“French Cultural Studies”. Pour l`étude des (non-)
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“French Cultural Studies”. Pour l`étude des (non-)
La banlieue, révélatrice de l’utilité des “French Cultural Studies”. Pour l’étude des (non-)dits ethnico-raciaux français Laurent Béru * Université Paris III & Centre d’histoire des récits, de l’information et des médias en Europe (CHRIME) Dans une nation française à la réalité pluriethnique et pluriconfessionnelle, où les mots “république” et “laïcité” s’imposent comme incontournables, les études culturelles d’origine anglaise ont eu d’énormes difficultés à s’ancrer dans les programmes universitaires – cours et séminaires – et la production scientifique – articles et ouvrages – de France. Les espaces périphériques, certainement bien plus que ceux des centres-villes, accumulent non seulement les plus grandes difficultés socio-économiques et socioculturelles mais surtout concentrent les plus grands défis ethnico-raciaux que connaît et connaîtra la France. Alors qu’un certain discours ne cesse d’affaiblir la pertinence de l’idée de – lutte des – classes sociales, la parole ethnico-raciale française s’est développée et a pris depuis peu une importance sans précédent. Aujourd’hui, la production scientifique française hérite du pouvoir de dire la réalité des discriminations et autres ségrégations à caractère ethnico-racial. Dans une France politique et sociale imprégnée de républicanisme, et donc irriguée par les notions d’unicité et d’indivisibilité nationales propres à ses valeurs institutionnelles – liberté, égalité, fraternité –, la différence ethnico-raciale et la singularité socioculturelle sont plus difficiles à afficher clairement que cela ne l’est dans des nations ouvertement communautaristes – Grande-Bretagne, Canada, États-Unis. La généralisation de la population française se réalise au détriment d’une différenciation de l’individu français ; cette logique républicaine, affirmée à longueur de discours des pouvoirs publics, a d’importantes répercussions sur l’état de la recherche en sciences sociales. Ce poids républicain a tendance à peser lors du temps d’observation de la réalité sociale française, et surtout au cours du temps de réflexion – c’est-à-dire que certaines vérités peuvent difficilement être exposées sans contrevenir aux prédispositions institutionnelles. * [email protected] MEI, nos 24-25 (« Études culturelles / Cultural Studies »), 2006 D’après Paul Ricœur (1990, pp. 73-78), universitaire qui a exercé dans les systèmes académiques français et états-unien, une rigueur infranchissable demeure au sein de l’université française concernant le cloisonnement disciplinaire et le degré d’originalité scientifique. L’académisme français est historiquement – trop ? – attaché à une conception généraliste de la science et du savoir ; les points de vue macro-sociaux sont davantage plébiscités que les microsociaux. L’étude des mouvements minoritaires et des actes marginaux à consonance ethnico-raciale dispose d’une place restreinte au sein de la communauté académique française. Malgré les retards et les réticences de la recherche française, les études culturelles britanniques et américaines ont tout de même influencé et influencent certains chercheurs et certains laboratoires français – cependant, dans de très nombreux cas, cela est plus implicite qu’explicite. L’espace que représente la banlieue s’apparente comme étant le lieu symptomatique où le développement des “French Cultural Studies” s’avère nécessaire. D’abord, nous verrons que l’implantation en France de la tradition académique des Cultural Studies d’influence anglo-saxonne s’est heurtée à une crispation sociétale et universitaire française. Ensuite, nous aborderons la réalité de la division ethnico-raciale que connaît la société française – et ce, bien que son existence soit régulièrement reniée. Enfin, nous soulignerons que la reconnaissance des communautés non-blanches ne peut être que périclitée car la connaissance statistique des divisions ethnicoraciales est bien trop faible. Les études culturelles à la française : un enracinement difficile Les Cultural Studies, qui ne doivent leur existence qu’à leur transdisciplinarité éclectique – sociologie, économie, anthropologie, sciences politiques… –, se caractérisent souvent par une prise de risque non-conformiste et une spécialisation scientifique extrême. Elles ont eu du mal à s’implanter en France à la suite des premiers travaux du Center for Contemporary Cultural Studies de l’Université de Birmingham. La faute à d’importants tabous sociétaux qui ont imposé une véritable chape de plomb sur