait être apportée par une structure solide ayant des compétences appropriées, qui pourrait prendre la forme d’une ONG internationale oeuvrant déjà dans la région COI, ou d’un bureau d’étude spécialisé dans une ou plusieurs des thématiques de la GIZC. Un consortium de plusieurs structures dont les compétences se compléteraient est aussi à envisager. Idéalement, au regard du budget peu élevé pour l’assistance technique, cette structure aurait tout intérêt à avoir déjà une antenne à Ste Marie pour limiter les frais de voyage d’experts. Cependant, il faudra prendre en compte que le niveau d’éducation de Sainte marie étant peu élevé, il sera nécessaire de prévoir de recruter localement une ou plusieurs personnes pour faire le lien entre le bureau d’étude ou l’ONG et les communautés locales. Cette/ces personne(s) devront être basées sur place et faire un travail quotidien d’encadrement et de suivi de mise en œuvre des structures. Elle(s) permettront aussi de faciliter les réunions de la plateforme de concertation. Cette solution permettra aussi d’accéder à une meilleure acceptation sociale du projet. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Les partenariats devront être particulièrement travaillés : il existe finalement dans la région COI plusieurs opportunités de partenariats dans le cadre de la coopération régionale. L’assistant technique devra, en appui à la coordination du projet, veiller à articuler les actions avec notamment: - - - - Les autres projets de la COI : le projet BIODIVERSITE (FED) pourra éventuellement mettre en œuvre des activités sur ce site pilote (par exemple dans le cadre d’activités liées aux espèces envahissantes, ou de projets d’agriculture). Le projet ISLANDS (Phase 2 ) initie des activités d’application de modèles de financements durables su développement. A voir si Ste Marie ne pourrait pas bénéficier de cette activité. L’IRD de la Réunion travaille déjà parfois à Ste Marie. Actuellement, dans le cadre de son programme MARECO, une mallette pédagogique sur l’éducation aux écosystèmes récifaux fera l’objet d’une mission à Sainte Marie. Le projet BIODIVERSITE FEDER : une étude socio-économique sur le whale watching va être menée à l’échelle de la région : Ste Marie est un des sites qui sera étudié. Une mission est prévue en février 2015. La Réserve Marine de la Réunion prévoit une mission de formation au programme Sentinelle du Récif à Ste Marie en février 2015. Le TCO de la Réunion propose une coopération régionale avec Ste Marie sur la gestion des déchets, en partenariat avec la mairie de St Paul et d’une société privée : CYCLEA. Cette liste sera encore surement complétée au fur et à mesure du projet. Par exemple le CIRAD serait probablement ouvert à une coopération sur Ste Marie, ainsi que l’Université de la Réunion, au besoin. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien ANNEXES Annexe 1 – Extrait de la NEP – contexte et enjeux principaux à Ste Marie Ile Sainte MARIE (MADAGASCAR) L’île Sainte Marie est une petite île de l’est de Madagascar, inscrite dans le « triangle bleu (Masoala, Mananara, Baie d’Antogil). Les principaux enjeux tels que décrit par les différents partenaires au cours des entretiens sont les suivants : GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Les problèmes de déchets ; avec toutefois des actions en cours dans le cadre d’un partenariat avec la commune de Saint-Paul de la Réunion avec mise en place du tri, de bacs, de 2 camions-benne et d'une petite déchetterie ; le problème des eaux usées à la fois des zones urbanisées mais également des nombreux hôteliers le développement anarchique de l’urbanisation le long du littoral avec remblais et constructions illégaux et la privatisation du littoral ; l'érosion du littoral ; la surpêche : 80 % de la population Sainte-Marie vivrait de la pêche, vendant les produits à un opérateur local qui exporte sur la Réunion. Il achète un prix élevé ce qui pose des problèmes aux populations locales qui ne peuvent pas s'aligner. Se posent également le problème de respect des zones/périodes de fermeture et d'ouverture de la pêche, et celui de l'inadéquation de ces périodes à Sainte-Marie, où les textes sont calqués sur ceux de la Grande Terre ; un important problème de conflits entre les opérateurs d'observation des baleines (whale watching) CetaMada et Megaptera : d'un côté, Megaptera reproche à CetaMada de ne pas suffisamment travailler avec les populations locales et les guides locaux (donc pas suffisamment de retombées locales des