Dossier pédagogique
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GUANTANAMOUK De Nabil Ben Yadir © Droits Réservés DOSSIER PEDA PEDAGOGIQUE DAGOGIQUE Sommaire Guantanamouk, le spectacle - Résumé / Distribution / Coproduction - La création d’un spectacle - Interview de Laurent Brandenbourger Guantanamo Notes sur le spectacle Guantanamouk Réflexions sur le théâtre engagé La Compagnie Union Suspecte Pistes pédagogiques / Sources Annexe La presse en parle p. 3 p. 6 p. 9 p. 11 p. 13 p. 14 p. 15 p. 17 Page | 2 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Guantanamouk, Guantanamouk, le spectacle Mehdi et Salim. Salim, musulman pratiquant. pratiquant. Mehdi, musulman pragmatique. Le héros de Salim : Malcolm X. Le héros de Mehdi : Homer Simpson. Mehdi a le cœur qui s’enflamme pour l’Amérique ; Salim préfèrerait voir le drapeau américain partir en fumée. Tout les sépare, sauf le lieu où ils sont conjointement détenus : Guantanamo, la prison qui aurait dû dû être fermée depuis longtemps… Pour survivre, ils vont devoir se rapprocher et s’inventer un Nouveau Monde, donc aussi un hymne national, un gouvernement, des disciplines olympiques… Bienvenue Bienve nue à Guantanamouk ! Distribution Mise en scène Nabil Ben Yadir / Texte Nabil Ben Yadir, Laurent Brandenbourger, Zouzou Ben Chikha, Mourade Zeguendi, Dr. Das / Dramaturgie Ivo Kuyl / Acteurs Mourade Zeguendi, Zouzou Ben Chikha, Dr. Das / Musique Dr. Das / Direction de production Lukas Verbrugge, Jean Schols / Direction technique Steven Lorie / Lumières Geert Drobe / Costumes Lukas Verbrugge & Flore Opsomer / SousSous - titre Inge Flore / Traduction Els Lauriks Coproduction Production le manège.mons/Centre Dramatique, Union Suspecte, KVS Page | 3 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 La création d’un spectacle Mourade Zeguendi et Nabil Ben Yadir s’auto-définissent comme des « Zinnekes » porteurs d’une culture urbaine forte. Nous avons voulu accompagner ce projet en ayant l’intuition que l’inventivité des deux comparses pouvait apporter un souffle sur nos scènes. La superbe réalisation de Nabil - Les Barons - nous rassure sur la justesse de nos envies. Outre le succès populaire de ce film, il affirme la profonde vitalité qui jaillit des communautés qui frottent leur héritage culturel à leur quotidien d’adoption. Guantanamouk est un voyage sidérant qui nous amène certes à Guantanamo mais aussi en Afghanistan, à Molenbeek, à Hollywood, entre gardiens de chèvres, musique électronique alternative, G.I. et stars de séries américaines, … Nabil et Mourade ont 30 ans. Ils viennent de Molenbeek, Schaerbeek, Saint-Jos. Ils se connaissent depuis des années. Ils faisaient de la boxe ensemble, Nabil a même cassé le nez de Mourade. Ils se sont perdus de vue. Mourade s’est lancé dans le théâtre, Nabil dans le cinéma. C’est en voyant ce que Mourade faisait que Nabil a su qu’ils devaient travailler ensemble. Mourade, quant à lui, a reconnu dans le scénario des Barons ce qu’il aimait ou avait envie de faire depuis ses débuts au théâtre. Ils se sont retrouvés, se sont bien marrés et ont décidé de ne pas s’arrêter là. Ça devait être le début de quelque chose d’important… Il y a donc eu le film Les Barons, il y a aujourd’hui une pièce de théâtre, Guantanamouk, il y aura demain d’autres projets qui germent déjà dans un coin de leurs esprits. L’idée de Guantanamouk vient de Nabil. Il est fan des USA, des films américains, de Hollywood… et dénonce pourtant ses cotés obscurs : la guerre en Irak, Guantanamo, la soif de pouvoir… Il a un jour fait le voyage jusqu’à Miami où il a été arrêté et contrôlé par les services américains dès son arrivée à l’aéroport parce qu’il s’appelait Ben Yadir, comme Ben Laden. “Ou comme Ben Afleck ! Ou Comme Ben Stiller !” a-t-il répondu. Il a donc eu envie de raconter l’histoire d’un mec qui adore l’Amérique mais que l’Amérique n’aime pas. Une histoire d’amour à sens unique. Ce mec se retrouve à Guantanamo, décor paradisiaque digne de la série télé Bay Watch (Alerte à Malibu) mais néanmoins prison. Prison pour tous, détenus mais aussi G.I. américains, puisqu’il s’agit d’une île que personne ne quitte et sur laquelle tous sont obligés de vivre ensemble. Cette pièce traite