RENAISS ZL _4 a_ FINAL- COMIC

Transcription

RENAISS ZL _4 a_ FINAL- COMIC
[automne 2010]
RENAISSANCE
d’une
ZEDEL - CA (1909)
par Jean-Claude BARNIER
Avec ma fin d’activité, les choses étaient mûres pour entreprendre, au cours de l’année 2010, la vraie
restauration de cette 100 ans d’âge au sein de l’Association de l’ATELIER du TEMPS !
GENERALITES
•
Caractéristiques principales
ZEDEL, type CA n° 497 - (1909) *
Moteur : n° 19231, 4 cyl., sans culasse, magnéto, pompe à
huile paliers, (pompe à eau)
Embrayage à disques multiples avec gros volant d’inertie
Boite à 3 vitesses + m. AR (sous licence de brevet de 1899)
Pont AR (différentiel à pignons cylindriques)
Conduite à droite ; frein à pied sur l’arbre ; frein à main sur
roues AR
Roues bois (pneus 710x90)
- Grand intérêt de l’existence (depuis l’origine) du catalogue des plans industriels, avec n° et prix des
pièces !
* Cette marque ZL, initiée par les Suisses Zürcher et Lüthi (Z et L) qui voulaient s’installer à Pontarlier
à cause des droits de douane, a été aussitôt reprise par des capitaux français vers 1907/1908.
•
Provenance – Evolution
- construite en 1909, probablement en octobre (documents
du club ZEDEL, DONNET-ZEDEL de M. Lepicard – Rouen) ;
sans doute habillée d’une carrosserie phaéton avec siège AV
capitonné (les constructeurs livraient souvent un châssis)
- transformée très artisanalement entre les 2 guerres (par
l’unique (?) propriétaire) en berline très « carrée » avec capot, calandre radiateur, auvent (encore en place),… ; restent
encore actuellement 2 portières, 2 garde-boues, … ; et aussi
4 moyeux complètement modifiés pour recevoir des jantes fer à 4 trous !
- achetée en 1947 à un vieux monsieur de S-Etienne (connaissance de famille) pour servir plus tard à
faire la main de mécanicien des 3 garçons (fils d’artisan - un seul crochera dedans) ; à cette époque, pas
question de collection !
- aussitôt immatriculée le 18/09/1947, à St-Etienne : « 606 JA7 » (syst. d’immatr. de 1928 à 1950)
- dans les années 50, révision complète et réglage du moteur ; entretien sommaire du reste … pour circuler sur des chemins et à travers des gués … (mais la consommation !)
- puis, son « patron » parti pour longtemps dans une autre mécanique (la marine),
la ZEDEL a trouvé un refuge (toujours vers St-Etienne) pour survivre sans trop
de dégâts (petit contrôle intérieur du moteur dans les années 80)
- jusqu’à son arrivée à Nantes en oct. 2009 à l’ATELIER du TEMPS, à l’âge de
100 ans précisément et curieusement ! … après une expédition de 2 jours très
réussie en double, avec Joël R.
ZL - 1
•
Projet de restauration
- d’abord la mécanique ; carrosserie et habillage ensuite
- mécanique en bon état – « si pas de soupçons, pas touche ! »
- normalement, simple visite à prévoir dans le moteur ; rétablir la
pompe à huile ; réglages ; rinçages soignés boite de vitesses et
pont AR
- remise en service du type de moyeux d’origine et des roues en
Rare survivante ZL–CA (Italie)
bois ...
- visite et réglages des pivots de direction
- visite de toutes les articulations diverses ; amélioration de l’équipement de graissage
- au passage, nettoyage et décapage de toutes les parties (100 ans d’une couche bien grasse qui sent
bien bon) ; nettoyage du magnifique radiateur ZL et d’autres pièces en laiton ; peinture, mais que sur la
ferraille …
- décomposition du travail prévu entre AV, puis AR, puis milieu, puis propulsion ; etc …
- plans des faux-moyeux pour jantes fer à 4 trous des années 30 (devenus inutiles)
REALISATION
•
- (1ere partie)
Problème des roues et des moyeux
(parties très importantes pour le plaisir de l’œil !)