certains sujets historiques et d’actualité. Au sein de la recherche française, de nombreux champs de recherche socioculturels demeurent très peu exploités : cela va des études consacrées à l’ethnicité (Wieviorka, 1997, p. 17) à celles dédiées au genre (Mattelart, 2003). En effet, en France, pendant un très long moment, les dossiers socioculturels brûlants, tels que le racisme subi par les jeunes générations issus de l’immigration ou la pauvreté que vivent les habitants des grands ensembles, étaient plus ou moins sous-traités voire ignorés et par les pouvoirs publics et par les médias. L’esclavage et la colonisation, notamment, demeurent d’importants freins tant à la réflexion intellectuelle qu’à l’action publique (Bancel et Blanchard, 2005). L’institutionnalisation des distinctions ethnico-raciales d’hier, en vigueur lors de 102 La banlieue, révélatrice de l’utilité des “French Cultural Studies”… L. Béru l’époque coloniale, ne s’est pas totalement évaporée ; selon certains observateurs, « les quartiers périphériques sont devenus les réserves qu’ont cessé d’être les colonies devenues indépendantes » (Guénif-Souilamas et Macé, 2004, p. 78). La permanence de la relégation spatiale d’une partie conséquente de la population d’origine immigrée se double de la permanence de la relégation socioprofessionnelle. Ces constances découlent de la période des Trente Glorieuses, précisément au moment de l’accueil des immigrés maghrébins sur le territoire hexagonal – que ce soit vis-à-vis du logement ou du travail –, accueil qui s’est principalement réalisé dans des bidonvilles de fortune – notamment à Nanterre – et des usines de labeur – par exemple, chez Renault. Ainsi, une tradition de division ethnico-raciale s’est établie et perpétuée au sein de la société française. En 2004, une étude consacrée à la question ethnique à l’intérieur de l’école républicaine souligne que la recherche française en sciences sociales, à l’instar de l’action publique française, « n’a pris en charge la question de l’ethnicité que dernièrement, moins par méconnaissance des phénomènes ethniques que par évitement » (Lorcerie, 2004, p. 1). Le comble – non pas du ridicule mais de l’hypocrisie intellectuelle – de la situation scientifique française est que, durant plusieurs années – de la fin de la seconde partie des années 1970 à la première partie des années 1990 –, devant le manque cruel d’études françaises dédiées à l’ethnicité, les chercheurs français en sciences sociales les plus décidés à décrire la réalité ethnico-raciale française ont été contraints de se rabattre sur une bibliographie majoritairement anglo-saxonne. Hier, peut-être plus qu’aujourd’hui, la posture idéologique autour du républicanisme prenait fréquemment le dessus sur la posture scientifique (Simon, 1983) ; cependant, bien qu’une prise de conscience collective se soit doublée d’un défrichage théorique, l’évocation de la question ethnico-raciale au sein de la communauté scientifique demeure délicate. Aujourd’hui, encore, prendre en compte la notion ethnique pour caractériser et comprendre le marché du travail – notamment dans l’intérim –, la représentation politique – notamment à l’Assemblée nationale – ou médiatique – notamment dans l’audiovisuel – est loin d’être considéré comme entièrement pertinent. Les divisions ethnico-raciales, une réalité française au même titre que les clivages socio-économiques Avec l’émergence d’épisodes médiatiques successifs liés aux cités-dortoirs et commentés à travers le filtre de l’origine socioéconomique et ethnicoraciale – débat sur le voile islamique à l’école, émeutes violentes en banlieue, affaires de viols collectifs, dégradation du bien public ou privé… –, les études culturelles à la française, consécutivement à une relative prise de conscience nationale, ont trouvé dans les phénomènes urbains des quartiers populaires et pluriethniques l’opportunité scientifique pour asseoir leur visibilité au sein de la communauté académique hexagonale. Si certaines vicissitudes de la banlieue parisienne ou lyonnaise n’ont pas 103 MEI, nos 24-25 (« Études culturelles / Cultural Studies »), 2006 manqué de faire la une de l’actualité, de nombreuses qualités socioculturelles propres au mode de vie des jeunes générations des cités populaires et pluriethniques – et accessoirement en contradiction à la culture officielle – donnent lieu à des études en sciences sociales. Ainsi, par exemple, des études se sont multipliées pour décrire le pouvoir de prescription culturelle des banlieusards qui, majoritairement d’origine africaine et engagés dans le mouvement hip-hop – mode vestimentaire (baggys), écoute musicale (rap), ou