de l’identité, un sujet qui tient à cœur les deux jeunes hommes. En effet, il semble souvent y avoir une grande différence entre ce que nous sommes et la manière dont les autres nous voient. Nabil et Mourade ne considèrent pas représenter une communauté. Ils font partie d’un tout qui s’appelle Bruxelles, ville bâtarde au sens noble du terme où se croisent francophones, arabophones, turcophones, Congolais, Rwandais, Flamands... Tout ce melting-pot crée cette identité de « zinneke » que revendiquent nos deux bruxellois. Bruxelles est la preuve que le mélange des cultures peut fonctionner. Ils ne se sentent pas porte-parole de quoi que ce soit, par contre ils profitent de leur reconnaissance et de leur notoriété pour ramener un public non habitué au théâtre, le public des Barons, un public qui se reconnait en eux. Ou encore mieux, mélanger deux publics : celui qui veut voir l’aspect artistique et celui qui veut voir l’aspect politique. Page | 4 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Interview de Laurent Brandenbourger Brandenb ourger Nabil Ben Yadir et vous étiez déjà complices sur le film Les Barons. Barons . Comment se passe cette nouvelle collaboration? Comment Comment le travail se dérouledéroule- t - il entre vous ? Pour ce projet, Nabil est venu me trouver avec une idée que j’ai trouvée formidable: un fan de base de la culture populaire américaine enfermé à Guantanamo confronté à un geôlier antiaméricain. Assez rapidement, Nabil a eu l’idée du titre: Guantanamouk! Ce titre a évidemment immédiatement coloré la pièce et ouvert un sens comique: ce n’est plus Guantanamo mais Guantanamouk, il y a une distance avec la réalité. Ensuite, nous avons beaucoup discuté des différentes idées et des situations possibles et j’ai ébauché des personnages, une structure ainsi qu’une série de scènes sur lesquels Nabil est repassé, me poussant à aller plus loin dans certains cas ou apportant des changements dans les dialogues. Enfin, le travail sur le plateau, avec les comédiens a influencé l’écriture proprement dite, m’amenant à reformuler des dialogues, à fouiller les personnages sous d’autres angles, envisager de nouvelles scènes. Scénariste et réalisateur, vous travaillez habituellement pour le cinéma. En quoi le travail d’écriture théâtrale estest - il différent de l’écriture cinématographique ? Au théâtre, tout est possible. C’est ce qui le rend attirant et un peu effrayant. Quand j’ai écrit la première ébauche, je me suis d’abord rassuré avec des repères scénaristiques classiques et j’ai découpé différentes scènes en fonction du rythme des journées: lever, repas, attente, douche, coucher, tous ces moments qui sont bien sûr particuliers pour des prisonniers. Ces repères représentaient pour moi une forme de sécurité à partir de laquelle je pouvais prendre le large. Au contact de Nabil et des comédiens, je me suis rendu compte que ces repères n’étaient pas forcément nécessaires et que certaines scènes reliées entre elles prenaient plus de force et de cohésion. Cette liberté est aussi une force incroyable pour envisager l’absurde ou le comique. L’écriture cinématographique doit marchander avec le réel, ce qui n’est pas nécessaire au théâtre. Il y a bien sûr des exemples comme les Monty Python qui ont poussé l’absurde très loin, mais même eux agissent dans un cadre réel et doivent en tenir compte. Au théâtre, ce cadre peut être explosé, on peut être partout et ailleurs quasi en même temps, ce qui procure plus de possibilités à l’écriture, au risque de se perdre. Je devrais peut-être préciser aussi que le théâtre dit “classique“ m’intéresse peu, non pas que je le juge inintéressant mais plutôt que je préfère envisager le théâtre comme un formidable moyen d’exploration voire d’expérimentation. Des gens comme Yves Hunstad et Eve Bonfanti sont des modèles pour nous! Ils trouvent un équilibre entre la déconnade la plus délirante et la réflexion la plus pointue ! A notre échelle beaucoup plus petite, nous avons cherché à utiliser cette liberté propre au théâtre, ce qui peut sembler paradoxal quand on sait que le sujet est une prison, mais nous aimons beaucoup les paradoxes. Propos recueillis par Marie Godart Page | 5 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Guantanamo