- bouchons de moyeux (gravés !) : très
belle réalisation ; les 2 AV (suivant un
modèle d’origine) + les 2 AR (suivant
plans) ; grâce à l’aide d’amis décolleteurs heureux du projet [GUILLERMIN, Bonneville - Hte-Savoie]
- moyeux : alors que des plans étaient terminés pour revenir à des moyeux à peu près d’origine en utilisant les faux-moyeux 1930 …… arrive une heureuse indication d’un possesseur de belle torpédo ZL de
1912 : « des moyeux devraient convenir à Auch ! » -> acquisition sans hésiter, avec l’intérêt d’avoir des
pièces estampillées ZL, et en prime un bouchon d’origine (seul) pour moyeu AV, gravé en laiton !
- nécessité d’usiner 2 petits flasques AR (dans les moyeux d’avant-guerre - extrêmement durs ! ?)
- roues à rais bois (AR et AV différentes) : pour ne pas devoir trop « bricoler » des modèles anciens
de roues inadaptées -> choisi de restaurer avec du neuf en découvrant l’expérience d’un charron français renommé [Alain MONTPIED, près de Clermont] ; magnifique assemblage (acacia + frêne) sur les
moyeux acier avec les rais en nappe conique (« écuanteur »)
- pneus à talons, chambres : d’Angleterre [VINTAGE TYRES à Beaulieumusée] avec des cerclages-jantes fer de Nlle–Zélande
•
Problème de châssis (un vieux boum ?)
- AV gauche du chassis mal réparé avant-guerre
- appel à compétence [Thierry KAHRS, KTS-soudure] : très belles
dures intérieures des pièces de tôle découpées avec retrait par
Blaise V., suivant gabarits
- surement plus costaud des 2 bords et plus beau que du neuf !
ZL - 2
sou-
• Problème de pivots de direction
(divertissement de mécaniciens)
- Nécessité d’une visite des pivots de direction : jeux et
butées aussi douteux que le graissage …
- 3 douilles sur un axe à collet (1 fendue en acier, 2 en
bronze), une butée à billes, un graissage à soigner…
- Fonctionnement et montage particuliers -> nécessité
d’étudier la conception pour réparer ; comprendre l’ordre
des serrages du haut et du bas !
- Et d’abord, la butée à billes (80) et sa capsule de protection (66) (introuvables) n’existent plus que dans le catalogue 1909 ! -> Blaise V. a confectionné habilement une
autre capsule avec manchon axial qui peut recevoir une butée actuelle (cotes différentes)
Fonctions :
- Axe A rendu solidaire de
l’essieu E par pinçage de la
douille conique fendue Db (à
remonter avec un clinquant
circulaire pour compenser une
corrosion), grâce au serrage
de l’écrou inférieur
- Douille conique haute Dh de
guidage appuyée glissante sur
le collet C de l’axe A par serrage de l’écrou supérieur dans
le haut de la fourche F
- Douille cylindrique basse Dc
de guidage glissante sur l’axe
A et emmanchée dans le bas
de la fourche F
- Forces bleues opposées aux
forces rouges sur le collet C
de l’axe lors des serrages (bas
puis haut)
- A soigner le graissage : canaux ; pattes d’araignées en
hélice à améliorer ; graisseurs
- Conception et méthode de montage (graisser) ; la butée B assure l’appui de l’essieu E (parties fixes
bleues) sur le bas de la fourche F (parties mobiles rouges) :
1) serrer d’abord fortement l’écrou inférieur pour que le collet C loge bien la douille fendue Db dans
l’essieu E (à bonne hauteur, avec un clinquant) -> contact essieu-butée-fourche ; puis relâcher légèrement le serrage (pour libérer la rondelle inférieure et pour la goupille d’écrou)
2) ensuite, serrer le système supérieur : la douille haute Dh à venir juste plaquer le collet C
- Une petite faille de conception (?)... : douille Dc frottait sans graissage sur rondelle inférieure ->
prolonger patte d’araignée inférieure de l’axe jusqu’à la rondelle
[automne 2010]
[A SUIVRE]
ZL - 3