encore expression visuelle (graffiti), linguistique (verlan) et corporelle (breakdance) –, ont imposé une certaine tyrannie du goût auprès d’un nombre non négligeable d’adolescents de toutes origines socio-économiques et de toutes les communautés ethniques (Pasquier, 2005, pp. 67-78). La banlieue, avec son brassage pluriethnique et sa proximité pluriconfessionnelle, condense la plupart des grands défis sociétaux auxquels la société française est confrontée. Les cités françaises démontrent, toutes proportions gardées, que la réalité de discrimination ethnico-raciale et de ségrégation socioéconomique que connaissent les ghettos états-uniens existent bel et bien sur le territoire français – certes sous une forme moins aiguë (Wacquant, 2006). Pour la recherche française, c’est l’occasion de rattraper – avec quelques années de retard – les développements théoriques d’outre-atlantique qui, via l’étude des communautés diasporiques, abordent les thèmes de la globalisation des cultures et de l’acculturation des communautés ethniques – thématiques de recherche notamment popularisées par Arjun Appadurai (1990). L’institutionnalisation médiatique d’expressions telles que « France d’en bas » et « minorités visibles » a mis en avant des problèmes trop longtemps occultés ou sous-estimés. Ainsi, s’est posée et se pose la question – certes manichéenne mais bien réelle – de l’égalité des chances entre les individus blancs des faubourgs cossus et les individus non-blancs des cités modestes dans le domaine scolaire (Payet, 1998) et sur le marché du travail (Bataille, 1998), de la ségrégation spatiale entre les classes socioprofessionnelles supérieures de type caucasien et les classes ouvrières de type africain (Tissot, 2005). Concernant la représentation de la majorité blanche et des minorités non-blanches au sein des médias, la recherche française a souligné la stigmatisation persistante des Français d’origine maghrébine et subsaharienne dans les médias français (Geisser, 2003, pp. 23-26 ; Mucchielli, 2005, pp. 23-32). Très récemment, après avoir remarqué la sous-représentation des Français antillais et d’origine africaine au sein des partis politiques, les médias français, devançant puis légitimée par les propos du Président Jacques Chirac et de son ministre Azouz Begag, ont eux aussi souligné ce qui est considéré être un effort à faire en matière de visibilité médiatique des minorités ethniques 1. 1 Voir Catherine Humblot et Yves-Marie Labé, 1999. « La télé monochrome en question », Le Monde, 17 octobre ; Jean-Michel Dumay, Béatrice Gurrey et Laeticia Van Eeckhout, 2005. « Azouz Begag veut banaliser la diversité dans … 104 La banlieue, révélatrice de l’utilité des “French Cultural Studies”… L. Béru Une (re)connaissance ethnico-raciale laborieuse car partielle Pour parvenir à un constat qui fait état d’une discrimination ethnicoraciale dans les médias ou d’une différence de traitement médiatique entre les diverses conditions – ou classes – sociales, la recherche française en communication, à l’instar de celle d’Amérique du Nord, se fonde sur une réalité où s’affirme manifestement une situation de ségrégation socioéconomique et d’ethnicisation socioprofessionnelle. Ainsi, quand Oscar Gandy (1998, p. 146) et Jesse Rhines (1996, p. 7), chercheurs états-uniens en économie politique des médias, font preuve de très peu d’embarras pour souligner que les rares nominés et lauréats afro-américains lors de chaque cérémonie des Oscars fait suite à la faible part que représentent les membres afro-américains de l’Academy Award, leurs collègues français se montrent plus réticents et plus gênés à accentuer le fait que le cinéma hexagonal dispose d’un contingent d’acteurs, de réalisateurs ou de producteurs noirs plus qu’insuffisant. Mais, à l’opposé de leurs homologues nord-américains, les chercheurs français sont très loin de disposer, il est vrai, de la même palette de statistiques nationales – celles-ci étant plus ou moins antirépublicaines. Selon Patrick Simon et Joan Stavo-Debauge (2004), l’intransigeance de la position républicaine française concernant les statistiques ethnico-raciales est d’une totale incohérence par rapport aux problèmes ethnico-raciaux constatés et aux solutions à apporter ; elle voue la détection effective des discriminations et autres ségrégations à l’échec. Devant cette faiblesse à quantifier les discriminations ethnico-raciales, les chercheurs français éprouvent la difficulté à les connaître dans leur ensemble et donc à les dire sans ambiguïté ; mais ils peuvent également s’appuyer sur l’observation de la réalité qui, dans certains cas, peut valoir toute les