Guantanamo Guantanamo est une ville au Sud-Est de Cuba. Depuis le 23 février 1903, le gouvernement américain (sous la présidence de Théodore Roosevelt), loue ce territoire et y implante la base navale militaire ‘Guanta Guantanamo Guantanamo bay’, bay accessible uniquement avec le consentement des 2 parties. Le gouvernement de Fidel Castro refuse de reconnaitre ce bail, le considérant comme une incursion illégale de l’armée américaine en territoire cubain. En 1994, un camp de détention est fondé pour isoler les prisonniers haïtiens mêlés au coup d’Etat. Ce camp est à ce moment nommé Camp X-RAY. Il commence à accueillir les détenus soupçonnés de terrorisme fin 2001. En 2002, création de la prison de Guantanamo DELTA à l’intérieur de cette base. Sa raison d’être est principalement d’enfermer les détenus capturés en Afghanistan en 2001, suite aux attentats du 11 septembre 2001. La ‘guerre contre le terrorisme’ est un concept développé par l’administration américaine de Georges W. Bush après les attentats du 11 septembre. Les actions engendrées par ce ‘concept’ visent les organisations liées au terrorisme islamiste (Al-Quaïda / le Hamas / Le Hezbollah) Page | 6 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Pourquoi ? La présence des détenus sur le sol cubain les met à l’écart des tribunaux des Etats-Unis. Les prisonniers de guerre ne sont donc plus protégés par les droits des détenus existants sur le sol américain. Le terme de ‘Unlawful Unlawful Combattant’ Combattant (=combattant illégal) est inventé par les autorités américaines, représentées entre autres par M Donald Rumsfeld. Cette notion est utilisée pour contourner les conventions de Genève en ce qui concerne les droits fondamentaux des prisonniers et le statut des prisonniers de guerre. L’objectif est de pouvoir interroger indéfiniment les détenus sans la présence d’un juge ou d’un avocat. Qui ? En 2002, les détenus sont donc principalement ceux accusés de terrorisme. D’après les estimations, en automne 2001, il y avait environ 750 détenus. De 2001 à 2004, plus de 200 prisonniers sont relâchés. En 2006, 558 personnes sont encore emprisonnées. Le chiffre est descendu à 192 en 2010, un an après l’échéance fixée par Barak Obama. Au total, 779 personnes sont passées par cet établissement entre 2002 et décembre 2008. Qu’en estest-il des droits d roits de l’homme ? A Guantanamo, les procès des prisonniers sont connus pour leur manque d’équité et leurs procédures non-conformes aux lois internationales de justice : - Pas le droit de choisir son avocat Les aveux sont considérés comme preuves recevables même s’ils ont été arrachés sous la torture Les détenus n’ont pas droit à la présomption d’innocence La plupart des détenus sont privés de liberté pendant des années sans avoir été jugés ni inculpés. De nombreux détenus sont maltraités par les militaires lors des interrogatoires et lors de leur détention : isolement prolongé / Dialogue entre prisonniers restreint / Passages à tabac / Maintien dans des situations pénibles pendant de nombreuses heures / Exposition chaleur ou froid / Privation de sommeil Le droit international interdit la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants même en cas d’urgence menaçant la survie de la nation. Page | 7 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Depuis 2001, Guantanamo est au centre de l’attention des associations de défense des droits humains. Dans le climat de lutte anti-terrorisme ambiant, la situation géographique du centre et son objectif avoué lui confèrent un statut juridique très spécifique qui jette le trouble sur l’application des lois internationales et la compétence des tribunaux américains, laissant la porte ouverte aux abus. En novembre 2001, George W. Bush crée des tribunaux militaires d’exception chargés du jugement des plaintes des prisonniers. Au cours des années 2004 à 2006, la bataille juridique fait rage : les commissions militaires sont, de procès en procès, tantôt déclarées illégales, tantôt confortées dans leurs pouvoirs. En 2005, Amnesty international publie son rapport annuel dans lequel elle qualifie Guantanamo de “goulag moderne”. Durant les années suivantes, les pétitions de