HDA BETE HUMAINE corrigé.pub
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FICHE HISTOIRE DES ARTS La bête humaine/ film de Jean Renoir 1938 / musique Joseph Kosma La Bête humaine est un film français réalisé par Jean Renoir, adapté du roman d’Emile ZOLA. LE SYNOPSIS : Jacques Lantier est victime de pulsions meurtrières. Il ne se trouve bien qu’en compagnie de son chauffeur Pecqueux sur La Lison, la locomotive à vapeur avec lesquels il fait la ligne Paris Le Havre. Pour son malheur, il rencontre Séverine dont le mari Roubaud, sous-chef de gare du Havre, vient d’assassiner Grandmorin, le parrain de la jeune femme à qui elle avait cédé. Séverine devient sa maîtresse et bientôt elle suggère à Lantier de supprimer son encombrant mari. Sous l’emprise d’une crise de Lantier, c’est elle qui est tuée. LA DISTRIBUTION LES PRINCIPAUX RÔLES : Jean GABIN : Jacques Lantier, mécanicien sur « la Lison » / Simone SIMON : Séverine, la femme de Roubaud / Fernand LEDOUX : Roubaud, sous-chef de gare du Havre / Julien CARETTE : Pecqueux, le chauffeur sur « la Lison » / Blanchette BRUNOY : Flore, amie d'enfance de Jacques. GENERIQUE ET SEQUENCE D’OUVERTURE : Muette et scandée par le ferraillement des roues sur les rails, elle montre avec une éloquence qui se passe de mots l'étroite coopération de Lantier et de Pecqueux avec la Lison . La musique symphonique suit l’avancée et l’arrêt du train en gare du Havre. Le tempo ralentit progressivement . ANALYSE IMAGES : Plan d’ensemble. Séverine et Lantier évoluent main dans la main dans le dépôt des locomotives. Importance de l’arrière plan ( décor naturel) et de l’éclairage justement disposé ( égale importance des personnages et du fond) Gros plan : Lantier et Séverine regardent ( presque) dans la même direction : Séverine est-elle sincère ? Grande recherche dans le dosage de la lumière. Il y a deux mouvements dans l’œuvre de Renoir, aussi distincts que complémentaires. En schématisant, le premier serait composé de films tels que La Chienne ou Boudu : la noirceur des sentiments, le pessimisme prennent le dessus. Dans le second mouvement figureraient les films qui ressembleraient à priori le plus à Renoir, profondément humaniste au sens strict du terme (mettre l’homme au-dessus de tout) : LA GRANDE ILLUSION. La Bête humaine est un film passionnant car il est à l’embouchure des deux axes précités. Dans les films de la première catégorie, si le Mal ne faisait que côtoyer le Bien, dans La Bête humaine, il le contamine progressivement. Le "positif" et "le négatif" finissant par se mêler et se confondre. La maladie de Jean Gabin qui le ronge ou son impossibilité progressive d’aimer sont autant d’indices de ce mal (littéralement la bête humaine du film) prenant le dessus sur le bien. C’est dans ce sens que vont les plus belles scènes du film : les fois où Simone Simon et Jean Gabin s’enlacent, croisent leurs regards et finissent par regarder dans la même direction : Regard commun appuyé par un mince filet de lumière.
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