Compte rendu réunion théâtre Poitiers 26

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Compte rendu réunion théâtre Poitiers 26
Compte rendu de la réunion de la sous commission départementale d'accessibilité du 26
septembre 2002
Construction d'un théâtre et d'un auditorium
Présents :
Membres de la commission :
M. DOUCELIN – DASS
M. RIBARDIERE – CAP représentant du maire
M. HELLEGOUARCH – CNR
M. SUREAU – GIHP
M. ISAAC – APF
M/ PICHEREAU – DDE – Président de la commission d'accessibilité
Membres invités :
M. ROYER
- Adjoint aux travaux – Ville de Poitiers
M. PETARD
- Direction des services techniques de la Ville de Poitiers
Melle. JANOT - Service des bâtiments communaux
M. ANGIBAUD - Bureau VERITAS
Excusé :
M. CARRILHO da GRACA – architecte
-----------Ouverture de la séance par le Président, et présentation des membres de la commission.
Rappel des problèmes principaux relevés lors de la dernière séance du 19 septembre 2002.
Président
Cheminements intérieurs et cheminements extérieurs.
Les cheminements utilisés par les personnes à mobilité réduite sont parfois
long et pénible de part leur conception.
M. PETARD
Précise les 3 modes de fonctionnement du site :
- culturel
- traversée par le parvis durant la journée
- fonctionnement de nuit : fermeture du parvis et maintien de l'accès au
parking souterrain 24H/24H.
Président
Pose le problème des conflits de trafic entre les véhicules entrant et sortant
dans le parking et le flot de la circulation vers la préfecture.
M. ANGIBAUD
Précise que la circulation s'effectuera à gauche pour éviter les croisements de
flux.
M. HELLEGOUARCH Demande pourquoi l'ascenseur du parking, rue de la Marne, n'arrive pas à la
côte 108.
Président
Soulève le problème de la non conformité de l'accès de la cafétéria qui peut
recevoir plus de 50 personnes et qui n'est pas desservi par un ascenseur.
M. ROYER
Conteste cette analyse.
Il est fait lecture de l'article réglementaire.
M. ANGIBAUD
Confirme que la cafétéria est considérée comme un niveau.
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Suite
Le Président
Précise qu'il n'y a pas d'équivoque sur l'obligation de desserte par ascenseur
de ce niveau et qu'il ne s'agit pas d'une interprétation locale.
Pose le problème des piétons sortant du parking rue de la Marne et qui
désirent se rendre sur le parvis à la côte 108.
Les valides peuvent emprunter un escalier qui les conduit directement au
parvis alors que les personnes à mobilité réduite sont contraintes de remonter
la rue de la Marne qui présente une déclivité importante générant une
pénibilité certaine, quelque soit les utilisateurs (personnes en fauteuil roulant,
personnes âgées, personnes ayant des difficultés de locomotion, personnes en
béquille, femmes enceintes, personnes ayant des enfants en bas âge ou en
poussette.
M. ROYER
Demande qu'il soit précisé la longueur du cheminement supplémentaire
induite.
M. ANGIBAUD
Précise que la distance est de l'ordre de 70m.
M. ROYER
Indique le souhait de créer lors de cette réalisation un cheminement
complémentaire à celui desservant la gare. "Les personnes à mobilité réduite
sont au centre de notre problématique".
Il souhaite q'un compromis soit trouvé le plus harmonieusement possible pour
prendre en compte les facilités d'accès auxquelles peuvent prétendre les PMR,
les contraintes du sites et les contraintes de fonctionnement de l'établissement.
M. ISAAC
Il rappelle qu'il s'agit d'un bâtiment neuf et il estime "que l'on pourrait se
creuser un peu plus la tête" pour rendre accessible , sans rampe, alors qu'on
dispose d'ascenseurs à proximité des espaces à desservir
"On peut le faire ou l'on ne sait pas le faire ?".
Le Président
Le décret de 1994 dispose " qu'en cas de dénivellation importante le
cheminement doit conduire le plus rapidement possible à une des 'entrées
principales et aux aménagements à desservir" .
La circulaire précise que chaque fois que cela est possible, un cheminement
horizontal doit être préféré.