militants des droits de l’homme, d’intellectuels américains et du monde entier se multiplient pour dénoncer les conditions de détentions et demander la fermeture du camp. En 2006, la Cours Suprême des Etats-Unis déclare illégales les procédures judiciaires d’exception mises en place à Guantanamo. En janvier 2009, Barak Obama, fraîchement élu président, signe l’ordre de fermeture du camp dans l’année. Celle-ci n’est pas encore effective à l’heure actuelle. Page | 8 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Notes sur le spectacle Guanta Guant anamouk 1ère partie Décors sobre / sable / 2 sièges 1 musicien - garde / 2 personnages – Mehdi et Salim Leurs histoires / leurs rêves / leurs idéaux / leur quotidien / leurs espoirs Ou comment des destinées opposées se rencontrent… Les thématiques abordées Les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, l’Afghanistan L’Amérique et sa culture Internet et l’ouverture sur le monde Le fanatisme religieux … Les remerciements remerciements du spectacle : Pourquoi ? Quels Quels liens lien s avec Guantanamo ? A Georges W. Bush C’est sous son mandat que la guerre contre le terrorisme est déclarée A Oussama Ben Laden Chef spirituel du réseau Al-Qaida qui a revendiqué les attentats du 11 septembre 2001 A Dick Cheney Ancien Vice-Président de George W. Bush qui justifie le recours aux interrogatoires « musclés » (Le Figaro) A Donald Rumsfeld Ancien secrétaire américain à la Défense de George W. Bush qui a estimé Guantanamo comme «une des meilleures prisons du monde» et critiqué la promesse du président B. Obama de la fermer. (www.lapresse.ca) +++++ Aux pays qui ont collaboré : Belgique / France / Allemagne / Europe Aux Pays Arabes qui se sont s ont tus Aux groupes pétroliers Aux 650000 morts à Guantanamo Guantanamo Aux 3000 morts du 11 septembre A Barack Obama et la fermeture de Guantanamo Guantanamo ? GOD BLESS AMERICA +++ Témoignage Témoignage sur Guantanamo Guantanamo Page | 9 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 2ème partie Le débat : - Le théâtre engagé : qu’est-ce que c’est ? Existe-t-il encore aujourd’hui ? Quelle est la place de l’acteur : doit-il connaitre pour parler d’un sujet ? C’est quoi l’engagement ? Crier ce que tout le monde dit ou se battre pour quelque chose au sujet duquel tout le monde est contre ? L’engagement est-il un phénomène de mode ou un point de vue personnel ? Sur quelle information baser son engagement ? L’opportunité du théâtre de transmettre des idées est-elle morte ? A quoi peut servir une métaphore au théâtre ? Le théâtre doit-il être confortable pour le public ? Peut-on bousculer le public ou est-on à son service ? … Page | 10 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Réflexions sur le théâtre engagé… Comment faire du théâtre engagé quand on considère que : Le théâtre engagé est un théâtre qui ch ch erche à dénoncer des faits ou d es injustices sociales Le théâtre engagé permet de poser des problèmes politiques ou des idéologies Engagement : à partir des années 1930, l'écrivain ne conçoit pas de rester indifférent aux événements de son temps ; il se doit de prendre des positions politiques ou idéologiques. Sartre met à l'honneur le terme, estimant qu'aucune écriture ne peut être innocente : « l'écrivain sait que les mots, comme dit Brice Parain, sont des pistolets chargés ». (Qu'est-ce que la littérature ?, 1947). Il ajoute que tout homme, qu'il le veuille ou non, se trouve engagé, car ne pas choisir est encore une manière de choisir. POTELET Source : http://users.skynet.be/fralica/refer/theorie/annex/histlitter/hlitt20.htm Quelle est l’utilité / la fonction du théâtre ? Le théâtre est-il propice à l’engagement ? Pourquoi ? - Quelles sont ses caractéristiques ? - Comment définir le lieu de la scène ? - Quelle est l’utilité du costume ? - La scène, symbolisant un lieu fictif et imaginaire, peut-elle s’ancrer dans une réalité ? Quelles sont les libertés des auteurs ? Comment un acteur peut se mettre dans la peau de son personnage ? Quelle est la légitimité de l’acteur ? Qui peut être acteur ? A qui donne-t-on la parole au théâtre ? Quels sont les moyens au théâtre pour aborder des sujets graves ? - L’absurde - La comédie - La tragédie - La