enquêtes statistiques possibles. Ainsi, Éric Macé, comparant la réalité multiculturelle et multiethnique de la société française avec la réalité majoritairement mono-culturelle et mono-ethnique du paysage audiovisuel français, souligne la prégnance à la télévision française de « “l’allant de soi” d’une France blanche et non métissée au nom, pour les programmateurs, de l’idée d’une définition identitaire commune » (Macé, 2001, p. 234). En effet, pour le téléspectateur de la majorité des programmes audiovisuels français, il est très difficile de voir les communautés – maladroitement dites – de couleur et/ou immigrées autrement que lors de l’exposition de thématiques négatives : violences physiques, outrances langagières, trafics de drogue, quartiers malfamés. Le groupe et l’individu extra-communautaires et/ou nonblancs, déjà victimes d’une ghettoïsation spatiale (Maurin, 2004), sont également victimes d’une ghettoïsation médiatique. … la société française », Le Monde, 11 septembre ; Guy Dutheil et Béatrice Gurrey, « Les télévision devront accueillir les minorités », Le Monde, 24 novembre 2005 ; Martine Silber, 2005. « La diversité, une idée très médiatique mais très peu pratiqué par les médias », Le Monde, 27 novembre. 105 MEI, nos 24-25 (« Études culturelles / Cultural Studies »), 2006 Pour le chercheur français qui analyse les commentaires médiatiques sur les individus nommés jeunes de cité issus de l’immigration, l’économie de l’étude culturelle ne peut être réalisée, car ne peut être omis le fait que certains Français soient constamment renvoyés à une origine étrangère extra-européenne, à une apparence non-blanche, à la religion musulmane et/ou à un quartier populaire – et cela alors que d’autres sont simplement Français et rarement renvoyés à une origine étrangère européenne, à une apparence blanche, à la religion chrétienne et/ou à un quartier aisé. Ainsi, le chercheur français ne peut soulever certaines récurrences dans lesdits commentaires médiatiques sans se questionner sur la prégnance d’une altérité ethnico-raciale normalisée et naturalisée dans le discours. L’ethnocentrisme historique pèse de tout son poids ; en effet, une normalité caucasienne et judéo-chrétienne ressort souvent des dits et des sousentendus médiatisés. Un meilleur éclairage sur la réalité ethnico-raciale française, apporté par les sciences sociales, permettra, peut-être, à la société française de sortir de son refus (in)conscient à assumer son passé colonial et à reconnaître son présent postcolonial. Conclusion Ce n’est pas un hasard si ce sont principalement les chercheurs critiques – soit modérés ou mesurés, soit radicaux ou extrémistes – qui s’intéressent et s’investissent, presque corps et âme, le plus dans des études culturelles dédiées aux questions sur le genre, l’orientation sexuelle et l’ethnicité. Revenant sur le lien entre ses origines et les travaux scientifiques qu’il a mené toute sa carrière, Abdelmalek Sayad (2002, p. 88), sociologue de l’immigration maghrébine en France, a affirmé la chose suivante : « ma position, mes origines, mes investigations antérieures me permettent, peut-être plus facilement qu’à un autre, de tenir les deux bouts de la chaîne ». Par leurs études scientifiques, de tels chercheurs ont contribué à ce que la société apprenne à regarder en face les problèmes qui rongent ses marges, (trop) longtemps délaissées, à partir de ceux qui la gangrenaient. En effet, ce sont davantage les chercheurs intéressés directement par ces thématiques qui s’engagent dans de telles recherches, notamment ceux originaires des pays en voie de développement. L’expérience des Subaltern Studies et des Postcolonial Studies en Grande-Bretagne, avec notamment les universitaires d’origine indienne (Pouchepadass, 2000), ou des Critical Cultural Studies nord-américaines, avec notamment les universitaires des Black Studies (Gates et Marable, 2000) et des Latino/a Studies (Muñoz, 1997), des Women / Feminist Studies (Plante, 2004) et des Gay/Lesbian Studies (Gross, 2005) – démontre que, chez certains chercheurs, la tentation à mener des recherches militantes et/ou identitaires n’est pas nulle. 106 La banlieue, révélatrice de l’utilité des “French Cultural Studies”… L. Béru Bibliographie Appadurai, Arjun, 1990. « Disjuncture and difference in the global cultural economy ». Public Culture. Vol. 2, nº 2, pp. 1-24. Bancel, Nicolas et Pascal Blanchard, 2005. « Les origines républicaines de la fracture coloniales », pp. 33-43. In La fracture coloniale. La société française au prisme de l’héritage colonial. Paris : La Découverte, 312 pages. 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