Résume les difficultés générées par la conception architecturale du projet :
- accès cafétéria par rampe soit montante , soit descendante,
- accès depuis le bd Solférino au niveau de l'entrée principale du bâtiment par
un ascenseur suivi d'une rampe,
- accès depuis la sortie rue de la Marne au parvis, par un escalier pour les
personnes valides ou par une rampe pour les PMR alors qu'un ascenseur se
trouve à proximité de l'escalier.
Pour ces trois cas de figure, les potentialités offertes par les ascenseurs ne
sont que partiellement utilisées puisqu'à chaque fois ils sont complétés par des
rampes .
Cette organisation se traduit inévitablement aussi bien pour les PMR que pour
les personnes valides par une pénibilité, ce qui n'est pas la meilleure réponse
au confort d'usage.
Le Président
En l'absence de l'architecte les membres de la commission ne peuvent
obtenir des explications sur les options architecturales.
"Sommes-nous en mesure, pour chacune des rampes créées, de connaître
l'impossibilité technique de faire arriver un ascenseur aux niveaux
concernés?"
"Utilisons au maximum les nombreux ascenseurs prévus sur le site afin que
les PMR ne transitent que sur des plans horizontaux qui pourraient
éventuellement compléter les rampes actuelles !".
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Suite
M. PETARD
Rappelle les différentes contraintes dues au site, au voisinage et à l'architecte
des bâtiments de France.
Il précise que parmi les 9 ascenseurs certains sont destinés au fonctionnement
interne (transport de décors, d'instruments…) et d'autres sont réservés au
public.
M. ISAAC
Rappelle aux personnes valides de la salle que la progression du fauteuil
roulant sur une rampe, même de pente réglementaire, nécessite un effort
physique non négligeable.
Il s'étonne "que pour les objets, les charges lourdes, l'ascenseur arrive au
niveau où il faut " et que parfois" l'ascenseur arrive, pour les personnes à
mobilité réduite, à des niveaux où il ne faut pas !".
M. HELLOUGARCH
Demande le nombre d'ascenseurs pour le public ?
Le Président
Précise que le nombre élevé d'ascenseurs (7) est un des points très favorable
du projet.
Rappelle que les membres de la commission, lors de la dernière séance :
- se sont élevés contre la disposition de certains ascenseurs qui débouchent à
mi-niveau sur des rampes au lieu de desservir directement les plateaux,
- qu'ils ont le sentiment qu'en modifiant légèrement les ascenseurs on pourrait
accéder de plain-pied, sans être obligé d'emprunter des rampes, aussi bien sur
les cheminements intérieurs que sur les cheminements extérieurs.
M. PETARD
Précise :
- qu'il est bon de distinguer le cheminement piétonnier qui met en
communication le bd Solférino et la rue de la Marne et le cheminement
intérieur à l'espace culturel ,
- qu'il ne faut pas faire abstraction des créneaux horaires d'ouverture au public
ainsi que des problèmes d'insécurité.
Le Président
Fait remarquer que le public voulant transiter sur le parvis à partir du bd
Solférino vers le bas de la rue de la Marne doit monter puis descendre, ce qui
génère une pénibilité dans le cheminement.
Le public emprunte un ascenseur bd Solférino, puis une rampe, puis
redescend vers le bas de la rue de la Marne.
Compte tenu de l'ampleur des travaux de terrassement, n'aurait-il pas été
possible de compléter ce cheminement par une cheminement sans rampe ?
M. PETARD
"L'architecte ne s'est pas fait plaisir en positionnant une rampe là où il n'y en
avait pas besoin !".
La solution la plus conviviale, aussi bien pour les PMR que pour les
personnes valides est celle se calant aux côtes du terrain naturel.
M. ANGIBAUD
Précise que la position actuelle de la cage d'ascenseur de la rue de la Marne
ne permet pas un débouché à la côte du parvis en raison de l'emprise de la
voie pompier.
Le Président
"A ce stade du projet il devrait être possible de rendre compatible les
contraintes propres à ces deux équipements".
M. DOUCELIN
"Pour le cheminement extérieur, à vocation de compléter le cheminement
gare/centre ville, qu'est ce qui rend insurmontable la création d'ascenseurs
débouchant à la côte 108?"
M. ANGIBAUD
Précise que si l'ascenseur, côté bd Solférino, arrive à la côte 108 il faudra
envisager la création d'une passerelle.
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Suite
Le Président
Rappelle qu'il n'appartient pas à la commission de proposer des solutions
mais que c'est à l'architecte d'adapter son projet aux diverses contraintes et
attentes des usagers.