caricature - L’identification aux mythes - Le réalisme - Le théâtre-action - … Page | 11 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Pourquoi l’espace théâtral peut-il être considéré comme étant au service d’un engagement ? - Lieu d’expression : un dialogue peut faciliter la mise en scène d’un débat, d’une opposition de point de vue - Lieu de fiction - Lieu symbolique - Lieu d’expression artistique - … Qu’attend-on ou que peut-on attendre du spectateur ? Quel est le rôle du public ? La création du théâtrethéâtre - action, une forme de théâtre engagé Le théâtre-action est un mouvement théâtral qui prend forme, en Belgique francophone, dans la foulée de mai 68. Appuyé par les mutations culturelles en cours et par l'idéal de « démocratie culturelle », divers acteurs se réunissent dès 1977-78 pour former un collectif baptisé, dans un premier temps, le CATEF pour Centre d'Action Théâtrale d'Expression Française. Celui-ci est progressivement rejoint par d'autres compagnies. Aujourd'hui appelé Mouvement du Théâtre Action, il regroupe 17 compagnies dispersées sur le territoire de la Communauté française de Belgique. Les compagnies de Théâtre-Action remplissent principalement 2 missions : - développer un travail avec des personnes socialement ou culturellement défavorisées - développer avec ce public des créations collectives en lien avec des situations vécues Plus d’informations sur http://www.theatre-action.be Page | 12 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 La compagnie Union Suspecte Union Suspecte est une compagnie de théâtre, de musique et de danse rebelle et provocante, connue pour ses représentations radicales et directes telles que Onze Lieve Vrouw van Vlaanderen, Singhet ende Weset Vro et We People. Nous défendons un théâtre qui est à la fois l’agresseur et le baume et tentons, par le biais d’électrochocs artistiques, d’amener le public à prendre conscience de sa position incertaine dans la société. À cet effet, nous imbriquons dans nos histoires personnelles un passé flamand qui n’est souvent pas des plus admirables, lançant ainsi un clin d’œil appuyé aux phénomènes politiques actuels. Le résultat est un mélange bigarré de danse, de théâtre et de musique. Union Suspecte propose un théâtre très visuel, qui revendique haut et fort sa position unique dans le paysage culturel flamand depuis plusieurs années déjà. Ce collectif est unique à maints égards : unique par son bilinguisme, unique par sa composition mêlant des personnes issues d’horizons culturels et religieux très différents, unique par sa puissance créatrice, unique par sa quête incessante de nouvelles métaphores et unique par son langage visuel universel, politique et humain, mais indépendant de toute idéologie. Union Suspecte est une compagnie théâtrale qui choque, émeut et s’empare de thèmes brûlants, actuels et futurs. Nous voulons relier, unir et trancher. Nous défendons un théâtre qui ose avoir des opinions et qui ne se dissimule pas derrière des excuses esthétiques. Union Suspecte est un collectif ouvert, un noyau artistique avec cinq membres (Haider Al Timimi, Zouzou Ben Chikha, Ruud Gielens, Flore Opsomer et Mourade Zeguendi) et qui se distingue par son parcours artistique hors des sentiers battus. Grâce à son plurilinguisme artistique, Union Suspecte explore une large palette théâtrale et crée des représentations mêlant la danse, l’image et/ou le texte. Pour ce faire, elle s’appuie sur un amalgame coloré de clichés dans Onze Lieve Vrouw van Vlaanderen et Singhet ende Weset Vro, la quête de l’harmonie dans Utopeace et Broeders van Liefde, des frictions/confrontations dans We People ou BVBA Borderline ou le spectacle sans mot 25 Minutes To Go. C’est peut-être lors du Festival Suspecte que ce plurilinguisme artistique est le plus palpable : cet événement présente en effet des interventions et un working progress sous la forme d’un kaléidoscope plein d’humour, où s’entremêlent des voix péremptoires et des idées radicales. Union Suspecte incarne un théâtre politique, non-idéologique au langage formel étendu, et développe, depuis quelque temps déjà, un répertoire éclatant. Nous croyons fermement au rôle émancipateur de la culture dans une société humaine. Nous