bénéfices liés à l'observation des baleines) ; de son côté les opérateurs de Cetamada reprochent à Megaptera de monter la population contre eux ; on sent que le conflit est important et constitue certainement un risque pour la bonne réussite du projet ; l'un des enjeux principaux va donc être de réussir à apaiser la situation ; au-delà du conflit entre CetaMada et Megaptera, il semble qu'il existe un conflit plus général entre locaux et « blancs », même si nombres d'entre eux sont des « zanatanes », c'est-à-dire nés sur Sainte-Marie ou à Madagascar. Le PDS parle à leur sujet d'un « État dans l'État ». La professionnalisation des associations (nombreuses petites associations locales : association des femmes, associations villageoises…) et des petits opérateurs privés (gargotiers, artisanat,…) le partage des bénéfices issus du tourisme avec les populations locales qui subissent une forte pression en raison du développement touristique. La protection de la forêt intérieure, qui se dégrade à grande vitesse : un projet avait démarré pour la protection et la gestion de cette forêt, projet notamment porté par l'association Fanamby, qui a indiqué que compte tenu des conflits fonciers locaux (là encore entre zanatanes et locaux) elle avait décidé de se dégager du projet. La protection de la mangrove et le substitut au bois de chauffe ; Les problèmes d’extension de l’urbanisation de la ville de Ste Marie sur la mangrove en zone inondable Les risques d’hydrocarbures, l’île étant sur le passage des tankers qui viennent livrer sur Tamatave ;. L'amélioration de la qualité et de la visibilité des gargotiers (idée de label, de classement des différentes gargotes) Dans le domaine de l'aménagement du territoire, de l'île, Sainte-Marie à un statut particulier ; c’est la direction du tourisme qui valide les éléments relatifs au foncier et à l'urbanisme, et qui donnerait les permis de construire ou les ordres de détruire les constructions illégales ; il existe déjà un plan d'aménagement du district de Sainte-Marie au service des domaines. On note un déséquilibre important entre le sud très fortement impacté par le tourisme, et le Nord actuellement isolé par manque d'infrastructures routières, et très peu développé. En termes de GIZC, le représentant du chef de région mentionne l'existence d'une plate-forme régionale (PCDDBA) autour de Maroanstra/Mananara, sur la côte, avec un schéma d'aménagement (en cours ou déjà existant ?) et d'un plan régional de développement (PRD). Il souligne l'intérêt de valoriser et d'officialiser la dina1, et de mettre en place des contrôleurs assermentés ; il signale que les besoins de renforcement des compétences des agents de l'administration sont tout aussi importants que ceux des communautés locales auxquels les formations sont le plus souvent adressées. Un projet d'écofokontana (appui au développement des villages « écologiques ») est financé à hauteur d’environ 100 000€ par le PNUD, et autres bailleurs et fortement appuyés par Mme Schneider. En matière d’aires marines protégées (AMP), une AMP aurait été mise en place dans le cadre du précédent projet de la COI (PROGECO) ; elle a obtenu un statut officiel temporaire, mais ne semble pas fonctionnelle ; l'O.N.G. santé et développement qui a mis en place cette AMP parle d'un appui de la part de REFRIGEPECHE de Tamatave. Il existerait une autre zone de protection dans le nord-est de l'île avec une demande locale pour un renforcement de la protection de cette zone. 1 Le DINA apparaît comme une convention collective entre les membres d'une communauté, des mesures coercitives y sont souvent prévues, à caractère pénal ou civil, il s'agit de l'application d'une justice non étatique. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien La question de la récupération et de l'utilisation de la taxe de séjour se pose (15 000 visiteurs par an environ et 114 établissements sur l'île)2: l’Office du tourisme récolte les fonds envoyés à la perception principale à Tananarive ; 50 % sont reversés à la commune. Il semble que quelques gros opérateurs ne reversent pas cette taxe. La mise en place d'une structure de contrôle est envisagée par la commune (contrôle relativement facile puisqu'il s'agit d'une île, donc entrées facilement contrôlables à l'aéroport et au port à l’arrivée des navettes). L'activité d'observation des baleines est une activité touristique majeure sur Sainte-Marie ; deux camps s'opposent : l'association des guides professionnels, formés par Megaptera, d'abord dans le cas du projet