Tous les E.R.P. sont soumis à une obligation de résultat du point de vu de
l'accessibilité
Si les rampes doivent être maintenues, faisons arrêter les ascenseurs à une
côte de plancher qui permette au public de transiter horizontalement !.
En aucun cas, la commission se substituera à l'architecte pour imposer tel
dispositif technique ou telle côte de niveau de plancher .
Les mouvements de terre résultant des terrassements devraient par le jeu des
déblais et des remblais, offrir une certaine marge de manœuvre.
M. HELLEGOUARCH Reformule la question "où est l'impossibilité de faire arrêter les ascenseurs au
bon niveau ?".
Les ascenseurs à double portes peuvent aider à résoudre le problème des
demi-niveaux.
Le président
Souligne le problème du manque de lisibilité des plans concernant le
cheminement.
M. SUREAU
Soulignent la disproportion entre le nombre de places réservées aux PMR en
sous –sol et le nombre de places qui leur sont réservées dans les salles de
spectacle ; en conséquence bon nombre de personnes seront obligés de
transiter par le cheminement extérieur que ce soit depuis le bd Pont Achard
ou depuis la rue de la Marne.
M. ROYER
Indique que ce cheminement se veut s'intégrer dans le projet gare et pôle
multimodal.
Les associations
Dans cet optique il est d'autant plus important que les abords du bâtiment
soient optimisés du point de vue de l'accessibilité.
M. ROYER
Propose de faire desservir le niveau de la cafétéria par un des ascenseurs
intérieur, sans modification du cheminement extérieur.
M. DOUCELIN
Souligne qu'il est fait un amalgame des problèmes intérieurs au bâtiment et de
ceux relevant de la liaison bd Solférino, rue de la Marne.
Les associations
Rappellent la problématique des horaires de fonctionnement et d'ouverture de
la cafétéria qui deviendrait alors un passage obligé pour les PMR alors que les
valides ne seraient pas obligés de rentrer dans l'établissement.
M. DOUCELIN
"Considérant que le parvis, espace de liaison entre la gare et le centre ville,
pourra constituer une aire de repos ,de récupération et de convivialité, il
serait souhaitable d'utiliser au maximum les potentialités mécaniques du
projet destinées à compenser les dénivelés.
Qu'elle est la motivation profonde du maintien des rampes ?"
M. ROYER
Précise que toutes modifications des ascenseurs risquent d'avoir des
incidences sur l'aspect du bâtiment tel qu'il a été voulu par l'architecte.
Il convient de ne pas oublier le poids de l'architecte des Bâtiments de France.
M. ISAAC
S'insurgent contre le fait que l'on privilégie l'aspect du bâtiment à l'être
humain.
C'est à l'architecte de remanier les volumes pour "que l'on marche à plat".
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Suite
Le Président
La commission n'a pas la solution mais elle demande : "qu'à partir du moment
où l'on dispose d'un ascenseur , que cet ascenseur ne débouche pas sur des
rampes, mais que celui-ci permette de déboucher sur un cheminement
horizontal minimisant ainsi la pénibilité des déplacements".
M. ROYER
" cette commission se tient dans le cadre d'une "discussion d'amélioration d'un
équipement qui répond à la réglementation".
En l'état actuel du projet, l'établissement ne respecte pas toutes les
dispositions réglementaires .
Des améliorations sensibles sont envisageables sans remettre en cause tout le
projet.
Il serait souhaitable qu'un travail s'engage entre les différents acteurs en vu de
lever les non-conformités et d'optimiser les cheminements intérieurs et
extérieurs.
Le Président
M. ROYER
Rappelle les contraintes dues à la complexité du projet, les efforts en amont
pour prendre en compte les PMR, l'état d'avancement du projet, les incidences
fortes liées à toutes modifications.
Le Président
Rappelle que les membres de la commission ont toujours été disponibles pour
qu'un partenariat s'engage, le plus en amont possible, à travers des réunions
de concertation afin d'éviter toute situation bloquée.
La séance est levée et les membres ayant voie délibérative se réunissent pour
délibérer.
Après délibération,
l'avis de la sous commission est défavorable au projet .
Motivations dans le procès-verbal de la sous commission départementale d'accessibilité du 26 septembre 2002.
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