montrons la complexité de notre société multiculturelle en mutation rapide sans adopter de point de vue univoque ni avancer de réponses directes. Nous ne croyons pas à la prédominance d’une seule perspective, mais voulons réécrire des histoires – souvent flamandes et urbaines – en adoptant une vision différente et provocante. Cette recherche d’une « nouvelle » voix ne se limite pas à réunir des contenus variés, mais passe aussi par le mélange des genres et des disciplines. Nous n’abordons pas l’interculturalité, la vie urbaine et l’identité comme des thèmes, nous les incarnons. Nous travaillons avec la ville, pas sur la ville. Nous travaillons avec l’interculturalité, pas sur l’interculturalité. Page | 13 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Pistes pédagogiques × × × × × × × Les préjugés / Les clichés L’interculturalité Guantanamo La notion d’enfermement Le capitalisme Les dérives du 11 septembre La Médiathèque de Mons vous propose des médias autour du sujet : T HE R OAD TO GUANTANAMO – Un film de Michaël Winterbottom et Mat Whitecross Référence TH8140 T ORTURE MADE IN USA – De Marie-Monique Robin Référence TI8501 STANDARD O PERATING PROCEDURE – De End Norris Référence TH8691 × Le théâtre engagé : comment et pourquoi ? Sources Sources Internet : Brochure Création 2011-2012 du Manège de Mons Dossier Compagnie Union Suspecte – Guantanamouk http://www.unionsuspecte.be www.amnestyinternational.be (Dossier Guantanamo 15 janvier 2007 per Delphine Ducarme) http://fr.wikipedia.org http://users.skynet.be/fralica/refer/theorie/annex/histlitter/hlitt20.htm http://culture.ulg.ac.be/jcms/c_38770/le-theatre-action-expression-de-minorites http://www.theatre-action.be Page | 14 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Annexe Chanson : Raindrops keep falling on my head Raindrops keep falling on my head And just like the guy whose feet are too big for his bed Nothing seems to fit Those raindrops are falling on my head, they keep falling So I just did me some talking to the sun And I said I didn't like the way he got things done Sleeping on the job Those raindrops are falling on my head, they keep falling But there's one thing I know The blues they send to meet me won't defeat me It won't be long till happiness steps up to greet me Raindrops keep falling on my head But that doesn't mean my eyes will soon be turning red Crying's not for me 'Cause I'm never gonna stop the rain by complaining Because I'm free Nothing's worrying me It won't be long till happiness steps up to greet me Raindrops keep falling on my head But that doesn't mean my eyes will soon be turning red Crying's not for me 'Cause I'm never gonna stop the rain by complaining Because I'm free Nothing's worrying me Traduction : Toute la pluie tombe sur moi Toute la pluie tombe sur moi Et exactement comme l'homme aux jambes trop grandes pour son lit Rien ne semble marcher Cette pluie tombe sur moi, elle continue à tomber J'ai donc parlé avec le soleil Et je lui ai dis que je n'aimais pas comment il a fait les choses En dormant au lieu de prendre du plaisir Cette pluie tombe sur moi, elle continue à tomber Mais il y a une chose que je sais Les soucis qu'ils envoient à mon encontre ne me vaincront pas Page | 15 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Ca ne durera pas longtemps jusqu'à ce que la joie s'approche pour m'accueillir Toute la pluie tombe sur moi Mais ça ne veut pas dire que mes yeux vireront bientôt au rouge Pleurer n'est pas pour moi Parce que je ne vais jamais arrêter la pluie en me plaignant Parce que je suis libre Rien ne m'inquiète Ca ne durera pas longtemps jusqu'à ce que la joie s'approche pour m'accueillir Toute la pluie tombe sur moi Mais ça ne veut pas dire que mes yeux vireront bientôt au rouge Pleurer n'est pas pour moi Parce que je ne vais jamais arrêter la pluie en me plaignant Parce que je suis libre Rien ne m'inquiète Page | 16 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 La presse en parle Page | 17 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011 Page | 18 Pour tout renseignement complémentaire ou pour organiser les animations dans les classes, n’hésitez pas à contacter : Isabelle Peters – [email protected] – 0493/093.011