FFEM puis plus récemment à la demande du ministre du tourisme. Le représentant de l'association signale une pression importante sur les mammifères marins et propose une zone d'interdiction d'observation des baleines de un mile nautique au large de la côte, précisant qu’en raison de la forte pression, les baleines ne s'approchent plus du rivage, contrairement à autrefois, et que l'on ne peut plus les observer depuis la côte ; il demande également une surveillance des comportements des opérateurs en mer car il semblerait que certains d'entre eux ne respectent pas le code de bonne conduite développé dans le cadre du projet FFEM ; il précise le besoin de renforcer la formation des guides. CetaMada, qui est une association locale, issue de Megaptera, créée dans le cadre du projet FFEM. Elle est essentiellement formée d'opérateurs hôteliers « vazas ». Elle emploie à la fois des guides venus de l'étranger pour l'occasion, des chercheurs de l'université de Tananarive, et parfois des guides locaux. Plus que Megaptera, essentiellement dédié au transfert d'expérience dans les populations locales, Cetamada s'est spécialisée également dans la recherche. En collaboration avec le CIRAD de la Réunion, ils ont développé une base de données dont ils proposent une extension à la région. L’association est très dynamique. Les deux associations, dans le cadre du projet FFEM, ont développé un artisanat intéressant autour de la baleine ; les produits fabriqués notamment dans les villages du Nord de l'île sont vendus dans les hôtels ou dans le local de Cetamada financé par le FFEM. Au-delà de l'observation des baleines, il existe de nombreuses potentialités de développement de l'écotourisme dans toute l'île, dont certaines ont déjà été identifiées : sentiers de randonnées dans la forêt, infrastructures d'observation dans les mangroves, randonnée dans le grand nord etc… Une autre potentialité de développement, peu abordée par nos interlocuteurs, est la valorisation des ressources terrestres notamment comme huiles essentielles ou autre... Nous avons pu par exemple observer l'existence du noni (Morinda citrifolia) exploité en Polynésie française3 et dont les vertus semblent peu connues à Sainte-Marie. Enfin, dans le domaine culturel il a été à plusieurs reprises fait mention d’un centre d'interprétation de la baleine, voire de la nature à Sainte-Marie ; un centre serait prévu dans l'est. Sans avoir visité le musée à l'entrée de Sainte-Marie de la ville, construit dans une belle maison ancienne, il nous a été dit qu'il était dans un état relativement abîmé suite notamment au cyclone. 2 2011 : 57,5 millions d’ariary, soit environ 20 000 € 2012 : 18,4 millions d’ariary, soit environ 6500 euros 3 Utilisé par les Polynésiens depuis 2000 ans pour stimuler le système immunitaire, combattre les infections bactériennes, virales, parasitaires ou fongiques et soulager la douleur due à l'inflammation, le noni n’a gagné ses lettres de noblesse en Occident qu’il y a dix ans grâce à deux biochimistes américains. GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Annexe 3 – Liste de présence Comité National GIZC GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Annexe 4 – Liste de présence Réunion des LMMAs GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Annexe 5 – Compte-rendu de réunion du réseau des LMMAs Objet : Résumé de la première réunion de Coordination MIHARI Participants : BV, CI, WWF, WCS, C3, CETAMADA, Fanamby (ref : Annexe 1 et fiche de présence attachée) Observateurs : COI, CNGIZC Lieu : CI, Antananarivo Date et heure : 23 Septembre 2014 de 10h à 12 :30 Déroulement : 1. Présentation d’Adèle (COI): Projet COI (Commission de l'Océan Indien) financé par FFEM (Fond Français pour l'Environnement Mondial) Budget 1,2 million Euro Projet à approche intégrée : Marine, bassin versant, gestion des pollutions Sites d'intervention : Sainte-marie (Madagascar), Moheli (Comores), Rodrigues (Maurice) 2. Présentation de Kitty (Blue Ventures) : Rappel sur le projet de mise en œuvre et renforcement du réseau MIHARI Présentation et discussion du plan d’activité Discussion sur l’atelier de structuration du réseau MIHARI Discussion sur les outils et plan de communication au sein du réseau MIHARI Discussion sur le logo et le site web de MIHARI qui est en préparation Discussion sur le besoin d’une base de données en ligne pour partage d’information Finalisation des listes de contact pour la coordination du réseau MIHARI et Explication des différents groupes d’email 3. Résume des discussions, décisions et actions Discussion sur l'atelier de structuration : - La proposition de faire un atelier le mois de janvier 2015 n’est pas retenu pour différentes causes : période de pluie, difficulté de communication et d'accès dans certaines zones, démarrage de l'année donc période de planification pour chaque institution. La nouvelle date proposée est Avril 2015 Composition des participants : CN-GIZC en tant qu'observateur, DELC, Promoteur LMMA, Communauté (représentant par région LMMA ; sélection des personnes ressources habilités à discuter sur le sujet ; opter pour des représentants par fédération de pêcheur selon DELC), personnes ressources parmi les ministères concernés (MRHP et MEEF) Les expériences de la création de réseau des autres acteurs seront aussi exposé, ex. Tafo Mihavo (proposé par DELC) - - GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien Discussion concernant le plan de communication - - - DELC proposer d'exploiter les centres de communication en cours de création à Andavadoaka et Maroantsetra Selon CNGIZC par rapport à leur objectif spécifique : il faut aussi assurer la circulation des communications surtout au niveau local. Une stratégie et plan de communication de Mihari va être élaboré. Gildas va communiquer avec tous les partenaires pour la collecte d’information pour compléter le site web de Mihari ainsi que les bases de données. Le lien de la base de donnée google doc sur la liste des contacts des personnes impliquées dans la coordination de Mihari sera envoyé à tous. - La proposition de logo Mihari a été acceptée par les participants. La prochaine étape est d’élaborer une version finale et la tester au sein des communautés. Un groupe facebook était déjà également crée. Discussion sur la coordination du réseau - Il a été proposé que les ONG promoteurs forment une cellule de coordination à Tana ; et continueront de se réunir pour la coordination du réseau durant les étapes initiales de ce projet de renforcement de Mihari, jusqu’à la mise en place d’une structure formelle. Tous les représentants des ONG promoteurs (à Tana et sur site) seront inclus dans un Google Groupe où on peut partager des informations et mises à jour facilement. Intervention d'Adèle sur ces points de vue par rapport au réseau Mihari: - - Recommandations : Continuer de se communiquer et échanger avec COI des informations sur les initiatives, les besoins, les possibilités de collaboration avec le réseau Mihari et tous les autres projets Étendre le réseau à l'échelle OI (existence déjà du réseau WIO) Le projet qu’elle dirige peut appuyer des projets comme MIHARI et les ateliers régionaux (OI) Crée des liens avec le réseau Récif Corallien de l’OI Mettre en place une plateforme (ressource en ligne, forum,...) pour assurer la collaboration entre MIHARI et le réseau Récif Corallien Travailler en étroite collaboration avec les autres projets de l'OI (Island...) Contact: [email protected] Autre discussion à propos de MIHARI: - Nécessité d'avoir des données statistique sur la production, à exploiter par exemple - les données issues des ristournes au niveau communal. Information sur l’outil de communication de Fanamby (Utiliser google sheet, Google outreach, Crowdmap,...) GDZCOI Gestion Durable des Zones côtières des iles de l’Océan Indien 4. Prochaine étape importants : Élaboration du plan stratégie de communication de Mihari Collecte d’information venant de chaque partenaire pour compléter la base de données LMMA et créé de site web de Mihari Test du logo Mihari au sein des communautés 5. Prochaines Réunions: - 17 Octobre prochaine réunion chez C3, avec Tana marine group - 17 novembre 2014 Réunion de coordination de MIHAR Annexe 1 : Liste et contacts des participants Noms RABEARISOA Ando Institutions CI BRAYNE Kitty Blue Ventures ANDRIANARIVELO Ny Aina Blue Ventures KOFOKY Anyot Felix MEEF BERA Arsonina RAKOTOARIMINO Lalarisoa PFNGDZCOI MEEF C3 TODIARIVO Pierre CNRO/CN GIZC RAKOTOARISON Lalaina DELC ANDRIAMIARINOSY Mbolatiana CNGIZC TIANARISOA Tantely Fanomeza WCS TSIALAZO F. Sylvana Solo Serge Fanamby WWF Adèle DeTOMA COI projet GDZCOI Contacts [email protected] 032 04 089 88 [email protected] 034 48 984 85 [email protected] 034 02 279 62 [email protected] 034 05 624 61 [email protected] 034 05 620 36 [email protected] 034 20 883 15 [email protected] 032 43 879 33 [email protected] 034 68 208 74 [email protected] 032 04 364 15 [email protected] 032 04 364 15 [email protected] [email protected] 034 49 888 16 [email protected] +23054969072